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Gérard CAUDRON Le journal du mauvaise herbe… du carnet 301 du 9 juin 2014 au carnet 402 du 17 mai 2016

Le journal du mauvaise herbe… -40… · Carnet n°383 du 4 janvier 2016 ... dans le petit Larousse de 1972, ... pessimisme illustré de manière réaliste par la fable des« grenouilles

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Gérard CAUDRON

Le journal du mauvaise herbe…

du carnet 301 du 9 juin 2014

au carnet 402 du 17 mai 2016

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Les carnets du n°301 au n°402

Sommaire

Carnet n°301 du 9 juin 2014 Carnet n°302 du 16 juin 2014 Carnet n°303 du 23 juin 2014 Carnet n°304 du 30 juin 2014 Carnet n°305 du 7 juillet 2014 Carnet n°306 du 14 juillet 2014 Carnet n°307 du 21 juillet 2014 Carnet n°308 du 28 juillet 2014 Carnet n°309 du 5 aout 2014 Carnet n°310 du 11 aout 2014 Carnet n°311 du 19 aout 2014 Carnet n°312 du 25 aout 2014 Carnet n°313 2 septembre 2014 Carnet n°314 du 8 septembre 2014 Carnet n°315 du 15 septembre 2014 Carnet n°316 du 22 septembre 2014 Carnet n°317 du 29 septembre 2014 Carnet n°318 du 6 octobre 2014 Carnet n°319 du 13 octobre 2014 Carnet n°320 du 20 octobre 2014 Carnet n°321 du 27 octobre 2014 Carnet n°322 du 3 novembre 2014 Carnet n°323 du 10 novembre 2014 Carnet n°324 du 17 novembre 2014 Carnet n°325 du 24 novembre 2014 Carnet n°326 du 1 décembre 2014 Carnet n°327 du 8 décembre 2014 Carnet n°328 du 15 décembre 2014 Carnet n°329 du 22 décembre 2014 Carnet n°330 du 29 décembre 2014 Carnet n°331 du 5 janvier 2015 Carnet n°332 du 12 janvier 2015 Carnet n°333 du 19 janvier 2015 Carnet n°334 du 26 janvier 2015 Carnet n°335 du 2 février 2015 Carnet n°336 du 9 février 2015 Carnet n°337 du 16 février 2015 Carnet n°338 du 23 février 2015 Carnet n°339 du 2 mars 2015 Carnet n°340 du 9 mars 2015 Carnet n°341 du 16 mars 2015 Carnet n°342 du 23 mars 2015 Carnet n°343 du 30 mars 2015 Carnet n°344 7 avril 2015 Carnet n°345 13 avril 2015 Carnet n°346 du 20 avril 2015 Carnet n°347 du 27 avril 2015 Carnet n°348 du 4 mai 2015 Carnet n°349 du 11 mai 2015 Carnet n°350 du 18 mai 2015 Carnet n°351 du 26 mai 2015

Carnet n°352 du 1 juin 2015 Carnet n°353 du 8 juin 2015 Carnet n°354 du 15 juin 2015 Carnet n°355 du 22 juin 2015 Carnet n°356 du 29 juin 2015 Carnet n°357 du 6 juillet 2015 Carnet n°358 du 13 juillet 2015 Carnet n°359 du 22 juillet 2015 Carnet n°360 du 27 juillet 2015 Carnet n°361 du 3 aout 2015 Carnet n°362 du 10 aout 2015 Carnet n°363 du 19 aout 2015 Carnet n°364 du 24 aout 2015 Carnet n°365 du 31 aout 2015 Carnet n°366 du 7 septembre 2015 Carnet n°367 du 14 septembre 2015 Carnet n°368 du 21 septembre 2015 Carnet n°369 du 28 septembre 2015 Carnet n°370 du 5 octobre 2015 Carnet n°371 du 12 octobre 2015 Carnet n°372 du 19 octobre 2015 Carnet n°373 du 26 octobre 2015 Carnet n°374 du 2 novembre 2015 Carnet n°375 du 9 novembre 2015 Carnet n°376 du 16 novembre 2015 Carnet n°377 du 23 novembre 2015 Carnet n°378 du 30 novembre 2015 Carnet n°379 du 7 décembre 2015 Carnet n°380 du 14 décembre 2015 Carnet n°381 du 21 décembre 2015 Carnet n°382 du 28 décembre 2015 Carnet n°383 du 4 janvier 2016 Carnet n°384 du 11 janvier 2016 Carnet n°385 du 18 janvier 2016 Carnet n°386 du 25 janvier 2016 Carnet n°387 du 1 février 2016 Carnet n°388 du 8 février 2016 Carnet n°389 du 15 février 2016 Carnet n°390 du 22 février 2016 Carnet n°391 du 29 février 2016 Carnet n°392 du 7 mars 2016 Carnet n°393 du 14 mars 2016 Carnet n°394 du 21 mars 2016 Carnet n°395 du 29 mars 2016 Carnet n°396 du 4 avril 2016 Carnet n°397 du 11 avril 2016 Carnet n°398 du 18 avril 2016 Carnet n°399 du 25 avril 2016 Carnet n°400 du 2 mai 2016 Carnet n°401 du 9 mai 2016 Carnet n°402 du 17 mai 2016

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Carnet n°301 du 9 juin 2014

« Diable de coquelicot »

On connaît le lien étroit et sensible qui me lie au coquelicot, symbole du Mouvement que j’ai créé en 2002 après mon

départ du PS, « Rassemblement Citoyen », souvenir tendre et coloré de ma douce enfance dans les champs de

Royaucourt et Chailvet et finalement aussi cette fleur sauvage qui me sied bien, car elle illustre « le personnage

public » que j’aurai été durant l’essentiel de ma vie d’homme.

En 2006, j’ouvrais d’ailleurs le petit livre que je venais d’écrire « Comm’ des petits coquelicots » par sa définition

dans le petit Larousse de 1972, « le coquelicot est une plante… qui, dans les champs constitue une mauvaise

herbe… Coupée de ses racines, ses pétales se détachent et fanent en quelques instants ».

Aujourd’hui 9 juin, j’ai lu un poème signé de Madame Véronique Noé, écrit en 2005, que je ne peux pas ne pas

citer au moins partiellement :

« Diable de coquelicot

qui par la grâce du vent

jaillit sur les coteaux

ou se perd dans les champs (…)

qui croit sans préjugé,

annonciateur d’été

fragile et passionné

en vague ou esseulé (…)

Après un carnet n°300 écrit il y a une semaine et dont beaucoup des lectrices et lecteurs ont ressenti un

pessimisme illustré de manière réaliste par la fable des« grenouilles qui demandent un roi », on ne s’étonnera pas

que le combattant républicain que je suis rebondisse en s’arque-boutant sur ses valeurs et son tempérament, libre et

un peu sauvage à la fois, malgré ses fragilités et qui se retrouve si bien dans le coquelicot…

Il faut dire qu’à tous les niveaux la semaine écoulée aura été d’une richesse et d’une diversité extraordinaire, à

l’image de la vie dont on sait que tout peut en sortir, le meilleur comme le pire.

Les 70 ans du débarquement du 6 juin 1944, après les 70 ans du massacre d’Ascq et avant les 70 ans de celui

d’Oradour sur Glane, une leçon d’histoire pour tous les détracteurs de l’idée européenne, une gifle donnée aux

négationnistes, un engagement collectif renouvelé pour que l’avenir à jamais nous préserve de tels malheurs…

C’est sans doute pour cela que non seulement (et sans doute pour la première fois), on a parlé des dizaines de

milliers de victimes civiles en Normandie, mais aussi grâce, il faut le dire, à François Hollande, le dialogue s’est

renoué sur l’Ukraine avec Vladimir Poutine.

Dans le même registre, une prière commune pour la paix a uni dimanche, au Vatican le Pape François, le

Président Shimon Peres et le Président Mahmoud Abbas.

Un symbole, « un petit coquelicot » fragile sans doute… Mais surtout une petite flamme d’espoir.

Plus près de nous, à Lille métropole, si j’ai enfin reçu ma délégation de Vice-président, les murs ont tremblé de la

réplique d’un certain 1er février 2008 quand la société Eiffage avait alors été choisie en une journée épique et qui

intéresse aujourd’hui la justice, « une bombe à retardement » pour ce bel équipement au cœur d’une « enclave

lilloise » en notre centre-ville Villeneuvois, un lieu qui ce dimanche a vibré d’enthousiasme pour l’équipe de France

de football venue y gagner après s’être délassée sous le soleil matinal de notre parc Saint Jean.

Sport toujours,

le Tournoi Solétanche de Rugby au Stadium et ses 2000 gamines et gamins venus découvrir ce magnifique

sport,le meeting d’athlétisme au stade Geneviève Lemaire avec notre club l’ACVA-VAFA,… du demi-fond

qui a performé !

le 18ème tournoi international jeune de l’US Ascq, sous un soleil de plomb, du talent, de la fête et du sport…

Ça c’est Villeneuve !

Une semaine encore, commencée mardi avec un Conseil Municipal qui avait retrouvé un peu de sérénité et

même de « civilité »

Pourvu que cela dure !…

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Une semaine qui a continué avec des réunions de travail et entretiens (dont un avec la Nouvelle Maire de

Wasquehal), la réouverture de gros dossiers communautaires entrant dans mes compétences de nouveau Vice-

président,

et bien entendu, un week-end ensoleillé villeneuvois qui a bouillonné de sans doute 150 000 citoyens avec les

manifestations et matchs déjà cités mais aussi nos parcs et Entre-Lacs, Asnapio et son éléphant « Baby », les

Lauriers en fête, des AG, la braderie des Cousins etc… etc… etc…

Oui et même si l’égoïsme de certains, et l’intolérance d’autres, gangrènent notre société, il en est tant qui n’en sont

pas, qui se bougent et qui font preuve d’enthousiasme, et si on me pardonne quelques moments de

découragement, je serai impardonnable si « je jetais l’éponge ».

Comm’ un p’tit coquelicot fragile et vivace à la fois, libre et sauvage mais aussi sans doute encore utile à nos

paysages…

« Symbole de liberté », je l’espère, je suis et je reste là tant que j’en aurai la force et qu’on m’en fera sentir

l’utilité.

Et si il devait me rester une seule raison de me battre contre des démons qui voudraient nous faire revivre des

tourments, je la trouverai dans les propos ignobles de Monsieur Le Pen en appelant à « une fournée

d’artistes », une expression dans la lignée des chambres à gaz détails de l’histoire et du « Durafour crématoire ».

NON Madame Le Pen ! Les propos de Monsieur votre père, Président d’honneur de votre parti le FN, ne sont pas

qu’une « faute politique » dont je comprends qu’elle vous gêne dans votre stratégie du loup qui se cache sous les

habits de la grand-mère du petit chaperon rouge pour mieux la dévorer.

Ce sont des propos criminels et odieux !

« Une fournée », nous dit le dictionnaire, « ce sont des petits pains que l’on fait cuire en même temps », « c’est

un groupe de personnes destinées au même sort »…

On est loin de « la faute politique » et j’espère que nous serons nombreux en France et en Europe à ne pas nous

contenter de ces balbutiements gênés face à la suggestion de Monsieur Le Pen de « faire une fournée d’artistes »

Avis à toutes celles et à tous ceux qui, dans le monde politique et dans les médias,ont fait la courte échelle à ce

parti d’extrême droite et à sa présidente.

J’en resterai là pour aujourd’hui laissant, pour l’instant, l’UMP à ses affaires et le PS à ses tangages institutionnels.

Et je conclurai très simplement avec ces mots de Jean Jacques Rousseau :

« Vivre, ce n’est pas que respirer, c’est agir » !

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Carnet n° 302 du 16 juin 2014

« Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes avec le temps »

Cette citation de Samuel Beckett, (un écrivain Irlandais d’expression française dont la vie s’est inscrite dans tout le

20ème siècle), qui ouvre le rapport d’activité 2013 de la Mission Locale Métropole Est,

illustre parfaitement la modeste ambition de toutes celles et de tous ceux qui travaillent dans l’ombre et donc

des élus locaux situés aux confins d’une vie publique et d’un monde politique médiatisés, plus visibles sans

doute, mais trop souvent moins efficaces…

Toutes celles et tous ceux qui, dans ces domaines et dans ces sphères, en arrivant dans « leurs dernières lignes

droites » se penchent sur leur passé, peuvent se rendre compte et finalement se consoler ainsi de bien des

insatisfactions et des déceptions.

C’est, une nouvelle fois ce que je me suis dit tout au long d’un week-end ensoleillé où les manifestations

villeneuvoises furent si nombreuses que je n’ai pu en visiter qu’à peine une moitié d’entre elles.

Heureusement qu’une belle équipe d’élu(e)s qui m’accompagnent dans ma lourde mission ont pu me

« suppléer » et, finalement, peut-être mieux nous représenter que je ne peux le faire quand matériellement je

ne peux consacrer que quelques minutes à chaque passage.

Des fêtes d’écoles toutes plus représentatives les unes que les autres d’une vie scolaire villeneuvoise

particulièrement active, des compétitions et des tournois sportifs, des expositions, des portes-ouvertes, des galas de

danse et de musique, une fête du Terroir, des ateliers d’enfants, une belle fête dans le quartier de la Poste, sans

oublier, samedi au Palacium, ma rencontre annuelle avec des personnels communaux pour leur présenter « notre

feuille de route 2014 », le 25ème anniversaire de notre Office de Tourisme et, dimanche surtout, les championnats

de France interclubs d’athlétisme handisport.

Quelle belle ville que la ville de Villeneuve d’Ascq qui sait autant bouillonner d’activités citoyennes et qui me

console ainsi de certaines « criailleries » qui me parviennent parce que le Stadium résonne parfois un peu trop des

cris de joie de ces jeunes athlètes ou que des enfants dérangent les voisins d’un terrain de jeux…

Enfin, « cerise sur le gâteau », ce dimanche soir, les klaxons des supporters français d’une équipe de France de

football qui, cette fois ci, n’a pas raté son entrée dans la coupe du Monde à Porto Alegre.

Se donner du mal pour les petites choses pour parvenir aux grandes,

c’est ce que font la plupart des élu(e)s locaux de toutes sensibilités. D’ailleurs, jusqu’aux élections de mars

dernier, les citoyens ne s’y trompaient pas qui les réélisaient quand ils faisaient leur travail et ce, quels que soient les

contextes politiques du moment…

Mais aujourd’hui les choses semblent avoir changé qui font que celles et ceux qui font leur travail d’élus peuvent

être chassés pour des raisons qui n’ont rien à voir avec leur travail.

Si aujourd’hui, à Villeneuve d’Ascq, nos écoles performent, c’est le résultat du travail de tous ses artisans et

« serviteurs » qui depuis longtemps se donnent à elles au quotidien… c’est ce que j’ai dit mardi à la Villa Gabrielle,

Salon Charlemagne, à celles et ceux qui prenaient leur retraite.

Si le sport villeneuvois performe, si la danse et la musique sont offerts au plus grands nombre de

citoyensjeunes et moins jeunes, c’est grâce au partenariat mairie – professionnels et bénévoles.

Si nos parcs sont verts, joyeux et propres, c’est le résultat de l’addition de plein de petites choses, de grandes et

de petites décisions.

Si le handisport est à l’honneur, c’est le fruit de notre volonté au quotidien.

Si la Haute Borne avec ses 7000 emplois est « un bijou économique » c’est celui de 15 ans de travail.

Et pour en terminer d’une liste que je pourrai allonger à souhait, si la colline des Marchenelles est maintenant une

belle et grande forêt urbaine de 10 hectares en lisière d’une zone de nature et agricole de plus de 200 hectares,

c’est parce qu’il y a un peu plus de 30 ans nous y avons planté 100 000 arbres après avoir « sanctuarisé » la zone

du Héron qui aurait accueilli des milliers de logement si nous n’avions pas des choix courageux et différents.

Oui, cela fait du bien de pouvoir se dire cela et de travailler loin des « affaires » et querelles de l’UMP, des

« fausses-vraies disputes » entre Monsieur et Madame Le Pen, et je préfère ne pas parler aujourd’hui du reste…

En me lisant ce lundi on comprendra peut être mieux les raisons de ma lassitude face à un monde qui n’évolue pas

dans le bon sens (loin s’en faut), des citoyens « désarmés » par des décennies de « confort », des guerres qui

couvent en Ukraine, au Moyen Orient, en Afrique et qui peuvent nous embraser en quelques heures.

Je m’accroche aux petites choses qui ont fait ma vie pour peut être mieux arriver au sentiment d’être, avec

elles, parvenu a quelques grandes…

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Pas évident quand on lit certains tweets ou courriers comme celui d’un lecteur de la Voix du Nord qui reprochait à

François Hollande lors des cérémonies du 70ème anniversaire du débarquement de s’être occupé de l’Ukraine plutôt

que de « ses 2 amis commerçants condamnés à fermer leurs magasins faute de clients »…, pas évident de ne pas

« jeter l’éponge »…

Pourtant, je le redis, l’hommage dû à celles et ceux qui, alors très minoritaires, grâce à qui nous sommes nés et

avons vécu libres, cet hommage nous impose de continuer à nous « donner du mal pour les petites choses »

qui, à notre niveau, conditionnent les grandes….

Et puis, enfin….

Si j’avais un seul souhait à formuler à l’intention des décideurs, ce serait : « Libérez, libérons les énergies

qui ne manquent pas chez tant de citoyen(ne)s de tous âges, tous milieux et toutes conditions » !

Plutôt que d’essayer, en vain, de faire vous même « de grandes choses », « laissez les citoyens en faire de petites »

qui avec le temps nous feront parvenir aux grandes !

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Carnet n° 303 du 23 juin 2014

« La musique est la langue des émotions »

Cette citation d’Emmanuel Kant, un philosophe allemand du 18ème siècle, n’a jamais perdu de son actualité.

Et on s’en est encore rendu compte durant ce week-end à l’occasion de la 33ème édition de la Fête de la musique

créée par François Mitterrand et Jack Lang à une époque où, à défaut de savoir toujours le faire, l’envie de

« changer la vie » était encore présente…

Libération de la télévision et explosion des radios libres, Fête de la musique et abolition de la peine de mort, 5ème

semaine de congés payés…. On a trop vite oublié ce que la gauche mittérrandienne nous a alors apporté en

sortant la France d’un carcan dans lequel une certaine droite voudrait aujourd’hui nous faire « re-rentrer » quand elle

accompagne des mouvements les plus réactionnaires qui s’opposent à la Liberté de vivre comme on en a envie (dès

lors que cela ne contraint pas les autres)…

Les dernières oppositions à l’égalité entre les femmes et les hommes qui ont gonflé des rumeurs dites de « la

théorie des genres » en sont une autre illustration :

Sous prétexte d’expliquer que les filles ne sont pas pré-déterminées à faire le ménage et les garçons à bricoler, une

droite réactionnaire, dans la ligne des adversaires du mariage pour tous, ont été jusqu’à demander aux parents de

retirer leurs enfants des écoles où je cite : « Les professeurs vont enseigner à nos enfants qu’ils ne naissent pas

filles ou garçons mais qu’ils choisissent de le devenir ! »

Ce serait grotesque si ce n’était pas aussi dangereux !

Ces formes d’intégrismes nées des tréfonds de la réaction font le lit de l’extrême droite et tous ceux qui dans le

monde politique ou dans le monde médiatique y concourent porteront la responsabilité de leurs conséquences.

Si on ajoute à cela la défense des égoïsmes et des individualismes érigés « en valeurs premières », y compris

par nos médias quand des pages sont écrites ici pour dévaloriser les élus, là pour maintenir ceux que la moindre

manifestation, le moindre match, les moindres cris d’enfants… somme toute les moindres signes de vie dérangent…

J’ai même eu récemment un message d’une Annapoise contre les cloches de St Sébastien qui se concluait ainsi :

« au moins la mosquée ne fait pas de bruit » (no comment !).

Et je passe sur les pétitions contre le Stadium qui pourtant existait quand les pétitionnaires sont arrivés dans le

quartier et qui, au départ, devait accueillir le LOSC à demeure….

Oui vraiment je me le suis dit et répété tout cela tout au long d’un week-end placé sous le signe des

musiques et des fêtes, dans tous les quartiers, avec tous les publics et sous toutes leurs formes.

Des dizaines de milliers de citoyens de tous âges y ont goûté dans nos parcs, églises, salles des fêtes, à l’Espace

Concorde et à la Rose des Vents.

Du Jeune ensemble Harmonique au VA Jazz Big Band, du Rock à Cendrillon, de Saxaquatre au Forum des

Sciences à Cantabile et Luna Soon à la Rose des Vents, de QND au FestiVam à Canteleu, de Choeur et Passion à

la fête du Thé, etc… etc… Il y en a vraiment eu pour tous les goûts.

Et si on ajoute à cela deux dizaines de fêtes d’écoles et de fêtes dans nos crèches, des tournois et AG sportives, des

spectacles divers, les 16 ans des Orchidées, du cinéma en plein air à la Contrescarpe, l' »au revoir à Léon Blum »,

une braderie au Bourg, le D-Day au Héron, un bal villageois au Musée de Plein Air, une expo sur « le sacré comme

inspiration », un bal country à Marianne…

J’en passe et j’en oublie encore.

mais si on n’oublie pas le relooking de la salle Voltaire et l’hommage au Basket dans notre ville…, on

comprendra que j’avais, dimanche soir, les jambes un peu lourdes…

Et pourtant cela ne m’a pas empêché de me mêler à la fête de nos amis et voisins belges de Tournai sur la

Grand Place de notre ville jumelle après leur victoire au Brésil contre la Russie et ce, dans une ambiance

extraordinaire.

On mesure l’envie de fêtes de nos concitoyens, de se rassembler, de vivre, de s’enthousiasmer, d’exister,

d’agir, de crier, de chanter contre toutes les formes de morosité, « les pisse-froids » (personne moroses et

sévères), les minoritaires qui, ici ou là, ont le pouvoir de tout bloquer, les politiques pour qui seules comptent les

dénonciations et les critiques… qui espèrent-ils leur profiteront…. un jour….

« Diables de coquelicots » disais-je il y a 8 jours, égayant les fossés, en vagues dans les champs, symboles de

Liberté embellissant l’instant en bonheurs saupoudrés…

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Car même si les temps sont durs avec la crise, le chômage, les angoisses qu’ils génèrent, ce n’est pas une

raison pour se laisser couler et encore moins de laisser « prospérer » celles et ceux qui en ont fait leurs

« fonds de commerce » sans d’ailleurs en être personnellement victimes.

« Vivre ce n’est pas que respirer c’est agir » (Jean Jacques Rousseau) !

Vivre c’est partager ses émotions.

Vivre c’est s’engager.

Vivre c’est espérer.

Vivre c’est s’enrichir de nos mutuelles différences.

Si « chaque goutte de rêve contint la plénitude de l’arbre entier » (proverbe indien),

nous avons et j’ai pu, durant ce week-end écoulé, en goûter des ruisseaux et même des rivières… et j’en avais bien

besoin après des jours, des semaines et des mois harassants et avant une dernière prochaine semaine qui

ne le sera pas moins.

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Carnet n° 304 du 30 juin 2014

« C’est le devoir qui créé le droit et non le droit qui créé le devoir »

A l’heure où nos vieilles sociétés, pétries d’égoïsmes, enfantent trop souvent des citoyens qui, en nombre croissant,

pensent que leurs droits priment sur leurs devoirs, cette citation de François René de Chateaubriand, qui date du

18ème siècle, est bonne à être rappelée et être répétée pour mieux être méditée…

A l’origine de tout ce qui est essentiel dans la vie, il y a « le devoir » et c’est « le devoir » qui créé le et les

droitsqu’ils soient individuels ou collectifs.

Auguste Comte, quelques années plus tard, devait d’ailleurs « enfoncer le clou » en écrivant :

« Nul ne possède d’autre droit que celui de toujours faire son devoir ».

En des temps présents, où beaucoup prétendent n’avoir que des droits individuels ou collectifs, et où la notion de

« devoir » n’est plus là que pour renforcer l’exacerbation des droits (« je paie des impôts… donc j’ai droit à … »),

je voulais nous le rappeler avec cette belle formule d’Henri Lacordaire :

« Entre le passé où sont nos souvenirs et l’avenir où sont nos espérances, il y a le présent où sont nos

devoirs ».

C’est à l’aune de ces rappels qu’il nous faudrait juger de la légitimité de certaines décisions et de celle de certaines

réactions et ce, à tous les niveaux…

C’est à l’aune de ces rappels que je veux redire pour ce qui concerne notre pays dans le cadre européen contraint

que si il faut arrêter la spirale des déficits publics et de celle de l’endettement, (plus de 100% entre 2002 et

2012 pour les déficits et plus de 300% pour l’endettement de la France sous la baguette de l’UMP),

si il faut arrêter de reporter nos excès de dépenses sur les générations à venir, prétendre infliger un remède en

forme de saignée, c’est aller à l’encontre de l’objectif fixé.

C’est « en rabotant » les budgets des communes qu’on réduira l’investissement public et donc la croissance.

C’est en diminuant les revenus des plus modestes qu’on diminuera davantage encore la consommation et donc la

production et donc l’emploi et la croissance.

C’est en faisant preuve d’autorité vis-à-vis des plus faibles et en cédant devant les riches, les puissants et les

fortsqu’on ajoutera l’injustice à la difficulté de vivre.

Et c’est ainsi qu’on nous enfoncera profondément dans l’entonnoir où les gouvernements précédents nous

avaient déjà placés.

Et quand j’entends le programme de Monsieur Fillon pour 2017, j’hallucine devant tant de brutalité (fin des 35 heures,

départ obligatoire en retraite à 65 ans, baisse des impôts des entreprises, fin de l’ISF, accentuation des baisses des

dotations de l’État, etc etc )

Face aux balbutiements d’aujourd’hui et aux menaces pour demain, il faut retrouver la juste voie, « donner du

temps au temps », pour que les efforts sans doute nécessaires à faire soient positifs et ne soient pas destructeurs.

La « nouvelle alliance franco-italienne » en Europe, l’isolement britannique et l’arrivée de Jean Claude Juncker à la

présidence de la Commission Européenne sont enfin des signaux positifs… Même si, selon la formule

populaire, « une hirondelle ne fait pas le printemps ».

Reste aussi à reformer la vie politique française où la conjugaison d’un UMP dans les sables mouvants, un PS à la

dérive et un FN sur un parvis moyenâgeux, ne peut que nous jeter au fond d’un précipice.

Localement, à Villeneuve d’Ascq où le Conseil Municipal s’est déroulé de manière apaisée et en communauté

urbaine où la marche en avant est repartie, des hirondelles annonciatrices peut être de la fin de l’hiver ont fait leur

apparition.

Et de me remémorer cette citation d’Albert Camus :

« Le chemin importe peu, la vérité suffit à tout »,

une citation que j’accompagnerai d’un proverbe africain :

« Tout seul, on va plus vite ; ensemble on va plus loin ».

Les faits positifs n’ont pas manqué en cette fin de mois de juin 2014 avec nos fêtes, AG(s) de clôture, expos

diverses, inauguration d’un Musée du Terroir transformé et baptême d’un géant renaissant,

des faits, des gestes et des dossiers d’autant plus lourds que les temps financiers sont durs et que pourtant il

nous faut mener à terme : Centre Ville, siège Orange, ouverture du nouvel Ehpad du Recueil, l’IFMAS à la Haute

Borne, la Ville Nouvelle à continuer à renouveler, l’aire de la SEM Haute Borne à élargir, la liste est longue.

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Si seulement on ne nous imposait pas de perdre autant de temps sur des questions qu’un peu d’autorité de la

part de l’État pourrait résoudre : après les Roms, ces gens du voyage qui « nous font tourner b… » en passant

dans la ville d’un terrain à l’autre parfois éloignés de quelques centaines de mètres…

« Monsieur le Premier Ministre, Monsieur Manuel Valls, j’en appelle à votre autorité et à votre sens du droit »,

on n’a vraiment pas besoin de cela !

Pour autant, en ce début d’été 2014 où beaucoup de voyants sont à l’orange sinon au rouge, je me refuse à me

laisser sombrer dans le pessimisme.

Il y a tant d’énergie encore autour de nous, tant d’enthousiasmes, tant d’envies de vivre… (et pas seulement devant

les matches sur nos écrans de la Coupe du Monde au Brésil).

Oui la France, notre France est belle, oui elle mérite, au nom de son passé et de ses valeurs, parce que nous le

devons à nos enfants, que nous n’ayons tous qu’un seul but :

« Construire ensemble une place pour tous ! »

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Carnet n° 305 du 7 juillet 2014

« Le ver est dans le fruit ! »

Ce n’est pas la première fois que je pousse ce cri et certains pourraient être tentés de me dire ce qu’on peut lire ici

ou là ( y compris dans nos campagnes à propos de François Hollande, “dégage !” ) (en ajoutant pour ce qui me

concerne, “dégage si tu n’es pas content !”

Pour autant, je ne suis du genre ni à céder devant l’agression écrite ou verbale ni à accepter d’être pris en otage

de quelque manière que ce soit.

Et si je m’angoisse devant certains comportements et certaines attitudes, je ne renoncerai jamais à les

dénoncer car il y va de l’avenir de nos enfants et, à quelques jours de la Fête Nationale de notre République, je le

dis, de l’avenir même de notre République.

Oui vraiment, « le ver est dans le fruit ».

Il suffit, pour s’en convaincre, d’entendre les extrémistes et les populistes de tous poils, les agitateurs

patentés, les casseurs et les intégristes.

Il suffit de voir comment certain(e)s réussissent à imposer leurs idées, y compris sur le plan social et sociétal.

Il suffit de lire « les courriers des lecteurs » dans les journaux et tout ce qui se publie sur les réseaux

internets.

Il suffit de constater les incivilités commises par des citoyens de tous âges et de tous milieux, le langage

utilisé qui frise, voire pire, l’incorrection et l’irrespect.

Il suffit de se pencher sur l’état des « partis de gouvernement », au mieux divisés et sans ligne politique

comme le PS, dont les vrais militants se retirent sans bruit, au pire comme l’UMP que le ver financier a déjà

plus qu’entamé…. Chaque jour nous en apporte de nouvelles preuves et ce n’est pas la berlusconisation

sarkoziste qui nous rassurera en la matière.

Tristes partis, pauvre République où les vannes extrémistes sont largement ouvertes…

Et il faut bien du courage aux organisations syndicales pour essayer de canaliser les justes revendications de celles

et de ceux qui n’ont pas les moyens d’être médiatiquement audibles.

J’ajouterai qu’il faut bien du courage aux modestes élus locaux de toutes sensibilités coincés entre les cris

plus ou moins justifiés de leurs concitoyens dont ils sont les derniers interlocuteurs et un État qui veut les traire

comme des vaches à lait.

J’en connais plus d’un qui sont prêts « à jeter l’éponge », bousculés par des citoyens qui veulent plus de

services, moins chers et pas d’impôts, des logements pour eux et leurs familles, mais loin de leur domicile actuel, des

terrains de sports ou de jeux mais silencieux, des églises sans cloches, des places de stationnement pour leurs

voitures mais pas celles des autres, des PV pour celles qui gênent mais pas pour eux.

J’en passe et des meilleures ayant la matière de quoi écrire un gros ouvrage en forme de bétisier… ce que je

ferai sûrement un jour.

Car si la semaine écoulée m’a apporté quelques moments forts (et j’y reviendrai) j’ai aussi vécu, à l’occasion de

l’inauguration d’un bel équipement sportif de quartier, le regard haineux de certains riverains que cet équipement

dérange.

J’ai aussi du subir l’attitude de certains parents d’aînés en EHPAD faisant semblant de découvrir aujourd’hui les

effets d’un déménagement prévu maintenant depuis 4 ans et dont les conditions précises sont connues depuis près

de 2 ans !

Triste société tellement différente de ce cri d’amour poussé par un vieux monsieur qui, nous dit-il, chaque jour

va voir sa femme, atteinte d’Alzeimer, à qui on fait remarquer que ce n’est peut être pas utile puisqu’elle ne le

reconnaît plus et qui répond « oui, mais moi je la reconnais »…

Une bien maigre et rare consolation que cette attitude et ce tel amour… face et au coeur d’une société qui a conduit

un jour à ces paroles d’Albert Einstein :

« Il n’existe que 2 choses infinies, l’Univers et la bêtise humaine, mais pour l’Univers, je n’ai pas de certitude

absolue »

Tout est dit surtout si à la bêtise humaine on ajoute l’égoïsme forcené sous toutes ses formes.

Oui une semaine écoulée avec ses dernières fêtes et derniers galas de fin d’année, ses départs en retraite, dont

celui d’un grand inspecteur d’académie Jean René Ghier, deux réunions à Paris « pour essayer de calmer les

ardeurs de l’État d’étouffer financièrement nos communes », du travail sur des dossiers d’aménagements

métropolitains en tant que Vice-Président de LMCU et sur le siège villeneuvois d’Orange en tant que Maire, des

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premières esquisses sur les conséquences possibles à Villeneuve d’Ascq des baisses des dotations d’État d’un côté

et des hausses imposées de charges (rythmes scolaires par exemple mais pas seulement).

Heureusement il y a eu aussi samedi la fête aux Genêts et samedi soir à Bouvines pour les 800 ans de la fameuse

bataille, un « son et lumières » entre 2 averses, des cascadeurs et des dizaines de figurants… Sans oublier pour

moi dimanche un aller-retour vers mes terres natales, mon école, l’église, la fontaine et les coquelicots dans

les champs de céréales…

On l’aura compris, si « le ver est dans le fruit » et si « la bêtise humaine est infinie », il y a heureusement la

vie, ses petits et ses grands bonheurs, ses peines et ses espoirs…

Et pour ce qui me concerne, envers et contre tout, je m’y accroche surtout quand elle me permet d’essayer d’être

utile encore à celles et ceux qui en ont vraiment besoin ainsi qu’à nos enfants devant lesquels nous serons

comptables du monde que nous sommes en train de leur laisser.

Pour les autres, les égoïstes et les grincheux, les incivils et impolis je les laisse à leur propre « sécheresse »…

convaincu que je suis, qu’un jour, ils subiront eux-mêmes les effets des graines qu’ils auront semé…

En attendant, la semaine qui s’ouvre va nous offrir, dès demain, une belle étape du Tour de France avec des

dizaines de milliers de spectateurs attendus, et chaque soir ou presque des départs de colos aux quatre coins de la

France,

avec samedi soir sur la plaine Canteleu à l’avant veille de notre Fête Nationale un grand spectacle suivi d’un

feu d’artifice,

comme je le disais… la vie, somme toute, avec aussi ses plaisirs et ses bonheurs.

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Carnet n° 306 du 14 juillet 2014

« Bleu, blanc, rouge » sous le signe de nos 3 couleurs

Les occasions de se rassembler et de s’enthousiasmer sont bien rares et souvent éphémères en ces temps

difficiles.

Si un match de football particulièrement bien mené peut nous y conduire (comme les premiers matchs de l’équipe

de France au Brésil),

si la belle arrivée Villeneuvoise de la 4ème étape du Tour de France mardi dernier et son passage à Ascq

mercredi ont été à la hauteur de nos attentes,

si le spectacle et le feux d’artifice du samedi 12 juillet ont émerveillé quelques 20 000 citoyens(ne)s dans notre

parc urbain,

si la course de la Cervoise et le bal populaire à Concorde ont tenu leurs promesses,

si les départs en colos de centaines de nos enfants et de nos jeunes et l’ouverture à 2300 autres enfants et

jeunes dans les centres de loisirs de la ville ont tout pour nous réjouir,

le reste de l’actualité, qu’elle soit internationale avec les bruits de bottes en Ukraine (et à ses frontières avec la

Russie), la guerre entre Israël et le Hamas, l’instabilité Africaine sans oublier la Syrie, la Libye, l’Afghanistan, l’Irak

etc… etc…

ou qu’elle soit nationale avec, en France, une crise « qui n’en finit pas de finir » malgré les propos de son

Président de la République en ce 14 juillet 2014…

Et je passe rapidement sur tout ce qui touche à la délinquance, aux incivilités, à la violence, au non respect de nos

lois (gens du voyages ou Roms) qui sont autant de « terreaux fertiles » pour l’extrême droite…

Alors c’est vrai que le jour de la Fête Nationale du 14 juillet, cela fait du bien, à Villeneuve d’Ascq, au pied de

l’arbre de la Liberté de se retrouver sous le signe de nos trois couleurs, à chanter la Marseillaise et à nous rappeler

les valeurs éthiques de notre République : Liberté, d’Égalité, Fraternité et Laïcité.

Cela fait du bien de regarder à la télévision le défilé des Champs-Élysées sous le signe de la Paix et de la

Réconciliation des peuples 100 ans après le début de la 1ère guerre mondiale.

Cela fait du bien, à Lille, de se retrouver pour un autre défilé place de la République et devant la statue équestre du

Général Faidherbe.

Comme l’a un jour écrit un François Mitterrand (que nous sommes nombreux à regretter) :

« Dans la vie, il faut essayer d’aménager les cycles qui vont de la lassitude à l’enthousiasme »

et je suis bien placé en cette dernière étape de ma vie publique pour savoir et vivre ce que cela veut dire…

L’important est que l’enthousiasme reste et qu’il nous permette de nous dépasser malgré des phases bien

compréhensives de lassitude.

Quand je vois le champ de ruines à l’UMP, les blocages du PS, la navigation à vue des Verts, les coups de blues du

Front de Gauche, tous, sous les regards gourmands et les babines humides des membres de la famille Le

Pen qui se partagent les rôles pour rassembler tous ceux qui, en France, n’ont jamais accepté « la gueuse » (une

expression anti Républicaine apparue à la fin du 19ème siècle…),

il faut bien de la volonté et davantage que des incantations pour que l’enthousiasme l’emporte durablement

sur la lassitude surtout quand on voit les responsabilités de celles et ceux qui nous ont mis dans cette situation !

Quand donc les partis dits de gouvernement sauront-ils « faire le ménage en leur sein », déboulonner les fausses

idoles qui les hantent encore, retrouver le sens de la réflexion, du dialogue et des rassemblements nécessaires pour

trouver des solutions à la crise qui risque de tous les emporter … et nous avec … ?

« La France unie » comme l’avait rêvée François Mitterrand en 1988 et pas seulement un soir de match

victorieux reste un bel objectif !

Il faut la faire et traiter comme il se doit les petits imbéciles qui sur les Champs-Elysées insultent la France en huant

son Président. Ils ne valent pas mieux que ceux tant décriés par eux qui, venus de nos banlieues, sifflent notre

Marseillaise.

Comme quoi, les bêtes et les méchants savent se retrouver dans un même sentiment de haine des autres…

quels que soient leurs milieux d’origine.

Tous les autres Français devraient savoir se retrouver dans une condamnation unanime de ces comportements

grotesques et dangereux à la fois.

Dans une Démocratie, on peut être critique, on peut être « contre », on peut exiger une autre politique. On doit le

faire en en respectant les règles sous peine d’ouvrir la porte aux dictatures !

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C’est dans cet esprit que, tout en respectant notre Président et son gouvernement, je lui demande, moi

aussi, de modifier sa politique qui dans le domaine des communes par exemple va nous conduire à risquer de

dégrader nos services publics, (ce qui toucherait en premier les plus modestes de nos concitoyens) et à réduire nos

investissements, ce qui touchera très vite durement les entreprises de travaux publics et donc l’emploi.

Si les informations aujourd’hui connues des baisses de dotations d’État et des hausses imposées de

certaines de nos dépenses sont confirmées en cette fin d’année 2014, l’exercice de préparation de notre

budget 2015 s’annonce particulièrement périlleux à réaliser.

Et on pourra appliquer à toutes nos collectivités territoriales ces vers de Monsieur de La Fontaine dans « les

animaux malades de la peste » :

« Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés… »

La qualité de la gestion de nos finances et budgets nous préserve aujourd’hui « du risque de mourir » mais les coups

reçus seront durs et sans doute douloureux si notre gouvernement ne fait pas, là aussi, quelques pas en arrière

comme il sait le faire face à des lobbys plus violents que les élus locaux habitués à « gérer équilibré » dans le

respect de nos lois Républicaines.

Et à François Hollande je me permettrai respectueusement de rappeler ces paroles d’un autre François, François

Mitterrand :

« La pire erreur n’est pas dans l’échec mais dans l’incapacité de dominer l’échec »

« L’action politique, à certaines heures, est comme le scalpel du chirurgien. Elle ne laisse pas de place à

l’incertitude »

en ajoutant, avec un sourire, qu’il faut pour cela avoir de bonnes lunettes….

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Carnet n° 307 du 21 juillet 2014

Le monde : « un miroir à deux faces »

Le monde est ainsi fait qu’il alterne en permanence deux aspects de la vie avec ses plaisirs et ses bonheurs d’un

côté, ses drames, ses peines et ses horreurs de l’autre…

Il en est ainsi de la vie de chacun, à chacune de ses étapes. Il en est aussi de la vie tout court, du monde, de

nos sociétés, des peuples qui, pour certains, vibrent de plaisir de vivre tandis que d’autres connaissent

l’innommable sous toutes ses formes.

C’est ce que j’ai ressenti durant la semaine écoulée au point que j’ai failli renoncer à écrire un carnet par essence

sans doute trop léger au regard de la gravité de certains événements évoqués.

14 juillet / 21 juillet 2014 :

Après des festivités plutôt réussies dans leurs dimensions festives, populaires et Républicaines, une journée du 15

sur des dossiers de l’été, j’ai, comme chaque année, entrepris sur une semaine la visite de Centres de vacances

organisés par notre ville qui offre cet été quelques 600 places (pour un coût de 700 000 euros dont 430 000 à la

charge du budget communal).

A Habère-Poche, Bellevaux, Rémuzat et Beaulieu, en Haute Savoie, dans la Drôme et en Ardèche, j’y ai,

comme chaque année, rencontré des enfants et des jeunes heureux entourés d’animateurs professionnels

passionnés : de vrais moments de bonheur dans des paysages idylliques !

Mais au même moment, à quelques heures de vols de chez nous, le monde plongeait dans l’horreur :

En Ukraine où un avion civil était pulvérisé par un missile dont l’origine ne fait plus de doute.

Au Moyen Orient où la guerre entre le Hamas et Israël a repris des formes de violences extrêmes sans

véritables perspectives de solutions pacifiées durables : 298 civils pulvérisés d’un côté, d’autres centaines à

Gaza de l’autre, victimes des 2 côtés de violences intégristes, nationalistes, guerrières et religieuses« comme

le monde en connaît régulièrement depuis qu’il est monde » et que l’espèce humaine l’occupe sans vergogne.

Petits bonheurs d’un côté, grands malheurs de l’autre avec, en toile de fond, en France une agitation politicienne

médiocre qui perdure au son des commentaires sur les effets de la guerre en Palestine dans certaines de nos villes

sans oublier le Tour de France, ses paysages, ses exploits, sa caravane et le reste… Où l’artificiel n’est pas en reste

et je passe rapidement sur la dernière édition d’une éventuelle future carte des Régions Françaises….

Il y a de quoi, au mieux, avoir le tournis, voire de s’angoisser sur une atmosphère et des situations qu’avait

tellement bien décrit un film de 1981 qui m’avait marqué, basé sur le roman de Robert Merle : Malevil… La chaude

douceur montagnarde grandiose avant l’épouvante de l’explosion atomique, la vie qui recherche sa place et qui, en

la retrouvant, retrouve aussi la bêtise humaine qui va très vite, reprendre le dessus… avec toutes ses formes de

violence… Philosophique et réaliste sans doute, prémonitoire peut être ? J’ai revu ce film dans ma tête en

vivant cette semaine écoulée sans beaucoup d’espoir quant à ce qui nous conduit au pire tout en nous faisant peut

être apprécier le meilleur et donc les petits moments de bonheur que la vie nous offre heureusement quand même,

une fois l’été venu…

Et il en faut des petits moments pour ne pas « péter les plombs », reprendre quelques forces et du courage

pour affronter un avenir qui s’annonce bien sombre sur tous les plans.

On m’autorisera à en rester là pour aujourd’hui…

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Carnet n° 308 du 28 juillet 2014

« On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre »

C’est Jean Jaurès qui a écrit ces mots qui raisonnent dans le cœur de tous les êtres sensés depuis que l’humanité

existe et donc que les hommes se font la guerre.

Dans 3 jours, le 31 juillet, il y aura tout juste 100 ans que Jaurès aura été assassiné au café du Croissant, à

Paris, dans un dernier combat contre une terrible guerre qui s’annonçait et dont on commémore aujourd’hui partout

le centenaire.

Une guerre qui, durant 4 ans, mobilisa 60 millions de soldats et fera 9 millions de morts et 20 millions de blessés.

Le lendemain du 31, le 1er août, on mobilisait, le 3, l’Allemagne déclarait la guerre et le 4, envahissait la Belgique.

Un quart de siècle plus tard, une autre guerre mondiale, la 2ème, commençait, qui avec 100 millions de soldats, allait

faire 60 millions de morts dont, cette fois ci, une grande majorité de civils.

Jean Jaurès avait raison et c’est pour cela qu’on l’a tué, réponse toute brutale dans sa simplicité à la question en

forme de chanson de Jacques Brel « Pourquoi ont-ils tués Jaurès ? ».

100 ans après, c’est cela qui devrait dominer tous les discours commémoratifs à l’heure où les guerres (qui

finalement n’ont jamais cessé, certes en se diversifiant dans leurs motivations, idéologiques et brutalités)occupent à

tour de rôle l’écran de notre télévision :

au Moyen Orient où des obus répondent à des tirs de roquettes, avec « la mort, la mort, toujours

recommencée… » (comme le chantait Georges Brassens dans : « Mourir pour des idées »),

où des trêves sont immédiatement violées, où les civils paient le prix de conflits de pouvoirs, territoriaux et

religieux intégristes,

en Ukraine où des nationalismes d’un autre âge rappellent aux Européens la fragilité de la Paix acquise il y

a 69 ans,

en Afrique toujours où la France peine dans son rôle ingrat de gendarme,

en Irak où les massacres se poursuivent entre fractions islamistes et contre les chrétiens d’Orient,

en Libye à nouveau, où « l’occident jette l’éponge » et fuit le territoire moins de 3 ans après la mort de

Kadhafi…

J’en passe… des plus cachées… des moins médiatisées… jusqu’à ce qu’un événement les mettent à la

« une » des médias via un attentat sanglant ou une prise d’otage.

Oui « la mort, la mort, toujours recommencée… »

« Le monde, un miroir à deux faces », en rappel au titre de mon carnet n° 307 de lundi dernier,

après une semaine qui n’a fait que renforcer ce dualisme,

avec, d’un côté, un millier de Gazaouis morts pour beaucoup sans trop savoir pourquoi au cœur d’un petit territoire

long de 40 km et large de 6 à 12 km pour 1,7 millions d’habitants,

avec aussi du côté de l’horreur cet avion en provenance de Ouagadougou pulvérisé pour des raisons qu’on ignore

encore avec 110 personnes à bord après les 300 abattus par un missile en Ukraine.

« Miroir à deux faces » avec, sur l’autre face, les chaleurs et orages de l’été, la fin d’un tour de France cycliste 2014

bien sympathique, la fin aussi du mien (en voiture) dans les Centres de Vacances villeneuvois,

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la clôture des manifestations commémoratives du 800ème anniversaire de la bataille de Bouvines, la présence du

Duc d’Anjou « héritier de la couronne de France », mais sans hauts dignitaires de notre République…

Le Nord… en dehors de « l’enfer de ses derniers pavés »… attire peu les médias et donc celles et ceux qui en

vivent…

Faut-il encore s’en offusquer ? Sans doute oui mais l’important c’est la vie, c’est l’enthousiasme, c’est l’action,

sans « bonnets rouges » ni casseurs…

L’important c’est le travail que nous faisons avec nos communes et leurs élus à un moment où « il est de bon

ton » d’accuser les unes d’être dépensières et les autres d’être « des profiteurs ».

Que ces responsables de l’État qui ont creusé des déficits sans fonds et les « commentateurs » qui

n’accepteraient jamais d’être élu(e) local(e) dans les conditions qui leur sont faites aient le bon sens sinon

l’honnêteté de regarder nos budgets, la nature de nos dépenses, leur peu de flexibilité,….

et donc de se rappeler cette autre citation de Jean Jaurès :

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire »

Sans mettre toutes les choses sur le même plan, la recherche de la vérité est toujours nécessaire que ce soit en

France, pour chercher et dire les causes de la crise dont découleront de vraies solutions, ou au Moyen Orient où si

les ripostes Israéliennes aux attaques du Hamas ne sont pas mesurées, il est mensonger de rendre Israël

unique responsable de l’inexistence d’un État Palestinien cohabitant en Paix avec l’État Israélien puisque le

Hamas le refuse en affirmant son objectif final : voir disparaître Israël au profit d’un État Islamique !

Chercher la vérité et la dire, c’est cela le courage ! C’est ma philosophie et c’est ma ligne de conduite.

Plus le (mon) temps passe, plus je repense à cette belle et autre riche formule de Jean Jaurès : « C’est en allant

vers la mer que le fleuve reste fidèle à ses sources ».

Et pour en revenir un instant à notre gestion communale, je rappellerai quelques chiffres villeneuvois à méditer :

Été 2014 : 600 places offertes en Centres de vacances pour une participation financière communale de plus de

430 000 euros.

Plus de 2700 places en centres de loisirs sans hébergement dans nos quartiers pour un coût de 1 million d’euros.

Soit près de 1,5 millions d’euros, ce que l’État nous demande d’économiser en 2015….

CQFD (c’est ce qu’il fallait démontrer)…. diront ou diraient certain(e)s… en oubliant les conséquences de ces milliers

de jeunes et d’enfants qui sans ces services seraient « livrés à eux-même ».

Et bien moi, je ne l’oublierai jamais qui en a fait notre feuille de route depuis 1977 ! ce qui explique sans doute

que notre ville (et ses près de 50% de logements sociaux) n’ait jamais connu de crise majeure !

J’en terminerai sur ce cri mon 308ème carnet avec une dernière citation de Jean Jaurès :

« L’Histoire enseigne aux Hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais

elle justifie l’invincible espoir ».

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Carnet n° 309 du 5 août 2014

« Un jour viendra… »

« Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes Nations du

continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez dans une

unité supérieure et vous constituerez la fraternité européenne… »

Ces paroles prémonitoires sont de Victor Hugo. Elles datent d’août 1848, il y a donc 166 ans… Aujourd’hui les faits

lui ont donné raison.

L’Union européenne s’est superposée aux nations et, même si cette union est imparfaite, elle nous a assuré une

période de Paix de 69 ans alors que, dans le siècle précédent, la guerre avait, par 3 fois, déchiré le continent

européen puis le monde avec un nombre exponentiel de victimes.

Une « mise en jambe » de 6 mois avec la guerre Franco-Prussienne de Napoléon III en 1870, ses

quelques centaines de milliers de morts, ses nouvelles armes et stratégies et ses conséquences sur le

déséquilibre européen qui va conduire, 40 ans plus tard à la guerre mondiale de 14/18, ses 9 millions de

morts et ses 8 millions d’invalides ce qui va entraîner le début du déclin de notre continent européen,

avant 20 ans plus tard, une autre guerre entre 1939 et 1945, « encore plus mondiale », ses 70 millions de

morts dont 50 millions de civils et ses 100 millions de blessés (des chiffres qui restent très incertains en l’état

actuel de nos connaissances).

On avait tout lieu alors de s’angoisser face à la perspective d’une troisième guerre entre entre l’URSS et les

États Unis avec comme champ de bataille principal l’Europe.

Il a fallu, comme Victor Hugo, bien du courage dans la pensée et dans l’action pour entreprendre l’Union de

l’Europe aux Pères fondateurs de l’Europe : Jean Monnet, Robert Schuman, Paul Henri Spaak, Konrad Adenauer,

Alcide de Gasperi, de quelques autres encore… sans oublier… en « droite ligne » Jacques Delors.

Il a fallu bien du sang froid aux dirigeants soviétiques et américains pour éviter l’irréparable, dont « l’ombre

nucléaire mortelle », qui a couvert ma jeunesse.

Au delà des commémorations aujourd’hui quotidiennes du début de la première guerre mondiale qui

« fleurent bon le bon vieux temps » et ses images de Vincent Auriol (Président de la République de 1947 à 1954)

et de René Coty (de 1954 à 1958), quelles leçons pour les ennemis d’aujourd’hui dont la haine se croit

éternelle !

Quel message aussi d’espoir au Moyen-Orient, si les belligérants en présence, qui croient qu’ils ne peuvent

exister que si l’autre disparaissait, comprenaient qu’ils sont destinés à vivre ensemble et qu’il faut organiser cette vie

en respectant les différences de l’autre.

Ce qui se passe sur la frontière entre l’État d’Israël et Gaza est insupportable avec ses dizaines de morts

quotidiens. Ceux qui manifestent leur réprobation sans haine ont raison de le faire et je les soutiens.

Mais comment comprendre la différence entre ces réactions légitimes après 1 mois de conflit et plus de 1700

morts et le silence sur ce qui se passe aujourd’hui en Irak entre fractions armées intégristes avec, à la clef, des

milliers de morts souvent civils ?

Comment enfin comprendre le silence assourdissant sur la Syrie, ses 162 402 morts « au compteur »,d’après

l’observatoire syrien des Droits de l’Homme, fin mai 2014, dont 53 978 civils et 8 707 enfants ?

Comment comprendre ? Sinon que chez les protestataires potentiels il leur serait bien difficile de descendre

dans nos rues n’ayant pas entre eux la même opinion ni la même vision de « l’ennemi », qui il est et qui a

commencé, lequel est légitime…

Une chose est sûre, les Français et les Allemands nous l’ont montré : pour faire la Paix il faut savoir la faire avec

l’ennemi d’hier et non avec un interlocuteur que l’on choisit.

Deux seules conditions :

Que chacun veuille la Paix

Que chacun accepte l’existence légitime de l’autre.

Après on peut discuter !

Et c’est sûrement là que le bât blesse au Moyen-Orient !

On l’aura compris, en plus des accidents, crashs et catastrophes naturelles diverses, c’est cette situation

internationale qui aura lourdement pesé sur l’été 2014.

Cela ne doit pour autant pas nous empêcher de travailler sur tout ce qui concerne notre vie en France et à

Villeneuve d’Ascq avec en tête deux convictions exprimées par Léonard de Vinci il y a 500 ans :

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« La rigueur vient toujours à bout de l’obstacle »

« Savoir écouter, c’est posséder, outre le sien, le cerveau des autres ».

Premier et lourd dossier : les conséquences sur notre stratégie budgétaire des baisses annoncées des dotations

de l’État.

Dommage que l’UMP, largement responsable de la situation héritée en 2012, confirme son incapacité à raisonner et

même à écouter.

Pour eux une seule solution : réduire les dépenses de fonctionnement qui servent à financer nos services publics…

sans d’ailleurs oser dire lesquelles.

Deuxième et lourd dossier récurent : le respect des lois et règlements partout et par tous… en particulier cet été

des « gens du voyage » qui se moquent littéralement de la loi de manière éhontée…

Nous ne pouvons oublier, aussi, tout ce qui concerne la vie quotidienne, ses petits moyens et plus gros

problèmes, mais, sans oublier encore, et heureusement, la joie quotidienne, les rires et les jeux de nos

enfants et de nos jeunes dans nos centres de vacances et nos centres de loisirs avec en prime à Rémuzat un

« séjour famille » réussi.

On en lira les échos dans mes cartes de vacances sur : www.ensemblepourvilleneuvedascq.org.

De vrais petits bonheurs qui font du bien !

Et ce sera sur ces mots plus optimistes que je terminerai mon 309ème carnet avec lequel mon blog va passer la

barre des 600 000 lectures.

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Carnet n° 310 du 11 août 2014

Été 14 …. quel été !

Si l’été 1914, il y a un siècle, avait marqué « au fer rouge » un vingtième siècle naissant avec le début de la

sanglante et terrible Première Guerre mondiale,

l’été 2014 aura ,à coups d’incendies à répétition, porté tout ce que le monde d’aujourd’hui a en lui de risques

de guerres planétaires.

De Gaza où le Hamas a pris sa population en otage pour mener, face à la « machine israélienne », une guerre «

existentielle » assurée du soutien d’une partie non négligeable de l’opinion publique mondiale, en déjouant tous les

efforts de paix à coups de tirs de roquettes sur les villes et les villages israéliens,

à l’Irak où, face aux adeptes d’un nouveau Califat qui déstabiliserait tout le Moyen Orient, les États Unis soutenus

par la France ont commencé à intervenir,

de l’Ukraine passée au second plan de l’actualité, à la Libye dont on n’a pas fini de reparler,

de l’Égypte qui heureusement tient bon,

à la Turquie où Recep Tayyip ERDOGAN remporte la Présidence avec près de 52% dès le premier tour d’une

première élection présidentielle au suffrage universel,

tous les ingrédients sont là pour faire de l’été 2014, l’été de tous les dangers !

Si l’on ajoute à cela en France, une rentrée, elle aussi de tous les périls, avec une politique économique « peu

efficace » et rejetée par une majorité de citoyens (et même par le Conseil constitutionnel), des réformes qui vont

sans doute unir contre elles des majorités hostiles certe de circonstance, un chômage qui va continuer, boosté par

une croissance en berne, des finances publiques asséchées à tous les niveaux, une extrême droite qui surfe avec

délices sur tous ces mécontents face à un PS et à une UMP divisés (et au bord de l’éclatement), une UDI muette, un

Front de gauche à la dérive,

qui sait ce qui nous attend chez nous aussi, dans les prochains mois ?

Certes, le pire, (pas plus que le meilleur), n’est jamais certain,

certes, le Président HOLLANDE « se sent bien « dans ses habits internationaux, bien aidé en cela par un Laurent

FABIUS présent et pugnace dans ses habits de » leader d’expérience »,

pour autant, sera-ce suffisant pour passer les obstacles ?

Honnêtement je n’en suis pas certain, face à des poussées de violences jusqu’aux portes mêmes du Stade-

vélodrome à Marseille, face à des criminels de la route à nouveau déchaînés,

et pour ce qui nous concerne, à Villeneuve d’Ascq, des « gens du voyage » aux grosses voitures et caravanes qui

violent effrontément nos lois, cassent tout ce qui se dresse pour essayer de l’éviter,le tout sous les regards

« incrédules » de la Préfecture et de sa police, et sous celui beaucoup plus sévères, des citoyens qui ne

comprennent pas ce système à « deux poids, deux mesures » où, à juste titre, une voiture mal stationnée lors d’un

match du LOSC peut être enlevée tandis que des dizaines de caravanes peuvent impunément casser et envahir,

salir et dégrader sans même avoir la moindre amende !

A croire qu’il en est, dans les rouages de l’État, qui jouent un jeu ambigu dans la perspective de 2017 !

Non, honnêtement, j’ai du mal à croire qu’il nous sera possible de passer les obstacles, car si, comme l’a écrit

Léonard de Vinci, « la rigueur vient toujours à bout de l’obstacle », cette rigueur n’a rien à voir avec certaines

formes d’obstination à géométrie variable….

Plus que jamais, il manque en France à tous les niveaux de la vie publique, un sens du consensus et une

volonté de rassemblement sur l’essentiel.

On le verra bientôt dans nos communes où toutes les majorités de toutes les sensibilités seront contraintes à des

mesures comparables, tandis que leurs oppositions de toutes couleurs leur assèneront les mêmes condamnations.

Face à cette situation, je resterai plus que jamais fidèle à la pensée de Jean Jaurès à travers deux de ses citations

« le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire »

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« le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel »

Et si cet été m’aura permis de visité nos jeunes et enfants dans nos centres de vacances et de loisirs,

s’il m’aura autorisé un peu de repos, que j’ose croire « mérité »,

il m’aura aussi permis de » revisiter » nos budgets et politiques municipales, nos organigrammes et nos

modes de fonctionnement, pour y rechercher des pistes d’économies que l’état des finances de la France,

fruit de décennies de laxisme ,là aussi, nous impose… au moins dans sa nécessité sinon dans ses formes et

calendrier.

Cela ne sera pas évident, cela sera parfois douloureux, il nous faudra du courage… mais on y arrivera !

Car si, lorsque j’ai pris en 2013, ma décision d’être candidat pour un dernier mandat 2014-2020, je

n’imaginais pas que la situation serait aussi difficile, les raisons de cette décision sont plus que jamais

d’actualité…

Il me reste à espérer d’en avoir la force nécessaire et les soutiens indispensables et ce, d’où qu’ils viendront :

« Il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour bien travailler ensemble au service de tous ! »

et comme l’a dit aussi Léonard de Vinci :

« la sagesse est fille de l’expérience »

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Carnet n° 311 du 19 août 2014

« Les paris perdus de François Hollande »

Ce n’est pas faire, à mon tour, de « l’anti-Hollande primaire », à l’instar d’un nombre croissant de ses « amis

politiques » au sein du PS, que de constater que notre Président a perdu les 2 principaux paris auxquels il s’était

risqué après son élection de mai 2012.

Le premier, et le plus connu, est celui sur l’inversion de la courbe du chômage promise pour fin 2013.

Il aurait pu éviter de faire ce pari avec un minimum d’analyse de la réalité de la situation de la France héritée de 10

ans de pouvoir UMP et surtout avec la conscience que si un candidat peut imposer des slogans aux réalités, un

dirigeant doit lui imposer des mesures à la hauteur des faits auxquels il est confronté, une fois élu.

Le fait est qu’un bon candidat ne fait pas automatiquement un bon dirigeant. Nicolas Sarkozy l’avait, avant lui, déjà

démontré.

Le second pari, celui d’une croissance retrouvée, était davantage « jouable » car il dépendait largement d’un

environnement international qui semblait meilleur. Malheureusement, cela n’a pas duré et si aujourd’hui la croissance

française est nulle, « le bon élève de la classe européenne », l’Allemagne, affiche un taux négatif.

Mais le fait est, qu’avec un chômage toujours en hausse et une fiscalité déjà trop lourde, une croissance en berne

ne peut que conduire à un troisième échec qui était lui, plus qu’un pari, un engagement européen : la baisse

du pourcentage de déficit des finances publiques ! (que l’UMP entre 2002 et 2012 avait augmenté de plus de

100%, tout en creusant la dette publique de 300%)

Résultat : sans « hurler avec les loups », sans renier mon vote de 2012 (sous peine de valider ainsi une Présidence

Sarkozy qui a multiplié tout ce qui a conduit à la situation économique, sociétale, sociale, voire morale de la France

d’aujourd’hui),

je dis qu’on ne peut plus s’arc-bouter sur des positions qui risqueraient de nous mener au pire.

Continuer à réduire la dépense publique et donc le pouvoir d’achat, les serviceset investissements publics,

c’est plonger dans une décroissance, ce qui réduira les recettes de l’Etat davantage que les réductions de

dépenses et conduira à cumuler davantage de misères de toutes sortes, davantage d’instabilités économiques et

financières et davantage de déficits publics.

Ce serait « la totale » !

A l’heure où le gouvernement se prépare à « mettre au régime sec » les collectivités locales, principales

pourvoyeuses de travaux publics et de services publics, avec à la clef de nombreux emplois perdus non ou peu dé-

localisables, il doit se poser la question, au lieu de se complaire dans la posture du « droit dans ses bottes » qui avait

fait en 1995 le succès que l’on sait d’Alain Juppé…

Entre des risques de critiques et de réactions européennes probables, sinon quasiment certaines, qui écorneraient

sans doute la posture internationale de notre Président et celui d’une explosion de la société française qui ouvrirait

une voie royale à l’extrême droite en 2017 (voire avant), a-t-on vraiment le choix ?

Je ne le pense pas et je demande à mon tour au gouvernement d’adapter sa politique, sans laxisme ni abandon des

objectifs de retour aux grands équilibres, mais avec la conscience qu’au rythme actuel retenu des mesures prises

pour les atteindre, on ne réussira qu’à s’en éloigner davantage.

Le temps est peut être venu de méditer ces mots de Michel Piquemal :

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« Aux journaux, le rôle de les culpabiliser, d’accuser les citoyens de ne pas être compétitifs, de bénéficier de trop

nombreux avantages qui nuisent au monde de l’entreprise et l’acculent aux plans sociaux »

Le temps est, peut-être venu, à la veille des « universités d’été du MEDEF », et des discours qui y seront

prononcés…

Puis je ajouter, que ces critiques des marchés financiers et des instances européennes n’enlèveront rien au talent

présidentiel manifesté lors des commémorations multiples de 2014, des succès sportifs de nos équipes nationales,

voire de la compassion, lors de catastrophes ou crashs ?

Puis-je ajouter, plus sérieusement, que cela n’enlèvera rien, au contraire, au rôle international de la France dans les

conflits en cours à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, entre Gaza et Israël, en Irak, en Syrie, en Lybie, en Afrique

Centrale ?

Car, réduire les déficits, c’est aussi réduire les moyens de nos armées et donc la valeur de la parole de la France.

Et là encore, il faut à l’égard des médias savoir prendre du recul à l’instar de Paul Lombard qui a dit : « Les médias

donnent à voir, pas à réfléchir, encore moins à comprendre ».

On s’en doute, la rentrée sera difficile sur tous les plans et à tous les niveaux, international, européen, français, local,

quand il nous faudra gérer au quotidien nos problèmes, sans cesser de regarder l’avenir et les conséquences de nos

décisions d’aujourd’hui sur cet avenir.

Puissent tous les responsables politiques de bonne volonté s’en rendre compte et se rassembler, pour y faire face,

sur des actions qui dépassent les « petites manœuvres politiciennes », sous peine de se voir, tous, à brève

échéance, privés de ces marges de manœuvre lors des prochaines échéances électorales !

« Le courage, c’est …. » aimait à dire Jean Jaurès , mais c’est aussi pour cela qu’on l’a tué.. il y a 100 ans…

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Carnet n° 312 du 25 août 2014

«Un été pourri… »

Orages, tempêtes, pluies et températures « au dessous des normales saisonnières « , rien ne nous aura été

épargné cet été en France du point de vue de la météo.

(Ceux qui, comme moi, ont su profiter ce dimanche d’un beau soleil sur la digue de Malo-les-Bains ont eu raison de

le faire quand on voit le temps de ce lundi)

Le pire c’est qu’en France et un peu partout dans le monde, en dehors même de la météo, l’été 2014 n’aura pas été

meilleur…

Au Moyen Orient, le Hamas, pour la Xième fois, a rompu la Xième trêve en envoyant sur Israël des centaines de

roquettes qui ont, bien sûr, provoqué des ripostes sanglantes de l’armée Israélienne.

En Syrie, le Jihad islamique marque des points contre le régime en place avec, au compteur, plus de 200 000 morts,

ce qui n’émeut pas particulièrement celles et ceux qui défilent pour défendre le Hamas pas plus que ces dernières ne

s’émeuvent des actions meurtrières des tenants de « l’Etat islamique en Irak et au Levant «

Tous ces bains de sang me donnent la nausée, quel qu’en soient leurs auteurs, mais je crains que le pire est

encore devant nous si « les forces de vie » qui subsistent encore dans cette région et dans chaque religions ne

reprennent pas le pas sur « les forces de mort ».

Encore faut-il que chacun accepte de négocier et de faire des compromis pour que tous aient leurs places dans le

respect des droits et des différences des autres.

On en est loin en ce 25 août 2014.

Pour autant, ce que je connais du Moyen Orient et des peuples qui y vivent ne m’empêche pas de penser qu’après le

pire, si « le plus pire » est toujours possible, le meilleur n’est jamais à exclure.

Et c’est pourquoi je ne cesserai jamais de plaider en Palestine pour 2 Etats Israélien et Palestinien, cohabitant en

Paix… sinon ou à défaut enharmonie.

Et à ceux qui refusent cette solution je dis qu’ils sont les premiers fauteurs de guerre qu’ils soient Israéliens ou

Palestiniens, défenseurs des uns ou protagonistes des autres.

En Europe même, en Ukraine, à sa frontière avec la Russie, « la marmite bout « qui menace d’exploser à chaque

instant.

En Afrique, des conflits de toutes tailles se partagent les privilèges des meilleurs tueurs avec le Virus Ebola.

Et je passe sur tous les conflits qui ont quitté « la une « des médias sans pour autant s’être éteints, par exemple en

Afghanistan où des affrontements entre gouvernement, Talibans et forces de l’OTAN continuent (44 000 soldats de

l’OTAN sont encore dans le pays).

A ce stade, je citerai une fois encore Léonard de Vinci :

« Qui nie la raison des choses révèle son ignorance »

et pour ce qui me concerne, avec toute la modestie qui sied, une autre qui me va bien :

« Je ne me lasse jamais d’être utile. La nature m’a fait ainsi. »

Car si mes connaissances de « l’international « et du Moyen Orient acquises durant mes 15 années européennes

peuvent être utiles, celles qui résultent de 50 ans de militantisme dont 38 ans de vie électives ne le sont pas moins !

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C’est ce qui m’a conduit il y a une semaine à entrer pleinement dans le débat sur la ligne économique et politique du

gouvernement Hollande sous le titre de mon 311ème carnet : « Les paris perdus de François Hollande. »

Sans auto-flagellation, ni surenchère, sans nier la nécessité de réformes de structures et de retour aux équilibres

financiers mis à mal par 10 ans de pouvoirs UMP,

il faut revenir sur certaines des mesures annoncées (en particulier pour les communes) qui vont baisser la

consommation et l’investissement et donc nous faire entrer en récession avec ses lots de chômage supplémentaires

et de déficits publics creusés…

De nombreux socialistes, élus ou non, le disent eux même depuis plusieurs mois.

Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ont hier « posé une bombe « au sein même du gouvernement suscitant la

colère légitime du Premier Ministre et à la démission dès ce matin de ce Gouvernement.

Car à l’instar de Jean-Pierre Chevénement, il est évident que « quand on est Ministre, on ferme sa g… ou on s’en

va» et si le ministre ne s’en va pas, il en est écarté.

En politique, comme souvent dans la Vie, on ne peut pas jouer gagnant-gagnant.

Reste à voir ce sur quoi tout cela va déboucher dans les prochaines heures…

On le voit, nous aurons vécu un été pourri et la rentrée qui s’annonce cette semaine risque de ne l’être pas moins à

l’image de la météo d’aujourd’hui.

Pour autant il n’est pas question pour moi de baisser les bras et de cesser de me battre, ne serait-ce qu’au niveau

des idées, partout, à Villeneuve, à LMCU, à Paris, à Bruxelles et au-delà, en repensant à une autre citation de

Léonard de Vinci vieille d’un demi millénaire :

« le fer rouille si on ne l’utilise pas et l’eau se putréfie si elle stagne. De même l’inaction sape la vigueur de l’esprit. »

Qui peut imaginer que je pourrais facilement le supporter et comment j’accepterais de ne rien faire pour l’éviter ou

tout du moins le retarder ?

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Carnet n° 313 du 02 septembre 2014

ʺL’heure de la rentrée… Entre espoirs et incertitudes

Après un été maussade sur tous les plans, frais et pluvieux toujours, orageux et agité parfois, la rentrée est là avec

son lot d’espoirs et d’incertitudes, à l’instar de ce qui se passe dans toutes nos écoles publiques en ce 2

septembre 2014.

Un nouveau gouvernement a été mis en place, le 4ème du quinquennat de François Hollande, un gouvernement

resserré autour de Manuel Valls dans lequel un élu lillois, Patrick Kanner, a fait une entrée, que j’ai saluée, tandis

qu’un « élu agitateur » orchestrait sa sortie : Arnaud Montebourg, entraînant dans son sillage 3 autres (pourtant

beaucoup plus « discrets ») Benoît Hamon, Aurélie Fillippetti et Frédéric Cuvillier, alors qu’une « frondeuse

professionnelle », Christiane Taubira « icône » d’une certaine gauche,… restait…

Somme toute, peu de surprises et, à priori, peu d’espoir de changements significatifs…(mais sait-on jamais…)

Au demeurant je lui souhaite bonne chance et bon courage ! Et c’est sincère.

Je suis sûr que Manuel Valls, qui joue son avenir politique, aura fait sienne cette citation de Léonard De Vinci :« Qui

marche droit tombe rarement ».

A l’heure où la France entre en quasi-décroissance avec un chômage qui explose, (plus de 300 000 en 3 ans,

des chômeurs qui s’ajoutent aux centaines de milliers de Monsieur Sarkozy et de l’UMP… ce qui fait plus de 5

millions de Français touchés plus ou moins par le chômage), et des déficits publics qui continuent à se

creusermalgré (ou du fait) les (des) coupes dans les finances publiques, souhaitons que l’Europe cesse ses

politiques suicidaires !

Faut-il, pour cela, compter sur Pierre Moscovici, nouveau commissaire européen ?

Je n’irai pas jusque-là…

Mais je sais que nombreux sont aujourd’hui celles et ceux qui, en Europe, se rendent compte que la marche

forcée vers la fin des déficits publics conduit à une récession généralisée, et cela même en Allemagne, ce que

les derniers chiffres attestent.

C’est sûrement ce que continue à espérer François Hollande et ce que pensait Manuel Valls quand il s’est adressé

avec talent ce dimanche, à La Rochelle, aux militants socialistes complètement déboussolés.

Puissent-ils l’un et l’autre avoir raison !

Puisse cette heure de rentrée soit celle d’un espoir retrouvé après tant de déception !

Je voudrais le croire, je veux le croire !

Il faudra pour cela plus que des déclarations d’affections aux patrons du MEDEF.

Il faudra pour cela redonner de l’espoir et donc de l’énergie au « peuple de gauche » et à ses relais.

Il faudra pour cela ne pas retirer aux élus locaux les moyens de continuer à jouer les amortisseurs entre les terribles

problèmes du présent de nos concitoyens et des perspectives «espérées plus positives » dans l’Avenir.

« Bis repetita placent » a dit Horace en l’an 385 dans un aphorisme où il voulait que « plus une chose est répétée

plus elle plaisait ».

C’est aussi ce que je voudrais en répétant semaine après semaine, (sans doute un peu trop) les mêmes

choses au grand dam de mes adversaires et peut être de certains de « mes amis ».

Mais la vie est ainsi faite qu’on est souvent, sinon toujours, condamné à se répéter ou à se contredire… Et en

la matière, je ne vois pas pourquoi je me contredirai étant par ailleurs convaincu que c’est ainsi que l’on peut

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contribuer à forger une nouvelle pensée commune qui dépasse les clivages politiciens et les ambitions

personnelles.

C’est pourquoi à l’heure de la rentrée envers et contre les inquiétudes et les incertitudes je veux privilégier

l’espoir, y compris, en ce jour de rentrée scolaire, dans nos écoles à propos des conséquences de la réforme des

rythmes scolaires dont je regrette toujours le lancement en cette période budgétaire difficile mais dont, pour nos

enfants, nous n’avons pas d’autres choix que de la réussir !

« L’heure de la rentrée » en France et en Europe est placée sous des auspices bien sombres.

Mais une « heure de la rentrée » est là, beaucoup plus terrible, en Afrique avec l’épidémie du virus Ebola, au

Moyen Orient avec les islamistes en Irak et en Syrie qui massacrent par dizaines de milliers des hommes,

femmes et enfants de manière ignoble.

« Une heure de la rentrée » angoissante gronde en Ukraine où la Russie n’est pas loin de provoquer une nouvelle

grande guerre européenne avec des méthodes qui nous rappellent Hitler et les Sudètes et un peu plus tard le

dépeçage de la Pologne par les Nazis d’un côté et la Russie d’alors (qu’était l’URSS) de l’autre.

Si on ajoute à cela les menaces sur l’énergie à court terme et sur la planète à moyen terme, il y a lieu sans

doute d’être plus que pessimiste et en même temps déterminé à nous battre pour nos enfants et nos petits enfants.

Ce qui me fera terminer mon 313ème carnet par une troisième citation de Léonard de Vinci vieille, elle aussi, d’un

demi millénaire :

« Aux ambitieux qui ne se contentent pas du bénéfice de la vie ni de la beauté du monde, il est imposé, pour

châtiment, qu’ils ne comprennent pas la vie et restent insensibles à l’utilité et à la beauté de l’Univers ».

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Carnet n° 314 du 8 septembre 2014

« Trois petites notes d’optimisme »

J’aurais pu ouvrir (et titrer) mon 314ème carnet par l’énoncé de toutes les catastrophes et périls qui ont

marqué la semaine écoulée, au Moyen Orient avec les horreurs islamistes en Syrie et en Irak, en Ukraine avec une

guerre qui peut à chaque instant déboucher sur le pire, le virus Ebola qui multiplie ses victimes en Afrique et qui peut

s’étendre à tout moment, à d’autres continents,

« la descente aux enfers » de François Hollande et de son gouvernement et de nouvelles blessures

personnelles douloureuses et injustes, les sondages qui propulsent l’extrême droite vers le pouvoir en France et

même les crispations, petites et grandes, de la rentrée sur les rythmes scolaires…

J’ai fait le choix de regarder l’actualité écoulée sous un angle plus Villeneuvois et donc plus positif malgré

des problèmes qui ne nous épargnent pas mais qu’il faut essayer de relativiser sous peine de sombrer dans la

désespérance.

Si, à Lille, nous avons collectivement vécu un week-end festif médiatiquement reconnu avec le grand déballage de

la braderie annuelle dont on ne compte plus le nombre de visiteurs faute de pouvoir honnêtement les chiffrer,

à Villeneuve d’Ascq, les deux concerts de Patrick Bruel ont fait raisonner le Grand Stade et notre ville

dans une véritable magie de lumières et de sons,

et ce, après les festivités du 14 juillet dans le Parc Urbain, l’arrivée réussie d’une étape du Tour de France

cycliste, deux grands matchs du Top 14 de Rugby qui ont rempli notre stade (100 000 personnes) fin mai,

une belle fin de saison du LOSC,

une finale de la coupe de France de Basket pour l’ESBVA,

une reprise de qualité de la saison 2014 / 2015 de football sans oublier nos multiples fêtes de quartiers, centres

de loisirs et de vacances, municipales, associatives et scolaire

avant, et en point d’orgue, notre Foire Annuelle aux Associations Villeneuvoises, ces associations qui

sont « autant de cœurs qui battent pour notre ville », et le lancement, jeudi à l’Élysée, de l’Euro 2016 qui va

encore plus nous mettre sur la scène internationale.

Une telle concentration d’événements festifs et sportifs dans notre ville et en son cœur valait bien que je titre ce

carnet avec « Trois petites notes d’optimisme » en écho du titre d’une chanson d‘Yves Montand « Trois petites

notes de musique ».

Alors, bien sûr, cela n’efface pas le reste, nos inquiétudes et nos angoisses profondes, les ajustements à

faire pour améliorer la réforme des rythmes scolaires (autant que faire ce peut compte tenu des des contraintes

qui nous sont imposées), la préparation d’un budget 2015 particulièrement difficile, les difficultés

quotidiennes d’un grand nombre de nos concitoyens, mais cela doit nous encourager à continuer…

ce qui me rappelle ces mots de Sir Winston CHURCHILL que je dédierai ce matin à François Hollande :

« L’échec n’est pas fatal : c’est le courage de continuer qui compte ».

Sauf à réduire l’avenir à ce petit mont de Galilée « Armageddon », lieu biblique symbolique du combat final entre

le bien et le mal, et sauf à considérer que ce que j’appelle « la loi du prédateur » (qui précipite tous les animaux

affamés sur ceux qui sont blessés ou malades), condamne « l’homme blessé » qui vit à l’Élysée,

à condition de ne pas oublier, à tous les niveaux, ces paroles de J.K. Rowling

« Il faut beaucoup de courage pour affronter ses ennemis mais il en faut encore plus pour affronter ses

amis »,

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il faut plus que jamais, à tous les niveaux, avoir « le courage de continuer » !

C’est ce que je me dis quand le découragement et la lassitude face à la bêtise humaine me touchent et

m’envahissent…

C’est ce que devraient se dire (et agir vite en conséquence) « les princes politiques qui nous gouvernent » et qui

jouent avec le risque d’une arrivée de l’extrême droite au pouvoir en France.

Si les dirigeants socialistes ont le devoir de s’interroger sur leurs lourdes responsabilités en la matière, je conseillerai

à l’opposition UMP d’en faire autant.

Car si les premiers devraient changer en profondeur certains aspects de leurs politiques les seconds devraient tout

autant changer certains aspects de leurs comportements et de leurs discours.

Sinon, comme l’a un jour dit Nicolas Sarkozy (dans un autre contexte et à propos d’un autre dossier qui ne l’avait pas

alors grandi) :

« Demain tout devient possible, même le pire… ».

L’heure viendra peut être, au plus haut niveau de l’État, de reconsidérer qu’en période de crise mieux vaut

l’expérience que donne l’âge qui avance que l’agitation que provoque une jeunesse qui s’enfuit…

Un certain nombre de sondages d’opinion semblent montrer que je ne suis pas le seul à le penser.

Somme toute, si on veut éviter l’arrivée au pouvoir de la famille Le Pen et sa cohorte de forces aux racines anti-

républicaines et anti-démocratiques profondes, rien ne sert d’égrainer des incantations, il faut de l’unité dans

l’action à l’instar de ce qui s’est fait dans des circonstances analogues ailleurs en Europe et au delà.

Cela s’imposera en cas de dissolution en 2015, (une dissolution à laquelle je m’attends depuis plusieurs mois

mais qui risque de s’imposer de plus en plus vite) cela ne s’imposerait plus en 2017 dans un cas contraire… il

serait alors trop tard.

Cela serait utile au niveau local dès maintenant en évitant aux nouvelles majorités municipales de faire le

contraire de ce qu’elles avaient promis avant mars dernier et aux nouvelles oppositions municipales de dire le

contraire de ce que leurs « amis politiques » font là où ils sont majoritaires (ex : les rythmes scolaires à Marseille

sous la baguette de l’UMP).

Reste enfin à chacun de bien peser les risques qu’il y a d’aller « Un pont trop loin »

« La nature est pleine de causes infinies que l’expérience n’a jamais démontré » Léonard de Vinci

(né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519

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Carnet n° 315 du 15 septembre 2014

« Entre chien et loup »

Il ne se passe pas une semaine et ce, depuis des mois, sans qu’au moment de prendre la plume pour rédiger mon

carnet hebdomadaire je ne m’interroge sur un titre nouveau qui puisse illustrer le dualisme exacerbé du monde et

des situations que l’on vit en ce moment.

« Entre chien et loup » est une expression très ancienne puisque si elle est apparue au 13ème siècle en Français,

on nous dit qu’elle remonte à l’Antiquité.

Le chien symbolise le jour qui renaît pour nous guider dans la vie.

Le loup, c’est la nuit et, avec elle, une menace, voire des cauchemars, la peur et la mort.

A l’instar des croyances et des mythes de l’Égypte ancienne, c’est un moment bien précis que l’on vit chaque

matin où, nous dit-on, on ne peut distinguer le chien du loup.

Aujourd’hui dans le monde, il nous est chaque jour, chaque semaine et chaque mois bien difficile de

distinguer le chien du loup, l’espoir de l’angoisse, la croyance que l’on surmontera les périls et les orages

de la peur de les voir nous submerger, voire de nous faire disparaître, d’autant que ceux des médias qui « vivent

en accéléré » et en boucle « servent d’amplificateurs de menaces » (ce n’est pas moi qui le dit mais Jacques Attali

qui, lui, parlait de tous les médias, ce que je ne fais pas).

« Côté loup », cette semaine, les horreurs répétées des islamistes qui ont, en plus des centaines de victimes

quotidiennes souvent civiles, décapité au couteau, ce dimanche, devant une caméra, un troisième otage, un

humanitaire après 2 journalistes et ce, dans un silence assourdissant de ceux qui n’en finissait pas de hurler contre

les Israéliens en guerre contre le mouvement terroriste qu’il est aussi, le Hamas.

Pas étonnant que des risques d’amalgame, par ailleurs dangereux et destructeurs, se font de plus en plus pressants

dans nos pays qui fournissent des djihadistes par milliers…

Une coalition, nous dit-on, se met en place… Il le faut… Mais comment ne pas penser aux circuits financiers du

pétrole qui les ont fait naître et qui, aujourd’hui encore, leur permettront de se développer.

On est certes loin des grands hôtels, des chaînes de TV et des clubs sportifs… et c’est sans doute encore plus

dangereux pour l’avenir.

« Côté loup » toujours, l’Ukraine et les envies russes d’un Poutine qui rêve sans doute de l’URSS d’hier.

« Côté loup » encore, le virus Ebola et ses morts par milliers en Afrique.

« Côté loup » enfin, si je puis dire, la crise en France, économique et politique, la confiance populaire perdue et

celle à l’Assemblée Nationale menacée, un Président en grande difficulté malgré un courage que personne ne niera,

un Premier Ministre arque-bouté, des socialistes en embuscade, pour certains quasiment « pris en otages

politiquement » sur les podiums de la fête de l’Humanité…,

un ancien Président de la République M, Sarkozy prêt à faire son « come-back » en nous promettant sans doute de

faire le contraire de ce qu’il a fait durant 5 ans et en nous laissant entendre qu’en termes de mesures d’austérité, ce

sera pire qu’aujourd’hui (et j’en suis sûr pas plus efficace).

« Côté chien », quand même…

Les paris gagnés du grand stade :

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Après Bruel qui l’a enflammé, le LOSC qui vire en tête ce dimanche, la finale de la Coupe Davis fin novembre, l’Euro

de Basket en 2015, celui du football en 2016 (qui m’a vu cette semaine retourner à l’Élysée pour son annonce… Un

moment de nostalgie après 14 ans qui m’ont vu y aller régulièrement du temps de François Mitterrand entre 1981 et

1995) et plus tard des mondiaux de judo et de handball.

« Côté chien », encore, une Ville de Villeneuve d’Ascq qui continue à bouillonner (en plus des événements du

Grand Stade), ses milliers de visiteurs au Palacium pour sa 32ème Foire aux Associations, « des cœurs qui

battent pour Villeneuve », les 30 ans fêtés de Louise Michel à la Ferme d’en Haut (où j’ai osé chanter à cappella

une chanson de Julien Clerc), des vides-greniers sans pluie à l’Hôtel de ville et au Triolo, des courses et des matchs

dans tous les quartiers, etc…,

Somme toute une ville qui vit, malgré la crise, grâce à une gestion particulièrement rigoureuse et surtout qui

vit par ses nombreux citoyens actifs, militants et dévoués au bien public… Je ne le répéterai jamais assez…

On est bien loin des petites et des grandes manœuvres d’une vie politique trop souvent déconnectée des

réalités citoyennes au point d’offrir un boulevard à l’extrême droite qui se plaît à rêver de « son accession

suprême »…

Et je citerai à ce stade, une fois encore, Léonard de Vinci,

« Pour conserver le don principal de la nature, la liberté, je sais comment attaquer et se défendre en cas de

sièges par les ambitieux tyrans ».

Si dans la vie « rien n’est jamais acquis », (comme l’a chanté Georges Brassens) rien n’est jamais perdu.

J’ai pu le rappeler le 11 septembre dernier pour le 41ème anniversaire de la mort de Salvador Allende abattu par les

putschistes d’Augusto Pinochet au Chili avant d’être lui même chassé en 1990.

Il faut pour cela partout et toujours se battre, refuser le laxisme, savoir prendre ses responsabilités que ce

soit dans « l’international », « l’européen », le « national », ou le « local »… « Entre chien et loup », sans doute,

mais pour que le chien l’emporte sur le loup, le jour sur la nuit, la vie sur la mort…

Pour cela, à mon modeste niveau, malgré le temps qui passe et l’âge qui avance j’ai une règle, elle aussi bien écrite

par Léonard de Vinci :

« Le fer rouille si on ne l’utilise pas et l’eau se putréfie si elle stagne, de même l’inaction sape la vigueur de

l’esprit »

avec « une petite dernière pour la route » (comme on disait autrefois)

« Une vie bien remplie est longue ».

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Carnet n° 316 du 22 septembre 2014

« Le retour de Nicolas »

En cette fin d’un été 2014 qui ne nous aura rien épargné : pluies, fraîcheur, chaleur, orages, tornades et

inondations, sans compter catastrophes, épidémies, conflits et guerres, à l’avant veille de l’automne annoncé

cette année le 23 septembre à 2h du matin,

la nouvelle est tombée : Nicolas est de retour ! …

Comme s’il était jamais parti… En dehors du fait qu’il avait été congédié par les Français un certain 6 mai 2012.

« Le retour de Nicolas », une expression qui en rappelle au moins 2 autres : « le retour de la momie » et « le retour

du Jedi », (célèbre personnage de fiction de Star Wars).

A chacun de choisir celle qui lui sied le mieux…

Honnêtement et quoiqu’on pense par ailleurs de lui, de son successeur, de la situation laissée en 2012, de celle

d’aujourd’hui, il est difficile de voir en lui « un sauveur », une alternative crédible et surtout l’homme de

Rassemblement dont la France a besoin.

Quant à imaginer qu’il veuille et qu’il puisse faire de l’UMP un mouvement rassembleur aux méthodes et

discours modernes et donc adapté aux nécessités de lutte contre la crise, c’est faire peu de cas de sa

composition, de son conservatisme dur (à défaut toujours d’être pur), de ses nouveaux (et nouvelles)

« gardes rouges » que l’on voit dans les conseils municipaux et que mars 2014 a renforcé.

Comment oser parler d’ouverture quand on les entend refuser toute forme de dialogue en terme d’idées voire de

langage ?

Il suffit d’ailleurs d’écouter les alliés d’hier de l’UMP et ses opposants internes dans la guerre des chefs qui les

déchire encore pour comprendre que M. Sarkozy est tout sauf « un homme de rassemblement ».

Moi qui, ici et là, ait pris l’engagement vis-à-vis de moi même de ne plus mêler ma voix aux concerts des

vociférations politiciennes je me retrouve, chaque lundi en écrivant un nouveau carnet, dans ces mots de Marguerite

Duras :

« Écrire… c’est hurler sans bruit »

Car il est vrai que même si on a décidé de ne plus le faire, on a envie de hurler, quand on voit la bêtise humaine

à tous les niveaux, de l’international au plus proche de nous, avec ses intégrismes, ses incivilités, ses excès et ses

violences qui conduisent au pire, à l’extrémisme de droite et au populisme que l’on sait aux portes du pouvoir…

Qui à gauche pourra contribuer à éviter ce scénario catastrophe ? De Martine Aubry à Manuel Valls en passant

par Laurent Fabius avec leurs tempéraments respectifs et leurs orientation différentes… La réponse leur appartient.

Qui à droite ? D’Alain Juppé à François Bayrou en passant par quelques « jeunes pousses » qui se cherchent et

qui cherchent surtout à ne pas se tromper de leader en vue des prochaines échéances électorales cantonales et

régionales 2015.

J’avoue qu’à leurs âges, avec François Mitterrand, Jacques Delors, Laurent Fabius et même Lionel Jospin, c’était

plus facile…

A méditer peut être à ce stade, cette citation de Jean Paul Sartre :

« Dans la vie on ne fait pas ce que l’on veut mais on est responsable de ce que l’on est », et j’assume cette

responsabilité…

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Et assumer ce que je suis, c’est pour moi aujourd’hui de continuer à travailler au service de Lille Métropole et

surtout de Villeneuve d’Ascq, jour après jour et heure après heure, pour remplir au mieux mes engagements

malgré la crise et ses répercussions financières, pour « essayer de faire » sans avoir tous les moyens pour cela, pour

innover avec bon sens et intelligence et c’est là qu’un esprit de rassemblement pourrait aider dans nos

communes à l’instar de ce que nous avons réussi à faire à LMCU où les mêmes nous approuvent sur des

dossiers sur lesquels ils nous combattent dans nos villes.

J’en ai eu bien des illustrations cette semaine dans plusieurs comités de pilotage de grands projets urbains dans

des villes de diverses sensibilités, dans un colloque de la « Fabrique de la Ville », lors de la première pierre du

Learning Center de Lille 1, en bureau LMCU où nous avons validé des conditions de l’accueil de la finale de la

Coupe Davis au Grand Stade, lors d’une cérémonie pour rappeler l’œuvre d’un grand architecte Maurice Salembier,

et d’une autre en hommage d’un ancien élu qui nous a quitté il y a quelques mois, Jean Cailliau.

Je l’ai vécu aussi en parcourant une grande partie des 28 lieux des Journées du Patrimoine, ses dizaines

d’animations originales devant des milliers de visiteurs, une belle illustration supplémentaire de ce que j’aime à

appeler :

« Villeneuve d’Ascq, la différente ».

Car là encore comme il y a une semaine à la Foire aux Associations, la réussite passe par le rassemblement,

l’addition des énergies aux delà des différences et des divergences et donc en refusant les manœuvres

politiciennes qui visent à transformer toute occasion de débat et d’action en occasion de déchirements et de

promotions personnelles dont certaines sont des adeptes exacerbées sous la couverture bienveillante de certains

médias.

Et pour en revenir aux risques déjà évoqués plus haut, comment peuvent-elles ne pas se rendre compte que les

risques pour elles sont plus grands que pour moi, qu’elles ont plus à perdre que moi dans une situation politique

de plus en plus délétère qui fait le lit du populisme, des jacqueries, de l’extrême droite et des intégrismes religieux ou

autres.

Si, comme la dit Léonard de Vinci : « Tout obstacle renforce la détermination », on comprendra mieux peut être

pourquoi la mienne est encore là.

Puissent les nouveaux (nouvelles) « gardes rouges » et les « jeunes pousses » des appareils politiques oser

affronter de face ces obstacles plutôt que de toujours les contourner.

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Carnet n° 317 du 29 septembre 2014

Une guerre mondiale »

La semaine écoulée n’a pas manqué d’événements plus ou moins marquants, telle l’élection, pour quelques

mois sans doute, d’un Président Villeneuvois du Conseil Général du Nord (une première qui fait, on se demande

pourquoi, s’interroger la presse), un Conseil Municipal apaisé sans doute largement en raison d’une minute de

silence en ouverture après l’horrible assassinat islamiste d’Hervé Gourdel en Algérie, un bureau à Paris de

l’Association des Maires des Grandes Villes de France que les perspectives de dotations de l’État inquiètent, sinon

angoissent, de nombreuses réunions à l’hôtel de ville et à LMCU, des matchs, manifestations et braderies, sans

oublier nos jubilaires ce dimanche et bien sûr la perte du Sénat par les socialistes, troisième grande défaite de ce

parti avant celles déjà annoncées pour 2015.

J’ai voulu, néanmoins, avant de revenir sur certains de ces points, ouvrir mon 317ème carnet en date du 29

septembre avec « la une » du journal du dimanche du 28 « Une guerre mondiale », de l’Algérie à l’Indonésie, la

stratégie d’encerclement des terroristes, les menaces d’Al-Qaïda au monde entier, avec en face la coalition anti-

Daech forte aujourd’hui d’une trentaine de nations.

Si cette « Guerre Mondiale » ne porte pas encore de numéro, n’ayant rien de commun avec la première, dont on

commémore le centenaire cette année, et la seconde dont on fête « les 70 ans du début de la fin »,

elle n’en est pas moins mondiale puisque potentiellement aucun continent ni aucun pays n’y échappent.

A l’instar d’autres guerres, comme la guerre de Cent ans entre le Royaume de France et le Royaume d’Angleterre,

une guerre qui a du attendre bien longtemps pour que des historiens en fixent la date de son début en 1337 et celle

de sa fin en 1453 (soit 116 ans que certains « découpent » en deux temps essentiels 1338-1388 et 1411-1453),

on ne saura que dans bien des décennies quand elle aura effectivement commencé et quand elle aura enfin fini.

Et ce, avec quels vainqueurs ?

L’Histoire est ainsi faite que celles et ceux qui la vivent n’ont pas alors à leur disposition les livres d’histoire qui, plus

tard, en diront les dates, les moments essentiels et « les résultats »…

Une chose est sûre : la période dans laquelle on est entré, peut être le 11 septembre 2001, sans doute avant,n’a

pas fini d’en finir et bien prétentieux seraient (ou sont) ceux qui en préjugent des résultats et les conséquences.

Une autre chose est tout aussi sûre : « on ne peut rester l’arme au pied », en simple spectateurs.

Une autre enfin l’est tout autant : l’ Europe devrait s’interroger sur ses capacités de défense et sur la situation

particulière des pays, comme la France, qui se sont conservés les moyens, sans doute trop « à minima », d’être

encore crédibles dans leurs exigences diplomatiques… face à des adversaires impitoyables.

Dans ce domaine vital aussi on méditera ces 3 citations de Victor Hugo vieilles de plus d’un demi siècle :

« La liberté commence où l’ignorance finit »

« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent »

« Un petit peuple libre est plus grand qu’un grand peuple esclave ».

A ce stade, et si je pense que le reste doit être mesuré à l’aune de cette grave situation mondiale, parce qu’il y a des

liens entre tout,

on ne peut ni ne doit ignorer le reste :

en particulier la situation politique de la France, son gouvernement et ses échecs, les 3 défaites électorales

des socialistes avant les 2 d’ores et déjà annoncées pour 2015 aux cantonales et régionales,

la montée continue d’un FN qui avance masqué tel le loup de la fable de Charles Perrault de 1697 « Le petit

Chaperon rouge » qui, déguisé en mère-grand aux grandes dents se jeta sur le Petit Chaperon rouge… et la

mangea » (avec l’accent..),

l’incapacité de l’UMP à se rénover

et les difficultés d’un Centre à véritablement s’affirmer après l’affaiblissement de François Bayrou et le retrait de

Jean Louis Borloo…

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J’avoue mon angoisse face à ces perspectives et mes déchirements d’homme engagé entre la raison qui

devrait me voir « rester spectateur » et le tempérament qui me pousse à toujours me battre.

Une chose est sûre : en 2015, je ne serai pas « le porteur de bidon » des socialistes qui sont de plus en plus

dans des postures qui les font se croire dominateurs au fur et à mesure de leurs échecs et de leurs cinglantes

défaites !

Quand donc comprendront-ils que le temps des carriéristes politiques est terminé ? Et que l’accession voire le

maintien des « chefs de caste » à tous les niveaux et dans toutes les institutions effacent les défaites d’élus et de

militants victimes des politiques menées par les premiers.

Heureusement, à ce stade, il me reste ma ville, Villeneuve d’Ascq, et l’utilité que j’ai peut être encore à Lille

Métropole et ce, malgré une montée des tensions, des insatisfactions et des désespoirs qui rendent les contacts

citoyens plus difficiles qu’ils n’ont jamais été.

Il m’arrive même de douter, de penser que celles et ceux qui « grimpent dans l’ombre » avec un investissement

minimum, le soutien de leurs appareils politiques et même pour « certaine » celui de la presse sont plus en

conformité avec le système politique féodal qui préside encore à nos destinées.

Malgré tout, je tiens bon, encore et toujours après 50 ans d’engagement et 38 ans de vie élective… Même si,

comme disait Monsieur Jean de La Fontaine (1621-1695) à la fin de sa fable « Le chêne et le Roseau »

« Du bout de l’horizon accourt avec furie

le plus terrible des enfants

que le Nord eut porté jusque là dans ses flancs.

L’arbre tient bon ; le roseau plie.

Le vent redouble ses efforts

et fait si bien qu’il déracine

celui de qui la tête au ciel était voisine

et dont les pieds touchaient à l’empire des morts ».

Tel est sans doute notre destin à tous et donc le mien dont les échéances sont écrites mais dont personne,

heureusement, n’en connaît les dates précises…

d’ici là, à l’instar d’un des credos de Victor Hugo :

« Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois ».

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Carnet n° 318 du 6 octobre 2014

« République et Laïcité, j’écris vos noms… »

C’est en relisant Paul Éluard et son texte célèbre toujours d’actualité qui proclame sur tous les modes et sur tous les

tons :

« Liberté, j’écris ton nom »,

et en regardant à la télévision « en boucle » les dizaines de milliers de catholiques traditionalistes avec, à leur tête, la

droite dure de l’UMP main-dans-la main avec des dirigeants du FN, que j’ai ainsi choisi l’entame de mon 318ème

carnet :

« République et Laïcité, j’écris vos noms »

Comment, en effet, ne pas réagir à cette obsession récurrente dans l’histoire, de groupements, chapelles et

groupuscules qui, au nom de leurs religions, veulent imposer aux autres les règles de leurs ordres en en faisant des

lois qui s’imposent à tous.

A Paris hier, ils étaient des dizaines de milliers, et peut être un peu plus, à vouloir imposer « leur conception

mythique de la famille » après avoir voulu interdire à tous le droit au mariage et celui il y a quelques décennies à

l’interruption volontaire de grossesse voire toujours à l’usage de la pilule et du préservatif.

Cela n’a, certes, rien à voir encore avec les islamistes qui en Irak et en Syrie veulent imposer à tous leurs règles…

au couteau ni avec les catholiques de la Saint-Barthélémy qui massacrèrent en masse les protestants depuis Paris le

24 août 1572 avant de gagner une vingtaine d’autres villes ni même encore avec les croisés de Godefroy de Bouillon

qui noyèrent en 1099 Jérusalem dans le sang de dizaines de milliers d’habitants.

Mais quand même….

Qu’on défile dans les rues pour défendre ses (ou sa) liberté(s), ses (ou son) droit(s) quoi de plus naturel et de plus

sain ?

Mais qu’on le fasse pour réduire les droits et libertés des autres et on s’éloigne alors fort dangereusement, des

valeurs de notre République que sont la Liberté, l’Égalité, la Fraternité et la Laïcité !

Alors certes, le FN espère ainsi arriver plus vite encore au pouvoir, même si au niveau même de ses dirigeants on ne

s’applique pas toujours les règles qu’ils voudraient imposer aux autres,

alors certes, à l’UMP « le grand cirque » a commencé pour savoir qui sera au deuxième tour de la Présidentielle de

2017 et peut être ainsi à l’Élysée,

mais est-ce bien utile, au moins pour l’UMP, d’aller ainsi à l’encontre des valeurs qui fondent notre République ?

Certains de ses propres dirigeants en doutent…

Manuel Valls, lui-même, aurait du y penser quand il a cru pouvoir, par ses déclarations, « briser un mouvement »

dont le moteur est bien éloigné de tel ou tel texte de loi en particulier…. qui ne sont que des prétextes

interchangeables.

Et je repense, en cet instant, à la fable de Jean de la Fontaine, « Le loup et l’agneau », qui commence par

l’interpellation de l’agneau accusé par le loup de troubler son breuvage (alors qu’il est en aval du courant) puis

d’avoir médis (alors qu’il n’était pas né) pas plus que son frère (qu’il n’avait pas)…

C’était simplement pour justifier en finale que le loup l’emporte et puis le mange…

On est alors au 17ème siècle… et rien n’a vraiment changé.

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Si j’ajoute à cela la violence des cris et des écris… En particulier sur internet qui en arrive à dépasser toutes

les bornes, la mauvaise foi de certains à l’UMP, dont les discours locaux peuvent se résumer ainsi : « Ne faites

pas ici ce que nos amis politiques font ailleurs dans d’autres villes »,

tandis qu’au niveau de l’État, c’est haro sur ce que fait le gouvernement même quand il continue, en fait, des

politiques antérieures ou quand il amorce ce que l’UMP se propose d’aggraver une fois au pouvoir revenu….

« Honnêteté, civilités, politesse et respect… j’écris vos noms ».

Comment donc ne pas essayer, pour ce qui me concerne, de ne pas aller jusqu’au bout d’un combat de toute une

vie?

Une vie que j’essaierai de résumer le 24 octobre prochain à l’Espace Concorde lors de la remise de ma Légion

d’Honneur en y associant toutes celles et tous ceux qui m’y ont accompagné depuis plus de 50 ans.

Comment ne pas essayer de le rappeler avec force et conviction samedi matin en accueillant les Villeneuvois

nouvellement naturalisés Français et samedi après midi des nouveaux villeneuvois ?

Comment ne pas célébrer la culture, « terreau de l’Humanité », au musée d’Art Moderne jeudi et en mettant vendredi

à l’honneur Michel Degand ?

Comment ne pas gérer un présent plus que difficile pour préparer un avenir peut être meilleur en préparant nos

budgets, BS 2014 et BP 2015 ?

« Après les ténèbres, la lumière…? »

a écrit Paulo Coelho, acceptons en l’augure….

Symphonie inachevée de Schubert ou « Somebody to love » de Freddy Mercury ?

L’avenir nous le dira….

Une chose est sûre : aujourd’hui avec l’expérience de mes propres erreurs, je plains celles et ceux qui font l’impasse

sur l’essentiel pour faire triompher l’accessoire, le clinquant sur le profond, l’artificiel sur le réel, la réussite sur

l’humain.

« J’aime l’automne, cette triste saison qui va bien aux souvenirs… Il est doux de regarder s’éteindre tout ce

qui naguère brûlait en vous »

Gustave Flaubert (1821 – 1880)

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Carnet n° 319 du 13 octobre 2014

« Bref, ils m’énervent »

Oui, je l’avoue, ils m’énervent celles et ceux qui, ici et là, à droite comme à gauche, sans oublier certains

commentateurs « avertis » scrutent mes écrits et mes déclarations pour en conclure qu’un jour je me rapproche

des uns, puis des autres, avant d’y revenir ou de m’en éloigner voire « d’aller ailleurs ».

Ils ont tout faux ! Ils sont tellement obsédés par leurs carrières qui les obligent à chercher la bonne case, à

l’intérieur du PS comme de l’UMP, dans la bonne écurie chez les Verts ou sur le bon versant du Front de

Gauche,qu’ils ne peuvent admettre que je sois un homme libre soutenu par un mouvement libre,

Rassemblement Citoyen (ce que nous avons réaffirmé ce mercredi 8 octobre en Assemblée Générale devant plus

de 150 militants).

Il est sûr que si je m’étais conduit comme eux durant les décennies de ma vie publique et politique, j’aurais pu

atteindre certains sommets dans un confort et avec des protections rassurantes,

mais je n’ai jamais été ainsi, même du temps de François Mitterrand pour lequel j’avais pourtant de l’admiration et du

respect.

Ce n’est donc pas pour m’y laisser glisser au temps de François Hollande.

Bref, ils m’énervent, ces « gardes rouges » et carriéristes partisans qui, ici à Villeneuve d’Ascq, critiquent avec

hargne ce que leurs amis font ailleurs : budgets, impôts, sécurité, rythmes scolaires (j’en passe et des meilleurs), qui

« font des mamours » à nos agents communaux dont ils dénoncent le poids budgétaire à chaque occasion et dont ils

voudraient voir leur rémunérations diminuer de plus de 15 % en soutenant les propositions conjointes, pour 2017, de

messieurs Juppé, Fillion et Sarkozy qui, tous les 3, leur promettent 39h payées 35 et 5 ans de plus pour avoir une

retraite à taux plein…

Oui ils m’énervent quand ils dénoncent les baisses de dotations de l’État alors que leur amis les aggraveront en

les multipliant par 2 ou 3 dès « leur retour aux affaires »…

J’ajoute que ces mesures, d’ores et déjà annoncées, seront non seulement plus cruelles pour les plus fragiles et les

plus modestes que celles de l’équipe Hollande mais elles seront tout aussi irréalistes et tout aussi inefficaces.

Un seul exemple : pour faire fonctionner une crèche ou une école comment peut-on réduire le nombre d’agents en

augmentant le temps de chacun(e) de 4 heures et en les faisant travailler jusqu’à 65 ans ?

Ces messieurs-dames ignorent la réalité des tâches, du travail, de leurs pénibilités et de leurs contraintes.

Bref, ils m’énervent !

Pas étonnant qu’ils nous donnent tous un spectacle de cacophonie assourdissante au PS, chez les Verts et à l’UMP,

où les minoritaires qu’ils sont tous se voient obligés « d’en rajouter » pour exister… Le tout sous le regard du FN et

de son égérie « par l’odeur alléchée ».

Quand on lit les sondages d’opinion, les cotes de François Hollande et l’avis des Français sur le retour de Nicolas

Sarkozy, qu’on voit l’impossibilité de prendre des décisions courageuses sous peine de blocages ou de jacqueries,

on se dit qu’il faudra sûrement retourner aux urnes pour redonner de l’air à la France soit avant, soit après, « les

raclées » annoncées pour le pouvoir aujourd’hui en place aux cantonales et aux régionales de 2015.

Quand j’entends enfin les commentateurs économiques parler avec délice des reprises à 1% des croissances en

Grèce et en Espagne en fermant les yeux sur les récessions de près de 10%, les misères aggravées des plus

miséreux, les suicides par désespoir et l’enrichissement des riches,

bref, eux aussi et plus encore, ils m’énervent…

On me demandera, à ce stade, quelles solutions je propose ?

Ah si je les avais….

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Mais, au moins, je sais qu’elles ne passent pas par des surenchères et des divisions mais par du rassemblement, du

bon sens et davantage de justice.

C’est ce qui, à notre très modeste niveau, caractérise Rassemblement Citoyen et ce qui explique pourquoi je

ne serai « le porteur de bidons » de personne !

Je l’ai dis et je le répète, dans le temps qui me reste, je n’ai qu’un moteur « l’utilité » avec en tête cette pensée

deLéonard de Vinci :

« Aux ambitieux qui ne se contentent pas du bénéfice de la vie ni de la beauté du monde,

il est imposé pour châtiment qu’ils ne comprennent pas la vie et restent insensibles à l’utilité et à la beauté

de l’Univers ».

Elle m’est revenue, cette citation, ce week-end (après « une semaine d’enfer » sur les dossiers Villeneuvois et ceux

de LMCU) lors de la cérémonie de départs en retraite d’agents communaux, lors d’une plongée dans le Moyen Age

au Musée de Plein Air, celle d’une « relecture » du Roman de Renard à Asnapio et surtout des journées de

l’astronomie à la ferme du Héron.

Qu’est ce que l’Homme dans l’univers ? Un rien et un tout à la fois entre le chaos et la vie qu’il génère.

J’aurais pu aujourd’hui revenir sur la « nouvelle guerre de 100 ans » de l’islamisme radical, le virus Ebola nouveau

Sida, (mais sans protection possible), les effets du dérèglement climatique déjà visibles ici et là dans le sud de la

France, et face à ces réalités, une capitulation en rase campagne devant les transporteurs routiers, une pub éhontée

des notaires qui, à coup de dizaines de millions d’euros, polluent nos écrans,

sauf que tout ceci n’est que la conséquence du reste :

de l’incapacité des pouvoirs d’état à assumer leurs obligations dans un réseau de contraintes

destructrices que les réseaux internet n’arrêtent pas d’amplifier

et des faiblesses de celles et ceux qui sont chargés de les assumer (ou qui voudraient les assumer),

somme toute, de celles et ceux dont j’ai dit en grinçant, (mais sans perdre mon calme), que « bref, il m’énervent »!

Je conclurai ce 319ème carnet du 13 octobre 2014 par ces mots de Jean Paul Sartre :

« Dans la vie on ne fait pas ce que l’on veut mais on est responsable de ce que l’on est ».

(A méditer sans modération)

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Carnet n° 320 du 20 octobre 2014

Vivre au rythme des saisons

En me promenant hier par un dimanche d’automne quasiment estival au bout du lac du Héron au cœur de

notre Espace de Nature, en sentant sous mes pieds le contact, le bruit et, dans mes narines, l’odeur des premières

feuilles dorées tombées de nos arbres, somme toute, en une saison, « L’automne où chaque feuille est une

fleur » (Albert Camus),

je me disais que je ne tarderai pas, avec elles, de recevoir les premiers messages sur internet de citoyens

s’étonnant de ne pas avoir encore vu passer d’employés municipaux venus les ramasser (« alors qu’ils payent

leurs impôts…eux ! ».)

et ce, avant d’en recevoir d’autres, dans quelques semaines, quand arriveront les premiers flocons de neige et les

premiers verglas….

Et de penser au fond de moi que non seulement aujourd’hui, il y a, de par le monde, des choses et des

événements beaucoup plus graves, des dépenses publiques communales dont tout le monde nous dit qu’il nous faut

les réduire, mais de repenser à ces temps pas si lointains où l’on vivait au rythme des saisons, où les chutes

de feuilles donnaient des couleurs nouvelles à la nature avec, à la clef, des marrons pour jouer et des châtaignes

grillées à croquer entre pommes, poires et autres fruits de saisons,

où la neige faisait le bonheur des petits et plus grands accompagnée de gaufres et de cidre,

où chaque saison apportait son lot de légumes et de fruits, de couleurs et d’odeurs sans que l’on ait besoin

d’inventer « des jours » très artificiels (comme celui du Beaujolais nouveau) ou d’aller les chercher de l’autre côté de

la planète.

On espérait et on rêvait au printemps, on vivait pleinement l’été, on soufflait un peu en automne avant de se

reposer en hiver…

Somme toute, les saisons étaient à l’image de la vie qui revenait au rythme du temps dans une sérénité qui nous

en faisait sans doute mieux accepter sa réalité, ses duretés voire ses cruautés.

Avec deux décennies de croissance explosive de la fin des années 50 au début des années 70 du 20ème siècle, on

avait oublié tout cela, pris l’habitude de manger des fraises (sans goût d’ailleurs) en hiver, d’oublier le froid en allant

aux tropiques en janvier etc…etc…etc…

La crise est là qui réduit les moyens financiers d’une grande majorité de citoyens laissant aux autres le privilège

de continuer à les gaspiller.

La pollution et la raréfaction de l’énergie et des matières premières combinées à l’augmentation de la population

remet l’alimentation de proximité au cœur de nos nécessités vitales, et donc de refaire du « rythme des saisons »

« le MAÂT (règle de sagesse antique de l’Égypte antique durant plus de 30 siècles) des temps modernes ».

Une visite, jeudi dernier, au Palais des Beaux Arts de l’exposition Sesostris III me l’a, (s’il le fallait) rappelé…, ce

MAAT qui avait contribué à 3000 ans de civilisation stable, ce que le monde ne reconnaîtra jamais…

Sans aller jusque là, quand on parle de croissance et de nouvelle croissance, quand on associe à la quantité

des biens et services produits, la qualité de vie qu’ils génèrent, on sent bien que, sans tomber dans le mythe du

« retour vers le passé », une partie « des clefs de sortie de crise » y sont là… pas si loin de nous.

Encore faut-il que chacun fasse les efforts nécessaires en la matière pour le vouloir et s’y réadapter.

On en est sans doute encore loin si on se réfère au débat politique national et « ses guerres de positions », aux

imprécations des oppositions locales dans nos Conseils Municipaux où on croit simple de demander en les

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conjuguant « le tout et ses contraires », … voire les sujets qui dominent les agoras et l’agressivité de certains

citoyens qui, avec la réforme des rythmes scolaires, n’ont toujours pas accepté de devoir se lever le samedi matin

alors que de tout temps (sauf depuis 2008) les élèves sont allés en classe du lundi au samedi midi avec une coupure

le jeudi puis le mercredi.

Difficile donc de croire en un Nouvel Avenir et au temps d’une sérénité retrouvée !

Mais heureusement il y a le reste, les noces de palissandre d’un couple d’Annappois, une AG du Coin de Terre

familial au Breucq, du sport et des sports qui effacent la piètre prestation du LOSC, ce samedi,

une réunion réconfortante de l’Amicale Laïque du Breucq et l’occasion pour moi de redire que sans le retour en

force de nos valeurs républicaines et de la laïcité, « nous allons droit dans le mur ».

Il suffit pour cela de regarder les querelles d’egos de tous les intégrismes religieux des plus sanglantes aux

plus grotesques.

Oui heureusement qu’il y a le reste et les 25 ans fêtés de la Clinique Jean Varlet où l’on soigne toutes les

formes de dépression,

l’action des associations caritatives et le dévouement de celles et ceux qui, au péril de leur vie, combattent le virus

Ebola.

Si je me dis régulièrement, à l’instar de Victor Hugo, qu’il faudrait « … que je me défasse de ma mauvaise

habitude de vouloir toujours être écouté »,

et si je sais que je n’y échapperai pas encore, une dernière fois peut être, en prononçant vendredi prochain mon

discours de nouveau Chevalier de la Légion d’Honneur » qui revisitera 50 ans et plus de vie… surtout publique,

c’est ma manière à moi de vivre cette définition du courage signée de Jean Jaurès mort assassiné il y a 100 ans le

31 juillet 1914

« Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille, c’est d’aller à l’idéal et de

comprendre le réel ».

Tout alors y était déjà dit.

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Carnet n° 321 du 27 octobre 2014

Vendredi 24 octobre 2014 : image et son

Nombreux étaient ceux qui, ce samedi 25, se sont interrogés sur les raisons qui ont conduit la presse à réduire ce qui

s’est passé à l’Espace Concorde ce vendredi 24 octobre de 18 heures à 21 heures au rappel de l’élection partielle de

février 1976 dont le résultat, à 1% près, m’aurait valu une distinction 38 ans plus tard, voire dans l’édition de

dimanche à mon évocation des rapports humains à la SFIO des années 60 ou à mes relations passées avec Bernard

Derosier.

Mauvaise foi ou volonté de nuire ? Ou plus simplement jugement du rédacteur que cela ne valait pas la peine d’en

dire davantage aux regards des autres pages Villeneuvoises ? Chacun a fait ou fera son choix…

Personnellement je respecte trop la Liberté et ses outils pour en dénoncer les effets même quand ils sont

désagréables.

Mais les faits sont là comme les citoyens présents nombreux à cette cérémonie peuvent en témoigner.

Près de 800 d’entre eux rassemblés à cette date, située pourtant en plein milieu des vacances d’automne, et donc

avec, à la clef, plus de 250 lettres et messages d’excuses exprimés en des termes chaleureux, des citoyens de tous

âges et de toutes origines, qui avaient en commun d’avoir fait « un bout de chemin avec moi », plus ou moins long et

plus ou moins lointain…

Ma jeunesse, à l’école de Chailvet, et au Lycée de Laon,

mes premières années dans les Services extérieurs du Trésor, à la fac de Sciences-Eco de Lille, et en tant

qu’enseignant à Turgot puis à Jean Moulin à Roubaix,

mes élections à la Mairie de Villeneuve d’Ascq et à LMCU, au Conseil Général, et au Parlement Européen,

mes succès et mes échecs,

mes « heures de gloire » et ma traversée du désert,

mes amis (vrais et faux d’hier et d’aujourd’hui), l’instabilité avérée de ma vie personnelle, mes fiertés et mes

remords, …

On retrouve un peu tout cela dans mon discours écrit et conçu pour durer une trentaine de minutes mais « allongé »

car agrémenté par des anecdotes que me semblait attendre, et espérer, un auditoire attentif.

Mon Comité d’Honneur présidé par Martine Aubry qui ouvrit la cérémonie par un message émouvant de Jacques

Delors, 3 Présidents d’Université ancien ou actuels, Fabienne Blaise, Philippe Rollet et Jean Cortois,

un Commissaire Européen Honoraire, Philippe Busquin, le « père » de l’Orchestre National de Lille, Jean Claude

Casadesus, un promoteur-bâtisseur, Philippe Motte, le Président de Lille Métropole, Damien Castelain, un Ministre

en exercice, Patrick Kanner, en présence de très nombreuses personnalités et d’élus anciens et actuels de tous

bords et étiquettes, Monsieur le Préfet de la Région Nord-Pas de Calais, Jean François Cordet, un Général de

Gendarmerie, M. Géraud, des membres du corps des sapeurs pompiers et de la police, des diverses administrations

d’État et locales, du corps consulaire, le Président du Conseil Général, Didier Manier,

et j’arrête la une liste beaucoup plus riche et bien plus longue…

Il n’avait vraiment rien de banal ce grand événement villeneuvois en ce 24 octobre 2014 à l’Espace

Concorde.

J’avais souhaité rassembler les membres de mes familles, ils y étaient, des citoyens qui m’avaient aidé durant un

demi siècle, ils avaient largement répondu à mon appel, des amis mais aussi des concurrents et adversaires passés

et présents, ils avaient, par leur présence, compris le sens de cette manifestation où j’avais, simplement, voulu leur

offrir à toutes et à tous sans distinctions, l’honneur qui m’était fait, sans oublier celles et ceux qui nous ont quitté car,

comme l’a écrit François Mitterrand :

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« Penser (à eux), c’est assumer la survie de ceux que l’on a aimé en attendant que d’autres le fassent pour

nous »,

(beaucoup d’amis, de parents, de mes parents Jean Caudron et Stanislawa Janczewski).

Après un engagement pour l’Avenir réitéré en conclusion avec en tête cette autre citation de François Mitterrand :

« Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’Avenir »,

un pot d’amitié qui n’en portait pas que le nom (avec de multiples photos et dédicaces), les lumières se sont

éteintes et la vie à repris son cours avec ses bonheurs et ses peines…

Ma page Facebook déborde, depuis, de photos et de commentaires, (cela fait chaud au cœur), les félicitations

continuent d’arriver… Le soleil d’automne reste au rendez-vous.

Somme toute, la vie continue après ce qui restera sans doute le dernier grand moment qui me sera donné de

« communier » personnellement avec mes concitoyens dans un format aussi large, aussi prestigieux et aussi

chaleureux (que toutes et tous en soient affectueusement remerciés).

Car si, comme l’a dit Albert Einstein,

« La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre »,

il est sans doute temps que je m’applique à moi-même ce que Victor Hugo se conseillait à lui-même vers la fin de sa

vie :

« Il faut que je me défasse de la mauvaise habitude de vouloir toujours être écouté ».

On comprendra que j’en resterai là pour aujourd’hui…

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Carnet n° 322 du 3 novembre 2014

« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi… »

Alors que la semaine écoulée, jour de la Toussaint compris, a connu un chaud soleil plus estival qu’automnal, le

temps, en ce lundi 3 novembre matin, a basculé dans sa véritable saison avec de la pluie, des feuilles mortes qui

volent et une mélancolie qui « fleure bon » ces vers de Jacques Prévert chantés pour la première fois en 1962, il y a

52 ans, par Yves Montand.

Cinquante deux ans, une tranche de vie active que j’ai voulu « revisiter » le 24 octobre dernier dans mon discours

de remise de Légion d’Honneur, en y associant toutes celles et tous ceux qui l’ont vécue et construite avec moi, (un

discours dont les lecteurs de notre grand quotidien régional biface « Voix du Nord – Nord Éclair » n’auront retenu que

l’extrait sur l’élection partielle de février 1976 et mes 1% d’avance sur le Parti Communiste qui, 38 ans plus tard,

m’aurait valu cette distinction…CQFD…).

Une semaine ensoleillée du point de vue de la météo, la dernière sans doute malgré un réchauffement climatique qui

risque de dépasser les 2 degrés d’ici la fin du 21ème siècle avec son lot de tempêtes, de tornades, d’inondations

d’un côté et de désertification de l’autre, leurs conséquences en terme de ressources alimentaires et donc de

mouvements migratoires forcés.

Il y a urgence si on veut, sinon inverser la tendance, tout du moins la freiner en privilégiant les énergies non-

polluantes, nouvelles et anciennes, parmi lesquelles le nucléaire et l’hydroélectrique. Aucune, je dis bien aucune,

n’est sans contrainte ni sans risque en terme de probabilités face à la certitude absolue de la catastrophe annoncée

si on n’agit pas dans le sens des énergies non-carbonnées.

Comment donc y arriver ? Comment expliquer et convaincre de la nature réelle des événements et des situations

que vivront nos enfants, quand les mondes politiques et médiatiques « fonctionnent à la minute », au tweet, à l’image

furtive amplifiée par les caisses de résonance !

Qu’auront retenu ces mondes durant la semaine écoulée : les violences consécutives aux violences déchaînées

contre un projet de barrage et dont la première conséquence aura été la mort dramatique d’un jeune de 21 ans qui

croyait en ses idées… Une mort exploitée par des tenants de la guérilla urbaine et des politicien(ne)s qui ne reculent

devant rien pour essayer d’exister ; d’autres violences « mises en scène par des esprits tordus », des clowns et des

zombies teintés de sang dont se sont grimés ou se griment nos enfants à qui on a fait perdre le vrai sens de la fête ;

une riposte politicienne du Sénat à une réforme, par trop politicienne, de nos Régions et demain une réforme

départementale dont on ne connaît toujours pas les contours 6 mois après l’échéance électorale légale de mars 2014

et 6 mois avant l’échéance décalée annoncée de mars 2015.

Et pendant ce temps là, presque dans le silence, Ebola qui continue ses ravages en Afrique, l’Ukraine dans le

chaos, Jérusalem sur une poudrière, des coups d’État ici, des répressions sanglantes là…

Et « cerise sur le gâteau », en premier titre ce matin, la route du Rhum « bousculée » par la tempête…

Fermez le ban ! A qui la faute ?

Sans doute aux « politiques », ils ont l’habitude de se la voir attribuée…Sûrement pas aux journalistes.

Alors pourquoi ces « unes » ravageuses en quelques semaines ?

2 sur les zombies, 2 sur le Pont de Bois (et j’en passe sur d’autres plus anciennes sur la fin de vie et la

« souffrance » affichée de celle qui souffre de voir souffrir les autres).

J’ai trouvé une citation que je n’aurais pas utilisée si son auteur n’était pas lui-même un journaliste Français,Serge

Halani journaliste puis Directeur du Monde Diplomatique :

« L’information est devenue un produit comme les autres. Un journaliste dispose d’à peine plus de pouvoir

sur l’information qu’une caissière de supermarché sur la stratégie commerciale de son employeur ».

C’est dur et sans doute injuste pour beaucoup de journalistes qui essaient de faire correctement leur travail… Mais

est-ce beaucoup plus juste de voir en permanence mettre tous les élu(e)s « dans le même sac »? en particulier les

élu(e)s locaux.

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A l’heure où on nous dit que 97 % des Français pensent que le quinquennat de François Hollande est un échec (qui

aurait pu répondre que c’est une réussite même s’il n’en est que partiellement responsable?) et que la droite nous dit

que s’il y avait une dissolution et qu’elle avait la majorité avant 2017 elle refuserait de gouverner en exigeant le

départ anticipé du Président de la République, ce que rien dans notre droit ne l’y autorise.

Au moment où certains pensent et crient qu’une addition d’intérêts individuels en fait l’intérêt collectif, et que celui qui

réussit à se faire entendre grâce « aux caisses de résonance » davantage que celle ou celui qui agit en s’appuyant

sur le raisonnement et le bon sens, l’intelligence et l’honnêteté je reprendrai une citation de Jean Jaurès :

« Est dirigeant celui qui accepte de prendre les risques que les dirigés ne veulent pas prendre ».

Avec, et pour conclure ce 322ème carnet, à l’heure où on s’interroge sur mon positionnement sur les échéances

électorales de 2015 et ma succession en 2020, pour montrer à la fois ma sérénité et ma détermination à faire

jusqu’au bout ce qui me semble juste utile et conforme à mes idées et valeurs de toute une vie, une citation

particulièrement réaliste de François Mitterrand :

« En politique, on n’est le père de personne. On a quelques amis, parfois 2 ou 3 disciplines, d’enfants

jamais ».

Et c’est ce grand personnage qui a marqué le 20ème siècle qui a dit cela …!

Alors, vous comprendrez que moi… Je n’aurais même pas ces modestes ambitions si tant est que j’en aurais eu

envie.

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Carnet n° 323 du 10 novembre 2014

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin »

Voilà une belle et forte citation que l’on sait attribuée à de nombreux personnages historiques et politiques.

Parmi eux, pour certains, son auteur est Jean Jaurès, pour d’autres Sir Winston Churchill. On cite aussi Vladimir Ilitch

Oulianov dit Lénine, sans oublier, bien sûr, François Mitterrand qui en a fait une ligne de conduite…

Une belle et forte citation, disais-je, qui avait le mérite, en d’autres temps, de dire sa conviction du rôle essentiel de

l’Homme dans la conduite des affaires du Monde et de son Pays alors qu’aujourd’hui, elles semblent conditionnées

sinon conduites par les marchés financiers, les bourses, les agences de notation, voire les patrons des grands

groupes multinationaux

Notre Président de la République actuel s’y est essayé quand il s’est engagé à inverser la courbe du chômage. On

en a malheureusement vu les résultats…

Est-ce à dire qu’elle est aujourd’hui obsolète ? Je ne le pense pas.

Il faut en effet une volonté pour tracer et montrer un chemin, ce qui ne veut pas dire qu’une fois tracé et montré ce

chemin sera (de par je ne sais quel tour de magie) déjà parcouru.

Tout le problème est là : chacun voudrait que le Monde tourne au rythme des tweets.

Comme s’il suffisait de vouloir pour avoir !

– Pour changer l’économie, il faut du temps.

– Pour reformer l’État, il faut du temps.

– Pour réduire les déficits, il faut du temps.

– Pour créer des emplois, il faut du temps.

– Pour une nouvelle croissance, il faut du temps.

Tous les Présidents de la République récents et leurs Premiers Ministres se sont heurtés à ce mur des réalités (à

côté duquel le mur de Berlin, dont on a hier commémoré la chute il y a 25 ans n’aura été qu’un bien modeste château

de sable…).

Le résultat est que, faute de résultats immédiats et tangibles, on ne trouve plus vraiment de femmes et

d’hommes politiques volontaires et capables d’exprimer une volonté forte et de montrer un

chemin,condamnés qu’ils sont à se justifier en permanence dans toute une série de situations et de problèmes

quotidiens aux expressions et exigences souvent, sinon toujours, antagonistes…

J’entendais à la radio, il y a quelques jours, un philosophe nous rappeler le sens du mot « conversation », un

échange d’informations entre individus à l’issue duquel certains auront pu être convaincus du contraire de ce qu’ils

pensaient au départ.

Le problème, est là : en politique a-t-on jamais vu quelqu’un changer de position à l’issue d’un débat ou d’une

conversation ?

C’est certainement une des raisons pour laquelle je n’ai jamais essayé (ou on ne m’a jamais demander d’essayer) de

« me frotter » aux sommets de l’État en dehors de mes conversations avec le Président Mitterrand. Mes volontés

n’auraient jamais eu de poids suffisant pour déboucher sur des chemins carrossables.

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Heureusement, je pense qu’il en aura été (et qu’il en est toujours) autrement pour ce qui concerne Villeneuve

d’Ascq, ma ville, depuis la fin des années 70 du 20ème siècle, où j’ai su recalibrer et maîtriser une Ville Nouvelle

qui aurait sans cela (comme bien d’autres) dérapé douloureusement si je ne l’avais pas fait,

jusqu’à aujourd’hui avec ma volonté, avant de quitter mes responsabilités, de faire de notre belle et grande

ville qu’elle est devenue un des pôles les plus dynamiques et rayonnants de Lille Métropole pour les

décennies à venir.

Qui peut dire que nous ne sommes pas déjà bien engagés sur le chemin tracé ?

Mais c’est vrai qu’il faut du temps pour cela, beaucoup de temps…

Je le rappelais d’ailleurs samedi dans mon discours d’inauguration de la tribune du stade Jean Jacques, un projet

pensé depuis 2007, en fonctionnement 7 ans plus tard.

Et il en est de tout ainsi, en particulier pour les projets de logements, à qui il faut, en moyenne, 5 ans pour y accueillir

les premiers locataires.

C’est François Mitterrand qui le disait ainsi à sa manière :

« Il faut laisser du temps au temps ».

Somme toute, pour réussir, il faut conjuguer : une volonté, un chemin et du temps pour le parcourir.

C’est plus simple au niveau d’une commune qu’au niveau de l’État… Et c’est pour moi une fierté d’avoir su réussir

cette conjugaison à Villeneuve d’Ascq.

A un autre niveau, LMCU, je m’y suis employé et je m’y emploie dans les tâches et délégations qui m’ont été

confiées par Martine Aubry hier et par Damien Castelain aujourd’hui. Mais à ce niveau aussi, j’ai agi et j’agis pour

toujours faire passer l’esprit de rassemblement sur des divisions politiciennes artificielles.

Je pense qu’on en reparlera bientôt aussi au niveau du Département et de la Région où « les politiques du

pire » pourraient nous conduire au pire…

J’ai une volonté ! Sera-t-elle suffisante pour trouver un chemin ?

L’avenir nous le dira bientôt.

C’est ce que l’on s’est dit mercredi dernier en réunion plénière de notre mouvement « Rassemblement

Citoyen ».

Puisse ce qui se passe, ses dernières heures, au niveau de l’État ne pas déstabiliser davantage encore la vie

publique et sa vision déjà négative qu’en ont les citoyens !

Puisse chacun se rendre compte de l’importance du travail quotidien, de ce qui se fait dans nos communes pour nos

citoyens !

N’oublions jamais les fragilités de la Paix et de nos Démocraties.

J’avais visité Berlin avec un groupe de jeunes européens quelques mois après le début de la construction du mur en

1962. J’ai vécu sa chute avec le Parlement Européen en 1989.

Aujourd’hui j’adhère aux reproches faits à l’Europe et aux États Unis par Mikhaïl Gorbatchev de n’avoir pas su avoir

l’attitude responsable et respectueuse vis à vis de la Russie après ces événements… ce qui nous conduit aujourd’hui

à un début de guerre froide.

La défense de la République, celle de la Démocratie et celle de la Paix sont autant de combats quotidiens qui

impliquent des règles strictes qu’il faut faire respecter par tous sans outrance ni laxisme…

Et cela passe dans nos villes par la nécessité de lutter contre toutes les formes de délinquance et d’incivilités.

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Quand aujourd’hui on rappelle qu’à la Haute Borne, après plus de 40 procédures judiciaires contre les désordres, et

coûteux dégâts, des « gens du voyage », le Préfet n’est pas capable de les empêcher, on s’interroge sur les raisons

réelles de cette situation intolérable…

Pour terminer ce 323ème carnet, je reprendrai une image scintillante de mille feux à l’Espace Concorde avec

Fossilium pour sa 30ème édition et ses milliers de visiteurs.

Ça aussi : c’est Villeneuve !

Avec, cerise sur le gâteau, une belle citation de Bernard Pivot :

« Rêver, c’est se souvenir, tant qu’à faire des heures exquises… C’est laisser son esprit vagabonder entre le

désir et l’utopie ».

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Carnet n° 324 du 17 novembre 2014

« Le robot et la comète »

Une fois n’est pas coutume, c’est avec un événement qui dépasse, et même plus, nos visions habituelles du

temps et de l’espace que j’ouvrirai mon 324ème carnet, un événement dont on ressent l’importance

incommensurable au plus profond de nos gènes, sans pouvoir véritablement mesurer toutes ses dimensions

techniques ni dans ses perspectives, même quand, comme moi, on vient d’aller voir le film Interstellar au cinéma

UGC de Villeneuve d’Ascq…

Cet événement, c’est l’arrivée, ce mercredi 12 novembre 2014 vers 16h30, sur la comète Tchouri du robot

Philae et l’apogée de la mission de la sonde Rosetta, une sonde partie de la Terre le 2 mars 2004 et qui, après un

périple de 6,4 milliards de kilomètres (soit 17000 fois la distance de la Terre à la Lune), nous a envoyé de la Terre

ses premières et mystérieuses images d’une comète située aujourd’hui à plus de 500 millions de kilomètres.

On est là bien loin des pulsions, des douleurs et des périls de notre planète bleue, de ses guerres et de ses

massacres avec les dernières décapitations islamistes (dont un des auteurs est, semble-t-il, un jeune breton converti

via internet), et ses épidémies, dont Ebola qui continue à tuer, des conséquences des dérèglements climatiques

dans le sud de la France, de la poudrière qu’est devenue la mythique cité de Jérusalem (aux racines étymologiques

en arabe et en hébreu de « complétude » et d' »achèvement » d’où dérivera la notion de Paix, Salaam en arabe et

Shalom en hébreu).

On est aussi heureusement bien loin du « marigot » politicien français où, malgré des moments de

« communion nationale » comme ce 11 novembre 2014 à Notre Dame de Lorette autour de notre Président et plus

modestement, à Villeneuve d’Ascq, où nous fûmes particulièrement nombreux autour du Monument aux Morts de

Flers Breucq,

notre vie politique n’en finit pas de « grimper à l’échelle de la médiocrité » avec le triste épisode des « liaisons

dangereuses » Jouyet – Fillion et, en fond de scène, Nicolas Sarkozy…,

les manœuvres en sous sol en vue de 2017 à l’UMP, au PS et à l’UDI,

celles plus locales à quelques mois des élections départementales et régionales,

et « cerise sur le gâteau » (si j’ose dire) le bien triste spectacle des candidats UMP à sa présidence devant la

fraction la plus réactionnaire de la droite intégriste catholique (comme quoi l’intégrisme et la volonté d’imposer

ses règles religieuses à nos sociétés n’est pas l’apanage des islamistes),

un spectacle où malgré la courage d’un Bruno Lemaire bravant les huées, on a vu un Hervé Mariton assumant sa

volonté et sa fibre réactionnaires et surtout un Nicolas Sarkozy céder à la pression de ces mêmes

réactionnaires, « nouveaux chouans du 21ème siècle » pour dire que « la prière et la famille ne sont pas des

choix » mais des fondamentaux pour notre pays (et donc quasiment à intégrer dans notre constitution) avant de

s’engager à abroger le mariage pour tous qui, pourtant, est entré, sans problèmes particuliers, dans notre

fonctionnement sociétal laïc en ouvrant de nouveaux droits à certains de nos concitoyens sans en enlever aucun

autres.

Triste Nicolas Sarkozy qui n’a pas manqué de nous rappeler qui il était vraiment,

un Nicolas Sarkozy à qui je dédierai donc ce matin, non sans tristesse, ces mots de Jean Jaurès :

« Le courage ce n’est pas…. de faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ».

« De l’Univers au marigot »,

un voyage qui peut angoisser mais qu’heureusement la vie locale, malgré ses drames, comme celui de la mort d’un

Villeneuvois au Breucq au cours d’un cambriolage violent,

oui, disais-je, qu’heureusement, des angoisses que la vie locale sait adoucir, depuis le Grand Stade et la vie

qui y bouillonne pour tous les goûts et tous les âges (concerts et matches de football, rugby et super cross, Coupe

Davis) notre vie associative, les Donneurs de sang en AG, l’Amicale Laïque d’Ascq et son souper à pierrot, la grande

Foire aux Livres à Concorde avec L’amicale Laïque Pasteur Jean Jaurès (après les quasi 6000 entrées de Fossilium

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au cours du week-end dernier) le lancement, à la Maison de la Jeunesse, de la Semaine de la Solidarité

Internationale, nos clubs sportifs qui ont tout donné d’eux mêmes, sur nos stades et dans nos salles

et pour moi, en cette fin de dimanche, un beau concert de jazz sous le sigle de Jazz à Véd’A, « rien que du

bonheur » à la Ferme d’en Haut…

J’en resterai donc là pour aujourd’hui en ce premier jour d’une semaine bien chargée et bien riche entre la

Coupe Davis à Villeneuve d’Ascq à laquelle assistera (ai-je appris « dans les couloirs ») le Président Hollande,

et l’honneur qui me sera fait de remettre à Denis Blanchatte, son insigne de Chevalier de la Légion d’Honneur.

J’en resterai là sur une citation d’Albert Einstein qui me sied bien :

« Bien que je sois le type même de solitaire dans ma vie de tous les jours, la conscience d’appartenir à la

communauté invisible de ceux qui aspirent à la vérité, à la beauté et à la justice m’a préservé d’un sentiment

d’isolement ».

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Carnet n° 325 du Lundi 24 novembre 2014

« Que la fête commence ! »

J’avoue que, plusieurs fois au cours du week-end écoulé, j’ai repensé à ce titre d’un film de Bertrand Tavernier avec

Philippe Noiret et Jean Rochefort datant de 1975 où, dans une société déjà décadente après la mort de Louis XIV,

« des privilégiés bien en cour » font la fête tandis qu’en dehors la révolte gronde et la rébellion se prépare avec, en

finale, un carrosse auquel des paysans ont mis le feu.

La fête était, bien sûr, au stade Pierre Mauroy de Villeneuve d’Ascq avec la finale de la Coupe Davis, une fête

à peine gâchée par la défaite des joueurs de tennis français (tous d’ailleurs résident chez leurs adversaires… en

Suisse).

Elle était surtout dans les gradins des supporters venus en nombre les encourager aux couleurs rouge des

Suisses et bleu des Français.

« La cour » était derrière le court de tennis où chacun espérait et essayait d’être au plus près « des princes » :

dirigeants du Tennis, élus de Lille, de la métropole, Ministre, Premier Ministre et Président de la République.

J’ai, une fois encore, (je ne changerai jamais) mal vécu cette ambiance et donc, après le premier match de

vendredi, j’ai quitté le stade pour ne plus y revenir du week-end.

Et ce ne sont pas les bruits qui sont venus jusqu’à moi de la bronca organisée contre le Président de la

République, d’abord rue Esquermoise à Lille où il était allé (nous dit-on) négocier sans doute avec Martine Aubry

(pas très positif le résultat si on en juge par leurs visages fermés, une heure après, devant les caméras au premier

rang de l’espace VIP), sifflé aussi à son entrée dans le stade et enfin à la sortie (insultes et injures à l’appui).

Non ce n’est vraiment pas cela qui m’aurait donné envie d’y revenir !

Non seulement l’ambiance créée au niveau de « ce parc de personnalités » par les organisateurs de la Fédération de

tennis et les bousculades des courtisans ne m’ont jamais convenu, mais ils ont renforcé chez moi un malaise

aggravé par le fait que la courtoisie Républicaine a perdu ses règles d’antan où, quand un Ministre ou Président

venait dans une ville, (quelles que soient les couleurs politiques des uns et des autres) ce sont eux qui sollicitaient

une rencontre pour un salut Républicain au Maire.

Pour y avoir droit aujourd’hui, en tant que Maire, j’aurais dû « écraser quelques pieds »… et ça, cela n’a jamais été

moi et cela ne le sera jamais….

« Mais où sont passés les Présidents d’antan, De Gaulle, Mitterrand, Pompidou, Chirac ?

C’est sans doute à l’image d’une société où les points de repère disparaissent et avec eux toutes les formes

de civilités.

Comment s’étonner de leurs pertes chez beaucoup de nos jeunes quand on lit ou on entend certains parents ?

Comment s’étonner de leurs pertes chez un grand nombre de citoyens quand on voit leurs dirigeants ?

Que penser de ce qui s’est passé à Bordeaux où, dans sa ville, Alain Juppé recevant le candidat Sarkozy devant un

public UMP Sarkoziste s’est fait copieusement huer par ce public parce qu’il avait osé plaider pour le Rassemblement

?

Qu’on aime ou non François Hollande et sa politique c’est la Démocratie et la République qu’on abîme quand on

s’attaque à la fonction de Président de la République !

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Heureusement qu’à l’UMP il y a encore un Bruno Lemaire et un Alain Juppé. Heureusement, et saluons le

pour cela, que François Hollande ne manque pas de courage face aux broncas médiocres et déplacées qu’il doit

affronter et, aujourd’hui lundi, en se rendant à Florange, comme chaque année malgré les manifestations annoncées.

Que la fête commence et qu’elle ne se termine pas comme dans le film malgré la cohorte des égoïsmes

catégoriels et les casseurs qui sont loin d’être les plus défavorisés, contrairement à ceux qui sont tellement en

difficulté qu’ils feront davantage la queue devant les « Restos du Cœur » qui ouvrent aujourd’hui leurs portes que sur

les gradins d’un grand stade.

Et je veux, à cet instant, remercier du fond du cœur tous les militants des « Restos » qui vont donner leur temps pour

distribuer près de 150 millions de repas à plus d’un million de familles durant la saison qui s’ouvre.

Et de citer Pierre Mauroy :

« Les hommes passent avec le reste. Les justes causes, elles, ne meurent jamais »

n’est-ce pas Coluche ?

« Que la fête commence » ? Ici ou là avec les tentacules populistes des droites et de certaines gauches qui se

déclarent pourtant Républicaines….

Qu’elle continue ?… Avec ce qu’un média a qualifié de « jeu de dames » à l’Élysée…

Que continue surtout « le bal des bonnes volontés » dans nos villes et à Lille métropole malgré les jeux des

jeunes loups et louves qui ne rêvent que d’en découdre attiré(e)s par les signes extérieurs du pouvoir sans vouloir

bien sûr en assumer les contraintes !

Que continuent nos fêtes associatives et municipales avec bientôt les marchés de Noël au château de Flers, le

grand cortège de la Saint Nicolas dans les quartiers de Flers et du Château et hier « les enfants de Cosette pour un

Noël accessible à tous ».

Puissions nous continuer à améliorer notre cadre de vie et nos équipements, construire de nouveaux

logements comme ceux, pour des aînés, de la place Rouge à la Résidence inaugurés ce samedi.

Puissent nos clubs sportifs qui continuent à « performer » !

Que l’écologie au quotidien élargisse toujours plus ses espaces avec du concret (et sans magouilles

politiciennes de la part de celles et ceux qui en ont fait un outil promotionnel personnel).

Que la fête continue, au plein sens humain du terme, comme celle organisée ce dimanche matin à la salle

Pierre et Marie Curie « en l’honneur d’un grand parmi les Grands » pour Denis Blanchatte à qui j’ai remis

l’insigne de Chevalier de la Légion d’Honneur dans la lignée Villeneuvoise 2014 (d’Ivan Renar, Pierre Leman,

Gérard Caudron et Denis Blanchatte).

Une fête toute en émotion, asquoise et villeneuvoise « jusqu’au bout des ongles » pour un homme et un élu à

qui je dédierai ces mots de Léonard de Vinci

« Une vie bien remplie est longue »,

quand elle a commencé à l’âge de 14 ans en usine, qu’elle a connu 37 ans de vie élective et qu’elle continue encore

sur Ascq et à Claeys…

(Merci Denis ! Merci mon ami !)

Voilà donc un 325ème carnet commencé certes sur un mode pas très optimiste mais qui se termine sur « un

cœur gros comme ça » et une richesse humaine qui efface tout le reste…

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D’où ma citation de conclusion qu’on pourra interpréter de toutes les manières que l’on souhaite.

Elle est de Charlie Chaplin :

« Du chaos naît une étoile… »

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Carnet n° 326 du 1er décembre 2014

« Des cycles nouveaux ont commencé. »

En espérant sans doute me mettre en difficulté lors du Conseil Municipal du 25 novembre dernier, par le biais d’une

batterie de questions écrites (annoncées à l’avance et, pour certaines, relayées par ses militants dans d’autres

structures de la Ville) notre UMP locale, jamais avare d’une agressivité teintée de mépris à mon égard,m’a permis

de « couper les ailes » à cette fable selon laquelle notre ville serait « en fin de cycle ». Une longue

démonstration a montré que, bien au contraire, un cycle nouveau pour notre ville avait bel et bien

commencé.

A force de refuser de prendre sérieusement toute sa part dans la vie de notre ville, d’en vivre tous les instants,

de rechercher sérieusement des solutions aux difficultés de toutes les communes en ces temps difficiles que

nous vivons,

A force de confondre imprécations et propositions, politique politicienne et politique citoyenne,

A force de privilégier la communication sur la pensée,

une chose est sûre, ce 25 novembre, sans doute par trop boulimique de nouveaux espoirs de pouvoirs, la

responsable locale de l’UMP c’est, comme on dit, « lourdement plantée » !

Et de me faire penser, une fois encore, à cette fable de Jean de la Fontaine :

« La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf »

qui dans sa conclusion parle de celle qui « s’enfla si bien qu’elle creva ».

et du monde si « plein de gens qui ne sont pas plus sages »…

Oui notre ville a, depuis des années déjà terminé un cycle qui naquit en 1970 avec une fusion, se développa

avec la Ville Nouvelle avant de commencer à vieillir avec elle.

Avec les gènes intacts d’une ville innovante et active, une population pionnière importante qui s’est renouvelée,

une nouvelle génération d’élus et de responsables associatifs, des chercheurs, des architectes, des commerçants,

des entrepreneurs et des investisseurs, elle peut afficher tout ce qui est en construction et en préparation pour

faire d’elle un des grands pôles, sans doute le deuxième après Lille intra-muros de « la Métropole Européenne

Lilloise, la MEL qui verra officiellement le jour au 1er janvier 2015.

Durant plus d’une heure, je l’ai expliquée en lisant et commentant un texte qui figure sur le site

www.ensemblepourvilleneuvedascq.org.

Nouveau cycle à Villeneuve d’Ascq qui sera à amplifier jusqu’à 2020 en vu d’un Nouvel Horizon en 2030 que

j’essaie de montrer à celles et ceux qui seront chargés de l’atteindre,

nouveau cycle aussi à la Communauté Urbaine, Nouvelle Métropole Européenne, née avec Augustin Laurent en

1965 d’une création autoritaire par l’État, portée à l’âge adulte avec une vigueur parfois brutale par Arthur Notebart,

placée avec autorité en orbite nationale par Pierre Mauroy et dans la cour européenne par le dynamisme pugnace de

Martine Aubry,

elle est aujourd’hui, sous la baguette fine de Damien Castelain, qui a renoué avec l’art difficile du consensus

actif et constructif, en passe de transformer l’essai marqué par Martine à la tête d’une équipe dont je faisais partie

tout comme notre Président d’aujourd’hui.

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Comme à Villeneuve d’Ascq un nouveau cycle prometteur s’est ouvert (que j’espère pouvoir accompagner de mon

énergie), comme à Villeneuve d’Ascq, il s’est ouvert envers et contre « la » et « les » mêmes que dans notre

ville.

Et heureusement, comme à Villeneuve d’Ascq jusqu’à présent, le bon sens l’a emporté… Et les diviseurs ont du

s’incliner.

Nouveau cycle à Villeneuve d’Ascq, nouveau cycle à Lille Métropole, comme on espérerait pouvoir parler d’un

nouveau cycle dans la politique nationale…

Le retour de Monsieur Sarkozy à la Présidence de l’UMP ne l’augure pas davantage que la situation actuelle du PS,

l’agitation des Verts et les difficultés existentielles du Front de Gauche.

Le résultat de cette situation s’annonce particulièrement grave aux Régionales de 2015 avec le risque de voir

la Région Nord-Pas de Calais-Picardie basculer à l’extrême droite et les « probabilités » des « Le Pen » en 2017.

Face à cela, de nouveaux cycles s’imposent à la droite comme à la gauche de notre République !

Je laisserai aux droites républicaines le soin d’en débattre avec les potentiels jeunes et moins jeunes qu’elles

ont encore en leur sein.

Au camp du Progrès enlisé dans ses contradictions, je rappellerai simplement la leçon de François

Mitterrand quand il créa, le 10 septembre 1965, la FGDS, Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste,

permettant à toutes les forces de gauche, à toutes les femmes et à tous les hommes de progrès de trouver leurs

places dans un combat commun sans renoncer à leurs différences ni renier leurs histoires respectives.

Cette nécessité s’imposera sans doute après la déroute annoncée de 2017.

Restera à en trouver « le grand architecte »… N’est pas Mitterrand qui veut…

Restera aussi « aux petits jeunes apparatchiks » de ne pas se contenter de parier sur 2020 pour les municipales et

2022 pour les Présidentielles, …. pas sûr qu’avec une extrême droite « rayonnante, dominatrice et sûre d’elle

même », les cycles anciens se reproduisent automatiquement.

En attendant, la vie continue.

A Villeneuve d’Ascq comme à LMCU, je travaille pour tenir au mieux tous nos engagements malgré la rigueur

des temps… et ce n’est pas simple de réussir à faire autant en ayant moins de moyens.

Il faut pour cela rassembler les énergies, développer des partenariats, faire passer ce qui unit avant ce qui

divise.

Il faut lutter contre tous les égoïsmes individuels et catégoriels en les dénonçant, si nécessaire, ici et là et en

encourageant les citoyens qui ne sombrent pas dans ces travers !

Notre présence et ma présence dans le plus possible de manifestations Villeneuvoises est un de ces

moyens. L’absence fréquente de la plupart des élus UMP/FN dans les manifestations est peut être le choix de

l’égoïsme, …. peut être est-ce pire…

Dommage pour leurs électeurs… Ils n’ont pas mérité cela.

Ce n’est certes pas le cas des élus RC/EPVA venus ce week-end encore en grand nombre dans toutes les

manifestations villeneuvoises et d’ailleurs les seuls à venir au spectacle de clôture de « l’Automne bleu » ce

dimanche à Concorde.

Il fallait que ce soit dit et redit ! C’est au présent qu’on prépare l’Avenir !

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Et l’Avenir ne se construit pas à coups de tweets et de communiqués mais bien par de la présence, du travail

et de l’action aux côtés et avec les Villeneuvois.

On l’aura compris, si la vie est difficile et que l’horizon est chargé de nuages, cela ne m’empêche ni de rêver ni d’agir,

en m’appuyant, pour cela, sur 2 idées :

l’une de Léonard de Vinci :

« Une vie bien remplie est longue »

l’autre de Paulo Coelho :

« Il n’y a qu’une chose qui rende un rêve impossible : c’est la peur d’échouer ».

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Carnet n° 327 du 8 décembre 2014

« Non, non, rien n’a changé…»

C’est, comme souvent le dimanche après-midi lors d’une manifestation, et, surtout d’un concert, que je cherche (et

que je trouve) le thème « et la musique » de mon carnet du lendemain.

Hier dimanche 7 décembre, à l’issue d’une première semaine de décembre particulièrement chargée, à l’église de

la Nativité, un concert de Noël nous a fait basculer dans un monde plus enchanteur que celui du quotidien et ce,

après un autre beau concert samedi soir à l’église d’Ascq.

Parmi les airs interprétés par 3 chorales, « Tout va changer demain » de Michel Fugain et « Non, non, rien n’a

changé » des Poppys.

Contradictoires ces deux titres ? Non pas vraiment car c’est à l’image de la vie où les rêves et les espoirs se

confrontent toujours aux réalités.

Et finalement, même au risque d’être déçu, n’est-il pas important de toujours savoir garder, quel que soit son

âge et son étape de vie, une capacité entière de rêver et d’espérer ?

C’est ma philosophie et quand on approche de la Fête de Noël, le petit garçon que tout homme reste toujours au

fond de lui-même ne manque pas de rêver.

« Oh quand j’entends chanter Noël, j’aime revoir mes joies d’enfant ».

C’est Paulo Coelho qui l’a écrit :

« Notre vie est un voyage… le paysage change, les gens changent, … mais le train continue… » avec des

proches, des parents, des amis qui le quittent toujours trop vite et avant que nous-même en fassions autant…

Non, vraiment, il n’y a rien de contradictoire entre l’espoir que demain tout va changer et le constat que tout a

continué.

La différence c’est ce que l’on a essayé de faire, d’apporter, de contribuer, et sans lequel, là effectivement, il n’y

aurait plus d’espoir…

Car, finalement, c’est la vie qui continue avec ses grands et ses petits moments, ses grands et ses petits

bonheurs, ses réussites et ses échecs, une multitude d’étapes au cours desquelles chacun apporte sa pierre à

un monde qu’il est impossible d’imaginer ce qu’il aurait été si chacun ne l’avait pas fait.

Oui c’est la vie, et pour revenir à des choses plus concrètes et quotidiennes, c’est ce qui se passe dans

lemonde où, même quand il y a des guerres, on ne peut savoir ce qui serait arrivé sans les actions de dirigeants de

bonnes volontés.

C’est ce qui se passe en Europe et en Franceoù malgré la gravité des crises économiques, sociales et

sociétales, qui peut dire où on en serait sans les actions pugnaces de nos gouvernants ?

C’est ce qui se passe dans notre ville où malgré des désordres consécutifs à des actes de délinquance, des

troubles et violations de nos lois par les gens du voyages, les incivilités petites et grandes de beaucoup,

Villeneuve d’Ascq rayonne et « performe », moins peut être que ce que certain(e)s espéreraient ou voudraient

faire croire, mais plus que ce qui serait sans l’action citoyenne dans tous les domaines d’un grand nombre de

Villeneuvois.

Je l’ai redis, ce mardi, devant les conseillers du Conseil de Quartier de la Marque à qui j’ai rappelé aussi le rôle

essentiel des partenariats participatifs dans une Démocratie élective auprès des élus du Conseil Municipal issus du

suffrage universel.

Je l’ai vécu dans mes fonctions de Vice-Président à l’aménagement de la MEL (Métropole Européenne Lilloise,

future ex-LMCU au 1er janvier 2015).

J’ai pu le mesurer mercredi au Grand Stade, où étaient venus à Villeneuve d’Ascq, le Ministre Patrick Kanner,

le Président de la Région Daniel Percheron, le Président du Conseil Général Didier Manier, le Président de Lille

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Métropole Damien Castelain, le 1er adjoint au Maire de Lille Pierre De Saintignon… Du jamais vu depuis très

longtemps !

Villeneuve d’Ascq, terre des retrouvailles ?

Il faut dire que les socialistes en ont besoin quand on voit ce matin les résultats de l’élection partielle de l’Aube

qui lui font perdre 20 points et l’éliminent du 2ème tour et il faudra sans doute bien de l’énergie à Martine Aubry et à

Manuel Valls pour essayer de redresser la barre.

Nous, à Villeneuve d’Ascq, pour les prochaines départementales et régionales de 2015, entre l’effacement et la

division, les militants de Rassemblement Citoyen ont fait, comme aux municipales de mars dernier, le choix du

Rassemblement sans aucunement gommer notre différence.

Non, non, rien n’a changé, tout, tout a continué,

avec et dans une ville qui affiche une activité économique, commerciale, associative, éducative, festive

incomparable, et pour n’en citer que quelques exemples lors de ces derniers jours :

un match LOSC / PSG, un match de Coupe de France Lille-sud / Valenciennes, 118 sportifs récompensés par l’OMS,

des marchés de Noël, un cortège de la Saint Nicolas avec 7 à 8 000 citoyen(ne)s de tous âges aux yeux pétillants, 4

concerts, des AG associatives, une manifestation patriotique, un grand cross d’athlétisme au Héron, etc …, etc…

Qui dit mieux ? Qui peut dire mieux ?

J’espère que personne ne le contestera plus car, à défaut de blesser le Maire que je suis et mon équipe, c’est la ville

et tous les citoyens qui font ce qu’elle est qui sont blessés par ces contestations…

Avec, je l’ai dis et répété par 2 fois, des mots chaleureux pour les services municipaux et nos agents qui

assurent l’intendance de tous ces événements et qui « se coupent en 4 » pour y arriver. Ils sont pour

beaucoup dans nos réussites !

Et si demain l’esprit de rassemblement s’accroissait encore ? Et si les critiques stériles injustes se réduisaient ?

Là au moins, on pourrait cesser de dire : « Non, non, rien n’a changé », en n’oubliant jamais que finalement, « il

n’est de richesse que dans l’humain ».

Personnellement, envers et contre tout, même parfois face à certaines sottises qui m’agacent, je garde toujours

espoir car comme l’a écrit Léonard de Vinci :

« Avec les erreurs on apprend et avec le temps on comprend ! »

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Carnet n° 328 du 15 décembre 2014

« Entre aventure et routine »

Une fois encore, c’est avec Paulo Coelho un écrivain brésilien qui, dit-on, a vendu plus de 165 millions de livres

en 80 langues que j’ouvrirai mon 328ème carnet avec cette citation :

« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… elle est mortelle »,

une citation que je conjuguerai avec une autre du même auteur :

« C’est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante ».

Et il est vrai qu’une vie bien remplie alterne l’aventure et la routine. On le constate quand on revisite, comme

moi à l’occasion de la remise de ma Légion d’Honneur, une période de vie de plus de 50 ans, quand on écrit le bilan

d’un mandat électif, ou tout simplement quand on jette un regard derrière soi à l’issue d’une semaine qui s’achève…

Oui « l’aventure, c’est l’aventure »,

quand on veut, envers et contre ceux qui font commerce du malheur et des difficultés des gens dans le monde

politique et dans certains médias (parce que le sang et la douleur « se vendent mieux ») ;

montrer qu’une ville, comme la nôtre, c’est autre chose que ce qu’ils disent, qu’elle bouillonne d’activités

associatives, festives, éducatives, culturelles, sportives et commerciales,

qu’un dimanche de décembre, comme hier, c’est autre chose que des embouteillages, ce sont des concerts,

des marchés de Noël, des citoyens en grand nombre dans les commerces, un Grand Stade rempli où le LOSC a

battu Toulouse, où Ascq a gagné tout comme le HBCV, l’ESBVA et le LMR, que les quartiers et leurs vies ne se

réduisent pas à des actes de délinquance qui, quand même, ne nous touchent qu’à la marge, n’en déplaise à

ceux qui en ont fait leur fond de commerce politique ou fond de commerce tout court… (même si, je ne conteste pas

que les victimes de ces actes ont tout lieu de se plaindre).

A vouloir trop noircir les réalités, on désespère les citoyens et on fait la courte échelle à l’extrême droite !

Celles et ceux qui s’en rendent coupables n’auront plus que « les yeux pour pleurer »… quand ils auront contribué à

les mettre à la tête de nos régions, voire de notre pays.

Oui l’aventure de la vie peut être dangereuse au regard d’une routine que l’on vit les yeux baissés en pliant avec

le vent tel le roseau de la fable de Monsieur de La Fontaine…

Mais si le chêne peut prendre le risque d’être finalement déraciné, mieux vaut mourir ainsi que de mourir d’ennui,

mieux valent les risques de l’aventure que les tristes certitudes de la routine.

Et de l’aventure Villeneuvoise, des rêves Villeneuvois, on en aura aussi connu durant la semaine écoulée…

Depuis le tirage à Paris, lundi dernier, de l’Eurobasket qui aura lieu à Villeneuve d’Ascq en septembre 2015 pour les

phases finales, une grande compétition qui va, après la Coupe Davis et avant l’Euro de foot de 2015, nous faire

rayonner (le Ministre Patrick Kanner n’a pas manqué de le souligner), un CA du Parc Scientifique la Haute Borne où

nos performances économiques n’ont pas manquées d’être soulignées (qui dépassent les désordres des gens du

Voyage), un ensemble de perspectives et projets économiques d’une ville, notre Ville, qui n’en manque pas, à

travers tous ces quartiers,

des associations comme l’ARPET, des arbres de Noël scintillants, une plaque en hommage à Nelson Mandela dans

une Maison des Droits de l’Homme pleine de jeunes.

Je plains, oui je plains, celles et ceux qui pour « des raisons de boutique » font l’impasse sur ces

réalitéspréférant « leur routine mortelle » dont elles et ils seront les premières victimes…

Oui, et encore, l’aventure d’un nouveau collège Simone de Beauvoir, symbole de renaissance d’un quartier.

Oui et toujours des goûters de Noël pour les aînés Villeneuvois au son du madison, des slows et des rocks pour

rompre toutes les formes de solitude dont Paolo Coelho (toujours lui) a dit : « Qu’il n’y a rien de pire dans la vie

que la solitude ».

Oui et enfin, « cerise sur le gâteau » la belle victoire du LOSC sur Toulouse ce dimanche en fin d’après-midi.

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Oui l’aventure d’une Ville qui, comme toutes les villes, doit affronter les conséquences d’une crise économique,

financière et sociétale, sans précédent,

mais qui le fait « tête haute » face aux oiseaux de mauvaise augure en préparant un budget 2015 pour lequel

l’objectif avéré est de continuer à rendre nos services publics, à investir même s’il faut un peu « réduire la voilure »

pour ne pas obérer le budget 2016,

et ce, sans augmenter les taux d’imposition ni « donner un coup de rabot » sur les subventions.

Mais une ville dont la routine c’est aussi celles et ceux qui l’embellissent en la fleurissant, celles et ceux qui

chantent, dansent et nous offrent des concerts, celles et ceux qui gagnent comme l’ESBVA, le HBCV, l’US ASCQ, le

LMR (pour ne citer que les principaux).

Mais là, « c’est une belle routine » qui ne nous ennuie pas et qu’on aimerait bien retrouver dans les médias

autrement que noyée dans des encarts, entre une saisie de drogue, un cambriolage, une disparition ou un

accident…

Si j’avais une seule bonne raison de ne pas regretter l’âge qui avance et, avec lui, l’horizon de ma vie publique qui se

rapproche, c’est la liberté que cet âge et cet horizon me donnent, une liberté d’action et une liberté

d’expression…

D’autant que si un jour, à l’instar du chêne de la fable :

« le vent redouble (ait) si bien ses efforts qu’il déracine (rait) celui de qui la tête au ciel était voisine et dont

les pieds touchaient à l’empire des morts »,

je saurais prendre congé et me retirer sur la pointe des pieds…

Mais d’ici là je ne cesserai d’en appeler au bon sens et à la raison.

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Carnet n° 329 du 22 décembre 2014

« Noël, Noël tu vas venir bientôt »

Si les chants de Noël qu’on entend un peu partout sur les radios, émissions de TV ou marchés de Noël, nous

rappellent bien souvent, durant ces quatre semaines de l’Avent, nos souvenirs, douceurs, rêves, petits

bonheurs et chagrins d’enfance… Ils sont les sons de notre enfance, puis ceux de nos enfants et de nos

petits enfants, avec, pour n’en citer que 3, « Noël blanc », « Mon beau sapin », « Petit papa Noël »…

Il en est au moins un, un peu plus « acide », dont j’aime l’interprète, Pierre Perret.

Vieille d’une vingtaine d’années, elle n’a perdu ni de son humour ni de ses références à une vie pas aussi rose ni

aussi scintillante que celle dont on aimerait rêver.

« Noël, Noël, tu vas venir bientôt,

Oh bon papa Noël n’oublie pas mes cadeaux

Et en ce jour si merveilleux

Exauce tous mes vœux… ».

Des vers qui forment le début d’une commande suivie d’une liste de cadeaux qu’on aimerait trouver au pied de

son sapin (avec ou sans crèche, toutes les opinions et symboles étant respectés dans une société laïque).

Et il est vrai que si, en ce 22 décembre 2014, j’avais à énoncer « une liste à la Perret », je demanderais au Père

Noël (ou à tout ce qui symbolise et identifie l’espoir et le rêve) :

beaucoup moins de violences faites un peu partout dans le monde à des enfants, victimes de guerres ou de

famines.

beaucoup moins d’intégrismes et de folies meurtrières sans noms et sans limites, de l’otage découpé au

couteau à l’individu qui fonce sur des piétons au nom de je ne sais quel dieu, en passant par des braquages et

des foules hostiles, vociférantes, sans oublier cet horrible massacre de 130 enfants, …

beaucoup moins de misères qui touchent tant de nos concitoyens dans le monde et dans nos cités,

beaucoup moins de maladies et de souffrances horribles

etc,etc.

Oserais-je accompagner cette liste de vœux marqués du sceau du « beaucoup moins » d’une autre liste plus douce

marquée du sceau du « davantage » ?

Oui je l’oserai : « Petit papa Noël … Exauce tous mes vœux ! »

Apporte nous…

« Davantage d’humanité », d’amour, de tendresse, d’attention et de respect… De petits plaisirs et de petits

bonheurs…

S’il est une chose que l’on peut encore faire, à 3 jours des fêtes de Noël, en un 22 décembre 2014, c’est rêver...

Et je ne m’en prive pas, car il arrive qu’au cœur d’une période que je n’aime pourtant pas particulièrement et qui n’est

pour moi pas marquée que de bons souvenirs, oui, il arrive qu’il ou elle m’apporte des doux moments de rêves

et d’espérance.

Alors, à mes lectrices et à mes lecteurs fidèles, à l’heure de mon 329éme carnet, je souhaite à 3 jours de Noël de

passer « cette petite commande positive » et de la voir honorée. Car je le répète, à l’instar de la citation de ma

carte de vœux et avant mon discours du 11 Janvier 2015 :

« Entre le chaos et l’harmonie… (il y a) la vie… »

Une vie que, depuis ce samedi 20, après une semaine particulièrement lourde et harassante, j’ai dégusté avec tout

ce dont elle ne devrait pas nous priver, un « tout » si éloigné de ce que toute femme et tout homme publics

considèrent trop souvent comme l’essentiel dans la tourmente pourtant artificielle de la vie publique et politique…

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Et je l’avoue… cela fait du bien !

Oui, une semaine écoulée, harassante, multiple et, je l’espère quand même, utile.

Depuis l’écriture de mon 328ème carnet, lundi dernier au matin

Une rencontre avec la Voix du Nord pour un interview lundi après midi avant un CA du CCAS.

Un CA des 3 F, deux rendez-vous et un repas de Noël, un Conseil municipal particulièrement (et

heureusement) serein, mardi 16.

Des réunions de travail, une rencontre syndicale, la signature (au combien utile) d’une deuxième

convention« Voisins Vigilants », un concert de Noël et la belle victoire européenne de l’ESBVA, mercredi 17.

Une plénière pour le beau bilan des animations du secteur des aînés, un repas dans un club, une première

réflexion sur un nouveau projet de béguinage, une permanence au Bourg et une réunion publique pour

l’échangeur de Babylone, jeudi 18.

Et bien sûr, « la totale » ce vendredi 19 pour les dernières réunions de LMCU qui, au 1er janvier 2015,

prendra le nom de MEL (Métropole européenne lilloise),

de 9 heures le matin à près de 22 heures le soir sans quasiment d’interruption…

Tout cela avec, en plus, plusieurs centaines de courriers et de mails à traiter après leur réception et une trentaine de

m3 de signataires au départ, soit, au total, une soixantaine d’heures de travail en 5 jours.

On comprend qu’on puisse par moment ressentir de la fatigue et ne pas pouvoir la cacher (Je dis cela à celles et

ceux qui semblent m’ausculter le poignet en me serrant la main… au cas où…).

Pour m’arrêter quelques instants sur le cœur de ces réunions et de ces débats, au creux d’une période

difficile, agitée et inquiète :

Comment ne pas désespérer ? Comment agir ? Comment faire quand on est un (e) élu (e) LMCU ou municipal (e)

pour essayer de faire davantage sans avoir plus de moyens ou tout du moins ne pas faire moins quand on a moins

de moyens ?

La réponse tient en plusieurs mots :

Réflexions, travail, partenariats, innovation… Somme toute, appel à l’intelligence, au bon sens et à l’humain.

Et à Villeneuve d’Ascq j’ai le sentiment que cela marche car il faut rappeler que cela a été « ma ligne conductrice »

depuis mars 2008 avant donc d’être « au creux de la vague » économique, financière, sociale et sociétale que subit

notre pays, la France.

Voilà… Tout est dit, ou presque en ce lundi 22 décembre 2014, un jour… Comme tous les autres sans doute pour

lequel Paulo COELHO a dit :

« Chaque jour porte en lui l’éternité »

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Carnet n° 330 du 29 décembre 2014

« L’année 2014 se termine, vive 2015 ! »

A deux jours du 31 décembre, comme chaque année, au moment où, avec une année qui s’achève, une autre se

profile, l’heure est, pour tous, aux bilans, bilans personnels, bilans événementiels, dans sa ville, dans son

pays et dans le monde, avec, toujours, une question récurrente :

« la prochaine année sera-t-elle meilleure que celle qui s’éteint doucement ? »

Pour ce qui est de mon bilan personnel, considérant qu’il m’appartient et que je n’ai pas à l’étaler sur la place

publique, je me contenterai pour l’éclairer de 3 citations :

une première de Paulo Coelho qui nous concerne tous :

« Peu importe le nombre d’années que l’on a; quand la nuit tombe, elle apporte avec elle des peurs cachées

dans notre âme depuis l’enfance. »

une deuxième d’ Alfred Capus qui concerne toutes celles et ceux qui ont atteint un certain âge :

« Au fond, l’âge véritable, celui qui compte, ce n’est pas le nombre d’années que nous avons vécues, c’est le

nombre des années qui nous reste à vivre. »

une troisième, plus optimiste, qui figure sans signature sur la carte de vœux reçue du Maire de Sanary :

« Le bonheur est une recherche permanente qui nécessite de vivre les yeux, les oreilles et le cœur grand

ouverts afin d’apprécier les chances qui nous sont données. »

(sans commentaire…)

Pour ce qui est du bilan qui a trait à mon action dans ma ville, Villeneuve d’Ascq, un bilan qui n’est sans doute

pas pour rien, (en s’inscrivant dans la continuité de mes 6 mandats précédents) dans ma réélection « confortable »

pour un 7ème et dernier mandat à la tête d’une belle équipe représentative de ce que j’aime appeler le « camp du

progrès » (même si elle n’a pas la prétention de le représenter dans sa totalité), ce bilan,

je le qualifierai tout simplement de positif.

Malgré la crise et ses difficultés de tous ordres, et parce que sans doute nous l’avions anticipée, avec des

finances saines, des dépenses ajustées à nos recettes (donc sans augmentation de nos taux communaux

d’imposition),

nous avons maintenu notre haut niveau de services publics communaux,

nous avons assuré de manière globalement satisfaisante la mise en œuvre, pour sa partie communale, de la

réforme des rythmes scolaires décidée par l’État (avec le retour de la traditionnelle semaine de 4 jours et demi),

et continué à nous développer économiquement tout en assurant un rayonnement accru, en particulier

avec une étape du Tour de France cycliste, du rugby de haut niveau au Grand Stade, la finale de la Coupe

Davis, le concert d Patrick Bruel, des expositions au Musée d’Art Moderne, des créations à la Rose des Vents,

de grandes fêtes populaires comme pour le 14 juillet et la Saint Nicolas,

un bouillonnement associatif, sportif, culturel, festif, solidaire, éducatif ininterrompu (car bien aidé par la

Ville),

une ville verte qui reste enviée et demandée, ce qui nous conduit à concevoir un peu d’habitats

complémentaires pour répondre au mieux à des besoins pour tous les âges sans remettre en cause nos

équilibres.

J’arrête là ma liste que je pourrai développer encore mais que les Villeneuvois connaissent et dont j’assure, avec

fierté, la part qui me revient dans cette construction collective…

Je veux croire que ce bilan est la raison principale de ma mise à l’honneur le 24 octobre dernier, une Légion

d’Honneur que j’ai partagé avec toutes celles et tous ceux qui m’ont aidé dans mes tâches pendant 50 ans.

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Peut-être ce bilan m’a t-il permit aussi de jouer un rôle de rassembleur à Lille Métropole et depuis de

contribuer à en faire, après Martine Aubry et auprès de Damien Castelain la MEL (Métropole Européenne Lilloise)

que nous sommes nombreux à vouloir.

Au niveau de notre pays, la France, les bilans sont moins souriants.

Malgré la pugnacité du gouvernement, tous les indices sont à l’orange ou au rouge : (chômage, stagnation

économique, sentiment d’insécurité) les cotes de popularité des gouvernants sont au plus bas et le populisme

extrémiste explose et s’amplifie à chaque élection :

en 2014, les municipales et les européennes,

en 2015, sans doute, aux départementales et régionales !

Où cela s’arrêtera t-il ?

Tant que, pour chacun, et si le changement est nécessaire, il ne doit concerner que « l’autre », et tant que toute

décision (ou proposition) de la « majorité » ne peut qu’être combattue par les oppositions, on n’avancera pas…

Sinon en direction du gouffre !

Puissent 2015 rappeler à tous la fragilité d’une Démocratie et d’une République face aux démons qui les

guettent.

Victor Hugo déjà nous le rappelait :

« La République affirme le droit et impose le devoir. »

Difficile dans un monde et dans une société où chacun revendique ses droits en oubliant trop souvent ses devoirs.

Oui, un monde, notre monde, où l’année 2014 aura vu les pires horreurs, en plus des habituelles

catastrophes, avec les crimes perpétrés au nom d’un soit-disant islamisme, des crimes dont les premières victimes

sont, ne l’oublions jamais, des populations musulmanes, et ce, même si les décapitations d’otages occidentaux au

couteau nous laissent deviner d’autres images insoutenables.

Certes, ce n’est pas nouveau et l’histoire de l’humanité est remplie depuis ses premiers temps, partout et au

nom de toutes les idéologies et religions, de faits et d’actes tout aussi horribles et insoutenables.

D’où ma citation en forme de message d’espoir pour 2015 qui souligne le tableau de Michel Degand, un grand artiste

villeneuvois, dont j’ai fait ma carte de vœux :

« Entre le chaos et l’harmonie, la vie… ».

Avec une année 2014 qui se termine, on la retrouve tout au long des bilans à travers ces 3 mots : chaos, harmonie et

surtout « vie »…

Une vie, la vie, qui , quoiqu’il arrive…, « trouve toujours son chemin ».

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Carnet n° 331 du 05 janvier 2015

« Des vœux comme s’il en pleuvait…»

La tradition reste là,

le mois de janvier de chaque année nouvelle en est tout imprégné,

les cérémonies de vœux des mairies et des associations, les cartes de vœux signées ou anonymes et les mails

collectifs ou personnalisés constitueront donc notre lot quotidien durant tout ce mois de janvier 2015.

Si au détour des rues et des places, des commerces et des bureaux, des ruelles et des couloirs, la formule

du » Bonne année, bonne santé ! » reste encore de rigueur, accompagnée de bises et d’embrassades, si certains,

comme j’aime toujours à le faire, font encore leurs vœux à la main, d’une plume plus ou moins alerte mais toujours

pleine de chaleur humaine,

les vœux imprimés reçus sous enveloppes étiquetées (parfois en 2 ou 3 exemplaires en raison de fichiers mal

croisés) et, pire, les mails collectifs envoyés à des dizaines de destinataires par un simple » clic « , tendent, à

l’image de la vie aujourd’hui, à essayer de remplacer la douceur du cœur par la sécheresse de la technologie.

A chacun son choix ! Pour ce qui me concerne, tant que j’enverrai des vœux de nouvelle année, je ferai en sorte

qu’ils restent un geste d’humanité et qu’ils portent en eux un espoir et de véritables souhaits.

Certes, chacun le sait malheureusement, il ne suffit pas de souhaiter du bonheur et de la santé pour qu’ils soient au

rendez-vous; mais j’ai toujours la faiblesse de penser que s’il est la moindre chance de les voir se réaliser, ce ne peut

être que le résultat d’une véritable, amicale et forte pensée humaine, geste d’amitié pesé et personnellement

adressé…

Oui la tradition est là qui, comme toutes les traditions, à tendance aujourd’hui à se perdre quelque peu…

En ce qui me concerne, là non plus…

Je n’ai pas changé… et je ne changerai pas…

Dans la même tradition, il y a les cérémonies officielles de vœux des collectivités, des Maires et des Présidents, des

Associations et de leurs responsables et bien sûr des femmes et hommes politiques… » en leurs titres et

fonctions « .

Et là, pour de multiples raisons, non seulement leur nombre ne diminue pas mais elles ont plutôt tendance à

s’accroître.

C’est le temps des rassemblements pour les premiers, celui des annonces pour d’autres, de la

communication « pure et dure« pour certains, des efforts pour convaincre de la part de celles et ceux qui

croient encore pouvoir y arriver.

Le Président Hollande s’y est attelé avec détermination ayant peut être relu cette citation de Jean Jaurès de 1903 :

« Le courage c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de n’en être pas accablé et de continuer

son chemin. »

Sera-ce suffisant ?, au nom des Français et pour la France en 2015 qui pourrait ne pas lui et nous le souhaiter ?

D’autant que comme l’a dit Paulo Coelho : « Seul est vaincu celui qui renonce », c’est vrai pour un être humain et

c’est vrai pour une ville, un pays, voire pour des idées et valeurs.

Et s’il est une chose que j’approuve particulièrement dans les dernières déclarations du Président de la République

au delà des politiques suivies depuis près de 3 ans dont certaines me laissent plus critique, c’est son appel à la

raison et à l’optimisme envers et contre tout.

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Son appel à toutes celles et à tous ceux, qui en croyant défendre leurs intérêts, » jouent contre leur camp », oubliant

qu’une fois leur retour politique ainsi assuré ils en paieront rapidement le prix, sans oublier que leur victoire par

simple rejet du » pouvoir en place » peut ne pas être automatique face à la montée des populismes et des extrêmes.

Puisse la droite Républicaine qui, encore pour partie, ne flirte ni ne réveillonne avec l’extrême droite, s’en souvenir en

2015 !

A ce niveau, comme surtout à ceux où j’ai encore quelques « pouvoirs« , à la Métropole Européenne Lilloise

et surtout à Villeneuve d’Ascq je ne cesserai d’en appeler au Rassemblement qui privilégie ce qui réunit en

terme de valeurs et d’idées sur ce qui divise en terme de démagogies fallacieuses.

Oui, la France est grande quand les Français en sont conscients quelles que soient leurs étiquettes politiques,

philosophiques et religieuses.

Oui, notre Métropole Européenne est grande quand » on s’y met tous « .

Oui, notre Ville, Villeneuve d’Ascq, est grande avec et par ses habitants, acteurs et partenaires villeneuvois.

En ce début 2015, plus que jamais, j’y crois et plus que jamais je ferai tout pour en convaincre le plus grand

nombre… que c’est ensemble, » Ensemble pour Villeneuve « , qu’on y arrivera !

Car s’il est un avantage (le seul sans doute pour un être humain et pour moi en l’occurrence) de voir s’écouler

les années et les décennies en un mouvement qui s’accélère avec elles, c’est bien de pouvoir mieux qu’avant se

fixer un objectif à l’horizon et tout faire pour l’atteindre.

2015 sera donc pour moi la première des 5 années que je me suis fixées pour terminer ma tâche

villeneuvoise :

assurer son avenir à cette ville que j’ai contribué à construire et que j’aime tant,

maintenir autant que possible l’esprit villeneuvois qui lui a permis d’exister,

y conforter sa place pour chacun(e) quel que soit son âge et sa situation,

développer les atouts qui sont les nôtres dans la grande et nouvelle étape qui va s’ouvrir devant nous avec la

MEL, une étape qui, pour moi, s’inscrit dans la continuité de notre « Ambition Villeneuvoise ».

Et de repenser en cet instant « aux mots » de Jacques Lusseyran (dont je laisse à chacun le soin de retrouver la vie

et ses combats) :

« Toute vie nous est donnée avant que nous la vivions…Toute la vie nous est donnée chaque seconde. Le

monde commence aujourd’hui. »

Est-il un meilleur moyen ? Existe-t-il de plus beaux mots pour commencer une année nouvelle ?

Et c’est pourquoi j’en resterai là, aujourd’hui 5 janvier 2015 à 10 heures au matin.

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Carnet n° 332 du 12 Janvier 2015

11 janvier 2015

« Entre ombre et lumière », « Des citoyens debout par millions »,

« Des foules immenses », « Au nom de la Vie ! »,

Les idées de titres pour mon 332ème carnet du 12 Janvier 2015, ne m’ont pas manqué au lendemain d’un week-

end qui a vu se rassembler et défiler plus de 5 000 000 de citoyennes et de citoyens (avec, en leur cœur à Paris, une

cinquantaine de chefs d’État venus de tous les continents), et ce, dans toutes nos villes de France et dans beaucoup

de capitales du monde.

L’espace d’un jour, ce 11 Janvier 2015, Paris ( et la France ) sont devenus, à nouveau, la capitale du Monde,

d’un monde de liberté, d’un monde de vie, d’un monde de combats contre les terrorismes et contre toutes les forces

mortifères d’où qu’elles viennent.

Il a fallu, pour en arriver là, 3 jours de douleurs et d’angoisse, des blessés et 17 citoyennes et citoyens

assassinés en raison de leur liberté d’expression, de leurs métiers ou de leur religion.

Il a fallu pour cela le dévouement, le courage et le professionnalisme des fonctionnaires chargés de notre

sécurité sous la direction des plus hautes autorités de l’État.

Il a fallu pour cela enfin, une mobilisation citoyenne sans précédent, dès le mercredi soir à l’appel de « réseaux

sociaux » qui ont enfin mérité cette appellation, le jeudi à 12 heures où toute la France s’est arrêtée dans le

recueillement, samedi après midi où les premiers grands rassemblements se sont organisés (près d’un million de

citoyens en France de toutes sensibilités politiques, de toutes confessions et de tous âges),

avant ce dimanche où nous fûmes, un peu partout, près de 4 millions à nous rassembler ou à défiler dans une

même communion Républicaine au nom de nos trois couleurs, au nom de Charlie, au nom de nos valeurs de Liberté,

d’Égalité, de Fraternité et de Laïcité, faisant ainsi la démonstration que face à une guerre, qui n’est pas une

guerre de religion mais une guerre de la vie contre les terrorismes et les forces mortifères, les citoyens sont

capables de se mettre debout dans une unité nationale qu’on n’avait jamais connue et qu’il nous faut maintenant

faire perdurer !

Ceux qui me lisent savent que je suis de celles et ceux qui pensent que cette guerre n’a pas commencé la semaine

dernière ni même le 11 septembre 2001. Ils savent aussi que, pour moi, elle est loin d’être terminée et qu’il nous

faudra du sang-froid et du courage à tous les niveaux pour y faire face et pour ne pas la perdre.

Ce qui est sûr, c’est que les citoyens du monde en ont pris conscience et qu’ils attendent des mesures de la

part de leurs dirigeants pour encore mieux nous armer contre nos ennemis.

Ce qui est sûr aussi, c’est que leurs exigences seront à la hauteur de la force immense qu’ils auront montrée

un peu partout ces dernières heures, qu’ils n’accepteront ni le retour à des jeux politiciens, ni un immobilisme

porteur de nouveaux périls mortels.

On sait qu’en la matière « le risque zéro » n’existe pas et qu’il y aura d’autres attentats et d’autres

drames.Mais à la lumière de ceux des derniers jours, il nous faudra modifier certaines de nos méthodes et de nos

lois, renforcer nos moyens, faire passer le droit à la vie et la sécurité avant tous les calculs comptables et financiers

des agences de notations et des banques centrales.

« Si la sécurité a un coût élevé, elle n’a pas de prix ! »

11 Janvier 2015, à Villeneuve d’Ascq, c’était l’heure aussi de la cérémonie traditionnelle des vœux que,

contrairement à d’autres, je n’avais voulu ni annuler ni reporter.

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Une cérémonie massive avec plus de 800 participants, une émotion palpable, un acte citoyen auquel j’ai

voulu répondre par un discours unitaire d’appel à la mobilisation, un discours qui était sans doute attendu par

mes concitoyens (et qu’on peut relire par ailleurs).

11 Janvier 2015,

c’était aussi à Villeneuve d’Ascq, à l’Espace Concorde, l’heure de notre Bal de Vienne annuel.

Le maintien de cet événement aussi nous avait questionné et là aussi ma réponse fut rapide et claire : « Ce serait

donner à nos ennemis trop de motifs de satisfaction que d’arrêter nous mêmes ce qui fait la vie ! »

Quel pied de nez au contraire à ces forces porteuses de mort qu’un grand bal avec près de 900 participants assis ou

tournoyant avec « Entre 2 danses » et au son du « Jeune Ensemble Harmonique ». Moi aussi je m’y suis essayé

malgré mes insuffisances en matière de valse au sens propre comme au figuré.

J’en ai salué les acteurs en fin d’après midi sous un tonnerre d’applaudissements à l’image et avec l’intensité de

ceux qui avaient conclu mon discours de vœux quelques heures plus tôt.

11 Janvier 2015, à Lille à nouveau, après le grand défilé de la veille et ses 40 000 participants, à l’appel de

réseaux sociaux nous fûmes encore 4 000 à nous retrouver Place de la République pour une heure de

recueillement, d’émotion et de Marseillaise reprise en chœur de nombreuses fois.

Oui, c’est peu dire que le 11 Janvier 2015 restera dans nos mémoires collectives et individuelles, en France,

dans le monde et à Villeneuve d’Ascq. A l’image de la génération gaulliste, de la génération Mitterrand et de

quelques autres, une génération nouvelle jeune et active, « la Génération Charlie » est née cette semaine et ce

jour. J’y ai vu nos et mes enfants…

Ne serait-ce que pour cela, nous aurions toutes les raisons de rester optimistes !

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Carnet n° 333 du 19 Janvier 2015

« Mieux vaut être optimiste… »

Après une semaine, celle du 5 au 11 janvier 2015, où, d’une certaine manière, on a approché, en son cœur, les

portes de « l’enfer » avant de retrouver les voies d’une sorte de paradis durant son week-end final, somme toute

« entre Chaos et Harmonie « …, la vie a repris son cours non pas « comme avant », non pas « comme si rien

n’avait été » mais avec une volonté nouvelle d’aller de l’avant en tirant des épreuves les forces collectives

nécessaires pour les dépasser.

Si le temps de l’émotion a commencé à s’estomper au profit de l’analyse, de la réflexion et de l’énoncé en débat de

solutions possibles pour ne pas perdre une guerre dont on a vu clairement un des multiples visages,

cette émotion n’a pas disparu qui poussent nos dirigeants de toutes sensibilités à ne pas (trop vite) se

laisser glisser dans « des facilités politiciennes » parfaitement inadéquates au regard de la situation et surtout

des attentes citoyennes.

Voilà qui me conforte dans un optimisme, qui n’est certainement ce qui me caractérise à priori, mais qui

constitue pourtant chez moi un mouvement de fond qui fait, qui a fait et qui fera ma vie, un peu à l’image des

mouvements des plaques tectoniques, sortes de chaos qui vont vers une sorte d’harmonie.

C’est pourquoi, en ouverture de mon 333ème carnet, (dernier d’une liste de carnets qui, tous sites confondus, auront

connus à ce jour près de 1 800 000 lecteurs).

J’ai voulu reprendre une citation de Jack Penn que j’ai trouvé sur une des centaines (voire milliers) de cartes et

messages de vœux reçus :

« Mieux vaut être optimiste et se tromper que pessimiste et avoir raison »

Semaine nouvelle, semaine plus sereine, mais semaine encore placée sous le signe des vœux, à la Chambre

Régionale de Commerce et d’Industrie lundi, à la Rose des Vents mardi, à la Haute Borne mercredi, à Lille III et à

l’ARPET jeudi, à la MEL et au personnel communal de Villeneuve d’Ascq, au Centre Social du Sart, à l’UNC et à

l’association Mères pour la Paix, vendredi, à l’Office de Tourisme Villeneuvois et chez les enfants de Cosette samedi,

à la Mairie de Lezennes dimanche.

Une douzaine de rencontres et autant d’occasions de partager une chaleur humaine palpable tout en faisant

passer des messages d’Espoir et donc autant de raisons de rester optimistes malgré des temps qui pourraient

nous pousser à être pessimistes :

espoirs économiques à la Chambre de Commerce et à la Haute Borne,

espoirs de rayonnement créatif à la Rose des Vents,

espoirs en la jeunesse et en l’éducation à Lille III qui a fêté ses 40 ans à Villeneuve,

espoirs pour la Paix avec l’UNC et les Mères qui portent son nom,

espoirs de solidarité et d’humanité à l’ARPET, au Sart, chez Cosette, aux Donneurs de sang du Bourg,

espoirs dans l’action de notre Ville et de la MEL avec les vœux à leurs personnels qui sont les chevilles

ouvrières de nos actions,

sans oublier notre Office de Tourisme appelé à se fondre dans celui de la MEL tout en conservant ses

différences,

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vœux à Lezennes à 11h ce dimanche pour confirmer que la force de la MEL est et doit rester celle qui résulte

de la conjugaison et de l’addition de toutes ses composantes communales.

Parallèlement les dossiers n’ont pas manqué, tous plus importants les uns que les autres :

finances de la MEL et ses répercussions sur et dans nos villes et qui appelle notre vigilance,

remise à plat de certaines modalités de nos transports publics pour faire mieux sans faire moins,

une AGORA dans le Nord de la Ville,

un bureau municipal

une victoire du LOSC, des féminines de notre club de rugby, de celles de l’ESBVA,

une AG des Jardins Familiaux où modernité se conjugue avec tradition,

le baptême d’une promenade technologique de 1,2 km, tout le long de la Haute Borne, du nom de Stéphane

HESSEL, en compagnie de son épouse et en présence militante de certain(e)s de ses ami(e)s, un grand

bonhomme ce Stéphane HESSEL qui aura marqué de son empreinte près d’un siècle aux bouleversements

multiples avec une liberté de pensée et d’expression qui en aurait fait, lui aussi, un « mieux vaut être optimiste

et se tromper que pessimiste et avoir raison « Charlie »…

Oui la vie a continué cette semaine plus vraiment « comme avant » mais aussi et heureusement pas vraiment

différente de « l’avant »…, une semaine où à tous les niveaux, le souffle de l’unité à Paris comme à Villeneuve

d’Ascq n’est pas retombé, (un vrai bonheur pour moi qui m’a-t’-on dit m’a fait souvent rayonner),

une semaine où j’ai pu redire, ces mots de Victor Hugo sans faire réagir ceux pour qui il n’existe que des droits :

« La République affirme le droit et impose le devoir »

Puisse cela continuer et déboucher sur des décisions courageuses sur les conditions de notre sécurité, sur les

contours de la laïcité, sur l’équilibre à tourber entre l’identité Française profonde et les droits légitimes de celles et

ceux qui y apportent leurs contributions spécifiques nouvelles !

Les terroristes auront finalement réussi à nous UNIR et à nous « rappeler à l’ordre« avant qu’il ne soit trop

tard.

Ils ne s’attendaient sans doute pas à cela, ignorant la force tranquille et profonde de notre Patrie, la France, qui « en

a connu d’autres » tout au long de presque 2 millénaires !

Nous même l’avions sans doute un peu oublié.

Espérons que l’école et les médias sauront se donner les moyens de nous le rappeler.

Le « vivre ensemble » suppose une envie et une fierté de vivre ensemble… Les Françaises et les Français l’ont

redécouvert; puissent la société française et tous ses relais politiques, médiatiques, culturels, sociaux, sociétaux en

conforter tous les aspects… Puissions nous tous être fiers et aimer la France.

Voilà une victoire que les 17 victimes décédées n’auraient, pour beaucoup d’entre elles sûrement pas imaginées.

A nous maintenant, ENSEMBLE, oui TOUS ENSEMBLE, d’en être dignes !

Avec au fond de mon cœur, en cet instant, ces mots si doux de Tristan Tzara :

« Je pense à la chaleur qui tisse la parole autour de son noyau de rêve que l’on appelle nous »

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Carnet n° 334 du 26 Janvier 2015

« La Victoire de la gauche en Grèce, une chance pour l’Europe ? »

C’était attendu, et ce fut au rendez-vous de ce dimanche 25 janvier 2015, le parti de rassemblement de

Monsieur Tsipras, SYRISA, en frôlant la majorité absolue, a remporté une victoire « historique« !

La question que maintenant tout le monde se pose est simple :

« Est-ce une chance ou non pour l’Europe ? »

N’étant ni de ceux qui, pour des raisons politiciennes, applaudissent à tout rompre ni de ceux qui chez les

souverainistes et à l’extrême droite voudraient en récupérer les fruits, je m’essaierai ce matin à une analyse plus

objective.

D’abord, pour les vrais Européens, dont je suis, qui contestent l’orientation libérale, financière et bancaire de

l’Europe de ces 2 dernières décennies, cette réaction populaire européenne d’un pays et d’un peuple qui

constituent des racines majeures (sinon la racine première) de notre Europe, est une bonne nouvelle !

Elle va obliger « les princes qui nous gouvernent » à Bruxelles et à Francfort (et dans quelques unes des capitales

européennes) à, au moins, s’interroger, se poser de nouvelles et bonnes questions, voire à se remettre en cause (on

peut rêver).

Non seulement la Grèce est une pièce essentielle du puzzle européen, mais ce qui vient de s’y passer arrivera

ailleurs si rien n’est fait et sans doute de manière beaucoup plus brutale là où ce seront les populistes de droite et de

l’extrême droite qui l’emporteront.

Au demeurant, au delà de ce signal positif fort, tout reste à faire dans un cadre que l’on sait contraignant.

En effet, si la première revendication de SYRISA est légitime, renégocier la dette grecque, son explosion durant ces

dernières années (tout comme en France entre 2002 et 2012 où elle a connu plus de 300 % d’augmentation), le fait

que les taux d’intérêts soient déjà historiquement bas, que leurs durées de remboursement soient relativement

longues et surtout que les principaux prêteurs soient les États européens (et donc les citoyens- contribuables de ces

États) rendent plus que difficiles des coupes sévères dans leurs montants.

Quelles solutions à cette « quadrature du cercle« nous dira-t-on ?

Je fais partie de ceux qui ne cessent de répéter depuis longtemps que tout en demandant aux États d’être plus

rigoureux dans la gestion de leurs finances publiques (en cessant de dépenser de manière récurrente plus qu’ils ne

gagnent), l’Union Européenne devrait leur laisser davantage de temps pour y arriver et surtout privilégier des

politiques de croissance sur les politiques monétaires et financières actuelles.

C’est en créant des richesses nouvelles que l’on pourra mieux rembourser les dettes et réduire les déficits

publics au delà des économies de gestion nécessaires et encore possibles avec des réformes de structure à faire en

Grèce comme ailleurs partout en Europe.

Et si des moratoires sont encore envisageables pour la Grèce comme pour d’autres, cela ne peut se concevoir que

dans l’attente de saines mesures de relance d’une croissance nouvelle qui prenne davantage en compte l’humain, le

qualitatif et le développement durable dont notre planète a besoin pour survivre.

On le voit, la tâche est ardue et elle doit mobiliser tous les vrais européens partout en Europe et pas

seulement en Grèce.

Nous n’avons pas le droit d’échouer sinon il en sera fini de l’Europe et sans doute aussi de nos Démocraties !

Une dernière condition devrait s’imposer un peu partout en Europe comme en Grèce : rechercher l’Union la plus

large pour mettre en œuvre ces nouvelles politiques de croissance et dépasser les clivages politiques

traditionnels qui n’ont vraiment plus beaucoup de sens dans la situation de crise que nous connaissons.

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La crise économique est à l’image de la crise sociétale qui, toutes deux, minent nos Démocraties. Les fFrançais ont

su montrer leur force collective le 11 janvier dernier et leur capacité à réagir dans l’unité la plus large.

Depuis, certaines « mauvaises habitudes politiciennes » ont déjà resurgi. Puissent les élections grecques interpeller

les partis traditionnels de droite et de gauche, hier asséchés électoralement par les Grecs, et qui pourraient

connaître le même sort ailleurs.

La semaine qui s’ouvre, en ce lundi 26 janvier, s’ouvre donc sur des enjeux publics positifs et ce, après une

semaine qui avait retrouvé un rythme plus classique à Villeneuve d’Ascq avec ses dernières cérémonies de

vœux, une agora, les 70 ans du Secours Populaire, des réunions majeures pour son avenir (et le notre) à la MEL

(Métropole Européenne Lilloise), des victoires sportives féminines éclatantes avec nos rugbywomen sous l’œil de

Canal + et nos basketteuses de l’ESBVA en pleine forme, sans oublier quelques concerts, un Bal de Vienne à

l’EHPAD du Moulin d’Ascq, une belle compétition de Tir à l’Arc à Cerdan, un match du LOSC qu’on aura pas de mal

à oublier et les 40 ans de l’Amicale Laïque Pasteur-Jean Jaurès…

Une nouvelle semaine chargée s’ouvre en ce lundi 26 janvier 2015 avec bien des incertitudes sur tous les plans et

beaucoup de travail en perspective.

Demain mardi, en Conseil Municipal, on pourra voir si l’esprit d’unité perdurera ou si, à l’instar du FN, l’heure sera

revenue « à la cogne personnelle » (un FN villeneuvois bien malade quand on sait que sur ses 3 élus de mars

dernier, un a déjà été « viré » par sa chef et une autre n’est déjà plus la Villeneuvoise du Pont de Bois qu’elle s’était

affichée mais lesquinoise depuis plusieurs mois).

Tout cela me fait penser à cette citation de Blaise Pascal vieille de près de 350 ans :

« Quelle chimère est-ce donc que l’homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de

contradiction, quel prodige ! »

Avec « une petite dernière » de Paulo Coelho :

« Peu importe le nombre des années que l’on a ; quand la nuit tombe, elle apporte avec elle des peurs

cachées dans notre âme depuis notre enfance. »

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Carnet n° 335 du 2 Février 2015

« L’horloge politique a repris sa course contre le temps »

Celles et ceux qui, comme moi, avaient essayé de rêver que l’image visible d’une guerre engagée depuis deux

décennies déjà avec, en perspective, 3, 4 ou 5 décennies au minimum de plus.

Celles et ceux qui, comme moi, avaient, en ce début janvier 2015, défilé au son de l’Unité Nationale pour la

République et la Démocratie, contre tous ses ennemis religieux ou non, adversaires de nos démocraties et de nos

libertés.

Celles et ceux qui, envers et contre tout, feront toujours le choix de la confiance en l’Homme contre la bêtise

humaine et ses cruautés barbares, n’ont pu, comme moi, que le constater depuis une semaine : « l’horloge

politique a repris sa course ».

Si l’exécutif parisien, notre Président de la République, notre Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur essaient

encore de nous rappeler qu’il ne nous faut pas avoir cette « mémoire courte » (si chère à Philippe PETAIN) et que

tout peut exploser à nouveau demain, nul doute que le temps est revenu aux affrontements parfois dérisoires

sinon puérils, de ceux pour qui seules comptent en mars prochain les élections départementales, en décembre

2015 les élections régionales et qu’il leur faut, plus que jamais, exacerber toutes leurs différences.

L’Union est renvoyée aux calendes d’une catastrophe à venir, pourtant annoncée, tandis que l’extrême droite

se vautre dans les déchets d’une société aux abois, disant à chaque instant le tout et son contraire, pour mieux

séduire les descendants de celles et ceux qui avaient, pour les mêmes raisons et avec les mêmes mécanismes, mis

au pouvoir en Europe, dans presque tous les pays, des régimes autoritaires, des fascistes et en Allemagne une

horde de nazis.

En Janvier 2015 on a commémoré le 70éme anniversaire de l’ouverture des camps de concentration et des

camps d’extermination…. Mais rien n’y fait…Et dans la famille Le Pen, du côté de la fille et de la nièce il n’y a

même plus un Jean-Marie pour rappeler que, somme toute, pour lui, et pour eux, ces exterminations ne furent

qu’un « point détail de l’histoire ».

Et beaucoup, dans le peuple français, oublient pudiquement que rien dans l’idéologie, dans les racines et dans les

gènes du FN n’a véritablement changé, en changeant d’héritier(e) du patrimoine Le Pen. Il suffit de gratter un peu, (à

Villeneuve d’Ascq comme ailleurs) pour se rendre compte qu’ils et qu’elles n’ont pas changé.

Si il y a bientôt 13 ans le peuple de France se dressait pour dire NON à M. Le Pen qualifié pour le 2éme tour

de la Présidentielle, aujourd’hui, il est des politologues et des analystes qui envisagent sans rougir en 2017,

15 ans après 2002, une victoire du FN à la Présidentielle.

Et pendant ce temps là, les querelles d’égos, de personnes et de pouvoirs minent tout ce qui reste de bon dans les

partis républicains que sont encore l’UMP et le PS en les menaçant même de disparaître au profit des populistes et

de l’extrême droite.

Alors, certes heureusement, il reste des hommes et des femmes d’idées, de valeurs, de conviction et

d’honnête Républicaine à droite comme à gauche, mais pendant combien de temps pourront-ils résister

encore ?

Chaque « marée descendante » nous en enlève quelques unes et quelques uns…

Pour se consoler, on se dira qu’à droite, il y encore l’expérience d’un Juppé, le courage d’une Nathalie Kosciusko-

Morizet et même, plus régionalement, un certain charisme chez Xavier Bertrand, tandis que dans le camps du

progrès les valeurs anciennes ou plus nouvelles ne manquent pas de Fabius à Valls en passant par Aubry (pour ne

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citer que les principaux), mais sera-ce suffisant si les uns, les unes et les autres gaspillent une trop grande

partie de leur temps et de leur énergie à ce déchirer ?

Puissent-ils les uns et les autres, les unes et les autres, méditer ce proverbe africain :

« Tout seul on va plus vite. Ensemble on va plus loin »

Oui, en ce début février, « l’horloge politique » a repris sa course avec la préparation du budget 2015 de

notre Ville qu’on pourra « boucler » grâce à notre saine gestion et à nos efforts, mais avec, derrière, des budgets

2016 et 2017 encore plus difficiles,

avec un même exercice à la MEL, (Métropole Européenne Lilloise), un exercice rendu plus difficile de par le jeu de

certains acteurs locaux de droite préoccupés par leurs destins nationaux en 2017,

avec surtout l’engagement partenarial de beaucoup d’acteurs économiques, culturels, sportifs, associatifs sans

oublier la masse de nos élus locaux…

On peut espérer que le peuple aujourd’hui aveuglé, saura regarder en face la réalité du FN et de bon nombre

de ses cadres et dirigeants (cf les ennuis actuels de son trésorier).

On peut l’espérer… Mais sans certitude au point où on est.

On peut espérer au niveau européen que l’aventure grecque nous aidera à retrouver le sens historique du projet

européen et pas l’exact contraire…

Je voudrais vraiment y croire.

On peut se rassurer un peu après le résultat de la législative partielle dans le Doubs (si on sait se contenter de

peu…).

On peut espérer que l’affaire du Carlton n’aggravera pas trop l’image d’une certaine classe dirigeante…

Je voudrais vraiment l’espérer.

On doit vivre comme « un bel éclair de vie » l’aventure (rappelée cette semaine) de la dynastie Casadesus, de

Gisèle née le 14 Juin 1914 à Caroline en passant par Jean-Claude.

Il en est de même, nombreux sans doute, qui se féliciteront du succès annoncé au Grand Stade de

Villeneuve d’Ascq de Johnny Hallyday en octobre prochain après l’Euro du Basket en septembre et avant l’Euro de

foot en 2016.

C’est sûr que, malgré tout, il faut mieux être optimiste que pessimiste… mais quand même…

Avec donc cette citation pleine d’espoir pour terminer :

« On ne peut jamais être sûr que, au cas où les choses changeraient elles seraient meilleures, mais il est sûr

que on veux qu’elles soient meilleurs, elles doivent changer ».

Elle reste ma feuille de route pour le temps qui me reste…

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Carnet n° 336 du 9 Février 2015

« Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui

regardent et laissent faire»

Ces mots sont d’Albert Einstein considéré aujourd’hui comme un des plus grands scientifiques de l’histoire à qui on

doit une théorie de la relativité, le développement de la mécanique quantique et de la cosmologie scientifique, connu

surtout du grand public pour l’équation e = mc² (qui établit une relation entre la matière et l’énergie).

On sait moins qu’il fut durant la première moitié du 20ème siècle, un penseur, un observateur et un acteur

d’un monde qui allait mal et dont le rappel est utile à qui veut bien essayer de comprendre la nature des périls qui

nous menacent à nouveau en ce début du 21ème siècle.

Quelques soient les niveaux où nos regards se posent, le constat est le même :

« le monde est dangereux non pas tant à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui les regardent et les

laissent faire ! »

Regardez en Syrie, Daech et ses crimes odieux !

Regardez les islamistes radicaux qui tuent en Afrique !

Regardez en Europe la situation ukrainienne !

Regardez les attentats de janvier en France, ceux de 2013 à Bruxelles, les parcours des djihadistes, les conversions

à marche forcée et leurs départs en Syrie !

J’arrête là une liste sanglante qui montre à ceux qui en douteraient encore que nous sommes en guerre,

sans vraiment savoir depuis quand, et, encore moins, jusqu’à quand.

Et si certains une fois touchés dans leurs cœurs ont su et savent prendre des mesures qui, à défaut d’être

encore à la hauteur des risques et des dangers, vont au moins dans le bon sens (la France depuis le 11 janvier

2015, la Jordanie après le meurtre horrible d’un de ses pilotes) beaucoup trop, en Europe, regardent encore la« la

pointe de leurs chaussures« et le montant des déficits budgétaires sans tenir compte du fait qu’il est des pays

qui jouent un rôle de défenseurs de nos libertés tandis que d’autres, soit se mettent sous leurs parapluies, soit

espèrent passer entre les gouttes…

Mais ce qui est vrai dans ces domaines internationaux l’est tout autant plus près de nous où le danger des

idées d’extrême droite est soit ignoré par trop de citoyens, soit même aggravé par d’autres pour des raisons de

calculs électoraux politiciens.

Ce qui s’est passé ce dimanche dans le Doubs où malgré son élection le socialiste ne l’emporte que de 800 voix sur

l’extrême droite avec un FN à 48,57% alors qu’il ne faisait que 32,60 % au premier tour (l’UMP étant alors à 26,54

%).

On voit ce que donne la stratégie du ni-ni de l’UMP Sarkozyste destinée à battre, en 2017, le candidat socialiste

en cas de duel UMP / PS, mais qui ferait élire la candidate frontiste en cas de duel FN / PS.

On voit là aussi que si notre monde est dangereux la responsabilité première en incombe non pas à ceux qui font le

mal (et que l’on connaît !) mais à ceux qui les laissent faire, voire qui les y aideront.

C’est, somme toute, le résultat de ce que je ne cesse de dénoncer depuis longtemps :

perversions de nos valeurs,

violences dans la pensée, le verbe et l’action,

incapacité à hiérarchiser les enjeux et les risques.

Le monde politique est devenu une foire d’empoigne qui m’angoisse et me désespère quand je lis certains

articles dans la presse et dans la Tribune, que je reçois certains courriers y compris de la part d’élu(e)s de

l’opposition « dite républicaine » et je ne parle pas de certains mails qui conjuguent méchanceté et médiocrité…

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Et il est vrai que si l’on peut « comprendre » ces actes de la part de celles et ceux qui veulent la mort de notre

système que dire quand ils viennent de celles et ceux qui se disent encore Démocrates et Républicains ?

On pourrait se contenter d’en sourire en relisant Albert Einstein qui plaisantait ainsi :

« Seules deux choses sont infinies : l’Univers et la stupidité humaine »… en ajoutant « … et encore je ne suis

pas certain de l’infinité de l’Univers. »

Je préfère, à ce stade et compte tenu de la gravité de la situation, en terminer sur ces points par une autre citation du

même auteur :

« Nous aurons le destin que nous aurons mérité. »

Fort heureusement la vie municipale et métropolitaine a aussi poursuivi son cours durant la semaine

écouléeavec la poursuite de nos études sur notre futur Centre Ville, l’inauguration du siège d’Eiffage Boulevard de

Tournai (où j’ai eu le grand plaisir de discuter longuement avec Luc Ferry), un week-end froid dehors mais chaud

dans le cœur des associations, un week-end d’ailleurs clôturé par un beau concert donné par l’Orchestre de

Chambre de Jacques Lafeuille à l’Église Saint Pierre d’Ascq.

Une semaine riche et dense « comme toutes les semaines que fait un mandat de Maire » avant une autre

semaine où nous voterons le budget 2015 de la MEL (Métropole Européenne Lilloise), un budget préparé

collectivement sous la baguette, (toute en souplesse), de Damien Castelain, son Président, et d’Alain Bernard, son

premier Vice-Président aux finances,

une semaine qui verra « nos guerrières » de l’ESBVA recevoir au Palacium ce jeudi en ¼ de finale de l’Eurocup,

l’équipe Turque d’Adana Botas en match retour après leur franche victoire (76/63) en Turquie la semaine dernière,

une semaine où nous poserons la première pierre d’une Résidence de 200 logements étudiants près de Lille

3 Boulevard de l’Ouest,

une semaine somme toute comme les autres, avec ses maux et ses plaisirs, ses grandeurs et ses médiocrités, ses

enthousiasmes et ses fatigues…

Une semaine enfin où nous nous retrouverons pour les obsèques de Marcel DUWELZ, un ancien collègue du

mandat précédent, élu de terrain, pugnace et travailleur pour sa Ville après une carrière professionnelle chez

Peugeot, un ancien collègue et surtout un fidèle et vrai ami.

… Ce qui me conduit à conclure ce 336ème carnet, une fois encore, avec une citation de Paulo Coelho :

« Dans les moments les plus importants de la vie, nous serons toujours seuls ».

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Carnet n° 337 du 16 Février 2015

«La guerre n’est pas finie»

Les plus anciens d’entre nous et les cinéphiles se souviennent sans doute au moins du titre d’un film d’Alain Resnais

de 1966 avec Yves Montant qui fait référence à une déclaration du dictateur Francisco Paulino Hermenegildo

Teódulo Franco y Bahamon (le caudillo en espagnol, führer en allemand), une déclaration datant du 1er avril

1939 après qu’il eut écrasé dans le sang la République Espagnole et ce, 5 mois avant la date officielle du début de

la seconde guerre mondiale.

Le titre de ce film : « La guerre est finie »

Si « comparaison n’est pas raison » (proverbe ancien du XIIIème siècle), le titre de mon 337ème carnet est là pour

rappeler que la guerre commencée il y a déjà des années entre nos démocraties et les intégrismes est loin d’être

terminée…, bien au contraire, à l’instar de la déclaration franquiste juste à la veille du plus grand et du plus

sanguinaire conflit que l’humanité ait connu à ce jour, ses 100 millions de combattants issus de 61 nations et ses 62

millions de tués dont une majorité de civils.

Après les attentats parisiens de janvier, certains ont cru pouvoir tourner la page et de la part de l’extrême droite

villeneuvoise, j’ai même pu lire que « leurs bras en tombaient » parce que j’avais écrit qu’en la matière « le risque

zéro n’existait pas » et que, pour eux, il suffisait d’embaucher des policiers municipaux plutôt que de rénover notre

ville, ses espaces publics, ses équipements et ses logements…

Ce serait risible si ce n’était pas aussi grave surtout si on prend en compte une étude sur le 2ème tour de

l’élection partielle du Doubs qui indique qu’un électeur UMP sur 2 a voté FN au second tour…

Et à ce stade de repenser aux raisons qui, en Espagne, ont mis Franco au pouvoir qui ne furent pas que militaires…

Les attentats de Copenhague de samedi, (sans oublier le cimetière juif profané il y a quelques heures en

Alsace), les décapitations de 21 chrétiens coptes en Libye suivies de bombardements égyptiens en riposte contre

l’État Islamiste après les ripostes de l’armée Jordanienne en Syrie, la décision américaine d’y intervenir au

sol, devraient convaincre ceux dans les milieux politiques français qui avaient vite tourné la page après le 11

janvier (pour reprendre le jeu de leurs petites manœuvres) qu’on est plus près de l’aube d’une guerre

généralisée que de sa fin.

François-Marie Arouet dit Voltaire l’écrivait déjà il y a 350 ans :

«Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion »

comme quoi, rien n’a vraiment changé et qu’il faut se garder de cibler une religion particulière… mais plutôt les

usages détestables que certains en font.

Face à la bêtise humaine et en plus de la nécessaire fermeté pour se défendre de manière militaire et

policière, pensons aussi à ces paroles d’Abraham Lincoln, véritable plaidoyer pour l’éducation :

« Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance ».

Si on ajoute à ces foyers de guerres au Moyen Orient, en Afrique et sur la plupart des autres continents et les braises

en Europe même, qui n’attendent que le souffle du vent pour s’enflammer, n’oublions pas la guerre à la frontière

russo-ukrainienne où le réveil de « l’ours russe » n’inquiète pas que l’Ukraine !

L’Union Européenne, une fois encore, empêtrée dans la gestion de la dette grecque a montré ses limites…

Heureusement, la France et l’Allemagne et le couple Merkel – Hollande « ont fait le boulot » avec les accords

de Minsk qui, sans tout régler, ont mis un coup de frein à l’infernale spirale guerrière.

Au demeurant, en France et dans nos villes, si « le soufflet unitaire » du 11 janvier 2015 est malheureusement

retombé dans les jeux électoraux de 2015 des départementales et des régionales, il est demeuré à la

MEL(Métropole Européenne Lilloise) au moment des débats et des votes de ce vendredi rue du Ballon avec le

vote du Budget 2015 à la quasi unanimité, après avoir évité des mesures brutales de réductions de certaines

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dotations communautaires prises au nom d’une fausse solidarité qui prétend ignorer les masses d’aides reçues par

ailleurs, par certains, par exemple au titre de l’ANRU et de la Rénovation Urbaine… ( je finirai par sortir certains

chiffres plus qu’éloquents à Mons en Baroeul et ailleurs ).

La MEL, avec ce budget 2015, va pouvoir travailler et préparer d’ores et déjà 2016 avec, je l’espère, une

gouvernance qui respecte nos diversités et nos énergies chez les élu(e)s comme chez les agents et cadres

territoriaux.

A propos toujours de la MEL bientôt confrontée aux très lourds dossiers de la distribution de l’eau et du coût

des transports,

j’ai appris vendredi qu’après le départ de notre collègue Michel Pacaux (toujours Maire de Frelinghien à 80

ans) je devenais le « doyen de la MEL » non pas encore en terme d’âge mais de durée…

(Dur, dur ! Quand on a commencé comme le plus jeune représentant d’une mairie de plus de 30 000 habitants.)

Puisse l’esprit et les débats budgétaires à la MEL « inspirer » celles et ceux qui, dans leurs communes, quand ils

sont de l’opposition, disent et font le contraire de ce qu’ils (ou elles) disent et font à la MEL.

On peut rêver… mais quand même pas trop…

On en aura une première idée mardi en Conseil Municipal à Villeneuve avec le débat d’orientation budgétaire 2015.

Autres événements de la semaine écoulée :

les victoires sportives de l’ESBVA avec les qualifications de nos féminines à l’Eurocup contre les turques et en

coupe de France contre Lyon,

celles de nos 3 clubs de footballs, le FOS, le VAM et l’US Ascq

celle enfin de notre club de Handball.

CARTON PLEIN !

des AG (s) et de la solidarité (avec l’amicale laïque d’Ascq pour les restos du cœur)

le démarrage du chantier d’une belle nouvelle Résidence Universitaire de 210 chambres Boulevard de l’Ouest.

Pour ne citer que les principaux événements…

« La vie n’est pas un long fleuve tranquille… »

Mais hors d’elle, a-t-on le choix ?

Je terminerai ce carnet par une citation de Meryem le Saget :

« Avoir du courage, c’est assumer ses responsabilités, avoir du cœur et tenir son rôle sans perdre son

humanité »

Vu sous cet angle, je ne pense pas en manquer…

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Carnet n° 338 du 23 février 2015

« L’intérêt général n’est pas que la somme des intérêts particuliers »

S’il existe une conception anglo-saxonne de l’intérêt général qui le définit comme étant le résultat de la

somme des intérêts particuliers, et si, dans les faits, cette conception gagne du terrain dans bon nombre de

démarches dites citoyennes, voire se réclamant de la démocratie participative, où on voit s’exprimer en force des

citoyens qui y défendent leurs préoccupations, problèmes ou intérêts individuels (et on peut les comprendre de le

faire, c’est leur droit légitime),

il en existe une autre, plus latine et plus française, pour qui l’intérêt général a une finalité supérieure aux

intérêts individuels.

Jean Jacques Rousseau l’exprimait déjà sèchement il y a 3 siècles :

« La somme des intérêts individuels nuit à l’intérêt général »

Georges Burdeau, un écrivain français du 20ème siècle, le reformulait ainsi :

« Une addition d’intérêts particuliers ne donnera jamais pour somme l’intérêt général »

Et aujourd’hui, personne ne peut le contester, si construire des logements pour répondre à un besoin vital et

accessoirement relancer la croissance et l’emploi peut être qualifié « d’intérêt général » il faut savoir que c’est le plus

souvent au nom d’une addition d’intérêts particuliers, que près d’un projet collectif sur 2 fait l’objet d’une contestation

et que ce sont des désaccords sur les constructions de logements ainsi exprimés qui ont contribué, au sein de la

MEL, à faire basculer de gauche à droite un bon nombre de municipalités.

Résultat chiffré en la matière : si en 2014 ce sont 2500 logements sociaux qui avaient été programmés en 2013

(sous ma vice-présidence), en 2015 il n’en reste plus que 1500, mars 2014 étant passé par là.

Et je pourrai citer d’autres exemples et les multiplier à tous les niveaux.

Il en est de l’intérêt général et des intérêts particuliers comme d’une structure et de ses éléments (comme je

l’expliquais à mes élèves au temps où j’enseignais) :

Une structure ne peut se résumer à la somme de ses éléments. Il faut leur rajouter leurs liens et interactions

entre eux.

Un exemple : si vous avez une pièce de 1000 kg à soulever et autour d’elle 20 hommes capables de soulever 50 kg,

ce n’est qu’en coordonnant leurs efforts que vous arriverez à faire bouger la pièce.

Il en est de même des grands projets, des réformes et du changement qui verront toujours se mobiliser contre

eux tous ceux qui sont gênés et jamais vraiment ceux qui sont d’accord.

Au delà du jugement politique porté sur la loi Macron, il suffit de regarder les mobilisations catégorielles contre elle

(alors que dans le même temps tout le monde dit vouloir des réformes) et alors qu’une large majorité politique

libérale ne pouvaient logiquement qu’approuver des mesures de libéralisation (qu’à juste titre une partie de la gauche

pouvait refuser).

Autour du gouvernement seuls se sont exprimés celles et ceux qui était contre tél ou tels points de cette loi.

On en a vu le résultat.

Sauf à capituler, le gouvernement ne pouvait que passer en force, ce que Manuel Valls avec sa pugnacité, que

cela plaise ou non, a décidé de faire.

Et de rappeler à ce stade ces mots de Jean Jaurès :

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« Est dirigeant celui qui accepte de prendre les risques que les dirigés ne veulent pas prendre »

Alors, oui, dans une commune, un département, une région ou un pays, s’il est parfois difficile de déterminer sur

chaque sujet ce qu’est l’intérêt général on est sûr qu’il ne peut pas être que l’addition d’intérêts particuliers

souvent contradictoires.

Un autre exemple pour illustrer : une grande majorité de français considère qu’il y a trop de fonctionnaires.

Il est d’autres majorités, tout aussi grandes, (souvent d’ailleurs les mêmes) qui considèrent qu’il n’y a pas assez de

policiers, pas assez de gendarmes, pas assez de juges, pas assez de gardiens de prisons, pas assez de mili taires,

pas assez de personnels de santé, pas assez d’enseignants, pas assez d’agents pour s’occuper des jeunes enfants

et des personnes âgées etc. etc. etc.

Une majorité nette de sondés disent donc leurs envies de services publics à tous les niveaux et leur exigence de

diminuer le nombre d’agents qui les remplissent.

A Villeneuve d’Ascq, nous en avons eu, une fois encore, l’illustration mardi lors du débat d’orientation

budgétaire en vue du budget 2015 :

L’opposition UMP/FN a dénoncé le poids des salaires des agents communaux en proposant des coupes plus ou

moins sévères tout en demandant davantage de policiers municipaux, de places en crèches et d’agents dans les

écoles.

Une partie de cette opposition a même demandé des coupes en profondeur dans les associations (qui font

pourtant la richesse et le vie de notre ville), osant, pour sa défense, user de cette formule « même si nous ne

voulons pas éradiquer les associations ».

Dans le Larousse, on lira : éradiquer : faire disparaître un mal, une maladie).

C’est ce qu’on appelle : « le poids des mots » !

Si aujourd’hui le grand méchant loup de la fable déguisé en mère-grand peine à cacher ses attributs, on sent bien

que l’on n’est plus très loin du moment où il se jettera sur le petit chaperon rouge pour le dévorer.

Avis aux citoyens qui ne s’en rendent pas compte et aux forces politiques qui lui font la courte échelle !

A ce stade, tous les moyens sont bons :

contrevérités sur les chiffres

interprétations fantaisistes de ces chiffres et, « cerise sur le gâteau », à propos de leurs axes centraux :

un plan pluriannuel d’économies

l’armement de la police municipale,

on les retrouve dans la presse au même moment dans les propositions du Maire UMP de la Madeleine.

Au demeurant, et je le reconnaît, les débats de mardi ont su conserver un niveau démocratique correct sans

excès d’agressivité et je m’en félicite.

Et nous avons donc de bonnes bases pour ajuster un budget 2015 qui sera débattu (et sans doute voté) le 24

mars prochain qui nous permettra de continuer à

rénover notre ville, ses quartiers et son Centre,

conforter nos services publics,

maintenir les éléments de notre attractivité et notre rayonnement,

préparer un renforcement équilibré de nos dispositifs de sécurité en lien avec les services de l’État dont c’est la

responsabilité première.

En faisant, bien sûr, de nouveaux efforts d’économies (pour la 8ème année consécutive).

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Le tout, à l’intérieur d’une MEL (Métropole Européenne Lilloise) où je continuerai à me battre pour une vraie

solidarité (qui ne doit pas concerner que les pleureurs) et une reconnaissance des efforts faits par les

communes qui font du logement, développent des entreprises et donc des emplois, au bénéfice de toute la

MEL.

Il faut là aussi que les choses soient dites et faites clairement au nom de « l’intérêt général ».

J’aurais pu aussi aujourd’hui parler :

d’une fermeté nécessaire de l’Europe sur le dossier Ukrainien … intérêt général

d’une action renforcée contre les terrorismes … intérêt général

de ce qu’apportent les pays qui y consacrent de gros moyens et de l’énergie au détriment de leurs équilibres

budgétaires… intérêt général.

J’aurais pu, de manière badine parler d’un LOSC à la dérive et d’un ESBVA féminin à la conquête guerrière…

Je veux, pour en terminer ou presque, parler d’un ami, d’un grand de la vie sportive et associative

Villeneuvoise qui nous a quitté brutalement lundi à 49 ans, Didier Picot, et de la douleur qui nous a envahi

depuis,

Et si comme l’a écrit Albert Einstein,

« La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre »,

une citation associée à une autre beaucoup plus ancienne de Socrate :

« Existe t-il pour l’homme un bien plus précieux que la santé ? »,

n’oublions pas que cette semaine verra des anniversaires dont le plus important : les 45 ans de la Nouvelle

Ville de Villeneuve d’Ascq,

avec, pour ce qui me concerne, 39 ans à son service en tant qu’élu Villeneuvois depuis février 1976 année de ma

première élection.

« C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source »

(Jean Jaurès)

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Carnet n° 339 du 2 mars 2015

« Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois »

Au lendemain d’une semaine où Villeneuve d’Ascq a passé, le 25 février, le seuil des 45 ans allant ainsi avec

sa fougue habituelle vers son demi-siècle en février 2020,

au lendemain aussi d’une semaine où, 2 jours après, j’ai, en tant qu’homme, passé aussi le seuil d’une

décennie qui compte comme étant sans doute la dernière véritablement active de ma vie, un moment où j’ai pu

découvrir et redécouvrir une multitude d’ami(e)s qui n’ont pas manqué de me faire savoir leur amitié,

au début d’un mois qui verra des élections départementales largement occultées par des criailleries

politiciennes qui ignorent l’importance de leurs enjeux,

au début aussi d’un mois où, une fois encore, malgré la crise et malgré les restrictions budgétaires, Villeneuve

d’Ascq votera un budget 2015 équilibré, sans augmentation de ses taux d’imposition communaux, ni réduction de

ses services publics,

j’ai voulu ce matin avec cette citation de Victor Hugo vieille d’un siècle et demi :

« Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois »,

résumer ce qui aura toujours été, tout au long de ma vie publique le moteur de mon et de mes actions.

A l’heure donc où tout homme et toute femme peut se dire, à l’instar d’Alfred Capus, qu‘ « au fond, l’âge véritable,

celui qui compte, ce n’est pas le nombre des années que nous avons vécues, c’est le nombre des années

qu’il nous reste à vivre « ,

je suis sûr d’être « en forme et en détermination » pour faire de 2015 une année majeure pour notre ville et

ses citoyens, malgré les obstacles de tous ordres, jalousies mesquines, les manœuvres dilatoires de celles (et

ceux) qui « jouent contre leur camp » en pensant y avoir un intérêt politicien personnel…

Nous en avons les moyens dans « la boite à outil villeneuvoise », avec nos élu(e)s, notre budget, nos services et

nos personnels, avec aussi nos militants associatifs, ceux à propos desquels certaine(s) ose(nt) utiliser le terme

« d’éradication », même en précisant qu’il ne s’agit pas de le faire (définition du Larousse : « Éradication : faire

disparaître un mal, une maladie »).

Il suffit pour s’en convaincre de regarder du côté des villes conquises par le FN en mars 2014….

Nous en avons, oui aussi, les moyens avec nos artisans, nos commerçants, nos entreprises, nos universités et

grandes écoles, nos laboratoires de recherche, nos sportifs, nos écoles, collèges et lycées…,

Alors certes, nous avons devant nous bien des obstacles, à commencer par les risques de voir arriver au

Département une majorité qui ne tiendrait pas les engagements pris pour notre ville par la majorité sortante,

de voir aussi, « le centre de gravité politique » de la MEL (Métropole Européenne Lilloise) glisser du centre vers la

droite,

de voir surtout, en décembre prochain, la grande Région « Nord-Pas de Calais-Picardie » tomber dans l’escarcelle

de l’extrême droite,

avec dans le même temps l’éclatement des grandes formations politiques, UMP et PS.

Mais comme l’a écrit Léonard de Vinci il y a 500 ans :

« Tout obstacle renforce la détermination »,

et la mienne est intacte pour en appeler à l’intelligence, au bon sens, à l’honnêteté et aux rassemblements

nécessaires dépassant les légitimes différences pour aller ensemble vers l’essentiel.

On me dira encore que je ne suis qu’un doux rêveur, (rêveur sans doute, doux… je ne sais pas) mais qui peut oser

dire qu’il existe une autre voie…? Et ce n’est pas ce que j’ai lu ce matin sous la plume du revenant Sarkozy qui me

fera penser le contraire…

Si obstacle il y a, comme l’a dit aussi Léonard de Vinci,

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« La rigueur vient toujours au bout de l’obstacle » et personne ne me contestera cette rigueur.

Alors oui une semaine s’est achevée où « des vacanciers de la neige » se sont enlisés et réfugiés dans des abris

de fortune,

alors oui, une autre a commencé avec les mêmes désordres routiers amplifiés par les chaînes d’infos continues

mais signes aussi évidents des effets des dérèglements climatiques…

Une semaine pour moi villeneuvoise achevée avec beaucoup de travail sur dossiers (plus les temps sont durs,

plus il faut prendre le temps de la réflexion et travailler),

avec aussi une expo à l’Hôtel de Ville sur les 45 ans de VA,

avec du sport et de bons résultats de nos rugbywomen, basketteuses, et même le LOSC qui bat Lyon au Grand

Stade de Villeneuve,

avec enfin une belle centenaire, Germaine, ayant « bon pied, bon œil » née un 28 février 1915, en pleine première

guerre mondiale.

Une autre semaine Villeneuvoise commence, avec toujours beaucoup de travail de fond sur les dossiers

villeneuvois mais aussi de réflexion politique face aux risques largement évoqués dans ce 339ème carnet.

Certes, le chômage a légèrement baissé ce mois ci et même si « une hirondelle ne fait pas le printemps » il faut

mieux cela que l’inverse,

certes, la France tient sa place sur la scène internationale et Manuel Valls les rênes à Matignon,

certes, à Lille et peut être après demain rue Solférino (siège du PS Parisien) je veux encore croire en l’avenir de

Martine Aubry qui n’est pas, comme l’a qualifié Patrick Kanner qu’une « bonne ministre du siècle dernier » (j’espère

que ce n’est de sa part qu’une forme d’humour… propre aux socialistes…),

mais les sondages et tout ce que l’on entend autour de nous peuvent nous faire craindre un raz de marée

extrémiste de droite populiste.

Et cela, en souvenir de mes grand-parents et de mes parents qui ont vécu au 20ème siècle la montée des

fascismes et du nazisme, leurs raisons et leurs mécanismes infernaux, je ne peux m’y résoudre !

Si comme l’a écrit Pierre de Ronsard en 1565 :

« Le temps s’en va, le temps s’en va… las ! Le temps non, mais nous nous en allons »

Il nous faut, il me faut, utiliser ce temps qui s’écoule pour tout faire pour éviter le pire pour nos enfants !

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Carnet n° 340 du 9 mars 2015

Le FN peut -il prendre le pouvoir ?

A 13 jours des élections départementales où chacun s’attend à un recul « historique » du PS et de la gauche,

à 2 ans et deux mois des prochaines présidentielles où l’extrême droite s’affirme dans les sondages comme

faisant « la course en tête »,

la question se pose comme elle ne s’était jamais posée depuis la fin de « État Français » et de son chef Philippe

Pétain collaborant avec les nazis de 1940 à 1944 : le FN peut-il prendre le pouvoir en France en 2017 ?

Manuel Valls vient de répondre « oui » à cette question et je ne peux que l’approuver !

Oui le FN peut prendre le pouvoir en 2017 !

Pour éviter, si c’est encore possible, ce scénario, il faut d’abord s’interroger sur les causes de cette catastrophe

ainsi annoncée.

Un rejet de la politique de François Hollande. C’est vrai pour un nombre non négligeable d’électeurs du

monde ouvrier, mais ce n’est pas suffisant pour expliquer le passage d’un niveau inférieur à 30% au premier

tour à plus de 50% au deuxième

Une insécurité hyper médiatisée ? Une immigration sauvage venue des pays en guerre ? Du chômage en

hausse et du pouvoir d’achat en berne (sauf pour les plus riches) ? Sans doute… même si ce n’est pas

nouveau et surtout pas pire que du temps de N. Sarkozy….

Alors ? Si ces causes peuvent, à la rigueur, expliquer un score aux alentours de 30 % pour le FN et de 20 % pour le

PS, qu’est-ce qui peut le faire gagner au 2ème tour ?

Quand on sait la médiocrité de bon nombre de ses candidat(e)s et les dérapages de dizaines d’entre

euxadeptes du fascisme, parfois même du nazisme, de la francisque gallique de Pétain, leur anti-islam maladif (une

religion qualifiée de « nouvelle peste bubonique » du 21ème siècle) leur antisémitisme de toujours (rappelons nous

M. Le Pen – père de sa fille et les chambres à gaz nazies qualifiées par lui de « détails de l’histoire »), leur

xénophobie et leur homophobie….

J’arrête là une liste pourtant beaucoup plus longue qui devrait donner la nausée à une grande majorité sinon

à tous nos concitoyens.

Mais alors, pourquoi ce risque ?

D’abord, il faut le dire, si un grand nombre d’électeurs du FN sont « des déçus du système

démocratique », d’autres font véritablement le choix des thèses frontistes, certains même regrettant

l’atténuation de leur expression (confère ce dessin du Canard Enchaîné de mercredi où dans un bistro, à

l’expression d’un de « ses piliers » : « le FN pour M. Le Pen n’est ni raciste ni d’extrême droite », son comparse

lui répond : « alors pourquoi veux-tu que je vote pour elle ? »)

Ensuite, il y a maintenant une « porosité » plus qu’évidente entre les électeurs du FN et une partie des

cadres et des électeurs UMP qui explique les reports du 2ème tour (on le verra encore aux départementales)

Quand on entend le maire UMP de Tourcoing parler du FN et du PS comme des fameux policiers de

Hergé,Dupont avec un T et Dupond avec un D, qualifiant par ailleurs Mme Taubira, (une ministre qu’on peut aimer

ou non), de « tract ambulant du FN » sans oublier tout le reste dans nos régions, villes et quartiers qui nous font

repenser à ce slogan d’une partie de la droite en France après 1933 :

« Plutôt Hitler que le Front populaire ».

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Si on ajoute à cela une violence, voire une bêtise de certains, qui, pour la moindre raison ayant trait à des

problèmes ou des désordres de la vie quotidienne, nous claquent « si c’est ça, j’vais voter Le Pen », on a déjà une

bonne partie de la réponse !

Elle est pourtant incomplète et je le dis avec lucidité et douleur à la fois :

si, comme disait Pétain « les Français ont la mémoire courte », celles et ceux qui 70 ans après la fin de la

deuxième guerre mondiale et 71 après le massacre d’Ascq et d’Oradour, ont connu les horreurs d’une guerrequi

fit plus de 60 millions de morts dont une majorité de civils, ou, celles et ceux là plus de 6 millions d’exterminés,

fusillés, pendus, gazés et mis dans des fours crématoires sont de moins en moins nombreux.

Si on ajoute que celles et ceux qui ont connu l’engrenage des années 30 du 20ème siècle, les raisons, les

idées, les mécaniques, ses inconsciences, qui ont mis au pouvoir Mussolini, Hitler, Franco puis Pétain et bien

d’autres sont en voie de disparition (pour cause de cycle inéluctable de la vie et de la mort),

oui, pour moi, cette nouvelle tentation fasciste et populiste de l’Histoire de la France a sa racine première

dans la réalité de ce cycle achevé.

Les Allemands qui ont pleinement assumé leurs responsabilités, n’en sont, de ce fait, pas là, nous Français

qui n’avons pas assumé toutes les nôtres, en sommes là.

Alors en ce lundi 9 mars 2015 si ,

« L’espoir, c’est vouloir quelque chose,

la foi, c’est croire en quelque chose,

le courage, c’est faire quelque chose »,

il faut bien de la foi et bien du courage pour croire et faire quelque chose pour éviter de sombrer en 2017 !

Puisse le monde politique s’en rendre compte et cesser ses jeux imbéciles qui font le lit du FN à tous les niveaux

!

Puissent le monde économique et les nantis faire les efforts nécessaires pour éviter de désespérer davantage

encore le peuple !

Puissent chacune et chacun cesser de tout mettre sur le même plan, une vitesse excessive des véhicules dans

leur rue avec l’appel au FN au pouvoir, idem pour un caniveau mal nettoyé, idem pour un acte de délinquance sur un

bien matériel, j’en passe et des meilleures….

C’est par ces confusions et quelques autres que durant la première moitié du 20ème siècle les fascistes,

populistes, nazis et criminels de tous ordres et toutes formes sont venus au pouvoir.

Aujourd’hui, en cette première moitié du 21ème siècle, « le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête

immonde » et pas seulement parce que cette expression qualifiant le nazisme, les nazis et leurs crimes, pas

seulement, disais-je, parce que Dieudonné a ainsi nommé son dernier spectacle…,

C’est d’abord et surtout parce que les éléments constitutifs « d’une nouvelle peste brune » sont en train de

renaître dont les pères géniteurs transcendent les frontières partisanes classiques, les affrontements religieux, les

intégrismes de toutes couleurs et les violences verbales, écrites et physiques de tous ordres.

Que dire de plus aujourd’hui en ce lendemain de la journée des droits des femmes où chacun y est allé de sa

petite formule (avant de tourner la page pour un an) ?

Où un ancien ministre de l’intérieur de M. Sarkozy, Claude Guéant a été mis en examen pour « faux »,

« blanchiment de fraude fiscale » et « fraude fiscale » ?

Où une candidate verte aux départementales sur VA continue à remplir chaque semaine des pages et des

colonnes de notre quotidien (où est le temps où la presse avait une règle d’éthique baptisée principe d’équilibre ?).

Oui que dire de plus ?

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Sinon que le gouvernement s’attaque avec raison à l’insuffisance de constructions de logements

sociaux,même si j’ai du mal à croire en la parfaite efficacité de ses solutions : préemption de terrains par le Préfet et

délivrance de permis de construire par lui (de belles révoltes communales en perspective…).

Mieux vaut « taper au portefeuille », aggraver les sanctions financières très lourdement en les modulant mieux

entre les communes qui ne peuvent pas et celles qui ne veulent pas, diminuer de manière drastique les dotations

d’État et des Métropoles à ces communes en infraction, jouer de tous les leviers à disposition du « pouvoir

régalien » pour faire comprendre que pour les communes et pour les maires comme pour les citoyens,si on a des

droits, on a aussi des devoirs (et que les uns ne vont pas sans les autres).

Que dire de plus ? Sinon que notre club de basket féminin l’ESBVA nous a donné une bien grande joie jeudi en ce

qualifiant pour la finale de l’Euro cup, que le LMR a remporté une belle victoire contre Montluçon (35/15) tout comme

le FOS-Foot (5/0) et le HBVA à Valenciennes, sans oublier la victoire rassurante du LOSC à Guingamp.

Une dernière réflexion peut être pour expliquer ma sérénité en ces temps difficiles :

« Tout ce que tu peux faire dans la vie, c’est être toi -même.

Certains t’aimeront pour qui tu es.

La plupart t’aimeront pour les services que tu peux leur rendre.

D’autres ne t’aimeront pas ».

C’est une citation d’une écrivaine américaine de ma génération, Madame Rita Mae Brown.

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Carnet n° 341 du 16 mars 2015

« Si l’avenir ne dépend pas que de nous, il dépend aussi de nous »

A l’heure où un nombre important d’électrices et d’électeurs s’apprêtent à bouder ce qui constitue pourtant le

fondement de toute Démocratie, une élection,

au moment où d’autres, à la mémoire vraiment trop courte, se sentent prêts à voter pour les héritiers des

populistes extrémistes de droite, qui ont conduit au 20ème siècle l’Europe et le monde aux pires malheurs, (et cela,

comme beaucoup nous le disent, simplement pour montrer leurs désaccords, aussi multiples que variés et surtout

contradictoires),

en une période de clair-obscur, où, manifestement les jeux de télé-réalité dont on vient de voir cette

semaine, (et ce n’est pas la première fois), certaines de » leurs douloureuses réalités, se plaisent à « des effets

d’ombre et de lumière sur des volumes de l’espace réel » en créant ainsi des effets de reliefs… (définition du

Larousse) tandis que les spectateurs se jouent ainsi à se faire peur, calés dans leurs fauteuils « un verre de whisky

à la main » (on n’ose imaginer quels seraient « les pics d’audience » si nos TV passaient en clair les assassinats

islamistes pratiqués au couteau…

Il appartient à chacune et à chacun d’entre nous de décider en 2015 de notre avenir, à travers les

compétences et les politiques de nos Départements et de nos Régions,

sans oublier d’ores et déjà 2017 si, par malheur, des nationalistes débridés anciens ou fils d’anciens de

l’OAS (cf la ville de Béziers et son nouveau Maire qui vient d’en faire l’apologie), anciens, fils d’anciens ou petits fils

d’anciens de l’État Français, ses collabos, sa milice et la 33ème division de Waffen SS français portant le nom de

Charlemagne,

si par malheur, disais-je, à ses nostalgiques de toujours des fascismes sanglants du 20ème siècle,

s’agrégeaient, (au point de passer la barre des 50 %) des mécontents, des déçus et des exaltés prêts à tout comme

dans un jeu de télé-réalité…

Alors, le 22 mars, dimanche prochain, il faut voter et voter pour un parti clairement Républicain !

J’ajoute que si, comme moi, on a fait le choix de Villeneuve d’Ascq, on peut suivre mon conseil (qui n’est qu’un

conseil et pas une consigne de vote) de voter pour le Président sortant Villeneuvois du Conseil Général, Didier

Manier, associé à une de mes adjointes depuis 7 ans Françoise Martin sous l’étiquette Rassemblement Citoyen.

Je n’en dirai pas davantage par respect de tous les électeurs quels que soient les bulletins de vote qu’ils

glisseront dans les urnes avec néanmoins, rivé en mon cœur, l’espoir et l’espérance.

« L’espoir, un rêve éveillé » pour Aristote

« L’espérance, parfois trompeuse, (qui) sert au moins à nous mener… par un chemin agréable »

(François VI, duc de la Rochefoucauld, prince de Marcillac – 1613 – 1680)

Une semaine vient de s’écouler avant celle qui s’ouvre et qui se terminera avec le premier tour des élections

départementales, une semaine riche de ses diversités commencée avec une AG de Citoyen d’Europe, (une

occasion pour moi de redire ma foi en l’Europe, condition de la Paix, mais ma volonté d’une autre Europe moins

financière et technocratique, plus sociale, culturelle, humaine, environnementale et surtout citoyenne)

une semaine continuée avec une séance plénière du Conseil Municipal sur le budget 2015, une séance où

Sylvain Estager présenta notre projet (sans réaction ni question de la part des oppositions faute de presse sans

doute),

une semaine marquée aussi par une réunion de Rassemblement Citoyen, très mobilisé dans la campagne

électorale en cours,

l’inauguration d’une nouvelle et très belle jardinerie au nord de la ville, des projets villeneuvois en maturation

« comme s’il en pleuvait »,

des AG, de la société Historique et du Jeune Ensemble Harmonique,

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une expo à la Ferme d’en Haut de l’artiste Mizui,

des matches et des victoires en rugby avec le RCV, en handball avec le HBCV et en football avec le LOSC,

des concerts et du Jazz à la Ferme d’en Haut,

et, bien sûr, nos 3 banquets annuels de mars offerts aux aînés Villeneuvois, de vrais moments de fêtes

sur lesquels la municipalité, (contrairement à d’autres) s’est refusée « à faire des économies ».

Peut être que si tous les élus villeneuvois, TOUS INVITES, y venaient au moins une fois, il s’en rendraient

compte (2 présences pour l’UMP/UDI sur 6), (0 présence pour le FN : 3 élus en mars 2014 dont un exclu par sa

chef et une qui habite depuis à Lesquin où elle est candidate aux départementales).

Et de redire mon obsession de voir un jour dans la vie politique française le bon sens et les rassemblements

sur l’essentiel prendre le pas sur les jeux politiciens et les phrases assassines tweetées.

Non vraiment « le (et les) changement(s) ce n’est pas pour maintenant », tant que toute proposition, quelle

qu’elle soit venant « de la majorité », quelle qu’elle soit sera combattue par son opposition quelle qu’elle soit…

Tant que chacun défendra son pré-carré et des changements… uniquement pour les autres ….

Avant hier c’étaient les professions réglementées, hier le monde médical, aujourd’hui les routiers….

Là encore, face à la crise, tant que les responsabilités seront recherchées chez les autres, et pour beaucoup qui

arpentent les rues contre le gouvernement d’aujourd’hui, les autres, ce sont les fonctionnaires (« trop nombreux »),

les chômeurs (« trop indemnisés »), les salariés (« trop protégés ») les étrangers (« trop bien accueillis »)…..

J’en passe… et des pires….

Tant qu’il en sera ainsi, on ne s’en sortira pas !

Et il ne faut donc pas s’étonner qu’à l’instar de la Fable de la Fontaine

« Les grenouilles qui demandent un roi », (je la cite) :

« Donnez nous dit ce peuple un roi qui se remue !

Le monarque des dieux leur envoie une grue,

Qui les croque, qui les tue,

Qui les gobe à son plaisir »

Que personne ne se trompe ni ne me fasse de procès…. Cette fable a été écrite par Jean de la Fontaine il y a

plus de 3 siècles et demi (au milieu du 17ème)

en rappel d’une autre signée d’Esope vieille d’environ 2600 ans.

Faut-il en dire davantage à propos de l’éternité de la pensée et du comportement humain ?

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Carnet n° 342 du 23 mars 2015

« Gueule de bois », (selon Wikipedia), « sensation inconfortable » qui atteint son maximum lorsque la raison

(l’alcoolémie) qui l’a provoqué redevient nulle.

Si on s’en tient à cette définition, il est sûr que nombreux sont celles et ceux qui, en ce lundi 23 mars 2015 au

matin, ont la « gueule de bois », avec en premier lieu, celles et ceux qui ont gagné (ou qui pensent gagner

dimanche prochain) et qui ont déjà fêté leur victoire (réelle ou attendue),

avec, bien sûr, en second lieu, celles et ceux qui ont perdu (ou qui vont perdre),

sans oublier toutes celles et tous ceux dont les situations dépendent d’eux… Perdants ou gagnants.

Si, à Villeneuve d’Ascq, n’étant ni réellement dans la première situation, ni du tout dans la seconde, nous

n’avons eu, (et je n’ai eu) ni de raison de fêter ces résultats ni de raison de noyer notre (et mon) chagrin dans

l’alcool.

Je dirais, ce matin, que si je n’ai pas la gueule de bois et même si je n’ai pas été surpris par ces chiffres

auxquels, malheureusement, je m’attendais (personne ne l’ignore), je me sens en tant que Français, porteur et

fier des valeurs de notre République, en quelque sorte « sonné » par les scores qui s’égrainent depuis hier

soir assortis d’analyses de leur raisons et de l’énoncé des conséquences que l’on peut en attendre.

Oui vraiment aujourd’hui, et pour la première fois depuis ma naissance, je me sens comme pris dans un malaise

qu’amplifient tous les souvenirs qui me remontent de mon enfance baignée par tout ce qui me disaient de la

première moitié du 20ème siècle mes grand parents et mes parents.

En disant cela, je ne stigmatise pas celles et ceux qui, pour des raisons de peurs ou de désespoir, ont voté

FN (en Démocratie, où nous sommes heureusement encore, chacun est libre de ses choix),

je m’angoisse de les voir faire la courte échelle à des femmes et à des hommes qui, autour de la famille Le

Pen, assument leurs choix passés, pétainistes et collaborationnistes, les jugements portés sur les fours

crématoires, « détails de l’histoire », le Massacre d’Ascq réécrit comme étant un simple incident parmi d’autres

parfaitement maîtrisé par les nazis, l’OAS et ses crimes…. etc…

J’arrête là une litanie qui a conduit l’Europe aux pires désastres avec Mussolini, Hitler, Franco, Pétain et tant

d’autres dans tous les pays !

Oui vraiment, en ce lundi matin 23 mars 2015, en tant que Français amoureux de mon pays, un pays de lumières

et de valeurs, oui vraiment, je suis comme « un boxeur sonné ».

Et pourtant, disais-je, à Villeneuve d’Ascq, si nous avons senti « le souffle du boulet », nous n’avons pas été atteints

et j’en suis fier.

Par rapport à 2011 (où on votait sur le canton nord de Villeneuve) le PS + RC n’ont perdu que 0,9% tout en gagnant

des voix en nombre.

Le FN a gagné 2%.

Tandis qu’entre les municipales de 2014 et les départementales d’hier,

l’UMP/UDI/Modem a gagné 2,10% tout en perdant plus de 400 voix.

Les Verts qui recueillaient 15,26% en 2011, 9,94% en 2014 sont hier à 9,42%.

Le front de gauche qui était à 8,04% est à 7,26%.

Et apparaît un nouveau mouvement « divers gauche » qui engrange 657 voix et 3,80%.

Même si, comparaison n’est pas raison (compte tenu des taux variables de participation), le camp du progrès est

très majoritaire à Villeneuve d’Ascq avec 54 %,

à côté d’un UMP / UDI / MODEM à 24 % et un FN à 21,95 %,

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un score villeneuvois qui nous place encore en tête des villes de France politiquement à gauche, aux côtés

de Lille.

Reste que face à un phénomène inquiétant quand on voit se succéder les cadres du FN sur nos plateaux

TVet les scores réalisés dans des villes ou quartiers (cf le Var et le Vaucluse) où la motivation première n’est pas le

chômage et le pouvoir d’achat des plus démunis, s’il est important que tout soit fait pour que la croissance

reprenne, le chômage diminue et la délinquance régresse, ce ne sera pas suffisant !

Il faut, à l’instar du Premier Ministre, combattre le FN sur ses idées (on ne peut pas parler de valeurs), son

histoire, ses candidats, leurs dérapages qui découlent génétiquement d’un Monsieur LE PEN que Madame LE PEN a

bien du mal à camoufler.

Et dimanche prochain, pour le 2ème tour il faut faire élire des candidats du camp du progrès partout où ce

sera possible,

et faire voter pour les candidats républicains du centre et de droite restant en lice là où les divisions du 1er tour ont

éliminé les candidats de gauche.

Reste enfin que le Département du Nord va basculer à droite ce qui ne nous facilitera pas la vie,

que l’Aisne, mon département natal, risque de partir à l’extrême droite,

avec, dans la foulée de la fin 2015, la Grande Région Nord-Pas de Calais – Picardie si, d’ici là, il n’y a pas de

sursaut républicain salutaire et puissant.

Alors, bien sûr, on entend Monsieur SARKOZY se réjouir en rêvant de sa « Présidence retrouvée ».

Mais que ses amis UMP retrouvés ne s’imaginent pas qu’ils pourront ainsi, 3 ans après 2017, gagner les

municipales, à Villeneuve d’Ascq, comme ailleurs.

A la veille du débat et du vote de notre budget 2015 de ce mardi 24, un bon budget, maîtrisé et sans impôts

nouveaux, économe et ambitieux à la fois, puissent-ils ne pas sombrer (ou rester) à nouveau dans leurs excès et

leurs arguments pas vérifiés ni maîtrisés !

On peut rêver…

Oui, j’ose le répéter, nous avons une belle ville, rayonnante et bien gérée. Une grande majorité de

villeneuvois le savent et l’aiment ainsi…

Que celles et ceux qui la gèrent, la font vivre et rayonner tout autant que celles et ceux qui voudraient bien les

remplacer, ne l’oublient pas…

Sous peine de se préparer des lendemains qui déchantent.

Et à l’attention des femmes et des hommes qui, en ce lundi matin, ont le cœur gros, je dédierai ces paroles

deSimone de Beauvoir qui a donné son nom à un magnifique collège que nous devons à la majorité sortante du

Conseil Général et à ses Présidents Derosier, Kanner et Manier…

« Dans toutes les larmes s’attarde un espoir »

une citation que je compléterai par une autre signée de Léonard De Vinci

« Tout obstacle renforce la détermination »

Et ma détermination pour les années qui viennent est à la hauteur de l’obstacle que le vote extrémiste de droite vient

de dresser devant nous.

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Carnet n° 343 du 30 mars 2015

« Verre à moitié vide ou verre à moitié plein ?

Au soir du 2ème tour des élections départementales et depuis, au gré des commentaires des analystes et des

chefs de partis politiques, cette expression bien connue et souvent utilisée en ces circonstances me revient à

l’esprit et ce, même si personne ne contestera la forte poussée de l’extrême droite au premier tour et le

passage de 25 départements de la gauche à la droite au deuxième tour, une droite qui, de ce fait, dirigera 66

départements en en laissant 34 à la gauche (dont 1 au PCF).

Avec de tels résultats certain(e)s s’interrogeront sans doute sur la pertinence du titre de mon 343ème carnet.

Et pourtant, si on relève que l’extrême droite ne comptera qu’une centaine d’élus et ne dirigera aucun département,

que même avec ses lourdes pertes la gauche socialiste restera à un niveau d’exécutifs départementaux dans la ligne

de son poids politique actuel,

et que si la droite UMP / UDI / MODEM fait une percée de 66 départements (en gagnant des symboles comme le

Nord, la Corrèze et l’Essonne), elle le doit, sinon d’abord… au moins aussi, aux votes des électeurs de gauche

qui, en cas de duels UMP – FN n’ont pas craint de voter UMP (ce qui lui a assuré de confortables majorités),

et ce, contrairement aux maigres proportions d’électeurs UMP dans les cas de duels PS / FN qui ont voté PS au

2ème tour, (le FN leur renvoyant l’ascenseur en cas de duels UMP / PS en votant UMP).

Et, en cet instant, de repenser à cette définition du courage par Jean Jaurès :

« Le courage c’est, entre autres, de chercher la vérité et de la dire, de ne pas accepter le mensonge

triomphant ni de faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques »

Comme quoi, plus d’un siècle après, il est des situations et des jugements sur ces situations qui n’ont pas changées

malgré les 2 guerres mondiales qui nous en séparent.

Oui donc, je le confirme, cet image de verre « vu » à moitié plein ou « vu » à moitié vide me va bien en ce

lendemain d’élections,

D’abord parce que ce regard sur la moitié pleine est résolument optimiste et que malgré tout, je reste un

optimiste, sinon j’aurais déjà, depuis longtemps, arrêté mes combats politiques pour une vie meilleure.

Ensuite et surtout, quand j’examine plus en détail les résultats sur ma ville dont je suis l’élu depuis 39 ans (et

maire pendant 31 ans) je suis plutôt fier de ma ville et pas trop mécontent du travail que j’y aurai fait durant

toutes ces années avec toutes mes équipes municipales et, bien sûr avec tant de Villeneuvoi(e)s de tous âges,

sensibilités et idées.

Non seulement Villeneuve d’Ascq, avec moins de 22% a donné au FN, au premier tour, un de ses plus faibles

scores du département, de la Région et même de France,

et ce, malgré les graves difficultés sociales de bon nombre de ses habitants (rappelons que VA compte 48 % de

logements sociaux),

non seulement au premier tour, le ticket « PS – Rassemblement Citoyen » a fait 33,5% (une alliance exemplaire

sans laquelle on aurait pu avoir, comme trop souvent ailleurs, un 2ème tour UMP / FN),

non seulement, toujours au 1er tour, les candidats de ce que j’appelle « le camp du progrès » avaient totalisé

53,98%, mais, hier dimanche, pour le deuxième tour, le ticket « PS / Rassemblement Citoyen », avec 56,58 %,

a augmenté « ce total théorique » de 2,60%.

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Seul point noir qui illustre « la porosité entre des électeurs UMP et FN, le fait que l’UMP/UDI/Modem

Villeneuvois avec 43,42%, ce 29 mars, contre 24,04% au premier tour récupère 19,39% des voix de l’extrême droite

(sur les 21,99% du dimanche précédent).

Cela explique sans doute la stratégie du « ni-ni » de l’UMP et de M. Sarkozy ainsi résumé à l’adresse des

électeurs FN : « Votez pour nous, on votera pour vous ! »

Heureusement que certains électeurs UMP ou UDI s’y sont refusés d’où les sourires quelque peu grimaçants

de Madame Le Pen au moment des comptes.

Puis-je ajouter, en tant que villeneuvois et Maire clairement inscrit dans « le camp du progrès », que constater les

pourcentages et les chiffres ci-après… me remplit d’aise (et je ne boude pas mon plaisir de le dire) :

Sur 34 bureaux de vote villeneuvois,

19 ont donné plus de 60% aux candidats PS/RC (D. Manier, F. Martin) dont 5 qui ont donné plus de 70%

26 donnant la majorité « au camp du progrès »

et 8 seulement aux droites.

Et même si on s’est davantage abstenu dans les bureaux qui nous sont favorables, cela n’en donne que plus de

valeur au pourcentage total de 56,58%, un pourcentage qui nous a bien aidé à gagner le nouveau canton :

« Villeneuve d’Ascq – Forest sur Marque – Sailly les Lannoy – Toufflers – Willems ».

Alors oui, si je suis un homme de gauche inquiet, je suis un Maire heureux !

Et j’espère que pour les Régionales de décembre prochain, on saura, dans le Camp du Progrès, repenser aux

conditions de la défaite des départementales, et peut être davantage écouter des femmes et des hommes comme

moi ainsi que des mouvements novateurs comme Rassemblement Citoyen.

Il en est encore temps, mais nous n’avons plus de temps à perdre avec en tête ces paroles de Léonard de

Vinci (vieilles d’un demi millénaire)

« La rigueur vient toujours à bout de l’obstacle »,

la rigueur, oui, mais aussi le travail, la passion et enthousiasme qui nous font franchir ces obstacles « et voir

dans le verre, plutôt que la partie qui est vide, la partie qui est pleine ».

Et pour moi, en ce lundi 30 mars au matin, au lendemain d’un dimanche fait de vents et de pluies battantes,

un dimanche où nous avons commémoré le 71ème anniversaire du Massacre d’Ascq (un souvenir et un rappel

à l’intention de toutes celles et de tous ceux « qui ont la mémoire courte » comme aimait à le dire à propos des

Français le Maréchal Pétain…),

un lundi où,

« un soleil qui se lève est plein d’espoir »

je repense à la semaine écoulée, une semaine Villeneuvoise comme on les adore, où :

nous avons voté un budget 2015 pour Villeneuve d’Ascq, équilibré, ambitieux, à haut niveau de services et,

une fois encore, sans augmentation des taux d’imposition communaux

validé des avancées majeures sur de gros dossiers villeneuvois : siège d’Orange, ADIM-Beam,

déchetterie,

rappelé (à l’occasion d’un triste débat démagogique relancé par M. Sarkozy dans sa courte échelle à

l’extrême droite), qu’à Villeneuve d’Ascq il n’y a pas de repas alternatif pour causes religieuses dans nos

cantines mais le choix pour tous nos élèves entre un repas sans viande (que choisissent près de 40 % d ’entre

eux) et un repas avec viande.

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qu’après nos « vieilles grolles » du RCV, nos rugby-women villeneuvoises ont gagné, le HBCV est en tête

des nationales 3 en handball et, bien sûr, nos championnes européennes qui ont remporté l’Eurocoupe

jeudi avant de battre Lyon dimanche après midi en championnat en basket féminin

…. Rien que du Bonheur !!

sans oublier, cerise sur la gâteau, l’inauguration de 13 beaux logements pour aînés, place de la gare à

Ascq, Résidence « La Lison » du nom de la loco immortalisée par Jean Gabin en 1938,

Oui vraiment rien que du Bonheur, malgré, et je ne les ignore pas, de vrais malheur ambiants individuels et

collectifs que je ne citerai pas.

Alors oui, s’il est vrai comme l’a écrit Confucius il y a 2500 ans que :

« on a deux vie »…. et que « la deuxième commence le jour où on réalise qu’on en a juste une »,

je suis heureux de l’avoir réalisé ce qui me donne sérénité, enthousiasme et volonté d’être utile encore.

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Carnet n° 344 du 7 avril 2015

« Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom. Il rampe, il flotte… Puis un jour, on le prend dans la

gueule et il est trop tard pour l’expulser ».

Ces mots de Françoise Giroud (1916-2003), femme de presse et femme politique qui avait connu les geôles de la

Gestapo en 1944, prouvent au moins deux choses à nos contemporains de 2015 :

Il n’y a rien de bien nouveau sur notre planète où, aujourd’hui, toutes les formes de fascisme, à l’instar des

années 30 du 20ème siècle, après un cycle de 70 ans de Paix en Europe, ont repris de la vigueur

pourengager le processus de conquêtes de pouvoirs

Quand il y a de moins en moins de témoins directs de ces malheurs du 20ème siècle, de leurs causes et

de leurs déroulés, la route est ouverte aux extrémistes populistes de droite et ce, quasiment dans les

mêmes termes…

Et même celles et ceux qui s’attendrissent sur le sort des 44 enfants juifs d’Izieu dans l’Ain raflés avec 7 de

leurs éducateurs, avant d’être gazés ou fusillés, ne font, pour la plupart, pas le lien entre les idées qui ont fait

naître les fascismes, le nazisme et le pétainisme, et la cruauté de leurs bourreaux à Ascq, Oradour et Izieu, pour

ne citer que ces 3 exemples des horreurs des chambres à gaz (détails de l’Histoire pour M. Le Pen et les siens) et

des exécutions sommaires de masse de femmes, d’hommes et d’enfants.

Quand on entend M. Le Pen, ci-devant père de Marine et « Président d’honneur du FN », revendiquer pour lui et

les siens une filiation avec le pétainisme collaborationniste et tous les mouvements extrémistes qui l’ont suivi

depuis, on est pétri d’effroi voire de honte devant les 39,61% du FN lors des dernières départementales sur la

Région Nord / Pas de Calais / Aisne / Somme / Oise,

les 39,61% qui lui assurent la conquête de notre Région si une réaction de salut public n’a pas lieu d’ici

décembre prochain.

Oui « ainsi commence le fascisme »…

Si j’ajoute à cela des réactions sur « les réseaux » après le massacre de 147 étudiants Keynians du type « ce n’est

pas chez nous », « on a nos problèmes… », « ce n’est pas à nous à nous en occuper… », sans oublier le « silence

des agneaux » qu’on égorge des chrétiens d’orient au nom d’une « laïcité dévoyée ».

Le fait qu’il existe dans les médias pour le moins « deux poids, 2 mesures » entre le temps consacré par eux

au terrible crash dans les Alpes, voire le temps lui aussi consacré aux statues cassées à la masse et aux milliers de

victimes des intégristes fascistes…,

Oui on doit le dire : en France et dans le monde, le fascisme est en marche et nos Démocraties sont déjà sur

le chemin de la mort !

Certes, il faut le dire aussi : si parmi les 40% d’électeurs qui se sont exprimés pour le FN, tous ne sont des fascistes,

tous les fascistes y sont qui s’additionnent à eux…

A l’image du couple Le Pen, père et fille, dont l’un affiche clairement ses filiations tandis que l’autre fait mine de les

renier ce qui crédibilise ses discours de dédiabolisation sans pour autant se séparer de son aile fasciste.

Il y a entre le père et la fille une complicité à la fois objective et réelle.

Difficile à ce stade de mon propos d’en revenir au quotidien d’une semaine écoulée avec ses joies et ses

peines, ses petites et grandes manifestations, l’inauguration d’un grand laboratoire à Lille 1, CRISTA, les belles

victoires de l’ESBVA et du LOSC samedi soir, les réouvertures d’Asnapio et du musée de plein air.

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Un week-end Pascal un peu frisquet, avec, dans la presse de ce dimanche, un titre qui m’a fait littéralement bondir

exprimant, nous dit-on, le sentiment d’une centaine de Forestois « on n’est pas la poubelle de Villeneuve d’Ascq »

suite à la procédure préalable à la construction sur le territoire Villeneuvois d’une des 13 déchetteries de la MEL, une

construction décidée il y a au moins 2 ans déjà et que chacun(e) élu(e) de la MEL ne pouvait ignorer….

Curieusement on n’entend pas ces cris d’orfraie des Forestois quand ils bénéficient ou bénéficieront de notre

Parc du Héron, sa zone de nature et notre musée de plein air, la station d’épuration existante depuis des décennies

et la déchetterie future, elles aussi situées sur VA, qui concernent, elles aussi, et qui profiteront à des dizaines de

communes.

Heureusement que, récemment, j’ai réussi à convaincre la MEL de ne pas laisser déboucher sur la route de Forest

tous les véhicules lourds et légers générés par une grande entreprise en projet d’implantation sur la zone d’activité

de Tressin…

Oui vraiment, quand, comme moi, on a consacré sa vie publique, sinon sa vie tout court, à ses concitoyens, et

qu’on est ainsi confronté à la montée du FN, à toutes les formes de violences et de sectarismes, aux intégrismes et

aux égoïsmes, il est bien difficile de ne pas avoir de regrets.

Et même si, comme l’a dit François Mitterrand,

« La Démocratie, c’est le droit institutionnel de dire des bêtises »,

il en est qui sont bien difficiles à supporter….

Et j’ajouterai des bêtises qui rendent bien difficile à conserver une sérénité retrouvée quand, tel Confucius, on a enfin

compris qu’on n’avait qu’une vie et qu’il ne fallait donc pas trop continuer à la gâcher….

Alors si, comme l’a écrit Albert Einstein, « la distinction entre le passé, le présent et l’avenir n’est qu’une

illusion », j’entends bien au quotidien, à travers (et avec) mes réflexions, mes écrits et mes actions, continuer à les

vivre comme si ils étaient très exactement sur un même plan…

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Carnet n° 345 du 13 avril 2015

« Des écrits, des paroles et des actes »

S’il est une dominante dont nos sociétés démocratiques sont en train de littéralement « crever », c’est bien la

rupture quasi permanente sinon automatique entre les écrits et les paroles d’une part, les actes d’autre part.

Les écrits et les paroles d’un côté, plus ou moins habilement conjugués par les médias et les politiques qui font

ainsi « l’instant », le buzz, le début de la boucle qui, à force de tourner, fera parfois de rien (ou presque) une « vérité

éphémère »…

Les actes qui, de toute façon, prendraient bien du temps à venir, (trop de temps pour les mêmes médias et

politiques) « si tant est que » l’objectif de leurs écrits et des paroles avaient été que des actes suivent….

On le vit au quotidien, localement, où les partis politiques candidats aux élections départementales peu

avares de promesses, d’affiches, de tracts, de porte-à-porte et de présence sur les marchés…, sont retournés à

leurs habitudes pour les gagnants, à leurs vies, plus confortables pour la plupart des perdants dans l’attente

d’échéances futures ou de « positionnement alternatifs » leur permettant d’exister.

Pourquoi voudrait-on que les électeurs soient plus nombreux à venir voter lors du prochain scrutin qui,

pourtant, aura une importance majeure avec des élections régionales où l’extrême droite populiste risque de faire

« main basse » sur notre Région ?

Avant les élections départementales on a vu des élus de la droite UMP-Sarkoziste arpenter nos manifestations

pour la première fois depuis les municipales de mars 2014.

Depuis… plus rien !

On mettra « à la décharge » (si je puis dire) du FN qu’il n’en a pas fait autant préférant toujours les portraits de

Madame Le Pen et ses slogans qui plaisent à celles et ceux qui n’ont plus ni la force, ni l’envie de penser et de

mesurer la portée des conséquences de leurs choix… (faute de mémoire des temps où de mêmes slogans ont mené

l’Europe et le monde au 20ème siècle)….à toute autre action citoyenne.

On ne les a vu nulle part avant (même pas en Conseil municipal pour le vote du Budget 2015 de la ville). On ne les

voit pas davantage aujourd’hui sinon dans leurs écrits pétris d’insanités…

La gauche de la gauche est « retournée à ses luttes », les Verts à leurs petites phrases (assorties des mêmes

photos dans la Voix du Nord).

Les socialistes ont vite « digéré leur déculottée » dans la préparation de leur congrès de juin et l’attente de leur

prochaine déculottée en décembre prochain.

« Rassemblement Citoyen », le mouvement que j’ai créé en 2002, qui sort renforcé sur Villeneuve d’Ascq, attend

son heure quand sera venue celle de refonder réellement en profondeur le Camp du Progrès après les 3

prochaines défaites annoncées pour le PS en France en décembre 2015, avril 2017 et mai 2017.

Puis-je en avoir encore alors la volonté, la force et les moyens… !

C’est sans doute une même réflexion qu’a du se faire, avec raison, Martine Aubry dans son choix de positionnement

pour le prochain congrès du PS.

Des écrits, des paroles et des actes… c’est ma façon de faire à Villeneuve d’Ascq depuis 39 ans avec les résultats

largement positifs que personne ne peut nier.

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Des écrits, des paroles et des actes c’est l’empreinte que j’ai laissé au Parlement Européen où j’ai siégé durant 15

ans.

Des écrits, des paroles et des actes c’est ce que je continue à faire à la MEL (Métropole Européenne Lilloise,

ex-LMCU) pour éviter des dérives technocratiques que je subodore depuis plusieurs semaines, des dérives

que le balancier en mouvement vers la droite (toute dans son euphorie électorale) ne fait rien pour « arranger les

choses »…

Pas simple pour Villeneuve d’Ascq (et pour nous Villeneuvois) d’exister et de résister dans ce contexte avec

un seul allié objectif, Lille et, heureusement quand même encore, la sympathie de Damien Castelain.

Quand je lis que certains s’affirment ne pas vouloir être « la poubelle de Villeneuve » (excuser du peu….!),

que l’on continue à nous envoyer de partout dans notre important parc de logements sociaux les locataires que

d’autres ne veulent plus chez eux,

que c’est la porte ouverte permanente aux installations illicites de gens du voyage sous le regard du

Préfet et de sa police,

je me dis que si je veux et que si nous voulons résister il nous faudrait l’appui renforcé de tous Villeneuvois

quelles que soient leurs idées (y compris de droite dont les élus devraient cesser de jouer contre leur camp)

!

Et de repenser en cet instant aux paroles d’Albert Camus vielles d’il y a une soixantaine d’années dont on ne peut

pas dire qu’elles rayonnent d’optimisme :

« Celui qui désespère des événements est un lâche, mais celui qui espère en la condition humaine est un

fou ».

Alors, oui je le pense, « je suis un fou », mais je me soigne…

On pourra essayer de sourire « au son et aux images » de la commedia del arte de la famille Le Pen, sauf que les

dernières déclarations du « grand père tutélaire » de ce parti d’extrême droite aux racines nauséabondes sont là

pour nous prouver qu’il s’inscrit de fait dans une démarche de dé-diabolisation au profit de sa fille, et de sa petite-fille,

et de tous les vieux briscards du « fascisme à la française » qui rêvent de revenir aux affaires….

Et notre Président de la République dans tout cela ?

Il reste fidèle à lui-même et à son image quand on l’entend depuis Vallon-Pont d’Arc évoquer dans la réplique d’une

grotte aux peintures vieilles de 36000 ans, la vente de Rafales de M. Dassault à l’armée indienne, des écrits, des

paroles et des actes…

Albert Camus toujours, il y a plus de 55 ans :

« La société politique contemporaine, une machine à désespérer les hommes »

comme quoi, il y a des choses qui ne changent pas et ce, pas seulement, depuis 3 ans….

Sur ce, j’en terminerai aujourd’hui avec un écrit vieux de 2600 ans d’un de mes auteurs préférés Lao Tseu :

« Qui agit avec énergie est doté d’une ferme volonté »

avec une autre, dans la tradition arabe, qui nous le dit et qui sans doute explicite en partie ma pensée, ma méthode

et mes écrits :

« Les proverbes illuminent le discours. Ils lui confèrent sa sagesse ».

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Carnet n° 346 du 20 avril 2015

« C’est quand même malheureux qu’il faille toujours passer par là pour en arriver là »

L’expression populaire est connue. Qui ne l’a jamais entendue de la bouche de ses grands-parents et de ses parents

? Qui ne l’a jamais utilisée ?

Oui c’est quand même malheureux…., une fois encore, la Xème depuis quelques années, la Xème x 100 depuis

presque 4 décennies pour ce qui me concerne,

oui quand même malheureux, disais-je, qu’en début de la semaine écoulée, pour faire respecter la loi par les gens

du voyage et la faire appliquer rapidement par les autorités qui en sont chargées qu’il ait fallu « un nouveau coup de

gueule » de ma part en forme de communiqué qui a attiré en nombre les radios et les télévisions (même LCI a

interrompu une de ses émissions pour m’interroger au téléphone en direct !).

Ce serait si simple que, pour les gens du voyage, pour les Roms, comme pour tous les citoyens, que chacun

comprenne que si on veut avoir des droits, il faut aussi accepter d’avoir des devoirs, qu’il existe des règles que TOUS

doivent respecter et qu’il ne peut y avoir « deux poids, deux mesures » selon la catégorie à laquelle on appartient…

C’est quand même malheureux quand, pour un élu comme moi qui, durant toute sa vie, aura essayé de bien faire

avancer les choses, construire sa ville, la gérer au mieux avec des services de qualité et en évitant d’user du levier

fiscal, seuls ses communiqués de colère intéressent les médias.

Deux exemples récents :

J’ai calculé que sur les 7 dernières années nos dépenses communales n’ont augmenté que de 1% en

moyenne annuelle (bien moins que l’inflation) ce qui nous a permis d’équilibrer nos budgets sans augmenter

nos taux d’imposition, alors que nos ministres d’avant et d’aujourd’hui dénoncent les communes qui, (parait-il),

augmentent leurs dépenses de près de 3%. J’ai fait un communiqué… qui en a entendu parler ?

A propos de notre budget 2015, France 2 m’a appelé pour me demander ce que nous avions du faire

comme « sacrifices » dans notre budget 2015 pour compenser les baisses de dotations de l’État. J’ai répondu

que grâce à notre gestion économe, sérieuse et sévère, nous n’avions réellement du faire aucun sacrifice

insupportable… France 2 n’a pas été plus loin… Cela n’intéressait pas sa rédaction. Si j’avais dit qu’on avait

supprimé un service public… je serai passé « au 20 heures ».

Oui, c’est quand même malheureux qu’il faille un assassinat d’enfant pour que l’on parle du droit à la sécurité et de

la souffrance des victimes et de leurs famille, un accident d’avion pour qu’on oublie les massacres commis ici et là en

Afrique et au Moyen Orient, un bateau qui chavire en Méditerranée avec des centaines de victimes pour que soient

rappelées les situations des pays du Sud, la misère de millions de femmes, d’hommes et d’enfants, son exploitation

par des voyous et bandits, l’échec de bon nombre de « printemps arabes ou africains » qui ont fait la bonne

conscience des pays riches avant qu’ils ne se désintéressent des suites de leurs actions militaires…

C’est quand même malheureux que la seule question que se posent les États européens, c’est celle des

secours et pas celle des raisons qui poussent les candidats à une forme de suicide ni celle de ceux qui « se font leur

beurre » en les assassinant et encore moins celle de leur États, que nous avons, aussi discutables étaient-ils,

contribué, de fait, à faire disparaître… sans pour autant créer les conditions de naissance de systèmes meilleurs.

Toujours à propos de l’Europe, je le rappelais lundi en conférence-débat de Citoyen d’Europe sur la situation

actuelle de la Grèce et samedi lors de l’anniversaire des 25 ans du jumelage franco-allemand du lycée St Adrien,

« c’est quand même malheureux » que les citoyens européens aient presque oublié les 70 ans de Paix que

les artisans de l’Union Européenne nous ont apporté et que les « princes » qui gouvernent aujourd’hui cette

même Europe aient oublié le rêve des Pères Fondateurs d’une Europe citoyenne et humaine, sociale et solidaire,

pétrie de valeurs et d’histoire et ce au profit de la finance internationale, des monnaies et des banques…

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C’est quand même malheureux que notre Président de la République ait eu besoin d’une émission sur Canal+

pour se rappeler ces paroles fortes de François Mitterrand (qui lui avait pourtant mis le pied à l’étrier politique)

« Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît a toujours tort».

C’est quand même malheureux qu’il faille prendre le risque fasciste pour se rappeler les valeurs de Liberté de

nos Démocraties, qu’on oublie que les raisons de la remontée d’idées nauséabondes ne se réduit pas au désespoir

des plus désespérés, mais est aussi le résultat des tentations mortifères.

Monsieur Le Pen (et les siens) l’exprime toujours sans vergogne.

Madame Le Pen a su, avec habileté, marquer une différence qui n’est que de forme.

Monsieur Le Pen, l’homme du détail, du « Durafour crématoire » de l’occupation nazie « qui n’a pas été aussi terrible

que cela » (pas plus pour lui que le Massacre d’Ascq), des camps d’exterminations à qui on aurait donné trop

d’importance,

oui monsieur Le Pen, le père de sa fille et le grand père de la petite dernière (qui va lui succéder en

Provence)… est toujours Président d’Honneur du FN, gardien de l’idéologie pétrie dès le départ d’un

pétainisme collaborationniste.

C’est quand même malheureux, que dans notre ville, nos réussites, notre rayonnement, nos enthousiasmes

citoyens soient niés voire pire par nos opposants de droite et d’extrême droite pour qui seule importe la manœuvre

politicienne (cf leurs tristes écrits) alors qu’à la MEL, l’UMP/UDI dit et vote le contraire (au nom sans doute d’un

consensus qui leur assure des Vice-Présidences).

Pas étonnant que les citoyens aient « un peu » de mal à s’y retrouver….

C’est quand même malheureux enfin qu’au PS après ses lourdes défaites aux municipales, à LMCU-MEL, aux

départementales, on n’ait pas pris conscience de ce qui va arriver aux Régionales de décembre prochain, et qu’on

continue ces petits jeux entre « faux amis » sous « le regard alléché de Madame Le Pen… »

Oui c’est quand même bien malheureux… Mais, sans doute, est-ce dans nos gènes ?

Arrivé à ce stade de ma vie j’essaie de m’en extraire, de ne pas m’y noyer,

« d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre du regard » (William Faulkner)

« D’être moi même, en m’engageant « (Stéphane Hessel),

de me dire que « Le courage c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille » (Jean

Jaurès)

de me rappeler Goethe qui écrivait il y a 2 siècles : « Quand on est vieux, on doit agir plus que quand on

est jeune »

Arrivé à ce stade de ma vie, j’essaie enfin (et je le réussi) de m’enthousiasmer

quand « nos guerrières » de l’ESBVA championnes d’Europe vont tenter « le doublé » avec la finale du

championnat de France où elles viennent de se qualifier en battant Montpellier

quand le LOSC bat Bordeaux

quand le HBCV en handball est en passe de monter d’une division

quand le LMR…

Et quand je travaille à préparer l’Euro 2015 de basket et l’Euro 2016 de football à Villeneuve d’Ascq, au Grand

Stade….

C’est Léonard de Vinci qui l’a dit il y a près de 500 ans :

« Je ne me lasse jamais d’être utile. La nature m’a fait ainsi ».

Il me reste un peu moins de 5 ans maintenant en cette fin avril 2015 pour réfléchir à cela, « si Dieu me prête vie et

santé » pour la période qui suivra le mois de mars 2020.

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Carnet n° 347 du 27 avril 2015

Dimanche 26 avril 2015, une journée particulière qui clôture une semaine qui le fut un peu moins.

Si, en effet, cette dernière semaine du 20 au 26 avril d’avant les vacances de printemps (où celles et ceux qui

le peuvent ont préparé leurs bagages) n’a pas connu « d’aspérités » particulières,

avec un Conseil de Quartier « Annappes – Poste – Brigode » où les riverains du Boulevard de Montalembert sont

venus pour entendre de ma bouche ce qu’on leur avait déjà dit quelques jours plus tôt,

avec, à la Résidence, la présentation du futur projet de rénovation d’un des secteurs du quartier,

avec un CA du Conseil Communal d’action sociale où le point a été fait de ses actions de solidarité et de leurs

conséquences budgétaires,

avec, à la MEL, une Conférence Métropolitaine des Maires sur les droits du sol et l’urbanisme impactés par les

réformes en cours,

avec de multiples réunions de travail sur tous les dossiers de notre ville,

sans oublier des AG, celle de Quanta, celle du Centre social du Centre Ville, celle de Vapeur 45, celle de Diokko et

de quelques autres auxquelles je n’ai pu assister,

elle aura, en dehors de ce rythme commun à toutes les semaines qui s’égrènent, été marqué par deux

évènements sportifs majeurs :

1/ – la mise à l’honneur de nos championnes d’Europe de basket, nos guerrières de l’ESBVA, mardi soir avant

un Conseil Municipal plutôt banal dans son déroulé et « le jeu de rôle » de l’opposition UMP / FN qui, une nouvelle

fois, quels que soient les sujets, dit le contraire de ce que disent et font leurs amis quand ils sont majoritaires : sur la

réforme des rythmes scolaires bien sûr, sur la Démocratie participative mais aussi, en rappel, sur les indemnités des

élus.

Quand je lis les déclarations de Jean René Lecerf nouveau Président UMP du Conseil départemental

défendre « bec et ongles » les indemnités nettes d’un conseiller départemental de 2000 euros, d’un VP à 3000

euros et du Président à 4000 euros et que je me souviens des attaques de l’UMP et du FN portées à VA où, en

net, un conseiller municipal a environ 200 euros, un conseiller délégué un peu plus de 500 euros, un adjoint un peu

plus de 1000 euros et le maire moins de 3000 euros,

j’hallucine devant tant de mauvaise foi…, (et je n’oublie pas les indemnités et avantages divers des élus d’extrême

droite là où ils ont conquis des Villes !)

Une mise à l’honneur (et c’était cela l’essentiel de la soirée) de « nos guerrières » qui restera comme un grand

moment de bonheur et de joie partagée et qui, ce soir là, me fera oublier le reste…

2/- La victoire du même club l’ESBVA, vendredi soir dans un Palacium survolté, battant Bourges de 10

pointslors du premier match de la finale du championnat de France.

Oui une semaine, presque comme les autres, qui se terminera par un dimanche, « une journée

particulière »,sous un ciel gris et pluvieux, une journée marquée, au matin, par la Journée nationale des victimes

et des héros de la Déportation, célébrée Place Jean Moulin devant des élus et des citoyens, des anciens

combattants et des corps constitués en une cérémonie empreinte d’émotion avec nos musiciens et notre chanteur,

nos gerbes et notre défilé vers l’Espace Concorde via les crieuses de la Paix.

Les élus absents que je ne citerai pas ‘mais qui pour certain(e)s sont plus propres à des écrits vengeurs qu’à une

présence régulière respectueuse et citoyenne…, ont eu bien tort…. s’ils ou elles ne l’ont pas fait exprès ….

On lira mon discours par ailleurs. Je n’en ressortirai ici que quelques mots avec une citation de Lucie Aubrac :

« Résister se conjugue au présent »

En ajoutant que cet appel à la Résistance concerne aussi un parti dont le Président « d’honneur » a qualifié

les chambres à gaz en 1987 de « détail de l’Histoire », (une expression confirmée par lui-même le 2 avril 2015 ce

qui a permis à sa présidente de fille de s’offusquer, « dédiabolisation oblige »….).

Un même Président « d’honneur » parlant un jour à propos d’un Ministre Monsieur Durafour de

« durafourcrématoire », de « Monseigneur EBOLA, solution à l’explosion démographique » et de Patrick Bruel à

propos de qui « on fera une fournée la prochaine fois »

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Et je ne parle pas de toutes les insanités entendues dans la bouche de ses vieux disciples pétainistes et jeunes fous

excités dans la dernières campagne des départementales, tous et toutes toujours membres du FN.

Quand je pense que près de 40 % des électeurs de la Grande Région Nord-Pas de Calais- Picardie ont voté pour

eux, j’ai honte et je ne leur cherche pas d’excuses.

Il est des choses qu’on ne peut ni avoir oublié ni ignoré et cela même si dans sa vie quotidienne on a des difficultés !

Un dimanche, une journée particulière, qui a continué sous le ciel d’Anaspio qui sentait bon la campagne

humide, la paille et le chaume, l’herbe mouillée et les feux de cuisson,

avec « les Rois du Ciel », des rapaces (beaux et sympathiques dont le pygargue à tête blanche et son fauconnier

Jacques-Olivier Travers),

et avec aussi un merveilleux spectacle « la messagerie Royale » de la compagnie Gueule de Loup…

Le plaisir indicible d’une plongée dans la nature et dans le temps.

Un dimanche, une journée particulière, avec enfin au Palacium, devant un grand écran, 500 supporters de

nos guerrières en match retour de la finale à Bourges où elles se sont inclinées de 8 points nous offrant ainsi mardi

soir 28 à 20h30, un troisième match, « la belle » à suivre aussi au Palacium sur un grand écran fruit d’un

partenariat avec son prestataire qui a « serré les prix », avec la ville et avec moi-même (sur mon compte) pour

assurer le complément.

Si j’ajoute à cela la victoire de nos filles du RCV en rugby, qualifiées pour la finale du championnat contre

Montpellier une finale qui aura lieu le 3 mai à Bourg-en-Bresse,

sans oublier les performances durant cette saison de notre club de handball, de nos clubs de football, de la GRS, de

la lutte,… (je ne peux tous les citer)

Oui une journée particulière pour une Ville particulière dont le sport pour tous est un des principaux atouts.

(Dimanche, on avait, à Villeneuve d’Ascq, presque réussi à oublier le club de foot de Lille, le LOSC, défait par 6/1 à

Paris et la « défaite – relégation » de Lens…,

avant la prochaine rencontre des deux au Grand Stade le 3 mai…

Puisse Villeneuve d’Ascq les réconcilier avec leurs supporters… ! et puissent leurs supporters respectifs être

« empêchés d’en découdre » !

Je pourrais, à ce stade, revenir sur les déclarations de Monsieur Le Pen, le père de Madame Marine et le Grand

Père de Madame Marion Maréchal (« Maréchal nous voilà » à l’intention de Pétain… ça ne s’invente pas) à propos

du Massacre d’Ascq qui lui a valu d’être condamné pour « contestations de crimes contre l’humanité ».

J’aurais voulu aussi dire tout le mal que je pense de Monsieur Sarkozy essayant de « faire main basse » sur

la République et les Républicains que nous sommes en voulant rebaptiser l’UMP pour l’appeler « Les

Républicains » ; c’est tout simplement scandaleux !

J’aurais pu parler du camp de concentration du Struthof en Alsace visité ce dimanche par François Hollande.

Je n’oublierai pas les malheurs de ce monde, le séisme au Népal et les immigrés Africains et syriens fuyant les

guerres et la misère, assassinés par des réseaux de passeurs mafieux.

Je dirai aussi mon angoisse face au terrorisme exporté de Syrie en France, les menaces d’attentats,

heureusement déjoués cette semaine grâce au professionnalisme de nos polices.

Je terminerai, en mesurant tous les risques de « rétorsions » que je prends… mais le courage (n’est ce pas)

de chercher la vérité et de la dire ? (J. Jaurès)

Une est de Maître Paul Lombard :

« les médias donnent à voir, pas à réfléchir, encore moins à comprendre »

L’autre est de Michel Piquemal, écrivain :

« Aux journaux, le rôle de les culpabiliser, d’accuser les citoyens de ne pas être compétitifs, de bénéficier de

trop nombreux avantages qui nuisent au monde de l’entreprise et l’acculent aux plans sociaux »

Une troisième pour bien distinguer les journalistes des journaux :

« L’information est devenue un produit comme les autres. Un journaliste dispose d’à peine plus de pouvoir

sur l’information qu’une caissière de supermarché sur la stratégie commerciale de son employeur »

Elle est de Serge Halimi, écrivain et journaliste français, Directeur du « Monde Diplomatique »…

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Carnet n° 348 du 04 mai 2015

« Plus vous saurez regarder loin dans le passé plus vous verrez loin dans le futur. »

Ces paroles de Sir Winston Churchill sont « gravées » sur le fronton « de la Coupole » d’Helfaut dans le Pas-de-

Calais,

un lieu éminemment symbolique qui illustre crûment un passé déjà lointain pour beaucoup de nos

concitoyens, celui de la deuxième guerre mondiale, un lieu construit dans la douleur par des « prisonniers –

esclaves » pour le compte de l’Allemagne nazie et de ses armes secrètes, un lieu qui présente une partie de ces

armes mais aussi des expositions et des films sur l’occupation, la guerre, les camps de concentration et les camps

d’extermination…

70 ans ce prochain 8 mai après la fin de cette terrible guerre, les plus vieux qui l’ont oublié et les moins vieux qui

ne l’ont heureusement pas connu se doivent de les redécouvrir ou de les découvrir pour ne pas les oublier ni dans

les temps présents ni quand ils regardent le futur… plus ou moins lointain…

C’était il y a un peu plus de 70 ans, et donc il y a si peu d’années au regard de l’histoire de l’humanité…

Et pourtant, 70 ans après, on peine encore à mesurer les horreurs d’une décennie au cœur du 20ème siècle fruit du

fascisme et du nazisme, de leurs idées et de leurs discours que, sans vergogne, certain(e)s, aujourd’hui encore, se

plaisent sinon toujours à défendre, tout du moins à tolérer et à « relativiser »…

70 ans après l’ouverture des camps de concentration et d’extermination,

70 ans après la capitulation de l’Allemagne nazie, le 8 mai 2015, à la veille d’un 9 mai une date devenue elle aussi

symboliquement celle du Jour de l’Europe,

il nous faut nous souvenir de ce que nous devons à celles et ceux qui ont voulu la réconciliation Franco-

Allemande et qui ont eu le courage incroyable de la réaliser avant d’en appeler à l’Unification de l’Europe et de la

faire.

Nous leur devons et nous devons à la construction européenne 70 ans de Paix, ce que n’avaient pas connu ni

nos grands-parents ni nos arrières grands-parents, ni nos arrières arrières grands-parents… ni non plus ceux

d’avant.

Quelles que soient les critiques que l’on peut et que l’on doit faire aux politiques européennes et à ses

institutions, et je ne m’en prive pas, il ne faut, ni faudra, jamais oublier l’essentiel qu’est la Paix qu’elle nous a

apporté et donc les terribles risques que portent en eux des votes extrémistes et populistes de droite, fauteurs de

nationalismes imbéciles et de guerres !

Oui il faut regarder loin dans le passé pour voir loin dans le futur et surtout le comprendre en évitant ainsi, si

possible, de replonger dans les mêmes désastres.

Regarder loin dans le passé, c’est aussi regarder l’histoire du 1er mai, des luttes et des conquêtes ouvrières

pour sortir les ouvriers et les salariés de ces temps de non-droit pour elles et pour eux.

A l’heure où il est « de bon ton », y compris dans certains milieux « qui se disent de gauche » et dans la plupart

des médias nationaux et régionaux de faire porter à ces droits, douloureusement acquis, la responsabilité

principale de la crise et du chômage alors que les riches et les puissants d’aujourd’hui, comme ceux d’hier,

continuent à être toujours plus riches et toujours plus puissants,

il est bon, là aussi, de rappeler le sens du 1er mai, la fête du Travail et surtout la fête des travailleurs, même si

ce n’est pas facile en ces moments de troubles, de doutes et de divisions…

Et ce n’est pas le « Grand Cirque » pitoyable du FN et des Le Pen au pied de la statue de Jeanne d’Arc qui

nous fera sourire…

Heureusement que les Femens étaient là pour les ridiculiser et ridiculiser Madame Le Pen qui n’a rien trouvé

d’autre à dire que de les traiter « de harpies obscènes »…

Rappelons à Madame Le Pen : que les Harpies sont « des divinités de la dévastation… Elles dévorent tout sur leur

passage… Elles ont une tête de femmes… Et des serres d’oiseau de proie… ». Elle s’y reconnaîtra sans doute.

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Heureusement, même si les cortèges syndicaux du 1er mai ont été peu fournis, les salariés et les ouvriers à

travers leurs militants de tous âges n’ont pas oublié.

S’il est quelque chose de majeur et d’essentiel que je reproche aux dirigeants socialistes, c’est bien le

manque de considération, voire d’écoute, du monde salarié qui les ont pourtant mis au pouvoir et ce, au regard

de l’attention bienveillante portée à des manifestations catégorielles et des corporatismes dont l’égoïsme est

pourtant souvent la raison première.

Et de repenser à ma mère Stanislava JANCZENSKI immigrée polonaise entrant pour travailler à l’âge de 11 ans

dans une fonderie et qui s’accrochait en 1936 aux grilles de son usine en grève… Autre temps… autres mœurs…

et il en est de même pour le socialisme, les socialistes et bon nombre de leurs « jeunes » élus pour qui, en

politique aussi, on fait carrière depuis la grande école jusqu’au Parlement et au Gouvernement en passant par des

postes d’assistants et d’attachés…

Alors oui, c’est vrai, s’il m’arrive avec l’âge, d’avoir des doutes, à l’instar de François Mauriac, je pense

que« dans le doute, il faut choisir d’être fidèle ».

Et il est vrai aussi, comme l’a si bien décrit Paulo Coelho, que :

« Notre vie est un voyage constant… le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment

mais le train continue. La vie c’est le train, pas la gare », (un train dont il arrive toujours un jour que l’on descende

en marche plus ou moins brutalement).

Je terminerai ce 348ème carnet par un double coup de chapeau à nos « guerrières » de l’ESBVA basket vice-

championnes de France derrière Bourges ( à 2 points en finale) et à nos « nanas » du LMRC Rugby vice-

championnes de France derrière Montpellier ce dimanche à Bourg en Bresse. Cela fait du bien au cœur à l’image de

toutes les performances de nos clubs sportifs villeneuvois connus et plus anonymes qui, n’en déplaisent aux médias,

méritent d’être tous encouragés, salués et aidés ! (J’ai, ce dimanche, vécu « un moment rare » lors de la finale d’un

championnat de France de Billard au siège de notre club près de la médiathèque.)

Au demeurant, la victoire du Losc sur Lens ce dimanche au Grand Stade a fait du bien même si, j’ai éprouvé

« un gros pincement de cœur » pour Lens, un club et des supporters qui méritaient mieux que ce qui leur a été fait

cette année… (sans autre commentaire)

Je ne doute pas que eux aussi choisiront « d’être fidèles » en attendant des jours meilleurs.

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Carnet n° 349 du 11 mai 2015

« 10 mai »

Si le mois de mai porte en lui beaucoup de dates commémoratives et avec elles, comme cette année

particulièrement, beaucoup de ʺpontsʺ qui, conjugués aux vacances de printemps, compliquent le travail de celles et

ceux qui ont besoin (ou qui ont décidé) de travailler, voire dont les citoyens (dans leur ensemble) ont besoin qu’ils

travaillent,

s’il annonce l’été bientôt revenu après l’hiver et les balbutiements météorologiques du printemps,

si, à l’image de la vie, il ouvre pour chacune et chacun une nouvelle page que l’on souhaiterait

ensoleillée, une de plus diront les plus jeunes, une de moins soupireront les moins jeunes et les plus vieux,

s’il commence par la douce et fraîche, verte et transparente odeur du muguet,

s’il continue par l’évocation de débuts et de fins de guerres,

s’il voit les commémorations des crimes de l’esclavage et la nécessité de fêter l’Europe, sans oublier les

élections de la plupart de nos Présidents de la République,

s’il se poursuit avec la fête chrétienne de l’ascension, (40 jours après Pâques), et 10 jours plus tard le week-

end de la Pentecôte pour cette même religion,

si certaines de ces dates en mai sont mobiles tandis que d’autres comme le 1er, le 8 ou le 9 mai sont

fixes,

si le mois de mai en lui-même, pour beaucoup de générations actuelles, porte en lui « le mythe de mai

68 » positif pour certains, négatifs pour d’autres…

Il est un jour qui cumule beaucoup plus que tout autre des anniversaires, c’est le jour du 10 mai !

Parmi ces 10 mai historiquement connus, on notera :

Le 10 mai 1871 et le traité de Francfort qui met fin à la guerre franco-allemande de 1870-1871, (une guerre qui

reprendra 43 ans plus tard avec celle de 14/18)

Le 10 mai 1933 avec les autodafés nazis et les jets aux bûchers de dizaines de milliers de livres, accusés

d’être les propagandistes de « l’esprit non allemand » (les auteurs juifs étant les premiers visés),

Le 10 mai 1940, il y a 75 ans, quand les troupes allemandes se lancent à l’assaut des Pays Bas, de la

Belgique et de la France,

Le 10 mai 1968 et « la nuit des barricades » avec l’occupation par les étudiants en grève du quartier latin de

Paris,

Le 10 mai 1981 et l’élection euphorique en France de François Mitterrand, premier Président socialiste de la

Vème République,

Le 10 mai 2006, date de la première « Journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et

de leurs abolitions » déclarée ainsi par le Président Jacques Chirac…

Oui vraiment le mois de mai souvent déclaré « joli mois de mai », malgré ceux des anniversaires qu’on ne peut

qualifier de « jolis », oui vraiment le mois de mai n’est pas tout à fait un mois comme les autres…

En ce qui me concerne, à titre tout à fait personnel, si personne ne s’étonnera de l’émotion que j’ai ressentie le 10

mai 1981 quand j’ai vu s’afficher à 20 heures sur l’écran de la télévision le visage de François Mitterrand,

je retiendrai aussi, sinon surtout, la tradition de mes 1er mai d’enfance et de nos pique-niques familiaux avec

mon père, ma mère, ma sœur Annie dans le bois de Chailvet, tous remplis des odeurs d’une nature qui

s’éveille et du frais parfum du muguet.

En cette année 2015, j’aurai bien sûr vécu un peu différemment ce premier tiers du mois de mai :

avec la fête du Travail et des Travailleurs assortie d’une remise de médailles du Travail le premier,

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quelques heures sous le soleil frisquet du Tréport,

la commémoration du 70ème anniversaire de la capitulation nazie,

une fête de l’Europe ʺbien discrèteʺ tout comme le 10 mai en dehors de nos écrans TV qui nous ont renvoyés

les images de notre Président et sa cohorte en tournée aux Antilles,

Mais, néanmoins, 10 jours en mai qui auront marqué la quasi fin d’une saison sportive où beaucoup de nos clubs

auront performé : ESBVA, LMRCV, HBCV, VARS, VAM, US ASCQ, VAFVA pour ne citer que les principaux,avec

une touche sinon une onction particulière pour le sport féminin villeneuvois.

Et de me remémorer en cet instant ces mots de Jean Lefèvre, Comte d’Ormesson (qui fêtera ses 90 ans le 16 juin

prochain) :

« Le monde change bien sûr, mais un de ses traits ne varie pas : tant qu’il y aura des hommes, ils aspireront

à autre chose. Autre chose que ce qu’ils ont déjà, autre chose que la vie de chaque jour, autre chose que la

vie tout court. »

Alors, après de telles paroles, si j’aurais pu parler des dossiers sur lesquels je n’ai cessé de travailler, de la MEL, des

élections régionales, de la famille LE PEN, de la victoire des conservateurs en Grande Bretagne et des Écossais en

Écosse,

de la vie qui coule, …trop vite…, de nos espoirs et de nos doutes, de mes rencontres et réunions comme celle avec

mes collègues Maires des Grandes Villes de France qui partagent, aux delà de leurs différences, de mêmes

angoisses,

alors oui, après de telles paroles, j’ai choisi d’en rester là pour aujourd’hui et ce 349ème carnet…,

laissant aux prochains les occasions d’aller plus loin encore dans mes voyages au cœur de la vie qui s’écoule,

qu’elle soit publique ou privée, empreinte d’Histoire ou de pensée, de déclarations ou de sentiments, de joies ou de

peines, d’angoisses ou d’enthousiasme à l’image d’une nuit d’insomnie où tout se mélange au cœur de nos mystères

existentiels…

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Carnet n° 350 du 18 mai 2015

Au risque de donner une impression ou un sentiment de pessimisme en ouvrant mon 350ème carnet à l’heure

où le compteur de mon blog a dépassé les 800 000 connections (et où l’ensemble des 3 sites et du blog dans

lesquels je publie mes carnets approche les 2 millions de connections),

je rappellerai une citation d’une écrivaine américaine Rita Mae Brown :

« Tout ce que tu peux faire dans la vie c’est être toi-même.

Certains t’aimeront pour qui tu es.

La plupart t’aimeront pour les services que tu peux leur rendre.

D’autres ne t’aimeront pas. »

A neuf mois du 40ème anniversaire de ma vie élective au service de Villeneuve d’Ascq et des Villeneuvois, cette

pensée m’apparait toujours davantage pleine de bon sens et d’une vérité éclatante… A défaut d’être vraiment

agréable… Et réconfortante au regard du travail fourni.

D’où mon attachement récurent à la pensée de Victor Hugo et ma reconnaissance d’un bon nombre de ses

citations dont j’ai retrouvé certaines au Tréport, où j’ai passé 2 jours lors de la semaine dernière, une ville, un port et

des falaises où j’ai vécu des années de vacances en juillet avec mes parents avant d’y retourner, depuis, très

régulièrement afin de m’y ressourcer.

Du haut du Relais des Postes devenu depuis l’hôtel de Calais, en 1837 il écrivait :

« Je n’ai pu résister au Tréport, j’en étais trop près. Il m’attirait trop violement, m’y voici ».

De Victor Hugo, aujourd’hui, en équilibre avec ma première citation, je retiendrai une pensée qui aura

toujours structuré ma pensée et ma vie publique :

« Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois ».

Oui je crois ce que je dis quand je répète que Villeneuve d’Ascq est une grande et belle ville rayonnante,

active où il fait plutôt bon vivre (pour ce qui dépend, bien sûr, des politiques municipales et non des évolutions

sociétales aggravées par les conséquences économiques et sociales des crises…).

Je crois ce que je dis et je fais ce que je crois, en dépit des « oiseaux de mauvais augure » qui, à coups de

tweets ou de titres « alléchants » et vendeurs…, ne pensent qu’à noircir le tableau » au risque d’ajouter de la

déprime à la déprime et contribuer à d’amener l’extrême droite au pouvoir… (Ce dont certains ne se cachent plus).

Je crois ce que je dis et je fais ce que je crois en poursuivant, sans excès, notre développement économique, en

contribuant à la construction d’un habitat équilibré visant à répondre à tous les besoins, en rénovant ce qui doit l’être

de nos équipements et espaces publics, en conservant un bon niveau de services publics « à juste prix », en aidant

les citoyens et associations à faire la fête, en soutenant tous les sports à tous les niveaux de pratiques, en

accompagnant, avec notre police municipale, la police nationale dans sa fonction régalienne de sécurité, en

conjuguant la solidarité à tous les temps et pour tous les âges de la vie et ce, sans alourdir la charge fiscale (malgré

des baisses de recettes que l’Etat nous impose) et donc grâce à une gestion toujours plus rigoureuse (dont certains

effets peuvent et pourront perturber certain(e)s, ici ou là, pour qui la rigueur n’est souhaitable que lorsqu’elle

s’impose aux autres).

Je crois ce que je dis et je fais ce que je crois, quand je répète que certains sports professionnels, (je pense au

football dans « les clubs dominants ») sont davantage dans le domaine du spectacle que dans celui du sport, des

clubs certes accolés à des noms de ville (mais qui ne sont plus que des marques) et des joueurs qui, tels des

acteurs, changent d’habits au gré des offres… (Faut-il, à ce stade, citer des noms et des exemples ?)… d’où

l’importance que nous accordons en termes d’aides à tous les clubs villeneuvois à l’image de notre ville.

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Je crois ce que je dis et je fais ce que je crois en politique quand je m’exprime comme je le fais sans langue

de bois ni obsession du « politiquement correct », quand au niveau international (avec les répercutions locales)je

dis qu’il nous faut nous battre pour la liberté et en conserver les moyens militaires pour cela,

Qu’en termes de relations Nord-Sud il faut aider les pays du sud à se développer pour qu’ils puissent conserver leurs

populations sachant que, de tous temps, aucune muraille n’a jamais pu empêcher des mouvements migratoires ou

guerriers (de la muraille de chine au mur de Berlin en passant par le mur de l’atlantique).

Et si demain, les dérèglements climatiques aggravent les désertifications, ce sera pire et les « politiques de

quotas » n’y pourront pas davantage que les discours péremptoires des extrémistes de droites…

A propos de ces derniers qualifiés autrefois de « peste brune » et qui ont préféré, au grand dam d’une partie

d’entre eux, se repeindre en bleu marine,

se rend-on bien compte dans les Etats-majors politiques préoccupés de leurs dosages habituels que si la grande

Région Nord- Pas de Calais – Picardie basculait dans le giron de l’extrême droite, c’est un ensemble de près de 6

millions d’habitants dont « le gouvernement » serait de cette couleur ?, sachant que dans l’Union Européenne 12

Etats sont moins peuplés (Chypre, Croatie, Danemark, Estonie, Finlande, Irlande, Lettonie, Slovaquie, Lituanie,

Luxembourg, Malte, Slovénie) tandis que 8 autres ne les dépassent que de moins de 5 millions soit 20 sur 28 !!

Je crois ce que je dis et je fais ce que je crois… à mon modeste niveau et avec le faible pouvoir et les faibles

moyens qui sont les miens, d’où mes angoisses et mes colères quand je vois l’UMP uniquement préoccupé de

s’accaparer sans vergogne le label Républicain qui appartient pourtant à une majorité de Français qu’ils soient de

gauche ou de droite, quand je regarde les jeux de congrès du PS, quand j’assiste aux jeux des égos des verts et aux

divisions des alliés d’hier qu’étaient le PCF et le parti de gauche de Mélenchon…

C’est pourquoi je ne cesserai, tant que j’en aurai la force et malgré le temps qui s’écoule (et qui me prive de

tant d’autres « espaces de vie »), de me battre pour « faire ce en quoi je crois » et cela même, pour en revenir à

la citation de départ, si cela ne changera rien de positif à la répartition des 3 blocs de ceux qui « m’aiment pour moi-

même, ceux qui ne m’aiment pas, et ceux qui « m’aiment pour les services rendus ou attendus.

Car si comme l’a dit aussi Victor Hugo,

« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent »,

Je suis et resterai de ceux qui pourront encore dire :

« Je lutte donc je vis… »

On a donc pas fini de me voir lutter contre la catastrophe annoncée des Régionales prochaines dans notre Région ni

contre les autres périls qu’ils soient environnementaux, sociétaux, intégristes et guerriers des années à venir….

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Carnet n° 351 du 26 mai 2015

« Mai, joli mois de mai »

Ce week-end « allongé » de la Pentecôte, après les « ponts » du 1er mai, du 8 mai et le « viaduc » de 4 jours de

l’Ascension, a clôturé une série (comme on en rencontre peu) propice aux amoureux des courtes virées

printanières en des lieux plus ou moins éloignés et sous des cieux plus ou moins ensoleillés…

Un joli mois de mai somme toute qui, quant à lui, se terminera dimanche prochain, le 31 mai avec la fête des

Mères et à Villeneuve d’Ascq, au Héron, la Fête de la Nature (une rencontre calendaire particulièrement

symbolique).

Un week-end de la Pentecôte avec, entre autres,

2 braderies à la Résidence et à la Haute Borne, un tournoi de rugby au stade Théry, un tournoi international de

football au stade Beaucamp,

une belle victoire du LMR (en rugby encore) contre Nevers dans un Stadium survolté qui place le LMR aux

portes de la Pro-D2,

des dizaines de milliers de citoyens dans nos parcs, le long des rives de nos lacs, au Musée de Plein Air, à

Asnapio et au Terroir,

sans oublier à l’extérieur de VA notre club d’athlétisme, le VAFA, qui monte en Nationale 1 après que le HBCV,

en Handball, soit monté, il y a une semaine, en Nationale 2, ni oublier les montées du VAM et de l’US Ascq en

football.

Qui peut encore dire que notre ville n’est pas belle, rayonnante et active ? …

Et sportive (avec et en dehors du Grand Stade).

Alors, bien sûr, à l’occasion de ces manifestations il y a, ici et là, des voitures mal garées et des cris de plaisirs de

supporters, de joueuses et de joueurs sur nos pelouses… avec, à la clef, quelques messages internet de quelques

citoyens « dérangés dans leurs habitudes »… des messages souvent brutaux pour ne pas dire pire… (mais avec

certains écrits des oppositions des droites et extrême droite, je suis habitué).

Au demeurant, pour avoir fait, ce lundi, un allez-retour, Villeneuve d’Ascq-Laon, et traversé un bon nombre

de villages et de bourgs désertiques je me dis, n’en déplaisent à celles et ceux qui ne supportent plus rien,

que nous avons bien de la chance d’avoir et de vivre dans une telle ville, une ville fière aussi d’apporter aux

citoyens des communes voisines des loisirs, activités et des fêtes qu’ils n’ont pas chez eux…

Quand on sait tous les malheureux qui nous entourent, les maladies, les drames et les difficultés qui

frappent beaucoup de nos concitoyens pas très loin de chez nous, les populations des pays du Sud qui fuient

devant des guerres et de la misère au péril de leurs vies, les victimes de catastrophes et de cataclysmes vite oubliés

après avoir fait « la une » des médias occidentaux,

une guerre fanatique en Syrie avec ses massacres quotidiens aux nom d’une religion, et ce, à 3 heures d’avion à

peine de chez nous (sans oublier ses ramifications pour ne pas dire ses métastases au plus près de chez nous),

une guerre qui me fait penser à ces mots de Voltaire vieux de 3 siècles :

« Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la Religion »,

Voltaire qui nous rappelait déjà ainsi à certaines réalités passées comme le massacre de la Saint Barthélémy du 24

août 1572 qui fit en quelques heures entre 15 000 et 30 000 victimes protestantes, une tragédie toute en démesure

dont on a encore bien du mal, 450 ans plus tard, à comprendre toutes les dimensions, raisons et motivations de leurs

auteurs.

Devant cette contradiction planétaire entre des villes, des pays et des continents où il fait encore bon vivre,… et

« des autres » où le malheur est quotidien, l’horreur au détour de chaque rue, chemin ou plaine et donc où le

désespoir et l’angoisse sont au cœur de millions d’êtres humaines, enfants, femmes et hommes,

il nous faut vivre intensément les bons moments que la vie chez nous nous apporte comme à Villeneuve

d’Ascq durant ces jours ensoleillés et festifs, continuer à préparer les suivants et nous y investir comme celui de

l’Euro basket en septembre prochain et l’Euro de foot en 2016 sans oublier nos festivités des 13 et 14 juillet, les

animations de l’été en particulier pour les enfants et pour les jeunes, les braderies qui continuent : 17 au total sur

l’année 2015 à VA soit près de 9000 emplacements cumulés, (ce qui fait de notre ville une première en matière de

« vraie » braderie, si on met bien sûr de côté celle de Lille qui en porte encore le nom…)

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Oui vivre intensément les plaisirs offerts et renouvelés qui, à Villeneuve d’Ascq, sont autant de beaux atouts

que nous mettons, bien volontiers, à la disposition des citoyens de la MEL, (Métropole Européenne Lilloise),

mais aussi les vivre pour y puiser des forces afin d’éviter que les sombres nuages qui nous entourent ne se

transforment en tempêtes cataclysmiques.

Ce devrait être l’objectif premier des partis, des femmes et des hommes politiques de « l’espace

démocratique » français que de ne pas mélanger, (sinon pire) l’essentiel et l’accessoire comme si aujourd’hui

la droite qui prétend nous gouverner en 2017 n’avait pas mieux à faire que sa captation des Républicains que nous

sommes via le nom de son parti ? (avec les risques de se voir brocardés en des termes désagréables pour

tous, tels que ceux déjà en marche de « Ripouxblicains » ou « Répucoquins »).

Après la belle leçon donnée par les Irlandais dont les partis conservateurs, à propos du mariage pour tous, ne

sont pas tombé dans le piège des excités intégristes français qui n’ont reculé devant rien pour essayer de s’opposer

à cette liberté nouvelle qui n’en enlève aucune à personne, on saura se remémorer certaines envolées

promettant l’abrogation de la loi en 2017 (Fillion d’abord et Sarkozy ensuite) le fait que seuls 3 UMP et 4 UDI en

1ère lecture ont voté pour cette loi, et même qu’Alain Juppé aujourd’hui en tête dans les sondages s’est, lui, prononcé

contre l’abrogation.

A gauche, si le large rassemblement opéré au PS de Manuel Valls à Martine Aubry n’est pas à lui seul de

nature à éviter la catastrophe annoncée pour les régionales de décembre 2015, s’il ne s’était pas fait, les

dernières chances d’éviter cette catastrophe auraient disparu.

Reste au gouvernement à retrouver ses fondamentaux et à soigner « son oreille gauche » plutôt que celle de

droite.

Reste dans nos Régions à avoir à la fois de grands projets comme en terme de transports, d’environnement, de

recherche sans négliger le quotidien (c’est le cas du projet de Daniel Percheron d’une nouvelle grande liaison

ferroviaire).

Reste en vue des élections de décembre à constituer des listes de Rassemblement véritablement représentatives

du « camp du progrès » (et pas uniquement de ses chapelles et écuries) avec des leaders connus et reconnus.

Reste à la MEL à essayer de continuer à donner l’exemple du « bon sens Républicain » (vu ce que je vois, lis et

entend ces dernier temps… « ce n’est pas gagné »…)

Pour ce qui me concerne, je ne tiendrai jamais aucun autre langage et derrière ce langage je n’aurai jamais

aucune autre action que celle qui s’y inscrirait.

On le voit « nous avons du pain sur la planche » et pour ce qui me concerne bien peu de raison de poser le pied à

terre, car comme l’a dit Albert Einstein :

« La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre ».

Avec « une petite dernière » (la formule est audacieuse) de ce même grand homme qui me projette toujours

dans les fondements de mes convictions métaphysiques, dans nos rapports avec « l’ailleurs » qui conjugue

l’espace infini et le temps relatif:

« La distinction entre le passé, le présent et le futur n’est qu’une illusion»

(à méditer sans modération…)

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Carnet n° 352 du 1er juin 2015

La chrysalide, un joli mot très musical, a raisonné dans ma tête tout au long de la nuit écoulée, en écho à un

très beau spectacle qui, ce dimanche, a ravi un Espace Concorde rempli d’enfants, de femmes et d’hommes, un

spectacle offert par une association qui porte ce joli nom, un nom qui identifie un stade de développement (parfois

aussi appelé « la nymphe ») qui chez de nombreuses espèces les fait passer de celui de l’éclosion de l’œuf à celui

de l’adulte (l’imago).

La chrysalide, un état qui, à d’autres échelles et dans d’autres domaines caractérise bien d’autres moments

de toutes évolutions, de la naissance, (par exemple) d’une ville nouvelle à son âge adulte, jusqu’à celui peut être

de la vie elle-même qui, pour certains, n’est qu’un passage entre 2 états beaucoup plus longs (sinon éternels).

Je repense, à ce propos, à Villeneuve d’Ascq, une des 9 villes nouvelles créées dans les années 60 du 20ème

siècle par le Général de Gaulle pour répondre de manière plus équilibrée, après l’échec des ZUP combinées à des

banlieues pavillonnaires, aux besoins de logements et d’espaces nouveaux de travail, d’éducation et de vie urbaine .

9 villes nouvelles dont je veux rappeler les noms : Évry, Cergy Pontoise, St Quentin en Yvelines, Marne la Vallée,

Melun Senart, toutes 5 situées en Île de France avec des périmètres de plusieurs dizaines de milliers d’hectares et

des objectifs (jamais atteints) de plusieurs centaines de milliers d’habitants,

et en province L’Isle d’Abeau (entre Lyon et Grenoble), le Vandreuil près de Rouen, l’Étang de Berre et bien

sûr Lille-Est très vite devenue Villeneuve d’Ascq il y a 45 ans, la première à se terminer, le 1er janvier 1984, la

construction des autres durant en moyenne 20 ans (sans toujours d’ailleurs vraiment se terminer), Marne la Vallée

étant, 50 ans après, toujours en cours…

Et de penser, pour ce qui est de Villeneuve d’Ascq, avoir été en quelque sorte « le chef d’orchestre » d’une

multitude d’acteurs et « le catalyseur » de bien des énergies parfois (sinon souvent) contradictoires de cette

« chrysalide » entre une éclosion que je n’ai pas connue et un âge adulte atteint depuis quelques années qui a forgé

sa personnalité parfois dans les conflits, voire dans la douleur, mais dont personne ne peut aujourd’hui contester la

solidité, la force et ses potentiels pour et dans les décennies à venir.

Où que l’on porte notre regard à Villeneuve d’Ascq : économie, environnement, urbanisme, jeunesse, culture,

fêtes, gestion, processus de décision, vie associative, parcours résidentiels, éducatif et de vie (du berceau à la

vieillesse), sports…,

on mesure le chemin parcouru de « l’œuf » à « l’imago » en passant par « la chrysalide » et je veux, une fois

encore, saluer toutes celles et tous ceux qui y ont contribué sans oublier celles et ceux qui m’y aident (et m’y

aideront durant quelques années encore) pour que l’adulte solide qu’est devenue « Villeneuve d’Ascq » soit

capable et de gérer au quotidien ses problèmes sans les nier ni les sur-dimensionner, de faire face aux

conséquences « d’une société qui part en vrille » tout en imposant sa force au sein de la MEL, Métropole

Européenne de Lille, en partenariat avec toutes les autres forces et communes de notre métropole (dans bien des

domaines et bien des niveaux, on peut là aussi parler de « chrysalides ».

Si j’en reviens quelques instants au week-end écoulé avec ses braderies, son championnat de France de GRS,

ses cyclos, sa fête de la nature (arrosée), ses associations en AG (Choisir l’Espoir), ses structures nouvelles pour

jeunes handicapés, ses compétitions sportives, (entre nuages et pluies entrecoupées de quelques rayons de

soleil), un week-end qui a conclu une semaine bien chargée commencée par un Conseil Municipal précédé d’un

concert de l’École de musique dont j’avais espéré (à tort), « qu’il adoucirait les mœurs »…,

un week-end qui s’est conclu par la montée, (enfin !), du LMR Rugby en Pro D2 ce qui fait de Villeneuve

d’Ascq avec lui au Stadium et le LM-RCV (et ses championnes premières du Top 8 féminin) au stade

Théry un véritable temple du Rugby, le premier au nord de Paris, une ville Villeneuve d’Ascq qui a vu 2000

enfants rassemblés autour de ballons ovales au Stadium encore pour le tournoi Solétanche.

Rien que du Bonheur !

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Alors, bien sûr, il y eut, durant ce riche week-end, des voitures mal garées, des sonos un peu fortes, des cris de

joie de citoyens de tous les âges… Mais n’est ce pas cela la vie ? à condition bien sûr de faire le maximum pour les

maîtriser… et pour les citoyens aux « réactions excédées » (de manière et en expressions parfois démesurées) de

se demander s’il ne faut pas mieux vivre dans une telle ville que dans une ville qui ne fait se connaître et qui ne vit

que dans ses problèmes et tensions urbaines… voire pire…

Oui j’ose le répéter, n’en déplaise aux « oiseaux de mauvaise augure » pour qui la promotion politicienne ou la

vente médiatique passe par l’usage et la promotion de ce qui va moins bien, nous sommes et je suis fier de

Villeneuve d’Ascq à quelques jours d’un grand gala de Boxe au Grand Stade, quelques semaines de l’Euro de

Basket, quelques mois de l’Euro de Basket, quelques mois de l’Euro de football, le tout entrecoupé de grands

concerts dont celui de l’ONL de Jean Claude Casadessus et ceux de Johny Hallyday…

Franchement cela fait du bien pour ne pas dire que cela me console d’une vie politique où le FN progresse

encore et risque de gagner la grande région Nord-Pas de Calais-Picardie (alors que ces élus n’ont même pas

l’honnêteté de venir siéger en notre Conseil Municipal où ils se sont fait élire), tandis que les Sarkozystes de l’UMP

viennent d’essayer « de faire main basse » sur les Républicains que nous sommes et que je suis en des

termes dont, même Alain Juppé, s’est offusqué quand le « Président des Républicains » (a défaut d’avoir su

rester Président de la République malgré tous les moyens et méthodes utilisés pour cela…) a qualifié le Président

Hollande de « terrifiante médiocrité ».

La frontière entre une partie activiste de la droite et l’extrême droite est vraiment de plus en plus floue et les

premiers ne se rendent pas compte qu’ils font la courte échelle aux autres vers le pouvoir.

Ce mercredi 27 mai nous commémorions, pour la deuxième année consécutive « la Journée Nationale de la

Résistance » et ses martyrs.

Comment certains qu’on aurait pu penser plus intelligents ont-ils à ce point la mémoire courte ? Comment peuvent

ils encore, de surcroît, se réclamer du Général de Gaulle en usant et abusant de certaines idées et d’un langage

de ceux qui entre 1939 et 1945 et après 1960 avait fait du Général de Gaulle leur ennemis mortel à abattre par tous

les moyens ?

Puissions nous n’être pas condamnés au jour du 2ème tour des Présidentielles de 2017 de devoir choisir

entre M. Sarkozy et Mme Le Pen (un choix qualifié parfois de noms de maladies trop violents pour que je les

reprenne aujourd’hui, d’autres alternatives restant possibles si l’intelligence, le bon sens et l’esprit Républicain

retrouvent toutes leurs places d’ici là avec une première étape dès décembre prochain pour les Régionales).

Avec pour illustrer cette « problématique » ces mots de Raymond Aaron (1905 – 1983)

« Le choix en politique n’est pas entre le bien et le mal mais entre le préférable et le détestable ».

Et si, à mon modeste niveau, durant les années qui me restent, je pouvais y contribuer, je pourrais à l’instar

deLéonard de Vinci, il y a 5 siècles, me dire :

« Comme une journée bien remplie nous donne un bon sommeil, une vie bien vécue nous mène à une mort

paisible ».

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Carnet n° 353 du 8 juin 2015

« Des chiffres et des lettres »

Si ce titre rappelle le nom d’une célèbre émission née il y a 50 ans sous un premier nom, «Le mot le plus

long »avant de le céder il y a 45 ans avant de prendre, 2 ans plus tard, son nom définitif,

s’il évoque « la numérologie », une « pseudo-science » (nous dit-on), née, pour ce qui est de l’occident, il y a 110

ans, en 1905 sous le titre « The power in number »,

ces nombres mesurent des décennies, des semi-décennies, des siècles et des millénaires, ces chiffres

combinés, associés et conjugués avec des lettres, (elles-même formant des mots), composent les cadres, les

colonnes et les tableaux, les sommaires, les tables des matières et les index qui déroulent l’Histoire, notre

histoire, de la Grande Marche de l’Humanité à celle de notre modeste vie.

L’année 2015 en est toute pleine, avec, en vrac, de manière non limitative et sans vouloir remonter trop loin

dans le temps : la célèbre bataille de Marignan qui vit François 1er « écraser les Suisses dans la plaine de Pô », la

bataille de France perdue il y a 75 ans en mai 40 avant notre libération 5 ans plus tard en 1945, il y a 70 ans, année

aussi de l’ouverture des camps de concentration et d’extermination nazis, de l’Unité des socialistes Français en

1905, (il y a 110 ans), au congrès de Paris (qui a créé la SFIO) au Congrès de Poitiers du 7 juin 2015 (dont on ne

retiendra malheureusement surtout que « le coup de pied de l’âne » d’un ancien ministre socialiste

Arnaud Montebourg qui sait ce qu’il faut faire pour faire parler de lui mes « amis socialistes » n’avaient vraiment pas

besoin de cela en ce moment…).

On le voit : les anniversaires ne manquent pas à tous les niveaux, dans les temps et en tous lieux.

Avec aussi en rappel :

Les 30 ans de l’ANEIP créée en 1985 à Villeneuve d’Ascq par Monsieur Lahousse après la mort dramatique

de son fils Pascal (à la fin d’un feu d’artifice) pour former les pyrotechniciens et en réglementer les usages,

les 40 ans de la caserne de sapeurs-pompiers Villeuneuvoise,

les 15 ans du jumelage VA-Haïdari,

les 45 ans de la création de Villeneuve d’Ascq,

les 50 ans de notre club d’athlétisme l’ACVA, (ex FOS Athlétisme), aujourd’hui associé au sein du VAFA,

les 40 ans du début de ma première campagne électorale Villeneuvoise qui devait déboucher sur mon

élection en tant que Conseiller Municipal quelques mois après et celle de Maire un an plus tard et ce, sans

vraiment pouvoir oublier un autre anniversaire (que j’aime moins), le mien, le 70ème… (qui me rappelle une

citation : « Les années ne passent pas chaque année mais tous les 10 à 15 ans. Pendant une dizaine ou

une quinzaine d’années on a l’impression d’avoir le même âge et puis… brusquement… »)

Et pour clore aujourd’hui cet énoncé de chiffres et de lettres, une magnifique cérémonie en l’honneur de 15

couples fêtant à l’hôtel de ville 50 ans de mariage pour 8 d’entre eux, 60 ans pour 2, 65 ans pour 4 et 70 ans pour 1

soit 850 années au total (50 ans de plus que la bataille de Bouvines dont on a commémoré les 800 ans l’année

dernière).

Ouah !…. restons en là et reprenons notre souffle… avant d’évoquer, là aussi en vrac, des faits et événements

qui, dans les derniers jours et heures, ont plus ou moins marqués l’actualité :

Le congrès du PS à Poitiers considéré, il y a quelques mois, comme un congrès « à très gros risques » (du

type congrès de Rennes de 1990, il y a 25 ans) rasséréné par le vote des militants, avant d’être plombé par la

« saillie » de dimanche de Monsieur Montebourg.

L’anniversaire samedi du débarquement en Normandie du 6 juin 1944 qui nous fait nous souvenir de ce

que nous devons aux alliés anglo-américains et canadiens dans la reconquête, il y a 70 ans, de notre Liberté.

Le G7 en Bavière sous le soleil, les paysages idylliques et la bière qui coule à flot, des folklores qui ont peiné à

atténuer les angoisses et périls en Syrie, la poudrière Ukrainienne, la crise financière grecque, le terrorisme

latent un peu partout….

Le revers électoral « salutaire » de Monsieur Erdogan qui a perdu sa majorité absolue en Turquie et ses

rêves d’une Turquie islamiste malgré un vrai désir non éteint de laïcité dans une large fraction de la société

Turque.

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J’en parlais déjà il y a 25 ans après la chute du mur de Berlin et l’effondrement soviétique quand j’évoquais,

dans mes rencontres européennes de député avec la Turquie (et la Grèce), les vieux rêves de certains Turcs

d’un Empire Ottoman retrouvé.

Les violences à Tourcoing, dans la ZUP de la Bourgogne, et leurs débordements sur Roubaix et Wattrelos,

qui montrent qu’il ne suffit pas de discours et de « flingues » distribués sans compter (ni prendre le temps de

réfléchir) pour éviter des violences urbaines qui sont toujours les conséquences de choix politiques et urbains

non maîtrisés durant des décennies par les pouvoirs en place politiques et économiques (dont ne sont

considérés ensuite comme comptables que les élus locaux pourtant bien éloignés de « ces décisions »)

Que l’extrême droite se plaise à ses surenchères… c’est dans ses gènes mais que les « Républicains » (ou

pseudos) en rajoutent : « les tontons flingueurs c’est pas eux… c’est nous… », je leur dis sans agressivité :

« attention danger ! ». Non, Madame, Messieurs, il ne suffit pas d’armer 10, 20 ou 30 policiers municipaux pour

assurer la sécurité de nos concitoyens et il est dangereux dans notre République d’essayer de le faire croire !

Et quand on évoque mes colères quand j’entends ces discours simplistes et dangereux, j’évoque Aristote qui

écrivait il y a plus de 2300 ans :

« La colère est nécessaire ; on ne triomphe de rien sans elle… »

Heureusement, et j’aime à le redire, si, à Villeneuve d’Ascq, nous avons (et nos concitoyens ont aussi) des

problèmes, nous avons des atouts, des réussites et du rayonnement dans tous les domaines sportifs,

culturels, festifs, associatifs, éducatifs, environnementaux et touristiques….

Un seul exemple :

Vendredi 5 juin 2015 à Villeneuve d’Ascq

Au Stadium les championnats de France UNSS

Au Palacium : un France-Canada de basket féminin conclu par une victoire française

Au Grand Stade : un gala de boxe à dimension mondiale….

Avec bientôt l’Euro de Basket en septembre, Casadesus au Grand Stade en juillet, Johnny pour 2 concert en

octobre… et dans 1 an, l’Euro de football (et je ne dirai donc rien du match d’hier soir France/Belgique… sinon qu’à

partir d’une certain niveau on peut se poser des questions…).

Je terminerai, en ce lundi 8 juin 2015, ce 353ème carnet par ces paroles d’Albert Camus qui me vont bien :

« En vérité, le chemin importe peu, la volonté suffit à tout »

Une citation complétée par une autre de Victor Hugo :

« La vérité c’est comme le soleil ; elle fait tout voir mais ne se laisse pas regarder ».

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Carnet n° 354 du 15 juin 2015

« Passé, présent, avenir »

C’est en me rendant , comme je le fais chaque année depuis des décennies, à une fête d’école parmi les

dizaines qui égaient chaque mois de juin dans notre bonne ville de Villeneuve d’Ascq, une école qui, en

l’occurrence porte le beau nom de Jean Jaurès, que j’ai trouvé l’entame de mon 354ème carnet sur un gobelet

frappé à cette occasion d’une citation de ce grand personnage :

« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable

pour l’avenir. »

C’est une belle citation en forme d’acte de foi laïque que je pourrais faire mienne en l’amendant quelque peu, ayant

quelques remords nichés dans mon passé, pas mal de regrets pour ce qui est du présent et une confiance dans

l’avenir que je ne saurais qualifier d’inébranlable.

Peut-il en être autrement quand on arrive dans l’automne de sa vie ? Peut-on ne pas avoir ni remords ni regrets si

on veut que sa confiance affirmée pour l’avenir soit quelque peut crédible ? Si je m’en tiens à ma vie publique (ma

vie privée m’appartenant dans toutes ses dimensions en particulier dans ses aspects les plus gris), comment n’avoir

ni remords ni regrets quand elle a dépassé les 50 ans dont près de 40 ans dans sa dimension élective ?

Comment oublier ses espoirs déçus, ses échecs dont ont pu souffrir ceux qui vous ont fait confiance, toutes ces

occasions manquées d’être en parfaite adéquation entre ses idées, valeurs et actions ?

C’est personnellement ce qui motive, en premier lieu, mon énergie pour continuer à me battre afin de

contribuer, ne serait-ce qu’à la marge, à un présent et à un avenir meilleur pour ma ville et pour mes

concitoyens plutôt qu’ « une confiance inébranlable » pour l’avenir et un regard sans nuage sur le présent.

C’est ce que j’ai encore essayé de faire tout au long de la semaine écoulée en plus des dizaines d’heures

passées sur de lourds dossiers :

lundi, à Louise Michel, à Lille 1, mardi, avec l’inauguration de Reeflex, une Résidence du 21ème siècle, à la MEL,

mercredi pour y parler de tourisme de proximité, au Palacium, jeudi, pour une fin de saison prospective de l’ESBVA,

à Croix, vendredi, pour l’inauguration de la Villa Cavrois (après 25 ans et 23 millions d’euros de travaux), et un

brillant meeting d’athlétisme de l’ACVA, un superbe match, samedi entre les joueurs actuels du HBCV (qui montent

en N2) et des anciens joueurs devenus célèbres,

sans malheureusement pouvoir oublier les désordres insupportables causés par les ROMS et surtout les

gens du voyage qui, en toute impunité, bafouent nos règles et nos lois…

Si j’ajoute à cela les « atermoiements » de notre premier Ministre (auxquels il ne nous avait pas habitué) avec

son histoire de voyage à Berlin pour une finale de Coupe de Football, « le champ de bataille jonché de ruines »du

PS Nord après la campagne et les votes militants pour désigner la Première secrétaire Martine Filleul en lieu et place

de Gilles Pargneaux pourtant soutenu par Martine Aubry,

on comprendra que l’heure n’était pas vraiment à l’optimisme « inébranlable » pour le camp du progrès, lors

de notre CCA de Rassemblement Citoyen, à 6 mois des élections régionales qui, sauf bouleversement, se

joueront sans doute entre la droite et l’extrême droite à coups de surenchères qui se dessinent depuis des mois déjà

dans nos Conseils Municipaux de la part des ex UMP.

Heureusement qu’un week-end ensoleillé a permis des fêtes dans les écoles, sur les stades, à la maison Claeys

avec RC, des braderies au quartier de la Poste et à la Cousinerie, bien du monde dans nos parcs et autour des lacs,

à Asnapio et au Musée de Plein Air.

J’arrête là … (tant la liste en fut longue)… Sur un point d’orgue, tout en émotion, pour le baptême des noms

de Picot Claude (le père) et Didier (le fils disparu trop tôt il y a quelques mois faisant ainsi son entrée au

panthéon Villeneuvois) de la tribune du stade Jean Jacques où le VAM a porté cette année « haut les couleurs »

de nos pratiques villeneuvoises footballistiques où, comme heureusement nos communes et quartier, football rime

encore avec sport et jeunesse et non avec spectacles, artistes et cachets.

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A ce propos, puisqu’il en est ainsi du football professionnel, ce lundi à 16h place Mitterrand à Lille, sera lancé

l’EURO 2016 qui se déroulera (pour ce qui est de « Lille ») à Villeneuve d’Ascq au Grand Stade en juin

prochain….

J’y serai… Aux côtés de Damien Castelain et de Martine Aubry qui doit aujourd’hui méditer ces mots de Victor Hugo :

« Beaucoup d’amis sont comme le cadran solaire ; ils ne marquent que les heures où le soleil vous luit » .

Et même si ce n’est pas moi qui regretterait Gilles Pargneaux, j’espère qu’elle saura que je ne fais pas partie de ces

« faux amis »…

Que dire d’autre à ce stade aujourd’hui ?

que le triste feuilleton DSK s’est, on l’espère, achevé cette semaine,

que la fin de la saison sportive va mettre là aussi la MEL et son Président face à ses responsabilités pour que

notre Métropole rayonne davantage dans « les hauts tableaux sportifs français et Européens » (Pour

communiquer, il faut avoir de quoi communiquer et ce « quoi », donc ces résultats sportifs… ont un coût qui

seront de plus en plus à la charge de la MEL, les communes continuant à financer tout le reste).

et j’allais oublier les amabilités de Monsieur Le Pen pour sa fille Madame Le Pen qualifiée par lui de

« Führer »… (et il s’y connaît).

A « ce propos » s’il faut peut être se rappeler de « la nuit des longs couteaux », il y a 81 ans le 30 juin 1934, où le

Führer allemand élimina les SA qui lui avaient mis le pied à l’étrier et ouvert les portes du pouvoir,

il faut aussi noter en ce 15 juin 2015 qu’il y a 75 ans, le 14 juin 1940 les allemands entraient dans Paris, le 15 juin

1940 le gouvernement Reynaud tombait, le 16 juin 1940 Monsieur Pétain Philippe devenait Président du Conseil,le

17 juin 1940 M. Pétain demandait l’armistice à M. Hitler et qu’heureusement le 18 juin 1940 un certain Général

de Gaulle lançait son appel à la Résistance.

Des rappels pour conclure ce 346ème carnet pour illustrer cette citation de Victor Hugo (et oui… encore lui…)

« La liberté commence où l’ignorance finit ».

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Carnet n° 355 du 22 juin 2015

« La musique adoucit les mœurs »

Si comme l’ont revendiqué, ou simplement utilisé, de nombreux auteurs depuis l’antiquité d’Aristote, il y a 2400 ans,

jusqu’à nos jours, cette citation, plus qu’un constat, reste un espoir, ce qu’avait exprimé Victor Hugo quand il

avait écrit :

« La musique est à la poésie ce que la rêverie est à la pensée… »,

Une pensée portée aussi par Oscar Wilde avec cet acte de foi :

« La musique met l’âme en harmonie avec tout ce qui existe ».

De toutes les citations parcourues à l’occasion de la fête de la musique du week-end dernier et de toutes les

manifestations « que j’ai picoré », j’en retiendrai personnellement une, signée Andréi Stoiciu :

« La musique a été donnée à l’Homme pour accentuer les moments importants de sa vie ».

Plus prosaïquement à Villeneuve d’Ascq,

de la Rose des Vents à la Plaine Canteleu, de la Ferme d’en Haut au Parc des Verts Tilleuls, de la Maison des

Genêts et de la médiathèque à Asnapio, de l’église Saint Sébastien à l’ancien LCR Cadet Roussel,

entre soleil et pluie battante, il y en a eu pour tous les goûts,

depuis le hard rock du Festivam, au Jeune Ensemble Harmonique (découvrant sa nouvelle salle de répétition) en

passant par le chant choral (et en particulier la belle soirée de St Sébastien), le Villeneuve Jazz Big Band, la musique

du magicien d’Oz à Concorde jusqu’au feu de la St Jean (sous la pluie) au Vert Tilleul samedi en soirée….

Oui vraiment, « la musique est le langage des émotions » (Emmanuel Kant) et la fête de la musique,

officiellement déclarée en France le 21 juin 1983, qui se déroule, nous dit-on aujourd’hui dans 120 pays, est une

bien belle idée qui prouve que la musique est véritablement le seul langage universel !

Un week-end de musique et de fêtes après et avant des jours qui le sont moins, un week-end destiné à faire du

bien à celles et ceux qui ont encore la force de le pouvoir ou de le vouloir …

Du côté de l’Europe, la crise grecque « ne finit pas d’en finir » avec des discussions en forme de « poker

menteur », un Premier Ministre Grec coincé entre ses promesses électorales et la dure réalité de son pays qui va

« flirter » avec V. Poutine (en oubliant la leçon de Cuba et de Fidel Castro).

On nous annonce aujourd’hui lundi 22 juin une nouvelle « réunion de la dernière chance » à Bruxelles.

Puisse, en cet instant, nos dirigeants européens revenir un instant à la musique et à ses instruments en ce

remémorant ces mots de Helen Keller une écrivaine américaine de talent,

« Si le violon est l’instrument de musique le plus parfait, alors le Grec est le violon de la pensée humaine »

Une réalité qui va bien au-delà de ses 11 millions d’habitants et sa part de 2% du PIB européen (Produit Intérieur

Brut).

Sa sortie de l’Euro, voire de l’Union Européenne, provoquerait un séisme et une onde de choc qui nous en

ferait une douloureuse démonstration.

Si on ajoute à cela les progrès des forces obscures (et réelles) des tenants de l’État Islamisque et les

djihadistes de Daech qui en arriveraient presque à faire du Hamas à Gaza un interlocuteur possible, et peut être

même nous faire mieux comprendre les angoisses des Israéliens (et leurs réactions).

Peut être que ceux qui commentent le Moyen Orient feraient-ils bien de regarder une carte de cette

régionavec les frontières (souvent artificielles) des États et cette tache noire de Daech qui s’élargit ; cela nous ferait

sans doute aussi, au-delà d’Israël, mesurer autrement le rôle géopolitique de la Grèce et de Chypre, aux

marges d’une Turquie qui tient une bonne partie des clefs de la poudrière moyen orientale.

Plus près de nous, en France, la semaine politique a été marquée par le fameux 49/3 qui valu au

gouvernement des saillies de la part de l’UMP Estrosi parlant de « coup d’État » alors, que cela plaise ou non,

qu’il s’agit d’une procédure inscrite par le Général de Gaulle dans la Constitution de 1958 pour éviter (ou au moins

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limiter) que des alliances contre nature ne fassent chuter des gouvernements par une conjonction des extrêmes

comme sous la quatrième République (en rappelant que le 49/3 a été utilisé 83 fois sous la Vème République depuis

1958).

Plus près de chez nous encore à la MEL ce vendredi, durant 10 heures de réunion, le Président Castelain à fait

preuve plus d’une fois de son talent pour contenir l’hétérogénéité de sa majorité, en m’obligeant néanmoins

à dire « mes doutes » su certaines méthodes de gouvernance et leurs effets sur l’avenir de la Haute Borne….

Plus près enfin, avec, à Villeneuve d’Ascq, musique toujours, notre École de Musique qui a fait mercredi dernier le

plein à Concorde, la célébration du 18 juin au jour de son 75ème anniversaire coïncidant cette année avec le

200ème de Waterloo, sans oublier le 108ème anniversaire de notre doyenne de l’EHPAD du Moulin d’Ascq et avant

demain mardi un Conseil Municipal où nous pourrons sans doute mesurer les contradictions de l’UMP entre ses

discours à la MEL et ceux à VA…

Mais je ne saurais oublier à ce stade « la petite dernière » de Madame Sandrine Rousseau (dont personne

n’ignore plus les méthodes pour faire parler d’elle) qui fait faire par les Verts un sondage IFOP dont elle conclut

qu’elle pourrait mener une liste au Régionales qui la ferait Présidente de Région.

Même si, j’en conviens, en politique aujourd’hui, tout est possible (et même pire), je repense à ces mots deFrançois

Mitterrand :

« La Démocratie, c’est aussi le droit institutionnel de dire des bêtises ».

Mme Rousseau n’est pas la seule à user de ce droit. Les droites en abusent et même, à gauche et au PS, j’ai lu des

déclarations cette semaine qui me l’ont encore démontré.

Dur, dur d’y croire encore… et de résister à l’envie « de poser son sac ».

Alors je terminerai ce 355ème carnet par des mots à l’intention de mes contemporains qui n’ont de cesse de

dire du mal de notre jeunesse.

Ils ont été écrits il y a plus de 2400 ans par Socrate :

« Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect

pour l’âge. A notre époque, les enfants sont des tyrans ».

Comme quoi, « il n’y a rien de nouveau sous le soleil » et je pourrais en dire autant, preuves à l’appui, sur bien

d’autres sujets et en particulier sur la sécurité, son ressenti et les moyens à utiliser à travers les temps (mais ce sera

pour une autre fois…

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Carnet n° 356 du 29 juin 2015

« Le monde est fou »

La fin de semaine qui vient de s’achever, à l’heure de ma réflexion hebdomadaire sur le thème et le titre de mon

carnet suivant à écrire, a fait résonner dans ma tête le titre d’une chanson : « Le monde est fou », non pas

celle, un peu « déjantée » de Pauline Ester, « le bébé à doudou est tombé(e) dans la boue… », mais celle dont les

paroles de Lokna Kanza nous disent, à propos du monde et de sa folie, « qu’il crie au secours, qu’il y a urgence,

qu’on perd la tête, qu’on se moque de tout et qu’il n’y a plus de valeurs à part les côtes des bourses »….

Si on cumule, en effet, les actes terroristes et leurs nombreuses victimes à Saint Quentin Falavier dans le Rhône,

à Sousse en Tunisie, à Koweitcity et à Kobané en Somalie, les vagues d’attentats, d’assassinats et de massacres

par des djihadistes de Daech ou d’autres obédiences, les actes qui donnent raison à Léon Blum qui écrivait

que « l’extrême civilisation engendre l’extrême barbarie » ; si on cumule, disais-je, ces actes barbaresavec ces

heures de folies en France où on voit des chauffeurs de taxis, pour défendre des revendications certes

légitimes, bloquer nos routes et nos villes, casser des véhicules et brutaliser des automobilistes et leurs

passagers, à Calais des salariés qui usent eux aussi de la violence pour défendre leurs emplois,

tandis que sur un autre plan, l’Europe bascule dans la crise avec la sortie, sans doute, inéluctable de la

Grèce du système européen, et, à la clef, une crise bancaire majeure dans ce beau pays cher à nos cœurs…

Et que l’on ajoute à cela l’annonce d’une vague de chaleur majeure et ses périls pour les plus fragiles de nos

concitoyens, sans oublier des maladies graves qui frappent un nombre croissant de nos connaissances et de nos

proches.

Et même si tous ces traumatismes n’ont sans doute pas vraiment de lien entre eux …, on a quand même le

sentiment que « notre monde tourne fou » et qu’il est en train de « perdre les pédales » !

Alors on peut, comme certains, « faire comme si » et se replier sur soi même, continuer à s’énerver sur ce qui

fait, somme toute, le quotidien et ses problèmes, défendre bec et ongles ses intérêt personnel en se drapant dans

l’intérêt collectif (déchetterie ou aménagement de logements) et le moment venu choisir de voter pour

l’extrémisme populiste de droite…

Ai-je besoin d’en donner des exemples ? Ma messagerie Internet en est gorgée tout comme les pages du « Grand

quotidien Régional », ou bien ne faut-il plutôt continuer à écrire, parler et à « crier dans le désert », une formule

qui, aujourd’hui, n’est guère encourageante qui donne la désagréable impression que personne ne vous écoute

(mais qui, dans la Bible avec Saint Jean Baptiste, voulait dire exactement l’inverse).

Alors « Bible ou non », je continuerai dans cette voie laïque, tant que j’en aurai le souffle, et aujourd’hui, pour

saluer tous les responsables de notre sécurité, nos policiers, nos gendarmes et nos militaires mis sous une

pression indicible et qui méritent mieux que des critiques ou des surenchères politiciennes avec la nécessité aussi

de ne pas les sacrifier sur l’autel de « la rigueur budgétaire ».

J’en appellerai encore

à chaque citoyen pour qu’il relativise ses problèmes et hiérarchise ses exigences,

à chaque politicien(ne), pour qu’il(elle) cesse d’allumer des incendies en soufflant sur la moindre braise en

croyant y avoir intérêt (mieux vaut laisser Johnny Hallyday en appeler à un feu festif comme il le fera encore

dans quelques mois au Grand Stade à Villeneuve d’Ascq),

à chaque électeur, pour qu’il ne prenne pas de risques insensés qui ont coûté si cher au monde du

20èmesiècle,

à chacun, peut être, de voir si une forme de « garde nationale » ne pourrait pas, dans notre pays, renforcer

nos moyens matériellement et psychologiquement.

Oui « le monde est fou », « le monde est stone » (un clin d’œil à Fabienne Thibeault qui vint nous rendre visite à

l’Espace Concorde lors d’un banquet des Présidents d’Associations et avec qui j’avais dansé…)

Le problème c’est que pour y arriver il faut savoir accepter d’être impopulaire et aller à l’encontre des « vagues

dominantes ». Sir Winston Churchill et Charles de Gaulle en ont fait la douloureuse expérience après avoir concouru

à mener le monde libre à la victoire (et je ne parle pas de celles et ceux qui sont moins connus).

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Parmi eux, Léon Blum qui disait : « l’homme libre est celui qui n’a pas peur d’aller jusqu’au bout de sa

pensée ».

De ce point de vue, (et de ce seul point de vue peut être) je suis et je resterai un homme libre.

Et pour ce qui est des prochaines échéances électorales majeures que seront les Régionales, en particulier pour

nous « Nord Pas-de-Calais Picardie », je dis et je redis que, si on veut encore éviter une catastrophe annoncée,

il faut que chacune et chacun, dans le camp démocratique, prenne ses responsabilités, au-delà de ses doutes

personnels et des risques politiques de ses décisions.

Conscient de mon expérience ( assortie malheureusement de mon âge), je sais ce que je dis et je suis conscient

de ce que je conseille à certaine(s) et certain (s) autres, à gauche comme à droite de l’échiquier politique traditionnel,

d’autant que ces élections régionales risquent d’être une des dernières répétitions avant 2017.

Pour ce faire, la richesse des activités Villeneuvoises, de ses fêtes et de ses sports, de ses parcs et de ses

musées… (toutes et tous facteurs de son rayonnement) me sont autant « d’énergisants naturels »…

Et le week-end dernier n’en a pas manqué avec ses fêtes d’écoles, ses galas de danse, ses concerts et ses

fêtes sportives jusqu’à, et y compris, la douceur des odeurs du Musée de Plein Air (en particulier celles de

rosiers et de roses qui en ont encore le parfum naturel)

(A découvrir, à redécouvrir et à goûter sans modération… n’est-ce pas Monique Teneur ?)

Quand au reste du travail quotidien : la Haute Borne et Euralille, la révision du PLU et les réunions de

concertation, les incivilités des gens du voyage, les dossiers petits et grands qui m’arrivent tels des grosses gouttes

d’une pluie d’été… (je n’en dirai pas davantage aujourd’hui…)

« Stone, le monde est stone »… mais c’est ainsi, et comme l’a écrit Hubert Aquin « On ne feuillette pas le temps,

c’est lui qui effeuille nos vies ».

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Carnet n° 357 du 6 juillet 2015

« Entre égoïsme et conscience… »

Toujours inquiet en ces moments particulièrement difficiles à tous les niveaux d’une vie publique qui souvent

n’a plus de « citoyenne » que le nom (quand cet attribut n’est parfois plus qu’un simple prétexte), de plus en plus

angoissé quand je mesure les risques et les périls qui nous guettent aujourd’hui et demain avec de tels états

d’esprit, j’avais prévu d’ouvrir ce 357ème carnet, daté du 6 juillet 2015, par une citation d’Arthur

Schopenhauerqui, au début du 19ème siècle, écrivait déjà que « l’égoïsme régit le monde ».

Et puis, comme malgré tout, je reste au fond de moi « un indécrottable optimiste » (ne serait-ce que pour avoir

l’envie et le courage de survivre et de me battre), j’ai fait le choix d’une autre citation écrite par un de mes auteurs

favoris, Victor Hugo,

« La liberté consiste à choisir entre deux esclavages : l’égoïsme et la conscience.

Celui qui choisit la conscience est l’homme libre ».

Ce que l’on appelle depuis des jours, des semaines et des mois « la crise Grecque » et les réactions qu’elle suscite

de tous les côtés, en est sans doute une parfaite illustration. Reste à se mettre d’accord, voire à identifier, ceux

qu’on doit qualifier d’égotistes et ceux qui ont fait le choix de la conscience !

Et on se rend vite compte que ce n’est pas si simple :

Égoïste la Grèce, son gouvernement et son peuple accusés sans vergogne de vouloir continuer à vivre à

crédit, un crédit que d’autres peuples leur ont déjà accordé sans trop compter ?

Égoïste le FMI, la Banque Centrale Européenne, l’Union Européenne, l’Allemagne (et la plupart des 28 pays

de l’UE qui comptent au total plus de 500 millions d’habitants) ?

Conscience que celle qui consiste à ne plus vouloir dépenser davantage que ce que l’on gagne ?

Conscience d’accepter de respecter les règles communes que l’on a adopté en rentrant dans l’Union ?

Mais conscience aussi de la vraie nature de l’Union Européenne voulue par ses Pères Fondateurs il y a 65 ans

et par tous ses constructeurs qui les ont suivi depuis ?

Conscience que ses plus de 500 millions d’habitants issus de 28 pays sur un territoire de 4 493 712 km2, qui

constituent aujourd’hui la première puissance économique mondiale, ne peuvent pas accepter de vivre sous le

joug des marchés et de leurs règles, de la finance et de leurs banques, des bourses et de leurs spéculateurs ?

Personne, au moins, ne nie plus en ce 6 juillet 2015, qu’entre égoïsme et conscience, c’est un choix entre

« deux formes d’esclavages » aux conséquences redoutables !

En organisant un référendum sur les conditions faites au peuple grec pour se plier aux règles communes, le

gouvernement grec avec courage et les Grecs avec la force de plus de 60% de NON (et plus de 60% de

participation), ont sans doute donné une leçon à celles et ceux qui pensent que face « aux vagues dominantes du

monde d’aujourd’hui » on ne peut, au mieux, que de se laisser porter…

Difficile de dire en ce lundi 6 juillet, ce qu’il en sortira mais nul doute que l’Europe de « l’après référendum grec »

ne sera plus celle d’avant. N’en déplaise à Madame Le Pen, ce sera une Europe davantage citoyenne,

culturelle, démocratique et pacifiste et pas une Europe nationaliste et populiste qui exacerbe les antagonismes

comme les néo fascistes de tous poils et de tous temps l’ont toujours voulue et fait payer pour cela les lourds tributs à

nos peuples européens !

L’Europe a besoin de la Grèce pour les racines qu’elle nous a donné et pour la position géostratégique qu’elle

occupe dans le bassin méditerranéen.

A partir de là, il faut trouver des solutions équilibrées et acceptables… Et, pour moi, les baisses annoncées des

cotations boursières dans ces temples érigés aux égoïsmes que sont toutes les bourses dans le monde, oui ces

baisses annoncées sont une bonne nouvelle car comme l’a dit un jour d’octobre 1966, le Général de Gaulle,« La

politique ne se fait pas à la corbeille »

A suivre… avec intérêt et pour un Européen comme moi, avec passion !

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En attendant, plus près de chez nous géographiquement et un peu plus loin temporellement, les élections

régionales de décembre prochain, en particulier en Nord – Pas de Calais – Picardie, vont, elles-aussi, égrainer les

éléments de ce choix entre « égoïsme et conscience »,

entre « les motivations des 2 sortes » des électeurs, « celles des 2 sortes » des territoires et des institutions, et

surtout « celles des 2 sortes » des partis politiques et de leurs « responsables ».

Ce que l’on entend de la bouche ou sous la plume de certaines et certains ne nous rassurent ( et ne me

rassure) pas.

L’égoïsme, je ne cesse de le dire, c’est de vouloir se compter en surlignant ses différences pour mieux exister à tout

prix, un prix d’ailleurs payé ensuite par « les autres ».

La conscience, c’est de mesurer les risques de la division et des surenchères pour nos populations, et en

l’occurrence pour notre Grande Région de 5,974 millions d’habitants (la Grèce en compte 10,9 millions).

S’il n’y a pas, en ce début juillet, de raisons d’optimisme, j’espère encore que l’été mettra « un peu de plomb

dans la tête des princes et des princesses qui nous gouvernent ou qui disent s’y préparer »…

Rendez-vous en septembre…

Oui entre égoïsme et conscience « partout, le choix de l’homme libre », entre guerre et Paix, et les conditions à

remplir (et à payer) pour avoir la Paix, tout comme entre un monde encore relativement vivable et un monde

pollué à en devenir invivable (avec la conscience des efforts et sacrifices à faire pour arrêter la spirale mortelle dans

laquelle nous sommes engagés).

Oui, enfin, entre « égoïsme et conscience » « le choix de l’homme libre » pour répondre (par exemple) aux

besoins de logements des uns qui se heurtent à l’égoïsme de ceux qui en ont déjà, mais aussi qui veulent

toujours plus de services publics et moins d’impôts,

toujours plus de droits et moins de devoirs,

toujours plus de lois et règlements rigoureusement appliqués quand il s’agit des autres.

Oui le choix de l’Homme libre qui choisit la conscience à condition d’accepter d’en payer le prix. J’avoue que

c’est sans doute plus facile pour quelqu’un, comme moi, qui est, sans doute, dans « sa dernière ligne droite » (on se

console comme on peut) que pour celles ou ceux qui courent (telles des girouettes) derrière les leaders probables ou

improbables seuls susceptibles (pensent elles ou ils), dans le monde politique d’aujourd’hui, de leur assurer un

avenir.

Et pour terminer ce carnet par une note plus verte, saluons, comme il se doit, les 30 ans d’un club bien

sympathique à la Ferme du HERON, le CPN (Connaître et Protéger la Nature),

et ce, après un détour par le Musée de Plein Air, un Musée né de la volonté de Monique Teneur (que j’ai

modestement aidé), un musée animé par son Association d’Amis du Musée avec l’aide de la MEL (via l’Espace

Naturel Métropolitain) qui y a délégué pour cela Madame la Maire de Forest qui devrait se rendre compte que

Villeneuve d’Ascq ne se contentera pas d’accueillir une déchetterie pour toutes les communes du secteur Est (dont la

sienne),

mais le Parc Urbain, ses lacs, sa zone de nature, le Héron (parc préféré de tous les métropolitains), sa

ferme… et le Musée de Plein Air…

« Entre égoïsme et conscience »…

Tout est dit…

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Carnet n° 358 du 13 juillet 2015

En ce jour qui précède celui de la Fête Nationale de notre République et à quelques heures de notre Grand feu

d’Artifice, qui, à Villeneuve d’Ascq, ouvre, vers 23 heures au cœur de notre parc urbain, nos manifestations et

festivités du lendemain,

Il est bon de rappeler à chaque citoyen que c’est une loi de 1880, sous la 3ème République, qui a fait du 14

juillet notre Fête Nationale en référence à une double date, le 14 juillet 1789 qui marqua, avec la prise de la

Bastille, « le début de la fin » de la monarchie absolue, ses ordres et ses privilèges,

et le 14 juillet 1790, jour de la fête de la Fédération symbole d’Union Nationale.

On ne s’étonnera donc pas, qu’à l’heure où notre République connaît à nouveau « des vents et des

tourmentes », des vents et des tourmentes qui n’ont jamais manqué depuis le début de son histoire (confère ces

paroles deLouis Antoine de Saint Just datée de 1792 :

« Une République est difficile à gouverner lorsque chacun envie ou méprise l’autorité qu’il n’exerce pas »,des

paroles qui sont toujours d’actualité en 2015… Y compris l’intention de ceux « qui ont fait main basse » sur le terme

et la qualification de Républicains).

On ne s’étonnera pas, disais-je, que j’ouvre mon 358ème carnet par une citation sur la République que l’on doit

à André Frossart :

« Il a été décidé (c’était il y a déjà quelques 3 décennies) que l’on reparlerait dès les petites classes,

d’éducation civique, de civilités, d’honnêteté, de courage, de refus du racisme et d’amour de la République

(et de ses valeurs). Il est dommage que l’école ne soit fréquenté que par les enfants ».

Tout est dit ou presque en ce qui touche à tous les aspects de notre vie publique entre des citoyens que sont

« les gens du voyage » qui violent nos lois sans vergogne sous le regard impuissant (ou ….) de ceux qui sont

pourtant chargés de les faire respecter, les citoyens-témoins, certes perturbés de manière insupportable dans leur

environnement, mais qui usent de langages de haine y compris vis-à-vis d’élus locaux qui n’y sont pourtant pour rien,

et donc entre celles et ceux de tous bords chez qui la tentation des extrêmes (et donc celle de provoquer la

fin de notre République) redevient de plus en plus récurrente (comme au temps des années 30 du 20ème siècle

qui conduisit l’Europe au gouffre et la France au régime de Vichy et à l’État Français)

Si Georges Bernanos, il y a un siècle, a écrit que : « C’est le citoyen qui fait la République », n’oublions jamais

que c’est aussi lui qui la défait….

En des formes sans doute plus conventionnelles, c’est ce que je rappellerai dans mon discours officiel de demain 14

juillet à 11 heures au pied de l’Arbre de la Liberté.

Mais si comme à l’instar des paroles d’une chanson célèbre d’André Chénier (1762 – 1794) « La République nous

appelle, sachons vaincre ou sachons périr : un Français doit vivre pour elle…. »

Il en est, pour moi aujourd’hui, aussi de l’Union Européenne à qui nous devons, en 2015, et ce, pour la

première fois de notre histoire, 70 ans de Paix.

Oui, « l’Europe nous appelle : un Européen doit vivre pour elle »

Il y a une semaine au lendemain du référendum Grec, j’osais le pari que la Grèce ne sortirait ni de l’Europe, ni de

l’Euro. Aujourd’hui lundi 13, après 7 jours et nuits de tractations, je pense être en train de gagner ce pari. Car au-

delà des équilibres financiers, des postures des agences de notation et des marchés boursiers il en va de l’avenir

de l’Europe face à la poudrière est-méditerranéenne (sous l’œil gourmand de la Russie).

J’ai entendu, cette semaine, reprendre cette analyse par de nombreux responsables et commentateurs, une

analyse que je répète dans mes carnets depuis de nombreux mois et quelques années.

Et puis, au-delà, de tout qui peut ne pas être sensible à cette pensée d’Helen Keller ? une immense écrivaine

américaine, (pourtant victime à l’âge de 19 mois d’une congestion cérébrale qui la rendit sourde, muette et aveugle) :

« Si le violon est l’ instrument de musique le plus parfait, alors le grec est le violon de la pensée humaine ».

Quoi qu’il arrive encore dans les prochaines heures, nul doute que l’Europe de demain ne sera plus, et

heureusement, tout à fait comme celle d’hier.

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Car si les Grecs nous ont fait « toucher du doigt un péril mortel » je pense qu’ils auront contribué à sauver l’idée

Européenne en promouvant l’idée que si dans une vie commune il y a des règles à respecter ce n’est ni à

n’importe quel prix ni pour faire n’importe quoi !

A suivre donc…

Sur un tout autre plan et plus près de chez nous, avec les championnats de France d’Athlétisme au Stadium,

la MEL aura pu mesurer, une nouvelle fois, qu’elle rayonne à Villeneuve d’Ascq depuis l’arrivée d’une étape du

Tour de France il y a un an en juin 2014, la finale de la Coupe Davis au Grand Stade, la saison « honnête et

raisonnable » du LOSC, les exploits de nos basketteuses de l’ESBVA et de nos rugby women, la montée du LMR EN

Pro D2 gagnée sur le terrain du Stadium et avant l’Euro de Basket en septembre prochain, une nouvelle saison

2015/2016 du LOSC et l’Euro de foot 2016, sans oublier bien sûr l’Orchestre National de Lille de Jean Claude

Casadesus le 17 juillet, Johnny Hallyday en novembre et quelques autres événements…

La MEL rayonne à Villeneuve d’Ascq ! puisse-t-elle ne pas l’oublier… « et ne pas trop charger la barque »…

On aura compris, à ce stade, pourquoi malgré mes doutes sur l’avenir et mes angoisses présentes face à certaines

attitudes et postures dites citoyennes mais souvent « franchement politiciennes, envers et contre tout, je me bats en

usant de tous nos atouts, contre tous les égoïsmes et malgré les incivilités qui enflent.

Je terminerai mon carnet du jour par une pensée de la Marquise de Lambert de 1732 :

« Un des devoirs de la vieillesse est de faire usage du temps : moins il nous en reste, plus il nous doit être

précieux »,

Car même si je ne me sens pas vieux, je sais que le temps qui me reste m’est davantage compté….

Et je n’entends pas le gaspiller.

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Carnet n° 359 du 22 juillet 2015

« Huit jours d’un été presque comme les autres ».

Si l’été est celle de nos quatre saisons qui sent bon, dans nos mémoires individuelles et collectives, la chaleur, le

soleil, la fête et le repos,

et même si dans les faits, on s’éloigne souvent de cette image d’Epinal, et pour n’en citer que deux exemples,

août 1914 et le début sanglant de la Première Guerre Mondiale, les milliers de morts de la canicule de 2003,

l’été disais-je est toujours une saison et une période un peu particulière que l’on attend avec impatience dès le

printemps et que l’on regrette avec nostalgie une fois l’automne annoncée.

Si elle fut aussi l’objet de caricatures comme celle (trop « osée » pour que je la cite) de Michel Audiard envoyant

les uns à Deauville, quelques autres à Saint Tropez et le reste un peu partout en voiture sur nos routes de France,

elle reste un moment privilégié pour celles et ceux qui en ont les moyens et la santé (les autres regrettant

d’autant plus, en cette période, de ne pas ou de ne plus les avoir).

Les huit derniers jours écoulés ont donc été, une fois encore pour moi, huit jours d’un été presque comme

les autres commencé le 13 juillet par notre traditionnel et superbe Feu d’Artifice, aux sons des musiques de films,

devant plus de 20 000 spectateurs, une course citoyenne, la Cervoise, le 14 au matin dans notre Parc Urbain et un

grand bal populaire à Concorde qui avait fait le plein durant l’après midi, sans oublier bien sûr la manifestation

officielle à 11h, avec « l’Ode à la République » au pied de notre Arbre de la Liberté » devant, certes, moins de

monde mais avec une même chaleur et un même engagement citoyen.

Huit jours constitués le 16 juillet par ma tournée traditionnelle de 5 jours à Habère Poche, Bellevaux,

Rémuzat et Beaulieu en Ardèche,

2500 kms en voiture pour y rencontrer nos colons de 6 à 17 ans goûtant des vacances et des aventures toujours

aussi réussies grâce aux moyens que nous continuons à y mettre et au professionnalisme de nos animateurs.

Huit jours donc avec lesquels j’aurais aimé en rester là tellement ces fêtes et ces colos étaient porteuses de joies

et de sourires.

Malheureusement, il avait fallu que le laxisme des autorités préfectorales face aux désordres insensés des

gens du voyage à la Haute Borne m’oblige à un esclandre vis-à-vis de Monsieur le Préfet pour, qu’enfin, il

accepte d’agir… après que j’ai reçu des dizaines de mails (vive « les réseaux sociaux !») allant parfois jusqu’à

l’insulte et aux menaces, avant qu’une fois la situation régularisée, les mails violents ne reprennent pour cause de

poissons morts dans le Lac du Héron…

Il est des moments où « j’hallucine » quand je vois, dans le même temps ce qui se passe sur le reste de notre

planète,

Les populations chassées par la misère, les pays en guerre, les progrès de l’islamisme intégriste.

Un rendez-vous m’a même été demandé pour me demander ce que je comptais faire pour protéger les oiseaux de la

gourmandise des chats…

Si j’ajoute à cela, qu’en entamant ma 39 ème visite de nos centres de vacances, je repensais à ces mots de Tony

Duvert (né comme moi en 1945 mais décédé en 2008)

« Chaque année, j’ai un an de moins que l’année d’après. Dieu sait comment ca va finir »,

Il faut donc un « foutu optimisme » pour ne voir en la saison estivale que du soleil, de la joie et de l’espoir.

Si j’ajoute à cela une huitaine commencée avec la sortie de crise de la Grèce après ce qui aurait pu être (sans

le charisme d’Alexis Tripras, son Premier Ministre) une « sortie de route », une huitaine qui s’est terminée hier par

les manifestations d’éleveurs qui, une fois encore, ont pris en otages les automobilistes et touristes

étrangers pour cause de marchés non favorables, en accusant un gouvernement qui n’a pas légalement les moyens

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de les réguler et en mécontentant ces consommateurs que sont les millions de touristes étrangers plus qu’agacés

par ces barrages quelques semaines après ceux des taxis.

Et de repenser à Françoise Giroud quand elle disait :

« C’est un drôle de pays, la France, où les négociations ont toujours lieu après le déclanchement des grèves

et non avant »

Sans compter, qu’aujourd’hui, on est passé des grèves pacifiques de salariés aux blocages violents de tous les

groupes de pression.

Il suffit de quelques centaines de tracteurs ou de milliers de taxis pour que la France s’arrête… et que son

gouvernement « s’excuse »…

Si les ouvriers n’ont plus les moyens de « battre le pavé » et si les CRS ne leurs avaient d’ailleurs permis de

provoquer de tels désordres, il n’est pas étonnant qu’ils soient en 2015 « les oubliés de la crise » !

C’est Albert Camus qui écrivait déjà il y a un peu plus d’un demi-siècle :

« La société politique contemporaine, une machine à désespérer les hommes ».

Et pendant ce temps là, les Syriens et Irakiens meurent. Les attentats se multiplient en Tunisie, Algérie et Turquie.

D’autres sont heureusement déjoué en France … (mais jusqu’à quand ?).

Cela contribue à ma colère face aux incorrections, égoïsmes et incivilités que permettent lâchement les

réseaux « dit sociaux »… sur tout, n’importe quoi et à tout-bout-de-champ !

Et pendant ce temps là (enfin, et pour aujourd’hui) le dérèglement climatique poursuit ses ravages : « le

Groenland fond », ce qui devrait conduire à une hausse du niveau de tous nos océans de 50 cms d’ici la fin du 21

ème siècle avec toutes ses conséquences sur nos côtés, îles et continents…

Au moment de conclure ce 359 ème carnet je me rends compte que j’ai oublié de parler du Tour de France…

mais y a-t-il encore quelque chose à en dire ( ?),

que je n’ai pas salué l’accord avec l’Iran, sans doute un espoir mais peut être aussi une menace,

que je n’ai pas redis mon soutien au LMR peut être privé de proD2 malgré ses résultats… (un véritable scandale !)

Peut être pour terminer sur une note d’humour : j’ai reçu de la Fédération Française de Basket « une invitation »

pour l’Euro de Basket de septembre « qui se déroulera à Lille ».

Je vais leur envoyer un plan de la MEL pour éviter qu’elle ne perde les équipes et leurs supporters.

Et puis enfin « une petite dernière » d’Albert Camus :

« Celui qui espère en la condition humaine est un fou »

Et c’est vrai qu’il faut être en 2015 un peu fou (ou très fou) pour continuer à être un élu local.

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Carnet n° 360 du 27 juillet 2015

« Le tour de France 2015 est arrivé à Paris sur les Champs-Élysées !

Si mon dernier carnet daté du 22 juillet 2015 portait le titre « 8 jours, d’un été presque comme les autres », il n’avait,

néanmoins, pas manqué de matière, depuis les festivités du 14 juillet jusqu’aux 2000 km de visites de 4 de nos

centres de Vacances, en passant par « les crispations citoyennes » consécutives aux intrusions de gens du voyage

et aux poissons morts du lac du Héron, (avec, en leitmotiv, ces mails récurrents sur le thème : « Mais, que fait la

Mairie ? »).

Cinq jours plus tard, en ce lundi 27 juillet, j’ai du « y réfléchir à deux fois » pour trouver un titre à mon

360ème carnet et m’arrêter sans enthousiasme aux images de la « 2 » durant tout le dimanche après-midi sous la

pluie parisienne d’un Tour de France finissant : « Le tour de France est arrivé ».

Oui c’est vrai qu’il pleuvait et qu’il ne faisait pas chaud après tant d’étapes caniculaires.

C’est vrai que le Président Hollande avait pris la précaution de ne pas venir (pour éviter sans doute la plaisanterie

classique sur le Président qui fait pleuvoir et peut être quelques sifflets malvenus).

C’est vrai que le vainqueur Chris Froome n’avait que peu de pouvoir de séduction.

C’est vrai que 30 ans sans victoire française dans un tour de France… Cela commence à faire beaucoup.

Il était temps que cela se termine et que recommence bientôt la saison de football avec un premier match du

LOSC contre le PSG au Grand Stade le 7 août prochain, premier d’une série estivale pour laisser ensuite libre

notre stade afin d’y accueillir en septembre l’Euro de Basket (improprement localisé à Lille par un grand nombre

de médias).

Au demeurant, ces derniers jours ont vu aussi beaucoup d’automobilistes bloqués dans leurs voitures par

des éleveurs et des agriculteurs en colère… En colère bien sûr, et c’est normal, contre les transformateurs de

leurs produits et les commercialisateurs qui les achètent à des prix trop bas… Mais en colère aussi, répètent-ils,

contre le gouvernement, et là, franchement, j’ai un peu plus de mal à comprendre qu’ils puissent à la fois dire « qu’ils

veulent vivre de leur travail » et en même temps demander au gouvernement d’intervenir dans les relations entre

producteurs, transformateurs et commercialisateurs dans une économie de marché…

Une fois encore… « c’est de la faute à Hollande »…

«Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage » autrement dit, une fois encore, tout prétexte est bon quand on veut

se débarrasser de quelqu’un et, pour ce faire, on invente des torts à ceux qu’on veut sanctionner.

Un sondage nous le confirme : près de 80% des Français soutiennent les agriculteurs et près de 80% d’entre eux

ne font pas confiance au gouvernement pour les aider à sortir de leurs difficultés !

Ce n’est pas cela qui va éclaircir l’horizon de la Gauche et des Socialistes pour les élections régionales de décembre

prochain…

Alors, à défaut, j’ai essayé de faire le grand écart entre les sourires et les rires d’enfants et de jeunes

rencontrés jeudi dernier lors de ma visite de 7 centres de loisirs villeneuvois… « rien que du bonheur »…,quelques

dossiers villeneuvois à préparer pour la rentrée prochaine,… et la découverte par la NASA d’une exoplanète,

Kepler 452 b, une cousine lointaine (nous dit-on) de la Terre située dans un autre système à 1500 années

lumière (soit près de 25 millions d’années nécessaires pour s’y rendre avec une fusée Apollo se déplaçant à 61200

km/h)…

Merveille de la science ! Merveille aussi du Rêve !

Entre les 2, j’ai aimé un documentaire sur François Mitterrand et sa conquête du pouvoir : nostalgie, vous avez

dit nostalgie ? Regrets de ma jeunesse ? Ou regrets de temps où l’on pouvait encore rêver de « changer la vie » ?

Entre les 2 aussi, j’ai essayé de suivre la suite du feuilleton grec ; difficile quand les médias ne s’y intéressent

plus…

Entre les 2 encore, le voyage sentimental et africain d’Obama au Keynia, sa terre d’origine.

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Entre les 2 toujours, la poudrière du Moyen-Orient et l’intervention turque en Syrie contre Daech et en Irak

contre les Kurdes, (sans doute pour faire bon équilibre)…

Entre les 2 enfin, les menaces terroristes en rappel de l’attentat du métro St Michel, il y a 20 ans le 25 juillet 1995

par le GIA Algérien et les angoisses de nos sites nucléaires et chimiques mal protégés.

« Plus le monde se mondialise, plus la terre se terrorise » (Claude Frasoni).

Pas très réjouissant tout cela,… à part peut être le feuilleton de la famille Le Pen « les feux du désamour », les

prochaines nouvelles poursuites contre « le père géniteur » pour « ses détails de l’histoire » par lui ressortis…Sera-

ce suffisant pour brider le FN ? Pas sûr du tout… !

Alors pour conclure, 2 citations :

Une de Sénèque vieille de 2000 ans :

« Ce n’est pas parce que nous disposons de très peu de temps, c’est plutôt que nous en perdons

beaucoup ».

L’autre d’un écrivain suisse contemporain, Joël Dicker

« Tout ce que je sais c’est que la vie est une succession de choix qu’il faut savoir assumer ensuite »

Un clin d’œil à Jacques Delors, un de nos derniers géants européens, sinon le dernier, qui vient de fêter ses 90

ans… (bon anniversaire Jacques !)

Et « une petite dernière » d’Albert Camus

« Qu’est ce qu’un homme révolté ?

un homme qui dit non.

Mais s’il refuse, il ne renonce pas : c’est aussi un homme qui dit oui dès son premier mouvement.

Dans l’épreuve quotidienne qui est la notre, la révolte joue le même rôle que le COGITO dans l’ordre de la

pensée… »

(Descartes : « Cogito ergo sum » je pense donc je suis)

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Carnet n° 361 du 3 Août 2015

La vie, une succession de choix…

Joël Dicker, un écrivain suisse, l’a déjà compris malgré son âge quand il écrit :

« Tout ce que je sais c’est que la vie est une succession de choix qu’il faut savoir assumer ensuite »

Né 40 ans plus tôt, je le confirme : « La vie…, c’est une succession de choix qu’il faut savoir assumer ensuite…

avec toutes leurs conséquences positives ou négatives, heureuses ou cruelles… ».

Je passerai, bien sûr sur mes choix privés, des choix et leurs conséquences qui ne regardent que l’individu que je

suis, qui les a fait ou qui a cru les faire… (ce qui n’est pas tout à fait la même chose).

Je me contenterai donc, à ce stade, d’une citation de Jacques Prévert :

« Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ».

Car arrivé à cet âge de ma vie, au début (ou en cours) de ma dernière ligne droite, que puis-je vouloir d’autre, sur un

plan privé, que d’être heureux et serein tout en étant encore utile à celles et ceux qui m’entourent, avant de rejoindre

celles et ceux qui m’ont quitté et qu’elles et eux, non plus, je n’ai pas oublié.

Je serai, en effet, plus à l’aise pour parler de mes choix publics après 52 ans d’activités, dont 52 ans

d’engagements politiques à la SFIO, au PS durant l’essentiel de ce temps et à Rassemblement Citoyen depuis 13

ans et donc toujours dans ce que j’appelle « le camp du progrès ».

Ce camp du Progrès, c’est le lieu où l’on lutte contre tous les conservatismes, contre toutes les réactions, et

tentations de retour en arrière, contre celles et ceux surtout qui à l’extrême droite comme à l’extrême gauche sont (et

ont toujours été) prêts à sacrifier nos libertés à leur soif de pouvoirs absolus, contre tous les égoïsmes de tous poils,

les injustices et les intolérances.

Et pour illustrer cet engagement, je citerai un écrivain et académicien de 90 ans, Jean d’Ormesson, dont on

ne peut pas dire qu’il soit de gauche : « Il est une formule que je récuse tout à fait, c’est : c’était mieux avant ».

Pour ce faire, il faut avoir l’esprit de rassemblement et faire passer tout ce qui peut unir avant tout ce qui toujours

divise !

Cet esprit a fondé « Rassemblement Citoyen » :

« Il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour travailler ensemble au service de tous ».

Certes, « ce n’est pas dans l’air du temps » où les décideurs, en particulier politiques, ont tellement peu de marge de

manœuvre (et donc de décisions) qu’ils se crispent « sur tout ce qui divise » pour essayer d’exister.

La vie politique quotidienne en est une parfaite illustration quand le PS au pouvoir allant parfois, sinon

souvent, sur les mêmes rails que « feu l’UMP » reçoit des responsables LR (ex UMP) les mêmes arguments en

riposte que ceux des socialistes quand ils étaient dans l’opposition et ce, dans l’attente, une fois revenus au

pouvoir en 2017, de continuer dans les mêmes voies en les aggravant plus ou moins, d’entendre de la part des

ministres aujourd’hui les mêmes reproches que ceux des anciens ministres UMP qui les critiquent aujourd’hui

(comprenne qui pourra).

Rien n’y échappe : le chômage et ses statistiques, l’Europe et ses impasses, le poids de la France dans le monde et

ses alliances, les théâtres de conflits extérieurs où nos soldats souffrent et parfois meurent, l’immigration et nos

frontières…

J’arrête là ma litanie…, conscient, comme l’avait dit le Général de Gaulle, qu’il était « bien difficile de

gouverner un pays aux 365 fromages ».

C’est vrai, mais pourquoi sans arrêt vouloir « jouer contre son camp » ?

Pour les partis extrémistes et populistes, on peut comprendre car, pour eux, derrière « ce sera le grand soir »… Mais

pour les autres qui ont gouverné et qui se préparent à gouverner à nouveau, non vraiment là je ne comprends pas

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Quand j’entends le LR, Xavier Bertrand s’exprimer sur les migrants de Calais, « j’hallucine » car je me souviens du

temps de l’UMP empêtrée sur le même site de Calais alors que les masses de migrants étaient alors moins

considérables.

Au moins le FN est cohérent dans ses incohérences, ses promesses et ses excès innommables.

Heureusement que les « démêlés politiques » entre le père fondateur et son héritière en place, à défaut de le faire

régresser, pourraient au moins le faire stagner et donc l’empêcher, en décembre prochain, « de faire sauter la

banque » à l’occasion des régionales !

Pour autant, sera-ce suffisant dans le Nord – Pas-de-Calais – Picardie ? J’en doute, vu le paysage politique que

nous offre « le camps du progrès ».

Peut-on encore attendre sinon un miracle, au moins une prise de conscience ?

Je dirai simplement dans l’attente de septembre « qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de

réussir pour persévérer », mais que la seule voie passe par l’Unité et le Rassemblement le plus large, au-delà des

différences, voire des divergences, si et quand on est d’accord sur l’essentiel.

Et l’essentiel est là, devant nous, bien connu !

Fallait-il donc faire cette réforme régionale avec ses 13 nouvelles régions ?

Je pense que oui.

Avec « la méthode des petits pas » qui tiennent compte des situations et des acquis ?

On ne pouvait pas faire autrement.

C’est aussi ce qu’il faudra faire avec les départements.

C’est enfin le moment, tous ces petits pas ayant déjà été faits pour les Métropoles Européennes et les

communautés urbaines, le temps de passer à un mode de scrutin plus représentatif du poids et du nombre

d’électeurs de ces nouvelles entités au regard de leurs compétences.

Dans le reste de l’actualité, on ne saura oublier l’épave, sans doute retrouvée, du MH370, un Boeing disparu il y a

un an de la Malaysia Airlines,

l’affaire « des Mistrals » et le coût élevé de notre volonté d’indépendance vis-à-vis de la Russie,

le crime intégriste, l’acte terroriste selon les mots de Benyamin Netanyahou commis en Cisjordanie par des ultra

orthodoxes juifs, (comme quoi l’intégrisme terroriste n’a pas de religion sinon celle du diable).

Avec, sur un tout autre plan, François Rebsamen qui fait le choix du retour dans sa mairie de Dijon… en

abandonnant son poste de Ministre.

Je le comprends.

C’est un choix que j’avais fait en 1981 dans mes relations avec le Président Mitterrand.

C’est un choix que j’ai renouvelé en 2008 malgré des promesses « alléchantes ».

C’est un choix que j’ai confirmé en 2014 et qui reste pour demain le mien, le seul, le vrai !

Somme toute, au moins dans la vie publique :

« Avec les erreurs, on apprend et avec le temps on comprend… »

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Carnet n° 362 du 10 aout 2015

« Le temps de la réflexion et le temps de l’action »

Albert Jacquard, chercheur et essayiste français du 20ème siècle (1925 – 2013) l’a écrit et résume ce que je

pense moi-même en avançant dans mon propre temps :

« Plus nous sentons le besoin d’agir, plus nous devons nous efforcer à la réflexion ».

Pour certains, le temps du mois d’août est d’abord celui des voyages et du surpassement physique de soi, pour

beaucoup d’autres c’est celui du repos, sans oublier ceux qui travaillent et ceux pour qui l’absence de travail est

une angoisse et une contrainte qui occultent tout le reste.

Ce temps du mois d’août est pour moi un temps de repos relatif, de sérénité recherchée et surtout de

réflexion sur tous les plans avant une action quotidienne qui reviendra au galop dès la fin du mois et d’autres

actions moins quotidiennes dans les mois et années qui viennent.

Et comme ceux qui me connaissent le savent, je suis quasiment obsédé par ce que résume si bien Paulo

Coelho :« Seul est vaincu celui qui renonce »,

je ne renonce pas à l’action et j’ai, pour cela, toujours besoin de réflexion.

Je m’appuie, en ce moment pour cela, sur 4 ouvrages que je découvre ou que je redécouvre :

Un « Que sais-je » de 2003 sur la fusion nucléaire de Joseph Weiss, préalable à une nouvelle plongée dans

un dossier sur lequel j’ai beaucoup travaillé il y a une douzaine d’années, ITER, et dont j’ai besoin de mieux

connaître les suites.

Un essai de Luc Ferry, philosophe et ancien ministre, rencontré lors de l’inauguration du siège d’Eiffage qui

me rappelle la passion dévorante que j’ai eu dans ma jeunesse (et qui m’a permis « une entrée brillante par

concours dans l’Éducation Nationale »), pour Joseph Schumpeter pour qui la croissance passe par

l’innovation, (et donc pour Luc Ferry « une innovation destructrice ») et ce, depuis toujours lors de « chaque

révolution » en terme de produits nouveaux, de nouvelles organisations du travail, de nouveaux marchés, de

nouvelles méthodes de productions, de nouveaux moyens de transports et de communications, de nouvelles

matières premières et sources d’énergie…

Sans innovations, pas de vraie croissance, mais des innovations toujours douloureuses pour les modes

anciens et surtout celles et ceux qui en vivent et qui ne peuvent eux-mêmes s’adapter à la vitesse du

changement d’où la nécessité de la mâtiner (au sens figuré) avec une peu de keynésianisme pour ralentir un

mouvement aux conséquences souvent inhumaines.

Un roman de Christian Jacq, « Barrage sur le Nil », pour moi prémonitoire malgré ses excès qui décrit en

1998 une situation que l’Égypte de ces dernières années prouve quelles pourraient arriver.

Un dernier ouvrage de Jacques Attali, « C’était François Mitterrand », entre compilation, provocations

blessées et blessantes mais aussi criant de vérité humaine. Je cite François Mitterrand à propos de sa

mort : « Ce que je peux espérer c’est de revoir ma mère (décédée à 56 ans). C’est la chose qui m’a

consolé en 1981 quand j’ai cru mourir : j’allais la retrouver… »

« Penser aux gens qu’on a aimé, c’est assurer, pour son temps de vie, leur survie en attendant que d’autres

le fassent pour soi… »

Et quelques heures avant sa mort, ces mots adressés à Jack Lang : « J’ai résolu la question philosophique ».

Et de Jacques Attali à propos des derniers mois du Président après sa sortie de l’Élysée en mai

1995 :« L’appartement qu’il choisit, rue Frédéric Le Play, près du Champ de Mars, fut l’antichambre de sa mort…

Pendant 9 mois, il prépara son départ et reçu quelques uns de ses amis. Pas tous. Pas moi… » ( fin de citation)

130

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Il m’y reçu personnellement en novembre 1995, 5 semaines avant sa mort, un moment que, jusqu’au moment

de la mienne, je n’oublierai jamais et qui fera toujours de moi un homme fier de se dire de « la Génération

Mitterrand », malgré les zones d’ombres dont aucun être humain ne peut se prétendre exempt…

4 ouvrages découverts ou redécouverts et un travail commencé pour écrire, sous le titre « Pour quelques

coquelicots de plus », une nouvelle version actualisée et complétée de mon modeste ouvrage paru en

2006« Comme des p’tits coquelicots » (que j’espère pouvoir publier en mai 2016, 10 ans tout juste après).

Et même si je n’en suis pas, à mon âge, à rêver je ne sais quel avenir comme le fait le sénateur Maire de Marseille

UMP/LR qui, à 75 ans, fait campagne pour la Présidence de la Métropole Aix-Marseille-Provence, ou Alain Juppé,

né le 15 août 1945, qui attend encore son heure Élyséenne (c’est vrai qu’il est plus jeune que moi… de 6 mois !),

je sais que tant que j’en aurai la force physique et de l’esprit, mon choix premier sera toujours villeneuvois

sans pour autant cesser d’essayer de peser dans les actions nécessaires contre les extrémismes, les

populismes, les intégrismes religieux ou non, tous réactionnaires et dangereux, lors des élections Régionales, dans

le débat sur l’Europe et son devenir et sur les théâtres de conflits internationaux, (au Moyen Orient en particulier),

sans oublier l’avenir de notre planète menacée par nos inconséquences environnementales !

A ce stade de la lecture de mon carnet, j’imagine, « le sourire grimaçant et crispé » de certains de mes adversaires

et faux amis, persiflant entre leurs dents : « mais on ne s’en débarrassera donc jamais ?»

Qu’elles et ils se rassurent :

Tout a une fin !

Reste à savoir quand …

Et je ne suis pas pressé…

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Carnet n° 363 du 19 août 2015

« Si vous avez l’impression d’être trop petit »

Il est sans doute une majorité de responsables et d’élus politiques qui croient avoir le pouvoir de tout

changer, même après des échecs répétés, en la matière qui ne les empêchent pas, une fois retournés dans

l’opposition, de dire et faire le contraire de ce qu’ils disaient et faisaient quand ils étaient la majorité (et vice-versa…)

Chacun sait que ce n’est pas mon cas, allant même jusqu’à douter de moi-même et de l’utilité de mes combats

publics qui auront pourtant occupé largement toute ma vie.

A l’intention de celles et ceux qui me ressemblent, je dédierai en ouverture de ce 363éme carnet, le dernier sans

doute de l’été à « connotation philosophique » avant une reprise qui arrivera très vite en cette fin de mois d’août,

cette citation du Dalaï Lama dont le sourire me restera à jamais gravé depuis que je l’ai un jour rencontré au

Parlement Européen :

« Si vous avez l’impression d’être trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir

avec un moustique et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir ».

Si la modestie qui devrait inspirer davantage les « princes et princesses qui nous gouvernent » a été dans plusieurs

de ses quelques 250 fables écrites par Jean de La Fontaine il y a plus de 3 siècles, j’avoue que le trait d’humour

du Dalaï Lama remet bien mieux que d’autres, les choses en place.

Alors oui, ce n’est pas parce qu’on doute de soi, de ses pouvoirs, de son intelligence ou de ses forces, qu’il faut ne

rien faire ! C’est d’ailleurs l’esprit aussi de ce que l’on appelle « l’effet papillon » et une des raisons pour lesquelles il

faut être rassemblés pour être plus forts (à l’instar aussi des moustiques…) en n’oubliant jamais non plus cette belle

formule :

« Seul on va peut être plus vite, mais ensemble on va toujours plus loin ».

C’est ce qui fait, sans doute, l’attachement premier des élus à une fonction locale (malgré son

ingratitude),c’est ce qui a fait la mienne et qui continue à le faire malgré les problèmes inhérents à la fonction et

l’égoïsme croissant des acteurs de notre société.

Quels que soient les domaines, « les moustiques que nous sommes » peuvent contribuer à faire bouger les

choses. C’est le cas pour ce qui est de l’environnement et la survie de la planète où nos gestes quotidiens

doivent accompagner les grandes décisions de fond à prendre si on veut qu’elles soient prises d’abord et efficaces

ensuite.

La Conférence de Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015 sur les changements climatiques devraient en

faire la démonstration.

C’est le cas aussi des questions de croissance où chacun doit comprendre que la croissance artificielle d’hier qui

gaspillait pour produire de l’inutile ou du dangereux ne doit pas revenir et ne reviendra pas !

C’est une croissance nouvelle qu’il nous faut et « les moustiques que nous sommes » doivent le comprendre,

l’accepter et l’imposer « aux pontes » de la finance, du profit et de l’économie.

C’est le cas des désordres migratoires où, si on veut que des vagues d’immigrants du sud ne submergent pas

« nos fragiles barrières de sable », il faut par rapport à leurs pays accepter de leur acheter leurs produits pour qu’ils

puissent vivre chez eux et ne pas attendre les effets « positifs » pour nous de politique d’armement chez eux qui font

les guerres qui les chasseront ensuite de chez eux.

C’est le cas de la démocratie et du respect de ses règles pour éviter les intégrismes, les violences d’abord

verbales avant que d’être physiques, des pertes de nos valeurs toutes simples, des pertes qui imposent ensuite de

« fausses nouvelles valeurs trompeuses et dangereuses » pour notre jeunesse.

Je pourrai multiplier les exemples, sans oublier les messages internet souvent crispants ou déplaisants, parfois

très injustes… voire pires… Mais qui obligent à s’interroger voire à se remettre en cause (le fameux moustique qui

empêche de dormir).

Au demeurant l’été qui s’avance n’aura pas manqué de confronter les moustiques que nous sommes avec les êtres

que leurs pouvoirs ont trop souvent tendance à aveugler :

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Une catastrophe chimique majeure en Chine qui montre qu’il n’y a pas que le nucléaire qui doit être maîtrisé.

Le nucléaire d’ailleurs, relancé au Japon après 4 ans d’arrêt suite à Fukushima.

Le nombre de migrants débarquant en Europe et dont les chiffres s’affolent.

La reprise des accidents sur nos routes, conséquence de comportements que chacun peut constater.

Les manifestations d’agriculteurs où on attend du « marché » (qui est à la base de notre économie) qu’il

équilibre les désirs et les besoins des producteurs, des consommateurs et des intermédiaires qui, tous,

exigent d’une même voix du gouvernement qu’il agisse quand « le marché ne marche pas suffisamment

dans le sens qu’ils souhaitent » : du porc aujourd’hui aux fruits et légumes en passant par le lait, tous les

secteurs y passent à tour de rôle ( pauvre Stéphane le Foll Ministre en charge )

L’emploi toujours dont la tendance finira bien un jour pas s’inverser… mais à quel niveau ?

Le gouvernement et les oppositions sont dans leurs rôles, même si je n’aime pas cela. Reste aux

citoyens-moustiques de raisonner autrement en espérant « un effet papillon » à l’Élysée et aux sièges des

partis politiques.

Plus modestement, au niveau de notre Ville de Villeneuve d’Ascq, la rentrée sera concrète (et j’y

reviendrai dans mon prochain carnet)

Avec l’Euro de Basket en septembre qui va mobiliser notre énergie (plus sans doute que celle de Lille malgré

le fait qu’on en verra davantage le nom que le notre sur les affiches et dans les médias)

De gros dossiers d’urbanisme à boucler ou à ranger d’ici décembre

la fiche industrielle des 3 Suisses

celle du Boulevard Montalembert

D’autres à poursuivre :

la Ville nouvelle renouvelée

notre Centre Ville

« Beam » sur l’ex-station Shell

Le siège d’Orange

etc

Sans oublier la relance des dossiers sécurité, vidéo, moyens de défense de notre Police Municipale

Et le tout dans le cadre de la préparation d’un budget communal 2016 toujours plus contraint. Il suffit de

regarder ce qui se passe dans les autres communes et collectivités pour mesurer la difficulté de la tâche qui nous

attend.

Si on ajoute à cela l’ambiance politicienne générée par les élections Régionales de décembre où tous les excès

seront de mise , le moins que l’on puisse dire c’est que les prochains mois n’auront rien d’un « long fleuve

tranquille » à l’instar de l’histoire du film d’Étienne Chatiliez sorti en 1988.

L’important, somme toute, c’est d’y croire et de se dire, qu’à l’image du moustique, on n’est pas trop petit pour

contribuer à faire changer quelque chose.

Et pour terminer sur une note qui en fait sourire plus d’un en France et en Europe aujourd’hui : « le feuilleton :

Le Pen père et fille » où comment le gros et vieux moustique Jean Marie empêche Marine et ses troupes de dormir

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Carnet n° 364 du 24 Août 2015

« Vous avez dit rentrée ? »

En retrouvant Villeneuve d’Ascq, mardi dernier le 18 Août, après quelques jours de repos, j’avais cru (ou

craint) « une rentrée, dès le 19, sur les chapeaux de roue ».

Il n’en fut rien pour ce qui concerne la plupart des dossiers courants municipaux et métropolitains, beaucoup des

interlocuteurs pour les traiter n’étant pas encore rentrés de leurs périples aoûtiens, ce qui est assez naturel.

J’ai donc pu continuer mon travail de fond, la mise en ordre de mes dossiers, la préparation de mon

calendrier des prochains mois… Et c’était à la fois utile et nécessaire compte tenu des échéances qui m’attendent

dans tous les domaines.

Si comme l’a dit Sénèque au 1er siècle avant JC « Ce n’est pas parce que nous disposons de très peu de temps,

c’est plutôt que nous en perdons beaucoup », il me faut en perdre le moins possible et bien utiliser celui que j’ai

encore devant moi pour :

traiter au mieux les dossiers d’urbanisme qui arrivent,

assurer l’avenir financier de Villeneuve d’Ascq par une gestion toujours plus rigoureuse et asseoir son rôle

éminent dans le rayonnement et l’attractivité de la MEL (c’est en ce moment et dans les prochains mois que

tout se joue et se jouera),

voir comment adapter nos services publics dans le monde d’aujourd’hui pour éviter d’être un jour condamné

à devoir choisir, quel que soit le domaine, entre les conserver en l’état ou les supprimer,

aller, en matière d’action sociale, sur une voie toujours mieux tracée pour aider les citoyens « à ne pas

plonger » dans les difficultés sociales et à remonter au plus vite » quand la chute a eu lieu,

développer tout ce qui permet en matière culturelle et sportive aux jeunes, moins jeunes et plus vieux, de

se réaliser dans leur vie,

privilégier l’éducation et donc nos actions en milieu scolaire et péri-scolaire,

le tout en restant à l’écoute de la vie quotidienne, des angoisses palpables de nombreux citoyens dans

les domaines de la sécurité qui vont d’un sentiment à des réalités même mineures au regard des périls qui

nous menacent et qui ont pour noms guerres, catastrophes naturelles et industrielles et bien sûr terrorisme.

Ce n’est certes pas nouveau, Voltaire, il y a 350 ans l’écrivait déjà : « Le fanatisme est un monstre qui ose se dire

le fils de la religion », mais quand même…

Et sans jamais oublier ce qu’un homme politique, philosophe, penseur et journaliste cubain José MARTI écrivait déjà

dans la 2éme moitié du 19éme siècle :

« La liberté coûte très cher et il faut, ou se résigner à vivre sans elle, ou se décider à la payer à son prix ».

Somme toute, pour moi, la semaine écoulée n’aura pas marqué une rupture mais une continuité.

Si j’ajoute à cela des bouchons sur les autoroutes des retours, des orages et leurs coulées de boues, un attentat

dans le Thalys, la confirmation crainte et « attendue » du déclassement du LMR interdit de ProD2 par les instances

du rugby, un nouvel accident industriel en Chine (comme le premier, « camouflé » par les autorités pour ne pas

brouiller les images des mondiaux d’athlétisme de Pékin), des attentats et des massacres un peu partout dans le

monde, on est davantage dans l’ordre de la triste continuité que dans celui de changements positifs.

Reste en France le rituel des Universités d’été des partis politiques, avec celle des Verts à Villeneuve

d’Ascqqui aura au moins permis aux médias de répéter le nom de notre Ville (y compris tous les quarts d’heure sur

les chaînes d’information continue). Dommage qu’on y ait aussi peu entendu parler d’écologie dans la bouche de

leurs leaders… Mais plutôt de manœuvres d’alliances… En particulier pour les Régionales de notre nouvelle grande

région des Hauts de France (Nord-Pas-de-Calais- Picardie).

Heureusement que le triste feuilleton : « Le Pen père et fille » a continué avec ses excès, ses insanités et ses

médiocrités de la part d’un mouvement d’extrême droite qui prétend gouverner notre Région en décembre prochain,

voire pire en 2017. Cela ne fera pas reculer le FN mais cela ne l’empêchera peut être de progresser

suffisamment…pour gagner. Pour autant ce n’est pas une raison permettant au monde politique (je dirai « plus

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classique ») de continuer à faire, promettre et dire n’importe quoi pour essayer de « gratter quelques voix

chez le voisin ».

Des universités des Verts qui se sont terminées avant que le PS ne retrouve la Rochelle les 28,29 et 30 Août. « Un

grand classique »… tandis que le PCF sera en Savoie.

Les 5 et 6 septembre ce sera le tour du FN à Marseille, sa « terre d’élection »…

Les 12 et 13 septembre l’UMP/LR sera au Touquet, rien que de plus logique, sans, nous dit-on, ses

principaux prétendants à leur primaire présidentielle (à l’exception, Régionales obligent, de Xavier Bertrand).

Même F.Bayou aura les siennes du 25 au 27 septembre dans le Morbihan…

Tous les ingrédients de la langue de bois et des jeux de rôle sont là.

Pour en revenir à Villeneuve d’Ascq, ce jeudi 20 août, j’ai fait ma deuxième visite de chantiers municipaux d’été

pour compléter celle de juillet sur le thème : gros entretiens + rénovations légères + rénovations lourdes +

constructions nouvelles bâties ou espaces publics = budget d’investissement communal.

Dans ces cas là, plutôt que d’organiser une conférence de presse de rentrée, je réponds simplement aux questions

que me pose durant la visite la journaliste de la Voix du Nord sur les dossiers qui l’intéressent.

C’est cela la nouvelle communication et ce que la presse attend.

Chacun devra s’y habituer !

Comment en effet dire « je ne sais pas vous répondre » sur tel ou tel dossier quand chacun sait que ce n’est pas

vrai ?

Là aussi on est entré dans le journalisme d’investigation et il faut l’accepter !

Demain, mardi 25, je ferai aussi ma deuxième tournée des Centres de loisirs villeneuvois, moyen d’illustrer

notre conception du service public communal ses atouts et ses évolutions…

Avec pour chaque visite de la Ville, le relevé de problèmes à régler et travaux à faire, sans oublier les plaques

blanches et bleues qui marquent nos équipements de noms, sorte de « Panthéon Citoyen et Urbain ».

J’en resterai là pour aujourd’hui laissant au Président de la République et au Premier Ministre la joie de voir leur côte

de popularité remonter et aux autres leurs « peines » et regrets…

Quant à moi… je ne change pas et je ne changerai pas… au risque de lasser.

Car, on l’aura compris, à l’instar de Victor Hugo,

« Je crois ce que je dis ! je fais ce que je crois »

avec une même conviction partagée : « Ceux qui vivent sont ceux qui luttent ».

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Carnet n° 365 du 31 Août 2015

« La rentrée est bien là ! »

Si, il y a une semaine, nous étions (et j’étais) en droit de nous et de m’interroger sur la réalité de la rentrée, la

semaine qui s’est écoulée et celle qui commence aujourd’hui nous prouvent que la rentrée est bien là.

Sur le plan politique national,« les rentrées » des uns et des autres, l’université d’été du PS à la Rochelle qui

s’est plutôt bien déroulée, après celle des Verts à Villeneuve d’Ascq qui, elle, a été suivie du départ de leur parti des

présidents de leurs groupes à l’Assemblée Nationale et au Sénat, François de Rugy et Jean-Vincent Placé,

les déclarations « en rafales » du Premier Ministre et du Président de la République sur la législation du travail,

les baisses d’impôt, les flux migratoires, les risques d’attentats,

les réactions des oppositions surtout à droite et à l’extrême droite, toutes (ou presque) qui « fleurent » la langue de

bois, et pour ce qui est de la famille Le Pen…des éructations,

la « mobilisation » de l’Association des Maires de France sous la férule de son Président UMP/LR François

Baroin contre les économies budgétaires de l’Etat qui, pour être crédible, devrait comporter l’engagement de la

poursuivre en 2017 si « ses amis au pouvoir revenus » appliquaient leurs programmes (qui prévoient de les

augmenter massivement), sans oublier des manifestations sporadiques d’agriculteurs, et surtout un nouveau

scandale des gens du voyage qui ont bloqué des milliers d’automobiliste sur l’autoroute A1, fermée durant près de

24h, avec, à la clef, des centaines de milliers d’euros de dégâts.

Sur le plan international et européen, les guerres qui perdurent en Syrie et en Irak et tous les désordres

africains exploités par des réseaux, des gangs et des mafias de passeurs qui exploitent des centaines de milliers de

candidats à l’exil forcé, en condamnant à des morts certaines des milliers d’entre eux, nous rappellent qu’en

matière de flux migrations il n’y a pas de bonnes solutions, et me rappelle ce que je n’ai jamais cessé de dire à

celles et ceux qui prétendent s’enfermer pour les éviter :

« Que, de la muraille de Chine au mur de Berlin rien ni personne n’a jamais pu empêcher des candidats à la

migration de passer »

Il n’existe pas d’autre solution viable que de s’attaquer aux causes de leurs fuites : guerres, dictatures,

massacres, misères…et y mettre pour cela les moyens nécessaires !

Sur le plan planétaire, la « crise chinoise », dont on peine à mesurer l’ampleur réelle bouscule toutes les

bourses mondiales !

Un paradoxe de plus pour cette dernière grande puissance communiste qui, depuis des années, alimente toutes les

mécaniques du capitalisme mondial, pourrait aujourd’hui le faire régresser.

On n’en est pas là, bien sûr, mais ce n’est certes pas la manière dont Karl Marx ou Mao Tsé-Toung voyaient le

communisme vaincre le capitalisme.

Puisse au moins cette crise conduire à réduire son niveau extra ordinairement élevé de pollution, ses 2

millions de morts prématurés chaque année, et bien sûr ses effets sur le reste de la planète.

En attendant, les bourses s’affolent ce qui prouve une nouvelle fois « la folie d’un système » où la spéculation

financière et boursière l’emporte sur tout le reste avec des gains pour les spéculateurs « quand ça marche » et des

pertes pour tous les citoyens « quand ça ne marche pas ou plus »

Face à cela il faudrait, à tous les niveaux, de celui des institutions mondiales à celui des collectivités territoriales,

des dirigeants qui aient le courage de diriger comme l’a écrit Jean Jaurès :

« Est dirigeant celui qui accepte de prendre les risques que les dirigés ne veulent pas prendre »

C’est, je le crois, que cela plaise ou non, ce qu’essayent de faire le Président Hollande et le Premier Ministre

Manuel Valls.

S’y prennent-ils bien ? le débat est ouvert. Réussiront-ils ?difficile à dire surtout pour 2017…

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Et il faut beaucoup de courage…pour avoir du courage, même si ce n’est pas nouveau et qu’il n’est pas un domaine

qui échappe à cette réflexion.

C’est Confucius, il y a 2500 ans déjà, qui écrivait :

« Lorsque tu fais quelque chose, tu as contre toi ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui veulent

faire le contraire et (surtout) l’immense majorité qui ne veulent rien faire ».

Le décor est planté !

Les élus locaux, dont je suis aujourd’hui un des plus anciens, le savent tous dans tous les domaines de leurs

actions, et en particulier dans celui de l’urbanisme et du logement.

Heureusement qu’il reste l’espérance, « la plus grande des folies » pour Alfred de Vigny, et surtout pour Marcel

Achard,

« un de ces remèdes qui ne guérissent pas mais qui permettent de souffrir plus longtemps »

Et c’est peut être ce qui a contribué cet été à me conduire à laisser entendre, « à bon entendeur », que ma

succession n’était pas encore ouverte et que le jour où elle le sera, ce sera sous signe du « que le ou la meilleur(e)

gagne ! »

C’est aussi cela la Démocratie !

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Carnet n° 366 du 7 septembre 2015

« Par centaines de milliers… »

Les médias aiment les gros chiffres qui font leurs gros titres et ce, quels que soient les domaines et ce, sans

vraiment être sûrs de leurs véracités… mais qu’importe…

Ce week-end, c’était à Lille, la grande braderie annuelle. Avant même son début, on nous annonçait 2,5 millions

de visiteurs avec comme première raison de ce chiffre, par ailleurs invérifiable, que c’est celui qui est annoncé tous

les ans.

Au fil des heures, malgré des périodes pluvieuses et le fait constaté qu’on se déplaçait mieux que d’habitude au

milieu des étals, le chiffre annoncé a été maintenu… mais qu’importe … l’important c’est que celles et ceux qui y

sont allés y ont pris le plaisir attendu.

Autres chiffres, qui eux n’ont rien de festifs, et qui ont donné le vertige tout au long de la semaine écoulée,

les nombres de réfugiés accueillis en Europe, depuis janvier dernier en provenance de la Syrie et de l’Irak

essentiellement mais aussi de l’Afrique et de l’Afghanistan…, 300 000, 500 000, 600 000 voire plus, des chiffres en

accélération constante ces dernières semaines, des chiffres qu’ont finalement découvert beaucoup d’Européens

après la publication de la photo d’un corps de bambin de 2 ans échoué sur une plage Turque, un enfant mort parmi

des milliers d’autres depuis que des familles entières fuient leurs pays sur des embarcations de fortune qui font la

fortune de gangs de passeurs souvent de même nationalité qui, aussi, exploitent la misère de leurs compatriotes.

A l’heure où l’emballement médiatique issu de légitimes émotions consécutives à ces situations

douloureuses fleure quand même « la vente aux enchères de Gilbert Becaud » quand on entend certains appels

et « offres de services » en provenance de communes, artistes, politiques et citoyens,

il est bon de rappeler ce que je n’ai jamais cessé de dire et de redire à propos des Roms et des gens du

voyages quand ils arrivent en masse au cœur de nos villes sans être chassés de leurs pays ni par des guerres, ni par

de la misère ni par des dictatures, que, contrairement à eux, nous avons, oui effectivement, des devoirs envers

les réfugiés qui fuient ces guerres, misères ou (et) dictatures.

Nous l’avions d’ailleurs déjà fait. Et je me souviens de l’accueil de « boat people » vietnamiens après la chute

de Saigon (en 1975), à villeneuve d’ascq en 1978/1979…, sans oublier les chiliens, des libanais et bien d’autres

nationalités arrivés plus ou moins discrètement et, depuis, parfaitement intégrés…

Aujourd’hui les situations sont plus brutales, ce qui doit nous interroger sur ce que le monde a laissé faire en

Syrie et en Irak, et ces situations nous imposent :

Des structures d’accueil temporaires massives en Europe pour sans doute 1, 2 ou 3 millions de réfugiés,

sachant, à titre de comparaison, que la France a su accueillir 1,4 millions de rapatriés de ses anciens territoires

extérieurs dont plus de 800 000 d’Algérie essentiellement entre mai et aout 1962.

Des mesures et des actions multinationales pour faire cesser les guerres qui chassent ces citoyens de

leurs pays et donc de véritables engagements militaires adaptés à la situation de la Syrie assortis d’une

« diplomatie réaliste ».

Et, une fois « la paix revenue », l’organisation d’un retour au pays pour celles et ceux, sans doute les plus

nombreux qui le souhaiteront.

C’est donc une tâche de longue haleine qui nous attend et ce ne sera sûrement pas la dernière.

Puissent les pays développés enfin comprendre que le Monde du 21 ème siècle est complexe et que la « politique de

la canonnière » ou du corps expéditionnaire pour essayer d’imposer nos modèles est bel et bien fini. On n’est plus

ni au 19 ème siècle ni au 20 ème.

J’en resterai là pour aujourd’hui (sachant qu’on n’a pas fini d’en parler) avec une citation de Jean Jaurès :

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« L’humanité est maudite si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement »

Revenons en France et dans notre Région avec, à Marseille, les « Universités » du FN (comment peut-on

utiliser une telle expression pour ce mouvement ?) sur fond de conflit père / fille qui a conduit celle que son

père appelle « la führer » avant qu’il ne crée, lui-même, son « Rassemblement bleu-blanc-rouge » (en réponse au

bleu marine de sa fille) à déverser durant 1h30 un flot de haine contre tout ce qui n’est pas elle, son parti et ses «

idées » issues des tréfonds (souvent malodorants) de notre Histoire.

Non vraiment, « on n’a pas les mêmes valeurs » (comme dit une publicité…)

Un FN déchiré aux idées intolérantes et violentes exacerbées, qui, pourtant, face à l’état du « camp

républicain », garde, en ce début septembre, « toutes ses chances » de conquérir la Région Nord-Pas de

Calais-Picardie et ses 6 millions d’habitants (soit un peu moins de 10 % de la France).

Est-il encore temps d’éviter ce désastre annoncé ?

Sauf à parier sur l’aggravation de la situation du FN (il ne faut pas rêver), j’avoue que j’ai beaucoup de mal à y croire

encore…

Alors il reste, il nous reste, il me reste la MEL et la Ville de Villeneuve d’Ascq…

Le travail et l’enthousiasme n’y manquent pas même isolés au sein d’un Département « qui doute » et d’une

Région « tétanisée ».

L’Euro de Basket qui va commencer samedi à Villeneuve d’Ascq est un de nos moteurs pour cela et le test,

grandeur nature, qui a vu au Grand Stade, l’ESBVA et « nos guerrières » battre Arras,

tandis que le LMR après « un été de chien » battait, au Stadium, l’équipe rouennaise

sont deux événements qui n’ont pas manqué, ce dimanche, de nous enthousiasmer.

Si j’ajoute à cela, à la MEL, une réunion très riche ce jeudi passé sur nos gros projets d’aménagements,

une plénière de rentrée des élus à Villeneuve d’Ascq, pleine de promesses

et un CCA de Rassemblement Citoyen mercredi qui aura montré l’importance de RC, 13 ans après sa création, et ce,

à quelques heures, ce lundi 7 de la conclusion du dossier su siège d’Orange devant le Grand Stade,

cela me permet de conclure ce 366ème carnet sur deux petites notes d’optimisme malgré les lourds nuages qui

nous entourent, avec ces mots de Jean-Jacques ROUSSEAU (1712 – 1778) :

« Vivre, ce n’est pas respirer, c’est agir »

et avec ceux d’Henri MATISSE (1869 – 1954) :

« il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir ».

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Carnet n° 367 du 14 septembre 2015

« Quand la liberté rentrera… » (Victor Hugo)

A l’issue d’une semaine complètement folle sur la dramatique question des réfugiés, après que la photo d’un

enfant mort ait réveillé de nombreuses consciences citoyennes, avec dans leurs sillages les déclarations

précipitées de nombreux responsables politiques et bien sûr, en conséquence, une accélération des flux et afflux

migratoires, au point que les plus déterminés « des pays d’ouverture », (au premier rang desquels l’Allemagne de

Madame Merkel) en soient venus hier à refermer leurs frontières et même à sortir de l’espace Shengen,

je me disais que les États et l’Europe devraient rapidement revenir à ce qui est le bon sens :

Faire le nécessaire (y compris si c’est difficile et coûteux dans tous les sens du terme) pour mettre fin aux

causes de cet exode (j’ose dire que les dernières décisions de la Russie en Syrie vont dans le bon sens tout

comme la réorientation de la politique de François Hollande en la matière)

Faire notre possible pour bien accueillir ceux des réfugiés déjà sur notre sol en les répartissant dans

toute l’Union avec de lourdes sanctions financières pour les États qui s’y refusent (et dont certains « croulent »

sous les aides européennes)

Faciliter l’intégration chez nous de ceux qui le souhaiteront, sachant que l’objectif pour la majorité

d’entre eux doit être le retour au pays, (sinon comme l’a dit Laurent Fabius, « Daesh » aurait gagné).

C’est Victor Hugo, dans « Actes et paroles » de 1875 – 1876 qui écrivait :

« Quand la liberté rentrera, je rentrerai », un beau programme … !

A Villeneuve d’Ascq, dans la ligne réaliste, modérée et humaine que j’ai ré-expliquée cette semaine au Ministre de

l’intérieur, nous voyons déjà arriver les premiers dossiers de réfugiés syriens dans les commissions

d’attribution de logements sociaux.

C’est, y compris politiquement face à la haine de l’autre rabâchée par l’extrême droite, le seul moyen de montrer

à tous que les réfugiés sont des êtres humains (et demain des voisins et voisines) et pas des produits ou

marchandises illicites, qu’ils viennent aussi nous enrichir de leurs diversités et pas (comme disait Fernand

Reynaud dans un de ses sketchs) pour « manger le pain des Français ».

Issu personnellement de l’immigration polonaise des années 20 à 30 du 20ème siècle, comme d’autres

d’immigrations portugaise, espagnole, italienne, hongroise, arménienne, maghrébine (y compris du million de « pieds

noirs » sans oublier les harkis qui ont pu échapper aux massacres) …, j’en passe et j’en oublie, je sais tout ce que

ces vagues d’immigration ont apporté à la France… Et pas seulement dans le sport…

J’ajouterai, à l’intention des racistes et xénophobes, pour remettre les pendules à l’heure, que si les tenants de

« l’Algérie Française », OAS, Le Pen et ses amis avaient gagné…, il y aurait en France près de 40 millions de

musulmans de plus (population actuelle de l’Algérie).

Qu’en pensez-vous Madame Marine ?

A propos d’ailleurs de cette figure grimaçante et souriante à la fois qui surfe sur les peurs en disant à chacun(e)

ce qu’il (ou elle veut) entendre, sans se soucier des contradictions et même pire, …,

on peut dire ce matin que les Verts de Madame Rousseau lui ont rendu fier service en claquant la porte au

nez des tenants du rassemblement pour une grande Région Républicaine, Démocratique, Citoyenne, de Progrès

et de justice.

Si c’est cela l’avenir qu’ils et elle nous promet, j’ai bien eu raison de leur fermer la porte de mon équipe municipale à

Villeneuve d’Ascq en mars 2014 !

Oui vraiment l’urgence écologique, l’avenir de notre planète, l’environnement, la qualité de vie valent mieux

que cette troupe de « jeunes-vieux politiciens » qui n’ont retenu que le pire du système politique, (que ne

supportent plus nos citoyens), la défense de leurs propres pouvoirs et de leurs intérêts personnels !

C’est bien triste et j’avoue ressentir une certaine nausée en voyant certains sourires en pages de la Voix du Nord.

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Plus près de nous et dans un tout autre domaine, à Villeneuve d’Ascq, au Stade Pierre

Mauroy (incorrectement situé à Lille par les médias… mais qu’importe… j’aime bien mes voisins lillois.),

l’Euro de basket 2015 a bien commencé avec une splendide victoire en 8ème de finale de notre équipe de France

qui a battu la Turquie par 76 à 53 devant 27 000 spectateurs enflammés.

Après avoir passé des semaines et des jours à régler (avec d’autres) tous les détails d’un bon démarrage ,

d’une bonne insertion dans la ville et d’un maximum de liaisons et d’accueil villeneuvois, j’ai suivi ce premier match

sur France Info n’ayant pas de goût particulier pour les places VIP, leurs jeux de chaises musicales et les

hiérarchies qu’elles marquent…

Reste que si, à titre personnel, je n’aime pas cela, le Maire de Villeneuve d’Ascq que je suis ne pourra pas

éviter « d’au moins s’y montrer », même si l’important c’est la fête, le sport, le savoir-faire villeneuvois et son

rayonnement au sein de la MEL pour le bien et le plaisir de tous nos concitoyens…

Après avoir rappelé que, cette semaine aussi, j’ai écrit au Président UMP / LR de l’AMF, Association des

Maires de France, pour lui demander à propos de sa mobilisation ardente contre le gouvernement actuel et les

gros efforts demandés aux communes pour combler les déficits publics (largement d’ailleurs creusés pas ses am is

politiques), s’il était prêt à s’engager à continuer sa lutte quand « ses mêmes amis », revenus au pouvoir, feront

de même sinon bien pire,

et conscient, aujourd’hui comme hier, des conséquences de ma liberté de parole sur ce que les partis politiques et

leurs chefs pensent de moi,

je conclurai ce 367ème carnet par ces mots de Jean-Paul Sartre extrait de « L’être et le néant » :

« Du seul fait que j’ai conscience des motifs qui sollicitent mon action… je suis condamné à être libre »

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Carnet n° 368 du 21 septembre 2015

« En ce dernier jour d’été »

L’Euro de basket 2015 s’est terminé ce dimanche 20 à Villeneuve d’Ascq sous un soleil estival qui a, sans

doute, étonné plus d’un participant et supporter pour qui « le Nord » est encore synonyme de froid et de grisaille.

Même le Roi d’Espagne, venu avec, à ses côtés, le Premier Ministre Français (deux visiteurs de « haut rang » dont

je n’ai appris, en tant que Maire, la présence que par un agent de sécurité),a du être surpris par le soleil et la

verdure de la « ville – écrin » du Grand Stade, Villeneuve d’Ascq, une ville qui a assuré, d’un bout à l’autre, une

bonne partie de la réussite de cet Euro en termes d’accès, d’ambiance sereine et d’environnement et cela, même si,

pour les médias, (affaire d’élocution sans doute) il semblait très souvent plus facile de dire « Lille » que « Villeneuve

d’Ascq… »

L’Espagne a gagné, la France est troisième, le public fut au rendez-vous, chaleureux comme on peut l’être

dans le nord et à Villeneuve d’Ascq….

Que demander de plus ?

Un peu plus de respect de la part des organisateurs, d’Elisa, de l’État et de ses représentants pour la ville et ses

élus qui les ont accueilli ?

Allons… ne rêvons pas …

Comme le disaient nos grand mères :

« On ne fait pas boire un (des) âne(s) qui n’a (n’ont) pas soif »

Je n’en dirai pas davantage … cela n’en vaut pas la peine…

Même si, dans tous les domaines, j’aime à penser, tel Daniel Bilalian,

« Je pardonne à tous ceux qui m’ont offensé… mais je garde la liste ! »

J’ajouterai pourtant qu’à l’heure où on remet au goût du jour pour nos enfants les leçons de morale, de politesse et

les cours d’éducation civique, il est bien des adultes de tous grades et en tous lieux qui feraient bien de prendre des

cours de rattrapage… (« no more comment »… comme on dit en « bon » français…)

Basket encore, mais cette fois-ci féminin, Villeneuvois et sympathique, c’est l’ESBVA qui, lundi dernier, a lancé sa

saison à Ciné Cité d’Heron Parc…

Une belle équipe super motivée !

On la retrouvera avec enthousiasme dans la chaude ambiance du Palacium.

Sport toujours, le rugby avec une nouvelle victoire du LMR qui caracole en tête mais malheureusement la

grave blessure d’une joueuse du LMRCV, Alice Dalagery, que n’effacera pas la superbe victoire de son équipe qui

écrasa Rennes par 41 à 0.

Si j’ajoute la belle victoire du HBCV 37 à 28 contre Créteil et les matchs nuls de l’US Ascq et du VAM, Villeneuve

d’Ascq a vécu sous le soleil un nouveau et beau dimanche sportif.

Mais si le sport fut à l’honneur ce dimanche 20 septembre notre patrimoine ancien et contemporain le fut

aussi avec les traditionnelles « Journées du Patrimoine » organisées avec talents par la ville, ses services et

élu(e)s.

Le soleil a contribué à leur succès d’autant que des animations extérieures avaient été programmées.

Oui, comme me l’ont dit ce week-end beaucoup de concitoyens : « fiers d’être Villeneuvois ! »

Et c’est, pour moi, en ces temps de désordres, d’égoïsmes, d’incertitudes, de jeux de rôle et de « chaises

musicales » plus qu’une consolation… un vrai bonheur !

A propos d’égoïsme, de désordres et d’incertitudes, la question des réfugiés et sa gestion…

Honnêtement au niveau des États Européens, de l’Europe elle-même et… d’ailleurs… c’est « du grand n’importe

quoi » !

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Et je pèse, là aussi, mes mots…

Entre Madame Merkel il y a 3 semaines, Madame Merkel aujourd’hui, les pays de l’Est qui, il y a quelques décennies,

mourraient en franchissant des murs et des barbelés et qui en érigent aujourd’hui, la modération prudente de la

France, l’extrême droite déchaînée avec Sarko dans son sillage, l’ineffable Sandrine Rousseau, prête, dit-elle à la

Voix du Nord, à en accueillir chez elle…

C’est le bal des faux c… !

Il était temps qu’un croissant de dirigeants décide, à l’instar de la Russie et enfin de la France, qu’il faut, par tous les

moyens, traiter le problème à la source, c’est-à-dire en Syrie…

Quant à Villeneuve d’Ascq, comme d’habitude et « sans coups de pub » nous ferons notre devoir de

solidarité.

Angoisses et jeux de rôle, enfin et toujours… et cela ne s’arrange pas, les élections régionales dans moins

de 10 semaines où l’extrême droite risque (nous disent les sondages) de gagner une Région de 6 millions

d’habitants (davantage que la population de 12 des pays de l’Union Européenne).

Face à elle, les partis continuent leurs jeux de cour. Chacun, dans la division de la gauche, « cherche à sauver ses

meubles » c’est-à-dire « les sièges de ses responsables » et ce n’est pas l’appel à référendum du Premier

secrétaire national du PS qui, malheureusement, y changera quelque chose.

Quant au Nord on ne sait même plus qui est « responsable »…

Arriver 70 ans après la fin d’une guerre à l’origine de laquelle il y avait les pères et grand pères des fachos

relookés d’aujourd’hui, oui vraiment je désespère…

Quelques mots peut-être pour conclure sur la manifestation des Maires de l’AMF (dont je ne fais pas partie) ce

samedi contre les baisses de dotations de l’État.

J’ai écrit à François Baroin Président UMP/LR de l’AMF, que ces mesures gouvernementales étaient sans doute

douloureuses et souvent injustes, mais que vues les déclarations des leaders de son parti sur les baisses générales

de dépenses de l’État et hausses sectorielles dans d’autres domaines, l’avenir des finances communales n’était

pas brillant et je lui demandais s’il s’engageait, après 2017, à mobiliser les Maires contre le nouveau pouvoir, si

nouveau pouvoir il y a, … sans réponse à ce jour… et on comprend pourquoi.

« Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais »

Ont-ils dit à droite en d’autres temps et le diront-ils sans doute une fois le pouvoir pour eux revenu…

Léo Ferré a écrit :

« La lucidité est un exil construit, une porte de secours. C’est aussi une forme de maladie humaine qui nous

mène à la solitude ».

Cela ne m’empêchera pas de continuer à être lucide… même au prix de la solitude.

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Carnet n° 369 du 28 septembre 2015

« Les associations Villeneuvoises font la foire »

S’il est un événement annuel qui illustre parfaitement la nature profonde de la Ville de Villeneuve d’Ascq, c’est bien

sa Foire aux Associations.

En ce dimanche 27 septembre 2015, nous avons vécu sa 33ème édition.

Si, après sa première édition, au début des années 80, bien des villes nous ont imité, beaucoup, ensuite, ont renoncé

à en organiser.

Nous, à Villeneuve d’Ascq, nous avons toujours continué avec chaque année un thème fédérateur.

En 2015, actualité oblige … c’était celui du « développement durable » avec un espace central qui lui était

consacré et une volonté affirmée par la plupart des associations de s’y investir.

Plus de 150 stands, des dizaines d’animations intérieures et extérieures, des milliers de visiteurs sous un soleil de

retour bien en avance sur ce que l’on appelle (et qu’a si bien chanté Joe Dassin) « l’été indien … qui n’existe qu’au

nord de l’Amérique ».

Ce fut pour moi l’occasion de rappeler notre philosophie en la matière : chaque fois qu’un service aux Villeneuvois

peut être rendu par une association, la mairie l’y aide car le « plus » de la dimension humaine apportée par ses

responsables et militants est irremplaçable.

J’ajoute que, sauf rares exceptions les associations sont des lieux de rencontre politiquement neutres où chacun

peut s’exprimer et agir en toute liberté… Sans se préoccuper des idées du voisin.

Et c’est pour moi important de maintenir cet esprit laïc au sens noble du terme en particulier dans l’enceinte

de notre Foire annuelle.

Il existe bien d’autres lieux et estrades où celles et ceux qui recherchent autre chose peuvent s’exprimer…

Citoyenneté apaisée toujours, les Conseils de Quartiers nouveaux ont commencé à s’installer et à désigner leurs

responsables. Félicitations aux nouveaux coordinateurs et coordinateurs adjoints ! Bon courage à tous pour réfléchir

et agir dans un esprit républicain respectueux des règles de notre Démocratie avec intelligence et bon sens.

Citoyenneté apaisée encore, notre Conseil Municipal de mardi dernier où toutes les décisions ont été prises à

l’unanimité (à deux petites exceptions près) y compris une motion très ferme contre les lourds désordres provoqués

par des Gens du Voyage qui ne respectent pas nos lois et à qui nos autorités ne les font pas respecter.

Citoyenneté apaisée enfin, avec une réunion mercredi du CLSPD (comité local de sécurité et de prévention de la

délinquance) où le point a été fait sereinement sur l’évolution de la délinquance à Villeneuve dont tous les chiffres

sont en baisse depuis un an sauf, malheureusement, ceux des cambriolages.

Nous y avons ainsi fait le point de notre système de vidéo protection qui figurait dans notre programme 2014 et

dont l’étude se termine pour une mise en œuvre physique en 2016 et une mise en fonctionnement en 2017,

conformément au calendrier sur lequel nous nous étions engagés.

A l’issue de sa première tranche, avec la connexion de systèmes existants (Grand Stade et MEL) et d’autres en

cours de préparation (SEM Haute Borne) ce sont environ 150 caméras qui devraient être reliées à un PC

central qui sera situé au siège de notre police municipale.

Si j’ajoute à cela la réouverture de la crèche parentale Charivari, rue des chercheurs, que j’ai contribué à créer il

y a plus de 30 ans, et les 20 ans de la crèche associative les Souriceaux, deux équipements et deux belles

équipes que la ville aide de manière importante et qui viennent, en dehors des crèches d’entreprises, compléter un

dispositif Villeneuvois important de structures de petite enfance, et ce avant l’inauguration d’une crèche en

partenariat avec l’Université de Lille 1 les « Astronomes », sans bien sûr oublier mes réunions à la MEL et le

lancement de Lille 3000 avec sa grande parade de samedi soir, oui on peut dire que sur le terrain local,

Villeneuvois et Métropolitain, la semaine écoulée fut active et apaisée.

Et cela fait du bien !

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Bien entendu, et malheureusement, il n’en fut pas du tout de même ailleurs avec, ici et là, des catastrophes

comme au pèlerinage de la Mecque, des attentats en Afghanistan et surtout la guerre en Syrie où la France a

commencé ses frappes… Le tout suivi d’une accentuation des flots de réfugiés aux portes et à l’intérieur de l’Europe.

Une lueur d’espoir peut être dans le fait qu’on sent une prise de conscience internationale commencer à prendre

une vraie dimension.

Sera-ce suffisant ? on doit l’espérer… mais la fin des veto, les décisions françaises, les négociations russo-

américaines, sont autant de moyens de sortir de « la spirale Daech ».

Un mot peut être encore sur la « super star » qu’est devenu le modeste « pape François » en tournée à Cuba

et aux États-Unis… Cela ne peut pas faire de mal à notre monde de retrouver de la foi et de l’espoir en des valeurs

humaines, à condition qu’elles ne soient pas que religieuses et par trop déconnectées des réalités de nos sociétés et

valeurs du 21ème siècle.

Et à ce stade, je me souviens de ces paroles de John F Kennedy s’adressant en 1961 à N Khrouchtchev :

« La grande révolution dans l’histoire de l’Homme, passée, présente et future, est la révolution de celles et

ceux qui sont résolus à être libres »

Et pour terminer ce 369ème carnet, deux citations que j’aime…

L’une d’un sage que je cite souvent, Lao Tseu, vieille de 2500 ans :

« Être humain, c’est aimer les hommes, être sage, c’est les connaître »

Et l’autre plus contemporaine de Khalil Gibran :

« Fiez vous à vos rêves, car en eux est cachée la porte de l’éternité » (1883 – 1931)

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Carnet n° 370 du 5 octobre 2015

Un million ?

Tandis que le sud de la France n’en finit pas de vivre à l’heure des tornades et des inondations depuis les

côtes atlantiques jusqu’à la Corse en passant par la Provence et la Côte d’Azur,

Villeneuve d’Ascq et « les Hauts de France » ont, ce week-end encore, bouillonné sous un chaud soleil

presqu’encore estival.

Après l’Euro de Basket et avant les 2 concerts de Johnny, ce week-end a vu, sur Villeneuve d’Ascq, entre 100 000 et

200 000 visiteurs à Ascq pour sa grande braderie qui débordait de tous les côtés, dans nos parcs pour de belles

promenades, à Asnapio et nos racines, au Musée de Plein Air « où le temps prend son temps », à la Ferme d’en

Haut avec une belle soirée « Floraféérique » de lancement de Lillle 3000, et au LAM avec une nouvelle exposition

« là où commence le jour », la découverte de l’Homme, le corps de la femme, ses courbes et sa grâce, sans oublier

bien sûr, avec la troisième édition de « Chti’délire », des milliers de participants sportifs et un peu fou à la fois… Tout

Villeneuve en quelque sorte ainsi illustrée et résumée…

Si j’étais de ces communicants avec qui la grande Braderie de Lille, c’est 3 millions de visiteurs et Lille 3000 un

million,

je dirais qu’en 3 semaines, (matches du LOSC compris, malgré une baisse de public consécutive à une baisse de

forme de l’équipe) c’est 1 million de visiteurs et de participants Villeneuvois qui ont fait vibrer, qui ont vibré, et

qui vont vibrer à Villeneuve d’Ascq !

Soyons sérieux… je n’irai pas jusqu’à là mais, quand même, c’est par centaines de milliers qu’on aura pu les y et

nous y compter…

En plus, l’important est que chacun aura pu y trouver le plaisir escompté !

Que demander de plus pour rendre heureux le Maire de Villeneuve d’Ascq que je suis d’avoir pu et d’avoir su être en

quelque sorte « le chef d’orchestre » de tous les acteurs et de toutes les énergies de « la passion villeneuvoise » ?

Avec, en filigrane, cette pensée qui rassure l’épris de liberté que je suis :

« On ne devient libre qu’en acceptant ses manques sinon on passe sa vie à vouloir être comme les autres… »

(car des « manques »… je n’en manque pas)

Oui, on l’aura compris, je suis un Villeneuvois heureux et fier d’avoir consacré largement ma vie à ma Ville.

Pour autant, je ne suis pas un homme public heureux quand je vois ce que l’espèce humaine fait à notre

planète et dont les désordres climatiques ne sont que les premières alertes.

Je ne suis pas un homme public heureux quand je vois ce qui se passe au Moyen Orient, berceau de

l’Humanité et de toutes les grandes religions (et je ne parle pas que de Daech, la partie visible de l’indicible horreur).

Je ne suis pas un homme public heureux quand je vois l’intolérance, la xénophobie, les populismes

imbéciles et destructeurs ronger à nouveau nos vieilles sociétés et nous menacer de retour vers le passé des

années 30 et 40 du 20ème siècle.

C’est René NELLI dans son ouvrage sur les Cathares du Languedoc au XIIIème siècle qui l’a dit :

« Si l’Histoire ne recommence jamais, les fanatiques, eux, se recommencent toujours et même avec une

constance qui surprend »

A deux mois des élections Régionales où la Grande Région Nord-Pas de Calais-Picardie risque de

« tomber »,avec ces 6 millions d’habitants dans l’escarcelle de l’extrême droite, qui peut ne pas y penser ? Et qui ne

peut pas s’interroger sur ce qu’il faudrait faire pour ne pas n’être que le spectateur d’un désastre d’ores et déjà

annoncé…

Oui peut-être… mais quoi ?

Et en ce lundi 5 octobre 2015 à 12 heures, de méditer à cette pensée d’Euripide vieille de 2500 ans :

« Le courage n’est rien sans la réflexion »

J’allais arrêter là mon écriture hebdomadaire quand je suis tombé sur un article de « l’Obs » extrait d’un ouvrage

signé de Laure Adler « Mitterrand : ses derniers secrets » qui nous rappelle l’accélération de la vitesse du

temps quand, en introduction, on y lit que dans 1 an, en octobre 2016, François Mitterrand aurait eu 100 ans… s’il

ne nous avait pas quitté 20 ans plus tôt en janvier 1996…

Et de me demander ce qu’il aurait pensé ou fait aujourd’hui dans un monde à la dérive, une Europe en panne

et une France en repli sur ses pires instincts dans une large frange de sa population…

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Mais à quoi bon se poser se type de question comme d’autres l’ont souvent fait avec le Général de Gaulle, au point

même que Madame Morano s’y soit référée pour « expliquer » sinon justifier ses déclarations honteuses sur « la

France… pays de race blanche »

Oui vraiment… « Si l’Histoire ne recommence jamais, les fanatiques, eux, se recommencent toujours… »

Oui vraiment, aujourd’hui, il faut mieux que je m’arrête là.

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Carnet n° 371 du 12 octobre 2015

Au cœur de l’œil du cyclone ?

On est plus qu’en droit, en ce 12 octobre 2015, de se poser cette question quand on sait que « L’œil d’un cyclone

est une zone de vents calmes siégeant au centre du cyclone délimité par le mur de l’œil, un mur où les

conditions sont les plus extrêmes ».

Sur la scène mondiale

Dans toute une partie de l’Afrique, « la vie continue » égrenée d’attentats sanglants et d’enlèvements terroristes.

En Ukraine, le feu couve toujours sous la cendre.

Au Moyen Orient, chaque jour apporte son lot d’incompréhensions sur les intentions réelles des coalisés face à

Daech pendant qu’une nouvelle « intifada » vient de commencer en Israël et dans les territoires palestiniens. («

des balles contre des couteaux »).

En Turquie, un horrible attentat (aux auteurs aujourd’hui « non identifiés ») rappelle à ceux qui l’ont oublié qu’on a là,

avec la Turquie, une grande puissance militaire (la deuxième ou troisième au monde), aux portes de l’Europe,en

équilibre instable entre laïcité militarisée et islamisme plus ou moins masqué.

En Afghanistan, les talibans sont toujours là qui continuent à marquer des points.

Sur la scène mondiale toujours, et sur un autre plan qui n’est pas sans « relations de causes à effets » avec le

premier évoqué ci-dessus, la poursuite des attitudes de nombreux États qui conduisent à un dérèglement

climatique aux conséquences aujourd’hui indescriptibles nous redit que la grande rencontre du Bourget, la COP

21, ne devra pas n’être qu’un grand événement médiatique (comme trop souvent en la matière).

A deux mois de sa clôture, « il est encore possible de rêver »…

Plus près de nous, en France, « le mur de l’œil du cyclone » s’est encore resserré cette semaine avec des

sondages « qui font froid dans le dos » en nous prédisant une présidente d’extrême droite pour la Grande Région

Nord-Pas de Calais – Picardie (et ses 6 millions d’habitants) dans 2 mois ( !!! )

Et un deuxième tour aux Présidentielles de 2017 entre la droite UMP/LR et l’extrême droite FN, 15 ans après 2002…

en pire…

Nichés dans « les vents calmes de l’œil » les chefs et sous chefs du « camp du progrès », à l’heure du naufrage du

Titanic, essaient de s’infiltrer dans des chaloupes qui semblent pouvoir les sauver… s’ils en forcent l’accès…

A Rassemblement Citoyen, ce mercredi 7 octobre, plus d’une centaine de militants réunis en comité citoyen

d’animation (CCA) ont débattu avec moi des enjeux vitaux de ce scrutin en appelant à un sursaut salutaire des

autres forces démocratiques pour s’y engager…

Si, à la veille des 2 concerts de Johnny Hallyday, ils se sont refusés à chanter comme lui : « noir, c’est noir, il n’y a

plus d’espoir », on ne peut pas dire que l’heure était à l’optimisme…, même si le monde économique de ce que je

préfère appeler « les hauts de France » a commencé, lui aussi, à dire son angoisse… (et on comprend pourquoi).

A quelques semaines du dépôt des listes, là aussi, « il est encore possible de rêver »…

Comme l’a écrit Khalil Gibran au début du 20ème siècle :

« Fiez vous à vos rêves… »

Plus près de nous encore, « au cœur de l’œil du cyclone », à Villeneuve d’Ascq, nous avons vécu un Grand Stade

enflammé par un Johnny, toujours bon pied, bon œil, forte voix et sens aiguisé du spectacle.

Certain(e)s, comme moi, auront certes préféré Patrick Bruel… mais quand même ces 2 soirées Villeneuvoises

« valaient le coup »…

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A Villeneuve toujours, en sport, 2 belles victoires… celle du HBCV en hand, celle de l’ESBVA en basket et un

match nul prometteur au Stadium des « nanas » du RCV en rugby féminin.

A Villeneuve encore, la science était en fête… (et moi aussi), à Asnapio, au Forum des Sciences François-

Mitterrand et à la Ferme du Héron, l’astronomie en fête, avec l’équipe du CARL avec qui on discute toujours, (avec la

volonté d’aboutir malgré la rigueur financière des temps), à la construction près de la Ferme du Héron d’un

observatoire astronomique (dans une zone qui s’y prête bien du fait d’une luminosité nocturne atténuée).

En attendant, ce qui nous fut présenté durant 2 jours ne laissa, une fois encore, aucun visiteur indifférent…

C’est ce que l’on appelle « le fruit de la passion »… à déguster sans modération.

Villeneuve enfin, ses fêtes, ses lotos associatifs et dimanche matin à l’Hôtel de Ville 7 couples mis à l’honneur pour

50, 60 et 65 ans de mariage.

Une semaine s’est terminée, une autre s’annonce au cours de laquelle on reparlera sans doute des élections

Régionales de décembre,

sans oublier un Conseil Municipal ce mardi que j’espère marqué du sceau d’une sérénité Républicaine et un Conseil

de la MEL vendredi où le débat d’Orientation budgétaire devrait, lui sans doute, rester serein et Républicain…

Consensus majoritaire oblige…

Au cœur de l’œil du cyclone, la vie continue donc avant que ne vienne l’instant où son mur, en nous

fracassant, nous rappellera son existence et sa proximité, et ce, même si on doit entendre ce message d’Adolf

RUDNICKI, juif polonais, ancien combattant de l’armée polonaise, romancier et essayiste connu pour son travail sur

la Shoa et sur la résistance juive polonaise :

« Lorsque la réalité se dresse contre nous, la force du mal d’hier atténue celle du mal d’aujourd’hui.»

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Carnet n° 372 du 19 octobre 2015

Une semaine d’octobre s’est écoulée.

Si la semaine écoulée m’a vu « tourner et retourner dans ma tête » la question des Élections Régionales dont

le premier tour sera « joué » dans très précisément 7 semaines aujourd’hui 19 octobre, en laissant alors la place aux

commentaires qu’on imagine déjà de la part des uns et des autres, acteurs directs, acteurs indirects ou simples

spectateurs,

avec une lancinante problématique pour l’homme de gauche et de progrès que je suis :

puis-je regarder, en gardant un « confortable » recul, le désastre annoncé (voir les sondages en PACA et dans le

Nord-Pas de Calais – Picardie) pour un camp du progrès condamné à risquer de devoir choisir finalement entre la

droite et l’extrême droite, avant la certitude de me voir, un jour, reprocher « un immobilisme coupable » par nos

enfants (comme j’ai, enfant, parfois été tenté de le faire vis-à-vis de nos parents qui avaient « laissez faire » les

dérives des années 30 du 20ème siècle) ?

Le « référendum » organisé par le PS et auquel j’avais invité les membres de RC à participer, malgré ses

limites techniques et quelques doutes politiques, a montré que la volonté de Rassemblement d’une partie du

peuple de gauche existait, malgré toutes les insatisfactions bien compréhensibles vis-à-vis de certaines politiques

gouvernementales.

Le temps passe… une semaine d’octobre s’est écoulée, (« le temps s’en va… las le temps non, mais nous nous

en allons… » Ronsard en l’an 1555)

On en reparlera sans doute bientôt… en n’oubliant pas que le temps perdu ne se rattrape jamais.

Plus précisément, sinon plus inquiétant, et qui sans doute explique, pour partie, le « piétinement » des partis

politiques classiques,

un calendrier qui, cette semaine, a vu, mardi dernier, la présentation du BS, le budget supplémentaire de notre ville,

en Conseil Municipal et le DOB, débat d’orientation budgétaire, à la MEL

et qui a conduit la droite UMP/LR villeneuvoise et la droite UMP/LR métropolitaine par la bouche de leur même

Présidente, condamner à Villeneuve d’Ascq et approuver à la MEL une même démarche budgétaire basée sur 5

critères :

Stabilité des taux de fiscalité

Pas de hausse de l’endettement

Recherche active des recettes

Maîtrise des dépenses de fonctionnement

Maintien d’un niveau d’investissement conséquent

« Merci de ne pas rire car ce n’est vraiment pas risible… »

Si j’ajoute à cela qu’à Villeneuve d’Ascq je réuni le Conseil 10 fois par an avec, en plus, 4 commissions

plénières avec tous les conseillers Municipaux ce qui nous permet des Conseils Municipaux de 2 heures en

moyenne alors qu’à la MEL on semble s’orienter vers 4 conseils par an (ce vendredi 16 octobre, nous avons

siégé de 17 heures jusque 24 heures soit 7 heures après 3 heures de bureau le matin), la boucle est bouclée ce qui

fait les gorges chaudes des populistes d’extrême droite et de quelques autres.

Heureusement, la semaine écoulée a vu aussi beaucoup de travail sur dossiers pour en préciser les enjeux en

termes légaux et de calendriers pour certains, comme l’ex-terrain Fourlegnies à Annappes et celui des 3 Suisses au

Breucq.

Puisse le bon sens enfin l’emporter ! .

L’automne bleu des aînés nous a offert un beau spectacle mercredi à Concorde. Nos retraités communaux ont

été mis à l’honneur samedi matin. Nos belles bibliothèques ont eu, elles aussi, « leur nuit ». Asnapio et le Musée

du Plein Air ont fait profiter nos concitoyens d’un temps un peu plus clément. L’amicale laïque Pasteur J-Jaurès a

fait le plein de ses activités (chapeau !) et celle d’Ascq a mis Ascq en fête avec ses allumoirs et un beau feu

d’artifice… Sans oublier un concert choral de grande qualité à Ascq, Église Saint Pierre, durant plus de 2 heures

Dimanche.

Et surtout du sport et des victoires Villeneuvoises comme s’il en pleuvait. (consolation après France / Nouvelle

Zélande ?) :

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ESBVA en ligue Européenne mercredi puis en championnat dimanche

Le HBCV salle Cerdan contre Dreux

Nos « nanas » en rugby contre Caen

Le VAM, le FOS, les filles du VAFF en foot féminin.

De belles victoires… « comme s’il en pleuvait »… disais-je… pour VA « la Ville du sport » s’il en est.

On m’autorisera à en rester là pour aujourd’hui avec une pensée (une fois n’est pas coutume) pour tous mes ami(e)s

qui souffrent d’une maladie ou qui nous quittent comme Marie Sert l’épouse du Président de notre Office de

Tourisme qu’on a conduit en terre ce mardi.

Une semaine d’automne s’est écoulée… « le temps s’en va… las le temps non mais nous nous en allons ».

L’important est de le vivre pleinement en essayant, et c’est souvent difficile, sinon parfois impossible, d’être le plus

utile possible là où on sait l’être à défaut de l’être partout.

A suivre…

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Carnet n° 373 du 26 octobre 2015

« Seules sont perdues d’avance les batailles qu’on ne livre pas »

C’est samedi dernier, le 24 octobre 2015, au lendemain de la publication d’un sondage hallucinant de la Voix du

Nord donnant l’extrême droite et Madame LE PEN vainqueurs dans toutes les hypothèses de l’élection Régionale

Nord-Pas de Calais-Picardie, qu’après des semaines de réflexion et de consultations, j’ai décidé de me lancer

personnellement et au titre de notre mouvement « Rassemblement Citoyen » dans la bataille des 6 et 13

décembre prochain.

Je l’ai fait alors que très exactement un an plus tôt, le 24 octobre 2014, ʺ auréolé ʺ de ma dernière victoire

aux élections municipales de mars en recevant la Légion d’Honneur des mains d’Ivan Renar, ʺ un vieux

compagnon de route ʺ, sous le regard et le parrainage de Martine Aubry qui portait aussi alors la parole de son père

Jacques Delors, je prononçais un discours en forme de mémoire, de dernière feuille de route, sinon de

testament.

Je n’imaginais pas ce jour là que j’en serais, un an plus tard, à m’engager dans une dernière bataille sans

doute la plus difficile de ma vie publique, surtout la plus risquée et j’ajouterai ʺ très incertaine ʺ, si on est

optimiste …,

mais une dernière bataille que j’aurais regretté jusqu’à mon dernier souffle de n’avoir pas eu le courage de

mener… tant elle est vitale !

Pour ce faire, j’ai rejoins la seule liste de rassemblement (même à minima) du « Camp du Progrès » auquel je

n’ai jamais cessé d’appartenir aux côtés des socialistes, de radicaux, d’écologistes, de républicains et de

personnalités sous la conduite de Pierre de Saintignon, un homme que je connais bien pour avoir travaillé durant 6

ans avec lui aux côtés de Martine Aubry à la Communauté Urbaine et qui mérite mieux que certaines railleries dont

sont friands certain(e)s politiques et beaucoup de médias.

J’espère, moi qui ne suis plus depuis 14 ans membre du PS après en avoir été un militant et un élu et qui n’entends

pas y retourner,

j’espère, oui, y apporter ma contribution, celle de Rassemblement Citoyen, mon expérience, nos différences,

nos pratiques citoyennes et notre honnêteté et cohérence dans la défense de nos valeurs et idées.

Sera-ce suffisant pour éviter le naufrage annoncé ? Je n’aurai pas cette prétention.

Est-ce que cela pourrait contribuer à amorcer un rassemblement citoyen plus large ? la question mérite d’être

posée même si la réponse est loin d’être évidente.

Si déjà ma candidature amenait certains citoyens à s’interroger sur mes raisons profondes d’homme qui a

bénéficié de 70 ans de Paix après que ses parents et grands-parents aient vécu des périodes d’horreur et de guerres

consécutives à des idées nauséabondes qui semblent resurgir ici et là, un homme donc qui ne veut pas léguer à

nos enfants ce qu’ont connu nos parents, elles n’auraient pas été inutiles.

Les premières réactions de la droite ʺdite républicaine ʺ locale ne me rassurent pas en la matière qui ne voit

dans ma démarche que des motifs matériels de la part ʺd’un vieux ʺ…

Je les laisse au niveau d’où elles viennent et je préfère entendre davantage de la part de citoyens comme

l’expression d’un espoir, certes ténu, mais perceptible.

J’ose espérer que ceux qui, à gauche, font de la surenchère et ceux (ou celles) qui, à droite, préfèrent ou préféreront

cogner sur moi plutôt que sur l’extrême droite dans la perspective sans doute d’alliances futures reliront leurs livres

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d’histoire des années 30 en Europe pour s’imprégner des mécanismes qui ont mis les fascismes et le nazisme aux

pouvoirs dans de nombreux pays.

Si j’ajoute à cela, peut-être, je l’espère, plus palpable pour certain(e)s, ce que l’économie, l’enseignement

supérieur, la recherche, la culture, le sport, les infrastructures, les transports, l’environnement perdraient si l’extrême

droite prenait les leviers de commandes d’une Région de 6 millions d’habitants et si cela les amenaient eux et elles

aussi à se battre dans le respect de leurs motivations, de leurs idées politiques et donc de leurs différences,

peut-être que l’espoir très ténu d’aujourd’hui pourrait déboucher demain sur mieux sinon sur beaucoup

mieux…

Je n’en dirai pas davantage à ce stade, convaincu que les prochains jours verront quotidiennement la nécessité de

ma part d’expressions, d’arguments et de ʺripostesʺ

pour alimenter un débat que j’espère voir rester au niveau des valeurs, des idées et des projets.

Être républicain, plus qu’une étiquette, c’est d’abord cela ! Puissent certains et certaines se le rappeler.

Difficile, à ce stade d’un carnet, de retourner dans les méandres d’un agenda passé qui ne fut pas sans intérêt

ni richesse malgré les pauses de la période de vacances scolaires d’automne

ʺ En tout bien tout honneur ʺ nos centres de loisirs avec une moyenne de 1500 enfants et

jeunesprésents encadrés par 160 animatrices et animateurs

Une Exposition à l’Hôtel de Ville de photos de femmes en lutte contre une maladie dont Brassens disait

en son temps ʺ dont on cache le nom ! ʺ

Une autre exposition au Musée du Château de Flers sur la renaissance d’œuvres religieuses de nos églises

de par la volonté municipale, une expo qui s’inscrit dans la ligne de Lille 3000 Renaissance avec au LAM une

très belle autre exposition.

Une mise à l’honneur de sportifs par la Région au Palacium, basketteuses et basketteurs, handisport en

athlétisme…

Des AG, celle du VAM en fin d’une année douloureuse pour le club et pour la famille Picot avec pourtant de

bons résultats en hommage à Didier

et celles des tireurs de l’UTVA fidèles dans leurs parcours et leurs talents.

Le week-end de Pomexpo, ses couleurs et ses odeurs, ses milliers de visiteurs et ses dizaines

d’exposants, image visible d’une écologie militante qui remonte à 35 ans à Villeneuve d’Ascq sous mon

impulsion, l’engagement régional, le soutien de LMCU (aujourd’hui la MEL) et surtout le dynamisme des

militants pour la nature et pour une agriculture de proximité et de qualité

Des résultats sportifs Villeneuvois avec l’ESBVA qui bat Toulouse (avec un écart de 60 points !) le HBCV

toujours victorieux, le VAM et Fos Foot qui ont gagné et ce, malgré une nouvelle défaite du LOSC au Stade

Pierre Mauroy contre Marseille (pourtant en fin de tableau…).

Même si, à côté de cela, il y a dans la vie quotidienne des côtés plus sombres et des difficultés bien réelles pour un

bon nombre de nos concitoyens, est-ce une raison pour être tenté par « la politique du pire » ?

Personnellement j’ai toujours répondu « NON » et je répondrai toujours NON, et ce, quoiqu’il m’en a coûté

et m’en coûtera.

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Carnet n° 374 du 2 novembre 2015

Campagne des Régionales des 6 et 13 décembre 2015 sur la liste de Rassemblement de Pierre de

Saintignon : C’EST PARTI ! ….

Le 24 octobre dernier, il y a tout juste 9 jours, (comme le temps passe…) qu’au lendemain de la publication par la

Voix du Nord d’un « sondage » que j’avais, dans mon carnet du surlendemain, qualifié « d’hallucinant » et qui plaçait

l’extrême droite de Mme LE PEN, fille, « vainqueur toutes catégories » dans la Grande Région Nord- Pas de Calais –

Picardie, que j’avais, dans la ligne de « ma bouteille à la mer », lancée la veille le 23 octobre, décidé de

prendre toute ma part dans cette difficile et périlleuse bataille que j’ai considérée alors (et que je considère

toujours) comme vitale et valant tous les risques que je prends à ce stade de ma vie en y participant…

J’y ai rejoint des femmes et des hommes qui, au-delà des appareils politiques, représentent toutes les

facettes du Camp du Progrès : socialistes, radicaux, républicains et citoyens, écologistes, syndicalistes, militants

associatifs et, pour ce qui me concerne, représentants du mouvement « Rassemblement Citoyen » avec à mes côtés

Sylvain Estager Conseiller Régional RC sortant.

A Villeneuve d’Ascq, la campagne est d’ores et déjà lancée avec de premières affiches et la distribution militante

d’une « lettre aux Villeneuvois » qui leur explique les raisons de ma candidature sans oublier internet, mon blog et

tous les réseaux.

Ce matin, aux côtés de Martine Aubry, une réunion de cadrage s’est déroulée qui, à l’intérieur d’une calendrier

légal très serré, a positionné le calendrier de notre campagne, une campagne citoyenne qui se veut honnête,

pédagogique et respectueuse et qui est destinée, très simplement, à dire tous les risques pour les 6 millions

d’habitants de voir porter l’extrême droite à sa tête, (en écho à ce que l’histoire du 20ème siècle nous a

enseigné), non seulement en termes « d’image » mais aussi (et, pour certain(e)s surtout) de mesurer toutes les

conséquences pour tous les citoyens qui seraient impactés par les ruptures de politiques que nous annonce le parti

fondé par Jean Marie Le Pen… Notamment la défense de nos valeurs.

Si on veut éviter d’en être réduit, dans 5 ou 6 semaines, à défiler (comme le peuple de gauche sait si bien le

faire) pour dire notre colère, notre douleur voire notre dégoût, il nous faut, d’ici là, impulser un sursaut

Républicain qui, au-delà des questions sur les éventuels désistements gauche / droite ou droite / gauche (qui

ne sont pas de mise), rendrait au débat démocratique sur des projets toute sa place et, une fois l’élection

passée permettrait le jeu naturel, démocratique et Républicain de la continuité dans le changement ou de

l’alternance, selon le choix des électeurs.

Ce sont des dossiers Régionaux dont nous débattrons tout au long de notre campagne et non de « l’amour »

porté ou non au Président de la République et sa politique, pas plus que des risques mondiaux de guerres et de

leurs conséquences sur les flux migratoires face à une Europe trop démunie et souvent désemparée.

Cela ne veut pas dire que ce ne sont pas de vrais problèmes, (comme c’est un problème que d’exiger que la loi

soit la même pour tous et dans tous les domaines) mais quel sens cela aurait-il de donner au nom ou à cause de ces

problèmes, le pouvoir Régional à une extrême droite qui ferait, on en est sûr, pire que mieux dans la gestion des

conséquences pour nos concitoyens de ces crises majeures à répétition…

Ce serait, tel le fameux médecin de Molière, tuer le malade à force de le saigner…

Ce n’est pas le rôle d’un(e) élu(e) local(e), communal(e), communautaire, départemental(e) ou Régional(e) qui

se doit dans ses domaines de compétence, emploi, économie, formation, enseignement, recherche,

environnement, transport, infrastructures, sport, culture mais aussi santé (pour ce qui est de la notre), un ou une

élu(e) qui se doit, oui, de tout faire pour résister aux conséquences de crises à la base desquelles nous ne

sommes pas et sur le déroulement desquelles nous n’avons ni les moyens ni les compétences !

Dire ou faire croire le contraire c’est mentir !

Agir pour aider nos concitoyens à y faire face, c’est notre devoir ! Et c’est celui de celles et ceux qui sont,

comme moi, sur la liste de Rassemblement du Camp du Progrès de Pierre de Saintignon… Comme c’est celui

de celles et de ceux qui sont sur les autres listes Républicaine.

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Comme j’aimerais que nos élus UMP/LR Villeneuvois en soient conscients et cessent de me considérer « comme

leur tête de Turc », comme si c’était moi qui pouvait contribuer à la victoire de Mme Le Pen ? Au contraire… E je leur

dit en leur demandant de réfléchir un peu.

J’avoue ne pas comprendre… Sauf à imaginer que ma candidature aux Régionales serait le « signal d’un

report de ma retraite Villeneuvoise annoncée pour 2020….

Qu’on m’explique en quoi cela pourrait être le cas !

Au Régionales de décembre 2015, je me bats, comme je me suis toujours battu, pour des valeurs, des idées, nos

projets, notre ville, notre métropole, notre région et tous mes concitoyens qu’ils votent ou non pour moi.

C’est dit ! Et je crois que c’est clair !

A noter aussi au cours de la semaine écoulée mon intervention lors du colloque « Project City » devant les

professionnels du secteur immobilier, promoteurs et aménageurs pour y défendre une certaine conception de la ville,

de l’urbain et de logements que tous aient envie d’habiter.

A noter encore l’ESBVA qui fait son apprentissage difficile du très haut niveau Européen, tandis que le LOSC

piétine aux avant postes de la zone de relégation.

A noter toujours, l’éternel débat sur la Démocratie Participative quand elle devient « comité de défense ».

A noter enfin, le 1er novembre, « l’éternel rappel » du Tertre des massacrés (tellement « finement » banalisé par

M. le Pen et les siens), un 1er novembre de Toussaint où, sous le soleil, ma visite annuelle de nos 4 cimetières

Villeneuvois m’a permis de relativiser une fois encore bien des problèmes évoqués tout au long de mes carnets

chaque semaine,

avec cette phrase qui figure encore sur certains frontons quand les visiteurs franchissent le portail de certains vieux

cimetières du fond de nos campagnes :

« On m’a vu ce que vous êtes,

vous serez ce que je suis ».

A méditer sans modération sans oublier, d’ici là de militer et de voter le moment venu pour la République !

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Carnet n° 375 du 9 novembre 2015

« Allons, Enfants de la patrie… »

Parmi les manifestations qui reviennent chaque année en cette période, il en est une particulièrement porteuse

d’émotion et d’appel à la réflexion, c’est celle où nous recevons à l’hôtel de ville les Villeneuvois nouvellement

naturalisés Français.

Ce samedi 7 novembre une centaine de nouveaux citoyens Français avaient ainsi été invités et c’est plus de 90

personnes qui étaient là devant une trentaine d’élus représentant 3 des 4 groupes politiques du Conseil Municipal.

Natifs de pays situés sur tous les continents, tous très émus, ils nous ont, une fois encore, rappelé que la Nation

Française s’est, tout au long de son Histoire, enrichie d’apports successifs de nouveaux nationaux.

Ce fut, pour moi, l’occasion de redire l’histoire de ma famille, du côté de ma mère, née en Pologne, ses 10

frères et sœurs (dont un joueur professionnel de football), leur naturalisation en 1934 et l’engagement des garçons 7

ans plus tard dans l’armée Française.

Ce fut surtout l’occasion pour une nouvelle naturalisée, née dans l’ex URSS, devenue « apatride » quand

l’URSS éclata… de dire ses années de galère.

Venus souvent en famille, on pouvait lire dans leurs yeux comme des étoiles et dans ceux des enfants beaucoup

d’espoir.

Et c’est tous ensemble qu’à la fin nous nous sommes levés et avons chanté la Marseillaise :

« Allons enfants de la Patrie, le jour de gloire est arrivé… »

Autre moment important de ce samedi 7 qui tombe aussi régulièrement le même jour, à la même période de

l’année, l’accueil des nouveaux villeneuvois.

C’est une tradition qui remonte à plus de 40 ans au temps de la Ville Nouvelle.

Certes, aujourd’hui, ils sont moins nombreux, 700 recensés en un an et une centaine de présents, mais la visite de la

ville organisée, le dossier remis, mes paroles d’accueil et les discussions avec les élu(e)s de toutes sensibilités et de

toutes délégations autour du verre de l’amitié sont toujours autant appréciées.

Un beau et bon samedi d’automne sous un peu de soleil et beaucoup de douceur aura permis de gommer le

souvenir d’un match très pâle du LOSC contre Bastia, un match qui, de l’avis de beaucoup, manqua d’envie de

gagner … Sauf sursaut, la relégation n’est plus très loin.

Heureusement que, dans le même week-end, le HBCV gagnait un match de qualification en Coupe de France,

que l’ESBVA battait Charleville, que nos footballeuses gagnaient 3 à 0 et que le LMR en rugby écrasait Saint-Nazaire

par 50 à 0 au Stadium qui lui réussit tout autant qu’au LOSC (qui, depuis au Grand Stade, n’a jamais fait aussi bien).

Un beau week-end ensoleillé, disais-je, après une semaine très active pour cause de « mise en jambe » pour

les élections régionales qui auront lieu dans un mois, une campagne qui s’annonce difficile, l’extrême droite ayant

« le vent en poupe » malgré (ou à cause) de son absence de programme régional, sa démagogie qui la pousse à

dire à chacun(e) ce qu’il veut entendre sans se soucier de ses contradictions, un FN pour qui les valeurs

Républicaines sont de « vieilles lunes dépassées » et qui n’a pas peur de reprendre les formules et postures de ses

ancêtres des années 30 du 20ème siècle.

Il nous faut donc le dire et le répéter, à l’État de faire respecter partout et en tous domaines « l’État de droit » et nos

lois (cf les désordres insupportables des gens du voyage).

Il nous faut aussi à chaque citoyen rencontré, quel que soit son domaine d’activité ou son vote Républicain,

lui expliquer tout ce qu’il aurait à perdre à voir Madame Le Pen accéder à la Présidence de notre Région.

Le monde économique a commencé à le comprendre. J’espère la mobilisation du monde universitaire, de celui de

la recherche, du sport, de la culture, des lycées, de l’environnement, des transports, des infrastructures (pour ne citer

que les principaux).

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Une élection d’une majorité d’élus sans expérience et sans cadres administratifs compétents conduirait,

pour le moins, à une glaciation. Le Nord – Pas de Calais – Picardie (« les Hauts de France » comme j’aimerais voir

appelée notre Région) ne peut se permettre ce risque mortel, avec, dans la foulée, des reculs dans tous les

domaines ! … Du chômage et de la misère à la clé… Et donc, très vite de la part du FN, la dénonciation de boucs

émissaires. Puisse le bon sens l’emporter !

Il y a d’autres moyens d’exprimer ses idées, ses envies, ses refus, ses insatisfactions voire ses colères que de

« couler le navire sur lequel on est tous » !

Puisse l’État et ses services régionaux s’en rendre compte aussi et faire les efforts nécessaires pour se

débarrasser d’une image, certes parfois injuste, de laxisme.

Plus nos dirigeants s’engagent sur « des terrains extérieurs », moins les citoyens comprennent de ne pas les voir

suffisamment faire respecter l’ordre chez nous !

On a, ils ont un mois pour cela !

Avec « Rassemblement Citoyen » réuni en CCA mercredi nous nous sommes organisés pour y contribuer

pleinement, avec notre différence au sein de la liste de rassemblement de Pierre de Saintignon.

Une semaine écoulée active, disais-je, avec, le 5 novembre, l’inauguration d’une belle entreprise innovante,

Igienair, à l’image de notre tissu économique, le point fait sur le projet BEAM en Centre Ville dont la

commercialisation va démarrer, des discussions sur le Bd Montalembert, où j’espère « qu’on ne laissera pas

passer le train » et la reconversion d’une friche industrielle en micro quartier de qualité liaisonnant Ascq et Annappes.

Une semaine active avec, pour moi, un aller-retour Lille / Lyon pour y voter la fusion de 2 grandes associations

AMGVF et l’ACUF (grandes villes, métropoles et communautés urbaines), avec la constitution de « France

urbaine », au conseil d’administration de laquelle j’appartiens au titre des grandes Villes Françaises.

Des débats, des votes, le discours du Premier Ministre et un voyage retour « hallucinant » (7 h 30 au lieu de 3 pour

cause d’abord de grèves en région PACA et de sanglier percuté à pleine vitesse près d’Arras).

Au demeurant, nous n’avions pas manqué d’informations et de courtoisie de la part de la SNCF et de son chef de

train.

Au sein de « France Urbaine » j’essaierai de veiller à ce que les grandes Villes, comme la notre, ne soient pas

laminées entre les métropoles et le monde rural ou péri urbain.

Une semaine s’est achevée, une autre s’ouvre, avec l’inauguration de 2 crèches, les Astromômes et Bulles et

Billes, la commémoration du 11 novembre 1918, 97 ans après, sans oublier, le week-end prochain,

Fossiliumpour une nouvelle édition toujours aussi scintillante.

On en parlera lundi prochain.

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Carnet n° 376 du 16 novembre 2015

« Nous sommes en guerre »

Je fais partie de celles et ceux qui, au moins depuis le 11 septembre 2001, pensent et disent que nous sommes

entrés dans une nouvelle guerre mondiale, celle du et des terrorismes contre la et les Démocraties,où qu’elles

soient et quelles que soient leurs formes.

Les attentats des 7 et 9 janvier 2015 avaient déjà sonné une première « alerte » en France et ce, après et avant bien

d’autres « alertes » dans bien d’autres pays.

Ceux du vendredi 13 novembre ont cruellement plongé notre peuple dans l’angoisse et dans la douleur avec,

à Paris, des centaines de victimes, en grande majorité jeunes, mortes, grièvement blessés ou traumatisées à

vie.

En ce vendredi 13 novembre, celles et ceux, qui en doutaient encore, auront compris que nous sommes en guerre,

une guerre certes différente des guerres du 20ème siècle dont, 2 jours plus tôt le 11, nous commémorions le 97ème

anniversaire d’un armistice qui mettait fin à la première guerre mondiale avant qu’elle ne reprenne 20 ans plus tard

sous une forme, par certains aspects, plus terrible encore …

Dans mon discours du 11 novembre, devant le Monument aux Morts d’Ascq, je parlais justement de la guerre et des

guerres menées au 21ème siècle contre notre et nos Démocraties, c’est-à-dire contre nous, par le et les terrorismes.

Face à ce dernier acte terroriste, j’ai immédiatement activé une cellule de crise pour assurer le lien le meilleur

possible avec mes concitoyens et avec les autorités de l’État chargées de notre sécurité.

Un numéro de téléphone a été communiqué pour cela : le 03 20 43 50 98 qui a reçu en 24 heures des

centaines d’appels essentiellement pour connaître les manifestations maintenues ou non.

Mais face au terrorisme aussi, j’ai décidé, comme en janvier dernier, de ne supprimer aucune manifestation

dépendant plus ou moins de moi.

Car si, en ces moments de douleurs, la compassion doit s’exprimer par des manifestations spontanées ou

organisées à cet effet comme les minutes de silence qui ont ouvert chacune d’entre elles avant celle

d’aujourd’hui lundi 16 novembre à 12h partout en France, il nous faut refuser toute forme de

« glaciation » qui serait pour les terroristes assassins un signe de victoire pour eux et leur cruauté en les incitant

d’ailleurs ainsi à recommencer !

C’est pourquoi, si de nombreuses compétitions sportives ont été reportées par leurs ligues en dehors de celle où le

HBCV a fait bouillonner de vie la tribune de la salle Cerdan pleine de jeunes pleins de vie qui ont acclamé notre

équipe de hand victorieuse de Dunkerque,

toutes les autres ont été maintenues. Inauguration de la crèche « Bulles et Billes » à Babylone, cirque Arlette

Gruss, Fossilium, concert de la Philarmonie d’Ascq, Supercross au Grand Stade.

Et je le redis, pour nous citoyens, « faire face » c’est montrer que la vie continue malgré les menaces terroristes, à

l’instar de ces jeunes et moins jeunes qui ont manifesté malgré des « interdits de principe » ou qui, dans les 10ème

et 11ème arrondissement de Paris, sont allés s’asseoir sur les terrasses de cafés non loin de celles qui, vendredi

soir, avaient vécu l’horreur.

Si j’ai pu me « dispenser » du super cross sinon en allant voir sur place, à pied, la teneur des mesures de sécurité,

j’ai tenu à être personnellement présent à toutes les autres !

Reste maintenant à l’État et à son gouvernement à renforcer et à adapter ses dispositifs de sécurité, ce qui obligera

d’alléger les contraintes budgétaires que l’Europe impose aux gouvernements européens.

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Se posera aussi rapidement la question des moyens humains à renforcer, par recrutements, appels de

réservistes et retraités, voire peut être, un jour, par création d’une forme de « Garde Nationale » comme il existe déjà

un corps de « Pompiers volontaires ».

Espérons enfin que l’unité qui s’est encore « relativement » manifestée avec quelques coups de griffes aux motifs

multiples avoués ou inavoués, et quelques couacs politiciens de la part de ceux qui pensent que « le crime leur

profite », espérons enfin, disais-je, que cette unité perdurera malgré les campagnes électorales en cours et à

venir.

Notre sécurité intérieure et extérieure et la vie de celles et ceux qui sont chargés de nous l’assurer mérite, de

la part de toutes et de tous de la retenue, de la pudeur, du bon sens et des propositions dignes des titres et

fonctions de leurs auteurs.

Dans un autre domaine et sur un tout autre plan, mais avec un drame cruel et douloureux, je me souviens en cet

instant de la mort d’un jeune handballeur, Pascal Lahousse, en 1984, victime d’un accident à la fin du feu d’artifice

du 14 Juillet et de son père Jean Lahousse, venant me voir quelques mois plus tard, alors que nous avions décidé

de ne plus tirer de feux d’artifice pour me dire qu’il ne fallait pas en priver les citoyens mais faire en sorte qu’il n’y ait

plus d’autres accidents, ce à quoi, avec notre aide, il consacre le reste de sa vie.

Que dire d’autre, en ce lundi de deuil national, sinon que, cette semaine, nous avons inauguré 2 crèches, une

sur le campus de Lille 1 « Astromômes », l’autre au Nord de la Ville « Bulles et Billes », 2 symboles d’un souffle de la

vie plus fort que la mort.

Nous avons aussi fêté avec ses résidents le 44ème anniversaire du Moulin d’Ascq, un foyer logements devenu

EHPAD, et lancé « la semaine de la solidarité internationale » (quelle belle expression en ces temps de doutes et

de désordres) depuis l’intérieur des murs du Lycée Professionnel Dinah Derycke dont des élèves et professeurs font

vivre un jumelage coopération avec une petite île de Madagascar.

J’en resterai là en terminant par un souhait : que le déroulé du Conseil Municipal de demain 17 novembre soit digne

de notre Ville…

Je n’en dirai pas davantage aujourd’hui et j’en resterai donc là pour ce qui est de mon 376ème carnet avec

une citation de Voltaire datant de 1764 :

« Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion » .

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Carnet n° 377 du 23 novembre 2015

« Vivre avec… »

Certains, (et j’en fais partie), savaient depuis longtemps que l’on vivait avec un risque élevé d’attentats

terroristes, faisant notre et mienne cette réalité : « on sait qu’il y aura un et des attentats, les seules

questions sont : quand et où ? »

Le vendredi 13 novembre 2015, nous avons eu une première et cruelle réponse à ces deux questions avec un bain

de sang épouvantable dans des rues de Paris et au Bataclan.

Et depuis ce « vendredi noir », nous avons du apprendre à « vivre avec… »,

sans compter que la ville de Paris cruellement agressée et depuis en « état d’urgence », nous sommes passés, ce

week-end, à la ville de Bruxelles en quasi « état de siège », sans oublier un massacre dans un hôtel international à

Bamako et des attentats un peu partout au Moyen Orient.

Entre violence, peur, angoisse et haine, la société française s’est vue, du jour au lendemain, bousculée dans ses

habitudes et dans ses certitudes.

A Villeneuve d’Ascq, la cellule de crise, mise en place dès le samedi 14, a travaillé et s’est réunie plusieurs fois.

J’ai, avec son conseil, fixé des règles en ce qui concerne les manifestations nombreuses programmées en cette fin

d’année, des règles à égale distance entre 2 impératifs : ne pas arrêter de vivre et ne pas prendre de risques inutiles.

Les organisateurs de ces manifestations l’ont bien compris et si les mesures de sécurité et surtout de vigilance

ont été renforcées, la vie ne s’est pas arrêtée et on a commencé à « vivre avec… » ces risques qui n’ont pas fini

de nous menacer.

Dans le même temps l’état d’urgence a permis aux forces de sécurité d’assurer pleinement leurs tâches en

termes de recherches, de perquisitions, de gardes à vue sans oublier des actions plus violentes mais nécessaires,

comme à St Denis pour neutraliser « un nœud terroriste ».

Reste maintenant à chacun de bien s’inscrire dans cette réalité sinon nouvelle mais aujourd’hui clairement

identifiée avec un mot d’ordre qui concerne tous les citoyens : VIGILANCE !

Car si on a pu noter quelques failles dans les dispositifs d’État de surveillance des réseaux et de leurs déplacements

(comment pouvait-il en être autrement ?) combien de failles dans nos propres dispositifs privés ou publics en ce qui

concerne les ouvertures inadéquates de certaines portes ou fenêtres, les grilles qui ne ferment pas et toutes celles

que les utilisateurs oublient de refermer ! …

La première sécurité passe par chacune et chacun d’entre nous et dès qu’un dysfonctionnement est constaté, il

faut absolument nous le signaler par ma bal : [email protected] et surtout par ce numéro de tél ouvert

24h/24h : 03 20 43 50 98.

Comme je le disais et comme je le redis : à partir de maintenant il faudra s’apprendre « à vivre avec… » et ce,

avec une première « règle de base » qui a pour nom : VIGILANCE !

Cela suppose aussi une grande unité autour de nos valeurs Républicaines, notre «Conseil Municipal de mardi

dernier l’a manifesté, les déclarations de la plupart « des vrais grands dirigeants politiques » l’ont confirmé, laissant

de côté certains « agités du bocage » (pour reprendre une formule célèbre),

sans oublier, bien sûr, de laisser dans son marigot une extrême droite aux 3 visages qui, au-delà des traits,

des âges et des sourires, suinte la haine du grand père Le Pen, de la fille Marine et de la petite fille Marion.

Quelle terrible victoire pour le terrorisme et les terroristes si leurs actions les conduisaient à mettre au

pouvoir ces suppôts du néo-fascisme dans nos Régions d’abord et à l’Élysée ensuite !

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Il suffit de les entendre « faire campagne » avec des propositions non seulement hors de toutes nos règles mais

irréalistes, irréalisables et surtout parfaitement inefficaces … et donc, à l’arrivée, la recherche d’autres et nouveaux

bouc émissaires quand il s’agira d’expliquer leurs échecs…

Et on m’autorisera, à ce stade, à citer un philosophe de langue arabe, par ailleurs théologien, rationaliste et médecin

qui vécu au XIIème siècle : Averroès (de son vrai nom : Ibn Rochd)

« L’ignorance mène à la peur ;

La peur mène à la haine ;

La haine conduit à la violence.

Voilà l’équation… »

Et la religion musulmane n’est pas la seule concernée : Souvenons nous des croisades de 1095 à 1291 qui

visèrent Jérusalem et baignèrent « la ville Sainte » dans le sang en particulier après sa prise en 1099 où tous les

musulmans furent passés au fil de l’épée et les juifs brûlés dans leurs synagogues par nos « vaillants croisés »

Souvenons nous de la Croisade des Albigeois où des chrétiens en massacrèrent d’autres par dizaines de milliers.

Souvenons nous de la Saint Barthélémy et le sang des protestants coulant à flot dans les rues de Paris et de bien

d’autres villes en 1572.

Cela n’excuse en rien les criminels terroristes islamistes d’aujourd’hui mais cela illustre, une fois encore,

ces mots de Voltaire de 1764 :

« Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion ».

Et cela nous rappelle à quel point, de tous temps, ce sont finalement celles et ceux qui croient et qui

pratiquent une religion, ses préceptes et ses espoirs qui sont souvent les première victimes au quotidien et

au plus profond de leurs consciences de ceux qui les détournent pour assouvir leurs pulsions et leurs actes

abjectes .

Puisse cela nous servir collectivement de leçon pour renvoyer ces criminels (et ceux qui s’en servent pour exister y

compris dans notre monde politique) dans les profondeurs des enfers dont ils n’auraient pas du sortir ou ressortir…

Difficile après ces mots de parler des Élections Régionales dont le premier tour, dans 2 semaines exactement,

aura déjà affiché ses résultats.

Je redirai donc simplement à celles et ceux qui sont tentés un grand saut dans l’inconnu en votant FN que ce

serait « un chemin sans retour » sans compter une crise majeure sur tous les plans et dans tous les domaines qui les

toucheraient de la même manière que tous les autres citoyens.

Je conseillerai à nouveau à chacune et à chacun d’aller voter pour éviter une abstention qui, en pourcentage,

renforcerait l’extrémisme de droite, de voter dans tous les cas pour une liste Républicaine, « voire » pour celle

sur laquelle je figure auprès de Pierre de Saintignon, un homme qui a toute ma confiance…

Une semaine s’est écoulée, avec un rythme presque habituel, ses manifestations diverses, ses AG, ses médailles

aux agents municipaux porteurs de service public et sa Foire aux Livres de l’Amicale Laïque Pasteur – Jean Jaurès à

Concorde, une semaine presque habituelle disais-je si j’oublie un instant certains propos « hors sol » entendus lors

d’une réunion sur le projet urbain dit de la friche « Fourlegnie-Montalembert » … (no comment…).

La semaine qui s’ouvre, je l’espère, sera à cette image (et comme diraient certains… « Si Dieu le veut »), avec, en sa

fin, l’inauguration de l’école La Fontaine après 10 millions d’euros de travaux, le baptême de la salle de sport du nom

d’un ancien collègue et vrai ami : Marcel Duwelz et le grand spectacle intergénérationnel à l’Espace Concorde en

clôture de l’automne bleu des aînés.

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Carnet n° 378 du 30 novembre 2015

« Hors du temps »…

Journée véritablement « hors du temps » que cette journée du 30 novembre 2015, à l’heure où j’entreprends

l’écriture de mon 378ème carnet (dont le nombre de connexions sur mon blog atteindra sans doute le million d’ici 15

jours) !

Lundi 30 novembre 2015, dans une semaine très exactement, aux alentours de 8 heures le matin, les

résultats du 1er tour des régionales étant connus depuis une dizaine d’heures, tout aura du être décidé :

alliances aux sein du camp du progrès et donc nouvelle liste déposée, des listes identiques (nous dit-on) à droite et à

l’extrême droite, le tout dans un tiercé dont les sondages aujourd’hui nous disent qu’on est rentré dans une

dernière « ligne droite » qui va nous conduire vers « la grande catastrophe annoncée » si les citoyens ne

retrouvent pas quelques onces de raison durant les derniers jours de campagne.

Quand on voit l’amplification des voix extrémistes de droite, on est, ce matin, en droit de se demander si un des

objectifs de Daech n’était pas de déstabiliser notre pays en engageant la famille Le Pen sur les marches du pouvoir

en France.

Alors qu’on ne peut rien reprocher au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de l’Intérieur et

à celui de la Défense et pas davantage à la très grande majorité de nos parlementaires et responsables politiques de

gauche comme de droite, dans la gestion nationale des conséquences des attentats meurtriers terroristes du 13

septembre, tout indique que l’extrême droite a engrangé « les bénéfices de ces actes odieux tels qu’espérés

par les intégristes de Daech .

Quelle triste victoire pour un mouvement terroriste qui veut la mort de nos Démocraties que de contribuer à

mettre au pouvoir chez nous, un parti le FN, pour qui la Démocratie n’est que le marche-pied de son accession au

pouvoir dans certaines de nos régions d’abord en décembre 2015 et à l’Élysée en mai 2017 !!

On peut bien sûr encore espérer que les 6 prochains jours verront renaître des prises de conscience du danger

mortel qui nous guette.

Mais quand on lit et que l’on entend certaines réactions d’électeurs qui, pour tout et n’importe quoi, un panneau

publicitaire de plus, un trou dans la chaussée non encore rebouché, une branche d’arbre qui gène, une portière de

voiture griffée, un pneu crevé… ou tout simplement la peur de l’autre parce qu’il est différent,

certains électeurs, disais-je en arrivent à dire tout haut « vivement Marine Le Pen ! »… , on a des raisons d’être

pessimiste (et le terme est bien faible).

Au point où on en est dans les derniers chiffres publiés, la question même des retraits éventuels républicains ne se

pose plus vraiment. Seule se pose encore celle de la meilleure façon « d’entrer en Résistance » !

Pour autant, le 6 décembre prochain, c’est chaque citoyenne et chaque citoyen qui toutes et tous auront

toutes les cartes en main.

A elles et à eux de bien les utiliser « avant que de n’avoir plus que les yeux pour pleurer » !

Journée véritablement « hors du temps », disais-je, que ce lundi 30 novembre 2015, avec, en parallèle, à Paris

la venue de 150 chefs d’État pour l’ouverture de la COP 21 au Bourget.

Il est en effet des jours comme cela dans notre Histoire où, en ce lundi 30 novembre 2015, se rencontrent les 2

grands enjeux de notre 21ème siècle :

les Démocraties survivront-elles aux coups portés par les extrémistes et les fascistes de tous poils ?

Notre planète survivra-t-elle aux gaspillages et pollutions qui risquent de la rendre physiquement invivable pour des

milliards de terriens ?

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Difficile aujourd’hui, sinon impossible, de répondre positivement à ces deux questions, voire à une d’entre

elles.

Pour autant, a-t-on un autre choix, (et ai-je un autre choix) sauf à « s’enterrer par avance sur son propre temps », et

ce, au mépris du sort de nos enfants, que de se battre par tous les moyens contre celles et ceux qui veulent tuer nos

Démocraties et faire mourir notre Planète ?

D’autant que finalement la vie n’est pas si laide surtout au regard « d’alternatives » d’autres mondes que certains

espèrent mais qui n’ont rien de certaines.

Et si, en tant que Maire, je souffre comme jamais de voir certain(e)s de mes concitoyen(e)s vivre dans la

misère et dans des formes de désespoirs et si, je ne supporte pas toutes ces formes de violences écrites ou

verbales que, pour tout et n’importe quoi, d’autres usent en en pesant pas toutes les conséquences pour notre vie

en société, je vis toujours avec un infini plaisir les moments de rencontres citoyennes publiques,

associatives et souvent festives qui égrainent nos semaines et surtout nos week-end (les politiques et les élus aux

discours mortifères feraient bien de les fréquenter pour apprendre ce qu’est la VRAIE VIE) :

Fête des pompiers pour la Sainte Barbe, remise de médaille d’or de la Jeunesse et des Sports à un grand sportif

Villeneuvois et un grand bénévole du volley ball, M. Van den Berghe, le souvenir par une plaque sur une salle des

sports d’un ancien élu et ami parti trop vite, Marcel Duwelz, l’inauguration d’une école complètement rénovée, l’école

La Fontaine, « un véritable bijou », les 30 ans du LCR des Près et ses bénévoles au service de leur quartier,

l’ouverture au Château de flers de nos 4 week-end de marchés de Noël, les donneurs de sang d’Annappes-Ascq en

AG, le concert de la Sainte Cécile de l’Avenir Musical d’Ascq, le spectacle Intergénérationnel de clôture à l’Espace

Concorde de l’Automne Bleu… Sans oublier un beau match de coupe de France du HBCV qui a failli éliminer un club

de pro D 2…Et une nouvelle victoire de l’ESBVA Féminin

Oui vraiment, à Villeneuve d’Ascq, la vie a continué avec de beaux « pieds de nez » à celles et ceux qui

voudraient par la terreur ou par la démagogie nous enlever ces droits de vivre libre !

Alors citoyennes et citoyens, tous ensemble, en AVANT, « par nos couleurs et par nos valeurs », en avant, oui

pour conserver nos droits à vivre libres selon nos idées, nos envies et nos modes de vie nos rêves et nos

projets !

N’oublions jamais ces paroles d’une célèbre chanson

« Que c’est beau la vie » !

(Jean Ferrat 1963)

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Carnet n° 379 du 7 décembre 2015

« Triste et en colère »

Oui c’est par ces mots que j’ai commencé ma première intervention sur le plateau de France 3, ce midi, lors

d’une des émissions consacrées à l’analyse du séisme politique qui, hier, a secoué notre Région et notre pays.

Oui, en ce lendemain de premier tour électoral, « je suis un homme triste et en colère ».

Triste parce que ce qui arrive à notre pays et à notre Région ne nous laissera plus pour demain « que nos yeux pour

pleurer » sur nous quand je nous vois ainsi replonger dans les miasmes des années 30 du 20ème siècle.

En colère contre celles et ceux de mes concitoyens qui illustrent à nouveau cette formule bien connue : « Les

Français ont la mémoire courte ! »

En colère contre le PS (et ses dirigeants) qui, plus il recule, plus il est arrogant, directif et sans respect pour ses

alliés réduits à l’état de vassaux et d’ailleurs, sans plus de respect pour ses propres derniers militants.

En colère contre un système politicien français qui continu à privilégier ses jeux mesquins et des calculs en

termes de postes de pouvoir « comme si rien était » et donc en complète déconnexion avec les cris qui montent de la

rue et du peuple.

Si, à Villeneuve d’Ascq, avec nos résultats en forme de tiercé : 34% pour la liste de PDS sur laquelle je figurais,

24% pour l’UMP/LR/modem/UDI et 21% pour le FN,

si, disais-je, ces résultats peuvent être qualifiés d’honorables (je peux le dire maintenant, dans le cas contraire

j’avais pris ma décision de démissionner de mon poste de Maire), la situation créée dans la Région Nord-Pas de

Calais-Picardie et dans d’autres régions français est particulièrement angoissante pour notre avenir à très court

terme.

C’est le résultat d’une société qui va très mal, de politiques gouvernementales, … pour le moins incomprises,

sinon « pires », et de comportements politiques parisianistes qui ont oublié les réalités multiples du « peuple de

gauche », toutes ses dimensions positives et négatives.

C’est le résultat d’une communication qui privilégie la forme sur le fond, l’instantané sur la réflexion, le négatif sur

tout le reste…

C’est le résultat des plans de carrières, de la professionnalisation de la politique dès l’entrée dans la vie

professionnelle, du poids des titres voire des moyens.

C’est le résultat d’attitudes qui éloignent les électeurs de leurs élus, en dehors des campagnes électorales (ou

ils osent distribuer des tracts sur les marchés).

Quand le 1er secrétaire du PS annonce, suite à un bureau politique du PS, qu’il retire les listes en Nord-Pas de

Calais-Picardie, PACA et Grand Est sans même en avoir « informé », sinon consulté en préalable les non-membres

du PS figurants sur ces listes, il n’y a plus, comme on dit, « qu’à tirer l’échelle » ! … et ce, sans même obtenir de

réciprocité.

Résultat, nous aurons dimanche prochain, pour 5 ans, des Régions sans élus du « camp du progrès » et de

la gauche et donc, avec des majorités d’extrême droite à côté d’oppositions de droite dont on connaît « les

porosités » sur de nombreuses questions, ou bien alors, avec des majorités UMP/LR en face d’oppositions

populistes FN qui contribueront à éliminer définitivement les partis de gauche.

Et tout cela, dans un calcul parisien « infernal », pour qui l’affrontement droites / extrême droite laisse une fenêtre

ouverte en 2017 à François Hollande pour les prochaines Présidentielles.

Oui vraiment, en ce lendemain d’élection, je n’ai pas la gueule de bois, je suis triste mais je ne suis pas

abattu, déçu mais pas découragé !

Il va nous falloir reconstruire autre chose, pas à la façon des Verts de Sandrine Rousseau, mais en écoutant les

aspirations populaires même quand elles sont « irritantes », car elles sont au cœur, dans le cœur de femmes et

d’hommes à qui la vie n’a jamais fait de cadeaux.

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Même conscient de notre modestie, « Rassemblement Citoyen » à vocation à y contribuer pour être une

pièce de l’édifice à construire après l’autre désastre déjà annoncé de 2017.

Que des jeunes nous rejoignent en nombre ! (mon temps personnel s’achevant), qu’un vrai leader charismatique

national se dégage du « marécage politicien et médiatique actuel !

On me dira que je rêve. Peut-être, un peu sans doute, mais comment vivre ? comment se battre ? si on ne

sait plus rêver….

Et de rappeler ces mots de Jean Jaurès :

« Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ».

Aller à l’idéal, c’est d’abord en avoir un et j’en ai un,

comprendre le réel, c’est le vivre et je le vis.

Voilà en ce lundi 7 décembre 2015 mon message d’espoir réalisable si on veut bien tout faire pour le réaliser.

Quant au deuxième tour des Régionales de dimanche prochain, je laisserai à celles et ceux qui me font

encore confiance le soin de faire leurs propres choix, ne voulant pas, n’étant pas et ne prétendant pas être

« propriétaire de leurs voix ».

Et à la droite UMP/LR à qui « le champ libre » a été laissé, je conseillerai de cesser d’agresser les électeurs de

gauche, de les mépriser, de tout leur demander sans rien leur promettre.

En clair et simplement, plutôt que d’attendre « qu’ils obéissent à leurs chefs », que Xavier Bertrand leur donne tout

simplement des raisons de voter pour lui et les siens et pas simplement parce que le FN leur fait peur.

Le temps des choix « entre peste et choléra » est fini, les citoyens électeurs veulent du crédible et du concret,

sinon ils restent chez eux !

Pour terminer ce 379ème carnet, cette réflexion d’Albert Camus vieille de plus de 50 ans :

« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le

refera pas. Mais sa tâche est beaucoup plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse ».

Il y a 50 ans, ce n’était sûrement pas encore tout à fait d’actualité.

Aujourd’hui, en 2015, c’est un enjeu que l’on sait devenu vital sur tous les plans et en tous lieux.

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Carnet n° 380 du 14 décembre 2015

Quitte ou double ?

Quand je me suis lancé dans la campagne des élections Régionales en tant que Président de

Rassemblement Citoyen, aux côtés de Pierre de Saintignon, de socialistes, d’écologistes, de Radicaux de gauche,

de Républicains et de personnalités reconnues,

je connaissais les risques politiques que je prenais, de terminer ma vie publique sur une défaite et de

« compliquer » la suite de mon dernier mandat de Maire de Villeneuve d’Ascq sinon de Vice-Président de la MEL.

Contrairement à la plupart de mes collègues de droite comme de gauche je m’étais promis, en mon fort

intérieur, de me retirer immédiatement si j’arrivais à Villeneuve d’Ascq derrière le FN, voire pire derrière le FN et

l’UMP/LR.

Je n’avais, en prenant ma décision de candidature, qu’un objectif : contribuer à faire barrage à l’extrême

droite avec une profession de foi : « dans ce combat électoral, j’ai une seule adversaire et des concurrents ! »

Qui peut dire honnêtement le contraire ?

Qui peut me citer un nom de candidat(e) connu(e) qui se soit autant engagé que moi dans cette bataille avec

autant de détermination et de conviction et ce, nonobstant d’autres thèmes qui auraient brouillé mon message (et

pourtant ces autres thèmes et dossiers ne manquaient pas).

Si j’ai exprimé ma colère au soir et au lendemain du premier tour, c’est parce que les dirigeants du PS, usant

d’une arrogance (que ses résultats du 1er tour auraient dû au moins modérer), ont imposé à leurs partenaires un

retrait, sans discussion ni même information préalable.

Dans la Région du Grand Est, un candidat socialiste plus pugnace a prouvé, hier dimanche, que le FN pouvait être

battu tout en assurant une présence de la gauche au Conseil Régional… Cela valait donc au moins la peine qu’on en

discute !

Mr Bertrand et Mme Létard, deux élus que je respecte « ont profité de l’aubaine » sans avoir à faire la moindre

concession ni à prendre le moindre engagement. Je ne peux pas le leur reprocher. J’espère et je pense, comme je

l’ai dit hier soir, pouvoir faire confiance en leur intelligence comme j’espère que l’élue villeneuvoise de leur majorité

saura défendre nos dossiers villeneuvois après concertation avec la majorité municipale villeneuvoise et moi-même.

Si, à la question du « quitte ou double », le résultat Villeneuvois a éliminé « le quitte » elle n’en a pas pour

autant, pour moi, validé « le double » car, qu’on le veuille ou non, pour le PS (avec le reste de la Gauche dans son

sillage) c’est une nouvelle défaite que nous avons subit, suivie « d’une retraite en rase campagne », résultat de

certaines politiques gouvernementales néfastes pour le peuple de gauche et d’une attitude de certains dirigeants

du PS qui n’ont même pas la lucidité de s’interroger (alors que chez les LR/UMP, malgré leurs victoires, ont

commencé à s’interroger sur leurs stratégies, voire pour certains à se dire prêts à se remettre peut être en cause) …

C’est pourquoi, à ce stade de ma vie, je m’interroge sur ce que je dois faire si je veux et si je peux encore

être utile.

Continuer (voire terminer) mon mandat actuel de Maire ? N’ayant pas été, comme d’autres, désavoué dans ma

ville ni au premier ni au second tour, je n’ai pas de raison d’arrêter, sous réserve que les débats sur nos grands

projets retrouvent de la sérénité, du bon sens et de l’esprit de responsabilité (des conditions d’ailleurs aussi pour

arrêter la spirale de la démagogie et donc de l’extrémisme populiste).

Essayer d’avoir encore un rôle politique au sein de ce que j’appelle « le camp du progrès » qui dépasse les

limites partisanes entre les appareils de gauche et de droite ?

Avoir un langage et des comportements différents ? (par exemple en ne se croyant plus propriétaires de voix et

donc en faisant confiance aux électrices et aux électeurs pour qu’ils prennent les meilleures décisions en conscience

sans attendre des instructions, ce que j’ai fait pour le second tour).

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En appeler encore au rassemblement sur des valeurs sociales, sur des priorités en termes d’emplois, de pouvoir

d’achat et de sécurité (où il faut cesser de nier de cruelles réalités), sur un sens réaffirmé et rénové du service public,

sur un retour de l’État sur ses missions régaliennes, sur une réorientation de l’Europe qui doit se donner les moyens

d’exister dans le monde , etc.

Oui, il faut en appeler au rassemblement de celles et ceux qui ne se reconnaissent plus dans « ces machines

à gérer les postes de pouvoir » que sont devenus les partis politiques, dans la perspective d’une nouvelle

« FGDSE » (Fédération de la gauche démocrate, socialiste et écologiste) !

Comme dirait une pub qui passe en boucle depuis des semaines : « je rêve » ?

Oui sans doute… car il manque encore un artisan national de cette belle et grande aventure comme a pu l’être

un certain François Mitterrand il y a plusieurs décennies (et ce que j’entends sur les stratégies en vue de 2017 ne me

rassurent pas).

Et puis, c’est vrai, et je le reconnais, même si mon énergie et ma force sont intactes…, mon horizon est raccourci…

Alors, je me suis donné encore quelques semaines (ou quelques mois au plus) pour prendre ma décision

finale sur la question du « Quitte ou double » en fonction des réponses à mon appel.

La vie publique risque cependant de reprendre son cours sous le regard et la lèvre humide « des consorts Le Pen »

bien décidés à faire ce qu’il faut pour ne pas rester toujours à la porte de notre République et de notre Démocratie,

sans oublier celui des assassins qui, après le vendredi 13 novembre, il y a un mois, se préparent sans doute à

commettre de nouveaux crimes.

Que les Français, dont on dit « qu’ils ont la mémoire courte », ne retournent pas trop vite à leurs vieilles habitudes

jusqu’au jour où ils n’auront même plus de choix à faire entre « peste et choléra » (comme on le dit parfois quand des

décisions sont difficiles à prendre, une expression que d’ailleurs je n’ai pas utilisé pour mon choix du 2èmetour d’hier)

A suivre donc…

Et pour ce qui me concerne, en toute sérénité…

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Carnet n° 381 du 21 décembre 2015

« Le champ de bataille… 8 jours après la bataille »

Si le décor régional est maintenant « planté » pour les 6 années à venir avec la disparition de toute

représentation de la Gauche et du Camp du progrès dans le Nord Pas de Calais Picardie et ses 6 millions

d’habitants, ainsi que dans la région PACA et ses 5 millions d’habitants, sans oublier le basculement à droite de

la Région Île de France et ses 12 millions d’habitants,

si beaucoup d’électrices et d’électeurs, en particulier dans notre grande Région, se sentent orphelins du fait

de politiques et de stratégies décidées et conduites par le PS et quelques autres, et s’ils ne cachent pas leurs

colères, le monde politique s’est empressé de « reprendre ses marques » dans ce nouveau décor sans véritable

difficulté apparente…

Du côté du PS, on ne pense déjà plus qu’à 2017 et on élabore diverses stratégies pour rêver à transformer ses

défaites en marche-pied présidentiel pour François Hollande.

Du côté des LR/UMP, les affrontements internes se font violents entre l’envie de « come-back » de M. Sarkozy et

celles des « jeunes loups » qui verraient bien leur tour arriver…

Du côté des « loups » toujours, en Nord-Pas de Calais – Picardie et en PACA, on essaie de changer de masque

pour se faire brebis même si, pour certaines et certains, c’est un peu dur de le faire et pour d’autres de réussir à le

faire croire…

Du côté du PS nordiste toujours, après avoir refusé de discuter au soir du 7 décembre de stratégies qui auraient

pu assurer un minimum de représentation au Camp du progrès, on assiste au duel PDS/Cuvillier pour savoir qui

animera « un cabinet fantôme » (no comment).

Et de montrer samedi à la télé « la belle image » des chefs lillois et métropolitains au bord de la piste étoilée des

Miss au Zénith…(no other comments).

Du côté de l’extrême droite, Madame Marion Anne Perrine Le Pen, dite Marine, (dixit Wikipedia) a tombé le

masque de la respectabilité avec ses tweets sanglants, insoutenables et insupportables, à la mode Daech, tandis

que ses troupes ont perdu leurs sourires carnassiers qu’ils voulaient séducteurs. C’est le cas de ses 2 élues

villeneuvoises qui, faute de participer à la moindre manifestation villeneuvoise et faute pour l’une d’habiter Villeneuve

d’Ascq ont montré mardi en Conseil Municipal et par leurs écrits leurs véritables visages « suintants de haine »… en

particulier à mon égard.

Honnêtement, de leur part et quand je sais les racines néo-fascistes du mouvement auquel elles appartiennent… je

préfère la réalité de ces visages…. Et je ne parle pas du troisième élu d’extrême droite élu avec elles, « viré » depuis

sans qu’on sache encore pourquoi, mais qui leur permet d’avoir à eux trois le double d’espace d’expression dans la

Tribune de ceux qu’ont le PS, les LR/UMP, et EPVA/RC.

Ça sert la Démocratie locale…, même à l’extrême droite quand il s’agit d’utiliser ses largesses pour mieux la

contester en contestant, de manière récurrente et indigne, la vie associative qui est pourtant un des éléments

essentiel de cette Démocratie.

Le décor est planté, disais-je, pour le trio PS / LR-UMP / FN…. Et si certaines toiles et certains panneaux du

décor ont changé, la pièce continue comme si rien n’était… au moins jusqu’en 2017.

Quant aux autres, « les petits et les sans grades », le PC, le FG, les écolos, les radicaux de gauche, le MRC, RC,

les dernières troupes de François Bayrou et quelques autres… Des envies d’actions, de regroupements, de

fédérations y compris avec les déçus du PS ne manquent pas. Je le mesure aux nombreuses réactions à mes

appels et réactions.

Sera-ce suffisant face « aux grosses machines » même affaiblies et grippées… ?

Rien n’est moins sûr mais je garde espoir et comme pour mon engagement aux Régionales je ne pourrai pas me

reprocher de n’avoir rien tenté…

Je me suis laissé au moins jusqu’à fin janvier 2016 pour prendre des décisions tandis que déjà avec Sylvain

Estager, nous avons entrepris de mieux structurer et d’élargir notre mouvement « Rassemblement

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Citoyen »qui, dans la campagne, une nouvelle fois, a fait ses preuves en terme de capacité militante autour

de Maryvonne Girard, d’idées, de projet, et de mode de fonctionnement dynamique.

A ce propos d’ailleurs, quand je lis certains commentaires pour qui la rénovation de la vie politique passerait

par une limitation du nombre de mandats dans la durée, sait-on que Monsieur le Pen Père est Député Européen

depuis 1984 soit 31 ans (sans d’ailleurs n’y avoir jamais fait aucun travail) et il n’est pas le seul dans ce cas à

l’extrême droite… Marion, Anne, Perrine, sa fille, est, depuis 2004, sur la même voie….

C’est simple. Pour arriver, à ce résultat, il suffit d’être en tête de listes partisanes…

J’en connais d’autres dans tous les partis politiques de droite comme de gauche… (et on se plaindra ensuite

de la perte d’influence de la France en Europe…).

1. le Pen toujours, en regardant certains scores à Ascq du parti « dont il est toujours, (et il le répète à l’envie),

Président d’honneur(sic), je me dis qu’il est des ascquois qui ont la mémoire courte quand ils oublient ses

propos à Rivarol en 2005 pour lesquels il a été condamné pour avoir parlé ainsi du massacre d’Ascq et de ses

85 victimes innocentes :

« un lieutenant allemand fou de douleur que son train de permissionnaires ait déraillé dans un attentat causant la

mort de ses jeune soldats, voulait fusillé tout le village. Il avait d’ailleurs déjà fusillés plusieurs civils. Et c’est la

Gestapo de Lille qui arrêta le massacre ».

Voilà « l’histoire » selon les Le Pen pour un massacre de 85 hommes dont les plus jeunes avaient 15 ans suite au

déraillement sans victime d’un train de jeunesse hitlérienne montant au front.

Qu’en pensent les électeurs de la famille Le Pen ?

Veulent-ils qu’un jour cela recommence ?

J’arrête là pour éviter de me remettre en colère contre la bêtise humaine et ses conséquences criminelles pour

revenir quelques instants sur la semaine écoulée avec le dernier Conseil de la MEL qui, en plus de 6 heures, a

adopté son budget 2016, « un budget de rigueur raisonnée et raisonnable » voté à la quasi unanimité, y compris par

celles et ceux qui dans les communes voteront contre des budgets pourtant comparables… pour cause

d’opposition… (no comment !)

Une semaine écoulée émaillée de repas et de fêtes de Noël, de marchés de Noël et manifestations diverses dont 2

superbes concerts de l’École de Musique de Villeneuve d’Ascq à l’Espace Concorde donnés par 300 musiciens

et choristes…

« Rien que du Bonheur » !

Et c’est sur ces 4 derniers mots que je terminerai mon 381ème carnet

Avec, en bonus, pour les connaisseurs, cette citation de Woody Allen :

«Je m’intéresse à l’avenir car c’est là que j’ai décidé de passer le reste de mes jours » .

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Carnet n ° 382 du 28 décembre 2015

« 2015… 2015… Morne année… »

Si le passé se doit d’être toujours rappelé et ne jamais être oublié,

« l’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire (Henri Bergson 1859 – 1941) »

En ce 28 décembre 2015, avec mon 382ème carnet, nous sommes sur la ligne de crête entre une année 2015 qui

s’achève et l’année 2016 que j’ouvrirai le 4 janvier prochain avec mon 383ème carnet. S’ensuivra, le 10 janvier, mon

discours lors de la cérémonie traditionnelle des vœux aux citoyens.

Une chose est sûre, quand on regarde 2015 dans le rétroviseur national et mondial, l’année 2015 restera comme

l’année des violences et du terrorisme sanguinaire par excellence avec les conquêtes et les horreurs de Daech

en Syrie et en Irak (heureusement en recul en cette fin d’année), les attaques terroristes sur plusieurs continents,

et en France les attentats perpétrés les 7, 8 et 9 janvier, l’assassinat de 11 personnes le 7, celui d’une policière

municipale le 8, et la mort de 4 otages dans le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes le 9.

Ces actes terroristes de janvier qui avaient douloureusement ouvert l’année 2015 devaient connaître le 13

novembre le summum de l’horreur avec 130 morts et 352 blessés au Bataclan et dans des rues des 10ème et

11ème arrondissements de Paris.

L’état d’urgence avait alors été immédiatement décrété, suivi de nombreuses perquisitions, d’arrestations en France

et en Belgique et l’assaut des forces de police à Saint Denis le 18 novembre où seront tués 3 terroristes notoires.

L’émotion dans la France entière, et bien au-delà, sera grande et profonde même si l’état d’urgence interdira les

manifestations de grandes ampleurs.

France toujours, l’année 2015 restera aussi une année noire en terme de chômage qui, même ralenti, verra son

aggravation se poursuivre avec son lot d’insatisfactions qui, cumulées, sans doute, avec les angoisses

sécuritaires, contribuera à la montée de l’extrême droite lepéniste et à ses résultats aux élections

Régionalesqui verront la capitulation du PS en région PACA et en Nord- Pas de Calais – Picardie… (où durant 6

ans, de par une décision du « bureau politique du PS », sans regrets ni excuses de sa part pour ses partenaires, 11

millions de Français seront privés de toutes représentations de gauche).

Certes, le FN n’aura ainsi conquis aucune région… mais à quel prix ( ?)… quand on sait quel était l’origine

première de ce risque mortel… (éternelle histoire « du pompier incendiaire… »).

« 2015…. 2015…. Morne année ! »

Heureusement, (si je puis quand même le dire), localement, à Villeneuve d’Ascq, une fois encore et malgré les

réductions de nos dotations financières par l’État, nous avons voté un budget communal 2015 sans

augmentations d’impôts, un niveau stable et élevé de nos investissements, et des services publics toujours de

qualité (ce qui ne fut pas le cas de nombreuses communes… en particulier de droite…).

C’est ce budget et surtout l’énergie et l’enthousiasme de très nombreux villeneuvois qu’en termes d’activités

et de rayonnement, notre ville aura pu afficher un bilan hors du commun décrit, avec talent, par un clip de 10mn

47 secondes à visionner sur le site de la ville et repris sur ma page Facebook.

Je citerai les événements qui y sont repris vu la somme d’énergies qu’ils ont nécessité et le nombre de

villeneuvois qui les ont dégusté et ce, même s’il y en eu d’autres en très grand nombre qui pour des raisons

souvent matérielles, n’y figurent pas, comme la rencontre des vœux du début janvier, les multiples tournois sportifs,

les fêtes d’écoles, de CAL, de centres de vacances et de crèches, les galas de danse, l’Automne Bleu des aînés, 2

concerts de Johnny Hallyday, les expos du LAM, le Téléthon et, bien sûr, nos marchés de Noël… sans oublier 2

grands concerts à Concorde de notre École de musique avec 300 musiciens et choristes.

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On découvrira donc, en quelques images bien rythmées : le bal de Vienne à Concorde, Steampunk à la

médiathèque, la nuit du jeu, le salon du chocolat, la journée de la femme, les repas des aînés, la victoire de l’ESBVA

en Eurocup, les fenêtres qui parlent, le 71ème anniversaire du Massacre d’Ascq, l’expo Mizui, les rapaces d’Asnapio,

la Nuit des Musées, la fête de la Nature, la fête de la musique, le premier repair café, la fête Nationale et son sublime

feu d’artifice, la nuit des étoiles, l’Euro de Basket, les Journées du Patrimoine, la Foire aux Associations, Fant’Ascq,

la nuit des piscines, la soirée du Refus de la misère, la Nuit des Bibliothèques, Pomexpo, l’éclosion Flora féérique,

Fossilium, 2 nouvelles crèches inaugurées, l’inauguration du groupe scolaire La Fontaine, la solidarité internationale,

la solidarité villeneuvoise avec les victimes du 13 novembre, la Saint Nicolas…etc…

Tout en rappelant encore que ces listes sont loin d’être limitatives de ce qu’est Villeneuve d’Ascq et que sont

les Villeneuvois, je dois dire que je n’ai eu de la part de celles et ceux qui ont vu ce clip que des messages de

satisfaction à l’exception « notable » la réaction sur Facebook d’un élu d’opposition que je cite sans commentaire :

« Ah bon, j’ai l’impression de sclérose. Toujours le même bilan depuis 30 ans »

Oui voilà une année 2015 que l’on ne regrettera pas quand, en plus, on repense à toutes ces amies et à tous ces

amis qui nous ont quitté, mais une année 2015 qui, une fois encore, aura montré la solidité et le rayonnement de

notre ville dans tous les domaines évoqués mais aussi dans celui de notre développement économique, de notre

urbanisme, de nos rénovations urbaines, de notre environnement avec nos parcs, lacs, zones de nature, musée de

Plein air, et pratique plus douces de nos promenades et déplacements…

Dans une ville qui pratique toutes les formes de mixités en termes d’âges et en terme social, un exemple, une ville

exemplaire dans ces 2 dimensions,

je pense qu’il y a tout lieu d’en être fier et souhaiter encore pouvoir le faire malgré « des égoïsmes » qu’on sent

souvent monter avec une certaine violence…

Oui vraiment comme l’a écrit Bergson il y a un siècle,

« L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire ».

Et cela dépend de chacun d’entre nous, le Maire que je suis n’étant qu’un modeste chef d’orchestre en la matière.

Et pour terminer ce carnet avec Henri Bergson, un philosophe dont la pensée m’a accompagné depuis mon

adolescence,

je le citerai une fois encore dans un de ses messages en forme de feuille de route :

« Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action ».

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Carnet n° 383 du 4 janvier 2016

« L’avenir, (en 2016), c’est ce que nous allons faire » !

Si nous avons vu partir sans déplaisir une année 2015, « morne année » dans la plupart de ses dimensions, (je

n’ai eu de cesse de le rappeler dans mes derniers carnets) et même si, à Villeneuve d’Ascq, notre bilan dans tous les

domaines qui concernaient la municipalité a été plutôt bien jugé (à l’exception plutôt curieuse dans son expression

d’un élu UDI de l’opposition…),

l’arrivée dans l’année 2016 n’est pas sans nous préoccuper et cela même si, comme l’a dit Bergson,

« l’avenir, c’est que nous allons faire » et donc 2016 sera aussi, au moins pour partie, à l’image de ce que nous en

ferons.

Et il est vrai que du Bal de Vienne et des vœux aux Villeneuvois le 10 janvier jusqu’aux festivités de Noël

2016, il va s’en passer des choses à VA.

Des événements et des fêtes traditionnelles bien sûr, mais pourquoi faudrait-il se priver des grands moments et

des grandes fêtes qui rythment nos vies individuelles et collectives, entre commémorations, fêtes de la musique et de

la danse, concerts, galas et jeux de cirques, Asnapio et ses visites de notre passé, Fossilium et ses descentes dans

nos racines, la nuit des Musées, les journées du patrimoine, la Foire aux Associations, nos théâtres et leurs

créations…

sans oublier les matches du LOSC au Grand Stade…

Mais il y aura aussi d’autres événements pour certains exceptionnels, avec une grande rétrospective

Amédéo Modigliani au LAM du 27 février au 5 juin, un nouveau concert de l’orchestre philharmonique de

Jean Claude Casadesus au stade Pierre Mauroy, le retour de Rihanna à VA et les festivités des 13 et 14 juillet,

un nouveau match du TOP 14 de rugby entre le Racing et Toulon, des cirques aux noms prestigieux, (Bouglione,

Médrano, Gruss et quelques autres), des fêtes à Concorde et dans nos parcs avec les Entre Lacs en juin,

sans oublier bien sûr les 6 matches de l’Euro foot dont au moins 1 avec la France le 19 juin contre la Suisse, des

compétitions accompagnées de manifestations associatives, ludiques, sportives et culturelles autour de cet

événement mondial après la coupe Davis en 2014 et l’Euro de Basket en 2015.

Comment certain(e)s, pourraient-ils encore dire qu’il ne se passe rien à VA sauf à imaginer qu’il est des

élu(e)s qui se désintéressent de la vie de Villeneuve…..

Alors bien sûr, pour certains et certaines, c’est tellement plus facile de parler de voitures volées et de cambriolages…

Comme si c’était nouveau dans notre histoire, unique à VA et surtout comme si c’était du ressort d’un Maire de guérir

ces maux que sont toutes les formes de délinquances… Mais, pour ces élus, c’est leur fond de commerce et

finalement, même si cela leur permet de faire des scores aux élections, je les plains autant que je les blâme…

Oui vraiment, en 2016, une fois encore la Ville de Villeneuve d’Ascq vivra, vibrera et rayonnera !

J’y serai sans doute un peu pour quelque chose… Mon équipe, un peu plus … Et surtout les Villeneuvois dont je

peux dire, qu’à certaines exceptions près, au bout de tant d’années de vie commune, je reste et je suis fier !

Nul doute que dans mon discours des vœux de dimanche prochain je le redirai avec enthousiasme en conjuguant

l’espoir avec la détermination, le rassemblement sur des idées et des valeurs communes en me rappelant ces

mots de Jacques Brel datants de janvier 1968, « Respecter les différences des autres parce que le mérite et la

valeur de chacun sont souvent à découvrir ».

Oui, à Villeneuve d’Ascq, sauf catastrophe ou décisions financières désastreuses de l’État à notre égard, au

moins sur le plan collectif, l’année devrait bien se passer en espérant que sur un et des plans plus individuels la

vie ne soit pas trop cruelle…

Reste qu’au-delà de Villeneuve, à Villeneuve même ne serait-ce que par osmose, l’horizon est plus sombre.

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Au Moyen Orient, en Afrique et en Afghanistan pour des raisons géopolitiques, religieuses, et même les 2, tout

peut arriver… Même le pire quand on entend ce matin les déclarations en Arabie Saoudite et en Iran, celle du

Président Turc il y a quelques jours appelant de ses vœux un régime comparable au système mis en place par Hitler.

J’en passe… Et de pires…

Concernant la planète, on risque de retomber dans un lâche sommeil après la COP 21 tandis que l’Europe ne finit

pas de se chercher…

En France la vie politique sera « empoisonnée » par la préparation des présidentielles de 2017 entre un ancien

Président qui ne rêve que de revenir et un actuel de rester…

Et ils sont capables d’y arriver malgré le rejet par 70 % des Français de ce scénario…

Pas étonnant ce type de contradictions quand on voit un peu partout les scores du FN, que dans certaines

Régions, comme la notre, les forces de gauche ont disparu au profit d’une large majorité LR/UMP qui avait fait 28

% au 1er tour et que la gauche a fait élire sans la moindre condition.

Plus étonnant peut être le désir réaffirmé de renouvellement politique quand on voit que le mieux placé

aujourd’hui c’est Alain Juppé qui, « a mon âge », alors que très naturellement je m’interroge sur mon avenir, lui,

espère présider la France à partir de 2017 jusqu’à 2022… Sans que ses amis et surtout les citoyens n’y trouvent à

redire…

Il y a sans doute, à tous les niveaux, des raisons à cela en particulier la valeur de l’expérience quand les choses

vont mal…

Reste que cela interpelle… y compris moi qui pourrait y voir comme un message…

Au demeurant, l’important pour moi qui n’ai jamais eu et qui n’ai pas d’ambition carriériste… C’est de bien faire mon

travail tant que j’en aurai la force et la santé,

dans un esprit d’unité et de rassemblement d’abord « de tous les orphelins » des échéances électorales de 2014 et

2015 qui les ont jeté sur les bords du chemin….

Et ensuite, au-delà, le rassemblement de celles et ceux qui pensent qu’il faut cesser de se diviser inutilement

quand la réussite face aux périls menaçants implique que nous soyons forts et donc rassemblés.

On me dira sans doute que c’est plus difficile à faire qu’à dire…

Mais qui peut m’indiquer une autre voie en dehors de celle qui nous mène au néo fascisme ?

Et pour terminer sur une note de fraîcheur je citerai Khalil Gibran :

« C’est dans la rosée des petites choses que le cœur trouve son matin et se rafraîchit »

A déguster et à partager…

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Carnet n° 384 du 11 janvier 2016

« Le temps des vœux»

A l’heure où toutes les occasions sont bonnes pour formuler ou échanger des vœux, rappelons-nous, rien

que pour le plaisir, les définitions du mot « vœu(x) ».

Elles sont multiples, comme nous l’indique le Larousse de Poche, (un des instruments essentiels de mes modestes

pages d’écritures) : Vœu(x) : promesse(s) faite(s) à une divinité, promesse(s) faite(s) à soit même, souhait de voir se

réaliser quelque chose, résolution(s), intention(s) (par opposition) à une (des) décision(s), vœux pieux dont on pense

qu’il n’a aucune chance de se réaliser, souhaits adressés à quelqu’un, à un ensemble de personnes, à un pays ou à

une ville et même un engagement religieux…

Il y a un peu de tout cela, chaque début d’année, dans les écrits, les paroles, et les discours de vœux

entendus, prononcés et libellés, un peu partout, à tous les niveaux, en tous lieux et en toutes occasions. La

semaine qui vient de s’achever, tout comme celle qui s’ouvre, n’en ont pas manqué et n’en manqueront pas…

Je me dispenserai, ce matin, de vous en donner la liste exhaustive en me contentant d’en citer 3, depuis les

vœux du 4 janvier en Mairie de Lille, ses foules et les participations variables individuelles et collectives au gré des

vents politiciens, à ceux en notre Hôtel de Ville de Villeneuve d’Ascq, ce dimanche 10 à 11H, avec une foule

d’une densité et d’une diversité exceptionnelle dotée d’une attention qui a résonné à mes oreilles durant tout mon

discours, en passant vendredi par « le passage obligé » à la Préfecture, sa dimension et son système à l’image des

ors de la République…

Mes vœux depuis l’Hôtel de Ville de Villeneuve d’Ascq avaient sans doute, cette année, un peu plus de

décalage encore que d’habitude, s’agissant de mon analyse de celui qui existe et qui s’aggrave entre les

enjeux et les comportements politiques. Eux qui privilégient les guerres de positions et les manœuvres

politiciennes, au détriment des rassemblements, pourtant nécessaires, pour être à la hauteur des menaces, du

chômage, des récessions, de la misère, du terrorisme, des dégradations environnementales, des guerres.. (pour ne

citer que les principales).

Le fil directeur de mon message était clair :

« Seul on va (sans doute) plus vite, ensemble on va plus loin…(et peut être plus longtemps) »

Les « retours » n’ont pas manqué à l’image de tous ceux enregistrés depuis les élections Régionales. Ils

montrent un désaveu du fonctionnement politique à droite comme à gauche où, pour les Présidentielles de 2017,

« l’un » rêve de rester et « l’autre » de revenir malgré une opinion publique qui ne veut plus ni de l’un ni de l’autre.

Sera-ce suffisant « pour changer la donne » face aux machines à broyer que sont plus que jamais celles des

LR/UMP et celle du PS dont on voit les militants et même des responsables obligés de les fuir ou de se taire en

avalant toutes les couleuvres ?

On peut malheureusement en douter !

Faute, sans doute, d’un grand leader à l’instar d’un François Mitterrand dont on a, « dans la discrétion », rappelé le

20éme anniversaire de sa mort…

De mon côté, « et à des années lumières » beaucoup plus modestement bien entendu, et plus localement, je

reste, pour l’instant, encore disponible pour écrire « ma part de vérité » et contribuer « à tracer un

chemin »…

Somme toute, en ce début 2016, on est dans une zone grise… « entre chien et loup » comme on dit…et les

multiplications des manifestations commémoratives des attentats de 2015, même quand elles restent

chargées d’émotion,… n’y suffiront pas !

C’est pourquoi, en ce 11 janvier 2016,

j’en resterai là pour laisser « un temps » à la lecture (et à la réflexion) de tout ce qui s’est écrit, s’est, se dit et

tout ce que j’ai écrit et dit…

J’en resterai là avec, au cœur, la merveilleuse image d’un Espace Concorde vibrant au rythme de la cinquième

édition de notre grand « Bal de Vienne » avec le talent du Jeune Ensemble Harmonique , d’Entre deux Danses et,

j’allais dire « surtout » de ces 800 jeunes et moins jeunes citoyennes et citoyens virevoltant sur la piste…(rien que du

bonheur..!)

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J’en resterai là enfin avec, en rappel, cette pensée à méditer sans modération d’Henri Bergson (1859 – 1941)

« Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action »

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Carnet n° 385 du 18 janvier 2016

« Et pendant ce temps là… la vie continue »

Commencée le 4 janvier à Lille, la longue « litanie » des cérémonies de vœux (litanie non pas au sens du petit

Larousse : « longue et ennuyeuse énumération », ces cérémonies ayant presque toutes, sinon toutes, une dimension

humaine et chaleureuse, agréable, mais plutôt au sens (dixit toujours le Larousse) de « litanies » :« suite

d’invocations à Dieu, à la vierge et aux Saints »…LOL),

cette litanie, disais-je, s’est poursuivie 9 fois pour moi durant la semaine écoulée, de Louise Michel à Lezennes

en passant par les vœux au personnel communal de Villeneuve d’Ascq et ceux du Président de la MEL, tandis que

mes adjoint(e)s et conseiller(e)s nous représentaient dans de nombreuses autres communes.

Elle s’achèvera durant la semaine qui s’ouvre par une dizaine d’autres manifestations dont celle à la Haute Borne qui

ne devrait pas passer inaperçue, vu le calendrier de la SEM.

Autant d’occasions de rencontres avec des citoyennes et des citoyens de tous âges, de toutes fonctions, de toutes

activités, et de tous milieux, de vieux amis retrouvés, de vieux adversaires eux aussi revus avec plus ou moins de

plaisir, des pionniers et des artisans d’aujourd’hui de la vie citoyenne et Républicaine, des représentants de ce que

l’on appelle « les corps constitués », des associatifs, des commerçants et des artisans, des enseignants, des acteurs

du « champ social » tellement sollicités en ces temps de crise, des sportifs et des « cultureux » (dans le bon sens du

terme).

Oui vraiment cette litanie d’une trentaine de cérémonies au total auxquelles j’aurai participé en ce début 2016 n’a

rien d’ennuyeuse, tellement elle est riche de visages, de sourires, d’engagements, de projets et

d’enthousiasme.

Lors de beaucoup d’entre elles, on m’a sollicité pour y dire « quelques mots », autant d’occasions pour moi

de dire et de redire ce qui est important dans la vie, dans nos sociétés, dans notre République, dans notre ville,

notre patrie la France et dans le monde…

Autant d’occasions de décliner et de conjuguer ce vœu qui a structuré mon discours du 10 janvier à l’Hôtel de

Ville :

« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin »,

Espoir, promesse ou « vœux pieux ? L’avenir nous le dira très vite en cette année 2016 !

Car si la « litanie » des cérémonies de vœux s’est poursuivie… la vie a continué… dans tous ses aspects positifs ou

négatifs et toutes ses continuités…

Sur le plan mondial, les massacres et attentats terroristes de Mogadiscio en Somalie, la Syrie et ces centaines de

civils assassinés ou enlevés par Daech, sans oublier les attentats en Turquie et les attaques aux couteaux en Israël,

l’horreur ne s’est pas arrêtée.

Si on peut espérer que le dernier accord avec l’Iran facilitera la normalisation et la stabilisation du Moyen Orient, que

la Turquie retrouvera la bonne voie et le bon camp, que les autorités irakiennes reprendront le contrôle de leur pays,

que Daech sera contenu en Syrie et que « ses métastases » seront détruites partout ailleurs, il faudra sans doute

plus que des vœux et plus d’une année pour cela…

Sur le plan Européen, « la belle endormie » qu’est l’Union d’aujourd’hui n’en finit pas de n’être que spectatrice

des périls et gestionnaire d’un système dépassé.

Comme l’a dit Gaston Rebuffat « Là où il y a une volonté, il y a un chemin », mais aujourd’hui, en Europe, il n’y a

pas de volonté et donc pas de chemin, personne pour exprimer l’une et tracer l’autre, comme François Mitterrand

(dont on vient de rappeler le 20éme anniversaire de sa mort) ni même comme E. Kohl, Jacques Delors et quelques

autres…

En France, les droites gèrent leurs succès à tous les niveaux, « des succès largement servis sur des plateaux » par

certaines politiques Élyséennes et décisions de la rue de Solférino siège du PS),des succès à Roubaix, à Tourcoing,

au département du Nord, à la grande Région et même à la MEL où le vent venu de droite fait bouger le balancier

politique dans la même direction au sein de la majorité.

Si la ville de Lille a encore des « outils de négociations » de part le poids politique restant de Martine Aubry, la tâche

est plus difficile pour moi à Villeneuve d’Ascq où je dois reprendre « mon paquetage » de la fin des années

70… avec certes de l’expérience en plus mais aussi des années en moins devant moi et sans plus de soutien

comme j’ai pu l’avoir de l’Élysée après 1981…

Au PS n’en parlons pas trop, plus les défaites s’accumulent, plus les militants le fuient, plus « ceux que l’on appelle

les hollandais » se voient pousser des ailes…

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J’en ai eu l’amère confirmation en fin de manifestation à Lezennes ce dimanche, lors d’une discussion serrée avec la

première secrétaire du PS du Nord et le député Honoraire de la 2éme. Pour eux, il n’y a rien à dire, ni rien à voir,

« tout baigne »,…et si difficultés il y a,… c’est de la faute aux autres et bien sûr disent-ils, à Pierre De

Saintignon pour ce qui est du désastre des Régionales.

Ne reste plus qu’à réussir un tour de passe-passe sur les chiffres du chômage, qu’il diminue ainsi de quelques

dizaines de mille après avoir augmenté de plusieurs centaines de mille, la courbe du chômage sera déclarée

inversée et le Président sortant sera candidat…

Alors, face à cela, que faire ?

Au niveau de « Rassemblement Citoyen » on a, cette semaine en CCA, décidé de se structurer et de recruter,

pour discuter de partenariats et d’alliances avec les « déçus », citoyens, militants, mouvements et partis, des

déçus d’un système politique et ce, dans l’esprit de notre déclaration fondamentale :

« Il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour bien travailler ensemble au service de tous ! »

Pas facile et ni gagné d’avance face aux appareils partisans du PS et des LR/UMP,

mais comme on dit : « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ».

« Et pendant ce temps là, disais je, …la vie Villeneuvoise continue »,

avec ses dossiers sur lesquels je me bats avec pugnacité,

ses finances certes fragiles mais sainesgrâce à notre gestion,

sa vie associative active, ce qui gène tellement nos adversaires et nos ennemis,

son développement économiqueque certains, à la MEL et ailleurs, voudraient brider,

son imagesur laquelle je constate quelques tentatives de « hold up »..

La fin de ma vie publique ne sera pas « un long fleuve tranquille ».

J’espère, pour ma ville, que je garderai longtemps encore ma force, mon énergie et mon enthousiasme pour terminer

mes dossiers et ,politiquement, éviter un jour pour ma ville « un scénario à la Roubaisienne ».

Après la belle inauguration du Centre d’Appel du SDIS à Babylone lancé par Didier Manier et son équipe avant d’être

inauguré samedi par Jean René Lecerf nouveau président du Conseil Départemental,

le Festivars au Palacium (un Vars qui attend de la Région et de sa nouvelle Vice-Présidente aux sports une mise en

œuvre rapide de la salle de sports Dinah Derycke déjà décidée), le beau tournoi d’archers à Cerdan et ses 120

tireurs,

il y avait encore du monde dans nos salles ce dimanche 17 janvier.

Si on ajoute l’AG des jardiniers Villeneuvois et nos 370 jardins, celle de l’Amicale Laïque d’Ascq en pleine relance

avec ses activités et son engagement laïc, les illustrations de notre vitalité ne manquent pas.

J’arrête là « mon autre litanie », au bon sens je le répète du terme, de la vie Villeneuvoise, de sa différence

pour un rayonnement toujours assuré.

Là sont autant de raisons pour moi de terminer ce 385éme carnet sur une note optimiste via une citation de Miguel

de Cervantés

« Tous ces orages dont nous sommes assaillis sont autant de signes que le temps, enfin, va reprendre sa

sérénité »

Puisse l’auteur de Don Quichotte de la Manche avoir raison dans une prévision vieille de plus de 400 ans.

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Carnet n° 386 du 25 janvier 2016

« Le monde est dangereux »

Une vidéo de « l’État islamique », horrible comme à son habitude nous disent ceux qui l’ont visionné, nous le

rappelle ce lundi matin avec violence et cruauté : oui, le monde est dangereux !

A celles et ceux qui pensent que l’état d’urgence n’a que trop duré en France, ces images et ce message menaçant

leur montrent crûment que nous sommes vraiment en guerre et que cette guerre est loin d’être terminée…

C’est Albert Einstein qui l’a écrit après la deuxième guerre mondiale :

« Le monde est dangereux à vivre non pas à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui

regardent et laissent faire ».

Il pensait alors plus particulièrement aux fascismes et au nazisme qui avaient dévasté l’Europe et une partie du

monde et que trop longtemps, les Démocraties avaient laissé faire…

Le temps de la menace est revenu avec son lot de malheurs, de crimes et de menaces que certains refusent de

regarder et quand même ils regardent… Ils se contentent de laisser faire….

J’approuve donc sans réserve le Président de la République, son Premier ministre, son ministre de la

Défense et son ministre de l’Intérieur, les mesures de défense déjà prises et celles qu’ils continueront à

prendre. Que ne dirait-on pas demain si faute de ces mesures de nouveaux drames nous frappaient ?

Puissent les forces politiques démocratiques de notre pays, toutes ensemble, continuer à les soutenir dans l’Unité

nécessaire !

Cela n’empêche certes pas d’avoir des visions différentes de la manière de conduire les affaires du pays, de se

préparer pour cela à être en compétitions électorales. Mais les enjeux sont trop importants pour que des questions

« moins vitales », voire parfois dérisoires, l’emportent sur celles qui sont véritablement vitales au sens propre du

terme.

Il en est ainsi de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, des menaces environnementales contre notre

planète, et aussi du combat contre le chômage pourvoyeur de violences et d’explosions sociétales.

Nous devons nous en donner tous les moyens, sans compter,… et sans « états d’âmes ». Le temps viendra

plus tard d’en faire le bilan et s’il le faut d’en rendre des comptes.

J’ajoute, qu’en dehors même de l’état d’urgence, par définition temporaire, il nous faudra adapter notre arsenal

législatif et répressif à la montée de ces nouvelles menaces et y mettre les moyens budgétaires pour cela.

Combien de fois ai-je entendu, en reprise et en écho, le proverbe africain qui a structuré mon discours de vœux du

10 Janvier,

« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » au cours des dizaines de manifestations villeneuvoises

auxquelles j’ai participé en ce mois de janvier ? Je ne saurais pas vraiment le dire mais je n’ai jamais vécu cela

depuis le temps, (bientôt 40 ans), que je présente mes vœux d’homme public à mes concitoyens.

Puis-je aujourd’hui redire aussi, pour ce qui concerne l’avenir de la France, de notre Région Nord-Pas de

Calais-Picardie et de notre ville, ma détermination à me battre pour sauver ce que j’appelle « le camp du

progrès » sans lequel il n’y aurait plus de véritable vie démocratique possible :

ma détermination, en parallèle, à travailler avec les forces Républicaines à qui les électeurs ont, à la

Région et au Département, confié la responsabilité de les gérer,

ma détermination à la MEL de continuer à faire ce que je peux pour maintenir l’équilibre, certes fragile, issu

des municipales de 2014 et de leurs bouleversements,…sous condition que personne n’en change les

conditions,

ma détermination à convaincre les Villeneuvois et tous leurs élu(e)s que c’est ENSEMBLE qu’on

assurera la pérennité de notre ville, ses différences, de son rayonnement et ses services qu’ils apprécient

tellement.

Je n’ai pas cessé de le répéter tout au long des premiers jours de cette année 2016, année du 40éme anniversaire

de ma première élection par les Villeneuvois et en particulier, avec force, ce vendredi 22 lors de mes vœux à la

Haute Borne où j’ai pu faire le bilan économique de notre action et surtout en appeler à « la libération des énergies

du côté de la MEL » pour nous permettre de continuer dans cette voie…

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Je l’ai fait aussi dans quasiment tous les quartiers de notre ville dans une ambiance festive, dans nos clubs

sportifs et associations, à l’AJVAH, (Villeneuve d’Ascq–Haidari), et, bien sûr, à la Police Municipale où j’ai rappelé

mon calendrier de redéploiement et de réformes avec de nouveaux moyens dont la vidéo protectionpour

améliorer nos dispositifs municipaux de sécurité qui ne sauraient, je le redis, remplacer ceux de l’État dont c’est la

mission d’assurer notre sécurité à tous les niveaux et à tous les degrés.

Ce furent enfin autant d’occasions pour moi de rappeler que dans ce combat collectif contre les périls majeurs

qui nous menacent il faut que chaque citoyen sache mieux relativiser ses problèmes, refuser les caricatures

extrémistes, retrouver le sens du « bon sens », et ne jamais faire preuve d’égoïsme.

Je reconnais que ce n’est pas toujours simple, mais là encore, je le redis, il n’est pas d’autres voies, une voie sur

laquelle je suis engagé, sans laxisme, ni surenchère…

A Villeneuve d’Ascq, nous en avons les moyens et c’est le moteur qui me permet de continuer dans ma tâche avec

en tête cette autre citation d’Albert Einstein :

« La vie c’est comme une bicyclette, il nous faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre ».

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Carnet n° 387 du 1er Février 2016

« Étouffer toutes les haines, éloigner tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles ! Serrons

nous tous autour de la République…Nous vaincrons ! »

Ces mots sont de Victor Hugo. Ils datent du 5 septembre 1870, un mois et demi après le début de ce que l’on a

appelé « la guerre de 70 », une guerre qui devait se terminer quatre mois et demi plus tard par la cruelle défaite de la

France et la perte de l’Alsace Lorraine.

Aujourd’hui, au cœur d’une nouvelle guerre mondiale contre le terrorisme qui durera, non pas 6 mois, mais

des décennies, si les conseils de bon sens de Victor Hugo pour vaincre au nom de la République sont toujours

d’actualité, les résultats à en attendre, faute d’être vraiment suivis, risquent d’être comparables, en pire, vu l’ampleur

du conflit mondial engagé entre les Démocraties et les forces mortifères terroristes qui tuent et assassinent « au nom

de DIEU ».

Après le désastre des élections régionales et le délabrement des partis politiques « dits de gouvernement », à côté

d’une autre gauche « émiettée » et d’une extrême droite forte de ses résultats qui reprend son souffle avant

2017, cette situation de menaces terroristes et les mesures à prendre pour y faire face qui aurait pu, dans notre

pays, créer les conditions d’Unité et de Rassemblement durables « a fait long feu » au profit de guerres de

chapelles… Et pire, de postures personnelles (la dernière, celle de Madame TAUBIRA en est une illustration

éclatante, elle qui avait déjà contribué en 2002 au 2éme tour Chirac/Le Pen)

C’est pourquoi, si je m’étais donné, le 21 décembre 2015, l’échéance du 31 Janvier 2016 pour décider ou non

d’essayer, modestement à mon niveau, de reconstruire vite une force rassemblant tous les déçus et humiliés par le

PS…, en ce 1er février 2016, je suis obligé de le dire : j’y renonce !

Certes, les courriers de sympathie et les témoignages citoyens de soutien à mon égard n’ont pas manqué

mais davantage sans doute, pour aider de mon nom et de ma personnalité leurs propres démarches d’appareils et

d’ambitions personnelles (et je peux le comprendre) tandis que « les grosses machines » PS et UMP/LR, restaient

convaincues de leurs avenirs et surtout des avenirs de leurs chefs, cheffes, chéfaillons…, et donc de tous ceux qui

veulent être « califes à la place du calife ».

En ces temps d’angoisses pour tous et de dureté pour un très grand nombre de nos concitoyens en terme

d’emplois, de ressources ,de logements et de situations familiales difficiles, on est vraiment dans l’ambiance du film

de Bertrand Tavernier, « Que la fête commence », au temps de la régence de Louis XV où on voit déjà poindre les

prémices de la Révolution Française.

Même le FN n’est plus sûr d’en tirer tous les marrons du feu… tant « ses solutions » sont éloignées des réalités de

notre temps…et tellement contradictoires…

Alors, quand ? quoi ? et avec qui ?… Cette Révolution bien malin qui pourrait aujourd’hui le dire…et moi, « je ne

sais pas… » (comme dit la chanson).

Alors oui j’arrête aujourd’hui d’avoir encore la prétention de pouvoir jouer un rôle à ce niveau.

Peut être en 2017…quand ce sera pire encore en particulier pour ce que j’appelle, non pas la gauche, mais le «

camp du Progrès».

D’ici là, la décision a été prise d’étendre, de renforcer, de mieux structurer, « Rassemblement Citoyen » un

mouvement né en 2002 et qui a fait ses preuves.

Nous devons viser le chiffre de 1000 adhérents et militants, ce qui nous fera entrer « dans la cour des grands »

quand on connaît les chiffres réels « des anciens grands partis politiques »…

Mais si, après 2017, une nouvelle Fédération de la Gauche Démocrate Socialiste et Écologique (FGDSE) avec

un leader et des projets modernes, républicains et humains à la fois, avec RC, j’y serai et nous y serons !

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Nous y serons notre moteur, le Rassemblement dont la formule est bien connue :

« Il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour bien travailler ensemble ».

Un moteur qui ne doit pas être incompatible avec la nécessité, pour pouvoir rassembler plus large, de

restructurer le camp du progrès en nous s’appuyant sur des propositions ni laxistes ni démagogiques, si on veut

vraiment retrouver les voix du Peuple.

Ce n’est pas que l’on voit, au contraire, dans les propositions de celles et ceux qui se prétendent être des

alternatives au PS…

D’ici là, ma priorité, comme toujours, depuis ma première élection il y a 40 ans en février 1976, sera

Villeneuve d’Ascq.

Un combat pour sa mémoire et l’annonce de l’enquête en cours sur 3 anciens « Hitler Jungend » de la division qui

massacra Ascq est venue nous rappeler ce « drame fondateur » et les insanités d’un certain M. Le Pen condamné

pour sa réécriture de cette douloureuse histoire ;

un combat moins douloureux mais tout aussi nécessaire pour notre avenircontre ceux qui avancent,

certes masqués, mais bien déterminés à freiner notre développement et à réduire nos légitimes ambitions de

Ville ;

un combat contre ceux qui à Paris veulent nous étrangler financièrement avec certaines mesures de réforme de

la DGF qui tueraient des villescomme la nôtre qui ont su mettre en place une mixité sociétale et sociale sans

drames grâce à ses services publics sans être obligé de déclencher des dispositifs dont d’autres villes

bénéficient et qui sont beaucoup plus coûteux pour l’État (ex l’ANRU…je tiens les chiffres à disposition de Lille,

Roubaix, Tourcoing, Mons en Baroeul et de quelques autres) ;

un combat pour le bien être de nos concitoyensqu’on ne doit pas confondre avec des combats de plus en

plus fréquents menés par ceux qui défendent leurs privilèges, leurs pré carres, voire tout simplement ce que

l’on appelle « leurs droits de premiers occupants ».

Si dans la vie politique, on ne voit pas beaucoup de lueurs d’espoirs, comme rappelé en début de ce carnet,

nous avons eu, au moins, mardi dernier un bon et grand Conseil Municipal où nous avons pu sereinement

présenter les Projets du Nouveau Centre Ville de Villeneuve d’Ascq, de la reconversion urbaine en éco-quartier du

site industriel des 3 Suisses au Breucq, le bilan de nos politiques de développement durable, le programme de mise

en accessibilité de nos équipements communaux, et même une motion élaborée et votée d’une seule voix en

cours de conseil…à propos d’IDEX et de la défense de nos universités, grandes écoles et structures de

recherche…

« Pourvu que cela dure » …comme aurait à le dire Maria Letizia Bonaparte née Ramolino, mère de Napoléon 1er,

« Madame mère » après chaque victoire de son fils…

En tout cas je continuerai à m’y employer car « si seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » et notre ville a

encore avec moi ,et après moi, bien du chemin à parcourir.

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Carnet n° 388 du 8 Février 2016

« La plupart estiment que le gouvernement agit mal, mais tous pensent que le gouvernement doit agir sans

cesse. »

Le constat n’est pas nouveau puisque Alexis de Tocqueville le faisait déjà ainsi dans un de ses ouvrages… En 1835.

Avec le tourbillon médiatique en ce début du 21éme siècle, il est de plus en plus d’actualité.

Si on regarde aujourd’hui la cote de popularité de nos dirigeants, on ne peut que constater un manque abyssal de

confiance des citoyens dans leurs capacités à régler leurs problèmes…, et pourtant chaque fois qu’une catégorie de

citoyens rencontre un ou des problèmes, à qui s’adresse t-il ? Au Ministre, au gouvernement et au Président de la

République…

La liste en est infinie :

Les cours des produits agricoles s’effondrent dans notre économie de marché…la faute à qui ? Au

gouvernement, qu’on interpelle pour modifier les règles tout en proclamant que les agriculteurs veulent vivre de

leur production…

Les taxis contestent la contestent la concurrence des VTC (véhicules de transport avec chauffeurs)… et

vice versa : la faute à qui ? Au gouvernement bien sûr

Des réfugiés politiques arrivent chez nous après avoir fuit leurs pays en guerre. La faute à qui ? Au

gouvernement qui, pour certains les ont laissé entrer et pour d’autres les laissent dans la misère…

Un conflit oppose un patron et ses salariés. La faute à qui ? Au gouvernement toujours et encore…

Je pourrai allonger une liste qui s’enrichit chaque jour de nouveaux éléments et conflits avec, à la clef, des

blocages, des bouchons, des violences de toutes sortes et, tapie dans l’ombre, une extrême droite qui attend son

heure tout en étant elle-même talonnée par de plus extrémistes pour qui madame Le Pen est devenue « trop

modérée ».

Si on ajoute à cela le réflexe de s’adresser au Président de la République par un courrier ou une pétition comme on

s’adressait autrefois à Jésus pour défaire une décision de justice, voire même quand on en arrive à mettre en cause

les pouvoirs publics après une catastrophe naturelle…

J’ose le dire : « la coupe est pleine ».

Je ne me suis jamais interdit, personne ne peut l’ignorer, de contester telle ou telle décision

gouvernementale, mais là, « trop c’est trop »…, surtout quand j’entends certain ou certaine, un jour ministre devenu

(e) du fait un Président après avoir été député (e) fait du parti du Président.. Suivez mon regard madame Cécile

Duflot, vous qui avez poussé l’ignominie jusqu’à comparer ceux à qui vous devez tout au tenant du régime de Vichy !

J’ajoute que bon nombre d’autres député (e)s, élu(e)s du fait de la victoire de François Hollande en 2012 devraient

elles et eux non plus ne pas oublier à qui ils ou elles doivent largement leur situation…

Comme disait ma grand-mère (et bien d’autres) : « elles et ils n’ont même pas la reconnaissance du ventre ».

Moi qui ait su, à Villeneuve d’Ascq, malgré mon positionnement dans le camp de progrès, et malgré

l’impopularité des socialistes au pouvoir, résister en mars 2014 aux municipales et en décembre 2015 aux

régionales aux vagues bleues et brunes dans ma ville, après 40 ans de confiance de mes électeurs, je ne ferai

jamais partie de ces gens qui brûlent un jour ce qu’il ont adoré la veille (ou l’avant-veille) en espérant en avoir le

bénéfice demain (ou après demain)…

Ce n’est pas ma conception de la République, de la Démocratie et de « la Politique », pas plus que je n’accepte

qu’au nom de la démocratie participative on s’agite et on agite les citoyens avec des arguments et des slogans pour

certains « dignes » des années 30 du 20éme siècle parce qu’il y a eu dans le quartier 2 cambriolages ou, avec une

expression heureusement plus modérée, parce qu’il y a non loin de chez soi, sur un terrain vague, des logements en

projets… avec quelques logements sociaux…

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Alors dans « ce monde de brutes » pour ne pas dire dans « ce monde de bêtes », où l’on voit tant de citoyens

égoïstes constituer le terreau des extrémistes qui, eux même, font renaître à leur marge des nazillons qu’on aurait pu

croire disparus à jamais, tandis qu’à gauche certains rendus autistes par leurs préjugés idéologiques éloignés des

réalités et des aspirations de leurs propres électeurs contribuent à aggraver ces dangers dont Alexis de

Tocqueville disait aussi :

« Ce qui met en danger la société ce n’est pas grande corruption de quelques uns c’est le relâchement de

tous ».

Oui dans ce monde, près de 40 ans après ma première élection, je continue avec « mon pas du laboureur », à

labourer et bien que « ne sentant pas venir ma mort prochaine », je dis à l’instar de la fable, « gardez vous de vendre

l’héritage que vous ont laissé vos parents, un trésor (la démocratie) est caché dedans, je n’en sais pas l’endroit, mais

un peu de courage vous le fera trouver »…

Pour ne citer dans cadre et dans ma vie de Maire, toujours bien remplie, que quelques moments de la

semaine écoulée et ce, en vrac.

Une interview télé à une équipe venue de la Corée du Sud enquêter sur les effets de l’arrivée d’un TGV dans

la Métropole.

La préparation qui s’affine de notre budget 2016, un budget qui s’annonce une fois encore sain et équilibré

sans augmentation de nos taux d’imposition ni réduction de services publics.

La signature d’une charte avec la CCI pour la défense du commerce et de l’artisanat dans nos quartiers.

Un beau concert des professeurs de l’École de musique à Lille 3 au Kino.

Un CCA de Rassemblement Citoyen où j’ai annoncé renoncer à fédérer « les déçus de la politique et du PS »

en me contentant d’essayer de renforcer RC (ce qui n’est déjà pas si mal).

Une discussion avec l’Association Monique Teneur sur l’avenir du Musée de Plein Air, une belle richesse

touristique, historique et humaine pour la MEL et pour Villeneuve d’Ascq.

Une réunion plénière des élus du Conseil Municipal sur le DOB et le budget en l’absence des 3 élus FN et de

5 élus sur 6 du groupe LR/UMP.

« Une journée témoignage » à Roubaix sur la vie et l’action d’André Diligent…et les leçons qu’il nous a

laissées.

Une nouvelle expo« Renaissance » au Musée du Château sur l’art religieux et des créations contemporaines

qu’il inspire.

Un week-end multiple avec, entre autres, la Grande Nuit du jeu à Concorde, le LOSC qui manque chance

contre Rennes et l’ESBVA qui se rattrape dimanche, avec 30 points d’avance en coupe de France, de sa

défaite de mercredi par 30 points Euro ligue.

Oui vraiment heureusement que dans ce monde de fous, de brutes et de bêtes il y a la vie municipale, malgré

la montée constatée d’égoïsmes et de violences de la part de celles et ceux qui refusent de regarder le monde qui

nous entoure… « pour ne se regarder que le nombril »

40 ans après ma première élection en février 1976, je ne regrette pas d’y avoir consacré l’essentiel de ma

vie et j’entends bien terminer les lourds dossiers que je porte dans l’intérêt de mes concitoyens.

Et pour terminer avec Alexis de Tocqueville, je le citerai encore en conclusion :

« En politique, ce qu’il y a souvent de plus difficile à apprécier et à comprendre, c’est ce qui se passe sous

nos yeux »…, convaincu que je suis d’apprécier et de comprendre ce qui se passe sous mes yeux et que j’essaie de

transmettre via mes carnets hebdomadaires lus, chaque semaine, par 9000 à 12 000 citoyennes et citoyens.

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Carnet n° 389 du 15 Février 2016

« Réparer les bêtises »

Au détour de mes lectures, j’ai retrouvé une citation de Bernard Shaw, auteur et essayiste, à la fois acerbe et

provocateur, pacifiste et anticonformiste, un Irlandais bien assis sur 2 siècles, né en 1856 et décédé en 1950.

« L’humanité, serait depuis longtemps heureuse, si tout le génie que les hommes mettent à réparer leurs

bêtises, ils l’employaient à ne pas les commettre ».

Et de penser, au moment d’écrire mon 389éme carnet hebdomadaire, que cette réflexion de bon sens en forme de

citation pourrait, en tout temps et donc aujourd’hui encore, se décliner et s’appliquer à tous les niveaux de la vie.

Au niveau mondial, il suffit de mesurer les conséquences de « l’euphorie libératrice » qui a saisi le monde il y a

5 ans et qu’on a alors appelé les « Printemps arabes » où des dictateurs ont été éliminés brutalement avec l’aide des

pays occidentaux sans se donner ni leur donner les moyens de préparer l’avenir. « La bêtise » était là… Dans

l’impréparation et non, bien sûr, dans les raisons d’être des révoltés populaires.

On mesure aujourd’hui le coût pour tous, peuples et puissances extérieures, de ces « bêtises » que furent ces

jugements et actions à court terme sans les suivis nécessaires pour éviter des déceptions cruelles très coûteuses sur

tous les plans.

On pourrait en dire tout autant de la situation afghane, et surtout aujourd’hui de la Syrie voire de l’Irak.

Sur un autre plan, sans doute non comparable et qui concerne l’Union Européenne qui, non seulement laisse à

quelques États la lourde tache d’assurer des responsabilités diplomatiques et militaires qu’elle veut ignorer, s’est

désintéressée de la régulation des productions alimentaires, ce qui se traduit par des gaspillages, l’effondrement

des prix et donc des manifestations d’agriculteurs contre le gouvernement Français qui, en la matière, n’y peut rien,

n’ayant ni les moyens ni surtout le droit de réguler les marchés…

Je pourrais généraliser cette dernière réflexion à tout ce qui concerne l’avenir environnemental de la planète,

du « génie » mis par les États et l’Économie pour produire tout, n’importe quoi et sans aucune précaution, avec à la

clef l’énergie à mettre maintenant pour limiter les désordres que ces inconséquences et ces « bêtises » ont et vont

provoquer !

Encore plus près de nous et sans doute plus douloureuses encore à court terme, « les bêtises » qui ont

consisté, au nom d’une « ouverture à tout et n’importe quoi », à abandonner nos valeurs Républicaines et ses

symboles dont la laïcité au nom d’un soi-disant droit à la différence, ce qui provoque de l’intégrisme et des

radicalisations avec en parallèle un sentiment de laxisme qui conduit à tous les excès et formes de violence… de la

part d’autres extrémistes.

Et là encore tout cela ne serait sans doute pas arrivé « si tout le génie que les hommes mettent à réparer leurs

bêtises, ils l’employaient à ne pas les commettre ».

Aucun pays n’y échappe, certes à des degrés divers, ce qui me remet en tête une fable de Jean de la Fontainevieille

de 3 siècles et demi :

« Les animaux malades de la peste » où on peut lire à propos d’un mal qui répand la terreur… « Ils n’en

mourraient pas tous, mais tous étaient frappés ».

Ce mal, « cette nouvelle peste des temps modernes », est partout qui menace directement nos Démocraties et donc

l’avenir sans doute de l’espèce humaine dans ses modes de vie actuels.

On peut le regretter, on peut retrouver et fredonner « Le temps des blés d’or », « Le bois de Chaville » et son

muguet, se délecter en visionnant « Milou en mai » écouter et croire aux discours qui promettent ce retour dans le

passé, fermer les yeux (ou les cligner) pour ne voir que sa rue ou le pas de sa porte en hurlant contre tout ce qui les

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dérange…, mais les réalités sont là et les faits sont têtus qui, un jour, pourraient nous conduire à des situations à

côté desquelles le film « Les Chinois à Paris » de Jean Yanne se confirmerait comme une douce fable…

Quarante ans après ma première élection villeneuvoise, si je n’ai jamais regretté de ne jamais avoir été

ministre, je plains ceux qui le sont aujourd’hui, non seulement celles et ceux qui se sont reniés pour le devenir

(pour 15 mois maximum), mais aussi tous les autres qui, je le dis, font le maximum, pour une grande majorité

d’entre eux, sans grand effet sur leur popularité car, comme dans des sables mouvants plus ils s’agitent, plus vite

ils s’enfoncent.

Et pourtant, je le dis aussi, l’expérience que j’ai d’avoir vu, en 40 ans, se constituer et fonctionner 25

gouvernements, de droite et de gauche (13 de droite et 12 de gauche), en des temps plus faciles, me conduit

aujourd’hui à affirmer que le gouvernement Valls est un des plus solide dans sa structure principale avec

Jean Yves le Drian aux Armées, Bernard Cazeneuve à l’Intérieur, Jean-Marc Ayrault aux Affaires Étrangères,

Ségolène Royal à l’Environnement, Michel Sapin aux Finances, Patrick Kanner à la Jeunesse et aux Sports… pour

ne citer que les principaux sachant que dans leurs domaines Najat Vallaud-Belkacem « fait le job » et que « le poil à

gratter Macron » n’est pas inutile pour répondre à de réels besoins de déverrouillages de la société française.

Il est maintenant une question que je n’ai pas encore abordé dans mes carnets bien que faisant souvent « la

une » des bulletins d’infos : le débat sur « la déchéance de Nationalité ».

Pour moi qui suis autant attaché aux droits et aux devoirs de la nationalité, le seul problème est dans le droit

d’acquérir une deuxième nationalité qui n’implique pas les mêmes droits et les mêmes devoirs… Ce qui permet aux

binationaux, en quelque sorte, de pouvoir « faire leur marché » entre les deux statuts.

C’est pourquoi, sauf exceptions liées au fait qu’un pays vous conserve votre nationalité d’origine quand vous

acquérez la nationalité française, on ne devrait pouvoir avoir qu’une seule nationalité au nom de laquelle on

serait puni quand on commet des crimes y compris contre son pays…sans pour autant en être déchu et devenir

apatride.

Au demeurant, comme aujourd’hui, face au terrorisme, on est dans le « symbole », entre celui de la déchéance pour

cause de terrorisme (même si peu efficace) et celui du refus de cette « déclaration constitutionnelle » qui apparaîtrait

à nos adversaires terroristes comme un « recul laxiste », si j’avais été parlementaire, j’aurais voté le texte

gouvernemental.

Tout ceci étant dit et rappelé, le moins que l’on puisse constater c’est que la situation politique de la France à 15

mois des prochaines élections présidentielles est pour le moins obscure au PS (et je suis modéré dans le terme

utilisé) tandis que chez les LR/UMP, c’est un peu « la pagaille », le tout sous l’œil gourmand et la lèvre humide d’une

extrême droite tapie dans l’ombre.

C’est pourquoi je le répète, à défaut d’avoir la prétention de contribuer à changer cette situation, je

continuerai à m’exprimer et à alimenter le débat, à peser du poids relatif mais réel de « Rassemblement

Citoyen » et à faire « jusqu’au bout du bout » mon travail d’élu villeneuvois et métropolitain…

Pour ma Ville, ses habitants et tous les citoyens de Lille Métropole.

Telle est ma volonté durant le temps que me laissera « le destin » car, on le sait,

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin ».

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Carnet n° 390 du 22 Février 2016

40 ans… déjà

Après une pause relative en terme de réunions et de manifestations publiques que nous « imposent » ceux

qui, bien que minoritaires dans la population, ont pris une ou deux semaines de vacances à la montagne ou bien

ailleurs, la vie publique reprend son cours, après quelques rencontres dimanche soir au Grand Stade en marge de

la belle victoire du Losc contre Lyon, avec des réunions à la MEL sur le Scot et le PLU, un Conseil Municipal mardi

consacré au DOB, (débat d’orientation budgétaire), et le début, samedi prochain, d’un immense événement

culturel au Musée d’Art Moderne de Villeneuve d’Ascq, le LAM, « La rétrospective MODIGLIANI ».

Cette dernière semaine de février sera aussi marquée pour moi, et peut-être pour quelques autres, par une date-

souvenir sinon un anniversaire, le 27 février 1976.

Il y a 40 ans, je siégeais pour la première fois en Conseil Municipal de Villeneuve d’Ascq à l’issue d’une

élection partielle où j’avais contribué à faire gagner la gauche après une crise au sein de la droite villeneuvoise

qui s’était déchirée, et que j’avais été un des rares à prévoir, formé à la vie locale par un de ses meilleurs

connaisseurs d’alors, Alfred Dequesnes, fils du Maire socialiste du même nom, Maire de Flers entre 1924 et 1947.

Moi qui n’avait, jusqu’à ces moments, jamais pensé être un jour élu,

même après cette première élection née du hasard, d’un peu de chance et, très vite, de beaucoup de volonté, je

n’aurais imaginé être encore là en 2016 après avoir consacré l’essentiel de ma vie à ma Ville et aux Villeneuvois, à

la Métropole Lilloise sans oublier, en parallèle, 15 années au service de l’Europe…

Oui, l’Europe, cette Europe tant décriée, cette Europe que beaucoup d’Anglais, nous dit-on, voudraient

quitter(et je ne suis pas loin de penser que ce serait tant mieux pour les vrais Européens et donc de leur dire :

chiche !).

Quand je revoyais hier les images de la bataille de Verdun dont on commémorait le centenaire de son début, ses

600 000 morts des deux camps en 9 mois et ses 800 000 blessés,

quand je me rappelais que, 24 ans plus tard, c’est le nazisme allemand et les fascismes nationalistes qui

allaient l’ensanglanter à nouveau dans d’horribles conditions, la déchirer et l’affaiblir définitivement au profit de

nouvelles puissances,

oui cette Europe, malgré tous ses défauts, ses erreurs et ses fautes, nous a donné la Paix.

Oui cette Europe, je suis fier de l’avoir servie et d’y croire encore en réaffirmant, plus que jamais, que ce n’est

pas de « trop d’Europe » dont nous souffrons mais de « pas assez d’Europe », à condition qu’elle retrouve ses

fondamentaux en réduisant une dimension libérale que nous ont imposé ceux qui aujourd’hui menacent d’en sortir…

Ce qui est vraiment un comble !

Oui 15 ans au Parlement Européen et surtout 39 ans à la CUDL – Lille Métropole – MEL et 40 ans au service

de Villeneuve d’Ascq.

J’ai relu ces derniers jours les dossiers de l’époque des années 70, la presse, les débats ce qui m’a aidé à me

remémorer l’état d’alors de notre Ville, Villeneuve d’Ascq…

Quand on voit ce qu’elle est aujourd’hui, on a tout lieu d’être fiers de ce qu’elle est devenue, et c’est le résultat de

l’action des Villeneuvois, du monde associatif, du monde économique, de ses acteurs éducatifs, sociaux, culturels et

sportifs…

Quand on regarde autour de nous l’état des villes, on peut constater que s’il en est d’autres qui on connu un

même essor que Villeneuve d’Ascq… Ce n’est pas le cas de la majorité d’entre elles.

Et je pense modestement que « le chef d’orchestre » de toutes ces équipes municipales, associatives et

citoyennes que j’ai été depuis 40 ans n’est pas pour rien dans cette évolution positive.

C’est pourquoi, j’entends bien le rester jusqu’au bout et n’ayant pas oublié les raisons qui ont conduit à une crise

à droite en 1975 qui m’a valu une première élection en février 1976 ni « les années grises » 2002/2008,

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je ferai ce qu’il faut pour assurer, le moment venu, la meilleure transition possible dans la conduite des

affaires de la Ville.

C’est le moins que je dois à toutes celles et à tous ceux qui m’ont fait confiance et qui m’ont aidé depuis autant

d’années.

J’ajoute à cela une vie politique nationale « qui part en vrille », avec un parti ex-UMP rebaptisé LR englué du

fait de son ancien Président N. Sarkozy, avec un PS qui, tel le Titanic, se refuse à voir « l’iceberg 2017 »qui se

profile, des Verts qui pataugent, un Mélenchon qui a emprunté le pédalo qu’il avait offert à M. Hollande, un Manuel

Valls qui aimerait se retrouver dans la situation de François Mitterrand après la fin programmée de la SFIO dans les

années 60. Il lui faudra pour cela relire l’Histoire, celle de la Gauche et de ses fondamentaux car si on gagne une

Présidentielle au Centre, il faut d’abord rassembler sa Gauche… (François Bayrou, malgré toutes ses qualités, peut

en témoigner).

En attendant, le Président Hollande recueille 19% de satisfaits et 81% de mécontents… Pas étonnant qu’il se

soit offert un périple, par ailleurs utile, de plus de 45 000 km dans les terres lointaines d’une France éternelle,

« derniers restes » de sa période coloniale…

Si pour la Gauche et le Camp du Progrès, les temps ne sont plus à attendre « le grand soir », et si, donc, un

modèle social démocrate peut se concevoir et se discuter, (d’autres pays nous en ont montré les avantages), le

« social libéralisme » est beaucoup plus dangereux et qui n’a souvent plus de « social » que « le résidu peau de

chagrin » que le libéralisme veut bien lui laisser… Pour le plus grand profit des puissants et des riches.

Ceux qui débattent actuellement de « la réforme du droit du travail » ne doivent jamais oublier cette cruelle

réalité que nous rappelle toute notre histoire, celle des luttes ouvrières du 19éme et du 20éme siècle après celles,

pré-révolutionnaires et révolutionnaires, du 18éme siècle.

Rien ne s’acquiert jamais sans lutte y compris simplement le droit de négocier !

Toutes les corporations qui aujourd’hui bloquent, à tour de rôle nos villes et nos routes le savent b ien et le rappellent

aux salariés et ouvriers et cela même si de manière très injuste, les usagers de la route et des transports n’ont pas

vis-à-vis d’eux la même indulgence.

Une fois encore, je le redis, soit la société et les partis démocratiques assumeront ces réalités et ces devoirs soit il

est un autre « parti » qui arrivera au pouvoir et ce sera terrible…

40 ans… Oui 40 ans… C’est beaucoup et sans doute pour certain(e)s, c’est trop… Il est évident que je préférais

« avoir moins de kilomètres au compteur » mais c’est ainsi. Alors, il faut user de son énergie intacte, de son

expérience et de son détachement vis-à-vis d’autres ambitions pour continuer à être utile…

C’est sans doute ce que pense Alain Juppé qui, au même âge que moi, postule à un mandat Présidentiel en

2017 avec, je le pense, quelques chances de succès, sans pour autant oublier un constat que chacun peut et doit

faire en pensant à Charles de Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand, Jacques Chirac et sûrement Nicolas

Sarkozy…

« Combien de fins de règnes peuvent être tristes… » Et je passe « pudiquement » sur d’autres fins de règnes

passées (ou à venir) régionales, départementales ou locales…

C’est pourquoi, je terminerai mon 390éme carnet en reprenant 2 citations déjà utilisées.

Une d’ Henri Bergson :

« L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire »

L’autre de Voltaire :

« J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. »

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Carnet n° 391 du 29 Février 2016

« …Celui qui se compose une belle vie »

J’ai pensé plusieurs fois durant ces derniers jours à ces mots de Jean Giono écrits à propos du « héros mythique »

pour qui » L’idéal était de se précipiter dans une belle mort »…, alors que pour lui, toute femme et tout homme qui

se compose une belle vie au service de ses semblables ou de la nature est en quelque sorte un « héros des

temps modernes », et ce, comme l’a écrit Albert Camus, s’il le fait avec générosité, « la vraie générosité envers

l’avenir (qui) consiste à tout donner au présent ».

En écrivant mon 390éme carnet de lundi dernier, je pressentais que la fin de la semaine qui allait s’écouler, et en

particulier le samedi 27 février, serait pleine d’émotions…

La réalité de cette émotion a dépassé mes attentes à travers, bien sûr, des bilans pensés, pesés et écrits à

l’occasion de mes 40 ans déjà passés à siéger au Conseil Municipal de Villeneuve d’Ascq, mes 39 ans à la CUDL

(devenue MEL), mes 6 ans au Conseil Général et mes 15 ans de Député Européen, mais surtout grâce à tous les

messages reçus, pleins de sympathie à la sincérité souvent reconnaissable et tous empreints de chaleur humaine…

Exprimés avec le cœur…

Ces heures de vrai bonheur pour moi ont commencé avec le vernissage, vendredi 26 au soir, de la rétrospective

Modigliani sous le signe de « L’œil intérieur » devant une foule considérable bien que nécessairement limitée en

nombre d’invitations lancées pour des raisons de sécurité, une manifestation à dimension internationale qui m’a

fait mesurer, une fois de plus ,le chemin parcouru par Villeneuve d’Ascq.

Ville en quasi-faillite il y a 40 ans devenue le quasi-deuxième pôle de la MEL en terme d’attractivité et de

rayonnement,

un chemin construit et parcouru en parallèle avec celui de la Métropole Lilloise, engagé avec Augustin Laurent,

poursuivi à l’arraché et à l’énergie par Arthur Notebart, transmis à et par Pierre Mauroy auréolé de son autorité, son

talent politique et son rôle national durant les années Mitterrand, repris par Martine Aubry qui l’a propulsée avec

passion dans le 21éme siècle et aujourd’hui avec l’énergie et la pugnacité de Damien Castelain pour qui, comme l’a

dit Jean Jaurès, « Le courage c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ! ».

Ces heures de bonheur ont continué le samedi 27 février, jour d’anniversaire,avec des messages par centaines

et deux belles pages dans la Voix du Nord.

Le dimanche 28 m’a permis de retrouver mes esprits avec un beau match de l’ESBVA, un concert à St Sébastien

et « The Revenant » à la Ciné cité UGC d’Heron Park.

Aujourd’hui 29 février, année bissextile oblige, s’ouvre pour moi une nouvelle page d’un ouvrage à écrire

dont le nombre de feuilles ne dépendra pas que de moi….

Je vais le faire dans un contexte qui n’est ni simple ni agréable sur aucun plan, ce dont j’ai déjà largement parlé au

cours de ces derniers mois…

Quand je vois

les déchirements dans le PS et ceux entre le PS et son gouvernement,

la foire d’empoigne qui se prépare chez les LR/UMP,

le FN qui « tel le loup de la fable » voudrait se faire passer pour un agneau pour mieux nous dévorer à coups

de démagogie, d’incantations sur la sécurité et avec

« un vrai talent » qui consiste à dire à chacun(e) ce qu’il veut entendre,

le désespoir de ceux qui n’ont plus rien à perdre, l’égoïsme de ceux qui se cramponnent sur ce qu’ils pensent

leur être du… »envers e contre tout »,

les violences de tous ordres, y compris au salon de l’agriculture contre un Président de la République et, à

travers lui, contre notre République et nos institutions démocratiques,

des débats très mal menés sur le droit du travail, sur le nucléaire, voire sur l’aéroport Notre Dame des

Landes…

J’arrête là ma liste que chacun pourra allonger à volonté…

Mais je le dis à toutes celles et à tous ceux qui se plaignent de la disparition d’un temps passé idéalisé qui n’est plus,

en écoutant «la blonde sirène» qui leur promet d’y revenir,

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les mêmes auraient-ils pu imaginer qu’ils auraient pu traiter de la même manière un Charles de Gaulle, un

François Mitterrand ou un Jacques Chirac, même quand ils n’étaient pas d’accord avec eux….

Et de rappeler, à ce stade, la fable, que je crains prémonitoire, de Jean de la Fontaine intitulée « Les

grenouilles qui demandent un roi » que j’ai déjà citée et que je conseille à chacun(e) de relire !

Somme toute, comme beaucoup, je me sens, en quelque sorte, au cœur de l’œil du cyclone, entre un passé

que je pense pouvoir juger réussi et positif, et un avenir plein de tourmentes, de grisaille, de violences et d’angoisses

dont chacun(e) de nous sommes un peu les porteurs.

Alors que faire et comment faire ?

Sans aucun doute en usant du levier de l’Éducation qui, pour Léon Blum, doit être « résolument orienté vers la

Paix »,

et en méditant les convictions de Henri Bergson pour qui il faut « Agir en homme de pensée » et surtout pour

qui « L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire ».

En terminant avec un message porteur d’un espoir, peut-être insensé, de Miguel de Cervantès :

« Tous ces orages dont nous sommes assaillis sont autant de signes que le temps, enfin, va reprendre sa

sérénité »

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Carnet n° 392 du 7 Mars 2016

« Le sens véritable de la Vie »

Il y a aujourd’hui très exactement une semaine et deux jours que je vivais le 40éme anniversaire du jour où,

pour la première fois, je siégeais au Conseil Municipal de Villeneuve d’Ascq, et donc une semaine, le lundi 29

février au matin, que me penchant sur mon passé public, je mesurais le chemin parcouru par ma Ville entre

l’année 1976 où, sans même de budget en préparation pour 1977, elle était en quasi faillite, et l’année 2016 où

Villeneuve d’Ascq rayonne de tous ses feux avec la Rétrospective Modigliani au LAM, à 4 mois de l’Euro de

foot de juin prochain et 6 mois après l’Euro de Basket de septembre 2015.

Quel parcours pour notre ville et quelle fierté pour moi d’y avoir contribué dans le rôle que j’aime à rappeler de

« Chef d’orchestre » de tous les acteurs de cette belle aventure collective !…

ll y a 40 ans, et encore aujourd’hui, je pensais et je repense à ces mots de George Sand :

« Le sens véritable de la vie consiste à planter des arbres à l’ombre desquels on aura probablement pas le

loisir de se mettre ».

Pour ce qui est des arbres plantés par dizaines de milliers sur notre ville, deux générations au moins de Villeneuvois

ont la possibilité d’en profiter, même si aujourd’hui on nous demande plus souvent d’en tailler et d’en abattre qu’à

l’époque de mes débuts.

Pour autant, je regarde toujours avec « un brin de nostalgie » ceux que symboliquement j’ai planté

personnellement, le tilleul de la Place Léon Blum au Pont de Bois planté en 1979 avec François Mitterrand et

l’Arbre de la Liberté au centre du Rond Point de Valmy en 1989 pour le bicentenaire de la Révolution Française, sans

oublier bien sûr les 100 000 plans d’arbres d’une forêt conçue au début des années 80 et qui nous ont donné une

forêt majestueuse sur la colline des Marchenelles…

Comme quoi…je l’ai déjà dit avec un clin d’œil malicieux… A Villeneuve d’Ascq, on n’a pas attendu « EE-les Verts »

pour être écologistes…heureusement, car nous…on l’est toujours !

Au demeurant, la philosophie que souvent la citation de George Sand (1804 -1876) dépasse largement le

domaine de l’écologie en englobant tout ce que l’on peut faire aujourd‘hui pour préparer le monde de

demaindans lequel nous ne vivrons « probablement » plus en terme de vie publique voire de vie privée…

Il en fut ainsi de tous les projets mis en œuvre durant ces décennies et dont on peut profiter quand le temps nous en

a été donné. C’est le cas de tout ce qui fait rayonner Villeneuve d’Ascq aujourd’hui et que j’aime à rappeler en

cette année 2016.

Ce sera le cas dans 10, 15 ou 20 ans des projets en gestation en 2016 pour parfaire le visage urbain du

21éme siècle que nous avons engagé pour que Villeneuve d’Ascq garde et renforce sa place au cœur de la

Métropole Européenne Lilloise :

Reconquête des friches industrielles pour y voir naître de nouveaux quartiers d’habitants (friche 3 Suisses

sur Flers Breucq et Fourlégnies entre Ascq et Annappes)

Modernisation de nos parcs d’activités économiques et finition rapide de la Haute Borne par

l’aménagement des 12 hectares du « Grand Carré » pour y créer des emplois et de la richesse économique.

Équilibrage commercial de la Ville du Nord au Sud et de l’Ouest à l’Est prenant en compte les besoins et les

nouvelles habitudes de consommation des citoyen(ne)s.

Mixité renforcée de l’habitat dans tous les quartiers pour tous les budgets et pour tous les âges.

Et bien entendu le « Nouveau Centre Ville du 21éme siècle » à partir du quartier de l’Hôtel de Ville actuel et

sans doute au-delà.

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C’est loin d’être simple aujourd’hui à l’heure où les financements publics s’assèchent et où, un peu partout, la

crainte de la nouveauté et des bouleversements qu’elles peuvent entraîner tétanisent certain(ne)s citoyen(ne)s, en

inquiètent d’autres… Quand elles ne renforcent pas certains égoïsmes « au nom des droits des gens en place »…

C’est là que l’expérience qui est la mienne et l’absence d’autres ambitions politiques que d’être encore utile

à ma Ville et à mes concitoyens peut alimenter ma volonté et mon énergie de prendre le temps de mettre

définitivement sur les rails ces grands projets et quelques autres…

C’est une des raisons pour laquelle durant la semaine écoulée j’ai commencé à classer 40 ans de dossiers

pour archiver ce qui doit l’être et conserver ce qui peut m’être encore utile.

Mais c’est aussi pour cela que lors d’un CCA de Rassemblement Citoyen, j’en ai rappelé à une large mobilisation

citoyenne dépassant les clivages politiciens.

C’est encore pour cela que j’ai eu des réunions à la MEL pour bien fixer certains cadres et exigences naturelles de

ma Ville.

C’est toujours pour cela que nous avons mis à l’honneur samedi les nouveaux citoyens de 18 ans qui

pourront voter en 2017, année importante et que nous fûmes nombreux à la remise de médaille de Chevalier

dans l’Ordre National du Mérite à Maryvonne Girard pour son travail d’élue de terrain reconnue par Monsieur le

Préfet de la Région qui l’a demandé et obtenu pour elle…

C’est pour cela enfin que j’ai participé à des assemblées générales, salons et matches qui font chaque semaine et

chaque week-end la vie de notre Ville…

Je ne voudrais pas terminer ce 392éme carnet à paraître sur mon blog (qui a dépassé les 1. 111 000

connexions et sur les sites RC et EPVA pour un total de 2 millions,…2,6 millions si on compte le site de Citoyen

d’Europe),sans dire un mot sur le projet de « loi sur le travail » (dit « loi El Khomri ») un mot à l’adresse du

gouvernement :

PRUDENCE, assortie d’un conseil : « ne jouez pas avec le feu ! »

Il y a trop de gens à bout, trop de jeunes inquiets, trop de forces politiques prêts à en « découdre » pour prendre

aujourd’hui le risque d’une crise majeure aux effets imprévisibles et incontrôlables !

Si l’heure de s’inquiéter pour les Présidentielles et des Législatives de 2017 est passée,…

« L’heure du pire » n’est pas loin, même s’il est encore temps de l’éviter…

Si pour tout être humain,

« Le courage, c’est de comprendre sa propre vie »

Pour un dirigeant politique :

« Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel »

(Jean Jaurès 1859-1914)

Avec pour terminer avec une légèreté fleurie, cette citation de Michel Eyquem de Montaigne, dit Montaigne (1533-

1592) connu plus particulièrement pour ses « Essais »,

« Si la vie n’est qu’un passage, sur ce passage au moins, semons des fleurs »

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Carnet n° 393 du 14 mars 2016

« Quand le soleil s’éclipse, on en voit la grandeur »

Malgré une fin de semaine aussi chargée que la semaine écoulée elle-même et avant une autre qui s’ouvre en ce

lundi 14 mars et qui le sera tout autant, j’ai su trouver le temps, entre la lecture de quelques pages du dernier

roman de Christian Jacq, de revisiter Sénèque, un philosophe latin né en l’an 4 avant Jésus Christ et mort en 65

après J.C. S’il a inspiré des auteurs français comme Montaigne et Jean Jacques Rousseau, il restera surtout dans la

pensée humaine comme un philosophe épris de liberté politique et de justice, en quête spirituelle pour que

l’humanité soit en harmonie avec son environnement.

2000 ans plus tard, ces idées n’ont pas pris une ride et il en a payé cher le prix quand l’Empereur Néron l’a

conduit à se suicider…

En relisant quelques dizaines de ses citations j’en ai retrouvé deux pour illustrer le début de mon 393ème carnet,

celle qui figure en titre :

« Quand le soleil s’éclipse, on en voit la grandeur »

qui nous rappelle que c’est souvent pour ce qui est des valeurs, voire de certaines femmes et hommes, quand ils et

elles perdent de leurs splendeurs et de leurs brillances qu’on en voit l’importance…

En ces temps difficiles, on pourrait en multiplier les exemples dans le retour de certaines valeurs

démocratiques et Républicaines pour faire face à toutes les formes de populisme, néo-fascisme et terrorisme.

Puissent, simplement, toutes celles et tous ceux qui s’en redécouvrent les porteurs, puissent-ils, disais-je, savoir

s’unir et dépasser leurs différences, souvent d’ailleurs mineures au regard des grands enjeux…Pour que l’éclipse

de ces valeurs et de leurs porteurs en montrer à tous leurs grandeurs.

Une autre citation de Sénèque renforce ce constat qui, pour moi, est optimiste car il prouve que rien n’est jamais

perdu d’avance et que finalement, « la messe n’est jamais vraiment dite », et ce, dans le sens de la formule latine du

rite romain : « Ite missa est » (Allez, vous pouvez disposer) :

« Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses

racines, mises à l’épreuve, se fortifient »

On comprendra peut être mieux que, (contrairement à d’autres que je ne citerai pas aujourd’hui) ce sont des

dirigeants, hommes et femmes politiques comme le Général de Gaulle, François Mitterrand ou Simone

Veilqui finalement resteront le plus et le mieux gravés dans le marbre et la conscience de notre histoire

contemporaine.

Une semaine chargée disais-je, pour l’élu que je suis depuis des décennies, homme de dossiers (qui ne saurait

jamais en parler sans les avoir consciencieusement étudiés) et homme de terrain (qui n’hésite pas à consacrer tout

le reste de son temps, y compris privé), à rencontrer les citoyens lors de multiples manifestations qui émaillent notre

ville.

Et de redire, en cet instant, tout le mal que je pense de ces élu(e)s de droite, d’extrême droite ou de

gauchequi se montrent au moment de se faire élire (et encore …), qui se montrent quelques temps après leur

élection (et encore…) et qui disparaissent dans le confort de leurs mandats jusqu’à la prochaine élection…

N’est-ce pas mesdames et monsieur les élus du FN dont on peut compter sur la moitié des doigts d’une main

le nombre de fois où on les a vu dans une manifestation depuis leur élection.

Une semaine qui s’est terminée par 3 banquets offerts aux aînés de notre ville avec lesquels j’ai passé une dizaine

d’heures au total, prononcé 3 discours, serré près de 1400 mains… entre quelques plats et quelques danses.

Une ambiance très agréable, chaleureuse et festive malgré quelques grincheux et quelques extrémistes ou

égoïstes n’hésitant pas, pour cause de circulation dans leur rue, à rompre les règles d’un minimum de politesse et de

respect…

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Mais comme « l’arbre ne doit jamais cacher la forêt », je ne suis pas prêt, malgré les difficultés financières

actuelles et futures qui conduisent certaines municipalités à supprimer ces fêtes et ces rencontres, non, vraiment, je

ne suis pas prêt à les réduire voire, comme le font certaines, à les faire payer. Ces fêtes et moments font partie

des petits bonheurs et des rayons de soleil qui rendent la vie plus agréable.

Trois banquets, disais-je, mais aussi

l’ouverture d’une merveilleuse exposition des Artistes Villeneuvois à Marianne… à découvrir sans

modération,

la journée des Droits de la Femmes le 8 mars suivie le 11 d’une belle fête à la Ferme d’en Haut,

des AG comme celle de la Société Historique qui a « passé la main à la mairie » pour gérer le Musée du

Terroir et le Mémorial d’avril 1944 à Ascq, (merci à tous ces militants qui laissent à notre ville deux si

belles « pépites »),

une émission TV d’une heure enregistrée par Wéo sur l’Euro 2016 et ses retombées aux côtés du Maire de

Lens, du Président de la MEL, du Ministre Patrick Kanner et d’autres artisans aux manettes de cette aventure,

les 30 ans de l’INRETS, un institut de recherche sur les transports durables et les aménagements, où

j’intervenais, à nouveau, 30 ans après l’avoir inauguré aux côtés de Noël Joseph et de Michel Delebarre,

des réunions à la MEL sur de nombreux dossiers d’aménagements,

des réunions à la Ville sur nos dossiers,

l’ESBVA qui se qualifie pour l’Eurocup et le LOSC qui continu sa remontée,

et « pendant ce temps là », dans les rues de Paris et de quelques autres villes, des manifestations contre le

gouvernement organisées souvent par ceux qui l’ont mis en place… (ce qui ne veut pas dire qu’ils n’ont pas des

raisons de défiler ainsi et de crier leurs déceptions).

Je conseillerai cependant à certains d’entre eux de lire les programmes de ceux qui vont sans doute le

remplacer en 2017 en matière de droit du travail, de droits sociaux et de services publics… Même si cela n’excuse

pas certains choix « hollandais » et maladresses parfois provocatrices et même si on sait qu’aujourd’hui« les

élections ne se gagnent plus au centre mais à droite »

Oui donc une semaine bien chargée avant une autre qui le sera tout autant et qui se terminera par le 72ème

anniversaire du Massacre d’Ascq

(des juges et des policiers allemands sont, aujourd’hui 14 mars, à Ascq dans le cadre de leur enquête à propos de 3

anciens et vieux « Hitler Jungend » soupçonnés d’avoir participé au Massacre).

Une semaine fraîche et ensoleillée… Qui nous fait rêver de temps plus printaniers sur tous les plans, mais qui

n’efface pas l’angoisse sécuritaire qui, si depuis le 13 novembre s’est quelque peu estompée dans l’opinion

publique, continue à étreindre tous les responsables (dont je suis) à un peu plus de 2 mois et demi de l’Euro

de football.

Somme toute, on a bien besoin, face à ces risques de tempêtes dans les mois et années qui viennent, d’avoir « des

racines fortes et solides ».

Et c’est pourquoi je ne cesse de le redire à mes concitoyens :

Il faut « à tout prix » être unis sur l’essentiel

Il faut savoir faire passer l’important devant ce qui reste de l’ordre de l’accessoire

Il faut toujours avoir une vision claire de l’Histoire et des risques qui nous guettent quand on en oublie les

leçons…

Je sais que certain(e)s ne le comprendront jamais mais j’espère encore, et malgré tout, qu’ils ne seront jamais les

plus nombreux.

« Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent » (Lucie Aubrac).

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Carnet n° 394 du 21 mars 2016

« Un peuple qui oublie son histoire se condamne à la revivre… »

Cette citation que l’on a prêté à Sir W Churchill, Confucius, Aldous Huxley et même Karl Marx et que j’ai déjà utilisée

dans un (ou plusieurs) de mes 394 carnets, explique sans doute pourquoi nous sommes nombreux, et

heureusement, à avoir une forme « d’obsession mémorielle » comme disent certains pour, bien sûr, critiquer le

Président Hollande…

En ce qui me concerne, ce n’est pas une critique que j’adresse au Président, car on n’en fait jamais trop en

la matière, s’agissant de celles et ceux qui en ont été les acteurs ou les victimes et aussi, comme avertissement à

celles et ceux qui aujourd’hui et demain, faute d’en être prévenus, ne verraient pas arriver les prémices d’un retour

vers un passé douloureux.

J’ai eu l’occasion de le rappeler hier encore, dimanche 20 mars, pour le 72ème anniversaire du Massacre de

la nuit des Rameaux 1944, mon 40ème anniversaire aussi en tant qu’élu villeneuvois, un anniversaire où les

citoyens ascquois et villeneuvois viennent toujours en grand nombre, où beaucoup d’élus heureusement sont

là… en l’absence, sans doute « explicable », de la Présidente du groupe lepeniste de notre Conseil Municipal et la

faible représentation « moins explicable » de l’opposition UMP/UDI… (chacun fait ses choix me dira-t-on… mais

quand même …).

En cette nuit des Rameaux 1944, 86 ascquois furent massacrés par des SS de la 12 ème Panzerdivision de la

Hitler Jugend, un massacre qui, n’en déplaise à M. le Pen, ne fut pas non plus « un détail » de l’Histoire mais bien

un acte barbare qui brisa 86 vies et celles de centaines de membres de leurs familles et de leurs proches.

Au même moment, ou presque, en ce mois de mars 2016, un des derniers terroristes du 13 novembre 2015,

Salah Abdeslam, est arrêté dans la banlieue de Bruxelles ce qui augure d’un procès qu’attendent les familles des

130 victimes massacrés par un groupe qui s’est déclaré de l’organisation terroriste « Daesh » sans oublier les 413

blessés qui, tous et toutes à des degrés divers, resteront marqués à jamais…

Hitler Jugend, terroriste de Daesh… Certains pourraient être tentés de dire qu’il n’y a rien de commun entre eux.

Ils se tromperaient : ils ont en commun leurs violences mortifères, la haine des démocraties, le racisme,

l’aveuglement idéologique religieux ou quasi religieux au nom d’un dieu ou d’un homme se prenant pour un dieu

avec, pour eux, la conviction de posséder un droit de vie et surtout de mort sur les autres humains.

Ces événements ont aussi en commun une forme d’inconscience d’un grand nombre de citoyens qui ne les

ont pas vu/ou qui ne les voient pas venir, la bestialité innommable imposée aux victimes, sans oublier non plus

celles et ceux qui trouvent des « excuses » à ces bourreaux quand ils ne les défendent pas voire pire, quand ils ne

s’en révèlent pas les complices.

Il faut savoir tout cela (et ne jamais l’oublier) concernant notre passé, dénoncer les révisionnistes et leurs

complices, en tirer toutes les leçons pour demain et après demain au nom de nos enfants et pour nos

enfants !

Oui le devoir mémoriel est vital… Et personne n’en fera jamais trop en la matière !

La veille des Rameaux, le 19 mars, nous avons aussi commémoré le cessez-le-feu de 1962 en Algérie voulu et

signé par le Général de Gaulle et son premier ministre Michel Debré.

C’est une date importante même si, chacun le sait, elle n’a pas mis un point final aux disparitions, exécutions et

massacres en particulier des harkis…

Mais le Général de Gaulle qui était revenu au pouvoir en 1958 au nom de l’Algérie Française et avec l’aide (sinon

plus) de ses défenseurs avaient eu le courage de reconnaître que la France s’était engagée dans une impasse.

J’ajoute que le 19 mars 1962 fut pour les appelés et leurs familles déjà mobilisés et ceux, dont je fus, en

attente de partir un moment inoubliable de soulagement.

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Les leçons à tirer de cette guerre « qui a longtemps refusé son nom », que ce soient en terme de causes, de

réalités, de souffrances et de conséquences encore aujourd’hui en Algérie et en France, oui ces leçons sont

encore à tirer… Y compris dans leurs liens avec les formes actuelles de terrorisme….

Si, comme on l’a attribué à Héraclite, « Ni la mort ni le soleil ne peuvent se regarder en face », (encore que pour

la mort, cela peut se discuter…).

Il en est parfois, sinon souvent, de même pour la vérité des faits…

On a pu encore s’en rendre compte dans certaines déclarations politiciennes ce 19 mars.

Une des raisons sans doute à cela en dehors de la douleur de certaines plaies qui ne sont pas encore refermées,

c’est, à droite, les surenchères de la primaire chez les UMP/LR qui frisent parfois la caricature, au point que les

militants de l’UDI viennent de décider de prendre leurs distances…

On a, là aussi, l’illustration de la dégénérescence de la politique, à droite pour se partager à l’avance les fruits

d’une victoire annoncée,

A gauche pour refuser encore de regarder en face la réalité de certains faits pourtant confirmés par les résultats

des élections législatives partielles de ce dimanche.

Un PS qui « flirte » avec les scores d’une SFIO à l’agonie dans les années 60 du 20ème siècle. (12,54% aux

législatives de novembre 1962).

Une Assemblée Nationale où, en juin 1968, les droites pesaient 394 députés, le PCF 34 et le reste de la gauche

57…

Et pendant cela, des millions de Françaises et de Français souffrent de chômage et d’angoisses du lendemain

voire de misère, tandis que d’autres ne cessent de s’enrichir.

L’égoïsme et les pré-carrés gagnent du terrain avec des expressions et des comportements de plus en plus

violents.

On bloque des routes, on paralyse des aéroports, on met en difficultés certains services comme la restauration

scolaire dans nos écoles…Certes, le droit de manifester existe ; certes, le droit de grève est fondamental,

encore faut-il les marier avec le bon sens sous peine de voir un jour des rebellions sinon des émeutes qui risquent

de conduire à « l’arrivée de pouvoirs » qui n’attendent que cela pour remettre en cause ces droits…

J’en resterai là pour aujourd’hui sachant que durant la semaine écoulée la vie a continué, avec son travail sur

dossiers, ses réunions diverses et multiples, ses manifestations et ses compétitions sportives.

Je les ai vécues avec sérieux et parfois avec enthousiasme ce qui, pour autant, réussit de moins en moins à

effacer mes doutes et mes angoisses vis-à-vis d’une société qui se détériore…

Et même si j’entends bien encore ce proverbe allemand qui nous dit :

« Tu dois accepter la vie comme elle se présente mais tu devrais essayer de faire en sorte qu’elle se présente

comme tu aimerais qu’elle soit »

Franchement, j’essaie toujours… Mais….

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Carnet n° 395 du 29 mars 2016

Une semaine particulière…

Une semaine à titre personnel « un peu particulière », en parallèle d’une semaine publique qui le fut tout

autant, mais malheureusement de manière plus récurrente avec ses nouveaux horribles attentats terroristes,

une fin de semaine pascale à l’image de la vie avec ses alternances de bourrasques et de pluies, de soleil et de

fraîcheur, cette semaine du 21 mars qui, lundi de Pâques oblige, a pris un jour de plus… d’où ce 395ème carnet daté

du 29.

Une rencontre opportune avec une émission télévisée sur le cosmos, ses mystères et ses découvertes

récentes, tous ces hasards, désordres et pulsions d’une vie (qui, semble-t-il, à l’image du cosmos, nous mène de

l’ordre vers le chaos), m’ont conduit à me replonger dans certains écrits d’Albert Einstein (1879-1955), « un

grand parmi les grands » dans le monde de la science et de la philosophie…

Ce fut, en ce week-end de Pâques, une occasion indicible de redécouvrir que si, en matière scientifique, Albert

Einstein reste le père d’un tournant majeur en terme de connaissances et de recherche, en matière philosophique il

est, en ce début du 21ème siècle, d’une modernité étonnante, le tout dans un style et dans une écriture qui mêle

une conscience profonde et un humour à toute épreuve…

Quelques exemples :

« Nous aurons le destin que nous aurons mérité ».

« En apparence la vie n’a aucun sens, et pourtant il est impossible qu’il n’y en ait pas un ».

« La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle ».

« Le progrès technique est comme une hache qu’on aurait mis entre les mains d’un psychopathe ».

Une avant dernière citation qui fonde depuis toujours ma propre pensée philosophique et ma vision de l’univers

cosmique :

« La distinction entre le passé, le présent et le futur n’est qu’une illusion, aussi tenace soit elle ».

C’est pourtant c’est une toute autre citation qui structurera ce 395ème carnet :

« Le monde est dangereux à vivre, non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui

regardent et laissent faire ».

L’histoire de l’humanité, de tout temps, en fourmille d’illustrations plus ou moins cruelles. Celle du 20ème siècle nous

a prouvé à quel point cela pouvait nous conduire aux pires malheurs.

Celles des 30 dernières années nous confirme que nous n’avons décidément rien compris !

Les attentats terroristes qui ont, durant ces 3 dernières décennies, touché tous les continents à des degrés divers se

comptent par centaines, (188 depuis 2003 sous forme d’attentats-suicides).

En 21 mois, depuis la proclamation du califat de l’État islamique, on en a recensé une centaine dans 22 pays

avec, au total, plusieurs milliers de victimes, hommes, femmes et enfants.

La semaine écoulée a commencé le 22 mars avec les 35 morts et les centaines de blessés de Bruxelles pour se

terminer avec, le 27 mars à Lahore au Pakistan, au moins 72 morts dont 29 enfants, leurs mamans et 340 blessés.

Si on ajoute à cela tous les projets d’attentats déjoués, qu’on ne compte plus, on peut effectivement dire, à l’instar

de Manuel Valls, qu’on est entré en guerre, certes différentes de la plupart des autres que le monde a connu, une

guerre dont les historiens nous diront un jour quand elle a commencé et quand elle se sera terminée.

Oui, c’est peu dire que le monde est dangereux, certes à cause de ceux qui font le mal, mais surtout à cause

de nos imprévisions, de nos lâchetés, de nos refus confortables de voir les réalités en face, de correctement

« dénommer les choses » et d’en tirer toutes les conséquences sans oublier les capacités collectives d’oubli qui

conduisent en France quelques semaines après le 13 novembre, ses 130 morts et ses centaines de blessés, à

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contester les mesures de sécurité qui sont mises en place malgré la perspective de risques majeurs autour de l’Euro

de football en France et à Villeneuve d’Ascq.

Et bien, « qu’on se le dise », à mon modeste niveau, si je regarde, si j’analyse, si je parle sans langue de bois ni

calcul politicien, je n’entends pas ne pas prendre ma part dans le combat de celles et ceux qui n’entendent pas

laisser faire.

A Villeneuve d’Ascq, depuis le 13 novembre 2015, notre cellule de crise est toujours active !

Si, enfin, comme se plaisent certains à le dire, il y a aujourd’hui en Europe et en France des « Molenbeek un

peu partout », il faut se demander pourquoi et y compris pourquoi il y en a moins, ici ou là… et les raisons à

cela en terme de continuité et de qualité de services publics, de vigilance au quotidien et de prudence urbanistique.

Sans vouloir donner de leçons à personne, mon expérience, m’autorise, pour ne pas dire m’oblige, à dire

cela !

Pour limiter, sinon éviter ces périls, il faut sans doute davantage de courage de la part de certains élus (c’est

tellement facile de taper sur eux) mais il faut aussi retrouver du bon sens, refuser les schémas simplistes, les

solutions en trompe l’œil, les anathèmes et surtout les égoïsmes facteurs d’irresponsabilités, de violences

verbales ou écrites !

Je sais qu’on ne se rend pas populaire en écrivant et en disant cela mais c’est la première condition à remplir si,

face à ceux qui font le mal, on se refuse à se contenter de regarder et de laisser faire !

Un dernier mot, sur la même lancée, à propos de l’Europe.

Il est de bon ton de reprocher à l’Union Européenne d’avoir « fait Schengen », supprimé les frontières intérieures et

délaissé les frontières extérieures qui en étaient pourtant la condition première (je le sais, étant alors député

européen).

La cause en est d’abord le poids de l’économie, de la finance, de leurs acteurs et de leurs forces pour qui

seuls comptent le commerce et le grand marché et donc la libre circulation intérieure des biens et marchandises mais

aussi des travailleurs.

La responsabilité de cette situation déséquilibrée qui aggravent les dysfonctionnements constatés en

appartient aux États Européens, qui, pour des raisons égoïstes ont refusé les efforts à faire en terme de budgets

européens, de directives et de compétences transférées pour rendre possible cette protection nécessaire des

frontières extérieures de l’Union européenne.

Je n’ai pas attendu les périls actuels pour le dire (mes écrits depuis 1989 le prouvent), en matière de frontière :

« De la muraille de Chine au mur de Berlin (en passant par la ligne Maginot ou le mur de l’Atlantique) rien n’a

jamais empêché qui que ce soit de passer pourvu qu’il le veuille ou y soit obligé.

Là aussi, il aurait fallu traiter le problème à la source ( je l’ai aussi écrit depuis des décennies), aider au

développement des pays du sud et réfléchir à la création d’un cadre commun à l’ensemble du bassin

méditerranéen sous une forme « quasi confédérale » avec une forme de marché commun et surtout une charte

commune de Droits et Obligations fondamentaux qui ne soit pas que le « placage » de nos propres « valeurs », si

l’on voulait qu’elles fussent acceptables par tous.

Au lieu de cela, on a laissé prospérer des dictatures et, un jour, « avec nos canonnières », on a contribué à

les renverser en laissant ensuite le désordre s’installer avec ses lots d’extrémismes, de violences et de malheurs

pour les peuples qui espéraient simplement davantage de liberté.

Oui, on le voit, si le mal s’est développé nous en sommes, nous, les pays « dits développés », tous

responsables (et bien au-delà de leurs dirigeants) pour n’avoir su que regarder et laisser faire…

Est-il encore temps pour « renverser la vapeur » ?

Je voudrais encore le croire… Sinon le pire est à venir.

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Avant de terminer ce carnet, pour en revenir à Villeneuve d’Ascq, la semaine dernière y a vu des milliers de

familles et d’enfants mis en difficulté par la grève de quelques dizaines de salariés de la restauration scolaire,

mobilisés contre la loi sur le travail dite « El Khomri », qui ne concerne pourtant pas directement la fonction publique.

Interpellé quotidiennement par des parents légitimement en colère, je l’ai dit et je le répète sans fard : si je respecte

le droit de grève pour lequel tant de générations de salariés se sont battues, je n’accepte pas certains

comportements qui permettront d’ailleurs demain, avec l’appui massif de l’opinion publique, à un

gouvernement plus dur que celui d’aujourd’hui de remettre en cause le statut de la fonction publique et les

conditions d’exercice du droit de grève.

Là encore, j’en appelle au sens du service public et à l’esprit de responsabilité pour éviter de rajouter du

désordre au désordre dont les premières victimes sont toujours, personne ne l’ignore, les plus modestes et les plus

fragiles.

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Carnet n° 396 du 4 avril 2016

« Entre chien et loup »

Reprise au XIIIème siècle, l’expression existait déjà en des temps plus lointains si on en juge par une citation datant

du IIème siècle :

« Quand l’homme ne peut distinguer le chien du loup ».

Dans son acceptation courante, cette expression désigne le matin ou le soir, des moments où il est difficile de

reconnaître « l’un et l’autre »…

Dans le même esprit, le chien symboliserait le jour qui, comme lui nous guide tandis que le loup serait le

symbole de la nuit, des menaces, des cauchemars et de la peur.

Somme toute, on y retrouve, un schéma, assez classique de la vie, du miroir à deux faces, du bien et du mal, des

anges et des démons…

La météo de ce lundi matin, grise et pluvieuse, au regard de celle d’hier, chaude et ensoleillée, en constitue le

premier exemple d’une liste qu’on pourra allonger sans pour autant en déformer le sens…

Si on démarre par Villeneuve d’Ascq et le vote du budget 2016 sans l’opposition et dans un bon esprit, et ce,

pour la première fois depuis 2008, de la droite UMP/Modem/LR qui s’est contentée d’une abstention

démocratiquement exprimée, un budget sans augmentation des taux d’imposition, sans réductions, (voire au

contraire) des services publics et ce, pour la 10ème année consécutive, on y voit « le côté chien », avant « le côté

loup », une année 2017 qui s’annonce beaucoup plus dure, sinon périlleuse sur tous les plans…, du fait, en

particulier, de projets du gouvernement actuel qui semble vouloir « faire le sale boulot » pour et avant de

passer la main à une droite LR/UMP revenue en force en mai et juin 2017.

Si on continue toujours à Villeneuve d’Ascq, avec le côté loup de citoyens en grand nombre angoissés (et

parfois en colère) par les incivilités, des actes de délinquance et surtout par la situation économique et le chômage,

et ce, même si c’est bien pire dans certaines communes voisines, avec heureusement « le côté chien aussi » du

jour qui nous guide , ce week-end au Musée de Plein Air et à Asnapio qui ont rouvert leurs portes à des

centaines (et +) de visiteurs, les premiers des 50 000 au moins qui se succéderont dans ces 2 superbes parcs durant

les 7 prochains mois d’ouverture (soit 100 000 et + au total),

un week-end avec d’amples foules dans nos parcs villeneuvois et, bien sûr, au Musée d’Art Moderne, le LAM,

pour y déguster (avec une longue attente) la rétrospective Modigliani,

un week-end qui a clôturé une semaine où j’ai beaucoup travaillé nos dossiers villeneuvois et en particulier sur celui

de notre Centre Ville, « où comment réinventer un Centre Ville du 21ème siècle » sur les bases d’un quartier de

l’hôtel de ville des années 70 et 80 du XXème.

Si on passe maintenant par la MEL dont la semaine s’est conclue vendredi par un Conseil de près de 6 heures où

on a pu voir :

« côté loup » les partisans de « la ligne de démarcation », socialiste d’un côté et fraction dure des Républicains

de l’autre, « sous la critique existentielle des Verts », un PS et des LR pour qui, soit tout s’est fait avant 2014, soit

rien ne s’est fait avant sinon des choses qui nous plomberaient aujourd’hui…

Heureusement qu’il en est aussi à droite comme dans le camp du progrès, et c’est « le côté chien du jour qui nous

guide », qui s’inscrivent dans la continuité du passé pour écrire le présent et préparer l’avenir en terme de

SCOT, PLU, Aménagement, déplacement…

Heureusement que le Président Castelain est garant de cette continuité positive et active. En aura-t-il encore

les moyens lors du renouvellement de l’exécutif en 2017 ? Je souhaite que oui !

Côté politique toujours, mais en termes d’appareils politiques et de stratégies politiciennes :

« Côté chien », la bonne gestion gouvernementale de la lutte contre le terrorisme, les arrestations conjointes

en France et en Belgique… une « bonne gestion », si on met de côté « le feuilleton » de la réforme

constitutionnelle.

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« Côté loup », la pagaille à droite avec ses 12 candidats plus ou moins déclarés et validés à leur primaire,

(sous l’œil gourmand de l’extrême droite)

« le désert multiple » à gauche entre un François Hollande « qui s’accroche » et d’autres micro-forces qui

voudraient se compter à tous prix (y compris au pire prix avec un deuxième tour UMP/FN)

« Côté loup » toujours …., le chômage qui n’en finit pas de grimper, avec son lot de misères, le risque de rejet

de la loi travail dont pourtant certaines souplesses seraient les bienvenues pour celles et ceux qui n’arrivent pas à

entrer ou à revenir sur le marché du travail, (nos jeunes et les plus de 50 ans …).

A tout vouloir rejeter, « on jette le bébé avec l’eau du bain »… Et on déroule un tapis rouge à ceux qui, après

2017, « ne prendront pas autant de gants », en particulier pour ce qui est de la fonction publique et son statut

aujourd’hui encore « gravé dans le marbre ».

Il faudrait peut être écouter celles et ceux qui font tout « pour trouver du boulot ».

Sur le plan international, « côté chien », les tenants de l’État Islamique et leur califat, qui ont été chassés de la cité

de Palmyre.

« Côté loup », ils l’ont été par Bachar El Assad qui, il n’y a pas si longtemps, et même encore maintenant, était banni

par nos Démocraties et par leurs chefs.

« Côté chien », la lutte contre le terrorisme a marqué des points.

« Côté loup », le terrorisme intégriste se redéploie et s’insinue partout, ce qui nous promet une guerre de plus en

plus difficile et de plus en plus coûteuse.

Côté Européen, si de vrais européens comme moi considèrent, « côté chien », que si l’Union Européenne

n’est pas à la hauteur, c’est par manque d’Europe et par disparition de tout esprit fédéraliste…

Je l’ai redis mercredi dernier lors de l’Assemblée Générale de Citoyen d’Europe, tout comme j’ai redis que, tant

qu’on aidera pas au développement maîtrisé des pays du bassin méditerranéen, on se condamnera, « côté loup »

à des guerres, des dictatures, et des flux migratoires désordonnés…

Je terminerai ce 396ème carnet par une citation, que je fais mienne, d’Albert Camus qui « hante mon écriture »

même si parfois, (sinon souvent), cela concourt à une image injuste de qui je suis :

« Mal nommer les choses ajoute aux malheurs du monde »

C’est ce qu’on appelle plus couramment, l’usage généralisé dans le monde politique de « la langue de bois » et du

« politiquement correct ».

Et à mon tour, je le redis :

« Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire »

(Jean Jaurès)

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Carnet n° 397 du 11 avril 2016

« La Fontaine l’a dit ! »

« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ».

Ces paroles sont de Monsieur Jean de la Fontaine extraites d’une de ses fables écrite en 1678, il y a près de 350

ans : les animaux malades de la peste.

Les affaires, petites ou grandes, qui émaillent l’actualité à tous les niveaux et qui conjuguent argent – roi, violences et

trafics en tous genres, en sont aujourd’hui autant d’illustrations en ce début de 21ème siècle.

Il y a d’abord toutes « ces affaires » qui ont déjà touché les hommes politiques de tous bords et de toutes

nationalités. Il y a celles qui ont blessé le monde sportif, dont récemment celui du football. Il y a celles qui

traversent le monde économique et celui de grandes entreprises où certains dirigeants gagnent, en une journée,

beaucoup plus que tout dirigeant d’un État Démocratique.

Il y a celles enfin qui, bien sûr, sont « transversales », et qui concernent des « multi cartes » et multirécidivistes

impliqués à des degrés divers dans tous ces milieux….

L’affaire dénoncée « Panama papers » a éclaté comme une bombe atomique provoquant un séisme dans les

milieux financiers mondiaux accompagné d’ondes de chocs et de répliques dans des dizaines de pays.

« Ils n’en mourront pas tous, mais tous sont concernés », pour reprendre les mots de La Fontaine en passant

simplement du passé au futur.

Des sportifs, des dictateurs, des Premier Ministres, des chefs d’entreprises, des banques, des partis politiques sont

impliqués (j’arrête là une liste établie nous dit-on à partir de 11,5 millions de fichiers).

Comment en est-on arrivé là ?

D’abord parce que les faits sont là…, et depuis longtemps, des faits que tous les dirigeants, voire tous les médias,

ne pouvaient ignorer…

Ensuite, parce qu’il y a eu le courage de tous les lanceurs d’alertes et pour ce qui est des « Panama papers » de

plus de 100 rédactions dans 76 pays.

Enfin, parce que les citoyens ont besoins de savoir à un moment où, plus que jamais, ces mots d’Albert

Camusont toutes leur force :

« Mal nommer les choses ajoute aux malheur du monde ».

Espérons aujourd’hui que tous les responsables seront dénoncés et pas seulement les politiques, que tous les

coupables seront punis et que surtout toutes les conséquences en seront tirées à tous les niveaux et dans tous les

domaines.

Mais vraiment, comme si on avait besoin de cela à un moment où le monde chavire et ou toutes nos forces

devraient être mobilisées pour assurer un minimum de bonheur à tous les terriens où qu’ils soient, pour défendre les

conditions de notre survie collective et pour lutter contre toutes les formes de violence, d’intégrisme et de terrorisme.

Certes, il y a toujours eu de tous temps et dans tous les domaines des fraudeurs, des délinquants et des criminels.

La justice est là pour les poursuivre avec l’aide de ses structures spécialisées.

Malheureusement, aujourd’hui, la mondialisation des « réseaux » laisse toujours « un coup d’avance » à

celles et ceux qui les maîtrisent par rapport à celles et ceux qui les poursuivent, surtout si « certain(e)s ont un

pied dans les deux camps »….

J’aurais espérer en rester là pour ce qui concerne les affaires en me contentant de « boucler » cette première

illustration de la fable bien connue, citée en ouverture, par les progrès réalisés par la Belgique et par la France dans

la lutte contre les terroristes islamiques et leurs réseaux.

Malheureusement, nous avons eu, en fin de semaine, la confirmation « d’une affaire » locale, certes de dimension

incomparable à celles ci-dessus évoquées, mais qui nous touche plus directement : « l’affaire » Fadila Bilem.

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Une élue PS de notre Conseil Municipal, madame Fadila Bilem, a en effet été mise en examen et incarcérée

en détention préventive pour des faits que je n’aurais jamais soupçonné et qui seraient, selon les informations de la

Voix du Nord, d’une grande gravité.

Je savais qu’une enquête était en cours, ce que m’avait confirmé monsieur le Procureur de la République,

comme il l’avait fait auprès de l’employeur de Madame Bilem, le Maire de Tourcoing. Il m’avait dit que cela n’avait

rien à voir avec son mandat d’élue.

J’attendais donc, au nom du secret de l’instruction, d’avoir des informations plus précises par les voies normales et

légales de la Justice….

L’article de la Voix du Nord a fait l’effet d’une bombe et j’ai réagi en pesant tous mes mots tout en espérant

que son parti politique dont elle est l’élue en ferait de même…

Aujourd’hui, je suis dérouté et j’espère encore que la réalité des faits n’est pas aussi grave qu’indiqué dans la Voix du

Nord et ce, même si l’incarcération préventive semble aller dans le sens d’une réelle gravité.

J’espère surtout qu’au-delà des procédures, de la loi et de la nécessaire présomption d’innocence, l’intéressée

saura se rendre compte du problème majeur d’éthique qu’elle pose à notre Conseil Municipal et qu’elle en tirera

toutes les conséquences, aidée en cela par son parti politique.

Je n’en dirai pas davantage sinon que nous nous sentons éclaboussés pour ne pas dire pire …

Pour en revenir à « une vie politique plus banale », à défaut d’être de meilleure qualité, on notera les débats

sur les primaires avec un trop plein à droite, le « poker-menteur » à gauche, où chacun met derrière ce terme des

intentions différentes, des non-dits et des silences qui en disent davantage,

un ministre M. Macron qui a « plus qu’orienté » la politique du gouvernement socialiste et qui semble se préparer à

« quitter le navire » en se disant « ni de droite ni de gauche », ….

J’en passe et des meilleures … Ne voulant pas revenir en détail sur « la loi travail » sinon qu’elle illustre dans sa

présentation « la navigation à vue » du Président de la République, sinon aussi qu’elle me rappelle une règle de

base en politique : il ne faut jamais faire des promesses qu’on ne peut tenir et des projets qu’on ne peut faire

aboutir !

Sinon, on commence pour déclencher l’hostilité de ceux qui sont contre et, après l’échec ou l’abandon, l’hostilité de

ceux qui étaient pour.

Deux exemples :

Le droit de vote des étrangers et ses débats récurrents,

La réforme dernière de la Constitution Française sur le retrait de la nationalité aux terroristes…

mais on pourrait en citer bien d’autres… Et même citer un exemple contraire : l’abolition de la peine de mort par

François Mitterrand et Robert Badinter malgré l’opposition d’une majorité de citoyens au début des années 80.

Comme beaucoup d’autres acteurs de la vie publique l’ont déjà dit sous une forme ou sous une autre, je rappellerai à

ce stade une citation :

« Les seuls combats perdus d’avance sont les combats que l’on renonce à mener ».

C’est sans doute ce que se disent tous les manifestants qui parcourent les rues de nos villes (je parle des

manifestants, militants et simples citoyens… pas des casseurs qu’il faut mettre hors d’état de nuire).

C’est aussi ce que pensent au fond d’eux même les acteurs « Nuit debout » qui à l’instar de ce que nous avons

voulu faire, de ce que nous avons rêvé et de ce que nous avons fait en mai 1968, rêvent de « changer la vie ».

Cela n’a duré que quelques semaines en 1968, la droite en a profité pour réaliser en juin un tsunami sur l’Assemblée

Nationale, et pourtant, après mai 68, rien ne fut jamais plus exactement comme avant surtout en terme de

société…

Et je comprends que la jeunesse d’aujourd’hui étouffée par un système et des pratiques qui leur enlèvent

tout espoir, veuille faire à son tour éclater le carcan…

202

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Je ne me permettrai jamais de donner des conseils à cette jeunesse, ni de porter de jugements sur telles ou telles de

ses propositions que l’on voit et que l’on verra fleurir.

C’est de la vie de cette jeunesse qu’il s’agit et plus vraiment de la mienne qui suis rentré dans ma dernière ligne

droite (même si, je l’espère ce sera une ligne droite encore longue).

Terminons donc avec cette pensée de Victor Hugo intemporelle et éternelle :

« L’utopie, c’est la vérité de demain ».

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Carnet n° 398 du 18 avril 2016

« Côté pile et côté face »

A chaque instant de la vie et dans quelque domaine que ce soit, il y a toujours, à l’image d’une pièce de monnaie,

un côté pile et un côté face.

Et quand la situation se durcit et s’aggrave, cette distinction, pour ne pas dire cette dichotomie, se creuse et

s’amplifie.

Je l’avais déjà « brossée » (expression prise dans le sens de l’artiste peintre) il y a deux semaines et ce, dans toutes

ses dimensions sous le titre : « entre chien et loup ».

J’y reviens aujourd’hui dans celui plus resserré de la situation politique que nous vivons et que nous allons sans

doute vivre durant l’année qui vient, une situation que j’illustrerai par une citation de Nicolas Hulot :

« La société dans laquelle on est ressemble à un avion de ligne où tous les voyants sont au rouge dans le

cockpit tandis qu’en cabine on continue, soit à boire le champagne, soit à se quereller (… soit les deux) ».

Et si j’ajoute à cela cette autre sentence d’Albert Einstein :

« On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré ».

On a, à la fois, et le constat partiellement sombre… Et une orientation pour essayer d’en sortir.

Côté face, un monde politique sclérosé avec :

une droite qui confond « primaire pour désigner son candidat à la Présidentielle » et « radio-crochet »,

une extrême droite qui, en s’appuyant sur tous les mécontentements, rêve de jackpot,

des forces de progrès éclatées,

un François Hollande qui rêve encore de se représenter malgré toutes ses promesses non tenues et une cote à

14% à côté d’un PS qui ne vaut d’ailleurs pas davantage,

un parti des Verts en survie artificielle,

un PCF qui résiste et un Mélanchon toujours tonitruant….

A l’arrivée, un scénario catastrophe possible sinon probable avec ce tiercé au soir du premier tour : 1-

Madame Le Pen 2 – Monsieur Sarkozy 3 -Monsieur Hollande et donc un remake pour le 2ème : Le Pen/ Sarkozy

Côté pile :

à l’extrême droite, rien de moins pire,

à droite, Alain Juppé…. « moins pire que pire »,

à gauche…. mais que donc « Sœur Anne pourrait-elle voir venir ? »….

En vrac et sans porter de jugements ni en mesurer toutes les conséquences…, un Manuel Valls toujours dans la

course, un Macron qui se lance,… sans vraiment nous dire où, une Martine qui attend son heure, un Nicolas

Hulot dont j’ai apprécié la dernière interview télé sur le fond comme sur la forme et enfin toute une agitation

d’idées, en particulier chez les jeunes, qui ne peut que « décrasser le moteur politique ». A défaut d’apporter des

solutions solides et immédiates,… elle répond à l’injonction d’Albert Einstein « Changer les modes de pensée »(on

dirait aujourd’hui changer de logiciel).

Et il faut et il faudra bien cela aujourd’hui et demain, si on veut espérer qu’au lendemain de mai-juin 2017, les

droites, « au nom de l’héritage », fassent pire que F. Hollande. Il suffit pour cela de regarder, avec effarement, le

Conseil Départemental voter un budget où il tranche dans toutes ses actions tout en augmentant ses taux

d’imposition de 25,8% !

Faut-il en dire davantage aux uns comme aux autres,

à celles et ceux qui sont encore en place pour un an,

à celles et ceux qui sont arrivés depuis 2 ans et qui font exactement le contraire de ce qu’ils avaient promis

pour se faire élire,

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à celles et ceux qui risquent d’arriver dans 13 et 14 mois pour faire pire encore sur le fond ou moins pire sur

la forme pour ce qui concerne Alain Juppé peut être…

Nous avons encore quelques mois devant nous pour trouver « le point d’équilibre » ainsi décrit par Nicolas

Hulot« Entre la société matérialiste absolue dans laquelle nous sommes et une société qui voudrait tomber

dans une spiritualité béate ».

J’aimerai encore croire que c’est encore possible et qu’on ne se contentera pas de faire ce que dénonçait déjàJean

Jaurès il y a 120 ans : « Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent de mots ».

Dur pour moi de vivre aujourd’hui dans ce monde, moi qui comme Albert Camus pense que « Celui qui espère

changer la condition humaine est un fou ».

Alors, tout en rêvant encore de contribuer à créer les conditions « d’un autre monde » ou plus simplement

« de changer la vie », je travaille d’arrache-pied

sur un Centre Ville réinventé pour Villeneuve d’Ascq,

sur le renforcement de la sécurité dans notre ville avec un nouvel outil, la vidéo protection,

avec la poursuite d’une politique budgétaire raisonnée et active à la fois pour atténuer les ravages du temps et

préparer des jours meilleurs et ce, avec toutes celles et ceux qui partagent mes rêves et ambitions, les

pionniers d’aujourd’hui comme ceux d’hier… Toutes et tous dans une même continuité, à l’image de

Michel Riollet dont la plaque est venue rejoindre le panthéon villeneuvois que l’on découvre au gré des

équipements communaux un peu partout sur notre ville.

Cela occupe tout mon temps ou presque laissant, ici et là, quelques secondes de petits, moyens ou grands

bonheurs, dont Nicolas Hulot, une dernière fois cité dans mon carnet d’aujourd’hui a dit :

« Désormais, je sais faire durer une seconde de bonheur. Il faut la vivre comme si elle était la dernière ».

Que dire de plus à ce stade et en ce lundi 18 avril matin ?

Que la semaine à venir va être dense et chargée, les vacanciers du printemps étant revenus,

que le train de l’Euro 2016 de passage à Lille va aller vers d’autres cieux avant les matches de juin prochain dans

des conditions qui ne seront pas faciles,

que je vais rencontrer Jean René Lecerf pour discuter des dossiers villeneuvois, et multiplier les rendez-vous et

réunions avant un dimanche en Souvenir des victimes de la Déportation qui nous rappellera ce qui peut encore

nous arriver si on capitule devant l’extrême droit et, si on sacrifie l’essentiel à l’accessoire, la Démocratie à la

Démagogie, et si, enfin, on laisse l’Union Européenne qui nous a offert 71 ans de Paix mourir d’une triste

mort, faute, pour elle, d’avoir l’envie de respirer encore….

Au journal « Le Monde » qui posait, le 9 avril, la question : « L’Europe est-elle mortelle » ? je répondrai sans hésiter

OUI, … E nous avec elle…

Plus que jamais donc, battons nous pour éviter ce destin funeste avec, chevillée au cœur cette profession de foi

de Victor Hugo :

« Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois ».

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Carnet n° 399 du 25 avril 2016

« Hé ho, hé ho la gauche »

« La surprise du jour », c’est « ce cri » poussé en direction du peuple de gauche par les « amis de François

Hollande et donc, bien sûr, par François Hollande lui-même qui, bien que flirtant avec les 10% d’intentions de vote,

semble, plus que jamais, décidé à se représenter en 2017 à la Présidentielle.

Les nostalgiques de leur enfance et de Walt Disney ne manqueront pas, comme moi, de se souvenir de ce chant

des 7 nains de retour de leur travail avant qu’ils ne découvrent Blanche Neige endormie dans leur logis :

« Hey-ho, hey-ho on rentre du boulot »…

J’arrêterai là de suite la comparaison (sauf à essayer de deviner qui sont les 7 nains aujourd’hui et qui est Blanche

Neige… voire qui est la reine mère…) pour analyser le plus objectivement possible les éléments de la

« démarche »…

Si je mets de côté le désir, qu’on peut comprendre, même si on ne le partage pas, du « locataire de l’Élysée » de

voir son bail renouvelé et les désirs des ministres de goûter encore le confort des lambris dorés de la

République, et si je peux comprendre le désenchantement d’une grande partie du peuple de gauche face aux

multiples promesses du candidat Hollande en 2012, non tenues depuis… sinon pire…, il n’est pas tout à fait juste

dire que, depuis 4 ans, rien n’a été fait en cette période de crise économique, sociale, de menaces terroristes

et de difficultés de toute sorte.

Si j’ajoute à cela les multiples expériences des droites revenues en responsabilités, du fait des élections gagnées par

elles :

dans de nombreuses communes en 2014,

dans les départements en 2015

et plus récemment dans les Régions en décembre dernier,

et si je lis bien les programmes des candidats de droite pour 2017,

on ne peut pas dire aujourd’hui qu’il n’y a aucune différence entre la droite et la gauche, entre le camp du

progrès et celui du libéralisme décomplexé (un libéralisme débridé qui conduit toujours à la loi du plus fort et celle

des plus riches).

Il est donc bon et plus que temps que les socialistes au pouvoir « communiquent » sur les aspects positifs de

leurs actions, sans nier pour autant les aspects négatifs, leurs erreurs, leurs fautes, et en essayant au moins de les

expliquer sinon ( mais je rêve ) de s’en excuser auprès de celles et ceux qui les ont fait élire.

De là à penser que François Hollande pourrait encore solliciter nos voix et les obtenir, il y a plus qu’un pas

pour ne pas dire un « grand canyon »…

Il suffit de regarder pour cela la poussée des extrêmes droites en France (et ailleurs, ex : l’Autriche hier dimanche),

les jeux qui semblent déjà fait dans les sondages vu les écarts, pour le deuxième tour des Présidentielles, les

absentions record attendues des électeurs de gauche en cas de « scénario Hollande » et les prévisions des divers

autres candidats, (en perdition à gauche et en progression à droite, y compris pour Alain Juppé dans l’électorat de

gauche),

pour se dire que si tout (ou presque) reste encore possible, y compris pour le « Camp du progrès » il faut

changer de méthode, de langage, de pratiques, de programme et d’acteurs… On dirait aujourd’hui de logiciel.

Et en ce sens, une campagne orchestrée sur le nom de François Hollande ne pourrait qu’avoir des conséquences

négatives pour la gauche.

Si, par contre, on arrivait à organiser de vrais débats, avec des idées nouvelles adaptées au début du 21éme

siècle, avec des méthodes modernisées de gouvernance (qui ne se concentrent pas sur les médias et la

communication internet, ses réseaux et ses tweets), en faisant appel à des penseurs et des intellectuels autant

qu’à des femmes et des hommes de terrains, des créateurs et « imaginateurs« , des chercheurs, le tout en ne

négligeant pas un monde et un environnement dur et dangereux qui nous obligent à avoir des moyens de défense,

alors, peut-être, une « fenêtre d’espoir » pourrait s’ouvrir encore !

Je veux encore y croire malgré « des Verts en auto destruction » (c’est un des leurs, ci devant député, qui vient de

les quitter, qui a utilisé ces termes ce matin sur LCI, des socialistes qui retrouvent leurs scores électoraux des

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années 60 de la SFIO, « un jeu de rôle » plus que déplacé de la part d’Emmanuel Macron qui, s’il peut être déçu par

la gauche, ne devrait pas oublier qu’en tant que Ministre de l’économie d’un gouvernement de gauche, il en porte

une lourde part de responsabilité…

Entre ceux « qui ne doutent de rien », ceux qui n’entendent ni ne voient rien, et qui pourtant causent…

Il y a bien du travail à faire si on veut retrouver un peu d’optimisme…

C’est ce dont nous avons débattu mercredi dernier lors de notre CCA mensuel de Rassemblement Citoyen.

Et je voudrais, à ce stade, citer Nicolas Hulot :

« Les grandes routes du conformisme mènent à la médiocrité (voire) au malheur ».

Heureusement, et pendant ce temps là, la vie a continué dans un contexte très contraint :

à la Ville pour « réinventer notre Centre Ville », pour chercher des pistes d’économies pour passer l’année

2017 qui s’annonce terrible si le gouvernement persiste dans ses projets.

à la MEL, pour faire avancer les dossiers qui la propulsent dans la famille des Grandes Métropoles.

dans nos quartiers pour rassurer nos concitoyens et lors de nos festivités et activités associatives pour

leur redonner le sourire.

La semaine écoulée et le dernier week-end n’en ont pas manqué malgré un temps plus que maussade sans oublier

bien sûr « la Journée du Souvenir de la Déportation du 24 avril où j’ai dû regretter l’absence d’élus de droite.

Nous avons bien sûr aussi continué à préparer l’Euro de foot de juin en particulier pour ce qui concerne sa sécurité

avec un exercice presque en vraie grandeur jeudi.

Pendant ce temps là, à Paris, nous avons appris les difficultés abyssales d’ERDF, regretté les débordements par

des casseurs des manifestations appelées « Nuit Debout », enregistré avec satisfaction l’engagement programmé à

New York de la signature par 175 États de l’Accord de Paris sur le climat, et reçu avec peine les annonces de

nouvelles disparitions de chanteurs qui ont bercé nos générations…

Somme toute, comme l’a écrit Albert Einstein :

« La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre »

C’est ce que je m’efforce de faire tout en n’oubliant jamais que :

« Le rêve et la réalité font partie de la vie et qu’il faut simplement savoir les distinguer ».

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Carnet n° 400 du 2 Mai 2016 Carnets

Vous avez dit « Démocratie » ?

Il est de bon ton, pour ne pas dire quasiment « politiquement correct », d’affirmer que la Démocratie Élective, en

ce début du 21éme siècle, a fait son temps et qu’il faudrait mieux la remplacer par une « véritable » « démocratie

participative », c’est-à-dire, de fait, le droit donné à chacun(e) de s’exprimer sur tout et à tout moment sans mandat

particulier pour cela, sinon que, la plupart du temps, sur un dossier, celui ou celle qui s’exprime y a un intérêt

direct… Ou presque…

Si on ajoute à cela l’image donnée par les sondages, d’élus accusés d’être souvent corrompus et toujours

trop attachés (durant trop longtemps) à leur mandat, la boucle est bouclée voire « le tour est joué ». Il faut, nous

dit-on, changer le système, remplacer l’élection par un tirage au sort et les décisions majoritaires prises dans les

assemblées délibérantes par des pétitions sur internet…

Le « vieil » élu que je suis qui a, sans doute, aux yeux de certain(e)s, duré trop longtemps au service de sa

ville, s’interroge, malgré les résultats des élections auxquelles il s’est présenté, et ceux, plus importants (que

personne ne peut honnêtement nier) qui ont trait aux progrès réalisés par sa ville,

et en vient à se demander, à ce stade de sa vie, si, comme on le dit parfois « il ne s’est pas trompé d’histoire

d’amour » et s’il a raison de vouloir encore, à raison de 60 à 70 heures de travail par semaine, terminer un

certain nombre de dossiers qui feront, à sa ville, franchir « un point de non-retour » vis-à-vis de « la cour des

grands » dans laquelle elle est rentrée après 4 décennies de travail, en la faisant passer de l’état d’une ville nouvelle

banlieusarde appelée Lille-Est à celui de Grande et Belle Ville Connue, reconnue et rayonnante dans tous les

domaines.

Malheureusement, pour un nombre croissant de citoyens, la question n’est pas là, et ces résultats comptent peu !

Si on est de gauche, et je suis de gauche, tout ce qui ne plaît pas dans la politique des socialistes au

gouvernement est mis à notre débit et cela même si on n’a rien à voir de particulier avec ce gouvernement, ses

députés et ses ministres…

Si le monde est devenu dangereux, violent et si il y a des problèmes de délinquance, que fait donc le Maire ?

La question est récurrente !

Si une grève paralyse un service public…, rebelote… c’est encore de la faute du Premier Magistrat.

Si la mairie fait des économies pour ne pas augmenter les impôts, on lui reprochera de dire non à certains

projets et certaines envies…ou à certaines subventions… etc. etc.

Je suis sûr que beaucoup d’élus, de toutes étiquettes, comme moi aujourd’hui s’interrogent.

Pourquoi veut-on l’être encore ? Qu’est-ce que cela cache ?

Une rémunération ? certes… mais moins élevée que certains cadres municipaux.

Du pouvoir ?… Quel pouvoir ? Quand on sait la faiblesse des « marges » de toute ville coincée entre l’État, la

MEL, le Conseil Départemental et le Conseil Régional, surtout quant tous renvoient sur les villes leurs

désengagements financiers (voire pour l’État, d’autorité)…

A ce train là… « Le métier risque de se perdre » après avoir perdu ses attraits et en premier lieu le respect à

l’instar de ce qui est déjà arrivé au curé et à l’instituteur…

Et pourtant, peut-on croire un instant que, par internet, un comité de défense puisse faire de l’aménagement,

prévoir des logements, des voiries et des équipements dont nous aurons tous besoin demain mais qui,

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aujourd’hui, ne peut que gêner les gens en place (qui sont déjà souvent ou seront de plus en plus celles et ceux qui

s’exprimeront pour ou contre par « un simple clic » sur un ordinateur ou une tablette)…

J’arrête là « mon coup de gueule » et avec lui mon questionnement sur mon utilité et celle de mes collègues et ce,

parce que ce n’est pas le plus grave : chaque fois, en effet, qu’un État ou un système a supprimé les « corps

intermédiaires » entre les citoyens et les pouvoirs que sont les élus, chaque fois, oui, on est passé d’une

démocratie à une forme de dictature…

Car faute de décisions pensées, projetées dans l’Avenir, et coordonnées, c’est la pagaille assurée et l’appel

inéluctable à un « sauveur », un « chef », ou un « führer ».

Et de réciter une fois encore le côté prémonitoire de la Fontaine et de ses « Grenouilles qui demandent un

roi ».

Oui vraiment, il me faut arrêter là,…car en attendant la vie continue, avec, cette semaine, un Conseil Municipal qui

s’est déroulé sereinement et dignement, des dossiers MEL difficiles, mais nécessaires, et ce dimanche 1er mai la

mise à l’honneur de citoyens pour 20, 30, 40, 45 ans de travail… Et un peu avant, des clubs sportifs qui

performent à Villeneuve d’Ascq, le rugby, le basket féminin et même le foot avec le LOSC et nos 3 clubs de Flers,

du Vam et d’Ascq sans oublier nos footballeuses…

Oui, heureusement qu’être Maire c’est encore un peu cela et pas seulement ce que j’ai évoqué plus haut sans

oublier son rôle dans la préparation de l’Euro de foot et les exigences méprisantes de l’UEFA …

Pas sûr que j’aille aux matchs, (même si on condescend à me fournir des places), préférant avec mes

équipes, mobilisées pour cela, veiller à notre niveau, et très modestement, à la sécurité qui doit entourer les

épreuves et ce qui doit être, malgré tout une fête !

Dimanche 1er mai 2016, pour toutes ces raisons et pour quelques autres plus personnelles, on aura compris que

l’heure n’est pas pour moi à l’optimisme.

Au demeurant, tant que je ne serai pas parti, je serai digne des engagements que j’ai pris et quand je m’en

sentirai plus capable où que « le ras le bol » l’aura à tous les niveaux emporté sur mon enthousiasme, je saurai en

tirer toutes les conséquences…

« La vie est un voyage et non une destination »

et si, comme l’a écrit si bien Montaigne,….

« La vie n’est qu’un passage, sur ce passage au moins, semons y des fleurs »

et on ne pourra jamais dire que je n’en ai pas semé…

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Carnet n° 401 du 9 Mai 2016

« La société politique contemporaine, une machine à désespérer les hommes »

Ce jugement péremptoire de la plupart des chroniqueurs en cette année 2016, même si il est exprimé de

manières différentes, dont certaines m’ont interpellées lors de mes lectures de ces derniers jours, avec, entre autre,

un ouvrage qui titre sur notre Démocratie malade et un article de « l’Obs » sur « une France mûre pour le

fascisme », ce jugement péremptoire, disais-je, a, en fait, plus de 60 ans d’âge car son auteur en est Albert

Camus un merveilleux écrivain qui nous a quitté, trop tôt, à 47 ans, en 1960….

Cela peut, peut-être, atténuer nos angoisses et nos doutes en ce début du 21ème siècle…. « Encore que »… Ce

n’est pas si sûr… Surtout si on l’ampute d’un mot, le mot politique :

« La société contemporaine, une machine à désespérer les hommes… ».

Mais, là aussi, les férus d’histoire, dont je suis, vous diront que la formule et le jugement sont applicables à

toutes les étapes de l’histoire humaine….

Il est pourtant aujourd’hui intéressant de l’illustrer quand on compare les envies et les intentions « citoyennes »

qui s’expriment dans les sondages d’opinion qui nous arrivent à jets continus.

Exemple : les Français veulent du renouvellement en politique, des responsables plus jeunes, des durées de

mandats et des carrières plus courtes, davantage de démocraties directes, de l’honnêteté … J’en passe et des

meilleures…

Et qui choisissent-ils dans les mêmes ou d’autres sondages ? Alain Juppé qui a mon âge et une carrière un peu

plus longue encore que la mienne….

Qui élisent-ils ici ou là de manière récurrente ?

Un Patrick Balkany dont le bilan judiciaire et patrimonial sont « des exemples du genre »…

Vers qui un nombre croissant d’entre eux vont leurs cœurs et leurs votes ?

Un FN et une famille Le Pen dont les idées n’ont rien à voir avec une Démocratie directe et dont les méthodes et les

financements ne sont, pour le moins, pas exempts de questions.

Des députés PS ont été, dans leur majorité, élus en 2012 dans le sillage de l’élection de F. Hollande. S’ils

pensent, en le chargeant de tous les maux, sauver leurs mandats en 2017… Ils et elles se font bien des illusions et

même si, sur le fond, sont loin d’avoir toujours tort ils et elles ont souvent raison.

Un Président Hollande « aux abysses » dans les sondages et qui n’est pourtant plus très loin de nous refaire le

coup du « moi candidat… » après le « moi Président… » de 2012, en réussissant, au moins, ce « quasi exploit »

d’affirmer qu’il « réformera » jusqu’au bout… Tout en distribuant ici et là chaque jour des petits cadeaux et des

promesses de toutes sortes pour préparer sa candidature.

Des candidats potentiels pour 2017 à droite comme à gauche par dizaine et, pour beaucoup, le temps sans

doute de faire parler un peu d’elles et d’eux, ce qui contribue à un émiettement d’où ne subsisteront, dans quelques

mois, que les plus « gros » avec, « au bout du bout », sans doute un remake des Présidentielles de 2002 et de

décembre 2015 aux Régionales en Nord-Pas de Calais-Picardie, un choix à faire entre :

– le moins pire : A Juppé contre Mme Le Pen,

– ou pire encore, Nicolas Sarkozy contre Mme Le Pen

(et je ne parlerai même pas d’un choix entre N. Sarkozy et F. Hollande…)

Et avec cela, quel que soit le duel du deuxième tour, la certitude d’une Assemblée Nationale bleu horizon et des

gauches plus que laminées….

Certains dans l’électorat de gauche penseront et diront « qu’ils ne l’ont pas volé ». Sans doute, et ce n’est pas

faute, pour moi, de l’avoir rappelé au long de mes carnets de ces 4 dernières années.

Pour autant, après que F. Hollande ait contribué à faire perdre au Camp du Progrès les municipales de 2014,

les européennes, les départementales de 2015 et les régionales, obligeant ses électeurs à des choix insensés…

Ils suffit de regarder, par exemple chez nous, les hausses d’impôts de 25,8% votés par la droite au

Département du Nord et toutes les remises en cause de projets et d’engagements dans le Nord et dans les

Hauts de France pour au moins reconnaître que : « la gauche et la droite… ce n’est pas la même chose »,même

si cela n’interdit pas des rassemblements, comme on l’a fait à la MEL,… sans nier les différences et les

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fondamentaux, à la condition préalable de n’avoir pas été réduits à la portion congrue comme au Département

ou avoir purement disparu « corps et âmes » comme à la Région du fait des décisions socialistes.

« Une machine à désespérer les hommes ? » disait Albert Camus… parlant de la société politique ou de la

société tout court…. (finalement, d’ailleurs, les 2 se rejoignent).

D’autres exemples ne manquent pas y compris dans nos communes avec la montée chez beaucoup de nos

concitoyens d’égoïsmes, d’intolérances, d’exigences, qui ne tiennent compte, d’aucune manière, des contraintes et

des environnements ni même des contradictions voire du bon sens et de la logique, avec à la clef, dans certains

messages, ou pétitions (comme à Montalembert), un mépris pour les élus et le Maire en des termes « quasiment

diffamatoires ».

Et chacun d’y aller de ses exigences :

Moins d’impôts et davantage de services publics

Davantage de logements pour tous… mais surtout ailleurs… et du même standing que soi

Des voiries nouvelles mais pas près de chez soi, idem pour les lignes et arrêts de bus, idem pour les parkings

Et je ne parle même pas des parcs de jeux et des cours d’écoles « qui font du bruit ».

Je pourrais en effet en allonger la liste à l’infini…

Dernier exemple en date : une citoyenne s’est fait fracturer sa portière de voiture… elle en demande le

remboursement au Maire parce que, dit-elle, « elle paie des impôts »…. (fermez le ban !)

J’arrête là ma litanie pour essayer peut être d’évoquer quelques autres sujets :

L’Europe, brocardée de toute part, 71 ans après la fin de la terrible 2ème guerre mondiale,

Une Europe dont c’est la fête en ce 9 mai en écho à la déclaration de Schuman du 9 mai 1950,

Une Europe qui, certes, a fait des fautes, a montré ses limites… mais sans laquelle notre continent ne

manquerait pas de ré-embraser sous la pression des nationalismes un peu partout en progression… Il parait

que « Mein Kampf » ne s’est jamais aussi bien vendu….

Le rôle régalien des États, y compris du notre, la France.

Notre sécurité intérieure et extérieure que les dirigeants doivent cesser de réduire, y compris en les faisant glisser sur

le compte des collectivités.

Après nous avoir quasiment déféré la police via nos polices municipales que l’État et les citoyens surchargent,

viendra sans doute, le jour où on nous chargera de la défense et de « forme de conscription », sans oublier la

justice et l’aménagement des territoires, c’est tellement facile…

Voilà une vraie « inversion de la hiérarchie des normes » que personne pourtant ne dénonce !

Je ne cesse de le dire depuis très longtemps mais j’ai le sentiment d’être de moins en moins entendu… sans

doute à cause de ce que disait déjà Albert Camus :

« N’être plus écouté, c’est cela le plus terrible quand on est vieux »

Et même si je ne suis pas le seul en la matière à m’en plaindre et à « être mis à toutes les sauces », j’avoue mon

ras-le-bol face au mépris de l’UEFA pour les élus et le Maire de la ville d’accueil que je suis, voire même ma réelle

inquiétude face au glissement à droite du seuil de gravité politique à la MEL qui nous fait craindre, là aussi, des

moments difficiles … dès 2017.

Alors, cherchons un peu de positif sur Villeneuve d’Ascq :

Une ville splendide sous le soleil en ce Week-end prolongé de l’Ascension

La victoire de « nos nanas » du LMRCV, les performances de nos athlés et de nos footballeurs

Asnapio et le Musée de Plein Air débordant de visiteurs

Modigliani qui bat tous les records au LAM

Une jeunesse sportive aux 4 coins de la Ville

Et pleins de petits lieux de bonheurs tous simples.

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Et tout cela, grâce à la Paix gagnée le 8 mai 1945 (on lira mon discours de dimanche par ailleurs), l’Europe de

ses Pères Fondateurs et de leurs héritiers dont j’ai été dans le sillage de Jacques Delors.

Des décennies enfin de combats et de travail pour faire de Villeneuve d’Ascq une belle et grande ville

rayonnante….

Alors, si la société politique et ses acteurs de tous âges, m’a toujours et me désespère toujours autant, cela ne m’a

pas empêché de donner l’essentiel de ma vie à mes concitoyens, à l’Europe, à la France et à ma ville, à mes

idées et à mes valeurs sans jamais avoir eu l’illusion, l’espoir ou même l’envie d’un quelconque retour…

Je ne l’ai jamais fait pour cela… (et cela m’aura toujours évité d’être déçu car pour l’être il faut avoir des

illusions…)

J’ajoute que finalement, malgré tout, je n’ai (comme l’a dit aussi Albert Camus) jamais attendu « le milieu de

l’Hiver » (où j’espère n’être pas encore) « pour découvrir en moi un invincible été »

Alors oui, le cœur réchauffé par cet été et jusqu’au bout de mes forces, je me battrai contre le désespoir et pour

l’avenir de nos enfants et de notre société, contre toutes celles et tous ceux qui veulent la mettre à mal au nom

de leurs idéologies mortifères ou tout simplement de leurs égoïsmes insipides…

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Carnet n° 402 du 17 mai 2016

« Le monde est fou ! »

En relisant en ce lundi de Pentecôte, qu’en 2004 un certain Jean Pierre Raffarin, Premier Ministre de Jacques

Chirac, avait décidé de réintroduire dans les jours travaillés pour « aider les personnes âgées » (après la grande

canicule de 2003…) avant d’accepter en 2006 qu’on se « contente » de supprimer un jour de congé ou de RTT, en

relisant, disais-je, mes derniers carnets, au moment d’écrire mon 402ème (soit un peu plus de 3000 pages

manuscrites depuis le n°1 et près de 2 millions de « connexions – lectures » sur mon blog et mes deux sites),

j’ai dû constater que les situations européenne, mondiale et surtout la politique française m’obligeaient, carnet après

carnet, à répéter souvent les mêmes choses sinon « à rabâcher »… et, la plupart du temps, en contradiction avec la

ou les « pensée(s) » dominante(s) (si tant est qu’on puisse toujours qualifier de « pensées » ce qui se dit et ce qui

s’écrit…).

Si j’ajoute à cela qu’en disant ce que je pense, sans langue de bois ni calculs politiciens, j’ai « un art consommé » à

mécontenter, par mes propos et mes choix, d’abord certains, puis la plupart des autres, je me suis demandé s’il était

bien « raisonnable » de continuer à m’astreindre pour cela à une demi-journée d’écriture hebdomadaire dans un

monde que beaucoup qualifient de fous qui, à l’instar des grands vents affolent les girouettes que sont beaucoup de

commentateurs et de responsables politiques…

C’est Edgard Faure qui, à ce propos, pour lui-même et les siens, déclarait avec humour : « Ce ne sont pas les

girouettes qui tournent, c’est le vent »…. « à méditer sans modération » dans le monde politique d’aujourd’hui

comme dans celui d’hier…, la rapidité d’internet, des réseaux « dit sociaux » de Facebook et des tweets en plus….

Au demeurant, à l’issue de ce week-end qui, pour moi, ne fut pas un week-end chômé, j’ai décidé de continuer mes

pages d’écritures et donc aujourd’hui d’écrire mon 402ème carnet.

Car si « le monde est fou »…, ce n’est pas nouveau car seuls en changent les rythmes et les formes…, face à cette

« folie », à ses expressions et n’ayant pas le moindre souci de plaire (et encore moins de souci de carrière à

construire… sinon celui de veiller à bien la terminer le moment venu), je préfère en 2016, continuer à m’arque bouter

sur une pensée de Jean Jaurès datant de 1903 :

« Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire, c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe

et de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ! »

Et, pour aller tout de suite « dans le dur » avec l’agitation autour de « la loi travail »…, si le Président et son

gouvernement ont, à mon sens, fait un erreur aux conséquences sous estimées, c’est d’avoir déposé un projet de loi

qui ne pouvait pas avoir de majorité car n’allant pas assez loin dans le « libéralisme à la mode » pour accueillir les

voix de droite et trop loin pour avoir toutes celles de gauche…

Dès le départ, comme on dit « c’était plié » car « on ne ménage pas la chèvre et le chou ».

Alors de deux choses l’une : soit il la retirait très vite… comme il l’a déjà fait pour d’autres textes … (et c’est ce qu’à

sa place j’aurais fait), soit il lui fallait effectivement utiliser le fameux « 49/3 ».

Et à ce propos, pour aller à l’encontre de tout ce que l’on entend, rappelons que le 49-3 est un article de notre

Constitution que le Général de Gaulle a fait adopter par 80% des électrices et électeurs, un article qui n’a jamais été

modifié, contrairement à bien d’autres, car le 49-3 est le mécanisme de la censure constituant la clef de voute de la

stabilité de nos institutions !

Est-il, en effet, plus « anti-démocratique » qu’une loi soit adoptée (ou une majorité parlementaire soit maintenue avec

son gouvernement) même s’il n’y a pas une majorité de députés pour la voter, ou bien qu’elle soit rejetée (ou un

gouvernement renversé) par la conjonction de forces qui se regroupent pour cela avec des raisons parfaitement

antagonistes ?

On conviendra avec moi que la question mérite au moins d’être posée surtout si on se souvient que cette disposition,

voulue par le Général de Gaulle, était destinée à mettre fin à un système qui, sous la 4ème République, avait conduit

213

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à 24 gouvernements en 10 ans et demi et si on se rappelle que le 49/3 a été, depuis, utilisé à 86 reprises pour

adopter 51 textes sous des gouvernements des 2 bords.

Oui le monde est fou et « les Français ont la mémoire courte »…

Si on regarde aussi, de plus près, les débats politiques et les mouvements qui se déchainent chaque jour davantage,

et sans nier « les raisons des colères », les angoisses et les inquiétudes parfaitement légitimes, la réalité de

nombreux ras-le-bol dans la France profonde,

que dire de celles et ceux qui, issus du Camp du progrès, veulent, à tous prix, en finir avec les dirigeants socialistes

au pouvoir au risque de bloquer la France et de la fragiliser, en pleine période d’état d’urgence avec, à la clef, une

croissance rabougrie et un nombre de chômeurs encore accrus,… et ce, pour les remplacer en 2017 par des droites

qui, dans tous les domaines, nous promettent de faire plus (et je dirai pire) en matière de droit du travail (par

ordonnances), de restriction dans tous les services publics, de dotations diminuées davantage encore aux

collectivités locales et communes….

Il suffit, pour cela, de les écouter, de les lire et de voir ce qu’elles ont fait dans les communes conquises en 2014, les

départements en 2015 et les Régions en décembre dernier.

Alors, bien sûr, on nous parle de nouveauté à mettre en œuvre avec Alain Juppé, de rigueur dans la gestion et les

affaires avec N. Sarkozy et P. Balkany, de transparence dans les liens publics et familiaux avec la famille Le Pen, de

respects des règles d’éthique avec à peu près tout le monde …, et maintenant voilà M. Montebourg qui réapparait

(après avoir déclaré qu’il quittait la politique), après M. Mélenchon qui essaie de retrouver de la voix … Et quelques

autres qui feront un petit tour pour « exister » durant quelques semaines,… J’en passe et des meilleur(e)s » pour

éviter de me fâcher avec tout le monde…

Il est des moments où j’en viendrais à plaindre le gouvernement de Manuel Valls s’il nous donnait l’impression d’en

avoir besoin…

Quant au Président, « je ne voudrais pas le déranger sur son petit nuage »…

Pour autant, moi aussi je le redis comme l’ont fait le Premier Ministre et son Ministre de l’Intérieur : si « le droit de

grève et le droit de manifester » sont des droits sacrés, casser est un délit et les casseurs des délinquants, voire pire,

quand il agressent et blessent grièvement des policiers »

Oui « le monde est fou » dans notre beau pays, la France…

Mais que dire de la Grande Bretagne dans le débat, dit du Brexit, quand l’ancien maire de Londres, conservateur,

compare l’Union Européenne à Hitler ?

Et quand aux Etats Unis le candidat TRUMP a bâti sa victoire chez les Républicains (de là- bas) par les pires

insanités dans tous les domaines… qu’il n’a cessé d’égrainer.

Faut-il en dire davantage ? Pas sûr… « si je ne veux pas me fâcher avec des voisins ».

Dois-je maintenant faire un petit atterrissage sur VA ? C’est sans doute périlleux quand j’entends à Brigode faire un

procès à ma personne sur un projet immobilier privé qui ne dépend pas de moi (et qui pourtant me vaut des termes à

la limite de la diffamation) ou « les appels au peuple » contre des antennes, des appels d’ailleurs passés par des

moyens électroniques qui les rendent malheureusement nécessaires comme pour quasiment tous nos

concitoyens….

Dès 1990, j’en ai dénoncé les risques et déclaré qu’au nom du principe de précaution il aurait fallu arrêter… « Le ver

était déjà dans le fruit ». Je n’ai pas alors, ni d’ailleurs depuis, été écouté et on n’a pas fini, dans l’avenir, d’en

mesurer les conséquences gravissimes individuelles et collectives.

Pour autant, la semaine écoulée m’a permis de me souvenir du 10 mai 1981 et du 24 mai 1981 à l’Elysée, de redire

ma fierté d’appartenir à ce que l’on a appelé « la Génération Mitterrand », et ce, le 10 mai, au lendemain de la Fête

de l’Europe du 9 mai (en écho à la Déclaration Schuman du 9 mai 1950), une Europe dont François Mitterrand fut

d’ailleurs un des grands bâtisseurs comme il fut aussi dans bien d’autres domaines.

Si sa tombe « désertée » de Jarnac ne le reconnait pas, il se reconnait encore dans des millions de cœurs…

Et puis disons le, crions le : « l’Europe et son union nous a donné 71 ans de Paix »

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Que ceux qui en doutent aillent sur les chaines TV d’Histoire revoir les images du 20ème siècle, de son début à

1945 …

Cette semaine écoulée m’a permis de vivre aussi de bons moments de travail à la MEL et à l’Hôtel de ville, des

inaugurations d’entreprises, des concerts, du sport, de la solidarité, un vide grenier au Breucq et le 20ème tournoi

international de l’US Ascq… Asnapio et le Musée de Plein Air, pour ne citer que quelques exemples d’une ville qui

bouillonne…

Finalement… Si c’est d’abord cela qui me fait, bien sûr, tenir bon…, « dans ce monde de fous » … (n’en déplaisent à

celles et ceux qui aimeraient me voir partir…), c’est aussi le fait que le monde soit fou et dangereux que, même si j’ai

souvent le sentiment « de prêcher dans le désert », j’ai aussi le sentiment qu’il est des citoyens qui me lisent, que

cela fait réfléchir et qui, je l’espère, prendront le relais le moment venu…