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Le magazine de votre coopérative funéraire Résidence Funéraire du Saguenay

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Le magazine de votre coopérative funéraire

Résidence Funérairedu Saguenay

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La rédaction de Profil laisse aux auteures et auteurs l’entière responsabilité de leurs opinions.Toute demande de reproduction doit être adressée à la Fédération des coopératives funéraires du Québec.

NotrecouvertureBernard VoyerPhoto : bernardvoyer.com

Som

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re

Profil est publié deux fois l’an par la :

Fédération des coopératives funéraires du Québec

31, rue King Ouest, bureau 410

Sherbrooke (Québec) J1H 1N5

Téléphone : (819) 566-6303

Télécopieur : (819) 829-1593

Courriel : [email protected]

Site Internet : www.fcfq.qc.ca

Direction : Alain LeclercRédaction et coordination : France DenisCollaboration : Gabriel Berberi, Serge Denis,Marie Ferland, Véronique PoulinConception graphique : François BienvenueImpression : Imprimeries Transcontinental inc.,

division Métrolitho

Dépôt légal : 2e trimestre 2004Bibliothèque nationale du Québec - ISSN 1205-9269Poste-publication, convention no 1550411

Coopératives funéraires participantes :Coopérative funéraire de l’EstrieRésidence funéraire du SaguenayCoopérative funéraire du PlateauCoopérative funéraire de l’OutaouaisLa Maison funéraire québécoiseCentre funéraire coopératif du GranitCoopérative funéraire de la Rive-Sud de MontréalCoopérative funéraire d’AutrayRésidence funéraire Lac-St-JeanCoopérative funéraire de l’Abitibi-Témiscamingue

Tirage : 60 750 copies

Volume 16no 1

Entrevue 3Bernard Voyer

Par-delà l’horizonExplorateur et conférencier, BernardVoyer communique son désir de vivreen défiant la mort sur tous les sommets.

La mort au quotidien 6Le métier de porteur Accompagner les corps vers leurdernier repos

Avec leur rôle de soutien etd’accompagnement, les porteurs sont les témoins discrets des derniers départs.

Coopération 8Les produits, activités et services offertsdans votre coopérative funéraire.

Rituels 11La fabrication de cercueils

Dépouillés de leur rôle symbolique, lescercueils constituent bien souvent devéritables œuvres d’artisans. Cereportage présente les étapes de leurfabrication.

Psychologie 14Survivre au décès d’un parentL’ordre douloureux des choses

Le deuil de ses parents est une étapedifficile qui laisse chaque être humaintransformé pour toujours.

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Au delà de la souffrance il y a …Lorsque nous souffrons du décès d’une personne impor-tante dans notre vie, notre regard se voile; il se peut quenous ayons le réflexe de fermer notre cœur pour nousprotéger de la souffrance que nous vivons. On se dit à cemoment : cela fait tellement mal, pourquoi Dieu est-il venuchercher cette personne que j’aimais. Je ne pensais pasque perdre quelqu’un pouvait faire si mal. J’ai pourtant encouragé tellement de personnes à s’ensortir mais là, c’est de ma propre souffrance dont je suisappelée à m’occuper. Je me dis qu’à l’avenir, je n’aimeraiplus jamais autant que cela, pour ne plus avoir mal. Et là,

nous enfermons notre cœur comme dans un coffre et nous le fermons àdouble tour. Nous raisonnons notre peine en disant que tout est pour le mieux, que lapersonne ne souffre plus ou encore, nous en voulons à Dieu et à la terreentière de souffrir autant. Nous nous activons dans mille et une activitéspour oublier ou, à l’inverse, nous cessons toute activité et nous nous isolonsde plus en plus. Notre cœur sèche et risque de mourir avant nous. Et pourtant, au delà de la souffrance, il y a la vie. Il y a toutes ces person-nes près de nous qui souffrent également et qui, peut-être, attendent unsigne de notre part pour nous accompagner. Il y a Dieu en qui on croit, quine veut pas la souffrance et la mort mais qui respecte notre fragilité humaineet qui nous dit; " Lorsque vous souffrez, je suis là, à travers les personnesplacées sur votre route ".De nos jours, il y a peu de place pour la souffrance, pour pleurer, pour direnotre mal. On pense qu’en ne laissant pas de place à ses émotions, ellesdisparaîtront d’elles-mêmes. Mais nous avons le pouvoir de changer leschoses. Nous pouvons décider d’ouvrir notre cœur à la souffrance, d’ouvrirnotre cœur à l’autre près de nous et lui partager nos difficultés. Ouvrir notre cœur et regarder l’autre qui est là, prêt à m’accompagner maisque je repousse sans cesse. Ouvrir notre cœur et accueillir la tendresse quifait tant de bien lorsqu’on a mal. Ouvrir notre cœur et choisir d’aimer,même quand ça fait mal, choisir de s’en sortir même si c’est difficile, choisirde vivre simplement parce que cela en vaut la peine. Choisir de traverser lasouffrance, parce que, au-delà de la souffrance, il y a le privilège que j’aidans ma vie de pouvoir aimer et être aimé.Choisir de traverser la souffrance car, au delà de la souffrance, je demeureplus sensible aux autres et je contribue à rendre le monde plus humain.

Brigitte Deschênes, coordonnatrice

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Vous avez escaladé les plus hautes montagnes dumonde; vous avez navigué sur des rivièrestumultueuses; vous avez traversé le désert duSahara. Pourquoi avez-vous choisi de vivre une vieaussi périlleuse?Pour m’émerveiller, pour vivre. La vie c’est précieux. Pourvoir des choses qui sont belles. Pour remplir mes yeux, messouvenirs, ma mémoire. Pour le faire au nom de tous ceuxqui en sont incapables; moi, j’ai les capacités physiques poury arriver. Parce que je pense que j’ai toujours aimé la nature.Je veux la comprendre, je veux voir la nature dans ses plusfortes expressions, je veux voir les plus fortes tempêtes, lesplus gros morceaux de glace, les grands déserts. Je veuxconnaître ça. Je pense qu’on le fait aussi pour mieux se connaître soi-même. En fait, je me réalise là-dedans. Un photographequi fait de belles photos, il se réalise dans ses photos, dansce qu’il fait. Il regarde ses photos, il les développe, ilregarde les résultats et il est content. Son émotion passe là-dedans. Moi, c’est par les ascensions, les découvertes desendroits naturels.

Qui vous a donné le goût de mener cette vie? Est-cevotre père?Non. Mes parents n’étaient pas du tout des aventuriers.Mon père était agronome. Il est décédé maintenant. Je disnon, mais mon père m’a toujours appris à respecter lanature. Il a su établir chez moi peut-être les bases dontj’avais besoin pour parcourir le monde. Mon père n’étaitpas alpiniste; il ne descendait pas les rivières en canot; sonrêve n’était pas d’aller au pôle Nord. Moi, je voulaisconnaître ça. Je ne pense pas qu’il ait eu une influencedirecte tout de suite.

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En fait, mon goût de l’aventurevient d’une question qui m’in-triguait quand j’étais enfant : c’estquoi l’horizon? Ça, c’est l’affairequi me questionnait. Qu’est-cequ’il y a là où mes yeux ne peuventpas voir? Il doit y avoir quelquechose, le monde ne s’arrête pas là!En escaladant un rocher, je verrais plusloin et ça répondrait peut-être à ma ques-tion. Donc, j’ai passé ma vie à courir aprèsl’horizon.

Vous avez certainement eu des craintes en réalisantces exploits? Souvent. J’ai vécu des craintes de toutes sortes : desavalanches, des tempêtes, des chutes de pierre, une tente quidéchire, perdre un compagnon. Beaucoup de chosesimprévues sont arrivées. Il y a des dangers, mais la peur, c’estun peu comme un fusible; c’est un avertisseur. Si j’ai peur,c’est que je suis vivant, que je réagis et que je suis encore intel-ligent.

Vos expéditions exigent beaucoup d’énergie physiqueet mentale. Avez-vous déjà connu l’épuisement total? J’ai connu la fatigue mais pas l’épuisement. J’ai toujourstrouvé l’énergie pour continuer. Ça ne veut pas dire que jesuis un surhomme. Mes objectifs étaient si beaux, si grandsqu’ils sont arrivés par eux-mêmes à me pousser très loin.

On dit que vous êtes croyant. En quoi votre foi a-t-elle une importance dans vos expéditions?En fait, on ne peut escalader la plus haute montagne sanstoucher une forme de spiritualité; ça m’apparaît impossible. La

epuis toujours, Bernard Voyer cherche à savoir ce quedissimule l’horizon. Les routes vers l’inconnu qu’il a

empruntées pour satisfaire sa soif de découvertes l’auraamené à affronter certains des milieux naturels les plus hostiles

de la planète au cours des trente dernières années.

Originaire de Rimouski, Bernard Voyer demeure l’un des rareshumains à avoir atteint les deux pôles terrestres par ses propresmoyens, et l’un des seuls alpinistes à avoir escaladé les sommetsles plus élevés sur tous les continents. À maintes reprises lors deces expéditions aux quatre coins du monde, lui et ses proches,dont sa compagne de vie, Nathalie Tremblay, ont vu rôder la mort.

À l’aube de la cinquantaine, l’aventurier Voyer dit avoir encorebeaucoup d’autres voyages périlleux à accomplir. Conférenciertrès sollicité, il n’aime guère aborder le sujet de la mort. Il aconsenti à relever ce défi, en nous accordant une entrevue à l’issuede trois exposés présentés à des élèves d’écoles polyvalentes.

Bernard VoyerPar-delà l’horizon

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Photo : www.bernardvoyer.com

Je veux voir lesplus fortes

tempêtes, les plusgros morceaux de

glace, les grandsdéserts. Je veux

connaître ça.

Par Gabriel Berberi

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spiritualité, c’est aussi le questionnement. Jepasse ma vie à me questionner pour savoir cequ’il y a de l’autre bord de la colline. Quand onse questionne, on touche à la spiritualité. Quant à la prière, elle peut prendre plusieursformes. C’est une grande réflexion aussi. Cen’est pas nécessairement de parler à quelqu’unou d’essayer d’obtenir de l’aide ou une faveur.La prière, c’est un échange de ce qu’on vit avecquelque chose qu’on ne peut pas nommer,qu’on ne peut pas décrire et qui n’appartient nià l’espace ni au temps. J’ai vu chez d’autrespeuples la façon de prier, de s’intérioriser, lafaçon d’offrir le plus profond de soi, de s’ouvrirun peu. C’est essentiel dans la quête de labeauté. Vous savez, on ne grimpe pas l’Everestpour faire du sport ou se faire les muscles. Pourcela, il suffit d’aller au gymnase à côté. Ongrimpe l’Everest pour vivre intensément, pourvoir le monde d’en haut, pour voir la courburede la terre, pour vivre un grand sentiment deliberté. On va là pour s’émerveiller, pour vibrer.Dans cet objectif-là, je pense que la prière, danstoute forme qu’elle soit, est essentielle.

Comment envisagez-vous la mort pourl’avoir frôlée à quelques reprises? J’ai une peur atroce de la mort. J’essaie d’éviterd’en parler. En fait, même en allant dans desendroits périlleux et dangereux, mon principalsouci est de prendre soin de moi et de rester envie. De prendre soin également de ceux quisont avec moi dans l’aventure. C’est pour celaque je vis intensément, parce que j’ai peur de lamort. Les gens peuvent croire le contraire,parce qu’on veut partir en expédition : « Il n’acertainement pas peur de la mort avec ce qu’ilfait ». Mais non, au contraire. Très souvent, j’ai senti la mortroder : dans l’ascension de l’Everest et vers le pôle Nord; dansles tempêtes où on se demande si on s’en sortira; lorsque j’aivu des avalanches, des chutes de glace, des ponts de neige quicèdent au-dessus les crevasses, des traces d’ours polaire autourde sa tente.

À quoi pensiez-vous dans ces moments difficiles? Que je peux tout faire pour rester en vie! Que c’est le tempsd’être en vie! Quand on est proche de la mort, c’est le tempsd’être vivant, de trouver une solution, de réfléchir, de sortir decette situation-là, pas de façon nécessairement précipitée, maisrapide. C’est de trouver la solution. Je veux m’éloigner de lamort. Le problème, c’est que, dans le genre d’expéditions que je fais,cela amplifie les émotions. C’est comme si on mettait un zoomsur la vie. Les joies sont plus intenses, les déceptions sont plusfortes aussi et les tristesses sont plus grandes. Ça amplifie lavie. Et sachant que la vie et la mort se tiennent main dans lamain, on ne peut s’approcher de la vie sans s’approcher de lamort. Si vous amplifiez la vie, vous vous rapprochez de lamort. C’est comme cela que je l’ai vue de près, pas parce queje suis allé vers elle, mais parce que j’ai amplifié la vie.

Vous craignez la mort, mais qu’avez-vous fait pourl’éviter dans vos expéditions?Des choses sont plus fortes que soi. Une avalanche, par exem-ple. Et mes mains ne sont pas assez grandes pour arrêter levent de l’Antarctique. L’inévitable ne m’est pas arrivé.Appelle-t-on ça le destin? Je n’en sais rien. Des fois, même si

j’avais voulu éviter la mort, j’enaurais été incapable. Si un pan demontagne me tombe dessus,c’est fini. Si on avait à décider de sa mort,dans quel genre de monde se-rions-nous? C’est l’incertitudequi fait qu’on est beau, souriant,qu’on apprécie la vie. Imaginez-

vous si tout le monde en naissant avait dans sa poche ouimprimé sur le front la date où sa vie s’arrêtera. Les projetsn’existeraient plus.

Vous allez bientôt avoir 51 ans. Allez-vous continuerde relever des défis qui effraient la plupart des gens?Moins quand même, mais j’ai encore de beaux défis à relever,de belles montagnes à escalader. J’ai encore des choses à faire.Des ascensions en Amérique du Sud et en Europe. Puis, aussi,l’écriture d’un livre. Je suis à l’écrire actuellement. Je racon-terai justement ce que c’est que de passer sa vie à courir aprèsl’horizon. Ce n’est pas un journal de bord. Il s’agira de ré-flexions sur ce que j’ai été chercher et ce que j’ai trouvé.

Vous avez perdu un compagnon, Yves Laforest,disparu en août 2003 dans une rivière de Colombie-Britannique. Est-ce que cette tragédie a ralenti vosactivités?Ça m’a ralenti un peu, je dois l’avouer. C’était un très bonami. C’est l’une des premières fois dans ma vie qu’une tragédieme ralentisse. Ça m’a fait poser mon sac à dos. Pas pourtoujours. Me connaissant, je sais que ça me revient, mais çam’a affecté au point tel que cela a repoussé quelques projets.Nous n’avons pas fait d’expédition ensemble. Sa carrièred’alpiniste s’est principalement déroulée dans les dix années oùje vivais dans les Alpes françaises, entre 1980 et 1990.

Vous avez un enfant. Suivra-t-il vos traces?J’ai un fils, Yoann, âgé de 21 ans, qui étudie à l’université. Ilne suivra pas mes traces. On a fait beaucoup de choses ensem-

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On ne peut escaladerla plus hautemontagne sanstoucher une formede spiritualité.

Photo : Rocket Lavoie

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ble : de belles descentes derivières, plusieurs excur-sions, du rafting. Noussommes allés dans lesRocheuses. Il est étudianten arts à l’UQAM. Il aimela sculpture et la peinture.J’aurais une peur terrible siYoann devenait explorateur.Je ferais tout pour qu’ilréussisse, je l’aiderais, je nerefuserais pas. Mais si monfils m’annonçait qu’il veutgrimper l’Everest, je nedormirais plus. Je connaisle danger qui est là.

Nathalie Tremblay,votre compagne, prend-elle part aux expédi-tions?Dans toutes mes ascen-sions, elle est là. Quel-

quefois, elle les fait avec moi. Nathalie a réussi de grandesascensions. Elle est la première Québécoise à avoir atteint lesommet du mont Vinson, la montagne la plus froide dumonde (Antarctique; 4 897 mètres). Elle a été la premièreQuébécoise également au sommet de l’Europe, le montElbrous, en Russie. Dans le cas de l’Everest, elle était aucamp de base. J’ai besoin d’elle. J’ai besoin de son amour si

je veux réussir l’ascension des plus belles et des plus hautesmontagnes au monde. Quand on escalade de grandesmontagnes, il ne suffit pas de savoir faire un nœud dans unecorde. On a besoin de beaucoup plus.

Vivez-vous de vos conférences?Oui, mon principal boulot est d’être conférencier pour lesentreprises. Les commanditaires sont rares. J’en ai eu seule-ment quelques-uns en trente ans d’expéditions. Celareprésente au plus 15 pour cent des dépenses totales. Il y aune différence entre un commanditaire et un fournisseur deproduits. C’est un financement à la fois personnel et,quelquefois, un apport de commanditaires. Dans ma deu-xième expédition de l’Everest, je n’avais pas de commanditaireet je n’en voulais pas.

Comment percevez-vous la fin de la vie? Je ne l’imagine pas tellement, moi. C’est une réflexion quej’évite un peu. Peut-être parce que je suis un peu troppeureux. On n’a pas tous les mêmes rapports avec la mort.Avec Nathalie, la femme que j’aime, on arrive quelquefois àdiscuter de cela. Elle m’impressionnecar elle a une attitude très logique parrapport à ça. Il y a une fin, c’estnormal, on va tous y passer. Et moi,j’ai peur. C’est curieux, mais je trouveça bien de sa part qu’elle sache avoirune attitude très rationnelle. Moi, jen’arrive pas à mettre du rationnel là-dedans, je n’y mets que de l’émotif.

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On grimpel’Everest pourvivre intensément,pour voir lacourbure de laterre, pour vivreun grandsentiment deliberté.

Message à Yves LaforestDisparu en août 2003Cher Yves,

J’apprends que nous ne t’espérerons plus, qu’il faudra cesser de t’attendre, quenous n’aurons plus ta voix au bout du fil qui nous dit que tu es de passage àMontréal et qu’il faut absolument se voir et casser la croûte pour jaser demontagnes, d’horizons, d’amour et de vie.

Il faudra que je me répète souvent que tu es resté près de la nature, en silencecette fois. Il faudra bien accepter que le torrent de la rivière t’ait gardé pour luiseul comme un trésor si précieux qu’il ne veut partager. Les rapides tumultueux

me rendent furieux et jaloux, mais il fautadmettre qu’ils ont bien saisi quel êtreexceptionnel tu es.

Si tu crois être seul là-bas, tu te trompes.Combien de jeunes rencontrés dans lesécoles sont près de toi pour se motiver àne pas lâcher? Combien d’alpinistes,d’amoureux de la nature t’offriront leurspropres aventures ? Ton souvenir resteravivant pour tous les Québécois qui ontcélébré tes succès, ton exploit. J’oseespérer que les vents de l’hiver m’ap-

porteront de tes nouvelles. J’ose croire que le sommet de l’Everest se souvien-dra de tes pas.

Tu me manques Yves. Tu nous manques terriblement.

Bernard Voyer

Photo : Rocket Lavoie

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Source : www.bernardvoyer.com

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Cela se fait encore aujourd’hui,étant donné que beaucoup defamilles accordent une grandeimportance à choisir des porteursproches du défunt. De plus en plus,cependant, les familles choisissentplutôt de confier cette responsabi-lité à des porteurs dont c’est letravail. C’est ainsi qu’est apparu cenouveau métier dans l’industrie desservices funéraires. Aujourd’hui, ilest fréquent de recourir auxporteurs rattachés à la Coopérativeafin de porter le corps ou les cendresdu défunt vers son dernier repos. Tous trois porteurs, GeorgesGoupil, de la Coopérative funérairedu Plateau, Marcel Petit, de laCoopérative funéraire de l’Estrie, etBenoît Poirier, de la Maisonfunéraire Harvey (mouvementcoopératif), estiment qu’ils appor-tent une contribution complémen-taire, mais essentielle, aux servicesfunéraires. « Nous avons un rôle desoutien, confie Benoît Poirier. Onsert de support, on accompagne. »Ensemble, ils cumulent plus de 20ans de métier comme porteur. Semi-retraités, après avoir mené descarrières de photographe profes-sionnel, d’épicier ou de directeurd’établissement de santé, les troisporteurs travaillent aujourd’huipour les gens qui ont terminé leurvie, mais surtout pour leurs famillesqui doivent vivre cette perte. Leporteur se voit confier le fardeaudouloureux des familles. Marcel Petit explique l’avènementdu métier de porteur par les mœurs

qui changent et à certaines craintesqu’inspire la mort : « Il y a des gensqui refusent de toucher à l’urne ouau cercueil. C’est pourquoi il y a desporteurs. » Mais leur métier ne s’ar-rête pas qu’à porter un cercueil ouune urne : « Nous sommes commeun membre de la famille qui accom-pagne le défunt à sa dernièredemeure avec un grand respect »,déclare Georges Goupil. Le métier de porteur implique demultiples fonctions. En plus deporter l’urne ou le cercueil, lesporteurs s’occupent entre autres dutransport des fleurs, du bon fonc-tionnement de la cérémonie àl’église dont la quête, du bondéroulement du cortège, de la miseen terre du corps ou des cendres.Les contacts avec les familles se fontpar le directeur des funérailles. Les

porteurs sont là pour le seconder ; ilest plutôt rare que le porteur soitdirectement en contact avec lesfamilles. Mais même s’ils affirmentavoir peu de contacts directs avecelles, leurs relations n’en demeurentpas moins empreintes de respect :« On ne s’impose pas. On donne àla famille ce qu’elle veut. » Il arriveque les familles aient des requêtesparticulières. Le porteur a poursouci premier de satisfaire cesexigences : « On se rend utile. »« Il nous arrive de parler avec lesgens, soutient Benoît Poirier.Parfois, on s’avance vers eux;parfois, ils viennent à nous. Nousavons davantage de contacts lorsquel’on connaît la famille de la personnedécédée. »

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Le métier de porteur Accompagner les corps

vers leur dernier reposIl y n’y a pas si longtemps, les porteurs étaient le plus souvent choisis parmi les proches dudéfunt lors de funérailles. Le choix des porteurs prenait pour la famille une grande significationet se faisait en tenant compte de leur lien avec le défunt : les fils, les frères, les collègues detravail, les coéquipiers de la ligue de hockey, les membres d’un club social. Dans ledéroulement des funérailles, le choix des porteurs revêtait alors une symbolique particulière.

Par Véronique Poulin

Malgré tout ce qu’elle implique, la mort fait partie de l’univers professionnel de plusieurs travailleurs. Cette chronique vise à vous présenter la réflexion de personnes qui vivent la mort au quotidien dans leur travail.

Nous sommescomme un membrede la famille quiaccompagne ledéfunt à sa dernièredemeure avec ungrand respect.Georges GoupilCoopérative funéraire duPlateau, Québec

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Le regard sur la vieDepuis que ces trois porteurs exer-cent ce métier, leur vision de la vie achangé. Georges Goupil l’appréciedavantage : « Ça m’a permis deprendre conscience de la beauté dela vie, d’en apprécier chaquemoment, car je ne sais jamais quandsera mon tour. » Pour sa part,Marcel Petit a changé sa vision de lamort et du corps du défunt : « Macrainte de côtoyer les morts estpartie. Lorsque ma mère estdécédée, j’ai pu la toucher, l’em-brasser. Si je n’avais pas été unporteur, j’aurais été craintif face àelle. Ça m’a aidé. Ça fait apprécier lavie. »Benoît Poirier, qui a côtoyé la morttoute sa vie, philosophe : « Je pensedifféremment, c’est sûr et le chemi-nement est différent. Mon expéri-ence de vie modifie mon approchepersonnelle ; on n’a pas la mêmephilosophie de la vie et de la mort.J’apprécie davantage ce que je vis. Jesuis chanceux de pouvoir m’enrendre compte. Le fait d’êtreporteur m’y fait réfléchir davan-tage. »

Des débuts difficilesCôtoyer la mort quotidiennementest un apprentissage. Marcel Petitaffirme que devenir porteur n’a pasété simple « Au début, j’étais réti-cent. Les premières fois, c’est diffi-cile, ça te marque. » Pour sa part,Benoît Poirier a travaillé avec lamort toute sa vie. « Être porteur,c’est la continuité de ma carrièredans les établissements de santé. J’aiété entouré de gens malades toutema vie, je les ai vus mourir. » Depuistoutes ces années, nos trois porteursaffirment qu’il est maintenantmoins difficile de vivre la mortchaque jour. « Il y a des gens qui medemandent ce que je fais pourtravailler avec les morts. On ne doitpas s’arrêter à ça. Avant, j’avais peurdu corps des défunts. Maintenant,je suis capable de prendre unedistance face à cela. On s’yhabitue », soutient Marcel Petit. Mais ne devient pas porteur quiveut ; lorsqu’on leur demandequelles qualités il est nécessaire deposséder pour faire leur métier,Georges Goupil répond que « leporteur doit être discret dans sesémotions et posséder une certaineforce morale et physique ». « Pourêtre porteur, il faut être en santéparce qu’il faut faire des efforts.C’est lourd un cercueil. Il fautégalement être aidant, avoir le soucide satisfaire la famille, être poli etdisponible. C’est un travaild’équipe », ajoute Marcel Petit.Cette notion de travail d’équipe estprimordiale, complète BenoîtPoirier : « C’est un travail d’équipe.Nous sommes habituellement six,mais nous ne formons qu’un. Noustravaillons en collaboration et nous

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C’est un travail d’équipe. Nous som-mes habituellement

six, mais nous ne formons qu’un.

Benoît PoirierMaison funéraire Harvey

(mouvement coopératif ),Roberval

tentons de toujours nous améliorer.Il y a une grande communicationentre les porteurs. On se parle, onréfléchit ensemble. »

Les coups dursLes porteurs vivent parfois desmoments émouvants lors desfunérailles : « Il y a des momentsdifficiles, admet Marcel Petit, c’estpire quand il s’agit de jeunes ou degens qu’on connaît bien. » GeorgesGoupil abonde dans le même sens :« Ce qu’il y a de pire, c’est de porteren terre un enfant. Les hommageset les chants échangés lors de lacérémonie sont aussi très émou-vants. » Selon Benoît Poirier, « ledépart du salon, la fin de la céré-monie et la mise en terre sont lesmoments les plus chargés d’émo-tion. C’est plus difficile si c’est unepersonne que l’on connaît. On vitcela avec la famille. »Pourtant, bien qu’ils fréquententsans cesse des familles éprouvées, lesporteurs doivent garder unedistance face à elles : « Nous nepouvons prendre sur nos épaules lechagrin ou la peine de chaquefamille éprouvée, confie GeorgesGoupil. Lors des moments plusémouvants, je me recueille engardant une pensée positive pour ledéfunt. » C’est là l’avantage detoujours travailler en équipe ; çaaide à garder cette distance. « On sesupporte entre nous, rajoute BenoîtPoirier. On a un rôle à jouer et nousallons le jouer. Ce serait pire pour lafamille si nous avions l’air triste. Lesgens attachent une importance audécorum. Par nos gestes, onrespecte le défunt et la famille. Lesfamilles l’apprécient. Souvent, ellesviennent nous remercier. »

Il y a des momentsdifficiles, c’est pirequand il s’agit dejeunes ou de gensqu’on connaît bien.Marcel PetitCoopérative funéraire del’Estrie, Sherbrooke

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« Dans le monde, les coopératives créent plusd’emplois que les entreprises multinationales.En fait, les coopératives fournissent plus de100 millions d’emplois, soit 20 % de plus quele total des emplois dans les entreprises multi-nationales. Voilà entre autres pourquoi laformule coopérative doit être proposée àl’ensemble de la population.Au Québec, 3200 coopératives génèrent79 000 emplois, pour un chiffre d’affaires deplus de 16 milliards $ et des actifs quiatteignent de près les 94 milliards $. Forceéconomique et sociale enracinée dans noscommunautés, les coopératives sont desentreprises inaliénables qui servent souvent

de rempart contre les prises de contrôleétrangères de pans importants de notreéconomie.De plus, les coopératives affichent un taux desurvie qui est près du double de celui desentreprises du secteur privé. Elles sont ainsicapables de fournir des garanties solides enterme de propriété et de pérennité de l’entre-prise et des emplois qu’elles comportent. »

Hélène SimardPrésidente du Conseil de la coopération du Québec

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Les coopératives créent plus d’emploisque les multinationales

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En étant membre d’une coopérative funéraire, je peux déménager mesarrangements préalables dans 26 coopératives partout au Québec. Est-ce queje connais le nom de toutes ces coopératives funéraires ? Démêlez les lettrespour trouver le nom des 26 coopératives funéraires membres de la Fédération.

1. Coopérative funéraire du ASB-TIANS-LURTANE _________________________________________

2. Coopérative funéraire des XEUA-ESVVI ________________________________________________

3. Résidence funéraire du YUNASGEA ___________________________________________________

4. Résidence funéraire du LCA-SINTA-AENJ ______________________________________________

5. Coopérative funéraire du RDJFO______________________________________________________

6. Coopérative funéraire de HCTIMIOUCI ________________________________________________

7. Coopérative funéraire de l’SNAE ______________________________________________________

8. Coopérative funéraire d’UAYTRA _____________________________________________________

9. Coopérative funéraire de la VIER-ROND________________________________________________

10. Coopérative funéraire de la SIAFLAE _________________________________________________

11. Coopérative funéraire du LEUTAPA __________________________________________________

12. Coopérative funéraire de la VIRE-DUS de Montréal _____________________________________

13. Coopérative funéraire de TIANS-YNAHCITHE __________________________________________

14. Coopérative funéraire des SOIB-CSANFR______________________________________________

15. J.N. SIADON __________________________________________________, Coopérative funéraire

16. Coopérative funéraire ENAJ-BOUNACRANE ___________________________________________

17. Coopérative funéraire de la région d’STEBOSAS ________________________________________

18. Centre funéraire coopératif région de OOOATICK ______________________________________

19. Coopérative funéraire de l’STIEER____________________________________________________

20. Centre funéraire coopératif du NITARG _______________________________________________

21. Coopérative funéraire de l’UOAIAUOST _______________________________________________

22. Résidence funéraire de l’ATIBIBI-GUINTEMCSAME _____________________________________

23. Coopérative funéraire de la TUAEH-TOCE-NODR _______________________________________

24. Coopérative funéraire de la région de l’MIANTAE _______________________________________

25. Coopérative funéraire Mgr NUBRET __________________________________________________

26. La Maison funéraire UBEQCIOSEE ___________________________________________________

Méli-MéloSource : coopquebec.qc.ca

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Une bougie pourla Coopérativefunéraire PassageLe 16 mars dernier, la plusjeune des coopérativesfunéraires membres de notrefédération célébrait son 1eranniversaire. Cette coopéra-tive membre auxiliaire estsituée à Shédiac Bridge auNouveau-Brunswick. Il s’agitde la Coopérative funérairePassage. Pour fonder cettecoopérative, 300 personnes decette région ont contribué pour près de150 000 $ au capital social de la coopérative, cequi démontre bien leur attachement à ce projet.La construction de ce tout nouveau salon s’estconcrétisée en mars 2003 par l’inaugurationofficielle qui avait d’ailleurs attiré près de 500personnes.

Issue de la volonté du milieu, cette nouvellecoopérative est née pour offrir à la populationfrancophone de cette région une alternativedans l’offre de services funéraires. Cettecoopérative est maintenant la 3e membre de lafédération hors Québec, rejoignant laCoopérative funéraire La Colombe de Tracadie-Sheila au Nouveau-Brunswick et la CoopérativeServiperu de Lima au Pérou.

Bon anniversaire !Bon anniversaire à toutes les coopératives funéraires qui célèbrent en 2004 un anniversaire important.

Résidence funéraire de l’Abitibi-Témiscamingue 30 ans

Coopérative funéraire de l’Estrie 30 ans

Coopérative funéraire de l’Outaouais 25 ans

Coopérative funéraire d’Asbestos 25 ans

Résidence funéraire du Saguenay 25 ans

Réponses du Méli-Mélo1. Bas-Saint-Laurent2. Eaux-Vives3. Saguenay4. Lac-Saint-Jean5. Fjord6. Chicoutimi7. Anse8. Autray9. Rive-Nord10. Falaise11. Plateau12. Rive-Sud13. Saint-Hyacinthe14. Bois-Francs15. Donais16. Jean-Carbonneau17. Asbestos18. Coaticook19. Estrie20. Granit21. Outaouais22. Abitibi-Témiscamingue23. Haute-Côte-Nord24. Amiante25. Brunet26. Québécoise

Ne doutez jamais qu’unpetit groupe de citoyens

engagés ne puissent changerle monde. En réalité, ce sont

les seuls qui ont réussi.Margaret Mead, anthropologue

Un réseau porteur de changement…

Vous déménagez?N'oubliez pas de faire votre changement d'adresse auprès de votrecoopérative funéraire. Vous vous assurez ainsi de continuer à recevoir Profilainsi que l'information sur les multiples avantages offerts à nos membres.

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Ou retourner ce coupon à la coopérative funéraire de votre région

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1 - Les cercueils se divisent en deuxgrandes familles : ceux en bois etceux en acier. Ces derniers peuventêtre fabriqués en bronze, en cuivre,en acier inoxydable ou en acier decarbone. La première étape defabrication est l’assemblage de lacaisse. Les différentes composantessont soudées pour créer une boîtehermétique.

2 - Les couvercles sont formés chezun sous-traitant de Valcourt. Cette

impressionnante machine déploie1000 tonnes de pression pourdonner forme aux couvercles.

3 - Les côtés des couvercles sontpliés par cette machine. Le couvercleet la caisse sont ensuite assemblés.Dans leur forme, les cercueilspeuvent avoir des coins ronds, carrésou de type urne.

4 - Les cercueils assemblés sont nettoyés.

5 - Avant d’aller à la peinture, lescercueils sont immergés dans unbain pour en tester l’étanchéité.

La fabrication de cercueilsAu-delà du symbole, un véritable travail d’orfèvre

Photos : François LafranceTextes : France Denis

L’achat d’un cercueil n’est certes pas rattaché à une émotion positive. Que l’on magasine uncercueil pour soi lors de l’achat d’un arrangement préalable, ou pour un proche décédé,l’expérience est assurément chargée d’émotions. C’est un sentiment que connaissent bien lesconseillers qui guident les familles dans les coopératives funéraires.

Au-delà de sa symbolique particulière, le cercueil représente tout de même un très bel objet,fruit d’un véritable travail d’orfèvre. Pour mieux connaître les étapes de la fabrication d’uncercueil en acier, Profil a visité l’usine Cercueil Magog située à Deauville en Estrie. Fondée en1963 par Normand Lacasse, l’entreprise familiale est maintenant dirigée par son fils NicolasLacasse. Comptant plus de 30 employés à temps plein, cette entreprise est le seulmanufacturier de cercueils en métal au Canada.

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6 - Une première couche de fondest appliquée sur le cercueil.Lorsqu’il quitte l’atelier depeinture, il aura eu de 5 à 7couches de peinture et de verni.

7 - Une couche de verni estappliquée sur les cercueils afin de

faire briller le métal.

8 - Le sablage peut amenerdifférents finis selon le métalutilisé. Le cercueil repésenté estun modèle demi-sofa, c'est-à-direque le couvercle est divisé endeux.

9 - Cette machine à brossercomporte un papier à poncerd'une longueur de 15 pieds.

L'installation permet d'incliner lescercueils qui pèsent 200 livres.

10 - Les couches de peintures etde verni cuisent dans un four àinfra-rouge. Ceci est un modèleplein couvercle.

11 - À la sortie du four, ondistingue déjà plusieurs modèles,

selon les différents types de métal,de peinture et de finition.

12 - Pour assurer l’étanchéité descercueils, on installe une bande decaoutchouc. Une fois fermé, lecercueil sera ainsi scellé. Pourcertaines familles, cette distinctiona son importance.

13 - Un sommier est installé dansle fond du cercueil. De 85 à 90 %

des matériaux qui composent lecercueil viennent du Québec.

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14 - Les divers ornements(poignées, barre) sont fabriquésd’acier estampillé, de plastique oude zinc moulé.

15 - Une rampe de transportmunie d’un œil optique

transporte les cercueils versl’atelier de finition.

16 - Les garnitures qui ornentl’intérieur d’un cercueil peuventêtre confectionnées de velours, desoie, de crêpe, de satin ou desuède. Cet ouvrier procède à laconfection d’un rayonnage quiornera le couvercle.

17 - Diverses garnitures sontconfectionnées pour orner lefonds et les côtés du cercueil.

18 - Les garnitures de tissu sontensuite appliquées dans le cercueil.

19 - Une fois terminé, le cercueilpasse à l’inspection finale pour

s’assurer que la fabrication et lafinition sont parfaites.

Ce poste de travail est équipé d’unmini-atelier complet qui permet

de faire de petites retouches.

20 - Les cercueils sont emballéspour bien les protéger. L’usinefabrique de 180 à 200 cercueilspar semaine.

21 - Les cercueils sont transportéspar camion dans les entrepôts.

Avec les différents types dematériaux, d’ornements et de finis,

la gamme comporte 1300produits différents.

Merci à Nicolas Lacasse, président, à Micheline Pittet,responsable des ventes et du marketing, et au personnelde Cercueil Magog pour leur aimable collaboration.

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Lorsque la vie suit son cycle naturel, ce sont les parents quimeurent avant leurs enfants. Mais ce cours normal del’existence ne fait pas de la mort une invitée plus désirable. Ledeuil de ses parents est une étape difficile, qui laissera chaqueêtre humain transformé pour toujours.

Il est ardu de survivre au décès d’un de ses parents quand, à l’intérieur de soi, une partintime est disparue avec lui. Ce lien qui unit un parent à son enfant est sans doute le plusfondamental : il fait fi des disputes, des paroles blessantes ou des silences. Une relation aussiintime est faite de doux souvenirs, certes, mais aussi, parfois, de regrets. Ces sentiments sontfaits de blessures à guérir.

Survivre au décèsd’un parentL’ordre douloureux des choses

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Des relations uniques, des sentimentsintimesLes premières écorchures, l’entrée à l’école, le départde la maison, l’arrivée de ses propres enfants ; ce nesont là que quelques-uns des jalons importants de lavie passée avec ses parents. Cette vie qui fait de chaqueadulte un être humain unique.À la disparition de ses parents, il est normal, et mêmesouhaitable, d’éprouver une grande tristesse. Lechagrin et les larmes font partie du deuil et sont essen-tiels à sa résolution. Quelle que fût sa relation avec sonparent, la peine que l’orphelin éprouve à son décès estun sentiment légitime et sain.Si la mort du parent survient au terme d’une maladie,le deuil est peut-être empreint de soulagement. Cesentiment ne va pas à l’encontre de l’amour que l’onporte à son père ou à sa mère. En fait, se sentir soulagéde la fin de la souffrance physique d’un être cher estsans doute une preuve d’amour.Au décès d’un parent, il est également normal d’éprou-ver de la colère, de la frustration ou de la culpabilité.Chaque orphelin connaîtra, à la mort de ses parents,une traversée de deuil unique, tout comme l’était sarelation avec eux.

La famille en deuilSi le parent laisse plus d’un enfant dans le deuil, il estprobable que chacun vive cette perte de façon person-nelle. Dans la douleur engendrée par la disparitiond’un de leurs parents, on verra certaines familles serapprocher. On éprouvera le besoin de chercher écouteet réconfort parmi les siens.

***Les parents vivent perpétuellement dans le cœur de leur descendance. Les valeurs transmises, lesexpériences partagées ; tous ces gestes, ces paroles, ces émotions que les parents ont légués à leursenfants constituent le plus précieux des héritages. Au terme de la résolution positive du deuil de sonpère ou de sa mère, l’orphelin aura sans doute compris beaucoup de choses sur la mort et, puisqu’ilssont intimement liés, sur la vie.

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Résidence funérairedu Saguenay

Brigitte Deschênes, coordonnatrice

2555, rue Saint-Dominique, Jonquière G7X 6J6Téléphone : (418) 547-2116Télécopieur : (418) 547-0128Courriel : [email protected]

tement un programme de formation visant à transmettrecertaines connaissances en thanatologie aux gens du milieusouhaitant joindre les rangs de la C.T.Q. à titre de conseilleraux familles. Ce même comité a mis sur pied le Programme Excellence. Parcette intiative, la C.T.Q. offre aux entreprises affiliées de fairevaloir l'implication et la contribution du personnel de leurentreprise dans leur milieu ainsi que leur apport à la qualité desservices funéraires offerts au Québec. Ce programme comportetrois paliers et couvre sept volets et parfois il faudra quelquesannées avant d'atteindre le dernier palier qu'est l'Excellence. Enplus des avantages s'y rattachant, les entreprises funéraires affi-liées qui se distingueront dans le cadre du ProgrammeExcellence bénéficieront d'une reconnaissance et d'un prestigeauprès du public et des membres de la Corporation des thana-tologues.Nous sommes également impliqués à la Table des directriceset des directeurs de la Fédération des coopératives funéraires.Les quatre coopératives funéraires régionales font souventéquipe dans certains dossiers. Le brunch musical, " Y’a de lajoie! ", diffusé sur les ondes de CKRS radio à l’automne 2003est un exemple de commandite commune qui a permis àchacun de nous de présenter des chroniques sur le deuil. J’ai le privilège d’être invitée, occasionnellement, à titre deconférencière auprès de certains groupes.Nous participons chaque année au Salon des Aînés avec unkiosque. Aucun aspect n’est négligé pour faire de votre coopérativeune entreprise de grande qualité.

Regard vers 2004 Les mois à venir amèneront plusieurs projets dont le 25eanniversaire de la Résidence funéraire du Saguenay que noussoulignerons de façon originale et particulière.Les columbariums de Jonquière et d'Arvida sont en cours derénovation et d'agrandissement.Le renouvellement de la convention collective, prévue cetteannée, fera partie des dossiers importants.Dans les gros défis de 2004, la planification stratégique,préparée avec l’aide d’experts, nous permettra de solidifiernos acquis, de continuer notre processus d’amélioration dela qualité, de revoir notre mission et notre vision d’entreprisepour les années à venir et de se donner les moyens pourparvenir à nos objectifs de toujours mieux vous accom-pagner.

Brigitte Deschênes, coordonnatrice

Mieux formés pour bien vous servirÀ la Résidence funéraire du Saguenay, nous sommesconscients de l’importance de la formation continue et nousoffrons aux membres de notre équipe, de façon ponctuelle,l’opportunité de parfaire leurs connaissances dans notredomaine d’activités. Comme nous portons une attention particulière à l’accueilet à l’accompagnement, nous participons régulièrement à dessessions de formation, des colloques et conférences afind’être le mieux informés possible. Une formation de deuxjours sur « Le deuil chez l’enfant et les adultes qui les accom-pagnent » a permis aux membres du personnel et à l’équipede Grandir ensemble de s’outiller davantage en tant qu’in-tervenants, parents ou grands-parents. L’équipe de laRésidence participe régulièrement aux différents colloquesdont celui du Centre de prévention du Suicide et celui dePalli-Aide. Dans la même optique, certains de nos employéspoursuivent un certificat en psychologie.Afin de demeurer à la fine pointe, nous incluons dans nosformations des cours touchant la thanatopraxie.Mentionnons que nos thanatologues maîtrisent maintenantune nouvelle technique en maquillage appelée Air Brush quidonne un aspect plus naturel à la personne décédée. Nousdésirons que vous soyez toujours satisfaits et confiants.Au plan administratif, la migration de notre système comp-table vers Acomba a donné lieu à des formations appropriées.Également, des formations en gestion des ressourceshumaines, sur la sécurité et la protection des renseignementspersonnels ainsi que sur la Santé et la Sécurité au travail ontété suivies par les personnes dont les fonctions l’exigent.Afin de développer davantage leur habileté lors deconférence, certains employés ont participé à un atelier surl’art de s’exprimer. L’équipe de la Résidence funéraire du Saguenay connaîttoute la nécessité d’être bien outillé afin de répondre auxbesoins des familles qui nous font confiance et chacun denous désire être à la hauteur de cette confiance.

Un engagement qui rayonneNotre engagement ne se manifeste pas seulement à l’interne,nous sommes également très actifs au sein de la Corporationdes thanatologues du Québec ainsi qu’à la Fédération descoopératives funéraires du Québec. Les congrès de l’un etl’autre offrent l’opportunité d’assister à plusieurs conférenceset à de nombreux ateliers très intéressants et enrichissants. Lepartage entre les membres d’un même corps professionnelapporte à tous un échange stimulant et un soutien mutuel.Le comité des affaires professionnelles de la Corporation desthanatologues du Québec, dont je fais partie, élabore présen-

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Vos volontés funéraires

Prévoir et planifierPrévoir ses dernières volontés et établir des arrangements funéraires constituent une mesure responsable qui peut faciliterles choses pour vos proches. Votre coopérative funéraire vous propose deux moyens simples de vous préparer.

L’arrangement funéraire préalableL’arrangement funéraire préalable (préarrangement) est lemoyen le plus connu. Vous faites alors le choix de vos arrange-ments et en payez le coût au tarif d’aujourd’hui. Les avantages de cette formule sont nombreux :•Elle évite à vos proches de nombreuses démarches et

formalités.•Vous décidez du genre de funérailles que vous désirez :

funérailles traditionnelles avec exposition suivie del’inhumation ou de la crémation ou de tout autre mode dedisposition.

•C’est également un placement avisé. La totalité desmontants confiés est déposée chez un fiduciaire reconnu.En d’autres termes, c’est l’assurance de recevoir demain desservices au prix d’aujourd’hui.

Sans obligation de votre part, votre coopérative funéraire peutvous aider à évaluer vos besoins et à faire le choix des rituelsfunéraires qui vous conviennent.

Votre arrangement préalable déménageavec vous !De nombreuses personnes hésitent à prendre un arrangementpréalable, ne sachant trop si elles vont habiter la même localitédans 5 ou 10 ans. Bonne nouvelle ! Grâce à une entente de réciprocité conclueentre 26 coopératives funéraires du Québec, il est maintenantpossible de bénéficier des avantages économiques consentis auxmembres de toutes les coopératives signataires de l’entente, etde permettre le transfert, sans aucune pénalité, des arrange-ments préalables d’une coopérative à une autre.Advenant un déménagement dans une ou l’autre des localitésdesservies par ces 26 coopératives (présentes dans à peu prèstoutes les régions avec 100 salons), ces personnes peuventrecevoir de cet établissement l’intégralité des services qui ontfait l’objet de leur arrangement préalable.

J’aimerais vous rencontrer simplement pouren parler.

Je souhaiterais écrire mes volontés funéraireset j’ai besoin de votre aide.

(sans déboursé, payable au décès)

Je désire faire un arrangement préalable, jevous choisis comme maison funéraire.

J'aimerais recevoir gratuitement la brochurede 68 pages Une approche responsable.

Résidence funérairedu Saguenay

Brigitte Deschênes, coordonnatrice2555, rue Saint-Dominique, Jonquière G7X 6J6Téléphone : (418) 547-2116Télécopieur : (418) 547-0128Courriel : [email protected]

Retourner ou téléphoner pour rendez-vous à :

Nom :

Adresse :

Ville : Code postal :

Tél. :

Le dépôt de volontésLe dépôt de volontés est un service gratuit qui vous permetd’exprimer et de déposer vos volontés funéraires en lieu sûr, sansavoir à faire de déboursé maintenant ; votre succession réglerales frais le moment venu au prix et aux conditions applicables àce moment-là.C'est, de plus, une occasion de considérer les goûts et lesbesoins de ceux qui auront à vivre votre départ. Peu importevotre décision et la formule choisie, il est important d’endiscuter avec vos proches au moment de consigner vos volon-tés funéraires. Ce document n’a pas force de loi et constitue une indication àvos proches. Contrairement aux arrangements préalables, iln’offre pas de protection en cas de hausse des prix. Cette formule est disponible à votre coopérative funéraire etvous pouvez la modifier en tout temps si vous le jugez à-propos.

Porter attention à ceux qui restentN’hésitez pas à aborder ces sujets avec les gens qui auront à vivrevotre départ. Vous pourrez ainsi vous assurer que les arrange-ments que vous prévoyez conviennent aussi à leurs besoins.Voilà pourquoi nous vous conseillons de suggérer et non d’im-poser une ligne de conduite, selon vos croyances et vos goûts.Avoir une approche responsable, c’est également faire part à vosproches des dispositions préalables prises advenant un décès,afin que ces personnes qui vous sont chères puissent retrouverdans votre geste le respect et l’amour que vous leur portez.

Contactez-nousVous arrive-t-il de penser que les rituels funéraires sont inutiles?Désirez-vous être incinéré ou inhumé?Savez-vous qu’il est délicat de faire attention à ceux qui restentet à leurs besoins?Ce sujet vous préoccupe et vous sentez l’importance d’endiscuter. Souhaitez-vous qu’on vous accompagne dans votreréflexion?