ENQUETE >> les bassins Est voient grand Le port de tous les talents

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PORT

TRANSPORTSLe port privilégiele fer et le fleuve

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DOSSIER

Ces navires XXLqui choisissentMarseille Fos

Le grand port deMarseille Fos investit dans les trans-ports ferroviaires et fluviaux, plus respectueux del’environnement.

Les bassins de Marseilleen pleine mutation

Comme beaucoup de sites industriels, les bassins Est du port deMarseille Fos évoluent en fonctionde l’activité économique. Certains équipements portuaires sont ainsi en attente de repreneurs. C’estle cas des formes de radoub 8 et 9 dédiées à la réparation navale industrielle, et de l’ancien termi-nal fruitier. D’autres, comme la forme 10, destinée à la réparation navale des bateaux de 350 m delong et plus, ont d’ores et déjà trouvé un opérateur.

La réparation navaleprête à repartirOn connaîtra début 2010 le nom de l’opéra-teur industriel de réparation navale choisipar le port de Marseille Fos pour la reprisedes formes de radoub 8 et 9, laissées va-cantes après la mise en liquidation judi-ciaire de la société Union Naval Marseille.L’objectif fixé par le port est de reconstituerun pôle d’activité de réparation navale in-dustrielle performant. D’où un cahier descharges précis qui privilégie les entreprisesde réparation navale françaises ou étran-gères de taille conséquente (un effectif de60 salariés au minimum notamment). Autrecontrainte exigée du candidat : qu’il s’en-gage à réaliser à Marseille un chiffre d’af-faires annuel minimum de 15 millionsd’euros.

Le saviez-vous ?Avec ses 465 mètres de long, la forme 10 est un desplus grands bassins de radoub d’Europe. Sa remiseen service devrait permettre de créer plusieurscentaines d’emplois industriels et de service.

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Vue aérienne depuis l’Estaque.

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Le portde Marseille Fosaccueille les Géantsdes Mers

Paquebots de croisière ounavires porte conteneurs,bâtiments de guerre, voi-liers ou yachts de grandeplaisance et bientôt lesméthaniers dernière gé-nération : les plus grandsnavires du monde font es-cale au port de MarseilleFos. Gros plan surquelques-uns de ces na-vires d’exception :

Amerigo Vespucci,60 ans et toujoursfringuantAvec ses 101 mètres de long, ses3000 m² de voilures et son équi-page de 240 officiers, marins etélèves-officiers, l’Amérigo Ves-pucci fait sensation à chacune deses escales aux quatre coins dumonde. En juin dernier, c’est à laJoliette à l’ex J4 que le trois-mâts, voilier école de la marineitalienne s’est amarré pourquelques jours, le temps d’ouvrirses sabords au public marseillais,ravi de l’aubaine de pouvoir em-barquer pour une découverteinédite. Copie d’une frégate de laseconde moitié du XIXe siècle,l’Amérigo Vespucci est sorti deschantiers navals de Naples en1930. Depuis cette date les cadets,futurs officiers de la marine mili-taire italienne, se forment à la dureréalité de la navigation à voile.

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ENQUETE >> les bass ins Est vo ient grand

CMA-CGM et le GPMMdiscutent pour relancer la Forme 10Des porte-conteneurs, des méthaniers ou des pa-quebots peuvent être accueillis dans la forme 10,dont l’exploitation et la remise en état peuvent êtreconcédée à l’issue de l’appel d’offres gagné en avril2008 par l’armateur CMA – CGM, numéro 3 mondialdu transport maritime de conteneurs. La sélectionde la candidature du groupe marseillais avait étéannoncée en avril 2008. Elle avait toutefois étécontestée par un des candidats qui avait obtenu enpremière instance l’annulation du projet, avant quele Conseil d’Etat ne donne finalement raison au portet valide le choix de CMA-CGM. Les négociationsdevraient prochainement reprendre avec ce dernierpour l’aménagement d’un pôle de grande plaisancecomprenant un port d’une centaine d’anneaux pourl’hivernage de yachts de plus de 60 m, un chantiernaval (qui complèterait l’offre existante d’ITM et deSuds moteurs) et un hôtel pour l’accueil des passa-gers et des équipages.

Booster le trafic marchandisesDes activités agroalimentaires et une activité d’im-port export via du trafic roulier notamment : c’est laphysionomie que pourrait avoir d’ici quelques moisl’ancien terminal fruitier, situé sur le môle LéonGourret, à proximité de la gare maritime dédiée auxcroisières. Comme pour les formes 8 et 9, un appeld’offres a été lancé pour trouver un ou des opéra-teurs susceptibles de consolider et d’accroitre letrafic marchandises dans les bassins de Marseilled’une part et de générer de l’emploi portuaire d’au-tre part.

100 000 m2de terre plein dont prèsde 20 000 m2 d’installationsfrigorifiques, c’est la surfacetotale qui est concernéepar l’appel d’offres du port.

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CMA/CGM Cendrillon,le navire 100% écoloC’est d’abord par ses caractéristiques que le porte-conteneurs Cendrillon surprend : long de 334 mètreset large de près de 44 mètres, d’un tirant d’eau maxide 15 m, il possède la capacité de transporter l'équi-valent de 8500 conteneurs de vingt pieds. Propriétéde la compagnie CMA CGM, ce navire qui a fait sonescale inaugurale à Fos fin juin et effectue depuis laliaison entre la Méditerranée et le sud-est asiatique,se distingue également par sa conception respec-tueuse de l’environnement en conformité avec lesexigences européennes en matière de déchets et re-jets. Le Cendrillon est en effet équipé d’une motori-sation permettant de réduire la consommation decarburant (fuel lourd). A son bord, l’équipage pratiqueégalement le tri sélectif et le compactage des déchets.

Octopus, un bijoude 250 millionsde dollarsL’Octopus a beau ne plus être leplus grand yacht du monde, cequ’il était en 2003 à sa sortie deschantiers allemands HDW, son sé-jour en juin dernier dans les avantsbassins des petites formes de ra-doub amodiées à la société mar-seillaise International TechnicMarine (ITM) a surpris plus d’unautomobiliste qui empruntait l’A55.Propriété dumilliardaire américainPaul Allen, le cofondateur avecBillGates de Microsoft, l’Octopus estdoté d’un équipage de 60marins. Ilpeut accueillir trois hélicoptères,dont un sur la plateforme avant etdispose de 7 annexes, de jet-ski et

d’un sous-marin depoche. Ses dimensionssont aussi géantes queson prix : d’une lon-gueur de 126 mètres, ilest estimé à 250 mil-lions de dollars.

Costa Concordia, MSC Fantasia et MSC Splendida,Voyager of the Seas, la croisière version XXLToujours plus gros, toujours plus beau et plus luxueux : ce pourrait être les motsd’ordre pour les navires de croisière qui font escale àMarseille. Le port, qui est de-venu incontournable enMéditerranée pour les opérateurs de croisières, accueilleles plus gros paquebots en service en Europe comme le Costa Concordia (290 mè-tres de long et jusqu’à 3900 passagers) ou lesMSC Fantasia et Splendida (333 mè-tres de long, 3800 passagers). Voyager of the Seas (312m, 3840 passagers). En 2004,un autre géant mythique des mers avait également fait deux escales remarquéesdans les bassins du port : le Queen Mary II, un des plus grands paquebots dumonde avec ses 345 mètres de long et ses 3090 passagers « seulement ».

USS Harry S Truman,un mastodontede 333 mètres de longAvant son retour aux Etats-Unis, après une cam-pagne de cinq mois dans le Golfe Persique, c’est àMarseille que le porte-avions (PA) nucléaire amé-ricain USS Harry S. Truman (de la série des plusgrands PA aumonde), a choisi de faire escale pour3 jours, en mai dernier. C’est au môle Léon Gour-ret, poste 163, seul môle et poste autorisé à l’ac-cueillir, où s’amarrent habituellement des naviresde croisières, que ce dernier a accosté. Un géantqui mesure 333 m de long, 76,80 m de large avec untirant d’eau de 12,50 m, avec à son bord 60 avionsde chasse et de reconnaissance. Si la venue del’USS Harry S. Truman avec son équipage (3200 ma-rins et 2480 aviateurs) est une attraction et une fiertépour lesMarseillais, cette escale est également uneaubaine au plan commercial : chaquemarin dépenseà terre entre 50 et 100 dollars par jour !

30 à 40millions

d’euros C’est le budget global estimédu chantier de la liaison fluviale.

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TRANSPORT >> le temps du fe r Le port de tous les talentsENVIRONNEMENT >> un canal pour 2013

Le projetIl consiste à creuser un canal de 3,5 kilomètres delong entre la darse 2 où sont implantés les termi-naux conteneurs et le canal du Rhône à Fos. Cettenouvelle liaison fluviale permettrait d’accom-pagner la croissance des trafics conteneursdu Port de Marseille Fos : celle-ci dépenden effet pour partie de la qualité des des-sertes. L’objectif est également de « mus-cler » les infrastructures fluviales enprévision de l’ouverture en 2010 des termi-naux à conteneurs Fos 2XL et des futurs Fos3XL et Fos 4XL, afin de favoriser le reportmodal de la route vers le fleuve.

Des gains de tempset une sécurité accrueLa liaison offre en outre de multiples avantages parrapport à la situation actuelle en terme de délais etde sécurité. En premier lieu, elle permettra de ré-duire de 9 km le trajet d’accès des barges fluvialesjusqu’aux terminaux à conteneurs et de diminuer letemps de parcours d’1h30 environ. En second lieu,les barges ne seront plus, comme c’est le cas ac-tuellement, contraintes à naviguer en mer, pour pas-ser d’une darse à l’autre, une opération délicate lesjours de forts vents, soit 25 jours par an en moyenne.

Enfin, elle permettrait aux convois fluviaux d’accé-der directement aux quais pour charger et déchar-ger leurs cargaisons : ils empruntent aujourd’hui

le même chenal d’entrée que lesporte-conteneurs, obligeant lacapitainerie à donner la prio-rité à ces derniers, moins« manœuvrables ».

Le saviez-vous ?Le port de Marseille Fos s’est fixépour objectif de monter la part du transport fluvialà 10% (contre 4,7 % actuellement) à l’horizon 2013et de diminuer celle du transport routier qui doitpasser de 81,6 % aujourd’hui à 60% d’ici 4 ans. Onestime par ailleurs que la réalisation de la liaisonfluviale permettra de supprimer entre 65 000 et147 000 poids lourds par an des voies routières.

Le port mise sur le fluvialLe port de Marseille Fos conduit actuellement dans ses bassins ouest des études en vue de laréalisation d’une liaison fluviale. Elle relierait les terminaux à conteneurs directement au Rhône.

60 000 C’est l e n omb r emoyen de remorques et de

camions qui pourraient être chargés annuellement surdes wagons dans le cadre du projet de création d’unterminal d’autoroute ferroviaire dans les bassins estde Marseille, sur le terminal roulier sud. L’objectif estde proposer une alternative écologique à la route.

Le chiffre0123456789

Un réseau à moderniserLe développement du transportferroviaire est une des prioritésdu port deMarseille Fos : peu pol-luant, il permet également de di-minuer la part du trafic routierpour l’acheminement des mar-chandises traitées dans le port,en particulier les conteneurs. Destravaux de modernisation desinstallations ferroviaires vont

pour cela être entrepris dans lesprochains mois et prochaines an-nées afin d’accompagner l’aug-mentation de trafic prévue avec lamise en service du futur terminalde conteneurs Fos 2XL. Dans unpremier temps,des voies vontêtre ajoutées,prolongées ouréhabilitées auxabords du termi-nal conteneurs

de Fos Graveleau. Dans les bas-sins est à Marseille, il est prévude remettre en service le raccor-dement de Mourepiane actuelle-ment désaffecté.

LIAISON FLUVIALEHORIZON 2013

GOLFE DE FOS

Réseau ferré :le port reprend la mainDepuis quelques mois, le port de Marseille Fos est devenu gestionnaire d’une partie des installations fer-roviaires implantées sur le domaine portuaire, en lieu et place de Réseau Ferré de France (RFF). Concrète-ment, le port est désormais responsable de l’exploitation et de la maintenance des installations ferroviairessur un linéaire de plus de 110 km de voies (64 km à Fos et 47 km àMarseille). L’entretien des voies et la ges-tion des circulations ferroviaires sont assurés actuellement à titre transitoire par la SNCF jusqu’à fin 2010.Ces missions seront ensuite confiées à un prestataire qui sera désigné à l’issue d’un appel d’offres.