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L’ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE EN 42 MOTS Nicolas Vendette & Valérie Côté ISBN 978-2-9810841-0-1

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L’écoLogie industrieLLe en 42 mots

Nicolas Vendette & Valérie CôtéISBN 978-2-9810841-0-1

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Préface 5

Présentation 7

L’écologie industrielle? 13

42 définitions 17

Remerciements 47

Bibliographie 49

Table des matières

Nicolas Vendette | Designer de l’environnement | Candidat M. Env.Valérie Côté, B. D. I. | M. Sc. A. | Écoconceptrice© CTTÉI 2008 - ISBN 978-2-9810841-0-1Bibliothèque et archives nationales du Québec, 2008Bibliothèque nationale du Canada, 2008

Centre de transfert technologique en écologie industrielle3000, boul. de TracySorel-Tracy (Québec) J3R 5B9CANADATéléphone : 450 742.6651 #5301Télécopieur : 450 730.0867Courriel : [email protected] Internet : http://www.cttei.qc.ca

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L’Écologie industrielle en 42 mots est le fruit d’un mandat confié à M. Nicolas Vendette, designer de l’environnement et candidat à la maîtrise en environnement de l’Université de Sherbrooke, dans le cadre d’un stage estival qu’il a accompli au CTTÉI avec la collabaration du Technocentre en écologie industrielle et du Cégep de Sorel-Tracy. Mme Valérie Côté (B.D.I. | M. Sc. A. | Écoconceptrice) a également été invitée à se joindre à la réflexion qu’entreprenait M. Nicolas Vendette afin de mettre en lumière les liens qu’entretiennent l’ÉI et la pensée « cycle de vie ».

Le présent ouvrage a donc permis d’établir les relations de l’ÉI avec les différentes approches de la gestion environnementale afin de mieux saisir les retombées de notre démarche dans un cadre de références élargi. Comme le CTTÉI a, entre autres, pour mission l’éducation, la sensibilisation et la promotion à l’ÉI, nous trouvions plus que pertinent de partager les résultats de notre travail. La publication de ce guide, souhaitons-le, vous permettra de mieux situer votre pratique et qui sait, la rendre encore plus durable!

Hélène Gignac, directrice générale | CTTÉI

Préface

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Qui sommes-nous? | CTTÉI

Présentation

Le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI) est né de la volonté du Cégep de Sorel-Tracy, d’organismes et d’entreprises de la région du Bas-Richelieu de mettre le cap sur l’environnement en misant sur le développement de compétences des entreprises québécoises en matière d’écologie industrielle. Le CTTÉI souhaite depuis toujours jouer un rôle déterminant dans la promotion de l’écologie industrielle au Québec, et ce, par la coordination et la catalyse des efforts de mise en valeur des matières résiduelles industrielles. Il articule donc ses activités autour des orientations suivantes :

• Soutenir les entreprises dans leurs efforts d’innovation en mise en valeur des matières résiduelles;

• Favoriser l’éducation et la sensibilisation à l’écologie industrielle;

• Poursuivre la promotion de l’écologie industrielle comme pôle de développement;

• Créer de la valeur.

Depuis 2001, le CTTÉI travaille à mettre en place le Technocentre en écologie industrielle qui vise à accompagner les entreprises

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dans l’amélioration de leurs processus et dans l’intégration de meilleures pratiques environnementales.

En juillet 2002, le CTTÉI recevait son accréditation par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec comme centre collégial de transfert technologique. À ce titre, il est désormais membre du Réseau Trans-tech des Centres collégiaux de transfert de technologie du Québec.

Que proposons-nous?L’écologie industrielle en 42 motsAu cours des dernières décennies, une multitude de concepts visant une meilleure gestion et une réduction du poids environnemental des procédés industriels ont vu le jour. Toutefois, bien que les termes utilisés se ressemblent, leurs définitions divergent souvent d’une discipline à une autre, voire d’une personne à une autre. Afin de faciliter la compréhension des organisations et entreprises québécoises à ces meilleures pratiques, le CTTÉI, appuyé du Technocentre en écologie industrielle et du Cégep de Sorel-Tracy, a entrepris en juin dernier la réalisation d’un lexique permettant d’établir les bases d’un vocabulaire commun en écologie industrielle. L’objectif de cet exercice était de mieux saisir le concept d’écologie industrielle en le mettant en contexte avec les autres notions et concepts lui étant rattachés.

Vous trouverez, ci-après, la liste des termes repérés à travers la documentation d’usage qui sont définis dans le présent ouvrage :

• Préfixe Éco• Conception ou design • Écoconception ou écodesign• Design écologique ou vert• Design durable et responsable• Conception pour le désassemblage• Conception pour l’environnement

• Recyclabilité des produits• Écoproduit• Matériaux verts• Éco-étiquetage• Integrated Product Policy (IPP)• Système Produit-Service ou feed-back• Take-back • Éco-efficacité• Éco-efficience• Technologie propre• Meilleures techniques disponibles • Production propre• Synergie des sous-produits• Symbiose industrielle• Parc éco-industriel• Métabolisme industriel• Écologie industrielle• Écologie territoriale• Gestion du cycle de vie• Analyse de cycle de vie• Analyse de cycle de vie simplifiée• Analyse sociale du cycle de vie• Écobilan• Analyse des flux• Approche zéro déchet ou Zero Emission• Approche zéro carbone• Écotechnologie• Éco-ingénierie• Écomimétisme• Biomimétisme• Agenda 21 local• Écoconseil• EcoTown• Ecocity• Écoquartier

L’écologie industrielle en 42 mots | Présentation

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Une revue des références littéraires, tant locales qu’internationales, a permis d’effectuer une sélection de mots et d’expressions utilisée dans les approches connexes à l’écologie industrielle et d’ainsi formuler un condensé de définitions propres à ce domaine de gestion de l’environnement. L’analyse sémantique de chacun de ces termes a permis l’élaboration d’une définition de l’écologie industrielle. Cette dernière est appuyée d’une représentation graphique illustrant les rôles et les liens existant entre les différents éléments.

Comment utiliser ce guide?L’écologie industrielle en relationsLe guide vise à présenter l’écologie industrielle comme un concept intégrateur des approches l’avoisinant. C’est pourquoi nous vous proposons ces définitions qui sont regroupées dans le document selon une logique « familiale », c’est-à-dire que les démarches sont associées entre elles selon leur degré de parenté. Cette logique de présentation se retrouve également modélisée à l’intérieur d’une illustration schématisant les relations des différents concepts entre eux et ce, selon leur niveau d’intégration de la pensée « cycle de vie ». Il n’est donc pas surprenant de constater que l’écologie industrielle est une approche considérant toutes les étapes du cycle de vie de l’activité industrielle.

L’élaboration de cet ouvrage avait également comme objectif de permettre aux artisans du développement durable de mieux positionner leur pratique d’écologie industrielle. Ce positionnement vous permet de mieux situer à quel(s) niveau(x) de performance environnementale vous vous retrouvez et ainsi cibler les possibilités d’amélioration de votre pratique industrielle.

En espérant que ce guide vous soit utile, bonne lecture!

Nicolas Vendette Valérie CôtéDesigner de l’environnement B. D. I. | M. Sc. A.Candidat à la maîtrise en environnement Écoconceptrice

L’écologie industrielle en 42 mots | Présentation

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L’activité industrielle est fréquemment associée à des perceptions négatives face à l’environnement. Cependant, conjuguer la protection de l’environnement à l’activité économique n’est pas inaccessible!

L’écologie industrielle apporte des solutions afin de réconcilier l’industrie avec les enjeux environnementaux. Cette manière de faire ne considère pas l’activité industrielle comme un système indépendant de la Biosphère, mais bien comme un agent d’amélioration de la qualité environnementale.

Par ce changement de cap, l’écologie industrielle vise l’implantation de modes de production propre où les déchets ainsi que les émissions néfastes sur l’environnement seront minimisés afin d’atteindre un objectif 0 rejet. Cette cible s’inscrit dans les approches « zéro déchet » et « zéro carbone ».

Pour appliquer ce concept dans le cadre de projets concrets, l’approche utilisée par le CTTÉI propose de revoir la conception des produits et services afin de prévoir et de minimiser leurs impacts environnementaux, et ce, dès leurs premières phases de création. L’écoconception de produits et de services est conjuguée à l’implantation de technologies propres dans le but d’intervenir au niveau des procédés antipollution qui visent la prévention à la source sur la chaîne de produc­tion.

L’écologie industrielle?

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L’écologie industrielle en relationsIdéalement combiné aux écotechnologies qui utilisent le potentiel de la nature pour rem­placer une technologie d’origine anthropique, le procédé industriel tendra vers l’éco-efficience et les produits et services en découlant vers l’éco-efficacité.

En parallèle avec les modes de production propre, l’écologie industrielle mise sur le métabolisme des systèmes industriels où l’industrie est à la fois productrice et utilisatrice de matières secondaires. Ici, les rejets sont considérés comme des ressources et non comme des déchets. C’est à travers le potentiel synergique que le CTTÉI identifie les possibilités d’échange de matières ou d’énergie entre les diverses entreprises. La symbiose qui en résulte promet des avantages et des gains à la fois économiques, environnementaux et sociaux pour les parties concernées.

L’écologie industrielle intègre donc l’ensemble des concepts liés à la gestion environnementale et favorise une collaboration transdisciplinaire. Dans cette perspective, le travail du CTTÉI représente une démarche de développement durable où les parties intéressées sont impliquées et concertées. Son but ultime consiste en l’optimisation totale du cycle de vie des matériaux et de l’énergie utilisée par l’ensemble de l’activité économique d’un territoire donné.

Ci-contre sont illustrées les interactions des concepts liés à la gestion environnementale à travers la pensée cycle de vie. Plus grande est l’orbite sur laquelle se retrouve le concept, plus celui-ci tend à intégrer les notions qui lui sont sous-jacentes.

15L’écologie industrielle en 42 mots | L’écologie industrielle ?

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Les définitions qui suivent cherchent à démystifier et qualifier les concepts utilisés dans le langage courant des disciplines de l’environnement qui ont fait leur apparition ces dernières années. Sous l’effigie « éco, vert, durable, etc. » se sont définies et redéfinies des visions de la gestion environnementale qui ont offert de nouvelles approches pour aborder l’activité économique. À travers cette revue lexicale, on remarque un manque de consensus dans la terminologie scientifique qui a nécessairement amené plusieurs interprétations divergentes au sein des intervenants des disciplines de l’environnement.

C’est dans cette optique que le présent ouvrage s’inscrit, c’est-à-dire qu’il a pour objectif une meilleure compréhension du sens et du contexte dans lequel se situent ces concepts et jette ainsi les bases d’un lexique d’écologie industrielle afin de favoriser un langage commun au sein de la communauté des intervenants. Le document expose un condensé de définitions référencées et illustrées par des exemples d’application.

Préfixe écoLe préfixe éco provient de la contraction du mot : « écologie » et fait référence à la préservation et/ou à la réduction de l’impact sur l’habitat. Il sous-entend ainsi une économie, c’est-à-dire une

42 Définitions

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Exemples d’application | Design de produits de consommation courants allant des emballages alimentaires aux véhicules automobiles jusqu’à la conception de parcours urbanistiques. L’être humain vit donc dans un monde aménagé pour améliorer sa qualité de vie comme, par exemple, lorsqu’il est temps de faire les courses à l’épicerie. Il emprunte un parcours urbanistique pour se rendre à l’épicerie à la marche, en vélo ou en automobile où il fait l’acquisition de produits de consommation quotidienne emballés.

* Les disciplines de l’aménagement et du génie sont le plus souvent associées au domaine de la conception. Dans le cadre du présent ouvrage, les concepteurs sont donc des représentants du domaine du design dans son sens élargi allant de l’ingénierie à l’urbanisme.

Écoconception | ÉcodesignL’écoconception est un néologisme de l’expression : « conception écologique », c’est-à-dire une approche préventive qui vise la prise en compte des critères environnementaux dans la (re)conception de produits, de services ou de systèmes productifs. Cette démarche a pour objectif la réduction des impacts environnementaux des produits de l’écoconception tout au long de leur cycle de vie, de l’extraction de leurs matières premières à la fin de leur vie utile. Les stratégies de cette approche peuvent être représentées sur l’échelle préventive par l’optimisation du processus de production; la sélection de systèmes de productions et/ou de matériaux alternatifs; et l’élaboration de nouveaux concepts de produits.

En France comme au Québec, le terme : « écoconception » est priorisé étant donné que l’expression « écodesign » a été largement galvaudée et est plus souvent associée à la dénomination d’usage anglophone. Les termes écodesign et écoconception sont donc des synonymes dont la présente définition uniformise les deux concepts sous une seule bannière. L’expression écoconception est toutefois priorisée étant donné qu’elle est la plus utilisée dans la littérature francophone. (ADEME

réduction des impacts ou une réalisation de gains écologiques. On utilise également ce préfixe pour lier un concept ou une approche à vocation environnementale lorsqu’on s’adresse au grand public. Il est aussi associé à une dimension économique étant donné son lien indéniable aux acteurs de la consommation responsable qui sont les principaux investisseurs de cette filière. (Giroir 2007; OCAD3E 2007; Ling 2008; ADEME 2002; Le nouveau petit Robert de la langue française 2008; Dictionnaire de l’académie française 2008)*.

Exemples d’application | Écohabitation, écoquartier, écomatériaux, écotourisme, écocitoyenneté, etc.

* Malgré le fait que le préfixe soit souvent associé au concept d’innovation dans son usage courant, nous avons exclu cette notion car certaines applications définies comme innovatrices ne représentent qu’un retour vers des concepts ou approches déjà explorés par le passé.

Conception | DesignLa conception ou design consiste en une approche multidisciplinaire débutant par la considération d’une problématique et d’un contexte se précisant tout au long d’une démarche analytique et se synthétisant en une solution finale. Selon Leclerc (2004), cette démarche comporte minimalement trois étapes :

1) L’analyse du besoin et de la problématique;2) L’élaboration des critères de conception accompagnée

d’une recherche de concepts;3) L’évaluation permettant d’appuyer les prises de décision.

La conception est donc une activité de création poursuivant une démarche itérative qui résulte par la réalisation de produits et services destinés à améliorer la qualité de vie* (Quarante 2001; Leclerc 2004; Haoues 2006; ICSID 2008).

19L’écologie industrielle en 42 mots | Définitions

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pas dans le sens des prémisses d’un développement durable nécessitant une vision plus systémique et complexe de la conception. Il faut toutefois noter que cette approche est le miroir de l’état des connaissances du temps et qu’elles ont essentiellement changé depuis (Côté 2007; Fuad-Luke 2006; Madge 1997).

Exemples d’application | Le design écologique étant fréquemment associé à sa version green, nous pouvons parler de produits qui sont mis en marché pour leur critère « vert » où la conception est donc plutôt monocritère contrairement à l’approche globale privilégiée par l’écoconception. Le stéréotype par excellence du produit écologique/vert est l’objet fabriqué à partir de carton recyclé brun illustrant ainsi son contenu de matières recyclées.

Design durable et responsableLe design durable et responsable est un raffinement du concept d’écoconception qui intègre le pôle social et éthique du développement durable. Le concept englobe également des considérations esthétiques liées au temps, au lien affectif et à la durée de vie des objets. C’est une approche plus ouverte qui vise la responsabilisation des designers par une conscientisation aux impacts de leurs actions. Enfin, ce concept promeut aussi une transformation du concept d’acquisition de produits allant du droit de propriété à celui de service visant alors la mise en place du concept de dématérialisation. Cette définition laisse donc sous-entendre, entre autres, l’intégration de la notion de take-back au processus d’écoconception (Côté 2007; Findeli 2001; Fuad-Luke 2006; Heller 2008; Leclerc 2004; Madge 1997; Thibault 2007; Tischner & al. 2000).

Exemples d’application | La conception de produits et de services à partir de problématiques sociales connues comme, par exemple, la question des transports et particulièrement de l’automobile. L’industrie automobile mise sur une obsolescence planifiée des

2008; Adoue 2007; Brodhag & als 2003; Côté 2007; Ecodesign infoknoten 2008; Fuad-Luke 2006; Gignac 2008; Janin 2000; Leclerc 2004; Madge 1997; Olivier 2007; Thibault 2007).

Exemples d’application | La compagnie Steelcase s’est engagée à réduire les impacts environnementaux de ses produits et de son activité à l’échelle mondiale. Un produit illustrant cet engagement est la chaise de travail Think. Cet objet de Steelcase a été conçu pour qu’il soit non seulement confortable pour tous, mais aussi respectueux de l’environnement. La chaise Think a donc fait l’objet d’une analyse de cycle de vie qui a permis d’évaluer les impacts environnementaux potentiels de l’extraction des matières premières à la fin de vie. Les efforts entrepris par Steelcase ont été récompensés par une double certification, celle de NF Environnement et celle du Greengard Indoor Air QualityTM. De plus, cette chaise est également reconnue par LEED pour le haut taux de matières recyclées utilisées dans sa fabrication et les faibles émissions émises par ses composantes. Il est également intéressant de noter que Steelcase a le bien-être de ses employés à coeur et favorise ainsi un environnement de travail sain à l’intérieur de ses usines de production.

Design écologique | Design vertLa définition du design écologique s’est métamorphosée à travers le temps, passant d’abord par le green design dans les années 1980 et par l’écodesign dans les années 1990 jusqu’à aujourd’hui avec le design durable. La pensée écologique en design s’est particulièrement développée avec l’arrivée du concept de développement durable issu du rapport Brundtland (1987). La transformation sémantique de la définition du design écologique est attribuable à la critique du green design qui fut décrit comme une démarche plutôt monocritère et matérialiste où il y a stimulation de la consommation par la mise en marché du critère « vert » du produit. Cette réflexion en « bout de procédé » visant la réduction de la pollution en aval de la production n’allait vraisemblablement

21L’écologie industrielle en 42 mots | Définitions

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du produit. La particularité de cette démarche réside dans l’intégration des préoccupations de santé et sécurité, humaines et environnementales, dans son approche pratique. En effet, les principaux objectifs de cette approche sont :

• La réduction de la consommation d’énergie tant au niveau de la production que de l’utilisation des produits manufacturés;

• La réduction des déchets et des procédés polluants; • La réduction de l’utilisation et de la sélection de matières

vierges.

La nuance avec la démarche d’écoconception est que la conception pour l’environnement s’intéresse beaucoup plus aux aspects fonctionnels qu’esthétiques dans le développement de produits et services (Environnement Canada 2008; Fuad-Luke 2006; USEPA 2008; Downie-Bahmra 2008).

Exemples d’application | Les détergents à lessive plus concentrés permettent de réduire l’emballage nécessaire à leur mise en marché et, par conséquent, leur poids lors du transport minimisant ainsi leur impact sur l’environnement. Ces produits spécialement formulés pour le lavage à l’eau froide permettent également de réduire la consommation d’électricité tout en offrant une composition chimique moins polluante, contribuant ainsi au maintien de la qualité de l’eau des lacs et rivières.

Recyclabilité des produitsLa recyclabilité des produits renvoie à la notion de responsabilité élargie des producteurs (REP). Ce concept reconnaît que le contrôle de la longévité, du contenu et du niveau de recyclabilité des produits conçus et vendus sur le marché appartient aux fabricants et propriétaires de marque étant donné leur position privilégiée dans la chaîne de production. Les producteurs sont ainsi responsables de la gestion de leurs produits et ce, jusqu’à

véhicules motorisés par la stimulation de leur consommation en intégrant de nouveaux modèles quasi annuellement. Cette situation amène un parc automobile toujours grandissant qui est, de plus, renforcé par un mode de vie américain régi par la voiture. Le design durable étudie la question par la prise en considération des différentes stratégies de conception favorisant la qualité de vie des individus; s’ouvre alors une multitude de possibilités. Par exemple, au service de location de voiture tel le modèle montréalais « Communauto », jusqu’au développement des réseaux de pistes cyclables reliant les secteurs résidentiels aux secteurs industriels et scolaires.

Conception pour le désassemblageLa conception pour le désassemblage est une démarche s’inscrivant en amont de la conception qui prévoit la recyclabilité, la facilité de désassemblage et la réparation des différentes parties d’un produit en minimisant dès l’origine les composantes et les assemblages de systèmes permanents. Cette approche vise aussi l’obtention d’une matière secondaire avec un minimum d’impuretés afin d’en faciliter le recyclage, le réemploi ou la valorisation. Enfin, la conception pour le désassemblage est considérée comme une des stratégies de l’écoconception (AMEUS 2008; Dowie-Bahmra 2008; Haoues 2006; Metacycle 2008).

Exemples d’application | La compagnie américaine SRAM a conçu des pièces d’équipement pour vélo qui sont complètement démontables et qui pourront ainsi être recyclées à la fin de leur vie utile.

Conception pour l’environnementLa conception pour l’environnement s’apparente à l’écoconception car elles partagent le même objectif, soit la réduction des impacts environnementaux lors du cycle de vie

23L’écologie industrielle en 42 mots | Définitions

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Exemples d’application | La certification du bois d’oeuvre Forest Stewardship Council (FSC).

Integrated Product Policy (IPP) Le Integrated Product Policy est un outil législatif européen d’aide à la décision qui est présentement en élaboration et qui a pour objectif la création de boucles entre l’offre d’écoproduits et la demande des consommateurs responsables. Cette approche vise donc une réflexion sur le cycle de vie des produits afin d’inciter la mise en marché de solutions durables par la concertation des parties intéressées et impliquées dans la production et la consommation d’écoproduits (Centre for Sustainable Design 2008; Union européenne 2003).

Exemples d’application | La mise en place d’incitatifs gouvernementaux pour la mise en marché d’écoproduits certifiés afin de répondre à la demande de consommateurs responsables. À titre d’exemple, un électroménager neuf portant le symbole Energy Star, géré au Canada par Ressources naturelles Canada, est considéré parmi les meilleurs de sa catégorie sur le plan énergétique. Hydro-Québec le reconnaît en incitant la consommation de ce type de produit par la remise d’un montant d’argent à son achat.

Système de Produits Services (SPS) | Feed-backLe Système de Produits Services (SPS) ou feed-back peut être considéré comme une stratégie d’innovation où les entreprises passent du modèle traditionnel de conception de produits destinés à la vente d’objets matériels à celui de conception de produits et services rencontrant les attentes des clients potentiels. Le SPS prend alors en charge les réparations du produit, le recyclage des pièces désuètes et possiblement son remplacement complet à la

l’étape de la post-consommation, en assurant que les matières destinées à l’élimination soient recyclées adéquatement (Environnement Canada 2008b).

Exemples d’application | La norme ISO 22628 a mis en place une méthode de calcul des taux de recyclabilité (recyclage et/ou réutilisation) et de valorisabilité (valorisation et/ou réutilisation) de nouveaux véhicules routiers. Ce calcul permet au constructeur d’exprimer la fraction massique recyclable ou valorisable d’un nouveau véhicule routier à intégrer sur le marché (ISO s.d.).

Écoproduit | Matériaux verts | Éco-étiquetage ou écolabelL’écoproduit est moins dommageable pour l’environnement et ce, tout au long de son cycle de vie, comparativement à d’autres produits similaires rendant le même service ou la même performance à l’usage. La notion d’écoproduit est donc relative à la comparaison aux autres produits « standards » qui sont disponibles sur le marché (ADEME 2008; Gouvernement français 2008).

Les matériaux verts sont les composantes d’un produit ayant un impact minimal sur l’environnement tout en offrant une performance optimale selon la fonction qui leur est attribuée. Ces matériaux verts issus autant de la biosphère que de la technosphère peuvent donc être considérés comme étant éco-efficaces (Domus 2008; Froeschle 1999; Fuad-Luke 2006).

L’éco-étiquetage ou l’écolabel soumet les écoproduits et les matériaux verts à un système de certification attestant de leur qualité environnementale aux futurs consommateurs de ces produits. Ce système de certification est initié par les pouvoirs publics qui garantissent ainsi la qualité écologique et fonctionnelle des produits. Il est à noter que cette certification doit faire l’objet d’une évaluation par une tierce partie (ISO 14024 1999).

25L’écologie industrielle en 42 mots | Définitions

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sur des systèmes de produits plutôt qu’uniquement sur des équipements de production. L’idéologie se conjugue ainsi avec le design durable, où l’accent est mis sur la responsabilisation des acteurs et la dématérialisation de l’économie par le développement durable de produits (Lindhqvist, Rossem & Tojo 2006; Milojkovi & Litovski 2005; Olivier 2007).

Exemples d’application | La compagnie Xerox offre maintenant un service de photocopie plutôt qu’un photocopieur. En effet, elle vend maintenant un certain nombre de photocopies à une entreprise plutôt qu’un produit servant à photocopier. Cette compagnie conçoit donc ses produits en sachant qu’elle devra les récupérer à la fin de leur vie fonctionnelle. Xerox met alors en place des stratégies d’écoconception comme, par exemple, le design pour le désassemblage et optimise ainsi tout le cycle de vie du produit.

Éco-efficacité | Éco-efficienceLa revue d’ouvrages scientifiques a permis de constater un manque de consensus face à la définition et la traduction du terme d’éco-efficacité; une confusion semble effectivement exister quant à son utilisation et sa distinction de la notion d’éco-efficience. Les ouvrages de références linguistiques permettent de conclure que l’efficacité est le rapport entre le résultat et l’objectif fixé alors que l’efficience se caractérise par le processus mis en marche pour atteindre un certain but. Ainsi, l’efficacité doit porter sur la performance bien qu’il faille nuancer cette segmentation des termes, en quoi le perfectionnement de l’efficience pourrait parfois se traduire par une amélioration de l’efficacité.

L’éco-efficacité représente donc une mesure qualitative de la performance environnementale, soit le potentiel de réduction de l’impact sur l’environnement d’un produit ou d’un service qui est le fruit d’une stratégie d’affaire individuelle d’entreprise (Beauchamp 2007; Brodhag & als 2003; Dictionnaire de l’académie française

fin de sa vie répondant ainsi aux besoins des clients tout en réduisant les coûts environnementaux. Cette stratégie permettrait de réaliser une transition vers un modèle d’affaire durable en mettant l’accent sur la qualité des produits par une approche de service où les flux de matières transigent à travers une boucle fermée entre le producteur et le client. Il y a ainsi réintroduction des matériaux et des composantes de l’objet dans la production de nouveaux produits (Fuad-Luke 2006; Haoues 2006; Leclerc 2004; Thibault 2007; UNEP 2002; UNEP DTIE 2008b; UNEP DTIE 2008c).

Exemples d’application | Ce concept est utilisé, entre autres, par la compagnie Kodak qui offre aux consommateurs la possibilité de prendre des photos avec un appareil à usage unique. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cet appareil semblant jetable est loin de l’être. En effet, la conception de ce produit a pris en considération son démantèlement et sa recyclabilité. La compagnie Kodak a donc mis en place un service de « prêt d’appareils photo » permettant à l’usager, une fois le film terminé, de retourner l’appareil au centre de service en photographie où l’appareil est acheminé à un laboratoire où il est démonté pour y récupérer le film qui sera alors développé. Le reste des pièces de l’appareil est réutilisé et réassemblé pour de nouveaux appareils qui seront alors emballés et retournés sur le marché.

Take-backLe concept de take-back mise sur l’idée que les rejets générés durant et après le processus de production devraient être valorisés et repris en charge par les manufacturiers. Cette approche est également caractérisée par la responsabilité élargie des producteurs où les manufacturiers sont tenus responsables des produits qu’ils mettent en marché. En effet, cette responsabilisation doit s’étendre au-delà des émissions résultant de la fabrication du produit, mais aussi par la gestion de ceux-ci en fin de vie. Cette approche vise donc la prévention des pollutions en misant

27L’écologie industrielle en 42 mots | Définitions

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environnementale. De plus, l’intérêt de cette approche est triple car elle permet de réduire les coûts de traitement en fin de processus de production, les coûts en perte des matières premières transformées en polluants et les coûts des taxes et redevances pour l’environnement (Berthéas et Laforest 2005; Brodhag & als 2003; Olivier 2007).

Exemples d’application | Une industrie met en place une technologie propre avec comme objectif de récupérer et de traiter ses émissions atmosphériques et d’y récupérer la chaleur pour chauffer l’ensemble de l’usine de production.

Meilleures techniques disponiblesLa revue de littérature scientifique réalisée permet de constater une certaine confusion dans la traduction du concept Best available technologies references qui est interprété soit par Meilleures techniques disponibles ou Meilleures technologies disponibles. La directive européenne n°96/61EC semble favoriser le concept de Meilleures techniques disponibles et le présent ouvrage y accorde donc préséance.

L’établissement des meilleures techniques disponibles revient à la charge des autorités gouvernementales qui ont pour mandat de définir, secteur par secteur, les alternatives de production les moins polluantes dans l’accomplissement des activités de production d’une entreprise. Cette approche permet donc aux entreprises de connaître les performances environnementales jugées acceptables selon les possibilités technologiques et économiques du moment. Cette démarche tient compte autant des techniques curatives que préventives, mais n’incite toutefois pas les entreprises à aller au-delà de celles-ci par la mise en place de technologies propres (Adoue 2007; Berthéas et Laforest 2005; Commission des communautés européennes 1996).

2008; Erkman 2004; Five Winds International 2000; Gignac 2008; Janin 2000; Leclerc 2004; Le grand dictionnaire terminologique 2008; Olivier 2007; WBCSD 2000). D’un autre côté, l’éco-efficience est le rapport entre le résultat obtenu et les moyens mis en œuvre pour y arriver. Cette notion renvoie à la création de biens et services minimisant les ressources engagées tout en générant moins de matières résiduelles. Cette approche aura nécessairement pour effet de réduire les impacts environnementaux de l’activité économique tout au long du cycle de production. L’implantation de stratégies d’éco-efficience pourrait alors avoir le potentiel d’améliorer l’éco-efficacité d’un produit (Beauchamp 2007; Brodhag & als 2003; Fuad-Luke 2006; Le grand dictionnaire terminologique 2008; NRTEE 2001; UNEP DTIE 2008).

Exemples d’application | Un savon « écologique » est éco-efficace s’il permet de réduire substantiellement les émissions de phosphates dans l’environnement. Le producteur des emballages de ce savon désirant améliorer son éco-efficience modifiera sa chaîne de production afin d’y remplacer ses emballages imprimés avec des encres toxiques par des produits ayant peu d’impacts sur l’environnement réalisés à partir de matières recyclées et recyclables. Ce changement représente un gain éco-efficient dû à la réduction de produits toxiques dans le procédé de fabrication des emballages, mais il constitue aussi un bénéfice éco-efficace car l’emballage est maintenant recyclable.

Technologie propreUne technologie propre a pour but de réduire ses impacts sur l’environnement selon des actions préventives visant la minimisation des pertes, des nuisances et des dangers liés au processus de production impliquant la technologie en question. Une technologie propre représente donc une intervention au niveau des procédés antipollution visant la prévention à la source effectuée sur la chaîne de production dans l’optique d’une démarche d’amélioration continue de la performance

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Synergie des sous-produits | Symbiose industrielle | Parc éco-industrielL’analyse des références scientifiques a permis de conclure qu’une confusion réside dans la distinction des concepts de synergie, de symbiose industrielle et de synergie de sous-produits où cette dernière approche est aussi définie comme symbiose industrielle dans plusieurs ouvrages. Il est intéressant de noter que les expressions anglaises industrial symbiosis et synergistic opportunities sont distinctes car l’une marque l’action (synergie) et l’autre le résultat (symbiose). L’ensemble de la revue de littérature a donc permis de lier la compréhension de ces concepts particulièrement aux idées de Chertow (2007) ainsi qu’à celles de Erkman et Massard (2007) qui distinguent clairement l’idée de symbiose et de synergie. Les définitions qui suivent misent donc principalement sur leurs réflexions quant à ces concepts.

Une symbiose est caractérisée par une association entre deux organismes qui est profitable pour chacun d’eux. Dans cette optique, deux entreprises indépendantes ou plus peuvent collaborer en s’échangeant des matériaux, de l’énergie ou encore de l’information et ainsi réaliser un gain mutuel. Le bénéfice peut être de nature économique, mais la symbiose industrielle vise surtout la réduction du poids environnemental collectif des organismes et l’amélioration de l’efficience des procédés dans un territoire donné.

L’échange de flux de matières et d’énergie entre deux ou plusieurs entités sera ainsi considéré comme une synergie de sous-produits. La mise en valeur d’un sous-produit, d’un résidu, ou de l’énergie disponible permet ainsi un gain environnemental tout en présentant de nouvelles occasions d’affaires pour les entreprises symbiotiques. Les possibilités d’une entité à réaliser des synergies seront illustrées à travers son potentiel synergique.

Exemples d’application | Une instance gouvernementale analyse les alternatives technologiques concernant la valorisation et l’élimination des déchets. Parmi les solutions A, B, C, D, E disponibles dans le contexte socio-économique actuel, elle identifie les technologies A, C, D comme étant les technologies les plus performantes environnementalement et économiquement pour l’activité à réaliser. Cette instance gouvernementale vient donc de statuer sur les meilleures techniques disponibles pour ce secteur d’activité.

Production propreLa production propre est une approche globale visant surtout l’amélioration de l’efficience industrielle où la réduction de l’impact environnemental et de la pollution générée sont les principaux objectifs. Cette démarche regroupe ainsi un ensemble d’approches préventives allant de la réduction des déchets jusqu’à la réduction des impacts environnementaux de l’entreprise selon le concept du cycle de vie. Cette approche se traduit surtout par la mise en place de technologies propres au sein d’une entreprise désireuse de mettre en place une production propre (Adoue 2007; Berthéas et Laforest 2005; Olivier 2007; UNEO DTIE 2008).

Exemples d’application | Une industrie productrice de contenants de plastique à usage unique retourne à la phase de conception. Le redesign de son produit mise sur une réduction des étapes de production, sur une plus grande recyclabilité du produit et sur la réduction de l’impact général de l’entreprise sur l’environnement. Dans cet objectif, l’entreprise met en place une pléiade de technologies propres. Par exemple, elle implante un système de récupération de la chaleur rejetée à l’atmosphère, elle installe des dispositifs antipollution et elle réintroduit ses résidus de plastique à l’intérieur du cycle de production. Cette entreprise, en modifiant la nature de ses activités, produit plus proprement.

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de boucles de production où les extrants deviennent des intrants d’un procédé identique ou autre. L’analyse des flux devient alors un outil de prédilection pour caractériser ces transactions de matières. L’avantage résultant de cette approche est à la fois économique et environnemental, c’est-à-dire que le concept propose des améliorations à travers tous les processus industriels, ce qui a pour effet de diminuer la quantité de matières premières nécessaires et incidemment le poids environnemental y étant associé (Bourg 2003; Dictionnaire de l’académie française; Erkman 2004; Haoues 2006; Le grand dictionnaire terminologique 2008; Le nouveau Petit Robert 2008; Olivier 2007; UNEP DTIE 2008).

Exemples d’application | Une entreprise qui produit des verres à café en polystyrène réalise l’important impact environnemental et les faibles possibilités de recyclabilité du matériau qu’elle utilise. Elle décide donc de mettre en place plusieurs alternatives de production tout en considérant le cycle de vie du produit afin de fabriquer un verre à café similaire, mais en choisissant une matière issue de la collecte sélective. Elle revoit ainsi ses pratiques pour recueillir et décontaminer ce « nouveau » matériau tout en s’assurant de la recyclabilité du nouveau produit qu’elle a conçu, question de bien refermer sa boucle de production. Voilà donc la description du métabolisme industriel de cette entreprise.

Écologie industrielle | Écologie territorialeL’écologie industrielle est un raffinement du concept de métabolisme industriel, c’est-à-dire que cette démarche offre une approche intégrée des concepts de la pensée « cycle de vie », mais qui est appliquée à travers des partenariats interdisciplinaires. Desrochers (2002) propose que l’écologie industrielle dépasse les standards d’éco-efficience en élargissant le champ d’intérêt aux interactions de l’industrie avec la société pour mener à une

Enfin, le « territoire » où des établissements exercent la symbiose industrielle à travers la synergie de sous-produits se nomme un parc éco-industriel. Le niveau d’interventions environnementales et sociales dans le parc est donc une notion relative et ne doit pas être comprise au sens d’une zone géographiquement confinée. En effet, un parc éco-industriel peut comprendre l’agglomération voisine ou même une entreprise située à grande distance si elle est la seule à pouvoir valoriser une matière résiduelle rare qu’il n’est pas possible de traiter à proximité (Adoue 2007; Bossilkov & al. 2005; Business council for sustainable development - Gulf of Mexico 1997; Chertow 2007; CQDD s.d.; Erkman & Massard 2007; Erkman 2004; Gignac 2008; Indigo development 2008; Kansas City regional by-product synergy initiative 2003; Le grand dictionnaire terminologique 2008; Le nouveau Petit Robert 2008; Lowe 2001; Markewitz 2008; NISP 2008; Olivier 2007; Onita 2006; Parc industriel de la Plaine de l’Ain 2008; PCSD 1996; USEPA 2007; The Kalundborg Centre for industrial symbiosis 2008; Van beers & al. 2007; Yale Center for Industrial Ecology 2008).

Exemples d’application | L’industrie A est productrice de poudres cimentaires et recueille des pneus usagés de l’industrie B afin d’alimenter ses fours. Ces deux entreprises sont en symbiose industrielle puisque leur association est bénéfique pour chacune d’entre elles. En effet, l’industrie A obtient un combustible à faible prix tandis que l’industrie B obtient une compensation financière en plus d’une filière pour éliminer un déchet nuisible. L’échange de pneus, entre l’industrie A et B, est donc une synergie de sous-produits.

Métabolisme industrielLe métabolisme industriel cherche à calquer l’activité industrielle sur un modèle retrouvé dans la nature, celui de conservation de la masse où la quantité de matières qui transige dans la Biosphère reste constante (Erkman 2004). Il est donc question ici de création

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appel aux notions d’écologie industrielle. Elle crée alors une relation symbiotique avec l’entreprise B, productrice de clôtures en acier, en lui proposant de récupérer ses résidus d’acier pour qu’ils deviennent sa matière première. Simultanément, l’entreprise A décide de récupérer la chaleur de ses émissions à l’atmopsphère afin de devenir une source de chauffage pour l’entreprise B. Elle propose également à ses voisins plusieurs autres innovations allant dans la même optique afin de créer une multitude de boucles de production pour allonger la vie des matières premières utilisées sur ce territoire. De plus, elle envisage également d’établir des liens avec les écosystèmes environnants en mettant en place un marais filtrant pour traiter ses eaux usées. Les activités proposées par cette entreprise s’inscrivent donc dans une démarche d’écologie industrielle.

Cette même entreprise A désire aussi créer un lien avec la communauté en lui fournissant de la chaleur provenant de ses émissions à l’atmosphère pour le chauffage d’un centre communautaire. L’entreprise A inscrit alors ses activités, non seulement, dans une démarche d’écologie industrielle, mais aussi d’écologie territoriale.

Gestion du cycle de vieLa gestion du cycle de vie est une approche intégrée proposant des outils d’aide à la décision pour les entreprises désirant considérer les dimensions environnementales et sociales de leurs activités économiques. Cette approche vise donc la réduction des impacts environnementaux et socio-économiques entourant un produit ou une gamme de produits, et ce, tout au long de son cycle de vie, c’est-à-dire en passant par l’extraction des matières premières, la fabrication, la distribution, l’utilisation et la fin de vie. La gestion du cycle de vie propose plusieurs outils comme l’analyse environnementale du cycle de vie (ACV), l’analyse des coûts du cycle de vie (ACCV), l’analyse sociale du cycle de vie (ASCV), l’écoconception et l’éco-étiquetage. De plus, cette

optimisation totale du cycle de vie des matériaux et de l’énergie. Il est donc question ici de considérer l’industrie comme un producteur de biens et comme un agent d’amélioration environnementale.

L’objectif ultime de l’écologie industrielle est d’arriver à la formulation d’un système industriel symbiotique où les flux transigent à travers des boucles de production comme pour le modèle d’un écosystème naturel relativement stable (Bourg 2003). L’écologie industrielle rompt ainsi avec l’image traditionnelle d’appréhension de la société industrielle comme système particulier de la Biosphère et propose des stratégies concrètes d’optimisation des cycles de vie des matériaux. La démarche vise alors autant les bénéfices environnementaux qu’économiques tout en favorisant la coopération des acteurs avec comme objectif l’obtention de produits et services éco-efficaces.

De son côté, l’écologie territoriale reprend les fondements de l’écologie industrielle, mais en y intégrant une dimension spatiale. En effet, cette approche vise la coopération d’un ensemble d’acteurs d’origines économiques et sociales différentes interagissant dans un écosystème défini; le territoire. La mise en œuvre de cette stratégie à l’échelle du territoire nécessite donc une collaboration intersectorielle, c’est-à-dire à la fois municipale, industrielle et intergouvernementale, qui nécessite le développement de nouveaux modes de gouvernance (Adoue 2007; Auxilia 2006; Barles 2007; Boiral & Kabongo 2004; Bourg 2003; Brodhag & als 2003; Club d’écologie industrielle de l’Aube 2008; Desrochers 2002; Duret, Bachelart, Girard Margaine, Dastrevigne et Fleury 2006; Écologie industrielle conseil 2008; Erkman 1990; Erkman 1998; Erkman 2005; Erkman 2004; Gignac 2008; Olivier 2007; Pôle français d’écologie industrielle 2008; Roi 2008; UNEP DTIE 2008; Van Berkel 2005; Yale Center for Industrial Ecology 2008).

Exemples d’application | L’entreprise A qui fabrique des boulons en acier cherche à réduire son impact environnemental en faisant

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Exemples d’application | Une entreprise réalise l’analyse du cycle de vie de l’un de ses produits afin d’effectuer un bilan des impacts environnementaux qu’elle génère par son activité industrielle. Cette évaluation environnementale a permis de déterminer qu’elle engendre, entre autres, beaucoup de gaz à effet de serre et qu’elle consomme une importante quantité d’énergie non renouvelable. En connaissant l’impact environnemental de ses actions, l’entreprise peut maintenant entreprendre certains changements pour rendre le cycle de vie de son produit moins dommageable pour l’environnement.

Analyse du cycle de vie simplifiéeL’analyse de cycle de vie simplifiée (ACVS), comme sa dénomination l’indique, est une simplification de l’analyse de cycle de vie traditionnelle qui est souvent critiquée pour l’importance des ressources qu’elle nécessite dans sa réalisation. La démarche simplifiée peut alors se concentrer sur différents critères d’évaluation par une limitation de l’étude à quelques catégories d’impacts ou d’étapes du cycle de vie identifiées comme les plus pertinentes à l’analyse du produit ou du service. Cette analyse doit toutefois être suffisamment exhaustive pour permettre des décisions éclairées découlant en une réduction des impacts environnementaux du produit ou service évalué. Il existe des outils d’ACVS qui permettent l’agrégation de catégories d’impacts comme la méthode matricielle d’évaluation qualitative selon le modèle de Thomas E. Graedel ou de l’Eco-indicator 99 (Chambre de commerce et d’industrie de Paris 2008; Leclerc 2004; Lewis & Gertsakis 2001; Thibault 2007; Tischner & al. 2000).

Exemples d’application | Une entreprise réalise une analyse simplifiée du cycle de vie de l’un de ses produits et se rend compte que sa distribution a un impact environnemental considérable. Elle recherche donc des alternatives à la distribution de sa marchandise pour la rendre plus respectueuse de l’environnement. L’entreprise opte alors pour le redesign de son emballage afin

démarche permet de dresser un portrait de l’activité industrielle à travers l’écobilan (CIRAIG 2008; Environnement Canada 2008; UNEP 2008b).

Exemples d’application | Une entreprise désirant rendre sa production de produits et de services plus durable dresse un portrait de ses activités en utilisant des outils comme l’analyse de cycle de vie, l’analyse des coûts du cycle de vie et l’analyse sociale du cycle de vie. Cette analyse exhaustive ou écobilan lui permettra de cerner les activités ayant le plus d’impacts environnementaux, économiques et sociaux pour en réduire les effets néfastes, et ce, tout au long du cycle de vie du ou des produits ou services mis en place, c’est-à-dire de l’extraction des matières premières à la fin de vie. Les stratégies de réduction des impacts ainsi identifiées, l’entreprise peut refaire la conception de son ou ses produits selon une démarche d’écoconception. Une fois fabriqué(s), le ou les produits se retrouvera(ont) sur le marché identifié(s) d’une éco-étiquette.

Analyse du cycle de vieL’analyse de cycle de vie (ACV) est une méthode normalisée (série ISO 14040) d’évaluation environnementale d’un produit ou d’un service allant de l’extraction des matières premières jusqu’à l’élimination des déchets en y incluant le produit en fin de vie. Cette analyse se réalise selon plusieurs critères qui permettent d’évaluer les matières premières, les sources d’énergie utilisées et les déchets générés (solides | liquides | gazeux). Cette évaluation se traduit alors par diverses catégories d’impacts sur l’environnement comme l’émission de gaz à effet de serre. L’analyse de cycle de vie permet donc de cibler les impacts environnementaux de nos décisions sur la vie du produit et vise l’engagement selon des compromis valables et des choix salutaires pour l’économie, l’environnement et la société (UNEP 2008) (ADEME 2008; Adoue 2007; CIRAIG 2008; Environnement Canada 2008; Fuad-Luke 2006; Gignac 2008; Leclerc 2004; Plouffe 2005; Thibault 2007; UNEP 2008).

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à apporter au produit, service ou système tout en tentant de prévoir les impacts liés aux activités humaines. Il est important de mentionner que certains considèrent l’écobilan comme un équivalent de l’analyse de cycle de vie alors que d’autres le voient comme une version simplifiée qui se limite à l’étape d’inventaire des impacts au niveau des flux d’énergie et de matières premières à prendre en compte lors de cette évaluation sommaire (Chambre de commerce et d’industrie de Paris 2008; Confédération Suisse, Office fédéral de l’environnement 2008; Crettaz, Jollivet et Saadé 2005; Ecobilan 2008).

Exemples d’application | Une entreprise présente, dans son rapport annuel, un écobilan de sa performance environnementale pour informer ses actionnaires, entre autres, de la réduction de ses émissions à effet de serre résultant de l’implantation de technologies propres sur sa chaîne de production.

Analyse des fluxL’analyse des flux consiste à évaluer systématiquement les flux de matières et d’énergie, sous forme de ressources et de déchets, entrants et sortants dans un système limité dans l’espace et dans le temps. Cette démarche permet l’obtention d’un portrait, sous forme de flux de matières, de l’économie physique d’une nation, d’une région, voire même d’une industrie (ADEME 2008; Adoue 2007; Duret, Bachelart, Girard, Margaine, Dastrevigne et Fleury 2006; Roi 2008; Statistique Canada 2008).

Exemples d’application | À des fins de modélisation économique et environnementale, Statistique Canada a utilisé les comptes des émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie canadienne pour évaluer les possibilités et les répercussions économiques liées aux changements climatiques (Statistique Canada 2008).

d’en réduire la dimension et le poids et permettre d’acheminer un plus grand nombre de produits à la fois et ce, vers une même destination.

Analyse sociale du cycle de vieL’analyse sociale du cycle de vie (ASCV) prône l’ajustement du système de production actuel à moindres impacts environnementaux (ACV environnementale) et sociaux (ASCV) en ce qui a trait au respect de l’environnement, des communautés, des travailleurs et des consommateurs tout au long du cycle de vie d’un produit, d’un service ou d’un système. L’ACV sociale tente donc d’allier la méthodologie de l’ACV traditionnelle aux outils existants de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) (Côté 2007; Life Cycle Initiative/UNEP 2006).

Exemples d’application | Une entreprise entreprend une analyse sociale du cycle de vie de l’un de ses produits afin de réaliser un bilan des impacts sociaux associés à son activité industrielle. Cette évaluation sociale a permis de réaliser que l’une des usines dans laquelle elle fabrique son produit ne respecte pas les conventions de l’International Labor Organization (ILO) par rapport à la quantité maximale d’heures travaillées. En réalisant l’impact de ses actions sur les employés de cette usine de production, l’entreprise peut maintenant entreprendre certains changements pour rendre son produit socialement plus acceptable.

ÉcobilanL’écobilan présente les résultats d’une évaluation environnementale, économique et sociale d’un produit, d’un service ou d’un système selon son cycle de vie. Cet outil permet l’établissement d’un portrait d’entreprise ou de produit; il est alors question d’écobilan d’entreprise ou d’écobilan de produit. L’objectif de cette démarche est de considérer les points d’amélioration

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ou à travers une activité économique. L’objectif est donc de contrer l’empreinte écologique néfaste d’une activité par compensation monétaire (achat de crédits carbone) ou autres (planter des arbres, subventionner le développement d’une centrale d’énergie propre, etc.). Cette approche peut être considérée comme étant liée à la dynamique des mécanismes du Protocole de Kyoto, car elle permet la compensation par l’innovation technologique autant que par l’échange « d’énergie propre » et ce, par le biais de divers intervenants qui prennent en charge la gestion, l’échange ou la concrétisation de ces compensations (AMEUS 2008; Center for sustainable energy and London Borough of Merton 2006; Dev & Murray 2006).

Exemples d’application | Un groupe d’intervenants organise un colloque sur l’analyse de cycle de vie et désire réduire l’impact environnemental de cet évènement. Ils mettent alors en place des systèmes de transport en commun pour les participants à des points de rencontre spécifiques tout en favorisant le covoiturage. De plus, ils demandent à l’arrivée de chaque participant le kilométrage parcouru pour se rendre au colloque. Enfin, après avoir dressé un bilan carbone, le groupe fait appel à des organismes de compensation reconnus. Ce groupe a donc implanté une approche zéro carbone dans l’organisation de cet évènement.

Écotechnologies | Éco-ingénierie | Écomimétisme | BiomimétismeLes écotechnologies peuvent se traduirent par l’ingénierie d’écosystèmes comme dispositifs de lutte et prévention de la pollution. Cette discipline requiert une connaissance approfondie du potentiel de la nature à s’organiser à travers des liens durables tout en permettant d’identifier les services écologiques rendus pour faciliter leur protection. Afin de concevoir et d’implanter des écotechnologies, il est nécessaire de faire appel au professionnel qualifié, soit l’éco-ingénieur.

Approche zéro déchet |Zero émissionLa revue de littérature réalisée permet de conclure que l’approche zéro déchet semble provenir du concept anglais zero emission. Il est donc possible de considérer que les deux expressions sont équivalentes puisque leurs sens se recoupent. L’objectif de cette démarche est de détourner au maximum les matières résiduelles des lieux d’enfouissement en valorisant ceux-ci à travers l’approche hiérarchique des 5RVE et les synergies de sous-produits. Le concept renvoie donc à l’idée d’une utilisation maximale des ressources afin d’éviter l’usage de produits qui rendront difficile la séparation et la réutilisation des flux de matières. Ici, l’analyse des flux sera l’outil de caractérisation par excellence (AMEUS 2008; CA.Gov 2008; Cushman, Lindrooth, Martin, Moran, Sharma & Weitz 1996; Greenpeace 2008; Motoyuki 2002; NDEP 2008; ZERI 2008).

Exemples d’application | Un groupe d’étudiants travaillant à l’organisation d’un colloque sur l’écologie industrielle cherche à réduire l’impact environnemental de cet évènement. Ils mettent donc en place une multitude d’actions s’articulant autour des principes du 5RVE. En effet, ils demandent aux exposants de réduire au maximum les documents distribués et s’assurent que ceux-ci sont imprimés sur du papier post-consommation sans encres toxiques. Ils mettent aussi en évidence des îlots de récupération des matières résiduelles et éliminent les poubelles. De plus, ils demandent à l’administration de l’hôtel accueillant le colloque d’offrir des denrées alimentaires provenant de producteurs locaux et d’utiliser de la vaisselle réutilisable. Bref, ils mettent en place une approche zéro déchet.

Approche zéro carboneL’approche zéro carbone vise la réduction, et ultimement, l’enrayement des émissions de CO2 dans l’atmosphère, sur un site

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Agenda 21 localLe concept d’agenda 21 local est issu de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement de Rio de Janeiro (1992). Cette déclaration propose aux municipalités d’envisager les projets de développement futurs conjointement avec la participation et le partenariat des acteurs privés et publics. Ces stratégies devront assurer la pérennité des ressources naturelles à travers la production et la consommation de biens durables envers les générations présentes et futures. Ce concept est exclu de la modélisation proposée en début d’ouvrage car il s’éloigne de la pensée cycle de vie dans sa proposition pratique, mais il devrait s’intégrer dans chacun des concepts comme initiateur de réflexions (Cabrera, González, Medina et Pérez 2006; Rapport de la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement 1992).

Exemples d’application | La Ville de Sorel-Tracy a mandaté le Technocentre en écologie industrielle pour la mise en place de l’Agenda 21 local. Le plan d’action vise plusieurs objectifs, mais la vision globale recherchée est le développement d’une communauté consciente de son empreinte écologique et du potentiel naturel et humain de sa région. La réalisation de ces objectifs devra passer par la mise en oeuvre de plusieurs outils , par exemple :

• La formation et le développement de compétences;• L’étude de caractérisation;• La promotion de l’Agenda 21 local.

Le Technocentre en écologie industrielle a établi trois éléments fondamentaux à l’opérationnalisation de l’Agenda 21 local, soit : la participation citoyenne, les actions partenaires et la coordination par la ville.

Le biomimétisme est une discipline assez récente qui tente d’imiter les grands cycles naturels, les écosystèmes et les interrelations complexes qui les caractérisent. Un parallèle entre cette approche et celle de l’écologie industrielle est alors possible. Le biomimétisme est en fait une stratégie d’innovation qui s’inspire d’une multitude d’organismes vivants afin de solutionner des problèmes humains. L’écomimétisme est considéré par certains comme un synonyme du biomimétisme tandis que d’autres nuancent leurs propos en le décrivant comme faisant partie des écotechnologies (ANR 2005; Asbj�rnsen, Angelfoss, Bratteb� et(ANR 2005; Asbj�rnsen, Angelfoss, Bratteb� et Fet 1996; Brodhag & al. 2003; Cité des Sciences et de l’Industrie 2008; Ecological Engineering 1992; Gaie 2007; Mitsch 1996; Odum, Mitsch and Jorgensen 1989; Rose 2003; Vecteur environnement 2005).

Exemples d’application | Pendant plusieurs années, l’activité industrielle d’une entreprise a ravagé plusieurs écosystèmes avoisinants. Cette même entreprise désire maintenant « réparer » les dommages qu’elle a engendrés, elle fait donc appel à des éco-ingénieurs pour qu’ils puissent rétablir les écosystèmes endommagés par le biais d’écotechnologies.

En matière d’écomimétisme, l’exemple de la ville de New York est intéressant. Pour avoir de l’eau propre, plutôt que d’investir dans un système d’épuration coûteux, la ville de New York a préféré acheter des terrains et gérer l’entretien de ses espaces, systèmes de captation et de filtration naturels, afin d’avoir toujours de l’eau propre (Dron 2007).

Le biomimétisme peut, quant à lui, être illustré par l’inspiration du fil d’araignée qui est cinq fois plus solide que l’acier et deux fois plus élastique que le Nylon®. Nous pouvons aussi nous inspirer des ailes de papillons pour concevoir de la « peinture sans peinture » en striant les matériaux de raies correspondant à la longueur d’onde de la couleur choisie (Dron 2007).

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ÉcoconseilL’écoconseil est une discipline qui vise la formation de professionnels spécialisés en développement durable qui sont impliqués dans les décisions des gouvernements, des collectivités, des entreprises et des individus (UQAC 2008). Cette discipline a pour objectif la traduction du concept de développement durable à travers l’activité économique. Malgré sa pertinence dans le domaine, le terme suivant est également exclu de la modélisation présentée en début d’ouvrage étant donné qu’il s’intègre peu au champ d’intervention privilégié plutôt lié à la pensée cycle de vie (Eco-conseil 2008; UQAC 2008).

Ecotown | EcocityLe concept d’ecotown prend un premier sens au Japon où il représente une volonté politique de développement de parcs éco-industriels où le gouvernement offre un soutien financier pour la promotion du concept de zéro déchet et de symbiose industrielle. Le terme prend un sens différent en Angleterre où il représente un programme de mise en place de villes visant le concept zéro carbone. Cette notion est donc rejetée de la présente analyse due à ses références à des applications différentes (Communities and Local Government 2007; Cushman, Lindrooth, Martin, Moran, Sharma & Weitz 1996; Ministry of International Trade and Industry of Japan 2000; Newton 2008).

Pour sa part, ecocity renvoie à l’exemple de Dongtan en Chine. Le concept pousse à l’extrême l’idée d’une ville durable et englobe ici les concepts d’écologie territoriale, d’écotechnologies et de l’Agenda 21 local (ARUP 2005, WBCSD 2006).

ÉcoquartierUn écoquartier peut être considéré comme l’application des principes du développement durable à l’échelle des quartiers et des arrondissements d’une ville. L’écoquartier regroupe des services et activités de divers ordres allant du principe de zéro déchet aux nouveaux modes de gouvernance. Cette notion est également exclue de la modélisation présentée en début d’ouvrage car elle est plutôt liée au concept d’Agenda 21 local qui incarne moins l’approche plus technique privilégiée dans le cadre de ce document (Giroir 2007; Ville de Montréal 2008; Gouvernement français, Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement 2008).

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RemerciementsNous tenons à remercier nos collaborateurs qui nous ont soutenus dans la création de ce guide : le Technocentre en écologie industrielle et le Cégep de Sorel-Tracy.

La participation de plusieurs acteurs est également importante à souligner pour la qualité de leur réflexion et surtout pour leurs commentaires sans lesquels ce guide n’aurait pu exister.

Merci à Hélène Gignac | Directrice générale du CTTÉI, Yves Fortin | Directeur, soutien à l’innovation, du Technocentre en écologie industrielle, Marc Olivier | Coordonnateur du DEC en Environnement, Hygiène et Sécurité au travail du Cégep de Sorel-Tracy et professeur à la maîtrise en environnement au Centre universitaire de Sherbrooke et Claude Maheux-Picard | Directrice technique du CTTÉI!

Nous remercions également nos partenaires :

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