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LARS NOREN A C T E F I N A L MARIE MONTEGANI Mise en scène LARS NOREN Texte MARJORIE BERTIN Dramaturgie GAËLLE BILLAUT-DANNO STÉPHANE FIÉVET Sabine Vandersmissen et Jean-Marie Piemme Traduction - L’Arche Éditeur - Paris AVEC Contact : [email protected] - http://mariemontegani.com

LARS NOREN E F I N A L - Marie Monteganimariemontegani.com/wp-content/uploads/2015/10/Acte-Final.pdf · Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem. rapport sur la banalité du mal. G :

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LARS NOREN

ACTE

FI

NAL

MARIE MONTEGANI Mise en scène

LARS NORENTexte

MARJORIE BERTINDramaturgie

GAËLLE BILLAUT-DANNO

STÉPHANE FIÉVET

Sabine Vandersmissen et Jean-Marie PiemmeTraduction - L’Arche Éditeur - Paris

AVEC

Contact : [email protected] - http://mariemontegani.com

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« L'homme n'est pas prédéfini. Il se définit par ses actes et ce qu'il fait de sa vie. L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie. »

Jean-Paul SartreL’existentialisme est un humanisme.

NOTE D’INTENTION

Acte Final nous plonge dans le milieu carcéral et psy-chiatrique. Un face à face troublant entre un médecin, ap-paremment sain de corps et d’esprit et une femme, affaiblie par plusieurs jours de grève de la faim, condamnée à per-pétuité pour actes de terrorisme.

Simplement désignés par leurs initiales : « G » et « M », ils se rencontrent dans une cellule d’isolement. Elle est en lutte contre le pouvoir d’État ; Il se fond dans la normalité et l’obéissance au système.

Une simple visite de contrôle qui dérive rapidement vers un double interrogatoire sous haute tension. Chacun essaie de déstabiliser l’autre en l’amenant à se questionner sur son identité, son passé, ses actes, son rôle et sa place dans la société jusqu’au vertige existentiel et au renversement final, le plus lucide des deux n’étant peut-être pas celui auquel on pourrait penser.

Acte Final s’inspire des « Années de plomb », plus parti-culièrement du cas de Ulrike Meinhof considérée comme la tête pensante de la Fraction Armée Rouge allemande plus connue sous le nom de la « bande à Baader ». Arrêtée en 1972, elle est retrouvée morte, pendue aux barreaux de sa cellule en 1976.

Durant ses années de détention, placée dans une cellule éclairée en permanence et totalement insonorisée, elle a subi la torture de ce qu’elle nomme dans une lettre « la nuit acous-tique » entraînant des troubles de la conscience.

Avec Acte Final, écrit au lendemain des attentats du 11 septembre et un peu avant la mise en place du camp Delta de Guantanamo, Lars Noren fait résonner dans son présent les enjeux politiques de la génération précédente et dissèque la dialectique complexe du bourreau et de la victime dans ses innombrables renversements.

Au delà de la fascinante figure en creux de Ulrike Meinhof, mettre en scène Acte Final aujourd’hui est pour moi la pos-sibilité de convoquer toute une chaîne de résonances depuis un passé plus lointain encore jusqu’à notre actualité toute récente et permet de mettre en lumière certaines zones d’ombres de notre présent.

MARIE MONTEGANI

M : Croyez-vous que vous pouvez m’amener à penser que vous êtes sympathique ? Croyez-vous que vous pouvez m’amener à oublier un instant qui vous êtes ? Croyez-vous que vous pouvez d’une quelconque façon m’amener à oublier qui je suis ?

G : Je crois que... je crois que nous allons commencer l’examen. C’est tout aussi bien.

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NOTES DE DRAMATURGIE

M : Que faisait votre père pendant la guerre ?

G : Mon père ? (Courte pause) Il est mort.

M : Pendant la guerre, que faisait-il ?

G : Mon père... il était, si nous devons parler de lui... pendant la guerre on lui a donné l'ordre, comme à tant d'autres, de participer aux efforts de guerre.

M : Etait-il aussi médecin ?

G : Oui. Il était médecin.

M : Où avait-il sa clientèle ?

G : Il est mort en 1951. J’avais trois ans à l’époque.

M : Pourquoi ne voulez-vous pas répondre à ma question ?

G : Je pense que c’est une réponse à votre question.

M : Je n'ai pas demandé quand il est mort. J'ai demandé où ses patients mouraient.

Acte Final est une confrontation intellectuelle, une réflexion sur la responsabilité, un face à face psychologique et sensoriel entre deux forces qui détiennent le pouvoir des mots et cherchent à ébranler l’autre en le poussant à une introspection relevant à la fois de la psychanalyse (que Lars Norèn a beaucoup pratiquée) et de l’interrogatoire.

Comme dans Démons, chacun des personnages de cette pièce a l’habitude de jouer avec les mécanismes psychologiques des autres, usant habilement de la peur et de la manipulation pour arriver à ses fins. Mais « M » est emprisonnée, condamnée à per-pétuité et il lui faut aller très loin, en cherchant dans le passé enfoui du médecin : « Que faisait votre père pendant la guerre ? » lui demande-t-elle avec insistance avant de l’interroger sur son rapport à Auschwitz, ou en le provoquant sexuellement, pour le déstabiliser. Rapidement se met en place la dialectique hégélienne du maître et de l’esclave. Car si « G » représente l’institution, il est conditionné par celle-ci et le rôle qu’il doit y tenir. Aussi, bien qu’il prône sans cesse sa liberté et sa supériorité d’homme libre qui connaît le système, il est prisonnier de ce même système. Et sa parole doit rester sous contrôle - d’autant qu’il cherche vraisem-blablement des informations qu’il ne pourra obtenir sans parfois se livrer aussi. Contrairement à « M », libre de tout lui dire ou de lui taire, et surtout, libre de tout lui demander. En forçant « G » à parler de lui et de son rapport à l’histoire, « M » prend elle aussi le contrôle de cet interrogatoire. Va-t-elle faire basculer le docteur « G » ?

Peu à peu, cette confrontation prend une dimension universelle, pragmatique mais aussi politique. Car, à travers le dialogue haletant de « M » et « G », c’est également le spectateur, avide de connaître la suite de cette histoire, que Lars Norèn rend captif et pousse à s’interroger sur son rapport humain aux conflits et à l’histoire.

MARJORIE BERTIN

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SOURCES ET RÉSONANCES

« Comment des hommes ordinaires peuvent-ils devenir des bourreaux ? Simplement en exécutant les ordres. »

Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem. rapport sur la banalité du mal.

G : Il faut que je pose ces questions, vous comprenez. Je ne suis qu’un employé, je n’ai aucun intérêt personnel à connaître les réponses. Les réponses ne signifient rien pour moi. Ce que vous répondez n’a aucune importance pour moi. Ca rentre et ça sort. Je ne sais même pas ce qu’on fait des réponses. Comment pourrais-je le savoir ?

Lars Norén interroge notre opinion collective non seulement sur l’univers carcéral mais aussi sur la torture sous un régime totalitaire. S’il fait référence aux conditions de détention particulièrement inhu-maines que la société allemande avait fait subir aux « terroristes » de la Fraction Armée Rouge, c’est avec en arrière plan l’écho d’un passé traumatisant, celui des exactions du régime nazi. Impossible de ne pas faire le lien avec le concept développé par Hannah Arendt à l’occasion du procès d’Adolf Eichmann.

En effet, en 1962, se tient le procès d’Eichmann, ancien crimi-nel de guerre nazi, responsable de la logistique de la Solution finale (Endlösung), capturé en 1960 par les services secrets israéliens en Argentine où il vivait avec sa famille. Hannah Arendt, philosophe américaine d’origine allemande, propose au prestigieux magazine The New Yorker de couvrir ce pro-cès comme reporter. Son reportage est repris en un ouvrage en 1963, Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal. L’ouvrage va donner lieu à une controverse importante. Le concept de banalité du mal forgé par Hannah Arendt est en un sens le point central de la controverse. Arendt estime qu’Eichmann, loin d’être le monstre sanguinaire qu’on a dé-crit, est un homme tristement banal, un petit fonctionnaire ambitieux et zélé, entièrement soumis à l’autorité, incapable de distinguer le bien du mal. Eichmann croit accomplir un devoir, il suit les consignes et cesse de penser.

C’est ce phénomène qu’Arendt décrit comme la banalité du mal. Il ne s’agit pas pour elle de dissoudre la responsabilité d’Eichmann : elle considère que son attitude est impardon-nable et qu’il est coupable, mais elle se refuse de penser que sa conduite relève d’une personnalité animée par la haine ou marqué par une sorte de folie. Jean-François Dor-tier résume cette position en ces termes : « Durant ces au-ditions, A. Eichmann n’a cessé de proclamer qu’il n’a fait « qu’exécuter les ordres ».

Le témoignage de cet homme, apparemment si ordinaire, qui ne semble obnubilé ni par la haine ni par l’idéologie, va convaincre H. Arendt de sa thèse sur la banalité du mal. La monstruosité d’un régime peut parfaitement s’appuyer sur le travail ordinaire de fonctionnaires zélés se soumettant aux ordres. Pas besoin de haine ou d’idéologie pour ex-pliquer le pire, la soumission suffit. » (Sciences humaines, n° 1992, avril 2008) Les propos de Margarethe von Trot-ta permettent aussi de saisir le sens de la thèse d’Han-nah Arendt : « Je suis d’accord avec Hannah Arendt, qui considérait Eichmann, non comme un Méphisto, mais plutôt comme un bouffon absolument incapable de réfléchir, un banal pantin soumis à l’autorité. »

MARIE MONTEGANI

« G : Un banal pantin soumis à l’autorité »

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« M : Une autre Ulrike Meinhof »

« Sentir ta tête exploser (sentir ta boîte crânienne sur le point d’éclater en morceaux) / sentir ta moelle épinière te remonter au cerveau à force d’être comprimée / sentir ton cerveau comme un fruit sec / se sentir sans cesse et inconsciemment et comme électriquement téléguidée / sentir qu’on te vole tes associations d’idées / sentir ton âme pisser de ton corps, comme si tu n’arrivais plus à fixer l’eau / sentir la cellule bouger. Tu te réveilles, tu ouvres les yeux : la cellule bouge. L’après-midi quand il y a du soleil, ça s’arrête tout d’un coup. Mais elle bouge toujours, tu n’arrives pas à te dépêtrer de cette sensation Impossible de savoir si tu trembles de froid ou de fièvre impossible de t’expliquer pourquoi tu trembles, pourquoi tu gèles. »

Ulrike MeinhofLettre du couloir de la mort

M : Je ne dis rien tant qu’ils n’éteignent pas la lumière.

G : La lumière ? Quelle lumière ?

M : La lumière dans la cellule.

G : Qu’est-ce qu’elle a ?

M : Elle éclaire.

G : Elle éclaire ? pourquoi n’éclai-rerait-elle pas ?

M : Nuit et jour. Année après année. Toujours. Elle éclaire toujours. Elle ne s’éteint jamais. Il ne fait jamais noir. Jamais. Il y a toujours de la lumière. Tout le temps. Vous comprenez ?

La torture blanche

En prison, les militants de la RAF subissent un traitement spé-cial scientifiquement établi pour leur destruction : isolement, promenade les mains liées pendant des années, des mois de sections silencieuses, des anesthésies de force. Cette tor-ture blanche est issue d’un programme de recherche nommé ‘camera silens’: le prisonnier est dans une cellule sans fe-nêtre ni lumière du jour, la lumière artificielle s’allume de telle manière à briser le cycle du sommeil du prisonnier, les murs sont blancs afin de briser la vue, la cellule est totalement in-sonorisée.

Ulrike Meinhof tente d’expliquer dans sa lettre les sensations produites par la torture blanche : « le sentiment que ta tête explose », « on ne peut pas expliquer si l’on tremble de fièvre ou de froid - on gèle »

« on ne peut plus identifier la signification des mots, seule-ment deviner - l’utilisation de lettres en sch (ch,. ss, z, s) est absolument insupportable », « la construction de la phrase, la grammaire, la syntaxe, on ne contrôle plus rien », « le sentiment qu’on t’a enlevé la peau ».

La description de la souffrance éprouvée par Ulrike Meinhof renvoie à celle décrite par le personnage de « M » dans la pièce. Aussi, est-il nécessaire de revenir sur la vie de cette révolutionnaire hors-norme afin de montrer à quel point elle aura été une source d’inspiration pour Lars Norèn.

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Née en 1934 en Basse-Saxe dans une famille de pro-fesseurs. Elle est la fille de l'historien Werner Meinhof (1901-1940). En 1954, après la mort de sa mère, elle vit chez Renate Riemeck qui éditera Frauen gegen Faschismus, et participe avec elle au mouvement de protestation contre la bombe ato-mique. Elle fait des études en philosophie, pédagogie, socio-logie et allemand à l'université de Marbourg en 1955–56. Là, elle est soutenue par la Studienstiftung des deutschen Volkes. En 1957, elle change d'université et continue ses études à l'université de Münster où elle devient membre du « Sozialis-tischer Deutscher Studentenbund » (Mouvement des étudiants socialistes). Excellente étudiante, Meinhof fait connaissance de Rainer Roehl, éditeur d’une publication érotico-gauchiste qui deviendra son mari et avec qui elle aura deux filles. Journa-liste, Ulrike se distingue par une plume brillante et acerbe qui fait d’elle une des intellectuelles les plus en vue de sa généra-tion. Elle écrit Bambule (Mutinerie), film réalisé par Eberhard Itzenplitz, sur des jeunes filles internées en centre fermé, qui sera censuré pendant plus de vingt ans.

ULRIKE MEINHOF

Après sept ans de mariage, elle divorce et s’établit à Berlin. Très sensible à la contestation étudiante des années 1960, ayant pris conscience du rôle de l’impérialisme américain à travers la guerre du Vietnam, Ulrike Meinhof abandonne la contestation de salon pour le terrorisme. Après avoir condamné leur recours à la violence, elle rejoint Andreas Baader et Gudrun Ensslin. En mai 1970, elle fait évader Baader d’une prison de Berlin Ouest. Elle est désormais considérée comme la tête pensante du groupe Baader-Meinhof. Arrêtée à Hanovre en juin 1972, elle est accusée, avec Baader, Ensslin et Jan-Carl Raspe de cinq meurtres, de cinquante tentatives de meurtres et d’appartenance à une association de malfaiteurs. Le procès de Stuttgart s’ouvre le 28 mai 1975.Opérée d’une tumeur au cerveau en 1962, elle supporte mal les conditions extrêmement dures de sa détention. Elle est épuisée par une longue grève de la faim et sans doute en désaccord avec les autres détenus sur la façon d’assurer sa défense. Elle est trouvée pendue aux barreaux de sa cellule le 9 mai 1976 à sept heures et demie du matin. Ses avocats mirent en doute la thèse du suicide, pourtant confirmée par le résultat de deux autopsies.

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Ce n’est sans doute pas un hasard si dans le contexte actuel, deux films viennent faire écho à ma volonté de mettre en scène Acte Final et soulèvent des questions identiques à celles que j’entends faire résonner.

LE LABYRINTHE DU SILENCE

«Est-ce vraiment utile que tous les jeunes Allemands se demandent si leur père est un meurtrier ? » : cette réplique angoissante plane sur ce film passionnant et complexe réalisé par Giulio Ricciarelli.

1958. Alors que l’Allemagne veut oublier son passé et que des centaines de fonctionnaires nazis ont été réintégrés dans l’ad-ministration, un jeune procureur décide de faire juger, pour la première fois sur le sol allemand, d’anciens SS ayant servi à Auschwitz. Des protagonistes ayant réellement existé - le procu-reur général juif, Fritz Bauer sans qui ce procès n’aurait jamais pu se faire et le journaliste Thomas Gnielka - y sont également incarnés.

Ainsi que le mentionne le générique de fin, ce procès eut 183 jours d’audience et a rassemblé 360 témoins venus de 19 pays différents, dont 211 survivants d’Auschwitz. Seulement 22 ac-cusés ont comparu, sur les 6 500 individus qui encadraient le sinistre camp.

Six ont été condamnés à vie, les autres à des peines li-mitées – et même trois acquittés faute de preuve. Des peines plutôt clémentes…Aucun accusé n’a montré le moindre signe de remords.

Le principal mérite du Labyrinthe du silence est de ques-tionner intelligemment la responsabilité individuelle. Jusqu’où l’obligation de respecter les ordres peut-elle aller ? Est-il possible de faire abstraction de sa propre conscience ? Fritz Bauer répondait à cette question par : « personne n’a le droit d’être obéissant. »

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UNE JEUNESSE ALLEMANDE

« Je ne fais pas un cinéma militant mais politique (…) je ne prends pas parti, le film n’est ni pro ni anti RAF, ni pro ni anti gouvernement (…) je sais pas trop ce que j’en pense, au spectateur de savoir ce qu’il décide de penser ou pas sur l’histoire. »

Jean-Gabriel Périot

Le film de Jean-Gabriel Périot Une jeunesse allemande, sorti ce mois-ci sur les écrans et qui raconte l’histoire du basculement dans la lutte armée de la jeunesse révolutionnaire allemande des années 67/68, uniquement construite à partir d’images d’archives, sans commentaires ni entretiens.

A la question, Pourquoi s’être intéressé aujourd’hui à la bande à Baader/Meinhof ?, le cinéaste répond : Ça réunit beaucoup des questions que je me posais au moment où j’ai commencé le film, qui se focalisent toutes dans cette histoire : l’engagement – que peut-on faire pour lutter contre la marche du monde –, la violence – du point de vue des perpétrateurs pour une fois, avec l’idée du passage à l’acte, du parcours, des logiques qui sont à l’œuvre derrière la décision de recourir à la lutte armée. Et aussi les phé-nomènes contemporains liés au terrorisme. Cela fait longtemps que je réfléchis à la question du terrorisme, depuis le 11 septembre qui a justifié l’entrée en guerre des américains en Irak, autrement dit, la façon dont les actes terroristes sont ensuite instrumenta-lisés par les Etats pour justifier des lois liberticides ou des guerres, sans véritable protestation populaire.

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UN ESPACE SOUS HAUTE SURVEILLANCE

« G : Vous êtes enfermée. Vous êtes isolée. Totalement isolée. Vous êtes surveillée nuit et jour. Vous êtes surveillée et observée en ce moment. Vous n’allez jamais quitter cet endroit. En tout cas pas vivante, humainement parlant. Humainement parlant vous allez mourir ici. Moi non. Je vais m’en aller d’ici dans, disons, une heure. Je ne vais jamais revenir, humainement parlant.»

J’imagine les deux personnages, « M » et « G », dans un espace peuplé de caméra et d’écran où tout huis clos est finalement rendu impossible. Tous deux, le médecin comme la terroriste sont placés sous haute-surveillance. Les caméras qui les épient et démul-tiplient leur image, les micros qui enregistrent ou rediffusent leur parole, les projettent d’un intime illusoire dans la sphère public. Nous devenons les voyeurs à la fois responsables et impuissants de ce jeu cruel.

Faire entendre Acte final aujourd’hui, un moyen de tenir nos consciences en alerte.

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LARS NORENL’AUTEUR

Né en 1944 à Stockholm en Suède dans une famille d’hôte-liers restaurateurs suédois. Considéré comme le plus grand auteur suédois après August Strindberg, il publie ses pre-miers recueils de poèmes en 1963, à 19 ans (Lilas, neige ; Résidus verbaux d’une splendeur passagère). Victime d’une grave crise schizophrénique après la mort de sa mère, il est interné dans un hôpital psychiatrique. Traitement : électro-chocs et hibernation. Il écrit alors plusieurs recueils relatant son expérience de l’hôpital psychiatrique.

Ce n’est qu’en 1973, après avoir écrit deux romans salués par la critique, que Lars Norén débute comme auteur dra-matique, avec sa pièce Le Lécheur des princes, une com-mande du Théâtre Dramaten de Stockholm. Si cette pièce est d’abord un échec, elle deviendra, lors de sa reprise à la fin des années 80, un véritable succès à scandale.S’en suit une intense activité dramaturgique avec l’écriture de plus de quarante pièces en vingt ans, dont une vingtaine sont traduites et publiées en français. Nourri de ses propres obsessions, le théâtre de Lars Norén est puissant et d’une grande violence.

Traitant principalement des relations familiales, du thème de la séparation, l’auteur quitte finalement les étroits cercles familiaux pour écouter la voix des marginaux. De cette ex-périence naît en 1997 Catégorie 3 : 1 (nom sous lequel l’ad-ministration de la ville de Stockholm désigne ceux qui vivent dans la marge), premier volet de la trilogie Morire di clase. Le théâtre de Norén devient alors “sociologique”, abordant la tragédie des sociétés contemporaines, traitant des bas-fonds des métropoles occidentales.

Après avoir succédé à Ingmar Bergman à la tête du Théâtre national de Suède, Lars Norén devient en 1999 le Directeur artistique du Riks Drama au Riksteatern, le théâtre national itinérant suédois. En 2009 il prend la direction du Folkteatern à Gothenburg. L’ensemble de son œuvre est mondialement jouée.

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Formée à l’École du Théâtre National de Strasbourg, Marie Monte-gani joue, dès sa sortie, le rôle de Climène dans Le Fantôme Amou-reux de Philippe Quinault sous la direction de Jean-Marie Villégier. Elle travaille ensuite avec Jean-Louis Hourdin dans Sans Titre de Fédérico Garcia Lorca, spectacle créé au Théâtre de Vidy-Lau-sanne, représenté ensuite au Théâtre MC 93 à Bobigny suivi d’une tournée de plusieurs mois.En 1994, elle interprète le personnage de Valérie dans Tant d’es-pace entre nos baisers écrit et mis en scène par Joël Dragutin au Théâtre 95 puis au Café de la danse à Paris. L’année suivante, elle est Anna dans Meilleurs souvenirs de Grado de Franz Xavier Kroetz mis en scène par Michel André, créé au Théâtre du Granit à Belford. Ce spectacle fut notamment repris au Théâtre Paris-Villette.

Elle est ensuite Roche dans Iemon ou le flot divisé de Tsuruya Namboku, pièce du répertoire Kabuki, jouée au Théâtre Tristan Bernard et reprise en novembre 1998 à la Maison du Japon. La même année, elle réalise sa première mise en scène : Andromaque de Racine où elle interprète le rôle d’Hermione. Cette première création fut co-produite par le Théâtre 95 où elle effectua une série de 20 dates et fut reprise ensuite au Théâtre Victor Hugo. L’année suivante, le spectacle effectua une longue tournée : Vienne, Lyon, Grenoble, Draguignan....En avril 2000, elle adapte et met en scène la correspondance de Baudelaire et Apollonie Sabatier sous le titre Anonyme Obsession, représentée au Théâtre de l’Ile Saint-Louis de mai à juin 2000. Reprise et tournée au printemps 2001.

En octobre 2002, elle joue sous la direction de Stéphane Fiévet dans The Hot House d’Harold Pinter au théâtre du Salmanazar.

En janvier 2007, elle inaugure le théâtre de l’I.V.T (International Visual Theatre) en signant l’adaptation et la mise en scène de K. Lear d’après la Tragédie du Roi Lear, spectacle mêlant langue des signes et langue parlée avec notamment Clémentine Yelnik dans le rôle du Roi Lear et Emmanuelle Laborit dans celui de Cordélia. Reprise en octobre et novembre 2007 au théâtre de Montpensier à Versailles et dans divers théâtres de la région parisienne, dont Sarcelles, Meaux, Chaville, Cergy, Aulnay. En 2007, elle remonte sur les planches avec Délire à deux de Ionesco sous la direction de Stéphane Fiévet qu’elle retrouve pour la seconde fois.En février 2008, elle met en scène Le Cid de Pierre Corneille, créé à Bruges puis joué au festival francophone d’Anvers QFA 2008 Quinzaine Française d’Antwerpen.En 2009, Le Cid a effectué une nouvelle tournée en région pari- sienne et fut notamment repris au Théâtre 95. En Août 2008, sortie de L’empreinte de l’ange où elle est Catherine auprès de Catherine Frot et de Sandrine Bonnaire, réalisé par Safy Nebbou. Reprise en mai 2009 de Délire à deux de Ionesco à Pau. En Août 2009, K.Lear fut l’invité d’honneur au Festival International des Arts de Taïpei à Taïwan.

En Octobre 2010, elle crée Les Femmes Savantes de Molière au Théâtre 95 qui rassembla plus de 3000 spectateurs en seulement trois semaines d’exploitation.

En 2011, elle met en scène, Esther de Jean Racine dans sa version intégrale avec Thierry Escaich à l’orgue revisitant ainsi l’œuvre de façon originale. C’est à cette même période qu’elle s’engage dans le mouvement H/F Île-de-France dont elle est membre fondateur. Cette association milite pour une plus grande visibilité des femmes dans le monde du spectacle vivant.

En 2012, elle conçoit et met en scène Vertige. Spectacle qui ef-fectue une tournée dans les collèges et les lycées.

En 2013, c’est Alter égaux, spectacle réunissant 6 auteurs/ au-trices, 6 metteurs/metteuses en scène sur le thème de l’égalité Homme/Femme.

Elle en est la coordinatrice artistique et l’une des metteuses en scène. Production Théâtre 95, en collaboration avec Le Lucer-naire. En octobre 2014, elle met en scène la pièce bouleversante de Sophie Jabès sur Camille Claudel Camille, Camille, Camille. Le spectacle est créé au Théâtre du Lucernaire puis effectue une tournée en Ile de France.

En 2015 elle crée Et ma cendre sera plus chaude que leur vie, d’après les carnets de notes de Marina Tsvetaeva, avec Clara Ponsot dans le rôle titre au Théâtre de La Loge.Aujourd’hui, elle travaille en chantier sur CinéCinéma d’Erick Bo-ronat qui sera créé la saison prochaine et met en scène L’Ours dans une version décapante à mi-chemin entre l’univers fantas-magorique de Tim Burtom et celui de Jim Jarmusch.

MARIE MONTEGANI MISE EN SCÈNE

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MARJORIE BERTINDRAMATURGIE

Marjorie Bertin est Docteur en études théâtrales et enseigne la dramaturgie et la critique théâtrale et cinématographique à l’Institut d’Études théâtrales de la Sorbonne-nouvelle Paris 3 où elle est également chercheuse. Spécialiste de Jean Ge-net et de Luigi Pirandello, ses travaux portent également sur la folie au théâtre, le théâtre arabe, le métathéâtre et plus généralement la dramaturgie du XXe et du XXIe siècle. Après une formation au jeu au Salmanazar, scène conventionnée d’Epernay (auprès de Michel Armin, puis de Marie Montegani) et des stages de pratique et d’écriture, elle devient assistante à la mise en scène pour Marie Montegani (Esther en 2012) et Brigitte Barilley (Innocence de Dea Loher au théâtre de l’Ata-lante et au théâtre du Hublot en 2012) et dramaturge auprès de la metteuse en scène libanaise Racha Baroud (Kantor. Aujourd’hui c’était mon anniversaire, création en novembre 2015 à la maison d’Europe et d’Orient et en l’Eglise Saint Merri) et de Marie Montegani. Elle écrit également du théâtre et contribue à des revues comme L’avant-scène théâtre, Afri-cultures et au Magazine littéraire.

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GAËLLE BILLAUT-DANNOLA COMÉDIENNE - M

Formée à L’Ecole Nationale de Chaillot et à l’Atelier Interna-tional Blanche Salant, Gaëlle Billaut-Danno est comédienne pour le théâtre, la télévision et le cinéma depuis quinze ans. Au théâtre elle joue les grands rôles du répertoire classique (Silvia chez Marivaux, Letchi chez Paul Claudel, Blanche chez Tennessee Williams, etc.) et contemporain, et s’illustre aussi dans la comédie moderne. Elle tourne pour la télévision dans différentes séries (PJ, La Crim, Dé-tectives, Mains courantes, QI) et unitaires. Au cinéma, elle joue sous la direction de Bernie Bonvoisin, Stéphane Ro-belin, D.Vigne ou encore Patrick Bossard. Depuis 2013 elle incarne au théâtre Célimène dans Célimène et le Cardinal de Jacques Rampal mise en scène par Pascal Faber, un des succès du Festival d’Avignon en 2014 et 2015, repris à Paris au Théâtre Michel fin 2014 et à la Comédie Bastille en mai 2015. Elle est nommée aux Molières 2015 dans la catégorie « Révélation féminine 2015 » pour le rôle de Célimène dans Célimène et le Cardinal.

Depuis 2013 elle assure également la direction artistique de la Troupe de la Librairie Théâtrale. Et depuis 2015 elle est en charge de la programmation pour le théâtre Simone Signoret à Conflans Ste Honorine

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STÉPHANE FIÉVETLE COMÉDIEN - G

Stéphane Fiévet est comédien et metteur en scène. Formé au Conservatoire national de région de Toulouse où il obtient le premier Prix, il intègre très jeune le Grenier, CDN de Toulouse, comme comédien, où il signe également ses premières mises en scène. Il suit l’Université du théâtre des nations (Institut international du théâtre - UNESCO) en Finlande et en Corée du Sud où il travaille avec des maitres du Nô et du Kabuki et rencontre le théâtre chinois traditionnel. Il enrichit son expé-rience internationale en Afrique où il crée plusieurs spectacles et collabore avec RFI pour le concours théâtral interafricain. Il crée en 1991 la compagnie Terra Incognita, avec laquelle il crée une vingtaine de spectacles, dont une grande partie au Salmanazar, scène conventionnée d’Epernay, qu’il dirige pen-dant 13 ans. Il monte et joue des auteurs classiques comme Sénèque, Corneille, Ben Jonson, Tchekhov ou Brecht, et des œuvres contemporaines notamment de Peter Handke, Rémi de Vos, Christophe Honoré, Dario Fo, Jean-Michel Baudoin ou François Bon. Il met également en scène un grand spectacle au Palais Omnisport de Paris-Bercy avec la Symphonie des 1000 de Gustav Malher (orchestre de Paris) et des projec-tions vidéo d’Ange Leccia. Il interprète L’Odyssée d’Homère dans la traduction de Philippe Jaccottet, spectacle de trois heures et demie avec trois musiciens (2003), et vient ré-cemment d’assurer la direction artistique du spectacle du Nouvel An sur l’Arc de triomphe et les Champs Elysées le 31 décembre 2014. Parmi ses différentes créations, il a joué et mis en scène : The Hothouse d’Harold Pinter, dans laquelle il met en scène Marie Montegani,

Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour, Georges Pérec, La 8ème symphonie, «symphonie des mille», Gustav Mahler, à Paris Bercy, Cycle de pièces dramatiques finlandaises, Lectures Odéon/Athévains, Délire à deux, Eugène Ionesco (création pour laquelle il retrouve Marie Montegani en tant qu’actrice), Laisse-moi te dire une chose, Rémi de Vos, L’histoire du Soldat, Ramuz, Igor Stravinsky, L’Odyssée, Homère, Philippe Jaccottet, C’est quoi ton nom ? de Jean-Michel Baudoin, Abîme aujourd’hui la ville, François Bon, Débrayage, Rémi de Vos, Introspection, Peter Handke, Tout contre Léo, Christophe Honoré, Volpone, Ben Jonson, Dialogues d’exilés, Bertolt Brecht, Bref, et ainsi de suite, 3 pièces en un acte d’Anton Tchekhov, Les justes, Albert Camus, Noirs Paradis, Rosa Liksom, L’Empereur Jones, Eugène O’Neill, L’Histoire du tigre, Dario Fo, Un jour ma mémoire, Michèle Rakotoson, Medea, adaptation à partir de Sénèque et Pierre Corneille, Morphine, Mikhaïl Boulgakov, Toi et tes nuages, Eric Westphal, La baby sitter, René de Obaldia, Les méfaits du tabac, Anton Tchekhov, Volpone, d’après Jules Romains et Stefan Zweig, La tortue qui chante, Senouvo Agbota Zinsou, La nuit juste avant les forêts, Bernard-Marie Koltès, Le tremblement de terre au Chili, Heinrich Von Kleist, Montségur, opéra de Marcel LandowskiCyrano de Bergerac, Edmond Rostand, etc.

Dans son parcours théâtral, il a occupé les fonctions de Délégué au théâtre, aux arts de la rue et aux arts du cirque au Ministère de la culture et de la communication, de directeur du Centre national du théâtre, et a produit plusieurs rapports pour des ministres de la culture. Il a également présidé le SYNDEAC. Il est aujourd’hui conseiller artistique auprès de la Maire de Paris, chargé des grands événements.

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NICOLAS SIMONINLUMIÈRE & VIDEO

Après une formation au Théâtre National de Strasbourg, il crée depuis 1991 des lumières pour le théâtre, la marion-nette, la danse, l’opéra, le son et lumière, ainsi que pour toutes formes de spectacles vivants, en France et un peu partout sur la planète. Intéressé par tous les outils per-mettant de travailler la lumière, il approche la vidéo et se questionne depuis 2003 sur son utilisation scénique et sur le rapport de l’image-lumière à la scène. Afin de permettre son utilisation scénique, il développe un logiciel de régie vidéo dédié au spectacle qui a fait ses preuves sur plus de 300 représentations.

Pour accompagner d’avantage les projets sur leur conception et leur concrétisation, attendant d’avoir mûri ses connais-sances et sa pratique scénique, il conçoit également la scé-nographie depuis dix ans.

FRANÇOISEKLEIN

COSTUME

Diplômée de l’école Nationale des Beaux Arts de Nancy, Fran-çoise Klein suit parallèlement un parcours de plasticienne, de danseuse et de comédienne. Elle travaille régulièrement avec la compagnie Oztheaterland, Gilles Losseroy, Hubert Colas. Elle collabore aux réalisations de Francis Ramm pour les pro-ductions de l’Enclume, films dans lesquels Françoise Klein est tour à tour danseuse et comédienne.

Chanteuse à ses heures, elle est la co-fondatrice du groupe KOD. En 2008, on la retrouve à l’affiche du film Cowboy an-gels de Kim Massee, aux côtés de Thierry Levaret. Elle y joue la mère du jeune Pablo. Elle joue avec Sophie Perez et Xavier Boussiron dans Détail sur la marche arrière (2000), Le Coup du cric andalou (2004), Laisse les Gondoles à Venise (2005), Gombrowiczshow (2008), Oncle Gourdin (2011), créé au Festival d’Avignon et présenté au Théâtre du Rond-Point. En 2013, elle joue dans Enjambe Charles, pièce de Sophie Perez et Xavier Boussiron, repris au Théâtre du Rond-Point. Elle travaille actuellement sur deux de ces futures créations en lien avec le CDN de Nancy.

MARIANNE PIERRÉSON

Marianne Pierré est né le 10 octobre 1991 en Alsace. Elle passe un Bac STI Arts Appliqués à Strasbourg. Elle entre ensuite en BTS audiovisuel pour apprendre le cadrage et la lumière pour le cinéma et la télévision. Pendant cette forma-tion elle fait un stage à la Comédie Française pour découvrir le monde du théâtre, et plus particulièrement la lumière. Elle entre ensuite à l’école du Théâtre National de Strasbourg en section régie. Dans cette école elle fait de la lumière, du son, du plateau et de la régie générale sur différents ateliers. Elle y fait sa première création sonore pour le spectacle « Splendid’s » de Jean Genet mis en scène par Vincent Thépaut. Elle fait un stage dans lequel elle est assistante son au théâtre des Bouffes du Nord pour le spectacle « Tout va bien en Amérique » de David Lescot. Elle fait plusieurs prises de son pour des tournages extérieurs à l’école. En 2013, elle est régisseur pour le director’s lab, festival international de jeunes metteurs en scène au Lincoln center Theater à New York.