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Le lancement d’une maison d’édition Évélina Simon Étudiante en métiers du livre Rapport d’atelier d’environnement professionnel mars 2009 UNIVERSITE DE NANTES Institut universitaire de technologie de la Roche-sur-Yon Département Information et communication

Le lancement d’une maison d’édition · partenaires, pour récolter des subventions, pour se faire connaître auprès de tous. J’étudierai plus précisément le cas de la maison

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Le lancement

d’une maison d’édition

Évélina Simon

Étudiante en métiers du livre

Rapport d’atelier d’environnement professionnel

mars 2009

UNIVERSITE DE NANTES

Institut universitaire de technologie

de la Roche-sur-Yon

Département Information et communication

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Le lancement

d’une maison d’édition

Se lancer sur le marché des éditeurs :

un défi d’ampleur

Étude de cas menée en collaboration avec l’édition Le Faucon Rouge

Évélina Simon

Étudiante en métiers du livre

Sous l’autorité d’Emmanuel Schaeffer,

maître de conférences à l’université de Nantes

Rapport d’atelier d’environnement professionnel

mars 2009

UNIVERSITE DE NANTES

Institut universitaire de technologie

de la Roche-sur-Yon

Département Information et communication

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Abstract

Pour une maison d’édition nouvellement créée, la première étape consiste à se lancer sur

le marché. Un bon lancement réside dans l’art de faire connaître sa maison d’édition, mettre

en valeur ses productions aux yeux des lecteurs et savoir trouver les « bons plans » ;

convaincre ses partenaires que la maison d’édition est viable ; persuader le lecteur d’acheter

le livre ; s’imposer dans le secteur du livre. Pour tout cela, différents moyens peuvent être

mis en place directement auprès du public par des salons, des dédicaces, des concours ; mais

également indirectement par des sites Internet, des réseaux en lignes, les forums littéraires. Il

ne faut pas non plus négliger tout l’attrait visuel des productions de la maison : le logo, la

couverture, la présentation du catalogue ; tout cela est essentiel pour donner une meilleure

image de la maison d’édition et attirer les lecteurs.

Mots clés : lancement ; partenaires ; salons ; concours ; sites

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Remerciements

Je tiens à remercier chaleureusement Xavier Bascour pour m’avoir fourni des

renseignements sur sa maison d’édition. Ceux-ci me furent précieux pour la réalisation de

mon dossier. Merci pour le temps qu’il m’a accordé.

Je souhaite également remercier tout particulièrement Patrice Viart qui m’a aidée,

orientée et conseillée dans mes recherches auprès des éditeurs et m’a fourni d’autres pistes

de réflexion intéressantes.

Tous mes remerciements vont également aux éditeurs qui ont accepté de répondre à

mon questionnaire par internet ou par téléphone.

J’aimerais enfin remercier Lucile Pajot pour sa relecture attentive, ses conseils avisés et

son soutien.

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Table des matières

Introduction .......................................................................................................................................... 6

Préface : la recette du lancement d’une maison d’édition .................................................... 8

o Définition de la phase de lancement ..................................................................... 8

o Quelques exemples concrets .................................................................................. 8

1 Les ingrédients pour un bon lancement............................................................................. 9

1.1 Mélanger le nom dans un grand saladier ............................................................................ 9

1.2 Ajouter des partenaires financiers ........................................................................................ 12

o 1 gramme d’organismes nationaux ..................................................................... 12

o 2 grammes d’organismes régionaux ................................................................... 14

o 3 grammes de structures de soutiens au livre ................................................... 15

1.3 Ajouter les partenaires physiques ......................................................................................... 16

o 1 paquet de librairies ............................................................................................. 16

o 2 sachets de diffuseur-distributeur ..................................................................... 17

o 3 morceaux de référencement .............................................................................. 18

2 Le préchauffage : la communication directe .................................................................. 19

2.1 Incorporer délicatement le public ........................................................................................ 19

o 1 cuillère à soupe de salons .................................................................................. 19

o 2 grosses cuillères de dédicaces et de rencontres .............................................. 21

o 3 pincées de concours ou d’autres moyens ........................................................ 22

2.2 Décorer le tout pour le délice des yeux ............................................................................. 24

o Un glaçage au logo ................................................................................................ 24

o Un enrobage au catalogue papier ....................................................................... 25

o Un saupoudrage à la couverture ......................................................................... 26

3 La cuisson finale : la communication intranet ............................................................... 29

3.1 Relever le goût à l’aide d’un site internet ......................................................................... 29

o Les ingrédients d’un site ....................................................................................... 29

o Une dose de règles de droit .................................................................................. 34

3.2 Saupoudrer la maison d’édition sur la toile internet ...................................................... 35

o Incorporer les sites marchands ............................................................................ 35

o Parsemer de listes d’éditeurs ............................................................................... 36

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o Répandre sur les forums ...................................................................................... 36

Conclusion ............................................................................................................................................ 38

Annexe 1 : Interviews téléphoniques ................................................................................................. 43

Annexe 2 : concours de roman francophone ...................................................................................47

Annexe 3 : Affiche de dédicace .......................................................................................................... 49

Annexe 4 : Sondage .............................................................................................................................. 50

Annexe 5 : Structures régionales du livre ......................................................................................... 55

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Introduction

Créer sa maison d’édition est un exercice qui peut devenir périlleux. Outre le fait de

faire naître une structure organisée et administrativement reconnue, le plus dur réside

dans la suite : lancer sa maison d’édition sur le marché du travail.

Cette phase peut durer quelques mois, comme un ou plusieurs ans. Le lancement sert

à faire connaître la maison d’édition et ses productions dans le but de la rentabiliser.

Ainsi, l’entreprise doit faire en sorte de se démarquer pour apparaître aux yeux des

lecteurs mais également auprès de partenaires : libraires, diffuseurs, organisateurs de

salons. En élargissant son réseau, la maison d’édition aura de plus en plus l’opportunité

de faire parler d’elle. Il s’agit donc d’établir toute une stratégie autour de la nouvelle

maison d’édition. Promouvoir ses productions, attirer les auteurs, apparaître auprès des

lecteurs, trouver des partenaires, la mission d’une édition nouvellement créée est vaste et

périlleuse.

J’aborderai ainsi les différentes stratégies de lancement possible : pour trouver des

partenaires, pour récolter des subventions, pour se faire connaître auprès de tous.

J’étudierai plus précisément le cas de la maison d’édition Le Faucon Rouge.

Cette maison d’édition est née à Anduze, dans le Gard, en juin 2008. Elle se compose

de sa directrice, Christine Syrié, de deux employées qui la secondent, d’un directeur

artistique au niveau graphisme, Xavier Bascour qui fut mon interlocuteur pour la

rédaction de ce rapport. L’entreprise a également monté un comité de lecture composé de

huit membres ; ce sont des lecteurs indépendants âgés de 12 à 72 ans ainsi que trois

auteurs. Elle a actuellement quatre livres à son catalogue qui se compose de trois

collections : une collection jeunesse, une collection pour adolescents et une collection pour

adultes. La politique éditoriale de cette maison est orientée vers le polar, le fantastique,

l’heroic fantasy, l’aventure, la littérature jeunesse et les albums.

Située dans le Languedoc Roussillon, la maison d’édition est excentrée de la capitale

de l’édition, Paris, où se regroupe une grande partie du marché éditorial du livre.

Cependant loin du flot de maisons d’édition qui se créent chaque année et loin des grosses

maisons d’édition écrasant les petites, Le Faucon Rouge s’infiltre petit à petit sur le

marché. Pour se faire sa place sur le marché, elle a déjà développé une stratégie que

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je présenterai au cours de ce rapport. Cependant de nombreuses autres possibilités

s’offrent à elle et ce projet pourra leur proposer d’autres idées pour améliorer l’efficacité

de leur lancement sur le marché.

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Préface : la recette du lancement d’une maison d’édition

o Définition de la phase de lancement

Le lancement d’une maison d’édition est une période qui débute dès sa création et

s’étale jusqu’à ce que celle-ci soit bien implantée sur le marché du livre. Dans tous

secteurs confondus, les entreprises ont une période charnière de deux ans où l’avenir reste

flou et instable. Passé cette phase, soit c’est la faillite, soit l’entreprise continue sur la pente

montante.

Afin d’effectuer une comparaison plus cohérente avec l’édition Le Faucon Rouge, j’ai

effectué un questionnaire auprès d’éditeurs pouvant correspondre à sa taille envisageable

dans une dizaine d’année. Je me suis également limitée à ceux proposant un catalogue

spécialisé proche du Faucon Rouge. Les éditions Bragelonne, Au bord du continent et

Airvey ont accepté de répondre à mes questions.

o Quelques exemples concrets

Bragelonne, célèbre maison d’édition de fantasy créée en 2000, témoigne avoir constaté

une phase de lancement de deux voire trois ans ; « C’est au bout de la troisième année

qu’on s’est enfin dit : ça y est, c’est bon ! » confie Olivier Dombret, directeur commercial1.

Pour cette petite équipe de dix personnes se connaissant tous par les études, les débuts de

Bragelonne furent progressifs : ils commencèrent par trouver des auteurs français puis

s’attelèrent à trouver des traductions. « On a décroché deux grands contrats de

traduction : David Gemmel et Terry Goodkind, c’est là qu’on s’est dit qu’on avait trouvé

LE bon plan », raconte Olivier Dombret. En effet, les deux grands auteurs de fantasy

permettent à la maison d’assoir sa notoriété auprès des lecteurs de fantasy français. Notre

interlocuteur ajoute qu’il a également constaté une nouvelle phase dans sa maison

d’édition il y a deux ans : « nous sommes passés du plus gros des petits éditeurs au plus

petit des gros éditeurs ».

Au bord du continent, petite maison d’édition bretonne, a également accepté de

répondre à mon questionnaire. Pour cet éditeur au petit nombre de parutions annuelles ─

environ quinze ─ la phase lancement a été évaluée par la directrice de collection à cinq 1 Annexe 1, interview, page 42

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ans. Éditant dans un premier temps des cartes postales, ils ont ensuite testé les beaux

livres sur le merveilleux et ont conquis le public. Aujourd’hui, après 15 ans, la maison

d’édition tourne bien et poursuit son chemin tranquillement.

Pour Airvey édition, le lancement est « une période qui permet à l’entreprise de se

rentabiliser, d’arriver à son point mort ». Cette maison d’édition s’est lancée

progressivement et compte continuer à ce rythme, ce qui permet à son créateur de mieux

gérer tout le processus éditorial.

1 Les ingrédients pour un bon lancement

1.1 Mélanger le nom dans un grand saladier

Le nom d’une maison d’édition a une fonction majeure. Il sert en effet d’identifiant et

sert à communiquer autour des activités éditoriales. Il doit, dans ce cas, pouvoir être lu et

retenu de tous sans difficulté. Il doit être vecteur de l’activité de l’entreprise et, si possible,

apporter des indices sur la spécification de l’entreprise.

Les éditeurs sont créatifs lorsqu’il s’agit de se trouver une dénomination. On peut

dresser une liste non exhaustive de leurs principales sources d’inspirations :

• Un nom : Éditions A. Lefeuvre ; Albin Michel ; Alain Beaulet ; Odile Jacob ;

Larousse ; Gallimard

• L’écriture : l’Aencre ; les Alchimistes du verbe ; les Belles Lettres ; Le

Grimoire, J'ai lu, Lirabelle, les Deux Encres,

• La création, l’idée : La Fabrique ; l’Ampoule, l’Idée Bleue, éditions pour

penser à l’endroit

• Un mot grec ou latin : Acratie ; Absolum ; Agone ; l’Atalante ; Atlas ; Axiome

éditions ; Néo ; Mémoria

• La nature : l’aube ; Azalée éditions, Le Bord de l'eau, Le Cygne, Clair de Lune,

Fleuve noir, Goutte d'O, L'Harmattan (vent poussiéreux d’Afrique), Ibis

Rouge, Mille et une nuits, Mille Saisons, Minuit, Solaris

• Le temps, l’histoire : Le Sablier, Temps Impossibles, Le Temps des cerises,

Édition de la Table ronde

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On constate que beaucoup se nomment en fonction du nom et prénom du membre

fondateur de la maison d’édition. Ceci permet de rendre un hommage à long terme à cette

personne. Néanmoins, il ne donne aucune information sur l’activité même de l’entreprise,

la communication peut donc s’en trouver amoindrie.

L’écriture, la racine même de l’édition, est en revanche une mine d’idées

incommensurable dans laquelle beaucoup d’éditeurs ont déjà creusé et d’autres

continueront par la suite. L’encre, la plume, le papier, tout ce qui est de près ou de loin lié

à l’écriture peut-être utilisé pour se trouver un nom. L’avantage est que l’activité de

l’entreprise est plus facilement identifiée, cela favorise donc la communication.

Le métier d’éditeur est également lié à la création et à l’idée. On retrouve donc des

inspirations liées à l’imagination par des verbes tels que « penser », ou des noms « l’idée »

ou encore un objet « l’Ampoule ». Certains se fixent sur le côté créatif : « la Fabrique ».

Notre société étant basée sur un passé riche et cultivé, pourquoi ne pas l’utiliser ! Nos

racines grecques et romaines nous ont laissé de beaux héritages. Aujourd’hui, ces langues

mortes sont perçues comme véhiculant une certaine noblesse de l’esprit, un côté élitiste

que certains éditeurs n’ont pas hésité à utiliser. Ainsi sont nés « Agine », « Axiome »,

« Néo » ou encore « Mémoria ». Ces noms sont évocateurs pour la plupart puisqu’ils sont

parfois utilisés dans la langue courante. Au-delà du langage de cette période antique, on

ne peut oublier les mythologies qui ont traversé le temps. « L’Atalante », « Atlas » et bien

d’autres s’en inspirent. Plus que de simples mots traduits, ils sont porteurs de sens. Atlas,

par exemple, était un titan qui fut chargé par Zeus de soutenir la terre. C’est donc tout le

savoir de la terre que souhaite transmettre cette maison d’édition. L’Atalante, de son côté,

affiche un côté guerrier et son nom peut à présent être associé à sa célèbre collection de

fantasy.

L’écriture s’inspire souvent d’un regard sur le monde, on ne peut pas regarder le

monde sans voir la nature. Source même de la vie, c’est la nature qui crée. C’est de la

nature que les poètes, les écrivains, les photographes prennent leur inspiration. Beaucoup

de maisons d’édition trouvent leur bonheur au milieu des fleurs, comme « Azalée », ou

pendant un moment de la journée que ce soit au soleil (« Solaris »), sous la pluie (« Goutte

d’o »), à midi ou à minuit (« Mille et une nuit »).

Les écrits sont également chargés d’Histoire et parfois basés sur le passé. Logique que

l’on trouve donc la notion de temps. Celle-ci apparaît au travers d’objets : « Le sablier »,

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par le terme « temps » lui-même, ou par des événements historiques tel que la « table

ronde ».

Au-delà de mots connus, les éditeurs ont aussi le droit de créer par eux-mêmes des

noms. Ainsi sont nées : Nestiveqnen, Bragelonne, Edysseus. Ces noms un peu farfelus

permettent d’associer le nom de la maison d’édition avec sa politique éditoriale. Souvent,

puisqu’ils sont inventés, ce sont des maisons d’édition spécialisées dans les littératures de

l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique).

Dans le cas de l’édition Le Faucon Rouge, son nom évoque la nature mais il est

également porteur des significations de l’animal lui-même. Xavier Bascour, directeur

artistique de la maison d’édition, explique « qu’il fallait un nom qui a une sonorité

« connue » et représentative d’un dynamisme. Le faucon est un chasseur… chasseur de

talents dans notre cas. Rouge car il veut se faire remarquer. »

Le faucon a cependant d’autres significations dont il est important de prendre

compte pour savoir ce que le « Faucon Rouge » peut inspirer. Le faucon était un symbole

important chez les égyptiens puisqu’il représentait leur dieu le plus puissant : Horus. On

le retrouve également dans les autres mythologies comme chez les scandinaves où le

faucon est l’animal en lequel se transforment certaines divinités comme Freya et Loki ;

l’arbre du monde : Yggdrasil, est parfois associé à cet oiseau. Le faucon est souvent un

oiseau sacré, symbole de pouvoir, de majestueux. Au-delà des mythologies, l’animal prête

son nom à des organisations politiques telles qu’une organisation de jeunes socialistes : les

faucons rouges, ou au célèbre avion militaire.

Le faucon est donc déjà lourd de sens et nécessite de prendre en compte toutes les

valeurs qu’il véhicule. Certaines sont politiques et pourraient donc porter atteinte à

l’image de la maison d’édition. Reste à savoir quelle signification est la plus forte dans

l’esprit des lecteurs. Dans notre civilisation, le faucon fait penser plus facilement à la

fauconnerie et donc à l’intelligence de cet oiseau que l’homme réussit à apprivoiser.

Quant au rouge, il évoque facilement l’amour, la passion mais également la puissance

et l’intelligence ce qui se rapporte au faucon.

« Le Faucon Rouge » a donc choisi un nom aux symboliques fortes qui peuvent

évoquer pour certains des prises de positions politiques. La maison d’édition doit donc

contrer cette symbolique délicate en insistant sur le côté mythologique puisqu’elle est

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spécialisée, entre autres, dans le fantastique, l’aventure et l’héroïc fantasy, genres qui

s’inspirent souvent des légendes d’autrefois.

1.2 Ajouter des partenaires financiers

Lors de la phase de lancement d’une maison d’édition, l’entreprise a besoin d’aide

financière. La création coûte cher mais l’introduction sur le marché a également un

budget. Pour aider les éditeurs à se lancer sur le marché du livre, de nombreuses

institutions proposent des aides financières et conseillent les entreprises sur les choix à

faire. L’éditeur doit : promouvoir ses productions, se faire connaître, trouver des

partenaires économiques et se créer un réseau.

Conscient de la difficulté, beaucoup d’organismes s’investissent pour venir en aide

aux maisons d’édition. Dans le cas de l’édition Le Faucon Rouge, située dans le Gard,

voici les différentes possibilités qui s’adressent à eux :

o 1 gramme d’organismes nationaux

� LE CENTRE NATIONAL DU LIVRE (CNL)

Le CNL propose différentes subventions auprès des éditeurs. Dans le cadre du

lancement d’une maison d’édition, certaines peuvent se révéler d’un grand secours. On

trouve ainsi une « subvention à la création et à la refonte de sites internet d’éditeurs »2

qui, comme je l’aborderai plus tard3, est une donnée essentielle pour se faire connaître à

l’heure actuelle. Cette subvention est effective pour tout éditeur professionnel, quelque

soit sa forme juridique à la seule condition que les ouvrages soient en langue française et

diffusés sur le territoire.

L’aide financière est prise en compte dans le devis de création du site – création

graphique, intégration des pages, référencement, outils d’administration du site – allant

jusqu’à 50 % des coûts de production. « Le plafond des aides est fixé à 10.000 € pour un

éditeur dont le catalogue comprend moins de 300 titres et à 15.000 € pour un catalogue de

plus de 300 titres. » L’attribution de cette aide s’effectue par dossier auprès du CNL qui en

débat lors des réunions annuelles.

2 Site du CNL, http://www.centrenationaldulivre.fr/spip.php?article586 3 3.1 Relever le goût à l’aide d’un site internet, page 28

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� LA FEDERATION INTERREGIONALE POUR LA LECTURE ET LE LIVRE (FILL)

La FILL « réunit au sein d'un réseau national des Structures régionales du livre, des

collectivités territoriales, des institutions nationales et associations œuvrant dans le

domaine du livre, de la lecture et de la documentation. » Elle est donc un point de pivot

essentiel pour trouver toutes sortes d’aides, de conseils et se créer un réseau

professionnel. Chaque région de France a une structure régionale pour le livre4.

Concrètement, celles-ci ont pour mission commune de :

• « Soutenir les programmes éditoriaux.

• Aider au développement et à la structuration des entreprises d'édition, en

appui de leurs productions, informatisation et équipement, ou de la diffusion,

distribution, promotion.

• Proposer des avances financières remboursables (prêt à taux zéro). »5

La FILL coordonne donc toutes ses structures et se concentre pour cela sur l’objectif

précis de connaître :

• « les manifestations littéraires et les salons du livre qui se déroulent chaque

année en France afin de mieux accompagner tous les acteurs du livre qui

souhaitent y participer ;

• les publics de ces manifestations pour mieux informer les organisateurs et

contribuer à l'élaboration des politiques de développement des publics ;

• les problématiques des auteurs pour ainsi mieux les soutenir. »4

La fédération effectue également de nombreuses enquêtes auprès des différents

professionnels du livre afin d’avoir une connaissance plus précise et de pouvoir subvenir

au mieux aux besoins des différents acteurs. Elle propose sur son site de nombreux liens

qui conseillent et renseignent les maisons d’édition, comme un guide des aides à

l’édition6. Dans ce dossier réactualisé chaque année, on trouve une mine d’or de

renseignements concernant les différentes subventions attribuables.

4 Annexe 5, structures régionales françaises, page 55

5 Site de la FILL, http://www.fill.fr/fr/vie_litt_raire_et_publics_la_fill

6 FILL, Guide des aides à l’édition, septembre 2007, 51 pages

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o 2 grammes d’organismes régionaux

� LE CONSEIL REGIONAL DU LANGUEDOC ROUSSILLON

Dans certains conseils régionaux, le livre prend une place importante et de

nombreuses actions sont effectuées en sa faveur, telles que des subventions et aides

diverses à l’organisation des manifestations littéraire.

Le Languedoc Roussillon s’investit aussi auprès des éditeurs en assurant un

« programme d'actions et d'initiatives pour soutenir l'édition professionnelle par des aides

à l'édition, le soutien au programme éditorial, les aides à la traduction et au catalogue »7

L’aide au catalogue permet de valoriser les productions de l’éditeur et peut donc

participer à son lancement sur le marché. On constate qu’en 2007, quarante éditeurs

professionnels du Languedoc-Roussillon ont été soutenus.

La région comporte une activité éditoriale florissante puisque environ quatre-vingt

douze éditeurs sont recensés sur le territoire ; elle soutient donc cette activité économique

qu’elle considère comme participant pleinement « au développement culturel régional et

national ».

Le conseil régional du Languedoc Roussillon apporte une aide à la promotion des

maisons d’édition en les subventionnant pour les salons du livre. Elle s’attache

notamment à favoriser la présence des éditeurs de la région au Salon du Livre de Paris en

leur louant un stand et en s’occupant de l’organisation et de l’animation de ce stand.

De plus, l’Association pour le Développement de l’Édition en Région (ADER), financée

par le conseil régional, participe aux lancements et à la promotion des maisons d’édition

en donnant la possibilité aux éditeurs d’être présents sur les salons importants français.

Elle permet également « d’améliorer leur visibilité et donc leur vente, par le biais

d’annuaires, de brochures spécialisées et d’un site internet. »

Le conseil régional fournit un formulaire de subvention téléchargeable et proposé par

les maisons d’éditions. L’édition du Faucon Rouge a fait appel à cette subvention dans le

cadre d’un salon du livre à la Comédie du livre à Montpellier, cela leur permet d’avoir des

aides financières pour le stand et éventuellement les frais de déplacements. La maison

d’édition renouvelle cette demande à chaque salon afin d’amoindrir ses dépenses.

7 Site du conseil régional du Languedoc Roussillon, http://www.laregion.fr/97-livre-et-

lecture-publique.htm

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� LA DIRECTION REGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES (DRAC)

La DRAC du Languedoc Roussillon ne propose aucune aide dans le domaine du livre.

Cependant certaines autres DRAC prévoient des missions autour du livre. Il s’agit par

exemple d’aider financièrement à organiser des manifestations.

o 3 grammes de structures de soutiens au livre

� LA STRUCTURE DU LANGUEDOC ROUSSILLON LIVRE ET LECTURE

Faisant partie de la FILL, la structure régionale du Languedoc Roussillon aide

également les maisons d’édition dans leur phase de lancement. Elle a pour cela mis en

place une « base de données, un site internet et des outils de communication »8 afin de

fournir des ressources exploitables pour les professionnels du livre. Les maisons d’édition

peuvent ainsi utiliser la base de données pour se référencer auprès des différents acteurs

de la chaîne du livre et la communication internet permet de se faire connaître plus

facilement.

Cette structure participe également à aider les éditeurs à se promouvoir en

contribuant « à l’animation de la vie littéraire en région en apportant son soutien aux

initiatives innovantes prises dans ce sens par les professionnels et les associations ».

Elle se dit également attentive aux évolutions de la vie économique du livre,

notamment en ce qui concerne la diffusion et la distribution ainsi que la vente en ligne et

l’informatisation. Ces préoccupations peuvent donc être utiles à toute maison d’édition

souhaitant s’épanouir pleinement dans un marché en plein mutation.

� LES CONSEILS D’ASFORED

Asfored est un organisme qui peut jouer un rôle dans le lancement d’une maison

d’édition. Il a pour but d’étudier le cas d’une entreprise et de déterminer ce qui serait bon

de faire pour la lancer au mieux sur le marché, ou la relancer si elle a été créée depuis

longtemps. Il propose :

• « d’améliorer [les] méthodes de gestion ou processus de réalisation ;

• de réussir le passage à de nouveaux outils ou modes de production ;

8 Site de Languedoc Roussillon livre et lecture, http://www.lr2l.fr/projet.html

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• anticiper les évolutions techniques ou juridiques… »9

Il aide également à la commercialisation des ouvrages. Pour cela l’organisme analyse

le fonctionnement de la structure éditoriale et son organisation afin « d’accroître

l’efficacité de l’équipe » et analyse en profondeur le marché. Il propose ensuite des

solutions adaptées à chaque entreprise et l’aide jusqu’au bout du projet de lancement.

Asfored propose également d’aider à la diffusion des ouvrages, à la mise en place

d’une stratégie de diffusion-distribution et d’améliorer les promotions des ouvrages.

1.3 Ajouter les partenaires physiques

Une maison d’édition a besoin pour se lancer sur le marché du travail d’un réseau

élargi à tous les professionnels du livre. Dès la création de la maison d’édition, un premier

partenariat est effectué avec un imprimeur ; sans lui la maison d’édition ne peut pas

exister puisque c’est lui qui va imprimer les livres. Dans la phase de lancement, le

principal but va être de trouver des partenaires pour diffuser ses productions. Pour cela,

l’éditeur doit démarcher auprès des librairies pour se faire connaître et pouvoir être

vendu. Il peut également faire appel à un diffuseur-distributeur.

o 1 paquet de librairies

Pour se lancer, une maison d’édition a besoin de partenariats avec des librairies qui

mettront en valeur ses productions et les vendront, permettant ainsi à l’éditeur d’assurer

une rentabilité financière suffisante pour persister. En l’absence de diffuseur-distributeur,

ces accords marchands sont essentiels. Ils restent cependant difficiles, comme le témoigne

Xavier Bascour : « c'est très difficile car il faut démarcher beaucoup de libraires un à un en

les persuadant que ça va marcher : les libraires touchent de 30 à 40 pourcents du prix d'un

livre ».

La maison d’édition Le Faucon Rouge, après 6 mois d’existence, a réussi à établir un

réseau de librairies conséquent :

• Cultura (chaîne de magasins)

• Librairie Coularou, (St Hippolyte du fort)

• Librairie Presse d’Anduze

9 Site d’Asfored, http://www.asfored.org, audit conseil

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• Librairie Sauramps (Alès, Monpellier)

• Librairie Presse de St Jean du Gard

• Librairie Nath à Lire (St Maur des Fossés)

• Les 6000 libraires du réseau Cyberscribe

Le Faucon Rouge a également obtenu un partenariat avec des librairies Suisses. Selon

les dires de Xavier Bascour, d’autres négociations sont en cours auprès d’autres enseignes.

On constate que ces librairies sont concentrées dans la région mère de la maison d’édition.

Cependant celle-ci touche quand même le réseau national par les librairies en ligne ainsi

que je le présenterai plus tard.

Toutes les maisons que j’ai interrogées ont obtenu un partenariat avec un diffuseur-

distributeur après quelques années d’existence. Elles n’ont donc pas besoin des

démarches actuelles de l’édition Le Faucon Rouge auprès des librairies.

o 2 sachets de diffuseur-distributeur

Beaucoup de maisons d’édition récemment créées ne bénéficient pas encore d’un

diffuseur ou d’un distributeur. Elles sont donc obligées, dans un premier temps,

d’effectuer ce travail elles-mêmes, par internet, par des salons ou en se déplaçant auprès

des librairies partenaires. L’Édition Le Faucon Rouge n’a pas de diffuseur-distributeur et

doit donc démarcher par elle-même auprès des librairies comme nous l’avons vu

précédemment.

À partir de l’interview téléphonique que j’ai réalisée10, on constate que ceux qui ont

un ou plusieurs diffuseurs-distributeurs n’ont pas de librairies partenaires. Ceci pour

raison de « conflit d’intérêt » ainsi que me l’a précisé Olivier Dombret, directeur

commercial des éditions Bragelonne. Pour leur part, ils ne préfèrent pas s’allier à des

librairies par principe de neutralité vis-à-vis des autres. La maison d’édition fonctionne

ainsi avec trois diffuseurs-distributeurs : Harmonia Mundi, SGE et BDL. Olivier Dombret

confie que ce réseau s’est effectué par relations puisque des membres de l’équipe de

Bragelonne travaillaient extérieurement avec d’autres entreprises qui avaient des contacts

avec ces diffuseurs-distributeurs.

10 Annexe 1, interview, page 43

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18

Pour la maison d’édition Au bord du continent, le diffuseur-distributeur a été trouvé

par le biais d’une démarche directe des représentants de la maison vers Hachette qui a

accepté ce partenariat.

L’édition Airvey a également été au devant d’un distributeur et d’un diffuseur. Ceux-

ci sont cependant distincts dans son cas. La GDIL est son diffuseur et le distributeur est le

Comptoir du livre. L’édition Airvey remarque d’ailleurs que ce dernier est d’ailleurs le

plus connu des deux puisque c’est celui qui entre en contact direct avec les librairies ─ le

diffuseur ne fait que livrer les livres.

Concernant Le Faucon Rouge, leur diffusion se fait personnellement en allant voir une

à une les librairies pour leur proposer ses ouvrages. Cependant, leur production est

diffusée par le réseau de Dilicom en lien avec 6000 librairies.

o 3 morceaux de référencement

Le référencement est essentiel aux maisons d’édition pour faire connaître leurs

productions auprès des organismes professionnels. Il s’agit de Dilicom et d’Electre qui

sont les deux plus grosses bases de données, elles référencent actuellement plus de

950 000 titres. Chaque titre paru leur est signalé. Tous les éditeurs que j’ai interrogés sont

référencés sur Dilicom et Electre et donc, par le biais d’Electre, paraissent dans Livre

Hebdo. Selon l’édition Airvey, cela permet que les libraires « connaissent les livres parus

et répondent spontanément aux demandes des lecteurs »11. Souvent ce sont les maisons

d’édition elles-mêmes qui font cette démarche, parfois celle-ci est prise en charge par le

diffuseur-distributeur, comme c’est le cas pour l’édition Airvey. Bien sur, tous répondent

également à la charte des éditeurs et envoient donc un exemplaire de chaque parution à la

bibliothèque nationale française (BNF), ce qui contribue à leur référencement.

L’édition Le Faucon Rouge envoie également ses ouvrages jeunesse au ministère de la

justice, conformément à la loi. Selon Xavier Bascour, c’est une démarche que « peu de

petits éditeurs font ».

Que ce soit directement auprès des libraires ou par un organisme diffusant les livres,

une maison d’édition a besoin d’apparaître aux yeux des lecteurs et d’être accessible. Il est

pour cela nécessaire d’être bien référencé sur les organismes clés. Ce référencement reste

11 Annexe 1, interview, page 43

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totalement gratuit et facilite les recherches des lecteurs et des libraires et les bases de

données. Cependant les ouvrages doivent également être consultables par les lecteurs

dans des librairies, qu’ils soient donnés en main propre par l’éditeur ou par le diffuseur.

2 Le préchauffage : la communication directe

2.1 Incorporer délicatement le public

o 1 cuillère à soupe de salons

Pour lancer une maison d’édition, il faut se faire connaître et donc aller au devant du

public visé. Le moyen le plus direct pour y parvenir est d’être physiquement présent.

Pour cela de nombreux salons du livre sont organisés chaque année un peu partout en

France. Au-delà du célèbre Salon du Livre de Paris, n’importe quel petit salon du livre

régional peut permettre à un éditeur de réunir un lectorat.

Un salon est un événement regroupant plusieurs éditeurs dans un même lieu, chacun

expose ses productions sur des stands. Le contact physique est important et, comme je

l’aborderai plus tard, le visuel joue alors un rôle important pour attirer les curieux. Les

lecteurs y viennent pour découvrir de nouveaux ouvrages susceptibles de les intéresser

mais c’est également la présence des auteurs qui démarque une maison d’édition d’une

autre. Un auteur présent sur un salon va attirer l’attention et va pouvoir échanger avec les

lecteurs. Cela permet d’augmenter les ventes directes de l’éditeur. De plus, un lecteur qui

connaît l’œuvre d’un auteur va plus facilement aller vers lui, acheter d’autres livres du

même auteur ou découvrir les autres productions de la maison d’édition.

Être présent et ouvert au public est essentiel quand on paraît sur un salon. C’est

l’occasion de se montrer et de se créer une image auprès des lecteurs. Il faut donc soigner

sa présentation.

La maison d’édition Le Faucon Rouge est « très présente sur le terrain » comme nous

le confie Xavier Bascour. Elle se manifeste en effet sur une vingtaine de salons par an « en

privilégiant les salons de taille "humaine" où se produisent de vrais échanges avec les

lecteurs ». Voici une liste des différents lieux où se déroulent les salons auxquels participe

Le Faucon Rouge :

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20

• Gannat

• Beauregard Vendon

• Chatel-Guyon

• Brives

• Loches

• Palavas les flots

• Quissac

• St Hippolyte du Fort

• La comédie du livre de Montpellier

Pour Xavier Bascour, qui est également un auteur de la maison d’édition Le Faucon

Rouge, les salons ont « une importance capitale car on peut défendre nos ouvrages

directement, répondre aux questions des lecteurs, les convaincre de nous faire confiance

s'ils ne nous connaissent pas ».

De plus, même s’il n’y a pas nécessairement d’achat, un salon est toujours un coup de

publicité pour une maison d’édition : « Même s'ils n'achètent pas, et c'est là que le rôle

d'un nom mémorisable pour l'édition est important, s'ils retrouvent le livre chez leur

libraire, la consonance aura imprimé leur esprit... Ah oui, c'est l'édition de celui qu'on a vu

lors de tel salon ou telle signature. »

Dans le cadre d’une maison d’édition déjà bien installée comme Bragelonne, les salons

sont un moyen d’aller à la rencontre de leurs lecteurs mais ne sont plus aussi nécessaires

que pour une maison d’édition en lancement. Aussi l’édition Bragelonne se présente à

cinq voir six salons français par an ainsi qu’en Allemagne et en Angleterre. Ceux-ci sont

internationaux pour certains, nationaux pour d’autres. Pour la plupart, ils sont non-

professionnels ─ et donc ouverts au public ─ mais certains comme la Book Fair de

Londres sont uniquement pour les professionnels. Selon Olivier Dombret, les salons

servent plus à « se faire connaître plutôt que pour vendre des livres. Rembourser le coût

d’un salon est déjà bien »12. En effet le coût d’un stand sur un salon n’est pas négligeable

et même si c’est un bon outil de lancement pour une maison d’édition, certains jeunes

éditeurs n’ont pas forcément les moyens d’y être représentés. Selon l’édition Bragelonne,

il faut « deux à trois ans pour être à zéro », ce qui signifie qu’il faut quelques années pour

rentabiliser le coût d’un salon et réussir, sans faire de bénéfice, à ne pas être en déficit.

12 Annexe 1, interview : Bragelonne, page 42

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Pour la maison d’édition Au bord du continent, un salon est nécessaire pour « se faire

connaître. C’est un lieu qui regroupe beaucoup de monde donc il faut être présent pour

rencontrer le public. »13 En plus des trois voire quatre salons auxquels elle participe, cette

maison d’édition aime être présente chaque année au festival de Lorient. Les festivals sont

différents des salons puisque ce ne sont pas des événements autour du livre. Le festival de

Lorient met en valeur la musique celtique, un éditeur mettant en avant une production

orientée celtique diversifie donc l’événement et se valorise par sa spécificité sur le lieu.

L’édition Airvey donne une grande place aux salons et participe en moyenne à trente-

trois salons par ans donc environ cinq à l’étranger. Certains sont, selon le directeur de la

maison d’édition, « ciblés communication, pour se faire connaître, et d’autres ciblés

vente »14. Le bénéfice qu’ils réalisent dans les salons est environ de 15 à 20% du chiffre

d’affaire global. Ce chiffre est à nuancer par rapport aux autres éditeurs si on compare le

nombre de salons effectués à l’année ; Airvey Edition participe à énormément de salons.

Un salon est donc un moyen de se faire connaître avant tout : présenter ses

productions mais également présenter sa maison d’édition. Si cette dernière marque

l’esprit des lecteurs, cela favorise son lancement sur le marché.

o 2 grosses cuillères de dédicaces et de rencontres

Une dédicace est un temps fort créé dans une librairie ou à l’occasion d’un salon du

livre où l’auteur en personne vient à la rencontre de ses lecteurs.

Les rencontres sont également un autre moyen de promouvoir une maison d’édition.

Comme dans le cadre des salons, c’est l’auteur qui travaille le plus. L’écrivain est

catapulté devant un public aux oreilles grandes ouvertes et aux questions pendues aux

lèvres. La parole est à l’honneur dans ce genre de manifestation ; les lecteurs et l’auteur

animent un débat autour des œuvres de ce dernier.

La discussion tourne autour des livres de l’auteur, permettant ainsi pour certains

d’être intéressés par les autres productions de celui-ci. Il s’agit également de véhiculer une

image positive de l’éditeur à travers l’auteur pour que le public associe ces deux derniers.

Les rencontres sont organisées dans des librairies ou au cours des salons. Xavier

Bascour insiste sur la présence des auteurs dans les salons, ils permettent d’impliquer le

13 Annexe 1, interview : Au bord du continent, page 43

14 Annexe 1, interview : Airvey, page 45

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lecteur et ainsi qu’il l’explique : « il y a le rapport avec les auteurs. Les lecteurs aiment

avoir une relation privilégiée avec un écrivain et le salon, comme les dédicaces, rendent

l'auteur subitement accessible. L'écriture est un mystère pour beaucoup et ils sont plein de

questionnements. » C’est donc par curiosité que le lecteur va être attiré vers l’auteur et va

découvrir ses livres et sa maison d’édition. Xavier Bascour témoigne : « Si ton livre est

posé sur une étagère, seul, des curieux vont aller vers lui mais beaucoup passeront à côté.

Lorsque tu es là, ils s'approchent, ils veulent savoir ce que tu fais, feuillettent, lisent des

passages et craquent si le texte est bon. »

Ce genre d’événement est donc aussi bénéfique pour l’auteur que pour la maison

d’édition.

o 3 pincées de concours ou d’autres moyens

En plus des salons et des séances de rencontre ou de dédicaces avec des auteurs, il est

intéressant d’essayer de se faire remarquer par d’autres moyens directs avec le public.

Pour cela, Le Faucon Rouge a décidé de se faire connaître en lançant, dès sa première

année, un concours de roman francophone.

Les inscriptions s’étalent pendant une année entière de septembre 2008 à septembre

2009. Le concours s’adresse à tous les auteurs francophones désirant proposer leur

manuscrit à un jury composé des membres de l’édition Le Faucon Rouge. Le vainqueur

remportera le « Grand Prix du Faucon d’Or » et sera édité par la maison d’édition :

« L'auteur dont le roman aura été sélectionné devra fournir une copie informatique de son roman..... Lorsque la fiche contenant les corrections sera validée par l'auteur et l'éditeur, le lauréat se verra proposer un contrat d'édition à compte d'éditeur. Son roman portera la mention « Grand Prix du Faucon d’Or 2009 »..... Il percevra des droits d'auteur et pourra promouvoir son roman en compagnie des autres auteurs de la maison. Son texte intégrera le catalogue de la maison d'édition..... »15

Ce concours est donc un moyen pour de jeunes auteurs non encore publiés de faire

découvrir leur talent par une maison d’édition. Ce genre d’événement étant relativement

rare pour des romans et étant souvent pour des auteurs déjà édités, celui-ci se démarque

ainsi des autres. Par ce biais, la maison d’édition se fait connaître auprès des auteurs et

envisage de porter cette reconnaissance sur le livre du lauréat par la mention : « Grand

Prix du Faucon d’Or ». Pour l’instant, les retours de ce concours sont plutôt positifs

15 Annexe 2, concours de romans francophone, page 46

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puisqu’en plus de romans d’auteurs français, la maison d’édition reçoit des manuscrits

venant des facs de lettres d’Agadir, du Maroc, du Benin et de Suisse. Ceci est signe d’une

bonne communication internationale autour de ce concours, celle-ci a d’ailleurs été

principalement effectuée par internet auprès de forums ou du réseau international

Myspace.

Au-delà de ce concours, l’édition Le Faucon Rouge met en place plusieurs autres

moyens plus ou moins atypiques pour se faire connaître. Xavier Bascour déclare : « Nous

sommes en cours d’élaboration de nouveaux concepts et de partenariats pour nous faire

connaître davantage, notamment avec des troupes de spectacles médiévaux. » La maison

d’édition publiant des ouvrages d’Héroïc fantasy, s’allier à des spectacles médiévaux

paraît être une bonne idée pour rencontrer un public déjà ciblé susceptible d’être

intéressé.

Le Faucon Rouge essaie également de se faire connaître en utilisant les médias. En

effet, la maison d’édition a été interviewée par la radio France Bleu Gard Lozère et est

passée dans le midi libre deux fois. Cela lui a permis de se présenter et de parler de ses

publications auprès du public. Elle participe également à « des manifestations, comme le

concours de nouvelles de la ville d'Anduze » qu’ils sponsorisent en partie. Selon Xavier

Bascour, s’inscrire dans le cadre de ce concours est un vrai coup de publicité pour la

maison d’édition : « nous avons notre nom qui tourne dans les milieux liés à l'écriture, qui

sont aussi des acheteurs de livre. Nous sponsorisons un concours de nouvelles avec la

mairie d'Anduze et notre nom apparaît en des milliers d'exemplaires sur les affiches et les

dépliants. » L’édition Le Faucon Rouge veut faire connaître son nom afin qu’il soit

reconnu et qu’il inspire confiance : « Ce n’est pas une édition bidon ou à compte auteur ».

Selon Xavier Bascour « la notoriété se bâtit peu à peu, ils nous ont entendu pendant trois

semaines à la radio, m’ont rencontré en tant qu’auteur dans des salons. Il m’arrive qu’on

me dise dans la rue : Tiens Le Faucon Rouge ! ».

Ces différents moyens médiatiques ont pour but de faire parler de la maison

d’édition. En gagnant en notoriété, elle gagne ainsi un lectorat.

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2.2 Décorer le tout pour le délice des yeux

o Un glaçage au logo

Le logo d’une maison d’édition est

l’identifiant visuel premier d’un lecteur vers une

maison d’édition. C’est un symbole qui devient

l’image même de l’éditeur dans son esprit. La

maison d’édition en phase de lancement doit

soigner l’image qu’elle véhicule afin d’attirer

l’attention et de marquer les lecteurs. Elle doit

être reconnue entre tous les éditeurs.

Afin de se faire remarquer, le logo doit être

bien choisi et analysé ; il ne doit véhiculer que des images voulues par l’éditeur et sans

perceptions secondaires qui pourraient aller en contresens avec sa notoriété. « Un petit

dessin vaut mieux qu’un long discours » selon d’adage, aussi le logo doit parler de lui-même.

Selon Jivan Roquet, infographiste, voici les éléments indispensables pour faire un bon

logo :

• « doit être unique, et non sujet à confusion avec d'autres logos ;

• doit rester efficace reproduit en grand ou en petit ;

• doit fonctionner en couleurs, mais aussi en bichromie (noir et blanc), ton

direct, ou en trames de demi-teintes ;

• utiliser les principes de base du design (espace, couleur, forme, consistance, et

clarté) ;

• représenter la marque ou l'entreprise de manière appropriée. »16

On peut également utiliser d’autres sources d’inspiration comme les artefacts. Il s’agit

de trouver un design qui lorsqu’on le retourne évoque le contraire du logo initial : par

exemple, le logo d’Européana retourné fait penser à celui de Google.

Selon Jivan Roquet, il existe d’autres règles précieuses pour créer son logo comme :

• « utiliser des couleurs simplifiées à l’extrême », et donc se référer aux seules 6

couleurs de bases : rouge, bleu, jaune, vert, cyan, magenta. Il est conseillé de

choisir des couleurs complémentaires pour mettre en valeur les différents

16 Jivan Roquet, http://www.linuxgraphic.org/section2d/articles/formes

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éléments. Pour Nissone, infographiste spécialisé dans les sites web, les

couleurs ne trouvent leur sens que dans le contexte qu’on leur donne.17

• « une construction à base de combinaisons de formes géométriques »,

• « une grande stylisation des éléments graphiques ». Le logo doit évoluer au fil

du temps : il part d’une forme concrète puis dérive sur du plus en plus

abstrait. Le public a cependant vu cette évolution et donc associe la forme

abstraite à la concrète.

À partir de ces éléments, on peut analyser le logo de l’édition Le Faucon Rouge. Ce

dernier attire l’œil par les couleurs primaires qui le compose : jaune, rouge et bleu. Le

choix du dessin c’est porté sur un graphisme proche de la réalité qui représente donc un

faucon ─ rouge pour évoquer le nom de la maison d’édition ─ sur un soleil. Le nom de

l’éditeur est écrit en bleu, contrastant ainsi avec les couleurs précédentes.

Le logo de l’édition Le Faucon Rouge évolue suivant les différentes collections qu’il

représente : le soleil change de couleur. Ces logos ne sont présents que sur les pages de

couvertures et non en éléments porteur de l’identité de l’éditeur.

o Un enrobage au catalogue papier

Le catalogue est généralement un support papier servant à communiquer les

différentes productions d’une maison d’édition. Il est diffusé auprès des partenaires

notamment les librairies mais également auprès des lecteurs, sur les salons entre autre. Il

présente les différentes publications années après années, parfois dresse un portrait des

auteurs et illustrateurs.

Au-delà d’un simple élément de présentation, le catalogue doit donner envie

d’acheter au consommateur. C’est également un moyen de se faire connaître et de se faire

remarquer. Avec un catalogue se distinguant des autres, une maison d’édition peut capter

l’attention.

De plus le catalogue véhicule l’image même de la maison d’édition, il doit donc être

soigné et refléter au mieux les valeurs de l’éditeur.

17 Nissone, http://www.webmaster-hub.com/publication/concevoir-un-logo-1ere-partie.html

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o Un saupoudrage à la couverture

La couverture est le premier élément visuel qui entre en contact avec le lecteur

potentiel. Il doit donc attirer l’œil, intriguer et donner envie de s’intéresser au livre : « elle

incarne désormais un accès plus direct au livre ».18 Dès ce premier contact, le lecteur doit

être renseigné sur le titre et l’auteur du livre. L’élément visuel doit intriguer et donner

envie de regarder de plus près.

« La couverture symbolise le livre : elle en est la première approche, elle traduit la

forme et l’espace d’une collection ou, à l’opposé, elle promeut un nom d’auteur,

incarne un thème, un sujet avec la force, l’évidence ou la misère d’une mini-affiche.

Tous les stéréotypes de la publicité peuvent y passer en rafale, et c’est la prise de

pouvoir, l’emprise de l’image vulgaire. »

La couverture est donc à soigner avec précaution et doit s’appuyer sur les règles de la

publicité pour une meilleure efficacité.

Sur les couvertures de l’édition Le Faucon Rouge, le logo, que j’ai traité

précédemment, est également reporté sur la page de couverture ; il est rappelé sur la

tranche du livre. Dans le cadre de l’édition Le Faucon Rouge, le logo ainsi que le type de

dessin est modifié selon la collection qu’il représente.

� LA COLLECTION JEUNESSE

Un logo sur fond de soleil vert a été choisi pour la collection jeunesse : cette couleur

symbolise « l’enfance et l’espérance » d’après Xavier Bascour. Cela permet visuellement

de repérer facilement les ouvrages de cette collection en regardant directement le logo.

Concernant l’illustration, il s’agit de « dessins faits à la main pour donner un côté plus

chaleureux et accessible pour les enfants » selon Xavier Bascour. Les couleurs sont plus

marquées et attirent l’œil. Les enfants se reconnaissent dans ses dessins simples, proches

des dessins animés qu’ils ont l’habitude de voir à la télévision. Ils se sentent plus en

confiance avec cet environnement familier.

18 SCHUWER Philippe, Traité pratique de l’édition, Paris, édition du cercle de la librairie, mars

2002, page 425

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� LA COLLECTION ADOLESCENTE ET D’HEROÏC FANTASY

La couleur choisie pour la collection adolescente est le bleu ; cette dernière étant

symbolisée par la série dont l’héroïne porte le prénom d’Aigue-Marine, d’où la couleur

bleu.

Afin de toucher un public jeune, la réalisation graphique s’est faite cette fois en 3D ce

qui, pour Xavier Bascour, rend les personnages « plus proches de la génération manga ».

Sachant que les mangas sont très appréciés des adolescents aujourd’hui, ce visuel est

susceptible de les attirer vers le livre.

� LA COLLECTION ADULTE

Le logo originel, sur fond jaune, a été préservé pour la collection adulte. Xavier

Bascour l’explique ainsi : « le jaune représente l'âge adulte, lorsque que la maturité est

atteinte, le soleil est à son zénith ».

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Concernant le type de dessin, pour l’instant elle consiste en une image 3D mais elles

vont bientôt changer ; se seront alors des photos d’art pour bien différencier les genres et

avoir un visuel plus réaliste et donc plus mature.

� LES AFFICHES19

Les affiches réalisées pour les séances de dédicaces sont également conçues par Xavier

Bascour en tant que directeur artistique. Utilisant tout son art du dessin en 3D, il met en

valeur les graphismes de ses couvertures en les intégrant sur l’affiche. On constate

cependant que celle-ci met en valeur l’auteur et ses livres mais peu d’éléments sont liés à

la maison d’édition ─ le logo n’apparait qu’en tout petit sur les couvertures des ouvrages.

� LE BANDEAU

On constate sur chaque logo présent sur les pages de couverture qu’un bandeau est

ajouté sous le dessin du faucon. Ce bandeau stipule le type de collection : jeunesse,

adolescent ou adulte. Étant donné que la maison d’édition est encore en pleine phase de

lancement, les lecteurs ne sont pas habitués aux visuels et cet élément est donc essentiel

pour les guider. Cependant, par la suite, la maison d’édition a prévu de l’ôter du logo

quand la collection sera établie. Seule la couleur différenciera alors les séries. Pour

l’instant l’identifiant écrit est aussi important que l’identifiant visuel : la couleur du logo,

pour que les lecteurs apprennent les repères que la maison d’édition leur impose.

19 Annexe 4, affiche, page 48

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3 La cuisson finale : la communication intranet

Dur aujourd’hui de se faire connaître dans notre société sans passer par Internet.

Créateur de réseau, toile de relations, symbole d’échange et de modernité, Internet est

incontournable. Le lancement d’une maison d’édition nécessite d’être autant physique

que virtuelle pour être réussie.

La toile internet propose de nombreux moyens pour une maison d’édition de parler

d’elle. En plus d’un site internet, elle peut également se signaler sur les sites de réseaux

sociales comme Facebook ou encore Myspace, ainsi que l’utilise la maison d’édition

Bragelonne.

3.1 Relever le goût à l’aide d’un site internet

o Les ingrédients d’un site

Internet étant devenu un moyen de communication majeure de notre société, ce serait

se couper d’une aide précieuse de l’oublier. La majorité des éditeurs actuels ont un site.

Celui-ci est l’outil de communication essentiel pour rester en contact permanent avec les

lecteurs, les auteurs et les différents partenaires. C’est un outil auquel il faut attribuer un

grand soin et qui nécessite une attention toute particulière.

La création d’un site peut se faire par la maison d’édition elle-même ou par une

collaboration avec une entreprise spécialisée. Cependant un site nécessite par la suite des

mises à jour régulières qui peuvent demander du temps. Bragelonne s’occupe de son site

chaque jour et surtout de son forum comme il en est question par la suite. L’édition Au

bord du continent m’a témoigné qu’elle ne s’occupait de son site que rarement pour

signaler les nouvelles parutions « environ 4 à 5 fois par an »20.

Les fonctions d’un site sont diverses. Principalement, il présente la production,

renseigne sur la maison d’édition, attire les partenaires et met en avant ses auteurs. Pour

cela un site doit comporter des éléments indispensables et des renseignements inévitables.

Voici une liste de présentation des éléments essentiels d’un site internet. Ceux-ci sont à

choisir en fonction des désirs de chaque éditeur.

20 Annexe 1, interview : Bragelonne, page 42

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� PRESENTATION

Tout d’abord il s’agit de mettre en avant la structure de la maison d’édition.

• Expliciter le nom de la maison d’édition permet aux internautes de mieux

comprendre la maison d’édition et d’être orientés sur les symboliques que

l’éditeur veut véhiculer.

• Présenter sa ligne éditoriale. Les auteurs, lecteurs ou partenaires potentiels

arrivant sur le site cherchent à identifier au plus vite le style de maison

d’édition sur lequel ils tombent. Il faut donc leur présenter la politique

éditoriale afin qu’ils aillent plus loin dans le site ou qu’ils s’en détournent

suivant leurs goûts.

• Donner la date de création. Ce détail peut paraître secondaire mais peut

également jouer sur la curiosité des internautes. Un auteur en panne de

maison d’édition ira peut-être plus facilement vers une jeune maison d’édition

en recherche d’auteur ; un partenaire potentiel aime savoir l’ancienneté de la

maison pour évaluer sa viabilité.

• Désigner le statut de l’entreprise. S’afficher en tant qu’entreprise légale ou

association déclarée met en confiance les visiteurs sur la qualité de la maison

d’édition. Ils savent que c’est quelque chose de sérieux. Cela est utile autant

pour les auteurs qui recherchent une maison d’édition fiable, que pour les

partenaires potentiels.

• Préciser le lieu de la maison d’édition. Celui-ci renseigne indirectement sur les

lieux de diffusion de la production – même s’il est préférable d’accorder une

partie à celle-ci. Il peut également servir de repère pour ceux qui voudraient

rencontrer la maison d’édition ou connaître sa zone d’implantation.

• Renseigner sur le fonctionnement de la maison d’édition. Dans un souci de

transparence qui incite la confiance, ce détail peut jouer un rôle auprès de la

cible visée du site.

� CONTACT

Il est important de fournir les renseignements nécessaires pour joindre la maison

d’édition. Les partenaires comme les auteurs voire les lecteurs ont parfois besoin de

prendre contact directement avec l’éditeur ou une autre personne du service éditorial. Un

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éditeur ouvert à la communication aura un réseau plus élargi et donc plus de propositions

intéressantes qui peuvent l’aider à se lancer.

• Fournir un ou plusieurs e-mails. On peut détailler ou non les différentes

personnes à contacter ou les regrouper sur un seul mail. Ceci nécessite

cependant d’y jeter un œil régulièrement pour y répondre.

• Donner l’adresse complète. Utile pour tout envoi de manuscrit par des

auteurs, pour toute proposition autre, l’adresse n’est pas à oublier.

• Préciser un numéro de téléphone. Peu utile si personne ne répond et qu’il n’y

a pas de répondeur mais cependant indispensable pour communiquer.

• Insérer un formulaire de mail dans le site. Petit gadget souvent vu sur des sites

d’éditeurs comme Actes Sud, Robert Laffont ou encore Calmann Lévy21, il

permet aux internautes de contacter directement la maison d’édition via le

site.

• Si vente par internet : formulaire de commande, comme aux éditions Au bord

du continent22.

La rubrique « contact » peut contenir des adresses mails différentes pouvant « trier »

les internautes et donc filtrer les demandes. On peut ainsi donner une adresse pour les

auteurs, traducteurs ou illustrateurs, une autre pour les demandes des lecteurs et une

autre pour les partenaires.

Ceci permet de préciser certaines modalités pour chaque interlocuteur. Par exemple,

beaucoup de maisons d’édition précisent aux auteurs les procédures d’envoi de leurs

manuscrits et les conditions de retour. En voici un exemple sur le site des éditions

l’Atalante :

« Envoi de manuscrits

Si vous souhaitez nous faire parvenir un manuscrit, merci de l’envoyer à notre

adresse, au service des manuscrits. Nous n’accepterons ni envoi par mail, ni format

électronique, ni extrait de texte, ni proposition de synopsis : seuls seront lus les

manuscrits sur support papier, avec texte intégral et mise en page parfaitement lisible.

Merci de vérifier auparavant, en consultant notre catalogue et la liste de nos

collections, que votre manuscrit correspond à notre ligne éditoriale. En moyenne, il

21 Site de Calmann Lévy, rubrique contact, http://www.editions-calmann-levy.com

22 Site des éditions Au Bord du Continent, rubrique commande,

http://www.au-bord-des-continents.com

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vous faudra attendre entre trois et six mois pour recevoir une réponse : avant ce délai,

aucune réponse ne vous sera fournie, que ce soit par mail, par courrier ou par

téléphone. Si vous souhaitez que votre manuscrit vous soit renvoyé après lecture,

merci de joindre à votre envoi une enveloppe pré-timbrée. » 23

Avec ces précisions les auteurs concernés sont tout de suite renseignés, cela permet

d’éviter les mails redondants de demandes de renseignements.

� LE CATALOGUE

Comme nous l’avons vu précédemment, les maisons d’édition éditent des catalogues

imprimés. Il est cependant intéressant de compléter cette promotion sur le net. En effet,

bon nombre d’achats se font maintenant à distance soit par des librairies en ligne, ou bien

directement sur les sites des maisons d’édition. Pour cela, il faut présenter tous les

ouvrages produits par l’éditeur sur le site : montrer la page de couverture, mentionner

l’auteur, la date de parution, le résumé du livre et son prix. De même, les librairies

utilisent les catalogues internet pour passer des commandes auprès des maisons

d’édition.

Pour les maisons d’édition ayant beaucoup de parutions, on peut munir cette

rubrique d’un moteur de recherche interne au site qui trie la recherche par genre, par

auteur ou par date de parution. C’est le choix qu’a effectué l’édition l’Atalante24.

Eventuellement, le catalogue peut faire apparaître les produits dérivés, s’ils existent,

c’est le cas, par exemple pour la maison d’édition Au Bord du Continent25.

En plus du catalogue, il est également nécessaire de mettre en avant des dernières

parutions en les faisant apparaître sur la page d’accueil du site par exemple.

� LES AUTEURS

La présentation des auteurs est nécessaire sur le site d’une maison d’édition et la

quasi-totalité des éditeurs y consacrent une rubrique. Celle-ci permet de rendre hommage

à l’auteur, de le faire connaître et de renseigner les lecteurs à son sujet.

23 Site de la maison d’édition L’Atalante, http://www.l-atalante.com/contacts/2.html

24 Site de l’édition l’Atalante, http://www.l-atalante.com/catalogue/3.html

25 Site de l’édition Au Bord du continent, http://www.au-bord-des-continents.com/

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Ainsi on y trouve souvent : une photo de l’auteur, une biographie, une bibliographie.

On peut également y ajouter des interviews, un lien vers le site internet de l’auteur, un

moyen de le contacter et où acheter ses ouvrages.

� LES ILLUSTRATEURS

Les illustrateurs ne sont pas en reste, dans certaines maisons d’édition ─ notamment

celles de fantasy où la page de couverture joue un rôle important et est souvent une

création d’un artiste. Eux aussi ont le droit à une rubrique sur les sites des éditeurs. Même

principe que pour les auteurs, on peut les présenter succinctement.

� LES NEWS

La rubrique news présente sur certains sites peut également apparaître différemment

sur le site, en articles sur la page d’accueil ou autre. Elle sert à tenir au courant les

internautes des dernières nouveautés, des derniers événements mais également des

prochains événements et prochaines nouveautés.

Il peut être intéressant d’envisager un système de newsletter. Ceci permet aux

internautes de s’inscrire afin de recevoir des nouvelles de la maison d’édition directement

dans leurs boites mails. Ils peuvent ainsi être tenus au courant des dernières publications,

des prochains salons ou autre.

� LES PARTENAIRES

Cette rubrique permet de préciser les différents organismes et entreprises qui

participent à la pérennité de la maison d’édition. Il peut s’agir de l’imprimeur, cependant

il est plus courant de mettre en avant le distributeur et le diffuseur. Cela est utile aux

librairies qui souhaitent commander un ouvrage de cette maison d’édition pour savoir à

qui s’adresser.

� FORUM (OUTIL COMPLEMENTAIRE)

Un forum est une plateforme web sur lequel les internautes peuvent écrire des

messages dans des catégories précises déterminées par l’administrateur. Ce genre de

moyen de communication permet à chacun de s’exprimer. Selon Bragelonne, « un forum

bien mené est essentiel pour rester en contact avec les lecteurs ». En effet, les lecteurs des

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maisons d’édition se réunissent, parlent de telle ou telle parution, échangent leurs idées.

Un forum, c’est donc « avoir un fan club et savoir se remettre en question »26

� QUELQUES SUGGESTIONS

De site en site, on trouve parfois des idées originales qui peuvent apporter un petit

plus au site d’une maison d’édition et plaire aux lecteurs. Tout d’abord, on peut citer la

partie « Goodies »27, qui est une rubrique contenant des gadgets dérivés des productions

éditoriales : des fonds d’écran créés à partir des couvertures des livres, des images avatars

des personnages d’un livre, des bannières pour site internet,…

On peut également imaginer qu’un site d’éditeur puisse proposer de courts extraits

des livres qu’il publie, complétant la quatrième de couverture.

Il peut être intéressant de munir le site d’une galerie photos des différents événements

vécus par la maison d’édition ─ salons du livre, auteurs ─ ou une galerie de photos des

illustrateurs et auteurs de l’édition. Ludique mais peu utile, cela attire cependant

l’attention des internautes et permet de véhiculer l’image de la maison d’édition par la

transmission de ces gadgets.

o Une dose de règles de droit

Comme le précise le site de l’Arpel d’Aquitaine, un site d’aide aux maisons d’édition

de la région Aquitaine, « l’internet n’est pas une zone de non droit ». Parmi les fiches

pratiques que la structure met à disposition des éditeurs, on trouve des informations

intéressantes sur la communication sur internet28.

Tout d’abord, les règles de droit de l’information s’appliquent pour les sites en ligne.

L’éditeur doit donc « veiller à respecter les dispositions de la loi de 1881 relative à la

liberté de la presse. » Le site doit également être transparent en ce qui concerne les auteurs

du contenu : en donnant leur dénomination, leur siège social et un numéro de téléphone

─ conformément à la loi du 21 juin 2004. Le nom du directeur de la publication ou du

responsable de la rédaction doit également apparaître ainsi que l’hébergeur.

26 Annexe 1, interview : Bragelonne, page 43

27 Site de Bragolonne, http://www.bragelonne.fr/dl.php

28 Site de l’Arpel, http://arpel.aquitaine.fr/spip.php?article100000212

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Il faut également prendre en compte le droit de la propriété intellectuelle. Par

exemple, un éditeur diffusant ses publications en ligne devra s’assurer qu’il a les

autorisations nécessaires de la part de l’auteur. En effet, une diffusion par internet est

considérée « comme une représentation ; une communication directe au public » ; elle doit

donc être mentionnée dans le contrat avec l’auteur, ou faire l’objet d’un autre contrat

spécifique.

3.2 Saupoudrer la maison d’édition sur la toile internet

Internet regorge d’informations et les maisons d’édition doivent ruser pour réussir à

faire apparaître leur nom. La concurrence est rude et savoir se faire entendre parmi la

foule d’informations n’est pas évident. Il existe plusieurs sortes de stratégies possibles

pour qu’une maison apparaisse sur le net ; les principales sont : les sites marchands, les

listes d’éditeur et les forums.

o Incorporer les sites marchands

Les sites marchands sont des enseignes commerciales exclusivement sur Internet ou

des magasins qui pratiquent la vente en ligne. Avec l’essor d’Internet, l’achat sur le web

s’est développé. Les consommateurs ont à présent plus confiance envers les méthodes de

paiement et n’hésitent plus à se faire livrer leur livre plutôt qu’à se déplacer pour l’acheter

dans la librairie voisine. Les librairies en ligne ou autres sites marchands proposent de

voir la couverture du livre, de lire le résumé, comme chez le libraire, mais permettent

également de lire les avis des autres lecteurs. Ce système, appelé la recommandation,

fonctionne sur l’apport de commentaires des autres internautes qui donnent leur avis sur

tel ou tel livre. On a également le phénomène de : « ceux qui ont regardé ce livre ont

également acheté le livre X » ; les sites marchands utilisant ceci, comme la Fnac ou

Amazon, incitent à l’achat en proposant des produits susceptibles d’intéresser la personne

en se fiant au profil de l’internaute suivant ce qu’il a consulté et ce qu’il a déjà acheté.

Ainsi les lecteurs sont guidés et conseillés dans leur choix, ou plutôt orientés. Le

problème de ce genre de recommandation est que les best-sellers sont souvent mis en

avant, aux dépends des autres ouvrages méconnus. Ceci n’aide pas les petites maisons

d’édition à se faire connaître. Les jeunes maisons d’édition en lancement doivent donc

faire leur propre publicité pour être vendues sur ces sites puisqu’il y a peu de chances

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qu’un internaute tombe sur leur livre en cherchant au hasard : les livres les plus vendus

seront toujours plus en avant et celui de la maison d’édition risque de passer inaperçu.

o Parsemer de listes d’éditeurs

La toile web est parsemée de renseignements sur les éditeurs. Les auteurs en quête de

maisons d’édition cherchent à connaître ce monde qui leur est parfois inconnu et dressent

des listes de celles qui peuvent les intéresser. Les lecteurs se focalisent plus sur le livre que

sur la maison et sont donc peu impliqués.

On constate beaucoup de listes d’éditeurs sur le net, que ce soit sur des sites

spécialisés sur les maisons d’édition, ou des encyclopédies en ligne, comme Wikipédia, ou

encore des forums ou chacun propose ses connaissances en la matière. Ce sont souvent

des sites où chacun apporte sa pierre à l’édifice. Ainsi même de petites maisons d’édition

peuvent être citées. Il peut-être intéressant pour un éditeur cherchant à se faire connaître

d’aller au devant de ces sites et de s’inscrire lui-même en détaillant la ligne éditoriale de la

maison d’édition. La communication internet fourmillant d’internautes diffusant

l’information, le nom de l’éditeur peut ainsi faire le tour des listes et parvenir aux yeux de

chaque auteur en quête.

o Répandre sur les forums

Les forums sont des plateformes regroupant des internautes autour de sujets de

discussions ou chacun apporte son commentaire et répond aux autres. C’est un véritable

lieu d’échanges.

Certaines maisons d’édition créent ainsi des forums où leurs fans, leurs lecteurs, leurs

auteurs voire leurs illustrateurs ainsi que les membres de la maison discutent entre eux.

On parle des publications, du ressenti des lecteurs, des événements à venir ou autre. Tout

ce qui tourne autour de la maison d’édition est abordé, tout ce qui concerne les ouvrages

également. Pour Bragelonne, le forum est un élément essentiel pour avoir une prise de

recul sur ce qu’ils font et pouvoir « se remettre en question »29. Dans leur organisation,

chacun d’eux le gère un peu tous les jours en répondant aux commentaires. Pour Au bord

du continent, un forum sert à « avoir un aperçu de ce que pensent les gens »30.

29 Annexe 1, interview, Bragelonne, page 42

30 Annexe 1, interview, Au bord du continent, page 43

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Le Faucon Rouge n’a pas de site pour l’instant et n’a donc pas de forum. Cependant

en temps qu’invité ou que membre de certains forums, il est possible de parler de la

maison d’édition. Il s’agit simplement, comme pour apparaître sur les listes d’éditeurs, de

se présenter aux yeux des auteurs, des lecteurs et des professionnels scrutant la toile

internet. Ainsi les représentants de l’édition Le Faucon Rouge ont posté des messages sur

de multiples forums littéraires pour apparaître aux yeux du plus grand nombre

d’intéressés et faire parler d’eux.

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Conclusion

Pour une maison d’édition nouvellement créée comme Le Faucon Rouge, le

lancement sur le marché n’est pas une chose facile.

Comme je l’ai présenté au cours de ce rapport, il faut d’abord se créer une identité qui

attire et qui peut être facilement retenue. Le choix du nom de la maison d’édition ne se

fait donc pas à la légère et doit être mûrement réfléchi en termes de communication. De

même que toute la charte graphique qui tourne autour de la maison, allant des

productions au catalogue, aux affiches ou aux autres moyens de communication. Tout

cela doit être étudié pour marquer les esprits et aider à se faire connaître le plus possible.

Au-delà de cette identité visuelle, il faut également faire parler de soi, pour cela divers

moyens sont utilisables : les salons, les dédicaces, les concours. Le but est de s’intégrer le

plus rapidement possible sur le marché du livre afin de trouver des partenaires et de

réunir un lectorat pour rentabiliser la maison d’édition.

La maison d’édition doit aller vers son public. Pour se faire connaître auprès des

lecteurs et des auteurs, la présence sur internet est alors capitale. Par un site internet,

l’éditeur est visible par tous ; ses publications seront mieux vendues ; les auteurs peuvent

se renseigner sur sa ligne éditoriale et son fonctionnement. Les forums permettent

également aux lecteurs et aux auteurs de partager ses informations, d’échanger leurs avis

et donc de faire circuler l’information sur toute la toile web.

Un éditeur a également besoin d’être vendu et diffusé. Dans ses débuts, une maison

d’édition n’a pas forcément un partenariat immédiat avec un organisme diffuseur ou

distributeur, il faut donc aller directement dans les librairies et créer des accords. C’est en

réussissant à trouver un diffuseur-distributeur que la maison d’édition va pouvoir

apparaître dans un secteur plus large de librairie et donc être mieux vendue.

La maison d’édition Le Faucon Rouge est encore en pleine phase de lancement. Son

nom commence à être connu sur la toile internet mais l’absence de site internet n’aide pas

à faire ressortir son nom parmi les autres maisons d’édition. Avec un site, elle pourrait

promouvoir ses livres et sa politique éditoriale. Cela attirerait d’autres auteurs et d’autres

lecteurs.

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De même, en l’absence d’un diffuseur-distributeur, les ventes restent cantonnées au

secteur du Languedoc Roussillon. À l’aide de ce premier, les publications seraient

diffusées plus largement, ce qui serait un atout non négligeable pour la maison d’édition.

Du côté de la charte graphique, celle-ci a été pensée pour être évolutive, le temps de

laisser le public intégrer les visuels des différentes collections pour mieux les différencier.

Le logo choisit par la maison d’édition porte bien son image : il est clair et significatif, en

cela, il est un bon vecteur de communication.

De plus, la mise en place du concours de romans est un élément de lancement majeur.

Cela permet à la maison d’édition de se faire connaître des auteurs dans le monde

francophone.

La maison d’édition Le Faucon Rouge a donc déjà de bons éléments pour se lancer

correctement sur le marché du livre. Cependant elle n’est encore qu’à ses débuts et il lui

faudra encore rallier des partenaires, des lecteurs et des auteurs à sa cause pour se faire

reconnaître.

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Bibliographie

���� MONOGRAPHIE

� LEGENDRE Bertrand, les métiers de l’édition, Paris, édition du cercle de la librairie,

2007, 495 pages

� GINIES Marie-Lorène et PERSON Laetitia, les métiers du livre et de l’édition, Paris,

édition studyrama, 2005, 236 pages

� ROBIN Christian, figures de l’éditeur, Paris, édition du nouveau monde, 2005, 348 pages

� ROBIN Christian, pratiques de gestion éditoriale, Paris, éditions du cercle de la librairie,

2002, 458 pages

� ROBIN Christian, le livre et l’édition, Paris, Nathan, 2003, 314 pages

� SCHUWER Philippe, Traité pratique de l’édition, Paris, édition du cercle de la librairie,

mars 2002, page 425

� QUELQUES LIVRES DE L’EDITION LE FAUCON ROUGE

� SULLIVAN Colleen, le fantôme des Hauts Plateaux, Anduze, éditions du Faucon Rouge,

20 septembre 2008, (collection jeunesse)

� SULLIVAN Colleen, Sorcière !, Anduze, éditions du Faucon Rouge, 20 septembre 2008,

(collection jeunesse)

� BASCOUR Xavier, Polygone, Anduze, éditions du Faucon Rouge, 20 septembre 2008,

248 pages (collection adulte)

� BASCOUR Xavier, Transgénius 2032, Anduze, éditions du Faucon Rouge, 20

septembre 2008, (collection adolescent)

� SITOGRAPHIE

(tous les liens actifs le 26/01/09)

� SNE (Syndicat national de l’édition), rubrique Editeur, un métier, http://www.sne.fr

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� « Edition : les vrais chiffres (qui font mal) », in Rebuts de Presse, archive du 20

novembre 2008, http://didier-jacob.blogs.nouvelobs.com/

� AIDES AUX EDITEURS

� Conseil régional d’aquitaine, http://aquitaine.fr/politiques-regionales/culture/livres

-et-disques.html

� Conseil régional du Gard, http://www.laregion.fr/

� La Fédération interrégionale du livre et de la lecture, Guide des aides à l’édition,

septembre 2007, 51 pages

� La Fédération interrégionale du livre et de la lecture,

http://www.fill.fr/fr/languedoc_roussillon

� SITES MARCHAND ET LIBRAIRIES EN LIGNE

� Fnac, www.fnac.com

� Amazon, www.amazon.fr

� La Librairie, www.lalibrairie.com

� Ellipse Librairie, http://www.ellipse.ch

� Alapage, http://www.alapage.com

� Chapitre, http://www.chapitre.com

� Bookweb, http://bookweb.kinokuniya.co.jp

� Gallix distribution, http://www.gallix-distribution.com

� Camponovo librairie, http://www.camponovo.fr

� HotBot, http://shopping.hotbot.fr

� Auchan, www.librairie.auchandirect.fr

� Cultura, http://www.cultura.com

� Sauramps, http://www.sauramps.com

� LES LISTES D’EDITEURS

� La revue Livres Hebdo

� Annuaire des éditions, http://annuaireedition.com

� NoosFere, http://www.noosfere.com/Icarus/livres/editeurs.asp?Lettre=A

� InterCDI, revue des centres de documentation et d’information des enseignements

secondaire, http://www.intercdi-cedis.org/spip/editeurs.php3?id_rubrique=75

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� Site Ricochet, http://www.ricochet-jeunes.org/listeditfr.asp

� Listes d’éditeurs spécialisés sur le site fantasinet, http://www.fantastinet.com

/editeurs.php

� Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_maisons_d%27%C3%A9dition_fra

n%C3%A7aises

� Site Bibliomonde, http://www.bibliomonde.net/pages/liste-editeurs.php3

� Site de science-fiction Scifi Univers, http://www.scifi-universe.com/societes.asp?

genre_id=0

� QUELQUES FORUMS

� Forum de Bragelonne, http://www.bragelonne.fr/forum

� Forum des éditions Nestiveqnen, http://www.triliock.com/forum

� Forum le fantastinet, http://lefantastiquenet.forumactif.com

� Actu SF, le forum, http://www.actusf.com/forum

� L’aimant Littéraire, http://aimantlitteraire.forumdediscussions.com

� Forum Doctissimo, http://forum.doctissimo.fr/loisirs

� Forum de la maison de la Harpe de Dinan, http://forum.maisondelaharpe.org

� Forum du magazine Lire, http://www.lire.fr/forum

� Forum de l’Express Livre, http://livres.lexpress.fr/forum

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Annexes

Annexe 1 : Interviews téléphoniques

Bragelonne (25 min)

- Êtes-vous référencés sur Dilicom ? oui

- Vos livres sont-ils vendus en ligne ? Amazon, Fnac, fantasy.fr

- Vos ouvrages sont-ils adressés à livres hebdo ou à Électre ? oui

- Avez-vous un site internet ? Nous avons un site depuis 2005, un Myspace et un Facebook

- Quelle est sa fréquence de mise à jour ? Toutes les semaines

- Comment l’avez-vous créé, par vous-même ou pas une entreprise spécialisée ? Par nous-mêmes, nous avions les connaissances suffisantes dans ce domaine.

- Pensez-vous qu’un site soit important pour se faire connaître ? Oui, avec l’essor du multimédia c’est devenu plus dur d’être connu. De plus, on constate une explosion du monde de l’édition, aujourd’hui le bouche à oreille ne suffit plus.

- Que pensez-vous de l’intérêt d’un forum ? Bien mené, il devient essentiel. Cela permet de rester en contact avec les lecteurs, d’avoir son fan club. C’est aussi savoir se remettre en question. Quand une maison d’édition a quelques années derrière elle, ça devient intéressant.

- À quelle fréquence vous occupez-vous du forum ? Tout le monde le gère et généralement on passe tous les jours dessus.

- Participez-vous à des salons ? Oui, on en fait 5-6 par an, on va aussi en Allemagne et en Angleterre pour la Bookfair.

- Participez-vous à des festivals ? Non. Il n’y a pas de festivals qui correspondent à notre ligne éditoriale.

- Participez-vous à des marchés du livre ? - Quels genres d’événements : internationaux, nationaux, régionaux,

professionnels ? La Bookfair de Londres, non professionnels Épinal.

- À combien de salon participez vous par an ? - Quel est le CA réalisé sur l’ensemble des salons auxquels vous participez ? un % ?

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Un salon c’est plus pour se faire connaître que pour vendre des livres. Rembourser les salons c’est déjà bien. Après pour obtenir un bénéfice ça dépend des fois et il faut plus de temps… ; disons qu’il faut 2-3 ans pour être à zéro.

- Est-ce rentable ? Pas tellement dans le sens où on n’assure pas de bénéfice

- Organisez-vous des concours ? Oui, au minimum un par mois.

- Avec quels partenaires organisez-vous les salons ou autres ? alors… on les organise avec des magazines, d’autres maisons, Cinelive, Mademoovies, et des jeux comme Joystique.

- Vous vous êtes créé en 2000 donc vous avez passé votre phase de lancement, pouvez-vous évaluer combien de temps elle a duré ? À peu près 3 ans.

- Comment s’est fait l’essor de votre maison d’édition ? On a pas eu trop de difficulté. On était entre amis de fac donc ça c’est fait progressivement. Dans nos débuts on a trouvé des traductions importantes. Et puis ça s’est fait tranquillement, y a 2 ans on peut dire qu’on est passé de la plus grosse des petites maisons d’édition à la plus petite des grosses maisons d’édition. On peut en être content.

- Avez-vous un partenariat avec un diffuseur-distributeur ? Nous sommes en partenariat avec Harmonia Mundi, la SGE, la BDL.

- Comment l’avez-vous trouvé ? Nous les avons trouvés puisque deux d’entre nous travaillent avec eux dans leur autre job.

- Avez-vous des libraires partenaires ? Non puisque nous sommes diffusés donc nous n’en avons pas besoin et nous ne préférons pas en privilégier une par crainte d’un conflit d’intérêt.

- Avez-vous un catalogue papier ? ou internet ? Nous avons à la fois un catalogue papier et un catalogue internet. Le catalogue papier est édité chaque année ; ce n’est pas simplement un catalogue mais un vrai livre broché présentant les publications.

Au bord du continent (15 min) - Etes-vous référencés sur Dilicom ?

oui - Vos livres sont-ils vendus en ligne ?

Sur Amazon, Fnac, sur notre site internet. - Vos ouvrages sont-ils adressés à livres hebdo ou à Electre ?

oui - Avez-vous un site internet ?

oui - Depuis combien de temps ? 5 ans

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- Quelle est sa fréquence de mise à jour ? Nous le mettons à jour dès que nous publions une nouveauté donc 4 à 5 fois par an.

- Comment l’avez-vous créé ? Un étudiant est venu faire un stage chez nous et sa mission a été de faire le site, depuis nous l’avons intégré à notre maison d’édition et c’est lui qui s’en occupe.

- Pensez-vous qu’un site soit important pour se faire connaître ? Oui, pour les gens qui connaissent cela diffuse les informations

- Que pensez-vous de l’intérêt d’un forum ? Les gens s’expriment, cela permet d’avoir un aperçu de ce que pensent les gens.

- Participez-vous à des salons ? Oui, Quai des bulles par exemple et quelques autres, environ 3 voire 4 par ans.

- Participez-vous à des festivals ? Oui, celui de Lorient.

- Quels genres d’événements : principalement des salons internationaux et nationaux.

- Est-ce rentable ? Cela permet de se faire connaître. Les salons regroupent beaucoup de monde en étant présent on se fait voir et on rencontre le public.

- Organisez-vous des concours ? Non, mais on y participe parfois.

- Vous avez 15 ans d’existence donc vous avez passé votre phase de lancement, pouvez-vous évaluer combien de temps elle a duré ? environ 5 ans

- Comment s’est fait l’essor de votre maison d’édition ? Au début nous éditions des cartes postales puis nous nous sommes lancés dans le livre et ça s’est bien vendu.

- Avez-vous un partenariat avec un diffuseur-distributeur ? Oui avec Hachette.

- Comment l’avez-vous trouvé ? Nous leur avons demandé.

- Avez-vous un catalogue papier ? ou internet ? Nous avons un catalogue papier et un catalogue sur notre site internet.

- Du côté de votre publicité avez-vous un logo ? Oui depuis 3 ans, il a été réalisé par un graphiste. Ça permet aux gens de se souvenir de la maison d’édition.

Airvey édition (20 min) - Êtes-vous référencés sur Dilicom ?

Oui. - Vos livres sont-ils vendus en ligne ?

Amazon, Fnac, sur le site de la librairie Mollat.

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- Vos ouvrages sont-ils adressés à Livres Hebdo ou à Électre ? Oui, pour que les libraires connaissent et répondent spontanément aux lecteurs cherchant un livre de chez nous.

- Avez-vous un site internet ? Il est actuellement en construction.

- Comment l’avez-vous créé ? J’ai demandé à une entreprise.

- Pensez-vous qu’un site soit important pour se faire connaître ? C’est l’outil premier de la communication actuellement : être référencé pour être vendu. Et puis personne ne parle mieux de vous que vous-même.

- Participez-vous à des salons ? Oui, environ 33 par an.

- Quels genres d’événements : Plutôt des salons internationaux, par exemple celui de suisse ou celui de Belgique, on en a 4-5 comme ça à l’étranger. Et puis évidemment les salons nationaux.

- Quel est le CA réalisé sur l’ensemble des salons auxquels vous participez ? un % ? On va dire dans les 15-20%.

- Est-ce rentable ? Certains salons oui, d’autres non. Certains on les fait juste pour se faire connaître ils sont ciblés communication, y en a qui sont plus ciblé vente.

- Organisez-vous des concours ? Non.

- Vous considérez vous dans votre phase de lancement ? Le lancement c’est très important pour une maison d’édition c’est… comment dire… on peut définir ça par une période qui permet à l’entreprise d’arriver à se rentabiliser, d’arriver au point mort. Je pense que j’ai atteint ce stade en effet.

- Avez-vous un partenariat avec un diffuseur-distributeur ? Nous avons récemment un diffuseur : Gdil, et sinon le Comptoir du livre nous sert de distributeur.

- Comment l’avez-vous trouvé ? Par démarche personnelle.

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Annexe 2 : concours de roman francophone

CONCOURS

Grand Prix du Faucon D’or 2009

Concours international de roman francophone

1er prix : un contrat d’édition à compte d’éditeur

ARTICLE 1 Les Éditions Le Faucon Rouge organisent un concours de romans ouvert à tous

les auteurs d'expression française n’ayant pas de contrat avec une autre maison d’édition.

ARTICLE 2 Afin de ne recevoir que des textes réellement motivés, la participation à ce roman

est de cinq euros qui serviront à couvrir les frais de médiatisation du concours. Ils sont à remettre par chèque à l’ordre des Editions Le Faucon Rouge au moment du dépôt des manuscrits

ARTICLE 3 Aucun thème n’est imposé. Le manuscrit doit être inédit et COMPORTANT

240 000 caractères minimum (il n’y a pas de maximum) ARTICLE 4 Chaque auteur ne pourra présenter qu’un manuscrit Les manuscrits seront envoyés par la Poste à : Editions Le Faucon Rouge, 145 chemin des escalades, 30410 Anduze, avant le 1er

septembre 2009 ARTICLE 4 Les manuscrits ne comporteront pas le nom des candidats. Un numéro sera inscrit

par le jury dès réception du texte Ceux-ci seront accompagnés d’une enveloppe fermée dans laquelle se trouvera le

titre de leur roman, leur nom, leur adresse, leur âge, leur numéro de téléphone et leur adresse mail

ARTICLE 5 Le jury est composé des membres du comité de lecture et d’auteurs des Editions

Le Faucon Rouge. Ceux-ci n’ont pas le droit de participer Les critères de sélection seront :

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- L’intrigue - La qualité littéraire - Le respect des règles de syntaxes, de grammaire et d’orthographe

ARTICLE 6 Les organisateurs s'engagent à avertir par mail tous les participants du résultat du

concours courant décembre 2009 Les candidats ne possédant pas de mail sont priés de joindre une enveloppe

timbrée à leur nom et adresse ARTICLE 7 L'auteur dont le roman aura été sélectionné devra fournir une copie informatique

de son roman. Lorsque la fiche contenant les corrections sera validée par l'auteur et l'éditeur, le

lauréat se verra proposer un contrat d'édition à compte d'éditeur. Son roman portera la mention « Grand Prix du Faucon d’Or 2009 ».

Il percevra des droits d'auteur et pourra promouvoir son roman en compagnie des autres auteurs de la maison. Son texte intégrera le catalogue de la maison d'édition.

ARTICLE 8 S'il arrivait que l'auteur dont le roman aura été sélectionné venait à refuser le

contrat d'édition que lui proposent les Editions Le Faucon Rouge, le concours serait considéré comme annulé.

ARTICLE 9 Dans le cas où le concours devrait être annulé pour différentes raisons, les

organisateurs s'engagent à avertir tous les participants qui auront envoyé un texte, et de faire figurer l'annulation du concours sur le site des Editions Le Faucon Rouge. La somme de participation serait également restituée.

ARTICLE 10 Les décisions du jury sont sans appel. Il se réserve le droit de ne pas désigner de

lauréat si le niveau des textes soumis est jugé insuffisant. Tout envoi incomplet ou non conforme au présent règlement ne sera pas examiné. Le fait de participer au concours implique l'acceptation du présent règlement.

ARTICLE 10 Afin d’organiser la lecture des manuscrits, la préinscription est souhaitée. Pour se faire renvoyer dès aujourd’hui le formulaire ci j-joint rempli à : Editions Le Faucon Rouge, 145 chemin des escalades, 30140 Anduze --------------------------------------------------------------------------------------------------------

---------------------- Nom : ___________________________________

Prénom :__________________________ Adresse :_____________________________________________________________

______________ _____________________________________________________________________

_____________ Mail :__________________________________________________ souhaite concourir pour le Grand Prix du Faucon d’Or 2009.

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Annexe 3 : Affiche de dédicace

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Annexe 4 : Sondage

� Sondage envoyé auprès de 90 maisons d’édition.

� Nombre de relances : 2 par mail, 1 par téléphone.

� Nombre de réponses : 9

1.êtes-vous référencés sur Dilicom ?

oui

non

2.êtes-vous référencés sur Electre (par le biais de livre Hebdo)

oui

non

3.êtes-vous vendus en ligne ?

oui

non

4.si oui où ?

Fnac

amazon

librairie sur internet

site de votre maison d'édition

autre

5.avez-vous un site internet ?

oui

non

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non mais je compte en créer un

6.si oui, depuis combien de temps ?

7.comment l'avez-vous créé ?

par vous-même

par une entreprise spécialisée

8.quelle est l'utilité d'un site d'après vous ?

renseigner les lecteurs

renseigner les auteurs et les illustrateurs

renseigner les partenaires

vendre ses ouvrages

faire connaître la maison d'édition

9.Pensez-vous d'un site soit important pour faire connaître une maison d'édition ?

oui c'est essentiel

oui ça peut aider

non ça ne change rien

10.que pensez-vous de l'intérêt d'un forum ?

très utile

peu utile

utile

inutile

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11.Participez-vous à des salons ?

jamais

1 à 5 fois par an

6 à 15 fois par an

plus de 15 fois par an

12.à quels genres de salons participez-vous ?

internationaux

nationaux

régionaux

communaux

à l'étranger

13.est-ce rentable ?

oui

non

14.organisez-vous des séances de dédicaces ?

1 à 5 fois par an

6 à 15 fois par an

+ de 15 fois par an

15.organisez-vous des concours ?

jamais

1 à 2 fois par an

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1 fois tous les 2 à 5 ans

1 fois tous les 5 à 10 ans

plusieurs fois par an

16.si oui, avec quels partenaires ?

librairies indépendantes ?

grandes surfaces spécialisées (Fnac,...)

médias

sur les salons du livre

17.pour les maisons d'éditions de moins de 5 ans: vous considérez-vous en phase de lancement ?

oui

non

ne sais pas

18.pour les maisons de plus de 5 ans, si cette phase est achevée, combien de temps a-t-elle duré ?

1 à 6 mois

6 mois à 2 ans

2 à 4 ans

+ de 4 ans

19.comment s'est fait l'essor de votre maison d'édition ?

progressivement

difficilement au début puis plus rapidement

difficilement puis lentement

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essor rapide et immédiat

20.comment avez vous trouvé un diffuseur-distributeur ?

par réseau de connaissance

sur des salons

en les contactant

par votre renommée

ce sont eux qui vous ont contacté

21.avec vous eu des subventions ?

d'un conseil régional

de la drac

du CNL

d'une autre structure spécialisée

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Annexe 5 : Structures régionales du livre