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Le déchiffrement de l'écriture mayaet les ordinateurs
par
Antoon VOLLEMAERE
BELGIQUE
897
Actes du Congrès international informatique et sciences humaines 1981 - L.A.S.L.A. - Université de Liège - Tous droits réservés.
1ntroduction
Le sujet de cette communication est l'emploi, les possibilités et les limites des cerveaux électroniquespour le déchiffrement de l'écriture maya des trois manuscrits pictographiques: le codex Dresdensis(Cx D.l, Peresianus (Cx P.) et Tro-Cortesianus (Cx T.).
Sur base des travaux de Yuri V. KNOROZOV, 3 mathématiciens russes de l'Académie de Novosibirsk(Sibérie, URSS): EVREINOV, KOSAREV et USTINOV, ont essayé en 1963 de déchiffrerl'écrituremaya au moyen d'un cerveau électronique. En partant d'un abrégé du dictionnaire de Motul(Mayathan-Castillan) et de quelques fragments de livres Chilam Balam, ils ont dressé des statistiquesde présence des syllabes, pour les comparer aux statistiques de présence des hiéroglyphes mayasdes manuscrits. De cette' façon, on partait déjà avec deux erreurs de base :
1) Au lieu de partir avec un dictionnaire le plus complet, on se contentait de beaucoup moins derenseignements linguistiques;
2) On oubliait, en comparant les statistiques du dictionnaire aux statistiques des glyphes des ,manuscrits, que selon le genre de sujet, qui peut être littéraire, scientifique, astronomique, mathématique,traitant des animaux, de plantes, d'histoire, de la géographie, etc., les statistiques des syllabes changent elles aussi.
Cela ne veut pas dire que les statistiques ne valent rien, au contraire, elles sont utiles, mais il faut lesutiliser à bon escient, en tenant compte du sujet et du contexte, sans oublier que chaque sujetpossède une terminologie particulière.
Mais une troisième erreur était le fait qu'un ordinateur peut travailler avec une rapidité énorme, maisqu'il est dépendant du programmeur. La machine ne peut sortir que ce qu'on a introduit commeinformation; en d'autres mots, avant d'utiliser un tel appareil, il faut connaître la structure et lespropriétés de l'écriture maya pour la programmer correctement (composition des glyphes, sens de1ectu re, etc.).
Depuis 1965, nos travaux de déchiffrement ont dévoilé une grande partie des caractéristiques, de sorteque nous sommes actuellement en mesure d'utiliser un ordinateur. Pour avoir une idée des possibilitésd'emploi pour ces machines, nous présentons quelques caractéristiques dl'! l'écriture
A cause de l'interruption brutale par la conquête espagnole au 16ième siècle, en pleine période detransition et de perfectionnement, l'écriture maya possède une polyvalence qui est à la fois extraordinaire et déroutante pour nos conceptions habituelles de l'écriture. Cette polyvalence des élémentsgraphiques des glyphes, des affixes et des éléments graphiques simples et combinés revêt en généralune ou plusieurs des formes suivantes:
- pictogramme,- idéogramme,- phonogramme,- iconogramme,
- astrogramme,- anagramme,- homonyme,- synonyme.
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Expliquons maintenant, point par point, ces formes particulières.
PICTOGRAMME
Les pictogrammes figurent des objets concrets, comme parexemple un cercle qui représente le soleil.Rappelons que les écritures pictogrilphiques et idéographiques sont indépendantes du caractère phoné'tique des langues et qu'elles sont réellement universelles puisque chacun peut les lire dans sa langue àlui. Un français lira le cercle comme "soleil", un anglais "sun", un allemand "Sonne",un espagnol"sol", un flamand "zon", etc.
IDEOGRAMMES
Quand, par exemple, le cercle ne représente plus le soleil, mais les idées de "jour, lumière, chaleur",le signe est devenu un idéogramme.
. PHONOGRAMMES
Un phonogramme est un signe phonétisé. Il est donc lié à une oU plusieurs langues et ne permet engénéral qu'une seule lecture ou prononciation.
Pour ce qui concerne l'écriture maya, les phonogrammes semblent être dérivés pour la plupart depictogrammes oU d'iconogrammes. D'ailleurs, comme nous l'avons déjà signalé, une partie des signesdes manuscrits est utilisée parfois comme pictogrammes et à un autre endroit comme phonogrammes,selon les nécessités du texte. Nous devons toujours tenir compte de cette particularité lors de l'analyse des textes hiéroglyphiques.
ICONOGRAMMES
L'écriture maya possède une car<Jctéristique typique qui manque, pour autant que je le sache, auxautres écritures anciennes, c'est-à-dire qu'elle emploie des iconogrammes. .
Selon la terminologie de la paléographie maya que j'ai proposée il y a 10 ans, un iconogramme est undessin particulier qui provient des tableaux iconographiques et qui se rencontre parfois comme glypheou affixe dans les textes hiéroglyphiques.
La composition de ces iconogrammes obéit à une convention particulière. De fait, On peut considérerun iconogramme comme un pictogramme qui représente extérieurement un objet et qui est pourvu àl'intérieur d'éléments graphiques phonétisés. Ces éléments graphiques forment le nom et/ou indiquentles fonctions ou les particularités de l'objet représenté sous forme d'iconogramme.
ASTROGRAMMES
Dans les manuscripts.précolombiens et certaines inscriptions sur pierre, des glyphes spécifiques sontutilisés pour représenter les corps célestes comme les étoiles, constellations, planètes, le soleil, la lune,etc. Le contour de ces glyphes prend alors la forme carrée.
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ANAGRAMMES (multilecture)
Une propriété de l'écriture maya, qu'on ne semblait pas avoir trouvée dans le passé, est la caractéristique d'anagramme (ou de multilecture) des groupes de signes. Chaque élément graphique possèdeune valeur bien déterminée. Puisque nous pouvons appliquer une multilecture aux glyphes combinés,en modifiant chaque fois l'ordre de lecture des éléments composants, il est bien compréhensible quenous obtenons des mots différents, et par cOnséquent, plusieurs 'significations.
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ELEMENTS GRAPHIQUES
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Cette propriété de multilecture était la 4ième erreur de Knoroz,ov, puisqu'il l'ignorait et qu'il nepouvait pas programmer ainsi convenablement l'ordinateur.
Il faut souligner qUe cette faculté de Illultilecture ou d'anagramme augmentait énormément les moyensd'expression d'un signe. Dans le cas de 2 éléments graphiques (ou 2 groupes), nous avons 2 x 1 == 2
lectures possibles. Dans le cas de 3 éléments nous avons 3 x 2 x 1 == 6 lectures et pour 4 éléments4 x 3 x 2 x 1 == 24 lectures, etc. (n factoriel). Il est évident que la plupart des combinaisons nedonnent que des mots insensés.
HOMONYMES ET SYNONYMES
Il est assez normal que les homonymes ou quasi-homonymes soient représentés par le même signe.Mais une difficulté énorme pour le déchiffrement de l'écriture maya est qu'un glyphe ou élémentgraphique désigne parfois aussi le synonyme. Pour un déchiffrement exact, permettant d'autres
. déchiffrements; le plus important, c'est de retrouver la valeur originale du signe.
ELEMENTS GRAPHIQUES
Mais la plus importante des découvertes est la conclusion que l'essentiel de l'écriture hiéroglyphiquemaya se résume à quelques dizaines d'éléments graphiques de base etquelques dizainElsde pictogrammes et non à des centaines, voire des milliers de glyphes. Ces éléments graphiqL!essimples,répétés et composés ont été déchiffrés, me permettant ainsi le déchiffrement de centaines de glyphes.
GRAMMAI RE DES CODE~
En 1968, après la découverte de la polyvalence des signes et le caractère principalement phonétiquede l'écriture maya, j'ai choisi une méthode de déchiffrement semblable à celle utilisée par Ventris etinspirée par AI ice Koeber, pour déchiffrer l'écriture crétoise (linéaire B) au moyen de grilles de déclinaisons. Pour ma part, j'ai utilisé des grilles de conjugaisons.
En comparant la composition graphique des milliers de glyphes des manuscrits mayas aux grillesdes conjugaisons des verbes en mayathan, une série de particules de temps, de pronoms personnelset d'autres particules grammaticales ont été déchiffrés. Entretemps, nous sommes .plusavancés dansle domaine de la grammaire paléographique des codex.
La voie est ouverte au déchiffrement de l'écriture des manuscrits mayas.Pouvons-nous maintenant utiliser un cerveau électronique?
UTILISATION D'UN ORDINATEUR pour les essais de DECHIFFRErylENT
Quelles sont les possibîlités et les limites d'un ordinateur pour les essais de déchiffrement de
l'écriture maya ..?
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Le TZOLKIN est composé par la combinaison de 13 chiffres avec 20 jours, ce qui fournit 260 jours.Ces chiffres sont peints en rouge dans les manuscrits et les glyphes de jour sont en noir.
Le TZOLKI N est représenté le plus facilement par deux rouestournant continuellement. Sur la pluspetite se trouvent les chiffres de 1 à 13 et sur la plus grande les 20 noms ou glyphes de jour.Quand nous commençons par 1 1MI X, le premier jour, le second jour est 21 K, le troisième 3AKBAL,etc. Le quatorzième jour ne reçoit pas le chiffre 14, mais de nouveau le chiffre 1, puisque le système est limité à 13. On obtient donc 1 1X et pas 14 1X.
Par conséquent, nous obtenons pour un cycle complet 20 x 13 = 260 combinaisons. Le 261èmejour recommence le même cycle et cela â l'infini. Ce calendrier est utilisé pour tous les autres calendriers : TUN = 360 jours, HAAB =365 jours, Vénus = 584 jours, etc. Dans ce cas on ajoute laposition du jour dans le mois, par exemple 13 AKBAL 2 MOL. Cette date ne. revient que chaque52 HAAB (années solaires).
Puisque les calendriers et les déplacements des astres appartiennent au domaine de l'application desmathématiques, j'ai pu utiliser un calculateur de bureau programmable pour mes travaux préparatoires de déchiffrement. Cela m'a permis de gagner énormément de temps. Les programmes étaientassez simples:
1) addition et soustraction automatique de longues séries: + ou - 13 260 360 365 584 .....
2) séquences répétitives comme 13951 106211 73128413951 .....
3) transformation de 'chiffres mayas à 5 positions en valeur "européenne";
4) transformation d'une valeur "européenne" en chiffres mayas;
5) calcul automatique de position d'un jour dans le système TZOLKI N-HAAB;
6) calcul automatique de position d'un jour dans le èycle TZOLKI N;
7) idem HAAB;
8) transformation d'un jour du calendrier julien en "Julian Day Number" (JDN);
9) transformation d'un JDN en jour du calendrier julien;
10) séquences automatiques des 4 périodes de Vénus;
11) séquences automatiques des années lunaires en fonction des éclipses lunaires et solaires;
12) séquences automatiques pour éclipses lunaires et solaires;
13) composition de tableaux de corrélation entre le calendrier maya et chrétien
Mais dans la situation actuelle, ce dont un paléographe a besoin d'urgence pour la préparation destravaux de déchiffrement de l'écriture maya, est un catalogue des glyphes, des affixes, des élémentsgraphiques et des 10.000 combinaisons dans les codex.
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En plus, et "lastbut not Jeast", on a besoin d'un dictionnaire mayathan-espagnol, espagnol-mayathan,donnant la signification des mots, la décomposition grammaticale, la classification et la subdivision selonle genre du sujet (animaux, plantes, astronomie, minéraux, anatomie, religion, ... ), la référence bibliographique, etc. etc. Tout cela représente le volume de plus de 50.000 fiches.
Il est nécessaire, mais pas tout à fait indispensable, de pouvoir combiner le catalogue et ledictionnaire.
Pour terminer, il faut poser la question:
Existe-t-it des ordinateurs qui permettent de programmer, de stocker et de reproduire un telcatalogue et dictionnaire, d'une façon économique, rationnelle et relativement rapide?
Si oui, tant mieux, cela faciliterait énormément les recherches, et si non, le paléographe devra continuer de faire ses travaux "à la main".
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