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LE FACTEUR MAYA Traduit de l’anglais par Véronique Coffignal José Arguelles La voie par delà la technologie

LE FACTEUR MAYA - Éditions Ariane

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Page 1: LE FACTEUR MAYA - Éditions Ariane

LE FACTEUR MAYA

Traduit de l’anglais par Véronique Coffignal

José Arguelles

La voie par delà la technologie

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Copyright © José Argu ellesTitre original en anglais :

The Mayan Factor, USA 1987Publié par Bear & Company

P.O Drawer 2860, Santa Fe, NM 87504, USA

© 2009 Les éditions du 13:20© 2010 Ariane Éditions inc. pour l’édition française

1210, av. Bernard O., bureau 110, Outremont, Qc, Canada H2V 1V7Téléphone : 514-276-2949, télécopieur : 514-276-4121

Courrier électronique : [email protected] Internet : www.ariane.qc.ca

Tous droits réservés

Traduction : Véronique CoffignalIllustrations : José Arguelles

Conception graphiste : Angela WernekeMise en page française : Laurence Delcassé

Couverture : Aurélien Floret

Première impression : juillet 2010ISBN : 978-2-89626-081-2

Dépôt légal : 2010Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque et Archives, CanadaBibliothèque nationale de Paris

DiffusionQuébec : ADA Diffusion – 450-929-0296

www.ada-inc.comFrance et Belgique : D.G. Diffusion – 05.61.000.999

www.dgdiffusion.comSuisse : Transat – 23.42.77.40

Imprimé au Canada

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Dédié à mon maître, l’incomparable C.T. Mukpo

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TABLE DES MATIÈRESRemerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 8Préface de Brian Swimme .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 10Introduction :

Le mystère des Mayas : la science transcendée .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 17Mes 33 années de recherches sur les Mayas .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 29Les Mayas : divinateurs en harmonie .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 53Les maîtres galactiques et les nombres de la destinée .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 79Le Métier à tisser maya : révélations du Module harmonique .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 103L’histoire et le système solaire : une vision galactique .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 133La fin du cycle : synchronisation avec l’au-delà .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 161 Technologie et transformation .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 185L’ère solaire à venir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 217

Une ébauche du paradigme résonnant :Glossaire des concepts et termes clés mayas .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 247

Le système numérique harmonique maya .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 253

Annexe A : Nombres radiaux et directionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 259Annexe B : Facteurs et fractales mayas .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 260Annexe C : Harmoniques du calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 261Annexe D : Nombres harmoniques .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 263Annexe E : Le cycle de 52 ans et le cycle du calendrier au quotidien .. . . . .P. 265Épilogue .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 268Biographie de l’auteur .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 271Bibliographie .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 273Mise à jour de 1996 .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .P. 280

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Remerciements

L’écriture et l’édition du Facteur maya n’auraient jamais pu avoir lieu sans l’amour dans lequel il a totalement baigné.

Avant toute chose, je tiens à exprimer ma reconnaissance à ma belle- mère, Maya, qui a lu le manuscrit au fur et à mesure, chapitre après chapitre, m’encourageant quand peu le faisaient. Bien entendu, la fille de Maya, ma femme, Lloydine, doit recevoir mes remerciements pour avoir rayonné constam-ment la source, me permettant de me connecter à la Terre et de la Terre aux étoiles. Pour le véritable amour qu’ils offrent de manière si inconditionnelle, doivent être également mentionnés, les enfants présents dans ma vie - Josh, Tara, Heidi, Paul et Yvonne – ainsi que les cercles qu’ils ont créés avec tous leurs amis. Enfin, dans cet esprit de famille, il ne serait pas juste d’oublier ces nœuds psychiques de chaleur interdimensionnelle que sont le chien, Genji, et les chats, Sponsor et Onyx, preuves vivantes que nous ne sommes pas seuls.

Outre les personnes citées dans le premier chapitre qui m’ont transmis des indices, des informations et des idées pour reconstituer Le Facteur maya, un autre petit nombre d’individus se distinguent ; ceux-là, lors du processus de préparation et d’édition, ont été de véritables phares dans la nuit. La confiance qu’ils ont témoignée à mon égard et leur travail m’ont résolument et profondé-ment nourri. Parmi ces personnes, je citerai : Stan Padilla, prophète silencieux, dont l’art et les prières sont des cercles de protection qui purifient le canal de vision ; Brooke Medecine Eagle, dont la fraternité constitue l’essence étince-lante de la régénération humaine ; Don Eduardo Calderon, maître du corps de rêve et sa contribution à l’ouverture des canaux de mémoire terrestre ; le vénérable Tai Situ Rinpotché pour sa construction de ponts entre les mondes ; Rupert Sheldrake, pour avoir débuté les recherches dans ce domaine ; ainsi que Ted et J.J., praticiens collaborateurs de la fidélité monogame au cosmos.

Bien entendu, sans le génie de Barbara Clow de la maison d’édition Bear & Company, Le Facteur maya serait resté un manuscrit de plus sur une étagère. En recevant ce texte, elle a de suite ressenti l’urgence de le communiquer au monde. Son mari, Gerry, mérite lui aussi d’être mentionné pour sa constance et le sens de l’humour dont il a témoigné durant tout ce processus. Je remercie également Angela Werneke pour le soin qu’elle a apporté à la présentation visuelle.

Enfin, j’accorderai une attention particulière aux êtres du monde de l’esprit dont la guidance fut d’une constante compassion. Ils ont fait germer

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en moi avec émerveillement l’étonnante sagesse à mesure que mes doutes s’amenuisaient.

À tous ceux-là et à infiniment bien d’autres, j’offre de manière incondi-tionnelle la gratitude d’un être illimité dont le cœur ressent la plus grande joie dans la simplicité du moment.

Evam maya e ma ho ! (Rendons grâce à l’harmonie de l’esprit et de la nature !)

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PRÉFACE DE BRIAN SWIMME

Il existe parmi les sinologues, une légende populaire concernant les pre-miers Occidentaux, un groupe de Jésuites érudits, qui étudièrent le Yi King au 17ème siècle. Cette initiative débuta portée par beaucoup d’énergie et d’espoir : ils apprirent la langue, en déchiffrèrent le sens et méditèrent sur sa signification. C’est alors qu’advint une tragédie. Plusieurs de ces brillants jeunes hommes de-vinrent fous. La difficulté de compréhension de la sagesse du Yi King selon les normes de la pensée occidentale avait complètement submergé ces hommes dévoués. Et finalement, la Compagnie de Jésus fut contrainte d’abandonner le projet et même d’interdire l’étude de ces Écritures chinoises exotiques.

Même si cette histoire n’est qu’un apocryphe, elle met en lumière le travail du Pr. José Argüelles, car il a dû lui aussi, plonger à cœur perdu dans ce qui constitue pour la pensée occidentale, un système de croyances également déroutant, le Tzolkin des Mayas. Toute une vie passée à tourner autour de cette énigme permit au Pr. Argüelles de dégager une histoire à propos de la signi-fication du Tzolkin. Et cette théorie est effectivement dérangeante. Il nous est demandé de considérer, parmi d’autres affirmations tout aussi « effarantes », les points suivants :

D’abord, l’histoire de l’humanité est façonnée par un rayon galactique que traversent la Terre et le Soleil depuis les derniers 5 000 ans. D’autre part, un grand moment de transformation nous attend à l’approche de la fin de ce rayon en 2012 ;

Deuxièmement, les activités et les visions culturelles du monde suivent la nature des « saisons galactiques », le code qui fut capturé mathématique-ment et symboliquement par les Mayas ;

Troisièmement, chaque personne possède le pouvoir de se connecter directement grâce à ses sens, de manière sensuelle et électromagnétique, à l’énergie/information de ce rayon qui émet depuis le centre de la galaxie. De cette façon, toute personne peut s’éveiller à la nature de l’esprit, à l’esprit su-périeur le plus profond.

Beaucoup sans doute, penseront que le Pr. Argüelles a suivi la voie des Jésuites disparus dans l’étude du Yi King ; qu’il est devenu fou, maniaque et vic-time de ses propres hallucinations. Certes, le Pr. Argüelles est lui aussi conscient de la nature déroutante de ses conclusions. Il nous avertit très honnêtement dès le début : « Pour moi, cette situation implique de faire un saut, de sauter du

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haut de la falaise comme dans un territoire mental qui aurait été déclaré dis-paru ou tabou par les normes culturelles prédominantes ». Bien entendu, son travail possède à la fois l’extravagance et l’univers trouble de chaque nouvelle vision de la réalité. Cela donne même le caractère du défi à la lecture de ce livre, indépendamment même de la portée cosmique de ses théories.

Cela étant dit, laissez-moi vous dire pourquoi je pense que la vision du Pr. Argüelles possède une valeur profonde. Je suis convaincu que toute vi-sion de l’univers qui ne nous choquerait pas, est pour nous sans valeur. Nous devons garder à l’esprit, que nous, raisonnables Occidentaux, nous, citoyens rationnels, laïques judéo-chrétiens démocrates, sommes ceux qui détiennent la Terre en otage avec nos armes nucléaires. Nous, les industriels modernes, sommes ceux qui mènent l’écocide qui s’étend sur tous les continents.

Affirmer qu’une vision est « raisonnable » signifie qu’elle convient à l’op-tique de ce monde moderne qui a produit et soutient cette terreur mondiale. Nous n’avons pas besoin de visions raisonnables ; nous avons besoin d’une vision de l’univers la plus insolemment déroutante qui puisse être. Et celle du Pr. Argüelles est de celle-ci.

Sa vision n’est cependant pas simplement déroutante. Avec la précision infaillible propre au génie, le Pr. Argüelles sait que pour la science et la société occidentales, le seul espoir d’équilibre réside dans la totale assimilation de la cosmologie des peuples premiers et plus particulièrement, celle des Mayas. Pourquoi devrait-on distinguer les cosmologies des peuples premiers ? Car les peuples premiers partageaient la même conviction : la Terre, le Soleil, la ga-laxie, l’univers – tout, partout est vivant et intelligent.

Il nous est demandé ici de faire preuve d’humilité. Nous, qui fûmes for-més par la vision du monde moderne qui a construit et entretenu notre so-ciété de consommation, militariste, patriarcale et anthropocentriste, devons reconnaître notre erreur fatale. Nous sommes partis du principe que l’univers est inanimé, dépourvu de sentiments, d’intelligence et de but. Pouvons-nous trouver le courage nécessaire pour nous débarrasser de cette illusion néfaste ? Pouvons-nous trouver la sagesse de revenir vers les Mayas et leur science, et apprendre ainsi la vérité sur l’univers ?

Pour achever cette présentation, je voudrais ajouter un com-mentaire à propos de trois points « stupéfiants » dans la théorie du Pr. Argüelles. Comme j’ai étudié la physique mathématique, la forme de mes pensées reflète forcément les courants de la science contemporaine. Je souhai-terais cependant, préciser ici que je n’essaie pas de ranger la vision des Mayas

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dans les catégories scientifiques et modernes. La cosmologie des Mayas ne peut être contenue dans de telles catégories. Nous assistons toutefois aujourd’hui, à la naissance d’une science post-moderne, une orientation scientifique qui assimile la vision du monde des peuples premiers et celle de la science mo-derne. C’est bien le contexte de cette science holistique, post-moderne et pan humaine auquel je fais référence.

Premier point : le rayon galactique que nous traversons selon les Mayas. Pour commencer, laissez-moi vous dire que la science moderne n’a jamais mentionné ce rayon tel que les Mayas l’évoquent. Les physiciens cependant, ont récemment pris conscience de l’influence que pouvaient avoir sur nous les rayons qui traversent la galaxie ; et ceci constitue une nouvelle en soi. Les as-trophysiciens contemporains décrivent ces rayons comme des ondes de densité qui balaient la galaxie et en influencent l’évolution galactique. La naissance de notre Soleil, par exemple, est le résultat d’une onde de ce type. L’onde de densité a traversé une étoile géante provoquant son explosion et entraînant l’existence de notre Soleil.

En fait, la formation de toutes les étoiles est principalement due à ces rayons qui balaient notre galaxie. Nous pouvons commencer à formuler la notion de la galaxie en tant qu’organisme, impliqué dans son propre dévelop-pement. Nous parlons de la « dynamique d’auto-organisation » de la galaxie. Autrement dit, d’un point de vue plus organique, nous parlons d’une galaxie qui s’épanouit, dans laquelle la naissance des étoiles est présentée comme une partie de l’épigenèse galactique. On considère donc que le Soleil est activé par les dynamiques gouvernées par le centre galactique ; tout comme l’œil d’une grenouille est activé par les dynamiques gouvernées par son propre centre organique.

La question qui se pose est évidemment la suivante : dans quelle me-sure le dynamisme galactique influence-t-il le développement du Soleil et de ses planètes en évolution ? Autrement dit, les dynamiques galactiques inter-viennent-elles seulement dans l’explosion du Soleil et laissent-elles ensuite, le Soleil et la Terre livrés à eux-mêmes ; ou bien, ce rayon galactique est-il aussi impliqué dans l’évolution de la vie ?

Il nous faut ajouter ici quelques commentaires. Tout d’abord, on peut dire assez simplement que la galaxie est constamment impliquée dans l’évolution de la Terre et de la vie sur celle-ci. Les rayons de densité galactique balaient la galaxie depuis le tout début de l’existence du Soleil, il y a 4,55 milliards d’années. Et, chaque fois que ces rayons ont traversé le Soleil, ils ont modifié sa dynamique et ainsi, modifié l’énergie radiante qui baigne la Terre. Je ne

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doute pas que, comme les biologistes de l’évolution commencent à réfléchir à ce sujet, ils finissent par formuler la façon dont le développement de la vie sur Terre a été modelé par ces dynamiques. Nous allons prendre de plus en plus conscience que la feuille de l’orme n’a pas été seulement façonnée par la sélection naturelle sur Terre, mais bien par l’action de la galaxie dans son ensemble.

De plus, nous devons reconnaître qu’il était tout simplement impossible pour la science moderne de remarquer l’existence d’un rayon galactique tel que les Mayas le décrivent. La science moderne se concentre sur le matériel, sur les changements de position de ce rayon. Toutes les qualités de type – couleurs, odeurs, émotions, sentiments, intuitions – sont considérées comme secondaires et de ce fait, écartées. Nous nous sommes ainsi placés depuis le début dans un mode de conscience qui ne pourrait jamais reconnaître le rayon galactique maya.

Il nous faut également apprécier la difficulté rencontrée par la science moderne pour faire ce qu’elle a fait. Par exemple, le fait de remarquer de façon empirique que le Soleil avait un début : un exploit qui requiert un mode de conscience très élevé. Imaginez simplement combien la conscience a dû s’ex-centrer pour pouvoir effectivement constater la dérive des continents ; ou en-core, pour entendre l’écho de l’explosion primordiale, vingt milliards d’années auparavant, au commencement des temps ! En acceptant le développement particulier de conscience de la science moderne, nous pouvons commencer à lui pardonner ses erreurs et apprécier d’autres modes de conscience, dévelop-pés autour de projets culturels différents.

Les Mayas étaient un peuple mû par un objectif culturel différent qui exigeait un développement de conscience complètement distinct. Là où les scientifiques modernes ont pu déceler expérimentalement les effets physiques des rayons de densité qui balaient la galaxie, les Mayas eux, ont pu déceler de manière expérimentale des rayons aux efficacités divergentes ; des rayons qui ont influencé la naissance et le fonctionnement des étoiles, mais aussi la naissance et le fonctionnement des idées, visions et convictions. Ou encore, ce que je pense être plutôt le cas : les scientifiques modernes ainsi que les Mayas ont répondu aux mêmes rayons. Les scientifiques modernes ont développé un mode de conscience leur permettant de formuler les effets physiques de ces rayons ; les Mayas ont développé une conscience leur permettant d’articuler les effets psychiques de ces rayons.

Deuxième point : les saisons galactiques. Les Mayas, dans la présenta-tion du Pr. Argüelles, nous ont appris que chaque époque possède une qualité

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particulière, favorisant un type d’activité spéciale et que tout cela est contenu dans le code du Tzolkin. Grâce à la connaissance du code galactique des sai-sons, nous pouvons anticiper leur arrivée et ainsi agir en conséquence de ma-nière efficace. Une telle orientation vers l’univers était commune à la plupart des peuples premiers, bien que probablement aucun ne recélait les fines nuan-ces des Mayas. En outre, les traditions religieuses, anciennes et médiévales en Occident avaient une conception similaire du temps. Chaque moment ou époque détenait une qualité spéciale donnée par le cœur du divin ; connaître la qualité du moment permettait d’entrer profondément dans l’activité divine.

Personnellement, mon approche de cette idée de « saison galactique » s’appuie sur les vingt milliards d’années de l’histoire cosmique. Lorsque nous examinons ce qui s’est réellement passé, nous voyons que chaque époque pos-sède une qualité spéciale, son moment unique, sa créativité particulière.

Par exemple, un demi-million d’années après le début de l’épopée cos-mique, le moment de la création des atomes d’hydrogène survint. Il nous faut préciser ici que cette créativité est intrinsèquement liée à la nature de la phase macrocosmique du cosmos à ce moment-là. Jusqu’alors les atomes d’hydrogè-ne ne furent pas créés ; passé ce moment, la création des atomes d’hydrogène ne se produisit plus. Mais à ce moment précis, les atomes d’hydrogène ont pu se matérialiser et se sont effectivement matérialisés à hauteur de milliards et de milliards d’unités. Il existe des douzaines d’exemples similaires au cours de toutes les époques de l’épopée cosmique, mais nous pouvons peut-être nous concentrer sur l’apparition des atomes d’hydrogène pour souligner l’activité inhérente à une saison cosmique.

Avant l’émergence des atomes d’hydrogène, la formation d’un atome d’hydrogène individuel était en fait possible. Cependant, agir ainsi exigeait une dépense d’énergie extraordinaire. De plus, l’atome d’hydrogène aurait ra-pidement fondu dans la fournaise primordiale. La création d’atomes d’hydro-gène en d’autres temps signifiait agir à contre-courant de l’univers. La créativité abondante et sans effort dépend autant de l’urgence innée pour l’hydrogène d’apparaître que de la qualité du temps de l’univers. C’est seulement lorsque, pour citer le Pr. Argüelles, « le besoin momentané rejoignit le but universel » que la créativité effective advint. Lorsque la qualité de l’univers muta pour invi-ter les atomes d’hydrogène à exister, ils se déversèrent en grand nombre. L’exis-tence de ces saisons galactiques et cosmiques se retrouve partout au cours des vingt milliards d’années d’existence.

La question qui vient immédiatement à l’esprit occidental est la suivante : « S’il existe des saisons pour la naissance des atomes ou des galaxies, ou

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encore des cellules primitives, qu’en est-il alors de nos pensées ? Et de la culture humaine ? Sont-elles affectées par les temps galactiques ? ». Ceci nous amène à la discussion sur le point suivant.

Troisième point : notre interaction personnelle avec l’esprit galactique. En effet, que pouvons-nous dire sur cette notion d’intelligence et de but galac-tiques ?

J’ai gardé ce point pour la fin, car ici nous abordons les conséquences les plus profondes dues à la répression de la psyché occidentale.

Les Mayas se sentaient unis à l’esprit du Soleil, qui manifestait pour eux l’esprit et le cœur de la galaxie. Les Mayas ressentaient les désirs de la galaxie. Les scientifiques ont entendu cet argument et relégué les Mayas dans la case des « contes de fées ». Toutefois, notre rejet de leur sagesse révèle seulement notre condition psychique dangereusement irrationnelle.

Si l’on considère que nos ancêtres intellectuels dans l’Europe du 17ème siècle pouvaient observer un animal geindre et être convaincus que l’animal ne ressentait pour autant aucune émotion ; si on leur avait demandé comment ils pouvaient se montrer si insensibles, ils auraient expliqué que ces animaux étaient juste des machines endommagées ; ils émettaient des sons horribles comme une machine qui casse.

En tant que leurs descendants, nous possédons la même sensibilité défor-mée. Comment sinon, pourrions-nous rester apathiques devant le monde qui hurle de détresse sur toute la planète aujourd’hui ? J’évoque cela avec l’espoir qu’une fois la vérité suspectée, à savoir que notre sensibilité moderne est la plus déformée des 50 000 ans d’existence de l’homo sapiens, nous commen-cerons à nous dédier au réveil de tout le spectre de la sensibilité psychique humaine. C’est alors seulement que nous arrêterons notre assaut sur la vie. Alors seulement, nous vivrons une existence extatique comparable à celle des Mayas.

La difficulté à laquelle nous sommes confrontés provient de notre erreur de pensée culturelle qui établit que les atomes d’hydrogène, les étoiles et tout le reste ne sont « que physiques » ; et que nous-mêmes et notre vie psychique sont aussi transcendants qu’aveuglément déconnectés de l’univers.

L’histoire de la création cosmique de la science post-moderne fournit un autre point de départ : elle voit l’univers comme un seul événement énergétique à formes multiples. Ainsi, la conscience et le corps humains et la conscience et le corps de la chouette constituent tous des épanouissements d’un processus cosmique numineux. Grâce à ce point de vue holistique, nous pouvons com-mencer à apprécier la façon dont nos pensées, nos os et nos intuitions (comme

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les pensées, les os et les intuitions de la chouette) constituent tous des tissages de la même dynamique sacrée fondamentale.

Dans cette perspective, « les sentiments » ne sont pas fabriqués dans l’esprit humain transcendant. Au contraire, les sentiments sont transmis, tout comme les photons. Il s’agit vraiment de l’expérience la plus ordinaire. Une personne se tenant devant une magnifique falaise de granit est submergée de toutes sortes de sentiments ; ce sont les sentiments que la montagne commu-nique à l’humain.

Imaginez alors, un Maya baigné par la lumière du Soleil. Que pouvons-nous dire sur ce qui se passe ? Cet événement, comme tout autre, est à la fois physique et psychique. Nous pouvons parler de l’interaction électrodynami-que quantique des photons du Soleil avec les électrons humains ; ou encore, évoquer les sentiments et intuitions ressentis « à l’intérieur ». Pour prendre en compte la totalité de cet événement, il faut prendre en considération les deux pôles. Le Soleil réchauffe à la fois notre peau et illumine notre esprit ; le Soleil partage sa chaleur en exprimant son sentiment intérieur ; le Soleil transmet son énergie thermonucléaire en projetant ses idées et ses exigences.

Les perspectives fascinantes qu’offre le livre du Pr. Argüelles suscitent une réflexion qu’il est bien difficile d’interrompre. Laissez-vous absorber et, observez. Puissiez-vous en revenir avec de nouveaux pouvoirs pour activer la santé et la créativité de la communauté sur Terre !

Brian SwimmeInstitute in Culture and Creation Spirituality (Institut de culture et création spirituelles)Holy Names College, Oakland.

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INTRODUCTION :LE MYSTÈRE DES MAYAS :

LA SCIENCE TRANSCENDÉE

Depuis le triomphe du rationalisme et la Révolution industrielle au 18ème siècle, affirmer que la science moderne est devenue l’institution qui démontre l’accomplissement humain est un lieu commun. Cette croyance constitue la base de la doctrine du progrès matériel et technologique. La notion qu’il pourrait exister une science plus avancée que celle en vigueur et qui serait finalement à l’origine de tous les aspects de la civilisation industrielle mondia-le, est inconcevable. Pourtant, le moment est venu où l’impensable irrationnel reste l’unique solution pour assurer un passage sécurisé au-delà des attaques insidieuses du militarisme nucléaire et de l’intoxication environnementale qui menacent aujourd’hui l’existence de la planète.

Retranchées derrière leur indépendance à l’égard de laquelle elles sont toujours vigilantes, les forces du matérialisme scientifique protègent avec zèle les portes de leur domaine, gardant à l’esprit un objectif singulier : maintenir le mythe de la supériorité technologique en progression constante. Ainsi, les ovnis, les diverses expériences paranormales ou la découverte de phénomènes « rationnellement » inexplicables sur Mars en 1976 sont rapidement entrés dans la catégorie des documents secrets, dissimulés au grand public. Pourtant, au matin du 28 janvier 1986, seulement quatre jours après le vol triomphant de Voyager 2 près d’Uranus et de ses étranges révélations, la navette spatiale Challenger explosa en direct devant les téléspectateurs du monde entier. Au moment de cet embrasement impressionnant, le mythe de la supériorité tech-nologique a pris un sacré coup.

C’est grâce à cette fenêtre de doute et de vulnérabilité ouverte par la mis-sion fatidique de Challenger que des personnes éclairées se sont posé de toutes nouvelles questions sur l’objectif poursuivi par la technologie et « l’infaillibi-lité » de la science moderne. D’étranges vents soufflent à présent à travers le mythe fissuré de la supériorité technologique. À la lumière de cet événement qui transcende le rationalisme scientifique, nous pouvons nous interroger sur les points suivants : Et si la manière dont nous abordons les problèmes n’était pas la meilleure, ni la plus avisée ? Et si nous n’étions pas la civilisation la plus intelligente connue sur Terre ? Serait-il possible qu’il ait pu exister des peuples plus intelligents, plus sages et plus avancés, ignorés par vanité ?

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Existe-t-il une science supérieure à la nôtre pratiquée sur cette planète et ailleurs ? Qu’est-ce qui nous rend si sûrs que le matérialisme scientifique puis-se être la meilleure technique pour obtenir des réponses d’un cosmos infini-ment vaste et mystérieux, bien au-delà de ce que peut appréhender la pensée rationaliste ? Autrement dit, le spectre de la crise technologique renvoie à un changement de paradigme d’une nature véritablement radicale. Un tel change-ment flotte dans l’air depuis longtemps grâce à la recherche innovatrice de la physique quantique. Nous avons cependant besoin d’un choc empirique pour l’ancrer.

Au cours du 20ème siècle, des esprits scientifiques éclairés ont tenté de s’informer et d’alerter le public sur le comportement irrationnel du monde que la science rationaliste tente d’observer. Bien que leurs messages aient échap-pé aux seigneurs de la guerre et aux technocrates, dont le pouvoir de déci-sion façonne l’ordre social, des vulgarisateurs de la « nouvelle science », tels que Fritjov Capra, Isaac Bentov et Gary Zukav ont fait d’admirables efforts pour communiquer à au moins une minorité pensante critique, les similarités découvertes entre la physique quantique et le mysticisme oriental. En effet, les conclusions de Zukav dans son livre The Dancing Wu Li Masters (1979) côtoient l’impensable en affirmant que nous approchons de la « fin de la scien-ce ». Pourtant, il reste encore incapable de renoncer à la notion « de tentatives incessantes pour le développement continu et progressif de théories physiques toujours plus utiles et au spectre de plus en plus large ».

La véritable « fin de la science », le changement radical de paradigme tant attendu, implique l’abandon de la notion de progrès incessant ; ou au moins le renoncement à ce concept pendant suffisamment longtemps afin d’obser-ver l’existence potentielle de sciences non physiques ou non matérialistes qui transcenderaient toutes les notions de progrès et de non-progrès. Bien sûr, le mythe du progrès scientifique et de la supériorité technologique ne pourrait recevoir de chocs plus grands que la découverte de l’existence d’une science plus avancée et antérieure à l’expansion du mythe du progrès, pratiquée par un peuple, qui selon l’appréciation moderne, se trouvait encore à l’âge de pierre. Je fais ici plus particulièrement référence à un système de pensées littéralement négligé par tous les partisans de la « nouvelle science ». Ce système de pensées est la science connue et pratiquée par un peuple ancien appelé, les Mayas.

L’exemple qui se rapproche le plus du système de la science maya connu par les champions de la nouvelle science est l’héritage chinois du Yi King. Pourtant, même le Yi King n’a pas été complètement compris par ces « nou-veaux scientifiques », encore immergés dans la doctrine du progrès. Ils n’ont

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pas pu voir ce qu’il représente vraiment : la forme codée d’une science basée sur la résonance holonomique (vient du mot « holon » qui désigne la tota-lité multidimensionnelle caractérisée par sa capacité d’auto-organisation-NdT) plutôt que sur la physique atomique.

Martin Schönberger dans son livre The I Ching and the Genetic Code: The Hidden Key to Life (1973), Robert Anton Wilson dans The Illuminati Papers (1980) et moi-même dans Earth Ascending (1984) faisons partie des quelques-uns qui ont tenté une approche du Yi King en tant qu’exemple d’un système plus vaste que celui de la science actuelle. Comme Schönberger l’affirme le Yi King représente « … une formule du monde dont l’envergure est un ordre de la réalité... la réponse à la quête de Heisenberg sur ces « formes basiques et anonymes et ces symétries polaires de nature uniforme ».

Comme le système d’ordonnancement du monde présenté par le Yi King, celui de la science des Mayas fait partie d’un système de résonance holonomi-que tant sur le futur que sur le passé. En effet, selon la perspective de la science des Mayas, les termes de futur et de passé n’ont pas plus de valeurs que les critères de supériorité ou de progrès. Pour les Mayas, si jamais le temps existe, il représente un circuit d’où le futur et le passé affluent équitablement depuis une source commune, se rencontrant et se réunissant toujours dans le moment présent. La science maya, comme le Yi King, peut être considérée comme une conception à la fois pré- et post-scientifique.

Comment se fait-il alors, qu’à cette époque de crise technologique et de changement de paradigme, les Mayas s’invitent dans notre conscience ? Qui étaient ou sont les Mayas ? D’où venaient-ils ? Qu’ont-ils accompli ? Pourquoi ont-ils fait ce qu’ils ont fait ? Pourquoi ont-ils abandonné leur civilisation à leur apogée ? Où sont-ils allés et, pourquoi ?

Alors que les formes pensées et les pratiques orientales, telles que le yoga, la méditation, l’ornement floral, les arts martiaux et autres, sont lente-ment devenues un phénomène de plus en plus prédominant au cours de la dernière moitié de ce siècle, révolutionnant notre culture de manière impla-cable et exerçant un impact sur notre pensée scientifique, les Mayas restent énigmatiques et lointains.

Pourtant, l’évocation des Mayas de l’Amérique centrale trouve en même temps une curieuse résonance avec l’Est et l’Inde. Après tout, le mot « Maya » représente un terme clé de la philosophie hindoue signifiant « l’origine du monde » et « monde d’illusions ». Le mot maya en Sanskrit est davantage lié aux concepts de « grand », de « mesure », « d’esprit », de « magie » et de « mère ». La découverte du nom de la mère de Bouddha qui s’appelait Maya

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n’a rien d’étonnant. Dans la littérature védique classique, The Mahabharata, Maya était le nom d’un célèbre architecte, magicien, astronome et astrolo-gue et correspondait également au nom d’une grande tribu de navigateurs nomades.

L’Inde antique, patrie de la métaphysique noble et de l’exploration spiri-tuelle, n’est pas le seul endroit où l’on peut retrouver le mot Maya. Il apparaît également plus à l’Ouest. Le trésor du mythique enfant-roi d’Égypte, Toutan-khamon, fut appelé Maya. On retrouve également dans la philosophie égyp-tienne, le terme Mayet qui signifie l’ordre universel du monde. Dans la mytho-logie grecque, les sept Pléiades, filles d’Atlas et de Pléione et sœurs de Hyades, comptaient parmi elles une fille appelée Maia, connue également pour être l’étoile la plus brillante de la constellation des Pléiades. Enfin, nous savons que le nom de notre mois de mai provient d’une grande déesse romaine, Maia, « la grande », déesse du printemps, fille de Faunus et femme de Vulcain.

Pour revenir aux Mayas d’Amérique centrale, nous découvrons que leur nom provient du mot Mayab, terme donné pour désigner la péninsule du Yuca-tan, région clé de la base de départ biorégionale des Mayas. Ainsi, la question subsiste : qui étaient les Mayas ? Pourquoi ce nom associé à cette civilisation d’Amérique centrale apparaît-il à travers le reste du monde ? Serait-ce une sim-ple coïncidence ? D’où venaient les Mayas ?

Le dogme actuel de l’anthropologie affirme que les Mayas appartiennent à un grand groupe d’Amérindiens qui ont traversé le détroit de Béring depuis l’Asie au cours de la dernière ère glaciaire, 12 000 ans auparavant, pour finale-ment s’installer dans ce qui est de nos jours l’Amérique centrale. En lisant des textes mayas plus récents, comme Le Popol Vuh, Le Livre de Chilam Balam et Les Annales des Cakchiquels, nous avons la nette impression que les Mayas ve-naient effectivement de loin, « de l’autre rive de la mer, nous sommes arrivés à un lieu appelé Tollan, où nous avons été engendrés par nos pères et mères… » (Cakchiquels). On pourrait penser que l’histoire est simple, sauf qu’un peu plus loin, dans le même texte, certes quelque peu confus, on apprend qu’il existait quatre Tollan :

« Venu de quatre (lieux), le peuple arriva à Tollan. À l’Est, se trouve un Tollan; un autre est à Xibalbay (l’inframonde) ; un autre à l’Ouest d’où nous venons et un autre se trouve là où demeure Dieu (en haut, au ciel). Il existe ainsi quatre Tollan. »

L’examen de l’extrait ci-dessus nous permet de comprendre que le lieu des origines ou le processus originel décrit par les Mayas dans ce dernier texte, est du même type qu’un mandala, céleste et cosmique par nature. Les quatre

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Tollan représentent le passage solaire d’est en ouest, ainsi que du monde des cieux à l’inframonde. En outre, à la lecture de l’histoire et des mythologies anciennes mayas et mexicaines, Tollan apparaît généralement autant comme le nom d’un code archétypal que comme un véritable lieu. Et si Tollan ne dé-signait pas nécessairement un lieu géographique, mais se rattachait à un pro-cessus de devenir et à un point d’entrée de la réalité d’un monde à un autre ? À cet égard d’ailleurs, le souvenir maya des origines ressemble à celui des Hopis qui décrit un passage par des mondes différents, dont l’actuel est le quatrième. Mais que représentent ces mondes ? Décrivent-ils des étapes antérieures de la vie sur cette planète ; ou des passages cosmiques ayant eu simultanément lieu sur cette planète et/ou ailleurs ?

Laissons pour le moment la question des origines et retrouvons un terrain plus stable celui de la contemplation des réalisations des Mayas. Les Mayas représentent incontestablement un des plus grands épanouissements de la ci-vilisation sur la planète Terre. La jungle du Yucatan et les hauts plateaux de l’actuel Guatemala sont parsemés d’un nombre incroyable de cités anciennes et de temples de cérémonie. Les très hautes pyramides à étages, les places déli-catement aménagées et les centres de cérémonie sont merveilleusement ornés de pierres sculptées, entièrement couvertes d’inscriptions hiéroglyphiques.

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Plusieurs éléments nous frappent à la vue de ces magnifiques ruines mayas. Le principal critère d’étonnement reste leur isolement. Même si on le compare à la civilisation des hauts plateaux du Mexique, à laquelle ils étaient étroitement liés, le style artistique des Mayas reste unique. Isolés dans les jun-gles de l’Amérique centrale, les Mayas apparaissent aussi distants qu’éloignés. Pourtant, en observant leurs hiéroglyphes complexes et leurs pyramides s’éle-vant au-dessus de la cime des arbres de la jungle, nous sommes frappés par leur tardive apparition dans l’histoire mondiale.

Les Mayas entrent en scène presque trois mille ans après l’apogée de la construction des pyramides en Égypte, une civilisation comparable à juste titre.

Toutefois, si l’essor relativement tardif de la civilisation est spectaculaire, l’abandon soudain de leurs cités l’est encore davantage. En l’an 830 de notre ère, après 5 à 600 ans d’intense activité, les principaux centres furent livrés à la jungle et à l’œuvre du temps. De toutes les énigmes laissées par les Mayas, cel-le-ci semble être la plus grande. Malgré de nombreux efforts pour émettre des hypothèses de révolution interne, de sécheresse ou d’épidémies qui pourraient expliquer l’abandon de ces grands centres, il n’existe aucune preuve convain-cante à toutes ces théories. Aussi surprenante qu’elle puisse paraître pour no-tre façon de penser, la probabilité demeure toujours : les Mayas auraient pu consciemment abandonner leur civilisation à son apogée. Si tel est le cas, nous devons nous demander pourquoi ?

Intimement liée au mystère de l’abandon des centres clés aux environs de l’an 830, l’énigme persiste sur la signification de leurs hiéroglyphes et leurs calendriers ainsi que sur les données astronomiques et mathématiques qu’ils ont laissées. Même si les Mayas n’avaient laissé derrière eux que leur architec-ture et leurs œuvres d’art, leur civilisation se classerait quand même parmi les plus grandes que l’humanité ait atteint, comparable à celles des Égyptiens et des Grecs, de la dynastie Gupta en Inde, des temples de Java, de la dynastie T’ang en Chine et de la dynastie classique de Heian au Japon. Pourtant, ce sont leurs réalisations scientifiques qui continuent à nous étonner et qui caractéri-sent autant sinon plus, l’excellence harmonique de leurs œuvres d’art.

On parle généralement des performances scientifiques des Mayas par rapport à leur savoir concernant les calendriers. Les Mayas ont calculé la du-rée d’une révolution de la Terre autour du Soleil avec un écart de précision d’un millième après la virgule par rapport aux calculs de la science moderne. Encore une fois, répétons qu’ils ont effectué ces mesures sans nos instru-ments de précision. Ils ont en outre, tenu des calendriers des lunaisons et des

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cycles des éclipses. Plus impressionnants encore, ils ont enregistré dans leurs calendriers des révolutions synodiques et des synchronisations aux cycles de Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. D’autre part, on trouve sur certains de leurs monuments, des inscriptions de dates et/ou d’événements datant de plus de 400 millions d’années. Ils ont accompli tout cela grâce à un système numérique unique, incroyablement simple et cependant flexible qui utilise les vingtaines (plutôt que les dizaines). Ils n’utilisaient en plus, que trois symboles de notation. Pourquoi et à quelle fin ?

Comment la connaissance des calendriers des Mayas est-elle liée au mys-tère de leurs origines et à l’énigme sur l’abandon de leurs principales cités en l’an 830 ? Où sont allés les Mayas après cette date ? Certes, certains d’entre eux sont restés. Cependant, il existe une fracture si évidente avant la renaissance de la civilisation maya à la fin du 10ème siècle, que cette rupture semble avoir été consciente et délibérée. Outre la fracture si profonde entre le prétendu Nouvel Empire maya et celui antérieur à l’an 830, à l’arrivée des Espagnols, toutes ces compréhensions du passé semblaient avoir été oubliées. Et pourtant, restait le calendrier. Un indice, mais pour qui ?

Les archéologues ne voient bien sûr, dans le système de calendriers qu’une manière d’enregistrer le temps. Cependant, une question reste sans ré-ponse : pourquoi tant de temps consacré à enregistrer le temps ? Des soupçons commencent alors à poindre sur le fait que le calendrier puisse représenter da-vantage qu’un simple calendrier. Leur système numérique, si parfaitement pro-portionné, servirait-il également à enregistrer des calibrations harmoniques ; des calibrations liées aux positions de l’espace-temps ainsi qu’à des qualités résonnantes d’être et d’expériences de telle nature que notre prédisposition matérialiste nous empêcherait de voir ?

Incontestablement, dans les volumes de la littérature écrite sur les Mayas et leurs réalisations intellectuelles d’une précision déconcertante, rares sont les écrivains qui approchent le sujet avec l’idée que la civilisation maya puisse être différente d’une « chose du passé », plus avancée que la nôtre. La notion qui prévaut sur presque tout ce qui a été dit sur les Mayas est la conception établie partisane du progrès affirmant que les Mayas représentent des courants de civilisation en lutte contre tous les aspects de l’environnement dans le but d’atteindre notre niveau de matérialisme et de science. Et c’est pour cela, que tout ce qui a été dit sur les Mayas, est totalement faux.

Après de nombreuses années d’études et de méditation sur le mystè-re maya, je suis arrivé à la conclusion inéluctable que l’on ne peut observer les Mayas avec les repères de mesure et de jugements habituels. J’ai depuis

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longtemps intuitivement ressenti que le but de la vie selon les Mayas devait être bien différent de ce que notre imagination matérialiste peut supposer. J’ai abouti tout dernièrement à une conclusion plus approfondie que les Mayas – du moins, ceux dont la civilisation s’est brutalement arrêtée à son apogée, en l’an 830 – étaient plus intelligents que nous et que leur science était également plus avancée que la nôtre. Ainsi, le fait qu’ils n’utilisaient pas d’outils en métal ou des techniques facilitant le travail comme la roue (ils n’avaient pas non plus de bêtes de somme) importe peu.

Comme ils pouvaient accomplir tant avec si peu de moyens, les Mayas ont quelque chose de très important à nous enseigner dans cette époque de cri-se technologique et de changement de paradigme. En effet, il est possible que les Mayas avaient déjà acquis le « nouveau » paradigme et qu’ils possédaient également la connaissance scientifique pour son application. Cela étant dit, il se pourrait également que le fait même que les Mayas soient le dernier courant de civilisation venu s’épanouir sur notre planète, ne soit pas simplement dû au hasard. Ce n’est pas non plus une coïncidence si les Mayas constituent la der-nière tradition ancienne négligée à être observée et comprise à la « lumière » de la pensée moderne. En fait, il est tout simplement possible que le temps soit venu pour une « redécouverte » des Mayas.

C’est en prenant tout cela en considération que j’ai commencé à res-sentir la présence spirituelle des Mayas. En tant que sages mystérieux de ce que nous appelons le temps, maîtres de la synchronisation, leurs présences m’adressaient des sourires et des gloussements énigmatiques. Bien sûr, le temps était venu. Tout avait été élaboré, préparé et planifié. Les indices avaient été abondamment disséminés.

Il suffisait simplement d’avoir un cadre mental approprié à l’observation de ces indices. L’effondrement du cadre mental actuel permettrait l’émergence de possibilités de lectures de ces indices. Il nous permettrait également d’en tirer de bonnes conclusions - des conclusions qui auraient probablement à voir avec le changement d’orientation des affaires de la planète, de l’extinction à la transformation.

En préparant l’introduction de ce texte, je fus guidé par deux idées : l’étude d’un phénomène que j’ai fini par comprendre comme étant un code galactique maître et l’intuition d’une nécessité absolue de rompre brutalement avec le paradigme scientifique actuel, si nous souhaitons survivre, mais éga-lement nous transformer de la manière la plus positive et la plus bénigne qu’il soit. Le Facteur maya, depuis si longtemps négligé, doit être à présent examiné.

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La pensée qui me guida à écrire ce livre, vint à moi de manière soudaine. Pourtant, si j’y réfléchis, je réalise que j’ai travaillé sur ce sujet depuis trente ans. À cette étape de ma vie et de la vie sur la planète, il faut présenter de façon claire, cohérente et honnête ce qui est vrai. Les chemins qui mènent à la vérité sont variés. Des compréhensions, des intuitions directes, des expériences et des révélations furent complétées par des études, des recherches, des essais et des observations. Tous ces éléments se sont mêlés dans l’approche et la dé-monstration du Facteur maya. Mais plus que tout autre chose, je sens qu’il est de mon devoir de présenter aussi simplement et directement que possible, le Code maya, le Module harmonique.

Plus qu’un calendrier, le Module harmonique maya présenté en ce mo-ment évoque l’image de l’hexagramme 49 provenant du Yi King :

« La Révolution (La Mue) :Dans le lac est le feu :Image de la RévolutionAinsi, l’homme noble règle le calendrierEt clarifie les temps »

Ce livre présente l’intérêt de régler le calendrier – ce-lui que connaissaient les Mayas, voyageurs cosmiques - et clarifier le fait que nous sommes impliqués dans les saisons galactiques. Soutenus et renforcés par une telle connaissance qui nous rassure, nous pourrons nous positionner convenablement par rapport à la Terre et laisser tomber notre engouement in-fantile et désormais très dangereux, pour le mythe du progrès et la supériorité technologique.

C’est bien là que réside l’importance du Facteur maya : la voie par delà la technologie.

LA GRANDE ROUE, MANDALA DE PACAL VOTAN