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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement Ebola en RD Congo L'Hebdomadaire HAITI L’ONU achève 15 ans de missions de paix, sur fond d’instabilité MIGRATIONS L’Ocean Viking débarque 176 migrants en Italie Monde Afrique Offensive turque en Syrie "CRIMES DE GUERRE" 300.000 déplacés Les ONG contraintes d'évacuer L'épidémie reste une "urgence" mondiale #344 - Lundi 21 Octobre 2019 Un jeune enfant sur trois est mal nourri Retour du virus dans une zone de l'Ituri Des manifestations contre un 3e mandat de Condé font 10 morts Guinée Reprise des opérations militaires G5 Sahel

Le Journal du Développement #344...Arlette Sioblo [email protected] Le Journal du Développement est publié par l’association Information et Développement

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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement

Ebola en RD Congo

L'Hebdomadaire

HAITIL’ONU achève

15 ans de missions de paix, sur fond

d’instabilité

MIGRATIONSL’Ocean Viking débarque 176

migrants en Italie

Monde Afrique

Offensive turque en Syrie

"CRIMES DE GUERRE"

300.000 déplacés

Les ONG contraintes d'évacuer

L'épidémie reste une "urgence" mondiale

#344 - Lundi 21 Octobre 2019

Un jeune enfant sur trois est mal nourri

Retour du virus dans une zone de l'Ituri

Des manifestations contre un 3e mandat de Condé font 10 morts

Guinée

Reprise des opérations militairesG5 Sahel

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Des soldats turcs à Tal Abyad, au nord de la Syrie, vendredi 18 octobre

Amnesty dénonce des crimes de guerre

Les forces turques et leurs supplétifs syriens ont com-mis des “crimes

de guerre”, dont des “exé-cutions sommaires” et des attaques meurtrières contre des civils, a dénoncé Amnesty International, vendredi 18 octobre.

“Les forces militaires turques et une coalition de groupes ar-més soutenue par la Turquie ont fait preuve d’un mépris honteux pour les vies civiles”, a fustigé Amnesty international dans un communiqué.

L’ONG, qui évoque des “preuves accablantes de crimes de guerre”, se base sur les té-moignages de 17 personnes - secouristes, agents médicaux, déplacés, journalistes et hu-manitaires.

“Preuves accablantes”

“Les informations recueil-lies fournissent des preuves accablantes d’attaques sans dis-criminations contre des zones résidentielles”, selon l’ONG.

Amnesty rapporte le témoi-gnage d’un secouriste du Crois-sant-Rouge kurde qui dit avoir retiré des corps des décombres après un raid turc le 12 octobre sur le village de Salhiyé près d’une école, où des déplacés avaient trouvé refuge.

“Je ne pouvais pas dire si

(les enfants tués étaient) des garçons ou des filles, parce que

les corps étaient noirs comme du charbon”, a raconté le se-couriste.

Amnesty revient aussi sur l’exécution sommaire le 12 octobre d’une responsable poli-tique kurde, Hevrin Khalaf, par des rebelles proturcs. “Elle a été traînée hors de sa voiture, battue et abattue par balle de sang froid par les combattants d’Ahrar al-Sharkiya”.

Un rapport médical consul-té par l’ONG montre que la politicienne avait de “multiples blessures par balles à la tête (...) des fractures aux jambes, au visage et au crâne”.

“Le jour même et dans le même secteur, des combat-tants d’Ahrar al-Sharkiya ont capturé et tué au moins deux

combattants kurdes”, indique l’ONG, qui accuse ces rebelles

d’avoir kidnappé deux civils travaillant pour une organisa-tion médicale, portés disparus depuis.

“Responsabilité” de la Turquie

Mardi 15 octobre, l’ONU a évoqué de possibles “crimes de guerre” et pointé la responsa-bilité de la Turquie.

“La Turquie pourrait être considérée en tant qu’Etat res-ponsable des violations com-mises par les groupes armés qui lui sont affiliés, si la Turquie exerce un contrôle effectif sur ces groupes ou sur les opéra-tions au cours desquelles ces violations ont été commises”, a déclaré le porte-parole du

Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, Rupert Colville.

“Le pire incident dont nous ayons connaissance jusqu’à présent, et que nous cherchons encore à vérifier pleinement, est un rapport selon lequel au moins quatre civils, dont deux journalistes, ont été tués et des dizaines d’autres blessés lorsqu’un convoi de véhicules a été touché par une frappe aérienne turque”, a détaillé M. Colville, précisant que l’attaque aurait eu lieu le 13 octobre.

Le Haut-commissariat dis-pose également de deux vidéos distinctes, diffusées sur les réseaux sociaux, montrant “ce qui semble être des exécutions sommaires perpétrées le 12 octobre par des combattants appartenant au groupe armé d’Ahrar al-Sharkiya, affilié à la Turquie”.

“En vertu du droit interna-tional des droits humains et du droit international humanitaire, les exécutions sommaires con-stituent des violations graves et peuvent constituer un crime de guerre”, a rappelé le porte-parole.

“Nous exhortons les autori-tés turques à ouvrir immédiate-ment une enquête impartiale, transparente et indépendante sur ces incidents et à appré-hender les responsables”, a-t-il conclu.

Le JD avec AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMondeSyrie

Les autorités kurdes en Syrie ont accusé la Turquie d’utiliser des armes non conventionnelles comme le napalm dans le nord de la Syrie.

“Face à l’échec évident de son plan, (le président turc Recep Tayyip) Erdogan a recours aux armes interdites internationale-ment, comme le phosphore ou le napalm”, affirme l’administration semi-autonome kurde dans un communiqué publié jeudi 17 octobre.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui dis-

Ankara accusée d'utiliser du napalmpose d’un vaste réseau de sources sur le terrain, n’a pas confirmé l’usage de ces armes. Mais l’ONG “a recensé des blessés souffrant de brûlures qui sont arrivés à l’hôpital de Tal Tamr ces deux der-niers jours”, a indiqué le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane, évoquant une localité proche de Ras al-Aïn.

Le ministre de la Défense turc Hulusi Akar a démenti les ac-cusations des Kurdes. “Tout le monde sait qu’il n’y a pas d’armes chimiques dans l’arsenal des forces armées turques”, a-t-il martelé, reprochant à son tour aux Kurdes “d’utiliser eux-mêmes” des armes chimiques dans le seul but d’accuser Ankara.

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En dix jours, l’opération turque a tué 114 civils et 256 combattants des Forces démocra-

tiques syriennes (FDS, une al-liance dominée par les Kurdes), selon un bilan de l’OSDH, qui indique également que 196 combattants proturcs ont péri.

La Turquie a fait état de son côté de la mort de six de ses soldats en Syrie et de 20 civils dans les villes frontalières.

Sur une population de 3 mil-lions d’habitants dans la région, environ 300.000 personnes ont été déplacées par les combats, selon l’OSDH, dans l’une des vagues les plus importantes depuis le début du conflit en 2011.

“La violence s’intensifie”

Des sites médicaux, des vé-hicules de secours et une école ont été attaqués, tandis qu’une station d’épuration dans la ville de Hassaké fournissant de l’eau à 400.000 personnes a été mise hors d’usage, rapporte l’Unicef.

“Alors que la violence s’inten-sifie, l’Unicef appelle toutes les parties au conflit et les pays ayant une influence sur elles à protéger les enfants”, d’après un communiqué de l’agence onusienne.

“Sur les trois millions de fem-mes, d’enfants et d’hommes vivant dans le nord-est, 1,8 million ont déjà besoin d’une aide humanitaire, dont plus de 910.000 de toute urgence”, a déclaré le Bureau de coordina-tion des affaires humanitaires (OCHA).

“Près de 710.000 personnes vivant dans la région étaient déjà déplacées à l’intérieur du pays avant le début des hostili-tés”, rappelle OCHA.

Exil en Irak

Parmi les déplacés, plus de 2.300, la plupart des femmes et des enfants, ont fui vers l’Irak, ont annoncé les Nations unies vendredi 18 octobre.

“Pour le quatrième jour con-sécutif, le Haut-commissariat pour les réfugiés (...) a accueilli

des centaines de réfugiés qui ont franchi la frontière entre le nord-est de la Syrie et l’Irak”, a expliqué le porte-parole de l’agence, Andrej Mahecic, lors

d’une conférence de presse à Genève.

Il a précisé que “plus de 1.600 réfugiés syriens avaient été acheminés depuis la fron-tière jusqu’au camp de réfugiés de Bardarash”, à environ 150 kilomètres à l’est de la Syrie, et qu’un autre groupe de 734 per-

sonnes avait franchi la frontière dans la nuit.

“La plupart des nouveaux ar-rivés sont des femmes, des en-fants et des personnes âgées”,

a-t-il précisé.Certaines de ces personnes

ont mis “des jours pour re-joindre la frontière car elles devaient se déplacer au milieu des bombardements et des combats”, a-t-il raconté.

Le JD avec AFP

Une femme et ses enfants fuyant la ville de Ras al-Ain, le 11 octobre

Déjà 500 morts et 300.000 déplacés

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L’offensive turque dans le nord de la Syrie a déjà fait près de 500 morts, dont une centaine de civils, et provoqué le déplacement de 300.000 personnes depuis son lancement le 9 octobre, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Syrie

Directeur de la Publication: Sébastien Drans [email protected] et publicité: Arlette Sioblo [email protected]

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Plusieurs organi-sations interna-tionales, dont MSF et Mercy

Corps, ont annoncé leur départ du nord-est de la Syrie.

“En raison des opérations militaires turques en cours et de l’instabilité régnant dans le nord-est syrien, (...) MSF a dû se résoudre à suspendre la majorité de ses activités et évacuer tout son personnel international de la région”, a in-diqué Médecins sans frontières mardi 15 octobre.

“Multitude de groupes armés”

“L’extrême volatilité de la situation dans le nord-est de la Syrie a contraint les équipes internationales à se retirer des projets de MSF à Aïn Issa, Al-Hol, Tal Abyad, Tal Tamer, Tal Kocher/Yaroubiyah, Kobané/Aïn Al-Arab et Raqqa”, précise MSF.

“Face à la multitude de grou-pes armés s’affrontant de part et d’autre, MSF ne peut plus garantir la sécurité de son per-sonnel syrien et international”,

explique l’ONG.La veille, Mercy Corps avait

déjà annoncé “la suspension de ses opérations dans le nord-est

de la Syrie et l’évacuation de son personnel international”.

“Bombardements intenses, routes fermées”

“C’est un scénario cauche-mardesque”, s’est indigné le directeur-adjoint chargé de la Syrie, Made Ferguson. “Il y a des dizaines de milliers de personnes qui fuient et nous n’avons aucun moyen de les atteindre”.

“Nous ne pouvons pas tra-

Les ONG contraintes d'évacuervailler avec les bombardements intenses, les routes fermées”, et les mouvements sur le terrain des différentes forces en pré-

sence, a-t-il ajouté.L’ONG était engagée dans

ce secteur depuis 2014 pour livrer de l’aide humanitaire aux civils.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a confirmé “des retraits de personnel” menés par certaines ONG avec “une suspension des opérations”, et un transfert en Irak voisin du personnel international.

D’après le bureau des affai-res humanitaires des autorités

kurdes, 32 organisations inter-nationales ont quitté les zones sous leur contrôle.

Le PAM reste actif

Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a toutefois déclaré son intention de poursuivre ses activités, reconnaissant des “perturba-tions” touchant à la livraison dans certaines zones. L’agence a distribué des aides à 83.000 déplacés.

“La situation des déplacés a empiré dans les régions visées par l’agression (turque), avec l’arrêt total de l’aide humani-taire, l’arrêt des activités de toutes les organisations inter-nationales et le retrait de leurs employés”, déplore un commu-niqué de l’administration semi-autonome kurde.

“Tant que nous n’aurons pas été acceptés par les parties au conflit ni obtenu une assurance de leur part, nous ne serons pas en mesure de reprendre nos activités en toute sécurité dans les zones au sein desquelles les besoins sont importants”, pré-vient Robert Onus, responsable des activités d’urgence de MSF en Syrie. Le JD avec AFP

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Une équipe de MSF en Syrie

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMondeSyrie

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Les forces turques et kurdes s'accusent mutuellement de violer la trêve

L’accord négocié par Washington implique un re-trait des forces

kurdes sous 120 heures d’une région frontalière de la Tur-quie, en échange de l’arrêt de l’offensive turque lancée contre elles le 9 octobre.

Mais dimanche, les combats et tirs sporadiques se poursui-vaient entre les belligérants dans l’ouest et le nord-ouest de Ras al-Aïn.

“Ouverture d’un couloir”

Mazloum Abdi, le comman-dant des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance dominée par les Kurdes, a accusé samedi la Turquie de saboter l’accord en empêchant le retrait des combattants de cette ville assiégée.

L’accord stipule “l’ouverture d’un couloir sous le parrainage des Etats-Unis”, a-t-il affirmé. Mais les “Turcs entravent le retrait du secteur de Ras al-Aïn, empêchant la sortie de nos

forces, des blessés et des civils”, a-t-il ajouté.

Il a assuré que les FDS étaient engagées à se retirer d’une zone frontalière de 120

km de longueur entre Ras al-Aïn et Tal Abyad - région à majorité arabe -, dès que les Turcs les laisseront sortir de Ras al-Aïn.

Ankara a aussitôt démenti, s’insurgeant contre de “fausses informations pour saboter l’ac-cord turco-américain”.

La Turquie a en outre ap-pelé Washington à user de son “influence” auprès des forces kurdes pour qu’elles effectuent leur retrait “sans incidents”.

“Dès que le délai de 120 heu-res expire, nous reprendrons là où nous nous étions arrêtés et continuerons à écraser les têtes des terroristes”, a déclaré le président turc Recep Tayip Erdogan dans un discours, en référence aux forces kurdes des Unités de protection du peuple

(YPG), principale composante des FDS et considérées comme “terroristes” par Ankara.

La Turquie a accusé les Kur-des de violer la trêve, avec “14 attaques” menées “dans les dernières 36 heures”.

“Les forces armées turques respectent totalement l’accord”, a assuré le ministère turc de la Défense dans un communi-qué.

“Zone de sécurité”

Outre le retrait des forces kurdes, l’accord de trêve négo-cié prévoit la mise en place d’une “zone de sécurité” de 32 km de profondeur en territoire syrien, même si la longueur de cette bande, que le président turc veut à terme étendre sur près de 450 km, reste pour l’ins-tant à définir.

L’objectif est d’éloigner de la frontière les combattants kurdes, mais aussi d’y installer une partie des 3,6 millions de réfugiés syriens vivant en Tur-quie. Le JD avec AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Les forces kurdes et Ankara s’accusent mutuellement de violer une trêve dans le nord-est de la Syrie, annoncée jeudi 17 octobre après la visite du vice-président américain Mike Pence en Turquie.

Des blindés turcs à Akçakale, dimanche 13 octobre

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Syrie

Les Syriens de retour dans les régions tenues par le régime vivent dans la peur

Les Syriens, récem-ment déplacés ou réfugiés, et qui reviennent dans

les régions de Syrie tenues par le régime de Bachar al-Assad “vivent dans la peur” et sont confrontés aux ar-restations arbitraires et à la corruption, souligne une ONG dans un rapport pu-blié mercredi 16 octobre.

Les Syriens dans “les terri-toires du régime vivent dans la

peur et se sentent extrêmement vulnérables”, relève l’Associa-tion syrienne pour la dignité du citoyen (SACD), dans son rapport.

“Harcèlement”

Environ six personnes sur dix interrogées pour l’étude “envi-sagent sérieusement de quitter les zones du régime si elles en ont l’opportunité”, tandis que les deux-tiers disent “vivre dans la crainte permanente d’une ar-

restation ou de harcèlement” de la part des services de sécurité et des milices prorégime.

Après avoir multiplié les vic-toires face aux rebelles et aux jihadistes, le régime de Bachar al-Assad incite les plus de cinq millions de réfugiés vivant en exil à revenir en Syrie.

L’association a interrogé 165 personnes dans les environs de Damas, mais aussi dans la province d’Alep (nord), celle de Homs (centre), ou encore Deraa (sud), dont des réfugiés ou des

déplacés qui se sont réinstallés dans les secteurs sous contrôle du régime.

“Conscription forcée”, “extorsions”

Le rapport fait état d’“arresta-tions arbitraires” mais aussi de cas de “conscription forcée”, “monnaie courante chez les forces d’Assad”.

L’ONG évoque aussi la “cor-ruption” et “les extorsions par le régime et les milices”.

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Le navire humani-taire Ocean Vi-king est arrivé au port de Taranto,

dans le sud de l’Italie, mer-credi 14 octobre, où il a débarqué 176 naufragés secourus le dimanche pré-cédent.

Le lundi précédent, les auto-rités italiennes avaient autorisé l’OceanViking à débarquer ses passagers à ce port.

Ces migrants, qui tentaient de traverser la Méditerranée à bord de canots pneumatiques, ont été recueillis lors de deux

L'Ocean Viking débarque 176 migrants en Italie

missions distinctes. La première, dans la nuit

du samedi 12 au dimanche 13 octobre, a permis de secourir une embarcation qui dérivait au large d’Al Jurf (Tunisie), signalée par les employés d’une plateforme pétrolière. 74 per-sonnes, tous des hommes, dont certains mineurs, ont été sauvés.

Retour en mer

Quelques heures plus tard, l’Ocean Viking a secouru 102 autres personnes dont 4 femmes enceintes et 9 enfants de moins

de 16 ans. “L’Ocean Viking se dirige ac-

tuellement vers la Méditerranée centrale afin de poursuivre sa mission de recherche et sau-

vetage”, a indiqué SOS Méditer-ranée qui opère le navire avec Médecins sans frontières.

Le JD avec AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

La marine marocaine a porté secours, entre le 10 et le 13 octobre, à 329 candidats à l’émigration clandestine en Méditerranée,

selon une source militaire citée mardi 15 octobre par l’agence de presse marocaine.

Ces hommes, femmes et enfants, majoritairement des Subsa-hariens, étaient en difficulté à bord d’embarcations de fortune, a ajouté la même source.

Ils ont été acheminés sains et saufs vers les ports de Tanger, Al Hoceima, Nador et Ksar Sghir, après avoir reçu les premiers soins à bord des unités de la marine.

Maroc329 migrants secourus en quatre jours

L a marine a interpellé jeudi 17 octobre 98 migrants de différen-tes nationalités africaines, au large de la côte ouest de la

Libye.Les migrants, dont des femmes et des enfants, voyageaient à

bord d’un canot pneumatique dont le moteur est tombé en panne, a annoncé le bureau d’informations de la marine.

La marine libyenne affirme avoir sauvé près de 7.000 migrants depuis le début de l’année.

LibyeLa marine interpelle 98 migrants africains

La marine tunisienne a sauvé 87 migrants africains au large des côtes de l’île de Djerba (sud-est), a fait savoir mercredi

16 octobre le ministère tunisien de la Défense.Les naufragés, parmi lesquels neuf femmes et dix enfants,

dont un bébé de six mois, ont été secourus à 27 milles nautiques des côtes de Djerba suite à la panne de leur embarcation, a pré-cisé le porte-parole du ministère de la Défense, le commandant Mohamed Zekri.

Ils étaient partis de Libye dans le but de rejoindre les côtes italiennes, a-t-il ajouté.

Tunisie87 naufragés sauvés par la marine

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a évacué de Libye 162 Nigérians vers leur pays, mardi 15

octobre.“162 migrants nigérians bloqués en Libye ont quitté Misrata

pour leur pays d’origine à bord d’un vol charter à destination de Lagos”, a déclaré l’OIM dans un communiqué.

Cette évacuation, appuyée par l’Union européenne, s’inscrit dans le cadre du programme de retour volontaire de l’OIM.

Libye162 Nigérians renvoyés dans leur pays

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Le Conseil de sé-curité de l’ONU a mis fin mardi 15 octobre à 15

ans d’opérations de paix en Haïti, auxquelles va succéder une simple mis-sion politique, en déplo-rant dans le même temps la grave crise politique, économique et sociale qui secoue ce pays.

Lors d’une réunion du Con-seil consacrée à la diminution drastique de la présence de l’ONU dans le pays le plus pauvre du continent améric-ain, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Kelly Craft, a salué “un jour historique” tout en notant l’impasse dans laquelle se trouve le pays.

Indicateurs dans le rouge

“Nous appelons toutes les parties en Haïti à oeuvrer paci-fiquement pour répondre aux défis économiques et sociaux auxquels fait face le pays”, a-t-elle dit, en rappelant que les Etats-Unis étaient le premier donateur bilatéral avec 5,2 mil-

Haïti : L'ONU achève 15 ans de missions de paix, sur fond d'instabilité

liards de dollars d’aide depuis le séisme de 2010.

Tous les indicateurs sont actuellement dans le rouge en Haïti et dans un rapport, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est montré particulièrement pessimiste.

“La longue crise multidi-mensionnelle” qui touche Haïti “depuis juillet 2018 ne semble guère en passe d’être désamor-cée ou résolue”, a-t-il écrit.

“J’exhorte tous les acteurs à mettre de côté leurs divergences et leurs intérêts particuliers et à oeuvrer de concert pour sortir le pays de cette situation de plus en plus inquiétante”, a-t-il poursuivi.

“Les institutions ne fonctionnent plus”

Haïti est dirigé par un gou-vernement démissionnaire depuis des mois et des élec-tions législatives prévues fin octobre ont été repoussées sine die. L’opposition, mais aussi plusieurs composantes de la société civile, multiplient les manifestations pour demander la démission du président Jo-

venel Moïse. Très discret, ce dernier a lancé un appel au dia-logue, refusé jusqu’à présent par ses opposants.

Lors de la réunion du Con-

seil, la France a aussi dressé un tableau dramatique de la situation en Haïti.

“Les institutions politiques du pays ne fonctionnent plus (...), Haïti va au-devant d’une crise constitutionnelle, la vio-lence est généralisée, la corrup-tion est endémique”, a résumé Sheraz Gasri, diplomate fran-çaise.

La mission de police Minu-justh en Haïti, qui comptait encore récemment un millier de policiers, a officiellement pris fin. Elle est remplacée par

un “Bureau intégré des Nations unies en Haïti” (Binuh).

La Minujusth était déployée depuis octobre 2017. Elle avait succédé à une mission de Casques bleus (Minustah) créée en 2004 après l’éviction du président Jean-Bertrand Aristide sous la pression d’une insurrection armée et d’une révolte populaire. AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Le contingent féminin policier du Bangladesh en Haïti

Afghanistan : Nouveau record de victimes civiles au troisième trimestre

Le nombre de vic-times civiles a at-teint un niveau “sans précédent”

lors du troisième trimestre de cette année en Afgha-nistan, a annoncé l’ONU jeudi 17 octobre, en qualifi-ant la violence de “totale-ment inacceptable”.

1.174 civils ont été tués et 3.139 blessés entre le 1er juillet et le 30 septembre, a recensé la Mission de l’ONU en Afghanis-

tan (Manua) dans un rapport trimestriel. “C’est le plus grand nombre de victimes civiles en-registré (...) au cours d’un seul trimestre” depuis 2009, d’après la Manua.

Le mois de juillet a été le pire de tous pour le nombre de victimes, avec 425 morts, depuis que l’organisation tient le décompte systématique des pertes civiles en 2009.

Les talibans, qui avaient juré d’empêcher la tenue du scrutin, sont responsables de 95% des

277 victimes civiles (dont 28 morts) enregistrées le jour des élections, selon l’ONU.

Femmes et enfants

Pour les neufs premiers mois de l’année, la Manua a enregis-tré 2.563 civils tués, dont 261 femmes et 631 enfants (soit 34% des tués au total), ainsi que près de 5.700 blessés. Sur l’ensemble des victimes (tués et blessés), les femmes (923) et enfants (2.461) représentent 41%.

42% des tués et blessés l’ont été du fait d’attaques-suicide ou d’explosifs. Les pertes dues aux combats viennent ensuite (29%) suivies par les attaques aériennes (11%), qui sont le seul fait des forces gouvernemen-tales et américaines.

“Les victimes civiles sont totalement inacceptables, par-ticulièrement en tenant compte du fait largement accepté qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit”, a déclaré le représen-tant de l’ONU. AFP

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Sur les 676 millions d’enfants de moins de cinq ans vivant dans le monde en 2018, en-

viron 227 millions (un tiers) étaient sous-nutris ou en sur-poids, et 340 millions (soit la moitié) souffraient de carences alimentaires, calcule l’Unicef dans un rapport publié mardi 15 octobre.

“De nombreux pays pen-saient avoir relégué la malnutri-tion au rang des problèmes du passé, mais ils découvrent qu’ils ont un nouveau problème très important” avec l’alimentation de leurs enfants, souligne Vic-tor Aguayo, chef du programme nutrition de l’Unicef.

Mondialisation des habitudes alimentaires

Sur fond de mondialisation des habitudes alimentaires, de pauvreté persistante et de chan-gement climatique, un nombre croissant de pays cumulent ces différents visages de la malnu-trition, compromettant leur développement futur, analyse l’Unicef, qui évoque un “triple fardeau”.

“La façon dont nous compre-nons et répondons à la malnu-trition doit changer: il ne s’agit pas seulement de donner aux enfants assez à manger, il s’agit avant tout de leur donner la bonne alimentation”, souligne Henrietta Fore, directrice de l’Unicef, dans un communiqué accompagnant le premier bilan de cette importance sur le sujet publié par l’organisme depuis 20 ans.

La sous-nutrition reste mal-gré tout au premier plan, af-fectant environ quatre fois plus de jeunes enfants que le surpoids.

Si le nombre d’enfants ne

Un jeune enfant sur trois est mal nourri

recevant pas suffisamment de nourriture au regard de leurs besoins nutritionnels a beau-coup baissé (-40% entre 1990 et 2005), cela reste un problème majeur pour de nombreux pays, principalement en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud.

“Faim cachée”

149 millions d’enfants dans le monde sont ainsi trop petits pour leur âge (retard de crois-sance en raison d’une malnutri-tion chronique) et 50 millions, trop maigres par rapport à leur taille (émaciation, liée à une malnutrition aigüe et/ou à un problème d’absorption des nu-triments).

L’Unicef pointe également les 340 millions d’enfants souf-frant de “faim cachée”, car ils reçoivent un nombre de calo-ries suffisant mais manquent de minéraux et de vitamines indispensables à leur dévelop-pement (fer, iode, vitamine A et C en particulier, du fait du manque de fruits et légumes

et de produits d’origine ani-male).

Or, ces carences peuvent avoir de sévères conséquences physiques (système immuni-taire déficient, problèmes de vue ou d’audition) et intellec-tuelles.

Allaitement maternel, diversification

alimentaire

Ce phénomène commence dès le plus jeune âge, avec trop peu d’allaitement maternel et une diversification alimentaire menée avec des aliments inap-propriés, note l’Unicef.

Il est amplifié par “l’accessibi-lité croissante de nourriture

riche en calories mais pauvre en nutriments”, de type fast-food, nouilles instantanées, etc., pointe l’organisme inter-national.

Enfin, le surpoids et l’obésité connaissent un développement rapide, avec 40 millions de jeu-nes enfants touchés, y compris dans les pays pauvres.

Alors que ce problème était quasiment inconnu dans les pays à faible revenu en 1990 (seuls 3% des pays de cette caté-gorie comptaient plus de 10% de jeunes enfants en surpoids), les trois quarts d’entre eux doivent désormais y faire face.

“Par le passé, on pensait que (...) le surpoids et l’obésité étaient la malnutrition des riches, mais ce n’est plus le cas”, observe Victor Aguayo.

La malnutrition, facteur de risque de surpoids

“Les différentes formes de malnutrition coexistent de plus en plus dans le même pays (...) et souvent dans le même foyer” (avec une mère en surpoids et un enfant dénutri par exemple) voire “chez un même individu à différents âges de sa vie”, la malnutrition dans l’enfance constituant un facteur de risque de surpoids et d’obésité à l’âge adulte, ajoute-t-il.

Cette situation est étroite-ment liée à la pauvreté: elle touche davantage les pays pau-vres et les populations précaires des pays riches, souligne aussi l’Unicef.

Pour améliorer cet état de fait, l’organisme encourage les gouvernements à promouvoir et rendre accessible économique-ment les aliments nécessaires à un régime équilibré.

Il appelle aussi à davantage réglementer la promotion du lait infantile en poudre et la publicité des boissons sucrées, et à mettre en place un étique-tage nutritionnel des aliments “facilement compréhensible”, pour aider les consommateurs à faire des choix meilleurs pour la santé de leurs enfants et la leur.

AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Un enfant souffrant de malnutrition au Yémen

Dénutris ou en surpoids: un enfant de moins de cinq ans sur trois ne reçoit pas l’alimentation dont il a besoin pour bien grandir, s’alarme l’Unicef dans un rapport.

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F I N A N C E M E N T SAfrique

Le Fonds international de développement agricole (Fida) va accorder 120 millions de dollars en soutien au secteur de

l’agriculture en Guinée, a annoncé mardi 15 octobre le représentant adjoint du Fida pour l’Afrique de l’Ouest Benoît Thierry.

“En Afrique, il y a des petits agriculteurs qui peuvent sortir de l’économie de subsistance et entrer dans l’économie nationale en gagnant de l’argent à travers leurs activités agricoles”, a assuré Benoît Thierry.

“C’est une bonne chose pour la Guinée qui obtient cet appui du Fida, car ce financement permettra de créer de l’emploi dans le secteur agricole et surtout [pour] les femmes, [qui] seront ac-compagnées pour leur autonomisation dans la mise en œuvre de leur projet agricole”, s’est félicité le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Famoi Béavogui.

La Chine a accordé à la Côte d’Ivoire, jeudi 17 octobre, un prêt d’environ 316 millions de dollars pour financer un projet

d’approvisionnement en eau potable dans 12 villes du pays.Le projet doit bénéficier à “plus de trois millions de personnes”,

a expliqué l’ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire, Wan Li.Il sera mis en œuvre dans les localités de Bouaflé, Daloa (centre-

ouest), Divo, Grand-Lahou (sud), Katiola (centre-nord), Mankono, Boundiali, Odienné, Séguéla, Touba (nord), Sassandra (sud-ouest) et Tanda (est).

Le Luxembourg a accordé, vendredi 18 octobre, 35 millions d’euros au Niger pour financer son “Programme d’appui au

secteur de l’eau et de l’assainissement”, a rapporté l’Agence ni-gérienne de presse (ANP).

En outre, le Luxembourg a promis plus de 3 autres millions d’euros pour le projet “Appui au développement durable dans la région de Dosso”, ainsi que plus d’un million d’euros pour l’“Appui au renforcement des capacités de la chaîne des dépenses publiques dans les régions d’Agadez, Diffa, Tahoua et Zinder”.

Les conventions ont été paraphées à l’occasion de la visite à Niamey de la ministre luxembourgeoise de la Coopération et de l’action humanitaire Paulette Lenert.

GuinéeLe Fida apporte 120 millions de dollars

Niger40 millions d'euros du Luxembourg

Côte d'IvoireEau potable : 316 millions de dollars de la Chine

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Ebola reste une "urgence" mondiale

S A N T E

L’é p i d é m i e d ’ E b o l a e n cours en RDC reste une “ur-

gence” sanitaire mondiale, a estimé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’issue d’une réunion de son comité d’urgence, ven-dredi 18 octobre.

L’OMS, qui avait déclaré l’épidémie urgence sanitaire mondiale le 17 juillet, était tenue de réévaluer la situation dans un délai de trois mois.

“L’urgence de santé publique sera maintenue pendant trois mois supplémentaires” et “le comité d’urgence sera reconvo-qué dans trois mois”, a annoncé

le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse. “Cette épidémie reste complexe et dangereuse”.

Une mesure exceptionnelle

L’urgence sanitaire mondiale est une mesure exceptionnelle, qui n’avait été décrétée pré-cédemment que quatre fois seulement par l’OMS: en 2009 pour la grippe H1N1; en 2014 pour la poliomyélite; en 2014 pour l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 11.300 morts dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone); et en 2016 pour le virus Zika.

Déclarée le 1er août 2018 à Mangina, l’épidémie d’Ebola en cours en RDC a fait plus de

2.150 morts, alors que le cap des 3.000 cas a été dépassé.

AFP

Afrique

Un agent de santé dans un centre de traitement d’Ebola, en RDC

OM

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L a maladie à virus Ebola a ressurgi après 294 jours

dans une zone de l’Ituri (nord-est de la RDC), ont indiqué les autorités sani-taires, lundi 14 octobre.

“Une nouvelle aire de santé a été touchée par la maladie à virus Ebola (MVE) en Ituri. Il s’agit de l’Aire de santé de Maroro dans la zone de santé de Nyakunde”, a annoncé le bulletin quotidien du ministère congolais de la Santé.

“Nyakunde était déjà à 294

Retour d'Ebola dans une zone de RDCjours sans notifier un nouveau cas confirmé de la MVE”, pré-cise le document.

Ce cas confirmé d’Ebola a été signalé dans cette zone parmi six cas rapportés. “Aucun d’entre eux n’était listé comme contact, ni suivi de façon régulière, ni vacciné”. Pendant ce temps, “429 cas suspects sont en cours d’investigation”, ajoutent les autorités sanitaires.

Le chef de l’équipe d’experts chargés de la lutte contre cette dixième épidémie d’Ebola en RDC, le Dr Jean-Jacques Mu-yembe, reste pourtant optimis-

te, soulignant que depuis juillet, “on enregistre moins de 20 cas par semaine, soit 1 à 3 cas par jour, voire zéro cas confirmé comme le 5 octobre”.

Le gouvernement optimiste

“Le nombre des zones de santé où la maladie est signalée est passé de 22 à 9”, s’est réjoui le Dr Muyembe. “A cette allure, nous allons tenir la promesse d’éradiquer cette épidémie en trois ou quatre mois, comme nous l’avions dit au chef de

l’Etat” Félix Tshisekedi, a-t-il assuré.

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, tempère: “La région est très complexe et très instable. Nous avons fait des progrès très importants, le nombre de cas a chuté, mais s’il y a des incidents de sécurité, nous risquons de perdre ce que nous avons gagné jusqu’ici, c’est pourquoi nous nous abstenons de spéculer” sur une date de fin de l’épidémie, a-t-il déclaré.

AFP

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RDC : 45 morts en dix mois dans la prison de Bukavu, les médecins en grève

D epuis le début de l’année, 45 détenus sont morts faute de

soins à la prison de Bu-kavu (est de la RDC) où le personnel soignant a déclenché un mouvement de grève.

La prison centrale de Bukavu est “surpeuplée, les conditions de vie sont très difficiles” pour les détenus et “la rupture to-tale du stock des médicaments pour les soins des prisonniers explique le nombre élevé de 45 décès de janvier à ce jour”, a dénoncé mardi 15 octobre le syndicat du personnel soignant

dans un memorandum adressé au gouverneur de la province du Sud-Kivu.

Malnutrition

En outre, “les prisonniers ne reçoivent pas de rations ali-mentaires adéquates” dans cet établissement où “325 cas de malnutrition aiguë” ont été en-registrés, ajoute le document.

Le texte est signé par des médecins, infirmiers, pharma-ciens, aumôniers catholiques et protestants, ainsi que par les gardiens.

Le personnel soignant a en conséquence déclenché “une grève (...) depuis lundi

14 octobre”, a indiqué Pamela Musimwa, cheffe de l’équipe médicale de la prison centrale de Bukavu.

Cette grève consiste à “arrê-ter toutes les prestations des soins au profit des détenus, mais aussi toute autre interven-tion sanitaire dans cette maison carcérale”, a-t-elle expliqué.

L’objectif est de dénoncer “les mauvaises conditions dans lesquelles nous sommes obligés de travailler, mais aussi les rup-tures intempestives en médica-ments et matériels de prise en charge des détenus malades”, a ajouté Mme Musimwa.

“Les revendications du per-sonnel soignant sont fondées,

mais la procédure utilisée n’est pas appropriée”, a réagi José Ntumba, directeur de la prison centrale de Bukavu.

Surpopulation carcérale

Le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, a de son côté affirmé que la situation dans cet établissement péniten-tiaire était “à l’étude”.

Construite à l’époque colo-niale comme la grande majorité des prisons congolaises, celle de Bukavu a une capacité d’accueil de 350 détenus, mais la popula-tion carcérale y est actuellement de 1.850 prisonniers.

AFP

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Alpha Condé

D es manifesta-tions en début d e s e m a i n e contre un éven-

tuel troisième mandat du président Alpha Condé en Guinée ont fait une dizaine de morts.

“Il a été enregistré au total environ neuf cas de décès, dont huit dans notre capitale, ainsi que de nombreux blessés”, a déclaré mercredi 16 octobre le ministre de l’Administration du territoire, le général Bouréma Condé.

Selon le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), collectif à l’origine de l’appel aux manifestations, 10 morts et 70 blessés par balle sont à déplorer, tandis qu’en-viron 200 personnes ont été arrêtées.

Le FNDC entend faire bar-rage au projet prêté au président Condé de faire réviser la Consti-tution pour se présenter à sa propre succession à l’expiration

Guinée : Des manifestations contre un 3e mandat de Condé font 10 morts

de son deuxième mandat en oc-tobre 2020. L’actuelle Constitu-tion limite à deux le nombre de mandats.

Peines de prison requises

Vendredi, le parquet a requis la peine maximale de cinq ans de prison ferme à l’encontre de sept des principaux initiateurs de la contestation.

Le procureur a assimilé le mouvement à “un appel à l’insurrection”. Il a parlé de “propos insidieux, graves et dangereux pour l’ordre pu-blic”.

Les autorités affirment que le mouvement est illégal, faute de déclaration préalable. Le procureur a aussi noté que le FNDC avait appelé à paralyser les mines, les banques et toute l’activité économique.

Le tribunal rendra son juge-ment ce mardi 22 octobre.

“En prison ou en liberté, je me battrai contre la politi-que d’Alpha Condé pour un troi-

sième mandat, je me battrai pour empêcher Alpha Condé d’avoir un troisième mandat”,

a promis un des prévenus, Ibra-hima Diallo.

Inquiétudes de la communauté internationale

H u m a n R i g h t s W a t c h (HRW) a réclamé l’arrêt de la répression, la libération des personnes interpellées et une

enquête sur les violences. “L’interdiction systéma-

tique de toute manifestation, l’arrestation arbitraire de res-ponsables de la société civile et le recours à la violence pour disperser les manifestants mon-trent que le gouvernement est prêt à fouler au pied les droits humains pour réprimer la con-testation”, écrit HRW.

La communauté internatio-nale s’alarme aussi des tensions actuelles dans le pays.

“L’insuffisance de dialogue (...) provoque une escalade de la tension avec des recours à la violence, susceptible de porter gravement atteinte aux acquis démocratiques. Nous appelons tous les acteurs à renouer le dialogue” et à “faire preuve de calme et de retenue en bannis-sant tout recours à la violence ou un usage disproportionné de la force”, indique un communi-qué conjoint des représentants de l’ONU, de la Cédéao, de l’UE, des Etats-Unis et de la France.

Le JD avec agences

D R O I T S H U M A I N SAfrique

U n nombre crois-sant de femmes et de jeunes filles

ivoiriennes sont victimes de traite d’êtres humains vers l’Afrique du Nord et l’Europe, a averti l’Orga-nisation internationale pour les migrations (OIM), vendredi 18 octobre.

Des équipes de lutte contre la prostitution et le travail forcé ont noté une augmentation du nombre de personnes qui

Hausse de la traite des Ivoiriennes vers l'Europe et l'Afrique du Nord

traversent la Méditerranée et une augmentation des appels à l’aide aux points de débarque-ment en Italie, selon un com-muniqué publié à l’occasion de la Journée européenne contre la traite des êtres humains.

“Vie de servitude”

“Beaucoup sont recrutées dans leur pays avec la promesse d’être embauchées comme domestiques ou serveuses [et] sont en réalité soumises à une

vie de servitude à leur arrivée en Tunisie ou en Libye”, a déclaré Laurence Hart, chef du bureau de coordination de l’OIM pour la Méditerranée, cité dans le communiqué. Elles sont alors “victimes d’abus sex-uels, de mauvais traitements, de violence et de privation de liberté”.

Ces femmes sont aussi sou-vent la proie de contrebandiers dont le but est “de les exploiter à leur arrivée en Italie ou dans d’autres pays de l’Union euro-

péenne”, a-t-il ajouté.Si l’on constate une baisse du

nombre total de migrants ivoi-riens arrivant par mer en Italie, le pourcentage de femmes et de jeunes filles concernées est en hausse, indique l’OIM.

Alors qu’elles ne représen-taient que 8% des Ivoiriens ayant débarqué en 2015, elles sont 46% du total en 2019.

“Derrière les chiffres, il y a beaucoup d’histoires tragiques”, a souligné M. Hart.

AFP

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S E C U R I T E

Niger : Reprise des opérations militaires du G5 Sahel, saisie d'armes

La force militaire régionale du G5 Sahel a repris dé-but octobre ses

opérations militaires après plusieurs mois d’arrêt, selon un communiqué reçu jeudi 17 octobre qui indique qu’une “importante saisie d’armes” a été effectuée dans le nord du Niger.

Cette opération, menée du 1er au 10 octobre par le batail-lon nigérien de Madama, dans

le nord du pays, en coopération avec une unité tchadienne et avec le soutien de la force fran-çaise Barkhane, est la première depuis plusieurs mois.

D’après le communiqué, elle a permis la découverte de “fusils mitrailleurs, d’armes de poing, de roquettes antichars, de grenades et plusieurs caisses à munitions de petits calibres, ainsi que d’appareils d’obser-vation”.

Le 4 octobre, le bataillon nigérien a par ailleurs “appré-

hendé” un 4x4 “en provenance de Libye”. A son bord, cinq personnes et “des armes de guerre munies de lunette de tir de précision avec laser et des munitions en quantité”, détaille le texte.

“Intensification” des actions

“Cette opération militaire de la Force conjointe augure d’une intensification à venir des actions sur le terrain afin

de ramener la paix et la sécurité dans l’espace G5 Sahel”, assure le communiqué.

Lancée en 2015 et réactivée en 2017, la Force conjointe du G5 Sahel, comprenant des troupes de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, devait compter 5.000 hommes et lutter contre le terrorisme dans les zones frontalières entre ces pays. Mais elle peine à monter en puissance.

AFP

Afrique

Un policier a été tué jeudi 17 octobre dans une attaque à Nadia-gou, dans l’est du Burkina Faso, a annoncé l’Alliance police

nationale, un des principaux syndicats de la police. “Une attaque lâche et barbare a été perpétrée à Nadiagou (dans la

province de la Kompienga) contre une équipe de police en partance pour une mission de sécurisation”. “Nous déplorons le décès du sergent-chef de police Zongo Etienne”, a déclaré le syndicat dans un communiqué.

Le syndicat a “réitéré son interpellation aux autorités burkinabè sur la nécessité de réadapter l’équipement des policiers afin qu’ils puissent faire face aux défis sécuritaires du moment”.

Burkina FasoUn policier tué dans une attaque dans l'est

Cinq membres des forces de défense et de sécurité ont été tués et 11 blessés dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 octo-

bre au cours de deux attaques simultanées à Bahn et Yensé, deux localités du nord du Burkina Faso.

“Vers 3h du matin, les détachements militaires de Bahn (provin-ce du Loroum) et Yensé (province du Yatenga) ont été les cibles d’attaques terroristes, quasiment au même moment”, a indiqué l’état-major des armées dans un communiqué.

“Ces attaques ont malheureusement coûté la vie à cinq person-nels des détachements, dont un policier. Onze militaires ont égale-ment été blessés”, a précisé l’état-major, qui affirme que les forces armées ont “repoussé les assaillants”, grâce à une “vigoureuse riposte”, “avant l’arrivée des renforts”.

Burkina Faso4 militaires, 1 policier tués dans des attaques

Un couvre-feu a été instauré dans la région du Sahel, au nord du Burkina Faso, où une attaque dans une mosquée à Salmossi

a fait 16 morts vendredi 11 octobre.“Il est instauré sur toute l’étendue de la région du Sahel un cou-

vre-feu de 45 jours, allant du 21 octobre 2019 au 4 décembre 2019”, a écrit le gouverneur, le colonel Salfo Kaboré, dans un arrêté.

Les horaires de cette mesure “renouvelable en cas de nécessité”, varient d’une province à une autre.

Dans un autre arrêté, le gouverneur a annoncé une restriction de la circulation des “véhicules de types tricycles et deux roues à grosses cylindrées, c’est-à-dire de 125 cm3 et plus dans les provinces du Soum, de l’Oudalan et du Seno”.

Le Yagha, la quatrième province que compte la région du Sahel, était déjà concernée par une interdiction de circulation nocturne des engins motorisés.

Burkina FasoCouvre-feu dans la région du Sahel

Six personnes ont été tuées et quatre sont portées disparues à la suite d’une attaque contre un poste de groupes armés

progouvernementaux maliens, dans le nord-est du pays, vendredi 18 octobre au soir.

Les assaillants sont repartis avec deux véhicules après cette attaque menée à Aguelhok, a indiqué dans un communiqué la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014, alliance de groupes armés progouvernementaux.

Mali6 soldats de la Plateforme tués dans une attaque

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Bénin : Le parc de la Pendjari rouvre ses portes avec une sécurité renforcée

N A T U R E / E N V I R O N N E M E N T

Le parc national de la Pendjari, dans le nord du Bénin, où deux touristes

français avaient été en-levés en mai par un groupe jihadiste et leur guide as-sassiné, a lancé sa rentrée avec de nouvelles mesures sécuritaires, après plu-sieurs mois de fermeture.

“Des touristes se sont déjà annoncés” et “les guides sont enthousiastes”, a déclaré mardi 15 octobre Adamou Akpana, responsable d’une association de guides opérant dans le parc.

“Les dispositions sécuritaires ont été renforcées”, a précisé une guide, qui reconnaît que “cette saison ne sera pas facile”, mais veut “garder espoir”.

Traqueurs GPS pour les visiteurs

“Le gouvernement du Bénin et African Parks Benin ont travaillé pour mettre en place des moyens sécuritaires sup-

plémentaires, pour maximiser la sécurité des visiteurs”, in-dique une note d’information interne.

“Nous avons optimisé les

dispositifs de sécurité existants et implémenté de nouveaux dis-positifs”, précise le texte.

Il est prévu notamment des distributions de traqueurs GPS pour les visiteurs entrant dans

le parc. L’accompagnement par un guide accrédité par la direction du parc est désormais obligatoire et les circuits sont davantage tournés vers le sud

que vers la frontière avec le Burkina Faso.

Le parc a également installé des postes de surveillance à des points stratégiques proches des installations touristiques

et prévoit des vols réguliers de surveillance aérienne à la frontière.

Le parc de la Pendjari, qui s’étend dans le nord du Bénin sur 5.000 km2 le long de la frontière avec le Burkina Faso, est l’un des derniers sanctuaires de la vie sauvage en Afrique de l’Ouest.

Sa sécurité avait été l’objet de grands débats après l’enlè-vement de deux touristes fran-çais, Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, et l’assassinat de leur guide, Fiacre Gbédji, en mai dernier.

Le ministre français des Af-faires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait jugé que les deux touristes avaient pris des “ris-ques majeurs”, en se rendant dans cette zone proche du Bur-kina Faso.

Le gouvernement béninois et la société African Parks ont investi plus de 30 millions de dollars sur dix ans pour faire revivre ce parc et redynamiser l’économie du pays grâce au tourisme. AFP

N A T U R E / E N V I R O N N E M E N TN A T U R E / E N V I R O N N E M E N TAfrique

Le parc de la Pendjari

E nviron 23.000 per-sonnes ont dû quit-ter leurs foyers

depuis début octobre à cause d’inondations dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, ont an-noncé samedi 19 octobre des députés de la région, dans une déclaration pu-blique au Parlement.

Les pluies exceptionnelles enregistrées ces dernières se-maines dans cette zone semi-

Niger : Les inondations forcent 23.000 personnes à quitter leur foyer

désertique ont fait déborder la rivière Komadougou Yobé, qui alimente le lac Tchad.

400 ménages dans un gymnase

La radio nationale, La Voix du Sahel, a évoqué deux vil-lages “complètement inondés”, totalisant “2.500 ménages” qui ont dû se déplacer, et de nom-breuses rizières noyées dans le périmètre de la ville de Diffa.

Plus de 400 ménages ont

trouvé refuge dans un gymnase de la ville.

Au total, 200 ménages sont sinistrés à Chétimari, 822 à Diffa et 2.819 dans la com-mune de Mainé, ont précisé les députés.

“Depuis des jours, nous nous sommes mobilisés pour arrêter cette montée d’eau, mais en vain. Les sacs de sable que nous avons placés comme digue de protection ont été complète-ment submergés”, a témoigné un riziculteur.

Ces inondations ont crée une nouvelle crise humanitaire dans cette région en proie aux attaques du groupe jihadiste Boko Haram.

Selon le Bureau des affai-res humanitaires de l’ONU (OCHA), la région accueille près de 120.000 réfugiés et 109.000 déplacés internes.

Dans le reste du pays, de graves inondations ont fait 57 morts et plus de 130.000 sinis-trés de juin à septembre, selon un bilan gouvernemental.

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Félix Tshisekedi

RDC : Tshisekedi promet de sortir le quart des Congolais de la pauvreté

E C O N O M I E

Le président con-golais Félix Tshi-sekedi a promis mercredi 16 oc-

tobre de sortir le quart de la population de la RDC de la “pauvreté” d’ici à cinq ans.

Le chef de l’Etat a fait cette promesse lors du lancement d’un “programme accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités” en RDC.

“Un repas équilibré par jour”

“Ce programme vise à ce que 20 millions de Congolais vivant en milieu rural et périurbain dans les 145 territoires de notre pays quittent la pauvreté ou l’extrême pauvreté dans les cinq prochaines années”, a déclaré M. Tshisekedi devant plusieurs personnalités congolaises et des diplomates étrangers.

“Le programme doit aussi

s’assurer que la population en milieu rural (...) consomme au moins un repas équilibré par jour”, a-t-il ajouté.

Sans concurrencer les insti-tutions gouvernementales, a indiqué M. Tshisekedi, ce pro-gramme “vise à accroître l’accès de la population aux services

de base”. Immense pays d’Afrique

centrale de 2,3 millions de km2, la RDC compte environ 80 mil-

lions d’habitants. Le PIB moyen par habitant est de 495 dollars/an, soit 1,35 dollar par jour, avec d’immenses disparités, malgré les énormes richesses naturelles

dont regorge le pays.

Accès à l’électricté et à l’eau

M. Tshisekedi a rappelé que “la desserte en eau potable tourne autour de 26% au niveau national, avec une disparité criante entre le milieu urbain, ravitaillé à 38%, et le milieu rural couvert à 14%”. Tandis que la desserte en électricité est “inférieure à 10% au niveau national et de seulement 1% en milieu rural”.

Sans préciser le financement de ce programme, M. Tshiseke-di a invité le gouvernement à “explorer toutes les voies pos-sibles susceptibles de nous don-ner les moyens de cette action salvatrice pour notre peuple”.

Selon la présidence, ce pro-jet va démarrer avec 15 terri-toires situés dans les régions de l’Equateur, Bandundu (ouest), Kasaï (centre).

AFP

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