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Le Lac des Cygnes
Ô toi, majestueux cygneLe plus magnifique des oiseaux
Si blanc, si fier, si digne,Tu es vraiment le plus beau.
De ta virginale parureTu illumines le bleu des flotsOù sans jamais forcer l’allure
Tu y danses un long slow.
Tu tolères parfois à tes côtésD’autres oiseaux en quête de poisson
Qui ont l’air de t’escorterComme des frégates auprès d’un porte-avions
Pour toi le temps ne semble pas compter
Car tu déambules, calme et serein,
Ignorant des passants qui, sur la jetée,
T’admirent comme si une star prenait son bain.
Et quand ta belle amoureuse paradeToutes ailes déployées
Pas question qu’elle entende une aubadeDe tout autre cavalier !
Tu le pourchasses avec vigueur
Au-delà de son horizon
Car l’élue de ton cœur
Je l’espère, t’appartient avec
raison.
Quelque temps plus tard on peut voirAlignés comme pour un défilé
Des oisillons qui sur votre territoireOnt seuls le droit de cité.
Quand parfois tu t’envoles au dessus des flots
On découvre avec surpriseQue tu es vraiment un oiseau
Que le grand air grise.
Vous qui semblaient si
penauds à terreMontraient à
nous les hommes
Combien vous êtes unis et solidaires
Meilleurs que nous… En somme.
Ô cygne, grand paquebot de nos lagonsContinue à faire des ronds dans l’eau
Car comme dans le ballet ou la chansonTu es vraiment le prince des oiseaux.
