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Les «grands» projets la crise et les citoyens… « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré » 1

Le “grand” stade de lyon, la crise et les citoyens…

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Analyse des différentes bulles économiques ainsi que celle du footbusiness. Bulles qui participent à notre déclin économique

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Les «grands» projets la crise et les

citoyens…

« On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré »

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Dominique
GpG
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Depuis deux décennies, les économies industrialiséesreproduisent un modèle économique dont on s’aperçoit deplus en plus qu’il se révèle impuissant à relever nos défisactuels.

Alimenté par le mythe d’une croissance retrouvée, ce modèletente de reproduire les « trente glorieuses » et le fortdéveloppement passé de nos économies industrialisées.

Ainsi, il suffirait d’injecter des liquidités dans une économiepour que celle-ci puisse spontanément rebondir et dispenserses largesses à l’ensemble des agents économiques ?

L’injection de capitaux dans nos économies ontconduit à la création de bulles successives qui éclatentau fur et à mesure sans jamais permettre unequelconque résorption du chômage.

Loin de contribuer au renforcement de nos capacitésproductives, les différentes tentatives de relance de noséconomies par la consommation ont aggravé nosdéficits budgétaires et extérieurs tout en accentuantnotre déclin industriel.

L’accompagnement des différentes collectivitéspubliques n’a pas procuré le stimulus attendu et acontribué à accroître l’endettement et obéré d’autantles revenus disponibles des agents économiques.

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I - Des bulles qui explosent régulièrement…

Dans un contexte d’argent bon marché, nos économies en pannede réelle croissance ont suscité de véritables bulles financières.

On ne reviendra pas sur la bulle internet qui a démarré dans lesannées 1990 et explosé quelques années plus tard. C’est au débutdes années 2000 que le monde économique réel a pris consciencede la valorisation excessive du marché des nouvelles technologies.L’ensemble de l’économie a été lourdement impacté en terme deconfiance, de dettes et d’emplois…

Depuis, d’autres bulles ont pris forme et… explosé par la suite. Enpremier lieu, la bulle immobilière, à l’origine de la crise dessubprimes aux US, puis de la crise financière à partir de 2008. Ellese mute actuellement en une crise de la dette souveraine etmenace l’ensemble de la sphère financière pour atteindre demainles entreprises et le financement de l’économie réelle.

On ne serait être complet si on occultait la bulle de Dubaï qui acontraint les promoteurs de projets démentiels à se vendre à 40%de leur valeur comptable, la bulle immobilière espagnole qui adonné l’illusion de la croissance et du plein emploi et fait découvriravec stupeur que l’Espagne a… 20% de chômeurs !

Enfin, la bulle du foot qui n’échappe pas à la règle, avec des clubseuropéens surendettés, des salaires astronomiques, des transfertsrecords pour des recettes… aléatoires dans des stades de plus enplus vides.

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II - La désindustrialisation qui s’installe durablement

C’est en 2009 que le poids du PIB dégagé par les pays dits« industrialisés » par rapport au PIB mondial est passé en dessousde 50%, les derniers chiffres connus nous situent à 48,3% pourl’ensemble des pays (cfr tableau 1). La croissance du PIB estiméepour 2011 et 2012 ne permettra pas d’inverser cette tendance.

En l’espace de 30 ans, la part de l’emploi industriel dans lapopulation active totale de la France a reculé de 10 points passantde 22 à 12 (cfr tableau 2), soit une destruction nette de 2millions d’emplois industriels (tableau 3). La structure des emploisse modifie sensiblement au profit des services qui va dépasser les56% du total des emplois nationaux (tableau 4).

Tableau 1

Tableau 3

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Tableau 3

Tableau 4

Tableau 2

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Outre la destruction nette d’emplois, il convient également dequalifier la nature d’une partie des emplois qui ont été créésdans les services.

En effet, une partie de ces emplois de plus en plus précairesn’apporte aucune contribution positive à la valeur ajoutée ànotre économie et participe même à la dégradation de notrebalance commerciale.

Dans le « foot business » ainsi que dans le projet « OL LAND »,on reproduit les même erreurs, pour ne pas dire les mêmes«errements». On investit dans des infrastructuresimproductives, l’impact total des dépenses engagées (publiqueset privées) sur le PIB dégagé est epsilonesque (1) et les créationsd’emplois durables complétement inconnues (2).

1) On ne sait toujours pas quelles sont les dépenses qui pourraient êtreengagées par toutes les parties prenantes et le business plan d’OL Groupen’est toujours pas connu, l’entrée à hauteur de 49% de Vinci dans cetteopération pose de vraies interrogations sur la solidité du montage financierinitial.

2) L’engagement pris en matière d’emploi est aussi fort qu’un serment de fidélitépris dans un mariage blanc (document en annexe)

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III - Des collectivités qui s’endettent toujours plus

L’accompagnement des collectivités locales sur ce type dedépenses se traduit, d’une part par des arbitrages audétriment des usagers mais encore par une augmentationimportante des engagements financiers des collectivités.

Depuis 2004, la cour des comptes, a relevé une augmentationde 41% de l’endettement des collectivités françaises !

Malgré « leurs efforts », la contribution à l’augmentation duPIB est toujours aussi ridicule, le tableau ci-dessous en montrebien les limites.

En effet, en France, sur une période de 10 ans, 1 € de dettenouvelle contractée n'a créé que 0,54 € de valeur ajoutée ànotre économie.

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Les dettes continuent à augmenter dans les futurs pays « ex-industrialisés » sans jamais permettre à nos économies desortir de la crise.

Et depuis 30 ans, la Francen’échappe pas à cePhénomène…

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Dans ce projet de stade, on retrouve bien toutes lesincohérences de modèles économiques inefficaces etobsolètes.

Leurs promoteurs entretiennent depuis 5 ans l’illusion d’une« locomotive » économique pour toute l’agglomérationlyonnaise…

… mais la manne temporaire de ce chantier « s’évaporera »très rapidement, montrant le vide qui se creuse de plus enplus entre les besoins réels de notre économie (éducation,formation professionnelle et technique, R&D, high tech,développement industriel éco-responsable, emplois qualifiéset durables… ) et les réponses inadaptées aux défis dedemain.

N’hypothéquons pas notre avenir et celui de nos enfants,priorisons les solutions les plus efficientes pour noséconomies, nos ressources humaines, financières ethumaines ne sont pas illimitées.

Notre avenir s’éclairera en suscitant de nouvelles vocationstechnologiques et industrielles, nous préférons clairementl’image des frères Lumière à celle des « lamparos »clinquants du paquebot « OL Land » (3)

3) Dans le projet, l’appellation marketing « stade des lumières » laisserait saplace au sponsor qui voudrait voir apposer son nom au fronton du stade.9

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