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le d o maine des m u rmur e s # 1 dossier de presse art contemporain au domaine départemental du château d’Avignon

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domaine départemental du château d’Avignon1

le domaine des murmures # 1

dossier de presse

art contemporain au domaine départemental du château d’Avignon

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domaine départemental du château d’Avignon

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Sommaire

LE CHÂTEAU

LE DOMAINE DES MURMURES...Exposition du 19 juil let – 19 octobre

. . .UN PARCOURS SENSORIEL

WEEK-END D’OUVERTURE 19 & 20 JUILLET

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56 • Pierre Berthet7 • Pierre-Laurent Cassière, 8 • Marie Chené et Pascal Messaoudi9 • Julien Clauss, 10 • Valère Costes,11 • Emma Dusong, 12 • Arno Fabre, 13 • Emmanuel Laguarrigue, 14 • Franck lesbros15 • Dominique Petitgand….16 • Carole Rieussec

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18AUTOUR DE L’EXPO

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19LA POLITIQUE CULTURELLE DU CONSEIL GENERAL DES BOUCHES DU-RHÔNE

LE GMEM

CONTACTS & INFORMATIONS PRATIQUES

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domaine départemental du château d’Avignon3

Depuis son classement au titre des monuments historiques en 2003, le domaine dé-partemental du château d’Avignon ouvre ses portes, chaque été, à un parcours d’art contemporain qui puise son inspiration dans l’histoire même du monument.Les différentes manière d’habiter une demeure de villégiature (Design au château - 2005, Monument minimum - 2006), le lien que celle-ci entretient avec la nature envi-ronnante et l’eau (D’après nature - 2010, Se souvenir de la mer - 2012), mais aussi la présence forte de l’animal, sauvage ou domestique, dans cette ancienne résidence de châsse (Bêtes et hommes - 201)1, ont constitué le point de départ des manifestations qui ont « revisité » ce lieu à l’identité multiple. Associant invitation faite aux artistes pour des projets in situ et présentation d’œuvres empruntées aux collections publiques et privées, chaque parcours offre la possibilité d’une lecture nouvelle de ce patrimoine historique remarquable, conçu à l’aube du XXe siècle.

Ancré à la limite occidentale du delta du Rhône, le domaine du château d’Avignon, propriété du Conseil général des Bouches-du-Rhône, consti-tue un ensemble inattendu de verdure, de tech-nologie et d’architecture, né de l’esprit novateur de Louis Prat-Noilly.

En 1893, ce riche négociant marseillais se porte acquéreur d’un château aménagé au XVIIIe siècle par le chevalier arlésien François-Joseph d’Avi-gnon.

L’esprit novateur du nouveau propriétaire contri-bue à une transformation radicale de l’ancienne bastide, qui devient à son initiative un précieux pavillon de chasse. L’aménagement qu’il met en œuvre témoigne aujourd’hui encore de la société, des sciences et des goûts du XXe siècle naissant.

Les découvertes techniques présentées aux ex-positions universelles de 1889 et 1900 côtoient ici des dispositifs issus de thèses hygiénistes de l’époque et des décors luxueux, révélateurs des goûts d’un grand bourgeois.

Ce patrimoine exceptionnel nous plonge ainsi au cœur d’un projet tout à la fois technologique, artistique, environnemental et humain auquel la programmation culturelle proposée aujourd’hui s’efforce de faire écho. Celle-ci croise dans un même mouvement l’histoire, la création contem-poraine et les arts vivants.

Elle propose à tous les publics la découverte conviviale d’un patrimoine préservé et sans cesse réinterprété par les artistes associés aux expo-sitions proposées chaque été dans le château, dans le parc et dans les dépendances.

L e c h â t e a uD

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domaine départemental du château d’Avignon

L e d o m a i n e d e s m u m u r e s . . .

Pierre Berthet / Pierre-Laurent Cassiere / Marie Chéné et

PasCaL Messaoudi / Ju L i e n CL a u s s / Va L è r e Co s t e s / eM M a du s o n g /

ar n o Fa B r e / eM M a n u e L La g a r r i g u e / Fr a n C k Le s B r o s /

do M i n i q u e Pe t i t g a n d / Ca r o L e ri e u s e C /

Pour les deux prochaines éditions, en 2014 et 2015, le château mettra l’expérience de l’écoute à l’honneur en proposant à ses visiteurs une im-mersion dans un champ de créations aux réso-nances multiples.

Situés au croisement du sonore et du visuel et imaginés en écho à l’esprit des lieux, les parcours proposés ré-uniront des artistes qui façonnent la matière sonore au travers des formes les plus diversifiées (objets, installa-tions, vidéos, performances…) et selon une multiplicité d’approches thématiques.

Dès l’été 2014, Le domaine des murmures # 1 investira le parc et les dépen-dances du château comme autant de lieux d’écoute et de réflexion sur le son et ses multiples interactions avec la nature et la mécanique industrieuse des équipements techniques du domaine. Douze plasticiens et créateurs sonores, invités à travailler sur place, proposeront des expérimentations adaptées aux particularités des espaces investis.

Ces différentes approches permettront de toucher au plus près la dimension plastique de ce matériau, au travers d’œuvres qui donnent à voir ou à entendre, éveillent les sens ou les perturbent, jouent sur l’étonnement ou l’illusion et nous invitent à prêter une oreille attentive à notre environnement.

L’exposition Le domaine des murmures # 1 est organisée en partenariat avec le Gmem, centre national de création musicale - Marseille.

Expositiondans le parc et les

dépendances techniques19 juillet-19 octobre

*****We d’ouverture

les 19 & 20 juilletGratuit

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domaine départemental du château d’Avignon5

. . . U n p a r c o u r s s e n s o r i e l

Les dispositifs d’écoute imaginés par Julien Clauss, Pierre-Laurent Cassière et Carole Rieussec nous placeront au cœur de paysages sonores. Configurés comme des espaces d’expériences à vivre ou à parcourir, ils accorderont un intérêt premier à la perception et à la matéria-lité du son qui sculpte un environnement, convoque l’imaginaire et ré-active toutes les interrogations sur l’espace, le temps et la mémoire.

C’est à un autre voyage, tout aussi im-matériel, que nous convieront les com-positions de Dominique Petitgand, Ma-rie Chéné & Pascal Messaoudi : récits, mots, langage, devenus la matière même de l’œuvre, en appelleront à une plongée dans un monde narratif et mental. Ici les pièces seront à écouter comme des films sans image, sollicitant chez le specta-teur-auditeur qui déambule ou se repose sur un banc une attention flottante, entre concentration et rêverie.

A l’inverse, les pièces acoustiques d’Em-manuel Lagarrigue et Arno Fabre évo-queront le son par une mise en forme sculpturale : silencieuse pour le premier où le son, non diffusé, est figuré par des clignotements lumineux et, sonore pour le second, où une imposante cloche no-made, portée par un beffroi de bois, va-cille lentement jusqu’à sonner librement.

De même, au détour du parc et dans le lavoir, les sculptures périscopes d’Emma Dusong et la vidéo de Franck Lesbros s’emploieront à faire naître un espace sonore en croisant les motifs du chant et de l’eau.

Enfin, des artistes-collecteurs de sons joueront sur le potentiel musical ou so-nore des éléments naturels. Que ce soit le frémissement et les vibrations des végétaux de la bambouseraie du châ-teau, motorisés par la chute de gouttes d’eau (Pierre Berthet) ou le bruissement d’un nuage artificiellement recréé (Va-lère Costes), le son sera le produit d’une énergie extérieure que l’artiste captera et recyclera par le truchement de pro-grammes plus ou moins sophistiqués. Un ensemble d’ondes et de pulsations, presque imperceptibles parfois, des sen-sations fugitives, composeront des parti-tions naturelles, orchestrées et jouées en direct par des machines à sons.

Cette manifestation sera l’occasion d‘ani-mations particulières et de découvertes exceptionnelles. En collaboration avec le GMEM (Centre National de création mu-sicale de Marseille), un parcours sonore et un programme exclusif de concerts et de performances seront proposés lors du week-end d’ouverture, les 19 et 20 juillet 2014.

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domaine départemental du château d’Avignon

P i e r r e B e r t h e t

Gouttes prolongées, 2014 Recréation Installation sonore et visuelle

Pierre Berthet a choisi la dense quiétude de la bambouseraie comme théâtre de son installation sonore Gouttes prolongées. Des systèmes de gouttes à gouttes modulables, des tambours à gouttes d’eau et des « résona-

teurs » de différentes natures - métalliques (seaux, bidons) ou végétaux (bois creux, palmier sec..) - reliés par des fils d’acier sont accrochés et distribués en réseau, d’arbres en arbres. Les chutes de gouttes d’eau orchestrées par le dis-positif déclenchent frémissements et tremblements des végétaux, tandis que les percussions résultant de ces infimes cascades sont envoyées via des micros de contact aux résonateurs. La partition ainsi jouée en continue est écrite après la construction de l’installation, en écoutant et en exploitant les qualités propres au lieu.

A la fois compositeur et poète du son, Pierre Berthet est un créateur atypique des musiques alternatives et improvisées. S’il se définit avant tout comme un musicien dont les compositions sont des « musiques entendues », il est aussi inventeur d’instruments qu’il fait vibrer lors

de performances où de subtils dispositifs sont mis en œuvre. Fasciné par l’écoute des bruits de l’environnement, il fabrique des installations

à partir d’objets hétéroclites. Des réseaux de filins d’acier reliés à de simple boîtes de conserve servant de haut-parleurs, des aspirateurs utilisés «à l’envers» pour souffler et faire résonner des tuyaux métalliques, ou encore des gouttes d’eau déclenchant une activité polyrythmique, ces installations semi automates sont une invitation à l’écoute d’un réel ré-enchanté dans lequel chacun peut redécouvrir le charme tantôt discret, tantôt retentissant des objets de notre quotidien.

Né en 1958

Vit et travaille à Liège

http://pierre.berthet.be/

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Pierre-Laurent CassièreNé en 1982

Vit et travaille à Londres

Schizophone, 2006Casque de désorientation Sculpture prothèse acoustique15 x 20 x 20 cm chacune

Pvc, résine, néoprène, feutre

Le Schizophone est le premier prototype du projet des « Casques de désorientation » ini-tié par Pierre Laurent Cassière en 2006. Cette sculpture est en fait une prothèse auditive qui crée un étrange effet stéréophonique dans la perception du paysage sonore et révèle une multitude de sons infimes, habituellement exceptionnels. Coiffés de ce récepteur incon-gru, les visiteurs pourront arpenter librement les espaces de la Station des eaux pour écou-ter leur environnement sonore différemment et se laisser agréablement désorienter.

Pierre Laurent Cassière est un virtuose de l’écoute et sa poétique a pour ressort principal l’expé-rience sensible directe du spectateur. À la manière d’un archéologue qui se plait à puiser chez les pionniers d’anciennes techniques d’écoute, ce plasticien sonore ne cesse de questionner le son, scrutant sa matière et sa couleur, explorant ses potentialités plastiques comme sa capacité à révéler un espace. Au centre de sa démarche se placent le son et les champs vibratoires qu’il aborde comme un médium liant les corps et l’espace par des relations dynamiques. Il en résulte un ensemble de créations qui privilégient les expériences sensorielles, jouent avec les limites de la perception et interrogent le potentiel poétique de dispositifs intégrés in situ. Qu’il s’agisse d’ondes vibratoires suggérant le souffle du vent à travers un câble en acier tendu (Vent tendu), de rayon laser et de son optique matérialisant un nuage (The Blu Ray), d’un système de miroirs verticaux oscillant au gré de vibrations (Distorsion), ses installations développent une approche volumique et sculpturale du son qui questionne le spectateur sur sa vision de l’espace, sur son point de vue.

Steam (titre provisoire) 2014Création

Steam (titre p r o v i s o i r e ) , est un projet exemplaire des

recherches acoustiques de Pierre-Laurent Cassière. L’artiste installe un dispositif sonore au centre de la chaufferie du château. Utili-sant l’ancienne chaudière industrielle Bab-cock et Wilcox (XIXe siècle) comme caisse de résonance et s’appuyant sur sa richesse har-monique virtuelle, il sculpte des sons à partir des interstices de la machine. Au final, cette installation acoustique tout à fait étonnante fait résonner une séquence de bruits blancs filtrés et diffusés par le volume sonnant de la chaudière, donnant l’impression au visiteur d’assister au réveil de la machine.

http://pierrelaurentcassiere.com

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domaine départemental du château d’Avignon

Marie Chéné & Pascal Messaoudi

Marie Chéné et Pascal Messaoudi ont choisi de détourner l’audio-guide du château pour créer une fiction sonore qui accompagne le visiteur dans son exploration des lieux. Re-déroulant le fil narratif de la bande-son, se servant des mots et jouant sur leur poly-sémie, les deux artistes font ressurgir une histoire parallèle, une autre réalité, au seuil du fantastique.

Le texte d’un audio-guide est un texte qu’on écoute peu. On y cherche des infor-mations, pas une émotion littéraire ou es-thétique. Pourtant, si on le prend au mot, il se révèle d’une surprenante richesse. En remontant les mots de l’audio-guide dans un ordre différent, en jouant sur leurs dif-férentes acceptions, on fait apparaître une version alternative qui était là, en germe, et

qui forcément éclaire différemment le lieu, change notre regard, introduit du jeu.

Comme dans tous les exercices ludiques, ce sont les règles qui en font l’intérêt : tous les termes proviennent de l’audio-guide, uni-quement de l’audio-guide. La version re-mixée est beaucoup plus dense et concen-trée que la piste d’origine. Elle ne cherche pas à gommer ce qu’elle est, c’est-à-dire un collage sonore. C’est ce qui fait une partie de son sel. La version remixée est présen-tée dans l’audio-guide, à la suite du cha-pître qui lui a donné naissance. L’auditeur peut donc jouer entre les deux écoutes, al-ler chercher la matière première, la source.

Marie Chéné identifie des corpus de mots dont elle explore ensuite les ri-chesses. Elle écrit notamment avec des noms de communes, d’îles, avec des plaques de rues. Membre de l’OuCarPo (Ouvroir de Cartographie Potentielle), elle collabore avec le mensuel Le Tigre qui publie ses Feuilles de routes, poèmes cartographiques, itinéraires poétiques.

Pascal Messaoudi est « réalisateur sonore ». Il s’intéresse aux différents modes de représenta-tion du réel, d’un point de vue humain ou de l’environnement dans lequel il évolue. L’essentiel de son activité s’attache à en donner une interprétation, qu’elle soit fictionnelle ou documentaire. Son expérience l’a ammené à tra-vailler comme journaliste, reporter, réalisateur et créateur sonore dans le milieu radiophonique et artistique.

Née en 1971. Vit et travaille à Marseille

Né en 1973. Vit et travaille à Marseille

L’ouïe l’ouvre, 2014Un détournement de l’audioguide du château d’AvignonCréation sonore

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J u l i e n C l a u s s

Milieux continus, 2014Création sonore

Dans un vide apparent, la chambre cylin-drique du château d’eau est consciencieu-sement remplie par un son qui occupe tout l’espace. Tiré des résonances du lieu, le son forme une masse homogène. De cette matière dense émergent des particules qui percent le volume et l’incisent d’une mesure cinétique.

Du toit du château d’eau, des harmoniques s’échappent en crescendo aérien pour se diffuser discrètement dans le parc et y résonner épisodiquement.

Le travail de Julien Clauss met en jeu la dimension spatiale du son dans une pratique qui croise la création sonore, la sculpture, les nouveaux médias et la performance.C’est sans doute l’apprentissage du piano, très jeune, et la pratique de la musique au sein de diverses formations qui ont amené cet artiste à manifester une conscience aigüe des sons et de leurs dimensions spatiales. Un intérêt qu’il approfondira dès la fin des années 90, en étu-diant la mécanique des fluides puis l’acoustique au Conservatoire National des Arts et Métiers. De ses observations audio sur un site donné, Julien Clauss fait émerger un travail sculptural tourné vers la fabrication d’espaces sensoriels, en extérieur ou en intérieur. Fondées sur des notions de perception de l’espace et de place de l’homme dans son environnement, ces créa-tions prennent la forme d’« installations-laboratoires », ouvertes à l’expérimentation et enga-geant physiquement l’auditeur dans un processus d’écoute. Par cette approche volumique du son qui oriente la perception par le mouvement, Julien Clauss produit des situations et des environnements plastiques qui combinent architecture, acoustique et la nature spécifique du lieu.

Né en 1974Vit et travaille à Eourres (Hautes-Alpes)

http://www.cycliq.org

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Va l è r e C o s t e s Né en 1974

Vit et travaille à Dijon.

Clouding Process, 2008 – 2014AdaptationInstallation mécanique

Dans les bacs en pierre du lavoir nord de la station des eaux, Valère Costes recrée Clouding Process, œuvre emblématique imaginée à la suite d‘une expédition au cœur de la forêt équatoriale guyanaise.

C’est le danger aléatoire de la vie en milieu hostile que recrée le suspens de Clou-ding Process tout en poétisant le phénomène de formation des nuages. L’installation montre un « robot » suspendu au-dessus d’une sombre surface li-quide. Son bras oscille avant de s’immobiliser au dessus de l’eau qu’il vient piquer de son extrémité chauffée : le contact du fer à souder produit un petit jet de vapeur, un minuscule et très éphémère nuage sonore. Un brin sadique, le manège se pour-suit, accompagné de différents sons.

Formé à l’école des Beaux-arts de Dijon, Valère Costes développe depuis la fin des années 90 une approche très innovante de l’installation « mécanique » qu’il pose comme une interrogation face à l’idée de nature, dans un monde en évolution et de plus en plus distant de l’origine. Tout entier suspendu à la

dialectique entre nature et technique, son travail joue de l’écart qui sépare notre appréhension de la nature et la compréhension « scientifique » que l’on peut en

avoir. Subtilement, il engage à un renversement de perspectives sur l’idée même de nature et d’activité humaine qu’il invite à reconsidérer ensemble et non plus opposées.

www.valerecostes.com

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E m m a D u s o n gNé en 1982

Vit et travaille à Paris

Sirène, 2010Sculpture sonoreDeux périscopes qui chantent en alter-nance, chanson Maman.

Quelque part dans le parc, les « pieds » dans l’eau au fond d’une roubine, deux périscopes d’un rouge rutilant fixent du regard les visiteurs. Ils chantent et se répondent l’un et l’autre sur les airs

de « Maman, t’as jamais eu de fils, maman, t’as jamais eu de fille… » et « Maman, me comprendras-tu ? Maman, m’aimeras-tu malgré tout ? ». Oeuvre de la vul-nérabilité et du temps qui passe, Sirène est pour l’artiste un cri d’alarme, un état d’urgence qui questionne l’amour maternel, mais aussi les nuances de l’identité homme/femme présente en chacun, chaque périscope incarnant à lui seul les deux genres.

Diplômée de l’Ecole des Beaux Arts de Paris (atelier Annette Messa-ger), Emma Dusong trace son sillon artistique pas à pas, prospectant et explorant les territoires des arts plastiques et du son qu’elle entre-lace de façon très singulière. Son travail se développe à la croisée des pratiques: la vidéo, le dessin, la performance, l’installation, la

chanson et l’autofilmage qu’elle commence à expérimenter dès l’âge de 16 ans sous la forme de simples lettres sonores adressées à ses parents lors d’un séjour aux Etats-Unis. De ces états d’âme enregistrés, elle en fait un film, le début d’une longue série d’autoportraits fil-més. Emma Dusong travaille sur le temps, cette fragilité et insaisissabilité de l’instant qu’elle met en œuvre également dans une série de performances, comme celle par exemple, où elle accompagne les visiteurs d’une exposition en chantant d’une voix cristalline des mélodies aux airs de comptines (Palais de Tokyo, CRAC Sète, Musée de la Chasse et de la Nature).

www.emmadusong.org

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A r n o Fa b r eNé en 1970

Vit et travaille à Toulouse

Cloche, 2013Sculpture sonore

En 2008, pendant un festival à Ams-terdam, Arno Fabre découvre l’exis-tence d’un groupe de sonneurs de cloches. Il imagine alors une grande cloche nomade portée par un bef-froi en bois et actionnée par un mo-teur. La cloche pivote très lentement jusqu’à se retrouver tête en bas au point d’équilibre au bout de 30 mi-

nutes, puis elle vacille et tombe de tout son poids pour sonner librement en tintant à grandes volées. Petit à petit, la cloche retourne au repos, à l’immobile, au silence, puis le cycle recommence.

Les sonneries puissantes de cette étonnante sculpture musicale installée face au château entrent en résonance avec le vécu intime de chacun.

Arno Fabre est un artiste inclassable et pluridisciplinaire, pratiquant à la fois la sculpture, la composition sonore et l’art mécanique qui le placent tour à tour dans les champs de la création contemporaine, des musiques actuelles, de l’art électronique ou encore du spectacle

vivant. Formé tout d’abord à la photographie à l’Ecole nationale supérieure Louis Lumière, puis guidé par le besoin d’un rapport physique à la matière, il s’oriente vers la taille de la pierre et parcourt pendant des années, en tant que compagnon du devoir, les chantiers des monuments historiques. Diplômé du Fresnoy, studio national des arts contemporains, il crée ses premières installations sonores en 2003. Dans son œuvre, des projets confidentiels et intimistes côtoient des installations monumentales.

www.arnofabre.fr

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Emmanuel Lagarrigue

Son silence est la dernière chose qui lui appartient comme la peur leur appartiendra bientôt, 2012Sculpture

Cette installation, basée sur une cita-tion de l’écrivain Laurent Mauvignier, tiré de son roman Ce que j’appelle ou-bli, est traduite en morse et recompo-sée sur une portée de tubes fluores-

cents. Véritable mise en œuvre plastique du « programme » énoncé par la phrase, la pièce, non sonore mais loin d’être silencieuse pour autant, est rendue impossible à appréhender dans son ensemble par le manque de recul et le clignotement aléatoire et anarchique de ses 30 tubes fluorescents. Réadaptée pour l’exposition, cette sculpture monumentale prendra place dans l’es-pace des machines de la salle de la pompe.

Emmanuel Lagarrigue a placé au cœur de sa démarche le langage et ses multiples formes - parlé, écrit, retranscrit, imagé, codé - qu’il explore librement depuis plus d’une dizaine d’années au travers de différents médium (sculpture, vidéo, performance). Fasciné par les processus de transformation, de traduction ou de transcodage du verbe qui semblent faire écho aux méca-nismes de construction individuelle de chacun, il façonne les sons, les voix les mots, les as-semble ou les suggère, et laisse le texte habiter ses sculptures comme une matière en filigrane. Sous la forme d’installations sonores ou visuelles, ses dispositifs s’emparent de l’espace avec ampleur. Les créations d’Emmanuel Lagarrigue convoquent les sens et le souvenir. Evocations d’une mémoire où tout glisse, se fragmente puis se dissipe peu à peu dans l’espace, elles sont le cadre propice à une expérience d’écoute tout à fait singulière.

Né en 1972Vit et travaille à Paris

http://emmanuellagarrigue.com

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Fr a n c k L e s b r o s

Warm up Story, 2012Vidéo

Les créations de Franck Lesbros entretiennent un lien très fort avec le son et la musique qu’il tra-vaille comme une bande-son en s’associant avec d’autres créateurs.

En 2011, l’artiste collabore avec la chanteuse et vocaliste américaine, Hel-ga Davis, dont il enregistre les improvisations vocales lors d’une répétition à New-York.

Installée dans la pénombre du lavoir sud du château, Warm up Story, nous invite à des jeux sensoriels sur l’écoute, la résonance, mais aussi la plasticité de la voix, dans une sorte de poésie visuelle et sonore à la fois, où ondes musi-cales et aquatiques se répondent, ravivant le principe de correspondance entre les sens cher aux avant-gardes du XXe siècle.

Si le domaine de Franck Lesbros est la vidéo, cette dernière ne représente que la partie immergée de son travail, une partie cen-trale certes, autour de laquelle l’artiste convoque différentes tech-niques de création – la photo, le dessin, le papier découpé, la peinture – pour démultiplier les capacités fictionnelles et narra-tives de l’image. Nourris de références pleinement revendiquées

au cinéma, ses films sont au départ d’ingénieuses petites maquettes, des décors de théâtre en papier que l’artiste « active » au moyens d’objets, de lumières et d’ombres, d’une série d’effets spéciaux « domestiques » à la Ed Wood qui se succèdent en cascade pendant le tournage. Déroulant une narration imprévisible, ces boites à images sont le lieu d’une action « atmos-phérique» troublante où le feu, l’eau, la fumée et autres éléments incontrôlables composent un univers poétique en mutation permanente.

Né en 1974Vit et travaille à Marseille et New York

www.documentsdartistes.org

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Dominique PetitgandNé en 1965

Vit et travaille à Nancy

Exhalaisons, 2002 - 2009Installation sonore pour deux haut-parleursCoproduction Abbaye de Maubuisson / CGVO

Dans le parc, face à la grande prairie, un simple banc accueille l’installation sonore Exhalaisons. Deux haut-parleurs posés au sol diffusent dans le dos des visiteurs assis des séquences sonores de quelques se-condes, entrecoupées de silences et distri-buées en éclats. Chaque tempo, introduit et

clos par des voix sans texte (exhalaisons, respirations, chantonnements), met en place une rumeur, un état instable qui s’additionne aux sons naturellement produits par le pay-sage aux alentours. Jouant sur l’interpénétration entre des éléments sonores extérieurs (les bruits de la nature) et ceux fixés sur le support de diffusion, Exhalaisons contribue à favoriser l’écoute du lieu, d’autant plus retrouvée que momentanément empêchée.

Depuis 1992, Dominique Petitgand compose et réalise des pièces sonores, parlées, musicales et silencieuses. Des oeuvres où les voix, les bruits, les atmosphères musicales et les silences construisent, par le biais du montage, des micro-univers où l’ambiguïté subsiste en permanence entre un principe de réalité et une projection dans une fiction onirique. Il définit ses œuvres comme «des récits et paysages mentaux». Il inventorie de façon quasi obsessionnelle, et tou-jours empreinte de musicalité, des voix, des gestes, des humeurs et joue de l’articulation de ces éléments faisant apparaître une succession d’images mentales, un espace narratif. À travers ses pièces sonores, il propose une histoire en creux, en devenir, qui n’appartient qu’à l’auditeur.

www.gbagency.fr

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Carole Rieussec

La grande vide (titre provisoire), 2014Pièce sonore22’ environ

Pièce pour prairiePièce pour cercle vertPièce pour béance que traversent les ima-ginaires de la Camargue

La grande vide est une création so-nore composée par Carole Rieussec pour et en résonance avec l’étendue de la grande prairie du château. La composition s’écoute au casque tout en parcourant le tour de la prairie ou en la contemplant depuis un obser-vatoire singulier. Reprenant l’idée de musique-promenade chère au musi-

cien Luc Ferrari, La grande vide invite le visiteur à une « déambulation so-nore » dans le paysage. Le déplace-ment du spectateur, devenu ainsi un médiateur actif, est donc requis pour percevoir toute l’énergie vibratoire de cette création.

Carole Rieussec est artiste électro-acoustique. Depuis 1986, elle compose avec les bruits, les voix et les rythmiques du monde. Après avoir intégré le studio de création de Luc Ferrari à Paris, où elle com-pose durant sept ans, elle forme avec Jean-Christophe Camps depuis 1990, le duo Kristoff K. Roll, incroyable labyrinthe électro-acoustique

à entrées multiples. En résidence durant sept ans à Villeneuve-le-Roi où elle crée un observa-toire sonore, elle multiplie les collaborations et créations puis se lance dans la pratique impro-visée. Carole Rieussec se définit comme sonographe à tendance minimaliste. Le travail avec les haut-parleurs et la relation du son à l’espace forment l’axe fondamental de son travail. Cette orientation l’a conduit depuis 1990 à collaborer avec des artistes de disciplines connexes comme les arts plastiques (Enna Chaton), la mise en scène (Perrine Maurin) et la poésie (Rosaria Lo Russo). Nombreuses sont aussi les créations produites par Carole Rieussec pour la radio ou à l’occasion de festivals musicaux ou encore dans le cadre d’institutions artistiques, en France comme à l’étranger .

Vit et travaille à Montblanc (34)

http://kristoffk.roll.free.fr

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Avec une immense prairie cultivée de neuf hectares, un réseau savant de roubines et de canaux, des machines bruyantes d’un autre temps, le parc du domaine d’Avi-

gnon nous impose en même temps la démesure des pay-

sages, l’artifice et la modernité.

Mais il offre aussi, dans ses interstices, des espaces plus intimes, bosquets et bambouseraie, arbres exotiques, autant de lieux propices à la déambulation, au repos ou à la rêverie.

C’est en explorant ces espaces, leur his-toire, leurs usages et leurs échelles que se sont construites les propositions de plasticiens et de compositeurs.

À la différence du regard, le travail avec le son ne “cadre” jamais le paysage, il est sphérique, il nous enveloppe, nous suit, impose son environnement. Nous n’entendons pas de loin, il n’y a qu’une écoute de proximité.

Ainsi, l’ensemble des propositions so-nores du parcours joue du perceptible et de l’imperceptible, entre le regard et l’ouie, entre l’inaudible de l’éloignement et l’intensité de la source sonore proche. Dans le parc et les dépendances tech-niques, au public de choisir sa déam-bulation, ses temps d’écoute, ses expé-riences durant l’éclat de deux journées d’été.

Avec les performances de Pierre Berthet, Emma Dusong et l’installation de Knud Victor. Et l’ensemble des artistes pré-sentés dans le parcours estival….

Week-end d’ouverture les 19 et 20 juillet 2014

Image VI installation sonore

Né en 1924 à Copenhague, Knud Viktor est un des artistes de l’art sonore. C’est dans un site natu-rel d’une grande beauté au pied du Luberon où il vécut une grande partie de sa vie, qu’il a puisé tous les sons de son oeuvre. Dès 1961, Knud Viktor s’est défini comme

«peintre sonore» ; il n’avait d’autre point de vue que les sons qui l’entouraient, d’autre atelier que ce monde qu’il captait et nous a transmis. Knud Viktor se dépla-çait à pied, silencieusement et lentement, à l’écoute de ces sons qu’il utilisait comme des couleurs pour créer des pièces sonores dont Image 6.L’installation sonore en quadriphonie présentée lors du week-end d’ouverture nous invite à plonger dans l’univers de ce grand artiste qu’était Knud Viktor.

Valise Déambulation chantée,

C’est un chant ouvert, sur un départ, avec l’idée de repartir plus fort et la néces-sité, peut-être, de

voler de ses propres ailes... Le chant « Irav é » est en arménien pour la musicalité de la langue. On sent le sens sans connaître forcément les mots, la narra-tion laisse place à l’émotion. La mélodie est douce, à la verticale, de haut en bas, comme une prise de décision qui lie la pensée à la marche. À la fin du chant, Emma Dusong pose la valise au sol et l’ouvre. La voix se glisse alors dans la valise qui prend le relais et commence à chanter à son tour en ouvrant sa bouche.

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A u t o u r d e l ’e x p o s i t i o n . . .

Les thés au châteauDimanche 27 juillet et Dimanche 17 août

Une parenthèse de fraicheur aux heures les plus chaudes de l’été. Et si vous veniez prendre un thé au château d’Avignon ?A l’ombre des arbres centenaires du parc, un verre de thé en rafraichissement, venez (re)découvrir le domaine du château d’Avignon au travers de petites formes artistiques pour une nouvelle rencontre avec le domaine.

Journées européennes du patrimoinePatrimoine culturel, patrimoine naturelSamedi 20 et dimanche 21 septembre« Il existe entre patrimoine naturel et patrimoine culturel (ma-tériel et immatériel) des relations d’interdépendances qu’on pourrait définir par le terme d’écosystème patrimonial, l’envi-ronnement naturel générant telle ou telle forme d’éléments de patrimoine. » Le thème retenu cette année nous permettra de relier le patrimoine bâti et le patrimoine naturel du domaine dans une programmation spécifique.

Fête des parcsDimanche 28 septembre9e édition de la Fête des ParcsLe parc Naturel Régional de Camargue est connu pour ses dif-férents milieux et ses multiples paysages. Bien qu’implanté au coeur de ce territoire, le parc du château d’Avignon s’en démarque par la présence d’espèces exogènes. Du delta du Rhône au cas particulier du château d’Avignon, une matinée pour mieux appréhender cette région complexe.

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La polit ique culturelle du Conseil Général des

Bouches-du-Rhône

Véritable acteur dans le domaine culturel, le Conseil général des Bouches-du-Rhône développe des interventions fondées sur des valeurs d’humanisme et d’universalité qui contribuent à favoriser une politique culturelle répondant à des exi-gences d’accessibilité et de promotion des art(s), culture(s) et patrimoine(s) auprès du plus grand nombre.

Prenant acte du fait que « les droits culturels sont partie intégrante des droits de l’homme, qui sont universels, indissociables et interdépendants » (UNESCO, Déclaration de Fribourg, 07/05/2007), le Conseil général s’est engagé dans une démarche volontariste de sensibilisation et de transmission à tous les âges et tout au long de la vie, se répercutant à la fois sur les champs du social, de l’éducation artistique et des pratiques amateurs.

La politique culturelle du Conseil général se décline en trois objectifs stratégiques : • Aide à la création • Aide à la conservation et la valorisation des patrimoines ainsi qu’à la diffusion et la monstration des œuvres • Aide à la transmission et la médiation.

Pour ce faire, le Conseil général met en œuvre, d’une part, des compétences culturelles obliga-toires, recouvrant :

En matière d’archives : la collecte, le traitement, la conservation, la communication et la valorisa-tion des archives historiques ;en matière de lecture publique : le prêt de do-cuments, le conseil et la formation et l’action culturelle pour les bibliothèques municipales des villes de moins de 20 000 habitants ;

En matière d’enseignement artistique : l’élabo-ration d’un schéma départemental de dévelop-pement des enseignements artistiques dans les disciplines du spectacle vivant, en concertation avec les communes concernées.

En matière de patrimoine : la conservation du patrimoine rural non protégé.

Le Département a, d’autre part, décidé de dévelop-per des actions volontaristes. Ces actions de premier rang, en direction des acteurs culturels et d’un public élargi, concourent à un meilleur aménagement cultu-rel du territoire et à l’accès du plus grand nombre à la culture, prenant appui sur le soutien aux associa-tions partenaires (Festival d’art lyrique d’Aix-en-Pro-vence, Rencontres de la photographie d’Arles, Festi-val international de piano de la Roque d’Anthéron…) et l’organisation d’opérations culturelles portées par l’institution (tournée des Chants de Noël, Saison 13, Les Nouveaux collectionneurs au collège…)

Enfin, le Conseil général a départementalisé deux musées, le Museon Arlaten et le Musée Départemen-tal Arles Antique, tous deux situés à Arles et intègre dans son périmètre une Galerie d’art contemporain, le Domaine départemental du château d’Avignon, ainsi que le vaste domaine de l’Etang des Aulnes.

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L e G m e mCentre national de création musicale

Le Gmem, fondé en 1972 à Marseille par le compositeur Georges Bœuf, est labellisé Centre National de Création Musicale depuis 1997. Ses missions sont définies dans un cahier des charges du Ministère de la Culture et de la Communication et reposent sur la production de la création musicale, la diffusion, la transmission et la recherche.

Les musiques de création recouvrent un champ étonnamment vaste : vocales, électroacoustiques ou mixtes (alliant lutheries acoustique, électronique et/ou informatique). Elles explorent des langages nouveaux et expérimentent des processus. La musique est intrinsèquement liée à la multidisciplinarité (théâtre, danse, arts plastiques, cinéma, …) ce qui ajoute encore à sa richesse. La diversité des dispo-sitifs et des lieux de diffusion (salle de concert, musée, jardins et parcs, ...) participe également à son originalité.

PRODUCTION / CRÉATION / RECHERCHELe Gmem soutient l’écriture d’œuvres nouvelles et accompagne leur réalisation. Une cellule de pro-duction s’attache à considérer chaque projet selon ses objectifs, évalue les besoins techniques et ad-ministratifs, ainsi que les perspectives de diffu-sion.

Les résidences des compositeurs, des artistes et des interprètes permettent de suivre l’évolution des projets. Les artistes trouvent au Gmem, doté de lieux d’accueil, de studios de composition et de répétition, animé par une équipe compétente, un endroit d’accompagnement et de conseil pour concrétiser leur projet.

DIFFUSIONAvec le «Festival les musiques», le Gmem s’at-tache à dresser chaque année au printemps, et depuis 1983, un panorama de la création musi-cale contemporaine. Une vingtaine d’évènements, concerts, installations, projections, rencontres, récitals, présente aux publics de nombreuses créations mêlées à une exploration inventive du répertoire récent.

Reevox», au mois de février, offre un parcours dédié aux musiques et aux arts électroniques, et soutient les projets d’expérimentation en présen-tant, avant leur forme définitive, différentes étapes de développement des travaux accueillis en stu-dio.

Outre ces deux temps forts, le Gmem coproduit en saison avec ses partenaires, des cycles de repré-sentations (voix et électronique avec l’Opéra de Marseille, texte et musique avec la Bibliothèque Départementale Gaston-Defferre), et s’associe avec Musicatreize pour soutenir l’ensemble C. Barré et faire vivre la «salle Musicatreize».

TRANSMISSION / FORMATION / PÉDAGOGIEChaque événement est l’occasion de réfléchir aux formes de transmission et aux outils pédago-giques.

«Si la mission essentielle du Gmem est la production de la création mu-sicale, sa fonction sociale est de transmettre ce que cette production d’imaginaire induit comme émancipation de l’homme. Notre ambition est de faire de notre domaine de compétences un espace de découverte où s’articulent le savoir, le plaisir d’apprendre et l’émotion.» Christian Sebille - Directeur

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I n f o r m a t i o n s Pr a t i q u e s

Exposition du 19 juillet au 20 octobre 2014

Jours et horaires d’ouverture sur

www.chateaudavignon.fr

Domaine départemental du château d’Avignon

RD 57013460 Saintes-Maries-de la mer

Tél : 04 13 31 94 54

Contact presse :Julie Massault

[email protected] 53 26 42 10

Responsable de la communicationDirection de la culture : Bénédicte Swaton

04 13 31 17 87 / 06 12 55 07 17

Commissariat d’exposition :Agnès Barruol, conservatrice en chef du patrimoine

Véronique Baton, historienne de l’art

Scénographie : Hélène DattlerSuivi et production : Flavie Nafteur

http://www.chateaudavignon.fr