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Le COLZA
Brassica napus
- Hybride naturel entre un chou (B. oleracea) et
une navette (B. campestris)
- Autogamie prépondérante :
2/3 autofécondation,1/3 fécondation croisée
(abeilles)
- Origine :
Europe (colza sauvage en Belgique) ou Nord-Ouest
de l’Afrique
Introduit en France au XVIII° siècle : huile
d’éclairage
Une place spéciale dans une vaste tribu :Les Brassicacées = Moutardes, Chou,
Navette, Brocoli,
Roquette cultivée,
Radis cultivé…
Moutarde d’Abyssinie
Moutarde noire
Moutarde brune
La génétique a progressé :
Potentiel, maladies, égrenage
NavetteChou COLZA
CV7
Colza : une origine particulière,
mais naturelle
• Le potentiel se joue au semis
Colza de printemps
(canola en Amérique du Nord)
Novembre Début janvier Mars Mai
Fertilisation
(120-150N/60P/40K/50S)
(besoins N = 6-7 u/q)
DésherbageSurveillance
insectes
100 g/m²
Croissance dès 1°c (somme t° base 0)
Résistance au gel : -3°c environ, -4-5°c si endurcissement
Cycle = 7 mois (1600°J environ)
Le colza dans la rotation
Bénéfices de la rotation sur
le parasitisme des céréales
Piétin échaudage
Fusariose épis
Ray-grass
Maladies des céréales
• L’introduction d’une tête de rotation = rupture du cycle du parasitisme sur céréales
– Piétin échaudage
– Fusariose
– Voire…autres maladie foliaires
Rotation et gestion des
mauvaises herbes (brôme)
• Céréales : une gestion difficile du graminées :
– Orge : pas de solution technique
– Blé : pyroxulam (Pallas) ou les sulfonylurées(Amilcar, Atlantis) sont très efficaces. Mais attention au développement de résistances aux inhibiteurs de l’ALS. Des solutions à préserver !
• Tête de rotation (féverole, oléagineux) :
– Lutte contre les résistances : alternance des substances actives.
– Pas forcément coûteux : exemple avec trifluraline
Rallonger les rotations avec
féveroles ?
Orobanche crenata
Anthracnose
• L’introduction des
oléagineux peut être
un levier pour
diminuer la pression
de ces parasites
• Lorsque le précédent colza est comparé à la monoculture de blé, l’effet est systématiquement bénéfique : – Meilleur reliquat azoté
– Meilleure implantation et donc meilleure exploration racinaire : le blé profite des fissurations et passages (pivot) du système racinaire du colza
– Action sur le nombre de talles (puis nbre épis/m²), puis sur les autres composantes
Impact du précédent sur la
fertilisation azotée du blé :
reliquats et dose totale pour le blé
D’après grille Arvalis Sud-Ouest, adaptée aux conditions du Méditerranéennes – sources F.
Duroueix
Hypothèse : minéralisation de l’année = 40 unités
Coefficient de lessivage en janvier = 0,8 à 0,9
25 q/ha 40 q/ha
jachère - - 40 10 50
Féverole - - 65 0 10
50 100 0 90 130
30 50 0 65 110
25 30 0 65 110
20 100 50 10 50
20 30 0 55 95
15 30 10 50 90
15 0 0 75 120
10 0 0 60 100
20 150 56 0 40
20 100 15 40 85
15 80 25 35 75
13 50 10 50 90
reliquat
janvier
Fertilisaton sur blé
colza
Tournesol
fertilisation
Blé
Précédent rendement
Effet du précédent sur les céréales.
Exemple de l’année 2012 au Maroc
(critères agronomiques)
Reliquats
azotés
Effet réserve
en eau du sol
brome Rendement
2012
Jachère
travaillée
+ +++ ++ +++
Féverole +++ 0 + ++
Colza + à ++ Selon fertilisation
0 + + à ++Selon fertilisation
Blé - 0 - - - - -
+++ effet très positif; + effet positif, - effet négatif, --- effet très négatif
Mais aussi une culture mellifère !
Potentiel de rendement
Colza : avantage d’un cycle
précoce
• Exemple dans le sud de France : sécheresse 2003
Pertes de Rdt des cultures en 2003 (systèmes en sec du S-O) par
rapport aux Rdt moyens des 5 dernières années
36%
21%
15%
20%
14%
33%
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%
Colza
Blé dur
Blé tendre
pois protéagineux
tournesol
sorgho
perte de rendements en %
Potentiel de rendement du colza
• Un cycle précoce au printemps : bonne valorisation des pluies hivernales.
• Un potentiel de 32-35 q/ha a déjà été atteint en Tunisie ou au Maroc.
• De bonnes performances en zone aride Australienne
Rendement Colza =
50% du Blé ?
Maroc 2012 : le colza à l’épreuve
du scénario secheresse
• Un gros écart sur le potentiel végétal
Merchouch
El Ouata
2011 2012
Stress hydrique limitant le développement foliaire et à l’extrême, la montaison.
= Nombre de siliques affecté.
Rond
séchant
limitant la
montaison
Berrichid,
avril 2012
Berrichid – 160 mm, sol superficiel
Merchouch – 240 mm, sol
profond
Sidi Kacem (Hamma) – 280 mm, sol
trés profond
• Zaghouan 2016: 100 mm sur la durée du cycle
• L’avantage du semis-direct est très net
Mais les levées tardives de colza (fin novembre) ont été
beaucoup plus pénalisée
• Tous les suivis montrent qu’atteindre un rendement de 50% de celui d’un blé assolé est nettement réalisable en Tunisie
Parcelles à éviter pour implanter
un colza
• Parcelles hydromorphes l’hiver. Le colza est la culture qui supporte le moins l’asphyxie racinaire
• Parcelles ayant reçu du 2,4D moins de 4 mois avant le semis
• Parcelles ayant reçu ATTRIBUT 70WG, ou encore :
– LEADER (sulfosulfuron)
– AMILCAR (mésosulfuron+iodosulfuron)
– Et moins de 100 mm entre l’application de l’herbicide et le semis.
STADES - CLEFS
A B1 B4 C1 C2 D1 D2 E F1 G1 G4
Récolte
Semis Levée
Automne Printemps
Initiation foliaire
Initiation florale
Nombre de fleurs
Nombre de siliques
Nombre de graines
Poids de la graine(quantité et qualité)
Peuplement
Hiver
Autotrophie
des siliques
FO
RM
AT
IO
N T
erre
s I
no
via
Phase de Croissance et développement
23
Stade A : pas de feuilles « vraies ».Seuls les deux cotylédons sont visibles
A – Stade cotylédonaire
B – Formation de la rosette
Stade B1 : 1 feuille vraie ou déployée
Stade B2 : 2 feuilles vraies ou déployées
Stade B3 : 3 feuilles vraies ou déployées
Stade B4 : 4 feuilles vraies ou déployées
Stade Bn : n feuilles vraies ou déployées
A B1 B4
Semis levée
Bn
Hiver
Un stade est atteint lorsque 50 % des plantes sont à ce stade
Apparition des feuilles. Pas d’entre-nœuds entre les pétioles des feuilles. Absence de vraie tige
Les stades repères à l’automne
FO
RM
AT
IO
N T
erre
s I
no
via
24
Phase de Croissance et développementLes stades repères au printemps
Stade C1 : Reprise de végétation. Apparition de jeunes feuilles
Stade C2 : Entre nœuds visibles. On voit un étranglement vert clair à la base des nouveaux pétioles
C : montaison
C1 C2
Stade D1 : Boutons accolés encore cachéspar les feuilles terminales
Stade D2 : Inflorescence principale dégagée. Boutons accolés. Inflorescences secondaires visibles. Au cours de ce stade, la tige atteint et dépasse la hauteur de 20 cm mesurée entre la base de la rosette et les bouquets floraux
D : boutons accolés
D1 D2 E
FO
RM
AT
IO
N T
erre
s I
no
via
25
Phase de Croissance et développement
Les stades repères au printemps
C : montaison
C1 C2
Stade E : Boutons séparés
Les pédoncules floraux s’allongent en commençant par ceux de la périphérie
D : boutons accolés E : boutons séparés
D1 D2 E
FO
RM
AT
IO
N T
erre
s I
no
via
26
Les stades repères au printemps
F: Floraison
F1 F2 G1 G4
Stade F1 : Premières fleurs ouvertes. 1 plante sur 2 présente au moins une fleur ouverte
Stade F2 : Allongement de la hampe florale.Nombreuses fleurs ouvertes pleine floraison
Phase de Croissance et développement
FO
RM
AT
IO
N T
erre
s I
no
via
Phase de Croissance et développement
27
Indice foliaire (LAI) et indice de siliques (PAI)
chez le Colza d'hiver
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140
Jours après la reprise (j)
Ind
ice
(m
2/m
2)
LAI PAI
Les siliques prennent le relais des feuilles pour la photosynthèse
FO
RM
AT
IO
N T
erre
s I
no
via
Phase de Croissance et développement
28
Stade G5 : Grains colorés
Attention !
En pratique le stade G4 s'étend sur une période
relativement longue. Le stade G5 s'apprécie par la
coloration des gaines et annonce une récolte prochaine
Accumulation de biomasse
Le potentiel de la culture est proportionnel à la biomasse.
En Tunisie, avec un cycle long (semis fin octobre), le colza peut développer une forte biomasse
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Biomasse hiver gr/m2
Nb
sil
iqu
es/m
2
Levée tardive
Le nbre de silique est
fortement dépendant
des conditions de
croissance
Biomasse et nombre de siliquesObservatoire colza – St Florent sur Cher 2005
30
Implantation
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0
50,0
55,0
60,0
65,0
15000,0 35000,0 55000,0 75000,0 95000,0 115000,0 135000,0Nombre de graines / m²
Ren
dem
en
t (q
/ha)
2005
2004
2003
2002
2001
1997
Relation rendement – nombre de graines / m²
Exemple de l'observatoire Région Centre
Le nombre de graines tire les rendements 1997 & 2005
31
Implantation
7,9
18,2
11,5
22,4
4,8
10,38,7
14,6
0
5
10
15
20
25
Pr 72 Pr73 Jurra Trapper
15/11/2017
15/12/2017
Variété
Rd(q
/ha
)
Effet de la date de semis sur le Rd en grains de 4 Variétés du Colza à
Metline
0
10
20
30
40
50
60
70
0
10
20
30
40
50
60
70
T (°
C)
P/2
(m
m°
الاشهر
P/2 (mm) T (°C)
0
10
20
30
40
50
60
70
1تاريخ بذر 2تاريخ بذر
ت بالان
ا(
تةنب
م/2)
تاريخ البذر
b
a
Semis du 4 novembre
(Oued Bagrette- Beja Nord)
Semis du 25 novembre
(Montassar-Beja Nord)
Date de semis
(photo au mois janvier 2017)
Semis du 28 OctSemis du 25 Nov
Kef 2016/2017
Date de semis : en conclusion
pour un rendement optimum
• La date limite de semis dépend de la pluviométrie et de la réserve en eau du sol (hydrique)
• Sinon…le cycle est compressé au détriment de :
– Développement de la biomasse (indice foliaire) qui conditionne le potentiel de la plante :
• Nombre de silique sur la hampe principale
• Nombre de hampe secondaires et ses siliques
– Développement racinaire
Semis
précoce
Semis
tardif
Ecartement entre rangs
• L’écartement va dépendre :
– Binage : 50 à 60 cm sinon, de 12 à 60 cm.
– Matériel : pour les vieux GIL, le réglage est plus facile en semant 1 rang sur deux ou 1 rang sur 3
– Les faibles écartement étouffent plus facilement les mauvaises herbes.
• Mais aussi du potentiel (compensation de la plante)
– Semis précoce, année normal : tous les écartements sont possibles
– Semis tardif, zone « aride » : préférer les faibles écartements (moins de compensation).
• Ecartement idéal : 12 à 30 cm
Densité
• De part ses fortes capacités végétatives, un colza très développé peut « compenser » (ramifications). A condition :
– Semis précoce
– Fertilisation azotée optimale
– Pluviométrie >350 mm et sol assez profond
• Dans ce cas un peuplement de 20 à 60 plantes/m² suffit.
• Sinon, il faut viser 50 à 80 plantes
• Attention, les forts peuplements (>80-100 plantes/m²) limite le développement racinaire et donc accroît la sensibilité au stress hydrique.
Densité
• L’objectif est 80 à 100 graines/m² par sécurisation
• Densité selon :
– Objectif de peuplement et la date de semis
– Qualité du lit de semence
– Semoir
Dose kg/ha = nbre de graines/m² X PMG
100
Soit 4 à 6 kg/ha
Densité
Qualité de travail du sol et
conditions de semis
Objectif
(plantes/m²)
Densité de semis
en graines/m²
(kg/ha avec la variété JURA*)
Date optimale
15/10 au 15/11
Bonne préparation + roulage OU
zone pluvieuse50 à 80
60-80 gr/m²
(3,5 kg/ha)
Mottes ou absence de roulage ou
zone semi-aride50 à 80
80-100 gr/m²
(4,5 kg/ha)
Date tardive
15/11 au 10/12
Bonne préparation + roulage80 à 100
80-100 gr/m²
(4,5 kg/ha)
Mottes ou absence de roulage80 à 100
100-120 gr/m²
(5 à 5,5 kg/ha)
* Dose en kg/ha : (nombre de graine/m²PMG)/(100). Exemple pour un PMG de 4,3 g/ha
correspondant à la variété JURA. Sac de semence de 1.500.000 graines. Pour un semis de 100
graines/m², cela fait 1 sac pour 1,5 ha soit 4,5 kg/ha.
Densité de semis
en graines/m²
Poids de 1000 grains ( g)
4.0 4.5 5 5.5 6.0
Dose de semis (kg/ha
60 2,4 2,7 3 3,3 3,6
70 2,8 3,15 3,5 3,85 4,2
80 3,2 3,6 4 4,4 4,8
90 3,6 4,05 4,5 4,95 5,4
100 4 4,5 5 5,5 6
110 4,4 4,95 5,5 6,05 6,6
120 4,8 5,4 6 6,6 7,2
Calcul de la dose de semis
VariétéPoids de 1000
grains( g)Jura 5,9
Trapper 5,53PR72 5,05PR73 4,96
Soit 4 à 6 kg/ha
En conclusion et pour un
rendement optimal :
• Une levée précoce et régulière
• Un bon enracinement (structure du sol, pour une bonne alimentation hydrique et minérale)
= Pour une biomasse suffisante avant la montaison
• Un grand nombre de siliques et donc de graines/m²
Travail du sol et profondeur de
semis, cause principale d’échec
IMPLANTATION : opération
majeure
OBJECTIFS :
• une levée régulière
• un enracinement profond et une croissance végétative des plantes durant l’hiver
• des densités de plantes correctes : – Exploitation de l’espace
– Bonne compensation de cette culture : marge de manoeuvre
– Limite la concurrence des mauvaises herbes
Le colza
• Une graine de petite taille
(1,5 à 2 mm de diamètre)
Une germination à faible profondeur (1 à 2 cm : optimum)
Nécessité d’un bon contact sol - graine
Un lit de semences émietté
Un lit de semences rappuyé
Le colza
• Une plante à racine pivotante
Des possibilités d’enracinement profond : Exploitation eau et résistance à la séchresse
Exploitation des éléments (azote, etc..)
Une sensibilité élevée à la compaction du sol en profondeur (croissance du pivot)
Une bonne structure est nécessaire Sol non compacté, fissuré
Travail du sol sur 15 cm minimum si sol compacté
Objectifs
• Un sol bien « rappuyé » (roulé) pour une régularité de la pénétration de la dent du semoir
• Maximum de terre fine dans le lit de semence pour un bon contact sol-graine
• Un semis roulé pour augmenter encore le contact sol graine et « forcer » la capillarité de l’eau (remontée si pluie préalable)
• Une structure à 10 cm qui n’empêche pas le développement du pivot
Andain de paille et
semis trop profond:
échec de la levée
Sol très « souflé » par une
préparation après des pluies.
Seuls les passages de roues
lèvent bien
Solutions : roulage avant semis, adapter le réglage de la
profondeur aux conditions de sol.
Lit de semence irrégulier,
présence de motte mais surtout
mauvais réglage du semoir
Même constat sur limons
Les enseignements de nos suivis
• Sols argileux et faible pluviométrie : difficulté d’obtenir suffisamment de terre fine
– Plus le travail est profond (gros OFF SET) et plus il y a des mottes. Cover-crop comme seul outil…
– Vibroculteur serait incontournable
– Semoir de type GIL ou SOLA sont parfaitement adaptés avec les dents de semis mais peuvent avoir tendance à trop pénétrer (semis trop profond)
• Gestion des andains de paille :
– Étouffement et mauvais positionnement de la graine
• Préparation trop profonde = Semis trop profond en l’absence de rouleau = pas de levée
• La terre fine se trouve en surface du sol au moment de la récolte du blé (là où se trouve la structure grumeleuse)
• Les outils de travail du sol ne font pas beaucoup de terre fine (à l’exception du vibroculteur ou de la herse rotative)
Terre fine sur
les 2-3
premiers cm :
un capital à
préserver
Comment fabriquer le lit de
semence (terre fine) ?
• Un passage direct d’un outil à dent profond sur les chaumes fait une bonne structure (chisel)
• MAIS
• Il éclate le sol en mottes et les remonte en surfaces. La terre fine tombe entre les mottes sur toute la profondeur. Le constat est le même avec un OFF-SET profond (cover-crop profond)
Comment fabriquer le lit de
semence (terre fine) ?
• Un passage de cover-crop, superficiel va permettre de soulever et de « foisonner » ce capital sur une profondeur de 5-10 cm.
• Pour rester sur une action superficielle tout en étant agressif (l’agressivité fait la terre fine) il faut : – Rester sur un réglage « fermé » pour limiter la pénétration.
– Augmenter la vitesse du tracteur
– Passer 2 fois si nécessaire
• Une fois cette opération réalisée, on peut travailler la structure du sol avec un chisel
Comment fabriquer le lit de
semence (terre fine) ?
Comment fabriquer le lit de
semence (terre fine) ?
• Le vibroculteur est l’outil idéal :
– L’action des dents vibrantes casse les mottes
– L’outil fait un tri : les petites mottes remontent en surface, mais en dessous, il concentre la terre fine pour le lit de semence
Semis Direct
• Parmi les meilleurs réussites de levées en présence d’une faible quantité de paille (exportation)
• Avec un semoir de type SOLA (ou GIL)
– Veiller au bon recouvrement de la graine
– Réussite selon présence de paille en surface (peut « bourrer »)
– Ne pas semer, si possible, parallèlement aux andains
• Le réglage du semoir (profondeur) correspond à celui des céréales.
Qualité de la préparation et
levée
Type Qualité de la
levée
Roulage avant semis
Labour ou Stubble Plow (prodond)
Puis : Cover-crop + Rouleau(2) avant semis
Labour ou Stubble Plow (profond)
Puis : cover crop
Puis vibroculteur++ Rouleau(2) avant semis
Cover-crop (superficiel)
Puis : Chisel(3)
Puis : Cover crop+++ Roulage avant semis
Cover-crop (superficiel)
Puis : Cover-crop (superficiel) +++Selon profondeur de travail et
nivellement du sol (1)
Cover-crop (profondeur classique)
1 à 2 passages ++ Rouleau(2) avant semis
Semis Direct +++
(1) Si sol bien nivelé et non « soufflé », le roulage n’est pas nécessaire. (2) rouleau culti-paker,
cambridge, etc…, (3) pour une bonne structure du sol.
Ce qu’il faut retenir
• Roulage avant semis
• Optimum à 2 cm (1 à 4 cm, éviter les semis trop profond en limons / crôute de battance)
• Bien régler le semoir SPECIFIQUEMENT pour le colza: moins profond que le blé (éléments semeurs relevés presque au maximum). Au moment du semis, on doit voir quelques graines en surface…
• Semis direct : veiller au réglage de la profondeur de semis et au recouvrement de la graine.
• Le réglage de la profondeur reste à adapter au type de sol, conditions, humidité, etc…
Ce qu’il faut retenir
• Semer à la bonne densité
• Dilution de la semence, fermeture de 1 rang sur 2 si nécessaire (pour semer à 5 kg ou moins sur les vieux semoirs)*
• Bon recouvrement de la graine au moment du semis (herse peigne du semoir, etc…)
• Semer à vitesse plus lente qu’en céréales pour un positionnement régulier de la semence
• Roulage après semis (sauf en sols de limons)
*Dilution pour les semoirs type « GIL » (si réglage à 5 kg/ha difficile) : Il est
possible d’utiliser de la graine de colza inerte (germée ou passée au four) ou
autre (graine moulue, blé, semoule, micro-granulé
• Caractéristiques:
Ne nécessite pas de période de vernalisation pour
fleurir.
Floraison en jours longs.
Variétés sensibles au froid.
• Biodiversité: Cultivés dans de nombreux pays
(Canada, Australie, Chine, Japon,Europe de l ’ouest) d
’où une très grande biodiversité.
• Culture: Semis : mi Oct- Nov, Récolte : fin Mai
variétés de printemps
• Caractéristiques:
Nécessite une période de vernalisation suivi d ’une
photopériode longue.
Variétés résistantes au froid.
• Biodiversité. Faible biodiversité car presque
exclusivement cultivé en Europe.
• Culture: Pas en Tunisie
Variété d ’hiver
Année Nom de Variété Type de variété Responsable
2005 COSAIR ; DRAKKAR ; ;PACKTOL Conventionnelle
2009JURA
ConventionnelleCOTUGRAIN
2010
PR45H72
CLEARFIELD AGROPOLPR45H73
PR45D01
2017
TRAPPERConventionnelle
AGROSYTEME
SOLAR 03 CLEARFIELD
variétés Précocité Rd
(qx/ha)
Teneur en
huile %
(graines)
Teneur en
protéine
(grains)
Hauteur
(cm)
JURA Demi-tardive 31 40-41 24-25 168
PR45H72 Demi-précoce 31,4 39-4120-22
171
PR45H73 39,6 39-42 172
TRAPPER précoce 40,3 39-41 22-25 150
SOLAR 03 Demi-précoce 34.2 40-41 22-24 170
Variétés
• 3 grands types variétaux en Tunisie pesant sur le choix :
– Clearfield, pour la gestion des crucifères
– Variétés précoce type TRAPER pour les semis tardif ou les régions arides-semis arides
– Précocité classique pour les autres régions
Variétés
• Progrès génétique de ces dernières années :
– Potentiel de rendement
– Homogénéité de la maturité
– Sensibilité à l’égrenage : à confirmer
– Vigueur au départ (hybride)
– Lignées (resemis possible) et Hybride : peu de différence au rendement final lors des scénarios favorables
– Variétés tolérantes aux herbicides (clearfield)
– Phoma
Date de semis & variétés
Régions
Sub-
humides
15 Oct – 30 Nov 30 Nov – 15
Dec
Toutes les variétés Trapper
Zones semi-
aride
15 Oct- 15
Nov
16 Nov- 10 Dec Apartir du10
Dec
Toutes les
variétés
Trapper Non
La date limite de semis dépend de la pluviométrie et de
la réserve en eau du sol (hydrique)
Fertilisation du colza
Cinétique
d’absorption du colza
d’hiver pour les
éléments.
Courbe extrapolable
au colza de printemps
semé à l’automne
(Tunisie Australie..)
Azote
• Une culture exigeante. L’azote est un facteur prioritaire
– Des besoins autour de 6 kg/N par q (7 pour le colza d’hiver)
– Premier facteur du rendement dans notre expérimence maroc –Tunisie (après la réussite de l’implantation)
• Mise en place de la surface foliaire + organes floraux : biomasse = nombre de siliques
• Le développement foliaire : prépondérant face à la pression des mauvaises…..
……………….un colza développé étouffe les mauvaises herbes (sinon, c’est l’inverse). L’azote est prioritaire sur le désherbage
• L’azote va favoriser la biomasse et donc le potentiel de la culture :
– A montaison, il est trop tard. L’azote ne fait que maintenir le potentiel en place.
– ¾ de la dose totale doit être apporté avant l’élongation de la tige
Azote et mauvaises herbes
Exemple avec la parcelle de HadBrechoua - 2013
En absence
d’azote, les
mauvaises étouffent
le colza qui fini par
disparaître
Dans une zone
témoin, c’est
l’inverse et le colza
exprime son
potentiel
Pieds
de
colza
La carence en azote
Carence en azote(20 unités ou 100 kg DAP)
Sous-fertilisation (dose totale = 50 unités ou 100 kg DAP + 100 kg d’ammonitrate)
Lahoute (Chaouïa) - 2013
El Gara, zone avec beaucoup de reliquats (ancien tas de fumier ?)
Aïn Sbit (Rommani), effet de la profondeur du sol en bas de la parcelle. Gros potentiel
Rommani, parcelle avec 100 kg de DAP. Présence d’une zone plus fertile avec colza développé
Estimation de la courbe de
réponse à l’azote au champs
d’après tous les suivis AGROPOL (2010 à 2013)
0 50 100-120
8-13
18-25
3-6
Rendement en q/ha
Azote en kq/ha
Sources : Duroueix F 2013., Agropol
Fertilisation pour année sèche, petit potentiel
18 à 25
q/ha
150 kg/ha DAP
+
100 kg/ha de
sulfate
d’ammon.
100 à 150 kg/ha
d’ammonitrate
Au semis et dans
les 4 semainesDécembre -janvier
+Fertilisation pour une bonne année
8 à 13
q/ha
rendement
Sources : Duroueix F 2013., Agropol
Complément si
nécessaire (+ 3
semaines) en
gros potentiel
L’excès de fertilisation engendre-
t-il une surconsommation d’eau ?
• C’est le cas sur blé :
– Tallage excessif puis nbre de tige en excès
– Surconsommation d’eau en février
– Avortement de talles (talles secondaires)
– Bilan négatif (au détriment du rendement)
• Ce n’est pas le cas du colza
– Pas d’organes en excès (tiges, feuilles, ramification) qui avortent ensuite.
– Dans le pire des cas, le PMG sera plus réduit
Le colza est très exigeant en phosphore
Besoins totaux : 70 à100 unités
(2,5 u/q)
Faible capacité d’absorption
Attention aux carence précoces
Phosphore
• Déterminant à la vigueur de la jeune plante :
– Développement racinaire
– Mise en place de la surface foliaire et de nbre de graines/m²
Le phosphore : une exigence
réelle
• Le colza a des besoins en phosphore modérés, mais une capacité limitée à mobiliser celui du sol : 90 kg/ha
pour un objectif de 35 q/ha
• Une impasse prolongée peut avoir des conséquences graves sur le rendement
Qui peuvent être
corrigées par la
fertilisation
Carence en phosphore : un
diagnostic délicat
Confusion possible avec :• Carence en azote• Asphyxie précoce• Phytotoxicité reliquats sulfo
• MAIS aussi des défauts de croissance dès l’automne
Essai de Lagardelle sur Lèze (31) – CETIOM
2009
Cas concret / Maroc
Le colza ne pousse pas, les feuilles, les tiges et siliques sont anthocyanées (rougeâtre)
32 ppm olsen (+sol plus
superficiel et carence en
azote)
49 ppm olsen
Zone non carencée Zone carencée
Carence en phosphore : un
diagnostic délicat
79
Coloration lie de vin des feuilles les plus vieilles
La coloration progresse du pétiole des feuilles vers le parenchyme
ne pas confondre avec les autres causes de rougissement, faim
d’azote, asphyxie racinaire, froid,…)
- La croissance des plantes est + ou – fortement réduite
سمدةا يةاطالفسفلأ
DAP: ثاني أمونيوم الفسفاط
(NH4)2H2PO4
P2O5:46; N:18
TSP: ثلاثيطسوبر فسفا
Ca(H2PO4)2,H2O
P2O5:45; CaO:3-14; s:12
100 kg DAP = 100 kg Super 45 + 50 kg Ammonitrates
Autres éléments
• SOUFFRE (sulfate) : le colza est une culture exigeante
– Le colza est plus exigeant que les céréales
– Des besoins > 100 à 150 kg/ha (exportation d’environ 1/3)
– Les rotations longues représentent moins de risque
– Apporter 50-60 unités
– L’idéal est de le positionner sur le 2ème apport (lessivage possible si fortes pluies)
• POTASSE : une culture moyennement exigeante
– Besoins important (1 kg / q)
– MAIS le colza n’est pas une culture sensible
– 0 à 50 unités suffisent (pour un objectif de 25 q/ha)
Engrais %K %K20 (=Kx1.2)
Chlorure de potassiumSulfate de potassium Nitrate de potasse
504036
605044
Engrais potassiques
Le soufre
Formation SYNGENTA - Nérac - 8 mars 2012 - Itinéraire technique du colza 83
Fertilisation
75unités de SO3 =
- 40 % des besoins
- 100 % des exportations
(pour 35 q/ha)
Formation SYNGENTA - Nérac - 8 mars 2012 - Itinéraire technique du colza 85
Le bore
Fertilisation
sols filtrants (sables, certains limons) :
lessivage du bore assimilable
sol bien pourvu : entre 0,3 et 0,8 ppm (seuils variant selon pH, % sable, profondeur, humidité du sol)
sols calcaires, chaulés ou à pH très alcalin :
forme de bore peu assimilable par le colza plante.
Attention dans les rotations avec tournesol :
exportation de bore importante
NB: la matière organique libère du bore assimilable
Bore : symptômes de carence
86
- Épaississement du pivot et collet,
- Port buissonnant (régression des
bourgeon terminaux), (≠ gel, charançon du
bourgeon terminal, carence Mo)
- Fentes longitudinales sur tiges en
croissance active (stade D2) type «
coup de rasoir »
- Pincement de la tige sous les boutons floraux de la hampe principale et des ramifications,-
- Refloraison tardive - Siliques peu nombreuses, plus ou moins vides, souvent en crochet
(≠ carence en S)
Fertilisation
87
MolybdèneFertilisation
Les sols légers et à tendance acide (sable,
boulbènes, zones décalcifiées en sols argilo-calcaires)
l’assimilation du Molybdène augmentant avec le pH
augmentation du risque par temps froid et humide
Interprétation délicate des analyses de sol
NB : Antagonismes Soufre – Molybdène
(excès de Soufre => défaut d’assimilation du Mo)
Déformation bifide du
limbe due à une
carence en molybdène
Fertilisation : en résumé
pour un objectif de 20-25 q/ha
Avant semis ou au semis
4 à 6 semaines plus tard (stade 4 – 8 feuilles)
Fractionnement possible mais pas obligatoire
(3 semaines d’intervalle)
3 semaines plus tard (fin janvier – début
février)
P205 50 à 80 u/ha
K2O 0 à 50 u/ha
AZOTE 40-60 u/ha 50-60 u/ha
SOUFRE 60 u/ha
Exemple : 100 kg de DAP4 semaines après levée :
200 kg de sulfate d’ammoniaque
3 semaines + tard :
160 kg d’ammonitrate
150 kg DAP
100 kg de Sulfate
d’ammo.
4-6 semaines après la levée :
200 kg d’ammonitrate
Pour un potentiel de 15 q/ha : dose totale d’azote = 60 unités/ha
Pour un potentiel de 30 q/ha : dose totale d’azote = 150-160 unités/ha
Sources : Duroueix F., Agropol
Raisonnement de la
fertilisation du colza
Analyse du sol
merci