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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de L’enseignement Supérieur
Et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’Hidi, Oum El Bouaghi Faculté des Lettres et des Langues
Département De Français
Mémoire de Master en didactique de FLE
Thème :
Présenté par :
Chebili Nedjwa
Sous la direction de :
Salim ouaheb
Devant le jury :
Président: Mme. Hadda BENAHMED (Université : OEB)
Rapporteur: Me. Salim OUAHAB (Université : OEB)
Examinateur: Mme. Rafika YAHIA (Université : OEB)
Promotion : 2015-2016
Le langage explicatif de l’enseignant au cycle primaire
Un soutient à la compréhension en classe de langue
(Cas des élèves de 4ème année primaire)
exÅxÜv|xÅxÇàáexÅxÜv|xÅxÇàáexÅxÜv|xÅxÇàáexÅxÜv|xÅxÇàá
Je remercie mon directeur de recherche, monsieur
SALIM OUAHAB pour sa patience et ces
encouragements.
Je remercie les membres de jury qui ont accepté
D’évaluer mon travail.
Je remercie aussi, monsieur SAHBI ABD EL
AZIZ qui ma beaucoup aider dans la réalisation
de mon corpus de recherche.
Je tiens à remercier aussi, mes parents, mes beaux
parents, mon mari, mes sœurs, mes camarades et
tous ceux qui m’ont aidé dans la réalisation de ce
mémoire.
DédicaceDédicaceDédicaceDédicace
Je dédie ce travail àJe dédie ce travail àJe dédie ce travail àJe dédie ce travail à ::::
Mes Mes Mes Mes chers parents, chers parents, chers parents, chers parents,
Mes beaux parents,Mes beaux parents,Mes beaux parents,Mes beaux parents,
Mon mariMon mariMon mariMon mari,,,,
Mes sœurs Mes sœurs Mes sœurs Mes sœurs
Et Et Et Et
Mes amies.Mes amies.Mes amies.Mes amies.
4
Tables des matières
-introduction générale.
� Partie théorique.
-CHAPITRE 1 : la compétence explicative de l’enseignant en classe de
langue.
-Introduction. p10
1-la compétence explicative de l’enseignant. P11
1-1.définition de la compétence.
1-2-la compétence de la communication. P12
1-3.la compétence discursive.
2. les pratiques langagières des enseignants du FLE au primaire. P14
2-1.le discours explicatif en classe de langue. P15
2-1-1. l’explication. P18
2-1-2. le geste pédagogique. P19
2-1-3.la reformulation.
2-1-4. l’image. P21
2-1-5. la traduction explicative.
2-1-6. la répétition. P22
-Conclusion. P23
-CHAPITRE 2 : l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale
dans le cycle primaire.
-introduction. P25
1-définition de l’oral.
1.2-l’évaluation de l’oral. P26, 27
2-l’écoute à l’oral. P28
2-1. les étapes d’écoute. P28, 29
5
2-3. quels processus utilise l’élève dans l’écoute ? P30
3- Qu’est ce que comprendre. P30
3-1. comment enseigner la compréhension orale ? P31
3-2. les étapes de la compréhension orale. P32
3-3.les objectifs de la compréhension orale. P33
3-4. la pratique de la compréhension orale en classe de FLE. P33
3-5. les types d’exercices en compréhension orale. P33, 34
4- le rôle de l’enseignant en classe de langue. P34
5- l’apport du discours de l’enseignant dans la compréhension orale. P35
5-1. passer de l’oral à l’écrit. P35
5-2. de la compréhension à l’expression orale. P36, 37
-conclusion. P38
� Partie pratique.
-Analyse descriptive et interprétation des données.
1- présentation de l’échantillon. P39
2-présentation de corpus. P40
3-modèle de grille d’analyse. P41
3-1. présentation de la fiche d’observation. P41, 42
3-2.fiche pratique numéro 1. P43
3-3.fiche pratique numéro 2. P52
3-4. fiche pratique numéro 3. P56
4- transcription intégrale de l’enregistrement 1. P59
-conclusion générale. P73, 74
-Bibliographie.
-Annexes.
-Résumé.
Introduction générale
6
Introduction générale :
Le thème dans lequel s’inscrit notre travail de recherche relève de la didactique de l’oral en
français langue étrangère(FLE).En ce sens, nous avons choisi comme objet à analyser, l’oral de
l’enseignant du cycle primaire en Algérie sous le titre : le langage explicatif de l’enseignant au cycle
primaire. Un soutient à la compréhension en classe de langue.
Dans notre vie sociale, la nécessité d’apprendre une langue étrangère viendrait du besoin de
L’homme de communiquer avec autrui et se faire comprendre dans cette langue.
Du moment que l’oral existe partout et dans tous les domaines et qu’il n’y a pas de communication
sans oral, cela nous a incité à s’intéresser d’avantage, dans notre travail de recherche, au contexte
scolaire, car c’est là que nous estimons trouver des réponses claires. C’est dans le cycle primaire que
nous avons préféré conduire notre recherche en suivant des modèles développés par les Instituteurs
Et revoir leurs compétences, leurs manières d’expliquer, reformuler, justifier et d’illustrer en FLE.
A ce propos, en tant que futur enseignante de français et pendant notre cursus universitaires, nous
avons suivi un stage pratique dans des écoles primaires afin d’appliquer tout ce que nous avons
appris par nos enseignants de didactique sur les méthodes que nous devrons suivre dans
l’enseignement du FLE. Un constat prend une dimension lacunaire ; des difficultés de présentation
et d’élaboration du discours oral au moment de l’explication puisque c’est là ou l’enseignant
s’implique le plus en classe. A ce moment, son langage connaitra un blocage quelque part et le
processus de compréhension va certainement échoué.
Le langage oral employé n’a pas beaucoup servi la compréhension des élèves, proprement dit, nous
avons constaté que l’interaction en classe n’est possible que si l’enseignant assure pleinement son
rôle, en parvenant à dire la chose autrement et d’une manière plus simple, pour vu qu’elle soit
comprise par les élèves.
En effet, si nous avons choisi d’entreprendre cette étude (analyse du discours oral de l’enseignant)
c’est parce que la majorité des enseignants éprouvent des situations difficiles au niveau du discours
oral, en particulier, au moment de l’explication qui leur exige le recours à d’autres moyens pour
réexpliquer comme : le dictionnaire ou même parfois le recours à la langue maternelle. Ainsi, la
qualité du discours oral de l’enseignant peut influer négativement ou positivement sur la
compréhension orale des élèves ; c’est le cas des difficultés liées aux procédés de reformulation,
d’explication, d’illustration que ce soit en contexte discursif ou communicationnel, exigeant la
présence d’un enseignant stratégique entièrement libre dans son langage oral, un enseignant qui use
Introduction générale
7
de méthodes qui doivent servir les besoins de la compréhension des élèves car la compétence de
communiquer et d’utiliser l’art de la parole est un facteur capital pour toute réussite dans la
transmission du savoir en FLE.
Notre travail part du constat des difficultés d’énonciation et d’élaboration d’un discours oral utilisé
par l’enseignant en classe qui doit être cohérent le plus possible. Ce blocage, tel qu’il est nommé,
même s’il dure quelques instants durant l’explication, il peut influencer la compréhension des élèves
d’une manière à ce que l’acquisition de l’information soit difficile.
Pour essayer de dévoiler les zones d’ombres qui entourent le sujet, nous avons observé un
enseignant de niveau 4ème année primaire, durant l’année scolaire en cours. Cela nous à permis de
constituer notre corpus de discours explicatifs en classe, très nécessaire pour notre travail de
recherche, du moment qu’il nous donne l’occasion d’aller vers une analyse du discours oral des
enseignants au moment de l’explication.
Notre choix de privilégier ce niveau s’est effectué de prime à bord à la suite de l’analyse des
discours explicatifs des enseignants, dans lesquels, nous nous sommes rendu compte que la majorité
des élèves en classe de FLE trouvent des problèmes de compréhension à cause de la non multiplicité
discursive de la part des enseignants.
Pour cela, nous visons par le biais de notre travail de recherche, connaitre les méthodes explicatives
utilisées par l’enseignant en classe de français et dans quel degré peut-elle aider les apprenants à
comprendre dans cette langue. En ce sens, nous avons puisé amplement des travaux de recherche de
Jean François Halté ; un imminent chercheur très connu dans son domaine de la didactique du FLE.
Cela nous permettra de découvrir l’importance du discours explicatif de l’enseignant en classe et la
grande influence qu’il puisse provoquer sur la compréhension des élèves soit positivement ou
négativement.
Ainsi, nous avons envisagé dans notre problématique de concentrer toute notre attention sur les
interrogations suivantes :
− Dans quelle mesure le discours explicatif de l’enseignant aide-t-il l’élève dans l’accès au
sens lexical ?
− Parce que le savoir enseigner fait intégralement partie du métier d’écolier, comment
l’enseignant va-t-il l’utiliser par excellence dans son explication ?
− A quel degré le discours explicatif de l’enseignant doit être simplifié pour que l’élève arrive à
le comprendre ?
Introduction générale
8
En vue de mieux cerner les aspects des questions précédentes, nous envisageons d’émettre les
hypothèses suivantes :
− Nous pensons que le discours explicatif de l’enseignant est une pratique de transmission et
d’accès au savoir.
− Nous pensons aussi que le discours explicatif est un moyen opérationnel pour le
développement des connaissances chez les apprenants.
En effet, notre objectif de recherche se focalisera sur les différentes méthodes explicatives orales
utilisées par l’enseignant dans l’enseignement du français et qui garantissent un apprentissage
efficace résultant une compréhension satisfaisante pendant les activités enseigné. C’est là que nous
pensons trouver des réponses claires quant à nos interrogations.
Notre démarche sera celle d’une analyse des donnés de corpus constitué d’enregistrement sonores
d’un enseignant de 4ème année primaire, une classe qui comprend 17 élèves (10 filles/7garçons).
Ces élèves proviennent d’une école qui s’appelle : kali Amar, située dans la localité d’Oum-El-
Bouaghi.
En suivant les enregistrements, nous avons analysé le discours oral d l’enseignant durant la pratique
de quelques activités tirés du manuel scolaire de 4ème année primaire.
Nous visons par cette analyse connaitre la compétence des enseignants au moment de l’explication
et comment peut-elle faire comprendre aux apprenants des éléments linguistiques et non-
linguistiques nouveaux portés à leur connaissance.
A cet effet, nous avons prévu dans un premier temps :
Une partie théorique dans laquelle nous ferons la connaissance des compétences explicatives de
l’enseignant en classe de langue, l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le
cycle primaire et l’apport du discours de l’enseignant dans la compréhension orale. Un second
temps sera consacré à la partie pratique dans laquelle nous conduisons notre analyse de corpus.
L’explication est une compétence propre à l’enseignant puisqu’elle favorise l’apprentissage et
préserve une compréhension orale efficace et satisfaisante de ce qui n’est pas clair à des débutants
en langue française. Elle est intéressante pour acquérir de nouvelles compétences en classe de
langue, l’enseignant la pratique puisqu’elle fait partie de son métier d’enseignant et aujourd’hui elle
est une composante importante dans la compétence de communication.
Introduction générale
9
Ayant pour objectif d’analyser le discours oral de l’enseignant, nous avons travaillé sur un corpus
constitué de trois unités d’enregistrements oraux d’un enseignant au moment de l’explication de
quelques activités relevant du manuel scolaire de 4ème année primaire.
Partie théorique
Chapitre 1 :
La compétence explicative de
l’enseignant en classe de langue.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
10
Introduction
En Algérie, la langue française est une langue étrangère enseignée dans les trois cycles :
primaire, moyen et secondaire. L’enseignement /apprentissage de cette langue se fait habituellement
en classe suivant un manuel dont l’enseignant fait acquérir à ces élèves des règles d’usage de celle-
ci selon des plans : sémantiques, syntaxiques et pragmatiques.
Au début, ce qui nous intéresse dans notre travail c’est l’enseignement du français au primaire, car
l’école est un lieu ordinaire de présentation et d’acquisition du savoir et c’est dans ce cycle là que
les élèves construisent leurs premières bases en langue française. Puisqu’ils vont apprendre des
connaissances qui resteront à leur service pendant toute leur vie sociale et ou professionnelle, et cela
ne peut être garanti que si l’enseignant assure pleinement son rôle de messager, de facilitateur et de
médiateur en classe entre l’apprenant et le savoir car c’est lui qui à pour rôle primordial de présenter
la langue de manière à ce que l’acquisition soit facilitée.
L’enseignant à aussi une compétence sélective qui consiste à sélectionner des informations
importantes qui auraient pour but de faire le lien entre ce que l’apprenant connait précédemment et
ce qu’il doit savoir pendant l’année en cours.
L’un des objectifs essentiel de l’enseignant du français langue étrangère est de développer chez les
élèves la capacité de s’exprimer et de comprendre dans cette langue, il doit rendre l’élève du
primaire capable à communiquer avec lui d’une manière qui se développe petit à petit par rapport à
son niveau, puisque le cycle primaire est une étape fragile pour l’enseignement/ apprentissage du
français dans lequel l’élève à toujours besoin d’être suivi par son enseignant pour satisfaire ses
besoins afin qu’il soit capable de comprendre, et de mémoriser selon le discours oral du maitre en
classe.
Francine Cicurel, nous explique que : « la présence du professeur qui guide l’apprentissage, qui
assure la médiation entre la langue, le public et les activités d’enseignement est un élément
incontournable ».1
Donc, La compétence langagière de l’enseignant garantisse l’acquisition des savoirs par élèves et
assure leur compréhension, ainsi, son discours oral améliore leur phonétique.
1 Cicurel. F, (2002), «La classe de langue un lieu ordinaire, une interaction complexe », p 151.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
11
1-la compétence explicative de l’enseignant
Parler de la compétence explicative des enseignants du français en classe attire d’une part notre
attention sur l’enseignant et son discours oral et d’autres parts sur la méthodologie qu’il emprunte
dans la présentation de ses cours. Un enseignant compétant est celui qui peut créer une atmosphère
ou la langue française sera partagée en classe entre les participants de l’interaction verbale. Lorsque
nous observons le discours explicatif en classe de français langue étrangère, cela revient à analyser
comment l’enseignant explique et quelle méthodologie emprunte –t-il pour rendre clair des
informations nouvelles. Par exemple il peut emprunter l’une des démarches actuelles suivies :
communicative, SGAV, directe, ou bien il peut élaborer par lui même sa propre pratique langagière
selon les difficultés que rencontre chaque élève au moment de l’explication mais à condition que ses
pratiques accompliront les besoins des apprenants.
Pour les élèves, l’enseignant est un modèle à imiter en fort degré. C’est grâce à ses compétences
orales qu’ils vont construire et développer leur savoir en langue française. Ainsi, chaque enseignant
est obligé d’attirer l’attention de ces élèves à travers son discours oral enrichi par des explications,
des reformulations et les inviter à comprendre en langue étrangère même s’ils ne comprennent pas
encore bien le code utilisé en classe.
Par rapport au passé, Les élèves d’aujourd’hui sont très intelligents, ils posent des questions et
cherchent la signification des mots qu’ils leur paraissent incompréhensibles et comprennent des
gestes non verbales de l’enseignant parfois difficiles par rapport à leur niveau. C’est pour cette
raison que l’enseignant doit maitriser ces pratiques langagières et confirmer qu’il a atteint son but
qui est la compréhension des élèves. Ce dernier processus peut juger la compétence de l’enseignant.
1-1.définition de la compétence
Qui dit compétence évoque savoir-faire : « savoir faire permettant une mise en œuvre immédiate
à partir d’un répertoire de geste disponible »2.
Une compétence se définit comme un système de connaissances, conceptuelles (idées) et
procédurales (manière de procéder, démarche à suivre pour obtenir un résultat), organisés sous
forme de schémas opératoires et qui permettent à l’intérieur d’un ensemble de situations,
l’identification d’une tâche-problème et sa résolution par une action efficace (performance).3
2P.GILLET : construire la formation, collection pédagogique p 68.
3Ibid, P69.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
12
La définition claire de la compétence permet de sélectionner les connaissances en fonction de la
situation professionnelle, didactique…4à laquelle elle s’applique. La compétence à un caractère
global, elle mobilise des connaissances d’ordres différents en réponse à une demande sociale
extérieure à une logique interne de développement, elle est évaluable à travers des performances.
1-2.la compétence de communication
J.COURTILLON(1980) définit la compétence de communication comme suit :
« (…) apprendre une langue c’est apprendre à se comporter de manière adéquate dans des situations
de communication ou l’apprenant aura quelque chance de trouver (celle-ci ayant été définit
probablement à travers une analyse des besoins), en utilisant le code de langue cible ».5
En ce sens, L’apprentissage d’une langue étrangère s’effectue à travers des situations de
communication dont lesquels, l’élève doit apprendre à utiliser un code ayant rapport avec le
contexte ; qui est la langue cible.
S. MOIRAND distingue quartes composantes constitutives de la compétence de communication :
a- une composante linguistique : c’est-à-dire la connaissance et l’appropriation (la capacité de
les utiliser) des modèles phonétiques lexicaux, grammaticaux et textuelles du système de la
langue.
b- une composante discursive : c’est-à-dire la connaissance et l’appropriation des différentes
types de discours et de leur organisation en fonction des paramètres de la situation de
communication dans laquelle ils sont produits et interprétés.
c- une composante référentielle : c’est-à-dire, la connaissance des domaines d’expérience et des
objets du monde et de leurs relations.
d- une composante socio- culturelle : c’est-à-dire la connaissance et l’appropriation des règles
sociales et les institutions, la connaissance de l’histoire, de la culture et des relations entre les
objets sociaux.
1-3. la compétence discursive
Dans cette partie nous suivons l’ordre chronologique du concept de communication de 1972 et
1990.
4CYRILLE, D. CAHEN (1996.): « thérapie de l’échec scolaire, série formation, les repères pédagogiques», Nathan pédagogie, p 66.
5COURTILLON. J, (2002), « Elaborer un cours de FLE », Hachètte, p 88, 119, 120.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
13
Dans son ouvrage : « vers la compétence de communication », D- Hymes s’interrogeant sur « la
capacité de produire un acte de parole approprié à une situation nouvelle ». Distingue quatre types
de questionnement touchant la parole :
A- la possibilité au plan systématique : il s’agit de savoir si oui ou non, le système linguistique
intervient dans la communication, permet telle ou telle réalisation langagière.
B- La disponibilité au sujet : ce secteur touche à la faisabilité au plan des opérations psycho-
cognitive et psycholinguistique, il faut que le sujet puisse performer un discours et à
l’accessibilité au plan sociolinguistique et c’est ici l’économie de la parole d’une communauté
qui est envisagée –il faut que le sujet ait une expérience sociale de la pratique langagière.
C- L’appropriété contextuelle : c’est-à-dire l’adéquation linguistique et sociale au contexte de
production : ce n’est pas le tout de dire quelque chose, encore faut il que ce soit à propos.
D- L’occurrence effective : c’est-à-dire la performance elle-même, en tant qu’elle renvoie aux
propriétés spécifiques des productions dans leur rapport aux entrées précédentes d’une part, à sa
caractérisation comme phénomène ‘’d’émergence’’ de l’autre. Toute parole est un évènement
inédit dans une situation inédite.6
Daniel COSTE préfère nous définir le terme compétence : ’’ le verbe maitrisé qui renvoie à une
action observable et donc évaluable’’. Nous pouvons dire ainsi que ce verbe est utilisé dans son sens
utilitaire donc fonctionnel, Nous remarquons aussi que la compétence discursive fait partie prenante
de la compétence de communication, même si parfois le vocable change.
Nous préférons voir la compétence discursive chez trois didacticiens :
DANIEL COSTE en 1978, SOPHIE MOIRAND en 1982 et BOYER en 1990 :
Pour COSTE, l’emploie du terme composante textuelle, S.MOIRAND utilise le terme discursive,
mais Boyer exergue le couple discursive et textuelle. En fait, il préfère parler de ‘composante
compétence’ et considère que cette compétence complexe repose sur un ensemble d’au moins cinq
types de maitrise mais également d’autres systèmes signifiants associés, l’oral, ou la graphie, la
ponctuation à l’écrit.
COSTE préfère utiliser le couple savoir et savoir-faire, pour ce qui est de SOPHIE MOIRAND, elle
utilise connaissance et appropriation qui nous fait penser au domaine du constructivisme. Donc,
BOYER utilise le couple composante/compétence par contre DANIEL COSTE ET S.MOIRAND
utilisent le terme composante comme étant une partie de la compétence.
6 D. Hymes, (1984), « vers la compétence de communication ». LAL, crédif Hatier. P 92 et suivantes.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
14
2-les pratiques langagières des enseignants du FLE au primaire
Parler des pratiques langagières renvoie à la multiplicité méthodique orale suivie par les
enseignants en classe de français langue étrangère, cette pratique est rarement négligée par quelques
enseignants, peut être à cause d’un manque d’expérience dans le domaine de l’enseignement des
langues.
En milieu scolaire, l’apprenant est suivi dans son processus d’apprentissage par l’enseignant, ce
dernier mène ses pratiques discursives en classe de façon intuitive sans formation particulière. C’est
l’habitude de parler la langue française qui lui fourni la capacité de créer un discours spécifique à
chaque activité faite en classe à condition qu’elle ça marche avec le niveau de ces apprenants pour
qu’il y ‘aurait une situation communicative stable.
C’est pour cela que ’Louise Dabène’ 7attribue à l’enseignant trois fonctions principales :
a- la fonction de vecteur d’information : c’est lui qui est censé posséder un certain savoir qu’il doit
transmettre aux apprenants.
b- La fonction de meneur de jeu : c’est lui qui gère les prises de parole, qui suggère les thèmes à
discuter, qui propose les activités, qui gère les échanges. Ce rôle lui donne largement la parole.
c- La fonction d’évaluateur : c’est lui qui fait les corrections, qui évalue positivement ou non les
productions des apprenants.
En effet, les élèves du primaire trouvent des difficultés en langue française soit au niveau de
l’expression ou au niveau de la compréhension oral, et ces deux faits ne peuvent être assurés
positivement chez l’élève que si l’enseignant utilise un langage moins difficile pour faciliter la
communication et maintenir un bon équilibre entre ce qu’il dit et ce que l’apprenant doit
comprendre de son discours en classe. Les pratiques de l’enseignant peuvent être aussi traduites par
des répétitions, des questions, des reformulations, afin de créer une certaine autonomie chez les
apprenants.
Ainsi, la place qu’occupe l’enseignant «exige qu’il fasse appel à divers stratégies pour se faire
comprendre, pour favoriser l’apprentissage, pour attirer l’attention sur les problèmes langagiers,
etc. (…) »8.
Nous comprenons par ceci, que l’enseignant de FLE fait recours à divers procédés explicatifs en vue
d’être compris par les élèves. Il peut utiliser par exemple en dehors de la langue : des gestes, des
mimes, des dessins sur le tableau pour mieux éclairer son message mais son but nécessaire n’est pas
7 Dabène. L, (1984), «Communication et méta-communication dans la classe de langue étrangère », P 129,138.
8Cicurel. F, (2002), « la classe de langue un lieu ordinaire, une interaction complexe », p 148.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
15
seulement de leur faire comprendre la chose mais aussi afin de leur faire pratiquer la langue
française par eux même. Donc la notion de pratique langagière de l’enseignant est un soutient qui
serve les élèves dans l’acquisition du français.
2-1. le discours explicatif en classe de langue
Dans l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère, la place du discours explicatif de
l’enseignant en classe n’est pas négligeable puisque le phénomène d’expliquer est une activité
didactique et pédagogique pratiquée par l’enseignant dans toutes les activités afin de faire
comprendre des éléments linguistiques nouveaux portés à la connaissance de ses apprenants.
Pour cela, l’enseignant doit avoir à sa disposition un ensemble de technique discursive qui aura des
conséquences sur le degré d’acquisition des connaissances chez les élèves
En Algérie, la langue française est une langue étrangère qui possède une structure et un vocabulaire
spécifique qui complexifient la communication. Son apprentissage représente des difficultés
d’incompréhension chez les élèves de primaire ; donc l’enseignant doit maitriser et appliquer des
techniques explicatives efficaces qu’il lui exige le pouvoir d’argumenter, de reformuler et de
synthétiser des savoirs afin que l’enseignement/apprentissage soit facile tant pour l’enseignant que
pour l’élève.
En contexte scolaire, en classe de langue, l’enseignant est conduit à expliquer oralement un mot
ou une expression, qu’il s’adresse directement à ses apprenants. Ainsi, cette acte prend forme parce
qu’il découle d’un contexte spécifique à chaque activité ou les participants à l’interaction se
partagent l’espace discursif.
L’enseignant à une raison précise à travers ses explications, il vise un but très clair, celui de faire
comprendre et faire apprendre des informations nouvelles à ses apprenants. Concernant les
techniques didactiques et pédagogiques qu’un enseignant utilise en classe, elles peuvent être
modifiées instantanément s’il estime que la situation le permet, son discours peut se varier en
fonction des contextes interactionnels.
D’après Bruxelles et De Gaulmyn : « expliquer est une activité verbale discursive qui vise à
transformer, au moyen de procédé variable et selon divers processus, l’état problématique relatif à
un domaine de connaissance d’un sujet(ou de plusieurs sujets) en un état problématique de l’aveu
de sujet- lui-même ».9
9 Bruxelles S et De Gaulmyn , (2000), « Explication en interaction : facteurs déterminant et degré d’efficacité », p 50.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
16
C’est selon la transformation, la reformulation, l’illustration, la répétition, la justification de
l’enseignant que le discours explicatif peut répondre à la question de l’incompréhension de
l’apprenant : pourquoi et/ou comment en même temps, ces actes verbaux construisent par
l’enseignant servent à changer, modifier et reproduire, tout en employant des moyens diverses pour
parvenir à un certain résultat positif afin de dépasser les interrogations et le doute que pose le
discours explicatif chez les apprenants.
Dans le cadre scolaire, l’enseignant dispose de connaissances qu’il se doit partager avec ses
apprenants. Ainsi, les rapports hiérarchiques imposent que le discours de l’enseignant soit légitime
au point qu’il mérite d’être écouté, aussi Ebel10 indique que : « l’opération de légitimation d’un
discours explicatif prend des formes différentes selon les types de lien d’énonciation, les formes de
communication, les problèmes débattus et le type de lien qui existent entre les locuteurs ». Il
remarque aussi que celui qui explique doit en savoir plus ou reconnaitre mieux que l’autre.
Par conséquent, l’apprenant dans sa classe peut comprendre un discours riche, différé de la part de
l’enseignant à tous moment d’usage de la langue à condition qu’il soit facilité et simplifié au
maximum pour servir les besoins de ce dernier au primaire.
D’abord, le domaine de l’enseignement/apprentissage des langues n’est pas facile au primaire,
c’est une étape très sensible pour l’enseignant que pour l’élève où chacun des deux partenaires est
obligé à participé dans le processus d’acquisition du français. Ensuite, c’est un domaine très vaste
dans lequel l’enseignant pourra se libérer totalement des méthodes actuelles qui ne peuvent pas être
au service des élèves.
C’est dans ce cycle là que ces derniers font les premiers pas d’apprentissage des règles d’usage
de la langue, c’est à l’aide de l’enseignant qu’ils vont maitriser ces règles pour les pratiquer à travers
la prononciation. C’est pour cela que l’enseignant du primaire doit prendre en considération que la
langue française est un objet nouveau pour les apprenants, il doit leur faire apprendre la base de la
langue française et leur faire comprendre ce qui n’est pas clair -à part la langue- il peut leur
expliquer à l’aide d’autres procédés comme : les gestes, les illustrations, les images et parfois même
en faisant retour à la langue maternelle si la situation demande de traduire.
Le discours qui y est proposé s’adresse à des débutants en langue étrangère, cela fait l’objet
d’une attention particulière de la part de l’enseignant, il doit utiliser un langage facile a la porté de
10
EBEL M, (1981), « l’explication : acte de langage et légitimité du discours », p 26.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
17
tous les élèves afin leur faire apprendre et comprendre en même temps des éléments linguistiques
qui leur paraissent nouveaux ou inconnus.
En ce sens, le fait d’enseigner et de présenter une information est un travail qui demande assez
d’effort. La classe est un terrain très vaste pour la pratique des méthodes explicatives, le discours
explicatif que produit l’enseignant est un processus fondé sur la mobilisation de certaines
connaissances en vue de les transformer et de les compléter dans l’explication orale, l’emploie des
techniques explicatives se diffèrent d’un enseignant à l’autre, selon soit le Contexte, le niveau des
élèves ou l’activité à expliqué.
Nous citons comme exemple, les travaux de Rivenc, qui fut l’un des premiers qui s’intéresse en
classe de langue étrangère et seconde à la manière dont les enseignants devaient se comporter pour
expliquer. Il pense que le discours explicatif doit être clair, simple, cohérent avec les apprenants
débutants en langue et au même temps adapté à leur niveau de compréhension, renforcée s’il est
possible par des supports visuels, il ajoute aussi que les consignes seront ciblées pour réaliser une
tache, puisque cela pourrait aider beaucoup les apprenants lorsqu’ils réfléchissent. Pour cette raison
l’enseignant doit effectuer un certain contrôle sur ses faits et ses gestes afin de les biens utilisé dans
l’explication, cela veut dire qu’il se peut fait appel à plusieurs procédés explicatifs à part la langue.
Les élèves en classe de langue étrangère accordent une grande importance aux mots nouveaux
utilisés par l’enseignant dans son discours, le lexique choisi est considéré comme support efficace
qui se présente dans toutes les activités. Sur le terrain visité, nous avons observé que l’enseignant
utilise des techniques discursives comme : l’explication, la reformulation, les illustrations, et
d’autres non-discursives comme : les gestes, les mimes.
Dés lors, il faut prendre en considération l’aspect dynamique du discours selon les démarches
suivies par l’enseignant. Miéville définit la démarche explicative comme étant « (…) une élaboration
d’un savoir [qui] renvoie à l’établissement d’une connaissance au travers d’une construction logico-
discursive autre que celle de l’explication. Cette structuration reste sous la dépendance d’objet que
le discours organise, concentre ».11
L’auteur spécifie que la démarche explicative, au sens d’activité discursive, ne vise pas le savoir
mais l’accès possible à ce savoir.
Au moment de l’explication d’une activité quelconque, le discours de l’enseignant est orienté
vers les apprenants à un moment donné avant leur laisser le temps de réfléchir et lorsque
11
Miéville. D, (1981), « l’explication en mathématiques » in Grize, « l’explication approche sémiotique », p 125.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
18
l’enseignant se rend compte d’un problème de compréhension, d’une interrogation, il serait obligé
de Co-construire une deuxième explication facilitatrice pour résoudre ces difficultés. Cette
régulation de la parole se fait à partir de ce qui à été dit mais aussi en prenant en considération les
connaissances des apprenants, elle aura aussi lieu lorsque l’enseignant est sûr que les apprenants ont
besoin d’une explication et parfois quand ils demandent de réexpliquer.
« L’enseignement des langues est un art -celui d’enseigner- et cet art repose sur des règles qui
fondent conjointement méthodologie et pédagogie. Un enseignement sans méthode est inconcevable
et le professeur de FLE doit choisir des options qui vont déterminer à la fois le contenu de son
enseignement (place donné à l’oral et à l’écrit, thèmes et notions mis à l’étude, type de document
utilisés, etc.), la manière de le dispenser (autoritairement ou non)et la façon de le recevoir
(positivement ou activement). Ces options ne sont pas sans conséquence sur la relation élève-
maitre « savoir savant », relation qu’on représente sous la forme d’un triangle appelé didactique et
qui fait l’objet de multiples interactions. Ce savoir savant doit être rendu accessible aux élèves : on
parle alors de transposition didactique ».12
Donc, l’enseignement est un art qui obéit à des règles d’emploie des méthodes à la fois efficace
et assimilables en classe de FLE, c’est à l’enseignant de choisir parmi ces méthodes celle ayant des
conséquences sur la relation élève/maître/savoir représenté sous forme d’un triangle didactique.
2-1-1. L’explication :
L’explication est une étape obligatoire et inséparable du processus d’enseignement des langues.
Elle consiste à donner une information sur quelque chose, en vue de la faire comprendre aux élèves.
Cette autorité en classe est donnée à l’enseignant car c’est à lui la capacité de dire dans n’importe
quel sujet, ce que les apprenants non pas. L’explication doit être présente dans tous discours
explicatifs à condition qu’elle soit utilisée pour qu’il y ait une compréhension dans un apprentissage
collectif construit en classe.
Dans cette étape, l’enseignant propose un discours et les apprenants le reçoivent pour lui
renvoyer des signaux comme épreuve de compréhension ou d’incompréhension. Cette dernière peut
se manifester d’une manière implicite que l’enseignant puisse la détecter sur les visages de ces
apprenants ou explicitement c’est-à-dire, énoncée par les élèves eux mêmes d’une manière claire.
12
Jean-p Robert, (2008), « dictionnaire pratique de la didactique de FLE ». P 68.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
19
C’est là que la compétence de l’enseignant se présente automatiquement puisqu’il serait capable
de repérer les besoins de ses apprenants, il doit donc faire appel à plusieurs processus afin
d’atteindre le but de son enseignement.
Pour Brassart et al, la compétence explicative correspondrait à une : « capacité à sélectionner,
mobiliser et articuler plusieurs (micro)-opérations cognitives et/ou langagières (…) dans le but
d’expliquer ».13
L’explication est un acte qui peut se (Co-) construit dans l’interaction verbale, elle n’aura aucun
intérêt en classe s’il n’y a pas une compréhension du lexique explicatif de la part de l’élève,
l’enseignant doit animer et simplifier son discours oral au moment de l’explication pour que les
apprenants arrivent à le comprendre puisque, c’est un outil utilisé par l’enseignant pour aider les
apprenants à mieux apprendre et comprendre en langue française.
L’enseignant quand-il explique, il met en place des stratégies langagières pour créer quelque chose
de cohérent au moment de l’explication ; il dispose du temps, d’intelligence et du savoir-faire pour
réussir son explication. En classe, c’est lui le maitre du jeu discursif : il reformule, explique, illustre
en langue étrangère.
L’explication est un moyen efficace qui fait partie du travail de l’enseignant dans la transmission
du savoir en classe. Pour cela, Halté affirme : « parce que le savoir expliquer fait intégralement
partie du métier d’écolier et que l’excellence de ce métier est une condition évidente de réussite, le
passage du discours explicatif comme moyen ordinaire d’enseignement/apprentissage au statut
d’objet d’enseignement revêt un incontestable enjeu ».14
Pour faire comprendre des éléments inconnus, l’enseignant s’efforce d’utiliser le plus possible des
moyens plus techniques et plus rapides afin d’expliquer : sons, images, objets, gestes.
2-1-2. le geste pédagogique :
En classe, le geste pédagogique se présente dans toutes les activités. Il est pratiqué par
l’enseignant d’une manière inconsciente puisqu’il fait partie inséparable des pratiques langagières
des instituteurs au sein de la classe de langue.
Cette acte est très intéressant puisqu’ il rempli trois fonctions favorisantes de l’apprentissage:
informer, animer et évaluer, il est utilisé en classe pour transmettre un lexique oral vers un lexique
gestuel. Ce dernier peut apparaitre sous divers formes à travers : les yeux, les mains, des mimes.
13
Brassart et al, (1986), « typologie des textes et des discours », P 76. 14
Halté.Jean.F, (1988), « trois point de vue pour enseigner les discours explicatifs », p 3.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
20
Aujourd’hui, dans les établissements scolaires, beaucoup de difficultés se posent au niveau de la
translation du verbal vers le non verbal qui est le geste. L’enseignant doit prendre en compte que les
gestes qu’il fait par ces mains, sa tète, son regard, peuvent dire et expliquer beaucoup de chose à son
élève.
Le geste est une stratégie crée et utilisée par l’enseignant pour faciliter la compréhension du
verbal afin d’aider l’apprenant, cette stratégie joue un rôle dans le processus d’apprentissage et
établie une relation affective entre le maitre et ses élèves en classe. Il peut être un mime, un
emblème, ou une mimique faciale pris à nouveau par l’apprenant puisqu’il imite son maitre dans
tous ses actes.
Le geste qui est produit avec la parole ce fait par l’enseignant pour montrer une idée, un mot, et/ou
une expression, il peut être aussi produit sans utilisation du verbal pour ne pas découper la parole de
l’élève ni interrompre sa production orale dans l’interaction verbale.
Pour le premier qui est suivi par la parole, l’enseignant le produit parce qu’il présume que ce mot est
inconnu pour l’élève et c’est grâce à son expérience dans l’enseignement qu’il peut découvrir
l’élément qui pose problème de compréhension du discours oral qui doit donc être renforcé par un
geste pédagogique.
Dans La classe du primaire, la voix de l’enseignant n’est pas forcément le seul élément qui attire
l’attention des élèves à cause du bruit qu’ils provoquent, par contre quand elle est renforcée par des
gestes, elle va maintenir leur attention. L’enseignant doit guider leurs regards et écoutes vers lui à
travers ses gestes de mains, du visage, du corps. Calmy-Guyot, dans son étude fait savoir que : « le
langage gestuel, isolé du contexte verbal, est un focalisateur d’attention, utilisé à dose calculées, il
est une bonne mise en condition d’écoute des messages verbaux. L’attention visuelle prépare
l’attention auditive »15.
Le geste de l’enseignant aide beaucoup les élèves à mémoriser l’information pour la réutiliser le jour
de l’examen, Il enrichit la mémoire et favorise l’apprentissage afin de faciliter la compréhension aux
élèves.
2-1-3. La reformulation :
En classe, la reformulation est un processus produit par l’enseignant pour aider les élèves dans
leur apprentissage de FLE. L’enseignant reformule son lexique pour faire passer un message à la
fois clair et compréhensible.
15
Calmy. Guyot G,(1973), « un autre langage, la main dans la relation pédagogique à l’école maternelle », p 58.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
21
Dans l’enseignement/ apprentissage des langues, la reformulation est un outil didactique qui à pour
objectif d’enrichir le vocabulaire des élèves.
Par contre en langue maternelle, les élèves du primaire non pas ce même blocage linguistique
rencontré en langue étrangère. C’est dans ce cycle là qu’ils vont découvrir les règles d’usage de
cette langue et commenceront à faire les premiers pas au niveau de la phonétique française qui, pour
eux, comprend des termes nouveaux et inconnus.
L’enseignant soutient son enseignement à l’aide de la reformulation, cette dernière lui permet
d’avancer doucement avec les élèves, elle est très importante au moment de l’explication puisqu’elle
vise à amener l’apprenant à être capable de comprendre et d’exprimer par rapport a ses capacités.
C’est un « outil stratégique dans l’étayage verbal de l’enseignant pour aider les élèves à construire
leur compétence langagière »16.
2.1.4. L’image :
En classe de langue, l’image fait partie du processus de compréhension. C’est un outil efficace
d’illustration pour accéder au sens qui renforce l’explication de l’enseignant. Elle permet aux élèves
de déchiffrer le sens caché avant d’écouter l’explication de l’enseignant ou de lire le texte. Selon
l’observation, l’image peut donner plusieurs significations et plusieurs sens cachés avant d’exprimer
ces derniers oralement sous forme d’idées.
Dans l’apprentissage des langues, l’image joue des rôles très importants : elle facilite l’accès au
sens et favorise la participation en classe. Dans le cas des manuelles scolaires algériens, presque la
majorité des activités est renforcée par l’image, elle attire l’attention des élèves et fait appel à leur
esprit curieux.
Un élève intelligent est celui qui peut sans doute décoder/déchiffrer le sens global d’un texte selon
l’image, cette dernière est décodés différemment puisqu’elle ne contient pas un sens unique, ce qui
pousse les élèves à réfléchir, chacun à sa propre manière qui se diffère de celle de son camarade.
2.1.5. La traduction explicative :
La traduction est souvent utilisée par les enseignants en classe de français langue étrangère.
Dans le cycle primaire, les apprenants ont toujours besoin de comprendre la signification des mots
qui leur parait difficile à mémoriser.
16
Le Cunff, (2008), P 210.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
22
En classe de langue, l’enseignant maitrise un certain nombre de connaissances en ce qui concerne
l’aspect acquisitif des apprenants, c'est-à-dire qu’il à la capacité de découvrir si l’apprenant à
compris ou non et dans quelle situation faut-il faire appel à la traduction.
Parce que la classe est un lieu d’acquisition et de transmission du savoir, l’enseignant et l’apprenant
sont deux partenaires qui doivent respecter le déroulement des cours dans la classe en français
langue étrangère mais en cas d’incompréhension d’un mot ou d’une expression, l’enseignant doit
traduire son discours en la langue maternelle afin de le rendre plus clair.
En ce sens, nous devons parler de la compétence des enseignants du français en Algérie qui
doivent maitriser deux langues : la langue du métier qui est le français et la langue d’origine qui est
l’arabe. L’enseignant doit d’abord les maitriser afin de les placer à la disposition des élèves dans le
but de favoriser et développer leurs compétences langagières et augmenter leur niveau de
compréhension orale et/ou écrite.
Comme son nom l’indique, la traduction explicative est un moyen utilisé par l’enseignant pour
bien expliquer une langue étrangère. Elle vise à clarifier et rendre facile à mémoriser des éléments
linguistiques nouveaux qui posent problème de compréhension chez les élèves du primaire.
Donc, la traduction explicative est une discipline qui implique le recours à la langue maternelle au
moment de l’explication orale en classe. Elle s’appelle aussi traduction didactique, qui est de ce
fait : « moins d’ordre communicatif (‘’faire passer’’ dans une langue ce qui a été d’abord
communiqué dans une autre) ; c'est-à-dire que le discours de professeur porte sur la langue pour
l’expliquer et l’enseigner ».17
L’enseignant utilise La traduction en classe de français langue étrangère parce qu’elle sert à
expliquer un langage difficile à comprendre par les élèves. L’objectif principal de ce moyen est
d’amener l’élève à comprendre même en langue maternelle, l’utilisation de celle-ci permet aux
élèves de construire une mémoire à long terme.
2.1.6. La répétition :
En classe de langue, la répétition est un moyen très efficace pour apprendre et mémoriser un
lexique conçu par l’enseignant et/ou présenté par l’élève.
Dans le cycle primaire, pendant les activités orales, l’enseignant met l’accent sur la répétition d’un
vocabulaire nouveau que l’élève arrive à découvrir pour qu’il puisse le préserver dans sa mémoire
afin de l’utiliser par la suite dans des interactions verbales en classe.
17
Successivement Besse H, (1998), 13 et Lavault E, p 21.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
23
La répétition est une stratégie adoptée par l’enseignant et pratiquée par les élèves, pour les aider à
mémoriser facilement et rapidement des mots qu’ils vont exploiter dans les échanges verbaux. C’est
grâce à cet outil que l’enseignant peut garantir que ces derniers vont enregistrer des informations
pour qu’ils trouvent des réponses justes et convaincantes le jour de l’évaluation.
La répétition est l’une des pratiques langagières la plus adoptée par les enseignants de Français
langue étrangère au primaire, c’est à l’enseignant de l’appliquer intelligemment avec ces élèves,
puisque quand-il prononce un mot ou en le répétant l’élève va automatiquement l’imiter est donc il
va apprendre à répéter, prononcer et mémoriser d’une manière très claire.
Selon nos observations, la classe du primaire se compose de trois ou quatre rangers, l’enseignant
quand-il choisi un élève de la première ranger ou même s’il choisi au hasard et l’autorise à répéter le
mot cartable par exemple, tous ses camardes veulent faire la même chose que lui. Cela veut dire que
la répétition favorise la participation et crée en classe l’aspect compétitif entre les élèves.
L’utilisation de la répétition en classe de langue est très sollicité surtout dans le cycle primaire, elle
rend l’élève capable de prononcer correctement, d’enregistrer, mémoriser et de valider des
informations.
Conclusion :
En Algérie, la langue française est une langue vivante, elle existe partout et dans tous les
domaines. En contexte scolaire, elle est un moyen de communication et de transfert des
connaissances tant pour l’enseignant que pour l’élève. En classe, l’enseignant est le seul qui à la
compétence et la capacité de suivre l’apprentissage de cette langue et de guider les apprenants pour
développer leurs compétences langagières.
Parce que l’oral précède l’écrit, il est nécessaire en classe de langue que l’enseignant assure son
rôle de médiateur et de coordinateur entre l’apprenant et la savoir. Il doit maitriser un savoir
discursif au moment de l’explication en classe à la fois cohérent, simple, suffisant pour servir les
besoins des apprenants.
Parlé le français sans respect des règles peut être facile, mais ce qui n’est pas facile est
d’enseigner cette langue. La majorité des enseignants trouvent des difficultés au moment de
l’explication mais à travers le temps, le terrain, l’expérience tous ses problèmes vont se réguler.
L’enseignant doit choisir des démarches explicatives efficaces au moment de la présentation du
savoir pour aider les élèves dans la compréhension orale et/ou écrite.
Chapitre 1 La compétence explicative de l’enseignant en classe de langue
24
Expliquer, justifier, reformuler, traduire, répéter, et ainsi de suite sont des solutions pour favoriser la
Compréhension des élèves. En ce sens, le but essentiel de toute enseignant est de rendre son élève
capable de comprendre, d’exprimer, et pourquoi pas de faire les premiers pas dans la production de
la langue française même si avec des erreurs parce que tous les êtres humains n’apprennent pas sans
erreurs.
Chapitre 2 :
L’enseignement/ apprentissage de la
compréhension dans le cycle primaire.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
25
Introduction
Dans les écoles primaires, l’écrit est un complément de l’oral Lors d’un cours de
langue et spécialement en communication orale, l’élève pose des questions en
rapport avec la situation de communication pour qu’il puisse comprendre. Le but général de l’enseignant du français est d’aider les élèves pour arriver à un
stade de compréhension orale suffisant au moins par rapport à son niveau.
La compréhension orale est une compétence qui se développe à travers la
pratique en classe, elle existe toujours et dans toutes les activités quelques soit de
type orales et/ou écrites. L’élève construit son apprentissage grâce à son enseignant,
ce dernier maîtrise un certain nombre de savoir théorique qui va servir les besoins
Des apprenants.
« Les activités orales de compréhension et d’expression sont prioritaires et
s’exercent sans bloquer la volonté et le plaisir de comprendre et de s’exprimer […].
Le développement des compétences de compréhension et d’expression fait l’objet
d’un entrainement rigoureux et progressif organisé en vue des acquisitions de
compétences auditives et de la construction du sens de ce que l’entend »1.
Dans l’enseignement/apprentissage des langues, la compréhension orale
ressemble à deux processus importants : l’écoute et la parole pour que les
conditions de réussite de transmettions et de réceptions du savoir soient présente et
convaincante en classe.
1-définition de l’oral
En didactique des langues, l’oral indique : « le domaine de l’enseignement de la
langue qui comporte l’enseignement de la spécificité de la langue orale et son
apprentissage au moyen d’activités d’écoute et de production conduites à partir de
textes sonores si possible authentiques ».2
Nous remarquons par cette citation que l’oral est la pratique de deux phénomènes
très important dans l’enseignement/apprentissage des langues : l’écoute pour servir
la compréhension et la production orale pour exprimer nos idées.
1Bulletin officiel de l’Education nationale numéro 4 du 29 aout 2002.
2Charraudeau P et Maigneneau,(2002), « dictionnaire d’analyse de discours », Paris le seuil, p57.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
L’oral c’est le langage à travers lequel nous commu
Parole. Le langage est un aspect social, c’est la langue parlée par contre la parole
est un acte individuel comme l’à montré Ferdinand de Saussure.
Dans l’apprentissage de la langue seconde, la compréhension orale est une étape
fondamentale de la communication, elle précède l’acquisition.
Encore, dans un ouvrage de Jean Marc Coletta,
de l’oral sous forme d’un schéma pr
1.2. L’évaluation de l’oral
En contexte scolaire, l’enseignement/ apprentissage d’un
fait suivant des règles aca
3De Saussure F : « langue/parole, la théorie saussurienne, linguist
4 Coletta, Jean-Marc, L’oral c’est quoi ? Dans oser l’oral, cahiers pédagogique, n 400°, p
2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
L’oral c’est le langage à travers lequel nous communiquons, il se distingue de la
arole. Le langage est un aspect social, c’est la langue parlée par contre la parole
est un acte individuel comme l’à montré Ferdinand de Saussure.3
l’apprentissage de la langue seconde, la compréhension orale est une étape
fondamentale de la communication, elle précède l’acquisition.
Encore, dans un ouvrage de Jean Marc Coletta, ce dernier propose la définition
de l’oral sous forme d’un schéma précis. Lequel nous le présentons ci
. L’évaluation de l’oral
En contexte scolaire, l’enseignement/ apprentissage d’une langue étrangère se
des règles académiques que chaque instituteur et chaque élève
langue/parole, la théorie saussurienne, linguistique, Frédéric François, Paris, PUF FONDAMENTAL.
? Dans oser l’oral, cahiers pédagogique, n 400°, p : 38.
2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
26
niquons, il se distingue de la
arole. Le langage est un aspect social, c’est la langue parlée par contre la parole
l’apprentissage de la langue seconde, la compréhension orale est une étape
propose la définition
écis. Lequel nous le présentons ci-dessous :
4
e langue étrangère se
instituteur et chaque élève doivent
PUF FONDAMENTAL.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
27
les respecter. L’une de ces règles formatrices est : d’évaluer ce qui est enseigné dans
la classe.
Evaluer l’oral à l’école primaire est obligatoire pour former des apprenants
autonomes, car l’élève est évaluable à tous moment d’apprentissage, il passe par
des obstacles soit au niveau de la compréhension et/ou l’expression orale ; qui
peuvent être par conséquent une simple raison de son échec scolaire.
En classe, L’enseignant est obligé à tous moment de suivre, guider et surtout de
contrôler ce qui est dit et/ou écrit par son élève, du moment que c’est lui le garant
du bon fonctionnement de la langue. Ensuite, l’enseignant est obligé de dispenser
un nombre indéfini de connaissances afin de les réutiliser dans l’avenir. Après,
l’enseignant évalue la mise en application des connaissances par ses élèves le jour
de l’examen ou de l’interrogation. Deux dimensions seront en effet évaluées, en
l’occurrence, la compétence et la performance des élèves.
Est-il facile pour un enseignant d’évaluer la compétence langagière d’un élève selon
son expression, sa prononciation et ses paroles ?
La réponse qui saute à notre réflexion est positive, ainsi, il est sans doute très facile
à l’enseignant de juger et d’évaluer la compétence et la performance orale de son
élève en raison de sa maîtrise profonde de la langue, et du moment que la
compréhension précède souvent l’expression, l’élève évalué ne peut pas répondre
oralement à une question s’il n’a pas compris la question ou que les idées sont
désorganisées dans son esprit.
Proprement dit, évaluer l’oral est un travail dû à l’enseignant en premier lieu. Il
n’évalue pas l’élève selon la construction des phrases longues sans aucun sens, il
veut qu’un élève fait appel à la cohérence et à la pertinence dans ce qu’il produit
même avec des fautes de prononciation.
L’enseignant de français langue étrangère, évalue dans le but de réguler des
actions, dévier des choix des apprenants. L’enseignant évalue aussi l’oral des élèves
pour favoriser l’apprentissage et aussi rendre les élèves autonomes en matière
d’oral. Il existe aussi plusieurs types d’évaluation, celle qui est utilisée par
l’enseignant en classe est : l’évaluation sommative.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
28
L’enseignant utilise différentes stratégies pour évaluer ce que l’élève connait déjà et
ce qu’il à appris dans son apprentissage. Parmi lesquelles nous citons :
L’observation, le questionnaire, les examens et les testes, les travaux pratiques et
l’expression orale.
2-L’écoute à l’oral
D’abord, la compréhension orale est une compétence, l’objectif principal de
celle-ci est de faire acquérir aux apprenants des stratégies d’écoute efficaces qui
leur permettent de comprendre des énoncés oraux en classe, elle rend l’élève
autonome et capable de faire des hypothèses de compréhension à travers ce qu’il a
écouté.
L’écoute permet aux élèves de mémoriser des informations et les hiérarchiser afin
de prendre des notes d’une manière progressive.
En classe, faire écouter l’enseignant : son rythme, sa façon de parler, ces jeux de
mot donne à l’élève un grand pouvoir d’apprendre en langue étrangère.
L’écoute en général permet de découvrir les différents registres de langue et les
accents des gens afin de les utiliser dans des contextes précis. Selon l’hypothèse de
Krashen. Celle du filtre affectif: la motivation, la confiance en soi et les émotions
en général joueraient un rôle important dans l'acquisition des secondes langues.5
2.1. Les étapes d’écoute
Parce que l’écoute fait intégralement partie dans la compréhension orale, elle
contient plusieurs étapes pour qu’elle réussisse.
Les étapes de la compréhension orale sont :
� 1-prés écoute : l’enseignant pose aux élèves des questions pour accomplir
une tache, afin de les préparer pour donner des hypothèses, il est
préférable que ce travail soit préparé en groupes.
� 2-écoute : l’enseignant demande aux élèves d’écouter une deuxième fois,
pour qu’il réfléchi leurs réponses ou hypothèses.
� 3-après écoute : cette étape permet aux apprenants de confirmer ou
d’infirmer les hypothèses qu’ils ont formulées.
5 Krashen. Steven : linguiste américain inspiré des années 1980.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
29
Aussi, l’enseignant doit travailler la compréhension orale de l’apprenant non
seulement à travers le manuel scolaire mais aussi à l’aide des documents sonores,
téléchargés sur internet pour faciliter la compréhension et favoriser l’apprentissage
et aussi pour rendre l’élève capable de s’exprimer et de produire en langue
française.
Dans la classe de FLE, le travail de l’élève consiste à écouter et comprendre le
discours de son enseignant. Cela lui permet d’acquérir une compétence de
communication en réception et en production. La compréhension orale fait partie de
cette compétence que l’élève doit développer en classe.
Voici un tableau pour justifier ce qui est dit sur l’écoute dans l’apprentissage des
langues :
Tableau 01 : stratégies et étapes de la compréhension orale.6
Etapes du projet d’écoute
Stratégies
d’apprentissage
Stratégies d’écoute pouvant être
utilisées pour préparer des ateliers
formatifs en communication orales.
1-Prés écoute : préparation
à l’écoute
Faire le point sur ce que
l’auditeur va apprendre
ou vient d’apprendre.
-Anticipation.
-Reformulation.
-auto-évaluation
-activation des
Connaissances
2-Ecoute : Stratégies cognitives :
favoriser l’interaction
entre l’auditeur et le
matériel d’apprentissage.
-traitement de
l’information : entendre sélectionner
-identifier, clarifier
-Reformulation
-vérification d’hypothèses
6 MAACHE MALIKA, (2010), « la compréhension orale au collège ; vers l’appropriation d’une compétence de construction du sens à
partir d’un message écouté », p 25.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
30
3-Après l’écoute :
Réalisation d’un projet
connu réel et authentique
Stratégies socio-
affectives : favoriser
l’interaction avec les
autres pour aider
l’apprentissage.
-interaction
-questionnement
-Réaction
-Encouragement
2.3. Quels processus utilise l’élève dans l’écoute ? L’élève doit utiliser différents processus mentaux Pour écouter efficacement. Cela
assure le développement de son habileté à écouter et à comprendre. C’est processus
sont :
• Le repérage : c’est la recherche d’une information explicite donnée dans un
message oral ou écrit.
• La sélection : c’est la recherche d’une information qui fait partie de
l’ensemble d’autres informations.
• Le regroupement : c’est la recherche d’une information qui est donnée à
divers endroits dans le texte. L’élève doit donc repérer, sélectionner et
regrouper l’information afin de la résumer, la comparer ou la juger.
• L’inférence : c’est la recherche d’une information qui n’est pas donnée
explicitement. L’enfant fait donc appel à ses connaissances antérieures du
sujet ou à ce qu’il vient d’entendre pour repérer l’information recherchée.7
3. Qu’est ce que comprendre ?
La didactique s’intéresse à tous ce qui se passe dans la classe, proprement dit,
aux phénomènes liée à l’apprentissage des langues.
La compréhension est une étape très nécessaire dans toutes
enseignement/apprentissage. En classe de FLE, c’est un processus désignant la
réflexion et la concentration sur les contenus présenté à l’oral et à l’écrit.
C’est pour cette raison que Jean Pierre Cuq, préfère le définit comme
suit : « comprendre que ce soit par le support oral ou écrit, n’est pas une simple
activité de réception, plus au moins passive comme on l’a souvent considérée, car,
7 Programmes d’étude en FL2-I (7
e), (1998) —Document de mise en œuvre--
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
31
Dans tous les cas, il s’agit de reconnaître la signification d’une phrase ou d’un
discours et d’identifier leur(s)fonction(s)communicative »8.
Comprendre le discours d’autrui, c’est maîtriser son code linguistique utiliser au
moment de l’interaction verbale. Annie Lhéreté, insiste sur « comprendre une
langue étrangère » et donne la définition suivante : « comprendre une langue
étrangère, c’est pour commencer se tenir en dehors. Puis c’est aller de l’avant et
rencontrer une porte, et avoir les clés pour franchir cette porte. Comprendre une
langue étrangère c’est faire l’expérience d’une frontière, percevoir l’autre comme
un autre, ce percevoir aussi comme l’autre de l’autre et petit à petit acquérir une
familiarité avec un autre univers, y présenter sans risque, saisir le mot et son sens
dans sa culture, autrement dit, le verbe et sa chaire, et être à même de
l’interpréter »9.
Ainsi, nous résultant que la compréhension est la clé de tout apprentissage des
langues, c’est une fenêtre pour se communiquer avec autrui et se partager dans les
interactions verbales en contexte scolaire et social.
Ensuite, La compréhension orale est une aptitude, elle se répète au fur et à
mesure pendant laquelle, l’élève fait appel aux processus cognitifs qui lui permette
d’aller à un sens propre. A ce propos, le dictionnaire de didactique nous là définit
comme suit: « La compréhension est l’aptitude résultant de la mise en œuvre de
processus cognitifs, qui permet à l’apprenant d’accéder au sens »10.
3.1. Comment enseigner la compréhension orale ?
Pour enseigner la compréhension orale en classe de langue, il est nécessaire
d’apprendre aux apprenants le processus d’écoute du discours de l’enseignant.
Les méthodes d’enseignements actuelles insistent que l’apprenant doit être
responsable de son apprentissage et que le rôle de l’enseignant doit se limiter
seulement au choix des méthodes qui rend l’apprenant autonome et qui puisse
l’aider a Comprendre en langue étrangère jusqu'à ce qu’il devient capable de
construire son apprentissage par lui-même.
8 Cuq, J-P GRUCA. I, (2002), « cours de didactique du français langue étrangère et seconde », Grenoble, Ed : PUG, p 157.
9 Annie Lhéreté, comprendre le mot et l’idée (en ligne) http://crdp.ac.
bordeaux.fr/cddp33/langue/JDL2007/Conf%20A%20Lh%E9r%E9tE9.PDF 10
ASDIFLE, (2003), Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde, Ed. Clé International, paris.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
32
Déchiffré une langue étrangère veut dire comprendre la signification de ce qui
est dit dans cette langue. En classe, faire réussir la compréhension orale de l’élève
demande un travail sérieux de la part de l’enseignant au moment de présentation du
savoir. Dés le cycle primaire, il est nécessaire que l’élève apprenne de son
enseignant un répertoire de stratégie pour qu’il soit capable de comprendre
n’importe quel discussion orale même en dehors du contexte scolaire.
Pour évaluer la réflexion dans la compréhension orale, l’enseignant pose des
questions pour contrôler l’écoute et la compréhension des élèves. Il peut interroger
au hasard ceux ou celles qui leurs parait non pas compris ou bien ceux qui
bavardent et qui dérangent la réussite du processus de compréhension chez la
moitié de la classe.
3.2. Les étapes de la compréhension orale
La compréhension est une activité pratiquée individuellement par l’apprenant,
Elle se passe par quatre étapes essentielles qui sont :
a- La discrimination :
C’est la reconnaissance des sons tels qu’ils ont été prononcé ou entendu.
b- La segmentation
Dans cette étape il faut reconnaitre ou s’arrête chaque mot dans la chaine parlée
(donc séparation des mots).
c-L’interprétation :
C’est la reconnaissance de chaque mot, ce qu’il est et ce qu’il désigne en réalité.
d- la synthèse :
Après avoir reconnu les sons, les mots et leurs sens, on regroupe les mots pour
comprendre la chaine parlée en tant qu’énoncé.11
L’élève en classe de langue construit sa compréhension à travers des questions
et des réponses proposées dans un contexte discursif. Il doit d’abord faire appel à la
réflexion, à l’écoute, à la concentration, pour qu’il puisse soutenir sa compréhension
des données présentées en classe. En cas d’incompréhension l’élève va
automatiquement demander une explication convaincante.
11
Bachagha Nawel. Mémoire : « l’enseignement de l’oral en quatrième année fondamentale ».p11.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
33
3.3. Les objectifs de la compréhension orale
D’abord, « la compréhension orale est une compétence qui vise à faire
Acquérir progressivement à l’apprenant des stratégies d’écoute, premièrement et de
compréhension d’énoncés à l’orale, deuxièmement ».12 Elle vise à faire comprendre
aux apprenants un discours oral présenté dans une situation de communication. En
classe, l’élève serait capable de comprendre un discours de son enseignant à travers
l’écoute.
Suivant une approche communicative, aujourd’hui plus réalisée dans les classes
de langue, la communication orale et la compréhension orale sont inséparables du
processus d’apprentissage. L’enseignant ne donne pas le tout à ses élèves afin de
former un apprenant autonome par ses efforts personnels en réflexion, en
compréhension, et pourquoi pas en communication verbale.
Donc, former de bons auditeurs en langue étrangère capables de comprendre la
signification des énoncés oraux même en dehors de la classe et de construire des
Idées afin de les repérer pour exprimer, est l’objectif majeur de la compréhension
orale.
3.4. La pratique de la compréhension orale en classe de FLE
Pratiquer la compréhension orale en classe de langue se fait automatiquement
pendant les activités orales. L’acte d’écouter est très important pour réussir la
compréhension orale.
Dans un environnement purement linguistique, l’école fait l’intérêt de construire un
apprenant attentif, à la fois qui écoute et qui comprend un langage français produit
en classe et même en dehors de la classe.
Il est nécessaire de comprendre un discours oral pratiqué en classe de FLE.
Pour quelques élèves, la compréhension leur parait difficile puisqu’ elle demande
beaucoup d’effort mental. Donc elle est indispensable pour réussir l’acquisition des
langues étrangères
3.5. Les types d’exercice en compréhension orale
En classe, il est possible de proposer des activités et des exercices différents qui
peuvent servir l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale :
12Ducrot-sylla, Jean-Michel. L’enseignement de la compréhension orale : objectifs, support et démarches(en ligne)
http://www.edufle.net/ l’enseignement-de- la compréhension orale.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
34
a. Questionnaire à choix multiple.
b. Les exercices de classement.
c. Des questions de Vraie au faux.
d. Des tableaux à compléter.
e. Des exposés oraux.
f. Des interrogations orales.
4. Le rôle de l’enseignant en classe de langue
En classe, l’enseignant est la seule source d’apprentissage : il guide, contrôle et
assure l’acquisition des informations chez les apprenants. De plus, l’enseignant occupe
une place primordiale dans la transmission du savoir, il explique, justifie et incite les
élèves à comprendre en langue étrangère.
L’enseignant sollicite les échanges verbaux et/ou non verbaux, et communique en
langue étrangère afin de favoriser l’apprentissage et de rendre l’élève du primaire
autonome et capable de comprendre et construire des énoncés oraux et des passages
écrits simples.
Aussi, l’enseignant doit créer une ambiance qui favorise l’apprentissage et qui
assure la présence d’une bonne relation en classe. C’est un aspect psychologique qui
peut faire progresser l’apprentissage du FLE.
Pour développer les capacités de ses élèves, l’enseignant doit les encourager à
intervenir dans toutes les activités sans contraintes. En classe, l’enseignant à un double
rôle. Le langage des apprenants est influencé par leur famille et leur relation en dehors
de l’école, et c’est à l’enseignant de les accueillir et de leur facilité la manipulation de
ce langage déjà acquis. En ce sens, il est dit que : « Le professeur de langue va avoir un
double rôle. D’une part, il doit accueillir chaque élève, celui-ci ayant un langage situé
culturellement et socio-économe par l’ambiance familiale ou les relations
extrascolaires. Et il doit faciliter la communication chez les élèves à partir de ce
langage déjà connu ». 13
Nous pouvons dire que, le métier d’un enseignant de langue n’est pas facile en classe, il
doit avoir un double rôle en tant que responsable de sa matière, celui d’accueillant des
apprenants et facilitateur de leur productions verbales.
13
André. De Peretti, (1978) pédagogie nouvelles du langage. Edition Nathan Belgique, p25.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
35
5. L’apport du discours de l’enseignant dans la compréhension orale
En didactique des langues, l’oral est enseignable jusqu’à ce que les élèves
deviennent capables d’exprimer et de rédiger en langue étrangère. Les élèves
commencent à exprimer oralement avant même d’être scolarisé et c’est à l’école qu’ils
vont développer leurs capacités en expression et en rédaction. Donc, l’écrit est un
complément de l’oral.
« Le discours est le langage mis en action »14.
L’enseignant quand il présente un savoir en classe, il doit utiliser un langage à la
fois facile et simple et cherche à créer chez les élèves une fluidité au niveau de la
compréhension et de l’expression orale et/ou écrite.
Le discours oral de l’enseignant vise à rendre l’élève capable de comprendre des
énoncés oraux, construits en langue française, c’est un acte de déchiffrage très
important pour pouvoir prendre la parole. Cette dernière ne peut être réalisée sans
comprendre le discours de l’enseignant.
La compréhension orale est une opération mentale qui sert à décoder un message
construit verbalement, pour qu’elle réussisse, il est nécessaire que le code oral et/ou
écrit utilisé par l’enseignant soit connu.
L’élève ne peut pas répondre aux questions posées par l’enseignant s’il n’a pas compris
son discours, il lui parait complexe et difficile à assimiler. Au contraire, si ce discours
sera facilité de plus, le passage du savoir en compréhension vers l’expression va être
favorisé.
Parler, c’est communiquer, construire des énoncés oraux à la fois cohérents et
compréhensibles. En classe de langue, c’est un plaisir pour l’enseignant d’écouter ses
élèves quand ils parlent. Ces derniers doivent montrer leur présence et leur autonomie à
travers la parole. En classe de langue, le discours oral de l’enseignant favorise
l’apprentissage et soutient la compréhension des élèves. Il permet de :
5.1. Passer de l’oral à l’écrit
Dans le cycle primaire, l’enseignant ne peut pas travailler sur des échanges
verbaux qui ne contiennent pas un support transcrit, parce que les élèves n’arrivent pas
encore à mémoriser ce qui est dit oralement sans prendre note. Par exemple, les
14
Benveniste Emile,(1966), « problème de linguistique générale 1 », Paris, Gallimard, p345.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
36
consignes orales données par l’enseignant sur un exercice ou une activité à réaliser ne
vont pas être tous enregistrées sans écrits.
Les élèves apprennent à parler dans des situations de communication produites en
classe d’une manière progressive, aussi ils seront capables d’écouter et de reconnaitre
des éléments verbaux nouveaux dans la langue étrangère pour les traduire en langue
écrite.
Pour que l’élève arrive peu à peu à enrichir et à construire un stock lexical suffisant,
il est nécessaire que les énoncés oraux et/ou écrites construits par l’enseignant soient
faciles à mémoriser et à rédiger dans toutes les activités en classe.
Les activités réalisées en classe, tirées du manuel scolaire ou proposées par
l’enseignant doivent être présentées oralement d’une manière attentive, c'est-à-dire les
mots et les expressions choisis doivent être facilitateurs d’apprentissage et qui
permettent aux élèves de passer de la langue orale à la langue écrite.
« De fait, l’apprentissage d’une langue devient un processus mécanique où l’apprenant
acquiert un ensemble de structures linguistiques au moyen d’exercices qui favorisent la
création d’habitudes ou d’automatismes. Même si la priorité est accordée à l’oral, il ne
s’agit ni plus ni moins que d’imiter, de manipuler des modèles non situationnels fournis
par l’enseignant ou enregistrés sur bande magnétique, en évitant autant que possible
l’erreur de prononciation ou l’erreur grammaticale. Les exercices de conversation qui
suivent les exercices structuraux ont pour but la réutilisation des structures
apprises15».
En ce sens, l’apprentissage d’une langue est une opération d’acquisition des
structures linguistiques, reliée à un automatisme. En classe, Il est nécessaire d’imiter un
modèle pertinent qui est l’enseignant pour ne pas avoir des problèmes grammaticale ou
lié à la prononciation. Ainsi ; les exercices de conversation suivie par les exercices
structuraux ont pour objectif de réutiliser ce qui est appris.
5.2. De la compréhension à l’expression orale
La compréhension orale est une compétence qui se développe peu à peu chez les
débutants en langue étrangère. La pratique de la langue en classe se fait par
l’enseignant dans toutes les activités, soit de type orales et/ou écrits. C’est selon ces
15
Claudette Cornaire et Claude Germain 1998, « la compréhension orale », collection, clé international, p. 16
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
37
pratiques langagières que l’élève va apprendre à bien prononcer, et maitriser
l’articulation des phonèmes d’une manière correcte afin d’exprimer et de construire une
chaine parlée.
M. Garabédian définit la compréhension orale comme: « L’acte de compréhension est
un acte d’apprentissage de nature multidimensionnelle16 ».
La réflexion est un processus mental, en classe elle est liée à l’élève pour qu’il
puisse comprendre ce qui est partagé dans les interactions verbales. L’élève du primaire
exprime oralement afin de faire passer ces idées, il lui faut une certaine liberté pour
qu’il parle sans hésitation.
« […] parler une langue, c’est développer une certaine façon d’écouter non
seulement sa propre langue mais aussi celles des autres. Apprendre une langue
étrangère, c’est devoir saisir, reconnaitre et structurer un paysage sonore nouveau.
Cette approche, à la fois phonétique et anthropologique fondée sur une analyse
interculturelle et l’écoute […]17 ».
Du moment que l’enseignant est responsable de l’enseignement/apprentissage du
FLE en classe, il doit apprendre à l’élève comment relier le dialogue construit en
compréhension orale avec l’expression orale pour réorganiser leurs acquis pendant
l’interaction verbale.
L’objectif principal des enseignants en classe est de développer les compétences
langagières des apprenants. Certes, quand l’élève comprend un discours oral construit
par l’enseignant, il lui serait facile d’exprimer oralement ou même par écrit ce qui à
appris.
Pour que l’élève puisse passer de la compréhension à l’expression, l’enseignant doit
créer auprès de lui une certaine autonomie qui lui permette d’exprimer selon ses
compétences et ses attitudes personnelles.
Ils existent plusieurs pratiques favorisantes, qui mettent les apprenants dans un stade
d’expressions spontanées ; et c’est à l’enseignant de les appliquer en classe, parmi
lesquelles nous citons : les exposés oraux, la forme de classe sous forme d’un « U »
16
M. Garabédian, (2001), « Perception et production dans la matière phonétique d'une langue », P. 173, in Henri Boyer, Michèle
Butzbach, Michèle Pandanx, Nouvelle introduction à la didactique du Français langue étrangère, Ed. Corine Bouth-Odot, France, mai, P.
87. 17
Billières Michel, (1988), « Le statut de l'intonation dans l'évolution de l'enseignement, apprentissage de l'oral en F.L.E », Université
de Toulouz-le Mirail- in Elisabeth Lhote, extrait d'un article », P. 26.
Chapitre 2 l’enseignement/apprentissage de la compréhension orale dans le cycle primaire
38
qui mettent les participants de l’interaction face à face pour échanger leurs idées. Ici le
discours de l’enseignant se présente seulement pour guider et contrôler l’expression des
apprenants.
Conclusion
La langue française est une langue de pratique, connue pour sa richesse et sa
dimension grammaticale complexe parce qu’elle à fait le tour de plusieurs domaines, y
compris celui de la didactique des langues.
La parole est le produit de toute communication construite en interaction verbale, elle
désigne une compétence langagière liée à une formation consistante en matière de
communication avec autrui.
En classe, pour comprendre, assimiler, exprimer et produire, l’élève doit faire appel
à un processus très important pour favoriser sa compréhension orale : qui est l’écoute.
Ce dernier est à la fois une faculté et une compétence liées directement à la
compréhension du message transmis, ce qui donne lieu par la suite au développement
d’une autre compétence qui est celle de la production en langue étrangère. Ecouter le
discours de l’enseignant aide beaucoup les élèves de déchiffrer le sens des énoncés de
type oral et /ou écrit. Il est indispensable pour le passage d’une compréhension orale
vers une production écrite.
Enfin, la compréhension précède l’expression, et à chaque fois quand l’enseignant
manipule un langage à la fois simple et facile, l’élève va l’assimiler et le mémoriser à
fin d’enrichir ses compétences langagières en langue française.
Partie pratique
Analyse descriptive et interprétation des données
Partie pratique .
39
Introduction :
La communication est le produit de toute interaction verbale. Communiquer en
langue étrangère veut dire maîtriser les règles d’usage de cette langue, c’est la base
de toute enseignement/apprentissage de FLE, Beaucoup d’élèves éprouvent des
difficultés à comprendre ce qui est dit oralement par l’enseignant. Ce dernier
communique dans toutes les activités en langue étrangère afin d’enrichir les
capacités langagières des apprenants en compréhension et en expression orales et/ou
écrites. Plus le discours de l’enseignant simple et facile, plus les apprenants proviennent
à assimiler et à comprendre les énoncés oraux. Cependant, si l’enseignant utilise
avec les élèves du primaire un langage déclaré supérieur au niveau des élèves cela
ne va pas de soi et servir leur compréhensions orales. En ce sens, nous pouvons dire
que, tout ce que l’élève réussit à le comprendre est déterminé préalablement par ce
que l’enseignant à réussi de le transmettre.
1-Présentation de l’échantillon
Notre étude consiste à analyser le discours des enseignants du FLE, cette analyse
ne peut être effectuée sans la découverte du champ de travail. L’école est un lieu
dans laquelle s’applique des méthodes d’enseignement riches en procédés et
techniques pratiqués par des instituteurs affiliés en langue étrangère.
Ce modeste travail a été réalisé à l’école : « kalli Amar » à OUM-EL-
BOUAGHI, dans laquelle nous avons accompagné une classe de 4ème année
primaire pendant deux mois consécutifs.
Suivant nos observations, il s’agit d’une école qui obéit à un système organique
stricte, et se situe dans une région calme, à densité géographique moyenne dont la
majorité des élèves ont des parents dans le domaine de l’enseignement, de
l’agriculture et le commerce.
Dès l’entrée des classes, nous pouvons constaté que le nombre des élèves et des
enseignants n’est pas du tout élevé. Ainsi, pour conduire notre recherche, nous
avons préféré de travailler avec une classe de 4ème année primaire, c’est une classe
hétérogène, regroupant : 10 filles et 7 garçons avec une moyenne d’âge qui varie
entre 8 et 10 ans.
Partie pratique .
40
L’emplacement des élèves en classe ce fait arbitrairement deux par deux, les
Premières rangées sont réservées uniquement aux filles et le reste est pour les
garçons.
2-Présentation de corpus
Au cours de notre présence, nous avons pu enregistrer des séquences
d’enregistrement de classe de quatrième année, ce qui est dispensé par l’enseignant
et construit par l’élève en interaction verbale.
En effet, le langage de l’enseignant peu être un obstacle comme il peut être aussi
un soutient à la compréhension orale des élèves, nous l’avons analysé, partie par
partie pour développer pour chaque phrase le degré d’explication suivant une
analyse descriptive, puis dégager la méthode ayant été appliquée par l’enseignant de
FLE et savoir à quels degrés favorise-t-elle la compréhension chez nos jeunes
élèves.
En classe, il est possible de dégager les pratiques des enseignants à travers le
discours, les mimes qu’ils utilisent pour rendre les informations plus claires et de
plus en plus assimilables. Pour mener à bien notre travail de recherche, nous avons
prévu une fiche d’observation, à travers laquelle nous allons définir les différentes
étapes du déroulement de l’opération didactique. Cette dernière, nous tenons à la
présenter ci-dessous, empruntée au pédagogue Philippe Meirieu.
3- Modèle de grille d’analyse
Partie pratique
- Fiche d’observation
3.1. Présentation de la fiche
La présente fiche d’observation va nous servir d’appui pour interpréter le travail
didactique et la pratique langagière, à la fois de l’enseignant et des élèves en classe
de langue étrangère. Nous pensons que cette démarche va nous permettre de réuni
le maximum d’informations susceptibles de rendre plus clair notre travail de
recherche.
« L'observation est un acte incluant l'attention volontaire et l'intelligence dirigée
sur un " objet " pour en recueillir systématiquement des informations
Ketele s'empresse de reconnaître que L
nombreuses significations
méthode pédagogique, phase et composante de toute recherche
1KETELE. M de, (1976), « processus
université de Louvain.
Partie pratique
Fiche d’observation-
3.1. Présentation de la fiche d’observation
La présente fiche d’observation va nous servir d’appui pour interpréter le travail
didactique et la pratique langagière, à la fois de l’enseignant et des élèves en classe
de langue étrangère. Nous pensons que cette démarche va nous permettre de réuni
le maximum d’informations susceptibles de rendre plus clair notre travail de
L'observation est un acte incluant l'attention volontaire et l'intelligence dirigée
sur un " objet " pour en recueillir systématiquement des informations
s'empresse de reconnaître que Le terme « observation
nombreuses significations à étudier : comme processus en acte, objectif éducatif,
méthode pédagogique, phase et composante de toute recherche1.
processus éducatif, objet de l’observation psycho- pédagogie
.
41
La présente fiche d’observation va nous servir d’appui pour interpréter le travail
didactique et la pratique langagière, à la fois de l’enseignant et des élèves en classe
de langue étrangère. Nous pensons que cette démarche va nous permettre de réunir
le maximum d’informations susceptibles de rendre plus clair notre travail de
L'observation est un acte incluant l'attention volontaire et l'intelligence dirigée
sur un " objet " pour en recueillir systématiquement des informations». J.M. de
observation » recouvre de
étudier : comme processus en acte, objectif éducatif,
pédagogie », Doctorat P.S.M 321,
Partie pratique .
42
Pour organiser notre analyse des enregistrements sonores réalisés par un
téléphone portable, nous avons choisi cette fiche d’observations de l’oral de
PHILIPPE MEIRIEU.
C’est une fiche contenant des informations relatives à la situation de classe :
l’année, le nom et le prénom, la date et le lieu, le nombre d’étudiants et l’élément
essentiel qui doit être cité est l’objectif visé ou bien le but didactique à éteindre
selon cette observation. En bas, nous avons un tableau qui contient quatre
colonnes : la première consacrée au temps dans lequel se déroule l’opération
d’observation, ensuite la deuxième qui traite l’action de l’enseignant pendant le
déroulement de la séance. C’est-à-dire toutes ces pratiques (paroles, gestes, mimes,
habitudes en classe…), et la troisième consacrée à l’action de l’apprenant lui-même
au moment de l’apprentissage de la langue. Nous comptons savoir comment
l’apprenant réagit face aux informations transposées par l’enseignant dans toutes
les situations de communication et s’il parvient à assimiler le discours de son
enseignant ou pas.
Comme nous l’avons observé, le modèle original de la fiche est destiné à être
employé à l’université. Ainsi, du moment que notre échantillon renvoie à un public
très jeune, appartenant au cycle primaire, nous étions contraints d’apporter quelques
modifications au niveau de la deuxième et la troisième colonne du tableau pour
répondre aux besoins de notre analyse de corpus.
Proprement dit, nous avons remplacé « action étudiante » par « action apprenante »
et ‘notes/remarques/matériels’ par « remarques sur la pratique enseignante ».
3.2. Fiche pratique numéro 01
Partie pratique .
43
Fiche d’observation en classe:
Nom/prénom : Sahbi abd el aziz.
Cours/année : compréhension de l’écrit, 2016.
Nombre d’élèves : 17 élèves.
Section : 4ème année primaire.
Date : 23/02/2016.
Lieu : école primaire : kalli Amar ; Oum-EL-BOUAGHI.
Objectif de l’observation : analyse de discours oral de l’enseignant et son impact sur
la compréhension des élèves en classe de 4 AP.
Enregistrement sonore de : séquence 1 (56 minutes).
Prestation orale 1.
Notre séquence d’enseignement à analyser comprend en totalité, trois
Prestations orales ou enregistrements qui s’étendent sur 56 minutes.
L’ensemble des enregistrements traite du même thème didactique à savoir :
Projet 2 : lire et écrire des textes différents ; activité : « j’apprends à écrire »,
texte page : 71.
Temps Action enseignante Action apprenante Remarques sur la
pratique
enseignante
(vocal: 1)
15
minutes.
-Préparation de la
classe.
-lecture de texte.
-quelques interrogations
orales à propos de texte.
- les élèves écoutent
attentivement et
répondent aux
questions posées.
-l’enseignant
métrise sa classe.
-son discours incite
les apprenants à
comprendre en
FLE.
Partie pratique .
44
15 minutes.
- explication de texte
renforcé par des
questions de réflexion.
-les élèves participent
et proposent des idées
et des hypothèses
construites en langue
française.
- les interrogations
de l’enseignant
favorise la
participation et crée
un aspect
compétitif en
classe.
15
minutes.
-l’enseignant vérifie la
compréhension des
élèves à travers
l’application (exercice
d’écriture).
-une ré-explication orale
pour aider les élèves à
réaliser l’activité.
-les élèves
réfléchissent,
expriment, et écrivent
ce qu’ils ont compris.
-l’enseignant répète
l’explication pour
aider les élèves à
bien mémoriser les
informations
présentées.
(Vocal2)
4minutes.
-l’enseignant leur
demande de lire le texte.
- tout les élèves
participent pour lire.
-l’enseignant incite
les élèves à lire un
par un, et leur
corrige les erreurs
au niveau de la
prononciation.
(vocal 3)
7minutes.
-l’enseignant écrit sur le
tableau ce qu’ils ont
compris.
-les élèves ont bien
appliqué ce qu’ils ont
compris.
-la répétition existe
toujours pour
installer les
informations.
Partie pratique .
45
3.2.1-action enseignante
Dans le commencement de cette séance, l’enseignant installe les élèves, et leur
demande de le suivre. A ce moment, le calme s’est instauré, les élèves sont
organisés et commencent à recevoir les consignes.
Après avoir préparé l’environnement de la classe pour bien débuter, l’enseignant
déclare aux élèves qu’ils seront filmés pour des raisons didactiques et qu’ils doivent
Parler en français comme « d’habitude ».
Ce qui nous à attiré l’attention, c’est l’expression « habitude », qui désigne la mise à
jour d’une pratique de la langue française en classe en incitant les élèves à
poursuivre la même démarche prévue.
Parler aux élèves de 4ème année avec confiance, indique que l’enseignant est sûr
qu’ils parviendront à le comprendre aisément la présence d’un outil de recherche
qui est : « l’enregistrement », même si cela n’arrive pas tous les jours. Donc,
l’enseignant leur rappelle que l’utilisation du français est obligatoire en classe
pendant toutes les activités orales et/ou écrites.
L’enseignant commence par lire un texte tiré du manuel scolaire au niveau de la
première séquence du projet 2, page : 71. Le titre de l’activité est : « j’apprends à
écrire ».
L’enseignant lit le texte pour la deuxième fois, ensuite, il demande aux élèves s’ils
ont besoin d’une troisième lecture. Ainsi, la réaction se diffère d’un élève à l’autre.
Après avoir beaucoup insisté, l’enseignant était obligé de mettre en accord les
opinions des élèves à travers une troisième lecture décisive.
Après avoir terminé l’opération de la lecture, très importante à nos yeux pour
favoriser la compréhension orale, l’enseignant interpelle ces élèves en leur adressant
des questions de compréhension (enregistrement 1, vocal 1, [02’23’’]), sur le type
de ce texte avec des propositions à choix multiples :
� Proposition 1 : histoire.
� Proposition 2 : annonce.
Les deux propositions sont des réponses souhaitées ayant été proposées par
l’enseignant afin de conduire l’élève jusqu’à la découverte de la bonne réponse.
Partie pratique .
46
Ainsi, l’enseignant demande aux élèves de formuler de bonnes réponses, dans des
phrases complètes correctes ayant un sens clair, il pose une autre question simple
aux élèves concernant le choix de la bonne réponse sous cette forme :
- Pourquoi une annonce ? (Enregistrement 1, vocal 1[3’00’’])
Une petite explication est donnée par l’enseignant pour aider les élèves à organiser
leurs réponses, cependant, un seul élève à fourni une réponse correcte.
L’enseignant, lui répète la réponse correcte et demande aux autres de la répéter.
Ensuite, une autre question à été posée aux élèves, sur la raison pour laquelle ils ont
exprimés leur choix pour la réponse quant à la distinction de l’annonce d’un autre
type d’écrit.
A ce moment, l’enseignant leur incite à proposer des idées à ce sujet. Un élève à
répondu que l’annonce donne des informations mais l’enseignant lui fait un rappel
sur les autres types comme : l’histoire, le conte en affirmant que ces deux types
donnent des informations. En effet, au cours de la séquence d’enseignement, nous
avons pu constater que l’enseignant insiste amplement sur l’interrogation de ses
élèves pour s’assurer de leurs compréhensions, mais en même temps les pousser à
s’exprimer davantage en langue française sous forme d’une interaction verbale
interrogative ; dans la mesure où la question fait naitre une réponse.
Cette insistance sur ce genre d’interaction verbale à donné des résultats positives
auprès des élèves lorsque ces derniers ont répondu correctement : « un court texte ».
Autre observation, l’enseignant favorise l’apprentissage à travers les expressions
d’encouragement [3’44’’], lorsque la réponse proposée par l’un des élèves était
convaincante, cela se produit verbalement comme dans l’exemple : « excellent, très
bien ».
Ensuite, l’enseignant choisit la bonne réponse formulée par un élève, et demande
aux autres de la répéter afin d’être bien enregistrée. Il utilise beaucoup le processus
de la répétition au moment de l’explication et incite les apprenants à faire de même
en classe pendant le déroulement de l’ensemble de l’activité. Sa méthode est basée
sur la mémorisation des informations à travers la prononciation correcte et la
répétition des discours oraux construits en interaction verbale.
Partie pratique .
47
Aussi, l’enseignant fait apprendre aux élèves des informations qui leur servent, au
niveau de la prononciation, l’expression et même en compréhension.
Maintenant, l’enseignant pose une autre question : « c’est quoi un court texte ? », a
ce moment toute la classe participe et l’enseignant désigne au hasard un élève qui à
répondu : « c’est un petit texte ». Cette réponse à été correcte puisque l’enseignant
l’a acceptée mais en cherchant dans ce « court texte » combien y a-t-il de phrases ?
Les questions de l’enseignant suscitent l’intérêt d’une réflexion chez les élèves, un
élève affirme qu’il contient quatre phrases alors que l’enseignant le corrige : qu’il
contient seulement « trois à deux phrases ».
Ainsi, quand l’enseignant veut attirer l’attention de ces élèves et leur faire suivre
son discours, il prononce la première partie de la phrase et c’est à eux de la
terminer. Exemple : Enregistrement 1, vocal 1, [4’25’’].
- « trois, quatre phrases, donc l’annonce contient deux à trois phrases etc. »,
- « Est-ce que c’est clair les enfants ? »
- « C’est ça un court texte ou bien un petit ? »
A ce moment, l’enseignant attend une suite de la part de ses élèves pour en
construire d’autres questions. Réponses collectives : « texte »
L’enseignant évalue beaucoup les compétences compréhensives de ses élèves. Au
début de la séance c’était une compréhension relative à l’activité (l’annonce) d’une
manière générale, ensuite l’enseignant pose des questions de compréhension du
texte proposé dans le manuel scolaire.
Les questions posées sont généralement relatives à « la clé de cinq » sous forme de :
Qui ? Quoi ? Ou ? Pourquoi ? Combien ?
- qui à écrit le texte ?
- pourquoi faire ?
- combien de livre… ?.....etc.
Les élèves participent, proposent des idées et formulent des réponses, cependant
le rôle de l’enseignant dans ces circonstances est de suivre, contrôler, et corriger
leur erreurs. L’enseignant répète la lecture pour faire rappeler aux élèves des
informations qui ont été construites en coopération, sachant que les apprenants se
sont basés beaucoup plus sur la voix de leur enseignant pour comprendre le texte, ce
Partie pratique .
48
dernier qui insiste toujours sur l’interrogation orale et leur demande de répéter des
réponses construites par eux même et des fois c’est à lui de les modifier et/ou de les
corriger pour être bien ancrées.
Nous avons déjà cité que les expressions d’encouragements font toujours partie
du discours oral de l’enseignant (très bien, excellent), n’oublions pas de citer les
expressions d’insistance (d’accord, c’est clair, je répète…) qui se répètent presque
à chaque phrase pour favoriser l’apprentissage et créer une certaine compétitivité en
classe.
Proprement dit, l’enseignant vise à confirmer si les apprenants assimilent bien la
leçon ou non, et s’il est nécessaire de répéter les informations et/ou les simplifier de
plus en plus afin d’être comprises par les élèves pendant toute les activités.
Pendant le déroulement de cette séance, l’enseignant utilise la traduction en langue
maternelle pour rendre les informations plus claires et faciles à interpréter. C’est un
acte explicatif qui aide les apprenants à mieux comprendre, d’ailleurs, c’est le cas
de plusieurs passages enregistrés pouvant affirmer ces pratiques langagières.
Exemple : enregistrement 1, vocal 1 ([13’27’’], [14’58’’], [16’ 28’’]).
3.2.2-Action apprenante:
L’école est un lieu d’éducation avant d’être un lieu d’enseignement. Il est sans
doute que les élèves du primaire sont des enfants qui n’assimilent pas encore bien
des consignes, l’enseignant doit se comporter d’une manière à ce que leurs
comportements soient régulés peu à peu en classe.
Au début de cette séance, les élèves ont bien compris est appliqué les consignes de
l’enseignant concernant l’installation et de se préparer pour être filmés à des fins
purement didactiques.
Après avoir calmé les élèves, l’enseignant commence de lire un texte sur lequel ils
vont être questionnés. (La première lecture est terminer) parce que cette activité
repose sur l’écoute, les élèves non pas ouvrir les livres. Donc, il parait à
l’enseignant qu’une seule lecture est insuffisante pour la majorité, ce qui à lui
poussé de répéter la lecture pour la deuxième fois. Quand il leur demande s’ils ont
besoins d’une troisième lecture, la réponse des élèves été contradictoire (oui, non),
l’enseignant à relie le texte pour enrichir leur processus d’écoute par la suite, il est
Partie pratique .
49
nécessaire entendu de cité qu’ils ont bien écouté ce qui à été lu, ils savent bien que
l’écoute leur aide dans la compréhension orale.
La réaction des élèves n’est pas venu au hasard, elle désigne que le contenu
n’été pas clair aux élèves au début et c’est à l’aide de la répétition faite par
l’enseignant que les élèves deviennent capables d’assimiler le sens de texte.
Pendant le déroulement de la séance, il existe des moments ou les élèves n’arrivent
pas à répondre correctement aux interrogations orales de l’enseignant, malgré qu’ils
participent beaucoup.
La participation rentre dans l’autonomie de l’élève, c'est-à-dire il n’est pas obligé de
donné une bonne réponse mais l’essentiel qu’il partage ces idées avec les membres
de classe et indique sa présence.
Quand un élève forme une réponse correcte mais male dite, l’enseignant là
reformule et là réexplique une fois de plus, pour confirmer cette réponse, ensuite il
demande aux autres de la répéter plusieurs fois afin d’installer cette information
dans la mémoire à court terme.
La participation collective crée un environnement très favorisant de
l’apprentissage, pour ceux qui ne participe pas, elle leur pousse d’exprimer même
avec des fautes et de mettre la pratique de la langue un outil nécessaire d’expression
et de compréhension dans toutes les activités. Dans l’enregistrement 1, (vocal 1,
[2’20’’,3’00’’]), les élèves participent collectivement est proposent des réponses et
des idées sous forme de phrases. A ce moment l’enseignant les aide par une petite
explication pour trouver la bonne réponse (Enregistrement 1, vocal 1, [3’45’’,
4’56’’]). Ce qui s’est passé après ce soutient, un élève à répondu correctement,
l’enseignant s’est basé sur cette bonne réponse pour expliquer à toute la classe en
leur demandant de répéter la bonne réponse afin d’être bien ancrée.
Nous avons toujours dans l’enregistrement 1, (vocal 1, [4’57’’, 5’29’’]),
l’enseignant interroge les élèves oralement, ces derniers réfléchissent pendant une
minute pour organiser leurs idées. Ils commencent d’abord à participer et à produire
des énoncés oraux, un des élèves à formuler une réponse male exprimée. Ainsi, le
rôle de l’enseignant est de là reformuler et d’aider l’élève à s’autocorriger par lui
même.
Partie pratique .
50
Les élèves reformulent leurs idées exprimées à l’aide du discours de l’enseignant,
(E 1, V 1 [13’00’’]), ce dernier pose des questions de compréhension est cherche
des réponses proches de ce qu’il vise et pourquoi pas juste. Les élèves proposent
des hypothèses acceptables par l’enseignant, et participent dans le processus
d’explication qui à englobé la traduction de l’expression : « ce qui n’est pas bien »
vers l’arabe : "ام��" (E1, V1, [13’28’’]).
Toujours dans l’enregistrement 1(v 1, [16’ 06’’]), l’élève à posé une question,
formée dans l’interlangue entre l’arabe et le français : « monsieur ��ع les jeux ام��
», en ce sens nous pouvons dire que l’élève à fait recours à la langue maternelle en
imitant son enseignant, et parce que ce mot à été déjà dit par l’enseignant, cela
indique que cette traduction été bien enregistrée par l’élève et Co-construite une
autre fois dans l’interaction verbale et une situation de communication différente de
la première.
Ensuite dans la même situation un autre élève est intervenu pour dire : « � «��ك
([16’15’’]) ce qui nous à conduit à constater que les élèves savent bien quand ils
doivent faire appel à la traduction pour expliquer une nouvelle information dans un
contexte différent de celui de la classe, tiré de la vie courante.
[17’39’’], L’enseignant pose des questions, les élèves participent et proposent des
réponses. Ainsi, l’enseignant les aide à choisir la bonne réponse.
Après avoir construit une réponse correcte à l’aide des interventions de
l’enseignant, les élèves là répètent un par un.
Dans le vocal 2, [04’08’’], l’accent est mis sur la lecture du texte, les élèves lisent
un par un et commettent des erreurs de prononciation, l’enseignant leur corrige les
erreurs afin de développer leurs compétences en lecture et en langue d’une manière
générale.
Dans le vocal 3, les élèves se souviennent des textes qu’ils ont étudiés pendant le
projet en question, et les citent oralement. Ils vont d’abord appliquer ce qu’ils ont
appris dans cette activité sur un exercice fait en coopération avec l’enseignant. Ce
dernier cherche à tous moment l’autonomie des élèves, il vient d’écrire sur le
tableau le mot « élève », avant de le faire, il leur interroge s’il doit écrire la première
lettre en majuscule. Les élèves lui répondent correctement et sans faute (maitrise
Partie pratique .
51
des règles grammaticales). L’application sur le tableau de ce qui à été appris sous
forme d’un petit paragraphe (voir photo …).
3.2.3- Remarques sur la pratique enseignante :
L’explication est un processus très important dans toute enseignement/
apprentissage. Elle existe dans tous les domaines scolaires et/ou de la vie sociale.
Dans ma vie sociale, j’explique mes actes verbaux ou non verbaux
incompréhensibles pour les autres, pour rendre clair est visible le sens caché que
moi je le vois clairement facile à comprendre. Ces actes peuvent êtres à travers ;
geste, mimes, paroles…etc.
En classe de langue, utiliser la langue est une nécessité tant pour l’enseignant que
pour l’élève. Dans cette classe, nous avons remarqué que le discours de l’enseignant
existe beaucoup, et que cet enseignant manipule la langue avec les élèves comme
avec des adultes. Cela parait pour ceux qui n’ont pas visité le terrain, n’est pas
vraie. Dans cette classe, l’enseignant insiste beaucoup sur la répétition, et incite les
élèves à parler et à s’exprimer en langue française et les aide beaucoup à développer
leurs compétences compréhensives.
Il faut rappeler que l’exploitation du tableau noir n’est pas fortuite ou
hasardeuse. Mais, elle devait obéir à des règles et à des normes qui sous tendent la
pédagogie de faire apprendre une langue étrangère en l’occurrence FLE.
Ceci dit, l’enseignant devait avoir utilisé le tableau avec pertinence et d’une manière
Réfléchie qui dévoile sa connaissance voire son savoir faire.
Le milieu du tableau est réservé uniquement aux informations qui sont en rapport
avec la leçon du jour. L’un entendu avec une lecture lisible et de différentes
couleurs. Quand aux deux cotés du tableau c’est pour des informations destinées à
rafraichir la mémoire de l’élève et d’enrichir les données de la leçon.
La répétition et la traduction sont deux méthodes utilisées par l’enseignant pour
servir l’apprentissage de FLE. La première vise à mémoriser et à enregistrer des
informations et la deuxième vise à rendre clair, facile et pourquoi pas à la
disposition de tous les élèves. Ces deux outils langagiers soutenir la compréhension
des données quelque soit orales ou écrites présenter en langue étrangère.
Partie pratique .
52
3.3- fiche pratique numéro 2 :
Fiche d’observation en classe:
Nom/prénom : Sahbi abdel aziz.
Cours/année : conjugaison, 2016.
Nombre d’élèves : 17 élèves.
Section : 4ème année primaire.
Date : 13/03/2016.
Lieu : école primaire : kalli Amar ; Oum-elBouaghi
Objectif de l’observation : vérification des pré-requis des élèves et comment
l’enseignant les aides à exprimer.
Enregistrement sonore de : séquence 2 (18 minutes).
Prestation orale 2 :
Notre séquence d’enseignement à analyser comprend en totalité, trois prestations
orales ou enregistrements qui s’étendent sur 18 minutes. L’ensemble des
enregistrements traite du même thème didactique à savoir : « révision et prise de
parole."
Temps Action enseignante Action apprenante Remarques sur la
pratique
enseignante
(vocal: 2)
5
minute.
-l’enseignant demande
aux élèves de présenter
eux-mêmes et de faire
appel à ce qu’ils ont vue
en conjugaison et en
prise de parole.
- les élèves participent
et ressorties ce qu’ils
ont mémorisé.
-c’est une méthode
pour confirmer les
pré-requis des
élèves.
Partie pratique .
53
(Vocal : 2)
6
minute.
-il leur incite à exprimer
implicitement.
-les élèves construisent
des énoncés verbaux
s’appuyant sur le
chant.
- cette méthode n’est
pas tirée du manuel
scolaire, c’est propre
à l’enseignant. Elle
est efficace pour
favoriser
l’expression orale.
(vocal:3)
7
minutes.
-l’enseignant présente un
cours de conjugaison
-les élèves participent
et partagent les idées et
les réponses avec
l’enseignant.
-avant de présenter
un nouveau cours,
l’enseignant faire
appel aux acquis
précédent en
conjugaison.
3.3.1- pratique enseignante :
Au début de cette deuxième séance, l’enseignant demande à un élève de se
présenter : nom, prénom, école, pays, sa vie ensuite de faire un rappel sur ce qu’ils
ont vue en conjugaison et en vocabulaire (enregistrement 2, vocal 5, [00’07’’]).
A ce moment [03’40’’], l’élève à commencé à se présenter comme prévu il, ensuite
il commence à réciter ce qu’il à appris, en conjugaison, « la conjugaison du verbe
chanter bien au présent ».
Dans le cas ou l’élève exprime ses prés-requis oralement, l’enseignant l’écoute, le
suit, et lui corrige ses erreurs afin de ne pas les recommencer. Il donne la permission
aux élèves pour organiser les paroles et donne à chacun son tour de parole.
Partie pratique .
54
Ensuite, l’enseignant change le rythme pour animer la classe et leur demande
élèves de faire un travail à deux [03’46’’]. Les élèves participent et réagissent
rapidement pour se prendre part dans la discussion.
L’enseignant désigne deux filles pour réaliser un petit dialogue déjà fait, il
encourage les autres pour les aider.
L’enseignant se base toujours sur les expressions d’encouragements : très bien ,
excellent .
Dans le vocal 6, [01’19’’] les élèves ont demandé de chanter, l’enseignant leur
donne la permission et ils commencent à chanter. Après avoir terminé cette
chanson, l’enseignant à commencer d’interroger sur le verbe chanter (vocal 7) :
[59’’], sa terminaison, un verbe conjuguer ou à l’infinitif, quel groupe ?
Les réponses sont données par la majorité de la classe (répétition) et l’enseignant
leur demande de donner d’autres verbes du 1er groupe, à ce moment ils ont
commencé de proposer des réponses à la fois vraie et fausse.
3.3.2-pratique apprenante :
Les élèves assimilent petit à petit le discours de leur enseignant. Malgré qu’ils
aient au primaire, ils arrivent à comprendre les consignes orales sans recours à une
version papier et c’est à l’aide des efforts de l’enseignant (voir enregistrement 2,
vocal 5) qu’ils ont développé des compétences en langues étrangères en expression,
en compréhension et production orale.
Les élèves de cette classe sont très attentives et autonomes, ils participent et
construisent des énoncées verbaux compréhensibles.
Dans le vocal 6, les élèves formulent des phrases en langue étrangère, nous avons
deux filles qui chantent avec un rythme bien déterminé selon laquelle les autres
membres de la classe vont les imitées.
Dans le vocal 7, les élèves répondent aux questions de l’enseignant concernant le
verbe du premier groupe « chanter », ils lui corrigent et donnent des exemples des
verbes du 1er groupe comme : manger, danser, parler, marcher, frapper, s’amuser,
sonner, promener…
En effet, elle existe des réponses incorrectes concernant la proposition des verbes du
premier groupe, voir enregistrement 2, vocal 7, [2’50’’], ensuite il y’a un autre
Partie pratique .
55
rappel sur les verbes du deuxième groupe, les élèves commises des erreurs du choix
de la bonne réponse, voir l’enregistrement précédent [3’35’’/3’40’’].
L’enseignant s’intéresse beaucoup aux réponses fournit par les élèves, puisque ils
doivent connaitre au ce situe l’erreur pour ne pas le répéter la prochaine fois.
Les élèves en interaction verbale, réagissent rapidement et indique leur présence
même avec des erreurs.
La leçon tourne au tour de verbe « chanter », c’est un verbe du premier groupe que
les élèves savent déjà le conjuguer. C’est une sorte de récapitulation de ce qui est
vue au paravent.
Ensuite, les élèves doivent le mémoriser à traves l’application et l’utiliser dans des
phrases simples.
3.3.3-remarque sur la pratique enseignante :
Dans cette séance de grammaire, l’enseignant incite les élèves à faire appel à la
réflexion du moment que c’est une activité selon laquelle les élèves s’appuie pour
construire des phrases grammaticalement correcte.
Au début de la séance, une grande importance est donnée à la prise de parole
imposée par l’enseignant à tous moment d’interaction verbale.
La première 10 minutes est consacré à la révision orale. Elle contient un rappel de
tous qui à été vue pendant le commencement du projet. Nous visons dire les actes
de paroles, la conjugaison, des expressions avec parce que, à cause etc.
La deuxième 10 minutes et consacré à l’écrit, comme par exemple la révision de
verbe être ; des mots invariables.
A travers ces actes de paroles, l’expression des élèves va être développée, passant
d’une étape à une autre, l’explication de l’enseignant aide les élèves à apprendre les
règles d’usages de cette langue (grammaticale, sémantique et pragmatique).
3.4-Fiche pratique numéro 3
Partie pratique .
56
Fiche d’observation en classe:
Nom/prénom : Sahbi abd-el- aziz.
Cours/année : « j’apprends à écrire », 2016.
Nombre d’élèves : 17 élèves.
Section : 4ème année primaire.
Date : 10/05/2016.
Lieu : école primaire : kalli Amar ; OEB.
Objectif de l’observation : vérifier les compétences des élèves à l’oral et à l’écrit.
Enregistrement sonore de : séquence 3 (57 minutes).
Prestation orale 3
Notre séquence d’enseignement à analyser comprend en totalité, deux
prestations orales ou enregistrements qui s’étendent sur 57 minutes.
L’ensemble des enregistrements traite du même thème didactique à savoir :
l’activité 2 page 84, du projet 2 « lire et écrire des textes différents ».
Temps
Action enseignante Action apprenante Remarques sur la pratique enseignante
28 minutes.
-les premières 10 minutes sont consacré à la prise de parole (conjugaison), puis l’enseignant demande aux élèves de sortir les livres.
-les élèves lit des phrases et dégagent le verbe être.
-l’enseignant dicte des phrases simple pour détecter ceux qui ne maitrisent pas bien la conjugaison.
Partie pratique .
57
28 minutes.
-l’enseignant explique l’activité tiré du manuel scolaire à propos l’invitation (exercice 1, page 84)
-les élèves participent, et expriment ce qu’ils ont compris et proposes des réponses.
- l’enseignant incite les élèves à former et répéter des phrases, il leur questionne afin d’installer les informations.
3.4.1-action enseignante :
L’enseignant répartit sa séance en trois unités égalitaires. C’est une pratique
d’organisation du temps, du moment que c’est à lui de prendre en charge le
déroulement des activités qui se trouvent dans le manuel scolaire.
Dans cette troisième séance, l’enseignant à changé carrément sa méthode
d’enseignement qui se diffère de celle utilisée dans la 1ère et la 2ème séance.
Un petit rappel oral sur la conjugaison (voir enregistrement 3, vocal 1[00’/4’16’’]),
l’enseignant à demandé aux élèves de faire sortir les ardoises.
De notre part, c’est un outil inattendu surtout que ce dernier n’était guère prévu pour
l’opération en classe de langue. Ainsi, l’enseignant leur dicte des phrases qui
s’appuient beaucoup sur l’utilisation du verbe être. A ce moment un élève à
demandé un marqueur avec lequel il veut écrire (voir enregistrement 3, vocal 1,
[4’17’’]).
Cette demande à été mal produite par l’élève ce qui à poussé l’enseignant de lui
corriger, et d’une manière automatique puis, reprise par l’élève fautive et quelques
apprenants.
L’enseignant plaisante des fois avec ses élèves pour instaurer un climat favorable à
la pratique, du moment que cela attire l’attention de ceux qui ne suivent pas, puis il
à commencé la dictée de quelques phrases.
[4’44’’], à ce moment, l’enseignant demande aux élèves de lever leurs ardoises et le
choix à été mis sur une phrase correcte [4’55’’], la bonne réponse passe au tableau
pour qu’elle serait un modèle que les élèves doivent suivre pour corriger leurs
erreurs. Cette opération à été pratiquée pendant presque dix minutes et à chaque fois
celui qui écrit correctement passe au tableau, comme signe d’encouragement.
Partie pratique .
58
Maintenant, le passage d’une opération orale à une opération écrite à été fait à l’aide
d’une activité du manuel scolaire. (E 3, vocal 1[13’13’’]). Exercice numéro 2, page
84.
L’élève commence d’abord à lire le texte, ce qui nous à attiré l’attention c’est le
mot « compte », il à été mal prononcé, donc l’enseignant le corrige et l’explique aux
autres. Un autre élève à lu l’invitation, l’enseignant à aussi corrigé sa faute
concernant une liaison n’ayant pas faite.
En ce sens, la plupart des élèves commet des erreurs au niveau de la construction ou
la prononciation des phrases
L’enseignant décide de faire un exercice dans lequel il va tester les pré-requis des
élèves sur « l’invitation » en s’appuyant toujours sur les questions : qui ? à qui ?
Pourquoi ? Cet exercice vise à appliquer chez les élèves la pratique de ce nous
appelons « invitation » pendant toutes leur vie et en dernier lieu l’enseignant les
rende capables d’écrire même avec des fautes (voir photos 50 jusqu’à 55).
3.4.2-action apprenante :
Les apprenants participent en interaction verbale et proposent des réponses pour
accomplir le processus d’apprentissage.
Pendant le déroulement de la dictée, les élèves écoutent ce que dit l’enseignant et le
transcrivent. Nous l’avons déjà cité en partie théorique, le discours de l’enseignant
peut être un soutient comme il peut être un obstacle à la compréhension et même à
la production écrite.
Malgré les répétitions de l’enseignant à dicter deux à trois fois la phrase, il y’a eu
lieu de signaler que certains élèves n’ont pas bien écouté, ou bien ils n’arrivaient
pas encore à transcrire ce qui est dit verbalement [Voir photos 35 jusqu’à 49].
• Photos35 : les élèves écrivent ce qu’ils ont écouté.
• Photos 36 : l’élève vérifie ce qui à écrit.
• Photos 37 : les élèves lèvent les ardoises.
• Photos 38 : une phrase correcte.
• Photos 39 :l’élève à commis une faute d’orthographe, il à écrit « loi » au lieu
d’écrire « loin ».
• Photos 41 : les élèves écrivent une autre phrase.
Partie pratique .
59
• Photos 42 : deux phrases, l’une erronée et l’autre correcte.
• Photos 43 : au lieu d’écrire le mot frère avec « e », il à été écrit sans « e ».
Ce qui nous à attiré l’attention, c’est la contradiction qui existe dans la photo 48 :
une phrase écrite en marqueur bleu est correcte cependant à l’autre contient plein de
fautes. L’élève à écrit le mot « enfant » sans ‘s’ et « nous » au lieu d’écrire « ne ».
donc il y’avait une mauvaise assimilation du discours de l’enseignant par l’élève.
Par ailleurs, dans le manuel scolaire (activité 2 page 84), les élèves lisent le texte
qui est sous forme d’une invitation, ils participent et répondent aux questions posées
par l’enseignant en répétant les réponses pour les bien enregistrer.
3.4.3. Remarques sur la pratique enseignante
En classe, l’enseignant est libre de choisir n’importe quel type de pratique, il
peut illustrer par des gestes, des expressions en arabe. Le but principal de tout
enseignant est de former de bons élèves qui arrivent à exprimer avec peu d’erreurs
et à comprendre les discours construits à l’oral et à l’écrit en langue étrangère.
Pendant cette séance, l’enseignant à essayé de favoriser l’apprentissage et de créer
l’autonomie auprès des élèves. Quand il à applaudit un élève ayant répondu
correctement (Voir, Enregistrement 3, vocal 1, [31’18’’]).
4. la transcription intégrale de l’enregistrement 1.
Voici la transcription intégrale de l’enregistrement qui nous a servi de premier
corpus pour l’analyse de la pratique didactique de l’enseignant à travers les
différents moments de la séquence d’enseignement.
-Enseignant : « Sss…: allez les bras croisés s’il vous plait Sss…Sss… »
-« je peu commencé…sss… on s’écoute...vous allez être enregistré
…d’accord…donc à la fin on va écouter l’enregistrement …donc on parle
uniquement français comme on à l’habitude de le faire…ça y est les enfants …je
peu commencer ?... »
(Les élèves réagissent positivement et répondent par : oui)
-l’enseignant : « …oui…très bien allez y…..je vais lire un texte… d’accord…. vous
écoutez….est ce que c’est clair ? Vous écoutez à la fin… je vais poser quelques
questions. D’accord on écoute s’il vous plait. »
Partie pratique .
60
-Euh… « Yasmina élève en quatrième année primaire, cherche des livres de
bibliothèque de ‘’Oui Oui ‘’ et de Sabrina la sorcière pour apprendre à bien lire le
français et avoir des histoires à raconter à ses petites sœurs. »
-« je reprends » : (tout de suite relecture une seconde fois du texte)
-(l’enseignant demande aux élèves s’ils ont besoin d’une troisième lecture)
« Je reprends une troisième fois ? »
-Les élèves, en s’opposant à d’autres : « Monsieur non/oui, monsieur oui .monsieur
oui, oui »
-Enseignant : « c’est oui ou c’est non ? Celui qui dit oui … », la majorité des élèves
lèvent les doigts pour une dernière lecture. « Celui qui dit non… », Seulement
quelques doigts se sont manifestés. « ça y est,… donc oui… je reprends : allez en
écoute s’il vous plait …Yasmina élève en quatrième année primaire cherche des
livres de bibliothèque de ‘’Oui Oui’’ et de Sabrina la sorcière pour apprendre à
bien lire le français et avoir des histoires raconté à ces petites sœurs Très bien. Ce
que vous avez entendu les enfants c’est un... ?
« Un texte. »
-Enseignant : un texte. Ce texte est une histoire ?est une annonce ? Allez…
-Elève : participation : monsieur, monsieur…
-Enseignant : levez le doigt, levez le doigt.
(L’enseignant interroge une fille)
-« Ritedj »
-…….a a…c’est une annonce
(L’enseignant guide)
- « toute une phrase… ce texte est une… »
- Elève : annonce
(L’enseignant encourage verbalement) « Très bien »
(L’enseignant interroge sept élèves de répéter la même phrase, « ce texte est une
annonce »)
-Enseignant : « très bien, ce que je viens d’entendre est une annonce. Pourquoi ?
Qu’est que vous fait dire que c’est une annonce ? »
(les élèves participent collectivement : monsieur…, monsieur……)
Partie pratique .
61
-Enseignant : « à quoi je reconnais l’annonce ? pour quoi vous avez dit que c’est
une annonce ? »
-Elève 1 : elles ont des informations
- L’enseignant : elles ont des informations (l’enseignant corrige)??? « ...elle donne
des informations l’annonce….. »
(participation collective : monsieur…monsieur…)
(l’enseignant revient à l’élève qui à commis la faute et lui dit « répète »)
-Elève 1 : elle donne des informations
(l’enseignant l’encourage « très bien »)
-Les élèves : monsieur…
-L’enseignant : sss… « même l’histoire le conte peut donner des informations
Dans un conte il y’a des informations »
(participation collectif : monsieur…monsieur…)
-Enseignant : « c’est juste que tu à fait Jaafari… a…a…Jabar mais il y’a un
élément essentiel dans un…une annonce …ah… »
(les élèves participent collectivement)
-Enseignant : « oui »
-Elève : un court texte
-Enseignant : « excellent parce que c’est un texte court …très bien… nous avons la
repense de votre camarade Rami qui à dit que l’annonce est un texte court…très
bien… Répète…Bouthayna...a…a…Tahir… « l’annonce est un … »
-l’annonce est un court texte.
-Elève 2 : l’annonce est un… (l’enseignant intervient... est un…)…court texte.
(l’enseignant donne des consignes à un élève qu’il ne faut pas mangé en classe)
(les élèves répètent la réponse et l’enseignant les encourages : excellent, très bien)
-Enseignant : « c’est bien… sss…très bien l’annonce est un court »
(Repenses collectifs : texte.)
-Enseignant : et qu’est ce que c’est court texte ?
(Participation collectifs : monsieur…monsieur…monsieur)
-Élève : un petit texte
-Enseignant : « un petit texte très bien, ou bien ?combien de phrases contient ? »
Partie pratique .
62
(les élèves participent…monsieur…)
-Elève : quartes phrases…
-Enseignant : « quatre... trois …phrases… l’annonce contient trois… deux
phrases… etc.…est ce que c’est clair les enfants C’est ça un court texte ou un
petit… »
(Réponses collectif …texte…)
-Enseignant : « très bien…ma question suivante… qui a écrit cette annonce ? »
(participation … monsieur …monsieur)
-Enseignant : « qui a écrit cette annonce ?...oui… Razan »
-… écrit l’annonce c’est Yasmina
-Enseignant : « c’est mal dit, on ne dit pas écrit l’annonce Yasmina »
-(L’élève s’auto corrige : Yasmina qui a écrit l’annonce.)
-Enseignant : « Yasmina écrit l’annonce »
-(7 élèves répètent la phrase)
-Enseignant : « Yasmina a écrit cette annonce. Tés bien »
-« Donc… « Yasmina a écrit cette annonce » …pour quel objectif ? c’est à dire
pourquoi elle à écrit cette annonce ? »
- (l’enseignant propose des réponses… elle à prêter un chien… elle veut vendre un
vélo…ah…elle voulez faire quoi ?)
-Elève : le livre…
-Enseignant : « si me dit le livre est ce que c’est juste là ?une phrase »
monsieur …monsieur
-Elève : cherche un livre.
-Enseignant : « très bien… elle cherche… (bruit)… pourquoi vous répondez tous à
la fois ?
« elle cherche un seul livre ou bien beaucoup de livre ? »
(participation…..monsieur …monsieur)
-Elève : un seul livre
-Enseignant : « un seul livre ? »
(participation collectifs …monsieur …monsieur)
-Enseignant : « oui »
Partie pratique .
63
-Elève : beaucoup de livres
-Enseignant : « elle cherche beaucoup de livre »
-Elève : elle cherche beaucoup de livre
-Enseignant : « allez je dis, je répète rapidement écoutez s’il vous plait : « Yasmina
élève en quatrième année primaire cherche des livres de bibliothèque de « OUI
OUI »et de « Sabrina la sorcière, »…donc…un seul livre ou beaucoup de livres ?
(participation …monsieur …monsieur…)
-Enseignant : « Rami ? »
-…..Elle cherche beaucoup de livres.
-Enseignant : « très bien »
-(participation…. monsieur …monsieur…)
-(Ainsi, trois élèves répètent la phrase)
-Enseignant : « très bien, elle cherche beaucoup de livres »
(réponses collectif : beaucoup de livres)
-Enseignant : « quel est le mot qui renvoie à beaucoup de livres ? »
(participation collectif….monsieur …monsieur…)
-Elève1 : bibliothèque.
-Enseignant: « non »
-élève2 : des.
-Enseignant : « excellent, excellent Roufaida c’est ça, « des »elle cherche «des », on
ne peut pas dit un seule livre, elle cherche des livres »
-Elève : elle cherche des livres.
-Enseignant : « c’est-à-dire beaucoup oui »
(Cinq élèves répètent cette phrase)
-Enseignant : « elle cherche des livres de bibliothèque...ce qu’on a dit des livres
scolaires. D’accord »
« Donc, qui est Yasmina ?...qui est Yasmina »
(participation :…monsieur …monsieur…)
-Enseignant : « on à donné…sss... dans le texte il y a une information qui parle de
Yasmina…d’accord… Elle donne… c'est-à-dire le…une information … à propos de
Yasmina…qui est… Yasmina ? »
Partie pratique .
64
(monsieur …monsieur…)
-Elève1 : Yasmina est une fille… aaa…
(monsieur …monsieur…)
(réponse collectif : Yasmina c’est une fille…)
-Elève 2:Yasmina est une fille de quatrième année primaire…
-Enseignant : « très bien…Yasmina est une fille très bien de quatrième année
primaire c’est juste…et la fille qui va a l’école, comment appel-t-on ça ? »
(participation…monsieur …monsieur…)
-Elève 1:élève.
-Enseignant : « excellent… répète Tahir … Yasmina c’est une élève »
(l’enseignant : est une élève de quatrième année primaire.)
-(sept élèves répètent la même phrase)
-Enseignant: « Yasmina est une élève de quatrième année primaire »
« Donc…Yasmina dans l’annonce elle se présente…d’accord…elle décrit sa
personnalité ou bien son identité si vous voulez…Allez maintenant vous allez faire
la même chose mais vous allez
parler de vous même ...maintenant allez... »
-Elève : monsieur …
-Enseignant : « oui… Bouthayna »
-je cherche….
-Enseignant : « oui va s’y Bouthayna…Tahir …oui »
-Elève : je cherche…
-Enseignant : « non…Tahir…tu te présente »
-Elève : je suis en quatrième année
-Enseignant : « très bien allez… je m’appel …sss… »
-Elève 1 : je m’appel Roufeida (enseignant : et je suis) et je suis en quatrième année
primaire.
-Enseignant : « très bien allez »
-(trois élèves répètent la réponse)
-Enseignant : « je suis « dans » ou je suis « en » ? »
-Elève 4 : je suis « en ».
Partie pratique .
65
-Enseignant : « voila… répète »
-Elève 4 : je suis en quatrième année primaire.
-Enseignant : « Rami… je suis en quatrième année primaire »
-Elève : je m’appel Adem et je suis en quatrième année primaire
-Elève : je m’appel Rami et je suis en quatrième année primaire.
-Enseignant : « très bien…je m’appel Abdel Aziz et je suis professeur de français
C’est ça ce qu’on appel la présentation… je me présente ce qui été fait par
Yasmina…Ah…maintenant quant en dit « cherches des livres » ah...est ce que vous
vous rappelez des titres de ces livres ?quel est le titre ? »
- (participation collectifs…monsieur …monsieur…)
-Elève : les titres des livres c’est « Oui Oui »
-Enseignant : « très bien…le premier titre c’est « Oui Oui », deuxième
titre… ?ah… »
(Monsieur …)
-Tahir : la…fille sourcière…
-Enseignant : « oui, c’est quelque chose comme ça. très bien… allez… je reprends
rapidement en écoute »
(l’enseignant : Imad c’est là ton livre…)
« Yasmina élève en quatrième année primaire cherche des livres de bibliothèque de
OUI OUI et de Sabrina la sorcière pour apprendre à…bien lire… »
(participation…monsieur …monsieur…)
-Enseignant : « oui »
-élève 1 : Sabrina …
-Enseignant : « Sabrina la… »
-Elève 1 : Sabrina la sourcière.
-Elève 2 : Sabrina la sourcière.
-Enseignant : « vous avez deux livres, deux titre, le 1er titre c’est quoi ?... »
(les élèves répondant collectivement : « Oui Oui »)
-Enseignant : « le deuxième titre … (Sabrina la sourcière) »
(les élèves répondant collectivement : Sabrina la sourcière)
-Enseignant : « allez, les titres des livres sont »
Partie pratique .
66
-Elève : les titres des livres sont : Oui Oui et Sabrina… « la sor… »…la sorcière.
(Deux élèves répètent la réponse faisant des fautes de prononciation et l’enseignant
leur corrigent).
(L’enseignant interroge deux élèves et leur encouragent « très bien »).
(L’élève pose une question)
- c’est quoi la sorcière ?
-Enseignant : « très bien, Sabrina la sorcière, c’est quoi ? en français ?en
français ? »
(les élèves participent… Monsieur, Monsieur)
-Enseignant : « En français ? la sorcière ? c’est quoi la sorcière ? »
(participation collectifs… Monsieur… Monsieur)
-Enseignant : … oui.
-Elève : c’est un ; c’est …ène… a… a… prénom de livre.
-Enseignant : « c’est le titre de livre… d’accord…le titre c’est Sabrina la
sorcière… d’accord… on est… d’accord là-dessous…mais c’est quoi sorcière ?...
le mot sorcière ?…si je dis par exemple : Sabrina l’infermière c’est… celle qui
travaille à l’hôpital…Sabrina médecin…elle travaille à l’hôpital elle soigne les
malades…Sabrina dentiste… Sabrina la maitresse d’école…Sabrina la sorcière…
c’est quoi la sorcière… ? »
(Monsieur… monsieur)
-C’est un travail
-Enseignant : « oui… c’est un métier… très bien… c’est difficile qu’on ne doit pas
le faire ...donc… la sorcière c’est un métier qu’on trouve dans la contes, dans les
histoires d’accord, quelqu’un qui à besoin…c’est comme les médecins... dans le
passé…on va chez les sorcières ou bien les sorciers pour se soigner de quelques
maladies…par exemple… se sont les gents qui font ’’abra kadabra’’ par exemple
des magies …
(participation collectif…Monsieur Monsieur)
-« oui »
-Elève : c’est comme la magicien
-Enseignant : « ah… la magi …. »
Partie pratique .
67
(Réponse collective :… Magicienne)
-Enseignant : « très bien, elle fait des tours de magie dans le sens-là est ce que c’est
clair…C’est sa la sorcière …Par exemple… je pense que c’est même à OUM EL
BOUAGHI…nous avons dans la rue…qui mène à… AIN FAKROUN il y a un
sorcier d’accord… vous faites très attention… c’est bien ah… c’est " ام�� "comme
on dit... d’accord... c’est à évité… oui Tahir ? »
-Elève : Monsieur il a de chapeau.
-Enseignant : « il porte un chapeau oui encore … »
(participation collectif …Monsieur…)
-Enseignant : « oui »
-Elève : Manteaux.
-Enseignant : « oui… un Manteaux neuve ou bien usé ? »
- les élèves :…usé …
-Enseignant : « usé oui (Imad oui) et qu’est ce qu’il fait ?il te donne quoi ? »
-Monsieur…Monsieur, elle ce qu’il te donne des médicaments ?
(participation collectif… Monsieur...Monsieur…)
-élève : c’est un battant…
-(participation…monsieur…monsieur)
-Enseignant : « attendez…un battant comme ça…non suivez s’il vous plait…si vous
…y visité la sorcière …par exemple…vous rendez…Euh… une visite chez la
sorcière donc à la fin par exemple qu’est ce qu’il vous donne, il donne des
médicaments…des médicaments …des comprimés… »
(réponses collectifs… non … non)
-Elève : « il vous donne quoi ? »
(les élèves proposent des réponses : des livres)
-Enseignant : « un petit livre comme ça…des amulettes… »
(les élèves répètent : des amulettes)
-Enseignant : « des amulettes … vous les mettez par exemple comme ça … dans vos
tricot… ah…comment appel ton sa en arabe ? »
(participation…Monsieur…Monsieur…)
-Elève : ا�����ة
Partie pratique .
68
(l’enseignant valide cette réponse et la répète aux élèves)
-Enseignant : « elle vous donne quoi ? qu’est ce qu’elle vous donne…. ? »
-Elève 2: il y a des valises….
-Enseignant : « j’ai pas entendu… »
-Elève 2 : il y a des balais…
-Enseignant : « des balais…à…oui…des balais…elle voulez dire des balais…et qui
vole comme sa …oui…c’est juste …on accepte …et la sorcière en arabe c’est
quoi ? »
(les élèves…ا�����ة)
-Enseignant : « très bien…est ce qu’il y a une sorcière à OUM-EL-BOUAGHI »
(il y a une contradiction dans la réponse des élèves… oui…non…oui…non…)
(l’enseignant leur donne des conseils qu’il faut faire attention et qu’ils ne doivent
pas les visiter ou les parler… leur disant c’est ام��)
-Elève : monsieur les jeux…
-Enseignant : ��ع les jeux ام�� ?
-Enseignant : « les jeux aussi…oui il faut faire attention…même les jeux si vous
Voyer sa par exemple … est ce que c’est clair… ? »
-Elève : �ا���ك
-Enseignant : « voila… c’est très bien ce que tu as dis Rami…c’est sa…le fête
d’associer…a…a… je ne sais pas …au métier d’Allah ����� و ������ …ce qui est
complètement…catégoriquement…ام��…est ce que c’est clair les enfants… en faits
très attention… je ne sais pas pourquoi Yasmina cherche « Sabrina la sorcière »…
bon c’est un compte …c’est une histoire d’accord …c’est ce qu’on trouve
généralement dans des contes …d’accord les enfants…bien sure …le conte
l’objectif c’est de montrer qu’est ce qu’une sorcière et ce qu’elle fait exactement
comme sa…on fait très attention ah… ces gents là ou bien ce métier là donc on …
passe …je reprends rapidement (l’enseignant relie le texte… et leur dit que yasmina
cherche des titres des livres et pourquoi ? »
(l’enseignant propose des idées hasardeuses pour aider les élèves à trouver la bonne
Réponse, et leur demande de parler en français)
1(les élèves participent et donnent des réponses)
Partie pratique .
69
-Elève : parce que complète la bibliothèque…
-Enseignant : « elle voulez complétez sa bibliothèque… ?...ah…non ce n’est pas
sa… »
-Elève : pour elle lire…
-Enseignant : « oui pour »
-Elève : elle lire….
-Enseignant : « pour apprendre le français…oui »
-Elève : pour apprendre le français
(les élèves participent et reprend la phrase, l’enseignant les corrige des fautes
de prononciation et les encouragent verbalement)
(l’enseignant réexplique aux élèves qu’il est nécessaire de lire une histoire pour là
Raconter aux autres)
-Enseignant : « vous allez parler de vous-même »
-Elève : je… suis élève de 4ème année primaire je cherche des livres de « OUI
OUI » et « Sabrina la sorcière »… pour apprendre… à raconter des histoires en
français…
-Enseignant : « oui…Razan »
-Razan élève de 4ème année primaire je cherche des livres de « OUI OUI » et
« Sabrina la sorcière » pour apprendre à raconter des histoires en français…
-(plusieurs élèves répètent la même phrase…)
(l’enseignant demande aux élèves d’ouvrir le livre sur la page 71 pour découvrir ce
qu’ils ont Appris en compréhension orale)
(Quelques élèves lisent le texte dans le livre, l’enseignant explique encore ce qu’ils
Ont vue oralement)
-Enseignant : «vous écrivez ce qui manque…ce que Yasmina à oublier de
Mentionné … ce que Yasmina doit ou bien devait le faire ?... c’est clair … à vos
Place…. »
(les élèves réfléchissent…)
-l’enseignant explique aux élèves que Yasmina n’a pas mentionné des éléments très
Importante : « l’adresse et le numéro de téléphone sont des informations
importantes »
Partie pratique .
70
-Enseignant : « l’annonce donne quoi ? »
-Elève : l’annonce donne des informations
(les élèves répètent la phrase…)
-Enseignant : « Nous avons vue que l’annonce il ya des informations importante
qu’on doit… les écrire… les mentionné… les transcrire dans l’annonce… si non
l’annonce n’a pas d’utilité …l’annonce elle est considéré comme une annonce
fausse… est ce que c’est clair ce n’est pas juste et on à expliqué sa… c’est clair»
-Enseignant : « regardons cette annonce… les enfants…concernant cette annonce…
il y’a des Informations importantes qui manquent cette annonce…qui ne sont pas
dans cette annonce… »
-Enseignant : « allez…chercher… »
-(Monsieur…monsieur…)
-Enseignant : « vous sortez vos cahier…vous écrivez la date…vous écrivez quels
Sont Les informations importantes qui manquent à cette annonce…allez…la date
d’aujourd’hui… »
-Elève : mardi…
(les élèves écrivent dans le cahier ce qu’ils ont appris oralement)
(l’enseignant explique qu’il y a des informations importantes que Yasmina à oublier
de mentionnée… qu’ils doivent les mentionnées « l’adresse et le numéro de
téléphone sont des informations importantes dans l’annonce»)
(les élèves répètent la phrase collectivement.
-Enseignant : « pour pouvoir… contacter Yasmina… pour pouvoir parler à Yasmina
Il faut qu’elle écrive l’adresse ou bien le numéro de téléphone… pas forcément
l’adresse de la maison … »
-Elève : monsieur…monsieur…
-Enseignant : «oui…»
-Elève : de l’école.
-Enseignant : « excellent »
-l’enseignant leur propose des exemples sur ces informations
(les élèves proposent des idées que Yasmina doit les mentionner)
-Enseignant : « Numéro de téléphone ou bien adresse électronique »
Partie pratique .
71
-Quelques élèves répètent la phrase…
-Enseignant : « l’adresse électronique s’écrit sous cette
forme …exemple…[email protected] ... (l’enseignant donne des exemples pour
Bien expliquer ce qui manque)
(les élèves participent et comprennent ce que l’enseignant explique à travers des
Exemples construite en coopération)
-dans le vocal 2 (suite)
-Enseignant : « allez…je vais reprendre l’annonce…je lis d’abord…en écoute s’il
Vous … »
-Elève : Yasmina élève en 4ème année prémaire…
-Enseignant : « non…primaire… »
(l’élève termine la lecture faisant des fautes de prononciation, et l’enseignant
Le corrige)
-Les autres élèves lisent le texte faisant aussi des fautes au niveau de la
Prononciation, l’enseignant les suivent et les contrôles et leur poussent à s’auto-
corrigé par eux même.
-Ce que nous avons compris, que les élèves ont devenues capables d’écrire ce qu’ils
Ont retenue oralement, d’après l’explication de l’enseignant, ils comprennent,
lisent, et écrivent à propos le texte étudié.
Conclusion
Analyser en classe de langue est un domaine très vaste. L’enseignant et l’élève,
sont deux partenaires dans le processus d’enseignement/’apprentissage de FLE.
Pour favoriser l’apprentissage, comme nous l’avons vue, l’enseignant est obligé de
prendre en considération le niveau de ces apprenants afin de servir leur besoins.
Dans ce chapitre nous avons pu dégager quelques méthodes utilisées par
l’enseignants au moment de l’explication et son influence sur les élèves en classe,
n’oublions pas le rôle primordial que joue l’apprenant pour se rend autonome à tout
moment de communication verbale.
Les outils employer par l’enseignant en classe, incites les élèves à participer,
comprendre, exprimer et produire graphiquement. , nous l’avons les citer pour des
Partie pratique .
72
raisons didactiques est qu’elles aident les élèves à développer leur compétences en
Compréhension et en expression.
73
Conclusion générale Le discours de l’enseignant est un acte très nécessaire dans toute situation
d’enseignement/apprentissage en FLE, à partir duquel, les élèves arrivent à
comprendre et à déchiffrer un langage qui parait peu connu et difficile à
assimiler. La compréhension est une opération mentale qui se base sur le processus
d’écoute. Il est sans doute que cette dernière n’est garantie que si l’enseignant
guide et contrôle l’attention de ses élèves pour l’écouter en classe.
Enseigner est une tâche difficile qui nécessite la présence d’un ensemble de
compétences chez les enseignants, bien qu’elles soient absentes pour la plupart
de nos instituteurs qui ne maîtrisent pas les méthodes d’enseignement les plus
efficaces.
Ainsi, l’enseignant est contraint à faire appel à divers processus explicatifs au
moment de la dispensation de son cours, ses pratiques explicatives consistent à
« expliquer, reformuler, traduire, illustrer » par des gestes, des mimes, des
images et surtout à « répéter » ce qui est dit et/ou construit en classe de langue.
De notre part, nous estimons, après constatation, observation et analyse de
la situation didactique du discours explicatif de l’enseignant que la
« répétition » est aussi une compétence stratégique empruntée par l’enseignant
pour faire preuve de réussite de son cours auprès d’un public fragile et en
même temps sensible pour qui la langue française est plus qu’une langue
étrangère.
Ce que nous avons retenu depuis la réalisation de ce travail de recherche,
c’est que les pratiques langagières de l’enseignant aident beaucoup les élèves à
comprendre et à découvrir le sens recherché, ce qui leur permet de transposer
de l’oral à l’écrit sans grandes difficultés.
En effet, le discours employé par l’enseignant en classe est destiné à être
compris par les élèves, il permet de transmettre et d’acquérir des compétences
en langue étrangère pour les réutiliser dans d’autres situations de
communication et pour faciliter la compréhension de l’oral et celle de l’écrit.
74
Pour revenir aux hypothèses de départ, nous pourrions affirmer que le
langage verbal de l’enseignant se présente dans toutes les situations de
communication sans acception. C’est un moyen à la fois opérationnel et
préparatif qui aide les apprenants à exprimer, à comprendre et produire tant à
l’oral qu’à l’écrit.
Plus le discours employé par l’enseignant est réfléchi et cohérent dans le
processus d’explication, plus il aide les apprenants à développer des
connaissances langagières, au niveau de la prononciation et de l’expression de
ce qui est mémorisé en interaction verbale.
En ce sens, nous confirmons nos deux hypothèses émises au départ, pour
qui, le discours de l’enseignant est un outil qui se manifeste sous deux forme :
verbale (l’emploi de la langue, les mots, les expressions et tout ce qui à rapport
à la langue cible) et /ou non verbale (l’emploi des gestes, le langage des mains,
les mimiques faciales, les images). Cette multiplication discursives a un seul
objectif qui est faire transmettre un savoir facile à assimiler et aussi pour
soutenir la compréhension des élèves par tous les moyens.
Bibliographie
Les références :
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Ruben, Ed, « explanation », call oxford Readings in philosophy, ox university, press
oxford, 326-344.
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Belgique, p 25.
3- Benviniste. Emile, (1966), « problème de linguistiques générale », paris,
Gallimard, p 345.
4- Billières Michel, (1988), « Le statut de l'intonation dans l'évolution de
l'enseignement, apprentissage de l'oral en F.L.E », Université de Toulouz-le Mirail-
in Elisabeth Lhote, extrait d'un article », P. 26.
5- Brassart Dominique & al.., (1986), « Typologie des textes et des discours in
Repères » N°69, INRP Edition, Paris, 87-105.
6- Bruxelles S et De Gaulmyn, (2000), « Explication en interaction : facteurs
Déterminant et degré d’efficacité », p 50.
7- Bulletin officiel de l’éducation nationale, numéros des 19 mars 1992, 29 Aout
2002 et 7 octobre 2002.
8- Calmy-Guyot. G, (1973), « un autre langage, la main dans la relation
pédagogique à l’école maternelle », Paris, Edition : ESF, cdi, science de l’éducation.
9- Charraudeau P et Maigneneau,(2002), « dictionnaire d’analyse de discours »,
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10- Cicurel. Francine, (2002), « la classe de langue un lieu ordinaire, une interaction
complexe », In Aile, N° 16, p 145-163.
11- Claudette Cornaire et Claude Germain 1998, « la compréhension orale »,
collection, clé international, p. 16
13- Coletta, Jean-Marc, L’oral c’est quoi ? Dans oser l’oral, cahiers pédagogique, n
400°, p : 38.
14- Courtillon. J, (2002), « élaborer un cours de FLE », Hachètte, p 88, 119, 120.
15- Cuq. Jean Pièrre Gruca, I, (2002), « cours de didactique du français langue
Étrangère et seconde », Grenoble, Ed : PUG, p 157.
16- Cyrille. D. Cahen, (1996), « thérapie de l’échec scolaire, série formation, les
repères pédagogique », Nathan pédagogie, p 66.
17- Dabene. Louis, (1984), « communication et méta-communication dans la classe
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langue », Grenoble : ELLUG, p 129/138.
18- De Saussure. Ferdinand, (1980), « langue, parole », la théorie Saussurienne,
linguistique, Frédéric François, Paris : PUF FONDAMENTAL.
19- De Saussure. Ferdinand, (1983), « cours de linguistique générale », Ed : Payot,
p 23.
20- Ebel. Marianne, (1981), « l’explication : acte de langage et légitimité du
discours », In grize, « l’explication approche sémiotique », Revue européenne des
sciences sociales, Tom XIX, N° 56 librairie Droz, Genève : 15-36.
21- Gillet. P, «construire la formation, collection pédagogique », p 68, 69, 71.
22- Halte. Jean-François, (1988), « trois points de vue pour enseigner les discours
explicatifs », In « le discours explicatifs », pratiques, N°58, p 3/10.
23- Hymes. D, (1984), « vers la compétence de communication ». LAL, crédif
Hatier. P 92 et suivantes
24- Le Cunff, (2008), p 210.
25- M. Garabédian, (2001), « Perception et production dans la matière phonétique
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Nouvelle introduction à la didactique du Français langue étrangère, Ed. Corine
Bouth-Odot, France, mai, P. 87.
26- Marie Claude, Tréville, Lisse, Duquette, (1996), « enseigner le vocabulaire en
classe de langue », Edition Hachètte, Paris, p 54.
27- Mieville. Denis, (1981), « l’explication mathématique », In Grize,
« l’explication approche sémiotique », revue européenne des sciences sociales, Tom
XIX, N°56, librairie Droz, Genève, p 115/152.
28- Successivement Besse. H, (1998), 13 et Lavault E, p 21.
-webographie :
- Annie Lhéreté, comprendre le mot et l’idée (en ligne), http :// crd p-ac. Bordeaux.
fr/ cdd p33/ langue/ JDL 2007/ conf % 20A% 20 Lh% E9r% E9t% E9. Pdf
- Ducrot-Sylla, Jean-Michel. « L’enseignement de la compréhension orale :
objectifs, supports et démarche (en ligne) http : // www.edufle. Net/ l’enseignement
de la compréhension orale.
-dictionnaire :
-ASDIFLE, (2003), Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et
seconde, Ed. Clé International, paris.
- Jean-Pierre Robert, (2008), « Dictionnaire pratique de didactique de FLE »,
nouvelle édition revue et augmentée, prise en compte détaillée, C.E.C.R pour
les langues, p 68.
Résumé :
La didactique est une discipline qui s’intéresse à tous les phénomènes liées à
l’enseignement/apprentissage des langues en contexte scolaire. L’enseignant doit
avoir une compétence langagière pour faciliter l’apprentissage et développer les
compétences des apprenants en compréhension et en expression.
Les élèves du primaire considèrent l’apprentissage du FLE très difficile. En
effet, ils ne maitrisent pas encore les règles d’usage de cette langue, et dans ce cas,
c’est à l’enseignant de faciliter l’assimilation des éléments linguistiques nouveaux
employés au moment de l’interaction verbale.
En classe, au moment de présentation de savoir, l’enseignant doit transmettre un
message clair et compréhensible, à la disposition de tous les élèves. En ce sens, il
est nécessaire que l’enseignant utilise un langage riche servant les besoins des
apprenants et qui favorise l’apprentissage. Ce langage peut se manifester sous
plusieurs forme, il peut être verbale comme : la répétition, l’explication, la
traduction, et non verbale comme : les gestes, les mimes…
L’explication est une stratégie employer par l’enseignant, elle est efficace du
moment qu’elle aide les élèves d’accéder au sens et qu’elle leur permette de
développer leur compétences en compréhension et en expression en langue
étrangère.