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LE FRONT POPULAIRE il y a 80 ans 1936-2016

LE FRONT POPULAIRE - genealogiegometzlechatel.fr · de différents pays, formeront les « Brigades internationales » pour aider le gouvernement républicain en crise. VERS LA FIN

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LE FRONT POPULAIRE

il y a 80 ans

1936-2016

HISTORIQUE Le crash boursier de 1929

La crise débute par le crash boursier qui survient à Wall

Street le jeudi 24 octobre 1929. 13 millions d'actions sont

échangées ce jour-là sur place : les indices boursiers s'effondrent.

Ils poursuivent leur chute vingt-deux jours durant. Au

commencement de l'année 1930, les valeurs industrielles ont

perdu, en moyenne, un tiers de leur cote.

L'ENGRENAGE ÉCONOMIQUE Les banques, qui, par définition, n'ont qu'un faible ratio de liquidités par rapport aux placements qu'elles détiennent, sont bientôt acculées à la faillite, d'autant qu'elles ont massivement investi dans des titres désormais dévalués. Contraintes de se défausser ou de restreindre drastiquement de leurs offres de crédit, elles entraînent dans leur chute les entreprises industrielles.

LE CHÔMAGE

Le chômage explose en France en 1931 et 1932, passant en

moins de deux ans dans le secteur industriel de 2 % à plus de 15 %. Néanmoins, le taux de chômage reste moins élevé que

dans les pays les plus touchés, les États-Unis (36 % en 1932) et l'Allemagne (44 %). Les chiffres

officiels du chômage sur l'ensemble de la population

active au milieu des années 1930 donnent un taux de 7,5 %.

LES MARCHES DE LA FAIN

LA SITUATION EST INQUIÉTANTE

La dévaluation a un effet bénéfique pour les États-Unis dont la production industrielle passe de l’indice 54 en mars à 91 en juillet. Mais pour la France et ses partenaires du « bloc-or », le coup est très dur. Leurs prix sont désormais 25 à 30 % plus haut sur le marché mondial. Le retournement de conjoncture est général dès l’été 1933 et les déficits publics commencent à nouveau à enfler en même temps que tous les indices fléchissent.

1930 à 1939. Cette décennie est marquée par des famines, l’amplification de la crise économique issue du crash boursier de 1929, la montée des extrémismes, des guerres et des tensions internationales, de la xénophobie et de l’anti-sémitisme.

APPARITION DE L’EXTRÊME DROITE

Les prix sont désormais 25 à 30 % plus haut sur le marché mondial. Les gouvernements chutent

les uns après les autres et on fait appel à un revenant Gaston Doumergue, chargé de

remettre de l’ordre dans la république en danger à un moment où la rue commence à

bouger à la suite de l’affaire Stavisky. Il engage le pays dans une forme de déflation par une suite de décrets lois (4 avril et 14 avril 34) et une réforme fiscale en mai. Ils prévoient une

réduction des effectifs de fonctionnaires et la baisse des salaires nets par l’instauration d’un prélèvement de 5 %. Les pensions des anciens

combattants sont diminuées.

LE COUP DE FORCE DU 6 FÉVRIER 1934 Les ligues qui se créent sont initialement des associations d'anciens combattants de la Grande Guerre, majoritairement adeptes du « plus jamais ça ! ». Viennent s'y ajouter par la suite d'autres thèmes : le combat contre le principal ennemi (la gauche), les communistes « moscoutaires » et le régime parlementaire. Finalement, plusieurs facteurs expliquent la floraison et le succès de ces organisations: les transformations de la société, la déception sinon la rancœur des anciens combattants, la peur provoquée par le cartel des gauches, la montée du bolchevisme, les sentiments xénophobes créent des mouvements d'opinion qui ne trouvent pas leur place au sein des partis politiques traditionnels français.

Place de la concorde, à l’assaut de l’Assemblée Nationale

LE 9 ET 12 FÉVRIER LA RÉPLIQUE ANTIFASCISTE

L’UNION SYNDICALE C G T – C G T U

VERS UNE UNION POLITIQUE

12 mai 1936, CRÉATION DU FRONT POPULAIRE

Socialistes Communistes et Radicaux Les élections législatives françaises sont

remportées par le Front populaire

LES ADVERSAIRES DU FRONT POPULAIRE

LE GOUVERNEMENT LÉON BLUM

BRUNSCHVICG Cécile, Sous-secrétaire d’État à l’Éducation nationale du 4 juin 1936 au 21 juin 1937 JOLIOT-CURIE Irène Sous-secrétaire d’État à la Recherche du 4 juin 1936 à août 1936 LACORE Suzanne Sous-secrétaire d’État à la Protection de l’enfance du 4 juin 1936 au 21 juin 1937

Trois femmes ont été nommées ministres (ou « sous-secrétaires d'État ») alors qu'elles n'étaient, comme toutes les femmes de leur temps, ni électrices ni éligibles.

En juin 1936, pour faire pression sur le nouveau gouvernement, mais

aussi dans un mouvement spontané de joie, deux millions de salariés se

mettent en grève et occupent les usines. Ces grèves joyeuses mettent

la production française à l'arrêt.

Pour la première fois les usines sont occupées « c’est la grève sur le tas »

LES ACCORDS MATIGNON

Grèves pour inciter le gouvernement à mettre en œuvre son programme. Occupation des usines jour et nuit.

Léon Blum réunit patrons et syndicats, qui signent le 7 juin les accords de Matignon

C’EST LA VICTOIRE Les accords de Matignon sont des accords signés dans la nuit du 7 au 8 juin 1936 à hôtel Matignon, sous la présidence du conseil de Léon Blum entre la Confédération générale de la production française (CGPF), la Confédération général du travail (CGT) et l‘État.

En juillet 1936 le syndicat des femmes de ménage et nettoyeurs défile dans les rues de Paris En quelques semaines le nombre des syndicats CGT passe de 4 000 à 16 000, et les effectifs croissent 1 250 000 à 2 500 000 au début de l’année suivante.

À la suite de ces accords, en échange de l'évacuation des usines occupées, les ouvriers gagnent des acquis sociaux : Sans faire grève dans chaque usine, ils obtiennent des avantages pour toute la profession. - Les salaires sont augmentés de 7 à 15 % (c'est l'inflation), les gens consomment, les usines tournent, le chômage baisse. - Les ouvriers obtiennent des délégués pour les défendre, on ne peut pas les licencier sans autorisation de l'inspecteur du travail. - - C'est la fin des « syndicats jaunes», créés par le patronat. - Les salariés obtiennent la liberté d'exercice du droit syndical. - Ils obtiennent enfin par les lois du 11 et 12 juin la création de convention collectives, le passage de la durée du travail à la semaines de 40 heures et 15 jours de congés payés (13 jours de vacances + 2 du week-end). La scolarité jusqu’à 14 ans. - La semaine de 40 heures et les congés payés ne font néanmoins pas partie des accords de Matignon, ils étaient prévus dans le programme du Front Populaire.

LES PREMIÈRES VACANCES

LES SALOPARDS EN CASQUETTE ENVAHISSENT NOS PLAGES

LÉO LAGRANGE Sous-secrétariat d’Etat aux Sports

et à l’Organisation des loisirs

Il obtient 40 % de réduction sur les billets ferroviaires pour les salariés et leurs familles, puis annonce la création du « Billet populaire de congé annuel » , dont bénéficient 600 000 personnes dès l’été 1936. Ses efforts portent également sur

l’hébergement : le ministère encourage

le camping et Léo Lagrange négocie

des tarifs spéciaux avec les hôteliers sur

les prix des pensions.

L’effort de Léo Lagrange vise en effet essentiellement les jeunes.

C’est pourquoi, il encourage toutes les organisations d’Auberges de Jeunesse.

auberge de la jeunesse.

LE DÉBUT DES ABANDONS LA GUERRE D’ESPAGNE

La Guerre d’Espagne, est un conflit qui opposa le camp des « nationalistes » à celui des « républicains ». Elle se

déroula de juillet 1936 à avril 1939 et s’acheva par la défaite des républicains et l’établissement de la dictature

de Francisco Franco, qui conserva le pouvoir absolu jusqu’à sa mort en 1975.

le 1er août Installé à la tête du gouvernement français, Léon Blum propose aux pays européens un pacte de

« non-intervention » dans le conflit espagnol, mais poignardant ainsi la République espagnole. Il souhaite en

effet éviter une guerre générale. Signé quelques jours plus tard, le pacte ne sera pas respecté par tous.

L’Allemagne et l’Italie enverront armes et hommes soutenir les nationalistes insurgés tandis que l’URSS

fournira d’importants moyens de défense aux républicains. De même, de nombreux volontaires, issus

de différents pays, formeront les « Brigades internationales » pour aider le gouvernement républicain

en crise.

VERS LA FIN DU FRONT POPULAIRE Le 13 février 1937 : Léon Blum annonce une « pause » dans les réformes. Il parle de « pause » mais c’est une trêve que propose le chef du gouvernement du Front populaire aux détenteurs de capital. A la radio, toujours le 13 février, Léon Blum s’adresse aux fonctionnaires et annonce, notamment, l’ajournement de la retraite des vieux travailleurs et du fonds national de chômage et la réduction du plan de grands travaux. C’est pour rassurer le patronat que Léon Blum décrète « la pause » c'est à dire l'arrêt des réformes. Il ne réussira qu'à décevoir les salariés. Et abandonné par les radicaux, Blum doit démissionner en Juin 1937. Le Front populaire survivra pendant encore près d'un an, mais l'enthousiasme a disparu et les difficultés demeurent. En avril 1938 le chef du parti radical, Edouard Daladier forme un gouvernement avec la droite, c'est la fin du front populaire. Ce gouvernement restera en place jusqu'en avril 194O.

LA FIN DE L’« ÉTAT BONHOMME-NOËL »

(Paul Reynaud au Sénat, 28 décembre 1938)

Ministre des Finances du gouvernement Daladier, le libéral Paul Reynaud qui se chargera d’ «aménager» la loi des 40 heures hebdomadaires. À la radio, s’exclame : - la semaine des deux dimanches a cessé d’exister ».

- tout employeur peut désormais porter la durée hebdomadaire du travail dans la limite des cinquante heures. - la semaine de travail est fixée à cinq jours et demi. C’est la fin de la semaine anglaise de cinq jours.

E. Daladier

Paul Reynaud

LA TRAHISON DU FRONT POPULAIRE PLUTÔT HITLER QUE LE FRONT POPULAIRE

Chamberlain, Daladier, Hitler, Mussolini

Le 23 août 1939, la signature du Pacte de non agression Germano-Soviétique.

Le Parti communiste français, fidèle à l‘URSS qui a signé avec l'Allemagne ce Pacte, est dissous.

Le 20 janvier 1940 Adoption, par le Sénat et la Chambre des députés, de la loi de déchéance des députés communistes. Le 5 février 1940 Est prise une ordonnance renvoyant le procès des députés communistes devant le 3è Tribunal militaire permanent de Paris.

LES ÉLUS DU FRONT POPULAIRE UN CHEMIN QUI ASSASSINE LA RÉPUBLIQUE

Le 20 mars 1940 Débute le procès des 44 députés communistes. Il se déroulera à huis clos et durera jusqu'au 30 avril. Ils seront condamnés à cinq ans de prison, à cinq mille francs d'amendes, à la perte des droits civiques et politiques. Le 9 avril 1940 Le ministre (socialiste) de la Justice Monsieur Sérol signe un décret-loi (J.O. du 10 avril 1940), prévoyant la peine de mort pour propagande communiste, l'assimilant à la propagande nazie, accentue les dangers. Le 19 mars 1940 Le ministre de l'intérieur Monsieur Sarraut fait un état des lieux : - 300 conseils municipaux communistes ont été suspendus - 2778 élus communistes déchus de leur mandat - les quotidiens "l'Humanité" 500 000 exemplaires et "Ce Soir" 250 000 exemplaires sont supprimés ainsi que 159 autres "feuilles". - 620 syndicats ont été dissous - 11 000 perquisitions ont eu lieu - 675 dissolutions de groupements politiques - au 7 mars 3 400 militants ont été arrêtés. Il y a de nombreux internements dans les camps de concentration. - 10 000 sanctions ont été prises contre les fonctionnaires communistes. 27 députés seront enfermés au bagne de Maison carrée en Algérie, libérés en février 1943.

APRÈS LA TRAHISON LE SUICIDE

Avec l’état français du maréchal Pétain c’est la fin de la IIIe République et l’instauration d’un nouveau régime autoritaire et antisémite : le régime de Vichy. La France devient alors une dictature. Basé sur les principes de la Révolution nationale, le régime de Vichy a pour devise « travail, famille, patrie ». Le suffrage universel et les libertés sont supprimés ainsi que les partis politiques. Ce régime est antisémite et collabore avec l’Allemagne, organisant de nombreuses rafles (exemple : Rafle du Vel' d’Hiv').

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C’EST EN 1946 QUE SERA INSTITUÉ LA 4e RÉPUBLIQUE AVEC LE PROGRAMME du CNR

La rémunération des heures supplémentaires Les majorations restent les mêmes c'est-à-dire 25% pour les huit premières heures 50% pour les suivantes. Mais, en cas de circonstances exceptionnelles propres à l'entreprise, il sera possible : cette hausse peut être limitée à 10% suite à un accord entre la direction et les représentants syndicaux de porter la durée de travail hebdomadaire à 60 heures contre 48 heures actuellement. A. Thiry

C’est par la lutte que les travailleurs ont obtenus des droits et c’est par la lutte qu’ils doivent défendre les acquis.

Les idéaux du Front-populaire ? Aujourd’hui, réformer le Code du travail par la loi travail, une réforme régressive Officiellement intitulé "Projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs", le projet se veut ambitieux. Il vise à augmenter la compétitivité des entreprises en leur donnant plus de souplesse en matière de licenciements ou encore de fixation du temps de travail. Mais il a également pour objectif " d'améliorer les conditions de travail des salariés " ?.