Le bulletin à destination des particuliers passionnés d ... · A Marcelin, les pommiers sont en pleine fleurs, les pétales chutent sur poiriers et la floraison des fruits à

BULLETIN ARBORICOLE Le bulletin à destination des particuliers passionnés d’arboriculture et pour les hautes tiges.

Suivre ses arbres A Marcelin, les pommiers sont en pleine fleurs, les pétales chutent sur poiriers et la floraison des fruits à

noyau s’achève. Les fleurs s’ouvrent sur cassissiers et groseilliers (stade F). Pour les framboisiers,

myrtilliers et muriers les boutons floraux apparaissent (D) Les premières fleurs sont apparues sur tous les

fraisiers, la plupart sont déjà en pleine floraison.

Pommier Boskoop au stade F2 (65 BBCH) Pommier Golden au stade F (62 BBCH)

Cerisier Early Star au stade G (67 BBCH) Poirier Conférence au stade G (67 BBCH)

Vous trouverez sur les pages suivantes les tables phénologiques actuelles.

Vous pouvez également suivre l’évolution des stades phénologiques en fonction des régions en vous

rendant sur le site internet d’Agrométéo. Passé le stade nouaison, la phénologie est décrite via le diamètre

des fruits.

Rappel : Un stade phénologique est atteint lorsque 50% des bourgeons ont atteint ou dépassé le stade.

Bulletin n°3 – 26 avril 2018

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Pêcher

F (BBCH 65) : Fleur ouverte

G (BBCH 67) : Chute des pétales

H (BBCH 71) : Fruit noué

I (BBCH 72) : Jeune fruit

Prunier


H (BBCH 69) : Nouaison

I (BBCH 71) : Chute du calice

J (BBCH 72) : Jeune fruit

Abricotier




I (BBCH 72) : Jeune fruit

Cerisier

E (BBCH 59) : Etamines visibles




J (BBCH 73) : Jeune fruit

Pommier (également poirier)

F (BBCH 61) : première fleur

F2 (BBCH 65) : Pleine floraison


H (BBCH 69) : Chute des derniers

pétales

I (BBCH 71) : Nouaison

J (BBCH 72) : Grossissement des

fruits


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Cassissier

F1 : Première fleur ouverte

F2 : 50% des fleurs ouvertes

F3 : 100% des fleurs ouvertes

I1 : Premier fruit noué

I2 : 50% des fruits noués

I3 : 100% des fruits noués

Myrtillier

F1 à F3 : Floraison

G2-3 : Chute des pétales

H : Nouaison

I : Jeunes fruits

J : Véraison

Maturation

Fraisier

F1 : Première fleur ouverte

F2 : Pleine floraison (fleurs

secondaires et tertiaires

ouvertes)

F3 : Achèvement de la floraison

G1 : Fruit vert (graines visibles)

G2 : Début de la maturation

Framboisier (et mûrier)

E : Bouton vert floral fermé

E2 : Bouton floral entrouvert

F : Bouton floral ouvert

G : Chute des pétales

H : Fleur en fin de phase

réceptive

I : Nouaison

J : Fruit vert

Maturation


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Protéger ses arbres

Toutes espèces

PUCERONS (POMMIER, PRUNIER, CERISIER) – TRES FREQUENT

Comprendre les insectes

Avec le réchauffement, les populations de pucerons s’activent. On observe actuellement les premières

générations sur les espèces suivantes :

Espèce

végétale

Puceron(s) Dégâts observables

Pommier

Puceron cendré

Œufs : noirs, ovales.

Adulte : globuleux, vert-olive à brun-

violacé.

Enroulement et déformation des feuilles et

rameaux. Arrêt de croissance des pousses.

Prunier

Puceron vert du prunier

Larve : brunâtre

Adulte : vert-jaunâtre, brillant 1.3-2mm

Les feuilles se recroquevillent et les jeunes

pousses se déforment.

Cerisier

Puceron noir du cerisier

Œufs : noirs, brillants, ovales.

Adultes : Noir brillant ou brun foncé,

très arrondi et globuleux.

Enroulement des feuilles en paquets denses à

l’extrémité des pousses, qui finissent par se

dessécher.

Remarque : sur pommier on peut également trouver du puceron vert (caractérisé par sa couleur). On peut

laisser ces pucerons verts qui sont une très bonne source de nourriture pour les auxiliaires.

Pucerons cendrés (larves et adultes) Dégâts de pucerons vert du prunier Pucerons noir sur cerisier


5

Surveiller ses arbres

Puceron cendré Puceron vert du

prunier

Puceron noir du

cerisier

Seuil d’intervention 1-2 % des arbres

atteints

3-10 % des pousses

attaquées

5 % des pousses

attaquées


Bio : NeemAzal T/S sur pommiers et cerisiers à une concentration de 0.15% (2.4 l/ha). Attendre la fin de

la floraison pour l’appliquer. Ne PAS appliquer sur poirier.

CHENILLES DEFOLIATRICES (FRUITS A PEPINS, FRUITS A NOYAU) _ FREQUENT

Surveiller ses arbres Plusieurs chenilles sont actuellement observables

sur arbres fruitiers. Il est possible de les repérer via

les dégâts causés sur feuilles. Un seuil

d’intervention est défini à 5-8 pousses attaquées

sur 100.


Un insecticide à base de Bacillus thurigiensis, une

bactérie est envisageable si le seuil de dégât est

dépassé, mais seulement après la floraison.

Bio : Delfin (0.8 kg/ha), Dipel DF (0.8-1.6 kg/ha). Les applications ne doivent pas se faire par temps froid (< 10°C). Un fort ensoleillement ou des précipitations importantes réduisent la durée d’efficacité. Ce traitement agissant uniquement par ingestion, il doit être pulvérisé lorsque les chenilles mangent activement (petites chenilles).

Fruits à pépins

Maintenant

- Maintenir la protection contre la tavelure du pommier

- Surveiller chenilles et pucerons

- Le feu bactérien est à surveiller et à déclarer en cas de suspision

Avant le prochain bulletin

- Surveiller le développement de larves de psylles sur poiriers

- Retirer les chandelles d’oidium

EN RÉSUMÉ

Larve de capua Larve de cheimatobie

Larve de noctuelle


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TAVELURE DU POMMIER – TRES FREQUENT

Suivre le risque

Le peu de précipitations des semaines précédentes n’a pas favorisé la dispersion des spores de tavelures.

Le stock de spores s’est donc accumulé et la prochaine pluie sera très contaminatrice: Pour suivre cette

situation, se référer au site d’Agrométéo : http://www.agrometeo.ch/fr/arboriculture/venturia/region/8


Un traitement au cuivre est possible avant une pluie contaminatrice. Le traitement doit être placé le plus

proche possible des pluies afin de protéger l’ensemble de l’arbre. En effet, les pousses se développant

après l’application ne seront pas protégées.

Bio : Appliquer entre 200g et 400 g de cuivre métal/ha ou 0.5% de Mycosin en mélange obligatoire avec du soufre.

OÏDIUM – FREQUENT


Les symptômes d’oïdium sont facilement visibles en ce

moment. Les pousses végétatives et boutons floraux fortement

atteints sont blanchâtres et anormalement étroites.


Retirer les pousses atteintes des arbres.

LE PSYLLE DU POIRIER – TRES FREQUENT

Suivi de l’insecte

On observe actuellement les larves de psylles de la 1ère génération à des

stades assez étalés. Les adultes issus de ces larves vont pondre mi-mai.


En cas de pressions avérées, des applications de savons potassiques

pourront être faites sur la deuxième génération de larves pour traiter

(autour de fin mai). Autrement, les psylles n’aimant pas l’eau, un arrosage

du feuillage de vos poiriers peut permettre de diminuer les populations.

Bio : Natural 2% Siva 50 2% maximum. Pour éviter les brulures, diluer les savons au maximum à 2% du

volume de bouillie, voire 1 % en conditions chaudes. Conditions favorables d’application, au début d’une

journée ensoleillée.

Œufs de psylles sur poirette

Dégâts d’Oïdium sur inflorescence de pommier

Règlementation concernant les doses de cuivre :

Sur toutes les cultures, la quantité de cuivre métal est limitée à 4 kg par hectare et par année.

En PI et BIO sur fruits à pépins, la quantité est restreinte à 1.5Kg de cuivre métal/ha/an.


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HOPLOCAMPE (POIRIER, POMMIER ET PRUNIER) – PLUTOT RARE

Vous avez observés des fruits « griffés » l’année dernière ? C’est

l’hoplocampe qui cause ces cicatrices.

Comprendre l’insecte

L’adulte hivernant sous forme de larve dans le sol sort dès le début de la

floraison du poirier. Les femelles pondent dans les boutons floraux prêts à

s’épanouir. L’œuf éclot une dizaine de jour après et s’installe dans le jeune

fruit où elle creuse une galerie. Elle s’attaque ensuite à un second fruit avant

de tomber au sol pour passer l’hiver.


Si vous avez observé des fruits griffés l’année dernière, l’application

d’extrait de quassia est envisageable, et ce, uniquement après la floraison.

Bio : Quassan (extrait de quassia) à la fin de la floraison à 0.2% (3-4 l/ha).

PHYTOPTE DU POIRIER - ERIOPHYIDE A GALLES - FREQUENT

Actuellement il est trop tard pour lutter contre ce ravageur, mais les

symptômes sont bien visibles.

Seuil à cette époque : 10 % attaquées sur 50-100 pousses. Noter les

parcelles touchées où la lutte pourra avoir lieu après la récolte, par

application de soufre.

LE FEU BACTERIEN – ORGANISME DE QUARANTAINE

Comprendre la maladie

Le feu bactérien est une maladie

causée par une bactérie. Elle se

propage par le vent, la pluie, les

insectes… et pénètre dans l’arbre

via les fleurs. Les fruitiers les plus

sensibles sont les poiriers, puis les

pommiers, et aussi les cognassiers.

Certains arbres ornementaux, tels

que les Cotoneaster, les

Pyracantha, les aubépines ou les

sorbiers, y sont tout aussi sensibles.

Jeune pousse atteinte du feu bactérien

Exsudat sur pédoncules

floraux causés par le feu

bactérien

Dégâts d’hoplocampe sur pommier


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Symptômes :

- Nécroses et noircissement des organes atteints ;

- Flétrissement, desséchement des jeunes pousses avec un éventuel recourbement en crosse ;

- Momification des jeunes fruits ;

- Sécrétion d’exsudat : gouttelettes blanches ou jaunâtre, collantes.

La maladie évolue de la périphérie vers la base de l’arbre.


Des conditions de températures supérieures à 21°C et des évènements pluvieux lors de la floraison

favorisent le développement de la maladie. Ces conditions ne sont peu souvent réunies cette année, le

risque de contamination est donc faible. Toutefois, il est très important de surveiller l’apparition de

symptômes. Si vous constatez des dégâts suspects, contactez les services cantonaux.

Fruits à noyau

MONILIOSES (CERISIER, PRUNIER, ABRICOTIER ET PECHERS)


La protection doit se poursuivre jusqu’à la fin de la floraison. Elle

pourra être renouvelée en cas de pluie (20mm) jusqu’au stade G

(chute des pétales).

Bio : Dès les premières fleurs ouvertes, sur abricotiers et cerisiers :

Armicarb avec une concentration de 0.3% (4.8 kg/ha) + Soufre

mouillable à 0.2% (3.2 kg/ha). Cette application peut aussi être

efficace contre la maladie criblée. Répéter l’application après

chaque précipitation (20 mm).

Pour les abricotiers, couper rapidement les branches atteintes de

moniliose.

Moniliose sur dard d’abricotier, flétrissement

et dessèchement

ATTENTION

Le feu bactérien est un organisme de quarantaine. En cas suspicion de symptômes, contacter la

police phytosanitaire cantonale. Des mesures de restrictions du déplacement des ruches sont

également mises en place pendant la floraison des arbres fruitiers. Tout apiculteur doit prendre

contact avec les inspecteurs des ruchers avant de déplacer ses ruches.

https://www.vd.ch/themes/economie/agriculture-et-viticulture/inspectorat-phytosanitaire/feu-

bacterien/


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Petits fruits

LES PUCERONS, CHENILLES ET ACARIENS SUR PETITS FRUITS - FREQUENT

Surveiller ses arbustes

Afin de déterminer la pression de ces ravageurs sur vos plants, des contrôles sont à effectuer. Les seuils

de tolérance des acariens sont de 10% de pousses infestés avant fleur ou en début de pour les chenilles,

acariens et pucerons pour tout petits fruits.

Protéger ses arbustes

Des mesures préventives peuvent être réalisées afin de réduire la pression de ces ravageurs. Vous pouvez

avant tout favoriser la faune auxiliaire (syrphes, coccinelles, chrysopes…) en laissant une bande de gazon

non tondue à proximité des plants. Des applications sont possibles, mais jamais pendant la floraison !

Bio (pucerons et acariens): Natural 2% Siva 50 2% maximum. Pour éviter les brulures, diluer les

savons au maximum à 2% du volume de bouillie, voire 1 % en conditions chaudes. Conditions

favorables d’application, au début d’une journée ensoleillée.

Bio (chenilles et pucerons) : Parexan N (1.5 l/ha), Pyrethrum FS (0.5 l/ha). Ces deux produits

sont facilement dégradables à la lumière. Réaliser l’application en fin de journée ou lors d’une

journée couverte.

OÏDIUM ET BOTRYTIS SUR FRAISE - FREQUENT

Surveiller ses plantes

L’Oïdium (feuilles recouverte d’un duvet blanchâtre) se développe sur variétés sensibles et lors de

conditions chaudes et humides. Le Botrytis se trouve sur les tiges, les inflorescences et les fruits. Des

brunissements nécrotiques avec un duvet gris clair se développent.

Protéger ses plantes

Bien aérer les cultures, éviter le contact des fruits avec le sol, éliminer rapidement des fruits atteint.

Bio:

Oïdium : Armicarb , Vitisan ((3 kg/ha, 3 jours), Vacciplant (1 l/ha, 0 jours).

Botrytis : Amylo-X (3 jours) Vacciplant et Prestop avec une efficacité partielle.

Pucerons sur fraisier Dégâts de chenilles sur fraisier Dégâts d’acarien jaune


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VER DES FRAMBOISES – ASSEZ RARE

Comprendre le ravageur

Le ver des framboises est un petit

coléoptère dont les adultes

sortent du repos hivernal en avril-

mai. Ils se nourrissent et pondent

dans les boutons floraux. Les

fruits atteints sont bruns, durs et

déformés. Les larves se laissent

tomber au sol et y forment un

cocon pour y passer tout l’hiver.

Protéger ses arbustes

Des pièges de types Rebell Bianco peuvent être installés à raison d’un piège pour une rangée de 10-20m.

Il est important de les placer avant la floraison du framboisier.

Liens utiles

Pour toutes les matières actives et produits homologués en arboriculture, se référer

à https://www.psm.admin.ch/fr/produkte

Le guide phytosanitaire arboricole peut être consulté en ligne ou téléchargé sur le site ci-

dessous : http://www.revuevitiarbohorti.ch/artikel/2018_01_f_1126.pdf

Sur le site d’Agrométéo, suivez jour après jour les risques liés aux maladies et ravageurs :

www.agrometeo.ch

L'utilisation de produits ou de procédés mentionnés dans ce bulletin n'engage d'aucune

manière la responsabilité de l'Union Fruitière Lémanique. Lorsque vous utilisez des

produits de traitements, respectez scrupuleusement les indications du fabricant qui

figurent sur l’étiquette.

Lors de pulvérisations phytosanitaires (produits biologiques ou non) la protection de

l’utilisateur (combinaison de traitement, masque, lunettes et gants) est indispensable.

PROCHAIN BULLETIN LE 29 MAI 2018

Adulte du ver de la framboise, gris-brun

de 4-5 mm (source : Ephytia) Ver des framboises se nourrissant sur la baie

(source : Ephytia)

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