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L L ' ' A A s s ' ' V V e e y y o o u u Mars/avril 2013, page 1 Bonjour à toutes et à tous ! Pour commencer cet As’Veyou printanier, le compte rendu d’une expédition à OostMaarland datant de fin janvier. Bravant les éléments, les participants de cette sortie NJ ont été récompensés de leurs efforts : je vous laisse découvrir en page 3 la liste impressionnante de leurs observations. Dans la foulée, vous découvrirez un récit sur un mammifère méconnu (et malheureusement menacé) qui survit dans nos régions. Un indice ? Avec beaucoup de chance, vous pourrez l’observer dans les champs au nord de Waremme ou Beauvechain par exemple. Mais le meilleur moyen de le trouver est bien entendu de se rendre directement en page 4 de cet As’Veyou ! La rédaction de l’As’Veyou se soucie aussi de votre moral ! Le printemps semblant se faire attendre, nous vous proposons un récit estival pour ramener le soleil parmi nous, au moins en pensée... Il s’agit d’une balade dans le delta du Rhône, dans la chaleur du mois de juillet. Vous verrez que la région mérite une belle petite halte ornitho. De quoi vous faire rêver un peu de vos prochaines vacances au soleil ? Bonne lecture ! Nico D.C., Arnaud B. et Gaetan S S o o m m m m a a i i r r e e • Echo des activités ∙ OostMaarland • Le saviezvous ? ∙ Le crépuscule du Hamster d'Europe • Compterendu de voyage ∙ Delta du Rhône • Calendrier des activités • Qui fait quoi chez NJ ? M M a a r r s s - - A A v v r r i i l l 2 2 0 0 1 1 3 3

L'As'Veyou - Natagora · Mars/avril2013,page1 Bonjour à toutes et à tous ! Pour commencer cet As’Veyou printanier, le compte rendu d’une expédition à OostMaarland datant de

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LL''AAss''VVeeyyoouu

Mars/avril 2013, page 1

Bonjour à toutes et à tous !

Pour commencer cet As’Veyou printanier, le compterendu d’une expédition à Oost­Maarland datant de finjanvier. Bravant les éléments, les participants de cettesortie NJ ont été récompensés de leurs efforts : jevous laisse découvrir en page 3 la listeimpressionnante de leurs observations.

Dans la foulée, vous découvrirez un récit sur unmammifère méconnu (et malheureusement menacé)qui survit dans nos régions. Un indice ? Avecbeaucoup de chance, vous pourrez l’observer dans leschamps au nord de Waremme ou Beauvechain parexemple. Mais le meilleur moyen de le trouver est bienentendu de se rendre directement en page 4 de cetAs’Veyou !

La rédaction de l’As’Veyou se soucie aussi de votremoral ! Le printemps semblant se faire attendre, nousvous proposons un récit estival pour ramener le soleilparmi nous, au moins en pensée... Il s’agit d’unebalade dans le delta du Rhône, dans la chaleur dumois de juillet. Vous verrez que la région mérite unebelle petite halte ornitho. De quoi vous faire rêver unpeu de vos prochaines vacances au soleil ?

Bonne lecture !

Nico D.C., Arnaud B. et Gaetan

SSoommmmaaiirree• Echo des activités

∙ Oost­Maarland• Le saviez­vous ?

∙ Le crépuscule du Hamsterd'Europe• Compte­rendu de voyage

∙ Delta du Rhône• Calendrier des activités• Qui fait quoi chez NJ ?

MMaarrss -- AAvvrriill 22001133

Mars/avril 2013, page 2

Balade à Oost-Maarland : ça caille !

Ce dimanche 20 janvier,sous un temps très très

mauvais, Arnaud,Alexandre, Arnaud H.,Manu, Ugo, Gaëtan,Joseph, trois ‘’jeunes etnature’ ’et moi noussommes donnés rendez­

vous à la gare d’Eijsden. Une fois presque toutle monde arrivé, nous descendons sur le bordde la Meuse, on nous attendrons pendant prèsd’une heure Manu, qui avait raté sacorrespondance à la gare des Guillemins.L’endroit grouille de canards en tous genres !Une fois Manu parmi nous, nous entamons lamarche vers Oost­Maarland. Lorsque nousarrivons, nous faisons un petit tour dans laréserve pour ensuite nous rendre à la petite

brasserie qui se trouve devant l’entrée, où nousespérions manger dans la chaleur et sous untoit. Malheureusement, le propriétaire n’est pastrès chaleureux avec nous… Nous devons doncaller jusqu’à Eijsden pour trouver une brasserieoù le propriétaire nous permettra de mangerdans son établissement. Cela fait, nousretournons à la gare, et notre promenade setermine ! Ce fut très chouette, mais le tempsn’était pas de la partie !

Texte de Grégoire, photos de Grégoire et Arnaud H.

EEcchhoo ddeess aaccttiivviittééss NNJJ

Observations en bord de Meuse, en attendant Manu.© Arnaud H.

Mars/avril 2013, page 3

Espèces observées :

­ Grèbe huppé

­ Grèbe castagneux

­ Grand cormoran

­ Grande aigrette

­ Héron cendré

­ Canard siffleur

­ Canard colvert

­ Canard chipeau

­ MMaaccrreeuussee bbrruunnee

­ GGaarrrroott àà ooeeiill dd''oorr

­ Harle bièvre

­ HHaarrllee ppiieettttee

­ Fuligule morillon

­ Fuligule milouin

­ Buse variable

­ Faucon crécerelle

­ Mouette rieuse

­ Goéland cendré

­ Goéland argenté

­ Goéland leucophée

­ GGooééllaanndd ppoonnttiiqquuee

­ Gallinule poule d'eau

­ Foulque macroule

­ Martin­pêcheur d'Europe

­ Grive litorne (des centaines en vol SW)

­ Grive musicienne

­ Grive mauvis

­ Merle noir

­ Rouge­gorge familier

­ Troglodyte migon

­ Mésange bleue

­ Mésange charbonnière

­ Pie bavarde

­ Chardonneret élégant

Une grive mauvis apparemmentfrigorifiée s'est laissé approcher àseulement quelques mètres, pour

le plaisir des photographes(Grégoire en haut, Arnaud H. en

bas).

Mars/avril 2013, page 4

Le crépuscule du Hamster d'Europe

Cette année Natagorafête ses 10 ans

d'existence (et Aves ses50ans!). C’est le thème trèslarge des milieux agricolesqui sert de fil conducteurentre les différentsévénements qui jalonnent

cette année festive.

En effet, les zones agricoles (prairies etcultures) ont une grande importance pour notrebiodiversité car elles occupent presque lamoitié du territoire de la Wallonie et abritentune faune et une flore particulières. La plupartdes espèces que l’on peut y observerproviennent à l'origine des vastes plainesd'Europe de l'est et des steppes d'AsieCentrale. Elles étaient très rares, voireinexistantes par chez nous car le paysage étaitnaturellement dominé par la forêt (même laHesbaye était boisée !). Mais elles ont suprofiter du phénomène de déboisementconsécutif à l'expansion de l'agriculture àtravers l'Europe pour étendre leurs aires derépartition. Ce sont donc des populationsinstallées de longue date et qui ont suprospérer dans des milieux modifiés parl'Homme. Mais depuis quelques temps, onconstate que ces espèces diminuent de façonalarmante.

En cause, l'intensification agricole, phénomènedébutant après la Seconde guerre Mondiale etqui consiste à augmenter la productivité d'uneculture donnée par unité de surface. Cetteaugmentation ne se fait pas toute seule maisest soutenue par l'épandage de pesticides etd'engrais de synthèse qui finissent par détruirela vie des sols et polluer les nappesphréatiques. Une autre conséquence est laspécialisation des territoires qui conduit à la

banalisation des paysages de nos campagnes.Chaque espace est cultivé ou transformé enprairie, les haies et les arbres ont été arrachéspour faciliter le passage de machines agricolesde plus en plus grosses, les mares ont étérebouchées et les friches retournées. Au milieude tous ces travaux de grande ampleur, lanature a un peu du mal à trouver sa place. Onpourrait se consoler en pensant que le butpoursuivi est de sauver l’humanité de lafamine. Mais malgré toutes ces bellesprouesses technologiques, une personne surhuit souffre encore de la faim, soit près de 900millions de personnes de par le monde, alorsqu'un milliard et demi d'autres souffrentd'obésité. Cherchez l'erreur... la moitié de laproduction alimentaire mondiale finit à la

poubelle avant même d’arriver dans notreassiette !

Bref, nous l'aurons compris, l'industrialisationde l'agriculture est loin d'être une œuvrehumanitaire et est devenu dans la foulée unvéritable désastre pour la nature (ainsi quepour notre santé). Et s’il y a bien une espècedans nos contrées qui en fait les frais, c’estbien le Hamster d’Europe (Cricetus cricetus).

Anne­Laure et Antoine.

LLee ssaavviieezz--vvoouuss ??

Hamster d'Europe. Source : http://zpfp.pl ­Grzegorz Lesniewski

Mars/avril 2013, page 5

Autrefois connu et haïs de (presque) tous, leHamster d'Europe est aujourd’hui un grandinconnu. Qui sait encore que quelqueshamsters survivent tant bien que mal dans noscampagnes ?

Le Hamsterd’Europe est ungros rongeurtrapu quimesure de 20 à30cm de long(sans sa petitequeue) pour unpoids variantentre 200 et500gr. Une vraiebête decompétition ! Auniveau de sarépartitionmondiale, on lerencontre dansles steppeseurasiennes, son habitat naturel d'origine, etdans les zones cultivées, depuis la Sibériejusqu'en Europe du nord­ouest (l'Alsace enFrance, Belgique, Pays­Bas, Allemagne) où ilest en limite de son aire de répartition. Ilpréfère le climat continental (chaud et sec enété et froid en hiver) et une terre profonde etassez meuble pour pouvoir creuser son terrier.Dans les zones cultivées, il adoreparticulièrement la luzerne et les céréales quilui fournissent abris et nourriture enabondance. Dans nos contrées, c'est le seulrongeur encore totalement dépendant del'agriculture.

On l'observera difficilement car il est trèsdiscret et est actif essentiellement à partir ducrépuscule et durant la nuit. On a encoremoins de chance de le voir pendant les moisles plus froids de l'hiver car il hiberne bien auchaud dans la paille au fond de son terrier.Lorsqu'il se réveille au printemps et après avoirrempli son estomac qui criait famine, le mâlese met en recherche d'une femelle pour sereproduire. Ou plutôt des femelles car il estpolygame. Comme la plupart des espèces derongeurs, l'espérance de vie moyenne en milieu

naturel du Hamster d'Europe n'est que d'un oudeux ans mais elle est compensée par un fortpotentiel de reproduction. D'ailleurs, quand lesconditions sont très favorables, il peut même y

avoir des épisodes depullulations, ce qui se passeencore dans certaines régions deRussie. En dehors de la périodede reproduction, le mâle et lafemelle vivent en solitairesendurcis.

Une caractéristique étonnantedu hamster est son agressivitéface à un danger potentiel.Quand il est menacé, plutôt quede fuir, il se redresse sur sespattes arrière, gronde et sautesur son adversaire en tentant dele mordre !

Bien que les naturalistes letrouvent très mignon malgré soncaractère de cochon, ce n'est

pas vraiment le même sentiment qu'il inspiraitaux agriculteurs. Autrefois, quand les densitésétaient importantes et lors des périodes depullulation, il pouvait provoquer des dégâtsconséquents aux cultures. En effet, avant lapériode d'hibernation, un individu pouvaitamasser jusqu'à 10­20kg de réserve (grains,légumes, fruits) dans son terrier ! Ces méfaitsrécurrents lui ont valu son statut de nuisible et

Répartition du Hamster d'Europe enEurope. Source :

http://environnement.wallonie.be

Jean­Claude Vandamme, sors de ce corps !Source : http://pel.hu

Mars/avril 2013, page 6

il fut l'objet de campagnes de destructionacharnée (piégeage et empoisonnementprincipalement) encouragées par l'octroi deprimes. Son attitude téméraire ne lui fut pasd'une grande aide face à la fourche du fermier,que du contraire... Malgré tout, c'estl'intensification agricole, qu'on a évoqué plushaut, qui fut (et l'est toujours!) le facteurdécisif responsable de son déclin alarmant.Bien qu'à ses tout débuts elle l'ait favoriségrâce à l'abondance de nourriture qu'elle luiprodiguait. Mais avec l'efficacité progressivedes techniques de culture, son biotope préféréfut réduit à peau de chagrin et morcelé de tellefaçon que les populations se sont retrouvéesisolées les unes des autres. Sur l’ensemble deson aire de répartition, le Hamster estseulement classé en « préoccupation mineure» (LC) sur la liste rouge de l'UICN car lespopulations de Russie et d'Ukraine sont encorevaillantes. Mais en Europe du nord­ouest ledéclin fut tellement sévère (99% des effectifsen moins, ce n'est pas du pipi de chat...) qu'àl'heure actuelle n'importe quel facteur demortalité peut être fatal à la survie de l'espècedans nos contrée (prédation par les rapaces,renards et chats, maladies et parasites,accidents routiers, etc.). C'est même un desmammifères les plus menacés d'Europe.

Arrivé en Belgique dans les années 1840, lespopulations sont actuellement au bord dugouffre. Quelques noyaux persistent, cantonnésà la Hesbaye, à cheval entre la Flandre (sud duLimbourg et du Brabant Flamand) et laWallonie. Depuis 2005, des agriculteurs ontmis en place des bandes de conservation afinde maintenir ces quelques noyaux mais lesdifficultés de suivi ne permettent pas deconnaître l’efficacité de ces mesures. EnWallonie, les derniers terriers recensés setrouvaient dans les régions de Waremme et deBassenge mais depuis quelques temps peud’indices de leur présence ont pu être trouvé.

Dans les autres pays limitrophes, plusieursprogrammes de sauvegarde sont en cours. Nonseulement, on s’efforce de restaurer sonhabitat et d’améliorer ses conditions de viemais des élevages conservatoires ontégalement été développés afin de renforcer les

populations sauvages. Jusqu’à présent, seul lesPays­Bas ont obtenu des résultatsencourageants. Fin des années 90, le Hamsterd’Europe avait virtuellement disparu du pays.Mais grâce à leurs efforts (humains etfinanciers) et à leur efficacité, ils ont réussi àreconstituer une population de quelquescentaines d’individus à partir des derniershamsters qui survivaient encore dans leLimbourg néerlandais. Cependant, malgré cetteéclaircie dans la sombre épopée du hamsterdans nos contrées, l'altération de son habitatpar l'agriculture mais aussi par l'urbanisationet le développement du réseau routier reste unproblème majeur. Les derniers noyauxsubsistants en Europe du nord­ouest sontpetits et isolés les uns des autres ce qui est unrisque pour leur survie à long­terme. De plusces populations sont appauvries génétiquementet l’apport de nouveaux individus est essentielafin de leur permettre de se reconstituer. Lehamster est donc loin d'avoir gagné la partiemais l'exemple néerlandais nous prouve qu’unespoir subsiste et que sa disparition n’est pasforcément inéluctable.

Comment trouver des Hamsters ?

Si vous êtes motivés par la recherche deshamsters, voici quelques conseils pour tenterde trouver des terriers :

­ Chercher dans la zone où des terriers

Prospection à la recherche du Hamsterd'Europe organisée en Wallonie en 2002.Source : http://environnement.wallonie.be

Mars/avril 2013, page 7

ont été observés récemment (nord deWaremme, Crisnée, Beauvechain, Bassenge).

­ Chercher dans des zones où desagriculteurs ont signalé des trous ou desbosses « bizarres ».

­ Demander l’accord de l’agriculteur pourmarcher dans son champ.

­ Juste après la moisson et avant que lechamp ne soit retourné, sillonner le champ enregardant au sol pour trouver des terriers. Cesont des trous de 6 à 10 cm de diamètresouvent très profond et bien verticaux.

­ Prendre un photo du terrier (etéventuellement le point GPS) et l’envoyer àAntoine ([email protected]) pourconfirmation.

Pour en savoir plus :­ Article sur l’état des populations en Belgique en 1982 (R. Libois et R. Rosoux) :

hhttttpp::////wwwwww..zzooooggeeoo..uullgg..aacc..bbee//ddooccuummeennttss//aarrttiicclleess//hhaammsstteerr..ppddff

­ Présentation du Hamster en Belgique sur le site de feu le GT Hesbaye :

hhttttpp::////eennvviirroonnnneemmeenntt..wwaalllloonniiee..bbee//oonngg//rreeffuuggeess//hhaammsstteerr..hhttmmll

­ Plan de restauration du Hamster d’Europe sur le site de l’ONCFS (France) :

hhttttpp::////wwwwww..oonnccffss..ggoouuvv..ffrr//PPllaann­­ddee­­rreessttaauurraattiioonn­­dduu­­GGrraanndd­­HHaammsstteerr­­rruu8822

­ Centre de réintroduction de Hunawihr (France) :

hhttttpp::////wwwwww..cciiggooggnnee­­lloouuttrree..ccoomm//

Mars/avril 2013, page 8

Les Causses et le delta du Rhône, juillet 2012

Du 25 au 28 juillet2012, nous passons la

seconde partie de notre voyage dans ledépartement des bouches du Rhône. Trois sitesde grand intérêt ornithologique sont visés : laCamargue, la steppe de la Crau et les Alpilles.La Camargue est l’actuel delta du Rhône. Ils’agit d’une mosaïque de rizières, prairies,étangs, et marais plus ou moins saléss’étendant essentiellement entre les deux brasprincipaux du Rhône (on appelle cette partiel’île de Camargue) mais aussi plus à l’ouest,entre le canal du Rhône à Sète et le PetitRhône (la petite Camargue). L’ensemble couvre178 000 hectares, soit la moitié de lasuperficie de la province de Liège. Autrefois,

c’est la nature qui gérait le site, entrainant deperpétuelles modifications des niveaux d’eau,de la formes des chenaux et donc des milieuxen général. Aujourd’hui, l’ensemble a étéendigué et est donc géré par l’homme. Lasteppe de la Crau est une vaste plaine couvertede galets émoussés. Il y pousse une végétationrase. Mais d’où viennent donc tous ces galets ?Cette steppe était autrefois un vaste delta,similaire à la Camargue actuelle, oùs’écoulaient vers la mer les eaux de laDurance. Des galets s’y sont accumulés sur desdizaines de mètres d’épaisseur jusqu’à ce quele cours de la rivière change (par unphénomène appelé « capture »), entrainant unassèchement du delta. Les galets se sont

((22nnddee ppaarrttiiee))

CCoommppttee--rreenndduu ddee vvooyyaaggee

Voyage réalisé par Audrey, Mélissa, Alexandre et Arnaud. Texte d'Arnaud, photos de tous le monde.

DDaannss llee ddeerrnniieerr AAss’’VVeeyyoouu ddee 22001122,, nnoouuss vvoouuss aavviioonnss ccoommppttéé llaa pprreemmiièèrree ppaarrttiieeddee nnooss vvaaccaanncceess eenn jjuuiilllleett ddaannss llee ssuudd ddee llaa FFrraannccee.. IIll ééttaaiitt aalloorrss qquueessttiioonn ddeessCCaauusssseess,, mmaaggnniiffiiqquueess ppllaatteeaauuxx ccaallccaaiirreess ddee ll’’oouueesstt ddeess CCéévveennnneess,, eennttaaiillllééss ppaarrddeess pprrooffoonnddeess ggoorrggeess.. NNoouuss vvoouuss pprrooppoossoonnss ddaannss cceettttee ééddiittiioonn llee sseeccoonndd vvoolleettddee nnooss aavveennttuurreess,, qquuii ssee ddéérroouullee aauuxx aalleennttoouurrss dduu ddeellttaa dduu RRhhôônnee..

Sites visités (en vert). Source du fond de carte : Google.

Mars/avril 2013, page 9

ensuite cimentés les uns aux autres, formantaujourd’hui une véritable carapaceimperméable. C’est pour cette raison queseules des plantes adaptées aux milieux aridespoussent en Crau et y forment un ensemblevégétal typique appelé là­bas « Coussouls ». Ils’agit de la seule steppe de France. Enfin, letroisième site est la chaîne des Alpilles. Cesmontagnes calcaires, étendues d’est en ouestsur 25 km, abritent des espèces prestigieusescomme le Traquet oreillard ou le très rare Aiglede Bonelli.

Notre périple commence le 24 juillet au soir,dans le camping de St­Martin de Crau, situéentre les Alpilles et la plaine de la Crau. Nousy sommes directement accueillis par unefamille de Belges fort sympathique campant enface de notre emplacement. Le lendemain,Alex et moi partons en expédition matinaledans la plaine de la Crau. Objectifs principaux: Faucon crécerellette et Ganga cata ! Nousnous rendons dans le nord de la réserve, oùnous savons que l’accès est autorisé. Dèsl’entrée de la réserve, les oiseaux sont aurendez­vous : de nombreux milans noirssemblent se nourrir au sol, où grouillent denombreux criquets ! Pas mal de petits fauconsassez sombres sont posés au sommet de tas degalets éparpillés dans la steppe. Les fameuxcrécerellettes ? Un peu loin pour en êtrecertain. Nous avançons dans la réserve endirection d’une bergerie. Les espèces

s’enchainent alors. Deux œdicnèmes criards !Un faucon pèlerin ! Un pipit rousseline ! Puisdes cris bizarres, sortes de ronronnementsassez faibles, retentissent dans le ciel. Ca merappelle quelque chose… mais quoi ? Aprèsquelques secondes, nous en apercevons lesauteurs : une troupe de Ganga ! Nous lesapercevrons au moins trois fois durant lamatinale, chaque fois en vol. Les faucons sontmaintenant plus proches. Des détails duplumage deviennent visibles. Tête bleue, dosroux uni : c’est sur maintenant, ce sont descrécerellettes ! Une photo lointaineimmortalise l’observation. Des alouettesdécollent régulièrement devant nous, maisimpossible de les observer posées. D’après lescris, et après avoir consulté nos guides, nousconcluons qu’il s’agit d’alouettes calandrelles.

Alex scrute la plaine de la Crau.

Oedicnème criard.

Mars/avril 2013, page 10

Mais l’heure avance et il est bientôt temps deretrouver les filles pour le petit déjeuner.

L’après­midi, nous nous rendons au sud­est del’île de Camargue, pour une balade à proximitéde la côte, à l’étang du Tampan. Il fait chaud,le soleil tape. Malheureusement, l’itinéraireproposé par mon guide est aujourd’hui interditd’accès. Nous décidons alors de seulementfaire un bref aller­retour. Nous observons desdizaines de limicoles à assez courte distance :Chevalier guignette, Grand gravelot ou Gravelot

à collier interrompu pour la plupart d’entreeux. Une jolie sterne naine passe régulièrementau­dessus de nous. Dans le ciel, spatules etflamands roses sont les vedettes. Unornithologue Suisse très sympathique nousrenseigne la présence d’un bécasseau tacheté,que nous n’avons malheureusement pasretrouvé. Nous quittons ce site pour rejoindreles salins près de la plage de Piémanson. Cesplans d’eau artificiels très peu profondsgrouillent d’oiseaux : sternes caugek,pierregarin et naine, échasses blanches(parfois plus de 50 sur un seul plan d’eau !),bécasseaux variables et cocorli, flamants roses,mais aussi plus de 130 guifettes noires ! Quelbeau spectacle de les observer chasser à lasurface de l’eau telles des hirondelles ! Aprèsune recherche minutieuse, nous observons unélégant laridé typique du lieu : le Goélandrailleur. Il rassemble fort à la Mouette rieuse enplumage internuptial mais s’en distingue parsa tête entièrement blanche et son long becrouge foncé. Nous passons la fin de l’après­midi à nous baigner dans la Méditerranée.

Les oiseaux des salins : flamands roses (enhaut à gauche), sternes caugek, pierregarin

et guifettes noires (en haut à droite),flamand, guifettes et goéland railleur (en

bas à droite).

Faucon crécerellette sur un tas de galets.Bon d'accord, la photo n'est pas très

parlante... mais, promis, c'est uncrécerelette !

Mars/avril 2013, page 11

Le lendemain, Alex part seul en matinale enCrau. Il observe à nouveau les espècescontactées laveille, maisaussi denouvellesespèces dansla partiecentrale de laréserve : uneoutardecanepetière etun groupe dehuppesfasciées.L’après­midi,nous décidonsd’aller dansles Alpilles. Cemassif est fermé aux promeneurs l’été enraison des risques d’incendies. Nouschoisissons donc de faire, en voiture, uneboucle le traversant. Les milans noirs etcircaètes Jean­le­blanc sont au rendez­vous,mais malheureusement aucun aigle de Bonelli,dont les Alpilles sont l’un des derniers bastionsfrançais. Nous décidons le soir de l’objectif dulendemain matin. Ce seront les étangs duCharnier et du Crey, en petite Camargue. Entreeux se trouvent la plus grande roselière deCamargue, et la liste des espèces observéesrégulièrement sur le site fait rêver !

Nous arrivons sur place à l’aube. Premier arrêt: le pont des Tourradons, un des meilleursspots français pour la Talève sultane. Lesmoustiques sont de la partie et le pull àcapuche s’impose ! Très vite les espècesemblématiques se succèdent : Panure àmoustache, Héron bihoreau, Sterne hansel,ainsi que le départ d’un dortoir de milliersd’étourneaux. Waw ! Ne voyant pas de Talève,nous filons vers le second spot : la routetraversant la grande roselière. De nouveau, qued’oiseaux ! Un héron pourpré posé au bord desroseaux, deux jeunes bihoreaux passant en vol,puis un petit héron filant au ras des roseaux :un blongios nain ! Coche pour moi. Deséchassiers noirs passent en vol au­dessus de laroute. Des ibis falcinelles ! Nouvelle coche !

Hormis le Butor, nous avons vu en moins d’uneheure tous les hérons d’Europe. Toujours pas

de Talève nide fauvettedes maraisparticulière.Seules lesrousserolleseffarvates etturdoïdes semontrent detemps entemps. Auniveau deslimicoles, ilssont assezdifficiles àvoir en raisondes nombreux

roseaux. Quelques combattants sont observésen compagnie de l’inévitable échasse blanche.Au­delà du marais, un petit verger rassembleplusieurs espèces que nous n’avions pasencore observées correctement : guêpiers,rollier, huppe et coucou gris. Joli spectacle !Frayeur en quittant les lieux : où est monappareil photo ? Nous parcourons à pied laroute nous séparant du dernier arrêt où je mesouviens l’avoir utilisé. Après deux passages,rien en vue. Je m’en veux d’être si tête enl’air… Remarquez quoi de plus naturel pour unornitho ! Finalement, un troisième passages’annonce payant, je retrouve l’appareil dansl’herbe entre la route et le fossé. Ouf ! Retourauprès des filles pour le petit déjeuner. Quelle

La chaine des Alpilles.

Héron pourpré.

Mars/avril 2013, page 12

incroyable matinée ! C’est sur, on reviendra !

L’après­midi, nous partons tous ensemblemarcher dans les marais du Vigueirat, à l’estdu grand Rhône. Nous n’avons pas accès aucœur de la réserve, et la promenade s’avère unpeu décevante du point de vue ornitho.Cependant, le site est intéressant pour sepromener car des sentiers y sont aménagés àtravers différents milieux, contrairement auxautres sites camarguais que nous avons visitésjusque là qui sont essentiellement des arrêts lelong des routes. Nous y réalisons tout de mêmede très belles observations de sternes Hansel.

Nous arrivons déjà au dernier jour du voyage.Nous décidons d’abord d’aller faire un tour auxSaintes­Maries­de­la­mer pour profiter unedernière fois de la plage. Fin de journée, sur laroute du retour vers le camping, nous nousarrêtons à l’étang du Charnier pour tenter unedernière fois d’observer la Talève sultane. Denouveau sans succès, alors que le site et lemoment de la journée sont, d’après nosbouquins, idéaux. D’autres oiseaux sontheureusement au rendez­vous, comme deuxguifettes moustac ou un crabier chevelupêchant au bord d’une roselière.

L'Echasse blanche, omniprésente enCamargue.

Une partie des guêpiers observés dans le"verger magique".

Traversée du Grand Rhône sur le bac deSalin­de­Giraud.

Chevaux camarguais et hérons garde­boeaufs aux marais du Vigueirat.

Mars/avril 2013, page 13

Le dernier arrêt du voyage fut la plaine de laCrau, aux alentours de 19h. Les oedicnèmessont là, tout comme les faucons crécerellettes.Une nouvelle espèce pour moi se montre àplusieurs centaines de mètres devant nous:une Pie­grièche méridionale. Nous rentronsenfin au camping pour passer notre dernièresoirée provençale avant le retour, le lendemain,vers la Belgique. Quel chouette voyage !

Un dernier tour en Crau !

Pie­grièche méridionale, malheureusement très loin...

Mars/avril 2013, page 14

CCaalleennddrriieerr ddeess aaccttiivviittééssPour toutes les activités : inscription obligatoireau moins une semaine avant la date prévue !

J&N ­ 23 et 24 mars : week­end formation

Responsable : Jeunes et Nature ([email protected])Un petit WE pour les animateurs afin d’augmenter leurs connaissances naturalistes :astronomie, entomologie, ....Note : contacter J&N pour plus d'infos.

Natagora + J&N : 23 mars nuit de la chouette

Nombreuses activités partout en Wallonie. Voir www.natagora.be [email protected].

NJ ­ 30 mars­ 4 avril (semaine) : Stage NJ de Pâques – Vosges

Responsables : Alex & Manu (0473/82.68.34).Note : nombre de places limité. Contacter les guides rapidement.

1 mai (Me) : Aube des oiseaux spéciale « milieux agricoles »

Aubel ­ Gaëtan 0478/132 455 ­ rdv 5:30 ou 8:30 au parking de l'abbaye de Val­DieuHollogne­sur­Geer ­ Xavier 0497/122 333 ­ rdv 6:00 ou 9:00 rue du centre devantl'école. Animations pour personnes handicapées.Lantin ­ Anne­Laure 0498/673 504 ­ rdv 6:00 devant l'église, rue Joseph Martin. Gouterbio après la balade (PAF 5 euros).Sart­Tilman ­ Arnaud 0498/05.14.86 ­ rdv 6:30 devant l'église.Chevetogne ­ Nicolas P. 0474/230 124 ­ rdv 6:30 devant l'église.Gembloux ­ Alexandre 0498/527 916 ­ rdv 5:30 rue Victor Debecker, à l'entrée du Ravel(en face du terrain de football)

4­5 mai (WE) : Lorraine française

Responsable : Xavier L. (0497/12.23.33).Attention le voyage est probablement déjà complet.

18­19 mai (WE) : Harchies

Responsables : Arnaud (0498/05.14.86) et Robin (0476/64.23.27)Nous partirons samedi soir vers Harchies, logerons sur place (camping) de manière à faireune matinale le dimanche matin. Contacter les guides pour plus d'infos (après le 15avril).

25 mai (S) : Assemblée générale de Natagora

Cette réunion rassemble les membres dits "effectifs" de Natagora. Il s'agit des membresqui désirent intervenir dans les décisions prises par l'association. Pour être membreeffectif, il faut écrire une demande motivée au président. Contacte Manu, Anne­laure ouXavier pour plus d'infos à ce sujet.

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Mars/avril 2013, page 15

26 mai (D) : Orchidées à la Montagne Saint Pierre

Responsable : Fred (0498/65.89.33)Une occasion de découvrir l'exceptionnelle richesse botanique de cette colline calcaire.Note : contacte Fred pour plus d'infos.

Du 29 juin au 6 juillet : stage de Virelles

Responsables : Damien (0472/72.24.93) et Manu (0473/82.68.34)Retour aux sources pour cette nouvelle édition du stage d'été ! Réserve vite !

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•• RReennsseeiiggnneemmeennttss ggéénnéérraauuxx eett aaccccuueeiillEmmanuel Tinti ­ [email protected]•• CCaalleennddrriieerr ddeess aaccttiivviittééssAlexandre Carpentier – [email protected]•• TTrrééssoorreerriieeNicolas Pierrard – [email protected]•• LL’’AAss''VVeeyyoouuGaëtan Kleijen, Arnaud Beckers et Nicolas De Crom ­ [email protected]•• AAccttiivviittééss eexxttrraaoorrddiinnaaiirreessAnne­Laure Geboes – [email protected]•• WWeebbmmeessttrreeEmeline Dehasse ­ [email protected]

LLee ssiittee wweebb ddee NNJJ : http://natagorajeunes.blogspot.com/

LLee ffoorruumm NNJJ (n'hésite pas à t'y inscrire pour te tenir au courant de l'actualité NJ !) :http://fr.groups.yahoo.com/group/natagora_jeunes/