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L’apprentissage en France h d’ d Petite histoire d’une pratique, depuis la Préhistoire jusqu’au XXIiéme siécle, depuis Neandertal jusquà depuis Neandertal jusqu à L’Ecole d’Avignon P t i M t Si Patrice Morot-Sir, Directeur de l’Ecole d’Avignon

L’apppp grentissage en France - euromedheritage.net Apprenticeship... · tard des associations professionnelles : les "jurandes", "hanses", "communautés", ou ... Le compagnonnage

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L’apprentissage en Francepp g

h d’ dPetite histoire d’une pratique, depuis la Préhistoire jusqu’au XXIiéme siécle,

depuis Neandertal jusqu’à depuis Neandertal jusqu à L’Ecole d’Avignon

P t i M t Si Patrice Morot-Sir, Directeur de l’Ecole d’Avignon

L’apprentissage cadre légalL apprentissage, cadre légalSynthèse

L’ i b d d à d j ill• L’apprentissage a pour but de donner à des jeunes travailleursayant satisfait à l’obligation scolaire une formation générale,théorique et pratique, en vue de l’obtention d’une qualificationprofessionnelle sanctionnée par un diplôme de l’enseignement

f i l t h l i tit d’i é i titprofessionnel ou technologique, un titre d’ingénieur ou un titrerépertorié. Tout jeune âgé de 16 à 25 ans peut entrer enapprentissage.

A savoir• Dans les conditions fixées par le décret n° 2011-523 du 16 mai 2011

(JO du 17 mai), les employeurs de moins de 250 salariés peuventbénéficier d’une aide pour toute embauche d’un jeune sous contratbénéficier d une aide pour toute embauche d un jeune sous contratd’apprentissage (ou de professionnalisation) supplémentaire.

Le principe essentiel :

Alt t d t à Alternance entre des temps à « l’école » et des temps de p

« travail tutoré »

Retour en arrière Retour en arrière… du compagnon à l’apprenti…du compagnon à l apprenti…

La préhistoire :

L'homo sapiens qui vivait 40 000 ans avant notre ère a produit des outils desL homo sapiens qui vivait 40 000 ans avant notre ère a produit des outils, desarmes, des habitats, des vêtements, des peintures,... .Ce savoir se transmettaitafin de pouvoir survivre et se développer. C‘était le premier apprentissage.Ensuite ce sont des techniques de tissage, poterie, travail des métaux, agricultureet élevage .. qui progressent à pas de géants et nécessitent une transmission dusavoirsavoir

.Le moyen âge :

Les artisans sont des serfs, puis enfin affranchis, ils se regroupent au IX siécle en, p , g psociétés d'inspiration religieuse : les "guildes" ou "confréries". Apparaissent plustard des associations professionnelles : les "jurandes", "hanses", "communautés", ou"maitrises", qui deviendront les puissantes "corporations".Ces corporations sont trés hiérarchisées en : APPRENTIS - COMPAGNONS - MAITRES.Dans toutes les corporations de l'Ancien Régime, l'apprentissage, obligatoire au XIIIp g , pp g , gsiécle, le resta ensuite

Sa durée fixée par les statuts, varie selon le degré de qualification exigé du futurcompagnon et selon l‘époque

.A la fin de l'apprentissage, aprés les épreuves (chef d'œuvre), l'apprenti prêteserment d'observer les statuts de la corporation : il est compagnon

..

Le tour de France :

Le tour de France permet de se libérer deLe tour de France permet de se libérer deson patron et devient une riche expérienceprofessionnelle.

La durée du travail est à cette époque de 12à 15 heures par jour Le nombre desà 15 heures par jour. Le nombre desapprentis est en général limité dans chaqueatelier à 1 ou 2 enfants afin de préserver lescompagnons de la concurrence de cette maind'œuvre non rétribuée. Il faudra attendre le17 mars 1791 et la fin des corporations pour17 mars 1791 et la fin des corporations pourque l'apprentissage change.Sous l’Ancien Régime, l’apprentissage étaitun procédé de formation assez utilisé au seindes corporations, par lequel les maîtrescompagnons transmettaient leur savoir fairecompagnons transmettaient leur savoir-faireprofessionnel aux apprentis.

L’abolition des corporations par la loi LeChapelier des 14-17 juin 1791, mit fin àp j ,cette organisation strictementprofessionnelle de l’apprentissage.

La révolution industrielle :

A XIXè iè l l’ ti é l té d li à d Au XIXème siècle, l’apprentissage non réglementé, donna lieu à de nombreux abus de la part des employeurs au point qu’une loi du 22 février 1851 donna corps au contrat d’apprentissage, sans toutefois instituer de sanctions aux manquements.

La loi Astier du 25 juillet 1919 marque le début de l’intervention directe de l’Etat français en matière d’apprentissage. Elle confie aux communes le soin d’organiser des cours professionnels ouverts aux communes le soin d organiser des cours professionnels ouverts aux jeunes de 14 à 17 ans employés dans l’industrie.

Le dispositif actuel :

l l i 71 516 d 16 j ill t 1971 f it d t t d’ tila loi 71-516 du 16 juillet 1971 fait du contrat d’apprentissageune variété du contrat de travail. La formation générale ettechnologique est confiée aux Centres de Formation des Apprentis.Le financement de l’apprentissage est assuré par une fraction de lat d’ ti E fi l l i i t d it l’ bli ti t ttaxe d’apprentissage. Enfin, la loi introduit l’obligation pour toutmaître d’apprentissage d’obtenir un agrément du comitédépartemental de la formation professionnelle, de la promotionsociale et de l’emploi

A partir de 1979, l’Etat prend en charge les cotisations sociales patronales et salariales relatives

La loi 87-572 du 23 juillet 1987 représente la plus importanteréforme de l’apprentissage. Elle vise à faire de l’apprentissage unefilière de formation professionnelle au même titre quel’ i t t h l i d i d i t é il’enseignement technologique de niveau secondaire et supérieur.

Le compagnonnage aujourd’hui :La Formation comprend trois niveaux :

Apprenti ou stagiaire : jeune qui suit une formation en alternancedans un « centre de formation d’apprenti » (CFA) pour obtenir unpp ( ) pCAP. Pour devenir aspirant, l’apprenti doit réaliser une « maquetted’adoption ». A l'issue de la correction de cette maquette, lacommunauté des aspirants et compagnons jugeront si l'apprenti oule stagiaire peut être « adopté » en qualité d'aspirant et ainsi faireg p p q ppartie de la communauté des Compagnons ;Aspirant ou affilié: Jeune en cours de perfectionnement sur le« tour de France » ;Compagnon : Aspirant qui a réalisé son travail de réception leCompagnon : Aspirant qui a réalisé son travail de réception, le« chef-d'œuvre de réception » qui démontre ses capacitésprofessionnelles.Les passages d’un niveau à l’autre sont souvent assortis de ritest diti ltraditionnels.L’hébergement des apprentis et des compagnons se fait dans des« maisons des Compagnons du Devoir » (du moins pour l'AssociationOuvrière des Compagnons du Devoir) au moins 80 en France, plusp g ) pquelques-unes dans d'autres pays du monde.

Concrètement…Concrètement…

• Le jeune alterne des temps en formation en CFA ( ou j p (autre structure ) et des temps au sein de l’entreprise.

• Il est titulaire d’un contrat de travail spécifique, très protecteur et très aidé fiscalement. ( ces aides concernant aussi l’employeur ),co ce a t auss l e ployeu ),

• Il est peu payé, mais est payé aussi bien durant son temps en entreprise que durant son temps de formation

à l’Ecole

Vu de plusieurs points de vue…Vu de plusieurs points de vue…

L’employeur dispose d’une main d’œuvre jeune,volontaire et assume sa mission sociétale de formationvolontaire, et assume sa mission sociétale de formation

Le jeune dispose, alors qu’il est « étudiant » d’unt t t i l d’ l istatut social, d’un salaire

La formation « théorique, scolaire » est parfaitementLa formation théorique, scolaire est parfaitementcomplétée par le travail quotidien, et inversement

L t d’ l i è l t t d’ tiLes taux d’emplois, après le contrat d’apprentismontrent bien la réussite du système.

Quelques Chiffres :Quelques Chiffres :

• Au 31 décembre 2009, 424 750 jeunes préparent un diplôme en apprentissage soit une baisse de 0 7%par rapport à la rentrée apprentissage, soit une baisse de 0,7%par rapport à la rentrée précédente.

• Répartition des effectifs par niveau de formation en 2009 :– niveau V : 49% (210 000)– niveau IV : 26% (112 000)– niveau III : 14% ( 60 000 )

i I II 10 % ( 44 000 )– niveau I et II : 10 % ( 44 000 )

• 1000 CFA, 200 métiers

• Pour mémoire : 17 millions de salariés en France et 1,8 millions d’artisans.

Quelques évolutions :Quelques évolutions :

• Les formations en alternance homologuées, mais hors statut i l di lô d P i dé d P i i d « apprentis » : le diplôme de Peintre en décor du Patrimoine de

l’Ecole d’Avignon.

L C tifi t d Q lifi ti f i ll déli é • Les « Certificats de Qualifications professionnelles » délivrés par les professions : « Maçon du Patrimoine »

Une même base forte : l’alternance entre école et travail• Une même base forte : l alternance entre « école » et « travail ».

L’ECOLE D’AVIGNON, Un centre de ressources en Méditerranée

L’École d’Avignon, Centre de formation à la réhabilitation du patrimoinearchitectural, est un centre de ressources spécialisé dans la formationprofessionnelle et l’ingénierie patrimoniale à travers le conseil auprès desprofessionnelle et l ingénierie patrimoniale à travers le conseil auprès descollectivités territoriales, des maîtres d’œuvres et des entreprises du bâtiment.

Depuis 1983, l’ École d’Avignon a progressivement bâti un pôle de compétence et unb t i d l d i d l éh bilit ti l ll h dobservatoire dans le domaine de la réhabilitation, sur les nouvelles approches du

patrimoine, tant en formation, en consultation, ou en étude, que par son actionextérieure au territoire français

La formation continue, La formation continue, qualifiante ou de qualifiante ou de qqperfectionnementperfectionnement

Un public spécifique

Artisans et salariés d’entreprisesLes opérateurs urbainsLes services techniques des

ll i i écollectivitésLes formateursLes professionnels à l’étrangerLes particuliersLes particuliers

FORMATION DIPLOMANTE PEINTRE

EN DECOR DU PATRIMOINE

Titre homologué par l’Etat au Niv III

Formation diplômante de 840 h é tiheures sur un an répartie en sessions de 2 semaines en alternance, propose une , p p

spécialisation dans le secteur du patrimoine

• Recapitaliser un bagage culturel et technique en• Recapitaliser un bagage culturel et technique en donnant au peintre une autonomie face à l’objet du patrimoinedu patrimoine

Architectes et plasticiensArchitectes et plasticiensPublicPublicRéservée à un public d’initiésSél ti é t t dSél ti é t t dArchitectes et plasticiensArchitectes et plasticiensSélectionnés sur test de Sélectionnés sur test de

compétencecompétenceHistoriensHistoriens de l’artde l’art

compétencecompétence

é éé é

Peintres en décorPeintres en décor

Peintres en bâtimentPeintres en bâtiment

Amateurs expérimentésAmateurs expérimentés

Artistes peintresArtistes peintres

Peintres en bâtimentPeintres en bâtiment

sélectionnés sur test de compétences et entretien

t stes pe t est stes pe t es

LE CONTENU : 3 grands axes

1/ La mise au point et la préparation :1/ La mise au point et la préparation : composercomposer

LE CONTENU : 3 grands axes

1/ La mise au point et la préparation : 1/ La mise au point et la préparation : composer composer et exprimer un projet, définir et quantifier les modes et exprimer un projet, définir et quantifier les modes opératoires, préparer les supports.opératoires, préparer les supports.

2/ L’analyse, la description technique, la 2/ L’analyse, la description technique, la méthode et le mode opératoire : méthode et le mode opératoire : évaluer la nature, évaluer la nature, la qualité, l’état des ouvrages de décor, reconnaître la qualité, l’état des ouvrages de décor, reconnaître technologies et « façons » (détrempes traditionnelles, technologies et « façons » (détrempes traditionnelles, peinture à l’huile, peinture à la chaux), relever et peinture à l’huile, peinture à la chaux), relever et consigner les dispositions.consigner les dispositions.

3/La réalisation en milieu pré existant : 3/La réalisation en milieu pré existant : formuler formuler la technique appropriée, mettre en œuvre et contrôler la technique appropriée, mettre en œuvre et contrôler la qualité intégrer l’ouvrage à son environnementla qualité intégrer l’ouvrage à son environnementla qualité, intégrer l ouvrage à son environnement, la qualité, intégrer l ouvrage à son environnement, mémoriser et transmettre les processus de réalisation.mémoriser et transmettre les processus de réalisation.

Le peintre en décor du patrimoine est capable deLe peintre en décor du patrimoine est capable de s’inscrire dans un projet, de bâtir sa démarche, de concevoir et de réaliser des décors composés pdans le secteur du patrimoine bâti.

PROGRAMME DE LA FORMATIONPROGRAMME DE LA FORMATION

• cours théoriques, q ,technologiques et histoire des arts décoratifs =14%

• pratique individuelle en atelier = 65%atelier = 65%

• chantiers école = 13%chantiers école 13%

• études de cas, études études de cas, études documentaires... = 8%

14 années d’existence80 % de réussite au diplôme80 % de réussite au diplôme75% des diplômés travaillent dans le champ du décor et/ou du patrimoine

CERTIFICAT DE QUALIFICATIONCERTIFICAT DE QUALIFICATION PROFESSIONNELLE

« Compagnon professionnel Maçon p g p çdu patrimoine »

(Titre délivré par la profession)(Titre délivré par la profession)

43 jours, à raison d’une semainepar mois (8 semaines)

CONTENU DE LA FORMATION

– Module 1 : Analyse et préparation de l’ouvrage– Module 2 : Organisation et installation de l’ouvrage– Module 3 : Démolition – Percement– Module 4 : Coffrage– Module 5 : Reprise en sous oeuvre– Module 6 : Structure et matériaux

Module 7 : Enveloppes et Décors– Module 7 : Enveloppes et Décors– Module 8 : Ouvrages Spécifiques

VALIDATION DE LA FORMATION

Le CQP accroît le degré de qualification du salarié au ni ea immédiatement s périe rniveau immédiatement supérieur.

PUBLIC CONCERNEPUBLIC CONCERNE

• Salariés d’entreprise - Ouvriers professionnels, p p ,coefficient 185.

S à d b• 1ere Session à partir de septembre

Les formateurs de l’Ecole d’Avignon sont aussi des « alternants », professionnels dont le temps de travail en tant que formateurs est

de l’ordre de 10 à 20 %.

Merci pour votre attention !attention !