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LYCéES Le numérique au service de la réussite éducative Le numérique irrigue tous les secteurs du lycée, aussi bien la pédagogie que les activités quotidiennes. En permanence, tous les usagers – jeunes, familles, enseignants, agents – doivent pouvoir utiliser des systèmes et des équipements fiables. Partout, les Régions, au service des communautés éducatives, créent les conditions d’un meilleur fonctionnement, pour la réussite de chacun. Voici un état des lieux des innovations régionales avant la rentrée. LE CHIFFRE DU MOIS 23 €/km Les Régions sont autorités orga- nisatrices des services régio- naux de voyageurs depuis 2002, et depuis 2006 en Région Île-de-France, par l’intermédiaire du STIF. Sur le périmètre des Trains express régionaux (TER), le coût uni- taire s’élevait à 23,4 euros par train et par kilomètre en 2014. Il s’est alourdi de 3,4 % par an depuis 2002, à un rythme sept fois plus soutenu que celui des TER allemands ! Alors qu’ils étaient proches dans les deux pays en 2002, le coût du TER est aujourd’hui 60 % plus élevé en France qu’en Allemagne. C’est le prix facturé aux Régions pour la circulation d’un train régional en France. éTé 2016 - N°07

le c HIFFR e DU MOI s 23€/km Les ... - Régions de France

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Page 1: le c HIFFR e DU MOI s 23€/km Les ... - Régions de France

lycées

Le numérique au service de la réussite éducativeLe numérique irrigue tous les secteurs du lycée, aussi bien la pédagogie que les activités quotidiennes. En permanence, tous les usagers – jeunes, familles, enseignants, agents – doivent pouvoir utiliser des systèmes et des équipements

fiables. Partout, les Régions, au service des communautés éducatives, créent les conditions d’un meilleur fonctionnement, pour la réussite de chacun. Voici un état des lieux des innovations régionales avant la rentrée.

le cHIFFReDU MOIs

23€/km Les Régions sont autorités orga-nisatrices des services régio-naux de voyageurs depuis 2002, et depuis 2006 en Région Île-de-France, par l’intermédiaire du STIF. Sur le périmètre des Trains express régionaux (TER), le coût uni-taire s’élevait à 23,4 euros par train

et par kilomètre en 2014. Il s’est alourdi de 3,4 % par an depuis 2002, à un rythme sept fois plus soutenu que celui des TER allemands ! Alors qu’ils étaient proches dans les deux pays en 2002, le coût du TER est aujourd’hui 60 % plus élevé en France qu’en Allemagne.

C’est le prix facturé aux Régions

pour la circulation d’un train régional en France.

été 2016 - N°07

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LA LETTRE DES RÉGIONS

La proposition ÇÇ l’association des Régions de France propose

de penser le lycée numérique dans toutes ses dimensions. Pour intégrer le numérique

dès la conception du lycée, prévoir son impact sur les locaux. Pour professionnaliser

la maintenance, le débit, les réseaux. Pour accélérer le passage des manuels papier

aux ressources numériques et généraliser les meilleurs usages pédagogiques. Pour intégrer

le principe d’une continuité des solutions, du collège jusqu’à l’enseignement supérieur.

FUsIONOCCiTaNie/ PYRéNées-médiTeRRaNée

Un espace numérique de travail (ENT) est un ensemble intégré de services numé riques en ligne (com-munication, gestion, collaboration), mis à disposition des membres de la communauté éducative d’un établis-sement. Massivement utilisé sur le territoire régional (plus de 3 millions de visites par mois), il est devenu un outil pédagogique indispensable.La construction de l’ENT s’est faite, à Montpellier comme à Toulouse, sur des bases de collaboration et de mutu alisation avec les Départements et les autorités académiques. À Mont-pellier, l’ENT a été conçu comme une

plate-forme de services réservés aux utilisateurs. La solution « logiciels libres », permettant aux collectivités d’être propriétaires des développe-ments réalisés, leur donne la liberté d’intégrer les plates-formes tierces.

Une volonté partagéeÀ Toulouse, l’ENT est également devenu la clé de voûte de la stratégie de communication des établisse-ments scolaires et des collectivités, en ligne directe avec toute la commu-nauté éducative : actualités, informa-tions pédagogiques et administra-tives, etc.Au-delà des diff érences, la volonté est la même : développer les usages numé riques dans les établissements.

en quoi la loi de 2013 change-t-elle les choses pour la maintenance ? L. G. Cette question était restée en suspens entre les Ré-gions, qui paient tous les matériels, et l’Éducation nationale. Désormais, la Région doit assurer la main-tenance jusqu’au poste de travail, et entretenir le maté-riel comme le logiciel. Seules les ressources pure-ment pédagogiques et la sécurité informatique

restent du ressort de l’État. Nous avons donc saisi cette chance d’offrir un service complet aux lycées, pour que les équipements soient vraiment utilisés !Comment votre Région s’est-elle organisée ? L. G. Nous avons fait le choix de gérer au moins 90 % des incidents à distance, par un groupement d’ intérêt public État-Région. En com-plément, nous mobilise-rons quatre équipes d’inter-

vention, soit 23  agents répartis entre Châteauroux, Saint-Jean de Braye, Tours et Chartres. On ne peut affec ter un informaticien dans chaque lycée. Mais ce double système couvrira m i e u x n o s q u e l q u e 35 000 postes à maintenir, pour 75 000 lycéens. Les équipes seront constituées par redéploiement d’agents volontaires. Quatre lycées en bénéficieront dès cette rentrée, pour une générali-

sation en septembre 2018. Comment collaborez-vous avec l’état ? L. G. Un projet de convention avec le Rec-torat et les Départements sera présenté en octobre au Conseil régional, afin que tous les acteurs s’entendent sur qui fait quoi. Un contrat de service entre le Prési-dent de Région et chaque proviseur sera signé. 

[email protected]

L’harmonisation nécessaire des deux ENT existants dans la Région va ame-ner à imaginer une nouvelle architec-ture qui prendra en compte les chan-gements constatés ou souhaités par les utilisateurs.En eff et, les ENT ne sont plus seule-ment des portails de services dans un cadre de confiance sécurisé. Ils doivent permettre la création facile de séquences pédagogiques, répondre aux besoins collaboratifs intra- et inter-établissements, favoriser les échanges de ressources entre ensei-gnants ou élèves. Ils accompagnent les réformes préconisées par l’État. 

CONTaCTGilles [email protected]

Un seul espace numérique de travail pour plus d’usagesDans la nouvelle Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, les deux espaces numériques de travail des lycées vont être harmonisés. Objectif : développer les usages dans les établissements.

« LA RÉGION PROPOSE UNE MAINTENANCE INFORMATIQUE COMPLÈTE »

LE sAViEZ-VoUs ?

Laurent Gougis Directeur adjoint des lycées et de l’action éducative et Directeur de projet « Maintenance informatique »

3 QUeStionS À…

Incontournable pour les enseignants

laboratoire de langues au lycée général et technologique Toulouse-lautrec de Toulouse.

CeNTRe-Val de lOiRe

Pour votre enseignement, avez- vous le sentiment que l’utilisation du numérique est un plus pour :

LA LETTRE DES RÉGIONS

Le Comité des partenaires du numérique pour l’éducation associe le Ministère, la Caisse des dépôts et toutes les associations d’élus, dont l’ARF. Il favorise les usages du numérique dans la continuité école-collège-lycée et facilite le dialogue entre acteurs.

éGAlITé Des cHANcesPaYs de la lOiRe

La Région Pays de la Loire accompagne les lycées publics et privés vers un usage toujours croissant du numérique dans la péda-gogie. Cet accompagne-ment s’est notamment concrétisé par une stratégie régionale d’incitation au raccordement au très haut débit via le syndicat mixte Gigalis, l’opérateur de télé-phonie et d’accès haut débit de la Région.Dans ce cadre, la Région a voté en juin un Plan pour la ruralité dont une des me-sures, dotée de 2,5 millions d’euros, est l’aide au raccor-dement à la fibre pour les lycées publics et privés non encore connectés.

Tous les établissements raccordés à la fi bre optiqueLa Région a voté en juin dernier une aide au raccordement pour tous les lycées non connectés au très haut débit.

Pour assurer la maintenance des équipements informa-tiques, 80 personnels régio-naux sont en poste dans les lycées publics, leur action étant coordonnée et pilotée techniquement par quatre conseillers informatiques depuis la rentrée 2015.Prolongement numérique de l’établissement, l’es-pace numérique de travail E-lyco s’inscrit désormais au cœur du système d’in-formation des lycées pu-blics et privés. Il fournit à l’ensemble des acteurs de la communauté éducative un point d’accès unique et sécurisé aux outils, conte-nus et services, ainsi qu’un outil de pilotage, de com-munication et de mise en relation des acteurs. 

CONTaCTsONia maRTiN-aBdOUlkaRim [email protected]

94%

91%

74%

diversifi er vos pratiques pédagogiques

Rendre les cours plus attractifs

Faire progresser l’élève dans ses apprentissages

les Régions françaises à la pointe du numérique dans les lycées

Source : Ministère de l’Éducation nationale – Note d’information DEPP n° 14, avril 2014

Nombre moyen d’ordinateurs pour 100 élèves

le numérique… … améliore le suivi du travail des enfants … n’améliore pas le suivi du travail des enfants Ne se prononcent pas

88%

3%

9%

Source : Rapport de l’enquête nationale EVALuENT 2014 portant sur les usages des espaces numériques de travail (ENT) du second degré – MEN – Novembre 2014

Source : Synthèse de l’enquête nationale Profetic 2014 réalisée auprès de 5 000 enseignants du second degré – MEN – Juin 2014

Plébiscité par les parents

18Collège

42Lycée professionnel

(moyenne européenne : 34)

12Primaire

30Lycée d’enseignement

général et technologique(moyenne européenne : 23)

LYCÉES Le numérique au service

de la réussite éducative

le budget est de 2,5 millions d’euros pour fi nir de raccorder à la fi bre les lycées ligériens.

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lA BONNe PRATIQUe

DONNANT-DONNANTîle-de-FRaNCe

Avec 700 000 chômeurs et un taux de chômage qui frôle les 20 % pour les 15-24 ans en Île-de-France, la Région ne peut plus rester inactive sur le front de l’emploi. En tant que collectivité de référence auprès des PME-PMI et des jeunes lycéens, appren tis ou en insertion, elle se doit d’intervenir pour assurer une mise en relation gagnant-gagnant entre ces publics.Pour y parvenir, la Région Île-de-France instaure le principe « sub-vention contre accueil d’un jeune ». Il est normal, quand on touche une subvention, qu’il y ait une contre-partie citoyenne. C’est une question de justice sociale.

enclencher un cercle vertueuxDésormais, chaque entreprise, asso-ciation ou collectivité bénéficiaire d’une subvention de la Région doit accueillir en contrepartie au moins un stagiaire (pour deux mois minimum), tout en respectant les décrets enca-drant les stages et le statut des stagiaires. Outre les stagiaires, la mesure pourra également concerner des personnes en apprentissage ou en contrat de professionnalisation.

Aujourd’hui, un stage est un atout réel dans le parcours d’un étudiant. Il facilite l’entrée dans le monde profes-sionnel, permet d’enrichir un CV et offre aux jeunes une expérience qui complète leur formation. Pourtant, nombreux sont les jeunes qui, par manque de connaissances ou de réseau, éprouvent des difficul-tés pour trouver un lieu d’accueil. Ils se débattent dans un cercle vicieux : sans stage, pas de diplôme. Sans pre-mière expérience professionnelle, pas d’emploi. C’est pour sortir de cet engrenage que la Région adopte cette mesure. 

CONTaCTamélie GheRsiNiCk [email protected]

100 000 stages pour les jeunes franciliensLa Région s’engage pour l’emploi des jeunes. Ses subventions sont désormais liées à l’accueil d’un stagiaire ou d’un contrat d’alternance.

Le 27 juin, dans le cadre de la plate-forme État-Régions, le Premier Ministre, Manuel Valls, s’est engagé à intégrer une enveloppe régionalisée de 500 millions d’euros dans le nouveau programme d’investissements d’avenir (PIA 3). Le Commissariat général à l’investissement, gestionnaire des fonds PIA, prévoit l’élaboration de l’architecture de cette enveloppe dans un dialogue étroit avec les Régions. Cette décision répond à l’accroissement des responsabilités des Régions en matière de développement économique et à la refonte de leur carte. Sur le précédent PIA, les Régions avaient bénéficié d’une enveloppe de 50 millions d’euros au titre des « partenariats régionaux d’innovation ». Ces crédits avaient financé des projets innovants d’entreprises.

L’expéRimentation

DeS RéGionS

282, boulevard saint-Germain, 75007 Paris tél. : 33(0)1 45 55 82 48 Fax : 33(0)1 45 50 20 38 E-mail : [email protected] Site Internet : www.arf.asso.fr

conception et réalisation : Rampazzo & Associés. Impression : stipa. crédits photos : emmanuel Grimault/cRMP ; Valérie Quéméner/cRMP ; DR ; Fotolia ; Alain Guizard.

Le 15 avril 2015, la ligne ferroviaire Sorgues-Carpentras était rouverte par la Région paCa après quatre-vingts ans de fermeture (n° 3 de notre Lettre, mars 2015). Tout au long de 2015, la ligne est montée en charge avec la livraison de nouveaux trains Régiolis. Ainsi, 20 allers et retours quotidiens sont effectifs depuis le 13 décembre 2015. La

fréquentation a suivi cette progression de l’offre : elle s’établit à 1 080 voyages par jour à fin avril 2016, soit 2,7 % de part de marché par rapport à la route. Avec un taux de régula-rité de 95,2 %, 95 % des voyageurs sont satis-faits du trajet. La Région entend maintenant convaincre plus d’usagers de choisir cette ligne pour leurs trajets domicile-travail.

ReTOUR sUR…

LA LETTRE dEs Régions ÇÇ La Lettre des Régions

est publiée par l’Association des Régions de France (ARF). Elle a été créée

pour valoriser les innovations des 18 Régions et collectivités adhérentes

de l’Association. Ses informations sont notamment issues de l’Observatoire

des politiques régionales, créé par l’ARF en 2014 pour mettre à la disposition

des Régions et de leurs partenaires des indicateurs d’impact, mutualiser

les bonnes pratiques et favoriser le benchmark avec les Régions européennes.

Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, à l’incubateur de start-up le comptoir, à Montreuil.