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UNIVERSITE CHEIKHANTA DIOP DE DAKAR FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE :.LE :L.&C :.D:E au:ro:rt-F1:: :.D:E H'Y-C:J..B.D:LDO:r..oU.E :.Jë"J." ÀPp..u.DCErrs: :.P'::1"iI (RAPPORT DE STAGE D.E.A. GEOGRAPHIE) présenté par ADRIEN COLY sous la direction de Jean Yves GAC ---------------------------------------------------------------------- du 24 février au 07 mars 1992

Le lac de Guiers : modalités de gestion hydrologique et ...horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/num-dakar-02/... · provenant pour l'essentiel du débordement du fleuve

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UNIVERSITE CHEIKHANTA DIOP DE DAKAR

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

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(RAPPORT DE STAGE D.E.A. GEOGRAPHIE)

présenté par

ADRIEN COLY

sous la direction de

Jean Yves GAC----------------------------------------------------------------------

du 24 février au 07 mars 1992

SOMMAIRE

AVANT-PROPOS

INTRODUCTION

CHAPITRE 1. LE CADRE GEOGRAPHIQUE DU LAC DE GUIERS ET DESES ENVIRONS

I. LES ASPECTS PHYSIQUES DU MILIEU

1. GEOLOGIE ET GEOMORPHOLOGIE

2. SOLS ET VEGETATION DU LAC DE GUIERS

3. LE CLIMAT DU LAC DE GUIERS

II. LE CADRE HYDROLOGIQUE ET L'ETAT ACTUEL DES AMENAGEMENTSDU LAC DE GUIERS.

1. LE CADRE HYDROLOGIQUE

2. L'ETAT ACTUEL DES AMENAGEMENTS DANS LA REGION DULAC DE GUIERS

a. Le secteur traditionnelb. Le secteur industriel

CHAPITRE II. GESTION HYDROLOGIQUE DU LAC DE GUIERS ET BILANDE L'EAU

I. LE FONCTIONNEMENT HYDROLOGIQUE GENERAL DU LAC DE GUIERS

1. FERMETURE TOTALE DES BARRAGES DE RICHARD TOLL ETNDOMBO

2. OUVERTURE ET FERMETURE ALTERNEES DE B1 et B2 OU OU­VERTURE TOTALE

a. Ouverture et fermeture alternées de B1 et B2b. Ouverture simultanée de B1 et B2

II. GESTION HYDROLOGIQUE DU LAC DE GUIERS EN 1991

1. QUANTIFICATION DES COMPOSANTES DU BILAN 1991

a. Variation volumétrique entre deux périodesb. Les vecteurs naturels de l'équation du bilan

- Les données de précipitations- Le volume évaporé- Les échanges fleuve - lac- Les échanges lac - Ferlo

c. Les composantes liées a l'industrie

- Les volumes d'eau traités par la SONEES- Les volumes d'eau pompés par la SAED- Les données CSS du bilan de l'eau

2. MODALITES DE GESTION DU LAC EN 1991

a. Gestion des barragesb. Les phases du fonctionnement hydrologique en 1991

III. LE BILAN DE L'EAU DE LA GESTION 1991

1. PHASE 4

a. Période 2b. Période 8

2 • PHASES 7 ou 8

a. Période 1b. Période 3

3. PHASES 5 ou 6

a. Période 5b. Période 7

4. PHASES 9 , 10, Il

a. Période 4b. Période 6

CONCLUSION

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

AVANT-PROPOS

S'il est un milieu, au S~n~gal, qui m~rite aujourd'hui d'êtreconnu et maîtris~, c'est bien la vall~e du fleuve, en particul ierle lac de Guiers pour son r61e entre autres, dans l'alimentation eneau de Dakar, poumon ~conomique et politique du S~négal.

c'est ce lac qui a fait l'objet de notre stage, au laboratoirede Géochimie du centre ORSTOM -, Dakar Hann, du 24 février au 07mars 1992, sous la direction de M. Jean Y. GAC.

Le stage recommandé dans le cadre du D.E.A (diplôme d'étudesapprofondies) de G~ographie physique de l'U.C.A.D, permet lecontact de l'étudiant avec diff~rents organismes de recherche ou desuivi, en vue de l'acquisition de nouvelles m~thodes de travail.

Au laboratoire de Géochimie, il nous a été proposé dans lecadre de ce stage, une approche quanti tat i ve du lac 1 axéeprincipalement sur l'établissement du bilan hydrologique desdifférentes phases de gestion en 1991. Ce travail suit et complète,sur le plan chronologique, la série de publications produites surla période 1976-90 par le programme EQUESEN "Environnement etqualité des eaux du S~négal" - TS 2 0198 F EDB - financ~ par la CEEet dont Mr. J. Y. GAC est le principal animateur scientifique.

Nous tenons à lui t~moigner notre gratitude, et lui adressonsnos remerciements sincères pour avoir accepté de nous recevoir etd'encadrer personnellement ce stage.

Nous associons à ces remerciements MM. François Xavier COGELS,Michel CARN et surtout No~l Dacruz EVORA, ses collaborateurs ainsique le personnel assistant.

Le bilan hydrologique du lac de Guiers en 1991 a ~té pour nousl'occasion de mettre en évidence, les apports et les pertes suivantle modèle ~laboré par J. Y. GAC et al. (1990). Ce modèle, basé surles grandes lignes du fonctionnement hydrologique permet à terme dedéfinir une politique de gestion et d'utilisation rationnelle desressources en eau du lac.

Cette ~tude nous a permis par ailleurs, de connaitre dans sestraits majeurs le milieu physique, de prendre conscience desdifficult~s de la mise en valeur du dispositif fluvio-lacustre, detoucher du "doigt" diff~rents aspects liés à la problématique del'après barrage et de pr~ciser la nécessité d'une gestionrigoureuse et concert~e des ressources en eau.

INTRODUCTION

Le lac de Guiers est l'un des principaux défluents du fleuveSénégal, Situé sur la rive gauche, dans la région du delta, entreles latitudes 16'23 N et 15'55 N, et les longitudes 16'12 W et16' 04 W, le lac est une dépress ion allongée, de 50 km. Sa largeurest de 7 km et sa superf icie moyenne de 200 km 2 , Il const i tue uneré~erve importante d'eau douce, qui très tôt a fait l'objet d'unaménagement, Dès lors, le fonctionnement hydrologique se modifie etdevient artificiel à partir de 1916.

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Fig 1, Localisation géographique du lac de Guiers

L'évolution de la dynamique hydrologique s'est ainsi faite endeux modes qui correspondent à deux grandes périodes dont 1916représente l'étape charnière,

Avant 1916, le lac est régime naturel. Les phases deremplissage et de déversement se succédaient au rythme des crues etdes étiages du fleuve Sénégal, Les mouvements des masses d'eaun'étaient engendrés que par la recherche d'un perpétuel étatd'équilibre entre les plan d'eau du fleuve, du lac de Guiers et duFerlo, Deux épisodes sont à distinguer en rapport avec la remontéedes eaux salées dans l'estuaire du Sénégal:

- avant 1890, le lac est exclusivement alimenté en eau douce,provenant pour l'essentiel du débordement du fleuve Sénégal, J. Y.GAC et al. (1990), citant BANCAL (1923) explique cette situationpar l'existence d'un seuil rocheux à la hauteur du village de Faffet qui empêchai t la remontée des eaux mar ines, Cependant,l' hypothèse reste contestée parce que ne s' expl iquant pasgéologiquement;

néanmoins on estime que c'est le défoncement du seuilrocheux de Faff à partir de 1890 qui libéra les eaux saumâtres del'estuaire du Sénégal et marqua le début de la contamination du lacpar le sel, Ce processus s'intensifia, notamment au cour des annéesde sécheresse 1910 (centré sur 1913) et motiva la construction surla Taoué du premier barrage en 1915. Les actions anthropiquesautour du lac datent de cette époque,

La période des aménagements sur le lac 1 période defonctionnement art i f icie l, s'ouvre par un épi sode "inte rmédi ai re"de trente deux ans (1916 1947), marquée par l'édificationd'ouvrages précaires sur la Taoué. Ces constructions sontrenouvelées chaque année jusqu'à l'installation des premiers grandsbarrages à Richard-Toll en 1947.

Depuis cette date, le schéma d'aménagement est de plus en plusamélioré, corrigé ou changé au gré des poli tiques agricoles ouhydrauliques et des sécheresse avec comme principales étapes:

- la mise en place des casiers pour le riz sur la rive Nord-Ouestentre 1947-56;

le colmatage du Niet-Yone et l'isolement du Bounoum par lebarrage de Keur Momar SARR EN 1956;- l'installation d'une usine de traitement des eaux à NGnith par laSONEES (Société Nationale d' Exploi tation des Eaux du Sénégal) etl'aménagement des casiers CSS (Compagnie Sucrière Sénégalaise) en1970/71;- le creusement du chenal de la Taoué (17 km) en 1974/75 qui permisd'améliorer le système de drainage de la CSS;

la construction en 1980 d'un second pont-barrage à N' Dombo, quisera suivi par la mise en place sur le Sénégal des bouchonsprovisoires de Rheune en 1983 et 1984. Ces barrages en terrepermettaient de piéger les derniers écoulements du fleuve, derehausser le plan d'eau du lac en attendant la réal i sat ion desbarrages de Diama et Manantali. L'ouverture respective de cesdernières, en 1985 et 1987 marque le début de l'ère "après barrage"avec ses nombreux projets parmi lesquels l'aménagement de nouveauxpérim~tres dans les secteurs Est et Nord-Ouest du lac et l'alimentation du Ferlo en hautes eaux.

Au total, c'est un nouveau dispositif fluvio-lacustre quis'édifie. Il est complexe et on peut affirmer que sa gestion en estencore au stade expérimental tant que l'endiguement de la rivedroite n'est pas achevé. Et l'élaboration d'un bilan de l'eau doittenir compte, en dehors des paramètres naturels 1 de la réalité dece dispositif et de l'utilisation de l'espace lacustre.

6

CHAPITRE I. LE CADRE GEOGRAPHIQUE DU LAC DE GUIERS ET DE SESENVIRONS

Le cadre géographique concerne aussi bien les facteursphysiques que ceux humains de l'organisation et de l'utilisation del'espace. Ces facteurs sont, pour la plupart, des éléments du biland'où l'intérêt de les présenter brièvement.

I. LES ASPECTS PHYSIQUES DU MILIEU

1. GEOLOGIE ET GEOMORPHOLOGIE

l'évolution géologique et l'élaboration des formes du reliefentrent dans le contexte global de la région fluvio-del taïque duSénégal dont la structure géologique est dominée par les formationsdu tertiaire.

Au Crétacé, se forme l'horizon du Maestrichien, dépôt sableux,qui contient l'une des nappes aqui fères les plus importantes. Lescalcaires se déposent au Paléocène et seront soulevés à la fin decette ère. D'autres calcaires marneux et des argiles se mettront enplace à l'Eocène inférieur.

De l'Eocène moyen au Miocène, se stratifieront successivementdes sables glauconieux, des débris coquill iers et d' ooïdesferrugineux, mais surtout les fameux dépôts du cont inentalterminal, qui en ce lieu sont un amalgame de sédiments marins etcontinentaux altérés. Une forte sédimentation termine le Tertiaire.

Au Quaternaire, se forment les cuirasses ferrugineusessurmontées par les dunes rouges fixes de l'Ogolien. Dans les zonessubmersibles se mettent en place les dépôts post-Nouakchottiens,actuels et subactuels. Les formes du relief actuellement observéesautour du lac ont pour la plupart été élaborées au cours desdifférentes phases du Quaternaire.

Trois grands ensembles marquent la physiographie de la régiondu lac:

la plaine du Ferlo septentrional, recouverte d'une importantecuirasse ferrugineuse. Elle est située en rive Est du lac et estreliée à la vallée du Bounoum par un talus abrupt de 3 à 4 mètresde haut, recouvert de sables;

- la vallée du Bounoum constitue la dépression qui abrite le lac.Elle se caractérise par des sous uni tés morphologiques élaboréesessentiellement au Quaternaire. Il s'agit des hautes 'levées fluvio­deltaïques actuelles et subactuelles IP. MICHEL 1973). La vallée duBounoum est surplombée par la plaine de rive occidentale;

la plaine de rive occidentale occupée par les calcaires del'Eocène inférieur et par de larges étendues de cuirassesferrugineuses. Elle est surmontée par les dunes rouges fixes dansle secteur central et méridional du lac. Plus au Nord, à l'Ouest dela Taoué, la physionomie du paysage est caractérisée par les hauteslevées fluvio-deltaïques.

Deux types de paysages morphologiques caractérisent la régiondu 1 ac: une rég ion exondée, le Diér i et une zone i nondabl e , le

7

Take, deux milieux qui se particularisent par des conditionsabiotiques et une dynamique différentes

maeslrichien pa léocè ne c) r' 1 'ln pa eocène

Guiers

, .eocene .

eocene moyenr) , •

mlocene pliocèoe

Fig 2. Evolution géologique du lac (TREMOUS, 1970 in GACJ . Y. et al 1990)

2. SOLS ET VEGETATION DU LAC GUIERS

Ils sont marqués par la dualité de l'organisation despaysages: diéri-take. Les sols Diéri sont subarides, avec unetexture contenant de fortes proportions de sables. Très perméables,ces sols se répartissent en quatre groupes (R.MAIGNIEN - 1965):

sols bruns subarides, familles sur sables et familles suralluvions sableuses;- sols bruns rouges, familles sur sables siliceux;- sols faiblement évolués, familles sur sables siliceux;

sols ferrugineux ~ropicaux faiblement lessivés. familles sursables.

Sur ces sols, pousse une végétation maigre de steppe â épineuxdominée par les acacias.

Les sols de take sont soit hydromorphes, soit halomorphes. Lessols hydromorphes se rencontrent aux environs immédiats du lac. Cesont des sols hydromorphes humides â gley de profondeur 1 famillesur colluvions sableuses. Les sols halomorphes ne se rencontrentqu'à l'Ouest de la Taoué. Ils sont de la famille des solshalomorphes sur colluvions sableuses. Une végétation herbacée etarbustive se développe sur les sols de Take.

Sols etactuelle, parles mutations

végétation sont conditionnés dans leur dynamiqueles transformations socio-économiques de la région etécologiques qu'elle subit. Parmi les acteurs de cette

mutation, le climat.

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Sol uU

Fig 3. Coupe schématique de la végétation selon les types de sols(REIZER, 1974 in DIA A. 1981)

3. LE CLIMAT DU LAC DE GUIERS

Il est sahélien, caractérisé par une aridité et une sécheresseprononcées. Sous l'influence des conditions aérologiques généralesde cette partie du Sénégal, le lac connait l'installation alternéedes flux d'alizés et des flux de mousson suivant la position du FIT(Front intertropical). Le balancement du FIT détermine deux saisonsclimatiques (humide' et sèche) di fférentes par leurs aspectsthermiques et pluviométriques.

La saison humide ou saison des pluies enregistre la Cjuasi­totalité des précipitations de l'année. Elle est courte (de Juilletà Octobre). Les températures sont élevées, variant entre 29" et 30"C en moyenne. L'évaporation enregistre ses valeurs les plusfaibles. Depuis quelques années la région connait un déficitpluviométrique important.

La saison sèche correspond au retrai t du FIT et àl'installation des flux d'alizés. Elle s'étale sur le reste del'année, et enregistre très peu de précipitations (on note lesseules pluies de "Heug"). Les températures sont basses entreDécembre et Mars à cause du flux d'air polaire. Elles atteignentdes valeurs records en pleine saison sèche entre Avril et Juin. Lerayonnement solaire et la sécheresse de l'air favorisent la demandeévaporative et l'évaporation réelle qui devient le principal acteurclimatique du bilan de l'eau du lac.

Fig 4. Les fluctuations du FIT au Sénégal (MICHEL P. 1973)

** *

Les facteurs physiques sont très composites. Ils participenttous, plus ou moins, à la rédaction du bilan, avec notamment laprépondérance des éléments de précipitations, d'évaporation etd'infiltration, qui sont d'ailleurs les seuls pris en compte dansl'établissement du bilan. A ces termes, seront rajoutés tous lesautres liés à l'intervention de l'homme et a l'utilisation del'espace.

II. LE CADRE HYDROLOGIQUE ET L'ETAT ACTUEL DES AMENAGEMENTS DU LACDE GUIERS.

L'étude du terroir hydrologique se justifie à ce niveau parles mod if icat ions importantes apportées a.u mi Il eu na tu re l du fai tdes aménagements, dont nous essaierons de faire le point en 1991.

1. LE CADRE HYDROLOGIQUE

Le système du lac de Guiers appartient au bassin versant duFerlo, réseau hydrographique fossile long de 602 km. Le lac occupela partie aval de ce réseau qui se présente comme une dépressionallongée NNE-SSW. Le bassin versant du lac couvre une superficie de350 km2 en moyenne à la cote 4m IGN.

I@dl H :-1.00 H=-0.50_ H:-1.50

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H=O H=! H=2.25

o 8 16km

10

Fig 5. Configuration du lac de Guiers à différents cotes IGNIGAC, 1987)

L'ensemble du système hydrologiquecommunique avec le Sénégal par le biais dupermet une échange entre les deux complexes.

Ferlo/lac de Guierschenal de la Taoué qui

Mais depuis 1916, la construction d'ouvrages a modifié lesconfigurations du système. L'essentiel de la dynamique hydrologiquese réalise dans le lac qui aujourd'hui s'étend de Hérinaguène àRichard - Toll et est devenu un enjeu économique et stratégique depremier ordre.

2. L'ETAT ACTUEL DE L'AMENAGEMENT DANS LA REGION DU LAC DEGUIERS

L'eau a depu is toujours motivé, gu idé et même cond i t ionnél'utilisation de l'espace dans cette région. L'historique desaménagements présentée en introduction 1 donne d'une manièreévolutive les différentes étapes de la tentative de maîtrise dulac. Ce processus a abouti en 1991 à un schéma général présenté àla figure 6.

Deux types de secteurs correspondant àd'activité se partagent l'espace lA. MBENGUEsecteur traditionnel et celui industriel.

a. Le secteur traditionnel

deux types1981): le

Il regroupe deux activités principales que sont l'élevage etl'agriculture de décrue. l'élevage concerne les bovins et lespetits ruminants. Il se pratique tout en marge du lac,contrairement à l' agricul ture . de décrue qui se pratique sur sespourtours immédiats.

L'agriculture, fait des paysans locaux, développe des culturesvivrières et quelques acti vi tés de maraîchage. Malgré des effortsde modernisation, le secteur tradi tionnel, reste très sous

l J

développé. La quantification de ses prélèvements en eau et desrejets demeure difficile. L'estimation du bilan ne prendra donc encompte (en plus des éléments physiques) que les activités dusecteur secondaire.

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Fig 6. Schéma général d'aménagement du lac de Guiers en1991

b. Le secteur industriel

Il s'organisetrai tement des eauxsont à l'originel'aménagement du lac.

autour d'une agro-industrie et dans lepour l'alimentation de Dakar. Ces activitésdes gros invest.issements consentis pour

L'agro-industrie est l'affaire de la CSS et de la SAED(Société d'Aménagement et d'Exploitation du Delta), La CSSexploite les terres situées de part et d'autre de la Taouéjusqu'aux abords du lac. Elle cultive dans ses trois casiersprincipalement de la canne à sucre (6000 ha en 1991). Pour cela

tout un système permet le pompage et le rejet des eaux vers le lacou le fleuve.

La SAED développe quant à elle, des activités rizicoles enrive Ouest et une polyculture en rive Est. Le casier rizicolecouvre une superficie de 500 ha et le prélèvement des eaux se faitde part et d'autre de N'Dombo. La polyculture, projet SAED/JICAcouvre 150 ha dont 23 sont consacrés à la riziculture. Le reste separtage entre la tomate et les arachides. En 1991, la SAED s'estlimitée à la culture du riz et de la tomate.

Le traitement de l'eau représente la deuxième activitéindustrielle dans le lac. L' exploi tation des eaux se fai t par unestation de traitement installée depuis 1969 à NGnith par la SONEES.

Au total le secteur industriel est enL'utilisation de l'espace et de l'eau se faitcroissant, rythme qui doit être contrôlé et maîtriséune surexploi tation des ressources en eaux et unerejets chimiques agricoles.

** *

pIe in essor,à un rythmeafin d'évitersaturation en

Au terme de la présentation du cadre physique, des modalitéset des acteurs d'utilisation de l'espace et de l'eau, l'expressionde l'équation générale du bilan peut être posée:

Vf'- Vi = (Vr+VpO+Vr+Vr'+VfL) - (VX+Vp l+Vp 'l+Vp 2+ VLf+VLr+Vir

APPORTS PERTES

v,Vp 0

Vr

V r '

VfL

apports fluviauxapports des pluiesrejets CSS

(casier Ouest): rejets CSS(casier Sud): transferts Ferlo-lac

VEVplVp ' 1 :

Vp 2

VLfVLFVir

évaporationpompages CSS (Ouest)pompages CSS (Sud)pompages SONEEStransferts lac-Ferlotransferts lac-fleuvepompage SAED (Ouest)

Les termes de l'équation sont composés d'actifs auxquels sontsoustraits les passifs. Les activités traditionnelles, il faut lerappeler, ne sont pas systématiser dans le bilan à cause de leurincidence "négligeable" et de la difficultés de les quantifier.

L'équation est dominée par lesles précipitations, l'évaporation,Ferlo, mais aussi par celles liés àSONEES et les rejets CSS.

composantes naturelles que sontles échanges fleuve-lac et lacl'industrie: pompages CSS-SAED-

Ces termes ag i ssent et réag i ssent su i vant le fonc t ionnementdes barrages, lequel définit les phases de gestion hydrologique aucours d'une année déterminée.

13

CHAPITRE II. GESTION HYDROLOGIQUE DU LAC DE GUIERS ETBILAN DE L'EAU

1. LE FONCTIONNEMENT HYDROLOGIQUE GENERAL DU LAC DE GUIERS

A l'état actuel de son aménagement, le lac de Guiers présentetreize scénarios de gestion en considérant les combinaisonsd'ouverture et fermeture des trois barrages: Richard Toll (B1),NDombo (B2) et Keur Momar SARR (KMS).

Le tableau n' 1 présente les di fférentes phases et les étatsdu lac en situation d'isolement ou de circulation des eaux. Lesflèches indiquent le sens des écoulements alors que les symboles +ou - précisent la participation ou l'exclusion de l'un des termesdu bilan.

Les apports et les pertes sont bien mentionnés, mais lestermes Vp 0, Vr, Vr J, Ve, Vp 2 et Vi r revenant dans chaque cas defigure J n'ont pas été pris en compte dans le tableau, pour unesimplification de sa lecture.

Le fonctionnement hydrologique général présente ainsi deuxgrandes situations selon l'état des barrages et de la digue de KeurMomar SARR.

1.FERMETURE TOTALE DES BARRAGES DE RICHARD TOLL ET DE N'DOMBO

Ce scénario comporte deux phases (12, 13) qui dans la logiqueactuelle de l'aménagement sont aberrantes. Il est donc théorique etsuggère la fermeture de B1 et B2, et l'ouverture ou non de KMS

En phase 12, le lac est en vase clos. Les pertes sont liées,en plus des termes constants, à Vpl. L'équation du bilan s'écrit:

Vf - Vi = (VpO+Vr+V r ') - (VE+Vp'l+V p 2+Vir

la phase 13 suppose l'ouverture de KMS. A l'équation du bilanprécédant s'ajoute la composante VLf, volume d'eau perdu par le lacen direction du Ferlo. Cette perte est liée au sens de gravité deseaux. L'équation devient:

Vf - Vi = (Vpo+Vr+Vr') - (VE+Vp '1+Vp2+ VJ.f+Vir

Les phases 12 et 13 favorisent au total, les prélèvements plusque les apports. Le véritable problème pour ces phases est que lafermeture de B1 et B2 amène à l'épuisement de l'eau retenu dans laportion du chenal située entre les deux barrages. En effet aurythme des pompages journaliers de la CSS et de la SAED, ilsuffirait de quelques heures pour vider le volume d'eau stockée auniveau de cette section dont la contenance est estimée à environ130 000 m3 •

14

Tableau 1

Les différents états du lac engendrés par l'ouverture (0) ou lafermeture (F) des barrages Bl, B2 et de la digue de Keur Momar Sarr(KMS). Les flèches précisent le sens des écoulements. Le signe (+)indique que le terme correspondant participe au bilan du lac et lesigne (-) qu'il en est exclu.

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Fig 7. Schéma du dispositif en phases 12 et 13

1.6

2. OUVERTURE ET FERMETURE ALTERNEES DE BI et B2 OU OUVERTURE TOTALE

Ce sont là, des situations idéales et env i sageables dans lecadre de la gestion du lac. Plusieurs phases sont possibles selonl'al ternance de l'ouverture et de la fermeture de Bl et B2, KMSétant ouvert ou fermé.

a. Ouverture et fermeture alternées de B1 et B2

Ce scénario engendre six phases (phases 1 à 6). Au moment dudéroulement de ces phases, le lac est isolé du fleuve Sénégal,perdant de fait ses apports fluviaux. De même les échangeslac/fleuve sont impossibles mais les pompages de la CSS restentpersistants. Deux types de gestion sont possibles:

.E./:1a s !t§_1.I.._~ Ji~.f._.}_J. _.!ll._..f..~.f.lJl..~ ..J Jl?, 9...y'..y'.~..,r..t...J K!i.$ ~..§. t. .9...y..'y'f!...,r..t. .9...Y.. f...~..r..!J.I.~

En phase 1, le lac est isolé et fonctionne en "vase clos" . Ilsubi t les solI ic i tat ions de toutes les formes d' i rriga t ion (CSS,SAED et cultures de décrue) et de la production d'eau potable( SONEES ) .

( 1) Vf - Vi = (Vp 0 + Vr + Vr ') - (VE + Vp 2 + Vp 1 + Vp ' 1 + Vi r )

=:-:-_-:-~FLE=W:..:.:E:...:SEN=EGN.:.:.__d]:l~ Foula Dlalon

_-----, .......o- ,~8AFm/'Â/\

1BI ,lU; Botnge. 0.liio/i&'4 Toi

e-·• Prdlhemenll

El AppOrll

Fig 8. Schéma du dispositif en phase 1,

En phases 2 et 3, la communication est établie entre le lac deGuiers et la vallée' du Ferlo. Le sens des écoulements est plus

17

vraisemblable dans le sens lac~Ferlo (phase 2).

(2) Vf - Vi = (Vp 0 + Vr + Vr ')

Vi r )

(VE + Vp 2 + VLf + Vpl + Vp'l +

On ne peut cependant exclure des transferts de la vallée duFerlo vers le lac (phase 3) jusqu'à l'établissement d'un équilibredes plans d'eau de part et d'autre de la digue de Keur Momar Sarr.Cette si tuation, dont la durée devrai t être suffisamment longue,nécessi terai t d'une part, un bon rempl i ssage du Ferlo et d'autrepart, une croissance des prélèvements pour l'irrigation dans lelac.

( 3 )+ Vir

Vf - Vi = (Vp 0 + Vr + Vr ' + Vf L ) (VE + Vp 2 + Vp 1 + Vp ' 1

e"'....·"'·,,\1

13 Apponl

\\v.... Cfv

PHASE 2

(1 Pt'Ih.""nli

[3 ApPGnt

PHASE 3

Fig 9. Schéma du dispositif fluviolacustre en phases 2 et 3

18

Ph a s !l.!L..1..J ".-9 t}...t..._Q. ".i.....-!:!..J.. .9...y...y..t}...F...t...J !.?.?~ ÜU:.J!!.#...J !f.!1.§ .9...y...y..t}...F..t .P."~.! t.~..rJ!!.~

La liai son fleuve / lac es t touj ours inex i stante . BI ouvert,certaines composantes du bilan disparaissent tel Vp 1. Les prisesd'eau de la CSS se font directement dans le fleuve, de même qu'unepartie du volume pompé par la SAED. Cependant l'expression Vi rdemeure dans les pertes car le pompage se fai t dans le lac. Enphase 4 le dispositif se présente comme suit:

i~W 1····· ..·.... fW<orf

I L _r_D_'AAA-À-----,FlEUVE SENE~ d~~~Relm'~~

Il' .loi: BMogo. 00_Toi

81 l ·

• P"lhemenl'

13 ApPOll.

TAoUE

L AC DEQUIERS

..................

\'" V.II•• (lU FE RL 0:/

· .· .· .

Fig 10. Dispositif en phase 4

( 4 ) Vf Vi = (VpO + VI' + VI" ) - (VI! + Vp 2 + Vp'l + Vir)

Lors des phases 5 et 6 les transferts d'eaux sont possiblesentre le lac et le Ferla. La phase 5 suppose un déversement du lacdans la vallée du Ferla 1 alors qu 1 en phase 6 les eaux du Ferloalimente un lac dont le niveau est plus bas. Les équations du bilan

19

pour ces deux dynamiques contraires s'écrivent respectivement:

(5) Vf - Vi = (Vpo + Vr + Vr ') - (VE + Vu + Vp2 + Vp'l + Vir

{6} Vf - Vi = (Vpo + Vr + Vr' + VtL) - (VE + Vp 2 + VIl'l + Vil'

1·'··....... •-,..

LAC DIDII'I~'

•... T ,.,/."'''.'.'AU \\V...... "~L~;

./

phase 5

I"MI ......... DI-,..

'-----....~ ..."rm:1!mrm:rn

O-e• P"lh."""U

13 AppOlII

phase 6

Fig 11. Schéma du dispositif lors des phases 5 et 6

b. Ouverture simultanée de Bl et B2

La liaison/fleuve lacphases 9, 10, 11, crée leseaux du fleuve Sénégal vers

est établie. L'ouverture de KMS enconditions d'une circulation libre desle Ferlo ou vice-versa.

20

.phas e§_L..(}._f _.§. L ..J1L..~..t !1..? .9..Y..Y.f!...r....t...§..1 K!1..§ f.~!.:P!.fj

Le Ferla est isolé du dispositif fluvio-Iacustre. Le sens descourants permet de caractériser une phase 7 et une phase 8. Enphase 7 les eaux du fleuve remplissent le lac. C'est la situationhabituelle d'hivernage au moment de l'arrivée de la crue annuelle.

( 7 ) Vf - Vi = (Vp + Vp 0 + Vr + Vr') - ( Vt: + Vp 2 )

La phase 8 est résulte de la mauvaise gestion du barrage oulors de moment de transition imperceptible dG à une faibleélévation du réserva i r de Diama. Cet te situatian peu t-êtred' actuali té au moment des marnages importants engendrés par lespériodes équinoxiales de printemps (mars) mais allssi plustardivement dans l'année selon "l'état" de la réserve de Diama.

(8) Vi - Vi = (VpO+Vr + Vr ') - (VI!: + VLF + Vp 2 + Vpl + Vp'l + V1r)

Il

u

LAC: DI'VIU'............

CL)'.

• ,.,........u ....\ .

\ v.... .., 111"10 ...

i ...\ .l

ël .......

l"·~· 1

"'''10

Fig 12. Schéma du dispositif en phases 7 et 8

Phases ftJ.J. 0__~_Ç"_.LL._L .._[J..J..l .........!.!.?...... J:Lt.........!f..!:!§.......9."Y,,y"'.~'!:' ..t§.

Les eaux circulent librement entredes variations relatives des niveauxdistinction de trois phases ne résul tereflux des eaux.

les tro is mi lieux au grédu fleuve et du lac: laque du sens du flux et du

2.1

La phase 9 qui correspond à la submersion de la vallée du Ferlopar les eaux fluviales, via le lac de Guiers, est la plusfréquente.

( 9 ) Vf - Vi = (VF + Vp 0 + Vr + Vr ') - (VE + VL f + Vp 2 )

La phase 10 est l'inverse de la précédente avec le reflux deseaux de la vallée du Ferlo vers le fleuve Sénégal. Les prélèvementsCSS s'ajoutent au déficit du bilan.

(l0) Vr -Vi = (Vpo+VrL +Vr + Vr ') - (VE+ VLF +Vp 2 + Vpl+ Vp'l +Vir)

La phase Il définit une situation du lac en position haute parrapport au fleuve et au Ferlo. Les courants sur le lac sontdivergents. L'équation de cette phase "peu probable" s'écrit:

(11) Vr -Vi = (VpO+Vr+Vr') - (VE +VLF +VLf +Vp 2 +Vpl +Vp'l +Vir)

** *

Les options sont donc variées pour une gestion du lac. Celleci doit se faire de manière rigoureuse de sorte à privilégier lesphases avantageuses (4 et 7) dans l'exploitation du lac, et évitercelles aberrantes en particulier lors des périodes de transition.

II. GESTION HYDROLOGIQUE DU LAC DE GUIERS EN 1991

1. QUANTIFICATION DES COMPOSANTES DU BILAN 1991

a. Variation volumétrique entre deux périodes

En fonction de la cote d'eau en (H lm IGN comprise entre lesvaleurs -l,50 m et 2,00 m, une équation polynominale permet de cal­culer le volume du lac. La différence Ventre un volume final (Vf)et un volume initial (Vi) donne le volume du lac.

V = 181,69 + 169,54 H + 39,48 H2 + 1,137 H3 - 1,246 H4 - 0,411 H5

V est exprimé en millions de m3 • Les calculs de volumes pour toutesles cotes du lac en 1991 figurent en annexe 1.

b. Les vecteurs naturels de l'équation du bilan

- .b..~.~....çL9..n.!1..~.~.§ .....Ji..Ë.......E..r..~g..j.P.j...t,;..~..t ..i...9..n.§

L'apport pluvial (Vpo ) est estimé à partir du volume(VD) tombé sur le plan d'eau et de celu i ruisselé par leversant (VR):

Vp 0 = VD + VR

directbassin

bassin versant à la cote 4 m

plan d'eau

22

phllse 9

1"·'-'"_'"

0--.""""Ifte"I'EJAIIIMII'

Il

"~L~/'..1

PHASE 10phase 11

e-·",va"'••"

LAC DE

OU/I/II• Il •

,

.~

:----~.-----~

, f ~ :"~"'.• ",'lh'I'\,nl'

E]APP9f11

\.\\\v.... tlI"

e "''''''.'''11lE] AppOn.

Fig 13. Schéma du dispositif lors des phases 9, 1 0 , 11

'i '7~: \.J

Le volume direct (Vo) est calculé à part i r de la surface dulac (S) en kmz en liaison avec la pluie (Pmm) enregistrée à RichardToll.

Vo = S * Pmm

Ce volume est exprimé en 106 m3 , d'où la conversion qui donneen définitive:

VD = S * Pmm * 0.001

La surface du lac S est obtenue pour certaines tranches decotes du lac à partir des formules suivantes:

Cote du lac (m)IGN

de - 1,75 à-l,51

de - 1,50 à - 0,51

de - 0,50 à + 3,00

Surface (km2)

S = 121,255 + 85,194 ln (H+2)

S = 98,399 (H+2)O,662

S = 58,603 + 164,822 ln (H+2)

Il est admis que seulement 10% de la pluie enregistrée est ef­fectivement ruisselé par la section non mouillée du lac. Le volumeruisselé (VR) est égal:

VR = SR * Pmm * 0.1

La surface de ruissellement (SR) ou section sèche du lac est égale:

SR = Sa v - S

La surface bassin versant à 4 m IGN (Sav) est estimée à 354 km2 ou354.106 m2 • Le volume ruisselé est exprimé en 106 m3 il' équationfinit par s'écrire:

VR = (Sav - S) * Pmm * 0.0001

En 1991 l'apport pluvial a fini par être calculé selon la for­mule suivante:

Vpo = P. 10- 3 (35,4 + 0,9 S)

P (pluie) en mm

S (surface du lac) en km2 .

24

Tableau 2

Apports pluviométriques (VpO) en 1991 (en 106 m3)

Date Pluie Cote Surface (km2 ) vpo(mm) (m) Lac B.V. Direct Ruis. Total

24/01 2,2 1,20 250,3 103,7 0,55 0,02 0,5704/06 0,4 0,24 191,5 162,5 0,08 0,01 0,0931/07 23,2 0,45 206,3 147,7 4,79 0,34 5,1301/08 6,1 0,52 210,9 143,1 1,29 0,09 1.3825/08 12,4 1,27 253,9 100,1 3 , 15 0.12 3.2730/08 1,3 1,38 259,3 94,7 0,34 0.01 0,3531/08 2,6 1,41 260,8 93,2 0,68 0.02 0,7001/09 10,3 1,44 262,2 91,8 2.70 0.09 2,7902/09 2,0 1,47 263,7 90,3 0.53 0,02 0,5504/09 13,4 1,51 265,6 88,4 3,56 0,12 3.6807/09 10,7 1,59 269,3 84,7 2,88 0.09 2,9720/09 30,8 1,75 276,4 77,6 8,51 0,24 8,7!?27/09 0,6 1,76 276,9 77,1 0,17 0.00 0,1705/10 1,4 1,59 269,3 84,7 0,38 0,01 0,3909/10 40,7 1,56 267,9 86,1 10,90 0,35 11.25------------------------------------------------------------------

Totaux 158,1 40.51 1 ,53 42.04

Il est évalué directement soit à partir du bilan hydrologiquelorsque le lac fonctionne en vase clos, soit par les mesuresd'évaporation en bac " c l ass Ali, et indirectement par le coefficienttype défini pour le lac par F.X. COGELS et al. (1991) qui donne unerelation entre l'évaporation du lac (El) et ce Ile en bac Il cl ass A"(EB ) .

Dans le cas du calcul direct par le bilan, le volume évaporéest déduit de l'équation, VE étant la seule inconnue. VE exprimé enMm3 est divisé par la surface moyenne du lac en Mm2 pour obtenir lahauteur totale évaporée en mm. Le rapport de cette hauteur avec lenombre de jours de la phase. eXprime la valeur moyenne journalièreévaporée en mm/jour.

Lorsque le bilan comporte plusieurs inconnus 1 l'évaporation dulac est quantifiée indirectement à condition que ED soit connue.

El = EB * rapport moyen mensuel El / ED

:.25

Tableau 3

Evaluation du rapport mensuel entre l'évaporation du lac (El) etl'évaporation en bac de classe A (Es) selon COGELS et al. (1991).

Mois EL/EB Mois EL/EB Mois EL/EB

Janvier 0,56 Mai 0,58 Septembre 0,73

Février 0,55 Juin 0,62 Octobre 0,82

Mars 0,53 Juillet 0,57 Novembre 0,72

Avril 0,57 Août 0,65 Décembre 0,59

Les résultats de ce calcul sont consignées en annexe 2.

- .Y.!t..§...... é 9....!l~.!!:.g.~ ..§ .......f.J..!t..y..v...~........: ......J. ..lJ:..9.

Les échanges sont représentés par les apports fluviaux et lestransferts du lac vers le fleuve. Les apports fluviaux sont calcu­lés en considérant la différence entre le flot entrant dans le ca­nal de la Taoué et les pompages CSS/SAED.

v, = flots entrants - pompages CSS/SAED

Le flot entrant est estimé en 1991 par la formule de l'abaquede l'OMVS (1976) pour le calcul de la Taoué:

Q2 = 21, 7 [( Z + 2) 4 • 8 - (z + 2) 4 1 8 1

Q débit en m3 /sZ cote du fleuve à Richard-Toll (en m IGN)z cote du lac de Guiers (en m IGN)

Le débit ainsi calculé en 1991 n'est qu'approximatif en raisondes modifications apportées au profil et à la section par les ap­ports et les dépôts de sédiments. Une nouvelle courbe de tarage aété établie par Lamagat et al. (1990) et une équation permet la cor­rection des débits à l'aide du lo~icip.l LPGLG (logicielprévisionnel pour la gestion du lac de Guiers) mis au point parN.D. EVORA.

Le volume lâché par le lac dans lecalculé selon le même procédé. On es t imeégal à celui sortant.

-.b.~.§..._.~_qh..~.n.g.~.§ J. ..lJ:..Ç, I... E..~..!'...J. .9.

fleuve est quant à lui,que le flux ent rant est

Elles furent possibles qu'en 1988 après plusieurs décennies defermeture de la digue de KMS. Les échanges lac/Ferlo sont diffi­ciles à évaluer. Elles ne peuvent être quantifier que par déductionà partir du bilan.

Tableau 4

Périodes de déversements du lac dans la vallée du Ferlo, cotes IGN(m) au moment des ouvertures et fermetures de la d igue de KeurMomar Sarr, volumes estimés (en millions de m3) de la lame de sub­mersion.

Année 1988 1989 1990 1991

Ouverture 20/09 31/08 09/10 28/08Côtes (1,88) (1,30) (1,42) (1,32)

Fermeture 04/11 18/10 13/12 20/11Côtes (1,48) (1,62) (1,28) (1,40 )

Durée ( j ) 45 49 65 84

Volumesestimés 46 75 7,8 ?

c. Les composantes liées à l'industrie

- Le s v2.)..y.!1!_~..§.._.•..g ~..~..~.y. t...r...~A ..t...Ë.§ E~.T. J~ §.Qt:J§J"j;§

Tableau 5

Prélèvements journaliers de la SONEES en 1991 (en m3)

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Volume

40.882

40.526

40.890

41.376

Mois

Mai

Juin

Juillet

Août

Volume

41.794

42.126

40.538

37.886

Mois

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Volume

37.467

35.598

39.653

35.616

Les volumes pompés sont donc connus pour chaque mois.rient dans le temps. Le calcul du volume pompé par phase secherchant le produit de la quantité journalière pompéenombre de jours d'un mois dans la phase.

Ils va­fait enpar le

,,' 7

nombre de jours d'un mois dans la phase.

Le pompage de la SAED se fait de part et d'autre du barrage deN'Dombo. Les volumes d'eau prélevés varient suivant les mois et se­lon les variétés culturales.

Tableau 6

Prélèvements journaliers de la SAED en 1991 (en m3 )

Hota Rh l'ollate 'l'otul ( ..' 1 'J'otal l ..' )500 ha 150 he Jour/ha Jour/SAED

Janvier 0 100 100 15.000

F'vrler 140 100 240 85.000

Hera 200 100 300 115,000

Avril 200 100 300 115.000

Hal 200 0 200 100,000

Juin 150 0 ISO 75.000

Juillet 0 0 0 0

Août 150 0 150 75.000

Septellbr. 210 0 210 105.000

Octobre 210 0 210 105.000

Novellbr. 210 100 310 120.000

D'cellbre 0 100 100 15.000

Lorsque N' Dombo est fermé seuls 40%l'irrigation du riz sont prélevés. Ainsi, auB2 est fermé, il faut pour obtenir le volumeSAED:

du vol ume total pourcours d'une phase, oùd'eau prélevée par la

* chercher le nombre de jours de chaque mois compris dans unephase;* calculer le volume total pour le riz, puis dégager les 40%;* calculer le volume destiné à la tomate;* faire le cumul riz - tomate.

Le volume Vir correspond au produit de la superficie cultivée parle volume pompé par jour.

Elles sont de deux ordres: prélèvemen ts et re jets des di f fé­rents casiers. Ces derniers se local i sent au niveau de deux sec­teurs: les casiers du Nord (casier principal) si tués de part etd'autre de la Taoué ( ils sont au nombre de deux: cel ui Ouest etcelui Est), et le casier du Sud (ou casier de la Taoué 2).

Les casiers du Nord couvrent une superficie de 7500 ha dont6000 sont mis en valeur en 1991. Cette surface se répartie pour lecasier Ouest sur 1875 ha et le reste couvre le casier Est. Les be­soins en eau pour ces périmètres sont de 100 m3 /j soit 600.000

m3 /j.

De ce volume pr~lev~, la CSS rejette environ 91.000 m3 /j dansle lac de Guiers mais uniquement du côté du casier Ouest; celui Estrejetant directement dans le fleuve S~n~gal.

Les casiers du Sud ont besoin de 44.000 m3 /j pour irriguer les440 ha cultiv~s en 1991 sur les 550 que couvre le périmètre. Le vo­lume qui en est rejet~ dans le lac n'est pas quanti fié. Ainsi onadmet un rapport entre le casier Sud et celui Nord - Ouest; ce quipermet d'estimer le volume rejet~ suivant le modèle:

Vrejeté NWVrejet~ = * superficie cultiv~e au Sud

superficie NW

Ce volume est de l'ordre de 21.240 m3 /j en 1991

Tableau 7

Caract~ristiques des stations de drainage et ~valuation des rejets

Station Superficie Rejets Rejet moyenParcelles annuels annuel{en ha} (en 106 m3) (en m3/ha)

Casier Ouest- X 1 (fleuve) 1425 25,27 17.730- X 3 (fleuve) 975 16,71 17.140- X 5 {fleuve} 675 12,18 18.040- X 6 (lac) 1875 33,26 17.740

Casier Est- KH 1 (fleuve) 1200 20,96 17.470- KH 2 (fleuve) 1350 23,79 17.620

2. MODALITES DE GESTION DU LAC EN 1991

a. Gestion des barrages

Le pont barrage de Richard Toll est rest~ ouvert pendant toutel'ann~e 1991. Seul N'Dombo va alterner les ouvertures et les ferme­tures. Ainsi il est rest~ ouvert du 1 janvier au 30 de ce mois.Puis il a ét~ ferm~ Jusqu'au Il juin. Le 12, il est réouvertjusqu'au 3 Octobre. Pendant sept jours, il est à nouveau fermé ( du4 au 10 Octobre), avant d'être r~ouvert sur une p~riode de trentecinq jours. Le 15 Novembre, il est définitivement fermé jusqu'à lafin de l'ann~e.

KMS de son côt~ n'a été ouvert que pendant une période del'ann~e: du 28 AoUt au 21 Novembre 1991, cr~ant souvent les condi­tions d'un échange des eaux à l'état naturel.

29

b. Les phases du fonctionnement hydrologique en 1991

En 1991, hui t périodes ont été observées dans le fonctionne­ment hydrologique du lac de Guiers. Ces périodes résument lesétapes de la gestion du lac présentée au tableau 8 et correspondentà une ou plusieurs phases dans les alternatives de gestion définiesau niveau du fonctionnement général. Ces phases, il faut le rappe­ler sont en particulier définies par le sens des écoulements quilui même varie suivant la dénivelée entre les cotes du fleuve etcelle du lac.

1 - du 01/01 au 30/01 phases 7 ou 8 (état OOF)2 - du 31/01 au 11/06 phase 4 (état OFF)3 - du 12/06 au 27/08 phases 7 ou 8 (état OOF)4 - du 28/08 au 03/10 phases 9, 10 ou 1 1 (état 000)5 - du 04/10 au 10/10 phases 5 ou 6 (état OFO)6 - du 11/10 au 14/11 phases 9, 10 ou Il (état 000)7 - du 15/11 au 20/11 phase 5 ou 6 (état OFO)8 - du 21/11 au 31/12 phase 4 (état OFF)

Les états ci- dessus indiqués, correspondent à l'ouverture (0)ou à la fermeture (F) dans l'ordre de BI (barrages de Richard­Toll), B2 (barrages de Ndombo) et de la digue de Keur Momar Sarre

III. LE BILAN DE L'EAU DE LA GESTION 1991

Afin d'éviter les répétitions des équations du bilan pourchaque épisode l'étude hydrologique en 1991 a été menée par phasesen allant des relativement simples (4) aux plus complexes (9, 10 etIl ) .

1. PHASE 4

Elle concerne les périodes 2 et 8.sont les plus aisées à déterminerl'évaporation est inconnue au départl'équation.

Le lac est en OFF. Ellesen 1991 puisque seuleet peut se déduire de

Vf - Vi = (Vp 0 + Vr + Vr ') - (VE + Vp 2 + Vp • 1 + Vi l' )

Tous les volumes sont exprimés en millions de m3 (Mm 3

a. Période 2

Elle s'étend du 31 ,janvier au Il .JuIn inclus soit pendant 132jours. Le plan d'eau du lac varie de 1,20 III à 0,20 m, soit UIlE' va­riation volumétrique du lac de 223,17 Mm 3 •

(VE)(Vpz)(VP 'll(VIr)

?5,4425,8086,144

On en déduit l'évaporation, chiffrée a 220,05 H1II 3 • La surfacemoyenne du lac pendant cette période ayant été de 222 km2 on estimel'évaporation moyenne El à 7,53 mm/jour.

Pluies 0,090 (VpO) EvaporationRejets CSS 12,012 (V r ) Pompage SONEESRejets CSS 2,772 (V... ) Pompage CSS

Pompage SAED

En définitive le bilan est:-223.17 =(0,090 +12,012 +2,772) - (220,65 +5,442 +5,808 + 6,144)

.30Tableau 8

Etat des barrages et situations observées en 1991. Le barrageB2 de N'Dombo comporte 32 vannes; son ouverture peut être intégraleou partielle (les pourcentages indiqués correspondent au degréd'ouverture), Les niveaux du lac de Guiers (hi : hauteur initialeet hl, hauteur finale) sont précisées en fi (rGN). Le pont-barragede Richard-Toll (BI) est ouvert toute l'année.

Date Barrages Phases Niveaux du lacB2 KMS hi hf h

1- 01/01 - 30/01

- 01/01 - 09/01 0 F 7 ou 8 1.18 1,17 - 0.01

- 10/01 - 30101 0 F 7 ou 8 1,17 1,19 + 0,02

II- 31/01 - 11/06 F F 4 1,20 0,20 - 1,00

IIJ- 12/06 - 03/10

- 12/06 - 03/07 o (50%) F 7 ou 8 0,19 0,15 - 0,04

- 04/07 - 13/07 o (88%) F 7 ou 8 0,15 0,14 - 0,01

- 14/07 - 17/07 o (50%) F 7 ou 8 0,14 0,13 - 0,01

(minimum du 15 au 17 juillet : 0,13 m)

- 18/07 - 31/07 0 (88%) F 7 ou 8 0,13 0,45 + 0,32

- 01/08 - 27/08 0 F 7 ou 8 0.45 1,32 + 0,87

- 28/08 - 03/10 0 0 9.10,11 1.32 1,60 + 0,28

(maximum du 22 au 25 septembre 1.80 m)

IV- 04/10 - 10/10 F 0 5 ou 6 1.60 1.58 - 0,02

V- 11/10 - 14/11

- 11/10 - 13/10 o (19%) 0 9.10,11 1.58 l,58 + 0,00

- le 14/10 o (25%) 0 9,10,11 l,58 1,60 + 0,02

- 15/10 - 14/11 o (44%) 0 9,10,11 1.60 1,44 - 0,16

VI- 15/11 - 31/12

- ,15/11 - 20/11 F 0 5 ou 6 1,44 1,40 - 0,04

- 21/11 - 31/12 F F 4 1,40 1,19 - 0,21

b. Période 8

Elle dure 41 jours du 21 novembre au 31 décembre. La cote dulac s'abaisse de 1,40 m à 1,19 m, soit une baisse de volume de54,76 Mm3 •

Les termes du bilan s'élèvent à :

Apports (en Mm3) Pertes (en Mm3)

Pluies 0,000 (VpO) Evaporation ? (VI)Rejets CSS 3,731 (Vr ) Pompage SONEES 1,501 (Vpz)Rejeta CSS 0,861 (Vr) Pompage CSS 1,804 (Vp'l)

Pompage SAED 1,035 (VIr)

L'évaporation, calculée à partir de l'équation, se chiffre à55,012 Mm3 ; ce qui représente pour une superficie moyenne du lac de257 km2 une évaporation moyenne de 5,22 mm/jour.

2. PHASES 7 ou 8

Elles concernent en 1991 les périodes 1 et 3. Les barrages surla Taoué sont ouverts et la digue de Keur MomarSarr fermée (étatOOF). Les phases 7 et 8 ne comportent qu'une inconnue qu i var iesuivant le sens des courants puisque l'évaporation est calculéeselon le rapport de F.X. COGELS et al. (1991).

Pendant une grande partie des deux périodes le fai L marquantréside dans les faibles variations du niveau du lac (annexe 3) etdu fleuve. Ceci semble indiquer que les deux plans d'eau sont à larecherche d'un "état d'équilibre" et qu'à tout moment le mouvementdes masses d'eau a pu s'inverser.

Le sens du courant étant inconnu, nous allons établir le bilanjour pour jour au cours de ces deux périodes. Le volume au coursd'une journée est celui d'une cote obtenue en faisant la moyennedes cotes de jours consécutifs. On admet, en effet que la cote dupremier jour correspond à celle lue à 00 heure et ce Il e du joursuivant, comme la cote enregistrée à 24 heures.

Les périodes 1 et 3 admettent à priori une phase 7, phase deremplissage du lac. L'équation suivante est alors appliquée:

Phase 7 : Vr - Vi = (V p 0 + Vr + VI" + Vr) - (VE + Vp 2 )

Lors d'une phase 7, Vy représente la seule inconnue. Elle estdéduite de l'équation pour Vy > 0; mais lorsque Vr < 0 ce sera unephase 8 qui est a considérer puisqu'il ne s'agi t plus d'apportsmais de pertes.

Phase 8 : Vf - Vi = (Vpo +V r +V I" ) - (VE +Vu' +Vpl +Vp'l +Vp 2 +Vir)

Il arrive des cas ou les équations de ces deux périodes sem­blent insolubles lorsque simultanément Vr et VLf < 0, la dén.archedu calcul s'appuie sur l'hypothèse selon laquelle il y a llne sures­timation de l'évaporation. La valeur douteuse est alors corrigée enfaisant la moyenne entre celles observées pendant les ,jours quil'encadrent. La valeur ainsi corrigée permet de définir une phase 7ou 8 pour le bilan du jour.

,52

a. Période 1

Elle dure 30 Jours, du 1 au 30 janv ier, les'élève Les transferts d'eau se font surtoutfleuve/lac et déterminent une phase 7.

ni veau dudans le

lacsens

Apports (en MmS) Pertes (en Mm])

Pluiea 0,570 (VpO) Evaporation 33,317 (V ~)

Rejets CSS 2,730 (Vr ) Pompage SONEES 1,230 (Vp2)

Rejets CSS 0,640 (Vr') Pompage CSS 0,220 (vp'd

Fleuve 40,620 (Vr) Pompage CSS 3,000 (Vpl)Trans!. Oiama 4,158 (VLr)

Pompage SAED 0,075 (Vit)

jours de la période 1 les transferts se font dans1er, 14, 25, 27 et 30 janvier. Par ailleurs il

que l'EB du 24 Janvier a été corrigée et a donnée

Pendant cinqle sens opposéfaut soul ignerune phase 7.

b. Période 3

Elle s'étale sur trois mois du 12 juin au 27 Août soit 77jours. La cote du lac à NGnith passe de 0,19 m à 1,32 m élevant leplan d'eau, ce qui donne un volume de 256,13 Mm 3 •

Treize jours connaissent un Vr <15, 21, 22, 23 et 28 et en juillet duCes dates correspondent à une phase 8.17 juillet ont été corrigées. Leschiffrent comme suit:

O. Il s'agit en juin du 13,l, 2, 7, 10, 11, 14 et 18.Les dates du 13 Juin et du

apports et les pertes se

Apports (en Mm3) Pertes (en M1II3)

Pluies 9,780 (Vpll) EVapOl"u.tion 89,260 (V E)Rejets CSS 7,010 (Vr ) Pompage SONEG:S 3,090 (V p2)Rejets CSS 1,620 (Vr') Pompage CSS 0,570 (Vp.l)Fleuve 345,910 (Vr) Pompage CSS 7,810 (Vpl)

Trans!. Diama 7,020 (VLr)Pompage SAED 0,450 (Vic)

** *

Les périodes 1 et 3 sont des moments ou globalement les ap­ports sont supérieurs aux pertes à cause des pluies ou des volumesfluviaux. L'évaporation reste élevée à cause des températures.

';' "'- •..'

3. PHASES 5 ou 6

L'état des barrages OFO laisse supposer pour les périodes 5 et7, les phases 5 et 6 su i vant le sens du flux des eaux, La ba i ssegénérale du plan d'eau, amène à choisir pour ces deux périodes laphase 5 à priori. Cette phase se particularise par les pertes dulac vers le Ferlo. Son équation s'écrit:

Vf - Vi = (Vpo + V r + Vr') - (VE + VL{ + Vp'l + V p 2 + Vir)

a. Période 5

Elle est enregistrée au cours du mois d'Octobre, du 4 au la,soit sept jours. Les apports sont 12,42 Mm 3 et les pertes de 17,38Mm3 • Les déversements vers la vallée du Ferlo sont évalués à 7,25Mm3 •

Apports (en Mm3) Pertes (en Mm3)

Pluies 11,640 (VpO) Evaporation 9,730 (VE)Rejets CSS 0,640 (VI" ) Pompage SONEES 0,250 (V p2)Rejets CSS 0,150 (Vr) Pompage CSS 0.310 (Vp'il

Transf, l"erlo ? (VLC)Pompage SAED 0,290 (VIr)

Cependant, aux dates du 6 et du 10 Octobre, le niveau du lacest marqué par une lég.ère montée, so i t respec t i vement, de 1,58 à1,6 ID et de l,56 à l,58 m. Le calcul du bilan pour ces deux joursdonne des VLf < a ; ce qui signifie que les montées du lac pour cesjours sont certainement liées à un apport du Ferlo, Cette hypothèsesemble plausible d'autant plus que cette situation intervient aprèsdes jours de pluies ( le 5 et le 10 octobre), Le bilan pour cesdeux jours est:

10.81 = (0,182 + 0,042 + 8,037) - (2,799 + 0,072 + 0,084 + 0,042)

b. Période 7

Elle dure six jours entre le 15 et le 20 novembre, Les hau­teurs d'eau passent de 1,44 à 1,40 m et son volume diminue de 10,63Mm 3 •

La période est en phase 5 sauf pour les dates du 17, 18, et 20novembre. Le bi lan pour ces jours donne Vf L = VL f; il Tl Y a donc niapports ni pertes à partir du Ferlo, le bilan peut se faire pourtoute la période:

Apports (en Mm3) Pertes (en Mm J )

Pluies 0 (VpO) Evaporation 7,950 (VE!Rejets CSS 0,550 (VI" ) Pompage SONEES 0,240 (Vp2)Rejets CSS 0,130 (Vr') Pompage CSS 0.260 (V P'1l

Pompage CSS 0 (Vpl!Transf, Ferlo 2,520 (VLC)Pompage SAED 0,340 (VIr)

-10.63 = (0,55 + 0,130) - (7,95 + 0,2~ + 0,26 + 2,52 + 0,34)

Les transferts vers le Ferlo de 2,52 Mm 3 correspondent à desécoulements moyens journaliers de 0,42 Mm 3 et à un débi t moyen de4,9 m3 /s (vi tesse moyenne de 0,5 mis pour une section de 9,6 m2 ) •

4. PHASES 9, 10, Il

Elles concernent les périodes 4 et 6 de la gestion 1991. Lescondi tions naturelles d'écoulement entre le fleuve Sénégal et lavallée du Ferlo via le lac de Guiers sont rétablies. L'évolutiondes cotes à NGnith est composite et l'absence d'indication sur lesens des écoulements compliquent le calcul du bilan.

La méthode d'évaluation et d'approche dll bilan consiste à dé­terminer la différence entre les entrées et les sorties (cas de laphase 9 : Vr - VL f) ou la somme des sorties (cas de la phase IlVLF + VLf), étant entendu qu'en 1991 il n'y a pas de phase 10.

( 9) : Vf - Vi = (Vr + Vp 0 + Vr + Vr') - (VE t VLf t Vp 2 )

(11): Vf -Vi =(VpO +V r +Vr') - (VE +VLY tVLf +Vpl tVp'l +Vp 2 +Vir)

On obtient :

( 9 ) Vr - VL f = (Vf + VE + Vp 2) - (Vi + VpO + Vr t Vr')

(11) VLr +VLf = (Vi tYpo +V r +Vr')- (Vf +VE +Vpl tVp'l tV p 2 tVir)

a. Période 4

Elle va du 28 AoUt au 3 Octobre soit 37 jours.cotes journal ières présente deux situa t ions qu ideux types de circulation des eaux:

- ..g.!:L~.?. d..Q..y...t... §!..Y. ?...§ §...~.P...t. ..~.m..Q.r..~ IP..h..§!..§...~ f!.!

L'évolution descOI'rospondent à

Au cours de ces 29 jours le niveau du lac s'élève de 1,32 à1,80 m et le volume du lac augmente de 129,1 Mm 3 • Les pertes parévaporation sont calculées à partir du modèle de COGELS et al.( 1991 ) .

Apports (Mm')

PluiesRejeta CSSRejets CSSFleuve

19,7902,6390,609

?

(Vpa)(V.. )(V... )(V, )

Pertes (Mm')

EvaporationPompage SONEESTrans. Ferlo

42,3371,089

?

Suivant le modèle VF - VLf = 149,49 Mm J qui représente en faitla différence des entrées et des sorties d'eaux fluviales dans lelac soit 5,15 Mm 3 •

- J;JI-Li.L!?..(},.P...t..~Œ.Q..r...~ ~..Y.. J. g..ç.t.g..ÇŒ.~ I.ph...~..~..~ JJ )

Sur ces 8 jours, le plan du lac s'abaisse de 1,8 m à 1,6 msoit des pertes totales en eau de 54,36 Mm 3 • La phase Il s'impose àce niveau et les termes se présentent comme suit:

Apports (en Mm3) Pertes (en Mrn3)

Pluies 0,170 (Vpa) Evaporation 13,216 (VE)Rejeta CSS 0,728 (Vr ) Pompage SONEES 0,294 (V p2)Rejets CSS 0,168 (Vr) Pompage CSS 0,352 (V P 'll

Pompage CSS 4,800 (V p llTranst. Ferlo ? (VLl)Trll.nst.Dl11mll ? (VLr)Pompage SAED 0,840 ( VIr)

Deux inconnus dans le bilan des sorties: VLF + VLf = 35,92 Mm 3

soit un vidange de 4,5 Mm 3 •

b. Période 6

Cet te période s'étend sur 35 ,jours, du Il oc tobre au 14 no­vembre. Les cotes passent de 1,6 à 1,8 m. L'observation rapprochéedes cotes permet de distinguer deux régimes de circulation des eauxavec la présence d'un maximum secondaire (1,65 m) le 20 octobre

- du 11 -!!.Y.......?..Q...._..2g,:t...Q.Q.r:.~

Le niveau du lac s'élève de l,58 m à 1,65 m et le volume dulac augmente de 18 J 97 Mm3 •

Apports (Mm3) Pertes (Mm3 )

Pluies 0 (Vpa) Evaporation 16,547 ( VE)

Rejeta CSS 0,910 (Vr ) Pompage SONEES 0,356 ( V1l2)

Rejets CSS 0,210 (Vr) Trans. Ferlo ? (VLc)

Fleuve ? (Vr )

La différence entre les entrées fluviales et les sorties versle Ferlo (V, - VLf) s'élève à 34,753 Mm 3 • En tenant compte des en­trées et des sorties le débit moyen de remplissage est de 40 m3 /s.

Le niveau du lac s'abaisse de 1,65 m à 1.44 m, après de nom­breuses oscillations du plan d'eau. La diminution de volume est de56,58 Mm 3 •

Apports (Mm3) Pertes (Mm3)

Pluies 0 (Vpa) Evaporation 41,661 ( V~)Rejeta CSS 2.275 (Vr ) Pompage SONEES 0,947 ( V,,2)Rejets CSS 0.525 (Vr) Trans. Ferlo ? (Vu)Fleuve ? (Vr )

Le bilan des transferts dule Ferlo est négatif V, - VL f =que les pertes vers le Ferlofleuve.

fleuve vers le lac et du lac vers- 16,77 Mrn 3 • Ce résultat signifiesont supérieures aux apports du

Tableau 9Bilan hydrologique du lac de Guiers en 1991 (10 6 rn3

)

P~. 1 2 3 41 4b 5 6a 6b 7 6 ~'01/01 31101 12/0. 2./0. 21100 omo 1111 0 21110 \5/11 21/1\30/01 1\101 27/0. 2S/Og 03110 10/10 20/10 14/11 20/11 31/12

l'NNI 7·~ 4 7.' g 11 S Il Il 5 4

A.wW. H.U 14.17 U4,U 172,H 1,01 12.H U,U 2,10 0,61 4,511 65~, 72

VfIO 0,57 O,Og g,78 11I,7Q 0,11 Il,64 0,00 0,00 0,00 0,00 ~2 ,O~

V, 2.73 12,01 7,01 2,64 0,73 0,64 0,111 2,27 0,55 3,73 33,22

V( 0,14 2,77 1,12 0,61 0,18 0,15 0,21 0,53 0,13 0,66 7,66.V, 40.12 34S,g 1 ?

V"VU 14g,4g 34,761>510,78

!.u1u. 42,00 n'oH 10',20 H,U 55,42 17,14 16 ,III H,U Il ,31 H,U 65t,1I

VE 33,32 220,85 . 18,21 42,34 13,22 Il,74 16,55 41.66 7,115 55,0 \ 52Q,70

VpZ 1,23 5,44 3,011 1,011 0,211 0,25 0,36 0,95 0,24 1.50 I~,H

Vp1 3,00 7,&1 4,80 15,61

V;l 0,22 S,II 0,57 0,35 0,31 0,26 1,80 Il,32

VI.1 4,15 7,02

} 35,82 ~ 56,86V~~ 7,25 ? 2,52

V~ 0,01 1,14 0,45 0,84 0,211 0,34 1,04 Il, \ 8

~~'Vf 18,77 16,77

AV .2 0 ' 1 '2U,17 ·251.12 .,U,IO ·54,3' ,6,41 • 1 l,II 7 ·56, SI . 1 0, 6 ~ . 54,7 6 • l , 84

37

CONCLUSION

Le terroir hydrologique du lac de Guiers, homogène dans sestrai ts physiques, semble complexe dans son comportement hydrolo­gique, du fait de l'intervention de l'homme.

Le bilan global, malgré des composantes relativement simplesest difficile à établir, en particulier pour les périodes de remiseen circulation naturelle.

La méthode de J.Y. GAC et al. (1990)présentée dans ce travaila permis à partir des étapes de la gestion 1991 du lac, de quanti­fier les variation de contenance du lac et de faire ressortir lamasse d'eau totale mise en jeu autour du lac de Guiers au cours del'année 1991. Il a été de plus de 1,3 milliards de m3 •

Cependant, l'observation des différences de volumes entre lepremier janvier et le 31 décembre 1991 est extrêmement faiblepuisqu'elle se traduit par une augmentation de volume de 1,84 Mm3 •

Dans la réalité la différence de cote observée est de 1 cm (1,18 mle 1/01 et 1,19 m le 31/12) qui se traduit par une diminution de2,56 Mm 3 • La marge dferreur de 4,40 Mm 3 ne représente que 0,3 % dela masse globale des transferts d'eaux.

Le bilan hydrologique en 1991 est d'une grande complexité. Lemodèle qui a servi à son élaboration, gagnerait à être plus précissi:

- certains termes négligés (secteur tradi tionnel) étaient pris encompte;-la gestion des ouvrages s'améliorait;- la surveillance des cotes du fleuve se fait correctement et ma-nière simultanée et coordonnée pour une meilleure détermination descourants;- une échelle était installée dans la Taoué et dans le Ferlo;- le débit passant par KMS était connu.

Le bilan quantitatif pose celui qualitatif, cela après plu­sieurs décennies d'aménagement et d' explo i ta t ion qui ont mod i fiél'équilibre de ce milieu. Le déversement des rejets agricoles (com­posantes chimiques d'engrais dissoutes), le stockage de l'eau surde grands espaces, sont entre autres,des phénomènes qui ont une in­cidence sur l'environnement du lac.

Par ailleurs l'adoucissement du lac s'est traduit depuis ledébut de l'année 1992 par un "boom" algal sur toute l'étenduE" de ladépression lacustre, et les risques d'eutrophisation sont certains.

Dans la perspective d'une gestion multiforme des eaux lac deGuiers, il est impératif qu'une volonté de concettation s'installeentre les parties prenantes. Elle est ct' autant plus nécessai re ,avec les échéances proches du canal du Cayor et de l'éventuelle re­mise en eau du NDiaël.

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HAUTEURS D'EAU ET VOLUMES DU LAC DE GUIERS EN 1991

(Hla.c en m. IGN et Vlac en millions de m3)

HI.. IVI.. H.. 1.. HllO VI.. Hl.. VI ••

,.n 1. 4a 'i2;;~+-r·"r.v:-:':-I_nT-+-i~;;U?i'n2'-t_-.:1,;.:.Jr.:U~1f-_i:0":1*.....;2"'1~':'c.:;6;r-_.;.1.-;0~.~1f---i',,,,:,1;.;5:f--f"i'iDf·~1.n .... .AU '2. ul 016 20913 t·O., 1,12 HI 12

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EVALUATION DE L'EVAPORATION (El) DE LA SURFACE D'EAU LIBREDU LAC DE GUIERS

EN FONCTION DE L'EVAPORATION (Eb) EN BAC DE CLASSE A EN 1991

(Les calculs sont menés à partir des rapports mensuels El/Eb précisés parCOGELS et al., 1991). Ces rapports figurent dans le tableau 6,page 18 du taxte).

Dole Jon~er février Uors Avril l.loi Juin Juillel AoolEb 1 El Eb 1 El Eb 1 El Eb 1 El Eb 1 El Eb 1 [1 Eb 1 El Eb 1 [1

1 9.19 5.15 12,19 6.70 12,14 6,43 9,84 5.61 11.57 6,71 9.82 6.09 10,72 6,11 3,40 2,212 8.00 4.48 11.59 6,37 14,69 7,79 10,24 5,84 10,90 6,32 11,43 7,09 10,12 5,83 7,47 4,863 7,39 4.U 12,43 6,84 8,16 4,32 12,41 7,07 10,13 5.88 8.16 5,06 8,65 4,93 8.50 S,534 8.69 4.87 11.60 6,38 6.32 3,35 13,32 7,59 12,18 7,û6 10,21 6,33 7,40 4,22 8,66 5,635 8.64 4.84 10,17 -5.59 10.50 S,57 13,02 7,42 11,71 6,79 8,97 5,56 8.24 4,70 9,44 6,146 7.98 4.47 8.23 4,53 7.68 4,07 10,95 6.24 10,48 6,08 13,14 8.15 13,63 7,77 9.46 6,157 9.39 5.26 7.94 4,37 7.96 4,22 12,64 7.20 10,09 5,85 14,78 9,16 13.52 7,71 8,28 5.388 9.88 5.53 9.91 5,45 8,14 4,63 11,14 6.69 11,01 6.39 15,19 9,42 8,77 5,00 7,04 4,589 6,24 3,49 9,74 5.36 8,14 4,63 1O.Q7 5,74 12.84 7,45 10,34 6,41 9,23 5,26 7,88 5,1210 7,96 4,46 9,25 5.09 8,59 4,55 8,97 S,Il 13,06 7,57 Il,60 7,19 Il,23 6,40 10,54 6,8511 7.61 4,26 6.51 3,58 11,07 5,87 10,28 5,86 13,72 7.96 14,42 8,94 8,89 5,07 9,89 6,4312 9,66 5,41 6,67 3.67 12.36 6.55 9,58 5,46 14,49 8,40 Il,45 7,10 9,17 5,23 9,60 6,2413 8,39 4,70 9,12 5.Q2 12,95 6,86 12.02 6,85 10,84 6,29 Il,95 7,41 . 7,53 4,29 7,74 5,0314 6.49 3.63 7,94 4,37 10,80 5,72 Il,31 6.45 15,05 8,73 9.06 5,62 10,64 6,06 8,90 5,7915 8.71 4,88 8,89 4.89 10,54 5.59 11,27 6,42 15,05 8,73 8,79 5,45 9,52 5,43 8,06 5,2416 7.03 3.94, 8,97 4.93 9.53 5.0S Il,94 6.81 15,61 9,05 Il,39 7,06 9.46 5.39 9.10 5.9217 6.52 3.651 8,02 4,41 11,97 6,34 10,80 6,1~ 12.90 7,48 10,88 6,75 9,42 5.37 9.20 5,9818 7.01 3,93 9,34 5,14 13,32 7,06 Il,30. 6,4 15,96 9.26 14,05 8,71 9,43 5,38 8,29 5.3919 7,18 4,02 9.43 5.19 14,71 7,80 12,94 1,38 13.99 8,ll 9,42 5,84 9,05 5,16 9.11 5,9220 6.37 3.57 8.81 4,85 15,24 8.08 12,75 7.27 9,75 5,66 9,42 5.84 9.22 5,76 6,80 ~,42

21 6,29 3,52 9,43 5,19 Il,70 6,20 9,99 5,69 1O.ü2 5,81 9,02 5,59 8,76 4,99 8,\ \ 5,27'!l 6.30 3,53 9.25 5.09 12,80 6,78 12,84 7,32 10,32 5,99 9,23 5,72 7,14 4.07 8,n 5,3~

23 9.49 S,3! 12,13 6.67 13.42 7,11 14.38 8,20 8,85 5,13 9,92 6,\5 6,68 3,81 11,06 7,1924 2.16 1,21 l4,32 7,88 13,15 6,97 18,81 10,72 7.42 4,30 8,85 5,49 10.89 6,~1 10,04 6,5325 7.92 4.44 Il.28 6.20 10,95' 5,80 16,19 9,23 8,42 4,88 9,45 5,86 8,80 5,02 6.66 4,3326 5,76 3.23 12,89 7,09 8,72 4,62 11.92 6.79. 8,93 5,\8 9,86 6.11 8,36 4,77 9,55 6,2127 7,18 4.02 12,51 6,88 8,75 4,64 13.l5 7.50 9,12 5,29 10,01 6,21 7,51 4,28 8,71 5,3428 8,84 4.95 12,24 6,73 10,25 5,43 10,45 5,96 8,97 5,20 9,93 6,l6 7,99 4,55 8,55 5.5629 9,71 5,44 9,37 4,97 9,2l 5,25 9. t8 5,32 9,14 6,04 \2,18 6,94 8,34 5,4230 9,9l 5.55 10.82 5,73 9,51 5,42 10,72 6,n 10,94 6,78 8,51 4,85 7,50 4,883l 977 547 963 510 ll14 646 14,38 8,20 6,34 412

0,80

0,60

0,40

0,20

1,00

1,40

1,60

1,20Ph9

10 ou 11

0,40

O,BO

0,60

0,20

1,20

1,40

H lm IGN) \ 1 H (m IGN)1,BO 1 1\ \ .1 1,BO

1,60

1,00

~ 0,13 m0,00

J F M A M J J A s o N o0,00

LISTE DES FIGURES

1. Localisation géographique du lac Guiers2. Evolution géologique du lac de Guiers3. Coupe schématique des sols et de la végétation4. Fluctuations du FIT au Sénégal5. Configuration du lac de Guiers à différentes cotes IGN (m)6. Schéma général des aménagements dans la région du lac de Guiers7. Schéma du dispositif lors des phases 12 et 138. Schéma du dispositif lors de la phase 19. Schéma du dispositif fluvio-lacustre en phases 2 et 3

10. Schéma du dispositif en phases 4Il. Schéma du dispositif lors d'une phase 5 et 612. Schéma du dispositif lors des phases 7 et 813. Schéma du dispositif lors des phases 9, 10, et 11

LISTE DES TABLEAUX

1.Les différents états du lac engendrés par l'ouverture (0) ou lafermeture (F) des barrages BI, B2 et de la digue de Keur Momar Sarr( KMS ) .

2. Apports pluviométriques (Vpo) en 1991 (en 10 6 ( 3 )

3. Evaluation de l'évaporation du lac de Guiers et l'évaporationen bac class A (EB) selon COGELS et al. (1991).

4. Périodes de déversement du lac dans la vallée du Ferlo, cotesIGN (m) au moment des ouvertures et des fermetures de la digue deKMS, volumes estimés (en 106 m3 ) de la lame de submersion.

5. Prélèvements journaliers de la SONESS en 1991 (en m3 ).

6. Prélèvements journaliers de la SAED en 1991 (en mJ ).

7. Caractéristiques des stations de drainage et évaluation des re­jets.

8. Etat des barrages et situations observées en 1991. Le barrageB2 de N'Dombo comporte 32 vannes: son ouverture peut être intégraleou partielle (les pourcentages indiqués correspondent au degréd'ouverture). Les ni veaux du lac de Gu iers (hi hauteur in i t ialeet hf, hauteur finale) sont précisées en m (IGN). Le pont-barragede Richard-Toll (BI) est ouvert toute l'année.

9.Bilan hydrologique du lac de Guiers en 1991 (10 6 m3 )