1
Plan actuel de l’école. On pourra observer les deux structures correspondant aux salles de classe : celle édifiée en 1890 (P1, P2, P3 et les classes de l’étage), et l’autre plus récente, datant de 1957 (P4, P5, P6 et le bureau de direction). On peut observer, sur ce plan, la salle polyvalente à gauche et la bibliothèque à droite. Autrefois, l’une servait de réfectoire pour les garçons, l’autre était séparée en deux salles de classe. Sur le plan ci-dessous, la cour est séparée en deux par un mur, d’un côté celle des filles, de l’autre celle des garçons. Un préau enjambe le mur et sert à la fois d’abri aux filles et aux garçons. Ci-dessus, une classe prise en photo devant le mur d’un des préaux actuels. Au sol, de la terre battue et des pierres d’ardoise. On distingue sur la photo ci-dessus prise du côté filles en 1957 le mur de séparation. Une partie métallique venait s’ajouter à un mur bas en pierres. L’école Alfred Clément, autrefois appelée école de la Madeleine, est construite en 1890 et reconnue légalement par le Conseil d’Etat école communale de garçons et de filles. La nécessité d’avoir une école de filles dans ce quartier populaire de la ville remonte aux années 1873 lorsque le maire de l’époque, Maillé, fait voter un crédit de 25 000 Francs pour celle qui serait la dernière école à prévoir dans le quartier Saint-Joseph Bressigny. Le programme fut suspendu puis repris bien des années plus tard. L’achat d’un terrain horticole dont le prix est quatre fois plus élevé qu’à Saint Léonard pour une surface plus petite entraîne quelques réticences de la part de la ville. Le projet verra cependant le jour en 1882 après l’acquisition du terrain par la Commune. Une école de trois classes est prévue, réservée exclusivement aux filles. On s’aperçoit toutefois que la construction d’une école de garçons s’avère également indispensable dans ce quartier populeux, les classes primaires du Lycée (entendez David d’Angers) « n’épongeant » pas suffisamment les besoins de la population. Devant l’urgence et en raison de la fermeture d’école confessionnelle, rue Saint Léonard, un programme de construction de deux écoles élémentaires, une pour chaque sexe, est donc décidé, séparée toutes deux par un mur. Les filles seront au rez-de-chaussée, les garçons à l’étage. Deux préaux sont prévus, une salle de couture pour les filles, une de dessin pour les garçons. En tout six classes de 24 tables à 2 places. L’architecte s’appelle Aïvas, c’est celui de la ville. Le coût des travaux sera de 93 101.40 Francs. Le bâtiment s’est modifié au cours du temps. L’installation de l’école se fait sans logements ni fourneau. Le 28 novembre 1890, le Conseil municipal décide la construction de maisons d’habitations, la loi de 1889 instituant l’indemnité de logement à la charge des communes. Un projet est établi le 4 décembre 1890 et on décide le 15 de la construction de deux logements (pour 30 000 francs) pour le directeur et la directrice en bordure de rue avec jardin. La réception, après travaux est prévue le 1 er septembre 1892. Le 7 octobre 1898, l’inspecteur d’académie écrit au maire d’Angers : « Monsieur le ministre a l’intention de transférer l’école annexée à l’Ecole normale d’instituteurs, en une école d’application qui serait l’école publique de la Madeleine. » Le conseil délibère favorablement et l’école servira de terrain d’essai aux normaliens en formation. Au début des années 1945, il a été décidé que l’école porterait le nom d’Alfred Clément, normalien arrêté pour faits de résistance en juin 1943 et fusillé à Belle-Beille le 13 décembre 1943. L’école Alfred Clément sa création, ses aménagements. De nombreux travaux vont embellir l’école au cours des dernières décennies, le ravalement de la façade, le revêtement de cour jusqu’à la pose de la plaque commémorant le courage d’Alfred Clément et son passé de résistant (photo 1958). Dans la salle polyvalente, photo de droite, la fresque sera recouverte. La présence d’humidité et d’infiltrations provoquera des travaux d’assainissement. Au centre, monsieur Prieur (1953) pose avec sa classe de 38 CE1 devant le mur qui sépare les deux cours et les deux logements Equipe enseignante en 1977/78 A l’intérieur, les salles de classe, au plafond très haut, vont bénéficier de transformations durables pour le confort des élèves : on supprimera les moquettes murales, les plafonds sont abaissés, les peintures sont rafraîchies et le mobilier s’améliore chaque année.

L’école Alfred Clément sa création, ses aménagements.ecoleelementairealfredclement-angers.e-primo.fr/Medias/E-2465/... · Plan actuel de l’école. On pourra observer les deux

  • Upload
    vucong

  • View
    213

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Plan actuel de l’école. On pourra observer les deux structures correspondant aux salles de classe : celle édifiée en 1890 (P1, P2, P3 et les classes de l’étage), et l’autre plus récente, datant de 1957 (P4, P5, P6 et le bureau de direction).

On peut observer, sur ce plan, la salle polyvalente à gauche et la bibliothèque à droite. Autrefois, l’une servait de réfectoire pour les garçons, l’autre était séparée en deux salles de classe.

Sur le plan ci-dessous, la cour est séparée en deux par un mur, d’un côté celle des filles, de l’autre celle des garçons. Un préau enjambe le mur et sert à la fois d’abri aux filles et aux garçons.

Ci-dessus, une classe prise en photo devant le mur d’un des préaux actuels. Au sol, de la terre battue et des pierres d’ardoise.

On distingue sur la photo ci-dessus prise du côté filles en 1957 le mur de séparation. Une partie métallique venait s’ajouter à un mur bas en pierres.

L’école Alfred Clément, autrefois appelée école de la Madeleine, est construite en 1890 et reconnue légalement par le Conseil d’Etat école communale de garçons et de filles. La nécessité d’avoir une école de filles dans ce quartier populaire de la ville remonte aux années 1873 lorsque le maire de l’époque, Maillé, fait voter un crédit de 25 000 Francs pour celle qui serait la dernière école à prévoir dans le quartier Saint-Joseph Bressigny. Le programme fut suspendu puis repris bien des années plus tard. L’achat d’un terrain horticole dont le prix est quatre fois plus élevé qu’à Saint Léonard pour une surface plus petite entraîne quelques réticences de la part de la ville. Le projet verra cependant le jour en 1882 après l’acquisition du terrain par la Commune. Une école de trois classes est prévue, réservée exclusivement aux filles. On s’aperçoit toutefois que la construction d’une école de garçons s’avère également indispensable dans ce quartier populeux, les classes primaires du Lycée (entendez David d’Angers) « n’épongeant » pas suffisamment les besoins de la population. Devant l’urgence et en raison de la fermeture d’école confessionnelle, rue Saint Léonard, un programme de construction de deux écoles élémentaires, une pour chaque sexe, est donc décidé, séparée toutes deux par un mur. Les filles seront au rez-de-chaussée, les garçons à l’étage. Deux préaux sont prévus, une salle de couture pour les filles, une de dessin pour les garçons. En tout six classes de 24 tables à 2 places. L’architecte s’appelle Aïvas, c’est celui de la ville. Le coût des travaux sera de 93 101.40 Francs. Le bâtiment s’est modifié au cours du temps. L’installation de l’école se fait sans logements ni fourneau. Le 28 novembre 1890, le Conseil municipal décide la construction de maisons d’habitations, la loi de 1889 instituant l’indemnité de logement à la charge des communes. Un projet est établi le 4 décembre 1890 et on décide le 15 de la construction de deux logements (pour 30 000 francs) pour le directeur et la directrice en bordure de rue avec jardin. La réception, après travaux est prévue le 1er septembre 1892. Le 7 octobre 1898, l’inspecteur d’académie écrit au maire d’Angers : « Monsieur le ministre a l’intention de transférer l’école annexée à l’Ecole normale d’instituteurs, en une école d’application qui serait l’école publique de la Madeleine. » Le conseil délibère favorablement et l’école servira de terrain d’essai aux normaliens en formation. Au début des années 1945, il a été décidé que l’école porterait le nom d’Alfred Clément, normalien arrêté pour faits de résistance en juin 1943 et fusillé à Belle-Beille le 13 décembre 1943.

L’école Alfred Clément

sa création, ses aménagements.

De nombreux travaux vont embellir l’école au cours des dernières décennies, le ravalement de la façade, le revêtement de cour jusqu’à la pose de la plaque commémorant le courage d’Alfred Clément et son passé de résistant (photo 1958).

Dans la salle polyvalente, photo de droite, la fresque sera recouverte. La présence d’humidité et d’infiltrations provoquera des travaux d’assainissement. Au centre, monsieur Prieur (1953) pose avec sa classe de 38 CE1 devant le mur qui sépare les deux cours et les deux logements

Equipe enseignante en 1977/78

A l’intérieur, les salles de classe, au plafond très haut, vont bénéficier de transformations durables pour le confort des élèves : on supprimera les moquettes murales, les plafonds sont abaissés, les peintures sont rafraîchies et le mobilier s’améliore chaque année.