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Le développement L e développement correspond aux différents stades de maturation d'un être vivant. Dans la vie, ceci s'applique aussi aux organisations et productions. Développer c'est aussi étaler, présenter. C'est un peu de tout cela qu'il est question ici. En 2008, j'ai accepté, pour trois ans, la création et la « rédaction » de cette revue trimestrielle RFO, Revue Francophone d'Orthoptie, en étroite collaboration avec Annie Sabiani et le comité de rédaction. Après cinq années, mon « développement personnel » exige un changement de cap et une ouverture à des activités « sans contrainte ». Muriel AMORTILA, assure désormais la fonction de rédacteur en chef. En de si bonnes mains, RFO va poursuivre son développement, soutenue par vous tous. En effet, quel que soit son support, une revue vit par ses auteurs et ses lecteurs. Beaucoup d'orthoptistes ont écrit et vont continuer à le faire, d'autres vont se laisser entraîner dans ce courant de l'écriture. Poser sur le papier, une exion sur ses lectures ou sur sa pratique participe à la maturation personnelle et professionnelle. Vous avez entre les mains le vingtième numéro de RFO. La Revue Francophone d'Orthoptie est en plein développement : elle n'a pas échappé à la tempête de virtualisation qui s'abat sur l'édition. De grandes idées sont à l'origine de ces révolutions : Les connaissances évoluent très vites : leur rapide obsolescence, les rendrait éphémères, La rapidité et la mondialisation sont essentielles dans la transmission des données, La protection de la nature et de l'environnement nécessitent l'économie de papier et la réduction des déchets, Les économies imposent la suppression des bibliothèques de service hospitalier. . . Certainement, tout cela est important et mérite vigilance et contrôle des excès. Mais l'Homme a une histoire anthropologique, sociale et cognitive, concrétisée par ses outils et ses techniques, sans cesse enrichie par les traces laissées. Les supports numériques changent, sont rapidement incompatibles, les données se perdent ; pendant que des documents papiers restent longue- ment accessibles. Le développement d'un texte, son organisation générale sont difciles à per- cevoir sur l'écran. C'est pourtant ce qui donne sens à la bibliographie qui oriente les recherches, plus rapides en numérique. L'arrivée de l'imprimerie n'a pas supprimé les débats et rencontres mais les a stimulés, l'arrivée de la télévision puis de l'ordinateur n'a pas fait disparaître le livre. La numérisation est une richesse et une ouverture indiscutables, mais le document partagé reste fondateur. L'orthoptie est un métier jeune, au stade d'identication à partir d'un corpus de connaissances qui lui soit propre. Elle a besoin d'écrits matérialisés, organisés, c'est pourquoi, nous avons défendu l'existence de cette revue. Avec le comité de rédaction, nous tenons essentiellement au concept de dossier thématique. Même si ces dossiers mériteraient d'être complétés, réactualisés, ils constituent des étapes et balisent des cheminements individuels et collectifs ; or, dans les bases de données chaque article est autonome. Une feuille tombée d'un arbre est belle, a une histoire, invite à la exion, mais n'appartient plus à l'arbre mais à la terre dans laquelle elle va disparaître. . . pour un nouveau cycle. Actuellement, l'orthoptique a besoin de ramage persistant pour se développer, ouvrir de nouveaux dossiers, exciter des appétences, élargir l'horizon. Merci donc à tous et chacun, et tout spécialement à Marie, pour votre conance et votre contribution à la grande aventure de la Revue Francophone d'Orthoptie. Marie France Clenet Orthoptiste, 159 B2, rue de la Libération, 44230 Saint-Sébastien-sur- Loire, France Adresse e-mail : [email protected] Revue francophone d'orthoptie 2012;5:129 Éditorial © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.rfo.2013.01.001 129

Le développement

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Revue francophone d'orthoptie 2012;5:129 Éditorial

Le développement

Le développement correspond aux différents stades de maturation d'un être vivant. Dans lavie, ceci s'applique aussi aux organisations et productions. Développer c'est aussi étaler,présenter. C'est un peu de tout cela qu'il est question ici.

En 2008, j'ai accepté, pour trois ans, la création et la « rédaction » de cette revue trimestrielleRFO, Revue Francophone d'Orthoptie, en étroite collaboration avec Annie Sabiani et le comitéde rédaction. Après cinq années, mon « développement personnel » exige un changement decap et une ouverture à des activités « sans contrainte ». Muriel AMORTILA, assure désormais lafonction de rédacteur en chef. En de si bonnes mains, RFO va poursuivre son développement,soutenue par vous tous. En effet, quel que soit son support, une revue vit par ses auteurs et seslecteurs. Beaucoup d'orthoptistes ont écrit et vont continuer à le faire, d'autres vont se laisserentraîner dans ce courant de l'écriture. Poser sur le papier, une réflexion sur ses lectures ou sursa pratique participe à la maturation personnelle et professionnelle.Vous avez entre les mains le vingtième numéro de RFO. La Revue Francophone d'Orthoptie esten plein développement : elle n'a pas échappé à la tempête de virtualisation qui s'abat surl'édition. De grandes idées sont à l'origine de ces révolutions :� Les connaissances évoluent très vites : leur rapide obsolescence, les rendrait éphémères,� La rapidité et la mondialisation sont essentielles dans la transmission des données,� La protection de la nature et de l'environnement nécessitent l'économie de papier et laréduction des déchets,

� Les économies imposent la suppression des bibliothèques de service hospitalier. . .Certainement, tout cela est important et mérite vigilance et contrôle des excès. Mais l'Homme aune histoire anthropologique, sociale et cognitive, concrétisée par ses outils et ses techniques,sans cesse enrichie par les traces laissées. Les supports numériques changent, sont rapidementincompatibles, les données se perdent ; pendant que des documents papiers restent longue-ment accessibles. Le développement d'un texte, son organisation générale sont difficiles à per-cevoir sur l'écran. C'est pourtant ce qui donne sens à la bibliographie qui oriente les recherches,plus rapides en numérique. L'arrivée de l'imprimerie n'a pas supprimé les débats et rencontresmais les a stimulés, l'arrivée de la télévision puis de l'ordinateur n'a pas fait disparaître le livre. Lanumérisation est une richesse et une ouverture indiscutables, mais le document partagé restefondateur.L'orthoptie est un métier jeune, au stade d'identification à partir d'un corpus de connaissances quilui soit propre. Elle a besoin d'écrits matérialisés, organisés, c'est pourquoi, nous avons défendul'existence de cette revue. Avec le comité de rédaction, nous tenons essentiellement au conceptde dossier thématique. Même si ces dossiers mériteraient d'être complétés, réactualisés, ilsconstituent des étapes et balisent des cheminements individuels et collectifs ; or, dans les basesde données chaque article est autonome. Une feuille tombée d'un arbre est belle, a une histoire,invite à la réflexion, mais n'appartient plus à l'arbre mais à la terre dans laquelle elle vadisparaître. . . pour un nouveau cycle. Actuellement, l'orthoptique a besoin de ramage persistantpour se développer, ouvrir de nouveaux dossiers, exciter des appétences, élargir l'horizon.Merci donc à tous et chacun, et tout spécialement à Marie, pour votre confiance et votrecontribution à la grande aventure de la Revue Francophone d'Orthoptie.

Marie France ClenetOrthoptiste, 159 B2, ruede la Libération, 44230Saint-Sébastien-sur-Loire, France

Adresse e-mail :[email protected]

© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.http://dx.doi.org/10.1016/j.rfo.2013.01.001 129