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LE COMBATTANT 302 N/B - acuf.fr COMBATTANT 320.pdf · •L’Enjeu (la Bible de l’ACUF) ... LE COMBATTANT N°320 - 3 EDITORIAL L ’année qui vient de s’achever aura apporté

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Editée et réalisée par l’Association desCombattants de l’Union Française, Anciensdu C.E.F.E.O., Indochine, Madagascar,Corée, Afrique du Nord et autres théâtresd’opérations extérieurs.

Directeur-gérant : Alain de LAJUDIERédacteur en chef : Alain de LAJUDIEComité de rédaction : Alain de LAJUDIE

Jean-Claude GAUTIERJean-Paul LANGUINMichel LE ROUX

ATTENTION AUXRÈGLEMENTS PAR CCP :Nous vous remercions de bienvouloir les adresser directementau siège national, et doncen aucun cas aux CCP.En effet, ceux-ci sont

dans l’incapacité de nous faireconnaître l’identité du tireuret l’objet du versement.

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Elle est assurée au siège national,2, Allées Léon Gambetta - 92110 CLICHY-sur-SEINE

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On peut joindre, en cas d’urgence :- Alain de LAJUDIE, président national, au 04 70 46 32 96- Marceau MARTIN, secrétaire national au 05 55 35 85 31- Jean-Paul LANGUIN, conseiller du président au 02 47 92 08 16

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L’ensemble des commandes est à adresser au siège national.

03 Editorial du présidentnational.

04 Hommage à une grande

dame

05 Afrique du Nord

08 Missions extérieures

14 La vie de l’Association

16 Le Carnet de l’Association

19 Le saviez-vous ?

22 Message du Ministre

23 Lettre au Ministre

SOMMAIRE

EDITORIAL

LE COMBATTANT N°320 - 3

EDITORIAL

L’année qui vientde s’achever auraapporté son lot de

tristes nouvelles avec tousces crashs d’avions dontle dernier entre nos fêtesde Noël et du Nouvel An.Et si nous quittons enfin

l’Afghanistan où près de 70.000 de nos sol-dats ont combattu pendant treize ans, noussommes encore présents là où s’amoncel-lent les difficultés et où se poursuivent d’au-tres conflits, en Afrique : Mali etCentrafrique, au Moyen-Orient : Irak et Syrie,et espérons que plus près de nous les pro-blèmes de l’Ukraine ne s’enveniment pas.Nos armées bien malmenées doivent tou-jours intervenir avec des moyens trop sou-vent obsolètes. La diminution des créditsalloués aux armées ne permettra pas decompenser le vieillissement des matériels etconduit inéluctablement à la diminution desprogrammes engagés. Souhaitons pourcette nouvelle année que les conflits actuelsne s’éternisent pas aussi longtemps qu’enAfghanistan et que, le bon sens l’emportant,cesse le démantèlement de nos armées. Avec la disparition de Madame Vanuxem

nous perdons une amie fidèle et vouspourrez lire en page suivante l’hommage ducolonel Lemonnier qu’elle méritait bien. Pour

une fois, et n’en soyez pas dépités, pasd’article sur l’Indochine, question de place,mais un article important sur l’opérationChammal au Moyen-Orient, opérationpresque exclusivement menée par l’aviationen coopération avec les armées de l’airamies contre les troupes de l’Etat islamique(EI) ou Daech. Le message du nouveau secrétaire d’état

aux anciens combattants lu à l’occasion dela commémoration du 5 décembre n’a pasété apprécié par les membres des associa-tions patriotiques, particulièrement à l’ACUF,ce qui a conduit le bureau à décider del’envoi d’une lettre au secrétaire d’état pourmontrer son désaccord. Vous en trouverez lateneur en fin de ce numéro.Faut-il que nous habitions un pays de c…

où, parce que quelques hurluberlus n’aimentpas les crèches, un tribunal condamne unecollectivité à la supprimer ? Un tribunal dontle jugement n’a, Dieu soit loué, pas fait juris-prudence. Heureusement, alors que nombrede collectivités avaient elles aussi édifié descrèches, les autres plaintes n’ont pas étésuivies d’effet. Bizarre cette justice, lesyndicat de la magistrature aurait-il frappé àNantes ?Avec tous mes meilleurs vœux.

Alain de LAJUDIEPrésident national

Le Président National Alain de LAJUDIE,Les membres du Bureau

Le Comité Directeur et le Conseil National,de l’Association des Combattants de l’Union Françaisevous adressent ainsi qu’à vos familles et vos proches

leurs meilleurs vœux pour 2015

4 - LE COMBATTANT N°320

En 1956, je ne connaissais legénéral VANUXEM que pour l’avoirescorté avec mes automitrailleuses.Puis à Fontaine des Gazelles, sonhélicoptère se posa parmi un GMSindigène que mon peloton venait dedégager d’une embuscade avecl’aide d’un groupe de Marsouins.Cette affaire me valut sans douted’être désigné comme aide de campquelques semaines plus tard.Décision que je ne voulais pasaccepter. Contrairement à sa rigueur,il m’en donna de bonnes raisons et jem’y résignais.Puis peu après, au soir d’une rare

journée calme, je me rendis à sondomicile en soirée. Pour la premièrefois je rencontrais Monique DANJOU,son épouse. Tous les deux assis surdes fauteuils en rotin au milieu deleurs enfants. Le général faisait sau-ter sur ses genoux, Jean, son filsunique qui riait. Les filles entouraientleur maman pour un écrit, un dessinou encore pour une simple question.Je me demandais alors et sur lecoup, comment cette femme pouvaitconcilier son rôle de mère avec sesfonctions prenantes d’assistantesociale. Pourtant par la suite je n’aivu que le sourire sur son beau visagede femme qui ne se plaignait jamais.Sa tâche n’était pas facile car elles’occupait de tout. Il lui fallait gérerune maison avec une famille nom-breuse et tant d’invités au quotidienqui transitaient par la résidence pourun déjeuner ou un dîner et tout cela àfinancer sur la solde d’un général. Letemps la prenait aussi toute entièreavec les problèmes multiples de latroupe et aussi du côté des femmesAurasiennes (ou berbères) qu'elles’efforçait d’émanciper avec desbudgets ridicules.Elle sollicitait l’état-major récalci-

trant, les préfectures, la mairie et par-fois les donateurs particuliers.

Pourtant les affaires qu’elle engageafurent menées à bien, mais avec desefforts constants et une grande per-sévérance. Jour après jour, je décou-vrais une femme hors du commun etexceptionnelle. Nombre de ceux quil’approchaient souhaitaient ne luidonner que son prénom. De moncôté et jusqu’à notre dernier entretientéléphonique, je n’ai cessé de l’appe-ler Madame par respect pour sondévouement et l’ampleur de sa tâchetant auprès de la troupe que de lapopulation indigène avec la créationde ses centres d’accueil où, chaquejour, tant de femmes et leurs enfants,toujours plus nombreux attendaientdes soins, des conseils, parfois aussides paroles réconfortantes.Toujours en uniforme et en jupe,

sans décoration à l’exception duruban rouge de la Légion d’honneur.Ses interlocuteurs ne se doutaientpas qu’ils discutaient avec une véri-table Héroïne , et des plus modestes,collectionnant la croix de guerre39/45, la TOE, la Valeur militaire etmême la croix de la Vaillance vietna-mienne, glanées sur un parcoursallant du Maroc à l’Italie, avec unpassage à Monte Cassino avec lesTabors, la France, l’Allemagne, puisplusieurs séjours en Indochine etfinalement l’Algérie. Neuf citationsavec palmes et étoiles d’or et d’ar-gent couronnées par une cravate dela Légion d’honneur bien trop tardive.Elle fut tour à tour ambulancière, infir-mière, confidente et parfois consola-trice dans des moments très gravesvoir extrêmes.En Algérie, avec ses jeunes assis-

tantes indigènes, elle affrontait lesdouars s’efforçant d’éveiller chez lesFatmas le besoin de s’émanciper, deconnaitre autre chose que le gourbiavec les murs tapissés par le noir defumée et le temps immobile, dansune cité à Bône et des regroupe-

ments bâtis autour des villages.

Pour nos soldats, ce fut « les

Cigogneaux », un véritable hôtel en

bord de mer à Bône qui accueillait

certains convalescents ou des méri-

tants fatigués. Bien plus tard, un de

mes harkis assis sur un muret qui

s’était extasié devant les couchers

de soleil merveilleux me dit que la

nuit chantait pour lui lorsqu’il était

dans son lit.

Après le grand sursaut populaire

de mai 1958 …. Ce fut une affecta-

tion aux FFA qui aurait dû être calme.

Le push de 1961 me surprit.

Quelques mois plutôt, j’avais rencon-

tré le Général à Rouen, venu pour

une amicale. Il m’avait dit que des

bouleversements se tramaient mal

pensés, mal préparés et sans chance

de succès. Aussi me conseilla-t-il de

me tenir à l’écart. Ces jours me furent

un cauchemar.

Le général arrêté ensuite, incar-

céré dans la cellule de Ben BELLA.

La solde suspendue. Les filles virées

de la Légion d’honneur. Madame

VANUXEM dut faire face une fois

encore, travaillant la nuit dans une

pharmacie, poussant ses enfants à

étudier, tout en se rendant au parloir

de la prison d’où ne sortit le général

que trois ans plus tard, libéré et blan-

chi par un non-lieu.

Aujourd’hui, Madame Monique

DANJOU-VANUXEM repose devant

nous dans l’Honneur, dans son uni-

forme de lieutenant et de combat-

tante qu’elle a voulu revêtir pour son

dernier grand parcours. Ne doutons

pas qu’elle occupe la place qui lui

était réservée parmi les braves dans

le Panthéon des Héros.

Michel LEMONNIER

Aide de camp du général Vanuxem

Hommage à une grande dame

HOMMAGEHOMMAGE

LE COMBATTANT N°320 - 5

AFRIQUE DU NORDAFRIQUE DU NORD

L’ORGANISATION DE LA PIRATERIEA ALGER (El-Djezaïr)Dès 1512, les frères Barberousse,

pirates turcs, fils d’un renégat grec, quise firent appeler Arroudj et Kheir-ed-Din, possédaient une flotte qu’ilsmirent d’abord au service du sultan deTunis. Arroudj, le chef, s’installa àDjidjelli, puis tenta de conquérir lePenon, une ile proche d’El-Djezaïr,encore tenue par les Espagnols. Iléchoua mais s’installa à Alger-même,puis s’empara de Tlemcen que lestroupes de Charles-Quint assiégèrentet où il fut tué en s’enfuyant. Son frèreKheir-ed-Din lui succéda, qui offrit saconquête au sultan Sélim 1er deTurquie, devenant ainsi son vassal etnommé par lui capoutan pacha (grandamiral). Il reçut de l’Empire Ottomandes canons, des janissaires et l’autori-sation de lever une armée en Turquiemême. Il s’empara de Collo, de Bône,de Constantine, de la Kabylie, puis fitaménager le port d’Alger en faisantconstruire, par les esclaves, une darsereliant l’ile du Penon à la ville, rendantainsi le port quasi inaccessible, lesabords étant constitués de récifsbalayés par des vents violents et deforts courants.

Puis Kheir-ed-Din s’empara de laTunisie, de Bizerte et de Tunis que luireprit Charles-Quint en 1535 en tuantdes milliers d’habitants. Ainsi implan-tés, les Barbaresques devinrent lesmaîtres de la mar. Leur flotte s’agran-dit, devint la Taïffa, sorte de légionétrangère qui attire, au vu de l’impor-tance de leurs rapines, des reis. Tout cebeau monde s’enrichit et enrichit El-Djezaïr, car il y avait un tribut à payerjusqu’en 1830. Alger comporta sixgrands bagnes contenant plus detrente mille esclaves (30 000) et le plusgrand marché qui les adjugeait. Deuxcongrégations, celle des PèresTrinitaires fondée en Italie en 1193 etcelle des Mercedariens fondée enEspagne en 1203, se chargèrent derecueillir des fonds pour le rachat decertains captifs, ceux qui rapportaientles plus fortes rançons. Dans lesannées 1600, les Trinitaires menèrent,par exemple, 72 expéditions de rachatcomportant en moyenne 220 libéra-tions chacune. Certains libérés, quiavaient séjourné quelques années sousle joug et perclus de mauvais traite-ments, en souffrirent à vie dans leurcorps et dans leur esprit.

Il y eut quelquefois des passationsd’accords entre la France et le deyd’Alger, qu’il serait difficile de prendrepour des traités car ces accordsétaient régulièrement violés.

LIEUX OU SEVIRENT LES PIRATESBARBARESQUESPendant trois siècles, ils balayèrent

la Méditerranée et ses côtes, l’Italie,non encore organisée, étant leur proiepréférée, détroussèrent les Françaisdans le golfe de Gascogne, lesHollandais dans la mer du Nord, lesAnglais jusque dans la Manche et lamer d’Irlande, s’engageant même surla Tamise. « Il pleuvait des chrétiens surAlger » disait-on. Citons quelquesgrandes razzias :- 1544, capture de 7 000 personnesdans la baie de Naples.- 1554, mise à sac de villes en Italie,dont Viterbe, enlèvement de 6 000captifs.- 1556, descente sur Grenade enEspagne, où 4 000 personnes furentenlevées.- 1566, débarquement de 600 Turcs etcorsaires sur les côtes de l’Adriatiqueoù les autorités, impuissantes, firentévacuer 1 300 km2, laissant aux Turcsle contrôle de ce périmètre.- En 8 ans, la Calabre connut les plusgraves incursions qui emportèrent700 personnes en 1636, un millier en1639, 4 000 en 1644.- 1627, une descente en Irlande à1 600 kms de leur base rapporta auxBarbaresques 400 captifs.- De 1606 à1609, les Britanniques per-dirent 466 de leurs navires mar-chands dont certains se livraient autrafic des Noirs, leurs équipagesdevenant d’office esclaves ou galé-riens.- Durant les XVI° et XVII° siècles, surles îles de Ischia et de Procida, dansle golfe de Naples, ainsi qu’en Sicile,les pirates installèrent des basesquasi permanentes, profitant de leurséjour pour profaner les églises.

Dans les intervalles de ces razzias,les descentes de moindre importancefurent nombreuses, renouvelées sou-vent aux mêmes endroits, si bien queles populations de certains villagesavaient tendance à se réfugier dans laville la plus proche, erreur fatale quidonnait aux pirates la possibilité derassembler et de capturer beaucoupplus de personnes en une seule expé-

dition. En Méditerranée, les attaquesde nuit se faisaient souvent par petitsraids, et souvent trouvaient des genstous nus, que les pirates emmenaientsans les laisser se vêtir. Quand les raz-zias s’espaçaient, le piratage maritimese poursuivait, pour les besoins duquelon arborait des drapeaux de diversesnations afin de tromper les bâtimentsabordés.

Ces pillages en mer et ces razziaseurent de graves conséquences pourl’Espagne et l’Italie, qui perdirent peu àpeu leurs traditions de commerce et denavigation en se repliant vers l’intérieur.Les sociétés espagnoles et italiennesémergèrent, au XVII° siècle, comme desimples ombres de ce qu’elles avaientété durant les époques dorées anté-rieures.

UN CAS EXEPTIONNEL, celui deMiguel Cervantès SaavedraDans la traduction intégrale, par

Louis Viardot et présentée en deuxvolumes par Georges Halas et JoséHerrera Petere, de l’incomparable chefd’œuvre de la littérature mondiale DonQuichotte, Cervantès nous conte, duchapitre XXXVII au chapitre XLII, sespropres aventures qui le conduisirent àl’esclavage en Alger avec son frèreRodrigo. Cela nous est narré dans unehôtellerie proche de la Sierra Nevada,en présence de Don Quichotte lui-même, de son valet Sancho, d’un curéet de divers autres personnages impor-tants. Un homme dépenaillé fait irrup-tion dans l’hôtellerie, qui se révèle êtreun évadé d’un bagne moresque,accompagné de Leila Zoraïda, unemusulmane qu’il avait délivrée, quidésirait se faire chrétienne et voulait àtoute force se faire appeler Maria. Elleavait contribué à sa liberté car, de lafenêtre de sa maison donnant sur lacour du bagne, elle avait réussi à fairepasser au bagnard, en plusieurs fois,de l’argent par un moyen ingénieux quilui leur avait permis d’acheter unebarque et de s’échapper avec la com-plicité d’un renégat sachant l’arabe.Puis, celui qui est désigné sous le nomde captif raconte les mésaventuresauthentiques vécues par Cervantès lui-même, c’est-à-dire son engagementdans l’armée de Gênes, où il achetason équipement de soldat, et quil’amena à servir sous le capitaineDiego de Urbina, puis le mena jusqu’àla célèbre bataille rangée de Lépante

L’esclavage (suite du n°319)Les pillages barbaresques

6 - LE COMBATTANT N°320

AFRIQUE DU NORDAFRIQUE DU NORDoù la flotte turque, réputée invincible,fut mise en déroute le 7 octobre 1571par une coalition chrétienne avecGênes, Venise et l’Autriche (sans laFrance) après que les Turcs eurent ravil’île de Chypre qui était vénitienne.Dans cette bataille, Cervantès étaitcapitaine d’infanterie ; il reçut plusieursblessures d’arquebuse qui lui ôtèrentl’usage d’un bras. Ce jour-là, 15 000chrétiens galériens des vaisseaux turcsfurent libérés. Puis le captif conta lavictoire de la capitane La Louve, deNaples, commandée par Don Alvaro deBazan, marquis de Santa-Cruz, sur lagalère turque La Prise, dont le reis étaitfils d’un Barberousse, qui avait été tel-lement cruel envers ses galériens queceux-ci, à l’approche de La Louve,réussirent à le massacrer. Le captifpassa ensuite à la bataille navale deNavarin en 1572, qui fut une victoireincomplète, puis l’attaque de laGoulette près de Tunis qui tourna mal,deux évènements où Cervantès futprésent. C’est en cette circonstanceque le conteur cite, car il y eut des tra-hisons, un proverbe castillan : « Bienque la trahison plaise, le traîtredéplait », qui fut appliqué par lesTunisiens qui éliminèrent ceux qui lesavaient servis. Ces récits inscritsdans Don Quichotte sont un vérita-ble témoignage direct.

A partir de là, revenons à la vie deCervantès résumée par GeorgesHaldas et José Herrera Petere enpréambule de Don Quichotte. Aprèsl’attaque de Tunis en octobre 1573, ettoujours sous les armes, Cervantèsobtient une année de congé. Il rega-gnait l’Espagne, accompagné de sonfrère Rodrigo, muni de lettres élo-gieuses de recommandation àl’adresse de Philippe II et émanant deDon Carlos d’Aragon, vice-roi de Sicile,et de Don Juan d’Autriche, fils naturelde Charles-Quint. Leur galère El Sol futcapturée au large des Saintes- Maries-de-la-Mer par trois bâtiments turcssous le commandement du renégatArnaute Mami, et conduite à Alger oùles deux frères furent esclaves durantcinq ans. Ils furent rachetés 600ducats.

LE CAS PARTICULIER DE LACORSE : LE TEMPS DES MAL-HEURSLa France aurait dû rester en Corse

dès le XVI° siècle. La Corse entière, quivoulait se débarrasser de l’occupationde la République de Gênes (celle-ciconfia pendant quelques années l’ad-ministration de l’île à la Compagniebancaire Saint-Georges de Gênes) ;elle lui préférait la France. Le cours de

l’histoire aurait probablement changé.A l’issue des guerres d’Italie, les belli-gérants signèrent le Traité de Cateau-Cambrésis (2 et 3 avril 1559). Les plé-nipotentiaires du roi Henri II, ceux de lareine d’Angleterre Elisabeth et du roid’Espagne Philippe II d’Espagne,conclurent ainsi : la France conservaitCalais pour huit ans mais renonçait à laSavoie et au Piémont (dont elle gardaitquelques villes en gage), au Milanais,mais aussi à la Bresse et au Bugey (àpeu près la Bourgogne actuelle). Desmariages s’ensuivirent : Philippe II,veuf, avec Elisabeth, fille d’Henri II ; leduc de Savoie, Philibert-Emmanuel,avec Marguerite de France, sœurd’Henri II. Ces arrangements politiquesprimèrent sur les promesses faites àSampiero Corso de libérer la Corse dela Sérénissime République. Le Corseconsidéra cette attitude comme unetrahison, lui qui avait non seulementservi la France depuis 1533 – il avaitété nommé colonel par François 1eravec un régiment corse – et combattuaux côtés du Maréchal des Thermes en1553 pour chasser les Génois selon ledésir des Corses, lui qui avait aussisauvé la vie du futur Henri II au coursd’une bataille contre les Espagnolsprès de Perpignan.

La France quitta la Corse en lais-sant des garnisons ; Henri II avaitdéclaré qu’il n’abandonnerait lesCorses qu’en abandonnant se cou-ronne. Mais on refusa de laisser lecommandement de l’île à Sampiero autitre de Lieutenant du roi ; on voulut nelui confier que l’Au-delà des Monts,c’est-à-dire le sud-ouest de l’île. C’étaiten quelque sorte vouloir maintenir ladivision des Corses, cette régiond’Ajaccio étant encore sous le régimedes féodaux, et l’En-deçà des Monts,la région de Bastia, vivant sous unrégime communautaire. Sampierorefusa.

Gênes n’occupa plus que Bastia etCalvi. Ce fut une période confuse. LesCorses divisés, la SérénissimeRépublique en profita pour rétablir sonemprise sur l’île, édicta des textes des-tinés à tirer des Corses des revenusexagérés. Ses abus allèrent jusqu’àinterdire aux Corses la pêche du corailsur leurs propres côtes, ce qui entrainades exils vers Séville en Espagne, versMarseille en France où l’un d’eux,Tomaso Lenci, fonda la CompagnieMarseillaise pour la pêche au corail surune concession de 200 kilomètres lelong du littoral d’Algérie et de Tunisie.L’établissement fut créé en Algérie àune vingtaine de kilomètres de la fron-tière tunisienne et devint le Bastion de

France qui aurait pu s’appeler leBastion du courage, avec un détache-ment militaire et des employéspécheurs corses. Ainsi, les Corsesrejetés par la France représentaient laFrance en Barbarie et organisaient ducommerce en son nom et tout lemonde y trouvait son compte. Maisceci est une autre histoire qui mériteraitl’attention des historiens, car riched’événements mouvementés.

Sampiero souleva le peuple,demanda l’aide de Catherine deMédicis, proposa de dédier la Corse auduc de Florence, au roi d’Aragon, maisne réussit qu’à s’aliéner toutes les têtescouronnées. Il menaça de s’allier avecle Turc. Cosme de Florence adressaalors une lettre à Philippe II d’Espagne :« Ces gens désespérés et féroces sontprêts à faire quelque folie, prêts à sedonner au Diable comme aux Turcs,plutôt que rester Génois…. ».Sampiero, par l’entremise du roi deNavarre, devint ambassadeur deFrance à Alger, puis à Constantinopleauprès de Soliman le Magnifique, sansgrand bonheur. Alors, il retourna enCorse pour combattre de nouveau lesGénois. Pendant son absence, il avaitappris que sa femme Vannina l’avaittrahi pour Gênes ; elle avait déjà vendules meubles de la maison de Marseille.Echappée pour Gênes avec son fils,elle est rattrapée par la justice. A sonretour, Sampiero constate la trahisonet de ses propres mains étrangleVannina le 19 août 1563, ce qui lui vautl’inimité de Catherine de Médicis quil’appelait jusqu’alors son cousin. Il futassassiné le 17 janvier 1567 dans uneembuscade à Eccica Suarela, sur ordrede Gênes, par les trois d’Ornano, frèresde Vannina.

Pendant cette période sombre, lesBarbaresques opérèrent sur l’îlecomme ils opéraient sur les côtes ita-liennes et ailleurs. Ils s’installaientmême à demeure pour marchander lesrançons.

LES DESCENTES BARBARESQUESEN CORSELes précurseurs sarrasinsRappelons que dès le début de la

dynastie des Omeyades en 661, laCorse connaît les incursions des disci-ples de Mahomet, qui deviendront desinvasions entre le VIII° et le XIII° siècle.Ainsi, avant les Barbaresques il y eutles Sarrasins. Le disciple, Ali en per-sonne vint en Corse, accompagné d’unEspagnol, Lancia Insisa. Ils parvinrent àchasser les Romains et à convertir laCorse à l’Islam, Lancia Insisa en deve-nant le roi et durant 160 ans, la Corse

LE COMBATTANT N°320 - 7

AFRIQUE DU NORDAFRIQUE DU NORDeut cinq rois. Mais dès 704, partant deleurs bases de Sicile, les Sarrasinsentreprirent de ravager les côtes de laCorse et de la Sardaigne. En 806,Pépin, roi d’Italie et fils deCharlemagne, organise une expéditionet oblige les Sarrasins à quitter l’île.L’année suivante, le ConnétableBurcart, envoyé par Charlemagne, leurprend 13 navires alors qu’ils venaientde piller une ville. En 813, le comted’Ampurias, Ermengard, défait la flottesarrasine à Majorque, libérant 500 cap-tifs corses. En 825, l’empereurLothaire, autre fils de Charlemagne,envoie en Corse le comte Boniface, quitaille en pièces les Sarrasins dans uncombat naval près d’Utique, puis, versl’an 830 aborde le sud de la Corse où ilélève une forteresse qui deviendraBonifacio.

Il faudra attendre l’arrivée, en 891,d’un nouveau pape, Formose dont onpense qu’il fut un des Corses de Vivarioémigrés en Italie et qui remirent envaleur la région de Porto, l’ancienneOstie, pour voir l’empire d’Islam se dis-loquer. Puis, sous le pontificat deThéodore II, en 898, et sous sonexhortation, Pisans et Génois, avec lescommunes corses et les seigneurs ita-liens, remportèrent une grande victoiresur les Sarrasins, mettant fin à leur pré-sence en Corse. Remarquons, là, queles Corses qui avaient été convertisétaient demeurés des Roumis, c’est-à-dire des chrétiens.

Puis les BarbaresquesLes Sarrasins, cependant, avaient

laissé des marques dans l’île, y com-pris celle de leur sang. Ceci explique-rait-il le fait qu’il y eut un assez grandnombre de renégats corses ? Toujoursest-il, s’ils étaient repris, qu’ils encou-raient de lourds châtiments allantjusqu’à la mort..., ou bénéficiaient dupardon du Pape s’ils renonçaient à l’is-lam. Les assauts contre la Corse furentfréquents aux XV° et XVII° siècles, lesplus importants étant commis par desrenégats corses convertis à l’islam.Notons que certains ont fait de bril-lantes carrières à Alger, jusqu’à devenircommandant des Janissaires et mêmeDey d’Alger. Remarquons égalementqu’une jeune fille corse, enlevée sur lebateau qui la ramenait en Corse avecses parents qui venaient d’être libérésde l’esclavage en Tunisie, sera venduevers 1760 avec ses parents au Sultandu Maroc. Elle deviendra, via le haremdu sultan, Impératrice du Maroc.

Les descentes barbaresques enCorseVers 1530, avec 7 fustes, débar-

quent les Barbaresques près d’Aléria ;les paysans de Matra s’arment, mon-tent à cheval et foncent sur eux. Ils entuent 32 et obligent les autres à s’en-fuir.En 1539, le corsaire turc Dragut

(issu de parents chrétiens), pille plu-sieurs villages et se fait prendre avecses 9 galères par une flotte génoise deJean Daria. Il se fait racheter, puisrevient plus tard avec des forces consi-dérables, brule le Castelar de laCasinca, Monticello en Balagne et biend’autres villages.En 1551, débarquement à Campo

dell’Oro près d’Ajaccio (l’actuel aéro-port). Enlèvement de 10 paysans deBastelica ; les assaillants perdent 15tués et 19 prisonniers.En 1559, les Barbaresques débar-

quent à Figari, mais le capitaine génoisRoccatagliata les repousse et fait 22prisonniers.En 1560, le reis Acarece s’installe à

demeure dans l’anse d’Agnelo, y établitson autorité sur l’arrière-pays et consi-dère les habitants comme ses vassaux.Il saccage les villages de Morsiglia,Centuti, Minerbio et Ogliartro au Cap-Corse. Le 4 mai de la même année,Mammi Corso (anciennement Fillipod’Arbellara) pille le hameau d’Ortinola,toujours au Cap-Corse, puis en sep-tembre débarque sur la plage deMariana, attaque Borgo et va sévirdans la riche Casinca.En 1561, le reis Occhiali, qui

accompagnera plus tard SampieroCorso à Constantinople, s’installe dansla baie de Porto-Vecchio. Il nargue unepetite garnison de chevau-légers,poursuit les habitants lorsqu’ils se ren-dent aux travaux des champs. En juinde la même année, les Turcs débar-quent à Porto-Polo, mais une interven-tion des soldats d’Ajaccio les met enfuite. Dans le même temps, une galiotebarbaresque vient mouiller à Campodell’Oro et pénètre jusqu’à Moline oùson équipage s’empare de quelquesbergers. Mami Corso, à la mêmeépoque chasse au large de la Toscane,juste en face de la Corse, trois galèresdu duc Cosme de Médicis qui se diri-gent vers la Corse où, à la hauteur deSolenzara, les galiotes des corsairesleur font barrage et les contraignent aucombat. Les trois galères seront pilléeset brulées, leurs équipages en fuitedans le maquis. En anecdote : un for-çat italien était enchainé avec unesclave turc et comme ce dernier l’em-pêchait de fuir, l’italien se saisit d’uncimeterre, lui coupa la jambe qu’iltraîna avec sa chaine sur plus d’unelieue jusqu’à Prunelli. En avril 1564, 500 turcs, dont de

nombreux janissaires, débarquent à

Chiuni, près de l’actuelle Cargèse. Laconque marine (colombo) sonne, leshommes de Vico les repoussent enleurs tuants 300 hommes. Un mois plus tard, les assaillants

débarquent à Liamone mais sontcontraints à la retraite. La même année,les Barbaresques prennent Biguglia où80 personnes sont enlevées. Lorsd’une incursion dans la Casinca, lesTurcs se heurtent à une forte résistancedes Corses qui les mettent en fuite, lesempêchant d’emporter leur butin. LesTurcs sacrifient alors un enfant qui étaitresté entre leurs mains en le fendant endeux d’un coup de cimeterre.En 1583, Assan Pacha (ancienne-

ment Lazzaro), devenu roi d’Alger,débarque dans le golf de Valinco,s’empare de Sartène et emporte 400habitants.En 1587, Assan Pacha se montre

encore à Saint-Sévère où il brulequelques barques chargées de vin.Une petite garnison lui tue cinqhommes et en blesse plus de trente,l’obligeant à s’enfuir.En 1588, il revient piller le village

d’Ogliastro d’où il emporte 40 captifs.La même année à Bonifacio, FrançoisStéfani, avec deux galères génoises,recrute des Bonifaciens pour courir susà huit galiotes turques. Les Turcs s’en-fuient, mais le Corse réussit à capturersept de leurs galiotes. Des Turcss’étant auparavant réfugiés sur terre, ilréussit à en capturer une centaine.Plusieurs fois détruit, le Bastion de

France, ce comptoir français que nousavons évoqué précédemment, futrelevé par Samson Napollon, un Corsedescendant des Lenci, qui fut gouver-neur du comptoir de 1628 à 1633, etque les Génois installés à Tabarka enTunisie, massacrèrent dans uneembuscade. Quatre ans plus tard, unrenégat génois, Ali Piccinino, capitainegénéral des galères d’Alger, vintdétruire une nouvelle fois ce Bastion etcaptura 317 Corses qui furent mis auxgalères. Notons qu’une stèle fut érigée,pour honorer Samson Napollon, faceau port d’une petite ville, La Calle, quisera créée au XVI siècle tout près de lafrontière tunisienne, à quelques kilomè-tres à l’est des ruines du Bastion,lequel fut abandonné en 1827. Cesruines furent appelées la Vieille Calle.La passion de la pêche perdurera avecla nouvelle cité.

(à suivre)

8 - LE COMBATTANT N°320

OPERATIONS EXTERIEURESOPERATIONS EXTERIEURES

Lancée le 19 septembre 2014,l’opération « Chammal » vise, à lademande du gouvernement irakien eten coordination avec les alliés de laFrance présents dans la région, à assu-rer un soutien aérien aux forces arméesirakiennes dans leur lutte contre legroupe terroriste « Daech »

� Pourquoi « Chammal » ?...L’opération militaire française qui a

débuté vendredi avec de premièresfrappes aériennes sur les positions dugroupe « Etat islamique » en Irak, a étébaptisée « Chammal », du nom d’unvent du Nord-ouest de l’Irak.Les armées françaises donnent tra-

ditionnellement des noms de vents, deminéraux, de végétaux ou encored’animaux à leurs opérations exté-rieures, évitant les termes guerriers oumenaçants.NB : L’une des tempêtes de sable àl’échelle synoptique (terme utilisé enmétéorologie et en océanographie pourdésigner les phénomènes qui se pro-duisent à l’échelle planétaire) se produitquand un vent du nord, appelé« Shamal » ou « Chammal », souffle surla péninsule Arabique. Cette situationse produit en été derrière un front froid ;et en hiver lorsqu’on a une forte circu-lation entre un anticyclone sur la pénin-sule et une dépression à l’Est du GolfePersique. D’autres vents connus deszones désertiques donnent des tem-pêtes de sable à la même échellecomme l’Harmattan, le Simoun, leSirocco, etc.Rappel des faits : 15 septembre 2014 : première missionde reconnaissance des Rafalede l’Escadron de Chasse 3/30« Lorraine », stationnés sur la baseaérienne 104 d’Al Dhafra. (La baseaérienne 104 d’Al Dhafra de l’armée de l’Airfrançaise créée le 1er septembre 2008 estsituée à 30 km au sud d’Abou Dabi, aux Émi-rats arabes unis, à 225 km des côtes ira-

niennes dans l’enceinte de la plus grande baseaérienne du pays abritant une majoritéd’avions de combat émiriens et d’avions del’USAF).Ce matin, le Ministre français de la

Défense, Jean-Yves Le Drian, alors envisite aux Emirats-Arabes-Unis afin derencontrer le prince héritier, CheikhMohammed ben Zayed al Nahyane, adéclaré que les premières missions dereconnaissance ont débuté au-dessusde l’Irak.Au cours de son discours, devant

les militaires français, Jean-Yves LeDrian a notamment déclaré que « lespremiers vols de reconnaissance [onteu] lieu avec l’accord et des autoritésirakiennes et des autorités émiraties ».La mission de reconnaissance, qui

a décollé ce matin même (9h30 heurefrançaise), a été effectuée par deuxRafale et un C-135FR, qui assurait leravitaillement en vol. Équipés desnacelles de reconnaissance RECO-NG,développées par Thalès, les Rafaleétaient placés, selon l’Etat-Major desArmées (EMA), « sous le contrôle tac-tique du contre-amiral Beaussant, ami-ral commandant la zone Océan Indien(ALINDIEN) ». Toujours selon unedéclaration de l’EMA sur son compteFace book, « cette mission est effec-tuée en étroite coordination avec lesautorités irakiennes et nos alliés pré-sents dans la région ». Les six Rafale Bet C, appartenant à l’Escadron deChasse 3/30 « Lorraine », et stationnéssur la base aérienne français 104 d’AlDhafra aux Emirats-Arabes-Unis sontpré-positionnés en permanence depuismaintenant 2011, dans le cadre d’unaccord encore Paris et Abou Dabi,signé en 2008. Outre ces Rafale, labase accueille également un ravitailleurC-135FR, un Atlantique II de la Marinenationale, ainsi que 700 militaires fran-çais.Il convient de noter que c’est la pre-

mière fois que l’EC 3/30 « Lorraine »participe officiellement à une opérationextérieure, mais pas ses pilotes, quisont des habitués des campagnesaériennes, puisque la plupart sont pas-sés par d’anciennes opérations.

18 Septembre 2014 : un Atlantique IIde la Marine nationale, appartenant à laFlottille 23F, se joint aux missions dereconnaissance au-dessus de l’Irak.

Après les Rafales de l’Escadron deChasse 3/30 « Lorraine » de l’armée del’Air, c’est au tour des pilotes et du per-sonnel naviguant de la Marine natio-nale d’effectuer des missions de recon-naissance au-dessus de l’Irak, avec unpatrouilleur maritime Atlantique II.En effet, et selon l’Etat-Major des

Armées, l’appareil, déployé sur la baseaérienne 104 d’Al Dhafra aux EmiratsArabes Unis depuis « le début dumois », a conduit une mission d’environdix heures au-dessus de l’Irak. Cet Atlantique II, habituellement

stationné sur la base aéronavale deLann-Bihoué, avant de voler en Irak,effectuait des vols ISR (Intelligence -Surveillance - Reconnaissance) dans le« Golfe arabo-persique et le Nord del’Océan Indien, au titre des missions deconnaissance et d’anticipation ».Afin de recueillir du renseignement

sur « les positions tenues par les com-battants de Daech », ou Etat Islamique,les pilotes réalisent un parcours sem-blable à celui qui est réalisé à l’occa-sion des missions au-dessus desocéans. En effet, que ce soit dans labande sahélo-saharienne, au-dessusd’une mer, ou en Irak, grâce auxgrandes étendues de ces zones géo-graphiques, les pilotes vont établir unquadrillage du territoire en question.Quant aux pilotes de chasse de l’ar-

mée de l’Air, ces derniers continuent demener des missions de reconnais-sance avec leur nacelle de reconnais-sance RECO-NG. La dernière missioneffectuée par ces appareils remonte au16 Septembre. Accompagnés par unravitailleur C-135FR, les Rafale sontrestés en vol pendant environ cinqheures afin « d’absorber » le maximumde données nécessaires à des frappesprochaines.

L’EMA indique que ces missionssont exécutées « en coordination avecles Irakiens, les Emiriens et nos alliésdans la région », mais précise égale-ment que « cette action conjuguée desmoyens permet à la France de renfor-cer sa capacité d’appréciation auto-nome de la situation ». D’autres mis-sions, du même type, s’envoleront« dans les jours à venir », toujoursdepuis la BA 104.

19 Septembre 2014 : après les mis-sions de reconnaissance, viennentles premières frappes aériennes pardeux Rafale de l’armée de l’Air, sou-tenus par un ravitailleur C-135FR, etun Atlantique II.Hier jeudi 18/09, à l’occasion de sa

Opération « CHAMMAL » - 1

LE COMBATTANT N°320 - 9

OPERATIONS EXTERIEURESOPERATIONS EXTERIEURESconférence de presse organisée àl’Elysée face à 350 journalistes, le pré-sident François Hollande avait déclaréque « dès que nous aurons identifié descibles, nous agirons, dans un délaicourt », afin de frapper des positionsdes jihadistes de l’Etat Islamique. Cettedécision a été prise en réponse auxdemandes des autorités irakiennes,dans un cadre juridique.Ces frappes aériennes, évoquée la

veille par le Chef de l’Etat, ont donc étéréalisées le lendemain matin, aux alen-tours de 9h40, par deux Rafale del’Escadron de Chasse 3/30 «Lorraine»,accompagnés par un ravitailleur C-135FR, ainsi qu’un Atlantique II de laMarine nationale, qui réalisé ici unemission à des fins de renseignement.C’est dans un communiqué, publié

par l’Elysée, que l’on apprend que ceraid aérien a visé « un dépôt logistiquedes terroristes de l’organisation Daechdans le Nord-est de l’Irak. L’objectif aété atteint et entièrement détruit ». Ce dépôt logistique, « repéré dans larégion de Mossoul par les missions dereconnaissance et de renseignementeffectuées cette semaine », selonl’Etat-Major des Armées, a été frappépar quatre bombes air-sol GBU-12, lar-guées depuis les deux Rafale qui parti-cipaient à cette mission. Les Rafale sesont posés aux Emirats Arabes Unisaux alentours de 10h40, selon NicolasBertrand, journaliste à France 2, etenvoyé spécial sur place.L’EMA précise également que cette

opération est « commandée par le chefd’état-major des armées, le généralPierre de Villiers, et réalisée sous lecontrôle opérationnel du contre-amiralBeaussant, amiral commandant la zoneocéan Indien (ALINDIEN) ». Il est égale-ment précisé que « ce raid aérien a étéconduit en coordination avec les auto-rités irakiennes et avec nos alliés pré-sents dans la région ».Le communiqué de l’Elysée ajoute

que « d’autres opérations se poursui-vront dans les prochains jours » et que« le Parlement sera informé dès lasemaine prochaine par le PremierMinistre des conditions de l’engage-ment de nos forces aux côtés desforces armées irakiennes et desPeshmerga »(1), comme le veut laConstitution française. L’objectif deces missions, et de ce nouvel engage-ment, le sixième depuis l’arrivée deFrançois Hollande à la tête de l’Etat,sera d’ « affaiblir Daech et de restaurerla souveraineté irakienne ».Quelques heures après ces pre-

mières frappes aériennes, FrançoisHollande s’est exprimé à l’Elysée enprécisant notamment que la Francen’enverra pas de troupes françaises au

sol, en Irak. Cependant, même si celan’est pas officiellement confirmé, deséléments des forces spéciales fran-çaises sont déjà sur place, dans leNord de l’Irak, afin d’aider et d’instruireles combattants à qui la France a livrédes armes, et pourquoi pas, afin decoordonner et d’assurer le ciblaged’objectif pour les avions de chassefrançais.(1) Peshmerga (en kurde : Pêşmerge) est unterme utilisé par les Kurdes pour qualifiergénéralement les combattants kurdes. C’estaussi le terme officiel du Gouvernement régio-nal du Kurdistan pour qualifier les forcesarmées du Kurdistan irakien. Le motPeshmerga persan signifie : « face à la mort » ;en kurde : ەگرەمشێپ, « qui est au-devant de lamort » désigne un combattant qui se battrajusqu’à la mort.

20 Septembre 2014 : l’opération enIrak s’appelle Shamal (ou Chammal).Cette nouvelle opération donc, en

parallèle de celle qui se déroule dans labande sahélo-saharienne, enCentrafrique, au Liban, en Ukraine, etpeut être bientôt en Libye (rien queça...), doit porter un nom. Le Centre de Planification et de

Conduite des Opérations (CPCO) a lacharge de trouver des noms, qui serontensuite choisis par les conseillers duPrésident. Un nom qui se doit d’être «neutre, pratique, mémorisable et facileà prononcer », explique Jean-VincentBrisset, dans un article du quotidienLes Echos.Avec l’engagement des moyens

aériens français et des forces spécialesen Irak, il a fallu trouver un nouveaunom, est c’est Shamal qui a été choisi.Le shamal (ou chammal) est un

« vent de Nord-ouest soufflant sur l’Iraket le golfe Persique (y compris l’Arabiesaoudite et le Koweït) qui est à son plusfort les après-midi d’été et diminueavec la nuit. Il souffle aussi les matinsd’été, mais beaucoup moins fort. Lechammal souffle une à plusieurs foispar an, surtout en été, mais parfoisaussi en hiver. Ce vent provoque deviolentes tempêtes de sable qui tou-chent l’Irak, le vent provenant deJordanie et de Syrie », peut-on lire sur

le site Wikipédia.

20 Septembre 2014 : première missionde « dynamic targeting »Dans le communiqué publié par

l’Etat-major des Armées, ce dernierindique que les deux Rafale étaientarmés de bombes air-sol guidées laserGBU-12, et ils étaient également équi-pés d’une nacelle de désignation laserDamoclès. Un ravitailleur C-135FR(Ouf, il vole encore...) accompagnait lesRafale de l’Escadron de Chasse 3/30« Lorraine » dans cette nouvelle mis-sion.Contrairement à la première mis-

sion où des frappes avaient eu lieu, ici,ce ne fut pas le cas. En effet, cette sor-tie, organisée le samedi 20, « s’inscri-vait dans le cadre d’une mission dite de« dynamic targeting ». Il s’agit pour leséquipages de se tenir prêts à assurerdes frappes en cas d’identification decibles d’opportunité au sol ». La zoneoù les Rafale ont opéré est égalementdifférente de la première mission,puisqu’au lieu de survoler le Nord-estde l’Irak, les Rafale, « en contact per-manent avec le Centre OpérationnelAérien américain d’Al Udeid, au Qatar,chargé de la coordination des moyensengagés sur zone », ont survolé leNord-ouest de Bagdad.Jean-Marc Tanguy, responsable du

blog Le Mamouth, rappelle qu’enLibye, « pour trouver les cibles parfaite-ment camouflées au sol, l’armée del’Air avait pris l’habitude -comme ce futle cas hier [le 19 Septembre, NDLR]- defaire travailler ensemble les « muds » etl’ATL-2, qui se chargeait de décelerl’adversaire dans le fouillis du sol ».Sur zone pendant deux heures, les

pilotes de chasse français n’ont pas euà délivrer leur armement, mais l’EMAprécise que « ces missions, qu’ellessoient orientées vers des cibles d’op-portunité ou prédéfinies, visent à assu-rer un soutien aérien aux forces arméesirakiennes dans leur lutte contre legroupe terroriste Daech ».Par ailleurs, un Airbus A310 de

l’Escadron de Transport 3/60 «Estérel»a réalisé, samedi 20, un aller-retourentre la France et l’Irak. A l’aller, l’aéro-nef de l’armée de l’Air a acheminé dixtonnes de « fret humanitaire, principa-lement constitué de couvertures, detentes et de kits « hygiène » ». Arrivé àErbil à 01h00 du matin, il en est repartivers 04h00 pour atterrir à Roissy-Charles de Gaulle, en France, à 09h00.A son bord se trouvait pas moins de135 réfugiés qui ont fuit les combats etl’avancée des jihadistes de Daech. Ils’agissait de la quatrième opérationd’aide humanitaire destinée aux popu-lations irakiennes et kurdes.

Deux Rafale qui ont participéaux frappes aériennes en Irak.

Outre les GBU-12, les appareils emportentun missile air-air MICA IR,

et un pod de ciblage Damoclès.

10 - LE COMBATTANT N°320

OPERATIONS EXTERIEURESOPERATIONS EXTERIEURES21 Septembre 2014 : une mission desoutien aérien au profit des forcesarmées irakiennes.Dans le cadre de l’opération

Chammal, lancée vendredi 19 septem-bre par le Président de la République,une mission de reconnaissance a étéconduite dimanche 21 septembre parles avions français au-dessus de l’Irak.Deux avions Rafale équipés d’un

pod de désignation Damoclès onteffectué hier matin une nouvelle mis-sion de soutien aérien au profit desforces armées irakiennes. Les avionsfrançais ont ainsi survolé la région deBagdad durant près de quatre heures,grâce aux cinq ravitaillements en volassurés par le ravitailleur C135 françaisainsi qu’un KC-10 américain.Ces missions visent à assurer un

soutien aérien aux forces armées ira-kiennes dans leur lutte contre le groupeterroriste Daech, conformément à ladécision du Président de la Républiquede répondre à la demande des autori-tés irakiennes.

24 Septembre 2014 : les missionsd’appui aérien se poursuivent.Après un vol de reconnaissance et

d’appui effectué le mardi 23 septembrepar deux Rafale français, deux nou-velles missions de renseignement ontété réalisées dans le ciel irakien cemercredi 24 septembre.Soutenus par des avions ravitail-

leurs français et américains, les chas-seurs français ont réalisé ces missionspar binômes : une patrouille de Rafaleéquipés de pod RECO NG a effectuéune mission de renseignement dans laprofondeur dans la région de Mossoulalors que deux autres avions dechasse, équipés de pod Damoclès, ontconduit une mission de « dynamic tar-geting » au Nord de Bagdad. Lors dece type de mission, il s’agit pour leséquipages d’acquérir du renseigne-ment au plus près des zones des com-bats, tout en se tenant prêts à assurerdes frappes en cas d’identification decibles d’opportunité au sol.Lors de ces missions qui ont cha-

cune duré 7 heures, dont 3 heures pas-sées sur zone, les Rafale étaient encontact permanent avec le centre opé-rationnel aérien américain d’Al Udeid(CAOC*) au Qatar. Ce centre où desofficiers français ont été insérés, estchargé de la coordination des moyensengagés dans la zone. *Coordination Air Operation Center (CAOC)

25 Septembre 2014 : deuxièmefrappe aérienne française en Irak.Jeudi 25 septembre 2014, au cours

d’une nouvelle mission d’appui aérieneffectuée au profit des forces armées

irakiennes, deux Rafale français ontdétruit quatre hangars contenant dumatériel militaire utilisé par Daech,dans la région Ouest de Bagdad, àproximité de Falloujah.Au cours d’une mission de recon-

naissance armée, des cibles d’oppor-tunité ont été transmises en vol auxéquipages par le CAOC (Combined AirOperation Centre – centre multinationaldes opérations aériennes). Elles ont étéidentifiées par les pilotes des Rafalepuis détruites par quatre bombes gui-dées laser GBU 12. Les chasseursfrançais, équipés de pod de désigna-tion Damoclès, ont porté leurs frappesentre 9h50 et 10h22. (Source : arméede l’Air)Au cours de ce vol d’environ sept

heures, les deux Rafale ont été ravitail-lés à quatre reprises par l’avion ravitail-leur C135-FR de l’armée de l’Air et unravitailleur de l’US Air Force.L’avion de patrouille maritime

Atlantique 2 a procédé au « BattleDamage Assesment » (Evaluation desfrappes) au cours d’un vol ISR(Intelligence, surveillance and recon-naissance) d’une dizaine d’heures,coordonné avec celui des Rafale. Lesimages prises ont été transmisesimmédiatement à l’état-major de l’ami-ral commandant la zone océan Indien(ALINDIEN) ainsi qu’au centre de plani-fication et de conduite des opérationssitué à Paris pour y être analysées.Conformément à la volonté du

Président de la République, les mis-sions d’appui aérien se poursuivrontpour soutenir les armées irakiennesdans leur lutte contre Daech. Ces mis-sions seront à nouveau effectuées encoordination étroite avec les autoritésirakiennes ainsi qu’avec nos alliés pré-sents sur le théâtre. (Source : EMA)

� Les premières frappes fran-çaises…Les chasseurs français ont en effet

lancé vendredi (19/09) leurs premiersraids contre des positions du groupe« Etat islamique » (EI) en Irak, renfor-çant les efforts déployés à l’échellemondiale par les États-Unis pour luttercontre la menace grandissante poséepar ces jihadistes. Cette opération,baptisée « Chammal » et d’ores et déjà« remplie de succès » selon le ministrede la Défense Jean-Yves Le Drian, adonc l’approbation d’une majorité del’opinion... mais aussi d’une partie del’opposition.La majorité des Français approu-

vent la décision annoncée jeudi parFrançois Hollande d’engager desfrappes aériennes contre les positionsde l’Etat islamique en Irak, selon unsondage Odoxa pour iTélé et CQFD. Ilssont ainsi 61% des sondés à y êtrefavorable, tandis que 38% d’entre euxse déclarent contre ces frappes, quiont démarré dès vendredi. (Sondageréalisé le 19 septembre 2014 auprèsd’un échantillon de 1002 personnesreprésentatif de la population françaiseâgée de 18 ans et plus, selon laméthode des quotas).

� Opération « Chammal » : pour-suite des missions aériennes…Une mission de soutien aérien a de

nouveau été effectuée aujourd’hui,vendredi 26 septembre, au-dessus del’Irak.Deux Rafale ont effectué une mis-

sion de reconnaissance armée dans leNord-ouest de l’Irak, au cours d’un volde plus de sept heures qui a nécessitéplusieurs ravitaillements par C135-FR.Un Atlantique II a, quant à lui, effectuéun vol de onze heures dans la régionde Mossoul pour une mission ISR(Intelligence, surveillance and recon-naissance).Ces vols visent à acquérir du ren-

seignement sur les positions les mou-vements et les vulnérabilités du groupeterroriste Daech. Les informationsrecueillies sont ensuite partagées avecnos alliés présents dans la région. Cesmissions de soutien aérien vont sepoursuivre dans les prochains jours.(Source : EMA et Defens’Aero)

� La Royal Air Force a mené sespremières frappes aériennes enIrak…Londres - La Grande-Bretagne a

mené ses premières frappes aériennesen Irak contre les positions du groupeEtat Islamique (EI), a annoncé mardi leministre de la Défense Michael Fallon.« Deux chasseurs-bombardiers

Tornado ont détruit un poste d’artillerie

Pod de désignation Damoclès

Bombes guidées laser GBU 12

LE COMBATTANT N°320 - 11

OPERATIONS EXTERIEURESOPERATIONS EXTERIEURESet un véhicule équipé d’une mitrailleuselourde », a indiqué le ministère de laDéfense. « Ces deux frappes cibléesont été un succès », a ajouté le minis-tère, qui n’a pas précisé quand lesraids ont eu lieu, ni leur localisationexacte.

Les deux avions de combat étaienten mission de reconnaissancelorsqu’on leur a demandé de venirappuyer des troupes kurdes prisespour cible par les jihadistes de l’EI dansle Nord-ouest de l’Irak.Ces frappes sont les premières

depuis que le Royaume-Uni s’est ralliévendredi à la coalition militaire interna-tionale après l’adoption par leParlement d’une motion du gouverne-ment autorisant le recours aux raidsaériens en Irak. Six Tornado de la RoyalAir Force (RAF), basés à Chypre,étaient engagés depuis plusieurssemaines déjà en Irak pour des mis-sions de surveillance.Depuis vendredi, ils ont effectué

plusieurs sorties, équipés de bombes àguidage laser et de missiles, mais sansouvrir le feu. (30/09/14 - Romandie.com(AFP))

� Renforcement du dispositif fran-çais…A l’issue du conseil restreint de

défense du mercredi 1er octobre 2014,au cours duquel le Président de laRépublique a décidé de renforcer ledispositif militaire français engagédans l’opération Chammal, l’état-majordes armées a notamment ordonné :- le déploiement de trois avions dechasse Rafale qui viendront complé-ter les capacités aériennes déjà pla-cées aux ordres de l’amiral comman-dant la zone océan Indien (ALIN-DIEN). Le dispositif français sera ainsiporté à neuf Rafale, un avion depatrouille maritime Atlantique II et unavion ravitailleur C135-FR ;- le déploiement d’une frégate anti-aérienne dans le golfe arabo-per-sique ;- le renforcement de la participationdes officiers de liaison français ausein des structures de commande-ment alliées dans le golfe arabo-persique.Ces moyens seront progressive-

ment déployés au cours des prochainsjours.Ce renfort vise à densifier le soutien

aérien apporté aux forces irakiennes,en termes de renseignement et recon-naissance armée. Il permettra égale-ment de disposer d’un moyen navalcapable de participer, en coordinationavec nos alliés, au contrôle aérien del’ensemble des moyens présents surzone.

� Quand l’armée irakienne ravitaille(par erreur) Daesh…C’est une boulette très gênante.

Selon la chaîne américaine NBC News,l’armée irakienne a ravitaillé l’organisa-tion de l’Etat islamique, par erreur, a-t-on appris mardi. Cette information aété confirmée par une source sécuri-taire qui a requis l’anonymat.Selon NBC News, l’aviation ira-

kienne avait l’intention de livrer desvivres et des munitions à ses soldatsen poste dans la province d’Anbar enIrak, pour combattre les djihadistes.Hakim Al-Zamili, un député membre dela commission de sécurité, a racontéqu’« au lieu de lâcher ces provisionsau-dessus de la zone tenue par l’arméeirakienne, certains pilotes les ont jetéesau-dessus d’une zone prise par l’Etatislamique ». Un brigadier-général duministère irakien de la Défense aconfirmé cet incident qui a eu lieu le 19septembre.Le membre du ministère a mis cette

erreur sur « le compte de la jeunesse etde l’inexpérience des pilotes ». Quantau député, il s’est profondémentagacé, car « ces soldats avaient cruel-

lement besoin de ces provisions ». « Età cause de mauvais plans de comman-dants de l’armée irakienne et de l’inex-périence des pilotes », a-t-il ajouté,« nous avons aidé, d’une manière oud’une autre, des combattants de l’Etatislamique à tuer nos soldats ». (Le JDDInternational - 01/10/14)

� Le CEMAA rencontre le personnelde l’opération « Chammal »…

Le général Denis Mercier, chefd’état-major de l’armée de l’Air(CEMAA), s’est rendu les 27 et28 septembre 2014, auprès desmilitaires engagés dans l’opération« Chammal ».Au cours de sa visite, il s’est entre-

tenu avec le contre-amiral Beaussant,amiral commandant la zone OcéanIndien (ALINDIEN), qui assure lecontrôle opérationnel de cette opéra-tion en coordination avec le centre decoordination des opérations aériennes(Coordination Air Operation Center)américain, situé à Al Udeid (Qatar).Devant les aviateurs engagés dans

l’opération, le CEMAA a fait part de sonadmiration et de sa fierté. Il a rappelé lachance de pouvoir bénéficier dans larégion d’un dispositif permanent,adapté et réactif, qui a montré céléritéet efficience depuis sa mise en œuvrele 15 septembre dernier.Conformément à la volonté du pré-

sident de la République, les missionsd’appui aérien et de reconnaissance sepoursuivront pour soutenir les arméesirakiennes dans leur lutte contreDaech. Ces missions seront à nouveaueffectuées en coordination étroite avecles autorités irakiennes ainsi qu’avecnos alliés présents sur le théâtre.

� L’Irak reçoit des systèmes deDCA russes…L’Irak a reçu un premier lot de sys-

tèmes de défense antiaériennemodernes en provenance de Russie,lit-on mercredi sur le site du ministèreirakien de la Défense.

« Le commandement des forces ira-kiennes de défense aérienne a reçu dessystèmes modernes destinés à défen-dre la souveraineté de notre pays et àprotéger les sites civils », a indiqué unporte-parole ministériel. Le ministère

12 - LE COMBATTANT N°320

OPERATIONS EXTERIEURESOPERATIONS EXTERIEURESirakien ne précise cependant pas laprovenance des armes, mais souligneque « peu de pays sont en mesure deproduire de tels systèmes ».Dans le même temps, sur les pho-

tos qui accompagnent le texte, on voitdes complexes de défense sol-airrusses Pantsir-S1 et des lance-missilesportatifs Djiguit. Auparavant, le minis-tère irakien de la Défense a annoncéavoir reçu le troisième lot d’hélicop-tères russes Mi-35M.En 2012, Moscou et Bagdad ont

conclu un accord de coopération mili-taro-technique pour un montant totalde 4,3 milliards de dollars qui prévoitentre autres la livraison de 43 hélicop-tères russes Mi-35M et Mi-28NE.(DUBAI, 1er octobre - RIA Novosti)

Les Mi-35M sont conçus pourdétruire des véhicules blindés, d’appui-feu des troupes au sol, d’atterrissageet de l’évacuation des blessés, ainsique le transport de marchandises. LeMi-35M est équipé d’une avioniquemoderne. L’hélicoptère est armé d’uneunité mobile amovible NPPU-24 à deuxcoups GSh-23L 23 mm de calibre, ainsique des missiles guidés et non guidés.

� Les F-16 belges partent combat-tre l’Etat islamique…Ce vendredi 26 septembre, six

chasseurs-bombardiers F-16 ont mis lecap sur Araxos en Grèce. Après l’ap-probation officielle par la Chambre, ilscontinueront leur voyage vers laJordanie. C’est de là, sous commande-ment américain, qu’ils participeront à lalutte contre l’organisation terroriste Etatislamique en Irak.Quelque 120 militaires belges, tech-

niciens et pilotes, prennent part àl’opération. Pendant un mois, ils opére-ront à partir de la base aérienned’Azraq, dans le Nord de la Jordanie.De là, les F-16 voleront jusqu’à la zone

d’opération en Irak. Les Belges n’effec-tueront pas de missions en Syrie. Lesavions belges peuvent effectuer desmissions de reconnaissance mais ilspeuvent aussi bombarder. Le premiervol sous commandement américaindevrait avoir lieu dans le milieu de lasemaine prochaine.Ces dernières années, la Défense a

accumulé beaucoup d’expériencedans ce genre d’opérations, surtout enAfghanistan (depuis 2008) et en Libye(2011).

� Première mission aérienne denuit…Le jeudi 2 octobre, deux avions

Rafale ont effectué une nouvelle mis-sion au-dessus de l’Irak, dans la régionde Mossoul, au profit des forcesarmées irakiennes dans leur luttecontre le groupe terroriste Daech. Ils’agissait de la première missionaérienne de nuit réalisée par les avionsfrançais depuis le lancement de l’opé-ration « Chammal ».Au cours de cette mission d’environ

7 heures, les chasseurs ont été ravitail-lés en vol par un C135-FR de l’arméede l’Air et un KC10 de l’US Air Forces.Les fonctions de désignation laser etde reconnaissance longue distance duPod d’acquisition d’objectifs multifonc-tion Damoclès, confèrent aux Rafaledes capacités de tir à guidage laser etde reconnaissance tactique de jourcomme de nuit. Durant cette mission,les Rafale sont restés en contact per-manent avec le centre opérationnelaérien américain d’Al Udeid, au Qatar,chargé de la coordination des moyensengagés sur zone.Plus tôt dans la journée, un avion

de patrouille maritime Atlantique II(ATL2) a effectué une mission d’ISR(Intelligence, surveillance and recon-naissance) d’une durée de 10h dans larégion Nord-ouest de Bagdad. Aucours de ces vols ISR, l’ATL2 acquiertdu renseignement sur les positions, lesmouvements et les vulnérabilités dugroupe terroriste Daech. Les rensei-gnements obtenus sont ensuite parta-gés avec nos alliés présents dans larégion.

� Arrivée de trois Rafale supplé-mentaires…Le 5 octobre 2014 à 15 heures, trois

Rafale basés à St-Dizier ainsi qu’unetrentaine de personnes chargée de lamise en œuvre et du pilotage des aéro-nefs, ont rejoint le golfe arabo-persiqueafin de renforcer le dispositif militairefrançais engagé dans l’opération« Chammal » depuis le 19 septembredernier.Ces hommes et matériels provien-

nent des escadrons de chasse 1/7« Provence » et 2/30 « Normandie-Niemen » de l’armée de l’Air. Le vol deralliement, d’une durée de 6 heures, aété effectué sans escale et a nécessité3 ravitaillements en vol par un C135 FRvenu relever l’équipage engagé depuisle début de l’opération.Cette projection s’inscrit dans le

cadre du renforcement du dispositiffrançais décidé par le Président de laRépublique le 1er octobre 2014. Le dis-positif français au Levant sera égale-ment complété par une frégate anti-aérienne et le déploiement d’officiersde liaison supplémentaires dans lesstructures de commandement alliéesde la région.Ce renforcement permettra à la

France de densifier le soutien aérienapporté aux forces irakiennes, entermes de renseignement et reconnais-sance armée. Il permettra égalementde disposer d’un moyen naval capablede participer, en coordination avec nosalliés, au contrôle aérien de l’ensembledes moyens présents sur zone.

1/7 « Provence » 2/30 « Normandie-Niemen »

LE COMBATTANT N°320 - 13

OPERATIONS EXTERIEURESOPERATIONS EXTERIEURES� Appareillage de la frégate « Jean

Bart »…Le 6 octobre 2014 en fin de journée,

la frégate anti-aérienne « Jean Bart » aappareillé de Toulon pour rejoindre laforce Chammal déployée dans le golfearabo-persique.Cette projection s’inscrit dans le

cadre du renforcement du dispositiffrançais décidé par le Président de laRépublique le 1er octobre 2014. La fré-gate anti-aérienne « Jean Bart » et sonéquipage d’environ 250 marins rejoi-gnent un dispositif composé de 9avions Rafale, d’un avion ravitailleurC135-FR et d’un avion de patrouillemaritime Atlantique II. La frégate « JeanBart » participera, en lien étroit avecnos alliés, au contrôle aérien de l’en-semble des moyens présents sur zone.De février à mai 2014, le « Jean

Bart » avait déjà été déployé en océanIndien dans le cadre de l’opération« Enduring Freedom » (OEF) qui vise àlutter contre le terrorisme et les traficsillicites dans la zone océan Indien. Acette occasion, le « Jean Bart » avaitété intégré durant une dizaine de jourdans le groupe aéronaval américainconstitué autour du porte-avions « USSBush ». � Daesh : cinq frappes en deuxjours sur Kobané…

1 - La ville syrienne de Kobané, près dela Turquie, est « sur le point de tomber »entre les mains des jihadistes de l’Etatislamique (EI), a déclaré mardi le prési-dent turc Recep Tayyip Erdogan. Cedernier juge nécessaire une opérationmilitaire terrestre pour arrêter l’EI.

« La terreur ne sera pas arrêtée (...)tant que nous ne coopérerons pas envue d’une opération terrestre », adéclaré M. Erdogan en s’adressant àdes réfugiés syriens dans un camp deGaziantep, dans le Sud de la Turquie.« Des mois ont passé et nous n’avonsobtenu aucun résultat. Kobané est surle point de tomber », a-t-il alerté.Des F-16 néerlandais ont lancé

leurs premières frappes contre l’Etatislamique (EI) en Irak, a annoncé leministère néerlandais de la Défense.L’ex-Premier ministre libanais SaadHariri a appelé de son côté la coalitioninternationale à faire bien davantagedans sa lutte contre les jihadistes.Irruption dans le Parlement euro-

péen : à Bruxelles, plusieurs dizainesde manifestants kurdes ont fait irrup-tion dans le Parlement européen pourattirer l’attention sur l’avancée de l’Etatislamique (EI) sur Kobané. Le président du Parlement euro-

péen, Martin Schulz, a ensuite acceptéde recevoir une délégation et les aassurés « du soutien du Parlementeuropéen aux efforts internationauxdéployés pour stopper l’EI et promis deconvoyer leur message à l’OTAN », aindiqué une source du Parlement. Al’issue de cette rencontre les protesta-taires ont quitté les lieux dans le calmeà la mi-journée, selon la même source. A Genève, des manifestants kurdes

ont tenté de pénétrer dans l’enceintede l’ONU dans le même but. Lesagents de sécurité ont pu les en empê-cher. (07/10/14 - Romandie.com (ats)Plus de 400 morts : selon

l’Observatoire syrien des droits de

l’Homme (OSDH), une ONG basée àLondres s’appuyant sur un réseau decontacts en Syrie, plus de 400 per-sonnes, en grande majorité des com-battants kurdes et des jihadistes, ontpéri depuis le début de l’offensive del’EI, le 16 septembre dernier, pourprendre Kobané.« Au moins 20 civils, 219 jihadistes

de l’EI et 173 combattants kurdes etleurs alliés ont été tués » dans cettebataille, selon l’OSDH. Ce bilan esttoutefois sans doute bien supérieur,observe l’ONG, les deux parties enconflit essayant de cacher leurs pertes.(07/10/14 - Romandie.com (ats))2 - Les Etats-Unis, aidés par l’Arabiesaoudite et les Emirats arabes unis ontmené lundi et mardi cinq frappes prèsde Kobané, ville syrienne sur le pointde tomber aux mains des jihadistes del’Etat islamique (EI). A Mus (Sud-est dela Turquie) un homme est mort lorsd’une manifestation kurde.Les Etats-Unis et leurs alliés ont

mené, au total, neuf frappes en Syrielundi et mardi, dont cinq près de cetteville, située tout près de la frontièreavec la Turquie, a précisé le Centre decommandement américain dans uncommuniqué. Une frappe au Sud deKobané a détruit trois véhicules armés,et en a endommagé un autre. Undeuxième bombardement au Sud-est adétruit un véhicule armé transportantde l’artillerie anti-aérienne. Deux autresraids au Sud-ouest de la ville kurde ontendommagé un char, et une autrefrappe au Sud a détruit une unité del’EI.Par ailleurs, la coalition a mené

deux frappes à l’Ouest d’Hassaké(Nord-est) qui ont touché plusieursbâtiments de l’EI, et une au Nord-estde Deir Ezzor (Est) qui a touché uneaire de rassemblement ainsi qu’uneinstallation de production d’explosifs.Un autre bombardement au Sud-ouestde Rabia a touché un petit groupe decombattants de l’EI. Et des F-16 néer-landais ont lancé leurs premièresfrappes, a annoncé le ministère néer-landais de la Défense.Un mort en Turquie : « La terreur ne

sera pas arrêtée (...) tant que nous necoopérerons pas en vue d’une opéra-tion terrestre », a déclaré le présidentturc Recep Tayyip Erdogan en s’adres-sant à des réfugiés syriens dans uncamp de Gaziantep, dans le Sud de laTurquie. Il s’exprimait alors qu’au Sud-est du pays, un homme a été tué lorsd’une manifestation de Kurdes dénon-çant le refus du gouvernementd’Ankara d’intervenir militairementpour empêcher la chute de Kobané,ont rapporté les médias turcs.

14 - LE COMBATTANT N°320

LA VIE DE L’ASSOCIATIONLA VIE DE L’ASSOCIATIONCHAPELLE DE THAT KHELa rénovation de la chapelle de

That Khé arrive à son terme et elle serainaugurée en septembre 2015. Il n’yaura pas d’inauguration officielle, refu-sée pour des raisons politiques par legouvernement vietnamien. La sous-cription a permis de réunir tous lesfonds nécessaires à cette rénovation.

Que les membres de notre associationayant souscrit à titre individuel ou àtitre collectif trouve ici les remercie-ments de l’ACUF.

SIEGE NATIONALComposition du bureau :Président : Alain de LAJUDIE ; Vice-présidents : Michel LEMONNIER(Indochine) ; Michel BROYER (Algérie) ;Michel LE ROUX ; Secrétaire national :Marceau MARTIN ; Trésorier national :Guy FROGER ; Conseiller duPrésident : Jean-Paul LANGUIN ;Membre : Michel DAB.

ALES – Journée d’hommage auxmorts en Indochine.En l’absence de directive, la céré-

monie informelle de recueillement à lamémoire de tous les morts enIndochine a eu lieu le 29 avril au monu-ment aux morts d’Alès. Le présidentSCELLERS a déposé une gerbe enprésence de membres de l’ACUF, duprésident des médaillés militairesd’Alès, de celui de l’UNC de Marans etde drapeaux puis il prononcé une allo-cution avant de remercier tous les par-ticipants.

CHARLEVILLE-MEZIERESL’assemblée générale de la section

s’est tenue le 10 avril et a procédé àl’élection des membres du bureau.Président d’honneur : Francis BACLET+ ; président : Jean-Pierre HELLUY ;vice-président : Henri WELTER ; secré-taire : André NOËL ; trésorier : HenriWELTER ; porte-drapeau : DanielJACOBI. Le président et le drapeausont présents à la quasi-totalité descérémonies patriotiques. L’assembléea été suivie d’un dépôt de gerbe aumonument aux Morts en présence dumaire-adjoint et des présidents desprincipales associations. La section aorganisé avec d’autres associations la

commémoration des combats de DienBien Phu le 7 mai en présence d’unconseiller adjoint au président repré-sentant le président du Conseil géné-ral, du maire de Charleville-Mézières etdu capitaine de gendarmerie. 16 dra-peaux étaient présents.

CHÂTEAUBRIANT - Don Alzheimer.Le 3 décembre, le président

Fernand CHERRUAUD , les membresdu bureau et le conseil d’administrationde la section de l’ACUF ont remis unchèque de 1500€ à Mme CAILLOTresponsable de l’antenne deChâteaubriant « France AlzheimerLoire Atlantique ». La remise duchèque a eu lieu dans les locaux que lacommunauté de commune mis à ladisposition de l’ORPAC, en présencede Monsieur Alain HUNAULT, maire etprésident de la Communauté de com-mune.Mme CAILLOT était entourée des

bénévoles qui l’assistent. Elle a rappeléen quoi consistait leur travail d’accom-pagnement des malades et desaidants.Cet argent servira d’une part au

fonctionnement de l’unité deChâteaubriant et d’autre part à larecherche.Chaque année la section aide les

associations telles que : Téléthon, liguecontre le cancer, France Alzheimer,etc….L’ACUF a dégagée cette somme

grâce aux succès des manifestationsqu’elle organise : loto et thé dansant.

LA VALLA EN GIER - Cérémonies du11 novembreC’est le dimanche 9 novembre et

sous la pluie que la commune a renduhommage aux poilus de 14 - 18. A lamesse de 9 heures en l’église de SaintAndéol, sous la baguette de MichelMULER les chorales de Saint Martin enCoailleux et de La Valla en Giers’étaient réunies pour célébrer cettecérémonie du souvenir. Le père ThierryMAGNIN, célébrant cet office, mettaiten valeur dans son homélie les sacri-fices et le courage des soldats de 14 –18, sans oublier les autres générationsqui ont servi la France pour défendre laliberté. Malgré la forte pluie, lesanciens combattants, de nombreuxhabitants de la commune et les

enfants de l’école Notre Dame desVictoires se rassemblaient pour se ren-dre au cimetière. La municipalité,l’A.C.U.F. et le Souvenir Français dépo-saient des gerbes de fleurs. Pour les 63Vallauds morts pour la France durantce conflit, 63 fleurs étaient déposéesau monument aux morts par lesenfants : chaque fleur était accompa-gnée d’un dessin et du nom d’un sol-dat décédé. Les dessins évoquaientsouvent une scène de guerre avec lemot liberté. Après la minute de silenceet l’allocution du président de l’A.C.U.F.Jean EPALLE, Jean Claude FLACHAT,maire de la commune, lisait le messagede Kader Arif, ministre délégué auprèsdes anciens combattants. La fanfared’Ocharra effectuait les sonneries tra-ditionnelles et la Marseillaise.Toutes les personnes présentes

étaient invitées à la salle polyvalentepour un apéritif convivial.

A TARENTAISEEn ce jour du 11 novembre,

Tarentaise rendait hommage aux sol-dats de la commune morts pour laFrance. Après la minute de silence etl’allocution du président de l’A.C.U.F.de La Valla en Gier-Tarentaise,madame ESTELLE, maire de Tarentaiselisait le message de Kader Arif. Lessonneries d’usage et la Marseillaiseétaient jouées par la clique de Planfoy.Après la cérémonie, la clique dePlanfoy donnait un récital.et l’ancienprésident de la section, Jo RIVORYremettait la médaille de l’A.C.U.F. àJean VEYRE pour les services rendus.La municipalité offrait le verre del’amitié.

LIEVIN – 34ème anniversaire de l’inhu-mation du Soldat Inconnud’Indochine.La cérémonie organisée par la

Garde d’honneur de l’Ossuaire deNotre-Dame de Lorette s’est déroulée

LE COMBATTANT N°320 - 15

le 8 juin sous la présidence deMonsieur Pierre CLAVREUIL, sous-pré-fet de Lens. Le président de la sectionde Liévin, Romain WOZNIACK adéposé une gerbe au nom de l’ACUF.Après le ravivage de la Flamme duSouvenir et les sonneries d’usage, lesparticipants se sont rendus à la cryptepuis au Carré Musulman afin de rendreun hommage à ces combattants fran-çais d’outre-mer de la première guerremondiale.

MARSEILLE - Assemblée Généraledu 10 avril 2014.Bureau : A l’unanimité, le bureau estreconduit comme suit : président :Louis COTHENET, président délégué :colonel Raymond BUREAU; secrétairetrésorier : François GUITARD ; Porte-Drapeaux : Boualem REBATI, MarcelTOUCHAIS ; vérificateur aux comptes :colonel Jean PUJOL ; membres LouisSIMONI, commandant Maurice PELLE-TIER ; tous sont retraités. Ont été élusau Comité de Patronage : médecingénéral Gilbert RAFFIER, colonel AndréBOISSINOT, commandants FrancisAGOSTINI, Manuel GOMEZ, Julien LEDEVENDEC.Rapport Financier : Quitus et félicita-tions sont adressés à François GUI-TARD pour son rapport financier, qui areçu les compliments du colonelPUJOL. L’année 2013 a permis uneaide sociale de l’ordre de 494 euros etde verser 1 000 euros pour le transfertà la Caserne Audéoud des plaquescommémoratives des Morts de laGrande Guerre qui se trouvaient à laCaserne du Muy maintenant désaffec-tée.Rapport Moral et d’Activités : Aprèsavoir évoqué le souvenir du généralSILVESTRE, ancien membre de notrecomité de patronage et président ducomité de coordination, décédé àEmbrun, du général ROLLAND, quis’est éteint au début de cette année,après avoir œuvré jusqu’à la fin pour laFrance et le Monde Combattant, ducolonel EALET, ancien officier desAffaires Indigènes, d’Antoine AURE-LIO, et de Jean TAUPIAC, tous deuxanciens des campagnes de France etd’Indochine, de M. Roger MISMER,ancien président de Salon et noscamarades morts au champ d’honneurau Mali et en Centrafrique, une minutede recueillement a été observée à leurmémoire.Nous avons félicité à nouveau notre

dévoué secrétaire, François GUITARDpour la croix de la Légion d’honneur,qui lui a été remise le 14 juillet pour sonbrillant passé militaire.Notre action s’est déployée dans

les 3 axes traditionnels : Souvenir et

Fidélité, Amitié, Solidarité. Notre affec-tion s’est manifestée par des visites ànos 3 grands infirmes, Mlle LE BRIS,notre courageuse doyenne, MmeMAQUIGNY et Max SOTTISDans le cadre de notre devoir de

mémoire, nous avons été nombreux àassister à la projection du film « LeSacrifice - Dien Bien Phu 1954 » enprésence du colonel ALLAIRE le 14mars dernier, date anniversaire de lagrande attaque vietminh sur le campretranché.Nous avons invité nos adhérents à

venir nombreux participer aux cérémo-nies organisées à l’occasion du 60èmeanniversaire de la fin de la guerred’Indochine, tout d’abord le 26 avril àFréjus en présence de M. Kader ARIF,ministre des Anciens Combattants,puis à Marseille le 29 avril auMonument d’Orient et enfin le 7 mai à18 h dans la mesure où M. le Préfet nenous autoriserait pas à prononcer le 29avril une allocution évoquant spéciale-ment le courage des défenseurs deDien Bien Phu.A l’unanimité le rapport moral et le

projet d’activité pour l’année en courssont approuvés.Congrès National : François GUITARDet Mme COLONNA nous représenterontau congrès national de Royan en juinprochain.

NANTES – Hommage aux Harkis

Le jeudi 25 septembre au MémorialA.F.N. de Nantes-Rézé, un hommageétait rendu aux harkis et autres mem-bres de formations supplétives. Aprèsla lecture par le sous-préfet, directeurdu cabinet de Monsieur Henri-MichelCOMET, préfet de la région Pays de laLoire, préfet de Loire Atlantique, dumessage du secrétaire d’Etat auxanciens combattants, les diverses per-sonnalités présentes et les présidentsd’associations déposèrent les gerbesau pied du Mémorial.Une dizaine d’anciens harkis étaient

présents ainsi que les porte-drapeauxdes différentes associations. Michel LEROUX, président de la section deNantes et Environs et Fernand CHER-RUAUD, président de la section deChâteaubriant représentaient notreassociation sans oublier le porte-dra-peau de l’ACUF.

73ème Anniversaire de l’exécution des50 otages fusillés par les nazis :Emouvante cérémonie à Nantes le

22 Octobre pour rendre hommage aux50 otages fusillés par les nazis et beau-coup de nantais se souviennent encorede cette période. Des représentants defamilles touchées par ces évènementsétaient présents aux différentes céré-monies d’abord au Monument des 50otages, au terrain du Bêle lieu d’exécu-tion puis au cimetière de la Chauvinièrelieu où se trouvent le carré des fusillés.Le nom de chacune des victimes futprononcé accompagné de chants cequi engendra une certaine émotion.Les différentes personnalités présentesdéposèrent des gerbes et saluèrent lesfamilles des fusillés, les porte-dra-peaux et les représentants des asso-ciations. Des cars furent mis à la dispo-sition des participants compte tenu del’éloignement des différents lieux derecueillement.

Un repas qui rassembleComme chaque année plus d’une

quarantaine de personnes participaientau repas d’automne de la section.C’est toujours pour le président la pos-sibilité de faire passer des messages etd’informer sur le programme à venir.L’ambiance y était bonne, animée parles chants interprétés en commun sui-vis du tirage de la tombola qui fait tou-jours des heureux. Ce fut aussi l’occa-sion d’accueillir un nouvel adhérent

LA VIE DE L’ASSOCIATIONLA VIE DE L’ASSOCIATION

16 - LE COMBATTANT N°320

LA VIE DE L’ASSOCIATIONLA VIE DE L’ASSOCIATION

LE CARNET DE L’ASSOCIATIONLE CARNET DE L’ASSOCIATION

accompagné de son épouse, EmileBARBARESCO, ainsi que le PèreJoseph CRUSSON, nouvel aumônierchargée des relations avec les ancienscombattants.

Hommage aux morts en A.F.N.Le vendredi 5 décembre, près d’une

centaine de porte-drapeaux et de nom-breux anciens combattants se sontrassemblés au Mémorial de Nantes-Rezé pour rendre hommage aux mortsdurant la guerre d’Algérie et les com-bats en Tunisie et au Maroc. Le sous-préfet, Laurent BUCHAILLAT, directeurde cabinet du Préfet des Pays de Loireet de la Loire-Atlantique lu le messagedu nouveau Secrétaire d’Etat auxanciens combattants, Jean-MarcTODESCHINI, message dont la finnous laissa un peu perplexes.Ce fut ensuite le dépôt des gerbes

par les différentes personnalités pré-sentes dont, Madame ChristineMAYER, conseillère municipale char-gée des relations avec les associationspatriotiques et représentant, MadameJohanna ROLLAND, maire de Nantesainsi que le Conseil Régional. Aucunélu du Conseil Général ne s’étant mal-heureusement présenté. Madame Evelyne PINTHIER, direc-

trice de l’ONAC-VG ainsi que des

présidents de diverses associationsétaient présents dont l’ACUF (sectionde Nantes et Environs) représentée par,Michel LE ROUX, accompagné duporte-drapeau, Serge BARRE.

ROYANLa cérémonie de distribution des

prix aux élèves les plus méritants de laBase Aérienne 722 de Saintes a eu lieucette année le 25 juillet. Elle rassembletraditionnellement de nombreuses per-sonnalités des milieux civil, industriel etmilitaire venues présider cette impor-tante assemblée ou remettre un prix aunom des différentes administrations,autorités militaires des trois armées ouassociations patriotiques. A ce titre ;comme chaque années, tant au nomde “La France Mutualiste” pendant 15ans puis de de l’ACUF, de la Charente

Maritime je remets un prix ; occasionde récompenser le mérite de cesjeunes élèves sous-officiers et de faireconnaître notre association.Les photos ci-jointes montrent l’impor-tance de cette cérémonie, la majestédu cadre dans lequel elle se déroule etla parfaite présentation de ces jeunesmilitaires et de leur encadrement.

Lt. Col. (er) Guy Marquais

SAINTE FOY LA GRANDEA l’occasion des cérémonies du 11

novembre, le jeune Adrien ZAÏA a reçula médaille et le diplôme de porte-dra-peau des mains de son grand-père,Jean-Pierre PEYRAT, président de lasection ACUF du Pays Foyen, en pré-sence du maire de La Bastide,Christophe CHALARD, et de MichelGARCIA, adjoint au maire de Pineuilh.

DEUILS- Madame Andrée BARRE, épousede Serge porte drapeau de la sectionde Nantes, décédée en novembre2014.

- Raymond BLACHE, 89 ans ; engagévolontaire 39/45, combattantd’Indochine ; croix de guerre TOE,croix du combattant volontaire,médaille Rhin et Danube ; sectiond’Alès le 17 août 2014.

- Joseph BRAUD, 79 ans, appelé enAFN, croix du combattant, médaillede reconnaissance de la Nation,

médaille commémorative “Algérie”,médaille de l’ACUF, médaille debronze FNAM ; adhérent depuis 1970soit + de 44 ans ; section deChâteaubriant, décédé en octobre2014.

- Henry BURDIN ; combattant 39/45et d’Indochine ; président honorairedu comité départemental Loire et dela section de Saint-Chamond, le 8décembre 2014. Il a rejoint sonépouse décédée quelques joursauparavant le 25 novembre. Le prési-dent Ravel lui a rendu hommage :« Sitôt après le départ de Ginette,

ta chère épouse, tu pars la rejoindre.Après la guerre de 39-45 et le

maquis, tu es parti pour l’Indochine. Lemonde combattant Couramiaud aenvers toi une énorme dette, en raisonde ton action en faveur des soldatsdémobilisés, d’abord d’Indochine biensûr, puis surtout ceux d’Afrique pourlesquels tu avais monté le Comitéd’Entraide aux Troupes d’Afrique pourleur envoyer le colis du Soldat, si prisédans les djebels.Après le retour des derniers élé-

ments engagés dans ce conflit, tu assu par l’intermédiaire de l’Associationdes Combattants de l’Union Française,

LE COMBATTANT N°320 - 17

LE CARNET DE L’ASSOCIATIONLE CARNET DE L’ASSOCIATIONentretenir la flamme de la solidaritédans des générations qui n’avaientplus le moral suite à l’abandon despolitiques.Ta tâche était ardue car, bien au

courant de tous les participants à ceconflit, tu n’as pas perdu espoir surtoutquand ils te tournaient le dos.J’ai fait ta connaissance en 1956, à

mon retour d’Algérie et déjà tu aspensé à l’avenir pour nous, section deSaint-Chamond et tu ne t’en es pascontenté. Tu as été à l’origine de biend’autres sections, St-Etienne, Roanne,La Valla Tarentaise, La Terrasse/Dorlay,Farnay, St-George d’Hauteville, Violay.Vu les circonstances et l’âge des adhé-rents, certaines ont disparu et d’autresdont les drapeaux sont présents icit’accompagnent et t’honorent. C’estainsi que va la vie !!!Merci Henry, tu as mené le bon

combat, nous ne t’oublierons pas !!! »

- Madame Ginette BURDIN ; épousede notre président honoraire HenryBURDIN, bien malade en maison derepos ; section de Saint-Chamond,le 25 Novembre 2014, ses obsèquesont eu lieu le 1er décembre.

- Madame Yvette DETEE, 87 ans ;épouse de Michel, vérificateur auxcomptes de la section de Nantes etEnvirons et mère de Bernard, prési-dent de la section Côte d’Amour etde Jade ; décédée en novembre2014.

- Emmanuel GONZALES ; section dePoitiers, en octobre 2014.

- Pierre GONZALES, 81 ans ; anciencombattant d’Indochine ; section deToulouse, obsèques célébrées le 1er

février 2014 à Ramonville Saint-Ange.

- René HEYER, section Cote d’Amouret Jade, décédé le 30 octobre 2014.

- Michel LAUZUN, 72 ans ; anciencombattant appelé en Algérie ; croixdu combattant, médaille de recon-naissance de la Nation ; sectiond’Alès, le 1er octobre 2014.

- Raymond LEPINE, 85 ans ; anciencombattant d’Indochine, du Maroc etd’Algérie ; chevalier de la Légiond’honneur, croix de guerre TOE avectrois citations, croix de la Valeur mili-taire avec une citation, médaille d’Orde la ville de Toulouse ; président dela section durant 18 ans, section deToulouse, obsèques célébrées le 15mars 2014. De nombreux membresde l’ACUF ainsi que de nombreuxprésidents d’associations sont venusrendre le dernier hommage au prési-dent LEPINE. Alors que tous

s’étaient rendus au cimetière avecquelques difficultés en raison de lapluie, l’inhumation ne put avoir lieu,les services municipaux ayant ouvertle caveau d’un homonyme.

- Yvonne LICOINE ; ancienne com-battante d’Indochine ; chevalier de laLégion d’honneur, médaille du com-battant volontaire, médaille de larésistance ; section de Limoges, le30 octobre 2014.

- Georges MEYER, 88 ans ; anciencombattant d’Indochine et d’Algérie ;croix de la Valeur militaire, croix ducombattant volontaire ; sectiond’Alès le 1er juin 2014.

- Volney MONTI, 91 ans ; ancien com-battant 39/45, d’Indochine etd’Algérie ; chevalier de le Légiond’honneur, médaille militaire, croix deguerre 39/45 ; section de Toulouse ;obsèques célébrées le 4 janvier 2014à Balma. Une forte délégation de lasection était présente aux obsèques.Le président LEPINE a offert laplaque mortuaire.

- Armand MOREL, 76 ans ; appelé,campagne d’Algérie ; croix du com-battant ; section d’Alès le 1er mars2014.

- Louis MORETTI ; section de laCreuse, décédé le 20 Septembre2014.

- Monique PAQUET, épouse de René,décédée après une longue maladie.En décembre 2013, ils avaient fêté enfamille leur 60ème anniversaire demariage ; section de Toulouse, décé-dée en janvier 2014.

- Madame Thérèse PERCHE, 82 ans;épouse de Max, membre du conseild’administration de la section deNantes et Environs ; décédée ennovembre 2014.

- Aimé POQUET, 94 ans ; anciencombattant 39/45, d’Indochine etd’Algérie ; officier de la Légion d’hon-neur, médaille militaire, croix deguerre TOE (une citation), croix de lavaleur militaire (trois citations),médaille des blessés,une décorationtunisienne ; section d’Alès le 13 mars2014.

- Jacques Gaston RENAUDOT, 90ans ; adjudant-chef ; engagé volon-taire en 1942 au titre de l’infanteriecoloniale, Il participe à la libérationde la France. Intégré dans le Servicede Santé des Armées après avoirréussi le brevet d’infirmier avec men-tion. Ancien combattant d’Indochine,Il sert successivement en France, auSénégal, au Cambodge, à

Madagascar, en Centrafrique, pourterminer à Toulouse à l’antenne chi-rurgicale parachutiste de la 61è com-pagnie médicale où avec le graded’adjudant-chef, il fera valoir sesdroits à la retraite le 6 Mai 1968.Médaille militaire, Croix du combat-tant, Médaille d’Outre-mer (exMédaille coloniale), Médaille commé-morative 39-45. Il reprend ensuiteune carrière d’infirmier dans diversescliniques de Toulouse, avant de pren-dre une retraite définitive en 1975.Section de Toulouse, le 15 septem-bre2014.

- Madame Yvonne TERRIEN de laHAYE, épouse de notre camaradeJean, membre de la section deNantes ; décédée en octobre 2014.

- René THOMAS, 84 ans ; anciencombattant d’Indochine ; médaillemilitaire, croix de guerre TOE, croixdu combattant, commémorativeIndochine ; section de Nantes, débutoctobre 2014.

DÉCORATIONSLégion d’honneur- Guy FROGER, président de la sec-tion de Brunoy, trésorier national del’ACUF, combattant d’Indochine ;nommé chevalier de la Légion d’hon-neur. (décret du 31 décembre 2014,JO du 1er janvier 2015)

- Louis ZANCHI, 89 ans, ancien ser-gent de la Légion, combattant deDien bien Phu, nommé officier de laLégion d’honneur s’est fait remettreles insignes de son grade le 2 juilletpar le général Laurent KOLODZEY,commandant la 6ème brigade légèreblindée.

Rectificatif au n° 319, lire : - Maurice LEBLANC, section deMarseille, adjudant (h), médaillé mili-taire, croix de guerre 39/45 et TOE,croix du combattant volontaire39/45 ; grand invalide de guerre ; pri-sonnier du vietminh ; promu officierde la Légion d’honneur. (décret du 11juillet 2014, JO du 13 juillet 2014)

Ordre national du Mérite- Henri GARRIC, section de Marseille,adjudant ; médaillé militaire, croix dela Valeur militaire ; président ducomité des anciens combattants duPays d’Aix ; nommé chevalier de l’or-dre national du Mérite. (décret du 13novembre 2014, JO du 15 novembre2014)

18 - LE COMBATTANT N°320

Nouveau secrétaire d’Etat auxAnciens combattants

Après la démission de Kader ARIF,présentée le vendredi 21 novembre,Jean-Marc TODESCHINI, sénateursocialiste de Moselle, a été nommé auposte de Secrétaire d’Etat auprès duministre de la défense, chargé desanciens combattants et de la mémoire.Agé de 62 ans, ancien instituteur puisinspecteur de l’éducation nationale, ilsiège au Sénat depuis 2001. Ancienrapporteur du budget des ancienscombattants au Sénat, ancien chef decabinet de Jean-Pierre MASSERET ausecrétariat d’Etat de 1997 à 2001,Jean-Marc TODESCHINI connait bienle secteur. Il fut aussi conseiller régional de

Lorraine et premier vice-président de laDélégation française à l’Assembléeparlementaire de l’Organisation pour laSécurité et la Coopération en Europe(OSCE). (D’après Planet.fr, 21 novembre2014)

ARMEE – à la recherche de 2,2 mil-liards d’eurosLes hauts gradés de l’armée tirent

la sonnette d’alarme, l’ex-Premierministre Jean-Pierre Raffarin en appelleau président François Hollande... LaDéfense, qui peine à boucler son bud-get 2015, refuse de se serrer davan-tage la ceinture.

Le budget devait pourtant être“sanctuarisé”. Mais depuis qu’undoute plane sur 2,2 milliards, les plushauts gradés de l’armée tirent la son-nette d’alarme. Un ex-Premier ministre

en appelle même au président FrançoisHollande. L’heure est grave pour laDéfense, qui peine à boucler son bud-get 2015 et refuse de se serrer davan-tage la ceinture. Ce budget, voté à l’Assemblée

nationale et en passe d’être examinéau Sénat, soit 31,4 milliards d’euros,était pourtant “gravé dans le marbre”en vertu d’un engagement présidentielet rien ne semblait pouvoir le remettreen cause alors que les crises interna-tionales se multiplient et que 9000 sol-dats français sont engagés sur le ter-rain, du Mali à l’Irak. Mais une sérieuse hypothèque pèse

désormais sur 2,2 milliards de recettesexceptionnelles qui doivent être tiréesde la vente de fréquences hertziennesmilitaires, une opération de plus enplus improbable en 2015 de l’aveu desprincipaux acteurs concernés. La vente reportée et “surévaluée”“Elles ne seront peut-être pas ven-

dues au moment où les crédits serontnécessaires”, a concédé le directeurdes Affaires financières du ministère dela Défense, Hugues Bied-Charreton,lors d’un colloque à Sciences-Po à l’in-titulé prémonitoire “Quels choix dedéfense dans un environnement bud-gétaire contraint?” Cette vente “ne se fera pas” dans

les délais et le montant attendu est enplus “surévalué”, renchérit une sourceproche du dossier, qui n’hésite pas àbrandir le chiffon rouge de la “cessa-tion de paiement” dès juillet prochain sile ministère de la Défense ne trouvepas ces 2,2 milliards. Il ne pourra alors plus honorer une

partie de ses achats d’équipements,de l’ordre de 15 à 16 milliards d’eurospar an, alors que l’armée souffre déjàd’une obsolescence criante de certainsmatériels, vieux de 40 à 50 ans, tels lesravitailleurs en vol et véhicules blindéslégers (VAB).Réduire la dissuasion nucléaire ?“C’est l’année de vérité. On est sur

le dernier équilibre qui permet de fairece que veut le président de laRépublique, qu’il s’agisse des opéra-tions extérieures, de la dissuasion dunucléaire ou de la protection du terri-toire. En dessous de ce socle, on cassela machine”, ajoute-t-on de mêmesource. A chaque prise de parole, tous les

responsables de la Défense, du minis-tre Jean-Yves Le Drian aux chefs mili-taires, relaient la même inquiétude.“Que les choses soient dites, le cos-tume est taillé au plus juste, aucuneéconomie supplémentaire n’est possi-ble sans remettre en cause les choixfondamentaux”, a averti le chef d’état-

major des Armées, le général Pierre deVilliers, qui réclame le strict respect dela loi de programmation militaire 2014-2019. Certains posent déjà clairementla question à gauche, en suggérant parexemple de réduire la voilure de la dis-suasion nucléaire. Devant le constat d’urgence, Jean-

Pierre Raffarin, ancien chef de gouver-nement et président d’une commission“régalienne” au Sénat (Affaires étran-gères et Défense), réclame “l’implica-tion directe et personnelle du chef desArmées”, François Hollande. “Le prési-dent de la République est dans unesituation où il ne peut plus tout à faitdire «je tiendrai les 31,4 milliardssans nous dire comment»”, a-t-ildéclaré. Ce week-end, à l’occasion d’une

visite en Afrique, le Premier ministreManuel Valls a réaffirmé que les bud-gets de la Défense programmés pourles prochaines années seraient tenus.“Pendant la mise en oeuvre de la loi deprogrammation militaire, il n’y aura pasde coupes et nos moyens seront évi-demment maintenu, c’est un engage-ment que nous avons déjà réitéréavec le chef de l’Etat”, a-t-il dit.(L’Expansion.com avec AFP, 24/11/2014)La grande muette souffre en silence.Jusqu’à quand ?« Il n’y a plus de gras dans nos

armées, on attaque le muscle. C’estmon devoir de vous le dire. » C’est unvéritable cri d’alarme que le chefd’état-major des armées (CEMA),Pierre de Villiers, vient de lancer devantles députés lors de son audition pour leprojet de loi de finances 2015.Responsable avec le président de laRépublique, chef des armées, et avecle ministre de la Défense du bien-êtrede nos soldats et de leur capacité opé-rationnelle, le CEMA pilote au quotidienla politique de défense de notre pays. Ilsait, mieux que d’autres, ce que nosarmées valent au regard des autres. Saparole est rare et donc très chère. Qu’ils’exprime ainsi de manière aussi crueet explicite devant les représentants dela nation dénote un réel malaise. Aujourd’hui, Pierre de Villiers dit

clairement que les politiques conduitesdepuis une décennie par les gouverne-ments successifs arrivent au bout dubout. En 10 ans, de 2009 à 2019, leseffectifs de l’armée auront diminuéd’un quart, soit plus de 60.000 postessur un effectif total d’environ 250.000personnes. « Pour la seule année 2014,le ministère de la Défense absorbe à luiseul 60 % des suppressions d’emploispublics. En 2015, ce ratio augmenteraencore jusqu’à 66 % », a-t-il déclaréaux députés peu dépités. Quel autre

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Un hélicoptère “Gazelle”, au-dessus dudésert malien, pendant l’opération Hydre,

le 29 octobre 2013. AFP

ministère aurait pu subir de si violentestransformations en aussi peu detemps ? En silence, qui plus est ?Car le plus compliqué dans l’affaire,

c’est que les militaires n’en peuventplus qu’on « charge la mule ». Moins decrédits, moins d’effectifs, moins demoyens et toujours plus d’opérationsextérieures (OPEX : Mali, bandesahélo-saharienne, Centrafrique, Irak,Ukraine, Liban, etc.), toujours plus demissions intérieures : défense du terri-toire (notamment avec Vigipirate), dis-suasion, etc. On voudrait encore taillerdans le budget et les effectifs ? Maisoù, pour quoi faire ? Le CEMA l’a ditlui-même devant les députés : « Pluson avance, plus il est difficile d’identi-fier des postes à supprimer. » Il n’estpas rare de voir des personnels effec-tuer deux OPEX la même année. Unefois revenus d’un théâtre, à peine laREMEC (remise en condition) est-elleeffectuée qu’ils repartent pour unenouvelle mission. Le message envoyé par Pierre de

Villiers est limpide : que le politiquearrête de faire des armées une variabled’ajustement. Derrière les chiffres, il y ades hommes, des femmes, des jeunes,des moins jeunes qui risquent leur vieau nom de la France. En retour, cettedernière a un contrat moral minimumavec elles : leur donner les moyensd’assurer les missions que les poli-tiques leur imposent. Ce qui n’est pasle cas ! Par exemple, comment peut-onse contenter de trois frappes en deuxmois contre Daech ? (23 octobre 2014)

MUTUELLES - Remboursement desfrais d’optiquePrise en charge des dépenses

d’optique ou encore des dépasse-ments d’honoraires : un décret publié

au Journal officiel du mercredi 19novembre 2014 fixe de nouvellesrègles notamment de plafonnement quis’appliquent aux contrats de mutuelles« responsables » souscrits ou renouve-lés à partir du 1er avril 2015 (et au plustard le 31 décembre 2017 pour lescomplémentaires santé d’entreprise).En matière d’optique, la prise en

charge des dépenses va être encadréepar différents minima et maxima établisen fonction du niveau de correction.Pour des lunettes à verres simples

le minimum de remboursement serafixé à 50 euros et le maximum à 470euros. Pour des lunettes à verres trèscomplexes, le minimum de rembourse-ment sera fixé à 200 euros et le maxi-mum à 850 euros. La prise en chargedes montures restera limitée à 150euros.Ces nouvelles règles s’appliquent

aux frais de lunettes (verres et mon-tures) par période de deux ans. Pourles mineurs ou en cas de renouvelle-ment justifié par une évolution de lavue, ces règles s’appliquent parpériode d’un an.Concernant les dépassements

d’honoraires des médecins qui n’adhè-rent pas au dispositif du contrat d’ac-cès aux soins, la prise en charge s’éta-blira au maximum à 125 % du tarif dela sécurité sociale dans un premiertemps puis à 100 % de ce tarif à comp-ter de 2017. Elle devra par ailleurs êtrenécessairement inférieure à celle desdépassements d’honoraires de méde-cins qui adhérent au dispositif. (Directionde l’information légale et administrative(Premier ministre) 20.11.2014)

RETRAITES : Gel de certaines pen-sions de retraite en 2014Les retraités percevant plus de

1 205 euros bruts par mois ne verrontpas leurs pensions de base revalori-sées au 1er octobre 2014. C’est ce qui aété décidé par la loi de financementrectificative de la sécurité sociale pour2014.Les retraites de base étaient habi-

tuellement réévaluées au 1er avril dechaque année pour suivre l’inflation. Àpartir de 2014, cette revalorisationdevait intervenir le 1er octobre. Suite àce nouveau report, la prochaine revalo-risation des retraites de base ne devraitintervenir qu’en octobre 2015.Ce gel des pensions ne concerne

que les pensions servies par lesrégimes de base de sécurité sociale.Mais le calcul du seuil s’applique aumontant total pour une même per-sonne des pensions de vieillesse desdifférents régimes légalement obliga-toires, y compris les régimes complé-mentaires. Le seuil s’apprécie au 30septembre 2014.Précisons qu’une revalorisation

partielle sera appliquée pour lesretraites totales comprises entre 1 200et 1 205 euros bruts par mois.Le Conseil constitutionnel a jugé

conforme à la Constitution ce gel de larevalorisation annuelle des pensions deretraite des régimes de base. Il a jugéque ce traitement différencié des pen-sions de retraite ne créait pas de rup-ture caractérisée de l’égalité, tout ensoulignant d’une part que la mesureavait un caractère exceptionnel etd’autre part que les sommes en jeuétaient faibles - maximum 7 euros parmois par personne. (Direction de l’informa-tion légale et administrative (Premier ministre)26.08.2014)

ARMEEL’armée française en danger de mortEn cette période de menaces multi-

ples et d’incertitude croissante, quis’intéresse aux choix stratégiques encours, concrétisés par la loi de pro-grammation militaire qui conditionnel’avenir de nos armées pour la décen-nie à venir ?Ce ne sont pas les narcoterroristes

islamistes, nos ennemis d’aujourd’huiau Mali, qui menacent le plus notrearmée, c’est bien davantage l’absence

de vision stratégique, la mise en œuvrede mesures à caractère essentielle-ment financier de court terme. Ce com-portement conduit à une baisse régu-lière de notre effort de défense et à uneréduction de près de 25 % de noseffectifs en une dizaine d’années.Nous savons tous que notre dette

et nos difficultés financières d’au-jourd’hui sont d’abord la conséquencedirecte de près de 4 décennies de bud-get de l’État voté en déficit ; que lesintérêts annuels de la dette représen-

tent à ce jour une fois et demie le bud-get de la Défense et que la loi de pro-grammation (2014-2019) poursuit laréduction de l’effort de défense (de 1,5% du PIB à 1,3 % au mieux) pour ten-ter de sauver le soldat « Bercy » !Mais nous savons également que le

dernier engagement au Mali, avec desmoyens pourtant réduits, a confirméune nouvelle fois la remarquable valeurde nos soldats, mais aussi, hélas, lavétusté de nombre d’équipements etl’insuffisance de moyens logistiques

LE COMBATTANT N°320 - 19

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LE SAVIEZ-VOUS ?LE SAVIEZ-VOUS ?

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pourtant indispensables.Nous assistons à une mort lente et

quasi programmée d’une armée quiassure pourtant deux fonctions essen-tielles au service de la Nation.Elle est d’abord une « institution

destinée à faire la guerre ». Mais peut-elle le rester quand le taux actuel dedisponibilité des matériels majeurs(VAB, hélicoptères, frégates…) est enmoyenne de 50 %, que le taux d’acti-vité de nos forces sera de 15 à 20 %inférieur par rapport aux normes d’en-traînement, que nos 14 avions ravitail-leurs ont près de 50 ans d’âge et que,vu le rythme de renouvellement de noshélicoptères de manœuvre, nousserons obligés de conserver nos héli-coptères Puma au-delà de 2025 : ilsauront alors près d’un demi-siècle !Il faut lire les auditions des chefs

d’état-major pour réaliser quel est l’étatde paupérisation de nos forcesarmées ! Comment, dans ces condi-tions, l’armée pourrait-elle remplir lesmultiples missions qui lui sontconfiées ?Mais l’armée est tout autant, peut-

être même davantage encore, une ins-titution consubstantielle à la Nation.Sans armée, point d’État. Elle demeurel’ultime recours en cas de crise. Ellecontribue largement à la résilience denotre pays.Elle développe des valeurs de cou-

rage et de discipline, qui sont autant derepères pour les Français. Sa neutralitépolitique en fait un noyau indiscutablede l’unité nationale ; l’acceptation dusacrifice exprime mieux que tout lavolonté de la France à rester un payslibre.Ces jeunes soldats de 20 ans, qui

acceptent de servir leur pays au prix dusang, ne laissent pas leurs compa-triotes indifférents ; les sondages lemontrent.C’est pourquoi, malgré les soucis

du quotidien, les Français doiventcomprendre que leur armée, ponction-née et étranglée lentement depuis plusde 30 ans, est en situation de mortannoncée à échéance de 5 à 10 ans. Ilsdoivent en prendre conscience, mani-fester leur soutien en toute occasion,dénoncer cette situation dangereuse etexprimer leur refus de ce choix suici-daire auprès de leurs élus.L’armée est l’émanation et l’expres-

sion de la Nation ; elle doit doncdemeurer dans le cœur de la Nation.Il importe que la Nation veille à ce

qu’elle demeure suffisamment puis-sante pour garantir une liberté si chère-ment acquise par nos aïeux. (Paul-AlbertGala 28 MAI 2014 - les 4 vérités)

MARINE - Le plus grand sous-marinnon nucléaire du monde serafrançaisLe groupe DCNS a dévoilé au salon

Euronaval ce monstre des mers de 100m de long capable de rester sous l’eaupendant 3 mois. Le SMX-Océan affiche des perfor-

mances époustouflantes : son autono-mie est telle qu’il peut traverser 6 foisl’Atlantique et il peut intégrer 34 armesdifférentes. (DCNS) Une machine de guerre redoutable.

Le champion français du naval dedéfense, DCNS, a frappé un grandcoup lors du salon Euronaval, le grandraout du secteur (27-31 octobre auBourget), en lançant le SMX-Océan, unnouveau sous-marin conventionneldont la taille et les performances sontprésentées comme inédites. Sescaractéristiques ont de quoi impres-sionner : le monstre, 100 mètres delong et 4.750 tonnes, est plus long d’untiers que les Type 209 et Type 214 alle-mands concurrents, ce qui en fait lesubmersible conventionnel le plusgrand du marché. Le plus grand, leplus efficace aussi, assure DCNS : leSMX-Océan affiche une autonomie detrois mois, deux fois celle du Scorpène,qui lui permet de traverser six foisl’Atlantique, des performances jamaisvues pour un sous-marin diesel.L’armement est à l’avenant : lamachine peut intégrer 34 armes parmilesquelles des torpilles, mines, missilesantinavires, missiles de croisière etmissile de défense anti-aérienne. Ilpourrait notamment tirer le fameuxmissile de croisière naval (MdCN, ouScalp naval), l’équivalent du Tomahawkaméricain dont la DGA a procédé audernier tir de qualification le 27 octo-bre. Plutôt que d’agrandir encore saplateforme Scorpène, DCNS s’est lar-gement inspiré de sa gamme la plustechnologiquement avancée, les sous-marins nucléaires destinés à la France.La coque est celle, à quelques diffé-rences près, du futur sous-marinnucléaire d’attaque (SNA) Barracuda,dont la première livraison à la Marinenationale est prévue avant la fin de ladécennie. Le système de combat, lesmâts et les équipements destinés auxforces spéciales sont également iden-tiques. Ces points communs permet-tent au groupe de promettre une indus-trialisation rapide du sous-marin en casde commande à l’export. Pourquoicette offensive ? La gifle de Singapour,où le Scorpène avait été battu par le218SG de l’allemand TKMS, a servi dedétonateur. “La défaite à Singapour asonné comme un rappel, reconnaissaitle PDG de DCNS Hervé Guillou à

Challenges début octobre. Notregamme de produits n’est pas assezlarge et modulaire.” De fait, après avoirréussi à vendre 14 sous-marins à l’ex-port dans les années 2000, DCNS n’apas réussi à placer une seule machinedepuis la commande géante du Brésilen 2009, alors que TKMS est parfaite-ment revenu dans la course, apparais-sant même comme le favori enPologne. Premier client en vue, la marine aus-tralienneComme l’a dévoilé l’application BeforeDinner de Challenges début octobre,DCNS a commencé par rassembler sagamme de sous-marins export sous lamarque Scorpène (en versions 1.000,2.000 et 3.000 tonnes). Le petit sous-marin côtier Andrasta est ainsi devenuScorpène 1000, le Scorpène classiqueest rebaptisé Scorpène 2000, et uneversion lourde de 3000 tonnes est dés-ormais également proposée. Le SMXOcéan et ses 4.750 tonnes viennentcompléter la gamme sur le créneau desmachines lourdes. L’Australie, qui envi-sage l’acquisition de 10 à 12 sous-marins, apparaît comme la campagneprioritaire pour le nouveau produit deDCNS. Le groupe français sait qu’il n’apas de temps à perdre : la presse aus-tralienne évoque un possible accordavant la fin de l’année autour des sous-marins japonais de classe Soryu, déve-loppés par Mitsubishi et Kawasaki.(Challenges 3.12.2014)

RELIGIONPersécutions religieuses : les paysmusulmans largement responsables Un rapport de l’Aide à l’Eglise en

détresse (AED), mis en ligne le mardi 4novembre sur le site internetwww.liberte-religieuse.org, souligneque dans 81 des 196 pays examinés,soit 41% d’entre eux, la liberté reli-gieuse est "entravée" ou "en déclin"."Lorsqu’il y a eu des changements enmatière de liberté religieuse" depuis ledernier rapport, publié en octobre2012, "il s’agit dans presque tous lescas de détérioration", note l’organisa-tion, qui classe dans cette catégorie 55pays, soit 28% du total.Quelques améliorations ont été

constatées dans six pays seulement,dont quatre (Cuba, Emirats arabesunis, Iran et Qatar), au demeurant, res-tent classés dans les "lieux de haute oumoyenne persécution" religieuse.Dans la catégorie "haute intolé-

rance" figurent 20 pays, dont 14"vivent des situations de persécutionreligieuse liées à l’extrémisme musul-man" : l’Afghanistan, la Centrafrique,l’Egypte, l’Iran, l’Irak, la Libye, les

LE SAVIEZ-VOUS ?LE SAVIEZ-VOUS ?

Maldives, le Nigeria, le Pakistan,l’Arabie saoudite, la Somalie, leSoudan, la Syrie et le Yémen. Dans sixautres pays (Birmanie, Chine, Erythrée,Corée du Nord, Azerbaïdjan, etOuzbékistan), les persécutions sont lefait de "régimes autoritaires", relèvel’organisation.

Les chrétiens restent la minoritéreligieuse la plus persécutée, mais lesmusulmans subissent également unniveau sérieux de persécution et dediscrimination, imputable soit à d’au-tres musulmans, soit à des régimesautoritaires.Le rapport n’épargne pas l’Europe

occidentale, en particulier la France,classée parmi les pays d’"intolérancepréoccupante", notamment en raisonde la loi Taubira ayant dénaturé lemariage "la liberté religieuse est mena-cée par l’augmentation de nouvellesformes sociétales qui heurtent lasphère religieuse". (le salon beige04.11.2014)

SANTE – L’aide médicale de l’Etataux immigrés clandestinsEn moins de 15 ans, le coût de

l’AME (aide médicale de l’Etat) a étémultiplié par 10 ! Quel est le coût del’aide médicale de l’Etat aux sans-papiers pour l’Etat et les contribua-bles ?Alors que le gouvernement tape

dans les poches des familles pour trou-ver un peu d’argent, l’aide médicale del’Etat aux immigrés clandestins coûte744 millions d’euros chaque année auxcontribuables.L’ AME (aide médicale de l’Etat)

avait été instaurée en 2000 par LionelJospin et Martine Aubry. A l’époque,l’enveloppe annuelle allouée à l’AMEn’était que de 75 millions d’euros. Enmoins de 15 ans, le coût de l’AME adonc été multiplié par 10 !Le budget consacré à l’aide médi-

cale de l’Etat, systématiquement sous-évalué, a augmenté de 26% l’annéedernière. Cette forte hausse du coût del’AME inquiète Gilles Carrez, présidentde la commission des finances del’Assemblée nationale : « Le cumul desdépassements de crédits en 2013 surl’aide médicale de l’État, les centresd’hébergement d’urgence et l’alloca-tion temporaire d’attente arrive à 350millions d’euros […]. Comme cesdépenses doivent être compenséespar des économies, on annule des cré-dits d’investissement, massivement surl’équipement des forces armées ou surles infrastructures de transports. »Selon Marisol Touraine, l’explosion

du coût de l’AME s’explique par la forte

hausse du nombre de bénéficiaires decette prestation sociale. ClaudeGoasguen estime à près de 300 000 lenombre de personnes ayant bénéficiéde l’aide médicale de l’Etat durant les 9premiers mois de 2013. (l’observatoiredes subventions 10.10.2014)

SOCIAL - Ministère de la Défense etCour européenne des droits del’Homme (CEDH)... Le ministre de la Défense, Jean-

Yves Le DRIAN, a dit dimanche 6 octo-bre que l’autorisation de syndicatsdans l’armée n’était «pas à l’ordre dujour» mais a promis des «inflexions»après de récents arrêts de la Coureuropéenne des droits de l’Homme(CEDH).Dans deux affaires distinctes, les

juges de la CEDH ont accepté le prin-cipe de «restrictions légitimes» dans laliberté d’association des militaires,mais pas au point d’interdire demanière «pure et simple de constituerun syndicat ou d’y adhérer», comme lefait la France. La CEDH «dit qu’il faut laliberté d’association dans les arméeset en France, c’est interdit. » Oui, aexpliqué le ministre au «Grand jury»RTL-LCI-Le Figaro.«On va regarder l’arrêt et faire en

sorte que l’article 11 de la Conventioneuropéenne des droits de l’Homme soitaussi appliqué», a-t-il fait valoir. Cetarticle «dit: il y a des restrictions légis-latives qui peuvent être apportées audroit d’association, en particulier dansla Défense», a-t-il souligné. «Les syndi-cats dans l’armée, ce n’est pas à l’or-dre du jour, ça je peux vous le dire!» alancé Le Drian. Cependant, «la ques-tion d’inflexions nécessaires pour unemeilleure concertation des militaires,oui c’est un sujet qui se pose», a-t-ilajouté. (20 minures.fr 06.10.2014)

SYNDICAT - Snes-FSU, la chute libreLe Snes-FSU a perdu de sa

superbe. L’érosion du nombre d’adhé-rents du syndicat majoritaire chez lesenseignants du secondaire étaitconnue. Les chiffres auquel L’Expressa eu accès traduisent un véritableeffondrement. En dix ans, 15 376encartés ont déserté, soit plus de 20%des effectifs, qui étaient, à la fin de2013, de 58 952 militants.Selon un document interne, un plan

de revitalisation du réseau d’adhérentsa été lancé : renouvellement automa-tique, adhésion en ligne, étalement dupaiement. (d’après l’Express 19.11.2014)

BRÊVESArmes - 1323 armes et munitions ontété saisies chez un collectionneur de la

région de Tours qui les avait accumu-lées illégalement.

Collectivités - En 2013 les dépensesdes collectivités territoriales représen-taient 20,9 % de la dépense publique.

Déficit - Le déficit de l’Etat devraitatteindre 88,2 milliards d’euros en2014, loin des 81.6 milliards prévuspar la loi des finances votée voici unan. C’est même loin de la loi desfinances rectificative de juillet qui pré-voyait un déficit de 83,9 milliards.

EDF - 61% des français disent ne pastout comprendre de leur facture d’élec-tricité.

Intérim - En septembre l’intérim areculé de 2%. La baisse est même de20% dans l’emploi intérimaire pour lebâtiment.

Jeux - Les jeux de société sont le loisirpréféré de 40% des français.

Noël - Le budget moyen consacré parles ménages français aux dépenses deNoël devrait être, cette année, de 518€soit 30€ de moins qu’en 2013.

Paris - Dans le cadre du projet deGrand Paris, 69 nouvelles gares etplus de 200 nouveaux kilomètres devoies ferrées devraient être construits.

Population - La population mondialepourrait atteindre 12,3 milliards d’habi-tants en 2100.

Sécu - Le Ministère de la Santé estimeque le fait de suivre correctement lesprescriptions médicales épargneraitbien des effets secondaires et écono-miserait quelques 9 milliards d’Euroschaque année à la Sécurité Sociale

Vacance - Le nombre de bureauxvides en Ile de France a augmenté de15% au cours des deux dernièresannées.

Vol - Au cours des 9 premiers mois del’année, les vols avec violence commissur des touristes à Paris ont diminuéde 8%.

Zemmour - Le livre de Zémmour, “Lesuicide français” est un incontournablesuccès en librairie. Tiré à 120000exemplaires il a déjà été retiré deux foisà 80.000 exemplaires. On estimequ’actuellement 15.000 se vendentchaque jour.

CITATIONSChômage - La seule solution quetrouve le gouvernement pour fairebaisser la courbe du chômage, c’est de

LE COMBATTANT N°320 - 21

LE SAVIEZ-VOUS ?LE SAVIEZ-VOUS ?

22 - LE COMBATTANT N°320

sanctionner les demandeurs d’emploi(Eric Aubin, responsable CGT).

Danger - Rien ne serait pire que defaire croire que le monde n’est pasdangereux (François Hollande).

Dogmatisme - Tout le monde doitbouger et la gauche sortir de son dog-matisme (Jean Marie Le Guenec,secrétaire d’Etat).

Masses - L’idée qu’il faut rééduquerles masses et les remettre dans le droitchemin est très répandue dans laclasse politique (Christophe Guilluy,essayiste).

LE SAVIEZ-VOUS ?LE SAVIEZ-VOUS ?

MESSAGE DU SECRETAIRE D’ETATAUX ANCIENS COMBATTANTS

A L’OCCASION DE LA JOURNEE DU 5 DECEMBRE

En cette journée nationale, unhommage est rendu aux sol-dats « Morts pour la France »durant la Guerre d’Algérie etles combats du Maroc et de laTunisie, ainsi qu’aux rapatriésd’Afrique du Nord, aux dispa-rus et populations civiles vic-times des massacres et exac-tions en Algérie et aux victimesciviles des combats du Marocet de la Tunisie.

En cette journée nous noussouvenons du courage, maiségalement des souffrancesendurées par ceux qui sont« Morts pour la France », appe-lés ou rappelés du contingent,militaires de carrière, membresdes forces supplétives ou desforces de l’ordre, mais égale-ment des civils morts enAlgérie, au Maroc ou en Tunisieet les disparus. Nous nous rap-pelons également la douleurde leurs familles et de leursproches.

Il est important de souligner

que derrière les chiffres desmorts se trouvent des hommeset des femmes, des parcoursde vie singuliers faits de joieset de peines mais rassembléspar une même fin tragique enune même région du mondequi connut avec la France lemeilleur comme le pire, lesliens humains et la fraternitédes combats comme lesdéchirements.

La Guerre d’Algérie, pour pren-dre le plus tragique de cesdéchirements, fit des centainesde milliers de morts et causa ledépart vers la métropole decentaines de milliers de rapa-triés et de Harkis coupés deleur terre natale par un conflitqu’ils n’avaient pas voulu etdont ils portent la mémoire.Aujourd’hui, 60 ans après ledébut de la Guerre d’Algérie,l’heure est à la transmission decette mémoire mais aussi à laréconciliation. Nous devonstendre la main vers l’Algérie, leMaroc et la Tunisie pour

construire une mémoire parta-gée qui n’oublie rien ni per-sonne, seul gage de paix etd’amitié.

Les jeunes générations doiventgarder intacte cette mémoire,la cultiver tout en tissant desliens avec l’autre rive de la merMéditerranée, ce fantastiqueberceau de civilisations quidoit surmonter ses conflitspour redevenir le creuset d’unecoopération indispensable auXXIe siècle.

C’est le sens du messageadressé par le Président de laRépublique François Hollandedevant l’Assemblée populairenationale algérienne endécembre 2012. C’est égale-ment le sens des coopérationsqui se nouent entre nos deuxgouvernements et quiconstruisent un dialoguenécessaire dans la franchise etla confiance.

Jean-Marc TODESCHINI

I

LE COMBATTANT N°320 - 23

Le message du nouveau secrétaire d’État auprès du ministre de la défense, chargé des

anciens combattants et de la mémoire délivré le 5 décembre à l’occasion de la cérémonie

d’hommage aux combattants morts lors de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et

en Tunisie contenait des termes qui n’étaient pas acceptables, notamment par l’ACUF. Le

bureau a donc décidé de l’envoi d’une lettre de protestation que vous trouverez ci-dessous.

Clichy le 15 décembre 2014

Monsieur le Ministre,

Nombreux sont les membres de l’association que je préside qui furent choqués par les

termes du message qui fut lu à l’occasion de la commémoration du 5 décembre.

Si nous nous réjouissons de la bonne coopération entre la France et l’Algérie dans les

domaines commerciaux, industriels et maintenant dans la lutte contre le terrorisme, il ne peut

pas en être de même dans celui de la mémoire. En dépit des efforts de notre pays dans la

reconnaissance de nos erreurs, et bien que d’anciens dirigeants comme Ben BELLA aient

admis celles de leur pays, l’Algérie du FLN, parti au pouvoir, et le gouvernement qui en émane

se refusent à reconnaitre leur responsabilité dans les massacres de nos frères d’armes, les

harkis, ainsi que les disparitions encore non élucidées de nos compatriotes perpétrés après

le 19 mars 1962, faisant porter tous les torts sur la France.

La mémoire apaisée ne pourra être partagée que lorsque l’Algérie aura consenti à

reconnaitre ses responsabilités selon les règles de la réciprocité en vigueur dans les relations

bilatérales.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments déférents et dévoués.

Alain de LAJUDIE

Monsieur Jean-Marc TODESCHINI

Secrétaire d’État auprès du ministre de la défense,

chargé des anciens combattants et de la mémoire

37 rue de Bellechasse

75700 PARIS 07 SP

LETTRE AU MINISTRELettre au Ministre

La Chapelle de That Khe

Les premiers timbres de la carte d’Henri THIERYSecrétaire de la section de Saint Dizier

COMMUNIQUÉAprès les assassinats de nos concitoyens, nous participons à la douleur

des familles touchées par ces attentats et la mort des otages. Comme tousles Français nous n’acceptons pas que le terrorisme nous impose sa loi. Noussommes aux côtés de tous ceux qui, à travers le monde, luttent contre leterrorisme et nous soutenons nos soldats et les forces de l’ordre de notrepays qui oeuvrent pour en éradiquer les auteurs.

Alain de LAJUDIE, Président de l’ACUF

La Chapelle en 1950

La Chapelle en rénovation en 2014