12
Le dispositif INFORMATION JEUNESSE en Languedoc-Roussillon PRÉFET DE LA RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON DRJSCS Les dossiers de la SOMMAIRE Le réseau Information Jeunesse en Languedoc-Roussillon p. 2 Ressources humaines et budgets p. 4 Les outils et les équipements au service de l’IJ p. 5 Les publics du réseau p. 8 Des partenaires dans l’action p. 7 Atouts, faiblesses et plus value du dispositif IJ p. 9 Préconisations p. 10 Méthodologie p. 11 N ° 9 Février 2015 Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale du Languedoc-Roussillon

Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

Le dispositif

InformatIon Jeunesse

en Languedoc-roussillon

PRÉFET DE LA RÉGIONLANGUEDOC-ROUSSILLON

DRJSCSLes dossiers de la

SOMMAIRE

Le réseau Information Jeunesse en Languedoc-Roussillon p. 2

Ressources humaines et budgets p. 4

Les outils et les équipements au service de l’IJ p. 5

Les publics du réseau p. 8

Des partenaires dans l’action p. 7

Atouts, faiblesses et plus value du dispositif IJ p. 9

Préconisations p. 10

Méthodologie p. 11

N° 9 Février 2015

Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion socialedu Languedoc-Roussillon

Page 2: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 20152

C omposante fondamentale de l’autonomie, de la responsabilité, de l’engagement social, de la

participation citoyenne, de l’épanouissement personnel, de la lutte contre l’exclusion et de la mobilité des jeunes, l’accès à l’information doit être assuré pour tous les jeunes sans aucune discrimination. L’Information Jeunesse est de ce fait une mission de service public définie et garantie par l’État. Elle s’inscrit de manière prioritaire dans les politiques de jeunesse, garantissant un égal accès à l’information pour tous les jeunes du territoire. La mise en place d’un service public régional de l’orientation (SPRO) devant intégrer l’Information Jeunesse a incité la DRJSCS Languedoc-Roussillon à établir une vision régionale du réseau pour mieux l’accompagner et mieux le positionner dans le paysage de l’information du public jeune (missions locales, centres d’information et

d’orientation, etc.). Par extension, le SPRO a ensuite été intégré dans le chantier 1 du Plan Priorité Jeunesse sur l’orientation des jeunes.

La présente étude vise plusieurs objectifs complémentaires : rendre compte du mode de fonctionnement du dispositif Information Jeunesse (IJ) dans les départements et sa •coexistence avec d’autres réseaux chargés également d’informer les jeunes, donner des éléments d’appréciation quant à l’égal accès à l’information des jeunes sur l’ensemble du territoire •régional,positionner le dispositif au sein des politiques publiques de jeunesse et des priorités territoriales. •

En région, le réseau est constitué de 98 structures labellisées et actives à travers

3 Bureaux d’Information Jeunesse (BIJ), 95 Points Information Jeunesse (PIJ), auxquels il faut ajouter un Centre Régional Information Jeunesse (CRIJ) situé à Montpellier.

© André Moulin

Départements CRIJ/BIJ PIJAude 1 BIJ à Carcassonne 16 PIJ Gard 1 BIJ à Nîmes 15 PIJ

Hérault CRIJ à Montpellier 24 PIJLozère *** 1 PIJ à Mende

Pyrénées Orientales 1 BIJ à Perpignan 39 PIJ

Source : enquête Information Jeunesse, DRJSCS-LR, avril 2013

Répartition des structures du réseau Information Jeunesse en Languedoc-Roussillon

Le réseau Information Jeunesse en Languedoc-Roussillon : structures et implantation

Journée des jobs - Montpellier

Page 3: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

3Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 2015

Le CRIJ : a pour mission l’accueil, l’information des publics jeunes à l’échelon régional ; de plus, il assure l’animation et la structuration du réseau. Dans ce cadre, il fournit des outils aux animateurs du réseau et met en place des formations. Il se charge également de la production et de la mise à disposition d’outils d’information et de communication (3 sites internet, espace facebook et twitter, lettre électronique mensuelle, etc.).

Les PIJ accueillent et informent les jeunes à l’échelon local ; les conditions pour devenir PIJ sont définies par un label accordé pour 3 ans qui précise les conditions d’accueil des jeunes (par exemple, superficie du local, amplitude horaire d’ouverture, garantie de la confidentialité des entretiens, etc.).

Les BIJ sont soumis aux règles du label les concernant, ils ont la charge supplémentaire de contribuer à l’animation d’un réseau local et d’être le

relais départemental du CRIJ.

Les BIJ/PIJ interviennent essentiellement sur la commune (77%) et/ou la communauté de communes (40%). Pour la plupart, ils se situent en centre ville (75%), à proximité des établissements scolaires (67%), des établissements sportifs et culturels (40%). 23% d’entre eux sont situés dans des quartiers « politique de la ville ». En général, les PIJ sont facilement accessibles en transports en commun.

Outre leur implantation plus ou moins forte et les spécificités départementales, une diversité de structures « support » caractérise le réseau IJ : associations, centres sociaux, services d’une collectivité.

Le statut juridique et la nature des BIJ/PIJ jouent un rôle déterminant quant à leur politique d’actions. En effet, le PIJ n’est pas une structure en soi mais un service mis en œuvre par une collectivité territoriale ou une association, ce qui peut contribuer à des disparités entre ces services dans leur fonctionnement,

découlant d’un financement différent. Les associations doivent répondre aux demandes de leur conseil d’administration. Le statut associatif permet plus d’autonomie et de liberté dans le choix des actions mises en œuvre. Néanmoins, elles peuvent être confrontées à des difficultés financières étant donné qu’elles doivent rechercher elles-mêmes les moyens de financement de leurs missions.>> En Languedoc-Roussillon, un tiers des structures support a un statut associatif et deux tiers dépendent d’une collectivité.

>> Concernant les structures qui relèvent des collectivités, 60% sont des communes et 40% des intercommunalités. >> Parmi les structures support associatives, coexistent des associations de jeunesse ou d’éducation populaire, des missions locales, des centres de loisirs, des MJC ou encore un foyer de jeunes travailleurs. Jusqu’à fin 2012, un PIJ était géré par une CAF (Béziers).>> Dans 65% des cas, les BIJ/PIJ se trouvent sur le même site que la structure support.

Cartographie du réseau IJ en Languedoc-Roussillon au regard de la localisation de la population jeune

Nombre de PIJ (et/ou de BIJ)

Source : enquête Information Jeunesse, DRJSCS-LR, avril 2013

Nombre de jeunes de 15 à 24 ans

1 000 à 56 690 (32)500 à 1 000 (64)150 à 500 (223)50 à 150 (324)0 à 50 (902)

Source : Insee, RP 2010

7

1

Page 4: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 20154

26%

16%

15%

33%

5%5%

Typologie des équipes dans les PIJ

1 responsable/animateur

1 responsable + 1 animateur

1 responsable + plusieurs animateurs

1 responsable + 1 animateur + 1 autre poste

1 responsable + plusieurs animateurs + plusieurs autres

1 responsable/animateur + autre poste

Ressources humaines et budgets

Un tiers des BIJ/PIJ fonctionne avec •un responsable, un animateur et un autre salarié. Dans un quart des cas, l’animateur est également le responsable de la structure puisqu’il est le seul salarié. Dans 67,5% des cas, le responsable •du PIJ est aussi animateur jeunesse.

Les 75 structures ayant répondu à cette question lors de l’enquête regroupent un total de 199 salariés :

85% d’entre eux ont un contrat à •durée indéterminée (CDI) ou sont titulaires de la fonction publique, 8,5% ont un contrat à durée •déterminée (CDD), les autres salariés sont en contrats •aidés (CDI ou CDD).

Source : enquête Information Jeunesse, DRJSCS-LR, avril 2013

Les emplois dans les PIJ

Une bonne qualification du réseau IJ

Près de 80% ont un diplôme de •niveau IV ou plus, la moitié étant titulaire d’un baccalauréat, 14% des animateurs ont un bac +2, •16% ont un bac +3, •11% ont un niveau de diplôme •supérieur à la licence,17% seulement des animateurs sont •titulaires d’un diplôme de niveau V ou VI (brevet, CAP ou BEP).

Par ailleurs, 40% sont titulaires d’un BAFA/BAFD, et 40% sont titulaires d’un BPJEPS/BEES 1er degré. Ces diplômes sont hautement représentatifs de la fonction d’animateur (ou responsable) BIJ/PIJ.

A noter également que parmi les animateurs, les trois quarts (77,3%) ont suivi la formation IJ(1).

1 - La formation IJ ou formation initiale de base aux fonctions d’Informateur jeunesse a pour objectif de professionnaliser les acteurs du réseau Information Jeunesse et de leur permettre d’accéder à une meilleure reconnaissance de leur rôle social. Elle se déroule au CRIJ.

Source : enquête Information Jeunesse, DRJSCS-LR, avril 2013

17%

37%

14%16%

6% 5% 5% 1%0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

de diplôme le plus élevé

Page 5: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

5Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 2015

6,5%

12,5%

19,9%

11,9%

1,7%

36,1%

4,5%6,7%

Conseil régional

Conseil général

État (dont FONJEP)

CAF

CUCS

Communes

EPCI

Autres

Les moyens d’actions des BIJ/PIJ dépendent de leurs moyens financiers. Ces moyens sont différents d’une structure à l’autre :• la moitié des BIJ/PIJ ayant réponduà l’enquête dispose d’un budget spécifique, •56%bénéficientdemisesàdispositionde personnels par la structure support qui dans 77%, met à disposition un local.L’estimation du montant global alloué par les différents financeurs du réseau IJ se répartit de la manière suivante(2) :

Des ressources budgétaires variées selon les structures

L’instruction n°01-188 JS du 18 octobre 2001 formalise pour les services de l’État les relations et les obligations du réseau IJ. Elle est l’élément régulateur du dispositif au plan national. Selon les termes de l’instruction, « l’Information Jeunesse constitue une

priorité pour le ministère de la jeunesse et des sports. Il conduit cette mission de service public en partenariat avec les collectivités territoriales et avec les services publics, organismes privés et associations concernées. La présente instruction a pour objet de définir les

modalités de mise en œuvre de la politique en faveur de l’information des jeunes et le rôle de ses différents acteurs ».Au sein du réseau IJ, l’accès à l’information prend plusieurs formes :•discussionavecl’animateurIJ(écoute,conseil, orientation),•recherched’information(soitseul,soitaccompagné par l’animateur si besoin) : documentation spécifique IJ, recherche Internet, autre documentation à disposition (journaux, revues, guides, etc.). • participation à un atelier thématiqueou à une animation collective organisée par le PIJ.

Le personnel en charge de l’information jeunesse joue un rôle crucial dans l’animation et l’action du PIJ auprès du public jeune. Au-delà des outils, des actions et des services proposés par le PIJ, décrits dans l’étude, la relation privilégiée de l’animateur avec le jeune est en effet primordiale.

Les outils et les équipements au service de l’IJ

2 - Sur la question relative au détail des subventions, seules 47 structures ont répondu

© A

ndré

Mou

lin

Source : enquête Information Jeunesse, DRJSCS-LR, avril 2013

Page 6: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 20156

© Jo

nath

an A

ndré

Le label Point Cyb

La labellisation Point Cyb a été mise en place en 2000 par le ministère en charge de la jeunesse. Ce programme rentre dans le cadre du développement des espaces numériques. Il a pour vocation de développer l’équipement informatique au sein du réseau des BIJ/PIJ et de former les animateurs pour l’animation d’ateliers numériques. Les objectifs définis par le ministère sont les suivants :•améliorerl’accèsdesjeunesàl’informationparl’intermédiairedesnouvellestechnologies,créerdescyber-

services de proximité et en permettre l’initiation ;•favoriserl’expressionetlacitoyennetédesjeunes;•développerlespratiquesartistiquesetculturellesdesjeunesgrâceàl’outilmultimédia.

La documentation Information JeunesseConformément à leur cahier des charges, les BIJ/PIJ doivent obligatoirement posséder un fond documentaire en accès libre et gratuit. Il doit être composé de la documentation IJ nationale (fiches CIDJ) et régionale (fiches CRIJ), de documentation thématique (initiative, Europe, jobs d’été ou encore logement, etc.), de la documentation locale (mairie, collectivités locales, associations, etc.) et d’un quotidien régional. La documentation Information Jeunesse

est déclinée en 9 thématiques :enseignement,•métiers, •emploi,•formation permanente,•vie quotidienne,•loisirs, •vacances, •étranger,•sports.•

L’équipement informatique et les Points Cyb

Aujourd’hui, outil essentiel pour trouver une information, faire son CV ou rédiger un courrier, l’accès à un ordinateur n’est pas égal au sein de la population. Avec la

place croissante d’Internet, une fracture numérique s’est creusée entre les jeunes. Une des missions élémentaires du réseau IJ est donc de pouvoir offrir un accès informatique gratuit. >> La quasi-totalité des BIJ/PIJ dispose d’au moins un ordinateur, mis à disposition des jeunes en accès libre (seuls 2 PIJ ne possèdent pas d’ordinateur). La grande majorité des BIJ/PIJ possède entre 2 et 6 ordinateurs. >> La moitié des PIJ a

un animateur référent pour l’espace informatique. 42% d’entre eux ont suivi la formation initiale de base du CRIJ.

>> Un peu plus d’un tiers des BIJ/PIJ proposent des ateliers multimédias. En plus des ateliers d’accompagnement à la recherche d’information, les BIJ/PIJ organisent des ateliers pour la réalisation de CV, la bureautique, mais aussi des ateliers de montage vidéo, retouche photo, éducation à l’image.

D’après l’enquête, un peu moins de la moitié des BIJ/PIJ est labellisée Point Cyb (45,5%). Des initiatives départementales sont à noter en particulier dans les Pyrénées-Orientales, où le BIJ de Perpignan a fortement contribué au développement des Points Cyb dans le département.

© Jo

nath

an A

ndré

Point Cyb CRIJ Montpellier

© Jo

nath

an A

ndré

CRIJ Montpellier

Page 7: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

7Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 2015

41,5%

20,5%11,3% 10,8%

5,1% 3,1% 3,1% 2,6% 2,1%0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Des partenaires dans l’action Quelques exemples

d’animations

Le PIJ de Bram (Aude) propose des ateliers de formation au baby-sitting. Des demi-journées sont organisées à la crèche avec une puéricultrice, et une demi-journée au PIJ.

Le projet « Allez les filles » d’Agde (Hérault) permet à des jeunes filles, principalement sur un territoire CUCS (contrat urbain de cohésion sociale) de rencontrer les animateurs du PIJ, par le biais d’activités physiques et sportives dans le but d’avoir un suivi individuel, voire une réorientation. Les animateurs peuvent ainsi les mettre en lien avec des structures qui souhaitent recruter des jeunes, ou des écoles.

Dans les Pyrénées-Orientales, le conseil général finance une aide de 300 euros pour le permis de conduire à condition que le jeune suive un stage de sensibilisation aux conduites à risques (1,5 jour). Ces stages sont organisés dans différents PIJ du département. Cette démarche a des intérêts divers : elle permet des rencontres qui n’auraient jamais eu lieu autrement, créant une mixité entre hommes et femmes, les jeunes des CUCS et non CUCS, les jeunes se déplacent dans les villages pour profiter de ces stages et découvrent des activités et des lieux qu’ils n’auraient peut-être jamais connus autrement.

Source : enquête Information Jeunesse, DRJSCS-LR, avril 2013

L’accès à l’information passe également par des animations organisées par les BIJ/PIJ ou des réalisations (guides, expositions, pages internet, etc.). Ces actions permettent de sensibiliser les jeunes par d’autres moyens. Elles se déroulent dans une logique de projet, très souvent en partenariat avec d’autres acteurs locaux. Cet élément est essentiel pour faire vivre le réseau, en interaction avec différents partenaires.

Une diversité de partenairesDes partenaires divers assurent des permanences auprès des jeunes dans les locaux mis à leur disposition : un conseiller de la MLI le plus souvent (60% des réponses) mais également des référents des Points Écoute, des avocats, des assistants de service social. Certains partenariats font l’objet de conventions ; l’étude montre, à cet égard, que 80% des PIJ développent des partenariats plus ou moins formalisés : • 67% avec lamission locale dont 25%avec convention,•54%avec leconseilgénéraldont29%avec convention,•42%avecunecommunedont19%avecconvention,• 36,5% avec la CAF dont 25% avecconvention,•36.5%avecPôleEmploidont8%avecconvention,• 31% avec l’État dont 19% avecconvention,

• 17% avec les CIO dont aucun avecconvention.Les partenariats avec les missions locales sont les plus fréquents, ce qui montre à nouveau la forte complémentarité de l’action des deux réseaux « missions locales » et Information Jeunesse. Les BIJ/PIJ travaillent également très souvent avec le conseil général et les communes. On peut citer de manière plus parcellaire des partenariats avec des établissements scolaires, l’armée, les maisons de l’emploi, etc.

Des animations au plus proche des préoccupations des jeunes Les thématiques des animations proposées reprennent celles de la documentation IJ. Le thème « vie quotidienne » est le sujet pour lequel le plus d’actions sont organisées, dont beaucoup sont en lien avec la prévention santé, en particulier les conduites à risque. C’est un moyen d’aborder des thèmes, de façon plus ou moins ludique, pas toujours abordés avec les parents : sexualité, drogues, alcool, etc.Pour sensibiliser les jeunes ou les aider dans leur démarche, des productions sont également réalisées. Ces supports prennent plusieurs formes : des guides ou plaquettes d’information, des expositions, la création de pages internet, la réalisation d’un journal.

Page 8: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 20158

Les publics du réseau

Typologie du public accueilli (en %)Collégien/ Lycéens Etudiants Salariés Stage/

FormationDemandeurs

d’emploi Autres

29,2 11,4 7,3 7 38,4 6,7

Source : enquête Information Jeunesse, DRJSCS-LR, avril 2013

Source : enquête Information Jeunesse, DRJSCS-LR, avril 2013

LeréseauIJs’adresse,pardéfinition,àunpublicjeuneâgégénéralementde15à25ans.Chaquejeunepeutseprésenteretbénéficier d’un accueil et d’un accès à l’information dans le respect de l’anonymat et du secret professionnel.Les données recueillies dans le cadre de l’enquête ont permis de faire une estimation pour l’ensemble des BIJ/PIJ. En 2012, le réseau IJ aurait accueilli 126 200 jeunes en Languedoc-Roussillon.

Globalement, la répartition des visites entre hommes (50,8%) et femmes (49,2%) est équivalente.Les BIJ/PIJ reçoivent majoritairement des jeunes entre 18 et 25 ans (36,1% des visites). Ils reçoivent aussi un grand nombre de jeunes de moins de 18 ans (34,3%). Le tableau, ci-après, indique que les PIJ accueillent essentiellement des demandeurs d’emploi (38% des visites) mais également beaucoup de collégiens (29% des visites). Les étudiants (11%) et les salariés (7%) sont beaucoup moins nombreux à se déplacer. En grande majorité, ce sont des jeunes de moins de 25 ans, souvent déscolarisés. D’après le témoignage des animateurs, les jeunes ne viennent pas seulement chercher une information ponctuelle. Ayant plus de mal à trouver un emploi, ils fréquentent les BIJ/PIJ sur un temps plus long.

Les jeunes viennent se renseigner dans 27% des cas pour l’emploi. Dans la définition IJ, l’emploi correspond à « découvrir l’entreprise, trouver un emploi/un job, le BAFA/BAFD, les métiers qui recrutent, trouver un emploi sans diplôme, l’intérim et les droits et obligation des salariés ». L’état du marché du travail s’étant dégradé, les jeunes viennent plutôt pour des renseignements sur l’emploi et les formations. Ils sont 11% à venir dans les structures BIJ/PIJ pour se renseigner sur les métiers. Cette catégorie regroupe toutes les dénominations de métiers possibles, avec une fiche métier correspondante. Les loisirs représentent 10% des visites. Il s’agit des activités de loisirs proposées aux jeunes pendant les vacances et les mercredis (voire les samedis). Cela concerne généralement les activités de la commune, de la communauté de communes et parfois du département.

Typologie du public accueilli

L’emploi : une préoccupation majeure des jeunes

26,8

19,1

15,1

11,2 10,2

5,9 5,8 4,7

0,7 0,5 0,0

10,0

20,0

30,0

Page 9: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

9Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 2015

Les atouts, les faiblesses et la plus value du dispositif IJ

ATOUTS

Composé d’une centaine de PIJ, le réseau IJ régional •est bien doté. La répartition géographique est bonne sur le territoire au regard de la localisation de la population jeune qui se concentre principalement sur les zones littorales et dans les principales villes de la région. Mais certains secteurs apparaissent sous-dotés : le sud du Gard, Bagnols-sur-Cèze, Alès, Bédarieux et la Lozère.Le Languedoc-Roussillon se caractérise par •une bonne qualification de son réseau IJ et une « cdisation » des emplois, gage de pérennité du dispositif IJ. Les PIJ font preuve de dynamisme dans l’animation, •et beaucoup de projets sont développés. En plus de la mission d’information « classique », des animations collectives sont organisées et des supports d’information sont créés (guides, expositions, …) afin de sensibiliser les jeunes par d’autres médias. Cela montre la capacité d’adaptation et de réponse à la demande des jeunes. Dans le cadre des projets développés, des •partenariats diversifiés sont mis en place (Caf, missions locales, Pôle emploi, CG, CIO…). L’effet levier du travail en réseau joue, mais il est à conforter par le développement des conventionnements.La labellisation Point Cyb est relativement •développée en Languedoc-Roussillon, comparati-vement à d’autres régions.

FAIbLESSES

Faible dynamique d’animation régionale, en faveur •du niveau départemental, qui se traduit par un manque de cohérence global ce qui nuit à la lisibilité du réseau par rapport aux autres structures pour les jeunes et les jeunes eux-mêmes.Mutualisation insuffisante des actions et des •réalisations des PIJ, dûe à une difficulté à capitaliser les expériences.Prise en compte limitée du dispositif par les élus qui •ne s’appuient pas suffisamment sur le réseau IJ. Manque de visibilité des statistiques de •fréquentation. Mieux connaître le public permet de mieux répondre aux besoins. Certains personnels chargés de l’animation sont •confrontés à la polyvalence de leur poste : ils ne sont pas uniquement sur une mission d’IJ, ce qui nuit à leur reconnaissance en tant que professionnels de l’information.Manque d’accompagnement des personnels chargés •de l’IJ dans l’évolution de leurs compétences.

Il permet à tout jeune, quel que soit son statut (scolaire, étudiant, demandeur d’emploi, salarié) d’accéder à une information polyvalente (toutes thématiques confondues), en proximité et de pouvoir bénéficier d’un accompagnement si ce besoin se manifeste. La notion de relation privilégiée avec le jeune est importante. L’animateur assure un accompagnement auprès des jeunes sur un court ou long terme (pas de rdv, anonymat, disponibilité) : accompagnement à la recherche d’infos, accompagnement à la réalisation de projets de vie et/ou professionnels, accompagnement vers l’autonomie. En synthèse, il assure :

• une approche globale du jeune(non-administrée par rapport à un dispositif particulier ou à des domaines d’intervention propres, à la différence d’un conseiller en mission locale spécialisé dans le domaine de l’accompagnement social et profes-sionnel). Du fait de cette approche globale, une relation de confiance peut s’instaurer et des sujets plus difficiles peuvent être abordés, comme des problèmes de santé ou liés à la sexualité, •unrelaisd’informationetd’animationsur les politiques publiques (ex : Service Civique, emploi d’avenir, campagne de prévention santé, mobilité internationale, etc.),• un rôle de relais par rapport aux

autres réseaux (CIO, missions locales, CROUS, PAEJ, MDA, réseau habitat jeunes, …) : le PIJ est un point d’entrée, l’animateur va pouvoir orienter le jeune vers d’autres structures selon les besoins identifiés (emploi, santé, logement, projet particulier…). Cela permet de valoriser les autres structures. C’est un lieu généraliste qui doit faire gagner du temps au jeune dans ses démarches, un intérêt éducatif pour le jeune, pour qui apprendre à se documenter, à rechercher une information qui permet de développer son autonomie. De plus, la documentation IJ constitue la seule base généraliste existante.

Le réseau IJ :

une plus-value incontestable

L’emploi : une préoccupation majeure des jeunes

Page 10: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 201510

Les préconisations

Dans le contexte institutionnel actuel (Plan Priorité Jeunesse, décentralisation), il est nécessaire de renforcer le réseau IJ afin d’améliorer sa visibilité à l’égard des jeunes, des partenaires en charge de politiques de jeunesse et des autres dispositifs existants (MLI, CIO, …). Ceci passe, entre autres, par un partenariat renforcé entre les services de l’État et le CRIJ pour une meilleure coordination du réseau IJ. La mutualisation et l’harmonisation des pratiques, le renforcement de la professionnalisation des personnels chargés de l’Information Jeunesse sont des pistes d’amélioration.

Développer une procédure régionale efficace de labellisation/dé-labellisation dans un souci de qualité. L’État est en effet garant de la qualité de l’IJ sur l’ensemble du territoire, de manière homogène. En plus des éléments objectifs du cahier des charges, il est nécessaire de mener une réflexion sur le service rendu par les PIJ, ainsi que la formation du personnel chargé de l’Information Jeunesse (dont la formation initiale du CRIJ).

Le partenariat entre les services de l’État (DR, DDCS/DDCSPP) et le CRIJ doit être renforcé afin d’assurer un meilleur pilotage et une meilleure cohérence du réseau régional. Le comité régional de développement doit être réactivé en ce sens. Des réflexions sont à mener conjointement autour de différents axes :

la mise en place d’une stratégie de communication régionale afin d’améliorer la visibilité/lisibilité du réseau auprès des jeunes, et des partenaires institutionnels concernés par les politiques de jeunesse car les personnels chargés de l’IJ ont un vrai rôle de relais des politiques publiques locales de jeunesse.

La mise en œuvre d’une démarche spécifique de sensibilisation des collectivités locales (élus) à l’Information Jeunesse comme un outil à leur service et au service des jeunes de leur territoire, avec comme objectifs une meilleure utilisation du dispositif et la reconnaissance du rôle des personnels chargés de l’IJ. Outre l’action qu’ils ont auprès des jeunes, ils détiennent une véritable connaissance des problématiques locales (observations qualitatives pertinentes pour les politiques de jeunesse).

Une réflexion est à mener autour de la formation des personnels chargés de l’Information Jeunesse (formation de base, qualifiante, continue).

Le besoin d’un accompagnement plus homogène sur l’ensemble du territoire et sur des points précis a été mis en lumière.

La formation des animateurs est un point central. Au-delà de la demande de formations décentralisées dans les différents départements, le personnel en charge de l’IJ a besoin d’un appui sur le développement de compétences spécifiques (montage de projets, recherche de financement, nouveaux outils de communication, etc.).

Nécessité de mutualiser les pratiques : statistiques de fréquentation, visibilité de la ligne budgétaire, animations, développement des partenariats. Une meilleure prise en compte des besoins des PIJ en termes d’animation par les BIJ ou mutualisation des pratiques par les BIJ en lien avec le CRIJ est nécessaire.

Rééquilibrage des interventions du CRIJ et des BIJ sur le territoire régional (dans chaque département, la dynamique n’est pas la même).

Enjeu autour du numérique à développer : problématique des réseaux sociaux (demande d’accompagnement de la part des animateurs par rapport au PIJ mais aussi sensibilisation des jeunes), développement des Points Cyb.

Meilleure prise en compte de la documentation IJ : valorisation de l’intérêt de cette documentation par rapport au support qu’est Internet (peut faire l’objet d’un point particulier dans les formations CRIJ).

Concernant l’État Concernant l’État et le CRIJ

Concernant le CRIJ et le réseau IJ

Page 11: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

11Les dossiers de la DRJSCS N°9 - Février 2015

L’enquête a été menée auprès des BIJ et PIJ de la région, à travers un questionnaire en ligne et des entretiens auprès d’acteurs professionnels.

- Le questionnaire a été soumis à l’ensemble des PIJ du réseau, y compris BIJ et CRIJ entre le 18 février et le 30 avril 2013. 86 structures y ont répondu, soit plus de 87% de taux de retour.

- Les entretiens ont été réalisés auprès de professionnels du CRIJ, de 3 BIJ et de 14 PIJ. Les choix des structures/professionnels ont été établis à partir de critères tels celui du département, lieu d’implantation, type de structure support. Dans la grande majorité des structures un animateur et le/la directeur/trice ont été interrogés.

Méthodologie de l’enquête

Page 12: Le dispositif InformatIon Jeunesse en Languedoc-roussillon

Directeur de la publication : Pascal ETIENNE

Rédaction en chef : Christine LOUDHINI et Estelle KESSELER

Communication : André MOULIN

Graphisme et réalisation : Brigitte BOISIER

Crédit Photos : André MOULIN et Jonathan ANDRÉ

Impression : PURE IMPRESSSION - Montpellier

Pour promouvoir la gestion durable de la forêt, ce document est imprimé avec des encres végétales sur du papier PEFC (certificat n°FCBA/08-008892)

Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale

du Languedoc-roussillon

3 avenue Charles FLAHAULT - 34094 MONTPELLIER cedex 5tél : 04 67 10 14 00

http://www.languedoc-roussillon.drjscs.gouv.fr

Dossier réalisé au sein de la cellule« Observation - Veille - Études »

de la mission d’appui interdépartementalepar Laurence DREYFUSS

Rapport d’étude coordonné par Estelle KESSELER

et disponible sur le site de la DRJSCS : http://www.languedoc-roussillon.drjscs.gouv.fr

Contact : [email protected]