8
Le festival au quotidien Publication officielle du Verbier Festival 2011 www.verbierfestival.com Mercredi 20 juillet 2011 Billetterie T. +41 (0)848 771 882 Un peu de gravité, s'il vous plaît PRÉSENTE © ALINE PALEY Avez-vous remarqué que, dans le gotha très restreint des «stars du lyrique», sopranos et ténors règnent presque sans partage ? Pour simplifier: d'un côté, Maria Callas ; de l'autre, Luciano Pavarotti (ou Placido Domingo, ou même Enrico Caruso). Sopranos et ténors disposent en effet d'un arsenal presque illimité pour mettre à genoux les audiences. Elles, par exemple, vous étourdissent à coup de contre-notes, vous attendrissent par leur sensibi- lité ou vous font franchement verser des larmes: évidemment, quand on peut puiser dans La flûte enchantée, Madame Butterfly , La Bohème, Tosca, Norma ou La Traviata... Les ténors ne s'en laissent pas compter pour autant : eux, pour leur part, séduisent ces dames par leur mâle séduction (La dona è mobile de Rigoletto), les font se pâmer par d'éclatantes tenues de note (Nessun dorma de Turandot) ou à leur tour, font fleurir les mouchoirs (Lucevan le stelle de Tosca). Dans leur rivalité avec les sopranos, ces mes- sieurs ont d'ailleurs pris une longueur d'avance dans les années 90 grâce aux Trois Ténors (Pavarotti, Domingo et Carreras) qui ne semble pas devoir être vraiment comblée. A quand les Trois Sopranos ? Cette lutte sans merci laisse peu de place aux autres tessitures. La mezzo et sa sœur, la contralto, tirent hono- rablement leur épingle du jeu grâce à l'arme suprême, la gitane Carmen et sa sensuelle Habanera (que, d'ailleurs, d'impudents rossignols n'hésitent pas à leur emprunter), mais aussi grâce à la véritable armurerie confectionnée par «Il Signor Rossini». Mais les voix graves masculines ? Certes, la fameuse basse russe et ses graves abyssaux en imposent mais citez-nous un seul air célèbre des opéras de Moussorgski ou Rimski-Korsakov ? Don Giovanni est baryton mais on aurait bien du mal à exiger du mélomane qu'il fredonne un air du séducteur maudit. Le fameux baryton verdien est une réalité mais le grand public connaît-il vraiment la mu- sique confiée à Nabucco ou Rigoletto ? Et Wotan appartient au monde très exclusif des wagnériens. Pourtant, que de personnalités exceptionnelles, que de musiciens merveilleux, pour peu qu'on s'aventure en terres graves. Osons dire que, chez eux, la profondeur n'est pas que vocale. Le Verbier Festival, lui, s'abandonne sans retenue à cette gravitas, qui a fidélisé des chanteurs du calibre de René Pape, Matthias Goerne ou, dès ce soir, Bryn Terfel. Voix phénoménale, personnalité encore plus prodigieuse, la star galloise a abordé tous les répertoires et peut – presque – tout chanter. Mais ce sont les rôles psychologiquement complexes – le maléfique Scarpia dans Tosca ! – qui lui permettent de déployer pleinement son génie interprétatif. Sans oublier, bien sûr, une présence scénique suffocante qui magnifie le récital. Seul, aux côtés de son fidèle complice Llyr Williams, le grand Bryn imposera une stature vocale et expressive proprement colossale dans des partitions qui sont autant de joyaux. Yutha Tep Bryn Terfel ˆ

Le festival au quotidien - Verbier Festival | La musique ... · Butterfly, La Bohème, Tosca, Norma ou La Traviata... Les ténors ne s'en laissent pas compter pour autant : eux, pour

Embed Size (px)

Citation preview

Le festival au quotidien

Publication officielle du Verbier Festival 2011

www.verbierfestival.comMercredi 20 juillet 2011

Billetterie T. +41 (0)848 771 882

Un peu de gravité, s'il vous plaît

prÉsente

© a

lin

e P

ale

y

Avez-vous remarqué que, dans le gotha très restreint des «stars du lyrique», sopranos et ténors règnent presque sans partage ? Pour simplifier: d'un côté, Maria Callas ; de l'autre, Luciano Pavarotti (ou Placido Domingo, ou même Enrico Caruso). Sopranos et ténors disposent en effet d'un arsenal presque illimité pour mettre à genoux les audiences. Elles, par exemple, vous étourdissent à coup de contre-notes, vous attendrissent par leur sensibi-lité ou vous font franchement verser des larmes: évidemment, quand on peut puiser dans La flûte enchantée, Madame Butterfly, La Bohème, Tosca, Norma ou La Traviata... Les ténors ne s'en laissent pas compter pour autant : eux, pour leur

part, séduisent ces dames par leur mâle séduction (La dona è mobile de Rigoletto), les font se pâmer par d'éclatantes tenues de note (Nessun dorma de Turandot) ou à leur tour, font fleurir les mouchoirs (Lucevan le stelle de Tosca). Dans leur rivalité avec les sopranos, ces mes-sieurs ont d'ailleurs pris une longueur d'avance dans les années 90 grâce aux Trois Ténors (Pavarotti, Domingo et Carreras) qui ne semble pas devoir être vraiment comblée. A quand les Trois Sopranos ?Cette lutte sans merci laisse peu de place aux autres tessitures. La mezzo et sa sœur, la contralto, tirent hono-rablement leur épingle du jeu grâce à l'arme suprême, la gitane Carmen et

sa sensuelle Habanera (que, d'ailleurs, d'impudents rossignols n'hésitent pas à leur emprunter), mais aussi grâce à la véritable armurerie confectionnée par «Il Signor Rossini». Mais les voix graves masculines ? Certes, la fameuse basse russe et ses graves abyssaux en imposent mais citez-nous un seul air célèbre des opéras de Moussorgski ou Rimski-Korsakov ? Don Giovanni est baryton mais on aurait bien du mal à exiger du mélomane qu'il fredonne un air du séducteur maudit. Le fameux baryton verdien est une réalité mais le grand public connaît-il vraiment la mu-sique confiée à Nabucco ou Rigoletto ? Et Wotan appartient au monde très exclusif des wagnériens. Pourtant, que de personnalités exceptionnelles, que de musiciens merveilleux, pour peu qu'on s'aventure en terres graves. Osons dire que, chez eux, la profondeur n'est pas que vocale.Le Verbier Festival, lui, s'abandonne sans retenue à cette gravitas, qui a fidélisé des chanteurs du calibre de René Pape, Matthias Goerne ou, dès ce soir, Bryn Terfel. Voix phénoménale, personnalité encore plus prodigieuse, la star galloise a abordé tous les répertoires et peut – presque – tout chanter. Mais ce sont les rôles psychologiquement complexes – le maléfique Scarpia dans Tosca ! – qui lui permettent de déployer pleinement son génie interprétatif. Sans oublier, bien sûr, une présence scénique suffocante qui magnifie le récital. Seul, aux côtés de son fidèle complice Llyr Williams, le grand Bryn imposera une stature vocale et expressive proprement colossale dans des partitions qui sont autant de joyaux.

Yutha Tep

Bryn Terfel

ˆ

Beethoven joue un rôle clé dans la transformation et l’évolution de la sonate pour piano. Même s’il conserve les caractéristiques initialement fixées par ses prédécesseurs, Haydn et Mo-zart, Beethoven impose à la sonate tout le sceau de son génie et ses 32 sonates pour piano retracent l’évolution et la quête de son univers intérieur. Bien plus que Mozart – Haydn étant un cas à part (celui d'un compositeur qui repense de fond en comble le réper-toire d'un instrument dont lui-même n'est pas un virtuose) –, Beethoven vit dans son cher clavier, lui confie toutes ses réflexions sonores, toute sa vie durant. Traçant une arche temporelle

d'une trentaine d'années, de 1793 à 1822, ce monumental corpus témoigne également des profondes transforma-tions que le Maître de Bonn insuffla au répertoire pianistique : de ce fait, une analyse de ce corpus touche à tous les aspects musicaux de cette époque. Im-possible, en conséquence, d'en abor-der exhaustivement tous les éléments mais l'on peut souligner les principales lignes de force.

Il y a d'abord la facture instrumentale: à sa manière, Beethoven essaie d’ou-trepasser les limites et les contingences que lui imposait le pianoforte, produi-sant des constructions sonores dont l’immensité reste sidérante même sur un grand piano de concert moderne. La difficulté d'exécution générale du piano beethovénien met à l'épreuve les virtuoses les plus éprouvés. De ce côté, les gigantesques sonates de jeunesse, écrites pour ses propres et phénomé-nales capacités par un jeune génie soucieux de plaire, se révèlent aussi redoutables pour les doigts que celles de la maturité naturellement capables, si nécessaire, d'écarter la pure qualité pianistique au profit de la profondeur expressive. Les dernières sonates, notamment la sublime trinité formée par les Sonates op.109, op.110 et op.111, exigent une virtuosité non moins éprouvante, celle de la construction architecturale et de la hauteur de vue.

C'est de fait la dimension intellectuelle et expressive qui sidère. Beethoven in-terroge les cadres formels de la forme-sonate et les élargit considérablement tout en évitant soigneusement de les faire éclater. Plus d'une fois, le com-

positeur trouble les frontières entre sonate et fantaisie, s'attachant à plu-sieurs reprises à lier les mouvements entre eux. Le thème musical et son traitement acquièrent des proportions si considérables, la tonalité est pous-sée dans de tels retranchements et l’expression spirituelle transcende tel-lement toute considération de forme, qu’il fallut près d’un demi-siècle pour juger à leur juste valeur les trois ul-times sonates. A vrai dire, près de deux siècles plus tard, le vertigineux piano de Beethoven intimide encore les mu-siciens les plus illustres.

Aujourd'hui, 14h30, EgliseLlyr Williams: Sonates N° 3 op.2 N° 3 & N° 26 op.81a «Les Adieux»

Aujourd'hui, 20h, EgliseLeif Ove Andsnes: Sonates N° 21 op.53 & N° 32 op.111

Ludwig van Beethoven, le piano d'une vie

Today sees the welcome return of Dame Kiri Te Kanawa to Verbier. It goes without saying that she is one of the greatest sopranos of her time (and we very much look forward to her sold-out recital in the church on 23 July) but she is also an extraordinary teacher and her generosity and insights into vocal technique in her masterclasses two years ago will live long in the memory.Our six singers, each studying a role in Mozart’s Così fan Tutte, have a once-in-a-lifetime opportunity to work with and learn from one of the very best.Come to Dame Kiri’s first masterclass today at 10am in the Cinema.Don’t forget to buy an Academy Fan Badge if you would like to support our activities!

Fest’Off

Nate HeplerPour un apéro classique, le Verbier Festival Fest’Off vous emmène ce mercredi 20 juillet à 19h30 à Champex-Lac, au Jardin botanique, avec Nate Hepler et son quintette. Ce trompet-tiste nous vient des Etats-Unis, où il s’est formé dans de nombreux orchestres, dont The Philadelphia Orchestra.Situé à 1500 m d’altitude dans un magnifique décor alpin, le Jardin bota-nique alpin Flore-Alpe est un lieu enchanteur où quatre mille espèces de plantes fleurissent, parsemé de sentiers serpentant entre les rocailles. Le Jardin offre également un magnifique pano-rama sur le lac de Champex et les cimes enneigées des Combins Dans ce magnifique décor alpin, Nate Hepler vous emmène sur des morceaux de musique classique, dont peut-être ses préférés, ceux composés par Brahms, Ravel ou Malher.

© j

oh

n s

wa

nn

ell

© n

ico

las

br

od

ar

d

Dame Kiri Te Kanawa

Nate HeplerLudwig van Beethoven

Au programme aujourd’hui

Academy

ˆ

Eight hands, four minds, one instru-ment. Today in an unprecedented discussion, performers Angela Hewitt, Stephen Hough and Stephen Kovacevich put the 'I' in instrument by discussing their predilections for the piano in a conversation led by Julien Quentin.What are the "must-haves” of a reper-

toire and which works must be kept at bay? How many opportunities do they have to listen to each other, and, perhaps more interestingly, do they want to? Can they really learn from each other? Find out all the answers and more at 2.15pm in Chalet Orny today.

Jimmy Charitas, cor solo du VFOLe cor est un instrument qui demande un certain aplomb et une grande confiance en soi, surtout quand il est en solo, à nu devant l’orchestre. A 25 ans, Jimmy, soliste du Verbier Festival Orchestra pour les concertos de Brahms et de Rachmaninoff notamment, en a bien conscience: «Il faut savoir penser sa phrase, partir dès le top du chef puis se faire plaisir !».

Pour la première fois dans l’Orchestre après des auditions à Genève, il est aussi en troisième année au Conserva-toire National Supérieur de Musique de Lyon, dans la classe de David Guer-rier – invité du Festival l’an dernier: «C'est un grand professeur qui passe d’abord par l’analyse musicale de la pièce avant de la faire jouer, ce qui nous oblige à être fidèle à la partition».

Cet apprentissage lui est très utile au sein de VFO: «Les différents chefs ont chacun leur idée musicale, toujours intéressante, à laquelle il faut s’adapter, en comprenant instantanément leur geste. Charles Dutoit a son interpréta-tion personnelle et ce n’est pas la même que Neeme Järvi qui, à son tour, n’a pas la même que son fils Paavo avec lequel j’ai joué à l’Orchestre de Paris. C’est à chaque fois différent et c’est le but que je recherche, ici, à Verbier: acquérir de l’expérience et le métier nécessaire pour intégrer un orchestre professionnel. Ici je rencontre des musiciens étrangers, je m’habitue à parler d’autres langues, et je voyage !». Le must, quoi...

Michèle Larivière

DiscoveryOrchestras

© n

ico

las

br

od

ar

d

LIVELive sur medici.tv & et Espace 2

Concert de Bryn Terfel et Llyr Williams, Salle des Combins, 19h

Nate Hepler

Daily Conversation

Sound & Stuff avec Passeport Vacances aujourd'hui, discovery accueille les enfants du Passeport Vacances du Val de bagnes parmi son jeune public. l’occasion est donnée à sept jeunes de découvrir les différents aspects du Festival et de se familiariser avec la musique. ils vont participer notamment à l'atelier de percussion Sound & Stuff avec Michael conus qui les initiera au beat box (percussions avec la bouche), aux percussions avec le corps et aux percussions des objets trouvés dans la nature. agés de 9 à 13 ans, ils auront également l’extrême privi-lège de rencontrer non seulement Thomas Quasthoff le matin, mais aussi d’écouter puis d’avoir un échange avec Renaud Capuçon l’après-midi aux combins.inscription: [email protected] ou +41 79 291 02 96

Programm Verbier Festival | 190 x 55 mm | DU 12.7.2010 | E ??? 2011

L’excellence du piano rencontre l’excellence du private banking.Fondé en 1890, Julius Baer est le plus important groupe suisse de private banking.

Votre contact à Verbier: Patrick Héritier, tél. +41 (0) 58 889 71 01 www.juliusbaer.ch

BAE11-06-030_VerbierFestival_190x55_ZS_f.indd 1 13.07.11 17:40

Au programme aujourd’hui

ˆ

18 juillet 2011, Discovery - Circus Project.

certains d'entre vous se rappellent sans doute de sa frimousse blonde à Médran en 1995. David Garrett est depuis devenu l'homme des superlatifs. ses disques font un malheur (près de deux millions d'exemplaires vendus !) et son tableau de chasse s'est récemment augmenté d'un nouveau titre, anecdotique mais qui dénote bien la virtuosité ex-ceptionnelle de notre violoniste: en 2008, il joue Le Vol du Bour-don de rimski-Korsakov en une minute et cinq secondes, deve-nant par ce biais «le violoniste le plus rapide de la planète» (le titre est dûment répertorié au Guiness des records !).alors, certes, ses arrangements pour violon de musiques pop (Smooth Criminal de Michael jackson) voire «grunge» (Smells like teen spirit de nirvana) ne sont pas au goût de tout le monde et durant la saison, il alterne programmes classiques dans les meilleures salles du monde et «crossover» jusque dans les stades. Mais nul ne saurait nier, d'une part, le charisme de l'interprète, et d'autre part, le bien fou qu'un artiste comme Garrett fait au milieu classique ! car écouter une Toccata de bach, dans un arrangement électro, rock ou gothique, c'est tisser des

passerelles entre des musiques qui habituellement ne se rencontrent pas ! Peut-être êtes-vous venus à la salle des combins l'écou-ter ce samedi. son interprétation du concerto de beetho-ven aura remis les pendules à l'heure: sous sa dégaine

(tee-shirt au débraillé londonien, tignasse blonde retenue par un bandana de biker) se dissimule en réalité un musicien classique, dans la meilleure acception du terme. sa sonorité est en effet tout à la fois ronde, chaleureuse et personnelle. loin du géant impérieux, david Garrett nous fait entendre un ludwig profon-dément humain et personnel. depuis sa première apparition, comme nous vous le disions, à l'âge de quinze ans, david est devenu un habitué du Verbier Festival. on se réjouit qu'il revienne ce matin, en quelque sorte parmi les siens, aux côtés du fidèle pianiste Julien Quen-

tin. avec david Garrett, c'est toujours un vent de folie qui souffle dans la station. ne vous étonnez pas ensuite si vous vous mettez à applaudir brahms et beethoven comme à un concert de rock !

Laurent Vilarem

David Garrett

L'intelligence musicale de Leif Ove AndsnesLes modes ne devraient jamais laisser de côté les qualités indispensables à quoi on reconnaît un bon musicien: la probité, le respect du texte et la musi-calité. Et l'intelligence ne devrait ni être un gros mot ni servir d'épouvan-tail quand il s'agit de piano. On le ren-contre en pleine répétition, il nous ac-cueille avec un sourire: l'intelligence, voilà bien précisément ce qui frappe quand on parle à Leif Ove Andsnes. Le pianiste norvégien mène depuis deux décennies une magnifique car-rière sans effets de manche ni mèche capillaire. Il accompagnait avant-hier Matthias Goerne dans un récital de Lied («peut-être le répertoire que je pré-fère entre tous», dit-il): «Matthias a un legato incroyable. Sa voix est somptueuse mais c'est avant tout un incroyable musi-cien. La manière dont il choisit ce qui est important dans la musique, le rap-port détente/tension est d'un tel naturel avec lui et il y a une telle vérité dans ce qu'il fait». Dans sa modestie, Leif Ove Andsnes ne dit pas que tous ces mots pourraient exactement convenir à ses interprétations.

Laissons-lui le soin de présenter le récital à l'église ce soir: «Beethoven est le compositeur principal du programme. Selon moi, la Sonate «Waldstein» est le

point de départ de sa dernière manière, avec ces trilles, ces longues pédales et ces longs sons extatiques. Les Ballades de Brahms m'ont paru entrer dans la continuité du dernier Beethoven. Elles ont été écrites par un jeune homme de vingt-deux ans mais c'est une pièce très mélancolique comme seuls les jeunes hommes de vingt ans peuvent l'être par-fois !». De ceux qui seraient effrayés en voyant le nom de Schönberg au pro-gramme, Leif Ove Andsnes s'amuse: «Dites-leur que la pièce ne dure que sept minutes !», le «gros morceau» du récital restant l'opus magnum de Beethoven, la trente-deuxième et dernière Sonate op.111. Andsnes n'est pas de ceux qui s'étendent sur la dimension mystique de l'œuvre ou qui soulignent à gros traits ce que l'œuvre lui a apporté per-sonnellement, tout juste consentira-t-il à dire que l'œuvre s'apparente à une «remontée vers la lumière».Il parle musique, respire la gentillesse et n'entre pas dans des poses compli-quées, et c'est pour cela qu'il se sent si bien à Verbier.

Avec concision, il félicite le dévelop-pement du Verbier Festival (qui l'a vu grandir depuis sa première apparition en 1999 !) «de n'être jamais devenu une entreprise commerciale grâce à la pré-

sence inspirante des jeunes musiciens» dans le village.Les concerts de Leif Ove Andsnes sont toujours un voyage à l'intérieur de la musique. Rien d'étonnant alors à ce qu'il soit le pianiste préféré de nombreux amoureux sincères de la musique.

Laurent Vilarem

© e

loV

eG

a

David Garrett, star du classique

© u

li w

eb

er

Ils vous ont fait rêver

Leif Ove Andsnes

Aujourd’huiEnsoleillement20-50% Risque d’orage faible Précipitations5 - 10 mm

Températures Minimum 4° Maximum 10°

Jeudicouvert avec risque aversesTempérature: 13°

Sur le sentier photographique récem-ment créé entre La Croix-de-Cœur et La Chaux, Robert Hofer a imaginé deux types d’interventions. La première, déclinée sur de grandes bâches, comprend huit triptyques. Des clichés pris à New York, Rome, Paris et Berne notamment. Le second dispositif, à la fois intimiste et ouvert sur le panorama, consiste en six cabanons. De chaque côté de ces petites boîtes sont disposées deux images qui se répondent. Le dialogue entre elles, peut être poétique, comme lorsqu’il s’instaure entre deux œuvres d’art photographiées dans une expo-sition. Mais il peut aussi se teinter d’espièglerie. Imaginez: d’un côté, l’image de Fran-çois Mitterrand escorté par Pascal Couchepin à l’occasion de sa visite à Martigny; de l’autre, celle du chancelier allemand Helmut Kohl chutant dans la neige, lors de son pèlerinage à Rarogne sur la tombe de Rilke. De grands hommes dans un grand paysage… Les promeneurs auront tout loisir de se poser un moment pour admirer le tout, puisque les cabanons sont équipés de petits bancs.

Jusqu’au 25 septembre.Comment y accéder: en voiture, en rejoignant La Croix de Cœur; en télé-cabine depuis Le Châble ou Verbier en rejoignant Les Ruinetteswww.museedebagnes.ch

Pâturages de Verbier Dialogues d’images

Merci à nospartenaires locaux

Tél. 027 775 27 [email protected]

Tél. 027 771 81 [email protected]

Tél 027 723 55 30www.vsinformatique.com [email protected]

© r

ho

Fer

En marge des concerts

Le Festival au Quotidien Publication officielle du Verbier Festival 2011

Éditeur Fondation du Festival & académie de Verbier

Rédaction yutha Tep (rédacteur en chef), laurent Vilarem, Michèle larivière, Marion Grossiord et Miriam odoni.

Photographie aline Paley & nicolas brodard

Conception csm sa

Réalisation PiM sportsguide sa

Impression imprimé à Verbier par Publiprint

Imp

ressum

www.nespresso.com/whatelse

Simplement divin

4631-CHFjuin11VerbierFest GCV 190x55.indd 2-3 27/06/11 11:28

The Great Bryn Terfel: Passion for words and music"A born communicator who loves words as much as music", Welsh bass-bari-tone Bryn Terfel "has reached out to audiences way beyond the rarefied temples of opera house and recital hall", wrote The Times (London). At the Classic Brit Awards 2011, his album Carols & Christmas Songs was nominated for the Classic FM Album of the Year. And most recently, Bryn Terfel – whom Rolex is proud to count among its distinguished cultural Testimonees since 2007 – performed the role of Baron Scarpia along-side tenor Jonas Kaufmann – also

a Testimonee – in Puccini’s Tosca, a Rolex sponsored production held at Covent Garden’s Royal Opera House in London.

Bryn Terfel made his operatic début in 1990 and has been performing to great acclaim ever since. After his unfor-gettable rendition of Don Giovanni in 2009, the Verbier Festival is thrilled to have him back among this year’s star-studded list of performers.

Nos partenaires et amis

VerbierFest_Bandeau_0611.indd 6 14.06.11 09:39

Les fleurs du Verbier Festival

Afin d’accueillir mélomanes et spor-tifs, Verbier a misé sur une décora-tion florale chamarrée et parsemée de clins d’œil aux événements esti-vaux. Les petites mains vertes qui se sont affairées à la tâche sont celles de Gailland Fleurs. Paul et Gilbert Gailland, les fils du fondateur, nous racontent aujourd’hui l’histoire de cette entreprise locale qui vous reçoit depuis septembre 2009 dans un centre de jardins tout neuf. C’est en 1949 que Marcel Gailland débute modestement l’aventure en cultivant des plantons de légumes et quelques fleurs pour la

clientèle bagnarde. Avec les années et l’aide de la deuxième génération, la maison se diversifie et se lance dans le paysagisme et l’entretien de jardins privés. En 2005, l’entreprise se scinde avec, d’un côté, Gailland SA spécialisée dans les aménagements extérieurs et le génie civil, et de l’autre, Gailland Fleurs. Néanmoins, les deux entités travaillent toujours en synergie.

Un projet novateurGailland Fleurs a relevé un nouveau défi avec la construction d’un centre de jardin plus adapté à l’entrée de la

vallée de Bagnes. Depuis l’automne 2009, ce nouvel outil complète idéale-ment l’offre de la boutique de Verbier. Avec ces deux superbes instruments, Gailland Fleurs a le plaisir de fleurir le Verbier Festival ainsi que le concours hippique, et vous souhaite de magni-fiques concerts.www.gaillandfleurs.ch

© n

ico

las

br

od

ar

d

Back stage et off stage

Blue Door Foundation International Music & Art Foundation Fondation Juchum Porter Foundation Tabor Foundation George & Mary Vergottis Memorial Fund

Garage Olympic SA, Sion

Commune de Bagnes

Le Cantondu Valais

encouragela culture

Der KantonWallis

fördert Kultur

Le Cantondu Valais

encouragela culture

Der KantonWallis

fördert Kultur

Le Cantondu Valais

encouragela culture

Der KantonWallis

fördert Kultur

Le Cantondu Valais

encouragela culture

Der KantonWallis

fördert Kultur

Le Cantondu Valais

encouragela culture

Der KantonWallis

fördert Kultur

Sponsors

Partenairesmedia

Co-sponsors

Institutions

Partenaires fondations

les sponsors et PartenairesLundi 18 juillet 2011, Louis Schwizgebel-Wang.

Partenaires

jeudi 21 juillet 09h30 King’s Parc Hotel* AcademyMaster class de violoncelle avec Frans Helmerson

09h30 Chalet Orny* AcademyMaster class de piano avec David Dolan

10h Chapelle protestante* AcademyMaster class d’alto avec Masaaki Suzuki

09h30 Chalet d’Adrien* AcademyMaster class de violon avec Ana Chumachenko

10h Cinéma* AcademyMaster class de chant avec Kiri Te Kanawa

10h Salle des Combins*Verbier Festival OrchestraRépétition générale ouverte au public

10h15 Hôtel Farinet* AcademyMaster class de musique de chambre avec Gábor Takács-Nagy

11h EgliseStephen Hough piano

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Stephen Hough (1961-)

Alexander Scriabine (1872-1915)

Franz Liszt (1811-1886)

FiN Du CONCErT à 12H45

13h30 Cinéma* AcademyMaster class de chant avec Kiri Te Kanawa

14h Chalet d’Adrien* AcademyMaster class de musique de chambre avec Gábor Takács-Nagy

14h Téléverbier* AcademyMaster class de musique de chambre avec David Dolan

14h15 Chalet Orny* DiscoveryConversation avec Gautier Capuçon

15h30 Chalet Orny* AcademyMaster class de musique de chambre avec Lera Auerbach

16h King’s Parc Hotel* AcademyMaster class de musique de chambre avec Gábor Takács-Nagy

16h30 Cinéma* AcademyVerbier Festival Academy présente…

17h30 Place centrale* Fest’OffApéro jazz

19h Salle des CombinsVerbier Festival OrchestraManfred Honeck directionThe Collegiate Chorale James Bagwell direction musicaleJuliane Banse sopranoAngelika Kirchschlager mezzo-sopranoMichael Schade ténorThomas Quasthoff baryton-basseAugustus Bell garçon soprano

Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)

Elias, op.70, en deux parties

FiN Du CONCErT à 21H30

20h EgliseRencontres inédites IIILisa Batiashvili, Alissa Margulis violonNobuko imai, Lawrence Power,Julian rachlin alto Marie-Elisabeth Hecker,Maximilian Hornung violoncelleEugenia Zukerman flûteMartin Helmchen,Lars Vogt piano

Andreas Jakob Romberg (1767-1821)

Robert Schumann (1810-1856)

Franz Schubert (1797-1828)

FiN Du CONCErT à 21H45

23h Crock No Name* Fest’OffJazz à Minuit

23h Eglise* OrchestrasFenêtre sur l’Orchestre

* = Entrée Libre

Entre déferle-ment sonore et recueillementPour les amoureux de liszt, rendez-vous sera donné dès 11 heures à l'eglise. outre beethoven et scriabine, le pianiste britannico-australien Stephen Hough interprète la grande Sonate en si du compositeur hongrois, avec un sens de l'architecture musicale qui saura, n'en doutons pas, dompter le déluge de notes lisztien.a 19 heures, les forces en présence s'amplifient encore pour le fastueux concert du soir à la salle des combins. Quintette de choc: Juliane Banse, Angelika Kirchschlager, Michael Schade, Thomas Quasthoff, Augustus Bell, mêlés aux forces conjuguées du Verbier Festival Orchestra et de la Collegiate Chorale pour interpréter le magnifique oratorio, Elias, de Mendelssohn. c'est le directeur musical du prestigieux Pittsburgh symphony, le chef Manfred Honeck, qui dirige tout ce beau monde.et le Verbier Festival ne serait pas ce qu'il est sans son concert de 20 heures à l'eglise et ses désormais célèbres Rencontres Inédites. ce sera chose faite pour la troisième fois cette année avec un bataillon de solistes (Lisa Batiashvili, Julian Rachlin, Lars Vogt... la liste donne le tournis!) prêt à en découdre avec un programme romberg, schumann et schubert.

Angelika Kirchschlager

des billets pour la plupart des concerts sont encore disponibles ! n’hésitez pas à commander vos places 24h/24 sur notre site internet sécurisé: www.verbierfestival.com

Vous pouvez également acheter vos billets auprès de notre service de billetterie (10h-12h et 14h-19h) au T +41 (0)848 771 882.

la billetterie du Verbier Festival est ouverte au chalet Mascotte (rte de Verbier 88) tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 19h. un guichet du soir vous attend également entre 17h30 et 19h vers la salle des combins (retrait des billets et achat des billets pour le concert du soir).

Informations

Au programme demain