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Page 1 Le Dynamot Des nouvelles fraîches de votre Association PRINTEMPS/ÉTÉ 2014 Pisum sativum Ah! Que les petits pois, les petits pois, les petits pois sont des légumes bien tendres... Quand enfin vient le printemps et que le pouce vert nous inspire des ardeurs renouvelées, quelle joie de semer pois et mange-tout qui si rapidement nous offrent des festins sucrés. On les consommera crus, tôt le matin devant la vigne, admirant fleurs veinées et vrilles ou attendris par la vapeur en intensifiant encore davantage l’incomparable saveur. DL Ah! Les petits pois!

Le Dynamot

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Le DynamotDes nouvelles fraîches de votre Association

PRINTEMPS/ÉTÉ 2014

Pisum sativumAh! Que les petits pois, les petits pois, les petits pois sont des légumes bien tendres...

Quand enfin vient le printemps et que le pouce vert nous inspire des ardeurs renouvelées,quelle joie de semer pois et mange-tout qui si rapidement nous offrent des festins sucrés. On les consommera crus, tôt le matin devant la vigne, admirant fleurs veinées et vrilles

ou attendris par la vapeur en intensifiant encore davantage l’incomparable saveur.

DL

Ah! Les petits pois!

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Lettre de l’éditeure

Quand le printemps nous incite au changement!

Par Danièle Laberge

Ce qu’il fut long et froid, cet hiver qui n’en finit plus de résister à l’assaut d’un printemps timide. Tout semble soit en retard, soit en avance. On a fait nos semis trop tôt… On est en retard sur l’horaire de l’an passé… La liste se-rait longue. Chaque changement de saison nous apporte son lot d’ajustements et de rigidités à assouplir pour gar-der le moral.

Heureusement que les saisons nous encadrent et nous cyclent, nous procurant une aide appréciable quand il s’agit de rythmer nos contractions et nos expansions, nos sorties astrales et nos replis stratégiques. Même si nos distractions et nos attentes nous privent parfois de le remarquer, la verdure poussera et la succession des plantes s’opèrera malgré notre impardonnable et si hu-maine inattention ou notre impatience. Comme toujours, le gai et charmant printemps illuminera les coins sombres et provoquera les ardents remue-méninges ainsi que les grands ménages domestiques comme physiologiques.

Les difficultés qui nous viennent créent un chaos dont nous pouvons nous servir pour aller mieux. Ce chaos nous donne le goût de faire le grand tri de nos pensées, de les aligner dans une direction qui convient à ce que nous souhaitons créer maintenant. Ceci nous aide à prendre notre vie, notre destinée en mains, à changer notre vie, même, si cela s’impose. Pour bien faire, il nous faut d’abord observer toutes les anciennes croyances que notre subconscient a camouflées afin de s’en ser-vir pour continuer à mettre de l’avant ce que nous avons été jusqu’à maintenant. Personne ni rien ne peut changer notre vie sinon nous-mêmes. Il nous revient de choisir de tirer ou non notre joie de ce qui pousse sous nos pas, de ce que nous cultivons en toute conscience et en toute liberté.

Alors les problèmes, vous savez, ils ont leur raison d’être. Quand nous les utilisons à bon escient, ils nous révèlent à nous-mêmes, nous servant de tremplin ou encore de caisse de résonance. De fertilisant, même. «Un potentiel existe sur lequel est gravé votre nom et qui comporte la solution de chacun des problèmes de votre vie.» (Kryeon)

Toute crise cherche d’abord à nous tirer de l’ensommeil-lement. «C’est l’homme éveillé qui appartient à la terre. L’homme qui dort n’est pour l’instant pas conscient de son appartenance à la terre.» (La Mission de Mikael, Ru-dolf Steiner)

L’un des plus beaux fruits de toute cette souffrance est le renouveau de l’entraide. Nous voyons apparaître l’élan

de servir, de donner, d’aider, cette grâce qui nous vient quand tout s’écroule. La charité devient chaque jour plus apparente, plus essentielle aussi. Même les désaccords peuvent devenir féconds dans la solidarité. «L’épreuve est une enveloppe où germe le grain d’un petit Nouveau.» (Marguerite Kardos)

Oui, nous apprendrons éventuellement à imiter la nature pour créer un système en harmonie avec la vie. Notre souffrance comme notre joie irrigueront l’humanité, nous permettant de mieux cerner les éléments souhaitables de ce renouveau qui émerge. Nous ferons de notre pluralité un atout. Notre singularité se manifestera sans pour au-tant effacer l’autre. Nous ressortirons grandis et plus vrais de l’épreuve. «Le défi est alors de concevoir un système éthique et politique qui soit englobant sans être homo-généisant, qui constitue un ensemble ouvert – à la fois multidimensionnel, inclusif et évolutif.» (Véronique Riou-fol) Nous avons travaillé fort à nous extirper de la censure des dictatures. Nous nous sortirons bien de la dictature de la rentabilité à tout prix. Nous remettrons la liberté à sa place d’honneur.

Nous le faisons déjà, n’est-ce pas? Nous continuerons donc à propager la contagion. «L’essence de l’âme est tellement vaste qu’elle nous permettra de trouver les so-lutions aux énigmes de l’existence.» (Steiner) «Plus on place l’homme au premier plan, plus l’entreprise a de chances de réussir», affirme Patrick Sirdey, président du directoire de Weleda France basé à Huningue. «Chez nous les gens aiment ce qu’ils font car ils savent que les produits qu’ils fabriquent sont sains et utiles.» Fabricant de produits se démarquant de la chimie de synthèse, We-leda ne cultive pas naturellement la course au profit. «Le but premier de notre activité n’est pas de faire de l’argent pour engrosser les actionnaires, mais de fabriquer des produits utiles aux contemporains.»

Nous devons continuer à croire que nous venons de la lumière, que nous passons par l’obscurité. Mais que nous retournons vers la lumière et qu’il y a donc deux fois plus de lumière que d’obscurité.

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Les objectifs du Dynamot:j Promouvoir et rendre accessible la biodynamie à qui-conque le désire.

j Procurer une plate-forme où les membres de l’Associa-tion de Biodynamie du Québec peuvent s’exprimer librement sur ce qui leur tient à coeur: biodynamie, anthroposophie, art, écologie, histoire, évènements, etc. Nous accueillons le pratique, le scientifique, le poétique, le didactique, le phi-losophique, le prolifique, le dynamique,...et tous les autres …iques! Ce bulletin de liaison n’est pas autre chose que ce que nous créons ensemble afin de nous aider mutuellement à garder la flamme vivante au fil de l’année.

Qu’est-ce que la biodynamie?La biodynamie, c’est une agriculture qui nourrit le corps, l’âme et l’esprit tout en vivifiant la terre. Elle mérite bien de retenir notre attention. Elle consiste en une méthode d’agri-culture à caractère précis et hautement concret, doublée d’une pensée élevée sous-tendant tous les gestes agricoles.

Déjà au temps de Rudolf Steiner, un groupe d’agriculteurs conscients avaient remarqué une perte notoire de vitalité de la terre et des animaux qui se nourrissent de ses fruits. La biodynamie fut alors proposée et Rudolf Steiner en donna les bases en 1924, dans une série de conférences intitulées Le Cours aux Agriculteurs, afin de contrecarrer ou du moins d’atténuer ce processus de dépérissement de la vitalité.

La biodynamie englobe les pratiques de l’agriculture biolo-gique, mais utilise en plus les préparats biodynamiques, à base de plantes et de supports animaux, dont certains sont utilisés dans les composts, d’autres appliqués en dilution sur le sol et les plantes. Ils restructurent et dynamisent le sol, augmentent d’une manière spectaculaire l’enracinement des plantes et renforcent leur résistance tout en améliorant la qualité gustative des aliments. Ces préparats ont pour but de rendre les substances plus sensibles et, en vivifiant les substrats, de faire en sorte que la plante, évoluant dans un milieu propice à sa croissance, s’ouvre davantage aux forces provenant du cosmos et les incarne pour nourrir le corps, l’âme et l’esprit de l’être humain. Les préparais sont des merveilles au sein desquelles les 4 règnes sont unis dans une œuvre commune, orchestrée par l’humain, pour soigner la terre.

La biodynamie offre une réponse à de nombreux problèmes très actuels que rencontre l’humanité. C’est une agriculture qui se préoccupe de la Terre, ce grand être vivant qui nous porte et qui a besoin de nous. Elle nous apprend comment construire et maintenir une relation de respect et d’amour avec le sol, les plantes, les insectes, les animaux, les hu-mains d’une parcelle de terre particulière. Elle nous aide à conduire nos jardins, nos vignobles et nos terres vers leur plein potentiel et leur pleine maturité.

L’individualité de la ferme est un concept de base en bio-dynamie. La plante et l’animal font partie d’un organisme vivant, la ferme, avec tout ce qu’elle comprend dans son environnement, du ver de terre à l’animal sauvage. Ce tout a une individualité propre, capable d’exprimer les forces du

terroir dans ses produits. Cet organisme agricole peut s’ex-primer au mieux quand la ferme a un cycle fermé, c’est-à-dire quand elle n’a pas besoin d’importer des substances de l’extérieur, au niveau de l’alimentation et de la fertilisation entre autres. C’est en intégrant au sein d’une même ferme animaux d’élevage et cultures, dans un paysage diversifié, que l’on crée les bases d’une fertilité durable.

La biodynamie tient compte également des différents rythmes planétaires et stellaires en rapport avec le dévelop-pement de la terre, des plantes et des animaux. Pour travail-ler avec cette méthode agricole, nul besoin d’adhérer à une quelconque idéologie, il suffit de s’intéresser aux causes et d’agir d’une manière efficace et intelligente en respectant un cahier des charges, ce que font plusieurs centaines de milliers d’agriculteurs, éleveurs, viticulteurs ou maraîchers à travers le monde. L’agriculture biodynamique se pratique sur tous les continents, du Brésil à l’Inde en passant par l’Europe, les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Afrique, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Chili, etc.

Précurseur en matière d’agriculture biologique avec presque cinquante ans d’avance, le mouvement biodynamique, pour identifier ses produits auprès du consommateur, a créé la marque de commerce Demeter — du nom de la déesse des fruits de la terre dans la mythologie grecque. Son cahier des charges et son programme d’homologation et de contrôles sont parmi les plus stricts et visent à garantir la qualité irré-prochable des produits vendus sous ce nom. En choisissant des aliments Demeter le consommateur favorise le dévelop-pement de l’agriculture biodynamique. C’est par la recherche constante d’une plus grande transparence, du producteur jusqu’au consommateur, que la confiance peut s’établir.

«Pousser jusqu’à la science de l’esprit la science de la na-ture.» (Steiner) C’était là un point fort de l’enseignement de Rudolf Steiner. Quoique ce grand homme soit décédé en 1925, cette vision vit tou-jours et inspire nos gestes agricoles et humains. En lien avec tous les biodyna-miciens du monde, nous y œuvrons sans relâche. DL

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Page 1 Page couverturePage 2 Lettre de l’éditeurePage 3 Nature de la biodynamiePage 4 Table des matièresPage 5 Infos Dynamot et CA 2014Page 6 Programme de la rencontre d’été 2014Page 8 Esprits guérisseurs (Steiner) - Vœux St-JeanPage 9 Repose en paix, Frédéric BackPage 11 Célébration de Pâques - Anne Roussel - Le MaiPage 13 Ail! Ail! Ail! - Michelle BeauregardPage 16 Sécurité civile - Gilbert GuérinPage 18 Rencontre Demeter Canada chez les Hack, en

Ontario - Diana Thiriar Page 21 Trucs à la rescoussePage 22 Aspérule et vin de mai - Danièle LabergePage 27 Association Romande de BiodynamiePage 28 Première expérience du matin - P. LespagnolPage 30 Bon de commande des préparats Page 31 Pulvérisation de 501Page 32 Varias glanés ici et là...Page 33 Des abeilles australiennes - Lise Racine

Page 35 Comment ressentir les vibrations d’un lieu - Benoît Tramblay

Page 37 Fabien Girard, entrevue et livresPage 38 Atelier avec Fabien GirardPage 39 Les Templiers - Denis SchneiderPage 42 Les jardiniers de la conscience - Agriculture et

engagement social - Vincent GalarneauPage 47 Suggestions WebPage 48 À chacun sa tasse de thé - Noémi Bélanger Page 50 Poème de Nadou Loyat JourlinPage 51 Femmes semencièresPage 52 Lettres des lecteurs et amisPage 54 Envois photographiques des membres et amisPage 55 Recettes de Mireille et feuilles d’ailPage 56 Des bullesPage 57 Bazar végétal et Cassandre Beauregard GuérinPage 58 Modèle Suisse - Renée CossettePage 62 Rythme des mois et des jours de la semainePage 63 Renouvellement des cotisationsPage 64 Formulaire d’adhésion à l’Association de

biodynamie du Québec

Reconnaissance photographiqueLes photos qui nous ont été prêtées pour cette parution sont la plupart du temps identifiées par des initiales, pour ne pas alourdir la présentation visuelle: DL pour Danièle Laberge, CÉ Chantal Élie, DT Diana Thiriar, GG Gilbert Guérin, CH Claude Hubert, AR Anne Roussel, WE Wolfgang Einchinger, VG Vincent Galarneau, NB Noémi Bélanger, etc. Nous vous demandons, en preuve de respect, de ne pas les utiliser à d’autres fins sans la permission explicite des photographes. Les photographies qui ne sont pas accompagnées d’une signature ou d’initiales sont du domaine public, proviennent d’internet, et ne sont pas protégées par des droits d’auteur sous la forme sous laquelle elles ont été obtenues et sont présentées ici.

Des gros mercisUne fois de plus, Michelle Beauregard et Gilbert Guérin ont donné leur temps de correction sans compter, et ce malgré l’intensité de leurs mille et un engagements! Nous les remercions de tout cœur. Quelle générosité!

Prochains DynamotDes Dynamot plus brefs vous seront envoyés selon les besoins. Si vous avez des activités à promouvoir entre les parutions ou des choses urgentes à partager avec les membres, nous pourrons les acheminer. Vous recevrez le prochain Dynamot volumineux en décembre 2014, après l’assemblée générale. Ceci vous donne du temps pour envoyer des articles et nous donnera la chance de les préparer. Assurez-vous quand même de nous les faire parvenir au moins un mois avant la date de parution prévue. Envoyez-les à Danièle Laberge [email protected]

Table des matières

«Tout comme la plante, devenue au cours de sa croissance trop dense et trop terrestre, se rajeunit en formant sa semence, œuvrons afin de générer, par un travail harmonieux avec les forces cosmiques, ce qui s’est étouf-fé dans notre cœur, ce qui s’est pétrifié dans notre penser et ce qui s’est paralysé dans notre volonté afin que nous puissions, rajeunis, contracter une nouvelle alliance avec la terre.»(La rose et la passiflore, Semences de paix, Dominique Guillet)

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Partager le Dynamot: Si vous connaissez des personnes qui, selon vous, pourraient apprécier la lecture de notre Dynamot et, par la suite, si le cœur leur en dit, devenir membres de l’association, vous êtes invités à le leur faire parvenir avec nos compliments ou encore à les inviter à consulter les Dynamot qui sont tous sur le site web à http://biodynamie.qc.ca/category/les-dynamots/

Invitation à écrire dans le prochain Dynamot: Je vous invite à me faire parvenir vos articles, lettres à l’éditeur, suggestions web, publicités (gratuites) aussi bien pour des événements éducatifs ou des produits ayant un lien quelconque avec la biodynamie.

Découvertes des membres: Nous vous convions à nous partager vos expériences, coups de cœur et découvertes biodynamiques. Lors des rencontres, nous sommes toujours émerveillés par la qualité des interventions et des échanges. Il n’y a jamais assez de temps pour que chacun se dise. Un Dynamot, c’est l’occasion rêvée. Quelque chose de spécial s’est produit sur votre ferme ou dans votre jardin? Racontez-nous le. Une question pratique s’éveille en vous concernant votre application de la biodynamie? Partagez-nous la. Qui sait, des éléments de réponse pourraient nous être fournis par d’autres membres. Vous avez été particulièrement touché par une lecture? Nous le laisser savoir incitera d’autres personnes à se pencher sur cet écrit bienfaisant. Soyez généreux et participez à votre Dynamot.

Merci à tous ceux et celles qui ont contribué à ce Dynamot Printemps / Été 2014

Date limite de tombée pour le Dynamot de Automne 2014/ Hiver 2015:

10 novembre 2014 sauf pour ce qui a trait à l’assemblée généraleAdresse courriel d’envoi pour les textes: [email protected] postale d’envoi pour les textes: Danièle Laberge, 375 rang des Chutes, Ham-Nord (Qc) G0P 1A0

SVP pas de mise en page, de formatage, de photos intégrées au texte, de pieds de page, d’entêtes, de tableaux. Ceci complique notre travail immensément!

Le DynamotMaiMai 20201010

Des nouvelles fraîches de votre AssociationDes nouvelles fraîches de votre Association

La calendula est une plante qui s’apparente aux forces solaires et à ses pures influences vita-lisantes. Elle célèbre joyeuse-ment la fin du printemps et le commencement de l’été. Elle s’équilibre dans sa fleur d’une luxuriance tempérée.

Maïa et Danaë, jeunes filles en fleurs,

dans un rêve couleur Calendules,

invitent le soleil renaissant à les remplir d’énergie et d’ardeur printanière.

Photo: Danièle , Noémi et Fred

Infos Dynamot

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Mai 2012Des nouvelles fraîches de votre Association

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Le vortex représente l’analogie terrestre du chaos sensible du cosmos, source de renouveau et de résurrection des forces de vie.

Le Dynamot

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Le DynamotDes nouvelles fraîches de votre Association

Automne/Hiver 2012/13

rayonnants,

issus

des

forces

du

soleil,

puissances

de l’Esprit

qui

bénissez

les mondes,

vous êtes

destinés,

dans la pensée

des dieux,

à vêtir

Michaël

de

rayons

lumineux!

(Steiner)

En nous palpite une force ascensionnelle plus puissante que la pesanteur, plus

fortement agissante que notre passivité. Dans le retour à nous-même, dans la pra-

tique de l’ordinaire, notre esprit s’épure avant de couler à nouveau vers l’extérieur.

Nous recouvrons, dans le silence gelé de la saison de l’introspection, la capacité

de transmuter les épreuves en forces de renouvellement. Notre souffrance comme

notre joie irriguent l’humanité. Oh âme, fais de ta chute une ascension! dit Dante.

Ce n’est que grâce à l’ancrage dans une mystique sereine que nos engagements

prennent leur vrai sens et que le lieu de l’infortune devient celui de la créativité.

« Puissions-nous être parmi ceux qui transfigurent la terre.»

(Ancienne prière mazdéenne)

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DL

Votre CA 2014

Danièle Laberge, présidente - (819) 344-2009

[email protected]

Anne Roussel, vice-présidente - (450) 346-4993

[email protected]

Chantal Élie, secrétaire - (418) 428-9620

[email protected]

Marie-Claude Morin, trésorière - (450) 792-2281

[email protected]

Laurie-Rose Brouillard, administratrice - (514) 260-4564

[email protected]

Un grand merci à toutes ces personnes si dévouées!

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Rencontre d’étéde l’Association de Biodynamie du Québec

le Dimanche 29 juin 2014

Thème de la rencontreLa Biodynamie, une approche accessible

Notre ferme hôtesse:La Ferme Morgan fête ses vingt cinq ans d’existence cette année! Elle regroupe 5 anciennes fermes et s’étend sur environ 1 000 acres. Ses spécialités sont: pains bio de farines vivantes, canards, dindes, pintades mais aussi bœufs, sangliers, etc. En 2009, reprenant le flambeau du couple de fermiers ayant fondé la ferme (John Bastian et Janice Blan-ke), la communauté CoopéraVie Morgan* qui compte maintenant une douzaine de jeunes et moins jeunes, a ajouté à la production de nombreux légumes et fines herbes provenant d’un beau grand jardin sur la voie de la permaculture… La ferme est certifiée bio par Écocert Canada. «Nous fonctionnons comme une coopérative de vie. Nous habitons sur place, dans des maisons partagées et travaillons ensemble dans les différents secteurs d’activités de la ferme, à prendre soin des animaux, des champs, des jardins, de la cuisine, du magasin, des marchés avec l’intention de rendre la Ferme encore plus durable et respectueuse de l’environnement.» ... «Dans la diversité des membres de la Ferme Morgan, les visions sont multiples, parfois divergentes. Mais ce qui ne l’est pas, c’est la volonté d’être ensemble et de bâtir, naturellement et sans dogme aucun, une convivialité chaque jour renouvelée.»

Ferme Morgan92 chemin Morgan, Weir, QC J0T 2V0

(819) 687-2434www.fermemorgan.com

Il a été dit de cet endroit de rêve:- Que le bonheur est dans le pré!- Qu’on y produit une nourriture bio pleine de santé!- Que les fermiers y traitent tous leurs animaux avec compassion!

Les animaux:Les animaux élevés sur la Ferme Morgan bénéficient tous de conditions de vie les plus naturelles possible. Les vaches sont en pâturage libre à l’année longue. Les canards, pintades et dindes ont accès à des enclos extérieurs, et les poules pondeuses sont libres d’aller et venir librement dans la cour, les pâturages et les bois de la ferme.

La boutique: La boutique, ouverte à l’année, reflète la phi-losophie d’accueil amical qui anime chaque membre de cette Coop. En saison on y trouve légumes, viandes et charcuteries de la ferme, pains, biscuits frais.

La biodynamie c’est une agriculture qui nourrit le corps, l’âme et l’esprit tout en vivifiant la terre. Depuis 90 ans elle propose une pratique intégrée de l’agriculture consciente. Rudolf Steiner a donné les bases de la biodynamie en 1924 alors que certains agriculteurs percevaient déjà une dégradation de la qualité des plantes et de la santé ani-male. La biodynamie met à notre service des préparats à base de plantes et de supports animaux dont certains sont utilisés dans les composts, d’autres sur le sol et les plantes afin que la plante, évoluant dans un milieu propice à sa croissance, s’ouvre davantage aux forces provenant du cosmos et les incarne pour nourrir le corps, l’âme et l’esprit de l’être humain.

Notre rencontre d’été se tiendra sur une magnifique ferme coopérative bio,

La Ferme Morgan, dans la belle région des Laurentides.

* Première coopérative de solidarité paysanne au Québec créée en janvier 2013!

Qu’est-ce que la biodynamie?

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Le programme de cette belle journée vécue en toute simplicité le dimanche 29 juin: Entre 8h:00 et 9h:00Inscription et renouvellement de l’adhésion si cela s’applique.9h:00 à 9h:30Mot de bienvenue, bref historique de l’association par Laurier Chabot et accueil par une personne de la ferme hôtesse. 9h:30 à 11h:00 Visite guidée de la ferme: convivialité et pratiques.11h:00 à 12h:00Un tête à tête avec les plantes (observation vivante en nature) avec Chantal Élie.Dîner : Plats partagés. 13h:30 à 15h:00 Composts et préparats biodynamiques avec Maud Morin et Dominique St-Laurent. 15h:00 à 17h:00 Apprivoisons le calendrier biodynamique avec Claude Gélineau et danse des planètes.17h:00 à 17h:30 Évaluation de la rencontre. Clôture.

Les modalités de la rencontreTarifs:Membre: 30$ pour la journéeNon-membre: 45$ pour la journéeEnfants jusqu’à 16 ans: gratuit Garderie: Pas de garderie. Les enfants sont sous la responsa-bilité de leurs parents.Repas:Vous apportez un plat à partager froid (potluck) pour le repas du midi. Si vous désirez manger avant de reprendre

la route en fin de journée, prévoyez un plat supplémentaire à partager. Prière d’assurer la bonne préservation des mets que vous apportez pour partager à l’aide de vos propres glacières. Il fait chaud à ce temps de l’année. Chacun ap-porte sa chaise, sa vaisselle et ses couverts. Des produits à exposer ou à vendre? Des causes à faire connaître?Un emplacement protégé est prévu pour ceux et celles qui ont des produits ou des documents à offrir. Pas de frais de-mandés pour le kiosque mais un petit pourcentage de vos ventes pour aider l’association dans sa mission éducative serait le bienvenu. À votre discrétion. Veuillez apporter vos propres tables et chaises pour vos kiosques.Bon à savoir:n Apportez sans faute vos assiettes et ustensiles, vos tasses et bouteilles à eau.

n Vous devez aussi apporter vos propres chaises pour les ateliers théoriques.

n Ne pas oublier: vêtements adaptés à tous les temps.Important:Vos animaux domestiques ne sont pas invités à cette ren-contre.Si vous souffrez d’allergies alimentaires, vous devrez pré-voir vos propres repas.Si le coût de la rencontre vous empêche d’être des nôtres, appelez-nous. Nous sommes ouverts à des échanges et à des exceptions.

Infos supplémentaires: Marie-Claude Morin (450) 792-2281 [email protected]

La ferme Morgan sur google:https: / /www.google.ca/maps/dir / /92+ch+Morgan,+Weir,+QC+J0T+2J0/@45.9517154,-74.6250813,10z/da -ta=!4m8!4m7!1m0!1m5!1m1!1s0x4ccf0fbebf6ed875:0xe-1683db3290d9cd8!2m2!1d-74.556415!2d45.951736

Itinéraire pour vous rendre de chez vous à la ferme:L’idéal serait de vous rendre sur Google maps et de faire votre propre itinéraire, partant de votre adresse à la maison jusqu’à l’adresse de la ferme. Si cet outil ne vous est pas disponible, une carte routière du Québec pourra vous guider.

Oui, il est possible d’appliquer la biodynamie dans nos jardins comme dans nos champs. Les fondements et les bases sont relativement simples, même si la démarche peut prendre toute une vie à approfondir. Notre mandat durant cette journée:Vous rendre ça simple sans perdre l’essence!Pour ce faire, nous faisons appel à nos personnes-ressources en biodynamie, dont nous apprécions les talents pour la syn-thèse ainsi que le dynamisme contagieux.

Ferme Morgan92 chemin Morgan, Weir, QC J0T 2V0

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«Les mots qu’à présent j’écris au tableau, non pour être sus, doivent, chaque fois que vous les direz, re-donner vie au sens médical en vous.

Esprits guérisseursVous vous unissezAu sulfurique bienfait De l’odorant éther;

Vous vous vivifiezÀ l’élan de MercureÀ la perle de roséeDe tout ce qui se trouveEn croissance, en devenir.

Vous vous immobilisez Dans le sel de la terreQui dans le solNourrit la racine.

C’est en quelque sorte ce que reçoit l’âme qui, contem-plant la périphérie, éveille en elle un sens pour tout ce qui l’entoure. Et l’homme peut répondre:

Ce que sait mon âmeJe veux l’unir au feuDu parfum des fleurs;

Ce que vit mon âme,Je veux le stimuler À la goutte étincelanteDu matin des feuilles;

Ce qu’est mon âmeJe veux le fortifierAu durcissement du selAvec qui la terreProdigue ses soins à la racine.»

(Santé et maladie, Rudolf Steiner, EAR, GA 1976/N°348)

Bonne St-Jean!Pour chanter de tout cœur la joie de la saison estivale, de la St-jean et de notre cher Québec, va sur:

http://cartespostales.chezmaya.com/v2/component/zoo/item/gens-du-pays.html?category_id=227

et comme s’il s’agissait d’un karaoké, unis ta voix à celle de Gilles Vigneault pour parler d’amour aux gens du pays!

Heureux solstice d’été!Inspirante St-Jean!

Ces quelques jours de répit et de festivités Se prennent toujours bienAprès les essoufflements de la plantation.Les nuages et les nuits encore fraîches Assistent l’ancrage des plantesMises en terre ces deniers temps.Une fois de plus,Nous avons donné à la TerreToute l’énergie que nous contenons... Enfin presque...Déjà, nous sommes dans les récoltes.Les matins sont enchanteurs,Les soirées longues et apaisées.De tout notre être, nous inspironsLa douceur irrésistibleD’un fugace été, toujours trop courtPour qu’on l’explore à satiété.Je nous souhaite des brassées de fleurs, Des joies simples et vraies,Des feux d’artifices dans le cœurEt des amitiés partagées.

Votre éditeurePhotos de cette page: Danièle Laberge

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Frédéric Back (1924-2013)

Comme beaucoup d’entre nous, je fus une admiratrice inconditionnelle du grand artiste et de l’amoureux militant pour la vie que fut Frédéric Back. Sans relâche, il prit la défense de l’écologie, avant même que ce nom fut octroyé à la défense et au respect de la vie sur terre. Né le 8 avril 1924 à Saint-Arnual en Allemagne, il grandit à Strasbourg. Dès son plus jeune âge, deux ans dit-on, il dessinait passionnément le monde vivant. On aurait presque pu imaginer alors qu’il mettrait un jour au point le procédé aux crayons Pris-macolor sur acétate dépoli qui fit sa réputation aussi bien de cinéaste que d’illustrateur. Jusqu’à la fin de ses jours, il anima son atelier de Mon-tréal. Il nous a quitté la veille de Noël 2013. Il avait 89 ans.Tout au long de ses études, il gam-bada dans la campagne à la re-cherche de l’inspiration. Un peu comme Goethe, ma foi, avec qui il partageait la passion du vivant. Il parle ainsi, dans son autobiographie virtuelle, d’un de ses enseignants, un artiste pluridisciplinaire français: «Mathurin Méheut agit pour tous les élèves avec cet élan et cette amitié. Il m’aide à m’enhardir et à acquérir une certaine individualité. J’essaie d’at-teindre cette spontanéité étonnante qui est la sienne. […] Il nous envoie dans la nature pour croquer, dessiner ou peindre à la gouache sur le motif afin d’étudier la vie des plantes, et les animaux et les humains dans leurs activités.»Aussi bien dans ses illustrations que dans sa vie, Frédéric vit dans l’intimi-té agricole. «Lors des vacances, j’ai la chance de séjourner chez des pa-

rents de ma mère qui possèdent des fermes et des animaux. Libérer les co-chons sous prétexte de nettoyer leur sombre réduit, amener les vaches à l’abreuvoir, conduire la jument “Lisette” sont des privilèges! Tourner le foin, net-toyer les plants de tabac, ramasser les fruits, nourrir les lapins est exigeant, mais je suis fier d’apprendre à faire ces travaux. Vivre dans cette ambiance ac-tive me ravit et inspire des dessins que j’offre en souvenir. Pour moi, les pay-sans sont les gens les plus utiles à la société, exerçant un métier complexe, et trop souvent dédaigné!» C’est beau, n’est-ce pas! Éventuellement, il réalise plusieurs grands films d’animation, dont Tarata-ta, une dénonciation du soi-disant pro-grès qui, dans ses mots, «justifie tant de destructions du patrimoine et des milieux naturels». Puis il créeTout-rien, «une allégorie de la création du monde; du néant émerge un univers de ri-chesses. Les espèces animales sont satisfaites de leur sort, mais l’humanité est sans cesse insatisfaite, confondant bonheur et possession», de proclamer l’auteur. Cette œuvre est mise en no-mination à l’Oscar du meilleur court métrage d’animation en 1981. C’est l’année suivante, avec Crac!, ce por-trait de la société québécoise à travers l’histoire d’une simple chaise berçante, qu’il remportera la statuette dorée. Le chef-d’œuvre incontestable de Frédéric Back, son film phare, fut évi-demment, L’homme qui plantait des arbres. Comme il aimait ce livre de Jean Giono! Et ce ne fut pas du tout fa-cile d’obtenir de la famille Giono, le droit de l’animer à sa merveilleuse manière. Lui aussi, comme l’auteur n’avait qu’un souhait, «Faire aimer les arbres!». Oui, ce fut un grand succès où de grands talents concoururent pour en créer la magie agissante, sans oublier la nar-ration si émouvante de Philippe Noiret. Pas surprenant qu’un deuxième Oscar ait couronné la réussite mondiale de ce pas si petit film, de cette œuvre monu-mentale. Le critique et historien du cinéma d’ani-mation Charles Solomon écrit ceci sur son blogue d’Indiewire: «Frédéric écrivait comme il parlait — avec une passion pour la nature, une foi dans la terre — de l’art de l’animation et de comment on pouvait l’utiliser pour aider

à corriger les désastres que les hu-mains infligent à la planète.»Frédéric Back qui, sur son site en-core, nous confiait: «Mes films sont devenus des “classiques” que l’on étudie dans les universités et les écoles d’animation sous leurs as-pects techniques, artistiques et cultu-rels. Cela dépasse tout ce à quoi je pouvais rêver et me surprend encore. Cela démontre que l’art engagé est possible et valable.»Et encore: «L’homme n’est pas le maître de la création, expliquait-il. On dépend d’éléments subtils, des in-sectes, des minuscules particules qui nous entourent, des animaux, des plantes qu’on sacrifie sans vergogne. Les chalutiers qui draguent le fond des mers sont d’une telle irresponsa-bilité! Les hommes, politiciens, indus-triels, forestiers, simples citoyens, agissent avec une inconséquence révoltante ...»

Lors de l’annonce du décès de Fré-dérik Back, en ligne, on pouvait lire de nombeux et émouvants témoi-gnages, issus de tous les milieux. Sans savoir que je m’en servirais dans le Dynamot, j’avais relevé quelques paragraphes particulière-ment touchants. Je dois avouer que je ne sais plus qui les écrivirent. Que les auteurs me pardonnent ma né-gligence mais voici quelques-uns de ces beaux témoignages: «Quelle grande figure so-laire que celle de Frédéric Back! Pur chant d’espoir en l’humanité, sa merveilleuse animation L’homme qui plantait des arbres, sur un texte de Jean Giono servi par la voix unique de Philippe Noiret, traversera long-temps encore le temps et les esprits. Car Elzéar Bouvier, le planteur ano-nyme de l’histoire, c’était Back aussi, engagé pour les causes environne-mentalistes avant tout le monde, par conviction absolue. Il aura planté et planté encore...» «Disparu, l’homme au ban-deau noir éborgné en plein travail par des vapeurs toxiques, le peintre cinéaste au rire d’enfant? Emporté par le cancer, si longtemps logé en lui? Allons donc! L’artiste s’était taillé sur les cinq continents un statut d’im-

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Photo Renaud Philippe, Le Devoir

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mortel et le conserve à jamais. En passant devant sa belle verrière au métro Place-des-Arts, nombreux se-rons-nous à lui lever notre chapeau avec tout le respect du monde. C’est qu’il est quand même un peu parti et le Québec s’endeuille. L’élégance et la précision de ses dessins, aux lignes et aux colorations de douceur, révélaient l’infinie délicatesse de leur auteur, qui combattait la destruction planétaire avec les armes de la cour-toisie, de l’éloquence et de l’art sal-vateur.» «Avec son hommage au Saint-Laurent dans Le fleuve aux grandes eaux (1993), son dernier film, se fermait derrière lui la porte du studio d’animation de Radio-Canada où Back a travaillé à partir de 1968 comme cinéaste maison, dessin après dessin, à la main, à l’ancienne. Ses bélugas et ses rorquals, ses In-diens en canot, ses conquérants en caravelles, mais aussi les pollueurs modernes qui mettaient sa faune en péril dans ce film, sont sortis de ce studio radio-canadien disparu.» «Membre fondateur de la Société pour vaincre la pollution et de la Société québécoise pour la dé-fense des animaux, il militait partout. L’organisme Les artistes pour la paix, qui le comptait parmi ses membres, lui présenta en 2010 un prix hom-mage pour son implication sociale.» Et finalement, cette belle his-toire dont j’avais heureusement noté la provenance!La grande générosité de Frédéric Back - Gilles Trudeau - Le 25 dé-cembre 2013 | Actualités culturelles«La nouvelle du décès de Frédéric Back n’est pas passée inaperçue, mais elle aurait eu davantage de ré-sonnance si elle était tombée dans une autre période que celle des Fêtes. Il aura donc voulu se faire discret une dernière fois. J’ai connu monsieur Back pendant une très courte période. Il avait un chien qu’il avait ramené d’Afrique. Nous étions un petit groupe d’utilisateurs de l’un des premiers parcs publics pour chiens à Montréal et nous souhai-tions recruter d’autres propriétaires de chiens pour former une petite as-sociation. Avec un peu de culot (!),

j’avais contacté monsieur Back pour qu’il nous produise gratuitement un pe-tit dépliant à des fins de représentation. Il avait accepté sans aucune hésitation. Tout simplement. Je n’en revenais pas! Une semaine plus tard, je me rendais chez lui pour apprécier le travail. Rien n’était encore monté, mais il avait produit une vingtaine d’esquisses de chiens en action sous différents angles: en sautant, en courant, en faisait la belle, en marchant, en aboyant, bref, un éventail de croquis digne d’une pe-tite exposition! «Allez, prenez-les tous, vous en trouverez certainement un ou deux qui vous conviendront», m’a-t-il dit tout simplement. J’étais ému. Le grand Frédéric Back, gagnant de deux Oscar, qui me donnait tout simplement ses dessins, sans me demander quoi que ce soit, en me faisant tout simple-ment confiance parce qu’il aimait lui aussi les chiens. J’ai remballé les cro-quis, le graphiste en a utilisé deux ou trois pour produire notre dépliant, j’ai conservé les autres en les remisant si bien que je ne les retrouve plus au-jourd’hui. Peut-être réapparaîtront-ils un jour. Si jamais cela se produit, je fe-rai comme monsieur Back: je les offrirai tout simplement à une association qui aime les chiens. Bon voyage, Monsieur Back.»

Je ne sais trop pourquoi, à la fin dé-cembre, je reçus une copie de ce cour-riel adressé à un de mes vieux amis de toujours et provenant du fils de Frédé-ric Back.Chers amis, Tel que promis je vous avise de ce qui a été prévu comme rencontre à la mémoire de Fréderic. (Voir le document attaché) Je dois

vous aviser que je serai peu présent à cet événement. J’ai adopté Mali, la chienne de Fréderic et elle est très exigeante, car mon père avait tendance à succomber à tous ses caprices! Mais c’est un peu l’âme de Fred qui voltige à mes côtés. Je suis loin de m’en plaindre! Merci de relayer l’information. Et surtout ne soyez pas triste: il nous a quitté se-rein, proche des siens, chez lui. Ce n’est pas une formule vide, c’est sim-plement la vérité. Amitié, Francis

Oui, nous les verrons encore et en-core, les œuvres de Frédéric Back. Elles ne sont pas de celles dont on dit quand on nous les propose: «Ah! Non merci! Je l’ai déjà vu.», avant de se tourner vers quelque nouveauté. On les reverra au fil du temps avec plaisir et tendresse, tout comme on lit et relit le Petit Prince. À mesure de nos propres passages, des œuvres pareilles, on les reçoit autrement. Elles s’approfondissent et se renou-vellent comme les arbres se recréent des feuilles quand vient le printemps.

Et en votre honneur, cher Monsieur Back, on plantera des arbres et on aimera avec et pour vous cette terre que vous avez si bien célébrée!

Danièle Laberge

FRÉDÉRIC BACK REPOSE EN PAIXVous avez connu, aimé, apprécié Frédéric Back. Joignez-vous à sa famille, à ses amis, à ses collaborateurs, et venez partager vos souvenirs de cet homme admirable et des bons moments passés en sa compagnie lors d’une rencontre à sa mémoire qui aura lieu les 4 et 5 janvier.

Fidèle à l’esprit et à la philosophie de Frédéric, la famille demande de ne pas envoyer de fleurs. Des enveloppes seront disponibles au salon pour les personnes qui désireraient envoyer des dons en sa mémoire à l’un des organismes voués à des causes chères à son cœur, soit la SPCA, la Fondation Mira ainsi que Carbone Boréal et le GREMM.

Cette occasion de vivre ensemble le deuil de ce personnage immense aura lieu : Le samedi 4 janvier, de 14 h à 21 h et le dimanche 5 janvier, de 9 h à 21 h

Au Centre funéraire Côte-des-Neiges4525, chemin de la Côte-des-Neiges Montréal (QC) H3V 1E7Tél. : 514-342-8000 / 1-800-342-6565 Téléc. : 514-342-4247

La famille Back

http://www.spca.com/ http://www.mira.ca/fr/ http://carboneboreal.uqac.ca/accueil/ http://baleinesendirect.org/gremm/

Une cérémonie officielle en l’honneur de Frédéric aura lieu à Montréal fin janvier. Les détails de l’événement seront communiqués bientôt.

www.fredericback.com

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On célèbre Pâques de belle manière à la ferme biodynamique Cadet Roussel!

Voici quelques nouvelles de la ferme Cadet Roussel. Ce long hiver s’est déroulé dans les travaux. Nous avons travaillé à la rénovation du bâtiment principal. Nous avons abaissé le plafond de 2 pieds pour isoler et pouvoir chauffer le bas plus facilement et nous avons créé une grande salle en haut du hangar où nous travaillons. La finition de la grande salle, qui sera un espace louable pour des conférences, cours ou spectacles, sera opérationnelle, nous espérons, dans 2 ou 3 ans.

Cette réalisation a été possible grâce à l’implication de wwoofers dévoués qui nous ont entourés d’une vraiment belle ambiance tout l’hiver. Une très belle équipe 2014 se profile. Presque tous les membres sont déjà là depuis quelques mois. Depuis octobre, Philippe, originaire de France, qui, pour passer l’année avec nous, a choisi de mettre de côté ses chaudrons. Jean-François, traducteur québécois, partage nos journées depuis septembre et continuera de le faire jusqu’en août. Depuis janvier, Karen du Chili et son mari Claudel, un québécois, sont maintenant des nôtres et ce pour un bon bout de temps. Depuis février, Wolfgang, agriculteur biodynamique en Autriche, prend une pause chez nous jusqu’au mois de novembre. Nous at-tendons encore 3 stagiaires ainsi que plusieurs wwoofers. C’est très vivant!

Nous avons pu le constater lors de la fête de Pâques. À notre ferme, c’est maintenant devenu une tradition de vider et de décorer des œufs plusieurs semaines avant Pâques. La veille de la fête quand les enfants sont couchés nous aidons le lapin de Pâques à remplir les œufs de chocolat (cette année 72!) tout en préparant la grande chasse aux œufs, avec des indices pour guider plusieurs équipes. Cette année, nous avions la chance d’avoir une chocola-tière de métier, Noémie, qui nous a préparé le chocolat avec tous ses secrets. C’était un délice. Le matin de la fête, nous avons monté le Mont-St-Grégoire à l’aurore pour attendre le lever du soleil en chantant. C’était magnifique: la boule rouge est sortie des nuages pendant que nous observions un long silence qui nous a tous émus.

S’en est suivi la traite de Fabiola, notre vache, un déjeu-ner majestueux suivi de la chasse aux œufs, très amusante, et, plus tard, d’un potluck délicieux ainsi que d’une longue marche à travers les champs. Près d’une quarantaine de

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personnes ont par-tagé l’un ou l’autre des moments de la journée. Ce fut mé-morable jusqu’à la fin de journée où nous avons semé de l’engrais vert dans le parc des cochons et que tous ont été invités à piétiner!Les beaux mo-ments de fêtes, de rassemblement , bien qu’exigeants

en termes d’organisation, sont toujours très ressourçants pour nous. L’énergie des participants, heureux d’arrêter le temps à la ferme, persiste plusieurs jours et s’avère très douce à travers notre brouhaha coutumier. Cela donne du sens à notre travail et nous permet, année après année, de bien sentir l’évolution, grâce au rythme des saisons marqué par les fêtes cardinales.Heureux printemps à tous et au plaisir de vous voir à la ren-contre d’été ou lors d’une visite à notre ferme.

Anne pour l’équipe de la ferme Cadet Roussel

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C’est une dame des neiges que Wolfgang et Philippe ont fait ap-paraître à la ferme Cadet Roussel lors de la dernière tempête! Elle avait plus de 9 pieds de hauteur: incroyablement magnifique!

Carotte avec attitude!

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La fête du muguet ou le MaiOn dit que la tradition de s’offrir du muguet remonterait à la Re-naissance, époque où Charles IX aurait lancé cette mode après en avoir reçu un brin lors d’un premier mai... Ce qui est certain, c’est qu’au XVème siècle, le premier mai était une fête de l’amour.

Fleur de printemps par excellence puisque sa floraison intervient en mai (fin mai au Québec), le muguet est traditionnellement une fleur qui porte bonheur. D’ailleurs, d’après le langage des fleurs, le muguet signifie retour du bonheur... On dit que celui qui trouve un brin de muguet à 13 clochettes sera tout particulièrement fa-vorisé par le destin! Autrefois, de jolies traditions étaient en usage pour le 1er mai. On organisait des «bals du muguet» où les jeunes filles étaient vêtues de blanc et où les jeunes gens fleurissaient leur bouton-nière d’un brin de muguet. C’était le seul bal de l’année où les parents étaient bannis et où les jeunes se retrouvaient entre eux. Un vin liquoreux composé de vin de Moselle dans lequel des fleurs d’aspérule odorante (appelé aussi «faux muguet») avaient macéré faisait les délices de cette époque de l’année: le «Mai-trank» ou «boisson de mai». (Voir en pages 22 à 26) On assurait qu’il suffisait d’y tremper les lèvres au 1er mai pour être heureux tout au long de l’année.On offrait du muguet à tous ceux que l’on aimait, famille et amis. Cependant, l’usage voulait plus particulièrement que le jeune homme offre du muguet à sa fiancée, et que tout l’entourage d’une jeune maman se manifeste au premier mai en fleurissant sa maison afin d’offrir au bébé un présage de bonheur.

Le muguet

Dieu laissa tomber de ses doigts.Une humble perle printanière,Toujours blottie au fond des bois,Tant elle a peur de la lumière!Sous la mousse.Du rocherTu crois en vain te cacher.Sous la mousse,Verte et douce,Malgré toi, petit muguet,Ton parfum dit ton secret!Là, fleurir en paix est ton espoir.De ta simplicité divine.Il faut te chercher pour te voir,Mais sans te voir on te devine.Sous la mousse.Du rocherTu crois en vain te cacher.Sous la mousse,Verte et douce,Malgré toi, petit muguet,Ton parfum dit ton secret!(Le muguet par Hippolyte-Louis Guérin de Litteau. Recueil : Poésies et mélodies – 1856)

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Ail! Ail! Ail!par Michelle BeauregardL’ail fait partie de la sous-famille des Alliacées. Il existe une grande diversité de souches d’ail, blanc, rose, rouge et violacé.Description:

C’est une plante bulbeuse vivace à multiplication végétative. Il existe plusieurs cultivars d’ail, mais on peut en faire deux catégories. L’ail de printemps, planté au printemps est cultivé comme une annuelle et l’ail d’automne, planté à l’automne est cultivé comme une annuelle d’hiver.Ses feuilles vertes plates, en V et allongées se développent en al-ternance à partir d’une tige cylin-drique. Les bulbes sont formés de gousses ou de caïeux qui servent aussi à la reproduction végétative.Il existe un type d’ail à tige dure (Allium sativum var. ophioscoro-don), le moins cultivé, qui laisse une tige sèche au centre du bul-be une fois celui-ci sec. Il forme un seul cercle de caïeux, de 4 à 14 autour de la tige centrale. À cause de la hampe florale, ce type n’est pas traditionnellement tres-sé. L’autre type d’ail à tige molle

(Allium sativum var. sativum) est le plus couramment cultivé, il fleurit plus rarement et se referme bien dans le haut du bulbe, comme un oignon bien séché. Le nombre de caïeux est plus élevé sur plus d’un cercle autour du centre et les enve-loppes sont plus difficiles à peler.

Culture: L’ail tolère un PH modérément acide entre 6,5 et 7,2 préférable-ment. Il pousse bien dans des sols riches en humus, légers à moyens, bien drainé. Comme la majorité des jardiniers conservent leurs se-mences d’ail, voici des critères de choix :- préférer des bulbes ayant le plus de caïeux;- prioriser des caïeux de gros ca-libre qui donneront des bulbes plus gros; - faire une sélection sanitaire;- retirer les bulbes dont l’enveloppe est mal fermée, ou dont les caïeux sont doubles;- soustraire les caïeux du centre qui donneront des caïeux plus petits.L’ail se cultive de préférence sur le retour d’une culture fortement engraissée, comme les crucifères hâtives, le céleri, les cucurbitacées. L’utilisation du compost jeune est à déconseiller. Les biodynamistes plantent l’ail en lune descendante un jour racine, pour stimuler l’enraci-nement. À la plantation, on enfonce les caïeux en les tenant la pointe vers le haut. L’ail doit développer le maximum de végétation durant les jours croissants et frais du prin-temps qui mènent à l’induction de la bulbification; le développement vé-gétatif cesse lors d’un certain degré de croissance des jours. Les rende-ments seront proportionnels au dé-veloppement végétatif que le plant aura fait durant sa première phase; les températures nocturnes de 16°C ou plus nuisent au développement végétatif, d’où l’importance d’une

plantation hâtive. Dans les culti-vars utilisés sous nos latitudes, la bulbification est induite par les jours longs et les températures de 18 à 20°C. On comprend que l’ail d’automne, dont la végétation dé-marre avant la plantation de l’ail de printemps, donne de meilleurs rendements.Les binages réguliers stimulent la croissance et contrôlent une bonne partie des mauvaises herbes. En biodynamie, les trai-

tements de silice sont effectués les jours favorables aux racines; trois traitements débutant dès que le feuillage est sorti de terre et se terminant au début de la bulbifica-tion. Un quatrième traitement peut être effectué en jour-fleur deux se-maines avant la récolte pour favo-riser le séchage.Pour l’ail d’automne, séparer les bulbes par caïeux deux à trois jours seulement avant de les plan-ter de la mi-septembre à la mi-oc-

tobre. On plante ces caïeux à 10 cm les uns des autres, de 20 à 45 cm entre les rangs et à environ 7 à 8 cm de profondeur. Le plant né-cessite une période de froid, elle

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se fera au champ pour l’ail d’au-tomne. La végétation débute au printemps dès que le sol est dé-gelé et à une température de l’air de 0°C. Au Québec l’ail d’automne a un rendement supérieur et pré-fère un couvert de neige stable et important. L’ail d’automne à tige dure fleurit systématiquement; il faut tailler la fleur assez tôt, près des feuilles, sinon son dévelop-pement réduit celui du bulbe. Le cultivar Music est actuellement le plus utilisé en culture biologique, car il est sain et donne de bons rendements.Pour l’ail de printemps la période de froid se fera à l’entreposage (de 0 à 4 °C). On plante aussitôt qu’on peut rentrer dans les jardins. La pointe des caïeux doit être entre 3 à 5 cm de la surface du sol.

Récolte: Pour les cultivars à hampe flo-rale, la hampe se déroule avant de fleurir et les fleurs produisent des bulbilles. On doit la couper pour favoriser la production du bulbe. Pour l’ail d’automne la ré-colte se fait à la fin juillet et pour l’ail de printemps la récolte se fait en août-septembre. On la fait sé-cher en la suspendant par paquet ou en l’étalant sur des tablettes à l’abri du soleil où il y a une bonne

circulation d’air. L’ail d’automne est disponible sur le marché d’août à avril s’il est entreposé en de bonnes conditions. L’ail de printemps est disponible jusqu’à la fin de l’hiver.

Maladies et insectes: L’ail produit des substances antibio-tiques comme l’aillicine, qui est à la fois bactéricide, fongicide et néma-ticide. Ces propriétés sont exploi-tées dans la fabrication des purins végétaux. On utilise le purin d’ail pour lutter contre certaines mala-dies des plantes et agir en tant que répulsif contre certains insectes. Ces substances ne protègent pas pour autant l’ail contre certains in-sectes et maladies. Les cultivars à tiges dures sont peu sensibles aux virus. Quel bonheur nous avions à cultiver l’ail avant l’arrivée depuis quelques années seulement de la teigne du poireau qui se propage dans l’ail et les oignons. Mainte-nant il est préférable de traiter en prévention. Le B.T. (Bacillus Thu-ringiensis) constitue un traitement utile mais il est difficile d’atteindre les larves avant qu’elles ne pé-nètrent dans les tissus. La teigne colonise la tige florale et entraîne le déclassement de l’ail. Bien qu’il ne soit pas homologué, le Entrust s’avère le seul traitement efficace en culture biologique. Informations et photos sur la teigne du poireau qui affecte aussi l’ail et les oignons.www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/08-010.htm http://www.mapaq.gouv.qc.ca/Si-teCollectionDocuments/Regions/Monteregie-Ouest/Journees_hor-ticoles_2011/8_decembre_2011/Horticulture_biologique/10h55_Lut te_b io log ique_cont re_ la_teigne_PMason.pdf

Conservation: La meilleure façon de conserver l’ail est de la tresser et de la conserver dans la cuisine. De cette façon on

peut l’observer tout au long de l’année pour évaluer son état. Elle se conserve aussi dans des sacs dans un endroit frais et à 60% d’humidité

Cuisine: L’ail se consomme cru ou cuit. Les hivers nordiques font ressortir chez l’ail un goût plus fort, plus piquant. Quand on cuisine de l’ail, certains conseillent de retirer le germe en raison d’une plus grande concen-tration de produits organo-sulfurés qui serait moins digeste que le reste de la gousse. Tout le monde connaît l’odeur de l’ail, excepté celui qui en a mangé et qui ne se doute pas pourquoi chacun se dé-tourne à son approche. Le bros-sage des dents n’a aucun effet sur l’haleine d’ail, puisque l’odeur ca-ractéristique provient des gaz libé-rés dans la bouche au moment de la mastication, puis dans le tube digestif pendant toute la digestion. Ces gaz prennent au moins trois heures avant d’être éliminés. La seule façon de réduire un peu l’ha-leine après le repas est de mâcher du persil, de la menthe, des clous de girofle, des graines d’anis, des bâtons de cannelle, des tranches

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de pomme ou des grains de café.

La fleur d’ail:

Elle se consomme crue ou cuite et ne provoque pas l’haleine d’ail comme lorsqu’on consomme le bulbe. Hachée finement et mélan-gée à de l’huile, elle forme une pâte qui se tartine sur du pain ou des biscottes ou elle s’ajoute au plat lorsqu’ils sont prêts. On fait aussi du beurre à l’ail.

Déshydratation:

L’ail peut se déshydrater en tranche et s’utiliser dans des sauces ou des plats cuisinés et ne prend qu’une dizaine de minutes pour se réhydrater. On peut aussi la pulvériser pour une utilisation rapide.

Mariné: L’ail se marine, c’est une autre fa-çon de la conserver et d’en avoir sous la main prêt à utiliser.

Les huiles avec de l’ail: Si on se prépare des huiles ail-lées on doit d’abord faire macé-

rer l’ail vingt-quatre heures dans le vinaigre de cidre pour éviter les risques de contamination au botu-lisme. Le botulisme est causé par la toxine qu’une bactérie développe dans un milieu anaérobique.

Propriétés médicinales: Grâce aux croisés, qui contri-buèrent à le diffuser en Europe, l’ail ne tarda pas à faire figure de panacée, même contre la peste. L’ail recèle une multitude de pro-priétés médicinales: antianémique, anti-diarrhéique, antibactérien, anti-biotique, anticancer, antiarthritique, antidote, antigrippe, anti-infectieux, anti-dysentérique, antiparasitaire, antiseptique général, antispas-modique, bactéricide, calmant, cholagogue, cicatrisant, dépuratif sanguin, digestif expectorant, fé-brifuge, hypotenseur, rééquilibrant glandulaire, tonique cardiaque, su-dorifique, tonique général, vermi-fuge puissant, etc…et encore plus! Il contient de l’inuline, qui stimule le développement des bactéries bé-néfiques de la flore intestinale.

Valeur nutritive: L’ail renferme des vitamines A, B1, B2, B6, C. Il contient une bonne quantité de minéraux tels que phos-phore, fer, potassium, sélénium, germanium, magnésium, cuivre, zinc.La prise d’ail en concentré liquide est une façon simple et rapide de se soigner avec l’ail en interne et en externe et éviter l’haleine d’ail.Au Québec dans les années 1980, des éleveurs de porcs ont utilisé l’ail avec succès en remplacement d’antibiotiques commerciaux.

Élixir: L’ail est particulièrement efficace contre les peurs profondes. Il li-bère de la superstition et des peurs apprises. Il atténue la colère ou

permet de l’exprimer de manière constructive, détend et agit sur le trac. L’ail va aider à faire face à ses problèmes et les éliminer. Il travaille sur le plan physique, de la même manière que toute forme d’ail : action sur les parasites, le sang, les inflammations, la ten-sion, les troubles pulmonaires, les bactéries, l’immunité, etc. Vapori-sé, il éloigne les insectes.

Proverbes et dictons:- Le mortier sent toujours les aulx. Signifie que l’on conserve les ha-bitudes de son milieu d’origine- Qui a de l’ail dans son jardin n’a pas besoin de médecin. En raison de ses vertus médicinales- Pour que ça aille, il faut de l’ail- L’ail est la pénicilline des pauvres- Si les gousses d’ails sont dures à peler, l’hiver sera mauvais- Qui se frotte à l’ail ne peut sentir la giroflée- Il ne devrait pas y avoir de jour-née sans ail car c’est un véritable bouclier contre les maladies et la vieillesse.- Partout où j’ai trouvé l’ail, j’ai trou-vé la santé et partout où j’ai trouvé la santé j’ai trouvé l’ail. (Maurice Mességué)

Références: - Gagnon, Yves, La culture écolo-gique des plantes légumières. Éd. Colloïdales, Saint-Didace, 1998 - Pineault, Louise, Danièle La-berge, Plante médicinale l’Ail, éd. L’Herbothèque, Ham-Nord, 1995- La France, Denis, La culture bio-logique des légumes, éd. Berger A.C. inc., Austin, Québec, 2010

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Sécurité civileSoyons bien préparés…en cas de catastrophe

Par Gilbert Guérin

Depuis novembre 2013, j’ai entrepris d’aider ma municipali-té à se doter d’un Plan municipal de sécurité civile, visant à proté-ger notre municipal-

té contre un ensemble de risques susceptibles de survenir et qui pourraient menacer notre sécurité et notre santé. Depuis 2001, avec l’adoption par le Gouvernement du Québec de la Loi sur la sécurité civile et du Plan national de sécurité civile, il nous est recommandé d’agir en amont pour mieux connaître les risques et les vulnérabilités de notre milieu et pour travailler à réduire ces risques et à mieux pro-téger les personnes vulnérables sur notre territoire. Nous partons de loin, parce que seulement 20 % des municipalités ont un tel plan.

Le savez-vous?

Vous êtes responsables de vous-même et de votre famille pendant les premières 72 heures d’une ca-tastrophe. Avez-vous une trousse d’urgence pour traverser ces 72 heures ?

Articles essentiels en cas de situation d’urgence

Ayez en tout temps à la maison les articles suivants :

Eau potable — deux litres par personne par jour, pour au moins trois jours

Nourriture non périssable — provision pour au moins trois jours

Ouvre-boîte manuel

Radio à piles — piles de rechange

Lampe de poche — piles de rechange

Chandelles

Briquet ou allumettes

Trousse de premiers soins— antiseptiques, anal-

gésiques, bandages adhésifs, compresses de gaze stériles, ciseaux, etc.

Les municipalités le savent-elles?

Les municipalités sont responsables de leur popu-lation après cette période de 72 heures. Elles sont

responsables de l’alerte, de la préparation, de l’inter-vention lors d’un sinistre et du rétablissement après ce-lui-ci. Le Ministère de la sécuri-té publique nous fournit un canevas de base, un guide complet et tout le soutien

nécessaire pour réaliser notre plan municipal. Avec une volonté politique, qui provient souvent d’une vo-lonté citoyenne, nous pouvons assez facilement y parvenir.http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/securite-ci-vile.html

Les Québécois le savent-ils?

Selon le consortium Ouranos, formé de plus de 450 scienti-fiques et professionnels de différentes disciplines, le Québec est appelé à connaître un nombre croissant de catastrophes au cours des prochaines années, dû notamment aux changements climatiques. La situa-tion géographique du Québec, les modifications des courants d’air chauds et froids, l’abondance des lacs et des rivières, la composition du sol, beaucoup de sols argileux, font en sorte que nous serons de plus en plus exposés à des événements extrêmes, séche-resses, périodes de chaleur accablante, pluies dilu-viennes, inondations, glissements de terrain, vents violents, tornades. Si nous ajoutons à cela les risques engendrés par l’activité humaine, le transport et l’en-treposage de matières dangereuses par exemple et le vieillissement des infrastructures, routes, ponts, barrages, nous avons intérêt à bien nous préparer.

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Le Québec serait le champion no 1 dans la variation des risques au Canada, en ayant toute la gamme des risques systémiques. La majeure partie du Québec habité se trouve sur des sols argileux propices aux glissements de terrain. Le Québec est bâti près des cours d’eau, en zones à risques et compte 5 600 bar-rages dont plusieurs sont en fin de vie utile. Au plan de la climatologie, tous les courants aboutissent au Québec, ce qui en fait un «aspirateur à tempêtes». Les changements climatiques ne sont plus de simples prévisions, nous les vivons depuis 10 ans. Nous sommes présentement dans le scénario du pire. Les changements climatiques exacerbent les risques na-turels et amènent les extrêmes: fortes marées, sé-cheresses, inondations. Plus d’orages violents et de coups de chaleur en été. Augmentation des maladies transmises par les animaux et les insectes (rage, virus du Nil, maladie de Lyme).

Selon ces experts, nous ne pouvons plus nous fier aux statistiques pour prédire quand pourrait arriver tel ou tel événement. Nous devons plutôt bien docu-menter chaque événement extrême qui arrive et tirer de celui-ci toutes les leçons pour mettre en place nos stratégies de prévention et de préparation. La cani-cule de l’été 2003 en Europe a fait 70 000 morts. Le verglas massif de l’hiver 1998 a causé la mort de 30 personnes, privé 4 millions de personnes d’électrici-té, pendant des périodes allant de quelques jours à cinq semaines et entraîné pour 6,4 milliards de dol-lars de pertes économiques. Les pluies diluviennes de 1996 au Saguenay-Lac-Saint-Jean ont entraîné 1 000 glissements de terrain en 36 heures.

Nous avons l’obligation de nous adapter aux change-ments climatiques et de prendre toutes les mesures

possibles pour réduire les risques et nous préparer à intervenir au besoin. Le consortium Ouranos nous aide à définir nos stratégies d’adaptation aux change-ments climatiques.

Localement, nous devons nous demander à quels risques notre milieu immédiat et notre municipalité sont exposés.http://www.ouranos.ca/fr/

L’astronaute Chris Had-field disait récemment à la radio qu’avant de pen-ser positif, il faut d’abord être neutre et imaginer le pire. «Il faut mieux savoir pour se préparer. Il est nécessaire de visualiser les problèmes, de rester neutre pour voir les petits détails et, ensuite, choisir nos actions pour être positifs.»

Je crois que nous pouvons mieux nous adapter aux changements climatiques, bien nous préparer aux plans individuel et familial et contribuer à ce que notre milieu soit mieux préparé à intervenir en cas de ca-tastrophe.

«La tâche de l’homme d’aujourd’hui est d’œuvrer vers la prise de conscience des principes de vie qui animent la biosphère, rayonnent dans l’aura de la terre et demeurent au cœur de tout être humain. Il est vrai que notre aveuglement et notre mépris total des règnes de la nature ont engendré une destruction systématique des écosystèmes. Cependant, lorsque la conscience s’éveille, quelle que soit la gravité de la situation, les forces de guérison affluent. Plus les forces de destruction se déchaînent à l’égard de la nature et de l’humanité et plus les forces de guérison font ressentir leur présence. Notre travail est de les accueillir et de leur permettre de s’exprimer à travers notre amour pour notre Mère, la Terre.»(La rose et la passiflore, Semences de paix, Dominique Guillet)

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33ième Congrès de l’agriculture biologique

Université de Guelph, Ontario

par Diana Thiriar

Le 33ième Congrès de l’agriculture biologique tenu à l’Université de Guelph, en Ontario, eut lieu du 30 janvier au 2 février 2014. Les conférences et les ate-liers sur la biodynamie se tiennent toujours le dernier jour, soit le dimanche. Cette année le conférencier d’honneur du Congrès fut le biodynamiste américain, Fermier John Peterson, qui traitait du thème de La culture dans l’agriculture sous la forme d’un forum incluant un conteur amérindien le vendredi soir. Le di-manche après-midi, son thème fut Le Nombre d’or, aussi connu sous la lettre grec Phi, la proportion sa-crée trouvée dans les mouvements cosmiques, dans le règne des plantes et reflétée dans les grandes œuvres d’art et d’architecture. Cory Eichman, biodynamiste ontarien, nous parla de sa ferme Saugeen River ASC dans le contexte de l’individualité de la ferme selon les principes expo-sés par Rudolf Steiner dans les cours qu’il donna aux agriculteurs. Pour une 4ième année, une soirée Vin & Fromage biodynamiques eut lieu samedi soir avec les pro-duits offerts par des fermes et vignobles biodyna-miques, une belle occasion de renouer avec la com-munauté biodynamique de la province.

Rencontre in vivo de Demeter Canada

à Kincardine, en Ontario

Quand Uli Hack, Président de Demeter Canada, s’est rendu compte que les représentants ontariens et québécois avaient tous l’intention d’assister au Congrès, il eut la brillante idée de réunir le groupe lundi sur la ferme qu’il dirige avec son frère Martin, pas loin de Kincardine, en Ontario, sur les bords du Lac Huron. Les deux frères et leurs familles ont repris la ferme de leurs parents et ce nom de Hack résonne fort auprès des membres de longue date de notre association.

Bernard Hack, décédé en 1997, fut un des grands pionniers biodynamiques venu au Canada. Il vint maintes fois visiter les fermes au Québec, afin d’offrir de précieux conseils, de distribuer généreusement des préparats aux néophytes et, éventuellement, d’effectuer des certifications. Danièle Laberge et

Laurier Chabot lui rendirent hommage dans leur In Memoriam touchant publié dans Le Germe—Hiver 1997, intitulé À Dieu, Bernard Hack. Selon la famille Hack, l’amour que lui portaient les biodynamiciens du Québec et dont Danièle parlait dans ce texte fut très réciproque. Uli commença à assumer la tâche des préparats quand son père partit en Russie afin d’y établir la biodynamie, après la chute de l’Union soviétique.

Avant le congrès, Uli contacta rapidement les repré-sentants de la Colombie-Britannique. Gabe Cipes, du vignoble Summerhill Pyramid Winery, réussit à ré-server un vol et Mary Forstbauer, pour sa part, nous rejoignit par téléphone le lundi après-midi.

Ce n’était assurément pas le meilleur moment de l’année pour voyager. Nous avons dû composer avec des tempêtes de neige intermittentes et des routes difficiles par moments. Heureusement, il faisait en-core clair le dimanche après-midi alors qu’en cara-vane, nous suivions Elke, la femme de Martin Hack, de Guelph jusqu’aux demeures des deux familles. Du Québec, Laurier Chabot, Laurie-Rose Brouillard et moi-même faisions partie du périple, puis venaient de l’Ontario Uli, Tom Waller et David Burnford, et, re-présentant l’Ouest, Gabe complétait le groupe, lui qui avait représenté le Canada à l’Assemblée des pays membres de Demeter International, l’été dernier en Angleterre.

Uli et Martin, Martha et Elke, leurs épouses respec-tives, leurs enfants, les chats et les chiens, tous nous ont reçus avec une générosité et une chaleur enve-loppante. Vous pouvez imaginer les présentations, les conversations fertiles autour des bonnes tables, les lits douillets et même, comble de gentillesse, de bonnes bouillottes bien chaudes! J’avais apporté des photos et des articles des Dynamot pour qu’ils puissent voir ce qui se passe maintenant au Québec.

Petit sanctuaire sur la ferme où reposent les cendres de Bernard Hack et de son épouse.

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Uli présida la rencontre chez lui. Nous avons tous pu apprécier sa sagesse, sa simplicité, ainsi que le calme et l’ordre qu’il a su instaurer pendant la ren-contre de lundi.

Ce fut aussi un plaisir de le voir nourrir ses bœufs et les quelques vaches en lactation après la réunion. Il nous a montré les récipients pour le brassage, ses tracteurs tellement bien entretenus qu’ils semblaient tous neufs (ils ne le sont pas!) et les granges.

Mais revenons à la rencontre. Les points impor-tants discutés furent les suivants: - la situation entre Demeter Canada (DC) et Demeter International (DI);

- les moyens nécessaires pour accommoder le petit producteur pour qui il n’est pas nécessaire d’acquérir une certification coûteuse, aussi bien que le produc-teur cherchant à commercialiser ou exporter ses pro-duits pour lesquel il faut une certification accréditée;

- l’élaboration d’une initiative visant l’harmonisation des documents de certification des trois provinces re-présentées et ceux de DC.

Demeter Canada et Demeter InternationalLe Canada n’est plus un pays membre de DI, mais un pays invité sans le droit de voter—une situation que DI aimerait corriger. Nous offrons donc des certifica-tions parallèles sans être accrédités. Gabe présenta un long questionnaire qu’il avait rapporté de la réu-nion DI en Angleterre et nous avons tous contribué à y répondre. Les régions de ce grand pays sont di-verses, les fermes et les entreprises biodynamiques dispersées. De plus, bien que DI négocie au niveau national, il faut tenir compte de notre système fédéral, où les provinces ont une autonomie dans l’interpréta-tion et l’administration des lois fédérales.

À tout ceci, il faut ajouter les considérations pratiques des coûts et des besoins individuels des entreprises. Comme le dit si bien Uli: «Il faut bien reconnaître qu’il existe différents niveaux de certification et que, pour des raisons financières, chaque agriculteur ne veut pas davantage que le niveau dont il a besoin.»

Colombie-BritanniqueC’est la seule province ayant une certification Deme-ter accréditée, quoiqu’uniquement pour vendre à l’in-térieur de la province. The Bio-Dynamic Association Agricultural Society of British Columbia fait partie de l’organisme provincial d’accréditation, qui lui-même a

adopté les normes fédérales en 2009, Normes biolo-giques du Canada (NBC), ou en anglais, The Cana-dian Organic Standards (COS). Les fermes qui ex-portent aux États-Unis s’arrangent individuellement avec Demeter USA.

OntarioEn 2002, l’année de l’incorporation de la marque De-meter par DC, l’association biodynamique provinciale, The Society for Biodyamic Farming and Gardening in Ontario, céda le processus de certification entière-ment à Demeter Canada. DC certifie aussi plusieurs fermes ailleurs: en Colombie-Britannique, en Alberta et en Nouvelle-Écosse.

DC ne recherche pas l’accréditation fédérale (NBC) à cause des coûts. C’est nettement moins cher d’aller chercher une deuxième certification d’un organisme accrédité pour ceux qui vendent dans la province, aux États-Unis ou en Europe. Les frères Hack qui exportent leurs céréales en Europe font directement affaire avec le bras certifiant de Demeter International à Darmstadt en Allemagne.

L’Ontario ne réserve pas les termes biologique ni bio-dynamique. Plusieurs fermiers voulant afficher leur adhésion à la biodynamie recherchent la marque Demeter; ils ont encore le droit de vendre dans les marchés fermiers et les programmes tels que l’Agri-culture Soutenue par la Communauté.

QuébecJusqu’en l’an 2000, l’Association de Biodynamie du Québec avait le droit d’offrir la certification Demeter sans être accréditée par les instances provinciales of-ficielles. Avec les nouvelles lois contrôlant les appel-lations biologique et biodynamique, tout cela chan-gea. Puisque l’association décida de ne pas tenter d’obtenir une accréditation officielle, il fallut alors se faire certifier au préalable par un organisme reconnu par le Ministère de l’Agriculture du Québec avant de pouvoir recevoir une deuxième certification, Demeter cette fois et finalement pouvoir afficher la marque De-meter. C’était onéreux et les procédures s’éloignaient de la convivialité qui avait été propre à la certification biodynamique. Le nombre de fermes Demeter tomba graduellement d’une vingtaine à seulement trois en 2012.

De nouvelles lois s’harmonisant avec les exigences fédérales (NBC) furent adoptées en 2012. Seules les appellations biologique et organic sont maintenant ré-servées; le terme biodynamique se voit enfin libéré. S’en suit que nous pourrions offrir de nouveau la cer-

Page 20Photos de cette page: Diana Thiriar

tification Demeter sans se faire certifier biologique au préalable, comme c’est le cas en Ontario.

Le Cercle de Certification proposa l’adoption de ce changement en janvier et, conjointement avec le CA de l’Association de Bio-dynamie du Québec qui lui donne le mandat de certifier, présen-tera la modification possible à la prochaine Assemblée générale.

Est-ce que nos fermes biodynamiques nous reviendront? Est-ce que de nouveaux fermiers/fermières seront motivés à mieux connaître et à pratiquer cette agriculture si bienfaisante? Ici, au Québec, notre association a très certainement besoin de temps pour absorber et décanter le fait que le terme biodynamie n’est plus réservé dans les règlements québécois.

Lors de la rencontre à Kincardine, une initiative d’harmonisa-tion de nos documents reçut l’approbation des participants. Une harmonisation ne veut pas nécessairement dire qu’on doive se servir précisément du mot à mot des mêmes documents d’une province canadienne à l’autre. Le plus important de toute façon demeure le respect des Cahiers de charges conjoints qui nous unissent dans la juste pratique de la biodynamie.

Une autre voie à explorer serait la possibilité que la certifica-tion Demeter Canada soit reprise par une agence déjà accré-ditée comme Ecocert, qui a beaucoup d’expérience, surtout en France. Mais, il serait alors nécessaire de faire face à des coûts supplémentaires.

Somme toute, la rencontre fut excellente et, malgré un retour cauchemardesque vers le Québec via la 401 mercredi, ça valait amplement le déplacement. C’est bien les rencontres télépho-niques dans un si grand pays mais la chance de se rencontrer en personne est d’autant plus précieuse et significative. Je m’ex-cuse pour ce récit un peu sec d’une formidable opportunité qui nous fut offerte de tisser des liens est-ouest! Nous avons aussi visité la ferme, beaucoup parlé et très bien mangé.

Je me souviendrai de m’être sentie privilégiée, en marchant dans la neige étincelante tard le soir, sous un ciel étoilé miracu-leux, la voie lactée et les constellations brillant de tous leurs feux sur un fond de velours doux et sombre. Un très grand merci à Uli d’avoir organisé la rencontre et aux deux familles pour leur extrême gentillesse et leur générosité.

J’ai pris ces quelques photos chez les Hack pour le prochain Dy-namot.

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Fe-nêtres propres:

Mélangez eau et vinaigre blanc à quantités

égales. Pour les plus raffinés, une cannette de club soda dans

une bouteille vaporisatrice et le tour est joué. Ces solutions

nettoyantes sont peu coû-teuses et écologiques.

Avant de peindre

le contour d’une fenêtre, frotter un

oignon coupé en deux sur les vitres. La peinture n’y

collera pas. - Un pinceau neuf ne perdra pas ses poils, si vous le faites tremper vingt-quatre heures dans de l’eau avant de l’utiliser. - Pour nettoyer des pin-

ceaux qui auraient durci, il suffit de les tremper dans une solu-

tion moyennement concen-trée en lessive en poudre

portée à ébullition.

Pour atté-nuer l’odeur de

peinture dans une pièce, faire tremper un oignon dans un réci-pientd’eau pen-dant toute

une nuit.

Ai-guisez

vos ciseaux en coupant

quelques morceaux de lained’acier.

Pour avoir un conte-

nant de peinture tou-jours propre, on peut placer

un élastique autour du pot, dans le sens vertical. De cette façon,

on essuiera le surplus de peinture du pinceau sur l’élastique et non sur les

rebords du pot. On évitera ainsi les coulisses de peinture sur les côtés

du pot.

Avant de remiser un

reste de pein-ture, peindre une ligne à l’extérieur du contenant pour indi-quer combien il reste de peinture, ainsi que sa couleur. Il vous sera alors facile de «lire»

l’information.

Les zestes

de citron contiennent 5 à 10

fois plus de vitamines que le jus de citron lui-même. Congelez vos citrons bio. Puis râpez-les sans les éplucher. Ajoutez le tout à vos recettes

ou saupoudrez sur vos ali-

ments.

Des trucs à la rescousse

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Tendre aspérule, doux vin de mai!

par Danièle Laberge,herboriste traditionnelle

Connaissez-vous l’aspérule odorante ou gaillet odorant (Asperula odorata

ou Galium odoratum)?

Toute plante qui joint à son nom le qualificatif odorant(e) mé-rite le privilège de se retrouver dans votre jardin. Si, de plus, elle possède de longues racines (au figuré) bien ancrées dans la tradition pour aromatiser le vin et embaumer la maison, sans compter une valeur horticole significative et quelques vertus thérapeutiques prônées depuis le Moyen-âge, l’adopter serait sans doute une brillante idée. Lorsque je suis revenue au Qué-

bec après un séjour de plusieurs années aux États-Unis, elle faisait partie des plantes que je ne pou-vais pas me résoudre à laisser der-rière. Dès mon arrivée, je l’ai instal-lée dans le premier espace ouvert de cette terre qui allait éventuelle-ment devenir l’Armoire aux Herbes. Je la connaissais alors surtout sous son nom anglais, Sweet Woodruff, qui évoquait habilement un parfum sucré, une affinité avec les bois et une résistance légendaire.

Certains herboristes du passé épelaient son nom anglais (Woo-druff) avec une foule de doubles consonnes :

W O O D D E,R O W F F E.

Les enfants aimaient clamer à haute voix chaque lettre en succes-sion, créant une petite comptine en rimes, qu’ils scandaient allègre-ment pour rythmer leurs jeux.

Quant à moi, je n’ai pas tardé à trouver à ma précieuse aspérule des coins rêvés pour se multiplier en toute quiétude, à l’ombre d’un peuplier faux-tremble, sous un beau marronnier d’Inde, etc. Quelques années plus tard, je lui ai découvert une sœur encore plus ef-ficace pour créer un couvre-sol per-

sistant, dont je ne connais tou-jours pas la sous-espèce spéci-fique et que nous avons baptisée aspérule blanche pour la distin-guer de l’aspérule odorante d’ori-gine.

Puis, nous avons apprivoisé l’as-pérule bleue (asperula arvensis ou coerulea), aussi appelée as-pérule des champs, absolument charmante, qui, malgré le fait qu’elle soit annuelle, se ressème abondamment et surgit chaque printemps religieusement, même si ce n’est pas toujours exacte-ment là où on avait choisi qu’elle soit. La couleur céleste de ses innombrables fleurs se marie par-ticulièrement bien avec l’orangé tendre de la petite calendule des champs.

Éventuellement, de sa famille, nous avons aussi adopté le merveilleux gaillet jaune (Ga-lium verum ou luteum), un grand champion des propriétés médici-nales de la famille. Nous avons aussi choisi de dés-herber (abondamment) un es-piègle et très rugueux cousin, le gaillet gratteron (Galium aparine), très attachant (lire accrochant) ayant les mêmes propriétés cu-ratives, mais sans la capiteuse beauté des épis dorés du gaillet jaune qui s’avéra beaucoup plus

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facile à cultiver et à manipuler lors des récoltes.

Mais je me perds un peu… On le ferait à moins. Ces plantes font partie de la famille des rubia-cées. Le genre galium à lui seul compte environ 70 espèces, dont 10 cultivées, et le genre Asperula contient de 218 à 227 espèces, nombre qui varie étant donné que certaines espèces de Galium y sont parfois incluses. Revenons à l’aspérule odorante, cette plante herbacée qu’on ap-pelle à l’occasion Petit Muguet et plus rarement Thé suisse ou Belle-étoile. En Allemagne, dans la Forêt-Noire où la plante pousse abondamment, on l’appelle Wald-meister, maître de la forêt ou reine des bois.

Elle serait originaire d’Europe, d’Afrique du nord et/ou de Sibérie. Son feuillage est persistant. Ses feuilles lancéolées présentant des bords rugueux et ses stipules dé-veloppées en feuilles forment des verticilles en roues ou étoiles de 5 à 8 branches. La plante est rhyzo-mateuse, ses racines sont grêles et traçantes et son port est ta-pissant. Ses toutes petites fleurs d’un blanc pur, très nombreuses,

forment des corolles en entonnoir avec un limbe fendu en quatre seg-ments rabattus, assemblées en co-rymbes au-dessus des feuilles.

Un botaniste la décrit même comme «une voie lactée en miniature». La floraison de l’aspérule blanche commence en mai et disparaît en juin. L’aspérule bleue fleurit en juin et en juillet. L’aspérule odorante commence sa floraison fin juin, elle est superbe en juillet et elle peut se prolonger sur des plants matures pratiquement jusqu’aux gels.

Chaque fleur devient un fruit à deux coques contenant une seule graine. Les graines ne sont pas très viables et sont difficiles à faire lever, à moins d’une longue strati-fication. Mieux vaut les semer dès qu’elles sont prêtes dans un subs-trat sableux ou sableux-graveleux.

La meilleure façon de les multi-plier demeure de les diviser… Intéressante mathématique vé-gétale… Les divisions de plantes peuvent se faire immédiatement après le gros de la floraison, afin que les racines aient le temps de bien s’installer avant l’hiver.

Elle aimera un sol frais et humide et, malgré sa préférence pour l’ombre, elle pourra s’adapter à pratique-ment toutes les expositions. Pour autant qu’elle soit plantée dans un endroit qu’elle apprécie, l’aspérule s’étend sans le moindre soin.

Elle défend bien son territoire. Pour

ma plus grande joie, elle a persis-té depuis le «dévergondage» de mes jardins, il y a déjà plusieurs années. Elle s’entremêle main-tenant avec le lysimaque jaune, créant ensemble une harmonie superbe.

Malgré la réputation de la plante de n’embaumer que lorsqu’elle est séchée, et c’est sûrement le cas pour ses feuilles, les fleurs fraîches remplissent l’air d’un parfum suave qui ne passe pas inaperçu et m’attendrit à chaque fois que je passe devant. Je dirais même qu’il vient me chercher…

Pour les récoltes, on peut prendre les feuilles de l’aspérule odorante avant la floraison. Le séchage est alors assez délicat car ces der-nières peuvent noircir assez faci-lement. Je préfère récolter toute la sommité de cette plante quand ses fleurs s’ouvrent. Les feuilles sont devenues moins aqueuses et le parfum, même séché, de-meure plus insistant.

Depuis très longtemps, l’aspé-rule odorante accompagne les agriculteurs dans leur périple. On lui crédite de nombreux mérites, certains semblant un peu gon-flés, comme lorsqu’on racontait que c’est dans cette plante que Louis XIV trouvait sa vitalité lé-gendaire…

Quand au roi de Pologne au XIIIème siècle, Stanislas Lec-zinsky, qui prenait tous les matins une tasse de thé d’aspérule, il as-

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surait qui voulait l’entendre qu’il devait à cette divine plante sa santé des plus robustes. Avis aux amateurs de plantes-miracles…

Au chapitre des croyances popu-laires, on a longtemps porté de l’aspérule séchée dans un petit sac de cuir, ce qui devait protéger du mal sous toutes ses formes, attirer l’abondance et conférer la victoire aux athlètes aussi bien qu’aux soldats.

En tous cas, la plante est très cer-tainement aromatique dans toutes ses parties. Son feuillage coupé dégage une odeur de foin très forte, de miel et même d’amande. On en fait des sachets et on en ajoute dans les pots-pourris.

Si sa fleur est très parfumée, c’est en raison d’une concentration im-portante en coumarine, une subs-tance naturelle organique aroma-tique. Son odeur, puissante mais toujours agréable, évoque la va-nille et l’héliotrope. On en aroma-tise le linge dans les tiroirs. Avan-tage supplémentaire, il en éloigne les insectes, particulièrement les mites, à l’image de la lavande. Le gaillet jaune, cet élégant cou-sin, possède le même talent. Il porte en anglais le nom de Lady’s bedstraw. On en fait depuis tou-

jours des coussins aromatiques ayant la réputation de tuer les puces.

Un jour, j’ai d’ailleurs surpris un des mes chats couché directement dans une planche de gaillet et sem-blant des plus heureux (voir photo ci-dessus à l’appui)… Nul besoin de vous dire que nous avons cueilli notre gaillet dans un autre coin du jardin, cette année-là… Dans un autre ordre d’idées, les ra-cines des aspérules, comme celles de presque toutes les rubiacées, peuvent être utilisées pour teindre en rouge les lainages.

Son parfum en a fait aussi une plante aromatique autrefois très utilisée dans la préparation de bois-sons alcoolisées (bière, eau-de-vie etc).

L’aspérule sèche peut être ajoutée avantageusement dans la prépara-tion de desserts, conférant au plat un goût similaire à la vanille. À no-ter que l’aspérule est interdite en usage culinaire commercial en Alle-magne depuis 1981… Dans l’émission de télé française Top Chef, un jeune cuisinier utilise de la glace au foin. D’après ce fin gastronome originaire du nord de son pays, un ingrédient original peut être utilisé à bon escient : le foin! Ramassé à même la prairie puis séché pendant deux jours, ou acheté au rayon animalier de votre supermarché, le foin se cuisine facilement, dit-il. «Vous laissez in-

fuser du foin dans de la crème tiède et vous mettez 18 heures au frigo. Avec cette crème, vous lancez ce que vous avez l’habi-tude de faire… de la chantilly au foin, une glace au foin, une crème fouettée au foin...» explique Flo-rent Ladeyn. Mm…

En France, quand on trouve dans le commerce des glaces au foin, ce sont des glaces à l’aspérule. Peut-être n’importe quel foin fait-il l’affaire, mais je préfère essayer avec de l’aspérule plutôt que du foin cet été.

Il existe peut-être un raccourci possible. Installez de l’aspérule dans vos champs de foin ou vos pâturages. L’aspérule odorante et certaines espèces voisines comme l’aspérule à l’esquinan-cie des terres calcaires, sont très aimées des bestiaux et surtout des chevaux. Elles parfument leur fourrage et auraient une heu-reuse influence sur la sécrétion lactée des ruminants.

Non sans inconvénients: elles co-lorent en rouge les os des bêtes qui les broutent. L’aspérule odo-rante, absorbée en trop grande quantité, pourrait provoquer des hémorragies (qu’on observe aus-si avec le mélilot), la coumarine ayant une action anticoagulante, que la médecine humaine a su mettre à profit, en particulier dans le traitement des phlébites. Ces accidents ne sont pas à craindre quand la plante est mélangée en proportion réduite avec les grami-nées et les légumineuses. Il est également possible de mélanger la plante au fourrage des vaches afin de donner un bon goût à leur lait.

Explorer toutes les vertus cura-tives de l’aspérule prendrait des pages et des pages. Aussi je ré-sumerai en vous présentant ce qui me semble le plus important.

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Pour l’anecdote, il était jadis ac-quis que l’aspérule, prise en tisane «après avoir laissé infu-ser 30 à 50 gr par litre pendant au maximum 10 minutes pour éviter l’amertume», garantissait «un effet diurétique, sudorifique, calmant, antinévralgique, régu-lateur du grand sympathique, dissolvant et détergent, antisep-tique des voies urinaires, tonique, astringent et digestif.»

Je crois que la meilleure façon de prendre l’aspérule est en ti-sane assez légère, seule ou avec un peu de citron, de miel ou de stevia. Le soir, elle facilitera le sommeil et apaisera la tension et les palpitations nerveuses des an-xieux, des enfants qui ne savent pas se poser, des nerveux, des personnes âgées. Mais son goût délicatement parfumé plaira aussi aux bien-portants.

Consommée au printemps, elle débarrasse l’organisme de ses toxines. Elle peut se révéler très utile pour servir de tabac de rem-placement pour une cure de dé-sintoxication.

Bien entendu, on n’en engloutira pas de pleins saladiers: sa teneur en coumarine pourrait alors nous incommoder, de par ses proprié-tés anticoagulantes. La consom-mation d’aspérule doit être me-surée et ponctuelle et ne doit pas être utilisée en cas d’usage de médicament antiaggrégant comme la warfarine, les effets ris-quant de s’additionner.

Stimulante de la digestion et des fonctions hépatiques, elle com-bat les dyspepsies, les spasmes gastriques, prévient les lourdeurs et les ballonnements. L’aspérule est aussi un diurétique légère-ment antiseptique. Dans les in-fections des voies urinaires, elle contrarie la prolifération des co-libacilles. Elle soulage la plupart

des maux de tête, surtout quand on l’allie avec des fleurs de lavande, du thym et du romarin. En usage externe, la plante fraîche est adoucissante et vulnéraire. On l’appliquait autrefois écrasée sur les blessures, les abcès, les enflures douloureuses. En infusion avec des fleurs de centaurée bleuet, de ca-momille ou des feuilles de plantain, elle procure un bon collyre, utile dans les cas de blépharites et de conjonctivites.

Étonnamment (ou pas...), l’aspé-rule n’a pratiquement pas été étu-diée en laboratoire. Ce manque de connaissances contraste avec l’usage répandu de la plante. On ne compte que 7 études sur la base de données pubmed qui toutes ont été réalisées avant les années 80 et ne portent pas sur les propriétés médi-cinales de la plante.

En 1987, la Commission E Mono-graphs. Galii odorati herba Wald-meisterkraut, tout en notant que l’efficacité de la plante n’est pas documentée scientifiquement, et derechef non recommandée, donc décrivait ainsi ses usages tradition-nels : «Sweet woodruff herb is used for prophylaxis and therapy of diseases and discomforts of the respiratory tract, gastrointestinal tract, liver and gallbladder, as well as the kidney and urinary tract, also for circula-tory disorders, venous complaints, weak veins, hemorrhoids, as an anti-inflammatory and for dilation of the blood vessels. Furthermore, as sedative for sleep disorders, for in-ducing sleep, for spasms, abdomi-nal discomforts, skin diseases, for wound treatment, as a diaphoretic, as a remedy for strengthening the nervous system and heart function, and for blood purification.» Je ne traduirai pas ceci puisque tous ces usages ont été précédem-ment listés.

Et maintenant le vin de mai!

«Seigneur, donnez-nous, La santé pour toujours,

De l’amour de temps en temps, Du travail, pas trop souvent,

Du Maitrank, tout le temps...»

En Lorraine et en Alsace, en Bel-gique ou en Allemagne, tradition-nellement on fabrique du vin de mai (Maitranck) mais il serait originaire de Belgique, dans la ré-gion d’Arlon. Il s’agit d’une bois-son originale et de saison très simple à réaliser.

Ce type de vins réalisés par ma-cération de fruits ou de fleurs était très répandu car il permettait de

«sauver» des vins souvent trop acides. Les progrès de la vinifica-tion permettent aujourd’hui d’évi-ter ce type de problèmes.

Le vin de mai est désormais une boisson plus confidentielle mais dont la tradition se perpétue néanmoins dans ses contrées d’origines. Pour la réaliser, on utilise généralement du vin blanc alsacien ou luxembourgeois, type rivaner ou riesling. Il y a à peu près autant de recettes de Mai-trank que de familles arlonnaises. Servez frais et régalez-vous!

Une des nombreuses recettes traditionnelles : - 1 bouteille de vin blanc de Moselle (75 cl)- 5 à 7 g de feuilles d’aspérule soit une dizaine de tiges- 45 g de sucre fin- 1/4 de bâton de cannelle- 7 cl de Cognac

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- les 3/4 d’une orange non traitée* Laver rapidement les feuilles d’as-pérule et les sécher* Faire macérer dans le vin les feuilles d’aspérule, le sucre, le Cognac, le bâton de cannelle et les 3/4 d’une orange non traitée coupée en fines rondelles.* Remuer de temps en temps et 48 heures après, minimum (cela peut être quelques jours de plus), filtrer et mettre en bouteille bien hermétique.* Servir frais.

Autre recette de MaitrankLaisser macérer 10 brins fleuris d’as-pérule odorante durant 48 heures dans 1 litre de vin blanc type Rivaner, 100 g de sucre, 1/2 orange non trai-tée en tranches et 2 tranches de ci-tron (certains y mettent aussi un verre de Cognac). Attention, un trop grande consommation d’aspérule peut pro-voquer des maux de tête.

Vin de mai à boire en apéritifFaire macérer pendant 15 jours dans un litre de bon bordeaux à 13°, 60 g de sucre et 60 g de fleurs d’aspérule.Au bout de ce temps, filtrez et mettez en bouteilles.Choisissez des bouteilles avec bou-chon monté dans un entourage de fer, genre ancienne bouteille de limo-nade.Le vin mousse comme du cham-pagne.Même recette mais remplacez le bor-deaux par un bon vin blanc, vous au-rez le «champagne du pauvre».Attention: cela mousse vraiment beaucoup. En ouvrant la bouteille, on risque de perdre une partie du vin.

Vin de mai facileTemps de préparation: 5 minutes Temps de cuisson: 0 minutesIngrédients (pour 1 bouteille): - 1 poignée (3 g environ) de fleurs d’as-pérule odorante (au début de la flo-raison) - 75 cl de vin blanc - 75 g de sucrePréparation de la recette: Faire infuser tous les ingrédients pendant 30 jours. Pendant ce mois de macération, remuer la préparation de temps en temps. Filtrer et mettre dans des bouteilles bien fermées. Servir bien frais.

Vin de mai fleuri à l’aspérulePréparation: 60 minutes - Cuisson: 30 minutes - Pour 10 personnesIngrédients:2 litres de vin blanc sec, 200 g de sucre, 100 g de fleurs d’aspérule, 1/2 verre de CalvadosPréparation:Pour pouvoir faire cette recette, il faut avoir dans son jardin une surface de 50 cm x 50 cm couverte par de l’aspérule. Quand la plante est en fleurs, récol-ter toutes les sommités fleuries et les mettre à sécher deux heures. Mettre ces fleurs dans un grand saladier et verser dessus le vin bouillant, laisser infuser une demi-heure. Ensuite ajou-ter le sucre et le calvados, laisser re-poser encore 1/4 d’heure. Filtrer et mettre en bouteille et conserver au frais. Consommer après deux mois, le vin peut être devenu mousseux.

Vin de mai aromatisé aux fraises- 1/2 tasse de feuilles séchées d’aspé-rule odorante biologique- 1 bouteille de vin Riesling- 1 bouteille de Sekt (un vin allemand effervescent) ou de champagne- 3/4 de tasse de fraises bio hachées - Une bonne pincée de fleurs d’aspérule comme garnitureInfusez les feuilles d’aspérule séchées dans le Riesling pendant une heure environ. Vous pou-vez utiliser la plante fraîche, mais la sa-veur et l’arôme se-ront plus intenses avec la plante sé-chée. On suggère parfois d’infuser la plante toute une nuit, mais si vous n’êtes pas familier avec le goût de l’as-pérule, mieux vaut y aller plus lente-ment. Pour ma part, une heure a suffi.Après l’infusion, fil-trer le vin. Mettez-le dans une grande cruche de verre.

Ajoutez lentement votre vin effer-vescent ou champagne. Des bulles vont immédiatement se former, alors versez lentement. Ajoutez les fraises et déposez les fleurs d’aspérule sur le dessus. Et voilà. Le tour est joué. Vous avez créé un vin délicieux, dé-licat et parfumé qui embellira votre célébration du mai.

Les recettes suggèrent souvent d’ajouter du sucre. Pas vraiment né-cessaire! Et plus santé sans lui! Joyeux mai!

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Association Romande de Biodynamie

L’avenir de notre terre dépend d’une agriculture respec-tueuse de la nature.

Chacun de nous en est responsable.

La Biodynamie, ses fondements et ses réalisations, sont de plus en plus accessibles!

Quelle chance nous avons d’avoir accès à de plus en plus d’informations très pertinentes sur la biodynamie et d’apprendre ainsi à connaître les adeptes de cette agriculture consciente où qu’ils se trouvent dans le monde. Quel avantage supplémentaire lorsqu’un groupe offre des documents en français! Nous connaissons et apprécions déjà les merveilleuses publications et les sites web bien garnis de nos amis français.Découvrons maintenant, si ce n’est déjà fait, l’Association Romande de Biodynamie. Cette association partage librement ses re-cherches et les écrits de ses membres et se donne pour mandat de couvrir l’activité de la biodynamie en Suisse Romande, et il s’en passe des choses dans ce milieu vivant à souhait. L’association publie et diffuse librement un excellent bulletin en format électronique, et ce, (en utilisant leurs propres mots ici), pour les membres et non-membres. Voici qui ressemble en esprit à notre façon de diffuser nos Dynamot.Pas besoin d’être membre pour avoir accès à leurs bulletins quoique si on peut se le permettre, on peut toujours contribuer au finan-cement du groupe, soit en devenant membre, soit en mettant des encarts publicitaires pour des produits du terroir biologiques ou biodynamiques ou pour des évènements locaux.Pour voir leur excellent travail, à l’aide de notre moteur de recherche, on entre d’abord: www.arbdyn.chLa page d’accueil ressemble à ce que vous voyez ci-dessous.

En cliquant n’importe où sur la page, on est dirigé sur une page qui nous offre, entre autres, de nous conduire là où se trouvent les bulletins à télécharger ou à lire en ligne. On en retrouve plusieurs, s’échelonnant de février 2011 à février 2014, au rythme de 2 à 4 par année. Jusqu’à maintenant, il y a 11 parutions, la dernière étant datée de février 2014. Chaque bulletin comporte une trentaine de pages qui, en plus de nous laisser voir comment se vit la biodynamie chez eux, présente des bons articles de fond. Le tout est très visuel et inclut des belles photos couleurs. On peut même s’inscrire comme ami et être avisé par courriel de chaque nouvelle parution. Je vous encourage à lire, entre autres, les excellents articles de fond écrits par Jean-Claude ALBRECHT de l’Associa-tion Culture Bio-Dynamique d’Alsace et de Lorraine. Cette série de quatre articles

devrait être lue dans l’ordre. Dans le bulletin ARB 7 - 2012, Monsieur Albrecht commence par nous présenter Les forces formatrices éthériques. Ceci se continue dans le bulletin ARB 8. Puis dans le bulletin ARB 9 2013, il aborde un thème fascinant, La plante dans la lumière. Finalement (du moins pour l’instant), dans le bulletin ARB 11 2014, il propose La nature de la plante. Que ces textes sont clairs et bien présentés! Quelle belle opportunité pour nous de pouvoir tous les lire à notre rythme. Merci!

Juste pour vous donner envie de vous prévaloir de cette belle synthèse, voici son introduction au premier texte: «Ne peut-on pas imaginer une plus belle saison que celle du Printemps pour parler de la plante et de la lumière? Après cette longue période d’hiver où la nature au plus profond de la terre a préparé le renouveau, tout est prêt pour que revienne la lumière et la chaleur afin que renaisse le miracle de la vie.»Voici aussi sa conclusion au dernier texte :«La place de l’homme se trouve au centre du processus du vivant. Il nous appartient, en connaissance de cause, d’intervenir lorsque certaines circonstances perturbent l’équilibre de la nature, et d’y remédier. Cette connaissance nous a été léguée par Rudolf Steiner dans le «Cours aux Agriculteurs». Il nous a mis à disposition tous les outils permettant aux hommes de bonne volonté de trouver le chemin qui mène à la compréhension des mystères de la vie. Faisons en sorte que chaque jour, par notre action, par nos attitudes et notre démarche spirituelle, nous nous insérions avec harmonie dans ce qu’on peut appeler Le Miracle du Vivant.»

Association Romande de Biodynamie Case postale 152 - 1880 BexTél : +41 (0) 78 851 79 33 [email protected]

www.arbdyn.chRejoignez-nous sur facebook: http://www.facebook.com/groups/59754080355/

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J’ai été charmée par ce petit article où l’ambiance unique des matins de 501 est si habilement mise en mots et en émotions. Surprise aussi de trouver à la fin de l’article une photo identifiée: Pulvérisa-tion de silice de corne sur un domaine près d’Ot-tawa (Canada). Puis j’ai vu le nom de Jean-Michel Florin dans la liste des crédits photos… Prise lors de la rencontre d’été, peut-être?

Publié dans Le Bulletin des professionnels de la biodynamie no 25 / avril 2014

Première expérience du matin

par Patrick LESPAGNOL,éleveur retraité et accompagnateur en biodynamie.

J’avais tout préparé: l’eau de pluie, le gaz, même les allumettes. Ne pas oublier le thermomètre et la pendule, avec sa trotteuse pour être juste! Et la petite pincée de silice de corne «501».

Cinq heures du matin! Mais il faut être dingue! Si tôt! Ça pourrait bien attendre une heure de plus? Non: il est dit une heure avant le lever du soleil.

Vite enfiler les habits, mettre en route le gaz, re-tourner prendre le petit déjeuner. Allez, c’est à 37°: en route! Installer un tabouret à côté de la cuve en cuivre car il y en a pour une heure. Je repère l’heure du début: 5h30; il faudra que j’aille jusqu’à 6h30.

C’est parti! Mon dieu, que c’est agréable cette eau à la température de mon corps, et puis, ce n’est pas bien dur de la mettre en mouvement. Mais at-tention, pour avoir un beau tourbillon, mon épaule doit être presque au-dessus de la cuve! Allez, je tourne avec ma main; tout d’abord sur les bords,

lentement, puis en accélérant et en allant au fond et au centre. Ça y est: le beau tourbillon, l’enton-noir d’eau! J’enlève ma main un instant pour ad-mirer cette infinie spirale aspirante.Mais ne tardons pas, cassons cette belle figure avec la main, en sens inverse: grand remous à bulles! Beau chaos dans la cuve! Et je continue de tourner à l’inverse et en accélérant, et, mer-veille! Une autre spirale se forme et se creuse, mais dans l’autre sens! Un petit temps d’arrêt pour observer, et à nouveau essayons ce beau chaos de tout à l’heure. Et à nouveau, je repars dans l’autre sens… Mais alors, je refais la même chose; ce n’est pas la peine…? Et non, Patrick, la trotteuse de ta pendule a bougé et maintenant ce n’est plus tout a fait comme tout à l’heure. L’eau a vécu un tourbillon, elle a changé, et tout à l’heure, elle ne sera plus comme maintenant. Ça me fait penser à mon sang qui n’arrête pas d’aller d’un bout à l’autre de mon corps pour, à chaque fois, être arrêté par mon cœur; à chaque fois il vit quelque aventure, mais il n’est jamais identique à chaque pulsation. Aurait-il acquis une certaine expérience?

Mais, je m’égare! Reste bien concentré sur ton brassage, on t’a dit: régularité et fermeté dans ton geste! Fais-moi de beaux tourbillons et de beaux gestes! … Et la pendule? Tiens: 1 douzième du temps est déjà passé: 5 minutes.

Ça me rappelle que l’heure est divisée en 12, comme les 12 mois de l’année, comme les 12 constellations du zodiaque, et les 12… Quelle drôle d’idée ont eu les anciens pour créer ce sys-tème! Et quelle force cela a-t-il puisque cela dure depuis des siècles et que même la Révolution française n’a pas réussi à le changer!

Tout en planant dans le cosmos, je viens de voir que 10 minutes se sont écoulées: le double de tout à l’heure. L’eau est toujours aussi agréable sur ma main et mon épaule ne souffre pas! J’y arriverai! …

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Un moment de calme dans mes pensées. J’ouvre mes oreilles et mes yeux: une lueur diaphane emplit le ciel; les premiers chants d’oiseaux percent le silence: c’est le coq tout d’abord, puis les merles qui s’éveillent et vite quelques autres s’en mêlent. Tout à l’heure, quand l’astre d’or apparaîtra, ce sera un véritable concert. Tout ça pour moi?! Pour m’encourager: vas-y, brasse, on te soutient… Nous aussi on se lève tôt; le soleil, c’est notre pendule. Nous, on brasse de l’air par notre vol et la vibration de notre chant.

Une heure, c’est quand même long! Arrive-rais-je jusqu’au bout? Allez, tiens bon mon gars! Tu as dit une heure, tu brasseras une heure. Là, je me dis que Steiner nous a aussi indiqué cet exer-cice pour nous mettre à l’épreuve, pour tes-ter et développer nos forces de volonté et notre endurance.

Et voilà 20 minutes vécues à brasser cette fa-meuse «préparation»; finalement, le rythme se prend sans problème. Encore 20 minutes et j’au-rai rempli les deux tiers de mon contrat. Au fur et à mesure que le temps s’écoule, il me semble qu’il s’accélère et que ce n’est pas si dif-ficile de brasser une heure durant. Voilà, on ap-proche du but; un dernier tourbillon, et un beau; un beau chaos, et quelle joie, quelle confiance en soi d’être venu à bout d’une épreuve! Je crois que je n’aurais pas de mal à recommencer et même que j’y prendrais à nouveau du plaisir…

Ça y est, le rougeoiement à l’est s’amplifie; le gris du ciel fait place au bleu. Le premier rayon solaire m’arrive sur le visage. Très vite, le voilà, celui qui avait disparu hier soir, notre nouveau soleil pour la journée, qui sort de l’horizon et qui va baigner de sa lumière toute cette végétation qui l’attend…

Et qu’est-ce que je viens faire dans ce scénario? Qu’est-ce que j’apporte aux plantes en plus avec ma silice, cette subtile

matière porteuse de forces de lumière?

J’ai brisé, cassé, écrasé, réduit en farine ce beau cristal de roche pour libérer les forces de struc-ture et d’organisation de la silice qui y étaient comme ensorcelées. En enterrant dans le sol cette poudre en été, les forces cosmiques de lu-mière y ont été intégrées et condensées par la corne de vache. Par le brassage rythmique, j’ai transféré cette dynamique à l’eau.

En pulvérisant ce brouillard de lumière, j’apporte, par ma libre volonté,

ces nouvelles forces qui s’associent

au grand rythme du soleil du matin.

501501501

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ITEMS DISPONIBLES PRIX À L’UNITÉ

QUANTITÉ REQUISE

SOUS-TOTAL

RABAIS 10 % QUANTITÉ 10 UNITÉS ET +

TOTAL

Préparats à compost incluant 502 à 507 (une unité traite de 1 à 10 tonnes de compost)

12,00 $

Séparément, encercler le ou les numé-ros 502-503-504-505-506-507 3,00 $

À Pulvériser 500 P (40 g)(une unité traite 1 acre ou moins) 8,00 $

Bouse de corne n° 500 (30 g) 5,00 $Silice de corne n° 501 (2 g) 3,00 $Compost de bouse (60 g) 4,00 $Prêle des champs séchéeEquisetum arvense (50 g) 4,00 $

POUR FABRIQUERBasalte moulu fin (500 g) 3,00 $Coquilles d’oeufs moulues (100 g) 3,00 $Corne de vache 7,50 $Silice en poudre non préparée (200 g) 3,00 $Vessie de cerf mâle 28,00 $Document sur la fabricationFrançais 8,00 $Anglais 12,00 $

Frais de poste(faire le total des unités requises)

addition Premier total1 à 5 unités : 13 $

6 à 20 unités : 18 $21 unités et + : 22 $

21 unités hors québec : 25 $Frais de manutention 4,00 $

Second totalNon-membres, ajouter 25 % sur ce total

GRAND TOTAL

S.V.P. Faire votre chèque à l’ordre du Service des préparats biodynamiques.Les envois sont effectués à chaque fin de mois.Pour toute information concernant les préparations, contacter Diane Gonthier ou Maud Morin au (819) 425-5688.*** Pas de commandes par Internet, Merci... ***

Vous avez besoin d’un feuillet sur l’utilisation des préparats ?

Cochez ici

Service des préparats biodynamiques1724, chemin de la SauvagineSt-Faustin/Lac Carré, Québec J0T 1J2

BON DE COMMANDE 2014de préparations biodynamiques

Votre nom : Ville ou village : Téléphone : Date : Êtes-vous membre en règle de l’Association de Biodynamie du Québec? Oui NonATTENTION! INSCRIVEZ EN GROS CA-RACTÈRES LISIBLES L’ADRESSE POSTALE COMPLÈTE OÙ NOUS DEVONS ENVOYER VOTRE COMMANDE (destinataire):

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«En pulvérisant ce brouillard de lumière, j’apporte, par ma libre volonté, ces nouvelles forces qui s’associent au grand rythme du soleil du matin.»

Patrick lespagnol

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Varias glanés ici et là...

LES MENTERIES DE MAGNOLA Sous son nom de presque fleur et ses chapelets de promesses pour mieux séduire, il est temps de tirer le bilan de cette amère expérience. Il était dit au début que le coût de l’usine Magnola devait être de 900 millions alors que ça a explosé à 1 milliard 300 millions. Là-dessus, c’est plus de 300 millions d’argent public qui ont été engloutis par la défunte SGF, ce bas de laine des Québécois (toujours pas reprisé: aux retraités de se serrer la ceinture!). Il était dit que plusieurs centaines d’emplois seraient créés par Magnola alors que la grande majorité de la main-d’œuvre, né-cessitant d’être spécialisée, a été importée.Il était dit que Magnola avait mis au point une technologie ultra performante et fiable alors que l’usine n’a jamais réussi à fonc-tionner à plus de 50% de sa capacité malgré 2 ans d’essais. Lors d’une visite de l’usine, moins de 3 mois avant sa fermeture (en compagnie de Roméo Bouchard et Maxime Laplante de l’Union Paysanne), il nous a été avoué que «de fines particules bloquent le système». C’est d’ailleurs la raison majeure de la fermeture de Magnola: ça n’a jamais vraiment marché.Il nous avait été dit et redit qu’il n’y aurait pas de pollution et c’est là le plus terrible: une fromagère de Saint-Rémi-de-Tin-gwick (sous les vents) nous a signalé que l’UPA avait déce-lé des Polluants Organiques Persistants (POP) dans son lait. Parmi les échantillons prélevés sur les chevreuils chassés aux alentours de Magnola, certains étaient déjà très contaminés, comme le laissait craindre le BAPE. Ces poisons de type BPC, dioxines, furannes font partie des «douze dégueulasses», les pires substances toxiques créées par les humains, que le Ca-nada s’était engagé à éliminer. Ces POP sont des imposteurs hormonaux: ils nuisent aux systèmes nerveux, immunitaires et reproducteurs de plusieurs générations.Il y en aurait long à signaler encore sur l’incroyable corrosion à l’intérieur de ce monstre, sur les innombrables alarmes d’in-cendie, sur l’endettement légué à Asbestos ou sur les clauses secrètes concernant la santé des travailleurs…Et on voudrait nous faire payer pour un autre Magnola, la pseu-do-fleur tout autant venimeuse que vlimeuse… Il n’a pourtant pas été dit que les Québécois devaient être pris pour des va-lises!Sylvie Berthaud, EEN, sentinelle de l’environnement.

L’INAPTOCRATIE! http://www.lepoint.fr/culture/c-est-une-chose-etrange-a-la-fin-que-le-monde-jean-d-ormesson-l-homme-qui-doute-en-dieu-26-08-2010-1228995_3.php Jean d’Ormesson est un fin linguiste ! Un nouveau mot dans le dictionnaire Larousse! Je vous prie d’enregistrer le dernier mot de notre belle langue française, avec la définition par l’un de ses plus farouches défenseurs: Jean d’Ormesson. L’INAP-TOCRATIE !

Un billet d’humeur de Jean d’Ormesson! INAPTOCRATIE: un système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d’un nombre de producteurs en diminution continuelle.Il n’y a pas lieu de désespérer parce que comme l’a dit Margaret Thatcher: «Le socialisme ne dure que jusqu’à ce que se termine l’argent des autres.»Ou comme l’a dit Winston Churchill: «Les socia-listes, c’est comme Christophe Colomb, quand ils partent ils ne savent pas où ils vont et, quand ils arrivent, ils ne savent pas où ils sont.» D’où l’invention du GPS: Guide Pour Socialiste!À l’école primaire des socialistes, on apprend les 4 opérations: - L’addition des impôts- La soustraction des revenus- La multiplication des fonctionnaires - La division du travail.

Aux prochaines élections, votez pour Ali Baba. Au moins vous serez assurés de n’avoir que 40 voleurs.

BON BEN, BON BAIN!Si vous aimez connaître l’origine des mots et des expressions, vous allez savourer ceci.La prochaine fois que vous prendrez votre bain et que vous trouvez que l’eau n’est pas à la température souhaitée, pensez à vos ancêtres qui vivaient au 15ième siècle. La plupart des gens se mariaient en juin, parce qu’ils avaient pris leur bain en mai et qu’ils sentaient encore bon. Cependant, la chaleur arrivant, ils commençaient à sentir, alors les mariées apportaient un bouquet de fleurs pour cacher l’odeur...d’où la coutume, pour la mariée, de porter un bouquet...Les bains se prenaient dans un grand tonneau rempli d’eau chaude. L’homme de la maison avait le privilège de passer le premier, puis tous les autres fils et hommes … alors seulement après venaient les femmes, puis les enfants et en tout dernier, le bébé. Mais comme l’eau était devenue très sale et qu’on pouvait perdre quelqu’un au fond, on lançait la phrase, avant de vider le tonneau: «Attention de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain...»

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Des abeilles qui ne piquent pas, oui, ça existe!par Lise Racine, biodynamiste québécoise vivant en Australie

J’ai dû prendre le temps de m’arrêter un instant et de réfléchir pour vous pré-senter ce petit texte. Je voulais qu’il tourne autour de la joie, du plaisir en agriculture. Et il fallait que le tout ne me prenne pas trop de mon précieux temps. Je dois bien l’avouer. Je suis du genre toujours occupée et qui se tient occupée… Et comme j’aime avoir plusieurs fers en même temps dans le feu…

Le plaisir requiert qu’on prenne le temps… d’apprécier le moment… Un de mes plaisirs les plus appréciés, lorsque je prends le temps de me le donner, est un bon bain de pieds avec la décoction herbale du moment. Quelle joie! Quel plaisir délicieux!

Et voici que mon esprit vagabonde du côté du jardin – évidemment – et là, la liste des plaisirs est longue: nouvelles fleurs qui s’épanouissent, nouvelle plante médicinale récemment invitée qui se plaît bien là où je l’ai installée, plate-bande fraîchement désherbée, compost qui repose, rosée du matin, lu-mières douces d’après-midi, les enfants cueillant des fines herbes pour la sa-lade du souper, … et la liste s’allonge.

Mais une image m’est restée en tête. Et j’attends pour bientôt le retour à la réalité de cette image, lors des journées ensoleillées des hivers bien doux du Queensland. C’est l’image de mes superbes planches de calendules en florai-son visitées par les abeilles natives de l’Australie. Ces dernières sont si jolies! Toutes menues, on les distingue à merveille sur l’orangé vibrant d’une grande calendule parfaitement épanouie.

Alors, laissez-moi donc vous présenter ces charmantes et travaillantes com-pagnes que l’on retrouve dans plus d’un jardin du Queensland.

Les abeilles natives de l’Australie (Stingless Australian native bees) comptent jusqu’à 1 500 espèces. Elles sont toutes petites comparativement aux abeilles européennes ou italiennes. Elles mesurent entre 2 et 24 mm de long. Leurs couleurs varient selon les espèces. Certains apiculteurs qui travaillent avec les abeilles natives disent que leur taille est semblable à celle d’une petite fourmi… avec des ailes. Elles pourraient presque passer pour de minuscules mouches quoique les mouches ont deux ailes (vous saviez ca?) alors que ces petites abeilles en ont quatre.

Plusieurs espèces d’abeilles australiennes sont solitaires. On ne compte en tout que 10 espèces dites «sociales». Ces dernières forment une ruche avec une reine, des centaines de travailleurs, ou plutôt travailleuses puisque seules les femelles font le travail, et des mâles qui ont pour mandat de fertiliser la reine.

Ces abeilles dites sociales ne sont pas agressives comme les abeilles euro-péennes. Elles ne piquent pas. Vraiment! Pour défendre leur ruche, en plus de colmater efficacement leurs ruches, elles essaieront de pénétrer vos yeux, vos narines, vos oreilles dans l’espoir de vous couvrir de résine. Tel est aussi le traitement réservé aux insectes étrangers qui s’aventurent dans leur logis.

Les abeilles australiennes classifiées «sociales» produisent du miel, mais en

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très petite quantité. C’est seulement dans les régions australiennes les plus chaudes que ces abeilles font plus de miel que ce dont elles ont besoin pour passer l’hiver. Ces régions favorables se répartissent entre le Queens-land, le nord de l’Australie-Occidentale (Western Australia), les Territoires du Nord (Northern Territories) ainsi que le nord et la côte est de la Nou-velle-Gale du Sud (New South Wales).

Et encore, lorsqu’on parle de production de miel, on ne parle que d’un kilo-gramme de miel par année. Un apiculteur qui faisait une présentation à un club de jardinage bio de la côte, mentionnait le prix de 50$ par kg pour avoir le plaisir de savourer une telle rareté.

J’ai déjà eu le doux plaisir de goûter ce miel. Il n’y en avait qu’une toute petite quantité sur le bout d’une cuillère à thé. Le miel avait été récolté par une amie sur sa propriété. Le goût était tout simplement divin! Un mélange subtil de fleurs locales, de pollen et de résine.

Les abeilles natives sociales étaient appelées «sugarbag» - sac de sucre - par les aborigènes. Sans doute à cause de la forme que les abeilles donnent à leur réserve de miel: des petits pots ressemblant à des sacs regroupés en grappe. Ces grappes de sacs remplis de miel se retrouvent à l’arrière de la ruche qui, à l’état naturel, se trouvera dans le creux d’un tronc d’arbre.

Certains apiculteurs travaillent auprès des développeurs domiciliaires pour assurer le sauvetage des ruches d’abeilles natives. Ils relocalisent la ruche dans une boîte entourée d’isolant. Ces abeilles ne voyageant pas plus de 500 mètres,lorsqu’un grand chantier de construction prend place, elles n’ont évidemment aucune chance de survie à moins d’être relocalisées. Ces nouveaux «ruchers» d’abeilles se vendent 250$ (installation incluse!).

Malgré leur petite taille, ces abeilles font un excellent travail de pollinisation.

Et qu’en est-il des problèmes de virus auxquels les colonie d’abeilles eu-ropéennes sont confrontées? Les abeilles natives australiennes n’en sont pas du tout affectées. Bravo! Une bonne nouvelle!

On ne voit pas ces abeilles tous les jours. Elles ne sortiront de la ruche que si la température monte à 20°C alors que les abeilles européennes sortent à 16°C. Elles sont plutôt frileuses, nos abeilles australiennes...

Les abeilles natives qui visitent mes calendules sont logées derrière la mai-son, dans un grand eucalyptus. L’entrée de leur ruche se trouve à plusieurs mètres du sol. Alors par une belle journée chaleureuse d’hiver de Queens-land, je me ferai une joie et j’irai voir si mes amies butineuses sont bien au rendez-vous.

Pour plus d’information en anglais, visiter: http://www.aussiebee.com.au/australian-stingless-bees.htmlLa plupart des photos utilisées proviennent de ce site.

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Comment ressentir les vibrations d’un lieu

Benoît Tramblay Géobiologue,

fondateur de l’École de la Terre.

Article paru en avril 2014 dans la maison du 21ième siècle.

Un lieu géographique est davantage qu’une matière physique où l’on bâtit une maison ou dont l’on exploite les sous-sols pour en retirer les matières pre-mières, c’est une entité vivante où peut circuler de l’eau souterraine, où l’on trouve des zones de broyage entre diffé-rents types de sol, ou encore des courants telluriques dont l’exis-tence était bien connue des druides…

L’homme a toujours su entrer en contact avec ces énergies telluriques, avec ou sans instruments. Il existe plusieurs approches pour y arriver.

L’approche par le ressenti

La radiesthésie a été utilisée depuis des millénaires. On en retrouve les premières traces dès 13 500 av. JC au Togo (1). L’Égypte ancienne faisait usage de boules de bois trouées servant de pendule. Ces connaissances furent transmises à travers le temps jusqu’au 12ième siècle, avant que sourcellerie et sorcellerie ne soient confondues par les autorités re-ligieuses de l’époque (2).

Ce savoir a su traverser les périodes d’obscuran-tisme et resurgir en ce début de 21ième siècle. Dif-férentes écoles de pensées sont apparues dans ce domaine:

- La radiesthésie mentale: on utilise la baguette de sourcier, le pendule, les rad-masters (baguettes en L). La convention mentale est très importante: on doit se donner une convention de lecture avec des phrases claires et précises. Par exemple, si je cherche une faille avec ma baguette de sourcier, je

programme ma recherche en disant: «Je veux être extrêmement sensible aux failles», afin que ma ba-guette réagisse uniquement aux failles rencontrées.

- La radiesthésie physique: on fait usage de baguettes de sourcier, graduées suivant le phénomène recher-ché, ou de l’antenne de Lecher avec son échelle gra-duée. Aucune convention mentale n’est requise pour obtenir la mesure, l’appareil s’en charge.

- La mesure par le biochamp humain: le corps est entouré d’une enveloppe énergétique (mesurable par la photo Kirlian). Suivant le lieu où se trouve la personne, son corps énergétique est en contraction ou en expansion. Par exemple, sur une zone de broyage d’une faille, le corps se contracte pour lutter contre les radiations (3).

L’approche scientifique

Durant les années 60, le physicien Yves Rocard (1903-1992, père de l’ancien premier ministre fran-çais Michel Rocard) fut le premier scientifique à vou-loir démontrer le phénomène de la radiesthésie. Il découvrit que les lieux traversés par des courants d’eau, des failles, etc., émettaient des perturba-tions magnétiques et que l’homme y était sensible, grâce aux cristaux de magnétite.Ce minéral ferrima-gnétique se retrouve en différents endroits de notre corps: arcades sourcilières, nuque, coudes, bas du dos, genoux, talons, gros orteils et neurones.

Depuis quelques années, on trouve sur le marché des appareils assez sensibles pour mesurer les champs magnétiques terrestres et détecter les phénomènes qui y sont rattachés. Or ces appareils très dispen-dieux n’offrent pas encore toutes les perspectives de recherche des vibrations d’un lieu effectuée à l’aide des baguettes, du pendule ou d’autres instruments de radiesthésie. Cette recherche peut même être faite à distance sur une carte à l’aide du pendule et des abaques (cadrans à plusieurs choix possibles). Cette approche ne tient pas entièrement compte de la théorie sur la magnétite préconisée par le profes-seur Yves Rocard. D’autres paramètres sont encore à découvrir pour savoir comment l’on pouvait détec-ter ces informations à distance.

Perspectives des recherches actuelles

Certaines pistes commencent à apparaître grâce à des scientifiques audacieux. Les précurseurs André de Bélizal et Léon Chaumery, deux physiciens

Disque équatorial de Jean de la Foye, tiré du livre Ondes de vie, ondes de mort.

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français du début du 20e siècle, ont orienté leurs recherches vers la physique micro-vibratoire en lien avec la radiesthésie. Ils ont découvert que tout objet émet une onde de forme et que selon sa spécificité et sa particularité, celle-ci influe sur le corps éner-gétique de l’homme (4). En 1957, Stanilas Bignan, radiesthésiste, a en effet observé que les corps ab-sorbent ou admettent une certaine longueur d'onde et qu'ils renvoient ou émettent une partie de l'énergie ainsi reçue. Il inventa des condensateurs cosmiques qui auraient permis de faire pousser des carottes géantes, de faire fonctionner en permanence des lampes fluorescentes, ou de guérir des cancéreux (il fut d’ailleurs poursuivi pour pratique illégale de la médecine). Ces travaux ont par la suite servi de base pour la technologie des biodynamiseurs d’eau (5).

Les objets reçoivent donc une énergie du cosmos et la retransmettent sous une certaine fréquence suivant leur forme, leur composition, etc. Ceci rejoint les tra-vaux sur les émissions de formes réalisés par de Bé-lizal et Chaumery qui ont grandement inspiré Ibrahim Karim, l’architecte montréalais d’origine égyptienne qui a inventé la biogéométrie. (https://maisonsaine.ca/wp-content/uploads/biogeo_mars_2012.pdf)

En 2013, ces travaux ont été approfondis par le docteur en physique Laurent Souriau, dont les ex-périences ont démontré l’action des ondes de forme sur la matière (6): en utilisant un émetteur d’ondes de forme, il a réussi à rendre magnétique un métal qui ne l’est pas en temps normal. Son hypothèse est basée sur les champs H1, H2 et H3 d’Émile Pinel, docteur en physique et mathématiques. De manière très simplifiée, le champ H1, un champ magnétique (monde physique), reçoit des informations du champ H2, un champ immatériel et doté de mémoire, par l’intermédiaire du champ H3, un champ de transmis-sion qui change en permanence suivant l’information qu’il capte des neutrinos. Le neutrino est une par-ticule élémentaire engendrée par des cataclysmes cosmiques et il serait porteur de cette information provenant du champ H2 (monde informationnel ou spirituel). Le champ H3 se retrouverait dans toutes les formes, ce qui rejoindrait les observations de Sta-nilas Bignan.

Les recherches de Laurent Souriau démontrent que les neutrinos sont chargés en un monopôle magné-tique, soit une charge ponctuelle non polarisée (les aimants ont deux pôles), laquelle est capturée par l’émetteur d’ondes de forme. Si l’on extrapole dans ce sens, notre corps serait doté d’un champ H3 et, suivant notre question en provenance du champ H2 informationnel, il serait bombardé de neutrinos por-teurs d’informations. Les neutrinos sont polarisés magnétiquement et informeraient notre corps éner-gétique jusqu’aux cristaux de magnétite (champ H1), créant ainsi un réflexe physique involontaire et le mouvement des baguettes ou du pendule.

Comment mesurer les vibrations d’un lieu sur place ou à distance

Grâce à ces différentes explications, on peut facile-ment déduire que l’instrument de mesure n’est pas le pendule ou les rad-masters, lesquels ne sont que des extensions de notre corps énergétique, mais bien notre corps dans sa globalité. L’organisme humain est l’instrument le plus high tech que je connaisse… Les outils (pendules, etc.) sont toujours appréciables pour effectuer des recherches même si parfois notre corps nous parle directement. Dans ce cas cepen-dant, il faut savoir le reconnaître et identifier nos propres codes, c’est personnel à chacun. Si l’on uti-lise des outils comme le pendule ou les rad-master, il faut définir une convention mentale qui sera une échelle de mesure appliquée à notre corps par le cerveau, régulateur principal qui filtrera les bonnes informations.Par exemple, si j’utilise des rad-masters, je vais de-mander que les baguettes partent vers la gauche quand je rencontre un courant d’eau souterrain. Et cela fonctionne! C’est l’investigateur lui-même qui li-mite les mesures et l’exactitude de ce qu’il trouve. Comme l’a démontré l’architecte suisse Stéphane Cardinaux (www.geniedulieu.ch), le risque de l’utili-sation des outils est que les mesures sont relatives à l’opérateur et à son état intérieur du moment.

Lors des lectures avec des instruments, les clefs principales sont:• Le lâcher prise • Faire taire son mental• Se mettre au neutre (aucun lien émotionnel ou autre par rapport à l’étude)• L’enracinement (avoir les pieds sur terre)• La bonne forme physique• L’humilité• Le désir d’aider son prochain

École de la Terre

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Ce qui peut nuire et fausser le résultat: • Un mental qui jacasse en permanence• Ses propres doutes • Ses préjugés• Ses attentes (conscientes et inconscientes)• Se faire «parasiter» par l’environnement (lieu et per-sonnes aux alentours)• L’orgueil, etc.

Lors de nos lectures, nous devenons seulement des récepteurs de l’information en provenance du monde informationnel. Il existe une littérature assez abon-dante pour définir vos conventions dans l’utilisation des différents outils. Mais n’oubliez pas: ce n’est pas l’instrument qui mesure, c’est vous. Utiliser le res-senti, c’est comme (ré)apprendre à marcher, cela se travaille. Vous pouvez commencer avec les outils comme support et par la suite vérifier avec vos mains (ou votre corps) ce que vous ressentez; c’est un bon moyen de trouver vos codes. Par exemple, lorsque l’on se trouve au-dessus d’un courant d’eau, on peut ressentir du froid dans les mains. Différents livres ex-pliquent comment travailler avec son biochamp (7) et améliorer son ressenti. L’important est de savoir que toutes les méthodes sont bonnes, aucune n’est supé-rieure à l’autre; je dirais même qu’elles sont complé-mentaires. Aucune personne n’est supérieure à une autre selon qu’elle utilise uniquement ses mains ou un appareil. Ce que j’ai appris dans ce monde subtil, c’est que chaque expérience de lecture d’un lieu est unique et que rien n’est jamais acquis; l’étude d’un lieu s’apprend surtout sur le terrain.

Références1 Sourciers et science traditionnelle, Adolphe Landspurg, Édi-tions Trédaniel 2 ABC de la Radiesthesie, Jean-Louis Crozier et Jacques Man-dorla, Édition Grancher3 Géométries sacrées 1, Stéphane Cardinaux, Éditions Trajec-toire 4 Introduction à la physique radhiestésique et micro-vibratoire, A. de Bélizal et P.A. Morel, Éditions Servranx 5 La cire d’abeille, une radio cosmique?, Benoit Tramblay, Édi-tions Lulu 6 Les ondes de forme vues par un physicien, Laurent Souriau, Édition Servranx 7 Géométries sacrées 1, Stéphane Cardinaux, Éditions Trajectoire.

Bonjour Danièle, c’est Fabien, tu sais le biologiste cou-reur des bois qui travaille nos richesses boréales et parfois aussi comme conseiller pour la Semaine Verte. J’ai pensé que ceci pouvait t’intéresser. La toute der-nière entrevue télé que j’ai réalisée et qui vient de sor-tir sur Youtube. Surtout que j’y présente mon nouveau livre sur les richesses de notre terroir et flore nordique,

l’objet de mes travaux et de quelle façon je fais mes recherches sur les aromates de la forêt boréale. Si j’ai tant le sourire avant de parler de la sa-voyane, c’est à cause du petit ver de terre imprévisible - qui est

apparu dans mon champ de vision pendant l’entrevue - dans la terre du pot de la plante. Une anecdote que je me souviendrai bien longtemps. Depuis peu, j’ai trans-formé ma maison en un genre de «Chalet des saveurs»; quelque chose d’unique en Amérique du Nord. Tout pour démontrer qu’en Boréalie, on a à peu près tous les analogues aux nombreux aromates de la planète, mais on ne le sait pas. J’ai monté un superbe kit re-groupant les huiles essentielles de chez nous (environ une vingtaine), que je distille avec mes petits garçons. Bourgeons de peuplier baumier, achillée millefeuille, thé du Labrador, agastache fenouil, jeunes pousses de monarde bergamote, fleurs de verge d’or du Canada, petit thé des bois (genre Chiogenes), myrrhe anisée, mélilot jaune, etc... Depuis peu, certains chefs-cuisi-niers du Québec m’ont demandé de leur faire un kit complet de ces petites huiles, dans le but de les inté-grer dans leur resto et de les faire connaître au grand public. Moi, je trouve ça super, car c’est le fruit de notre terroir boréal en plus. Au grand plaisir de t’accueillir pour te présenter ces trésors aromatiques; j’en serais vraiment enchanté! J’adore les plantes, tout comme toi. Fabienh t t p : / / m . y o u t u b e . c o m / w a t c h ? v = e 4 k N s n M -64Mk&feature=youtube_gdata_player&desktop_ur i=%2Fwatch%3Fv%3De4kNsnM64Mk%26fea -ture%3Dyoutube_gdata_player

Bonjour Fabien! Que tu es gentil de penser à moi et de m’envoyer la référence de ton entrevue, que je ferai circuler avec joie dans mon réseau et dans celui de la biodynamie. Je regarde souvent avec intérêt ton premier livre et je me procurerai le deuxième in-cessamment. Je suis touchée par ta confiance, ton rêve, ta sensi-bilité et par l’ampleur de tes réalisations. Je te souhaite une belle fin d’hiver… Et de merveilleux moments de communion avec les plantes que tu aimes tant et que tu fais découvrir à tellement de nouveaux adeptes. Chaleureusement , Danièle Laberge

Fabien Girard

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Anthroposophie, les trois voeux des Templiers

par Denis Schneider

LES TROIS VŒUX DES TEMPLIERS: UN COSMOS INTÉRIEUR

Dans ce premier article, il sera fait part de la ren-contre «Métamorphose de l’impulsion templière», tenue les vendredi et sa-medi 12 et 13 octobre 2007, pour commémorer le 700e anniversaire de l’ar-restation des membres de l’Ordre du Temple. Aux Es-paces de la Grande Ourse, deux conférences de De-nis Schneider ouvraient la voie à un atelier d’écriture

et à des exercices de gymnastique Bothmer offerts par Jacques Racine. Le but était, et reste encore, de développer une imagina-tion de cette quête des Templiers; voici quelques tableaux tentant de la caractériser.

Dans un deuxième article, seront partagées les observations des14 personnes venues, en 2007, célébrer l’apport social unique des Templiers. À ces observations toujours actuelles, s’ajouteront celles qui se sont déployées, comme d’un germe, depuis 7 ans, lors d’une deuxième rencontre, les 7 et 8 mars 2014. Une confé-rence-diaporama situait le paysage et les arrière-plans du drame de la fin des Templiers. Le samedi matin, un atelier d’écriture ré-unissait 9 personnes venues célébrer le 700e anniversaire de la mort du dernier grand maître, Jacques de Molay, survenue le 11 mars (Julien) 1314*.

CHRISTIANISER L’EUROPELa première conférence montrait le visage multiple de l’Ordre du Temple. Un visage nouveau, essentiellement chrétien, tournée vers les autres, dont le grand motif inté-grateur était la création sociale. À la fois libre des connais-sances et des structures figées dans la tradition, cette œuvre de création avait pour but de donner à l’Europe son propre visage chrétien. Les entités sociales, dispa-

rates et isolées, fonctionnant chacune pour soi et rivalisant entre elles, allaient rencontrer, avec l’Ordre du Temple, un mouvement intégrateur et unificateur. Un mouvement les libérant des élites, petites, telles que duchés et fiefs, ou grandes, telles que la papauté ou la royauté. Il s’agissait de redonner à l’être humain son autonomie tant sur le plan spirituel que temporel. Comme le mouvement du sang qui circule dans tout notre corps, pour le vivifier, les efforts des Templiers ont mis en mouvement des activités qui ont vi-vifié la vie sociale de l’Europe. Or, le sang a besoin d’être perçu par un cœur, un cœur qui lui répond toujours. L’Ordre du Temple a été ce cœur de l’Europe.

Nous avons ensuite brossé un tableau des efforts de l’Ordre pour établir les fondements des trois idéaux de li-berté, égalité et fraternité tels que métamorphosés dans la tri-articulation sociale de Rudolf Steiner. Pour caractériser très brièvement leur engagement social, on peut dire que les Templiers constituaient une source d’inspiration dans

la vie culturelle, juridique et économique. La question de la santé d’une vie économique était reliée au mouvement de l’argent, toujours en circulation. L’argent, non-prison-nier d’un possesseur qui l’immobilise, était conduit là où il y avait reconnaissance d’un véritable besoin. Ce sont les Templiers qui ont aussi créé la traite bancaire et le chèque; ainsi des sommes d’argent pouvaient être déposées à Pa-ris ou ailleurs et le voyageur pouvait récupérer les liquidités dont il avait besoin, loin de son pays. Cette situation per-mettait de faire des pèlerinages et de visiter les Lieux Saints sans peur d’être volé par les brigands. La circulation jouait un autre rôle, celui de créer de l’argent: plusieurs individus déposaient des sommes, qui en formant un tout, un fonds, permettaient à qui en avait besoin, pour quelque entreprise, de bénéficier d’un emprunt. Cette création de crédit et de limites de crédit a permis à l’Ordre de jouer le rôle d’une véritable banque internationale (1). Assainissant la vie juri-dique, l’Ordre a constitué une véritable police de l’Europe, à la fois secrète et opérante au grand jour, travaillant à ouvrir, à tous, des voies de circulation indépendamment des privi-lèges d’accès et des droits de passage réservés aux élites. L’Ordre a aussi été reconnu pour sa compétence à arbitrer des conflits et à libérer des situations rendues stagnantes par les caprices ou l’avidité de ces mêmes élites. Les ex-clus ou les excommuniés, ceux qui subissaient l’anathème, pouvaient, chacun selon la situation, trouver refuge ou sta-tut au Temple (2). La culture de la vie de l’âme, au centre de la vie des Templiers, a été une source d’inspiration dans plusieurs domaines pour régénérer la vie culturelle. Nous évoquerons ici leur véritable sagesse des étoiles leur per-

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mettant d’embrasser la terre d’un regard spirituel, incluant celle-ci dans l’ensemble des constellations et du système planétaire. De plus, cette cosmologie a permis aux cathé-drales de s’insérer dans la géographie de façon à ce que les étoiles deviennent présentes comme des foyers de vie spirituelle sur Terre. Car la Terre porte elle-même en son sein tout le cosmos. C’est la dévotion à Notre-Dame qui nous apparaît alors, cette Notre-Dame vers qui Jacques de Molay demanda qu’on lui tourne le visage au moment de mourir sur le bûcher, sept années après son arrestation. Pour les Templiers, il s’agissait de libérer toute forme de territoire, intérieure ou extérieure, pour que chaque lieu de-vienne un laboratoire de création sociale.

SACRIFICE

L’aperçu historique de la situation de 1307 à 1314, avec tout ce qu’elle peut comporter de dramatique et de sombre dans l’histoire spirituelle de l’humanité, ouvre la porte à la véritable identité de ces individualités qui ont uni leur des-tinée au Temple et, par ce fait, au sacrifice. C’est jusqu’à l’Ancien Saturne qu’il nous faut remonter pour comprendre et caractériser le sacrifice des Templiers. Rudolf Steiner décrit le grand acte sacrificiel des Trônes (3), ces esprits sublimes qui, suffisamment avancés, ont été capables d’of-frir leur substance pour établir les fondations du nouveau cosmos appelé à faire germer la dixième Hiérarchie: l’Hu-manité capable d’aimer librement. Les Trônes, par cet acte dévotionnel, se tournent vers les Chérubins à qui ils offrent leur substance. Une partie des Chérubins accepte le sa-crifice des Trônes; l’autre partie y renonce. La part refusée sera sujette à l’action de Lucifer, d’Ahriman et des êtres dont le rôle est de s’opposer au développement de l’Huma-nité en lui fournissant ainsi les résistances dont elle a be-soin pour s’enfanter. Dans la mesure où tous les Chérubins, les Esprits de l’Harmonie, auraient tout accepté, le cours de l’évolution aurait été empreint de leur sublime harmonie mais la liberté n’aurait pas été possible telle que le Cosmos Divin, en la pensant, la voulait. L’univers ne devait pas être automatiquement parfait, c’est-à-dire sous la coupe d’un seul geste garantissant l’harmonie; il pourra cependant le devenir par le travail de l’Homme avec l’aide du Christ, cet Être unique qui a été capable de prendre sur lui cette part refusée pour la transformer par son acte sacrificiel et ainsi lui donner son sens véritable. Le mal peut donc apparaître dans le monde mais il peut être rédimé. Pénétrés d’une vé-ritable communion à l’Être du Christ, «un nombre imposant d’entre eux fit l’expérience de l’initiation chrétienne» (4) les Templiers trouvaient leur courage dans cette disposition in-térieure constante à donner leur vie en sacrifice.

GERME D’AVENIR

Les résultats immédiats de leurs efforts, comme de véri-tables pierres de touche, ont dû apparaître dans le monde physique, en tant qu’actes perçus; ces mêmes résultats ont dû aussi, par leur nature sacrificielle, naître pour mourir, leur disparition a été une autre pierre de touche de leur destinée liée au sacrifice. Leur fin dramatique, comme une

épreuve d’une magnitude à la mesure de leur œuvre, a ap-posé comme un sceau sur celle-ci, un sceau qui continue de parler dans le temps en révélant ses promesses d’avenir. Le passé continue d’agir. Les Chevaliers savaient que les âmes allaient mûrir entre la mort et une nouvelle naissance et qu’elles seraient capables dans leurs futures incarna-tions de mieux comprendre la tripartition. Ils savaient aus-si que quand on amène quelque chose de nouveau dans la vie sociale, cette initiative se retournera contre ceux qui l’initient en suscitant de la haine. Ils avaient la certitude in-térieure que cette haine allait se changer un jour en amour. Les Templiers savaient que même si la matière de leur œuvre allait disparaître du plan physique, l’essence spirituelle de celle-ci allait demeurer et germer dans le futur (5).

TROIS VŒUX

Le samedi matin, nous avons poursuivi le travail en déve-loppant davantage les exercices de gymnastique Bothmer. La deuxième conférence «Les trois vœux des Templiers pour transformer le double géographique en Amérique» a mis en lumière la substance toujours vivante des trois vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. C’est avec un tact du cœur empreint de dévotion que nous nous sommes approchés des trois vœux des Templiers pour nous mettre à leur écoute. Cette triade, loin d’être une prescription ex-térieure figée, peut devenir le centre de notre vie intérieure car elle s’appuie sur l’évolution de l’Humanité. En effet, depuis l’ancien Saturne, l’ancien Soleil et l’ancienne Lune, alors que successivement, nos corps physique, éthérique et astral nous furent donnés, cette triade sert de maté-riau à l’activité de notre Moi (6). Ce quatrième constituant, donné sur la Terre, est appelé à transformer les trois dons précédents des Dieux pour en faire une création nouvelle. Ainsi, les futurs Jupiter, Vénus et Vulcain verront succes-sivement la réalisation de nos Moi Spirituel, Esprit de Vie et Homme-Esprit. Nous contemplons sept étapes de créa-tion pendant lesquelles s’établit un retournement de l’état de créature à celui de créateur. Ce processus s’articule à partir de la triade d’abord reçue puis redonnée transformée par notre Moi.

Le premier vœu de pauvreté: «Nous sommes pauvres en esprit, c’est le monde spirituel qui est riche» (7). Pour saisir le sens de l’image des deux Templiers sur un même cheval, que l’on retrouve sur les sceaux templiers, il faut quitter la réalité du monde physique. L’idée que les Templiers, parce que pauvres, allaient deux sur un même cheval, est peu réaliste; les chevaliers avaient besoin, chacun, de leur monture. Imaginer le visage d’un même être composant avec deux aspects de sa nature, se fructifiant l’un l’autre, nous mène déjà près d’une réalité de la vie de l’âme. L’un des deux est un moine cultivant la vie intérieure et l’autre est un chevalier qui œuvre dans le monde. La véritable «Imagination», celle qui révèle une

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réalité inaccessible aux sens, nous conduit de l’autre côté du seuil et nous fait part d’une collaboration entre le monde des vivants et le monde des morts: un Chevalier servant sur la terre, le Templier, et un autre dans le monde des morts, un chevalier du Graal, travaillant en étroite collabora-tion avec lui à partir du monde spirituel (8). Rien ne peut s’accomplir sur la terre sans qu’un germe d’avenir, d’abord semé, ne trouve un terrain pour croître. En ce sens le travail des Chevaliers du Temple prolonge celui des Chevaliers du Graal. Cette confiance en la richesse du monde spirituel allait de pair avec l’exer-cice de ne pas s’enorgueillir de toute l’aide mise à la dis-

position de ceux qui avaient voué leur vie à l’œuvre du Temple. Cette conscience des conséquences des-tructrices de prendre pour soi les dons du monde spirituel nous

amène au deuxième vœu.

Le deuxième vœu de chasteté: «Pas pour nous Seigneur mais en ton nom» (7). L’épée était au service des autres et le Templier ne pouvait s’en servir pour sa propre défense. Ce Chevalier, protec-teur, se gardait de configurer le monde extérieur pour sa propre sécurité ou d’instrumentaliser l’autre pour qu’il soit au service de ses besoins. Les efforts de multiples voies de croissance personnelle qui nous incitent aujourd’hui à nous aimer nous-mêmes peuvent déboucher sur un développement incomplet. Bien sûr nous avons besoin d’apprécier le processus de devenir au sein duquel nous déployons nos capacités et aussi de dire oui au cours de notre vie. Cependant, ce dont nous avons besoin pour nous guérir de toute unilatéralité, c’est la connaissance de soi; celle-ci, en nous libérant de ce qui nous enferme en nous-mêmes, nous permet de comprendre la nature de l’amour. Ainsi nous n’exigerons pas la liberté pour nous-mêmes mais nous travaillerons à créer les condi-tions pour que les autres puissent devenir libres. Dans ce sens, la loi sociale fondamentale de Rudolf Steiner nous rend attentifs au fait que tant que l’individu réclamera pour lui-même les revenus qui procèdent de son propre travail, au lieu de les rendre disponibles aux autres et de trouver la satisfaction de ses propre besoins grâce à ce qui procède du travail des autres, la souffrance ne pourra être enrayée dans le monde. La reconnaissance de ces lois d’airain liées au développement social nous conduit au vœu suivant.

Le troisième vœu d’obéissance: «Obéir à ce que la vie nous demande en répondant à un be-soin» (7). Plutôt que de répondre à une autorité extérieure qui dicte ma conduite, ou, pire, qui tente de briser ma volon-té en me faisant obéir arbitrairement, il me faut m’exercer à discerner là où je suis appelé à servir. Appelés à combattre, les Templiers ne s’enquerraient pas du nombre ou des ef-fectifs de l’opposant, mais demandaient où aller servir; telle était leur compétence remarquable. Quelle est ma compé-tence? Mes pairs peuvent-ils l’apprécier d’après l’exercice de leur propre expérience? Puis-je faire un retour sur mes actes et voir si j’ai bien répondu, si le service a été rendu? L’autorité du Grand Maître n’avait de sens qu’en dialogue avec l’autorité du Chapitre. Cette autorité conjuguée n’avait elle-même de sens qu’en dialogue avec les besoins du monde spirituel et ceux du monde terrestre. C’est là que le «Tous pour un, un pour tous» prend toute sa teneur. J’obéis à mon plan de vie et aux défis qui me permettront d’acqué-rir de nouvelles capacités pour servir davantage. J’obéis au fait que l’autre s’exerce lui aussi, sur le même chemin, mais, à sa façon; dans cette perspective, je n’obstrue pas le chemin de l’autre en le privant de ce dont il a besoin pour servir. Ainsi ce que chacun acquiert devient disponible aux autres; c’est là le fondement d’une véritable économie spi-rituelle; celle-ci ne peut se construire que dans la pauvreté et la chasteté. Dans le prochain article, les interrogations qui ont été soulevées seront l’occasion de se pencher sur la question du mal pour en caractériser l’action à notre époque. Que pouvons-nous offrir, ici au Québec, en réponse à cet évènement majeur de l’histoire humaine? Comment re-créer en nous la cohésion intérieure face à la situation actuelle de notre monde? Com-ment chaque personne peut-elle, selon ses talents et sa situation de vie, faire revivre un aspect de l’héritage des Templiers?

Bibliographie1. Marc Desaules Nouvelles de la vie anthroposophique en Suisse No X Octobre 2007. P.52. Marion Melville, La vie des Templiers, Gallimard, Paris, 1951, p. 59-603. Rudolf Steiner, L’Évolution cosmique du point de vue de la réalité inté-rieure, Éditions Anthroposophiques Romandes, Genève, 1989, p. 74-754. Rudolf Steiner, Les arrière-plans spirituels de l’histoire contemporaine, Éditions Anthroposophiques Romandes, Genève, 1994, 5. Rudolf Steiner, Drames-Mystères, l’Épreuve de l’âme, Triades, Paris, 1991, Voir les Tableaux 6-7-8-9 6. Rudolf Steiner, Le Moi, son origine spirituelle, son évolution, son envi-ronnement, Éditions Anthroposophiques Romandes, Genève, 1991, voir p. 231-232 7. Formulations des vœux suite à des entretiens avec Manfred Sch-midt-Brabant lors de ses séries de conférences en Amérique.8. Virginia Sease and Manfred Schmidt-Brabant, Paths of the Christian Mysteries, Temple Lodge, Forest Row, 2003, p. 142-143

Note:* 11 mars (dans l’article) ou 18 mars (sur la plaque commémorative)? La date du 11 mars est en calendrier Julien. C’est elle qui était en cours dans les documents de l’époque et qui est retenue par l’histoire plutôt que le 18 mars (son équivalence au calendrier Grégorien, en usage depuis la fin du XVI ième siècle). Sur la plaque commémorative, les Français ont tout simplement inscrit la date selon le calendrier Grégorien.

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Les jardiniers de la conscience

Chronique 6 – L’agriculture écologique comme engagement social

Par Vincent Galarneau

J’ai eu la chance de passer la dernière semaine dans l’Est de la province, entre Rimouski et Carleton- Sur-Mer afin de poursuivre en toute tranquillité la rédaction de mon prochain ouvrage sur le thème des collectivités nourricières (je vous en parlerai davantage dans une prochaine chronique).

Chemin faisant depuis Québec, je suis arrêté avec une amie dans une ferme peu ordinaire que cer-tains d’entre vous connaissent peut-être. Il s’agit de la ferme écologique communautaire Sageterre (www.sageterre.org), dans le Bic, dont la mission est de créer «un lieu de vie coopératif basé sur l’entraide et le respect des êtres qui y vivent». La ferme permet à des jeunes de louer un apparte-ment et de mener un projet agricole personnel sur la terre, ce qui en fait un lieu d’expérimentation, de responsabilisation et de socialisation. Son fondateur, Jean Bédard, et sa conjointe Marie-Hélène, nous ont accueilli bras ouverts et nous ont offert de partager un repas avec eux. Comme dans toutes les fermes biologiques et écologiques visitées précédemment, j’ai retrouvé un heureux mélange de partage, de bienveillance et d’intérêt mutuel.

Cette expérience renforce mon sentiment que la ferme écologique est d’autant plus propice à l’épa-nouissement humain qu’elle est attentive et respectueuse du monde vivant dans son ensemble. Si une société écologiste doit émerger et lentement remplacer la doctrine du consumérisme et de la croissance économique à tout prix, il faudra que des fermes comme Sageterre et comme les vôtres, continuent leur travail remarquable de résistance, de création et de sensibilisation. Car pratiquer une agriculture écologique est un engagement social et ultimement, un geste de solidarité planétaire. Dans l’extrait qui suit, tiré de mon mémoire de maitrise, je tente de démontrer que la solidarité hu-maine est présente de plusieurs façons dans les fermes biodynamiques et qu’elles sont en ce sens des communautés de vie d’une grande valeur sociale.

VG

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Une communauté de vie

Le travail d’une ferme biodynamique s’inscrit en réponse au besoin d’un ensemble élargi de per-sonnes, famille et amis, clients et partenaires, stagiaires et bénéficiaires. Certaines fermes sont en elles-mêmes le lieu de vie de plus d’une famille, hébergeant de nombreuses personnes, particuliè-rement durant la période estivale. Si pour certains la vie en communauté n’est pas l’option choisie, pour d’autres, il s’agit d’une grande richesse. Il est vrai que dans une ferme communautaire ou associative, la force de travail est importante et les rassemblements sont des moments chaleureux, enrichissants et colorés.

En tant que communautés de vie, les fermes associatives sont guidées par un intérêt commun, celui de vivre à proximité de la nature et par le fait même, de cheminer dans la compréhension de la nature humaine. La créativité n’est jamais bien loin des milieux biodynamiques et anthroposophiques où les ateliers d’art, de peinture, de danse ou de poésie côtoient sans problèmes les activités à caractère plus spirituel, comme les cercles de lecture, de méditation ou de yoga. Mais pour que le vivre en-semble soit possible à long terme, les communautés doivent développer une certaine sagesse et ac-cepter, par exemple, que les différentes personnes présentes, ainsi que les différentes générations, y jouent un rôle à leur mesure et soient respectées.

Une relève soutenue

Pour l’agriculteur souhaitant se retirer graduellement de la ferme se pose la question d’une rente pour sa retraite. Pour le jeune souhaitant s’établir en agriculture, se pose la question de l’accès à la terre. Comment assurer le transfert, et la pérennité, d’une ferme dont la valeur foncière dépasse largement la capacité d’emprunt de la plupart des futurs agriculteurs? Voilà une question qui sera encore d’actualité agricole pour bien des années. Dans le monde de l’agriculture biologique et biody-namique, une réponse innovatrice commence à prendre forme: la fiducie foncière agricole. Une fidu-cie est un patrimoine d’affectation autonome et distinct en faveur d’une personne, d’un bien ou d’une mission sociale. Devant la difficulté que représente l’accès à la terre pour les jeunes et pour faire face à la perte de terres agricoles au profit d’autres usages, certains agriculteurs et associations tentent de protéger ce patrimoine vivant, d’assurer un mode de production durable et, par le fait même, de se libérer du fardeau financier de plus en plus important que représente l’accès au foncier.

Au moment d’écrire ces lignes, au Québec, la seule ferme sérieusement investie dans une démarche de protection de la fonction agricole biologique d’une terre par le biais d’une fiducie foncière est la ferme Cadet Roussel en Montérégie. Elle a créé un organisme sans but lucratif, du nom de Pro-tec-terre, dont la mission est de protéger la terre de la ferme contre la spéculation foncière, de confier l’intendance à des personnes compétentes, d’aider à établir la relève et de supporter le développe-ment de l’agriculture écologique associative. Bien qu’il ait fallu près de dix ans pour fonder la pre-mière fiducie foncière d’utilité sociale en agriculture, la formule intéresse désormais plusieurs autres

fermes au Québec et représente donc une avenue solidaire prometteuse d’accès à la terre pour la relève agricole.

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Des partenaires de paniers

Au Québec, le principe des «fermiers de famille» a été popularisé depuis 1995 par Équiterre via son réseau d’agriculture soutenue par la communauté (ASC). L’une des premières fermes à deve-nir membre du réseau est ici encore la ferme biodynamique Cadet Roussel. Le réseau compte au-jourd’hui une centaine de fermes associées, mais plusieurs agriculteurs, surtout des maraîchers, ont développé leur propre réseau de partenaires. L’agriculture soutenue par la communauté est un partenariat où le risque est partagé entre les mangeurs et les producteurs. En échange d’un panier hebdomadaire de légumes pendant un nombre déterminé de semaines, les partenaires acceptent de financer leur fermier de famille au début de la saison, pour l’aider à payer ses dépenses. Si les récoltes sont plus abondantes, les partenaires ont des paniers plus garnis, mais à l’inverse, ils ac-ceptent d’avoir un peu moins de produits lorsque les saisons sont plus difficiles. Les partenaires sont également invités à venir donner un coup de main à la ferme, ce qui contribue d’ailleurs à dé-velopper un sentiment d’appartenance envers la ferme et le fermier. Encore une fois, la solidarité permet de créer des alliances entre la ferme et la table, entre la campagne et la ville, et de renforcer la pérennité des fermes à échelle humaine.

Des stagiaires qui voyagent

Toutes les fermes que j’ai visitées accueillaient ou avaient déjà accueilli des stagiaires provenant des écoles d’agriculture, des écoles à pédagogie anthroposophique ou encore des «wwoofers». «Wwoof» est un acronyme significant «willing worker on organic farms» ou «world-wide opportunities on organic farms». Cette ini-tiative a démarré au début des années 1970 en Angleterre, puis s’est diffusée dans de nombreux pays. Aujourd’hui, il s’agit d’un réseau international géré indépendamment par chaque pays. L’objectif du «wwoofing» est de mettre en relation des personnes désireuses de découvrir et de participer au monde agricole biologique et écologique avec des fermiers souhaitant partager leur mode de vie et leurs connaissances. Le «wwoofing» relève de l’échange non monétaire. En contrepartie de son travail sur la ferme à raison d’environ quatre à six heures par jour, le «wwoo-fer» est logé, nourri, participe à la vie familiale et visite la région en compagnie de ses hôtes.

Pour les agriculteurs biologiques et biodynamiques, le travail des «wwoofers» est fortement apprécié vu leurs besoins importants en main-d’œuvre. La présence de ces volontaires exige un certain enca-drement, mais elle enrichit grandement le panorama des expériences à la ferme et peut même donner à l’agriculteur l’impression de voyager tout en demeurant chez lui. Un des agriculteurs rencontrés me disait que lorsqu’il accueille des stagiaires ou des bénévoles, il n’attend pas d’eux la même chose que de ses employés, mais leur venue constitue

une occasion de mieux se connaître lui-même et de partager son expérience. D’ailleurs, de son point de vue, la ferme doit tendre vers un modèle plus communautaire, plus coopératif, dans lequel les possibilités d’implication sont variées et les ressources disponibles sont partagées.

Des bénéficiaires différents

Certaines fermes se donnent une mission vis-à-vis une «clientèle» particulière. Par exemple, une ferme biodynamique au Québec accueille régulièrement des groupes d’enfants pour leur permettre d’interagir avec les animaux, de participer à la tonte des moutons, de faire du bricolage avec la laine et le feutre. Une autre a fait de l’intégration des personnes vivant avec un handicap physique ou men-tal sa mission. Ce modèle est plus répandu ailleurs dans le monde, entre autres dans les «Camphill»

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aux État-Unis. Des personnes en sevrage de drogues ou d’autres dépendances peuvent aussi être partie prenante de ces projets. Dans tous les cas, le développement de relations avec les plantes (hortithérapie), les animaux (zoothérapie) et la réalisation de tâches manuelles simples semblent of-frir un contexte favorable à l’émancipation des personnes fragilisées, surtout si elles sont réalisées à l’intérieur d’une vie communautaire forte, où le respect de la différence et de l’individualité est une valeur inconditionnelle. Une vie associative

La plupart des fermes biodynamiques sont membres d’une association régionale ou nationale de jar-dinage et d’agriculture biodynamique. Les associations sont des espaces d’éducation et de diffusion de la biodynamie, mais les activités organisées par les associations sont aussi des occasions de socialisation importantes pour les agriculteurs. En plus des rencontres régulières du conseil d’admi-nistration et de l’Assemblée Générale Annuelle, des activités saisonnières sont planifiées pour l’en-semble des membres, qu’ils soient agriculteurs, jardiniers ou simplement sympathisants. Au Qué-bec, l’association de biodynamie a aussi créé un cercle de certification responsable de l’adhésion et du suivi des fermes désirant se prévaloir de la marque Demeter. Les visites de certification annuelles, comme on les appelle dans le milieu, sont ouvertes à tous et sont des opportunités d’échange entre les agriculteurs et les autres membres. Loin d’être une vérification comptable ou un processus pu-rement administratif, la certification Demeter est une démarche participative qui vise l’amélioration des pratiques et le transfert de connaissances entre les membres les plus expérimentés et les nou-veaux venus dans le milieu. Tous les biodynamistes que j’ai rencontrés s’impliquent d’une manière ou d’une autre dans leur association régionale et bien souvent au sein d’autres associations dont la mission touche l’agriculture écologique et la santé globale.

Certains agriculteurs apprécient davantage échanger sur des aspects techniques, alors que pour d’autres, c’est vraiment un cercle d’amitiés. Écrire dans le bulletin de l’association est aussi une manière de participer au mouvement biodynamique et sa lecture une occasion de se tenir informé des activités des autres membres. Dans tous les cas, les associations permettent de tisser des liens entre les membres et de développer un sentiment d’appartenance avec des acteurs extérieurs à la ferme. Pour l’agriculteur, qui peut parfois avoir l’impression de travailler quelque peu en dehors de la société, sentir qu’il fait partie d’un mouvement plus vaste, qu’il n’est pas seul au monde à vivre et travailler comme il le fait, peut être une source de réconfort, donnant même parfois le soutien moral qu’il faut pour continuer.

Une action sociale étendue

Il serait erroné de dire que toutes les fermes biodynamiques sont des com-munautés ou les plaques tournantes d’une association régionale, mais elles s’inscrivent toutes dans une certaine dynamique communautaire: «Ce qui me plait de la biodynamie, c’est qu’elle est vachement impliquée socialement» me dit un agriculteur français ayant travaillé pendant de nombreuses années dans les pays du Sud. Sauf que l’implication sociale ne consiste pas nécessaire-ment à héberger des personnes en difficulté, à impliquer ses clients sur la ferme ou à léguer sa terre à une association. Un agriculteur travaillant seul peut tout de même contribuer, par sa pratique, au projet social biodynamique: «faire de l’agriculture biodynamique, même si on ne s’implique pas dans des activités sociales ou dans des regroupements, je pense qu’en soi, c’est une action sociale. C’est un acte homéopathique de traitement de la planète et ça, en soi, c’est extrêmement valable et extrê-mement utile», me dit une agricultrice qui fut elle-même très engagée, particulièrement auprès des jeunes. C’est dire que cultiver la terre, soigner les plantes et les animaux, «nourrir son petit monde» et même méditer peuvent être vues comme des actions sociales.

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Une solidarité environnementale

Il est beaucoup question de solidarité humaine dans cet article. Toutefois, mon expérience et mes recherches tendent à me conforter dans l’idée que la société n’est pas réservé aux humains : elle est composée d’une multitude d’entités provenant de différentes espèces. Le fait de découper le champ de relations dans lequel nous sommes imbriqués selon la division humain/non-humain (ou culture/nature) n’est qu’une manière de socialiser l’environnement parmi d’autres, en l’occurrence une ma-nière naturaliste très répandue dans les pays occidentaux. Pourtant, lorsqu’on agit dans notre envi-ronnement, on agit aussi dans la société. À la solidarité humaine s’ajoute donc une solidarité envi-ronnementale, qui peut parfois s’inspirer de la première.

C’est en quelque sorte ce que soutient l’anthropologue Philippe Descola dans La nature domestique lorsqu’il écrit que «les hommes tissent entre eux des rapports sociaux et c’est le plus souvent la forme de ces rapports sociaux qui leur servira de modèle pour penser leur rapport à la nature» (Des-cola, 1986: 401). On est en droit de se demander si les millénaires d’interaction intime avec la nature n’ont pas aussi pu inspirer la manière dont l’humain traite son semblable. Quoiqu’il en soit, la diver-sité humaine tout comme la diversité des animaux et des plantes sont des aspects fondamentaux de la ferme biodynamique. Il n’en tient à nous d’être à l’écoute de tout ce beau monde qui commence d’ailleurs à s’éveiller en ce printemps un peu tardif.

Bonne saison à toutes et à tous!

À suivre dans la prochaine chronique…****Pour les références bibliographiques complètes, se référer au texte original:

GALARNEAU, V., 2011, Les jardiniers de la conscience. Socialiser l’environnement, habiter la ferme et incorporer le vivant en agri-culture biodynamique, Faculté des études supérieures, Université Laval, 307 p.Disponible en ligne : www.theses.ulaval.ca/2011/28321/28321.pdf

Il me fera grand plaisir de recevoir vos questions et commentaires concernant cet extrait ou ma thèse par courriel à: [email protected] ou par télé-phone au 1-418-955-0504.

«L’agriculture biodynamique est une agriculture assurant la santé du sol et des plantes pour procurer une alimentation saine aux animaux et aux Hommes. Elle se base sur une profonde compréhension des lois du «vivant» acquise par une vision qualitative/globale de la nature. Elle considère que la nature est actuellement tellement dégradée qu’elle n’est plus capable de se guérir elle-même et qu’il est nécessaire de redonner au sol sa vitalité féconde indis-pensable à la santé des plantes, des animaux et des Hommes grâce à des procédés théra-peutiques». Jean-Michel Florin, coordinateur du MABD

DL

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On me fait sans cesse parvenir des informations très pertinentes. Je vous partage une liste hétéroclite de quelques sites, quelques vidéos à voir etc. À ma dernière vérification, ils étaient toujours actifs. Si ce n’est plus le cas quand vous les consulterez, déso-lée! Rien n’est éternel sur le web comme ailleurs! Étant donné que votre Dynamot est un document PDF, il vous faudra copier l’adresse en bleu et la coller sur votre moteur de recherche pré-féré. Beaucoup d’autres liens mériteraient de s’y retrouver. Je me limite à ce que nos membres nous envoient. Et c’était trop pour une seule page cette fois-ci. Merci! À vous de jouer… pour les prochains Dynamot.

Nos fermes Demeter 2013:- Ferme Cadet Rousselfermecadetroussel.org/- Le Domaine Bergevillewww.bergeville.ca/- Le verger Maniadakiswww.vergerbiologique.com

- General Anthroposophical Society www.goetheanum.ch- Anthroposophical Society in Canada www.anthroposophy.ca- Rudolf Steiner Archive www.rsarchive.org- Ontario associationhttp://biodynamics.on.ca/- Biodynamic farm in Ontariohttp://www.riverglenfarm.ca/- US associationhttp://www.biodynamics.com/- Biodynamiehttp://www.bio-dynamie.org/livres-agriculture-jardinage-alimentation-rythmes/biodynamis/presentation-biodynamis.htm- L’agriculture biodynamique: une culture du vivanthttp://www.bio-dynamie.org/programmes-enformatpdf/Presentation%20biodynamie/Ag%20bd,culture%20d%20vivant.pdf- Une émission de France Culture sur Rudolf Steiner (avec Frédéric Lenoir) - Les Racines du ciel: Rudolf Stei-ner et l’anthroposophie (48 minutes) http://www.franceculture.fr/playerreecouter?play=4723002- Plus de détails sur cette émission http://www.franceculture.fr/emission-les-racines-du-ciel-rudolf-steiner-…ethttp://www.franceculture.fr/emission-les-racines-du-ciel-rudolf-steiner-et-l-anthroposophie-avec-mohammed-taleb-2013-10-27- Approche goethéenneMABD Mouvement de l’agriculture biodynamiquehttp://www.bio-dynamie.org/biodynamie/goethenne/

-Équiterre - Changer le monde un geste à la foishttp://equiterre.org- Équiterre - Nouveau blogue : Les chroniques d’une maman écoresponsablehttp://www.equiterre.org/choix-de-societe/blog/la-famille-ecoresponsable-une-«-bibitte-»-a-decouvrir?utm_source=All&utm_campaign=Bulletin+FR+non-membre+2014-02-15e&utm_medium=email- L’agriculture et le changementwww.nature-humaine.fr/archives- La capacité de s’émerveiller d’un enfanthttp://vimeo.com/84802749- Mohammed Taleb «Conversations autour de la Nature Vivante, de l’Âme et de l’Imaginaire, l’Écopsychologie, un nouveau paradigme pour guérir la Terre». http://www.ecoattitude.org/accueil/node/5045- S’accepter comme on est http://epanews.fr/video/video/show?id=2485226:Video:1559116&xgs=1&xg_source=msg_share_video#.UvQErf0WFJQ- Documentaire: One man, one cow, one planethttp://www.youtube.com/watch?v=_uhVUbABCpI- Être et savoir - Ecole Rudolf Steiner de LausanneUn film documentaire de Denise Gilliand ©A l’ère du gameboy et de la tv réalité, quel rôle doit avoir l’école? Peut-elle préserver nos enfants de la violence et du mal de vivre adolescent? «L’école qui fait aimer l’école» est le portrait vivant d’une école Rudolf Steiner.Coup de cœur pour une pédagogie qui parvient à transmettre des valeurs et des connaissances dans le respect de l’individualité de chaque enfant, tout en ren-forçant sa santé et son sentiment d’appartenance au monde.http://vimeo.com/60731301 - Et si les femmes se réappropriaient la naissance http://www.youtube.com/attribution_link?u=%2Fwatch%3Fv%3DRyyFELrpTDw%26feature%3Dshare&a=FxOlDkYJSCa9FnPBbzWT7w- Le Regroupement des Jardiniers Écologiques R.J.É. existe depuis plus de 25 ans, il a grandi en gardant la même mission de partage entre les jardiniers et jardinières souhaitant cultiver leur jardin le plus écologiquement pos-sible.Info-lettre 2014: http://info-2014.rje.qc.ca/Bienvenue.html- Vous allez voir un photographe pas peureux et pas ner-veux face à ce wapiti...http://m.koreus.com/video/wapiti-vs-photographe.html- Un moment de pur bonheur à l’hôpital Hadassa de Jéru-salem - Tchaikovsky Flashwaltzhttp://safeshare.tv/w/OXHZUxUXXN- Vidéos de l’architecte et urbaniste Ahmed Wafik présen-tant les résultats de sa thèse de maîtrise sur la biogéomé-trie appliquée à l’aménagement urbain http://ahmedwafik.com/2014/01/16/utilizing-the-science-of-biogeometry-in-urban-design/- Dossier d’André Fauteux sur ce sujethttps://maisonsaine.ca/wp-content/uploads/biogeo_mars_2012.pdfNuméro d’essai gratuithttps://maisonsaine.ca

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À chacun sa tasse de thépar Noémi Bélanger

La sculpture que je viens tout juste de terminer intègre une petite tasse de thé telle que je viens de vous décrire. Son contenu pourtant est plutôt inhabituel. La petite tasse de porcelaine est remplie de boutons! Littéralement, j’apprécie beaucoup la dégustation d’un bon thé, mais au sens figuré, par contre, je dirais que ma vraie tasse de thé, ma passion, c’est l’art. Je m’intéresse à toutes les formes d’art. Dans les musées ou dans la rue, ce qui retient mon attention c’est l’expression humaine indivi-duelle. Je considère la vie de chacun comme une œuvre d’art en soi où l’addition de nos choix définit la trajectoire. En fin de vie, le dénouement de notre roman met en lumière le pourquoi de tous ces chapitres, c’est le temps de la synthèse. Mais d’ici là, on ressent parfois le besoin de goûter plus rapi-dement à la synthèse et de faire une œuvre dans un espace de temps beaucoup plus court pour par-courir le processus dans son ensemble, pour vivre toutes les étapes des choix, miroir de nos goûts et nos valeurs, et cela prend la forme d’une sculpture, d’un dessin ou d’un jardin. C’est en quelque sorte un microcosme de notre vie.

Depuis plusieurs années, je m’intéresse au jardinage et plus précisément aux plantes médicinales. Je lis différents ouvrages et regarde les catalogues de semences avec l’intérêt d’un enfant qui ne sait pas encore lire devant un livre d’images. Des semences ce sont des graines de possibilité, ça enclenche le processus d’imagination, on peut s’inventer l’histoire que l’on veut. C’est l’heure des choix, les choix pour le jardin et les choix de vie.

Au fil du temps, je me rends compte que l’art est un amant jaloux qui exige plus que sa part pour fleurir. Vous comprendrez que je me questionne sur la répartition de mon temps. Mon engagement pour le règne végétal demeurera toujours bien sûr, mais je ressens le besoin de confirmer celui que j’ai envers l’art. Quoique je me sois investie en art depuis de nombreuses années, je n’ai jamais pris d’engagement sérieux. Comme on aime souvent avoir des témoins pour prononcer nos vœux pour leur donner plus de profondeur, m’est-il possible, chers lecteurs, de vous utiliser par cette tribune pour remplir cette fonction et ainsi ancrer plus profondément en moi cet engagement de manifester ma sensibilité par l’art?

Dans cette sculpture que je vous présente, un des personnages est assis à l’envers pour mieux contempler le paysage et s’abreuve de boutons ou pour le dire autrement il étanche sa soif de formes, de couleurs et de textures. L’autre personnage se tient debout et ouvre la voie, tenant un pinceau à la main comme s’il venait tout juste de finir de peindre le bel animal sur lequel il se tient en y ajoutant pour le plaisir de belles taches blanches en forme de fleurs sur son dos. Il se dessine un futur et un moyen de s’y rendre. Pour ce grand jour, où l’on décide d’un segment de notre chemin, le personnage a mis son chapeau du dimanche, qu’il a trouvé, soit dit en passant, dans le garde de robes de ses parents. C’est dans cet espace de jeu que les enfants s’amusent à imaginer ce à quoi ils pourraient ressembler une fois devenus grands. Je vous avoue que je me demande encore ce que je ferai quand je serai devenue grande, mais à quel âge devient-on grand? Parfois, il y a un espace libre devant soi, un espace de possibilité puis vient un temps où il faut faire des choix, c’est le temps des semis. On ouvre une porte et on en ferme une et on recommence ce mouvement aussi perpétuel que les sai-sons. Pour ma part, j’espère ne jamais cesser de grandir.

Il n’est pas si surprenant avec un titre comme celui-ci que le texte qui suit se soit présenté d’abord à mon esprit en langue anglaise. Le thé a tellement de résonances anglaises dans mon imaginaire, sur-tout lorsqu’il est bu dans une petite tasse décorée de petites fleurs délicates. L’anse étant tout aussi délicate que la tasse, il n’y a de place que pour deux de nos doigts et inévitablement le plus petit de la main doit se contenter de rester en l’air lorsqu’on boit…

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Mais, revenons à nos moutons. Ce qui me fais penser, vous ai-je dit que la sculpture est faite à partir de la fibre des moutons et la technique est le feutre à l’aiguille? Mais, je m’égare dans mes propos, ce ne sont pas de ces moutons-là dont je m’entretenais précédemment. Ainsi sont faits les méandres de ma pensée, de fil en aiguille et du coq à l’âne. Vous me suivez toujours? Je disais donc qu’un des personnages s’abreuve à même sa passion et l’autre manifeste cette inspiration avec son pinceau. Et comme le veut le dicton, jamais deux sans trois, le troisième personnage et non le moindre est l’animal, est-ce un mouflon? Peut-être. J’ai toujours eu besoin de m’entourer d’animaux dans ma vie, pour leur douce et calme présence et leur précieuse affection et ceci est une des raisons pour laquelle ils sont toujours présents dans mes sculptures. L’autre raison, très concrète, très terre à terre... De-vrais-je le dire ou cela briserait-il le charme? Bon, je passe aux aveux, j’utilise la forme des animaux

non pas seulement parce que je les affectionne et leur trouve une beauté toute particulière, mais aussi pour la simple et bonne raison que quatre pattes dans une sculpture ça aide considérablement à maintenir l’équilibre.

Je me rappelle, étant jeune, on me demandait, en regardant le travail de ma mère qui est sculpteur, si je ferais comme elle quand je serais grande. Je ne me doutais pas à ce mo-ment-là que bien qu’utilisant d’autres médiums, j’appro-cherais moi aussi un jour le monde de la sculpture. Je ré-pondais soit par la négative ou ne répondais tout simplement pas, comprenant qu’il n’y avait pas vraiment de question qui m’était personnellement posée. J’avais plutôt l’impression que les gens se questionnaient sur-tout eux-mêmes à savoir s’il fal-lait commencer jeune pour être artiste et s’ils n’étaient pas déjà trop vieux pour entreprendre ce chemin. Il y a bien des mythes autour de la création… Mais lorsque l’on est encore en vie, peut-on être trop vieux pour s’exprimer, pour vivre?

Pour voir davantage de photos de cette œuvre, prises sous différents angles ou pour admirer les autres créations de Noémi: http://noemibelanger.blogspot.ca

NB

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Bonjour, chère Danièle !...une impulsion...partager avec vous ce texte, écrit il y a des années, sur notre ferme de Shawinigan-Sud... vers 1980 quand nous découvrions concrètement les Forces et les Harmoniques du Jardinage Biodynamique, les conseils biodynamiques de Steiner et les mystères et bonheurs de la Communion avec Notre-Mère-La-Vie, ses royaumes subtils, sa Présence infinie et multiformes! C’est un hon-neur pour moi de participer ainsi aux Bénédictions du Dynamot! Bon, beau, fécond et lumineux Printemps!

Ô Vie, Mère infinie,apprends-nous à déchiffrer l’aura de ton sillage dans le cristal du jour...apprends-nous à déchiffrer la Présence de ton Souffle-Énergieau-delà des écorces et des visages,dans les rythmes du temps et la métamorphose des paysages...un peu comme à l’envers du silence vibrent les Harmoniques des Hauts Sons !

Ô Vie, Mère Infinie,apprends-nous à décrypter l’essence et le langage de toutes choses...apprends-nous à décrypter les effluences de ta Grâcequ’il s’agisse de l’arbre ou de l’écumeou de tout mouvement de la pensée à l’intérieur de nous...qu’il s’agisse du Printemps, de l’aube ou des marées,ou des graphismes du vent sur les miroirs de l’horizon!

Ô Vie, Mère Infinie,apprends-nous à libérer la substance de tes messagescachés dans les replis de nos mystères...apprends-nous à libérer les étoiles captivesdans les cachots de nos inconsciences...afin que nous soyons tendus vers ta Lumièrecomme l’arbre ou la flamme dans leurs dynamismes naturels!

Ô Vie, Mère Infinie, apprends-nous à être éveil, écoute et vestales de tes bienveillances...apprends-nous à vibrer jusqu’aux Tonales de ton Essenceafin de trouver la cadence et le rythme magiquequi tisseront les harmonies de chaque journée!

Ô Mère Infiniepar Nadou Loyat Jourlin

Les photosde cette page ont été prise par Nadou, sur leur nouvelle ferme, en Estrie.

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Femmes semencières

Qui sommes-nous? En août 2011, Pierre Rabhi de-manda à Claire Chanut si elle sou-haitait accompagner le dévelop-pement d’un réseau de Femmes Semencières. Le Mouvement des Femmes Semencières est né ainsi. Il est une branche de l’Association Fotosintesia qui a vu le jour en juil-let 2005. L’objectif de ce Mouvement est de relier à travers le monde toutes celles et ceux qui le souhaitent pour faire vivre des pro-jets de reproduction et de conservation de semences vivantes et reproductibles. Il souhaite relier partout sur la Planète des ré-seaux existants de gardiennes et de gardiens de semences. Il se donne comme mandat d’inciter et d’accompagner des initiatives simples et locales de production de semences dans les écoles, les maisons de retraite, les jardins partagés.

Le Mouvement des Femmes Semencières souhaite favoriser l’émergence de sanctuaires de la biodiversité partout dans le monde, par l’information, en facilitant les transferts de compétences, les rencontres, les échanges de se-mences et de plantes.

Pour écouter la présentation audio de Claire Chanut:http://www.femmes-semencieres.com/fr/info/quisommesnous

Les femmes gardiennes de la Vie et les hommes doivent re-prendre leur rôle: Tous ensemble, urbains et ruraux, nous avons le devoir de nous réapproprier notre alimentation, notre santé, notre pouvoir, notre souveraineté, pour assurer un avenir à nos enfants!Sans semences reproductibles, il n’y a ni autonomie alimen-taire, ni préservation de la biodiversité, ni agroécologie. Actuellement, plus de 90% des légumes bio commercialisés sont produits à partir de semences hybrides F1 (semences non reproductibles).

«Depuis la nuit des temps la semence occupe une place prépondérante dans le maintien et le développement des espèces, de la biodi-versité. Depuis l’apparition des spermaphytes sur Terre, se reproduisant par les spores, la grande majorité des plantes alimentaires se reproduisent par leurs graines. La nature existait avant nous et elle pourrait exister bien après nous si nous ne changeons rien à nos comportements. Le problème actuel concernant l’alimentation vient en partie du fait que l’homme veut s’ac-caparer la reproduction des plantes. N’est-ce pas ce que l’on est en train d’essayer de faire avec la transgenèse? Il y a de tels enjeux fi-

nanciers à détenir le marché mondial de la semence, celui qui détient la semence, détient de fait, l’alimentation et peut s’il le veut, mettre en œuvre des stratégies pour que les femmes et les hommes de cette Terre aient faim.Les semences sont essentielles en agriculture, elles sont le pre-mier maillon pour produire et obtenir les aliments. Elles sont par voie de conséquence, primordiales et indispensables pour as-surer la sécurité et la souveraineté alimentaire des populations dans les pays en développement comme dans les autres.Ces semences existent, il faut les protéger, les multiplier et les utiliser pour s’alimenter. Elles ont l’immense avantage de pouvoir, pour la plupart d’entre-elles, s’adapter aux conditions pédoclima-tiques locales et ce quelque soit les régions ou les zones où elles sont utilisées. Localement, chaque peuple avait domestiqué un certain nombre d’espèce de plantes alimentaires. La plupart des cueilleurs-pêcheurs se sont transformés avec le temps en culti-vateurs et ont, pendant ce temps (environ 12 000 ans), sélec-tionné ce qui leur paraissait le meilleur, le plus résistant, le plus intéressant pour leur besoin quotidien. L’arrivée des semences hybrides a fait disparaître bon nombre de ces semences. … Comment parler d’autonomie alimentaire si on n’a pas son autonomie semencière. Les deux sont intimement liés, c’est bien pour cela que chaque jardinière et chaque jardinier et au delà, chaque cultivateur, doit conserver, transmettre, apprendre ou réapprendre les bases de la production des semences repro-ductibles.Ces savoirs se transmettaient naturellement de père en fils avant l’arrivée des semences hybrides. En un demi-siècle, tous ces savoirs et savoir-faire de subsistance ont pratiquement disparu et ils doivent devenir aujourd’hui des notions de résistance pour faire face à la main-mise des semenciers industriels qui spolient les droits inaliénables des agriculteurs.Autrefois, dans certaines communautés humaines, le jour du mariage, on donnait en cadeau aux jeunes mariés des graines pour qu’ils puissent à leur tour les reproduire et pouvoir nourrir leur propre famille. Ces semences étaient des semences de Vie. Alors, ne serait-il pas judicieux de revenir sur quelques notions que nos aïeux utilisaient? Ils avaient compris l’importance pri-mordiale des semences dans la Vie et pour la Vie.À nous de continuer le travail entamé par les générations anté-rieures...»Extraits d’écrits de Didier Meunier.

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À toute l’équipe, Félicitations et mer-ci pour votre magnifique et ressour-çant Dynamot. Quel plaisir à chaque fois de lire ces textes inspirants. Jean-Marie Guy

Bravo Danièle pour le magnifique Dynamot. Au plaisir de collaborer en-core dans l’avenir. Bonne préparation de Noël. Bien amicalement, Denis Schneider

Félicitations et merci pour le su-perbe Dynamot qu’une fois de plus, tu nous as confectionné et que je re-çois comme un magnifique cadeau de Noël venant de toi. Je l’ai ouvert avec retard, contrarié par la maladie de notre minou (!...) et les innom-brables allées et venues à l’hôpital qui ont suivi. Je l’ai seulement feuil-leté avec gourmandise pour le mo-ment pour constater qu’il est, comme les précédents, absolument superbe, tant sur le fond que dans sa forme. Je me réjouis d’entrer désormais dans le vif du sujet et je t’assure qu’il va être au centre de mes lectures dans les prochains jours et les prochains mois. Merci encore, chère Danièle, joyeuses Fêtes dans tes belles et tranquilles montagnes enneigées, bonne année et à une prochaine. Bernard

Allo Danièle, En ce matin glacial de décembre, j’ai enfin eu (ou pris) le temps de me pencher sur ton œuvre! Ton mot de l’éditeure tombe à point nommé pour nourrir la réflexion du moment. ...C’est comme toujours... si, plein de vie, de couleur, de diver-sité, d’espoir. Et, surtout, ce qui me touche, c’est que chacun y trouve sa place, pour s’exprimer, se réaliser, se manifester... Je suis rempli de grati-tude, particulièrement en ce temps de l’avent! Gratitude pour cette lumi-neuse fenêtre qui grâce à toi et à tout

Lettres et envois des lecteurs et amis

ceux qui y participent, permet à la pen-sée vivante de rayonner jusqu’entre les lignes! Jusque sur le net! Jusque dans les cœurs humains!Merci! Chantal

WOW! Félicitations pour une nouvelle réussite; que de travail et de réflexions à savourer pendant les Fêtes et au Nouvel An… Diana.

Bonjour! Quel bonheur de voir qu’il y a de la vie au 375 rang des Chutes à Ham-Nord! Je n’y ai pas mis les pieds depuis la fermeture de l’Armoire aux Herbes et j’ai bien cru qu’il ne s’y pas-sait plus rien... Comme quoi tout n’est pas perdu et la vie continue! Je vous écris un petit mot car je suis à la re-cherche d’un calendrier biodynamique Québécois en français. Pourriez-vous me dire où je pourrais en trouver un? Merci et beau printemps à vous... Lysiane BédardLes OrtisanesHerboristerie traditionnelle et Accompagnement à la naissance(819) 879-5681www.ortisanes.comhttps://www.facebook.com/pages/Les-Ortisanes/258033020886239

Bonjour Lysiane, Le calendrier Kim-berton, Stella Natura, provenant des Éats-Unis, n’existe pas en français. Il est cependant assez facile d’utilisation même avec une connaissance limitée de l’anglais. Son avantage: ayant été conçu en Amérique, il ne nécessite pas d’ajustements d’heures comme c’est le cas avec les calendriers provenant d’Europe. Le calendrier de Maria Thun, Calendrier des Semis 2014, provenant d’Europe, est pour sa part en français.Librairies offrant des ouvrages traitant de la biodynamie ainsi que les calen-driers biodynamiques:- Librairie Mandragore, 260, rue Principale, Waterville (QC) J0B 3H0 - tél: 819.408.0841 sans frais: 1.866.278.1528 www.lemandragore.com- Librairie Biosfaire, 4571 Rue Saint-Denis, Montréal, QC H2J 2L4 - (514) 985-2467 www.biosfaire.comJ’espère que ceci répondra à vos be-soins. En toute conscience, Danièle Laberge pour l’Association de Biody-namie du Québec

Bouchkara Mohamed AmineAvenue de la république , Menzel Je-mil 7080, Bizerte ,Tunisie Tél : 00216 50371505Adresse électronique: [email protected] : Demande de stage Pièce jointe : Curriculum vitae Bizerte , le 24 mars 2014Madame, Monsieur, Agé de 24 ans, je suis étudiant en deuxième année production agricole (spécialité pro-duction végétale) au sein de l’école supérieure d’agriculture de Mograne. Étant, dans le cadre de cet enseigne-ment, à la recherche d’un stage d’été, je souhaite vous proposer ma candi-dature car j’espère pouvoir effectuer cette mission au sein de votre entre-prise.Le stage se déroulera du 10 juin au 5 septembre 2014. Grâce à cette période d’environ 3 mois, j’aurais l’occasion de mettre à votre service mes compétences et ma motivation dans l’exécution des missions qui me seront confiées. Mon sérieux et ma rigueur seront des atouts que vous saurez apprécier. Doté d’un bon es-prit d’équipe et avide du savoir, je suis persuadé que travailler à vos côtés représente une grande oppor-tunité pour la suite de mon parcours. Veuillez trouver ci-joint mon curri-culum vitae qui détaille davantage mon parcours professionnel. Dans l’attente de votre réponse, je reste à votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire ou entretien. P.S.: dans ma demande de stage je suis soutenu par mon en-seignant à l’ESAM en sciences agri-coles Dr Tijani Mehouachi que vous pouvez éventuellement contacter comme personne référant. [email protected]

Etienne Lafrance [email protected] chère Association de Biody-namie du Québec, Savez-vous quelle ferme pourrait me fournir du lait bio-dynamique et qui distribue idéale-ment à Montréal ? Merci de me sug-gérer une piste et félicitations pour votre «almanach» Dynamot no 14. Etienne Lafrance MontréalBonjour, Hélas, je ne crois pas que des livraisons de lait biodynamique

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se fassent où que ce soit au Québec. Je garde votre courriel et dans le prochain Dynamot, je posterai votre demande sans toutefois mettre votre adresse courriel à moins que vous ne m’autorisiez à le faire. Merci pour vos encouragements. Bonne fin d’hiver. Danièle LabergeBonjour, C’est pour une simple consommation domestique. Oui, mettez mon nom et mon courriel, merci. Etienne Lafrance

Nicolas St-Pierre [email protected], Notre ferme possède une érablière qui compte 700 entailles. Je suis à la recherche d’informations sur la biodynamie en acériculture. Est-ce que vous seriez en mesure de me ré-férer à des gens qui s’y connaissent, ou même à me conseiller des ou-vrages à ce sujet? J’ai déjà discuté avec Praxède Lapointe de la Ferme De Lapointe et je travaille présente-ment selon ses conseils, mais j’aime-rais approfondir un peu plus. Merci de votre aide! Nicolas St-Pierre, Ferme du Siffle-Orange www.siffle-orange.com

Bonjour Nicolas, J’attache le lien pour Le Domaine Bergeville, dont les propriétaires sont Marc Théberge et Ève Rainville. C’est un vignoble se spécialisant dans les vins mousseux, certifié Demeter dans les vignes de-puis 3 ans. Ils exploitent aussi une petite érablière traditionnelle. Peut-être ils ont des idées pour vous! Et peut-être d’autres dans le Cercle de Certification peuvent-ils vous aider. Vous pouvez en plus vous rensei-gner en consultant les Cahiers des charges de Demeter International et Demeter USA (regarder sur leurs sites internet respectifs). Diana (Thi-riar), Secrétaire, Cercle de Certifica-tion.

Bonjour, Nous voulons juste que vous sachiez que tous les produits Wele-da sont disponibles sur le site www.visa-sante.ca à prix compétitifs. En espérant que cette information vous soit utile. Nos salutations les plus distinguées, Louis-Philippe Gendron www.visa-sante.ca

Matthieu Beauchemin [email protected], Je suis propriétaire du Do-maine du Nival, un vignoble récemment implanté à St-Louis en Montérégie. De-puis le tout début de cette aventure, nous travaillons de façon à intégrer, graduellement, les différents principes d’une viticulture biodynamique. Nous n’en sommes encore qu’à nos débuts, mais nous souhaitons éventuellement travailler à l’obtention d’une certifica-tion Demeter. Tout naturellement nous aimerions devenir membre de l’Asso-ciation de Biodynamie du Québec et je voulais donc connaître la procédure d’inscription. J’ai constaté qu’un formu-laire d’inscription était disponible sur le site web de l’association. Dois-je utili-ser celui-là? Merci et au plaisir,Matthieu BeaucheminDomaine du Nival450-518-4818

Bonjour, Ce sera avec joie que nous vous compterons bientôt parmi les membres de l’association. Je joins ici le formulaire d’adhésion. Imprimez et remplissez le formulaire, joignez-y votre chèque et faites parvenir le tout à l’adresse indiquée.

Bonjour chère Danièle, Si tu veux bien passer le mot que nous distribuons les semences de Turtle Tree Seeds au Ca-nada et notre catalogue de semences biodynamiques Fleur de Laurier pour la saison 2014 est maintenant disponible sur le site www.fleurdelaurier.com Merci! Bonne journée ensoleillée! Lau-rie et Laurier Ferme Fleur de Laurier 514 260-4564

Bonjour, Mon nom est Danièle La-berge. Je suis l’éditeure du Dynamot, le bulletin de liaison de l’Association de Biodynamie du Québec. J’aimerais savoir s’il est possible d’inclure dans notre Dynamot Printemps/Été 2014 le texte Première expérience du matin de Patrick LESPAGNOL, publié en page 15 de votre Bulletin des professionnels de la biodynamie / numéro 25 / avril 2014. Son approche à la fois rigou-reuse et pleine d’humour et de légèreté

m’a séduite et saurait sûrement ins-pirer nos membres et sympathisants. Bien entendu, la référence complète du Bulletin des professionnels de la biodynamie serait incluse. Si vous voulez avoir une idée de notre der-nier Dynamot, vous pouvez le voir en ligne sur le site web de notre associa-tion, http://biodynamie.qc.ca plus précisément à http://biody-namiequebec. f i les .wordpress .c o m / 2 0 1 3 / 0 1 / d y n a m o t - a u -tomne-2013-hiver-2014.pdfJ’espère une réponse de votre part le plus rapidement possible. Notre prin-temps est tardif cette année au Qué-bec. Mais finalement, la neige com-mence à disparaître et les oiseaux reviennent. Bientôt la bonne odeur de la terre chauffée par le soleil nous inspirera les gestes agricoles biody-namiques qui nous tiennent à cœur. J’imagine que chez vous, la saison agricole est déjà bien commencée. Bonne reverdie! Chaleureusement Danièle Laberge pour L’Association de Biodynamie du Québec

Bonjour, Nous sommes ravis que vous repreniez un article de notre bulletin bien sûr! Vous le trouverez ci-joint, je pense qu’il sera facile à reprendre comme cela. Merci pour le lien à votre revue: c’est un travail énorme! Pourriez-vous nous la trans-mettre quand vous la faites paraître? Nous pourrions la diffuser pour info aux assos régionales. Ici le printemps est bien démarré, et nous sommes plutôt en avance: les pissenlits sont cueillis, les floraisons de fruitiers se terminent, les abeilles remplissent déjà les hausses de miel, et la plupart ont déjà passé de la bouse de corne!Bonne continuation, et beau prin-temps, Soazig CORNUMouvement de l’Agriculture Bio-Dy-namique (MABD)5 place de la Gare 68000 [email protected] Tél. : 03.89.24.37.01 www.bio-dynamie.org

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Cette photo est un arc-en-ciel de feu, un événement atmosphérique naturel d’une grande rareté. La photo a été prise cette semaine aux frontières de l’Idaho et de Washington. L’événement a duré à peu près une heure. Les nuages doivent être des Cirrus, situés à au moins 20 000 pieds d’altitude, intégrant juste le bon nombre de cristaux de glace et il faut aussi que le soleil frappe les nuages à exactement 58 degrés. C’est divin!

Cette photo nous a été envoyée par Alizée Ledeck.

Cette photo nous a été envoyée par Judith Lavoie.

Cette superbe photo de neige en avril a été prise par Chantal Élie

Cette photo nous a été envoyée par un amateur... de fromage!

Cette photo a été prise par Danièle Laberge à Ham-Nord, comme quoi les dindes sauvages ayant récemment immigré des États-Unis sont maintenant bien chez elle... chez nous!

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Voici tel que promis dans le dernier Dynamot quelques autres re-cettes, sucrées cette fois-ci, de Mireille qui furent appréciées de tous lors de la rencontre d’été 2013 à la ferme Dagenais.

Quelques autresdes bonnes recettes de Mireille Bray

Tarte au citron santéCroûte: 1 1/2 tasse d’amandes moulues, 1 tasse de farine d’épeau-tre ou autre, 1/4 c. à thé de sel, 1/2 c. à table de fleurs de lavande séchées, 6 c. à table d’huile de carthame, 2 c. à table de sirop d’érable. Mélanger les amandes, la farine, le sel et les fleurs. Faire un puits au centre et y verser l’huile et le sirop. Mélanger l’huile et le sirop, puis graduellement y incorporer la farine et les amandes mou-lues. Déposer dans une assiette à quiche d’environ 10 pouces et presser avec les doigts. Faire cuire 15 minutes à 325°F, puis laisser refroidir. Augmenter la chaleur du four à 350°F.

Crème au citron: 1 c. à table de farine, 3/4 tasse de sucre doré, 1 c. à table de zeste de citron, 1/2 tasse de jus de citron, 4 gros œufs, 1 tasse de lait d’amande (ou autre lait). Mélanger la farine et le sucre. Ajouter les autres ingrédients, les fouetter, puis laisser reposer 5 min. Verser la crème sur le fond de tarte refroidi. Faire cuire environ 30 minutes au four. Quand la crème est prise, sortir la tarte du four et laisser-la tiédir avant de la mettre au réfrigérateur. Pour servir, on peut la saupoudrer de sucre doré et faire brûler le sucre comme pour une crème brûlée.

Buiscuits lavande et bleuets séchés1 1/2 tasse de farine d’épeautre blanche1 c. à thé de poudre à pâte1/2 c. à thé de soda (bicarbonate de soude)1/2 c. à thé de sel de mer fin1/2 tasse de noix de macadam hachées1/2 tasse de bleuets séchés1/4 tasse d’huile de carthame1/4 tasse d’eau1 c. à table de vinaigre de cidre 1/4 tasse de sirop d’érable1/3 tasse de sucre doré1 c. à thé de vanille2 c. à table de fleurs de lavande séchées

Chauffer le four à 350°F et tapisser une lèchefrite de papier par-chemin. Dans un grand bol, combiner la farine, la poudre à pâte, le soda et le sel. Y incorporer les noix et les bleuets. Dans un bol moyen, mélanger au fouet l’huile, l’eau, le vinaigre, le sirop, le sucre, la vanille et les fleurs de lavande. Faire un puits dans les ingrédients secs et verser les ingrédients liquides dans le puits. Bien mélanger. Déposer des cuillerées de pâte sur la lèchefrite et les abaisser avec les doigts. Cuire au four de 12 à 15 minutes.Biscuits au sirop d’érable et aux pacanes

2 tasses de farine d’épeautre blanche1 c. à thé de poudre à pâte1/2 c. à thé de soda (bicarbonate de soude)1/2 c. à thé de sel de mer fin1 c. à thé de muscade et/ou cannelle1 1/2 tasse de pacanes hachées finement3 c. à table de sucre doré1/2 tasse de sirop d’érable1/4 tasse d’eau1/2 tasse d’huile de carthame1 c. à thé de vinaigre de cidre2 c. à table de zeste de citron1 c. à table de vanilleSucre d’érable

Chauffer le four à 350°F et tapisser une lèchefrite de papier parche-min. Dans un grand bol, combiner la farine, la poudre à pâte, le soda, le sel, la muscade et les pacanes. Dans un bol moyen, mélanger au fouet le sucre, le sirop, l’eau, l’huile, le vinaigre, le zeste et la vanille. Faire un puits dans les ingrédients secs et verser les ingrédients liquides dans le puits. Bien mélanger. Prendre la pâte dans les mains et former de petites boules. Ajouter de la farine si le mélange est trop collant. Déposer sur la lèchefrite et cuire au four de 12 à 15 minutes. Dès que les boules sont cuites, les rouler dans du sucre d’érable pendant qu’elles sont encore chaudes.

Feuilles d’ail hors saison

Encore un truc, qu’il me fait plaisir de partager. J’ai puisé l’idée sur le net, sans précisions, ni détails. J’ex-périmente depuis quelques mois déjà et vous en transmets le résultat. J’aime beaucoup ces pousses vertes, délicieuses dans les salades ou pour garnir certains plats et potages juste avant le service. Quand vous avez de l’ail qui a commencé à germer, défaites-le en gousses et mettez-les dans un verre avec un peu d’eau. Vous obtiendrez ainsi de belles tiges d’ail de la fin de l’hiver jusqu’aux prochaines récoltes dans votre jardin. Vous pouvez aussi acheter de l’ail bio et faire la même chose. Le processus demande environ 20 jours et il est essentiel qu’il y ait toujours de l’eau dans le verre. Inutile de chercher à mettre au soleil, la lumière am-biante de la cuisine fait très bien l’affaire. J’en pars aux 10 jours, comme ça je n’en manque pas. Lorsque la gousse aura rendu son énergie, les tiges commenceront à jaunir à leurs pointes, de 35 à 40 jours plus tard. Coupez-vous en selon vos besoins du moment ou accélérez le processus en récoltant à mesure qu’il y en a de prêtes et gardez-les au frigo, comme on le fait avec des fines herbes fraîches. Bien entendu, utilisez aussi la partie blanche à la base de la tige, elle est bien tendre et goûteuse.

Biscuits aux figues et aux pistaches1 1/2 tasse de farine d’épeautre blanche1 c. à thé de poudre à pâte1/2 c. à thé de soda (bicarbonate de soude)1/2 c. à thé de sel de mer fin1/2 tasse de figues séchées coupées finement (ou cerises ou canneberges)1/4 tasse d’huile de carthame1/2 tasse de sirop d’érable1/4 tasse d’eau1 c. à table de zeste d’orange (ou de citron)3 c. à table de sucre doré1 c. à table de vanille1 tasse de pistaches hachées finement

Chauffer le four à 350°F et tapisser une lèchefrite de papier par-chemin. Dans un grand bol, combiner la farine, la poudre à pâte, le soda et le sel. Y incorporer les fruits séchés. Dans un bol moyen, mélanger au fouet l’huile, le sirop, l’eau, le zeste d’orange, le sucre, la vanille et les pistaches. Faire un puits dans les ingrédients secs et verser les ingrédients liquides dans le puits. Bien mélanger. Dé-poser des cuillerées de pâte sur la lèchefrite et les abaisser avec les doigts. Cuire au four de 12 à 15 minutes.

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Avoir la force

d’éveiller en soi

la lumière de la pensée,

tirer ainsi la leçon

de ce qui fut vécu

aux sources de l’Esprit,

voilà l’héritage de l’été,

le calme de l’automne,

l’espérance pour l’hiver.

(Rudolf Steiner)

Des bulles... pour faire réfléchir et fleurir nos âmes

Avez-vous déjà senti monter en vous des bulles lorsque vous lisez quelque chose qui vous rejoint particulièrement ou que vous touchez de l’âme une vérité qui vous correspond et qui vous vient au bon moment? Vous êtes-vous déjà sentis envahis au point d’avoir du mal à le contenir, par un sentiment de joie, provoquant presque une explosion de reconnaissance qui vous donne le goût de vous lever et de bouger pour intégrer jusque dans vos cellules ce que les mots ou les paroles ont éveillé en vous comme impulsion vitale? Je vous invite à nous partager vos bulles et j’en intègrerai quelques-unes dans chaque Dynamot. Je ne dirai pas de qui elles proviennent, mais j’indiquerai le nom de l’auteur s’il s’agit d’une citation.

La pensée qui est parvenue à la véritable profondeur

est humble. Sa seule préoccupation

est que la flamme qu’elle entretient

brûle du feu le plus ardent et le plus pur, et non de savoir

jusqu’où pénètre sa vérité.(Albert Schweitzer)

La vraie moralité ne consiste pas

à suivre les sentiers battus mais à trouver soi-même

le vrai chemin qui nous convient

et à le suivre de manière intrépide.

(Mahatma Gandhi)

Si vous fermez la porte

à toutes les erreurs, la vérité

restera dehors. (R. Tagore)

Là où se pose mon regard

que l’espoir renaisse

et que la conscience s’établisse,

là où se pose ma main,

que recircule

la vie abondante

et harmonieuse,

là où je passe,

que le bonheur afflue,

là où je siège,

que la lumière soit,

là où je demeure,

que la vérité transparaisse.

(Bashistya Shivânanta)

Ce qui fait

la valeur de l’homme,

ce n’est pas la vérité

qu’il possède

ou qu’il croit posséder;

c’est l’effort sincère

qu’il a fait

pour la conquérir.

(Lessing)

Tant de mains pour transformer ce monde et si peu d’yeux

pour le contempler. (Julien Gracq)

On ne peut connaître que ce que l’on aime. Plus la connaissance

se veut profonde et complète, plus cet amour

doit être puissant et vivant.

(J.-W. Goethe) L’être humain en vieillissant se ride et grisonne ; les géologues qui savent observer décèlent les signes indubitables du vieillissement de la terre, elle meurt sous nos pieds. Quand nous quêtons le spirituel, nous travaillons à l’encontre du vieillissement terrestre. C’est une certitude qui doit imprégner nos âmes. (Rudolf Steiner)

Ce n’est pas parce que les choses

sont difficiles que nous n’osons

pas les faire, c’est parce que nous n’osons pas les faire

qu’elles sont difficiles. (Sénèque)

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Le Bazar végétal de retour pour une 4e année!Le Bazar Végétal est un évènement convivial d’échange et d’achat de plantes potagères, de se-mences et de produits artisanaux, dont le but est de promouvoir la souveraineté alimentaire et de resser-rer le tissu social.

Le 24 mai 2014, de 9h à 17h,

aura lieu la 4e édition du Bazar végétal

de Saint-Élie-de-Caxton. Né de l’initiative d’un déluré citoyen, afin de simple-ment prendre contact avec son nouveau village, le premier bazar eut lieu dans la cour du néo-Caxtonien. Causeries, échanges de plantes potagères, partie de pétanque: les liens étaient tissés. À la fin de la jour-née, 65 personnes avaient déambulé dans le pota-ger. Un succès!Dès lors, l’idée était lancée. C’est donc en collabora-tion avec le Rond Coin, la sympathique gridchiserie du village, qu’eut lieu la 2e édition. Les participants, de plus en plus nombreux, émirent le souhait de re-vivre cette belle fête. C’est donc pour une 4e fois que les organisateurs vous invitent à se joindre è eux, tou-jours au Rond Coin. Apportez vos plants potagers, vos plantes ou votre portefeuille. Échangez, achetez et, surtout, venez partager notre amour de la terre.

Nos participants 2014:i Les citoyens qui veulent échanger des semences et des plants i Les curieux i Plant catching i Les potagers urbains Drummondville i Potagers sauvages i Incroyables comestibles Montréal i Ferme La Chouette Lapone i Semences des Jardins de l’Écoumène i L’Accorderie de Shawinigan i La Bohémienne i L’Art de vivre

Contact: Geneviève Ricard 819-247-8779

Cassandre Beauregard Guérin, notre fille, donne maintenant des traitements en acupuncture au Centre-du- Québec. En plus de sa clinique à Trois-Rivières (http://www.cassandre-acupuncture.com/index.html), elle fait partie de la nouvelle Cli-nique multidisciplinaire la Halte Santé, à la Visita-tion-de-Yamaska, près de Nicolet. Cette équipe est formée de Mélanie Demers, ostéopathe, Marie-Da-nielle Lemire, finissante en ostéopathie, Jocelyn Roy, psychothérapeute et Cassandre Beauregard Guérin, acupuncteure. (http://cliniquehaltesante.ca)

Si vous connaissez des per-sonnes que l’acupuncture peut aider, n’hésitez pas à les référer à Cassandre. À date elle a trai-té avec succès plusieurs enfants notamment, en plus de plusieurs adultes de tous âges. Elle a très hâte de donner des soins à la po-pulation du Centre-du-Québec.

Une suggestion/santé de nos membres et amis

Gilbert Guérin et Michelle Beauregard

Rencontre mémorable

entre Charlie Chaplin (1889 - 1977) et Albert Einstein (1879 - 1955):

- «Ce que j’admire le plus dans votre art» dit Al-bert Einstein, «c’est votre universalité. Vous ne dites pas un mot, et pourtant le monde entier vous comprend.» - «C’est vrai» réplique Chaplin «mais votre gloire est plus grande encore: le monde entier vous ad-mire, alors que personne ne vous comprend.»

CH

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LA SUISSE: CHAMPIONNE DE

L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE et de LA RESPONSABILISATION CITOYENNE

Renée Cossette, Ph.DPsychologue-formatrice chez CRÉANIM (www.creanim.ca et www.centreennea.info).

S’il est un souhait que tous les parents partagent c’est bien celui de voir leur enfant parvenir un jour à sa pleine autonomie. Mais que faut-il mettre en place dans un système éducatif pour que ce souhait se réa-lise? La Suisse est un bel exemple, tant au niveau de sa façon de cultiver ses champs (culture biologique) que sur le plan social et politique, de responsabilisa-tion citoyenne. Est-ce que le Québec pourrait s’inspi-rer de ce modèle? Ses bienfaits seraient énormes du point de vue économique et social.

Dans une entreprise, on souhaite aussi que les employés deviennent autonomes dans leurs tâches et leur conduite. On aimerait bien pouvoir développer le concept de l’équipe autonome. Un gouvernement en place rêve tout autant d’être en présence de citoyens responsables qui assume-raient en bonne et due forme leurs charges civiques. Il est intéressant de se demander s’il existe un lien entre le type de gouvernance en place (parental, organisation-nel ou gouvernemental) et le comportement, la conduite sociale des êtres en présence. Cette idée nous amène à nous poser infailliblement des questions sur le(s) sys-tème(s) éducatif(s) en place dans une société donnée.

Mais voyons un peu ce qui se passe du côté de la Suisse.

La Suisse: un modèle exemplaire de responsabi-lisation citoyenne

Chaque pays est une entité vivante en soi et, de ce fait, porte des contradictions. Mais chaque pays a aussi des coutumes, une histoire, des façons de faire, des forces particulières. La Suisse est un exemple remarquable de démocratie en action et de pouvoir consenti aux citoyens. C’est un pays où les citoyens sont plus puissants que leur gouvernement (1).

Comment ce peuple est-il arrivé à atteindre une si grande maturité? Qu’a-t-il fallu de conditions particulières pour en venir à posséder une telle culture de responsabilisation?

Cerclé de montagnes, doté de 1,6 millions de vaches, sans res-sources premières dans son sous-sol, sauf l’hy-dro-énergie, comment ce pays est-il parvenu à connaître la prospérité, la stabilité et à être le champion de la compétitivité mondiale (2)? Composant avec 26 cantons, quatre langues officielles, deux religions qui ont longtemps divisé le pays, 11 par-tis politiques (1), comment est-il parvenu à son unité et à cette cohabitation pacifique?

Pour tenter de répondre à ces questions, et ce, dans un format aussi limité, ces mots-clés peuvent servir d’appui:

- Recherche délibérée du consensus et du compromis;- Respect strict et convenu des règles tacites et établies;- Décentralisation volontaire du pouvoir central;- Priorité du collectif sur l’individuel;- Encouragement de l’autonomie et rapports de confiance.

La devise nationale de la Suisse est un pour tous, tous pour un. La maturité des mœurs d’un peuple est sans doute en lien avec son histoire, voire même sa géogra-phie.

Un pour tous, tous pour un!

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Géographie et autonomie

La Suisse est un pays entouré de montagnes qui peuvent à la fois servir de rempart contre l’envahisseur, donc de protection, comme elles peuvent aussi isoler du reste du monde. La Suisse a donc dû apprendre à être autonome assez tôt dans son parcours historique. Elle n’aime pas qu’on lui dicte quoi faire; c’est la raison pour laquelle elle ne veut pas faire partie de l’Union européenne. Les montages ont abrité des populations réparties dans les différentes vallées. Chaque canton a dû développer son dialecte propre et ses façons de faire pour survivre. Ces conditions ont forgé leur autonomie respective. Chaque canton – il y en a 26 - gère son propre système d’édu-cation, ses hôpitaux, la construction et l’entretien de ses routes, sa police et contrôle sa fiscalité (3).

Sept ministères et sept ministres

Cela dit, en 1848, un gouvernement central est né dans la ville de Berne. La structure politique de la Suisse est composée du pouvoir législatif, du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire. À ce dernier chapitre, on pourra noter que le système du droit, tel qu’exercé en Suisse, est assez différent des autres pays européens. En ce qui concerne le pouvoir législatif, il peut ressem-bler à celui de bien d’autres pays. Il est constitué de deux chambres, le Conseil national (200 membres) et le Conseil

des États (46 mem-bres). Ce sont ces conseils, et non le peuple, qui nomment les sept membres du Conseil fédéral. Par ailleurs, c’est le palier du pouvoir exécutif qu’il est intéressant, pour nous citoyens québécois, de regar-der de plus près. Il

est exercé par ce Conseil fédéral formé de seulement sept membres qui géreront les sept dé-partements fédéraux de la Suisse et qui seront chargés de faire appliquer les décisions majoritaires prises à la suite de la tenue de référendums. Pas de vedettes ni de pro-messes électorales

Ce Conseil fédéral est élu tous les quatre ans. Les sept membres peuvent rester en fonction aussi longtemps qu’ils le désirent mais la durée moyenne est de 10 ans (3). Peu de citoyens pourraient arriver à identifier ces représen-tants tant ils n’occupent pas un rôle de vedette. Dans la vie courante, mentionne Bewes (1), ce sont des profes-sionnels; par exemple, des médecins, des avocats, des

enseignants, des officiers de police, etc., dégagés de leurs fonctions pour aller servir l’État. Ils seront libérés, dira-t-il, quatre fois par année de leurs activités coutumières pour siéger pendant trois semaines au Parlement de Berne. Ils prendront le train ou leur voiture pour s’y rendre. Comme ils ne sont pas des personnalités socialement connues, ils n’ont pas besoin d’avoir un garde du corps. Quelle écono-mie financière pour un État! Le Conseil fédéral se nom-mera aussi un président pour un mandat d’un an. Chacun de ses membres pourra occuper ce poste à tour de rôle. La tâche du président sera celle, le cas échéant, de repré-senter le pays dans les cérémonies ou visites officielles. Au sein de ce Conseil, on fonctionnera par collégialité et recherche du consensus. Quelle maturité!

La confiance

Selon les sondages réalisés, les citoyens réservent à leur gouvernement un haut degré de confiance (1). Il faut mentionner ici que certaines décisions peuvent prendre quelques années avant d’être appliquées, mais les ci-toyens ne s’en offusquent pas (1). Ils préfèrent des déci-sions mûries et qui serviront à long terme que des déci-sions prises en réaction aux événements du moment.

Une démocratie directe

Un fait particulier à la Suisse est qu’elle garde, d’une part, en permanence un contrôle sur ses élus (3) en raison d’une représentation proportionnelle. D’autre part, elle offre aux citoyens deux instruments de pouvoir: celui de se pronon-cer lors de référendums et celui – appelé de l’initiative po-pulaire - qui est le droit d’une fraction du corps électoral de déclencher une procédure permettant l’adoption, la révi-sion ou l’abrogation d’une disposition constitutionnelle (3). Il existe des référendums obligatoires et des référendums facultatifs. C’est la majorité des votes qui l’emportera.

Le citoyen suisse est une personne politisée car il est très informé sur tout ce qui touche la politique – du pays, du canton comme de sa commune (2596 communes) -. C’est ainsi une personne engagée socialement et donc, édu-quée. Ce peuple qui compte 7,8 millions d’habitants est invité à se prononcer, quatre fois par année, sur différents sujets qui concernent tout autant les communes, les initia-tives locales, les lois que les réformes. Bien qu’il existe 11 partis politiques, dira Bewes, il n’y a pas d’opposition ou de partis d’opposition officielle. On en vient par la logique à un consensus ou à des compromis. Même la disposition de l’ameublement à la chambre des repré-sentants est pensée de telle sorte qu’elle favorise la coha-bitation collégiale plutôt que le face-à-face d’opposition (1).

Les élections sont tenues à date fixe, soit au mois d’oc-tobre tous les quatre ans. Le nombre de partis en présence est la résultante d’une représentation proportionnelle. Le Parti Vert occupe le 5e rang, c’est dire l’importance que les Suisses accordent à l’écologie (1).

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La recherche de cohésion et le respect des règles

C’est probablement en raison de cette diversité évoquée – et donc de sa conjoncture – que la Suisse s’est ferme-ment tenue à un système de règles qui permet d’éviter de façon évidente la confrontation. Ainsi, le dimanche et les jours de fête, les commerces sont généralement fer-més. Personne ne peut faire, par ailleurs, sa lessive un dimanche ou un jour férié. Ces règles ont le propre, outre de cadrer les mœurs, de donner une identité à ce peuple et de lui assurer une cohésion délibérément recherchée, dira Bewes. Le collectif a toujours priorité sur l’individuel. Il n’y a pratiquement pas, ou peu, de grève en Suisse. Il est donc permis de croire que les habiletés pour parvenir à des ententes sociales sont dûment exercées.

Un peuple préventif

S’il est un item qui est onéreux dans le budget du citoyen Suisse, c’est celui de l’assurance. Il n’y a pas de système médical étatique; le citoyen est dans l’obligation de se pro-curer une police d’assurance à cet effet. En libre concur-rence, les compagnies d’assurance rivalisent pour offrir leur propre taux. Le citoyen doit gérer lui-même sa santé, mais on l’éduquera à cette fin (4). L’homéopathie est très répandue et officiellement reconnue par l’État. Il est notoire que le Suisse aime la randonnée pédestre; ce pays offre 63 992 km de sentiers praticables. Sans doute aussi pour contribuer aux chances d’une meilleure santé de ses ci-toyens, la Suisse est reconnue comme étant le plus grand producteur d’aliments biologiques au monde (4). Par ail-leurs, on le sensibilisera aussi à entretenir sa voiture (5).

Le citoyen doit ainsi assurer lui-même son bien-être phy-

sique et mental et prendre des mesures à cet effet. Il pour-ra, ou devra, se prévaloir de polices d’assurance de toutes

sortes contre tout inconfort: maladie, accident de travail, de sport, de la route, chômage, invalidité, incapacité éven-tuelle de payer son loyer, etc.

Vous ne trouverez pas de comportement de rage au volant (1); chaque citoyen tend à se conformer aux règles éta-blies. Toutefois, si vous dépassez la limite de vitesse per-mise, l’amende encourue sera très élevée. Votre contra-vention sera calculée en fonction du nombre de kilomètres en excès et de votre salaire. L’effet est très dissuasif. À titre informatif, la moyenne salariale s’élève à 68 000 $ par année (1). On dénombrera néanmoins 300 morts par an-née sur les routes et 25 000 blessés (6).

Pas de dettes

Si le citoyen se procure un bien, il le paie, en général, comptant, les cartes de crédit sont moins en vogue qu’ailleurs, bien que cette habitude tende à perdre un peu de terrain. On l’a éduqué à gérer un budget. Être endetté signifie pour le citoyen suisse, qu’il y a une instance qui peut exercer tôt ou tard un contrôle sur lui. Il sera brimé dans son autonomie (1). Les Suisses sont propriétaires dans une proportion de 65 %. Il faut spécifier ici que le coût des propriétés est élevé; il n’y a pas de bulle immobilière, mais une sévère crise du logement.

Le pays n’est pas davantage endetté que le sont les ci-toyens pour les mêmes raisons. Service militaire et accès à la citoyenneté

Les Suisses ont connu une défaite militaire – la bataille de Marignan en 1515 – ce qui a mis fin aux activités militaires hors du territoire. Trois cents ans plus tard, soit en 1815, la Suisse signait un traité de neutralité perpétuelle. Ses en-fants sont assurés depuis de ne plus jamais aller se battre et mourir au combat. Toutefois, et voilà de toute apparence un paradoxe, chaque citoyen mâle, âgé entre 20 et 34 ans, doit faire son service militaire d’une durée de 260 jours (1). Les femmes seraient aussi autorisées à le faire, mais elles sont peu nombreuses. Les soldats disposent à domi-cile d’un fusil, d’un couteau suisse et de deux uniformes militaires. Le gouvernement paie 80 % du salaire lors de

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la période d’entraînement. Ce service militaire obligatoire coûte à l’état annuellement plus de 4 milliards de francs, ce qui représente 8 % du budget national (1).

Ce passage obligé pourrait aussi avoir comme fonction de rendre le citoyen beaucoup plus soucieux du bien-être de sa patrie (sa défense éventuelle, son existence, son devenir, etc.). Une mentalité convergente se forge proba-blement dans de telles expériences civiques. Par ailleurs, être accepté comme citoyen suisse est consi-déré comme un privilège et non un droit. Le processus demandera 12 années et beaucoup d’argent. De plus, l’aspirant devra avoir démontré qu’il est socialement bien intégré. Il reviendra à la commune à la fin du processus de se prononcer sur son acceptation ou son refus.

En somme, participeront aux réfé-rendums des citoyens aux mentalités bien effilées et bien harmonisées avec les valeurs de la patrie. Il y a près du quart de la population qui ne pourra se rendre voter aux référendums, ex-clu à cause de leur statut (5). Conclusion

La Suisse vit aussi des problèmes, comme toute entité vivante, et elle doit composer avec des contradictions qui n’auront pas été soulignées ici. Toutefois, elle nous édifie en tant que véritable république. Il est exact de dire qu’elle n’a pas connu d’empire ni de dictateur, elle n’a pas eu non plus de colonies pour l’approvisionner en ressources premières. Historiquement, les citoyens ne pouvaient compter que sur leurs propres forces; ils sont devenus au-tonomes et débrouillards. Afin d’assurer leur devenir, ils investissent aujourd’hui en recherche et développement, et dans la fabrication de produits de haute qualité. Parce que la Suisse ne cultive pas le vedettariat, parce qu’elle privilégie la modestie, peu de personnes savent que ce pays est nettement en avance sur d’autres nations en ce qui concerne l’exercice de sa démocratie.

Comment le Québec pourrait-il s’inspirer d’un tel type de gouvernance? Il faut savoir qu’il a hérité de l’Angleterre ses façons de gérer et de penser un État. Pourrait-on les remettre en question au nom du bien commun?

Pourrait-il y avoir un lien entre la façon de gérer un État et le comportement plus ou moins assumé de responsabilité des citoyens? Est-ce qu’un pouvoir trop centralisé ferait en sorte de déresponsabiliser un peuple? De lui donner un sentiment chronique d’impuissance?

Un dirigisme décroissant de l’État centralisateur s’impose, mais il doit être fondé sur la conviction qu’un citoyen, for-mé et informé, est en mesure de prendre des décisions judicieuses pour lui-même et pour sa collectivité. Un sys-

tème d’éducation fondé sur l’autonomie et la responsabi-lisation est à proposer et à mettre en place. Un climat de confiance pourrait ainsi graduellement se développer dans la cité entre tous ses partenaires. Pour y arriver, un chan-gement de mentalité s’impose et il doit naître. En identifiant et en comprenant la nature des obstacles sur le parcours, nous y arriverons assurément tôt ou tard.

RÉFÉRENCES :

(1) BEWES, Diccon (2010; 2011; 2012), Swiss Watching: Inside the Land of Milk & Money, Nicholas Brealey Publishing, London, 324 p.(2) TV5, Journal de 20 HEURES, le 12/09/2013 (3) http://fr.wikipedia.org/Suisse(4) Entendu à l’émission de la Semaine verte, Radio-Ca-nada(5) Conversation privée avec Chris Chilvers, sociologue et chercheur suisse(6) www.tcs.ch/fr/test-securité/securite-routiere

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Le rythme du mois

Avril - La dévotion devient force de sacrificeMai - L’équilibre intérieur devient progrèsJuin - La persévérance devient fidélitéJuillet - L’abnégation devient catharsisAout - La compassion devient libertéSeptembre - La courtoisie devient tact du cœurOctobre - Le contentement devient équanimitéNovembre - La patience devient compréhensionDécembre - Le contrôle des pensées devient sentiment de la véritéJanvier - Le courage devient force de rédemptionFévrier - La discrétion devient force de méditationMars - La magnanimité devient amour

Le rythme : source de force/APMA/Michaela GlôcklerTiré de : Indications pour une discipline ésotérique / R.Steiner/ EAR

Le rythme de la semaine

Lundi - Ne dire que ce qui a sens et significationMardi - Se décider consciemment pour tel ou tel acteMercredi - Vivre en conformité avec la nature et avec l’espritJeudi - Travailler de façon à rester dans les limites de ses forces tout en s’efforçant néanmoins d’accroître constamment celles-ciVendredi - Apprendre de la vieSamedi - S’approprier consciemment les représentations, cultiver les souvenirsDimanche - Toujours se décider et prendre un parti après mûre réflexion

Ces exercices se rapportant à la semaine confèrent à l’existence sa tenue et lui donnent une orientation.Le rythme : Source de force/APMA/Michaela Glôckler/p.25

Merci à Chantal Élie

d’avoir envoyé ces textes à mettre dans le

Dynamot!

DL

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Renouvellement des cotisationsgage de l’engagement biodynamique

Veuillez considérer cecicomme un rappel officiel.

Plusieurs membres actifs n’ont pas renouveléleur cotisation depuis un bon moment.

Recevoir le Dynamotn’est pas une preuve de conformité...

Vous ne savez plus trop?Chantal, celle qui vous a envoyé vos courriels

de rappel, pourra, sur demande, vous renseigner sur l’état de votre situation.

Voyez-y au plus vite!!!Chantal Élie (418) [email protected]

DL

Le fonctionnement pour le renouvellement des cotisations est le suivant.

Un mois avant la saison de renouvellement, un courriel (ou une lettre) est envoyé au membre

pour l’informer que c’est le moment de renouveler. Si le membre n’a pas renouvelé pendant la saison,

un mois avant la fin de la saison un courriel (ou une lettre) de rappel sera envoyé

pour lui signifier que s’il n’envoie pas sa cotisation d’ici un mois, nous le considérerons dorénavant et ce seulement

temporairement comme un sympathisant.

printemps été automne hiver 21 mars 21 juin 21 septembre 21 décembre1ière lettre fin février fin mai fin août fin novembrerappel fin mai fin août fin novembre fin février Rappel

UNSUJETHOT!!!

À noter:

Votre cotisation est un

support au mouvement

et non pas simplement

un abonnement au bulletin de

liaison. Nous avonsrécemmentrendu tous

les Dynamot disponibles

sur le site webde l’association afin d’éduquer tous ceux quicommencent

à s’intéresserà la biodynamie.S’ils aiment ce

qu’ils apprennent,ils auront aussi

envie decontribuer.

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Association de Biodynamie du Québec Devenez membre ou renouvelez votre adhésion à l’Association de Biodynamie du Québec : Nom et prénom: ________________________________________________________________ Nom de la ferme (s’il y a lieu): _____________________________________________________ Production: ____________________________________________________________________ Adresse: ______________________________________________________________________ Ville: _____________________________________________ Province: ___________________ Code postal: _____________ Tél: ________________________ Fax: _____________________ Courriel (très important) ___________________________________________________________ Cochez ici si vous ne désirez pas que vos coordonnées soient publiées sur la liste des membres: _______ Cotisation: Individuelle (pour un an): 35 $ ________ Individuelle (pour deux ans): 70 $ ________ Couple, ferme, organisation (pour un an): 50 $ ________ Couple, ferme, organisation (pour deux ans): 100 $ ________ États-Unis: 42 $ can ________ International: 50 $ can ________ Don: _________ Total: ________ Paiement: Chèque ou mandat poste à l’ordre de l’Association de Biodynamie du Québec. NOTE : Merci de remplir à nouveau le formulaire même si vos coordonnées sont identiques à celles de l’année précédente. Écrire lisiblement, s.v.p. Renouvellement: La saison en cours lors de votre adhésion déterminera quand vous recevrez votre avis de renouvellement l’année suivante ou dans 2 ans. Conseil d’administration 2014 Présidente: Danièle Laberge Vice-présidente: Anne Roussel Trésorière: Marie-Claude Morin Secrétaire: Chantal Élie Administratrice: Laurie-Rose Brouillard Secrétariat: 375, rang des Chutes, Ham-Nord, Qc G0P 1A0 - Courriel: [email protected]