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Lathiem Tutorial Web

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LE MATERIEL

Bienvenue dans ce tutorial. J’espère que les peintres débutant comme les plus aguerris y trouveront des informations utiles à leur progression. J’ai essayé d’être le plus précis possible et le plus clair possible.Tout le contenu de cet article est subjectif, ce n’est que le résultat éphémère de mes expériences passées en matière de figurines. Libre à vous de prendre partie vis-à-vis du contenu de cet article, tout n’est pas à prendre au pied de la lettre. Mais plutôt à intégrer au fil de vos séances de peinture afin d’enrichir votre pratique et toujours VOTRE pratique. Le clonage ne mène qu’à des guerres intergalactiques aux effets spéciaux surfaits.

Au commencement était le matériel. Les pigments et les pinceaux. Afin de produire des peintures de qualité il nous faut des instruments de qualité. Ainsi cette première partie va détailler le matériel utilisé lors du travail, ses usages et son entretien, le tout afin de commencer dans les meilleures conditions possibles.

le plan de travail Le mieux est d’avoir un endroit à soi, que l’on peut ou non laisser dans un désordre créatif le plus complet. Avoir un lieu propre permet à l’instar de son lit de peindre en se sentant à l’aise. Le même lieu entraînera également une adaptation à celui-ci, une disposition particulière , un cortège de petites habitudes qui vous feront gagner en temps et en concentration. Ce plan de travail sera de préférence assez haut dans mon cas , avec une chaise assez basse afin de limiter la fatigue du dos et des avant bras. Fatigue pouvant être atténuée par un calage rigoureux des avant-bras et des poignets sur le plan de travail, ce que je ne fait pas ou peu. Dans le même ordre d’idée, une bonne chaise évitera des escarres douloureuses et à la cicatrisation lente à tous les peintres acharnés capables de passer des journées entières devant leurs icônes plombées.

la lampe et les ampoules Le choix de l’éclairage influera directement sur votre perception des couleurs et donc sur le résultat de votre peinture. On évitera autant que faire se peut de peindre à la lumière du jour, celle-ci variant considérablement selon la saison. Le soleil a d’ailleurs tendance à créer des micro-reflets sur la surface satinée de la peinture, rajoutant un bruit parasite sur votre magnifique dégradé. Mon choix se porte sur les ampoules « daylight » qui bien qu’incandescentes produisent une lumière à une température proche de celle du jour, ne faussant que peu ou pas la perception des couleurs. Ces ampoules se trouvent dans les boutiques d’art ou de bureautique et sont à un prix abordable. Toutefois le maniaque que je suis préfère le tube néon daylight. Bien qu’excessivement cher, il se révèle diablement efficace mais à tendance à forcer les contrastes ce qui est pratique pour la sculpture. Évitez à tout prix les ampoules classiques

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souvent bien jaunes... Les ampoules lumière blanches sont du même ordre, autant peindre à la bou-gie, l’ambiance vieux monastère convenant parfaitement à une peinture d’un autre temps. Pour ce qui est de la lampe, les lampes dites d’architectes sont parfaites, amovibles elles se placent ai-sément sur votre plan de travail. Évitez les lampes de chevet ou les petites lampes de bureau qui ne feront que réduire l’efficacité de vos yeux presque plus vite qu’en regardant une figurine de monsieur Ménard. La stabilité du pied est également à prendre en compte pour éviter toute chute sur votre tête ou pire, sur votre petite figurine en Fimo fraîchement sculptée. Pensez à vérifier également la puissance maximum acceptée par votre lampe, cela évitera les fondus au sein de votre astre manufacturé.

le materiel de modelisme

Pour préparer vos pièces soigneusement. Ce travail délicat, long, rébar-batif, ingrat et dangereux est pourtant indispensable à une bonne pein-ture, il pourrait se comparer aux fondations d’une maison. Sans cette

étape point de salut, la ligne de moule est traître. On se munira donc d’un X-acto ou couteau de modélisme, les lames devront être effilées et parfaite-ment neuves. Ce petit outil tranchant (qui passe même au travers des ongles en forçant un peu) sert à gratter la ligne de moule ou même à sculpter légèrement des détails tels que les cheveux ou les bandelettes abîmées par un grattage important. Une pince coupante de petite taille vous permettra d’enlever les barres de socle de vos figurine ou pour les plus barbares d’entre vous a couper bras et jambes de vos petites figurines (cette utilisation ne saurait être recommandée par un esprit sain mais j’admets que cette solution est comme le côté obscure de la force, facile et rapide...) -Une perceuse à main munie de ses forêts et des tiges de diamètre équivalent.Celle-ci vous permet de réaliser le tigeage de vos pièces afin de réaliser moult conversions ou tout

le seche cheveux

Il permettra un séchage plus rapide de vos glacis et lavis en tout genre. Évitez le sèche cheveux familial.

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simplement de mettre une tige dans un pied de votre figurine afin d’en faciliter la manipulation.- du papier de verre extra finDu 600 minimum est requis. Assurez un rendu par-faitement lisse de vos surfaces planes grâce à ce magnifique papier abrasif.-Un peu de pâte à sculpter type Milliput qui se ponce et se dilue à l’eau. Appliquez au pinceau gomme (Clay/Colorshaper en boutique d’art) ou à la spatule puis lissez à l’eau et au papier de verre. Une fois sec, il permet de reboucher les trous qui se présentent entre les différentes pièces à assemblées.

Leur choix va déterminer à la fois la qualité de votre peinture et votre confort. Il est important de bien choisir son pinceau et d’en prendre soin. Le poil synthétique c’est le mal...Je n’utilise pour ma part que des poils naturels de bien meilleure qualité à mon goût mais également bien plus fragile. Toutefois leur pointe ne s’altère pas dans le temps si on en prend soin. Un pinceau se compose de plusieurs parties que l’on nommera pour des raisons de clarté dans la suite de l’article. -Le manche : c’est la partie en bois qui ne sert qu’au maniement du pinceau : sans intérêt si ce n’est qu’on peut se servir de son extrémité solide afin d’amener la peinture du pot à la palette et mé-langer les couleurs entre elles. -La virole : il s’agit de la partie métallique du pinceau. C’est elle qui maintient les poils au man-che. I l est primordial de ne jamais la mettre en contact avec la peinture, l’acétone, les alcools et l’eau

chaude qui abîmeront la colle fixant les poils. -Le réservoir : il s’agit de la partie ven-true des poils. Il contient la peinture, il assure de l’autonomie au pinceau, bref c’est un réservoir. Cette partie sert également à fondre les couches de peinture les une dans les autres, en effet le pas-sage de cette partie du pinceau ne laisse pas de trait ni de marque, juste une surface colorée fon-due sur les bords.

lES PINCEAUX

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-La pointe : c’est l’extrémité des poils. Elle doit être parfaite, celle-ci permet de tracer des fines lignes, d’avoir des bords nets sur un dégradé, la pointe dessine. Il s’agit d’un élément réellement vital du pinceau. Pensez-y lors du choix de votre pinceau. Je préconise des pinceaux de taille 0 à 2 et à poils longs pour bénéficier à la fois d’un réservoir suf-fisant pour les glacis et lavis et d’une pointe fine pour les détails. La marque est Raphaël en martre (série 8400et 8404) mais d’autres marques peuvent également faire l’affaire. On peut aussi utiliser un pinceau à poils courts qui servira pour de toutes petites touches ou des lignes très fines. Toutefois de l’entraînement vous permettra de vous passer de cet instrument. Je conserve les poilus da un pot

tête en haut, je ne les laisse JAMAIS tremper dans le pot d’eau pointe en bas même pas 10 secondes tout comme je ne racle pas le fond du pot d’eau avec la pointe. Ceci détruit les pinceaux. Le savon ou autres adjuvants de nettoyage ne sont à mon sens pas néces-saires si on évite précautionneusement de mettre de la peinture dans la virole.

La peinture

Vaste sujet que celui-ci. Je vais juste me contenter de décrire les produits que j’utilise. La peinture Citadel Color de Games Workshop (GW).Il s’agit d’une peinture extrêmement fine et résistante, en réalité la meilleure du marché. Elle est parfaite à tout point de vue. Je l’utilise partout et pour tout, elle sup-porte très bien la dilution et contient beaucoup de pigment. Toutefois ses teintes peu naturelles (qui sont les teintes que j’affectionnent le plus) obligent à moult mélanges tordus. J’utilise donc la peinture Vallejo Model Color (VMC) qui a une gamme de plus de 200 teintes. Son utilisation est plus compliquée, supportant moins bien la dilution que la peinture Citadel .Il s’agit réellement d’une peinture de l’opacité, je ne l’utilise pas pour des glacis très fins ou alors couplée à de la peinture Games Workshop. Toutefois cette gamme contient bon nombre de teintes superbes tant pour les carnations que les étoffes en tout genre. La VMC est une peinture que j’utilise beaucoup dans mes bases ainsi que dans la réalisation de tous les matériaux opaques.

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J’utilise également en combinaison à la peinture classique des encres de la marque Citadel Color. S a haute densité permet de faciliter le lavis ou les couches de base et sa transparence est parfaite pour les glacis. Pour le choix des teintes je ne saurais que vous conseiller d’en référer à votre instinct et à vos goûts picturaux. Toutefois plus loin dans cet article, je détaillerai la façon de choisir ses teintes en fonction du sujet à peindre. Pour finir, voici un petit mot sur la palette que je préfère humide.J’utilise un boîtier de CD que je recouvre d’une feuille de papier absorbant imbibée d’eau. Je recouvre ensuite le tout de papier de cuisson ou papier sulfurisé. Cette palette est toujours alimentée en eau par capillarité et les mélanges sèchent beaucoup moins vite. Je n’apprécie guère les palettes classiques pour cette raison. Afin d’assaisonner cette palette, on prend 2 pots de confiture remplis d’eau propre, un pour nettoyer le pinceau, le second pour ajouter de l’eau aux mélanges.

Avec tout ça, logiquement on peut commencer à peinturlurer. Il y a évidemment des kilos de matériel non répertorié ici : aérographes , pigments, médiums en tout genre , vernis, flocages, colles, pinces , spatules , enduits, graviers, brosse à dent, aspirateur, chaîne HI-FI, café, aspirine...

La theorie

Voici donc la seconde partie de ces préliminaires. Elle concerne tout ce qu’il faut savoir avant de toucher son pinceau.

Pour commencer décortiquons un peu la couleur. Celle-ci se caractérise par sa teinte, sa saturation et sa valeur.

La teinte est ce que l’enfant appelle la couleur. Ex: orange, bleu, vert, rouge.

La saturation d’une couleur est en quelque sorte la quantité de gris qu’elle contient. Une couleur satu-rée est vive, une couleur désaturée va paraître plus terne, plus grise.

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La valeur d’une couleur est une sorte d’échelle entre une couleur claire et une couleur foncée. On prendra pour exemple un bleu marine et un bleu ciel : ces deux couleurs ont une valeur différente.Avec ces trois caractéristiques on commence à pouvoir parler de couleur.

Il convient aussi de nommer les couleurs chaudes et froides et de parler du contraste et de l’harmonie des couleurs entre elles. Les couleurs froides s'étendent du rouge au jaune et les couleurs chaudes du vert au violet. On pourra bien sur nuancer en fonction de la composition des couleurs. Un rouge tirant plus vers le bleu sera plutôt froid et un vert tirant vers le jaune sera plutôt chaud. Le contraste est la relation entre les valeurs de deux ou plusieurs couleurs. Plus il y a d’écart plus le con-traste est élevé et inversement. Un contraste nul est la mise côte à côte de deux gris identiques, le contraste le plus fort est le noir contre le blanc. Étant donné la petite taille de nos bonhommes, il convient de forcer les contrastes afin de conserver une bonne lisibilité. J’ai tendance à beaucoup contraster mes figurines pour leur donner un aspect dramatique. La lumière pour moi naissant des ombres, j’aime forcer celles-ci. Mes teintes intermédiaires sont souvent assez som-bres assurant une matière intéressante à l’ensemble. Concrètement pour créer un contraste fort, on utilise une base sombre, des intermédiaires assez clairs et des lumières très claires. Les teintes inter-médiaires et leur valeur vont déterminer l’aspect lumineux ou sombre de la pièce. On peut également créer des contrastes en juxtaposant des couleurs complémentaires ( ce sont les

couleurs opposées sur le cercle chromatique ex :vert /rouge, jaune/violet). Toutefois cette technique est à doser subtilement. On peut encore créer du contraste en ajoutant une couleur saturée à coté d’une couleur qui ne l’est pas. C’est à mon sens une technique assez compliquée si l’on veut un effet réaliste non tape-à-l’œil.Pour ce qui est des harmonies colorées, plusieurs règles peuvent vous guider dans le choix des

couleurs.Premièrement, il convient de choisir deux couleurs principales et une secondaire, au delà de ce cota il devient difficile de faire une figurine cohérente qui ne ressemble pas à un clown même si il est bien évidemment possible de le faire.

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On peut choisir les couleurs en fonction du type de contraste que l’on souhaite donner à sa figurine, couleurs complémentaires, camaïeux ... Il convient également de choisir un nombre de pots restreint et de faire des mélanges afin d’augmenter la cohérence de la pièce. J’ajoute également toujours une goutte d’une peinture choisie au départ et ce dans tous les mélanges. Cela agit comme une sorte de filtre qui unifie toute les teintes de la pièce. On choisira un ocre jaune si on souhaite une lumière plutôt chaude sur sa pièce, un bleu froid pour une lumière hivernale, etc. Combinée avec un choix judicieux de couleurs, cette méthode permet d’obtenir une belle ambiance col-orée. Je préconise toutefois assez peu de variation de température dans les couleurs, ainsi une figurine que l’on souhaite froide aura des jaunes tirant vers le vert et des rouges tirant vers le violet et inverse-ment. Il est important de bien déterminer l’ambiance que l’on souhaite avant de choisir ses pots. J’en dirai plus à ce sujet lors du pas à pas. La disposition des couleurs est également importante, leur bonne répartition sur la pièce assurera un équilibre agréable à l’œil. Je ne m’étendrai pas plus sur la théorie des couleurs, préférant traiter ce sujet par l’exemple. Je vous recommande simplement la lecture de l’excellent Le Grand Livre de la Peinture sur Figurine aux éditions Tutti Frutti. Pour ma part je me contenterai d’exposer ma démarche dans l’élaboration du schéma de couleur de la figurine du stage, Lathiem. Il s’agit d’une version différente et surtout personnelle de celle peinte lors du stage.

Lathiem pas a pas

J’imagine cette pièce dans un milieu forestier, plutôt lumineux, une forêt de conifères, et comme il est de bon ton en ce moment de le citer, une forêt à la Paul Bonner. Ainsi on associe à cette pièce, des bruns orangés. Je lui adjoins un bleu vert pour créer une belle opposition. J’ai déjà ma petite idée sur les couleurs, je prends alors mes pots de peinture. Pour la peau, je prend mes couleurs traditionnelles uniforme anglais (VMC), rouge sang (GW), chair bronzée (VMC), chair de base (VMC) et ivoire (VMC). Mon bleu sera le bleu vert (VMC), je lui adjoins un gris pierre (VMC) et un vert catachan (GW). Pour les métaux, un pot de metal bogltgun (GW), un de mithril silver (GW) et un or lustré (GW). Je passe aux encres, bleue, noire et marron (GW) ainsi qu’un lavis chair d’il y a fort longtemps, un lavis qui tend vers le jaune. Il me reste à choisir ma couleur d’ambiance, qui sera ajou-tée à toutes mes teintes, il s’agit ici du blazing orange (GW), je lui adjoint du jaune mat (VMC) pour d’éventuels éclaircis. Avec ces pots je pourrai créer toutes les teintes nécessaires à la peinture de ma figurine. Le brun étant obtenu par mélange d’un rouge et d’un vert ou encore d’un orange et d’un noir ou encore un rouge plus un noir. J’ai donc 17 pots de peinture devant moi, ce qui est assez peu en définitive.

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Je vais maintenant choisir les couleurs de chaque élément de la figurine, pas la couleur exacte mais plutôt une teinte. La peau, elle, sera couleur chair, plutôt brune et plutôt claire. Je veux des cheveux roux, bruns orangés. Je choisis souvent les couleurs “naturelles”de la figurine (la peau les cheveux, les yeux etc.) en premier. Tout ce qui n’est pas manufacturé en somme. Je sens que les cheveux fonctionnent avec la sorte de culotte, ces deux éléments encad-rant la peau vont se répondre, je la peindrai en bleu vert. A partir de là, je dois com-mencer à répartir des couleurs claires et des sombres. J’essaie d’avoir toujours un élé-ment sombre à coté d’un élément clair. La peau est claire, la fourrure sera sombre. Je

sens que le pantalon doit être clair pour équilibrer la figurine, je le choisis beige, c’est passe partout. Les bandelettes seront marrons foncées. Son arme sera métallique pour donner un peu de vie, pas trop lumineuse pour ne pas attirer l’attention. Pour le moment je n’ai aucune idée pour les détails et il vaut mieux ne pas en avoir. On adaptera en fonction de ce qui est sur notre pièce. Le socle est déjà réalisé, je sais que mon arbre sera gris et mon sol brun orange. La cabane sera rouge, j’ai pris ça aussi en compte dans le choix de mes teintes. Il reste la couleur de la cape. Elle sert de fond à la pièce, je pense qu’elle devrait être neutre, je prends un bleu un peu plus vert que le précédent et surtout plus désaturé. On a déjà une bonne idée de la pièce à présent, je sais de plus que ma lumière sera orangée, brune, assez terne en fin de compte.

La realistation

preparation de la piece

On peut donc commencer à triturer notre bout de plomb. On a normalement bien observé le modèle en déterminant le schéma de couleur. On a donc du voir aussi le trajet de la lige de moule qui tourne tout autour de la pièce. Ce repérage est très important aussi prenez bien le temps de tout identifier de voir si il s’agit sous vos yeux d’un défaut ou d’un détail. Les bandelettes risques de poser problème et la main pendante est quelque fois mal moulée, le trou entre le bras et l’arme se bouche. On prend

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donc l’ X-acto en faisant extrêmement attention à ses doigts et on gratte la ligne de moule sur les sur-faces planes. Pour les bandelettes on procède bandelette par bandelette en sculptant si nécessaire avec la pointe de l’outil, on ne gratte pas sous peine de détériorer le relief qui sera si bénéfique lors de la peinture. Cette étape est longue et ennuyeuse mais le métal est assez mou facilitant un peu le travail. On enlève également la barre de socle à l’aide de la pince coupante et on termine le travail au scalpel, atten-tion tout de même, les chevilles sont fragiles. La ligne de moule a du disparaître. On va donc s’attacher au fini du métal. Si celui ci est micro-piqué (la surface semble granuleuse, pleins de micro-bulles en surface) on va util-iser un jus de Milliput pour le lisser. Je prépare donc une boulette de pâte en mélangeant en proportions égales les deux composants. On fait une dépression dans cette boulette et on remplit d’eau celle ci, on touille avec un vieux pinceau jusqu’à l’obtention d’un jus plus ou moins épais. On applique ensuite ce jus sur la surface à traiter. Une fois sec (penser à mettre votre figurine sous une lampe qui chauffe pour accélérer le temps de séchage), on ponce le tout avec du papier de verre fin.On en profite pour lisser les surfaces planes telles que la cape, les bras, les pectoraux etc. On fait bien attention à ne pas enlever de détails, si la surface est correcte on la laisse tranquille. Ensuite je prends une vieille brosse à dent et du dentifrice et je lustre un peu la figurine. Pas trop pour ne pas enlever les détails. On tige également les pieds de la figurine. Concrètement on perce un trou (0.8 mm de diamètre dans mon cas) dans les talons de la figurines sur environ 2,5 ou 3 mm. On y insère une tige de 2 cm et du même diamètre que l’on fixe à l’aide d’une goutte de super glue. On fera attention à l’axe du trou pour ne pas exploser la cheville. Une fois la tige mise en place, je fixe la figurine en la plan-tant dans un bouchon large. J’ai ainsi une bonne prise en main de la figurine.

La sous-couche doit être fine mais pas trop lisse afin de bien accrocher la peinture. Pour cela, j'utilise une bombe de peinture Tamya blanche en premier lieu (à utiliser en lieu bien ventilé, dehors quoi). Je pulvérise à 20 cm environ de la figurine, par brèves pressions (quart de seconde). On fait le tour de la figurine une fois incliné à 45 ° depuis le haut et une fois à 45° depuis le bas. On prend le temps de laisser sécher la figurine quelques secondes avant d'appliquer une nouvelle pression. On retire avec un scalpel les petits poils, grains and co qui se seraient fixés sur la figurine. Une fois notre voile appliqué sur la figu-rine, je reprend la sous-couche à l'aérographe avec du Agate pont navy (VMC). Encore une fois la souche doit être absolument matte, pas trop lisse. L'agate est moins brillant que le blanc, cela me convient mieux. On peut toujours appliquer cette couche au pinceau sur de la bombe de peinture citadel. Ou se limiter à l'étape de la bombe. Le tout est d'avoir une base de travail propre qui accroche bien la peinture. Sur une figurine en métal, on pensera à bien repeindre au pinceau toutes les interstices non couvertes par la bombe à l'aide d'une peinture diluée.

La sous couche

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Je n'utilise pas la bombe noire car je trouve son utilisation difficile avec des couleurs peu opaques, aussi on la réservera pour de la peinture de jeu.Notre figurine est prête pour la peinture!

Je vais maintenant expliquer les bases de la peinture en prenant l'exemple de la peau du Lathiem, par la suite je ne détaillerai que les couleurs employées et certaines astuces pour parvenir à un résultat précis.

Les principales techniques utilisées à l'acrylique sont l'aplat, le glacis et le lavis. On utilisera également le brossage à sec pour certaines pièces.

L’aplat est utilisé principalement pour les couches de base. Cela consiste en l'obtention d'une couche uniforme de peinture, fine et matte. Pour cette peau, j'utilise un mélange d'uniforme anglais (VMC),de rouge sang (GW), de chair bronzée (VMC), de noir chaos (GW) et d'une touche de blazing orange (GW). Le but est d'avoir une sorte de couleur terre cuite ni trop rouge ni trop marron. Si la peau est trop rouge elle virera au rose dans les éclaircis, si elle est trop verte, le person-nage aura l'air malade et si elle est trop noire, il sera tout terne. Pour réussir le mélange j'utilise une astuce toute simple. Je commence par mélanger le rouge et le vert. J'obtiens une couleur rougeâtre plus que verdâtre. J'ajoute la teinte chaire pour éclaircir le mélange, il va alors rosir et se désaturer. Le but est ici de déterminer la valeur de la couleur, je prends une valeur moyenne lé-gèrement plus claire que la couleur que je veux. C'est à ce stade que je dois ajouter du rouge ou du vert pour ajuster le mélange. J'ajoute ensuite du noir par toutes petites touches. La peau tourne un peu au marron, acquiert une teinte plus réaliste mais aussi plus sombre d'où l'intêret d'avoir un mélange plus clair que ce que l'on souhaite. Le mélange doit ressembler un peu à du terracotta GW niveau valeur. J'ajoute ensuite un peu d'orange pour réchauffer le mélange. Pensez à préparer une bonne quantité de peinture pour ne pas avoir à refaire votre mélange lors de la peinture de la peau.

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Je dilue maintenant ma peinture en rajoutant quelques gouttes de peinture, sur la figurine la peinture doit laisser un voile fin, uniforme mais pas opaque (photo 1). On passe alors autant de couches que nécessaire pour obtenir une couche de base presque uniforme.A ce stade c'est très moche mais cela va s'arranger au fur et à mesure de la peinture (photo 2).

Est venu maintenant le temps d'éclaircir la figurine, de faire apparaitre les lumières. Pour celui il faut observer attentive-ment la figurine en la plaçant sous votre lampe placée à la verticale du sujet (voir également photo 3). Sur cette pièce on constate que les parties les plus en lumières sont le som-met du crâne de notre homme , ses arcades, son nez, ses paumettes, un peu le menton et les lèvres, les pectoraux , le biceps, le haut de l'avant bras ainsi que le poignet. Une explication théorique étant bien fastidieuse, je vous laisserai consulter le Grand Livre de la figurine. Pour la peau, on retiendra qu'elle reflète beaucoup la lumière donc que les éclaircis finaux devront etre localisés sur de petites zones et être bien clairs. Regardez attentivement les pho-tos pour voir comment je procède pour éclairer la peau. Le principe est d'éclarcir des zones de plus en plus petites au fur et à mesure que l'on a une couleur claire. C'est un pro-cédé que seul l'expérience vous apportera. Il faut savoir que l'on peut toujours revenir sur des lumières ou des ombres. Pour l'instant on place un premier éclairci sur la majorité de la peau, ne laissant que les parties vraiment à l'ombre de la pièce (photo 4 et 5). Je rajoute de la chair bronzée au mélange. Puis je dilue un peu plus ma peinture. Cette fois ci j'applique la peinture en très fine couche, celle-ci ne doit que peu marquer la couche précédente, on la passe elle aussi en plusieurs fois jusqu'a l'obtention d'une nouvelle couche opaque et propre. Ce glacis doit s'appliquer en faisant très attention au pas-sage du pinceau. Là ou l'on souhaite avoir une couche fon-due (coté ombre) on passe la base du pinceau et la pointe s'oriente vers la partie qui sera en lumière. Ainsi on aura une lumière propre et fine et une base fondue.

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Pour éviter les auréoles il convient d'enlever le surplus de peinture du pinceau en l'essuyant sur un petit chiffon. La couche déposée doit etre régulière et on ne doit pas laisser de goutte de peinture se former. Pour que le glacis soit propre, on doit limiter le nombre de passage de pinceau et bien laisser sécher la peinture entre chaque passage. On recommence encore une fois l'opération en rajoutant du chair bronzée (photo 5) sur une zone déja plus réduite. A ce stade ma teinte intermédi-aire est là. On va donc continuer les éclaircis avec cette peinture di-luée, en glacis. On ajoute au mélange de la chair bronzée (celle ci est presque pure dans mon mélange cette fois-ci) et une pointe d'orange pour réchauffer et on applique cette nouvelle teinte sur une zone plus réduite en se dirigeant toujours vers les zones les plus lumineuses, toujours en plusieurs fois (photo 6). Cela devient assez complexe de ne pas avoir d'auréole à ce stade, il ne faut pas trop charger son pinceau de peinture (on trempe 2 mm de la pointe au maximum dedans). J'en profite pour tracer des veines. Je les mettrai en lumière avec les couches suivantes. A ce niveau là, je commence à jouer un peu sur la transpar-ence, c'est-à-dire qu'avec ce même mélange je vais obte-nir des lumières plus variées. Mes couches sont propres à chaque passage aussi j'augmente le nombre de passages non plus pour avoir une couche opaque mais pour avoir une couche plus claire, ma peinture est aussi plus diluée encore pour cette étape afin de limiter les traces de pinceau. Si l'on observe attentivement les photos, on apercoit cette transparence, c'est à dire que la couche du dessous contrai-rement à avant apparait au travers de la nouvelle, laissant dans la peau plutôt jaune des nuances rouges. A partir de ce stade, je privilégie la transparence des couches à leur opacité afin de donner vie à ma chair. Mon dernier éclairci se réalise en rajoutant de la chair de base puis enfin de l'ivoire à ma peinture. Je ne fais que les zones les plus lumineuses à ce stade (photo 7).Je travaille plutôt par tappotage du bout du pinceau afin de bien fon-dre la lumière mais le résultat n'est pas parfait encore. J'en profite pour ajouter des ombres avec un mélange de

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noir, de rouge, d’uniforme anglais et d’une pointe d’orange, un brun sombre rougeâtre en somme. Je l'applique en lavis dans les creux. J'utilise une peinture très diluée presque translucide et je la dépose dans les creux de la figurine mais sans laisser de goutte. Ici la transparence est primordiale. La couche que j'ajoute vient seulement nuancer la nouvelle. Il me faut entre 5 et 10 passages pour obtenir un résultat in-téressant (photo 8). Je glace également les zones mal fondues du torse, du front, des avant bras, cela me per-met de renforcer les contrastes. Je reprends ensuite mes lumières au bleached bone plus blanc, toujours en glacis bien transparents.

J'ai maintenant un résultat intéressant mais je vais aller plus loin. J'applique cette fois un glacis extrèmement di-lué (de l'eau colorée, style sirop+eau) d'orange et de lavis chair sur TOUTE la peau. Pour la teinter et en augmenter la transparence et lier toutes les couches. Je reprends ensuite les lumières avec des glacis de bleached bone plus blanc extrèmement dilués, et je reglace encore le tout. Une fois que ma peau a la transpar-ence voulue j'arrête (photo 9)

Je vais maintenant m'occuper de ses cheveux. On part d'une base de brun rouge orangé : uniforme anglais + rouge + orange. J'ombre ensuite ma base avec des lavis composés de ma base plus de l'encre noire et bleue. Je commence en appliquant mon lavis sur de larges zones et je les rétrécies au fur et à mesure que j'augmente le nombre de lavis. Au final, je ne peindrai que les creux les plus profonds de la chevelure. Le haut du crane lui a été presque préservé de toute ombre. J'éclairci ensuite les cheveux de manière globale avec un mélange de bleached bone + jaune mat + orange ajouté à ma base , puis mèche à mèche avec plus de ce mélange dans ma base. Comme je trouve le résultat un peu pâle, je glace le tout avec de l'encre chair additionnée d'un peu d'orange (photo 9)

Pour la suite, je m'attaque au pantalon. Celui ci étant très clair , presque blanc on va utiliser une ruse pour l'éclaircir. En effet, je n'utiliserai pas de blanc pour ce vêtement mais de l'ivoire et vais partir d'une base beige clair. La couche de base se compose de gris pierre, de chair bronzée, d'un peu d'orange , d'un peu de noir et d'un peu d'encre mar-ron. J'obtiens ainsi un beige assez clair que l'on peut voir sur les lanières et dans les ombres (photo 10). Mes pre-mier éclaircis sont réalisés en ajoutant de la chair de base au mélange (photo 10 et 11)

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Le résultat est tout de suite plus lumineux et on reste dans un beige convaincant. On continue les éclaircis en ajoutant de l'ivoire au mélange , bien plus lumineux que le blanc encore une fois (photo 12). Lors des éclaircis, il faut se méfier quand même du contraste. Si on veux garder le volume du pantalon serré par les lanières il faut bien forcer les lumières aux abords de celles-ci et en pas trop éclaircir le reste.Je rajoute du contraste en réalisant des ombres avec du noir rajouté à la couleur de base et des surlignages du pantalon en ivoire pur. Avant cette étape, je fais un lin-ing en rouge plus noir afin de bien voir où poser mon éclairci final.

La culotte sera donc bleue vert a t'on dit. Je mélange du bleu vert, de l'uniforme anglais et de l'orange. Je pose mes lumières en ajoutant de la chair de base au mélange et les ombres en ajoutant de l'encre marron , bleu et noire. Le fait de rajouter des encres dans ma peinture facilite les lavis car elles augmentent la den-sité de la peinture et sa transparence. On fini avec des points de lumière en ivoire ajouté au mélange des lu-mières. Il n'y a rien de spécial quand à cette culotte. Il faut juste prende son temps et être soigneux dans la pose de la peinture. Je fai toujours un lining en pos-ant mes ombres afin de bien délimiter la partie que j'ai peinte (photo 13)

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Passons maintenant à la mise en couleur des lanières sur le ventre. On procède de façon classique sur une base opaque de noir + uniforme anglais + une pointe d’orange (photo 14). Pour poser les éclaircis et garder un contraste suffisant on va encore une fois ruser un peu. Il faudra forcer la lumière sur les bords de la lanière afin d’avoir une belle délimitation. On fera également un lining noir entre chaque bande. L’ombre de la lanière sera placée sous le bord inférieur. Ici il y a en plus une courbe à souligner, on fera donc bien attention à la marquer dans les éclaircis. Les points de lumières suiv-ent également cette courbe (photo 15). Pour poser ces lumières, justement, j’ajoute de la chair bronzée à mon mélange de base puis de l’ivoire additionné d’un peu d’orange pour les éclaircis finaux.

Pour les lanières des jambes on procède de la même façon. Le mélange de base est un noir avec de l’orange et une pointe d’uniforme anglais. On éclaircit une première fois en ajoutant de la chair bronzée. On ne s’occupe pour le moment que de la lumière générale. On ne tient pas compte des bandelettes. Une fois cette étape finie on rajoute des ombres en noir plus rouge et on en profite pour faire tous les linings. J’ajoute ensuite de l’ivoire à mon mélange et je pose mes points de lu-mières délicatement et proprement. Je termine le tra-vail en glacant les jambières en lavis chair plus orange. Sur la photo 16 on peut voir la couche de base sur la jambe à gauche et le résultat final sur la jambe à droite.

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La fourrure a été peinte avec un mélange de noir, de rouge, de gris pierre et d’un peu d’orange. J’ai donc passé ma teinte en lavis pas trop dilués, comme pour la peau. L’idée est de garder la luminosité de la sous-couche par transparnce.Il sera plus simple de faire de petits éclaircis ainsi. La couleur étant plus claire, l’éclairci ne s’assombrira pas (photo 17).

Je passe ensuite directement aux ombres de la fourrure, toujours en lavis mais cette fois ci beaucoup plus locali-sés, dans les ombres les plus fortes. Pour faciliter le travail j’ajoute des encres à mon mélange. Ainsi l’ombrage est ré-alisé avec du noir mélangé à de l’encre noire, du rouge et de l’encre rouge, du bleu vert et de l’encre bleue ainsi qu’un peu d’orange. Je passe les lavis d’abord en m’occupant des grandes zones d’ombre puis en reprenant les petits creux un par un.

Les premières lumières sont posées en zones également avec un mélange d’orange, de noir, de vert catachan et de chair bronzée. Pour ce faire j’utilise le plat du pinceau et je charge peu mon réservoir. Je travaille les mèches une par une dans leur ensemble, sans détailler les poils ( photo 18). Je rajoute alors de l’ivoire et j’éclaircis les poils un par un cette fois ci (photo 19). Je ne le précise pas mais avant de passer à l’éclairci suiv-ant, le premier est bien opaque, sa couleur correspond à celle de la peinture sur ma palette. Pour finir cette fourrure je passe un glacis d’encre marron et d’orange. Le résultat brille un peu mais je ne m’en occupe pas à ce stade.

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Pour le métal je vais utiliser une recette déja bien éprou-vée. L’idée est d’avoir des ombres mates et des lumières brillantes. La base est posée en lavis pour texturer un peu cette fois plus que garder les transparences. Il s’agit d’un mélange de boltgun métal avec du gris pierre, de l’orange et de l’encre noire. On a alors une base mate ne contenant presque pas de pigments métalliques. On pose les ombres en glacis : gris pierre plus noir plus encre marron, noire et un peu d’orange (photo 20).

Pour la lumière on commence par un mélange de base ou le boltgun est remplacé par du mithril silver est ou l’on enlève de l’encre noire. On a donc un mélange de mitrhil silver, gris pierre, et une pointe de noir et d’orange. On procède par toutes petites touches de peinture pour obt-nir un dégradé texturé qui s’arrangera bien avec la couche de base du métal (photo 21). Enfin on place des points de lumière en mitrhil silver pur dilué. Il faut être fin lors de cette étape sinon le résultat sera trop brillant et surtout fera mou. D’une manière gé-nérale, les arrêtes doivent être les plus fines et propres possible (photo 22). On peut encore ajouter des nuances au métal en glacis colorés. Je glace donc l’épée tantôt avec un mélange de noir et de rouge tantôt avec un mélange de bleu vert et de catachan green.

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La cape est peinte de la même façon que les métaux, mais sans les pigments métalliques. On mélange donc du bleu vert, de l’uniforme anglais, de l’orange et de la chair bronzée. On applique ce mélange en deux ou trois couches sur la cape (photo 23). On fait attention de ne pas trop charger le pincau pour ne pas laisser de gouttes et donc d’auréoles, sur le vert de la cape.

On s’attaque aux ombres avec un mélange d’encre bleue, de bleu vert et d’encre noire ajouté à la base.On passe ce mélange en plusieurs fois, on laisse bien séch-er entre chaque couche et on évite de noyer la zone avec la peinture. Cette couleur va également me servir de couche de base pour les pieds de la figurine (photo 24).

Les éclaircissements sont réalisés en ajoutant de la chair bronzée au mélange puis du blanc pour un second éclair-cissement. Les linings sont faits en rouge plus noir plus vert (photo 25). Le lining est d’ailleurs comme son nom l’indique une fine ligne sombre peintre à la délimitation de deux zones de couleurs distinctes. elle permet d’augmenter le contraste et la netteté de la figurine.

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La figurine est majoritairement finie, je vais donc passer aux détails. Je en détaillerai pas les techniques employées qui sont celles utilisées sur le reste de la figurine.

Les pierres sont peintes en noir plus chair de base plus orange plus uniforme anglais. Les lumières sont faites en rajoutant de la chair de base au mélange. Les ombres sont faites avec un mélange d’uniforme anglais, de bleu vert et de catachan. Les ombres les plus profondes ave un mé-lange de rouge et de noir (photo 26).

Les dorés sont réalisés de la même facon que les autres métaux. On part de burnished gold plus uniforme anglais, plus encre marron, plus bleu vert et un pointe d’orange. Les ombres sont en noir plus encre rouge. Les lumières en uniforme anglais plus bleu vert, plus chair bronzée, plus lavis chair, plus burnished gold, puis argent mithril (gauche de la photo 28).

Les pieds sont éclaircis en rajoutant de la chair de base puis du blanc à leur couleur de base (voir peinture de la cape), puis de la chair bronzée puis du blanc.

La genouillère et les bandelettes de l’arme, le fourreau de l’épée et les lacets sont réalisés sur une base d’orange plus bleu vert, plus uniforme anglais. Je rajoute de l’encre bleue puis noire pour les ombres. De la chair bronzée puis de l’ivoire composent les lumières. Je glace le tout avec de l’uniforme anglais. Le manche de la grosse arme a pour base de la chair bronzée, un peu d’uniforme anglais, du bleu vert et beau-coup d’ivoire. Je glace simplement les bords avec de l’encre marron puis de l’encre noire.

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Pour finir cette pièce je passe une couche de vernis matt PA AIr à laérographe. La peau recois une couche de vernis satiné au pinceau , les métaux sont brossés au vernis brillant , le manche de l’arme aussi. Les cuirs des jambes recoivent du vernis satiné brossé. J’ai ainsi différents type de finis sur ma pièce ce qui permet de détacher quelque peu les parties de la pièce.

Voilà cette figurine est terminée. Merci d’avoir suivi cett epremière partie.

Maintenant si vous le voulez bien je vais détailler un peu la réalisation du socle pour cette figurine ainsi que sa peinture.

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Le socle est un élément important d’une pièce, sa com-position, sa peinture, l’ambiance qu’il dégage peut tout autant sublimer une pièce que la ruiner. On commence donc par choisir unbois , une teinte éventuellement qui colle avec la figurine et la future peinture. J’ai pris un brun chaud et sombre. Le socle en bois fait 35 par 35 par 40.Je recouvre la partie supérieure d’une argile qui sèche à l’air type plastiroc. Avant que le mastic ne sèche je met une épaisseur de colle à bois et je saupoudre le tout d’un mélange de sable et de fragments de plâtre créés au marteau. J’appuie une peu pour bien ancrer les plus gros morceau dans l’argile. On laisse sécher. Je réalise 2 trous à l’emplacement des pieds de la figurine (les deux tiges sur la photo) et j’aplanit le mastic au cutter pour que les pieds de la figurine s’ajustent parfaitement. le tige ensuite un morceau de bois sur le socle , et le fixe à la colle à bois (photo 29).

Le tronc est alors enduit de milliput avec une spatule, j’essaie de ne surtout pas lisser le milliput mais d’obtenir de petits grumeaux en tirant la pâte avec le doigt et en appuyant bien fort. Je grave quelques stries dans la pâte encore fraîche. Une fois sec je perce de petits trous dans le tronc et j’y insère de petits morceaux de tiges pour faire les branches (photo 30). Le sol recoit de petites boulettes de milliput texturées à la mousse de blister. J’en profite pour coller un plancher en balsa.

Je rajoute une couche de mastic à reboucher tamya en tap-potant la surface de l’arbre avec un vieux pinceau (photo 31).

Je passe ensuite à la fabrication de la petite cabane en balsa. Je commence par le toit. Il me suffit de découper de petits carrés dans une feuille de balsa et de les poncer pour obtenir un arrondi. Les tuiles sont alors collées les unes après les autres avec de la cyanoacrylate.

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On va maintenant pouvoir passer à la pein-ture de ce socle.

On débute le collage par le bord inférieur du toit afin que les tuiles se chevauchent correctement. Le reste de la ca-bane ne pose pas de problème. Les décors sont taillés au scalpel et les poutres sont faites à l’aide de cure dent. Le tronc de l’arbre va recevoir de petites taches de sable afin de représenter la mousse sur le tronc (photo 33).

La construction du socle est alors terminée. Tout au long du processus j’ai effectué des tests avec la figurine pour vérifier le bon agencement des éléments.

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Je sous-couche le décor à l’aérographe avec un mélange de noir, de rouge et d’orange. Je préfère cette teinte par rapport au noir d’une bombe , à mon sens le résultat est plus chaud, cela va être important car le rouge est as-sez transparent et l’arbre laisse carrément apparaître la sous-couche. J’ai bien sur masqué le bois du socle afin de conserver la teinte intacte. Je réalise ce masque avec du cellophane et du scotch repositionnable (photo 34).

Je pose mes couches de base à l’aérographe ainsi que les premières lumières en vaporisant depuis le haut paralèle-ment au décor, cela me permet, par exemple sur le tronc d’arbre, de faire ressortir la texture.

Le sol recoit un rouge orangé éclairci à la chair bronzée. le but est d’avoir une couleur chaude et assez claire pour le travail en lavis qui va suivre.

Le pin est basé en uniforme anglais plus gris pierre. Je rajoute du blanc et je vaporise comme décrit précédem-ment.

La cabane est peinte en rouge sang plus uniforme anglais. Je l’éclairci en rajoutant du orange et de la chair bronzée au mélange (photo 35).

Je vais maintenant m’occuper du sol. Je passe des lavis d’encre noire plus marron sur le sable du sol mais égale-ment sur la cabane et certaines parties du pin pour com-mencer à ajouter quelques nuances et afin d’harmoniser le tout. Je pose ensuite des touches de camo green, cuir snakebite, jaune désert et bubonic brown sur le sol (photo 36).

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Il est temps de texturer un peu ce sous bois. Je prépare un mélange de feuilles d’arbres séchées et pilées, de résine acrylique et de sable. Le mélange doit etre assez épais. Il est assez difficile à étaler au pinceau, je vous conseille une spatule humide. On tasse un peu tout cas avec le doigt humidifié et on laisse sécher quelques minutes ptoho 37). Une fois sec j’ajoute de touches de bestial brown, snakebite leather, camo desert etc... ici le but est d’avoir ue sorte de toile de fond colorée et texturée, comme pour une illustra-tion (photo 38).

On continue ce sol feuilles en rajoutant des feuilles de la marque plus modèle. Ces feuilles en papier découpées au laser sont d’un réalisme impressionant. On peut en trouver dans toute bonne boutique de modellisme. Je colle ces pe-tites pièces une à une avec de la cyanoacrylate et un cure dent.

Afin de mieux les intégrer au socle je passe dessus des jus très dilués de bruns, jaune, orangés vert etc. Le mieux est de colorer chaque feuille dans un ton différent, le résultat n’en sera que plus naturel (photo 39).

Je n’utilise pas les chatons de bouleau que l’on voit coura-ment sur les socles en ce moment. L’astuce semble s’user. Toutefois leur rendu peut être interressant combiné avec de la végétation naturelle ou même des feuilles en papier. Le tout est de ne pas les utiliser seules et de préférences pas sur des figurines 28 mm.

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Je colle ensuite des petits poils de pinceau brosse que je repeins pour faire des aiguilles de pin (photo 40). Le pin va être peint. Pour cela je passe un lavis d’huile brun foncé. Avant qu’elle ne sèche je met des pigments brun foncé sur mon huile, ainsi ils seront fixés par le sol-vant de la peinture, apportent des nuances de couleur, et une matité appréciable. Quand le résultat est sec je réa-lise avec de la peinture ivoire de petits points de lumière sur tout le tronc avec un pinceau fin. La touche finale sera la peinture de la mousse en tappotant des bruns orangés éclaircis au jaune (photo 41 et 42). La cabane est éclaircie à l’orange. Je passe quelques jus de bleu vert plus blanc pour obtenir quelques nuances sympas. La figurine est collée sur son socle. Je dispose de petites touches de flocages vert éclairci au jaune ocre. Je colle quelques feuilles d’érable que je teinte légére-ment à la peinture. Enfin, pour lier le personnage et le décor je passe des pigments couleur terre sur les pieds de ma figurine et le socle.

La pièce est désormais prête a rejoindre votre étagère!

Je vous remercie d’avoir lu cet article, en espérant que ce tutorial vous soit utile dans le présent mais aussi à l’avenir. Un coucou à pouillot pour son coup de main ;)

Salutations,

Rémy Tremblay aka DarkEden

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