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Le changement climatique: de quoi s’agit-il? Introduction pour les jeunes

Le changement climatique: de quoi s’agit-il? · nous inspirons de l’oxygène et nous rejetons du dioxyde de carbone, tandis que les arbres et les plantes absorbent du CO 2 pour

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Le changement climatique: de quoi s’agit-il?

Introduction pour les jeunes

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De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles sur l’internetvia le serveur Europa (http://europa.eu).

Une fiche bibliographique figure à la fin de l’ouvrage.

Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne, 2009

ISBN 978-92-79-09546-7doi: 10.2779/62567

© Communautés européennes, 2009Reproduction autorisée, moyennant mention de la source

Printed in Belgium

IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ AYANT REÇU L’ÉCOLABEL EUROPÉEN POUR LE PAPIER GRAPHIQUE

(www.ecolabel.eu)

Europe Direct est un service destiné à vous aider à trouver des réponses

aux questions que vous vous posez sur l’Union européenne.

Un numéro unique gratuit (*) :

00 800 6 7 8 9 10 11

(*) Certains opérateurs de téléphonie mobile ne permettent pas l’accès aux numéros 00 800 ou peuvent facturer ces appels.

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TABLE DES MATIÈRES

Le changement climatique: de quoi s’agit-il? 4

À quoi est dû le changement climatique? 4

L’effet de serre 4

Comment travaillent les climatologues? 5

Les gaz à effet de serre que nous produisons 6

Le climat change 7

Le changement climatique et ses effets 8

Que faire pour freiner le changement climatique? 12

Ce que les gouvernements font ensemble 12

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution

du climat des Nations unies 12

La convention-cadre des Nations unies sur les changements

climatiques 13

Le protocole de Kyoto 13

Ce que vous pouvez faire 14

La nécessité d’un nouvel accord mondial sur le climat 16

Ce que fait l’UE pour combattre le changement climatique 17

Progrès au sein de l’UE 18

Le système communautaire d’échange de quotas d’émission 18

La réduction des émissions profite à l’économie 20

Nous devons nous adapter au changement climatique 21

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Le changement climatique: de quoi s’agit-il?

À quoi est dû le changement climatique?

Le changement climatique est une réalité et a une incidence croissante sur chacun d’entre nous.

Avez-vous constaté, dans votre pays, que les conditions climatiques devenaient de plus en plus extrêmes, ou en avez-vous entendu parler à la télévision? Vous semble-t-il qu’il fait plus chaud en hiver et qu’il y a moins de neige et davantage de pluie? Avez-vous l’impression que le printemps est un peu plus précoce chaque année et que les fl eurs ou les oiseaux arrivent plus tôt que prévu?

Tous ces signes révèlent une accélération du changement climatique ou du réchauff e-ment planétaire comme on l’appelle également.

Si nous ne faisons rien pour l’enrayer, il est pratiquement certain qu’au cours de ce siè-cle, le réchauff ement de la planète changera considérablement le monde dans lequel nous vivons et modifi era notre façon de vivre. La vie de millions d’individus pourrait en être menacée.

Le climat change à cause du mode de vie actuel, en particulier dans les pays écono-miquement riches et développés, dont les États de l’Union européenne (UE). Les cen-trales électriques qui génèrent de l’énergie pour nous approvisionner en électricité et chauff er nos chaumières, les voitures et les avions dans lesquels nous voyageons, les usines qui produisent les marchandises que nous achetons, les exploitations agricoles qui font pousser les aliments que nous consommons… tous ces éléments intervien-nent dans la modifi cation du climat du fait des «gaz à eff et de serre» qu’ils émettent.

L’effet de serre

Notre atmosphère fait offi ce de couverture de protection transparente tout autour de la Terre. Elle laisse entrer la lumière du soleil et retient la chaleur. Sans l’atmosphère, la chaleur du soleil serait immédiatement renvoyée de la surface de la Terre dans l’es-pace. Si cela se produisait, il ferait 30 °C de moins sur Terre et tout gèlerait. L’atmos-phère peut donc être comparée aux parois en verre d’une serre. Voilà pourquoi on parle d’«eff et de serre». Ce sont les gaz à eff et de serre en suspension dans l’atmosphère qui, en piégeant la chaleur, sont responsables de cet eff et.

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Comment travaillent les climatologues?La climatologie moderne implique l’étude du passé, l’observation

et l’interprétation des signes du présent et l’utilisation de ces

informations pour prévoir l’avenir.

Les climatologues ont recours à une série étonnante de moyens pour

connaître les conditions qui régnaient dans le passé. Ainsi prélèvent-

ils des cylindres de glace, appelés «carottes glaciaires», en perçant

la surface de la calotte glaciaire au niveau des pôles jusqu’à l’assise

rocheuse. Dans l’Antarctique, une équipe de chercheurs européens

a prélevé à une profondeur de plus de 3 km des carottes glaciaires

qui n’ont eu aucun contact avec l’air et la lumière pendant plus de

900 000 années! Les propriétés physiques de la glace et de l’air piégé

dans de petites bulles permettent aux chercheurs de savoir à quoi

ressemblaient le climat et l’atmosphère à cette époque.

D’autres sources fournissent des informations sur le passé, comme

les anneaux de croissance des arbres et les coraux des temps anciens,

les stalagmites et les vieux pollens, les vieilles semences et les vieilles

feuilles.

Grâce à ces études, nous savons que les ères glaciaires ont alterné

avec des périodes plus chaudes et que les températures moyennes

sur Terre ont oscillé entre 9 et 22 °C (la température moyenne

actuelle de la planète étant de 15 °C). Ces fluctuations étaient dues

à des causes naturelles telles que des variations dans l’orbite de la

Terre autour du Soleil et dans l’axe de la Terre, des altérations dans

l’activité du Soleil et des éruptions volcaniques (qui, en provoquant

une forte remontée des poussières dans l’atmosphère, empêchent

temporairement la chaleur du Soleil de descendre).

Ces 8 000 dernières années, le climat a été relativement stable, les

variations restant inférieures à 1 °C par siècle. Ces conditions stables

ont permis à la société et aux écosystèmes que nous connaissons de

se développer. Aujourd’hui cependant, le réchauffement intervient

rapidement. Les causes naturelles ne suffisent pas à justifier un

réchauffement aussi rapide et sans précédent depuis au moins 1 000,

voire 2 000 années selon certaines études. Quant aux concentrations

de CO2 et de méthane dans l’atmosphère, ce sont les plus fortes

jamais enregistrées depuis au moins 650 000 ans.

La plupart des informations découvertes par les scientifiques sont

utilisées pour prévoir le climat de demain et les effets du changement

climatique. Ces prévisions s’effectuent par la modélisation et sur la

base de simulations informatiques. Nous ne parlons pas ici de

simples ordinateurs, mais bien de systèmes complexes nécessitant

un grand nombre de variables pour déterminer ce qui se passera

dans 100, 200 ou 300 ans.

Les scientifiques ne savent toujours pas exactement à quel point notre

climat est sensible aux concentrations croissantes de gaz à effet de serre.

Autrement dit, ils ne savent pas quelles concentrations déclenchent

quels changements de température. Cela dépend aussi d’autres facteurs

tels que la pollution atmosphérique et la nébulosité. Les experts font

donc des simulations en se fondant sur différentes hypothèses. Ils

doivent aussi faire de nombreuses autres suppositions concernant, par

exemple, la quantité de combustibles fossiles que nous consommerons à

l’avenir, le nombre de personnes qui vivront sur Terre et la façon dont les

économies se développeront. Voilà pourquoi toutes les projections des

futurs développements climatiques s’inscrivent dans des fourchettes.

Concentrations de CO2 dans l’atmosphère:

courbe de Mauna Loa ou de Keeling

Source: NOAA Earth System Research Laboratory, 2007.

Concentrations atmosphériques de CO

2 (ppm)

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La plupart des gaz à eff et de serre existent à l’état naturel. Mais depuis la révolution industrielle du XVIIIe siècle, la société humaine produit aussi des gaz à eff et de serre dans une quantité qui ne cesse d’augmen-ter. Leurs concentrations dans l’atmosphère sont aujourd’hui plus éle-vées qu’elles ne l’ont jamais été au cours des 650 000 dernières années. L’eff et de serre s’en trouve ainsi renforcé, avec pour conséquence l’élé-vation des températures terrestres et la modifi cation du climat.

Les gaz à effet de serre que nous produisons

Le principal gaz à eff et de serre anthropique est le dioxyde de carbone (CO

2). Celui-ci compose 82 % de toutes les émissions de gaz à eff et de

serre des 27 États membres de l’Union européenne. Il se dégage lors de la combustion de combustibles fossiles, c’est-à-dire le charbon, le pétrole ou le gaz naturel, qui demeurent la source d’énergie la plus cou-rante. Nous les brûlons pour produire de l’électricité et de la chaleur et les utilisons pour alimenter nos voitures, nos bateaux et nos avions.

Chacun d’entre nous ou presque connaît le dioxyde de carbone présent dans la limonade. Les bulles des boissons pétillantes et de la bière sont en réalité des bulles de CO

2. Ce gaz occupe également une position centrale dans la respiration:

nous inspirons de l’oxygène et nous rejetons du dioxyde de carbone, tandis que les arbres et les plantes absorbent du CO

2 pour produire de l’oxygène. Voilà pourquoi les

forêts sont si importantes sur notre planète. Elles aident à absorber une partie de l’ex-cédent de CO

2 que nous générons. Les forêts disparaissent cependant dans une grande

partie du monde, que ce soit sous l’eff et de l’abattage, de la création de clairières ou des incendies de forêt. C’est notamment le cas des forêts tropicales qui, à raison de 10 millions d’hectares abattus par an, se déciment nettement plus vite que les autres.

6

Source: Site internet du gouvernement du Canada consacré au changement climatique.

Source: Photo: V. Novikov (prise en été 2006);

données de l’agence tadjike d’hydrométéorologie.

Fonte d

u gla

cier Fedtchenko dans le Pamir, au Tadjikistan

Une partie de l’énergie est réfléchie vers l’espace

L’énergie solaire traverse l’atmosphère

Les gaz à effet de serre emprisonnent une partie de la chaleur dans l’atmosphère

La surface de la Terre est réchauffée par la chaleur du Soleil, qu’elle réémet ensuite vers l’espace

Glacier Fedtchenko

Sens du flux

glaciaire

L’effet de serre

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Lorsqu’elles sont abattues ou lorsqu’elles disparaissent sous les fl ammes, les forêts libè-rent du CO

2 dans l’atmosphère. Selon les estimations, le déboisement est responsable

d’environ 20 % des émissions mondiales de gaz à eff et de serre. Il est donc essentiel d’enrayer prioritairement ce processus.

D’autres gaz à eff et de serre anthropiques sont émis, comme le méthane et le pro-toxyde d’azote. Ces gaz se retrouvent dans les fumées invisibles qui se dégagent des «décharges» que nous utilisons pour déverser les déchets et sont également produits par l’élevage bovin, la riziculture et certaines méthodes de fertilisation des terres agri-coles. Enfi n, il existe d’autres gaz à eff et de serre qui sont produits artifi ciellement, notamment les fameux gaz fl uorés. Ceux-ci sont utilisés dans les installations de réfri-gération, dans les systèmes de climatisation et même dans les chaussures de sport. Leur présence dans l’atmosphère est due à des fuites et à un traitement inadéquat des appareils usagés.

Le changement climatique a déjà commencé. Depuis 1850, la température moyenne de la planète a augmenté de 0,76 °C. En Europe, l’augmentation de la température moyenne a été plus forte encore, puisqu’elle a atteint environ 1 °C, les accélérations les plus rapides ayant été enregistrées au cours des trente dernières années.

D’une manière générale, douze des quatorze dernières années ont été les plus chaudes jamais «enregistrées» (c’est-à-dire depuis 1850, date à laquelle des instruments capa-bles de mesurer les températures d’une manière relativement précise ont été mis au point pour la première fois). Les trois années les plus chaudes sont, par ordre descen-dant, 1998, 2005 et 2003.

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Le climat change

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La tendance au réchauff ement est due à l’augmentation des quantités de gaz à eff et de serre anthropiques et à un rythme qui s’accélère: la vitesse d’augmenta-tion de la température est passée de 0,1 °C par décennie au cours des 100 der-nières années à 0,2 °C au cours de la dernière décennie. Selon les prévisions des experts en climatologie, la température moyenne mondiale devrait encore augmenter d’environ 1,8 à 4,0 °C au cours de ce siècle, mais elle pourrait aussi, dans le pire des cas, atteindre 6,4 °C. Et il ne s’agit là que d’estimations prudentes.

De telles augmentations de la température peuvent sembler négligeables. Mais il suffi t de rappeler qu’au cours de la dernière ère glaciaire, qui s’est terminée il y a 11 500 ans, la température moyenne mondiale était inférieure d’à peine 5 °C à la température actuelle et que la glace polaire couvrait une grande partie de l’Europe pour se rendre compte que quelques degrés suffi sent à faire une grande diff érence pour notre climat!

Le changement climatique a déjà un impact en Europe et partout dans le monde. À moins que nous ne parvenions à le maîtriser, il pourrait déclencher des catastrophes, comme une élévation rapide du niveau des mers et des pénu-ries d’eau et de nourriture dans certaines parties du monde. Tous les pays seront touchés par le changement climatique, mais les pays en développement seront les plus vulnérables. Ils sont souvent tributaires d’activités sensibles aux eff ets du climat, telles que l’agriculture, et ne disposent pas de toutes les ressources nécessaires pour s’adapter aux conséquences du changement climatique.

La bonne nouvelle, c’est qu’il nous reste encore un peu de temps pour freiner le changement climatique si nous agissons rapidement et que nous découvrons chaque jour davantage de moyens pour permettre à chacun d’y contribuer.

Le changement climatique et ses effets

Les calottes glaciaires polaires fondent. La surface maritime couverte de glace • arctique au pôle Nord s’est réduite de 10 % au cours des dernières décennies, et l’épaisseur de la glace au-dessus de l’eau a fondu d’environ 40 %. De l’autre côté de la planète, la couche de glace au-dessus de l’Antarctique est devenue instable.

Les glaciers sont en recul partout dans le monde. Depuis 1850, les glaciers des • Alpes européennes ont perdu environ deux tiers de leur volume, et la vitesse de la fonte est en nette accélération depuis les années 80. En été, les dirigeants de la station de ski Andermatt, en Suisse, une région populaire pour la pratique du ski, couvrent le glacier Gurschen d’une énorme feuille de plastique isolante pour l’empêcher de fondre et de glisser.

Glace marine observée en septembre 1979

Observations par satellite de la calotte glaciaire polaire

Glace marine observée en septembre 2003

Source: Arctic Climate Impact Assessment (ACIA), 2004.Impacts of a Warming Arctic.

Vital Arctic GraphicsPeople and global heritage on our last wild shores

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• Comme les calottes glaciaires fondent, le niveau des mers augmente deux fois plus vite qu’il y a cinquante ans. En 2003, des scientifi ques ont observé une élévation du niveau de la mer de 31 centimètres par siècle et ont estimé que cette élévation pourrait doubler au cours des 100 prochai-nes années, de sorte que le niveau de la mer au niveau mondial pourrait enregistrer une augmentation de pas moins de 88 centimètres d’ici à 2100. Les îles à faible alti-tude et les zones côtières, telles que les Maldives, le delta du Nil en Égypte et le Bangladesh, disparaîtraient sous les eaux. En Europe, l’élévation pourrait à nouveau être plus forte de 50 %; 1,6 million de personnes supplémentaires habitant le long des côtes seraient ainsi confrontées à des risques d’inondations d’ici à 2080. Parallèlement, 20 % des zones humides côtières pourraient disparaître, et l’érosion de la ligne de la côte atlantique, qui régresse de 1 mètre par an actuellement, s’intensifi erait. Plus loin de la côte, l’eau de mer pourrait pénétrer à l’intérieur des terres et contaminer les sols à vocation agricole et

les approvisionnements en eau douce.

L’énorme inlandsis du Groenland a commencé à fondre. Il perd au minimum • 100 milliards de tonnes de glace par an, ce qui provoque une élévation du niveau des mers. S’il venait à fondre complètement, ce qui prendrait probablement plusieurs centaines d’années, le niveau des mers augmenterait de pas moins de 7 mètres.

Le changement climatique devrait accroître l’intensité ou la fréquence des phéno-• mènes climatiques extrêmes tels que les tempêtes, les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur. Quelque 90 % des catastrophes naturelles qui frappent l’Eu-rope depuis 1980 ont été provoquées, directement ou indirectement, par des phé-nomènes météorologiques et climatiques. Le nombre annuel moyen de catastrophes météorologiques et climatiques en Europe entre 1998 et 2007 a augmenté d’environ 65 % par rapport à la moyenne des années 80. Ces catastrophes n’ont pas seulement occasionné de nombreux dégâts; elles ont aussi augmenté le coût de l’assurance des habitations et des autres biens.

Depuis 1990, l’Europe a été ravagée par quelque 260 inondations fl uviales de grande • ampleur. Ce fut le cas, notamment, lorsque le Danube et l’Elbe sont sortis de leur lit au cours de l’été 2002, provoquant des inondations catastrophiques. Depuis 1998, en Europe, les inondations ont coûté la vie à plus de 700 personnes, en ont contraint un demi-million d’autres à se déplacer et ont coûté au moins 25 milliards d’euros.

• Caug200decenemmtudef

les approv

Température au cours des 1 000 dernières années

(hémisphère nord) et augmentation projetée de la température

au cours des 100 prochaines années

Source: Agence européenne pour l’environnement.

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Années

Température reconstituée. Données

dendrochronologiques et données

obtenues par l’analyse de coraux et de

carottes glaciaires (en bleu), données

lissées (en noir) et marge d’erreur (en gris)

Prévision de la température mondiale moyenne

entre 2000 et 2100, calculée selon différents

scénarios du GIEC (lignes en pointillé) et

amplitude totale des résultats (en gris)

Données enregistrées par les

thermomètres (en rouge)

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Bien que rien ne prouve à ce jour que ces inondations aient été la conséquence directe du changement climatique, il est un fait que plus la planète se réchauff e, plus on s’attend que la fréquence et l’intensité des inondations augmentent dans de nombreuses régions d’Europe.

L’eau constitue déjà une denrée rare dans de nombreuses régions du monde. Près • d’un cinquième de la population mondiale, soit 1,2 milliard de personnes, n’a pas accès à de l’eau potable salubre. Si les températures de la planète augmentent de 2,5 °C au-delà des niveaux de l’époque préindustrielle (soit environ 1,7 °C au-delà des niveaux actuels), 2,4 milliards à 3,1 milliards de personnes en plus dans le monde risquent de souff rir de la pénurie d’eau.

Selon les prévisions, le réchauff ement de la planète devrait entraîner une augmen-• tation de la production alimentaire mondiale, si elle restait dans la fourchette des 1,5 à 3,5 °C au-dessus de la température préindustrielle (0,7 à 2,7 °C au-dessus de la température mondiale moyenne actuelle), mais au-delà de ce seuil, la production alimentaire baisserait. La période de végétation s’est allongée en Europe du Nord, mais la fl oraison et la maturation plus précoces de certaines cultures et espèces végé-tales augmentent le risque de détérioration par des gels printaniers prolongés. À certains endroits, dans le sud de l’Europe, la période de végétation se raccourcit.

Des maladies tropicales telles que la malaria et la dengue risquent de s’étendre, étant • donné que la zone où les conditions climatiques sont propices aux moustiques, aux tiques et aux phlébotomes qui les portent se développera. Le moustique-tigre, qui transmet diverses maladies, a étendu considérablement son habitat en Europe ces quinze dernières années et est actuellement présent dans douze pays. Selon une étude, 5 milliards à 6 milliards de personnes risqueraient de souff rir de la dengue d’ici à 2080, du fait du changement climatique et de la croissance démographique.

La vague de chaleur qui a sévi dans plusieurs parties de l’Europe en été 2003 a • entraîné le décès prématuré de plus de 70 000 personnes, provoqué de gigantesques incendies de forêt en Europe du Sud et entraîné des pertes agricoles et forestières de 10 milliards d’euros. Dès 2070, l’Europe pourrait connaître des phénomènes sem-blables tous les deux ans.

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Création du GIEC

Premier rapport du GIEC

Bref retour dans le temps• Conférence des Nations unies sur l’environnement humain, Stockholm, 1972• Première conférence mondiale sur le climat, Genève, 1979

Conférence scientifique de Toronto sur l’atmosphère en évolution

Sommet de la Terre, Rio de JaneiroLa CCNUCC est ouverte à la signature

COP 1 de la CCNUCC

Berlin

Deuxième rapport du GIEC

La CCNUCC entre en vigueur

COPPlad’él

Conférence de Kyoto (COP 3)

L’Assemblée générale des Nations unies qualifie le changement climatique de «préoccupation commune de l’humanité»

La planète semble se réchauffer

L’activité humaine semble en être responsable

Il faut plus de temps pour confirmer ces deux hypothèses

Le bilan des preuves met en évided’une «influence humaine percept

Protocoleobjectif d– 5 % d’ic

Principe dde GES

Négociations intensives

Protocole de Kyoto, chronologie et histoire

Sources: CCNUCC, GIEC et Greenpeace.

Glossaire des acronymes de la chronologieGES: gaz à effet de serreCCNUCC: convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiquesGIEC: Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climatCOP: conférence des parties (= pays qui ont ratifié une convention)CMP: conférence des parties agissant comme réunion des parties au protocole de Kyoto

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Le changement climatique commence à causer un préjudice à plusieurs grands sites • touristiques de Méditerranée et à renforcer l’attrait de certaines autres régions. Cer-taines projections en matière de changement climatique suggèrent que la Méditer-ranée conviendra moins au tourisme estival, qui se déplacera vers d’autres parties de l’Europe.

Au fur et à mesure que l’Europe se réchauff e, les oiseaux, les insectes, les animaux • et la végétation migreront vers le nord et vers les hauteurs. Mais il existe un grand risque que plusieurs de ces espèces ne soient pas en mesure d’évoluer à la même vitesse que le changement climatique ou que des routes, des villes et d’autres types de constructions humaines qui morcellent le paysage les empêchent d’aller suffi -samment loin. Selon une étude alarmante, le changement climatique pourrait entraîner l’extinction d’un tiers des espèces de la Terre d’ici à 2050. Les mammifères et les oiseaux polaires, tels que les ours polaires, les phoques, les marsouins et les pingouins, sont particulièrement vulnérables.

À long terme et s’il se généralisait, le changement climatique pourrait déclencher • des confl its régionaux, des famines et des mouvements de réfugiés liés à la raréfac-tion de la nourriture, de l’eau et des ressources énergétiques. Au niveau mondial, jusqu’à 1 milliard de «réfugiés climatiques» pourraient être poussés hors de chez eux et avoir besoin d’aide, en particulier de celle des nations riches.

Autre scénario catastrophe: les changements provoqués au niveau des températures • océaniques pourraient provoquer l’interruption de la circulation du courant d’eau chaude du Gulf Stream vers le nord en traversant l’Atlantique. S’il apparaît impro-bable que cet événement se produise au cours de ce siècle, les scientifi ques s’accor-dent à reconnaître qu’en Europe du Nord, il inversera la tendance du réchauff ement et rendra le climat nettement plus froid (1).

(1) Plusieurs de ces faits et chiffres sont extraits de deux grands rapports: le quatrième rapport d’évaluation du GIEC

(disponible à l’adresse: http://www.ipcc.ch/publications_and_data/publications_ipcc_fourth_assessment_report_

synthesis_report.htm) et le rapport intitulé «Impacts of Europe’s changing climate — 2008 indicator-based

assessment», publié conjointement par l’Agence européenne pour l’environnement, le Centre commun de recherche

de la Commission européenne et l’Office régional pour l’Europe de l’Organisation mondiale de la santé (disponible à

l’adresse: http://reports.eea.europa.eu/eea_report_2008_4/en).

P 4 de la CCNUCC, Buenos Airesn d’action de Buenos Aires lancé en vue aborer le «règlement» du protocole de Kyoto Troisième rapport

du GIEC

COP 7 de la CCNUCC, MarrakechAdoption du «règlement» du protocole de Kyoto

Sommet mondial sur le développement durable, Johannesburg

Le protocole de Kyoto entre en vigueurCOP 11 de la CCNUCC/CMP 1 de Kyoto, Montréal: lancement de la discussion de l’action internationale pour l’après-2012

COP 13 de la CCNUCC/CMP 3 de Kyoto, Bali: lancement des négociations officielles en vue de la conclusion, d’ici à la fin de 2009, d’un accord sur le climat pour l’après-2012

Les institutions de l’UE approuvent un train de mesures ambitieuses sur le climat et l’énergie

ence l’existence tible sur le climat»

e de Kyoto:’émission de GES au niveau mondial: ci à 2012

de l’échange de droits d’émission

Preuves scientifiques du réchauffement de la planète

Quatrième rapport du GIEC• Le réchauffement de la planète ne fait aucun

doute et a déjà des impacts

• Sans action, la température mondiale pourrait augmenter de 6,4 °C d’ici à 2100

• Il est possible, sur le plan technico-financier, de réduire fortement les émissions mondiales

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C’est très simple: nous devons réduire les émissions de gaz à eff et de serre dans l’at-mosphère. Certains de ces gaz ont une longue durée de vie, ce qui signifi e qu’ils restent en suspension dans l’atmosphère pendant des décennies, voire plus longtemps. Même si nous prenons des mesures fermes aujourd’hui, les températures continueront d’augmenter pendant un certain temps. Mais si nous n’agissons pas, les températures s’élèveront davantage et le climat pourrait fi nir par échapper à tout contrôle.

La réduction des émissions de gaz à eff et de serre nécessitera des investissements et des changements dans la façon dont nous produisons et utilisons l’énergie. De récen-tes études ont cependant montré que le coût de l’inaction serait bien plus élevé en raison des dommages et de la souff rance que le changement climatique entraînerait s’il n’était pas maîtrisé.

Le problème du changement climatique ne sera pas résolu du jour au lendemain, mais plus nous en prendrons conscience et plus nous agirons pour y remédier, plus nous serons à même de contrôler notre destin, de vivre confortablement et de conserver notre planète dans toute sa splendeur et sa diversité pour les générations futures.

Ce que les gouvernements font ensemble

Dans les années 80, les preuves du changement climatique se sont accumulées, et plu-sieurs conférences internationales ont attiré l’attention du monde sur la question. Les gouvernements se sont rendu compte de la gravité que représentait une menace de changement climatique et de la nécessité d’agir pour y remédier. Ils ont aussi compris qu’ils ne pourraient y parvenir qu’en œuvrant ensemble. Le changement climatique est une question mondiale, parce que tous les pays en seront aff ectés et qu’ils contri-buent tous, à des degrés divers, aux émissions de gaz à eff et de serre. Aucun pays ne peut donc résoudre ce problème à lui seul.

Le Groupe d’experts intergouvernemental

sur l’évolution du climat des Nations unies

En 1988, les Nations unies ont mis sur pied un Groupe d’experts intergouver-nemental sur l’évolution du climat, qui réunit des milliers de scientifi ques du monde entier. Leur tâche consiste à évaluer la recherche et les connaissances sur le changement climatique et ses eff ets et à fournir régulièrement des rapports complets. La préparation de chaque rapport nécessite plusieurs années de tra-vail. Le dernier en date, appelé quatrième rapport d’évaluation, a été publié en 2007. Il a conclu, sans le moindre doute possible, que les concentrations de gaz à eff et de serre dans l’atmosphère avaient augmenté principalement sous l’action

Que faire pour freiner le changement climatique?

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de l’homme, et il a lancé un sérieux avertissement contre les conséquences de cette augmentation en l’absence de mesures.

En 2007, le GIEC a remporté, conjointement avec l’ancien vice-président américain Al Gore, le prix Nobel de la paix pour ses travaux destinés à sensibiliser davantage le public au problème du changement climatique. La remise du prix de la paix est le signe que le changement climatique commence à être perçu comme une menace pour la sécurité de l’humanité.

La convention-cadre des Nations unies

sur les changements climatiques

En 1992, les gouvernements ont adopté la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Cette convention internationale a été adoptée offi ciellement par 191 pays et par l’Union européenne, soit la quasi-totalité des pays du monde. La convention vise à stabiliser les concentrations de gaz à eff et de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêcherait toute interférence anthropique dan-gereuse avec le système climatique.

Au titre de la convention, les gouvernements surveillent et notifi ent les gaz à eff et de serre qu’ils produisent, élaborent des stratégies de changement climatique et aident les plus pauvres d’entre eux à faire face au changement climatique. Ils se réunissent une fois par an pour passer en revue les progrès réalisés et décident des mesures à prendre ensuite. La convention a été conçue comme un cadre au sein duquel de nouvelles mesures pourront être adoptées à l’avenir.

Le protocole de Kyoto

En 1997, dans la ville japonaise de Kyoto, les gouvernements sont passés à l’étape suivante et ont adopté un texte d’une grande importance: le protocole de Kyoto. Cet instrument engage les pays industrialisés à réduire ou à limiter leurs émissions de gaz à eff et de serre et à atteindre certains objectifs d’émission d’ici à 2012.

Le protocole de Kyoto se concentre sur les pays industrialisés, car ils sont responsables de la plupart des émissions de gaz à eff et de serre passées et actuelles et qu’ils dispo-sent de la connaissance et des fonds nécessaires pour les réduire. À titre d’exemple, la quantité de gaz à eff et de serre produite au sein de l’UE tourne autour de 11 tonnes par citoyen chaque année, alors que, dans les pays en développement, elle avoisine 1 tonne par citoyen chaque année.

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Le changement climatique est un problème mondial et, pour-tant, chacun d’entre nous a la capacité de faire la diff érence. En modifi ant même très légèrement notre comporte-ment, nous pouvons économiser de l’énergie et des res-sources et nous pouvons aider à prévenir les émissions de gaz à eff et de serre sans aff ecter notre qualité de vie. Cela peut même nous faire économiser de l’argent.

Recyclez! Le recyclage d’une cannette en aluminium • pour en produire une nouvelle requiert un dixième de l’énergie nécessaire pour produire une boîte en partant de zéro. Les papeteries utilisent nettement moins d’énergie pour fabriquer du papier à partir de vieux journaux qu’à partir de la pâte de bois.

Évitez les aliments dont la production ou le transport • requiert trop d’eau ou d’énergie comme la viande et les farines transformées.

Utilisez l’eau en bouteille avec parcimonie. Premièrement, • elle coûte nettement plus cher que l’eau du robinet! En Europe, l’eau du robinet est bonne à boire et si vous souhai-tez la purifi er encore plus, vous pouvez adapter un fi ltre à votre installation. L’eau en bouteille consomme de l’énergie pour sa production et pour sa commercialisation et, dans certains pays, les bouteilles en plastique fi nissent souvent aux ordures et ne sont pas recyclées.

Lorsque vous préparez une boisson chaude, ne faites bouillir • que la quantité d’eau dont vous avez besoin. Ne remplissez pas la bouilloire à ras bord si ce n’est pas nécessaire!

• Économisez l’eau chaude en prenant une douche plutôt qu’un bain: la douche nécessite quatre fois moins d’énergie.

• N’oubliez pas d’éteindre la lumière lorsque vous n’en avez pas besoin. Cela est particuliè-rement important avec les puissantes lampes

halogènes sur pied qui refl ètent la lumière au plafond: elles consomment énormé-

ment d’énergie. La consommation des ménages représente 30 % de la consommation électrique de l’UE. Donc, si nous faisons tous un eff ort pour économiser l’énergie, nous contribuerons à faire une grande

diff érence.

• Si vous devez remplacer une ampoule électrique, achetez une ampoule économe

en énergie: bien qu’elle soit plus coûteuse à l’achat, elle a une durée de vie nettement plus longue et consomme cinq fois moins d’électricité que les ampoules traditionnelles. Au fi nal, elles vous permettent de réaliser de grosses économies d’argent.

Ne laissez pas votre téléviseur, votre stéréo ou votre ordina-• teur en veille (le mode où une petite lumière reste allumée). En moyenne, un appareil de télévision utilise 45 % de son énergie lorsqu’il est en veille. Si tous les Européens évitaient ce mode, on économiserait suffi samment d’énergie pour éclairer un pays de la taille de la Belgique.

Ne laissez pas non plus votre chargeur de téléphone mobile • branché lorsqu’il a fi ni de se recharger; le chargeur branché continue de consommer de l’électricité même si le télé-phone n’y est pas raccordé!

De nombreuses entreprises proposent aujourd’hui de • l’électricité provenant de sources d’énergie renouvelables ou d’autres sources vertes. Demandez à vos parents de pas-ser chez un fournisseur d’électricité verte s’ils ne l’ont pas encore fait. Et si vous vivez dans un pays ensoleillé, deman-dez-leur d’installer des panneaux solaires.

Ce que vous pouvez faire

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Si vous achetez un nouvel appareil électrique ou si vos • parents en achètent un, par exemple, un réfrigérateur ou un lave-linge, assurez-vous qu’il est de la classe «A», ou

«A++» pour les réfrigérateurs, conformément à l’éti-quette européenne d’effi cacité énergétique que tout appareil doit porter. Ces catégories indiquent qu’ils

utilisent l’énergie plus effi cacement.

• Si les vêtements ne sont pas trop sales, utilisez le cycle économique du lave-linge. Et quand le temps est sec et chaud, faites sécher le linge en plein air au lieu d’utiliser un séchoir électrique.

Environ un tiers des eaux domestiques que nous • utilisons fi nit dans les toilettes. Essayez donc de limiter le nombre de chasses en utilisant la demi-chasse chaque

fois que cela apparaît possible ou de réduire la quantité du réservoir d’eau de la chasse.

Recueillez l’eau de pluie afi n de l’utiliser pour arroser le jar-• din ou laver la voiture. Cela permet d’économiser jusqu’à 50 % des eaux ménagères.

Ne laissez pas le robinet couler lorsque vous vous lavez les • dents ou que vous rincez les assiettes, et utilisez des dou-chettes afi n d’économiser jusqu’à 80 % d’eau.

Vérifi ez vos robinets et vos tuyaux à la recherche de toute • perte ou fuite et faites-les réparer le cas échéant.

Dans les magasins et les supermarchés, recher-• chez les produits qui portent l’écolabel européen symbolisé par une petite fl eur. Ce label signifi e que ces produits répondent à des normes environnementales strictes.

Ne surchauff ez pas votre maison. Une réduction de la tem-• pérature de 1 °C seulement permet de réduire la facture énergétique de la famille de 7 %.

Lorsque vous aérez votre chambre, il est • préférable d’ouvrir grand la fenêtre pen-dant quelques minutes, puis de la refermer plutôt que de laisser la chaleur s’échapper sur une longue période.

Les voitures personnelles sont respon-• sables de 12 % des émissions de CO

2

de l’UE. Les transports publics, le vélo ou la marche sont des solutions de rem-placement meilleur marché et bénéfi ques pour la santé.

Si vos parents sont sur le point d’acheter un nouveau véhi-• cule, demandez-leur d’acheter un modèle petit et économe. La quantité de CO

2 rejetée par chaque voiture est indiquée

dans les informations qui sont affi chées dans le lieu où sont exposés les véhicules.

Pour les voyages ne dépassant pas quelques centaines de • kilomètres, prenez le bus ou le train au lieu de l’avion. Ce dernier moyen est la source d’émissions de CO

2 qui connaît

l’augmentation la plus rapide dans le monde!

Plantez un arbre à l’école, dans votre jardin ou dans le voi-• sinage! Cinq arbres absorberont environ 1 tonne de CO

2 au

cours de leur vie.

Si vous vivez dans un pays peu arrosé par • les pluies, recherchez des plantes de jardin qui s’adaptent au climat et qui ont besoin de moins d’arrosage.

Choisissez des hôtels et destinations de vacances • qui adhèrent à des objectifs environnemen-taux tels que la limitation de la consomma-tion d’eau et d’énergie et la réduction des déchets. Réutilisez les serviettes et les draps pour éviter les lavages superfl us.

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Le protocole de Kyoto est entré en vigueur en 2005. À ce jour, 183 gouvernements et la Communauté européenne l’ont offi ciellement adopté. Le protocole fi xe des objectifs d’émission pour 37 pays industrialisés. La plupart de ces objectifs exigent une réduc-tion des émissions de gaz à eff et de serre de l’ordre de 5 à 8 % d’ici à 2012 par rapport au niveau de 1990. Parmi les nations industrialisées, les États-Unis sont les seuls à avoir décidé de ne pas participer au protocole de Kyoto.

Le protocole a introduit divers mécanismes économiques dans le cadre desquels les pays coopèrent pour réduire les émissions. Ces mécanismes permettent de diminuer le coût de ces réductions. Le mécanisme pour un développement propre permet aux pays industrialisés de répondre partiellement à leurs objectifs d’émissions en inves-tissant dans des projets réducteurs d’émissions dans les pays en développement. Cela contribue ainsi au transfert des nouvelles technologies vers les pays pauvres, permet-tant à ces derniers de se développer d’une manière plus propre. Il s’agit du premier système mondial d’investissement et de crédit de ce type dans le domaine de l’envi-ronnement. Un mécanisme parallèle, baptisé «mise en œuvre conjointe», permet aux pays développés d’investir dans des projets de ce type sur le territoire des uns et des autres.

La nécessité d’un nouvel accord mondial sur le climat

Le protocole de Kyoto est un premier pas crucial vers la réduction des émissions de gaz à eff et de serre. Cependant, comme les scientifi ques s’attendent que le réchauff e-ment de la planète s’accélère au cours de ce siècle, à moins qu’une action plus poussée ne soit prise, des mesures nettement plus ambitieuses seront nécessaires après 2012, date à laquelle les objectifs de Kyoto devront être atteints.

En décembre 2007, après deux années de négociations informelles, tous les pays qui ont ratifi é la CCNUCC ont décidé d’entamer des négociations offi ciel-les concernant un accord international sur le climat pour la période ultérieure à 2012. Reconnaissant l’urgence du problème, ils sont convenus que l’accord devait être conclu à la fi n de 2009 lors de la conférence des Nations unies sur le climat prévue à Copenhague. Cela devrait laisser aux gouvernements suffi sam-ment de temps pour appliquer l’accord d’ici à 2013.

Pour l’Union européenne, il est essentiel que le nouvel accord implique la prise d’une action par les principaux pays émetteurs, notamment les États-Unis, mais aussi par les géants en développement tels que la Chine et l’Inde. D’ici à 2020, les émissions de gaz à eff et de serre produites par l’ensemble des pays en développe-ment devraient rattraper celles des pays industrialisés.

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L’Europe est également déterminée à faire en sorte que l’accord main-tienne le réchauff ement de la planète à moins de 2 °C au-dessus du niveau préindustriel (c’est-à-dire environ 1,2 °C au-dessus de la tem-pérature actuelle). Une augmentation plus forte entraînerait un risque nettement accru de catastrophes environnementales et d’approvisionne-ments réduits en eau et en denrées alimentaires. Pour éviter d’atteindre ces niveaux dangereux, les émissions mondiales devront être ramenées à moins de la moitié de leur niveau de 1990 d’ici à 2050. Bien qu’il s’agisse d’un énorme défi à relever, les technologies pour y parvenir sont déjà dis-ponibles ou le seront prochainement, et le coût est abordable. En réalité, le prix à payer est nettement moins élevé que le dommage que le change-ment climatique provoquerait si nous ne faisions rien pour l’éliminer.

Ce que fait l’UE pour combattre le changement climatique

L’Union européenne se trouve à l’avant-plan de la lutte mondiale contre le change-ment climatique. En tant que grande puissance économique, l’UE a le devoir de diriger par l’exemple, même si elle n’est responsable que de 14 % des émissions mondiales.

L’UE est convaincue que nous pouvons réduire notre production de gaz à eff et de serre tout en continuant à améliorer le niveau et la qualité de vie de ses habitants. L’un et l’autre ne sont pas incompatibles. Mais nous allons devoir nous adapter à la façon dont nous vivons et dont nous produisons et utilisons l’énergie.

Gardant cela à l’esprit, les responsables de l’UE se sont mis d’accord, en mars 2007, sur une stratégie ambitieuse et extensive concernant l’énergie et le changement clima-tique. Elle inclut certains objectifs stricts:

réduire les émissions de gaz à eff et de serre de l’UE d’au moins 20 % d’ici à 2020 et • de 30 % si d’autres pays industrialisés procèdent de même dans le cadre d’un accord international sur le climat qui est actuellement en cours de négociation;

augmenter l’énergie renouvelable telle que l’énergie éolienne et l’énergie solaire (• 2) à 20 % de l’utilisation de toutes les énergies d’ici à 2020, soit plus du double du niveau actuel;

économiser 20 % de la consommation énergétique d’ici à 2020 en améliorant l’effi -• cacité énergétique d’un large éventail d’appareils et de machines tels que les voitu-res, les téléviseurs et les appareils de climatisation.

(2) D’autres formes d’énergie renouvelable incluent l’énergie hydroélectrique (électricité produite par l’eau s’écoulant dans

les barrages), la combustion de biomasse (matériaux organiques tels que le bois, les résidus de fabrication, les végétaux,

les déchets animaux, etc.) et les biocarburants (carburants tirés des végétaux ou des cultures), l’énergie géothermique

(chaleur provenant de sources chaudes ou de volcans), la marée motrice et l’énergie houlomotrice.

Émissions de gaz à effet de serre au sein de l’UE

Source: Agence européenne pour l’environnement.

Autres 4 %

Agriculture 10 %

Ménages et petites PME 17 %

Industrie 20 %

Secteur de l’électricité 28 %

Transports 21 %

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Des mesures concrètes pour atteindre ces objectifs ont été adoptées en 2008. Elles mettent l’Europe sur la voie pour devenir une économie respectueuse de l’environne-ment et modérée en carbone. L’économie d’énergie et l’utilisation d’une énergie plus renouvelable aideront non seulement à réduire les émissions de gaz à eff et de serre de l’UE, mais elles rendront aussi bientôt l’approvisionnement électrique de l’Europe plus sûr et permettront d’économiser de l’argent en réduisant le besoin d’importa-tions de pétrole et de gaz en provenance d’autres pays.

Progrès au sein de l’UE

Au titre du protocole de Kyoto, les quinze pays qui constituaient l’UE lors de sa négociation en 1997 (surlignés en vert clair dans le tableau) ont adopté un objectif particulièrement ambitieux: réduire leurs émissions collectives de gaz à eff et de serre d’ici à 2012 à 8 % en deçà des niveaux auxquels ils se situaient au cours d’une année de référence (1990 dans la majorité des cas). Ils sont ensuite convenus de la part de leur contribution respective à cet objectif collectif en tenant compte de la situation économique et de la structure industrielle dans chaque pays. La plupart d’entre eux doivent réduire leurs émissions, mais certains sont autorisés à les augmenter dans une certaine limite, tandis que d’autres doivent maintenir leurs émissions au même niveau qu’en 1990.

t

Le système communautaire d’échange de quotas

d’émission

La mesure de loin la plus importante qui ait été élaborée au titre du PECC

est le système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE),

lancé au début de 2005. Premier système international d’échange de quotas

d’émission de CO2 au monde, le SCEQE est la pierre angulaire de la stratégie

de l’Union visant à réduire les émissions de manière rentable dans ses 27 États

membres. Depuis le début de 2008, le SCEQE couvre également l’Islande, le

Liechtenstein et la Norvège.

Ce système s’applique actuellement à 11 000 centrales électriques et industries

à forte consommation d’énergie qui représentent ensemble plus de la moitié

des émissions de CO2 de l’Union. Le SCEQE fonctionne de la façon suivante:

les gouvernements de l’UE octroient à chaque centrale électrique ou usine

des droits d’émission d’un certain niveau de CO2 par an. Ceux qui émettent

moins que les droits qui leur ont été octroyés peuvent vendre leurs quotas non

utilisés à d’autres industries qui ne réalisent pas d’aussi bonnes performances.

Cela constitue pour eux une mesure d’encouragement financière les incitant à

réduire les émissions. Les entreprises qui dépassent leurs limites d’émission et

ne les couvrent pas avec les droits d’émission achetés auprès d’autres entreprises

doivent acquitter de lourdes pénalités. Le système d’échange de quotas

d’émission fait baisser le coût total de la réduction des émissions en veillant à ce

qu’elles soient diminuées lorsque cette solution apparaît la moins onéreuse.

À partir de 2012, le système se développera de manière à couvrir les émissions

produites par les avions commerciaux à destination et en provenance

d’aéroports de l’UE, tandis qu’un nombre de changements importants au

SCEQE destinés à renforcer celui-ci ou à en améliorer l’efficacité prendront

effet à partir de 2013. D’ici à 2015, l’Union européenne souhaite que le SCEQE

soit associé à des systèmes d’échange de quotas d’émission similaires qui sont

en cours d’élaboration dans d’autres pays développés.

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Dix des douze pays qui ont adhéré à l’UE en 2004 et 2007 (surlignés en vert foncé) ont, au titre du protocole, des objectifs individuels qui exigent qu’ils réduisent leurs émissions nationales de 6 ou 8 % au cours de la même période. Chypre et Malte sont les seuls pays pour lesquels aucun objectif n’a été fi xé au titre du protocole de Kyoto.

Avec le programme européen sur le changement climati-que (PECC), l’UE travaille avec des représentants de l’industrie, des associations

environnementales et d’autres groupes intéressés afi n de défi nir des mesures permettant de réduire les émissions de gaz à eff et de serre dans des conditions de coût acceptables. Les dizaines de mesures élaborées incluent, par exemple, l’amélioration de l’effi cacité énergétique des bâtiments (une meilleure isolation

permet de réduire les coûts de chauff age de 90 %!), la chasse aux fuites et à l’utilisation de certains gaz fl uorés et la réduction des émissions dégagées par les avions.

Les mesures de réduction des émissions, qui sont prises par les pays membres de l’UE et au niveau de l’UE, permettent d’enregistrer des progrès en ce qui concerne la réali-sation des objectifs de Kyoto. En 2006, les émissions des 15 pays qui ont composé l’UE jusqu’en 2004 étaient inférieures de 2,7 % au niveau de l’année de référence choisie (1990 dans la majorité des cas), et les projections de leurs futures émissions ont révélé que ces pays étaient en bonne voie pour atteindre l’objectif de réduction de 8 %. Pour

environnementales et d’autres groupes intéresséspermettant de réduire les émissions de gaz à eff etde coût acceptables. Les dizaines de mesures élabl’ éli ti d l’ ffi ité é éti d bâti

Pays de l’UE partageant un objectif

de réduction de 8 % au titre

du protocole de Kyoto

Pays de l’UE ayant des objectifs

individuels au titre du protocole

de KyotoBelgique – 7,5 % Bulgarie – 8 %

Danemark – 21 % République tchèque – 8 %

Allemagne – 21 % Estonie – 8 %

Irlande + 13 % Chypre —

Grèce + 25 % Lettonie – 8 %

Espagne + 15 % Lituanie – 8 %

France 0 % Hongrie – 6 %

Italie – 6,5 % Malte —

Luxembourg – 28 % Pologne – 6 %

Pays-Bas – 6 % Roumanie – 8 %

Autriche – 13 % Slovénie – 8 %

Portugal + 27 % Slovaquie – 8 %

Finlande 0 %

Suède + 4 %

Royaume-Uni – 12,5 %

Objectifs de Kyoto des États membres de l’UE

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les 27 États membres actuels, la réduction des émissions atteinte en 2006 s’est élevée à 10,8 %.

La réduction des émissions profite à l’économie

Les mesures de lutte contre le changement climatique permettront à long terme de réali-ser des économies, même si cela implique qu’il faille investir quelque peu aujourd’hui.

En eff et, nous ne pouvons pas nous permettre de ne rien faire. Un rapport infl uent rédigé par l’économiste britannique lord Stern a averti que l’économie mondiale paiera un tri-but de plus en plus lourd au changement climatique si nous ne parvenons pas à enrayer celui-ci. Selon cet économiste, le changement climatique coûtera chaque année au moins 5 % de la production économique mondiale — ou du produit national brut (PNB) —, un coût qui pourrait augmenter à long terme à pas moins de 20 %, voire plus. L’impact écono-mique serait semblable à celui d’une guerre mondiale ou de la grande dépression, la crise économique mondiale des années 30. Lord Stern estime, d’un autre côté, que les mesures nécessaires pour contrôler le changement climatique coûteront seulement 1 % du PNB.

De nombreuses technologies sans incidence sur le climat, telles que les sources d’énergie renouvelables, existent déjà, tandis que d’autres sont sur le point d’être fi nalisées pour être utilisées à grande échelle. Une technologie prometteuse permet, par exemple, de capturer une grande partie du carbone dégagé lors de la combustion de combustibles fossiles, puis de l’enfouir dans d’anciennes mines ou d’anciens champs de pétrole de façon qu’il n’atteigne pas l’atmosphère. Cette technologie est appelée «capture et stoc-

kage du carbone». Une autre technologie prometteuse, qui nécessite toutefois nette-ment plus de recherche, est la production d’hydrogène à partir d’énergies renouve-lables et son utilisation dans des piles à combustible. Moyennant l’ajout d’oxygène, ces piles convertissent l’hydrogène en eau et produisent, au cours de ce processus, de l’électricité. L’unique émission est de la vapeur d’eau.

Le développement de technologies sans incidence sur le climat crée également des emplois et ouvre de nouveaux marchés. Grâce à des régimes d’aides en faveur de l’énergie éolienne dans plusieurs pays de l’UE, ce marché mondial en pleine explosion est désormais approvisionné à 90 % par des entreprises européennes spécialisées dans l’équipement éolien. En Allemagne, l’introduction de l’énergie éolienne a fourni du travail à 40 000 personnes. Le marché européen a un chiff re d’aff aires de 30 milliards d’euros, soutenant à ce jour quelque 350 000 emplois. Une augmentation à 20 % d’ici à 2020 de la part des énergies renouvelables dans l’utilisation totale d’énergie, telle que l’UE entend le faire, devrait porter le nombre d’emplois à presque 1 million.

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L’évolution vers une économie modérée en carbone off re d’énormes possibilités d’innovation et de croissance économique, les principaux objectifs de l’Union européenne. Si les entreprises européennes sont promptes à développer de nou-velles technologies qui respectent le climat, elles auront un avantage concurren-tiel, étant donné que la demande mondiale dans ces technologies augmente.

Nous devons nous adapter au changement climatique

Même si nous prenons des mesures pour réduire les émissions de gaz à eff et de serre aujourd’hui et si nous commençons à réduire le rythme auquel se produit le change-ment climatique, il ne nous sera pas possible de mettre fi n à plusieurs des changements qui sont déjà en cours. Tous les pays doivent donc apprendre à vivre avec le change-ment climatique et même à s’y adapter. L’adaptation passe par l’anticipation des eff ets du changement climatique et par la prise de mesures visant à les réduire. Les prendre dès aujourd’hui nous permettra d’économiser de l’argent et des eff orts par la suite.

Avec la multiplication des tempêtes et l’élévation du niveau des mers, un nom-• bre croissant de personnes vont voir leur habitation détruite par les inondations. De nouvelles règles communautaires exigent des États membres qu’ils évaluent et gèrent les risques d’inondation.Les pays chauds devront cultiver des variétés végétales qui nécessitent moins • d’eau ou qui peuvent tolérer la sécheresse.La construction de bâtiments et de villes qui consomment peu d’énergie et qui • résistent aux tempêtes, aux inondations et aux fortes chaleurs va permettre d’épargner des vies à long terme. Cette façon de tenir compte du changement climatique est souvent appelée «réduction du risque d’impact climatique».L’industrie doit planifi er longtemps à l’avance afi n de s’adapter aux nouvelles • conditions. Les services sanitaires vitaux et les services sociaux doivent être prêts à aff ronter les vagues de chaleur ou les autres conditions inhabituelles.Le changement climatique pèsera sur les ressources d’eau douce. On estime qu’en • Europe, nous devrions être en mesure de réduire la quantité d’eau consommée d’environ 40 % grâce à l’innovation technologique et à la chasse au gaspillage.Par l’intermédiaire de son réseau de zones de préservation des habitats protégés • Natura 2000, l’UE s’eff orce d’aider la faune et la fl ore sauvages de l’Europe à s’adapter aux changements environnementaux.

En bref, les responsables de la planifi cation doivent tenir compte, dans l’ensemble de leurs décisions et investissements, des eff ets probables du changement clima-tique auxquels on peut s’attendre. Une grande partie du travail doit s’eff ectuer au niveau local, en réponse à des conditions spécifi ques. L’Union européenne peut également soutenir l’adaptation au changement climatique en ajustant ses politiques et son assistance fi nancière, en particulier en faveur des pays en développement.

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Sites internet utiles concernant le changement climatique

Commission européenne, direction générale de l’environnementhttp://ec.europa.eu/environment/index_fr.htm

Campagne sur le changement climatique de la Commission européennehttp://ec.europa.eu/environment/climat/campaign/index_fr.htm

Site «Agir pour le climat» de la Commission européennehttp://ec.europa.eu/climateaction/index_fr.htm

Agence européenne pour l’environnementhttp://www.eea.europa.eu/fr/themes/climate/intro

Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et protocole de Kyotowww.unfccc.int/

Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climathttp://www.ipcc.ch/home_languages_main_french.htm

Programme des Nations unies pour l’environnementhttp://www.unep.org/themes/climatechange/french/

Fonds mondial pour la nature (WWF)http://panda.org/about_wwf/what_we_do/climate_change/index.cfm

Greenpeacewww.greenpeace.org/international/campaigns/climate-change

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Commission européenne

Le changement climatique: de quoi s’agit-il?

Introduction pour les jeunes

Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne

2009 — 22 p. — 21 x 21 cm

ISBN 978-92-79-09546-7

doi: 10.2779/62567

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Vous obtiendrez leurs coordonnées en consultant le site: http://ec.europa.eu

ou par télécopie au numéro suivant: +352 2929-42758.

Crédits photos:p. 5, 6, 8: Hugo Ahlenius, UNEP/GRID-Arendal p. 6: Government of Canadap. 7: WWFp. 10-11: Philippe Rekacewicz, UNEP/GRID-Arendalp. 9, 12, 13, 17: CEp. 14, 15, 16, 19, 20, 21: iStockphotop. 22: gettyimages

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ISBN 978-92-79-09546-7