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Papyrus bulletin électronique du Lectorium Rosicrucianum Avril 2008 Le Lectorium Rosicrucianum Programme d’activités publiques Le mystère du Graal à notre époque La symbolique du pain et du vin

Le Lectorium Rosicrucianum Programme d’activités publiques Le …canada.rose-croix-d-or.org/avr08.pdf · 2008. 3. 25. · Papyrus Sommaire Le Lectorium Rosicrucianum Programme

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  • Papyrusbulletin électronique du Lectorium Rosicrucianum

    Avril 2008

    Le Lectorium Rosicrucianum

    Programme d’activités publiques

    Le mystère du Graal à notre époque

    La symbolique du pain et du vin

  • Papyrus

    Sommaire

    Le Lectorium Rosicrucianum

    Programme d’activitéspubliques

    Le mystère du Graal à notreépoque

    La symbolique du painet du vin

    2 ère année, No 4Avril 2008

    « Regarde ce cristal: vois de quelle manière l’uniqueLumière se manifeste en douze facettes et chaquefacette réfléchit un seul rayon de Lumière; celui-cicontemple telle facette et celui-là telle autre, mais iln’y a toutefois qu’un seul cristal et qu’une seuleLumière, la Lumière unique, qui brille en toutes. »

    Extrait de «L’évangile de la Vie Parfaite.»

  • Aussi appelé l’École Internationale de la Rose-Croix d’Or,Le Lectorium Rosicrucianum est relié au courant gnos-tique de tous les temps. C'est une école de pensée quitente de relier l’homme à sa véritable origine, en lui faisantdécouvrir le sens profond et prodigieux de sa vie, pour le recon-duire à l'état d'homme vrai.La Rose-Croix d'Or s’adresse à tous ceux qu'une intime nostal-gie de la vie parfaite prédispose à la recherche de l'Absolu, àtous ceux qui reconnaissent la nécessité d'un changementintérieur profond et s'y sentent appelés, sans distinction derace, de milieu social ou de religion. Elle forme une commu-nauté d'âmes libres. L'École est présente dans plus de 40 pays,y compris au Québec où se trouvent deux centres, à Montréalet à Sutton.

    Pour plus de renseignements sur l’École, nous vous invitons àvisiter le site Internet ou à prendre contact avec nous :

    Lectorium Rosicrucianum 2520 rue La Fontaine Montréal, Québec H2K 2A5Métro: FrontenacTél : 514-522-6604Site : www.canada.rose-croix-d-or.orgCourriel : [email protected]

    Le Lectorium Rosicrucianum

    Autres pays francophones :

    BelgiqueTél : [email protected]

    FranceTél : [email protected]

    SuisseTél : [email protected]

    BeninTél : [email protected]

    CamerounTél : [email protected]

    Congo D.R.Tél : [email protected]

    Côte d’IvoireTél : [email protected]

    GabonTél : [email protected]

  • Programme d’activités publiques

    Montréal

    Centre du Lectorium Rosicrucianum 2520 rue La Fontaine

    Montréal, Québec H2K 2A5Métro: FrontenacTél: 514-522-6604

    Site: www.canada.rose-croix-d-or.orgCourriel: [email protected]

    Toutes les activités ont lieu à 19h30

    ConférenceLundi 14 avril

    La Sagesse Hermétique

    ConférenceLundi 28 avril

    La Table d'Émeraude

    ConférenceLundi 5 mai

    Le Corpus Herméticum

    Québec

    Collège Saint-Charles-Garnier1150, boul. René-Lévesque Ouest

    Québec, QC G1S 1V7Salle René-Lévesque

    Stationnement gratuit sur placeTél: 514-522-6604

    Courriel: [email protected]

    ConférenceDimanche 13 avril à 14hLa Sagesse Hermétique

    ConférenceDimanche 11 mai à 14h

    La Table d'Émeraude

  • Programme d’activités publiques

    Gatineau-Hull

    Centre Communautaire Tétreau361 Chemin Lucerne

    Gatineau, QuébecTél: 514-522-6604

    Courriel: [email protected]

    Toutes les activités ont lieu à 19h30

    ConférenceMercredi 2 avril

    La Lumière du Monde

    ConférenceMercredi 16 avril

    Aller le Chemin des Étoiles

    ConférenceMercredi 30 avril

    Constuire sa Liberté

  • Le myste' re du Graal a' notre e¤ poque

    Lemonde a connu,depuis le commence-ment, d ’ innombrables re¤ cits incompa-rables qui ont enrichi sa me¤ moire . Ilsracontent la venue de divinite¤ s sur laterre, les aventures de rois puissants, demessagers et de sages, et surtout desaventures humaines.

    L’e¤ ternite¤ a toujours fait des incursionsdans le temps. De me¤ moire d ’ homme, ily a une suite ininterrompue de re¤ ve¤ lationssous forme de re¤ cits e¤ piques, de sagas,d ’e¤ vangiles, de chansons, de le¤ gendes, decontes et de traditions, relatant la hauteorigine de l ’ homme, son enlisementdans le temps, son he¤ ro|« que recherche duchemin de retour.

    Ils parlent de ce que nous appelons laß chute� et de l ’ homme qui fait la sourdeoreille a' l ’appel de l ’e¤ ternite¤ . Ils parlent deson incarce¤ ration dans le corps mate¤ riel.Mais qui comprend encore cela ? Ils ra-content que l ’a“ me humaine est ronge¤ epar une maladie quasi mortelle. Mais ilste¤ moignent aussi de toutes les exhorta-tions, les possibilite¤ s offertes et les aidessans cesse apporte¤ es a' l ’ homme sous dif-fe¤ rentes formes, adapte¤ es au temps.

    L’une de ces formes porte le nom deGraal. Les contes et le¤ gendes du Graalsont des re¤ cits passionnants et ont unsens profond. Ils ont souvent une fortecoloration romanesque et le sens enest voile¤ et symbolique. Ils apportent a'tous, jeunes et vieux, une ouverture ex-traordinaire qui s ’adresse a' l ’a“ me tour-mente¤ e.

    Des re¤ cits qui se perdent dans lanuit des temps

    Les le¤ gendes du Graal de¤ crivent, enge¤ ne¤ ral, des aventures mouvemente¤ es,voue¤ es a' la recherche de la perfection, endes temps et des contre¤ es qui ne sont passans avoir laisse¤ d ’empreintes. Les spe¤ cia-listes s ’e¤ vertuent a' en rechercher les sour-ces dans le lointainpasse¤ , mais elles se per-dent dans la nuit des temps.

    Le Graal s ’ave' re n’e“ tre pas lie¤ autemps. Il est toujours d ’actualite¤ . Il est, di-rait le poe' te, comme l ’oce¤ an de la ple¤ ni-tude e¤ ternelle : au gre¤ du flux et du reflux,il s ’e¤ loigne et se rapproche, comme la res-piration d ’une conscience pre“ te a' na|“ tre.

    Dans tous les re¤ cits, le chercheur estsymboliquement a' la poursuite d ’une re¤ a-lite¤ supe¤ rieure qu’ il doit trouver a' l ’ inte¤ -rieur de lui-me“ me. Les autres he¤ ros et per-sonnages ne sont pas a' l ’exte¤ rieur de lui,mais sont ses propres traits de caracte' re,qu’ il lui faut identifier et regarder en face.

    D ’ou' vient le Graal ? En quoiconsiste-t-il ? Ce n’est pas un objet mate¤ -riel. Il traduit une re¤ alite¤ spirituelle dontla lumie' re se re¤ pand dans le c�ur, quis ’adresse directement a' l ’a“ me. Le cher-cheur reconna|“ t de l ’ inte¤ rieur cette re¤ a-lite¤ et, en me“ me temps, il comprend quecela ne lui appartient pas. Raison pour la-quelle les recherches sont si nombreuseset si vagues.Comme a' notre e¤ poque juste-ment.

    L’ homme doit ß de¤ couvrir � que leGraal n’est pas un objet, qu’ il ne le trou-vera pas enferme¤ dans quelque cha“ teau auc�ur d ’une fore“ t profonde, mais cache¤

  • dans son e“ tre inte¤ rieur. La recherche cons-ciente commence, la recherche de ce qui,depuis le commencement, lui est plus pro-che que les pieds et les mains. Au cours deson exploration, l ’ homme est confronte¤ a'son ignorance, a' sa peur, a' son imperfec-tion. Pour re¤ soudre ces proble' mes, ilentre en lice et combat jusqu’a' ce qu’ iltombe. Mais il aura de¤ couvert aussi sasoif de ve¤ rite¤ , de purete¤ , son ardent de¤ sirde gue¤ rir et de trouver le salut.

    Autrefois, les exemples furent em-prunte¤ s a' la chevalerie pour correspon-dre, tout comme aujourd ’ hui, aux pen-se¤ es, aux sentiments et aux e¤ tats d ’a“ mede l ’e“ tre humain.

    L’astronomie e¤ value a' quelques cen-taines de milliards les syste' mes galacti-ques qui constituent l ’univers. Notre sys-te' me solaire n’est qu’une infime partie del ’un de ces syste' mes. Dans l ’ Evangile dela Pistis Sophia, la cre¤ ation est appele¤ e ß ledomaine des douze e¤ ons �, que l ’a“ me par-court au long de ses chants de repentance.Ce domaine est comparable aux plus pro-fondes te¤ ne' bres, et il ressemble a' un grainde poussie' re.

    Les Essences se reve“ tent de matie' re

    Dans l ’ Evangile duVerseau, le Christexplique que le domaine de l ’a“ me estforme¤ des e¤ thers du plan spirituel ayantune vibration moins rapide. Dans lerythme plus ralenti de ce domaine, se ma-nifestent l ’essence de la Vie et celle del ’Amour. A la frontie' re du domaine del ’a“ me, la fre¤ quence de l ’e¤ ther diminue en-core, si bien que les Essences se reve“ tentde matie' re et l ’ homme s ’enveloppe dechair.

    L’ homme, Manas, le microcosme,l ’ homme-dieu, l ’ homme Esprit, lamonade, l ’ADM, l ’Adam Cadmon,l ’ homme-a“ me, l ’ homme-Je¤ sus, l ’ homme-Jean, le ve“ tement, l ’ homme tombe¤ ,

    l ’ homme ne¤ de la nature, l ’ homme-ani-mal, la chair, l ’ humain. Quand nous par-lons de l ’ homme, de quel homme est-ilquestion ? Qui sommes-nous, nous quinous disons des hommes ? Nous sommesincontestablement ne¤ s de cette nature,notre corps est charnel et suit le destin detoute chair. Nous sommes chair, c ’est-a' -dire matie' re vivante. Chacune de nos cellu-les posse' de une certaine conscience ; de la'provient notre conscience tout entie' re, laconscience humaine.

    Tous les e“ tres vivants terrestres sontconstitue¤ s d ’agre¤ gats de matie' re. Apre' sun certain temps, tout retourne a' son ori-gine. Le souffle, la vie, se retire dans lecorps e¤ the¤ rique et se dissout dans legrand champ e¤ the¤ rique du monde. Leprocessus est le me“ me que ce soit pour laterre, pour le corps solaire ou pour les sys-te' mes stellaires. Jacob Boehme appellel ’univers visible ß la maison de la mort �,qui renvoie au fameux : ß Tu es poussie' reet tu retourneras a' la poussie' re �.

    Les gradations de la matie' re

    Mais il y a sans doute plus que cela.Qu’ y a-t-il entre la chair et l ’ Esprit ?L’Homme ve¤ ritableest-il cache¤ en nous ?De quelle nature est-il ? La vie, telle quel ’e“ tre humain la conna|“ t est une re¤ alite¤pour lui. Il fait l ’expe¤ rience de la matie' rea' tous les degre¤ s comme la seule re¤ alite¤ .De me“ me que son corps : il y est attache¤parce qu’ il le perc� oit comme e¤ tant ß lui-me“ me�. Et en me“ me temps, il ressent dou-loureusement l ’ impermanence, la fuitedes choses. C ’est la voie de toute chair,mais ce n’est pas la voie de l ’ homme ve¤ ri-table, deManas !

    Au septie' me livre du ß CorpusHerme-ticum�, verset 5 a' 8, Herme' s Trisme¤ gistere¤ pond a' la question deTat : ß Pourquoi, o“Pe' re, Dieu n’a-t-il pas donne¤ l ’ Esprit enpartage a' tous les hommes ?� ^ ß Il a

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    voulu, mon Fils, que l ’union avec l ’ Es-prit, bien qu’a' la porte¤ e de toutes lesa“ mes, fu“ t cependant la re¤ compense desvainqueurs de la course [...]

    Il a fait descendre un grand crate' reempli des forces de l ’ Esprit et envoye¤ unmessager charge¤ d ’annoncer au c�ur del ’ homme : Immerge-toi dans ce crate' re,toi, a“ me qui le peux, toi qui as confianceet crois pouvoir t ’e¤ lever jusqu’a' celui quia fait descendre ce vase ; toi qui sais a'quelle fin tu as e¤ te¤ cre¤ e¤ .�

    Le Graal, la coupe, le vase, la pierre, etsemblables de¤ nominations, sont les sym-boles d ’une autre re¤ alite¤ . Ils sont une vi-bration ralentie d ’une re¤ alite¤ supe¤ rieure,d ’une autre nature dans le temps, quiappelle l ’a“ me et la pousse a' se plonger,dit Herme' s, dans les forces de l ’ Esprit,a' se laisser purifier par elles et avoirpart a' la Gnose, la vivante connaissancede Dieu, qui l ’e¤ le' ve au-dessus de toutesles limitations humaines ; qui la fait re-na|“ tre et disons pour e“ tre clair : noncomme une sorte de manifestation bio-logique supe¤ rieure mais dans le corpse¤ the¤ rique pur, originel.

    Le de¤ passement inte¤ rieur du plantridimensionnel

    Le ß Corpus Hermeticum� indiqueplus loin que toutes les a“ mes ont potentiel-lement la faculte¤ de se relier a' l ’ Esprit,mais que seule l ’a“ me rene¤ e, purifie¤ e, peutle faire : l ’a“ me qui n’est pas astreinte auxlimites de l ’ intelligence qui peut de¤ passerle plan tri-dimensionnel. Le Graal setrouve en dehors des trois dimensionsconnues, et cependant il est re¤ el ; il est laseule re¤ alite¤ pour l ’a“ me renouvele¤ e. Cen’est pas le cas de l ’ homme terrestre, faitde matie' re, qui se fonde sur la matie' re ettous ses degre¤ s de densite¤ . Pour lui, leGraal n’est qu’une jolie histoire, un re“ ve,un mirage, une illusion.

    Le plan spirituel s ’exprime dans leplan physique-e¤ the¤ rique a' travers l ’a“ me.Et me“ me si la science traditionnelle estimpuissante a' le de¤ montrer, cela n’en estpas moins vrai. Depuis des temps imme¤ -moriaux existe une foule d ’ images augu-rant de la vie supe¤ rieure dans la vie infe¤ -rieure. On trouve la me“ me chose en mu-sique. Dans l ’ope¤ ra de Wagner, Parsifalfrappe a' la porte du cha“ teau du Graal endisant : ß Pe' re tout-puissant, abaisse tonregard vers moi, e¤ coute-moi, je t ’ imploredans la poussie' re. La puissance qui m’estvenue de ta splendeur, ne la laisse pas en-core tomber a' terre.�

    On a coutume d ’ identifier le re¤ el a' lamatie' re, a' ce qui est soi-disant inde¤ niableet dur comme le fer. Mais quel est le degre¤de re¤ alite¤ du re¤ el, qui, pas une fraction deseconde, n’est identique a' lui-me“ me ? Quiest en mouvement constant ? Et pour-quoi ?

    Recherches dans l’univers et dansl’atome

    Ces questions ont toujours pre¤ occupe¤les hommes a' travers les sie' cles. Ils ont

    Projet deMendele|« ev,1869,pour leclassementpe¤ riodiqued’environ 60e¤ le¤ ments.

  • toujours cherche¤ a' conna|“ tre les causes,les raisons et la cohe¤ rence de la cre¤ ation,les racines de l ’existence. La religion, lascience et l ’art ont, a' tour de ro“ le ou en-semble, pri les devants dans les diffe¤ rentescivilisations. Aujourd ’ hui, c ’est la sciencequi a la parole. Elle cherche dans l ’ infini-ment grand et dans l ’ infiniment petit,dans l ’univers et dans l ’atome. Mais lepoint de de¤ part est toujours la matie' re, a'quelque degre¤ de densite¤ qu’elle se trouve.

    Le chimiste russe, franc-mac� on, D.J.Mendele|« ev (1834-1907) e¤ tablit en 1869 unsyste' me pe¤ riodique qui lui permit de clas-ser, en sept cate¤ gories, les e¤ le¤ ments chimi-ques connus, selon leur poids atomique.C ’est une repre¤ sentation analytique de lamatie' re avec, comme premier e¤ le¤ ment,l ’ hydroge' ne. Le tableau s ’arre“ te aux e¤ le¤ -ments radioactifs : uranium, neptuniumet plutonium, avec peut-e“ tre encorel ’americium, nume¤ ro 95. Il se trouve queles trois e¤ le¤ ments radioactifs cite¤ s portentle nom des trois dernie' res plane' tes de¤ cou-vertes : Uranus, Neptune et Pluton. Seloncertains e¤ sote¤ ristes, on devrait de¤ couvrirencore trois autres plane' tes : Isis, Herme' set Horus. On a de¤ ja' calcule¤ la trajectoirede l ’une d ’elles. C ’est ainsi que se de¤ voi-lent pas a' pas, a' la conscience humaine, lesmyste' res de la nature.

    Aujourd ’ hui, les e¤ le¤ ments connussont au nombre de 118. Mais a' partir dunume¤ ro 95, on ne les trouve plus a' l ’e¤ tatlibre dans la nature. On ne peut les pro-duire qu’artificiellement ; ils ont unedure¤ e de vie tre' s courte et se comportentde fac� on impre¤ visible.

    Des faits non de¤ montrables

    La science moderne, initie¤ e par New-ton, s ’appuie sur des faits de¤ montrables,reproductibles, re¤ alisables. Mais ces prin-cipes de base se trouvent de¤ borde¤ s par lesnouvelles de¤ couvertes, par les progre' s des

    calculs et des ide¤ es. Par exemple, on a de¤ -couvert l ’existence des champs de forcemorphoge¤ ne¤ tiques, qui ferait dire aux e¤ so-te¤ ristes que ce sont des mondes astrauxdiffe¤ rencie¤ s a' l ’ infini.

    La recherche nucle¤ aire, depuis les an-ne¤ es 1900, a effectue¤ d ’ importants tra-vaux sur la relation espace-temps. Onpeut imaginer a' la rigueur que Dieu soitl ’espace. D ’ innombrables mode' les ma-the¤ matiques ont e¤ te¤ e¤ labore¤ s, et teste¤ s,pour confirmer cette hypothe' se. Mais onn’ y est jamais parvenu : ce que l ’on a de¤ -couvert, sans pouvoir l ’expliquer, c ’estque, pour tous les calculs, il y a toujoursunme“ me facteur qui est de lapartie : le fac-teur PSI. Ce n’est pas un parame' tre chi-mique : il se trouve qu’en grec ancien celasignifie ß a“ me�.

    A l ’e¤ poque de Platon et de Pythagore,les Grecs avaient de¤ ja' une certaineconnaissance de la plus petite particule.Ils l ’appelaient ß atomos � qui signifie :qu’on ne peut couper, qu’on ne peut divi-ser. Plus tard, on la de¤ signa par lemot ß in-divisible �, c ’est-a' -dire ce qui ne peut e“ trefractionne¤ , ce qui reste, ce qui donc est in-destructible.

    Le chimiste russeMendele|« ev dansson bureau.

  • Des univers dans l’univers

    De nos jours la connaissance del ’atome s ’est conside¤ rablement approfon-die. L’atome est sans doute le plus petitunivers connu. Un univers dans l ’uni-vers. Des univers a' l ’ inte¤ rieur d ’autresunivers.Ce n’est plus de la science fiction,c ’est la re¤ alite¤ . Dans le sixie' me livre duCorpusHermeticum,Herme' s dit a' Ascle¤ -pios : ß Si nous nous repre¤ sentons l ’espaceuniversel, nous n’ y pensons pas commeespace mais comme Dieu, et si l ’espacenous appara|“ t comme Dieu, il n’ y a plusd ’espace au sens commun du mot, il y ala force active deDieu qui embrasse tout.�

    Einstein, dans son introduction a' lathe¤ orie de la quatrie' me dimension de l ’es-pace, cite la ß Doctrine Secre' te � de H.P.Blavatski comme source d ’ inspirationpour e¤ tudier le rapport entre masse ete¤ nergie, et la relativite¤ des deux. Au-jourd ’ hui, la science se penche sur lathe¤ orie des mouvements ondulatoires. Etl ’e¤ tape suivante, a' laquelle on arrive natu-rellement, est que tout est e¤ lectricite¤ , e¤ ner-gie,vibration.De¤ couvrirons-nousmainte-nant que la matie' re solide est aussi del ’e¤ nergie ? Que des vibrations de naturee¤ ternelle, ralentissant leur fre¤ quence, ontfini par se transformer en matie' re.

    Les alchimistes connaissaient quatree¤ le¤ ments : feu, air, eau et terre ; a' partir dela' , ils expliquaient les quatre corps del ’ homme : mental, astral, vital et phy-sique. Dans des cornues symboliques, ilss ’efforc� aient d ’ introduire l ’ homme,selon sa quadruple stature de bas niveauvibratoire ^ le plomb ^ dans la fre¤ quencevibratoire divine infiniment plus e¤ leve¤ e,l ’Or de l ’ Esprit.

    L’e¤ ther, mate¤ riau de construction dela Cre¤ ation

    Les quatre e¤ le¤ ments sont aussi les qua-tre modes de manifestation de l ’atome.L’e¤ ther est le cinquie' me mode de mani-festation. C ’est le mate¤ riau de construc-tion de la Cre¤ ation. A une tre' s basse fre¤ -quence, on trouve l ’ hydroge' ne, e¤ le¤ mentde construction de l ’univers visible.

    Hydroge' ne et oxyge' ne, combine¤ s, for-ment l ’eau, l ’e¤ tat liquide, mais aussi laneige, la gre“ le, la glace et la vapeur. Assezre¤ cemment, au Japon, une e¤ tude a mis ene¤ vidence la nature tre' s influenc� able del ’eau, que ce soit par des pense¤ es, desparoles, de la musique ou simplement parune pre¤ sence, une vibration.Or l ’ hommeest constitue¤ a' quatre-vingt pour centd ’eau. Ne serait-ce que par cette eau,l ’ homme est susceptible d ’e“ tre influence¤ ,

    Le Graal posse' detous les e¤ le¤ mentspour la gue¤ risonde l’a“ me et ducorps humains. LeßVasmirabile�(manuscritallemand, XVIe

    sie' cle).

  • voire manipule¤ . Que devient dans toutcela son inde¤ pendance hautement prise¤ e,son autonomie ?

    Au sie' cle dernier, a' la fin des anne¤ esquatre-vingt, il a e¤ te¤ prouve¤ que les cellu-les du corps humain, des animaux et desplantes, posse¤ daient une certaine cons-cience, qu’elles re¤ agissaient aux pense¤ eset aux e¤ motions, comme c ’est le cas lorsde la se¤ paration d ’avec le corps maternel.On s ’est aperc� u, de plus, que l ’espace et letemps ne font rien a' l ’affaire. L’ humainest donc plus que de l ’eau, des cellules,des organes. Plus que de la viande. Hom-mes, animaux et plantes sont doue¤ s de vieet de conscience.Toutematie' re posse' de dela conscience. Dans la ß maison de lamort �, cependant, cette vie conscienteest temporelle, elle est lie¤ e a' la matie' re.Quand il y a de la vie, il ne peut y avoirde mort, au sens absolu. La mort absoluen’existe pas. Ce que l ’on appelle ß mort �est la de¤ composition des agre¤ gats de ma-tie' re. ß Tu es poussie' re et tu redeviendraspoussie' re �. La mort n’est pas l ’ane¤ antis-sement d ’e¤ le¤ ments combine¤ s, c ’est la rup-ture des liaisons e¤ nerge¤ tiques entre cese¤ le¤ ments.

    La substance primordiale, expressionde l’ Inconnaissable

    A l ’ inverse, on devrait oser constaterqu’ il n’ y a aucune vie ve¤ ritable la' ou' lesliaisons peuvent se rompre. C ’est lere' gne de la mort. La vie y est tout au plusune forme d ’existence, une vibration ma-te¤ rielle emprisonne¤ e dans la chairconcre' te.Mais il est e¤ vident que l ’ hommeposse' de quelque chose de plus.

    Dans la Gene' se, il est mentionne¤ quel ’ Esprit planait ß au-dessus des eaux�. Laplus haute e¤ manation de l ’ Inconnaissables ’exprime dans la substance primordiale.La cre¤ ation se manifeste en tant qu’e¤ ther.Herme' s dit que l ’univers s ’exte¤ riorise ensept cercles. Les re¤ cits cosmologiques par-

    lent de sept stades de manifestation e¤ the¤ -rique, concernant l ’ homme originel, a'partir de l ’esprit, de l ’a“ me et du corps.

    Jan van Rijckenborgh e¤ crit dans ß Ele¤ -ments de la Philosophie� que de' s quel ’ Esprit central, ou Monade, se de¤ tachede l ’atome primordial, ce dernier semani-feste sous une triple forme spirituelle qui,a' partir de la substance primordiale, pro-ce' de a' la re¤ alisation de l ’ homme origineltriple. Dans le corps s ’expriment l ’a“ me etl ’esprit, dans l ’a“ me se manifestent lecorps et l ’esprit, dans l ’esprit se de¤ mon-trent l ’a“ me et le corps.Tel est l ’e¤ ternel ori-ginel. Mais dans le champ vibratoire del ’ humanite¤ , d ’autres forces sont a'l ’�uvre. Tout se change constamment enson contraire et, pour la plupart des e“ tres,le sens de la manifestation originelle s ’estperdu.

    ß Tu dois, o“ a“ me, parvenir a' laconnaissance de ton e“ tre �

    Tout ceci explique l ’aide apporte¤ e auxhommes et la descente du Graal, a' notree¤ poque aussi. A l ’ homme terrestre quiporte et renferme l ’ homme ce¤ leste se pre¤ -sente le Graal dans toute sa re¤ alite¤ .Comprenda-t-il ce myste' re ? Cherchera-t-il leGraal a' l ’ inte¤ rieur de lui-me“ me et nona' l ’exte¤ rieur ? Herme' s pose ces questionsdans le ß De castigatione animae � (Ducha“ timent de l ’Ame) : Tu dois parvenir, o“a“ me, a' la connaissance de ton e“ tre, de sesformes et de ses aspects.Ne pense pas quele moindre aspect dont tu souhaites ac-que¤ rir la connaissance soit a' l ’exte¤ rieurde toi ; non, tout ce que tu dois conna|“ treest a' l ’ inte¤ rieur de toi.�

    Maintenant que le monde entre dansl ’e' re du Verseau d ’une anne¤ e stellaire, ilperd de sa densite¤ mate¤ rielle. Il devientcomme transparent ; tout devient mani-feste, visible et surtout connaissable.Rien, ni personne, ne peut plus se dissi-muler. Les cristallisations volent en e¤ clats.

  • Tous les joints de la vieille maisoncommencent a' craquer. La souffrance del ’ humanite¤ et l ’ imperfection de touthomme apparaissent avec plus de nettete¤ .L’ humanite¤ souffre en effet. Son a“ me estmalade. Beaucoup le voient et tentent de lamettre sur la bonne voie. Mais ou' etcomment trouver cette voie ?

    Que Parsifal, le chercheur, votre servi-teur et vous-me“ me, lecteur,voient leGraal

    passer devant eux, poseront-ils la bonnequestion : de quoi souffre le Soi inte¤ rieur,l ’ homme-a“ me-esprit originelreve“ tu dechair ?

    Le Graal et sa significationspirituelle

    Celui qui n’a pas lamoindre ide¤ e de cequ’est le Graal ne peut poser cette ques-

    Le chercheur deve¤ rite¤ en lui etautour de lui(illustrationPentagramme).

  • tion, du moins pas encore. Il doit parcou-rir un long chemin avant de commencer a'chercher le Graal. A travers de nombreu-ses incarnations, l ’e¤ cole de la vie lui per-met de mu“ rir, d ’arriver a' se demanderpourquoi il porte le nom d ’ homme, decommencer sa recherche, la recherche dupourquoi. Ainsi beaucoup d ’e“ tres, actuel-lement, sont a' la recherche duGraal et desa signification.

    Aujourd ’ hui, il est beaucoup questionde spiritualite¤ . Dans cette vie agite¤ e, celase traduit par la me¤ ditation, le retour sursoi-me“ me et la re¤ flexion. L’ homme est a' larecherche d ’e¤ quilibre et de calme. Ce a'quoi l ’on atteint de plus e¤ leve¤ est unesorte d ’extase mystique ou d ’ illumina-tion. Un mode' le temporel d ’ harmonietemporelle. Mais est-ce la' seulement lebut de l ’ homme, maintenant que l ’e¤ pe¤ ea' double tranchant de l ’ Esprit Saint apris forme dans le Graal ? L’e¤ pe¤ e dontJe¤ sus dit dans l ’ Evangile de Matthieu :ß Je ne suis pas venu apporter la paix maisl ’e¤ pe¤ e.� l ’e¤ pe¤ e de feu qui, comme la coupesymbolique contenant l ’ Essence spiri-tuelle, posse' de le pouvoir de se¤ parer lepur de l ’ impur.

    Les gens ayant une orientation mate¤ -rialiste conside' rent la spiritualite¤ commeune absurdite¤ , une impossibilite¤ , un at-trape-nigaud. Il faut se plonger dans levase sacre¤ pour que l ’ Esprit puisse se re-lier a' l ’a“ me rene¤ e. Cette unification de¤ -passe tout entendement. C ’est la mani-festation de l ’omnipre¤ sence, la quatrie' medimension, qu’on appelle aussi l ’ouver-ture du ß passage �, le passage vers la cin-quie' me, la sixie' me et la septie' me dimen-sion, laquelle est absolument spirituelle.

    Libe¤ ration du Graal

    Le lieu de la rencontre de l ’a“ me avecl ’ Esprit est le Graal. C ’est un champ vi-bratoire qui re¤ sonne a' une octave e¤ leve¤ e,totalement immate¤ rielle. C ’est la ve¤ ri-

    table anti-matie' re, le vide dans le mondedes polarite¤ s. Mais le Graal ne tombe pas,comme c� a, du ciel. Il faut le libe¤ rer par uneexpe¤ rience ve¤ cue. La force libe¤ ratrice estomnipre¤ sente, elle pe¤ ne' tre aussi l ’universtridimensionnel. Pour pouvoir venir enaide a' l ’ humanite¤ , elle doit se manifestersous forme d ’un champ d ’e¤ nergie nonterrestre. Il faut que le Graal soit un bra-sier.

    Il y a donc, d ’un co“ te¤ , une aide surna-turelle qui cherche les e¤ gare¤ s, et de l ’autre,l ’ homme qui ressent inte¤ rieurementqu’ il est un fils perdu. L’aide de la forced ’Amour et l ’ homme cherchant la de¤ li-vrance, s ’approchent l ’un de l ’autre pro-gressivement : ß le semblable attire le sem-blable �. A un certain moment, ils se ren-contrent, et il se cre¤ e un foyer. La Gnosevivante, la connaissance directe de Dieu,commence a' se re¤ ve¤ ler. C ’est le re¤ sultatd ’une sorte d ’ induction, d ’une interac-tion inconsciente rendue possible parune re¤ ceptivite¤ a' laGnose. Il n’ y a aucunemystification, aucune mene¤ e expe¤ rimen-tale. On est en pre¤ sence d ’une re¤ alite¤pure, e¤ leve¤ e, scientifique. C ’est une ques-tion de vibration, d ’atomes qui redevien-nent porteurs des Essences spirituelles.C ’est la manifestation du cinquie' mee¤ ther. Elle ne se produit pas simplementpar la force des choses, mais par un pro-cessus de transmutation, suivi d ’un pro-cessus de transfiguration.

    Le roi du microcosme

    Le Graal est la puissance active del ’origine se manifestant a' notre e¤ poque.Toutes les a“ mes qui le peuvent sont in-vite¤ es a' s ’ immerger en elle, a' s ’ y purifier,a' s ’ y de¤ salte¤ rer, a' y vivre totalement et de¤ -finitivement. Les e¤ le' ves de la Rose-Croixd ’Or sont, comme tant d ’autres, en que“ teduGraal.Conforme¤ ment au sens et aubutde la vie. Ils explorent les dernie' res pro-fondeurs de leur e“ tre, et de¤ duisent les

  • conse¤ quences qui s ’ imposent. L’ hommeexte¤ rieur fait partie inte¤ grante du monde,l ’ homme inte¤ rieur est ce roi malade, Am-fortas, gisant dans les murs d ’un cha“ teaudifficile d ’acce' s ; le roi microcosmique,l ’ homme originel reve“ tu de chair. Il doitgrandir dans lamesure ou' lemoi consent a'diminuer. En ce sens, les hommes d ’au-jourd ’ hui sont des chevaliers du Graal etdes chevaliers de laTable ronde. Pour au-tant qu’ ils arrivent a' s ’accorder entre eux.

    Le Graal comprend de nombreux as-pects. Me“ me s ’ il se manifeste toujours a'notre e¤ poque, sa de¤ finition ne rele' ve pasde ce monde. Il est un interme¤ diaire duChrist, une archemoderne. Il est sans rap-port au temps, il est omnipre¤ sent. Il est laforce e¤ the¤ rique, l ’e¤ nergie cosmique, lamain tendue de la Gnose, la porte de laVie. Le Graal est sans dimension, sans li-mite. Il est une vibrationprovenant du do-maine de l ’Humanite des Ames vivantes.Il se de¤ voile a' ceux qui comprennentqu’ ils vivent dans une re¤ alite¤ fragmente¤ e,qui de¤ sirent contempler la ple¤ nitude ets ’ y incorporer. Le Graal est la barque ce¤ -leste ; encore de nos jours. Il veut consolertous les hommes et leurmontrer le sens deleur existence. Il veut qu’on le connaisseet il se de¤ voile a' la conscience.

    La Barque ce¤ leste de notre temps

    Le Graal va d ’ Est en Ouest, du do-maine de la Lumie' re au pays des te¤ ne' bres.C ’est une balise dans la nuit des temps.Celui qui le cherche, se verra parcourir lechemin dans une profonde fraternite¤

    d ’a“ me avec beaucoup d ’autres cher-cheurs. Celui qui ne cherche pas encoresera attendu avec la me“ me solidarite¤ . LeGraal plonge ses racines hors des a“ ges. Ilappelle l ’ homme depuis des temps indici-blement longs. Il attend tous les hommesavec une patience infinie. La ve¤ rite¤ , la re¤ a-lite¤ , n’est pas ce que l ’on en pense : elle est .Les e¤ toiles, les plane' tes, les mondes, lese¤ le¤ ments, les atomes, les noyaux, et toutce qui reste a' de¤ couvrir, ont existe¤ de touttemps.On les de¤ couvre quand notre cons-cience y est re¤ ceptive.

    Les messagers, les sages, les e¤ vangiles,les e¤ coles spirituelles, les le¤ gendes duGraal, tous portent la re¤ ve¤ lation de l ’e¤ ter-nite¤ dans le temps. L’ homme qui leurouvre son c�ur comprend le but dans le-quel il a e¤ te¤ cre¤ e¤ . Il devient conscient.Gus-tave Meyrink e¤ crit dans ß Das Haus zurletzten Latern� : ß Aujourd ’ hui, apre' sune longue nuit pe¤ nible, j ’ai senti les e¤ cail-les me tomber des yeux, et maintenant jesais, en ve¤ rite¤ , le sens de la vie.ß

  • La symbolique du pain et du vin

    La symbolique du pain et du vin est tre' sancienne. On la retrouve a' maintes re-prises, sous forme de paraboles, tantdans l ’Ancien que dans le NouveauTes-tament.

    Lepain et le vin sont des e¤ le¤ ments essen-tiels de la vie quotidienne. Ils se pre“ tentparticulie' rement a' la comparaison entrel ’alimentation ordinaire et la nourriturespirituelle. Le corps physique de¤ pe¤ ritsans subsistance ; de me“ me l ’a“ me s ’e¤ tiolesans nourriture spirituelle. Ces symbolesfurent utilise¤ s dans les Myste' res pre¤ -chre¤ -tiens, et plus tard dans les Myste' res chre¤ -tiens. Sublimes arcanes, rendues sousforme alle¤ gorique.

    Dans l ’antiquite¤ , on conside¤ rait la na-ture elle-me“ me comme une parabole,comme la repre¤ sentation de la re¤ alite¤ ca-che¤ e derrie' re elle. La production de ble¤pour le pain et la culture de la vigne pourle vin ont toujours e¤ te¤ d ’e¤ minentes activi-te¤ s des civilisations. Pain et vin ont tou-jours e¤ te¤ conside¤ re¤ s comme des dons ce¤ -lestes. La mythologie grecque a ample-ment illustre¤ et de¤ crit ces gra“ ces accorde¤ esaux humains.

    Le painde ce¤ re¤ ale sustente le corps phy-sique pe¤ rissable ; le pain spirituel construitet entretient le corps spirituel. Dans la pre-mie' re Ep|“ tre aux Corinthiens, Paul dit quele corps physique a e¤ te¤ forme¤ avant le corpsspirituel, lequel ne¤ cessite l ’assimilation desforces du pain et du vin divins.

    Dans lesMyste' res d ’ Eleusis, la de¤ esseDe¤ me¤ ter donna le ble¤ aux hommes et leurapprit a' le cultiver. Dionysos, le dieu duvin, e¤ tait repre¤ sente¤ tenant une coupe,

    couronne¤ de pampres et de grappes de rai-sin. Pour les Grecs, boire du vin e¤ tait unenoble tradition, et servir a' boire, un hon-neur. C ’e¤ tait barbare que de s ’enivrer.Boire le vin de l ’ Esprit requiert des condi-tions inte¤ rieures spe¤ ciales, ainsi qu’uneparfaite compre¤ hension de la re¤ alisation a'atteindre. Ce vin vient de l ’ Esprit lui-me“ me pour purifier l ’ homme inte¤ -rieurement, et le pre¤ parer a' recevoir direc-tement l ’ Esprit. Le vin sacre¤ est dynami-sant. Le Nouveau Testament nous avertitformellementde ß nepasmettre duvinnou-veau dans de vieilles outres�. Pour recevoirle vin nouveau, il faut d ’abord une purifica-tion inte¤ rieure, une transmutation et un re-nouvellement. Il faut savoir si l ’a“ me est par-faitement pre¤ pare¤ e ; si elle a atteint l ’e¤ le¤ va-tion qui convient ; si elle ne se laisse plus en-tra|“ ner vers lebas ; si elle perse¤ ve' re dans sonde¤ tachement. Le vin de l ’ Esprit ope' recomme un reme' de spirituel pour gue¤ rirl ’a“ me malade. Les Myste' res font toujoursressortir ce pouvoir de gue¤ rison.

    Le vin de la terre embrume la cons-cience, le vin de l ’ Esprit l ’e¤ claircit. Lepain spirituel a ce me“ me effet. L’ histoirede la miraculeuse multiplication despains, dans leNouveauTestament,montreque c ’est unemanne ine¤ puisable : tant quel ’on a faim de l ’ Esprit, ce pain est dispo-nible.

    Sans le pain et le vinde l ’ Esprit, il n’ y apas de croissance spirituelle possible. Dansune autre parabole, le Christ est le cep de lavigne et les a“ mes sont les sarments. Le vi-gneron ^ Dieu ^ taille les rameaux pourqu’ ils produisent du fruit en abondance.Les branches malades ne donnent pas defruit. Elles ne peuvent recevoir la se' ve du

  • Christ. C ’est pourquoi, la gue¤ rison, lasanctification et la restauration sont lapremie' re exigence.Cette parabolemontrebien le processus de purification et detransformation qui doit se produire pourpermettre la croissance spirituelle. C ’estle me“ me the' me qui revient dans les noces

    La de¤ essegrecque De¤ me¤ terportant unegerbe et unefaucille (aquarelledeThomasStothard, de¤ butdu XIXo sie' cle).

    de Cana ou' le Christ change l ’eau en vin.Le de¤ voilement de ces re¤ cits symboli-

    ques apporte une nouvelle compre¤ hen-sion et nous incite a' chercher le chemininte¤ rieur qui conduit a' la vie originelle.Ainsi, d ’un myste' re obscur, on arrive a'la lumineuse compre¤ hension.