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Revue de presse
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tule a été obtenue chez 8 des 9 malades. Les malades étaientimmédiatement autorisés à boire, et 3 à 5 jours plus tard, àmanger. Une migration de la prothèse a été observée chez2 malades. Ces prothèses ont été immédiatement retirées etremplacées par des prothèses plus longues. En moyenne, la du-rée nécessaire à la fermeture de la fistule a été de 29 jours.Aucun patient n’a dû être réopéré, 3 ont eu une trachéotomie.Dans le groupe prothèse, comparé au groupe traitement con-ventionnel, la réalimentation a été plus précoce (11
versus
18 jours), l’assistance respiratoire plus courte (9
versus
17 jours), la durée du séjour en soins intensifs plus courte (25
versus
47 jours) et la durée d’hospitalisation réduite (35
versus
57 jours). Il y a eu 2 décès dans la première période et aucundans la seconde (20
versus
0). Avec un recul moyen de 12 mois(3 à 26 mois) dans le second groupe, il y a eu 2 décès par réci-dive métastatique et, sur les 7 malades en vie sans signe de ré-cidive, aucun n’a de sténose anastomotique. Dans le premiergroupe, il y a eu 2 décès par récidive métastatique et sur les6 survivants sans récidive, un patient a développé une sténoseanastomotique qui a été dilatée avec succès.Les auteurs concluent au succès de leur méthode et insistentsur le rôle du silicone qui facilite l’ablation de la prothèse. Ilsnotent l’importance d’une prise en charge multidisciplinaire et
l’importance des drainages percutanés simultanés parfois né-cessaires.
Commentaires
1) Des prothèses œsophagiennes en métal ont été utiliséespour le traitement palliatif des cancers de l’œsophage, des fis-tules œsotrachéales et, dans certains cas, pour traiter des per-forations de l’œsophage [1, 2], avec des complications rappor-tées dans une série [3].2) L’utilisation de prothèses couvertes de silicone paraît pro-metteuse pour le traitement des fistules après œsophagectomiemais peut être aussi pour certaines perforations de l’œsophage(le silicone évite la formation d’un tissu de granulation et per-met de repositionner ou de retirer facilement la prothèse). Ils’agit d’un traitement innovant qui mérite d’être plus large-ment évalué dans le traitement des fistules digestives.
Mots-clés :
Œsophage. Traitement. Cancer. Fistule postopératoire.Endoprothèse.
1. Crit Care Med 2000;28:2634-2637.2. Ann Thorac Surg 2002;74:1233-1235.3. Am J Rœntgenol 2001;176:161-165.
L’aspiration digestive est-elle utile après gastectomie totale ? Résultats d’une étude contrôlée
G.B. Doglietto, V. Papa, A.P. Tortorelli, M. Bossola,M. Covino, F. PacelliNasojejunal tube placement after total gastrectomy
Arch Surg 2004;139:1309-1313.
La survenue d’une fistule anastomotique œso-jejunale aprèsgastrectomie totale est une complication grave comportant untaux de morbidité et une mortalité élevées. Les auteurs ont réa-lisé une étude contrôlée multicentrique étudiant l’intérêt de lapose d’une sonde d’aspiration digestive sur la prévention de lafistule anastomotique. L’étude a porté sur 237 malades, inclusdans 17 centres, ayant eu une gastrectomie totale pour canceravec anastomose œso-jéjunale mécanique sur une anse en Y,qui ont été tirés au sort entre : 1) sonde d’aspiration digestive (SAD) en fin d’intervention(groupe AVEC, n = 116),2) pas de sonde (groupe SANS, n = 121). Un transit aux hy-drosolubles était réalisé au 7
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jour avant toute réalimentation. Selon l’évolution, une sonde digestive pouvait être installée ouréinstallée dans les suites en cas de fistule. Les deux groupesétaient comparables pour les données démographiques, les ca-ractéristiques tumorales, les données opératoires.Le taux de fistule était semblable dans les deux groupes(AVEC : 6,9 %
versus
SANS : 5,8 %, ns), ainsi que le taux decomplications sévères (AVEC : 25,9 %
versus
SANS 21,5 %,ns) incluant les complications infectieuses (pneumonie, abcèssous phrénique, bactériémie), et non infectieuses (fistule, dé-
hiscence pariétale, autres complications digestives). Concer-nant les complications mineures, elles étaient élevées et sem-blables entre les deux groupes (55,2
versus
51,3 %, ns). Le tauxde mortalité opératoire n’était pas différent entre les groupes(AVEC : 0,9 %
versus
SANS : 0,8 %, ns). La durée moyennede séjour (13,5
versus
13,9 jours, ns), le temps de retour du tran-sit, la délai de reprise de l’alimentation (7,8
versus
7,7 jours, ns)étaient voisins dans les deux groupes. Le taux de complicationsliées à la présence de la SED dans le groupe AVEC a été de13,8 %. Tous les malades sans sonde digestive ayant eu unefistule anastomotique ont eu la mise en place d’une SAD.L’évolution des malades ayant eu une fistule a été semblabledans les deux groupes avec un décès dans chaque groupe et laguérison pour les autres malades. Chez les malades ayant dé-veloppé un fistule, la durée d’hospitalisation a été très voisinedans les deux groupes (20,7
versus
21,1 jours, ns).Les auteurs concluent à l’inutilité de la SAD après gastrectomietotale.
Commentaires
1) L’utilisation d’une SAD après gastrectomie totale n’apporteaucun avantage, ni pour la prévention d’une fistule, ni pour sontraitement. Le taux de complications liés à la SAD ne doit pasêtre négligé.2) Cette étude confirme les résultats de précédentes études, etil n’y a plus lieu de mettre en place une SAD après gastrectomietotale. Le délai à respecter avant réalimentation (J7 pour la ma-jorité des équipes) et la valeur d’un transit de contrôle avantréalimentation sont plus discutés.
Mots-clés :
Estomac. Prophylaxie. Fistule. Gastrectomie totale. Sondenaso-gastrique. Étude contrôlée.