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« Toute personne a droit à l’éducation. » (Article 26, Déclaration universelle des droits de l’homme, 1948) l’éducation l’UNESCO et ED/KMS/2009/PI/1 Original: English

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« Toute personne a droit à l’éducation. »(Article 26, Déclaration universelle des droits de l’homme, 1948)

l’éducationl’UNESCO et

ED/KMS/2009/PI/1 Original: English

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Le nombre d’individus qui

bénéficient aujourd’hui d’une

éducation est plus élevé que

jamais. Dans le monde, plus d’un

milliard et demi d’enfants et de

jeunes sont inscrits dans des

maternelles, des écoles primaires

et secondaires, et des universités.

Au cours de ces dernières

décennies, l’accès à l’éducation

s’est progressivement étendu

dans les pays en développement.

Des programmes d’alphabétisation

novateurs changent la vie

d’adultes défavorisés. Cependant,

un nombre inacceptable

d’enfants demeurent exclus de

l’apprentissage et des millions

d’autres sont massés dans des

classes surchargées, sans manuels

scolaires ni enseignants qualifiés.

L’analphabétisme piège un adulte

sur six dans un cycle de pauvreté.

C’est la raison pour laquelle l’Éducation pour tous (EPT) est la pierre angulaire des activités conduites par l’UNESCO dans le domaine de l’éducation.

Lorsque l’UNESCO a été créée en 1945, son Acte constitutif exprimait déjà la volonté « d’assurer à tous le plein et égal accès à l’éducation » et l’espoir de « l’éducation de tous en vue de la justice, de la liberté et de la paix ». Depuis, d’importantes évolutions politiques, économiques et sociales ont eu lieu, mais ces idéaux restent plus pertinents aujourd’hui que jamais.

L’UNESCO s’engage pour que le droit de chacun à l’éducation soit respecté, sans discrimination ou exclusion. L’éducation est l’un des fondements du développement humain, social et économique, et une clé pour atteindre une paix et un développement durables.

Dans le domaine de l’éducation, l’UNESCO a les priorités suivantes : l Soutenir la réalisation des objectifs de l’Éducation pour tousl Assurer un leadership mondial et régional en matière d’éducationl Construire des systèmes éducatifs efficaces dans le monde entier et à tous

les niveaux, de la prime enfance à l’âge adulte

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Les principes directeurs Signée en 1948, après la

Seconde Guerre mondiale, la

Déclaration universelle des droits

de l’homme proclame dans son

article 26 que « toute personne

a droit à l’éducation ».

Depuis, un certain nombre d’instruments normatifs internationaux ont invoqué le droit à l’éducation. En 1960, la Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l’enseignement, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO, stipulait qu’il incombe à l’Organisation, « dans le respect de la diversité des systèmes nationaux d’éducation, non seulement de proscrire toute discrimination en matière d’enseignement mais également de promouvoir l’égalité de chance et de traitement pour toutes personnes dans ce domaine ».

En 1989, la Convention relative aux droits de l’enfant stipulait dans ses articles 28 et 29 que l’enseignement primaire devait être « obligatoire et gratuit pour tous », et devait permettre aux enfants de réaliser pleinement leur potentiel.

L’action de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation émane également des résultats de deux événements majeurs parrainés par quatre agences du système

des Nations Unies et la Banque mondiale : la Conférence mondiale sur l’Éducation pour tous, qui a eu lieu à Jomtien, en Thaïlande, en mars 1990, et le Forum mondial sur l’éducation qui s’est tenu à Dakar, au Sénégal, en avril 2000. À Dakar, les représentants de 164 pays et quelque 150 organisations ont adopté le Cadre d’action de Dakar qui comprend les six objectifs de l’Éducation pour tous (réf. pages 4 et 5) approuvés par la communauté internationale, reflétant une vision élargie de l’éducation à réaliser d’ici à 2015. L’UNESCO est responsable de la coordination du mouvement de l’Éducation pour tous. Adoptés en 2000 par l’ensemble des pays et les principales institutions du développement, les Objectifs du Millénaire pour le développement visent à réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015. Les objectifs 2 et 3 visent plus particulièrement à réaliser l’éducation primaire pour tous, l’autonomisation des femmes et l’élimination des disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire w

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et secondaire. Mais l’éducation est essentielle pour atteindre l’ensemble des objectifs car elle donne accès aux connaissances et compétences nécessaires pour lutter contre le VIH et le SIDA, améliorer les moyens de subsistance ainsi que la santé maternelle et infantile, et promouvoir la durabilité environnementale.

Au sein de la famille des Nations Unies, l’UNESCO est l’organisation chef de file de trois grandes initiatives : La Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation (2003-2012) vise à davantage sensibiliser et à donner un nouvel élan à l’alphabétisation, à catalyser un engagement politique plus solide dans ce domaine, à améliorer la qualité et la gamme des programmes destinés aux jeunes et aux adultes, et à mobiliser des fonds supplémentaires pour réduire de manière significative le nombre d’analphabètes. La Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du

développement durable (2005-2014) vise à encourager les gouvernements à incorporer les principes, les valeurs et les pratiques du développement durable dans tous les aspects de l’enseignement et de l’apprentissage afin de mieux relever les défis sociaux, économiques, culturels et environnementaux actuels. Lancée en 2004, EDUSIDA, l’Initiative mondiale sur l’éducation et le VIH & SIDA prend acte du rôle vital que joue l’éducation pour faire face au SIDA et a pour but de promouvoir, de développer et d’encourager des réponses globales du secteur de l’éducation au VIH et au SIDA.

L’aide à l’éducation

Au Forum mondial sur l’éducation, qui s’est tenu à Dakar, les gouvernements et les agences se sont engagés à « augmenter sensiblement l’investissement dans l’éducation de base » et ont souligné la nécessité pour les donateurs bilatéraux et multilatéraux d’accroître l’aide au développement et l’allègement de la dette en faveur de l’éducation. Les donateurs se sont engagés à ce que l’ensemble des plans nationaux crédibles établis en faveur de l’éducation de base fassent l’objet d’une aide extérieure appropriée. Durant la période qui a suivi le Forum, l’aide en faveur de l’éducation a rapidement progressé avec une augmentation de 42 % entre 1999-2000 et 2003-2004. Néanmoins, depuis, l’aide globale à l’éducation a stagné et demeure nettement en deçà de ce qui est nécessaire pour atteindre un nombre limité des objectifs de l’EPT.

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Trois initiatives majeures des Nations Unies

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L’éducation dans le monde – Où en sommes-nous ? Six objectifs pour atteindre l’Éducation pour tous d’ici à 2015

Objectif 1Développer la protection et l’éducation de la petite enfanceAu niveau mondial, la malnutrition affecte un enfant sur trois de moins de 5 ans et a de lourdes conséquences à long terme sur leurs perspectives en matière d’éducation et sur les efforts déployés au plan international pour réaliser l’enseignement primaire universel. Des inégalités persistent en ce qui concerne l’accès à la protection de la petite enfance, notamment celles qui sont liées au revenu et à l’éducation du ou des parents. Le taux d’inscription dans l’enseignement pré-primaire reste très faible dans les pays en développement (36 % en moyenne).

Objectif 2 Faire en sorte que chaque enfant ait accès à un enseignement primaire gratuit et obligatoireLe taux d’inscription à l’école primaire continue de croître dans les régions en développement, et notamment en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud et de l’Ouest où les progrès sont impressionnants. La suppression des frais de scolarité a eu des effets spectaculaires dans des pays tels que l’Éthiopie, le Kenya et la République-Unie de Tanzanie. Cependant, l’enseignement primaire gratuit et universel est encore loin d’être une réalité. Au moins 75 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés, dont 55 % sont des filles, et près de la moitié vivent en Afrique subsaharienne. Les enfants des ménages démunis, des zones rurales, des bidonvilles ou issus d’autres groupes défavorisés sont confrontés à d’énormes obstacles.

Objectif 3 Promouvoir les programmes d’apprentissage et d’acquisition des compétences nécessaires dans la vie courante destinés aux jeunes et aux adultesLes gouvernements n’accordent pas suffisamment de priorité aux compétences de base et aux besoins d’apprentissage des jeunes et des adultes. La portée et la qualité de l’enseignement secondaire sont inadaptées. La majorité des diplômés de l’enseignement secondaire entrant directement sur le marché du travail, les gouvernements, les employeurs et les syndicats doivent élaborer des programmes d’études techniques et professionnels dont la qualité et l’adéquation permettraient de combler le fossé entre les sphères de l’école et du travail.

Depuis le Forum mondial sur l’éducation, qui a eu lieu à Dakar en 2000, des progrès considérables ont

été réalisés dans le monde entier dans le domaine de l’éducation. En 2006, le nombre d’enfants inscrits à

l’école primaire avait progressé de 40 millions par rapport à 1999. Cependant, la pauvreté prive encore

75 millions d’enfants de l’école, notamment les filles, et, lorsqu’ils sont scolarisés, un trop grand nombre

d’enfants ne bénéficient ni d’enseignants qualifiés, ni d’équipements de base.

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L’éducation dans le monde – Où en sommes-nous ? Six objectifs pour atteindre l’Éducation pour tous d’ici à 2015

Objectif 4 Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultesL’alphabétisation des adultes est l’objectif de l’EPT le plus négligé. Selon certaines estimations, 776 millions d’adultes ne possèdent pas les compétences élémentaires en matière d’écriture et de lecture. Si la tendance actuelle n’est pas infléchie, il y aura encore plus de 700 millions d’adultes analphabètes en 2015. Une petite vingtaine de pays abritent près de 80 % des analphabètes et quatre pays s’en partagent plus de la moitié : le Bangladesh, la Chine, l’Inde et le Pakistan. Les femmes représentent encore près des deux tiers des analphabètes de la planète.

Objectif 5Parvenir à la parité d’ici à 2005 et à l’égalité entre les sexes d’ici à 2015De nombreuses filles dans les pays en développement sont encore exclues des perspectives offertes par l’éducation. Les filles sont plus susceptibles que les garçons de ne jamais aller à l’école et sont surreprésentées parmi les enfants non scolarisés. Environ deux tiers des pays sont parvenus à l’égalité des sexes dans l’enseignement primaire, mais ce chiffre n’atteint plus que 37 % au niveau de l’enseignement secondaire. Les pro-grammes de bourses, les campagnes menées dans les communautés, l’amélio-ration des installations sanitaires, la construction d’écoles à proximité des domiciles et d’autres politiques ont fait reculer les disparités entre les sexes. Cependant, dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne et au Pakistan, à peine 80 filles pour 100 garçons vont à l’école primaire. Une fois scolarisées, les filles réussissent aussi bien, voire mieux, que les garçons.

Objectif 6 Améliorer la qualité de l’éducationD’énormes disparités existent en matière de qualité de l’enseignement entre pays pauvres et pays riches, et au sein même d’un pays. Les évaluations de l’appren tissage conduites aux niveaux international, régional et national démon-trent que les enfants dans les premières classes du primaire ne possèdent pas les bases nécessaires en lecture pour une formation ultérieure. Des pays en déve-loppement d’Asie et d’Afrique souffrent de pénuries d’enseignants qualifiés ainsi que de ressources essen tielles comme l’électricité, l’eau, des bureaux, chaises ou manuels scolaires. À travers le monde, plus de 27 millions d’enseignants travaillent dans des écoles primaires, et 80 % d’entre eux dans des pays en développement. Pour atteindre d’ici à 2015 l’objectif de l’enseignement primaire universel, 10,3 millions d’enseignants supplémentaires seront nécessaires. w

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Le Secteur de l’éducation de

l’UNESCO fonctionne comme un

réseau mondial de 52 bureaux hors

Siège, quatre bureaux régionaux

à Bangkok, Beyrouth, Dakar et

Santiago du Chili et neuf instituts/

centres spécialisés en éducation.

Il a pour mission d’améliorer

l’éducation dans le monde par

un leadership international, le

conseil technique, l’élaboration

de normes, le renforcement des

capacités et le suivi. À travers ses

bureaux hors Siège, l’UNESCO

aide les pays à réformer, renforcer

et gérer les systèmes éducatifs

qui favorisent l’accès, l’inclusion,

l’égalité des sexes et la qualité.

Comment fonctionne le Secteur de l’éducation de l’UNE SCO

Les fonctions du Secteur de l’éducation de l’UNESCO sont les suivantes :

Laboratoire d’idées : anticiper les tendances émergentes et satisfaire les besoins dans le domaine de l’éducation, et élaborer des politiques éducatives sur la base des recherches et des priorités des pays.

Action normative : élaborer des normes, standards et principes directeurs dans les principaux domaines de l’éducation et suivre la mise en œuvre des instruments juridiques et normatifs appropriés.

Centre d’échange d’information : promouvoir l’élaboration, la mise en œuvre et la diffusion de bonnes pratiques.

Renforcement des capacités : fournir un appui technique afin de donner aux États membres la capacité d’atteindre leurs objectifs nationaux en matière d’éducation.

Catalyseur de la coopération internationale : initier et promouvoir le dialogue et l’échange d’information parmi tous les dirigeants et acteurs de l’éducation.

Principaux domaines d’actionL’action de l’UNESCO englobe les étapes traditionnelles du processus éducatif, de l’éducation préscolaire via l’enseignement primaire et secondaire jusqu’au supérieur et au-delà. Elle vise tout particulièrement à en accroître l’accès, à en améliorer la qualité et à s’assurer que l’éducation enrichisse les connaissances et les compétences dans des domaines tels que le développement durable, le VIH et le SIDA, et les droits de l’homme. L’Organisation travaille avec les gouvernements, les Commissions nationales pour l’UNESCO et un large éventail de partenaires afin de rendre les systèmes éducatifs plus efficaces grâce à des changements de politiques. Elle coordonne le mouvement de l’Éducation pour tous, suit les tendances de l’éducation, est le chef de file de plusieurs décennies internationales et fait entendre sa voix pour que les besoins éducatifs se voient accorder davantage d’importance dans les agendas internationaux du développement.

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L’impératif de qualitéAucun progrès réalisé en matière d’accès à l’éducation ne peut être pérennisé si une amélioration de la qualité n’est pas conduite en parallèle. L’UNESCO travaille avec un ensemble de partenaires afin d’améliorer la capacité de suivi et d’évaluation de l’éducation.

Le Consortium de l’Afrique australe et orientale pour le pilotage de la qualité de l’éducation (SACMEQ) a été lancé en 1995 par l’Institut international de l’UNESCO de planification de l’éducation. Le SACMEQ regroupe désormais 15 ministères de l’Éducation et travaille à sa troisième étude internationale majeure qui porte sur la qualité de l’éducation et les conditions de scolarisation.

Un programme d’éducation holistique pour l’Afrique

Ancré sur les principes du droit à l’éducation, un nouveau programme holistique, soutenu par l’UNESCO, est en train de prendre forme en Afrique. Le Programme pour l’éducation de base en Afrique (BEAP) œuvre à la promotion d’une vision élargie d’une éducation de base adaptée et de qualité, d’une durée de 9 à 10 ans, comprenant au moins une année de maternelle pour tous les élèves. Il est centré sur les compétences et les résultats d’apprentissage qui préparent les apprenants aux niveaux d’études supérieurs et au monde du travail.

Depuis son lancement en 2008, le BEAP établit entre les États membres africains un dialogue politique de haut niveau visant à réexaminer l’efficacité, l’efficience et les résultats de leurs systèmes éducatifs. Le programme a été mis en place dans cinq pays (Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gambie, République-Unie de Tanzanie et Seychelles), dix autres pays y ont été sensibilisés et huit autres se sont vu soutenus dans le renforcement des capacités dans le cadre de nouvelles approches du développement et de la réforme des programmes.

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Le Bureau de l’UNESCO à Santiago du Chili coordonne le Laboratoire latino-américain pour l’évaluation de la qualité de l’éducation (LLECE). Ce réseau régional a pour objet d’évaluer la qualité de l’éducation ainsi que les facteurs associés aux expériences et au développement des élèves. Il a publié deux grandes études qui mesurent les résultats de l’apprentissage, aidant ainsi les ministres de l’Éducation à prendre des décisions éclairées.

Lancée en 2008, l’Initiative de l’UNESCO « L’apprentissage compte » souligne la nécessité d’améliorer la qualité de l’éducation et d’obtenir des résultats d’apprentissage quantifiables. L’Initiative donne des orientations aux États membres sur la conception des évaluations de l’apprentissage et favorise la collaboration entre les experts internationaux.

Les programmes d’études constituent la pierre angulaire de tout processus éducatif. Le Bureau international d’éducation (BIE) est un centre mondial qui soutient l’élaboration de curricula de qualité destinés à l’EPT. Sa Communauté de pratique en matière de développement curriculaire constitue un réseau mondial unique réunissant des spécialistes du curriculum de plus de 120 pays. Le Bureau œuvre au renforcement de la capacité des pays à élaborer des curricula intégrant les questions relatives à l’inclusion, à la pauvreté, au VIH et au SIDA, et à l’éducation en faveur de la paix.

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L’alphabétisationL’alphabétisation est un droit fondamental. L’alphabétisation donne les connaissances, les compétences et la confiance en soi qui changent la vie, permettent d’améliorer la santé et le revenu et de devenir un membre actif des réseaux sociaux et politiques.

Ce que fait l’UNESCO

L’UNESCO aide les États membres à faire progresser leurs taux d’alphabétisation en incitant les gouvernements et la société civile à se concentrer sur l’alphabétisation, notamment en élaborant de solides poli-tiques et en renforçant les capacités de mise en œuvre de programmes multi-lingues de bonne qualité. Ses principales initiatives dans ce domaine sont la Décennie des Nations Unies pour l’alpha-bétisation (DNUA) et l’Initiative pour l’alphabétisation : savoir pour pouvoir (LIFE).

L’Initiative LIFE est un cadre stratégique global visant à accélérer sur une dizaine d’années (2006-2015) l’alpha bétisation des 35 pays confrontés aux difficultés les plus tenaces. L’UNESCO soutient actuelle-ment la mise en œuvre d’importants programmes d’alpha béti sation dans plusieurs pays, notamment au Bangladesh, en Égypte, au Maroc, au Niger, au Pakistan et au Sénégal.

La Journée internationale de l’alpha-bétisation (8 septembre) et les Prix inter-nationaux d’alphabétisation décernés chaque année par l’UNESCO visent à davantage sensibiliser à l’alphabétisation et à renforcer l’engagement des parties prenantes. Au niveau régional, l’UNESCO promeut également l’alphabétisation grâce à des programmes tels que le Programme Asie-Pacifique d’éducation pour tous (APPEAL). Lancé en 1987, le programme APPEAL soutient l’alphabétisation en encourageant le dialogue politique, le renforcement des capacités, le pilotage de modèles d’approches novateurs, la recherche, l’échange d’information et la création de réseaux.

Mis au point par l’Institut de statistique de l’UNESCO, le Programme d’évaluation et de suivi de l’alphabétisation (LAMP) est un outil destiné à aider les États membres à mesurer les niveaux d’alphabétisme.

L’Institut de l’UNESCO pour l’appren-tissage tout au long de la vie (UIL) est un centre international de recherche, de formation, d’information et d’édition spécialisé dans l’alphabétisation, l’édu-cation des adultes et l’éducation non formelle. Il possède une collection unique d’échantillons de matériels d’alphabéti-sation en plus de 120 langues. En tissant des liens entre la recherche, les politiques et les pratiques dans le domaine de l’édu-cation, l’UIL améliore le contexte et la qualité de l’apprentissage tout au long de la vie dans toutes les régions du monde.

L’alphabétisation, les enseignants et les compétences

L’UNESCO accorde une attention particulière à

trois piliers de l’Éducation pour tous : l’alphabétisation,

les enseignants et les compétences.

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Les enseignantsDes enseignants qualifiés sont la clé de voûte d’une éducation de qualité. Dans certains pays africains, environ 60 % des enseignants n’ont pas suivi une formation formelle. Les enseignants souffrent de statuts, de salaires et de conditions de travail qui ne sont pas satisfaisants. Les pays qui atteignent des niveaux d’appren-tissage élevés – la République de Corée et Cuba sont deux exemples frappants – ont régulièrement investi dans la profession enseignante.

Ce que fait l’UNESCO

L’UNESCO œuvre à jouer un rôle mon dial de premier plan en faveur des enseig nants, de leur statut, de leur recrute ment, de leur formation et de leur développement pro-fessionnel en suivant la Recomman dation UNESCO/OIT de 1966 concernant la condition du personnel enseignant, appliquée parallèlement à la Recomman-dation concernant la condition du person-nel enseignant de l’enseignement supérieur (1997).

L’Initiative pour la formation des enseignants en Afrique subsaharienne (TTISSA) a pour objet d’améliorer les politiques nationales relatives aux enseignants et de renforcer la formation des enseignants en Afrique subsaharienne. L’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique (IIRCA) aide les États membres dans les domaines de l’apprentissage ouvert et à distance ainsi que dans la formation de formateurs en face à face. Au niveau international, l’Équipe spéciale inter-nationale sur les enseignants pour l’EPT,

qui rassemble des partenaires du monde entier, s’emploie à résoudre le problème de la pénurie d’enseignants et à faciliter la coopération.

L’UNESCO aide les pays à élaborer des politiques globales en faveur des enseignants, centrées notamment sur la formation, le statut, les conditions de travail et l’accréditation. Le Bureau de l’UNESCO à Santiago du Chili a conduit des études sur des sujets importants, notamment les carrières, l’évaluation des

enseignants, les programmes novateurs de formation initiale des enseignants, la santé et les conditions de travail. Dans la région Asie et Pacifique, le Bureau de l’UNESCO à Bangkok a promu l’utilisation des tech-nologies de l’information et de la communication (TIC), à la fois dans le cadre du développement professionnel des enseignants et pour compléter l’enseigne-ment qu’ils dispensent dans leurs classes. Le Bureau de l’UNESCO à Jakarta travaille en coopération avec des institutions de formation des enseignants afin qu’elles

Alphabétisation : des initiatives remarquables

Dans le cadre de ses activités pour diffuser le message de l’alphabétisation, l’UNESCO décerne chaque année des prix aux organisations qui ont donné l’occasion à des hommes et à des femmes parmi les plus démunis de la planète d’acquérir des connaissances, de développer leur confiance en soi et d’améliorer leurs moyens de subsistance. En 2009, avec le soutien de la République de Corée et de la République populaire de Chine, l’UNESCO a attribué quatre prix de l’alphabétisation. L’un des lauréats, Nirantar, est une organisation non gouvernementale du nord de l’Inde qui a créé un journal rural publié toutes les deux semaines ; il est entièrement produit et commercialisé par des femmes « de caste inférieure » et distribué à plus de 20 000 lecteurs néo-alphabétisés. Un autre prix a été décerné au programme d’alphabétisation de Tin Tua, au Burkina Faso, où le taux d’alphabétisation atteint à peine 26 %. Tin Tua, qui signifie « Développons-nous par nous-mêmes », s’occupe chaque année de 40 000 apprenants, ce qui a eu des effets positifs sur la gestion de la production alimentaire et la formation des travailleurs de la santé. En Afghanistan, un prix a récompensé une initiative communautaire mise en œuvre par l’ONG britannique Serve qui propose des cours d’alphabétisation et une éducation à la santé publique ainsi que des compétences nécessaires dans la vie courante. Aux Philippines, le Conseil de coordination municipal pour l’alphabétisation de la municipalité d’Agoo s’est vu attribuer le quatrième prix au titre de son programme d’éducation permanente et d’apprentissage tout au long de la vie visant à éradiquer l’analphabétisme.

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L’alphabétisation, les enseignants et les compétences

intègrent de nouvelles approches dans leurs programmes relatifs à la certification et à l’accréditation des enseignants. Le 5 octobre, l’UNESCO rend chaque année hommage au travail des enseignants par le biais de la Journée mondiale des enseignants.

Les compétences nécessaires pour le monde du travailEn cette période d’intégration économique mondiale et d’évolution rapide des tech-no logies, la formation pour le monde du travail n’a jamais été aussi importante. Cependant, l’absence d’accès à l’éducation, les faibles acquis de l’apprentissage et l’abandon prématuré des études aggravent les inégalités. Dans le même temps, la demande en enseignement secondaire, technique et supérieur ne cesse de croître. L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) jouent un rôle essentiel : moteurs de la croissance économique d’un pays, ils contribuent également à faire reculer la pauvreté et assurent l’intégration sociale et économique des groupes marginalisés.

Ce que fait l’UNESCO

L’UNESCO soutient l’intégration de l’EFTP et des compétences nécessaires pour le monde du travail dans le processus d’apprentissage tout au long de la vie en se focalisant sur les enseignements secondaire et post-secondaire dispensés dans les contextes formels et non formels. Elle aide les États membres à élaborer des stratégies et des solutions à long terme qui s’appuient sur des approches inclusives et sur le droit à l’éducation. Pour que les programmes d’EFTP cessent d’être considérés comme des filets de sécurité destinés aux élèves démunis ou en situation d’échec, l’Organisation œuvre à l’amélioration de leur qualité, de leur statut et de leur valeur pour l’emploi, et s’assurent qu’ils satisfont aux besoins sociaux et économiques.

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Aider les enfants à bien démarrer dans la vie

Un programme soutenu par l’UNESCO et qui aide des familles vulnérables à donner à de très jeunes enfants un bon départ dans la vie fait désormais partie d’une politique nationale brésilienne. Lancé en 2003 dans le Rio Grande do Sul, au Brésil, le Programa Primeira Infância Melhor - PIM (le Programme pour un meilleur développement de la petite enfance) promeut le développement holistique des enfants de 0 à 6 ans grâce à un programme structuré comprenant des activités de conseils aux parents et de stimulation des enfants.

À ce jour, le PIM, qui cible des populations à risque, a été mis en œuvre dans 200 villes du Rio Grande do Sul grâce à des partenariats entre les autorités locales et nationales et avec la coopération technique du Bureau de l’UNESCO à Brasilia.

Les enfants et les femmes enceintes sont pris en charge dans le cadre de visites à domicile faites de conseils, d’activités éducatives et ludiques ou de réunions de groupes communautaires proposant des informations sur des sujets tels que l’accouchement ou l’allaitement assorties d’évaluations et d’informations de suivi incluses dans une série de guides du PIM. Le programme a été intégré dans la politique nationale grâce à l’adoption d’une loi sur la promotion et le développement de la petite enfance.

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L’UNESCO soutient les politiques qui accordent de l’importance aux expériences et compétences acquises dans le cadre du travail et d’environnements non formels. Les institutions et les sociétés peuvent se transformer en centres d’apprentissage dans lesquels le développement professionnel est valorisé. Par exemple, Credit Bank System, en République de Corée, place différentes expériences d’apprentissage sur un pied d’égalité avec certains diplômes, et la Thaïlande a institué un système comparable.

Le Centre international de l’UNESCO pour l’enseignement et la formation techniques et professionnels (UNEVOC) aide les États membres à renforcer et à améliorer leurs systèmes d’EFTP. Ses activités visent à promouvoir la coopération internationale et régionale centrée sur le développement des ressources humaines et des meilleures pratiques et à mobiliser les spécialistes de ces domaines. Le Réseau de l’UNEVOC comprend des ministères, des centres de recherche, des institutions de planification et de formation, et sert de plate-forme d’échange d’information.

Des filles de tribus des montagnes acquièrent des compétences élémentaires dans un temple thaïlandais

Des filles de tribus situées dans les montagnes du nord de la Thaïlande acquièrent des compétences élémentaires dans le cadre d’un programme de formation professionnelle conduit par des moines dans leur temple local. Le programme, soutenu par l’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation internationale du travail, est un exemple de bonnes pratiques et le résultat d’efforts visant à améliorer les opportunités pour l’emploi des jeunes en milieu rural. Les moines invitent des professeurs du Collège agricole de Lumphun afin qu’ils donnent des cours dans les domaines de l’agriculture, de la gestion de la communauté sociale et des activités religieuses. Les filles sont ciblées pour deux raisons. « La traite des êtres humains est un énorme problème depuis des décennies, notamment pour les filles qui appartiennent aux tribus installées le long de la frontière. Cette initiative a été créée pour renforcer les capacités des communautés vivant près de la frontière. Les filles sont souvent les meilleurs vecteurs des connaissances qu’elles ont acquises, » a déclaré Phra Prasit Pavatako, assistant adjoint du temple. Pracharapun Lacher, 19 ans, de la tribu des montagnes Akha, participe au programme pour la troisième année consécutive. « Nous souhaiterions retourner chez nous pour transmettre les compétences que nous avons acquises. Parfois, ça demande beaucoup d’efforts de convaincre nos parents de nous faire confiance et de se fier à nos connaissances et à nos compétences, par exemple en ce qui concerne l’importance d’utiliser des engrais écologiques, » dit-elle. Les étudiantes obtiennent des diplômes certifiés par une université provinciale voisine et le programme les encourage à trouver ou à créer des emplois dans leur localité.

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L’enseignement supérieur est essentiel pour relever des défis mondiaux tels que la sécurité alimentaire, le changement climatique, la gestion des ressources en eau, le dialogue interculturel, les énergies renouvelables, la santé publique et, bien entendu, la pénurie d’enseignants. Cependant, des inégalités subsistent dans l’enseignement supérieur, notamment en matière d’accès et de qualité.

La rapidité du processus de mondialisa-tion a conduit à une diversification des presta taires et a mis en lumière la nécessité de créer des systèmes renforcés d’accréditation et d’assurance qualité visant à garantir des normes éducatives et à protéger les étudiants.

Grâce à deux grandes conférences mondiales sur l’enseignement supérieur organisées par l’UNESCO en 1998 et en 2009, l’Organisation a servi de tribune mondiale au débat sur les politiques, au partage des connaissances et à la coopé ration. L’UNESCO a pour but d’améliorer la qualité, de renforcer les capacités de recherche des institutions

d’enseignement supérieur, et de favoriser le partage des connaissances au-delà des frontières. À travers des initiatives telles qu’UNITWIN (réf. page 16), elle cherche à accroître les chances des jeunes issus de groupes vulné rables et défavorisés de bénéficier de l’enseignement supérieur. Elle traite de l’enseignement supérieur transfrontalier et de l’assurance qualité et met l’accent sur la mobilité des étudiants et sur la reconnais sance des qualifications. Elle fournit des outils visant à protéger les étudiants et autres parties prenantes contre les services d’enseignement supérieur de qualité médiocre. Les Lignes directrices pour des prestations de qualité dans l’enseignement supérieur transfrontalier sont le fruit d’un partenariat entre l’OCDE et l’UNESCO.

L’UNESCO et la Banque mondiale ont créé un partenariat afin d’aider les pays en développement à s’assurer de la qualité de l’enseignement supérieur. Lancée début 2008 pour une durée de trois ans, l’Initiative mondiale pour les capacités

d’assurance qualité (GIQAC) a pour objet de soutenir les activités dans les pays en développement et en transition.

Le site Web de l’UNESCO sur l’enseigne-ment supérieur propose un portail d’informations centré sur les institutions d’enseignement supérieur reconnues ou agréées par les autorités compétentes des pays participants.

Pour stimuler le débat et rechercher un consensus rassemblant un large éventail de parties prenantes, l’UNESCO a mis en place en 1988 la Consultation collective UNESCO/ONG sur l’enseignement supé rieur. Rassemblant 60 organisations qui représentent la communauté de l’enseignement supérieur, l’organe fonc-tionne comme un laboratoire d’idées qui aide l’UNESCO à orienter son programme sur l’enseignement supérieur et qui participe à sa mise en œuvre.

« La fuite des cerveaux » et son impact, notamment en Afrique et dans les pays arabes, est l’un des défis auxquels l’enseignement supérieur est aujourd’hui

Enseignement supérieur

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L’UNESCO est la seule organisation du système des Nations Unies

dont la mission inclut l’enseignement supérieur, moyen capital

d’édifier une société du savoir inclusive et diversifiée et de

promouvoir la liberté académique, la recherche, l’innovation

et la créativité.

confronté. Pour tenter de contrebalancer les effets de ce phénomène, l’UNESCO a lancé en collaboration avec Hewlett-Packard l’Initiative Brain Gain afin de créer une infrastructure numérique rapprochant les universités des régions africaines et arabes des sources de connaissances mondiales.

Des élections simulées pour initier de futurs électeurs allemands à leurs droits civiques, une campagne menée dans une école lituanienne pour lutter contre les violences, et un kit de ressources conçu pour des écoles secondaires du Tadjikistan sont quelques-unes des 101 bonnes pratiques de l’éducation aux droits de l’homme tirées de l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie centrale et réunies dans

le Recueil de bonnes pratiques compilé en 2009 par l’UNESCO en coopération avec plusieurs institutions spécialisées dans les droits de l’homme.

Conçues pour les écoles primaires et secon daires, ainsi que pour les insti-tu tions de formation des enseignants, les ressources incluses dans le Recueil ont trait aux principaux aspects d’une éducation aux droits de l’homme réussie : lois, principes directeurs et normes ; environnement d’apprentissage ; outils d’enseignement et d’apprentissage ; développement professionnel des éducateurs et évaluation.

Les publications ne constituent que l’une des facettes des activités de l’UNESCO en matière de promotion de l’éducation aux droits de l’homme. L’Organisation joue également un rôle fondamental dans la mise en œuvre du Programme mondial d’éducation dans le domaine des droits de l’homme, dans le cadre du suivi de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme (1995-2004). De plus, l’UNESCO surveille les instruments juridiques dans le domaine de l’éducation, renforce la sensibilisation des États membres à ces dispositifs et en assure la compréhension. Enfin, l’Organisation collabore avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et participe aux travaux des organes des Nations Unies créés en application de traités sur les droits de l’homme en vue de faire progresser le droit à l’éducation.

Des élèves contribuent au nettoyage du Yangtsé

Des enfants et des communautés de Chine sont activement impliqués dans la restauration de l’intégrité écologique du plus célèbre des fleuves chinois dans le cadre du projet L’école de l’eau pour un Yangsté durable.

L’initiative, qui fait partie du Projet international Water School, a été lancée par le ministère chinois de l’Éducation en 2008, en partenariat avec l’UNESCO.

Sun Yao, élève d’une école primaire de la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, vit au bord de la rivière Baicao, un affluent du Yangtsé, depuis sa naissance. La rivière Baicao approvisionne en eau potable 6 600 habitants d’une région qui a été sévèrement affectée par le tremblement de terre de Wenchuan qui, en mai, a entraîné la mort de plus de 80 000 personnes.

Sun Yao et ses camarades étaient préoccupés par l’odeur nauséabonde que dégagent les « montagnes d’ordures » nageant sur la rivière sur une dizaine de kilomètres – amas de polystyrène, de gobelets en carton, de déchets alimentaires et médicaux et de sacs en plastique – et par la propreté de l’eau. Ils ont commencé à surveiller la qualité de l’eau et ont élaboré une proposition de gestion plus scientifique des poubelles.

En 2009 l’initiative, qui a mobilisé plus de 50 000 élèves de 27 écoles primaires et élémentaires du Sichuan et des provinces voisines, a été étendue à Pékin, capitale de la Chine. Une initiative similaire est prévue pour le deuxième plus long cours d’eau de la Chine, le fleuve Jaune.

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L’éducation aux droits de l’homme – Promouvoir les bonnes pratiques

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Politiques et plansDans de nombreux pays, la corruption est synonyme d’inefficacité et d’inégalité. Les bonnes pratiques de gouvernance permettent de bâtir des systèmes éducatifs inclusifs et responsables qui peuvent satisfaire aux besoins réels des groupes marginalisés.

L’UNESCO aide les décideurs nationaux à élaborer des politiques et des stratégies relatives à l’éducation solides et pertinentes, puis à les mettre en œuvre en toute transparence et avec un maximum d’efficacité. L’Organisation offre une assistance technique en matière d’analyse et de formulation des politiques éducatives, de conception des plans de développement du secteur de l’éducation et de mobilisation des donateurs susceptibles de soutenir les priorités nationales dans le domaine de l’éducation.

Créée pour répondre à une demande formulée par les États membres, la Stratégie d’appui de l’UNESCO à l’éducation nationale (UNESS) soutient ces activités. Les documents qu’elle produit constituent une analyse approfondie des besoins, défis et priorités nationaux du domaine de l’éducation auxquels sont confrontés plus de 80 pays.

Dans le cadre du processus de l’EPT, l’UNESCO apporte une assistance technique aux pays qui modernisent et élaborent leur législation nationale et veille à ce que ces dispositions garantissent les principaux éléments du droit à l’éducation. D’autre part, l’UNESCO encourage la recherche et l’analyse des fondements constitutionnels et législatifs du droit à l’éducation, ainsi que leur mise en application efficace par l’intermédiaire des cours de justice et des tribunaux.

L’Institut international de planification de l’éducation

L’institut international de planification de l’éducation (IIPE), dont le siège est à Paris, en France, et qui dispose également d’un bureau à Buenos Aires, en Argentine, a été créé par l’UNESCO en 1963. La mission générale de l’IIPE consiste à renforcer la capacité des États membres à planifier et à gérer leurs systèmes éducatifs afin de les aider à atteindre leurs objectifs de développement d’une manière durable. Formation, recherche et assistance technique sont donc les activités principales de l’Institut. L’IIPE a formé plus de 5 000 experts et responsables de l’éducation, et a publié plus de 1 600 études.

Des politiques et plans d’éducation cohérents aident les gouvernements à améliorer leurs systèmes éducatifs et

à atteindre les objectifs de l’Éducation pour tous. Pour parfaire la qualité et renforcer l’équité, ces plans doivent

s’inscrire dans une stratégie plus vaste de réduction de la pauvreté et de développement et être élaborés dans

le cadre de processus participatifs impliquant la société civile.

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Une partie significative des 75 millions d’enfants non scolarisés dans le monde vivent dans des pays affectés par des conflits ou des catastrophes naturelles. Parvenir à l’Éducation pour tous, c’est s’assurer que ces enfants ont accès à des opportunités d’apprentissage.

Il est de plus en plus reconnu à travers le monde que l’éducation doit être une partie importante de toute action humanitaire. Les communautés affectées par des conflits ou des catastrophes naturelles accordent elles-mêmes la priorité à l’éducation de leurs enfants, souvent avant même de satisfaire des besoins matériels plus immédiats. L’éducation peut

sauver et préserver des vies, offrant une protection physique, cognitive et psycho-sociale dans des environnements sûrs et neutres. L’éducation permet de retrouver des habitudes et de nourrir de nouveaux espoirs pour l’avenir ; elle peut également servir à satisfaire d’autres besoins humanitaires de base et transmettre des messages fondamentaux qui promeuvent la sécurité et le bien-être. En tant qu’organisation chef de file des Nations Unies pour l’éducation, l’UNESCO joue un rôle actif dans la promotion de l’éducation dans les situations d’urgence et de reconstruction.

Esra tente de reconstruire sa vie et de reprendre ses études à Gaza

Esra El-hello, 17 ans, a vu son père et son frère se faire tuer devant elle et a dû fuir de chez elle avec le reste de la famille. Pendant cette fuite, sa nièce de un an a perdu la vie des suites de ses blessures. Elle raconte que cette expérience lui fait encore faire des cauchemars et qu’elle aurait pu sérieusement compromettre son avenir à l’université, pourtant prometteur. « Nous avons perdu un mois d’école à cause de la guerre et je devais passer mes examens de fin d’études en juin (2009). Ma famille m’a encouragée à essayer de reprendre la préparation de mes examens ; ils m’ont dit que l’éducation, c’était mon avenir. Je n’arrivais pas à m’arrêter de pleurer et de crier, mais j’ai deux sœurs à l’université et quand je les ai vues y retourner, j’ai décidé moi aussi de reprendre l’école. Les enseignants m’ont beaucoup aidée, ils m’ont donné des cours supplémentaires, » dit-elle. En juin 2009, elle a passé les examens qui préparent les élèves à leur entrée à l’université. Esra est l’une des 4 000 élèves de Gaza qui ont bénéficié des cours de rattrapage organisés par l’UNESCO. Grâce à ces cours supplémentaires dispensés dans six disciplines fondamentales, le programme a permis de rattraper le temps perdu pendant la guerre. L’UNESCO travaille depuis janvier 2009 avec des partenaires afin de réactiver l’enseignement secondaire et supérieur à Gaza.

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L’éducation dans les situations de post-conflit ou de post-catastrophe

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Réseaux et partage des connaissancesEncourager le développement

de réseaux et de communautés

dans le domaine de l’éducation est

au cœur même de la mission de

l’UNESCO et participe de son rôle

de centre d’échange d’information,

d’organisme normatif et de pro­

moteur de bonnes pratiques et

d’innovation. Des réseaux existent

aux niveaux mondial et régional.

Ils couvrent de nombreux centres

d’intérêt, de l’élaboration des

programmes d’études et l’assurance

qualité aux ressources libres et à la

planification et l’apprentissage des

adultes. L’UNESCO a également créé

des réseaux régionaux réunissant des

parlementaires autour des questions

touchant à l’Éducation pour tous.

Le programme de jumelage et de mise en réseaux des universités

Une partie des activités de l’UNESCO dans le secteur de l’éducation consiste à jeter des ponts entre les différentes sources de connaissances existant à travers le monde. Le Programme de jumelage et de mise en réseaux des universités (UNITWIN) et le programme des Chaires UNESCO ont été créés en 1992. Ce sont des groupes de réflexion et des bâtisseurs de passerelles qui rassemblent le monde universitaire, la société civile et les communautés locales du monde entier. Le programme des Chaires a pour objet de faire progresser la recherche, la formation et l’élaboration de programmes grâce à la création de réseaux d’universités et la coopération entre les universités par des transferts de connaissances transf rontières. Il existe actuellement 640 Chaires UNESCO et 60 réseaux UNITWIN qui impliquent plus de 770 institutions dans 126 pays.

Le Réseau du système des écoles associées de l’UNESCO

Créé en 1953, le Réseau du système des écoles associées de l’UNESCO (réSEAU) est un réseau mondial qui compte 8 500 institutions éducatives dans 180 pays, et qui œuvrent de façon concrète à la qualité de l’éducation. Ses priorités sont de promouvoir l’éducation pour tous, d’identifier et de diffuser des exemples pratiques de programmes de qualité, en mettant l’accent sur l’éducation pour le développement durable, la paix, les droits de l’homme et l’apprentissage interculturel.

Le Réseau a pour objet de servir de laboratoire international pour l’étude, l’expérimentation et l’intensification de nouvelles pratiques éducatives qui renforcent les dimensions humaniste, éthique et internationale de l’éducation.

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Le réseau UNEVOC

Le réseau UNEVOC d’institutions spécialisées dans l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) est une plate-forme unique d’échange d’information et d’expériences sur tous les aspects de l’EFTP. Il se compose de 278 institutions spécialisées – plus connues sous l’appellation de Centres UNEVOC – réparties dans 165 Etats membres de l’UNESCO.

Le Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous Élaboré par une équipe indépendante et publié par l’UNESCO, le Rapport mondial de suivi sur l’EPT est devenu le principal instrument d’évaluation des progrès réalisés dans le monde pour atteindre les six objectifs de l’EPT. Conjointement financé par l’UNESCO et des agences bilatérales, le rapport est un outil important qui demande des comptes aux gouvernements et qui leur permet de visualiser les défis dans une perspective comparative. Il est publié dans les six langues officielles des Nations Unies : l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français et le russe. Un résumé du rapport est traduit chaque année en plus d’une douzaine de langues : www.unesco.org/fr/efareport/

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Partenariats

L’Organisation travaille avec plusieurs agences du système des Nations Unies afin de renforcer l’éducation dans le monde et participe activement à l’initiative pilote des Nations Unies « Unis dans l’action » qui rassemble les agences des Nations Unies pour améliorer la cohérence de leur action.

Les principales parties prenantes inter-nationales du mouvement de l’EPT sont l’UNESCO, le PNUD, le FNUAP, l’UNICEF et la Banque mondiale. Les partenaires du Secteur de l’éducation de l’UNESCO comptent, entre autres, des gouvernements, des Commissions nationales pour l’UNESCO, des agences du système des Nations Unies, des donateurs bilatéraux et multilatéraux,

des organisations de la société civile et des organisations non gouvernementales, et le secteur privé.

Tous les ans en avril, l’UNESCO participe activement à la Semaine mondiale d’action organisée par la Campagne mondiale pour l’éducation et qui a pour objectif de davantage sensibiliser à l’importance de l’Éducation pour tous.

Pour relever les défis mondiaux de l’éducation et renforcer la coopération avec le secteur privé, l’UNESCO et le Forum économique mondial associent leurs réseaux mondiaux et leurs capacités de rayonnement.

Réseaux et partage des connaissances

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L’UNESCO dans le mondeBureaux hors Siège par région

AfriqueBureau régional : DakarAbuja, NigeriaAccra, GhanaAddis-Abeba, ÉthiopieBamako, MaliBrazzaville, République du CongoBujumbura, BurundiDar es-Salaam, République-Unie de TanzanieHarare, ZimbabweKinshasa, République démocratique du CongoLibreville, GabonMaputo, MozambiqueNairobi, KenyaWindhoek, NamibieYaoundé, Cameroun

États arabesBureau régional : BeyrouthAmman, JordanieDoha, QatarIraq (établi à Amman, Jordanie)Khartoum, SoudanLe Caire, ÉgypteRabat, MarocRamallah, Territoires palestiniens

Asie et PacifiqueBureau régional : BangkokAlmaty, KazakhstanApia, SamoaDhaka, BangladeshDjakarta, IndonésieHanoi, VietnamIslamabad, PakistanKaboul, AfghanistanKatmandou, NépalNew Delhi, IndePhnom Penh, CambodgeTashkent, OuzbékistanTéhéran, Iran

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Europe et Amérique du NordMoscou, Fédération de RussieVenise, Italie

Amérique latine et CaraïbesBureau régional : Santiago du ChiliBrasilia, BrésilGuatemala, GuatemalaKingston, JamaïqueLa Havane, CubaLima, PérouMexico, MexiqueMontevideo, UruguayPort-au-Prince, HaïtiQuito, ÉquateurSan José, Costa Rica

Deux bureaux de liaisonGenève, SuisseNew York, États-Unis

Instituts et CentresLe Bureau international d’éducation (BIE), Genève, Suisse, œuvre au renforcement de l’élaboration des curricula et des contenus éducatifs.

L’Institut international de planification de l’éducation (IIPE), Paris, France et Buenos Aires, Argentine, aide les pays à concevoir, planifier et gérer leurs systèmes éducatifs.

L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL), Hambourg, Allemagne, promeut l’alphabétisation, l’éducation non formelle ainsi que l’éducation des adultes et l’apprentissage tout au long de la vie.

L’Institut pour l’application des technologies de l’information à l’éducation (ITIE), Moscou, Fédération de Russie, aide les pays à utiliser les technologies de l’information et de la communication dans l’éducation.

L’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU), Montréal, Canada, fournit des statistiques mondiales et internationalement comparables sur l’éducation.

L’Institut international pour le renforcement des capacités en Afrique (IIRCA), Addis-Abeba, Éthiopie, contribue au renforcement des institutions éducatives africaines, et notamment des enseignants.

L’Institut international pour l’enseignement supérieur en Amérique latine et dans les Caraïbes (IESALC), Caracas, Venezuela, promeut le développement de l’enseignement supérieur dans la région.

Le Centre international pour l’enseignement et la formation techniques et professionnels (UNEVOC), Bonn, Allemagne, œuvre à l’amélioration des compétences nécessaires pour le monde du travail.

Le Centre européen pour l’enseignement supérieur (CEPES), Bucarest, Roumanie, développe la coopération et la réforme de l’enseignement supérieur en Europe.

Centres sous les auspices de l’UNESCO

Le Centre Asie­Pacifique d’éducation pour la compréhension internationale (APCEIU), Icheon, République de Corée.

Le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA), Ouagadougou, Burkina Faso.

Le Centre pour le conseil, l’orientation et l’épanouissement des jeunes en Afrique (GCY), Lilongwe, Malawi.

Le Centre international de formation et de recherche pour l’enseignement rural (INRULED), Pékin, Chine.

Le Centre régional pour la planification de l’éducation (RCEP), Sharjah, Émirats Arabes Unis.

© UNESCO Tous droits réservésPublié en 2009 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture7, place de Fontenoy, 75352 Paris 07 SP, France

Composé et mis en page par Rebus, ParisImprimé par Jouve

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. »Nelson MandelaAncien président d’Afrique du Sud et lauréat du Prix Nobel de la paix en 1993

La mission de l’UNESCO est de construire la paix,

d’éradiquer la pauvreté et de promouvoir le

développement durable à travers l’éducation, les

sciences, la culture, la communication et l’information.

L’éducation dote chaque individu des savoirs et des

compétences qui lui permettront de prendre son destin

en main pour un avenir meilleur. L’UNESCO a pour

objectif de faire du droit à une éducation de qualité

une réalité pour chaque enfant, jeune et adulte.

Secteur de l’Éducation 7, place de Fontenoy 75352 Paris 07 SP, France Téléphone: +33 1 45 68 08 24 E-mail: [email protected] www.unesco.org/fr/education