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Le magazine mondial de Leica Geosystems 68

Le magazine mondial de Leica Geosystems · 2013. 6. 3. · architecture gothique Andrew Tallon a rejoint la Faculté du Vassar College (New York, USA) en 2007 où il enseigne l’art

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  • Le magazine mondial de Leica Geosystems

    68

  • 2 | Reporter 68

    Chers lecteurs,

    La complexité de notre environnement actuel néces-

    site une technologie de pointe associée à des pro-

    cédés de travail intuitifs pour être plus efficace, plus

    innovant et mieux préparé aux attentes chaque jour

    plus grandes en matière de performance et de rapi-

    dité d'exécution.

    La présente édition du Reporter délivre des articles

    consacrés à la saisie, au traitement et à la fourniture

    de données 3D dans des domaines aussi différents

    que la construction, l'auscultation, le SIG, les appli-

    cations aériennes et la gestion du patrimoine. Avec

    un Leica ALS60, notre client McElhanney dévoile les

    secrets du temple d'Angkor Vat. Andrew Tallon s'est

    servi d'une ScanStation C10 pour réaliser des travaux

    de recherche sur l'architecture gothique de la cathé-

    drale Notre-Dame de Paris. En portant les lunettes

    3D jointes, vous pourrez voir ce projet fascinant sous

    un nouvel angle.

    Aussi, l'amélioration des chaînes de production et la

    flexibilité du matériel sont parfaitement illustrées par

    le projet du tunnel du Brenner, en Europe, long de 55

    km. Ici, on exploite un réseau GNSS avec un équipe-

    ment Leica Geosystems en continu pour ausculter

    une zone géologiquement instable afin de protéger

    les habitants et les travailleurs.

    La première MultiStation au monde, qui porte le

    nom de Leica Nova MS50 établit de nouvelles réfé-

    rences technologiques et méthodes de travail. Cette

    nouvelle solution réunit toutes les technologies de

    mesure clés dans un système tout-en-un. La Leica

    Nova MS50 permet ainsi de prendre des décisions plus

    rapides et mieux avisées quelle que soit l'application.

    J'ai hâte de partager avec vous d'autres grandes his-

    toires dans le prochain numéro du Reporter.

    Juergen Dold

    PDG de Leica Geosystems

    Révélation des cathédrales sous le laser du Scanner 3D

    Contrôle de la précision

    Dévoiler les secrets d'Angkor Vat

    Relevé SIG de voies complet et précis

    Succès d'un autodidacte

    Embarquement A-Plus :numérisation 3D unique

    Modéliser facilement des escaliers

    Surveillance GNSS pour la sécurité du Brenner

    Récoltes sur lariche terre de l'Eire

    Objectif de régularité atteint

    03

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    Éditorial

    Marque d'éditeur

    Reporter : Le magazine des clients de Leica Geosystems

    Publié par : Leica Geosystems AG, 9435 Heerbrugg, Suisse

    Adresse de rédaction : Leica Geosystems AG, CH-9435 Heerbrugg, Suisse, Téléphone +41 71 727 34 08, [email protected]

    Responsable des contenus : Agnes Zeiner (Directrice de la communication)

    Éditeurs : Konrad Saal, Agnes Zeiner

    Mode de parution : En anglais, allemand, français, espagnol et russe, deux fois par an.

    Les réimpressions ainsi que les traductions, même partielles,sont autorisées avec l’accord de la rédaction uniquement

    © Leica Geosystems AG, Heerbrugg (Suisse),Mai 2013. Imprimé en Suisse

    Couverture : © Andrew Tallon

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    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 3

    Révélation des cathédrales sous le laser du Scanner 3D par Marie-Caroline Rondeau

    L’apparition au XIIème siècle de l’art gothique a

    marqué le début d’une aventure architecturale

    exceptionnelle au moyen-âge. Chaque ville fran-

    çaise, puis européenne, rêve alors de construire

    l’image parfaite du Ciel sur terre. Au fil des

    années, les maîtres du gothique atteignent, en

    faisant preuve d’exploits techniques, des hau-

    teurs jusque-là inaccessibles. Ils ne laissent

    cependant aucun indice quant à la conception

    de ces chefs-d’oeuvre. Il est aussi difficile d’ob-

    tenir des informations fiables sur la structure

    des bâtiments et leur comportement avec des

    moyens traditionnels. Andrew Tallon, Profes-

    seur au Vassar College à New York et spécialiste

    de l’architecture gothique, a adopté la technolo-

    gie du scanner laser 3D pour répondre à ces pro-

    blématiques. Afin de retranscrire l’histoire de

    ces bâtisseurs, Andrew Tallon déchiffre direc-

    tement au cœur de la pierre et du mortier, avec

    une précision millimétrique.

    Dès les années 60, des modèles structuraux en deux

    dimensions sont employés, ayant pour objectif d’ex-

    plorer les questions structurelles des cathédrales

    longtemps posées par les historiens d’art. Cepen-

    dant, le manque de méthodes de mesure précise et

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    des forces combinées de la voûte, de l’arcade et du

    vent, sont une preuve des forces invisibles s’effor-

    çant sur les murs. En scrutant ces mouvements avec

    le scanner laser 3D, on peut expliquer le comporte-

    ment des structures et les décisions prises par les

    constructeurs pour apprivoiser les déformations.

    On révèle, par exemple avec la cathédrale de

    Bourges, que ses constructeurs ont lutté activement

    pour maintenir les piles dans un alignement parfait

    en ajustant la position des assises successives de

    maçonnerie; ils ont finalement eu recours à l'instal-

    lation de tirants de fer pour arrêter la tendance des

    voûtes à pousser le bâtiment hors d'aplomb.

    Une technologie évolutiveL'intérêt d’Andrew Tallon dans la technologie de

    numérisation laser 3D remonte à 2001, lorsque son

    directeur de thèse à la Columbia University (New

    l’absence de preuve documentaire rendent les inter-

    prétations trop divergentes. La structure gothique

    et les forces invisibles qui s’y déplacent ont inspiré

    divers théories tant appuyées sur l’intuition que sur

    la preuve matérielle. Il est temps de raconter, une

    fois encore, l'histoire de la structure gothique.

    Révéler les forces invisibles Au service de cet objectif, Andrew Tallon obtient

    en 2008 une subvention, par la fondation Samuel

    Kress, pour mener à grande échelle une campagne

    de numérisation au scanner laser 3D de la cathédrale

    de Bourges. En créant un plan spatial très précis du

    bâtiment, il devient alors possible d'examiner, dans le

    moindre détail, chaque altération de la bâtisse.

    Les édifices gothiques, comme beaucoup de bâti-

    ments, ont été construits par principe d’aplomb. Les

    parties de l’édifice qui ne le sont plus, état résultant

  • Le magazine mondial de Leica Geosystems | 5

    >>

    la cathédrale de Paris compte environ 13 millions de

    visiteurs par an (plus de 30 000 personnes par jour

    en moyenne). Pour numériser l’ensemble du monu-

    ment d’une superficie de 4 800 m² sur une longueur

    totale de 128 m, le temps passé sur le terrain devait

    être réduit au minimum pour ne pas gêner la liturgie

    quotidienne ainsi que les groupes de touristes.

    Grâce aux nouvelles avancées technologiques telles

    que l’interface intégrée de la Leica ScanStation C10

    ou les nouvelles fonctions développées dans la suite

    logicielle Leica Cyclone, Andrew Tallon déclare avoir

    été plus productif que lors de ses derniers projets.

    Il explique qu’il est maintenant capable de produire

    au moins deux fois plus de stations incluant le réfé-

    rencement des cibles avec la Leica ScanStation C10

    qu’avec un HDS3000. Par exemple, Andrew et son

    équipe ont pu numériser l’ensemble de la Cathédrale

    de Paris en 5 jours seulement, réalisant plus de 50

    York), Stephen Murray, professeur en histoire de

    l'art, en équipe avec Peter Allen, professeur d'infor-

    matique aussi à Columbia, réalisait un balayage laser

    de la cathédrale de Beauvais en utilisant un des pre-

    miers scanners laser Cyrax.

    Presque 10 ans plus tard, Andrew Tallon, assisté

    de Paul Blaer (collègue de Peter Allen), utilisa une

    des premières Leica ScanStation C10 disponible en

    France pour produire un scan de haute densité de la

    cathédrale de Notre-Dame, dans le cadre d’un docu-

    mentaire diffusé à la télévision en 2011 en Europe

    par la chaîne Arte.

    Pour avoir analysé les données produites par d’autres

    scanners laser 3D, Andrew Tallon est convaincu de la

    supériorité du Leica C10 tant au niveau de la portée

    que de la haute précision. La vitesse est un élément

    d’une importance critique dans ce projet. En effet,

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    6 | Reporter 68

    Spécialiste en architecture gothique

    Andrew Tallon a rejoint la Faculté du Vassar College

    (New York, USA) en 2007 où il enseigne l’art médiéval

    et l’architecture. Il est un spécialiste de l’architec-

    ture gothique et a publié un certain nombre d’articles

    sur ce sujet. Il travaille actuellement sur l’élaboration

    d’un livre intitulé « The Structure of Gothic », dans

    lequel figurera les recherches entreprises avec les

    scanners laser 3D Leica Geosystems. Sa maîtrise de

    la numérisation en 3D et ses recherches ont été une

    des précieuses sources d’un long métrage produit

    par Arte, « Les cathédrales dévoilées », diffusé à la

    télévision en 2011. Plus récemment, son livre sur la

    cathédrale de Paris, écrit en collaboration avec Dany

    Sandron et publié en mars 2013, raconte l’histoire de

    la construction du bâtiment. Les illustrations princi-

    pales du livre ont été créés à partir des relevés de

    scanner laser réalisés en 2010.

    Pour plus d’information, rendez-vous sur

    www.gothicstructure.org

    de représentation. Un modèle en trois dimensions

    généré par méthode de numérisation 3D permet non

    seulement de scruter le bâtiment mais aussi de le

    déplacer, de le mesurer et surtout, de s’immerger

    dans sa matrice spatiale et structurelle. Le squelette

    structurel aussi bien que l’évidence de son mau-

    vais fonctionnement : déformation produite par la

    poussée et la traction de ses éléments constitutifs,

    sont immédiatement apparents pour les experts,

    comme au regard d’une photo, et cela vaut bien mille

    mots. »

    A propos de l’auteur :

    Marie-Caroline Rondeau est Responsable Marketing

    Geomatics au sein de Leica Geosystems en France.

    [email protected]

    stations et plus de 1 milliard de points texturés. Il

    attend avec impatience la possibilité de pouvoir tra-

    vailler dans le cadre de ses recherches avec le tout

    nouveau scanner laser Leica Geosystems, le Leica

    P20, qui offre des possibilités impressionnantes en

    matière de vitesse d’acquisition.

    « Ce type de travail n’aurait pas été possible avant le

    scanner laser 3D. Il aurait fallu de vastes installations

    d’échafaudages et des mois de travail à accomplir,

    sans oublier le potentiel d’erreurs dues à la préci-

    sion », affirme Andrew Tallon.

    Tallon souligne que l'importance de la numérisation

    se trouve bien au-delà de la prise de mesures simples.

    « Les conséquences de la numérisation laser », dit-il,

    « sont également de grande envergure en terme

  • Le magazine mondial de Leica Geosystems | 7

    >>

    Contrôle de la précisionpar Phil Bishop

    En 2012, le Royaume-Uni a connu son été le plus

    humide des 100 dernières années. Ce phéno-

    mène a eu un impact massif sur le secteur de

    la construction. Parmi les nombreux projets où

    le recours à des heures supplémentaires (et à

    des machines supplémentaires) a été nécessaire

    pour rattraper le retard, les travaux de prépa-

    ration du chantier de construction de l'usine

    Jaguar Land Rover, dans le Staffordshire, repré-

    sentent 865 millions d'euros. L'entreprise BAM

    Nuttall a démarré son contrat de terrassement

    de 6,9 millions d'euros en avril. Celui-ci devait

    durer 22 semaines mais la météo était si mau-

    vaise qu'au bout d'une semaine, l'entreprise

    avait accompli l'équivalent d'un après-midi de

    travail seulement. Avec l'aide du système de

    guidage d'engin GPS Leica iCON, elle a pu res-

    pecter le délai serré.

    « L'été a été terriblement humide, » se souvient le

    directeur des travaux Steve Beech. « La nature du sol

    nous empêchait de circuler avec nos engins lourds

    sous la pluie. Nous étions obligés d'arrêter de travail-

    ler. Les conducteurs n'en pouvaient plus d'attendre

    pour faire leur travail. La direction a dû faire preuve

    de patience et attendre que le sol soit prêt à suppor-

    ter tout ce martèlement. »

    BAM Nuttall devait créer une plateforme de niveau

    pour que Jaguar Land Rover y construise deux grands

    bâtiments (un pour la production et un pour l'as-

    semblage) d'environ 120 000 m² chacun. Cet énorme

    chantier de terrassement consistait à déplacer un

    million de mètres cubes de déblais, dont 150 000 m³

    de terre arable d'une épaisseur maximale de 60 cm.

    La nouvelle usine se trouve dans le parc d'activité

    i54, un projet de développement commun de la muni-

    cipalité de Wolverhampton, du comté du Stafford-

  • Leica ICON GPS 60 sur le toit du pick-up pour se rendure sur chantier et vérifier les hauteurs.

    8 | Reporter 68

    shire et du district du South Staffordshire, près de

    l'échangeur 2 de l'autoroute M54, à moins de cinq

    kilomètres au nord du centre de Wolverhampton.

    Pour faire face à l'ajout de l'usine Jaguar Land Rover

    dans le parc, l'échangeur est modifié afin de fournir

    un accès direct. BAM Nuttall a construit une levée

    de terrain du côté sud de l'échangeur et stocké du

    remblai pour une future autre levée, du côté nord.

    La levée côté sud a nécessité 150 000 m³ de maté-

    riaux industriels, principalement du grès broyé, et

    tous de classe 1. Le stock réservé à la levée côté nord

    s'élève à 200 000 m². Il se trouve actuellement dans

    l'enceinte du parc i54, jusqu'à son utilisation.

    Pour rattraper tout le temps perdu à cause de la pluie,

    lorsque le travail pouvait avancer, tout le monde était

    sur le pont, avec un nombre considérable d'engins

    lourds qui tournaient de manière intensive. Les prin-

    cipales excavatrices étaient cinq Komatsu PC450 à

    chenilles de 45 tonnes, soutenues par une flotte de

    18 camions à benne articulée qui allaient et venaient

    en flux tendu. Plusieurs bulldozers sur chenilles tour-

    naient également pour étaler et pour niveler les

    matériaux. Parmi eux, un Caterpillar D10 équipé d'une

    défonceuse à l'arrière pour broyer le grès, et des

    Komatsu D61s et D65.

    Tout l'équipement était fourni en sous-traitance par

    Hawk, une entreprise du Shropshire, avec un pic de

    30 machines sur le chantier. BAM Nuttall possède

    davantage d'engins lourds que la plupart des grands

    entrepreneurs actuels, mais il s'agit principalement

    de grues et de machines plus petites, pas du type

    d'engins de terrassement nécessaires à un travail

    comme celui-ci. Avec tous ces engins sur le chan-

    tier, travaillant de longues journées et les week-ends

    pour rattraper le retard, il était important de réduire

    le risque d'erreur humaine. Il convenait également

    d'éviter de laisser les géomètres se promener à pied

    sur le chantier pour installer les stations totales à

    proximité des engins en pleine activité.

    C'est pourquoi les excavatrices et les bulldozers de

    Hawk ont été équipés de systèmes de guidage GPS

    Leica Geosystems, fournis par le distributeur autorisé

    Scanlaser. Steve Beech explique : « On télécharge le

    modèle Moss dans le logiciel qui guide les engins. Le

    capteur installé sur le godet indique au conducteur à

    quelle profondeur creuser pour les excavatrices ou à

    quelle hauteur monter pour les bulldozers. »

    Pour expliquer les avantages, il poursuit : « Tout

    est une histoire de vitesse. On n'a pas besoin de

    se fier aux ingénieurs chargés de l'implantation. On

  • Leica iCON CC60 dans le pick-up.

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 9

    Pour réussir ce chantier, selon Beech, il fallait impé-

    rativement être efficace, maximiser le temps de

    fonctionnement de l'équipement et éviter d'avoir

    des engins immobilisés en attendant d'avoir quelque

    chose à faire. Il s’agissait d'avoir « des ouvriers de

    terrassement qui savent faire du terrassement », dit-

    il. « C'est tout un art. »

    Le directeur général de Hawk Contracts, Frank Jones,

    reconnait le rôle de la technologie relative au guidage

    d'engins pour ce projet. « Je pense que le GPS a joué

    un rôle majeur dans la protection et la sécurité sur

    le chantier, et nous avons été plus efficaces, » dit-il.

    Mais comme toujours, le véritable secret était tout

    simplement de travailler dur. La technologie, c'est

    bien. Mais il faut toujours des efforts humains ... du

    moins pas pour le moment. « Les équipes ont fait de

    gros efforts des deux côtés, chez BAM et chez Hawk,

    » affirme John. « Nous avons travaillé très dur pour

    terminer ce chantier et nous y avons mis le temps

    nécessaire. Tout le monde y a mis du sien. »

    Cet article est l’adaptation d'un texte original publié

    dans « The Construction Index Magazine », dans le

    numéro de décembre/janvier 2013. Vous en trouverez

    la version complète sur le www.theconstructionindex.

    co.uk.

    À propos de l'auteur :

    Phil Bishop est ingénieur civil et rédacteur de l'édition

    britannique du magazine « The Construction Index »

    basé au Royaume-Uni.

    [email protected]

    a également besoin de moins de monde à pied sur

    le chantier, ce qui représente un avantage pour la

    sécurité. Avec 30 engins lourds sur le chantier, on

    cherche à éviter la présence de piétons. » Il ajoute :

    « Aujourd'hui je ne voudrais plus m'en passer pour les

    travaux de terrassement. » Hawk a également utilisé

    le kit de surveillance iCON. Cette technologie permet

    au directeur des travaux de parcourir le chantier pour

    vérifier tous les niveaux sans sortir de son véhicule.

    Il peut aussi calculer les volumes pendant sa visite

    du chantier.

    Et avec le système télématique Leica iCON, toutes

    les informations relatives aux niveaux peuvent être

    relayées dans les deux sens entre l'équipement de

    chantier et celui du bureau.

    gains de productivité obtenus ont poussé les plus

    grandes entreprises de terrassement du Royaume-

    Uni à adopter cette technologie, en particulier pour

    les projets de construction routière. Aujourd'hui,

    cependant, elle se répandrait davantage du fait des

    économies réalisées sur les matériaux et sur le car-

    burant, ainsi que des avantages pour la sécurité sur

    le chantier. En effet, elle permet d'éliminer le contact

    entre les piétons et les engins lourds.

    Les systèmes de guidage d'engins font économiser du carburant et des matériaux

    Neil Williams, directeur de

    la section « engineering &

    infrastructure » chez Leica

    Geosystems, explique qu’au

    Royaume-Uni, le secteur de

    la construction commence

    seulement à adopter les

    technologies relatives au guidage d'engins, du moins

    par rapport à ses voisins nord européens, en par-

    ticulier la Scandinavie. D'après lui, avant 2008, les

  • 10 | Reporter 68

    Dévoiler les secrets d'Angkor Vat

    par Chris Cromarty

    Angkor Vat est l'un des temples les plus recon-

    naissables au monde. Inscrit au patrimoine

    mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1992,

    ce temple a été construit au 12ème siècle par la

    civilisation angkorienne antique, sous le règne

    de Suryavarman II. Angkor Vat était au centre

    d'une vaste et puissante nation, soupçonnée

    d'être la plus grande du monde à cette époque,

    avec près d'un million de citoyens. Pour subve-

    nir aux besoins d'une telle population pendant

    les périodes arides de la saison sèche cambod-

    gienne, il fallait une importante infrastructure

    hydraulique. De par le passé, des archéologues

    ont utilisé des images radars et de télédétection

    pour essayer de comprendre la civilisation ang-

    korienne à son apogée. Ils ont supposé qu'une

    infrastructure hydraulique sophistiquée com-

    posée de réservoirs, de canaux et de barrages,

    captait l'eau qui descendait des montagnes pour

    la distribuer dans les rizières des plaines.

    Les archéologues qui étudient cette civilisation

    font face à de nombreuses difficultés pour carto-

    graphier ces installations. L'accès aux régions recu-

    lées des collines est entravé par la jungle et par les

    champs de mines de l'époque des Khmers Rouges. PT

    McElhanney Indonesia a proposé de survoler ces

    zones avec un système aéroporté Leica, embarqué

    dans un hélicoptère et constitué d'un scanner LiDAR

    ALS60 et d'une caméra numérique moyen format

    métrique RCD105, afin de localiser et de modéliser

    les éléments caractéristiques pertinents pour les

    archéologues. Ainsi, ils pourraient isoler les diffé-

    rents changements topographiques occasionnés par

    les infrastructures hydrauliques et les aménagements

    urbains réalisés par cette civilisation pour déterminer

    les zones d’intérêt et organiser leur déminage afin de

    sécuriser les fouilles.

    La mise en place d’un consortium étant nécessaire

    pour un projet de cette envergure, PT McElhanney

    a collaboré étroitement avec le Professeur Roland

    Fletcher et le Docteur Damian Evans du Département

    d'Archéologie de l'Université de Sydney.

    Préparation du projet sur le terrain Avant de mobiliser l'équipement, une expédition de

    reconnaissance du terrain a eu lieu et l'équipe de PT

    McElhanney a travaillé avec les archéologues pour

    comprendre quelles informations ils espéraient obte-

    nir à partir des données collectées. Un autre aspect

    important de cette expédition concernait l'évalua-

    tion du terrain et de la végétation sur place, afin de

    déterminer comment maximiser le potentiel du LiDAR

    aéroporté.

    PT McElhanney s’est rendu dans plusieurs de ces

    sites avec les archéologues pour comprendre les dif-

    ficultés auxquelles ils se heurtaient. Des inspections

    ont été conduites sur les chantiers de fouilles dans

    les plaines et les zones construites. Dans ces zones,

    les archéologues espéraient mieux comprendre l’em-

  • Le magazine mondial de Leica Geosystems | 11

    >>

    virtuellement impossible à partir d'images satellites

    et de données radar, la technologie du LiDAR aéro-

    porté a été proposée aux archéologues pour leur

    fournir le modèle numérique du terrain (MNT) le plus

    précis possible, qui leur permettrait de concentrer

    leurs inspections ultérieures sur des endroits spéci-

    fiques. Le MNT haute précision produit par le LiDAR

    pourrait également les aider à modéliser certains

    objets qui avaient été mal interprétés, comme les

    parois de réservoirs identifiées auparavant comme

    des routes.

    Du fait du danger lié aux champs de mines présents

    dans tout le Cambodge et de la rareté des explo-

    rations menées dans ces régions reculées, il a y

    vraisemblablement encore aujourd'hui beaucoup de

    temples à découvrir. Dans ces conditions, la techno-

    logie du LiDAR aéroporté était également considé-

    rée comme la technologie adéquate pour localiser de

    nouveaux temples dans les zones d’intérêt du projet.

    Le plus haut niveau de précision pour l'acquisition de donnéesLe projet total comprenait trois zones d'intérêt

    autour de Siem Reap, soit une surface de 270 km2.

    Pour obtenir la précision nécessaire, deux stations de

    référence GPS ont été utilisées pendant l'acquisition.

    L'hélicoptère était également le vecteur aérien idéal

    dans la mesure où l'une des zones se situait à envi-

    placement des « monticules d'occupation ». Ceux-

    ci sont caractérisés par de légères élévations de la

    topographie qui indiquent généralement la présence

    d'habitations au-dessus des rizières ou des zones de

    drainage. Sachant que les habitants, y compris le roi,

    vivaient dans des constructions en bois, il était évi-

    demment impossible d'identifier les ruines des fon-

    dations des bâtiments résidentiels. C’est pourquoi

    l’acquisition de données LiDAR permettant d'iden-

    tifier ces légers changements topographiques était

    primordiale. D’autre part, comme seuls les temples

    étaient construits en pierre, il était également

    très important de pouvoir identifier les éventuels

    débris de pierre. La combinaison de la photographie

    aérienne haute résolution et du LiDAR allait aider à

    localiser et à interpréter ces zones de grand intérêt

    dans les plaines.

    Les zones recouvertes de végétation présentaient

    davantage de difficultés. Bien que les critères de

    reconnaissance des « monticules d’occupation »

    soient les mêmes que dans les autres zones, la den-

    sité de la forêt cambodgienne et l'emplacement aléa-

    toire des champs de mines empêchaient les archéo-

    logues de fouiller les zones d’intérêt librement. En

    effet, il aurait d’abord fallu envoyer des équipes de

    déminage nettoyer ces zones avant de commencer

    toute recherche, processus très long et très coûteux.

    La détermination de ces zones sous la canopée étant

  • 12 | Reporter 68

    Un projet primé

    Le projet a été nominé et déclaré vainqueur du prix

    d'excellence du forum « Asia Geospatial » dans la

    catégorie « Applications Archéologiques » en sep-

    tembre 2012. Nous espérons que d'autres nomina-

    tions et d'autres récompenses régionales suivront

    et révolutionneront l'utilisation de cette technologie

    pour l'archéologie dans toute la région et dans le

    monde entier.

    www.asiageospatialforum.org

    ron 100 km de l'aéroport le plus proche, ce qui aurait

    nécessité un ravitaillement sur site au moment de

    l'acquisition du bloc concerné.

    Les zones forestières ont été survolées selon un qua-

    drillage afin de maximiser la pénétration du LiDAR,

    avec une densité de 16 points par mètre carré pour la

    modélisation du sol sous la canopée. Cette approche

    permettait également de maximiser les possibilités

    offertes par le LiDAR pour la modélisation 3D des

    temples. Des données LiDAR Full Waveform ont été

    collectées au-dessus des zones d'intérêt pour obte-

    nir le meilleur MNT possible, compte tenu de l'épaisse

    végétation présente sur certains sites.

    Une prise de vues aérienne numérique a été réali-

    sée simultanément à l’acquisition de données LiDAR

    pour collecter des couples stéréoscopiques de pho-

    tographies sur toutes les zones du chantier LiDAR,

    à des fins de visualisation et de génération des pro-

    duits finaux. Complémentaires des nuages de points

    LiDAR, les photographies aériennes haute résolution

    constituent une source d’information précieuse pour

    la modélisation 3D LiDAR.

    Les données LiDAR avec une densité de points éle-

    vée et les images aériennes haute résolution consti-

    tuaient un ensemble de données très volumineux à

    acquérir chaque jour. Même avec la puissance des

    ordinateurs actuels, la gestion des données acquises

    en vol demeure un problème opérationnel. Le défi

    quotidien était de décharger et de sauvegarder

    toutes les données collectées dans la journée pour

    que le système de stockage embarqué soit prêt dès

    le lendemain matin pour une nouvelle acquisition.

    D'autres obstacles opérationnels ont été rencontrés

    lors de cette mission effectuée durant l'été, réputé

    aride au Cambodge. Dans l'après-midi, la tempé-

    rature dépassait souvent les 45°C, repoussant les

    limites des températures de fonctionnement de

    l'équipement. D’autre part, la culture sur brûlis prati-

    quée par les paysans dans cette zone a dû être prise

    en compte pour garantir une qualité optimale des

  • Le magazine mondial de Leica Geosystems | 13

    jusque-là, même depuis le sol. Les archéologues font

    déjà le pari que ces données fourniront une toute

    nouvelle vision de la civilisation d'Angkor et qu'elles

    révolutionneront l'histoire de l'empire Khmer.

    À propos de l'auteur :

    Chris Cromarty est le responsable de la section LiDAR

    de PT McElhanney Indonesia, une division de McEl-

    hanney Consulting Services Ltd., domiciliée à Vancou-

    ver, au Canada. Il connaît parfaitement la technologie

    LiDAR et la télédétection, avec plus de 15 ans d'expé-

    rience sur des projets de cartographie dans le monde.

    [email protected]

    photographies aériennes. Ces problèmes ont été sur-

    montés sans retard majeur et le planning du projet a

    été respecté.

    Retracer l'histoire d'Angkor Les premières analyses donnent déjà lieu à de nou-

    velles découvertes étonnantes. D'après le Dr Evans,

    le relevé LiDAR a prouvé sa pertinence en très peu

    de temps. La capacité du LiDAR à pénétrer une végé-

    tation dense a permis d'observer pour la première

    fois les temples sans la végétation. L’analyse des

    changements topographiques a mis en évidence des

    réseaux routiers, des monticules d'occupation et

    d'autres signes d'urbanisation impossibles à détecter

  • 14 | Reporter 68

    Relevé SIG de voies complet et précis

    par Mike Cobble

    Le service de la voirie du conseil municipal de

    Reading, au Royaume-Uni, gère 436 km de routes

    et de chemins, comprenant des milliers d'équi-

    pements qui sont inspectés régulièrement au

    cours de leur durée de vie par plusieurs inspec-

    teurs et ouvriers de la voirie. Toutes les infor-

    mations pertinentes pour chaque équipement

    sont stockées et contrôlées dans la base de

    données gérant les équipements (fm). La base

    de données actuelle contient des adresses non

    standard, qui ne fournissent pas une référence

    spatiale reconnaissable. L'entreprise UKPipe-

    line a été engagée par le conseil municipal de

    Reading pour effectuer une étude exhaustive.

    Pour répondre à cette mission, UKPipeline s'est

    appuyée sur les carnets Leica Zeno SIG pour réa-

    liser un relevé complet des emplacements et

    des attributs des éclairages publics, des équipe-

    ments éclairés ainsi que des bouches d'égouts

    de la commune.

    Les informations obtenues après le relevé comman-

    dé par le conseil municipal de Reading devaient être

    intégrées dans une base de données FM améliorée,

    pour faciliter le passage à un système de gestion

    basé sur la localisation. Pour garantir l'intégrité des

    données, il a été décidé très tôt que, plutôt que

    de vérifier et de modifier les données existantes, il

    convenait de collecter un nouvel ensemble de don-

    nées. Chaque équipement devait être relevé systé-

    matiquement, rue après rue, avant d'utiliser la base

    de données existante pour comparer les résultats.

    Le conseil municipal de Reading a utilisé des cartes

    de l'Ordnance Survey (le Service cartographique

    de l'État) pour son SIG interne et le relevé nécessi-

    tait une précision relative de ± 0,5 cm. Du fait de la

    nature des données et de la précision requise, un

    relevé physique a rapidement été considéré comme

    plus rentable qu'une numérisation à distance par un

    système monté sur un véhicule. Cela a permis d'enre-

    gistrer tous les attributs en une seule visite par un

    même géomètre.

    Des données riches, grâce au SIG Leica ZenoPour relever une aussi grande surface, avec des

    volumes de données et de travail importants par

    tous les temps, le choix de l'équipement était primor-

    dial. UKPipeline a choisi le système GNSS/SIG portatif

  • >>

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 15

    sur le terrain. Le réseau a été choisi pour la fiabilité

    de ses connexions Internet en temps réel, ainsi que

    pour l’efficacité et la sûreté de l’accès aux données

    pour le post traitement, si nécessaire.

    Flux de travail efficaceUKPipeline a créé une base de données spatiales

    unique et a utilisé le logiciel Leica Zeno Office pour

    créer et pour gérer une base de données contenant

    tous les champs obligatoires concernant les attributs

    demandés par le client, ainsi que d'autres informa-

    tions comme les notes prises pendant les relevés

    et les photos des sites. La cohérence des données

    était un aspect essentiel et des flux de travail ont

    été identifiés spécialement pour chaque type d'équi-

    pement. Des formulaires de relevé uniques ont été

    créés avec des champs obligatoires et des menus

    déroulants, afin d'améliorer la qualité des données

    et la rapidité de la collecte. La commune entière a

    été relevée en six semaines par une équipe de géo-

    mètres spécialisés qui a levé 36 000 équipements.

    Flux de travail simplifié dans Zeno OfficePour chaque journée d’acquisition, la fonction

    « EasyIn » de Zeno Office permettait mettre à jour

    Leica Zeno 10 3,5G avec le programme de terrain

    Zeno Field, du fait de sa compatibilité avec le SIG

    existant basé sur Esri, de son excellente mobilité et

    des performances de son écran. Il a également été

    choisi pour la qualité de l’assistance technique, indis-

    pensable lorsque l'on adopte un nouvel équipement

    dans le cadre d'une nouvelle activité ou d'un nouveau

    projet.

    Il était essentiel de pouvoir capturer de nombreux

    détails sur les lieux de chaque relevé, afin de faire

    en sorte que toutes les données soient collectées

    en une seule visite. L'appareil photo de 2 mégapixels

    intégré au Zeno 10 était un allié inestimable pour

    les procédures internes de qualité et d'évaluation.

    Il a permis aux équipes de bureau de comprendre et

    de voir exactement les mêmes équipements que les

    équipes de terrain, ce qui leur a permis de collaborer

    plus facilement et de vérifier en temps réel que les

    données capturées étaient adéquates. Les secondes

    visites ont ainsi été éliminées, ce qui a permis de

    réduire les coûts et de livrer les données sans retard.

    Les services du réseau DGNSS SmartNet de Leica

    Geosystems ont été utilisés pour respecter la pré-

    cision des collectes de données requise par le client

  • 16 | Reporter 68

    la base de données et avec « EasyOut » la prépara-

    tion de la nouvelle journée. Ainsi, chaque membre de

    l'équipe avait accès aux dernières données pour évi-

    ter les doublons et les données pouvaient être sau-

    vegardées au bureau et dans le cloud d’UKPipeline.

    Filtrage et analyse des données Après le travail de terrain, une inspection complète

    de la qualité a été menée pour mesurer la précision

    globale des données. Elle consistait à filtrer les don-

    nées à plusieurs niveaux, à référencer des échantil-

    lons par rapport à la base de données FM existante

    et, si nécessaire, à les vérifier sur la fonction Street

    View de Google Earth. En créant un calque KML,

    Street View s'est révélé un outil efficace pour filtrer

    les données à partir d'un troisième point de réfé-

    rence, où les divergences étaient repérées et analy-

    sées rapidement. Pour corroborer les résultats, cinq

    zones ont été choisies au hasard pour être levées à

    nouveau.

    D'après un échantillon représentatif d'environ 5 % du

    nombre de données total, le taux d'erreur était de

    2 % environ. Moins de 3 mois après l'adjudication du

    contrat, le client a reçu un ensemble de données spa-

    tialisé complet qui surpasse ses exigences en termes

    de qualité, de coût et de durée.

    À propos de l'auteur:

    Mike Cobble est Consultant SIG pour la société

    UKPipeline située à Somerset au Royaume-Uni.

    [email protected]

    UKPipeline

    UKPipeline a été créée en 2001 pour fournir des

    services d'ingénierie, de topographie, de SIG et de

    gestion pour les propriétaires de biens, les opéra-

    teurs et les entrepreneurs. Le système de relevés de

    UKPipeline offre une solution rentable pour collecter

    des informations denses en environnement urbain et

    pour obtenir les informations précises nécessaires

    au succès de tous les systèmes de gestion des biens.

    Plus d'informations sur UKPipeline sur le

    www.ukpipeline.com

  • Le magazine mondial de Leica Geosystems | 17

    >>

    par Kenneth Staack Mortensen

    N'avez-vous jamais rêvé de développer votre

    activité, de créer de nouvelles opportunités,

    d'agrandir votre savoir et vos compétences et

    d'en faire profiter en même temps vos par-

    tenaires ? Jonas Nielsen a réussi tout cela et

    même davantage, en achetant la station totale

    Leica iCON robot 50 à l'été 2012. La plate-

    forme utilisateur révolutionnaire iCON de Leica

    Geosystems fait office de plateforme intégrée

    unique pour le contrôle de tous les positionne-

    ments et de toutes les mesures, dans le secteur

    de la construction.

    Ce Danois, propriétaire de JN Gravning a commencé

    dans les revêtements routiers il y a huit ans, mais

    il s'est éloigné à pas de géant de son modèle opé-

    rationnel de départ. « Du point de vue de l'équipe-

    ment de mesure basé sur la technologie, en quelques

    années seulement, je suis passé du néant absolu à

    une solution manuelle Leica Builder R200M pilotée

    par deux personnes, puis récemment à l'équipement

    le plus avancé du segment, la station totale motori-

    sée Leica iCON robot 50, » raconte Nielsen.

    Démarrage facile Le démarrage avec ce nouveau système s'est révélé

    plus simple que prévu : « Grâce aux menus limpides

    du programme iCON build, vous êtes guidé à tra-

    vers le système comme un novice, » explique Jonas

    Nielsen. « J'ai été agréablement surpris de la simpli-

    cité d'utilisation et de l'accessibilité du système. Au

    départ, je pensais que ce serait très compliqué, mais

    Succès d'un autodidacte

  • 18 | Reporter 68

    après deux jours d’entraînement pour me familiari-

    ser avec le système, je l'ai rapidement trouvé simple

    d'utilisation. Le programme de terrain iCON build est

    très intuitif et d'après mon expérience personnelle,

    les menus d'aide et cinq à dix minutes d'exploration

    sur le terrain suffisent pour répondre à la plupart des

    questions techniques. En outre, une demi-journée

    de formation et d'assistance étaient comprise avec

    l'achat du pack iCON build. »

    La croissance par la précision et l'efficacité Autrefois, il y avait des temps d'arrêt tous les jours

    pour attendre que le géomètre vienne implanter un

    point sur le chantier. Mais c'est du passé, tout comme

    les méthodes désuètes qu’il utilisait auparavant :

    « Plus de cordeaux ni de piquets. Avec iCON build, je me

    sens parfaitement équipé pour prendre des mesures

    exactes et je suis capable de créer et de projeter une

    tâche correctement du premier coup. iCON build peut

    être programmé pour se concentrer à 100 % sur la

    zone de travail, qu'elle soit grande ou petite. Avec

    l'application déblai/rembai, je peux déterminer si je

    suis au-dessus ou en-dessous du terrain avec une

    incroyable facilité. Comme je réalise seul mes levés,

    JN Gravning effectue plus de 50 % de nivellements en

    plus, par rapport au passé. Le nombre de périodes

    improductives à attendre des géomètres ou d'autres

    partenaires extérieurs pendant la journée de travail a

    été considérablement réduit, » ajoute Nielsen, satis-

    fait. « Outre l'implantation des points, iCON build

    me permet de télécharger les mesures exactes et

    de remplir les rapports sur l'avancée des travaux en

    continu, du début à la fin, même sur le terrain. Ce

    service plaît beaucoup à mes clients. À l'inverse, un

    client peut fournir ses données au format DXF pour

    que je les charge dans le système afin de commen-

    cer directement à implanter les levés et à travailler.

    Avec iCON build, j'ai optimisé et amélioré l'efficacité

    des tâches quotidiennes de mon entreprise de la

    meilleure manière possible, » conclut Jonas Nielsen.

    La station totale motorisée iCON robot 50 permet

    à Nielsen de travailler seul, ce qui signifie qu'il éco-

    nomise du temps et les coûts relatifs à la présence

    d'une autre personne pour tenir le prisme, lorsque

    les mesures sans réflecteur sont impossibles. Sur le

    chantier où il travaille actuellement, il améliore l'effi-

    cacité de l'entrepreneur, car celui-ci n'a plus besoin

    d'un géomètre à chaque fois qu'il veut vérifier une

    hauteur, réimplanter un point, etc. Normalement, le

    géomètre devrait quitter son bureau, abandonner le

    traitement des données et perdre du temps à faire

    l'aller-retour à chaque fois, etc.

    Mais Jonas Nielsen n'est pas le seul à utiliser le nou-

    vel instrument. Ses ouvriers, sur le chantier, utilisent

    Prête pour l'avenir

    La solution iCON build est prête pour une future

    gamme de produits encore plus étendue qu'elle ne

    l'est aujourd'hui. À l'avenir, les mesures du télémètre

    laser Leica DistoTM, d'un niveau numérique ou même

    d'un détecteur de câbles pourront être intégrées.

    Grâce au portail Internet myWorld (myworld.leica-

    geosystems.com), il est déjà possible d’acheter du

    nouveau matériel ou des nouveaux logiciels pour

    mettre à jour chacune des fonctions des solutions

    iCON de chaque client. Le client peut ainsi optimiser

    ses solutions et ses flux de travail en permanence.

  • Jonas Nielsen termine un travail de préparation de terrain pour un grand projet de construction de maison.

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 19

    Le programme iCON build est piloté depuis un PDA ou

    une tablette qui rassemble toutes les informations.

    Nielsen utilise une tablette CC60/61 avec un appa-

    reil photo intégré. « L'interface utilisateur conviviale

    offre un graphisme bien disposé, ce qui donne un

    aperçu optimal de toutes les tâches et de tous les

    projets, » assure Jonas Nielsen.

    Nielsen envisage d'acheter un système de guidage

    d'engin en 2D à l'avenir, mais il ne s'est pas encore

    décidé pour l'instant car cela signifierait d'inclure de

    nouvelles tâches et de nouveaux flux de travail, par

    rapport à ce qu'il fait aujourd'hui. Cependant, ce ne

    serait pas la première fois que cet autodidacte fran-

    chirait avec brio le cap vers une nouvelle technologie

    et de nouvelles opportunités commerciales.

    À propos de l'auteur : Kenneth Staack Mortensen est

    ingénieur commercial export et directeur du segment

    « Building & Construction » chez Leica Geosystems

    A/S à Copenhague, au Danemark.

    [email protected]

    tous la solution iCON pour accéder aux modèles de

    terrain pour le déblai/remblai, pour implanter des

    points et des lignes, et pour vérifier les hauteurs.

    Ce sont des ouvriers du bâtiment sans formation

    préalable aux solutions de mesure avancées, hormis

    un cours pratique dispensé par Nielsen lui-même qui

    leur a permis d'être opérationnels en très peu de

    temps.

    Flux de travail cohérent En plus d'être plus rapide et plus efficace, Nielsen

    a trouvé que le passage du Leica Builder à l’iCON

    robot 50 bénéficiait également à la transmission des

    données dans les deux sens, avec les géomètres du

    chantier et avec les systèmes de guidage d'engins.

    « iCON build dispose d'une nouvelle fonction qui lui

    permet de transférer les données directement de

    l'endroit du levé à une unité de guidage d'engin, ce

    qui évite tout traitement supplémentaire au bureau.

    Cette fonction fait gagner du temps et de l'argent car

    elle améliore l'efficacité et donne davantage d'indé-

    pendance. »

  • © F

    rap

    ort

    AG

    20 | Reporter 68

    Embarquement A-Plus : numérisation 3D uniquepar Theo Drechsel

    L'aéroport de Francfort fait partie des pre-

    mières plateformes de circulation aérienne au

    monde. Le troisième aéroport d'Europe a ouvert

    en octobre 2012 la nouvelle zone d'embarque-

    ment « A-Plus ». S'étendant sur 790 m et six

    niveaux, sa surface brute au plancher atteint

    240 000 m². Lors de la construction de la zone

    d'embarquement, l'exploitant, Fraport AG, a tiré

    profit des avantages du laser 3D pour effectuer

    une comparaison des relevés avec les données

    de révision CAO. Dans le cadre du projet « Zone

    d'embarquement A-Plus », qui représente sans

    doute le plus grand « chantier de numérisation

    3D » à l'échelle européenne, avec une interven-

    tion de quatre scanners Leica Geosystems inter-

    venus simultanément.

    Le service d'administration des données de la zone

    d'embarquement A-Plus, qui fait partie du dépar-

    tement Immeubles et Facility Management, gère

    la base de données correspondante au sein de la

    société Fraport AG. « Nous sommes responsables de

    la tenue à jour et de la mise à disposition des don-

    nées de l'ensemble architectural et de l'équipement

    technique du bâtiment », explique Evelyn Happel,

    directrice du service d'administration des données

  • © F

    rap

    ort

    AG

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 21

    Fraport AG, zone d'embarquement A-Plus : les données clés du projet

    Scanners laser 3D appliqués :

    Série Leica HDS6000, HDS7000 et

    Leica ScanStation C10

    jusqu'à quatre scanners utilisés simultanément

    plus de 240 jours de scanning en continu

    jusqu'à cinq phases de scanning par espace traité

    Volume de données : environ 36 To

    Plus de 16 000 points de stationnement

    En moyenne 2 000 cibles par niveau,

    au total 12 000

    Surface brute au plancher : 240 000 m²

    Période de construction : 2009 – 2012

    Embarquement A-Plus : numérisation 3D unique

    miliale, une zone d'embarquement comprend des

    niveaux d'équipements techniques d'une hauteur

    d'un à deux mètres sous le plafond. Les équipements

    de bâtiment techniques englobent les installations de

    bâtiment et les systèmes électrotechniques ainsi que

    le matériel de mesure, de commande et de réglage.

    Les positions des murs, plafonds, ouvertures, pla-

    teformes réalisés ont également fait l'objet d'une

    documentation. Pour garantir une haute qualité du

    scanning et des données exhaustives, le relevé des

    différents espaces traités s'est décliné en plusieurs

    phases en raison de la progression de mise en place

    des installations techniques. La coordination et le

    calendrier du scanning ont revêtu une grande impor-

    tance à cet égard.

    Les deux prestataires ont non seulement contribué

    au succès du projet grâce à l'achat d'un deuxième

    scanner laser, mais aussi grâce à leur flexibilité et

    leur engagement. Leurs grandes connaissances dans

    ce domaine, acquises à l'occasion d'autres ordres, et

    leur contact direct avec les entreprises exécutantes

    présentaient un autre avantage de poids. Ils ont

    ainsi obtenu des informations déterminantes sur la

    progression des travaux sur les autres étages. Pour

    garantir un déroulement sans heurts, Fraport a atta-

    ché une importance particulière à l'efficacité de la

    collaboration et du dialogue entre la direction des

    travaux et les bureaux d'études.

    de bâtiment. « Nous souhaitons intégrer les projets

    consécutifs dans une base de données à jour, car il

    est important que les planificateurs et les exécutants

    disposent de documents concordants sur les infras-

    tructures. La comparaison des relevés avec les don-

    nées théoriques pendant la progression des travaux

    joue un rôle déterminant à cet égard. »

    Scanning laser 3D en continu Ce sont exclusivement des scanners laser 3D qui

    ont relevé les données comparées aux valeurs de

    consigne. Fraport a confié la réalisation des scans

    accompagnant les travaux de construction à deux

    bureaux d'études établis dans la région. Un presta-

    taire a appliqué dans un premier temps l'instrument

    Leica ScanStation C10 et, en complément, un modèle

    récent de la série éprouvée Leica HDS6000, que le

    deuxième prestataire a également mis en œuvre au

    début. Dans le cadre du projet, les deux interve-

    nants ont même fait l'acquisition de scanners laser

    HDS7000, plus rapides, pour suivre le rythme d'avan-

    cement des travaux.

    « Un scanner par bureau d'études se serait révélé

    insuffisant à cause de la progression rapide du chan-

    tier », analyse Thomas Konetzki, directeur du dépar-

    tement « Informations géographiques, gestion de

    données de bâtiment, levés d'ingénieur et archives

    centrales ». « Car contrairement à une maison bifa- >>

  • Ecart des données du circuit d'arroseurs relevées avec le scanner par rapport aux données de révision CAO.

    © F

    rap

    ort

    AG

    22 | Reporter 68

    Scanner laser 3D de Leica Geosystems pour la gestion de la qualité Les scanners laser 3D de Leica Geosystems ont éga-

    lement participé d'une manière décisive au succès

    de ce projet. « Il est très impressionnant de voir à

    quel point la technologie a évolué au cours des der-

    nières années. La génération actuelle est nettement

    plus rapide et déploie ses avantages aussi bien dans

    les relevés à courte distance qu'à longue distance »,

    commente Evelyn Happel. Les scanners ont dû

    démontrer leur aptitudes à réaliser ces deux types

    de tâches, car ils sont intervenus dans des conditions

    cadres variées : tandis qu'un des bureaux d'études

    était responsable du bâtiment dit « racine », l'autre a

    scanné la longue zone d'embarquement. Une fois les

    données de scanning relevées, un bureau d'études

    spécialisé dans les prestations CAO a examiné les

    données de révision.

    Les données de révision contrôlées ont joué un grand

    rôle dans l'assurance qualité des informations rela-

    tives aux infrastructures existantes : dans le cadre de

    la vérification, les données de révision de toutes les

    entreprises exécutantes (données théoriques) font

    l'objet d'une comparaison avec la situation relevée à

    l'aide des scanners laser (données réelles). Les rap-

    ports de divergence servent de base à l'amélioration,

    à la rectification et à l'actualisation des plans d'exé-

    cution.

    Intérêt durable des données de scan Le scanning concernant la zone d'embarquement

    A-Plus est pratiquement achevé. Il reste quelques

    travaux à accomplir. Les données acquises sont uti-

    lisées de diverses manières : les vues TruViews, qui

    permettent d'observer et de mesurer des éléments

    dans les nuages de points à partir des emplacements

    des scanners, trouvent une application dans de nom-

    breux services de Fraport AG, par exemple dans la

    gestion des incidents, et chez les nombreux entre-

    preneurs exécutants. Les TruViews rendent service

    dans l'analyse des données de révision. Elles offrent

    une meilleure orientation que les nuages de points.

    Par ailleurs, les données interviennent, à côté du

    relevé de surface tachymétrique, pour la première

    fois dans la validation des surfaces des unités com-

    merciales implantées dans la zone d'embarquement

    A-Plus.

    Construction dans la masse à l'aide de données de scanning expressives Fraport réalise une grande partie des travaux de

    construction dans la masse, et ce, pendant l'exploita-

    tion de l'aéroport, ouvert 24 heures sur 24. Les scan-

    ners laser 3D permettent un fonctionnement fiable

    et fluide. Ces instruments ont déjà fourni la preuve

    de leur efficacité sur le chantier, où jusqu'à 1 700 per-

    sonnes étaient à l'œuvre simultanément. Pour faciliter

    la tâche des responsables d'objet et des spécialistes

    dans les différents domaines de l'aéroport, le ser-

    vice d'administration des données de bâtiment veut

    rendre les données du scanning laser accessibles. A

    l'aide de ces informations, on peut par exemple ana-

    lyser à partir du PC la composition des équipements

    techniques du bâtiment sous un plafond accroché,

    sans aller sur place et sans faire ouvrir le plafond.

  • Ecart des données du circuit d'arroseurs relevées avec le scanner par rapport aux données de révision CAO. Données CAO adaptées par la société exécutante.

    © F

    rap

    ort

    AG

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 23

    La zone embarquement A-Plus à l'aéroport de Francfort

    La zone d'embarquement A-Plus à l'aéroport de

    Francfort peut accueillir six millions de voyageurs et

    est exploitée par la compagnie aérienne Lufthansa et

    les membres partenaires de Star Alliance. Elle offre

    jusqu'à sept postes d'embarquement, dont quatre

    pour l'A 380, trois pour les A 340-600, B 747-400 et

    de nouvelles possibilités de stationnement du nou-

    veau Boeing 747-800. Les passagers bénéficient d'un

    aménagement intérieur ultra moderne. L'équipement

    de pointe englobe les portes d'embarquement non

    seulement informatisées et s'affranchissant d'une

    intervention humaine, mais également aptes à assu-

    rer un traitement séparé de la classe Economy, la

    classe Affaires et la première classe, ce qui constitue

    une première mondiale.

    L'aéroport de Francfort est le troisième aéroport

    européen et le onzième à l'échelle mondiale. Près

    de 1 300 avions y atterrissent et décollent tous les

    jours. L'an dernier, plus de 57 millions de passagers

    l'ont utilisé pour des vols intérieurs et environ 300

    destinations étrangères. www.fraport.de

    en continu prescrit l'utilisation exclusive de produits

    de Leica Geosystems à l'avenir », note Evelyn Happel.

    « La numérisation est nettement plus rapide, plus

    précise et moins sujette aux erreurs qu'une détermi-

    nation manuelle. C'est la raison pour laquelle nous

    utiliserons dorénavant uniquement le scanner laser

    3D pour relever les structures existantes », conclut

    Evelyn Happel.

    A propos de l'auteur :

    Theo Drechsel est le gérant de l'agence de relations

    publiques 4marcom + PR, spécialisée dans les tech-

    niques de mesure et l'assurance qualité, et établie à

    Unterschleißheim près de Munich.

    [email protected]

    Perfectionnement des logiciels Leica Cyclone et CloudWorx En étroite collaboration avec Fraport AG, Leica

    Geosystems a considérablement perfectionné les

    fonctions de ses modules d'extension Cyclone et

    CloudWorx. C'est ainsi qu'il est désormais possible de

    charger directement les données de conception dans

    le logiciel au moyen des fonctions d'importation et

    d'exportation améliorées. Les adaptations logicielles

    réalisées ont rendu service dès la phase d'exécution

    de la numérisation 3D et des analyses consécutives.

    Sur la base des résultats obtenus, les responsables

    de Fraport AG ont même pu étendre leurs directives

    en matière scanner laser 3D. « La directive étendue

  • 24 | Reporter 68

    Modéliser facilement des escalierspar Anna C. Seidel

    En août 2012, le groupe slovène LESCAD était

    confronté à un projet difficile qui nécessitait

    une nouvelle façon de penser et un nouvel équi-

    pement. L'entreprise, dont l'activité principale

    consiste à produire des dessins techniques pour

    l'aménagement intérieur des yachts et des zones

    destinées à accueillir le public dans les entre-

    prises, ainsi que du mobilier de bureau, cher-

    chait un outil de mesure capable de produire

    directement des fichiers de CAO/DAO. Elle a

    trouvé ce qu'elle cherchait avec le Leica 3D Disto.

    Le projet pour lequel elle avait besoin de ce nouvel

    outil consistait à faire le relevé d’un escalier com-

    plexe à double volée et à fournir des modèles 3D et

    des plans de la structure. L'escalier se composait de

    deux volées incurvées, suivant des murs droits sur

    l'extérieur et incurvées à l'intérieur. En outre, cha-

    cune des volées était de forme irrégulière.

    Pour mesurer l'escalier à l'aide des procédures clas-

    siques, il aurait fallu utiliser des mètres à ruban et

    des pochoirs en carton, ce qui aurait pris beaucoup

    de temps. Énormément de temps, pour prendre les

    mesures détaillées et les notes correspondantes,

    pour tout entrer dans le logiciel de CAO/DAO et pour

    corriger les erreurs dans ces deux phases. L'utilisa-

    tion d'outils modernes comme des lasers lignes et

    des télémètres laser aurait permis de réduire les

    erreurs de mesure mais pas la procédure longue et

    fastidieuse de transfert des données et de saisie

    dans le programme de CAO/DAO.

    Le Leica 3D Disto a été rentable immédiatement en

    permettant de prendre les mesures en une journée

    seulement et par un seul opérateur, ainsi que grâce

    au transfert direct des données vers le programme de

    CAO/DAO. Plusieurs implantations ont été possibles

    pour réunir tout l'éventail des données. Le marquage

    des points de référence à l'aide de cibles autocol-

    lantes a permis d'obtenir des mesures reproductibles,

    de contrôler la précision et de fusionner facilement

    les données provenant des différentes stations.

    Alojz Merela de chez LESCAD le sait d'expérience :

    « Il vaut mieux entreprendre la modélisation 3D sur la

  • Données modélisées par le Leica 3D Disto.

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 25

    base de mesures précises. Elles évitent les questions

    et aident à trouver les points cruciaux du chantier.

    Elles permettent également de résoudre les pro-

    blèmes dès les premières étapes de documentation. »

    Tout cela fait économiser du temps et des efforts.

    Grâce aux lignes générées automatiquement sur la

    tablette de contrôle entre les points levés, le relevé

    entier peut être visualisé à la volée, directement sur

    le chantier. L'opérateur peut vérifier le relevé et iden-

    tifier les éventuels points aveugles ou les zones pro-

    blématiques qui nécessitent davantage de mesures

    avant de quitter le chantier.

    Au bout de quelques heures de mesure seulement,

    l'opérateur avait rassemblé suffisamment de données

    pour générer un plan 3D complet de l'escalier (non

    seulement pour les marches qui mènent à l'étage, mais

    aussi pour la face inférieure complexe de l'escalier).

    Au bureau, les résultats ont été transférés directe-

    ment de la tablette au programme de CAO/DAO, au

    format DXF, à l'aide d'une clef USB. Le traitement des

    données dans le programme de CAO/DAO a produit

    rapidement des modèles 3D complets de la structure

    entière. Mais ce n'est pas tout, précise Miha Rijavec.

    « Nous pouvons obtenir des coupes, différentes vues,

    des dimensions, des détails et des notes concernant

    le modèle traité. »

    Après avoir terminé l'escalier, LESCAD a fait les rele-

    vés des pièces pour modéliser l'intérieur du reste du

    bâtiment. Son Leica 3D Disto a prouvé sa valeur de

    plus d'une manière car non seulement il a pu lever les

    positions 3D exactes et faire des scans, mais une fois

    au bureau, il a également été capable de projeter les

    données de CAO/DAO ainsi obtenues sur le sol ou sur

    les murs de la pièce. Le Leica 3D Disto a permis à LES-

    CAD de réaliser les levés les plus difficiles du chantier

    rapidement et précisément. Cela s'est révélé particu-

    lièrement utile pour les formes incurvées et irrégu-

    lières. Toutes ces fonctions ont été bien employées

    pour ce projet et elles le seront à nouveau à l'avenir,

    car le Leica 3D Disto a trouvé sa place dans la boîte à

    outils de LESCAD (www.lescad.si).

    À propos de l'auteur :

    Anna C. Seidel est ingénieure-géomètre et rédactrice

    indépendante à East London, en Afrique du Sud.

    [email protected]

    Leica 3D Disto : Primé dans la catégorie « Performances et innovation »

    Le Leica 3D Disto a récemment remporté le prix des

    performances et de l'innovation du salon EquipBaie

    à Paris, en décembre. Cet outil révolutionnaire est

    capable de mesurer, de scanner et de projeter en

    trois dimensions, quel que soit l'emplacement, quelle

    que soit la géométrie de la pièce, ou même autour

    d'un bâtiment, tout en visualisant et en enregistrant

    les résultats immédiatement.

    Pour en savoir plus sur le Leica 3D Disto,

    rendez-vous sur le www.3d-disto-info.com/fr

  • 26 | Reporter 68

    par Agnes Zeiner

    Lors de son achèvement, dans 13 ans, le tunnel

    de Brenner ne mesurera seulement que 2km de

    moins que le tunnel de Saint-Gothard (57 km)

    achevé, lui, depuis maintenant deux ans. Les

    instruments Leica Geosystems ont permis de

    creuser avec une précision d'un centimètre au

    Saint-Gothard. C’est pourquoi les ingénieurs du

    tunnel de Brenner ont également opté pour des

    instruments et des équipements Leica Geosys-

    tems qui permettent par ailleurs de réaliser des

    tâches très diverses telles que la surveillance

    d'une zone géologiquement instable. Les ingé-

    nieurs conseils de Trigonos et la société ano-

    nyme européenne BBT SE (Brenner Base Tunnel

    Societas Europaea) ont été chargés de mettre

    au point et d'effectuer le travail de surveillance

    du col du Brenner côté Tyrol Sud, à partir d'un

    réseau GNSS de surveillance continue sophisti-

    qué, sur plusieurs niveaux.

    Plusieurs sections d'exploration du tunnel de Bren-

    ner (BBT) sont actuellement en construction. Avec

    un diamètre de 6 mètres, le tunnel d'exploration sera

    centré directement sous les deux tunnels principaux

    à voie simple. Il servira d'issue de secours et de tun-

    nel de service après l'ouverture du BBT. Une section

    de 1,5 km du tunnel, baptisée « ligne insubrienne »,

    est particulièrement menacée. Elle passe sous le vil-

    lage de Mules (commune de Campo di Trens), dans

    le Tyrol du Sud. À cet endroit, le tunnel traverse la

    ligne insubrienne, une faille géologique qui sépare

    les Alpes calcaires méridionales des Alpes orientales

    centrales, en Autriche. D'après les estimations, la

    zone principale de la faille mesure environ 200 m de

    large, avec des roches soumises à des contraintes sur

    un kilomètre.

    Le défi que représente la ligne insubrienne est bien

    connu de l'entreprise qui gère le projet (société ano-

    nyme européenne BBT SE, une initiative de coopéra-

    tion créée entre l'Autriche et l'Italie). Cette section

    du chantier a donc été travaillée avec la plus grande

    prudence. Elle fait l'objet d'un contrat spécifique et

    les mesures souterraines requises pendant le per-

    çage du tunnel sont particulièrement complexes. En

    outre, Trigonos, un cabinet d'ingénieurs conseils de

    Schwaz, dans le Tyrol, a été engagé pour mettre au

    point un système de surveillance en surface : « En

    étroite collaboration avec les ingénieurs géomètres

    de BBT SE, nous avons conçu un système de sur-

    Surveillance GNSS pour la sécurité du Brenner

  • Gries am Brenner

    Bressanone

    Brunico

    Chiusa

    Renon

    Sarentino

    Bolzano

    Vipiteno

    STPOSVipiteno

    STPOS Bolzano

    STPOS Brunico

    Tunnel de base du Brenner

    Fischerhof

    Rizzolo

    FISH

    MAULKRST

    STFL

    PFITKrustner

    Mules

    Lignes

    Stoffl

    Pfitscherhof

    Tunnel de base du Brenner

    FISH

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 27

    >>

    veillance GNSS et prouvé sa pertinence en pratique,

    pendant le relevé de la ligne de base et le premier

    levé de suivi, » explique Lienhart Troyer, le directeur

    général de Trigonos, qui est également impliqué dans

    plusieurs autres projets pour le tunnel de base du

    Brenner.

    Un réseau de surveillance sur plusieurs niveaux avec 5 + 3 stationsLe relevé en surface était l'un des premiers pro-

    blèmes à résoudre : y a-t-il un tassement en surface

    pendant le perçage du tunnel ? Le système doit fonc-

    tionner automatiquement et, en cas de dépassement

    des tolérances, envoyer une alerte au client et au

    personnel de surveillance du chantier par SMS et par

    courriel.

    « Nous avons décidé de mettre en place un réseau

    GNSS local composé de cinq points situés à proximité

    de Mules, intégré dans un autre réseau plus grand, »

    explique Lienhart Troyer. La zone sous surveillance

    couvre une surface d'environ deux kilomètres car-

    rés. Seule une solution GNSS était capable de fournir

    la précision nécessaire. La station centrale de Fis-

    cherhof (FISH) sert de station de référence pour le

    calcul des lignes de base des autres stations à Mules

    (MAUL), Krustner (KRST), Stoffl (STFL) et Pfitscherhof

    (PFIT).

    « Nous voulions que les lignes de base soient aussi

    courtes que possible, afin de maintenir une préci-

    sion maximale. Cependant, cela impliquait d'installer

    également la station de référence dans une zone

    de déformation potentielle. Tout tassement ou tout

    mouvement de la station de référence affecterait les

    résultats des quatre autres stations. C'est pourquoi

    la station de référence bénéficie d'une surveillance

    supplémentaire, grâce aux données fournies par trois

    Produits utilisés

    Gradient longitudinal : 4.00 ‰ – 6.70 ‰

    Vitesse d'exploitation des trains

    de marchandises : 100 – 120 km/h

    Construction : 2011 – 2025

    Coûts : 8 milliards d'euros

    Capteurs :

    L1 – Récepteur de surveillance Leica GMX901

    L1/L2 – Récepteur de surveillance Leica GMX902 GG

    et antenne AX1202 GG

    Station totale Leica Viva TS15 avec imagerie

    Logiciels :

    Leica GNSS Spider, Leica SpiderQC, Leica GeoMoS

    Services :

    Leica CrossCheck

  • 28 | Reporter 68

    autres stations qui font partie du service de référence

    GPS STPOS de la province de Bolzano/Tyrol du Sud, »

    explique Lienhart Troyer. La longueur des lignes de

    base entre la station de référence de Fischerhof et

    les trois stations du réseau STPOS situées à Vipiteno,

    à Bolzano et à Brunico, varie de 10 km à plus de

    43 km. « Ce réseau de surveillance hiérarchique est

    capable de détecter les mouvements de la station de

    Fischerhof de manière fiable, tout en fournissant des

    informations locales précises sur les déformations

    possibles de la zone sous surveillance. »

    Installation et premiers levés Le contrat de Trigonos comprenait l'application de

    leur concept, notamment le relevé de la ligne de base

    et le premier levé de suivi. Après plusieurs visites

    avec le personnel de BBT SE, ils ont choisi l'empla-

    cement exact des cinq stations. BBT SE a mené les

    négociations avec les propriétaires des terrains, puis

    une entreprise de construction a érigé les fonda-

    tions et les mâts pour l'équipement et les antennes

    de communication. Quatre stations disposent d'une

    alimentation 230 V. La station de Stoffl est alimentée

    par une batterie pendant le relevé de la ligne de base

    et le premier levé de suivi, puis alimentée en continu

    par un panneau photovoltaïque. Des batteries de

    secours d'une capacité de 48 heures garantissent le

    fonctionnement des stations sans interruption.

    Les logiciels nécessaires ont été installés au bureau,

    notamment le Leica GNSS Spider pour piloter le

    réseau et chacune des stations. « Le relevé des lignes

    de base a été réalisé en juillet, sur une période de

    48 heures. Nous avons parcouru toute la constella-

    tion GPS plusieurs fois, » raconte Lienhart Troyer. Un

    récepteur de surveillance à double fréquence Leica

    GMX902 GG était utilisé comme station de référence

    et des SmartAntennes de surveillance Leica GMX901

    ont été installées aux quatre autres stations. Les

    données étaient transférées sans fil et en temps réel

    par transmission GPRS/UMTS et le logiciel Leica Spi-

    derQC vérifiait les données en continu. Un premier

    levé de suivi, également réalisé sur 48 heures, a eu

    lieu en août pour confirmer les données du relevé de

    la ligne de base.

    Les spécialistes de Leica Geosystems à Heerbrugg

    ont été chargés d'analyser les données, et les résul-

    tats ont été incorporés dans le réseau cadre de BBT.

    « Du fait de la longueur des lignes de base et de

    la précision requise, nous avons fait confiance à

    CrossCheck, le service de calcul de coordonnées pro-

    posé par Leica Geosystems, afin de calculer le réseau

    le plus grand. Ainsi, nous avons pu nous passer d'un

    logiciel spécial pour ce projet et gagner beaucoup de

    temps en évitant une formation supplémentaire. Nos

    attentes concernant la précision ont été parfaite-

    Le tunnel de base du Brenner

    Le tunnel de Brenner est la principale section de la

    ligne ferroviaire à grande vitesse de 2 200 km qui

    relie Berlin, Munich, Vérone, Bologne et Palerme.

    Le long de cette trajectoire plane, le tunnel exclu-

    sivement ferroviaire de 55 km sera essentiellement

    utilisé pour le transport de marchandises. Il se

    compose de deux tunnels principaux à voie simple

    et d'un tunnel d'exploration qui longe les deux pre-

    miers. Les tunnels principaux sont creusés à 70 m

    d'écart et reliés par des tunnels latéraux tous les

    333 m. Avec les 7,7 km existants de la ligne de fret

    souterraine qui contourne Innsbruck, ce tunnel de

    base de 62,7 km sera le plus long tunnel ferroviaire

    au monde. Il est conçu pour une vitesse maximale

    de 250 km. En plus de la ligne souterraine d'Inns-

    bruck, la ligne sera reliée à l'infrastructure exis-

    tante des gares d'Innsbruck et de Fortezza. Des

    gares multifonctions seront intégrées dans le tun-

    nel à Innsbruck, St. Jodok et Trens. (Source : BBT SE)

    Siège :

    Bolzano, en Italie et Innsbruck, en Autriche

    Employés : > 90

    Création :

    2004, sous la forme d'une société anonyme

    européenne

    Comité de direction

    Raffaele Zurlo, Konrad Bergmeister

    Veranwortliche Vermessung:

    Pierluigi Sibilla, Claudio Floretta, Gregor Windischer

    Pour obtenir davantage d'informations, rendez-vous

    sur le www.bbt-se.com

    BBT SE

  • Une station totale Leica Viva TS15 en pleine surveillance des mouvements, à Mules.

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 29

    ment remplies » raconte Lienhart Troyer, exprimant

    la satisfaction de Trigonos vis-à-vis des résultats.

    Une offre européenne En janvier 2012, Trigonos a remporté l'appel d'offre

    lancé dans toute l'Europe par BBT SE, pour l'exploi-

    tation du système de surveillance en continu. Cette

    phase du projet a démarré en même temps que le

    perçage du tunnel dans la zone de la ligne insu-

    brienne, en avril 2012 et va continuer encore au

    moins trois ans.

    En plus de la surveillance GNSS, un système de sur-

    veillance en surface, composé d’une station totale

    avec capteur d'image Leica Viva TS15 et de prismes, a

    été installé à Mules. Il permettra d'obtenir immédia-

    tement des informations fiables sur les mouvements

    du sol en surface, surtout au centre de Mules, une

    commune de 2 000 habitants où les constructions

    sont denses.

    À propos de l'auteur :

    Agnes Zeiner est directrice de la communication chez

    Leica Geosystems à Heerbrugg, en Suisse.

    [email protected]

    Trigonos ZT GmbH

    Siège : Schwaz, Autriche

    Employés : 21

    Création : 1975 sous le nom de Vermessungsbüro

    Weiser, restructurée en 2008

    Directeurs généraux :

    Lienhart Troyer, Christoph Kandler, Joachim Feldes

    Les projets concernant le tunnel de base

    du Brenner comprennent :

    un contrat concernant un cadre de surveillance pour

    la partie autrichienne et des contrats concernant les

    études d'exécution du tunnel pilote du Brenner nord

    et la surveillance du niveau géodésique pendant la

    construction du tunnel d’exploration.

    Leica Geosystems, distributeur à valeur ajoutée de

    produits pour la surveillance spatiale de l'environne-

    ment depuis 2009.

  • © m

    att

    hi /

    Fo

    toli

    a

    30 | Reporter 68

    Récoltes sur la riche terre de l'Eire par Nicolette Tapper

    La population mondiale a atteint les 7,1 mil-

    liards en 2012/2013 et continue de croître à rai-

    son de 150 personnes par minute. Nous avons

    besoin de plus de ressources pour nourrir l'hu-

    manité. Pour profiter au mieux de l'espace géo-

    graphique que nous occupons et pour utiliser

    de manière optimale les terres vierges dispo-

    nibles pour l'agriculture de demain, nous devons

    recourir à une technologie agricole précise et

    bien contrôlée. L'utilisation d'une solution de

    guidage complète permet d'améliorer le rende-

    ment, de réduire les frais généraux et d'amélio-

    rer la prise de décision dans les services admi-

    nistratifs. Grâce à des outils de service intégrés

    et à une connexion au réseau RTK facile, les

    ingénieurs agronomes et les cultivateurs irlan-

    dais comptent sur Leica Geosystems et sur ses

    solutions de guidage d’engins par GNSS pour

    améliorer leur rendement.

    John Arrell, propriétaire de « Progressive Agriculture

    Solutions » (P.A.S.), en Irlande, est bien connu dans le

    monde de l'agriculture de précision. John se consacre

    aux solutions de gestion agricole depuis 2002, avant

    la création de P.A.S. « J'ai commencé par vendre des

    systèmes de poursuite parallèle et j'ai progressé en

    même temps que la technologie, en vendant mon pre-

    mier tracteur piloté par GPS en 2006, » raconte John.

    P.A.S. a été créée en 2012 car John était attiré par la

    gamme de produits Leica Geosystems pour l'agricul-

    ture, qui offrait une solution de guidage entièrement

    assistée. « Je voulais être partenaire d'une entreprise

    de premier plan dans le domaine de la technologie du

    positionnement et Leica Geosystems était un choix

    évident. Leur technologie était testée et éprouvée

  • >>

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 31

    sept tonnes. Pour John : « Avec ces produits, je peux

    attirer davantage les distributeurs de tracteurs dans

    toute l'Irlande et c'est grâce à la technologie Leica

    Geosystems. »

    En outre, Leica Geosystems a proposé à John de

    mettre en place son propre réseau RTK. Le position-

    nement RTK est une technologie qui se base sur les

    satellites pour fournir une précision de l'ordre du

    centimètre. Une position RTK, utilisée par un appareil

    mobile sur le terrain, s'appuie sur les données reçues

    d'une source stationnaire de référence. Dans le cas

    de John, la mise en place d'une solution de réseau

    permanent permettrait aux agriculteurs de se passer

    de source stationnaire de référence car la zone locale

    en aurait déjà une, à laquelle ils pourraient s'abon-

    ner. « Nous avons lancé le réseau P.A.S. dans une

    zone où il y avait une demande pour les engins haut

    de gamme. En installant des stations de base dans

    ces zones, nous avions quelque chose que personne

    d'autre en Irlande n'avait : notre propre réseau RTK

    agricole qui fonctionne différemment de toutes les

    autres bases radio existantes. »

    À seulement 18 km de l'une des stations de base que

    John a disposé de manière stratégique, il y a un agri-

    culteur prénommé Liam. Liam réside dans le nord-

    ouest de l'Irlande et il gère une exploitation compo-

    sée de champs, de formes et de tailles différentes.

    dans d'autres secteurs. Cela m'a donné confiance

    pour créer ma société et devenir précurseur dans ce

    domaine. »

    P.A.S. fournit les agriculteurs irlandais en leur pro-

    posant des tracteurs équipés de la gamme complète

    des produits Leica Geosystems pour l'agriculture.

    Sans pénurie d'eau et avec un sol incroyablement

    fertile, l'Irlande réunit toutes les conditions pour la

    production de graminées, des aliments économiques

    pour le bétail. Pour entretenir ces pâturages verts, il

    est essentiel d'avoir des semis homogènes, une ferti-

    lisation et des pulvérisations précises. Les systèmes

    de guidage comme le Leica mojoMINI permettent

    aux cultivateurs d'obtenir une couverture homogène

    sans chevauchement, ce qui leur fait économiser de

    l'argent sur la semence et sur l'engrais.

    Pour un céréalier, la précision RTK (Real Time Kine-

    matic) est un impératif pour la culture. Le Leica

    mojo3D équipé de Leica mojoXact fournit des posi-

    tionnements RTK avec une précision de moins d'un

    pouce, qui définissent les lignes droites de semis,

    passe après passe. Les rangées parfaites ne sont

    plus le résultat d'une orientation visuelle. Elles sont

    contrôlées par un GPS (qui ressemble tout à fait à

    celui des voitures, avec un affichage du guidage en

    cabine) connecté au volant par un boîtier de com-

    mande qui pilote automatiquement une machine de

  • Lignes de cultures droites avec le mojo3D RTK.

    © I

    von

    ne W

    ieri

    nk /

    Fo

    toli

    a

    32 | Reporter 68

    Il a essayé le Leica mojo3D et le Leica mojoXact.

    En moins d'un mois, Liam a semé environ 100 ha

    d'escourgeon avec l'aide de Leica Virtual Wrench, un

    service précieux qui consiste en une téléassistance

    en ligne disponible sur le terrain, ainsi qu'un outil de

    diagnostic. « Après la configuration initiale et une

    formation sur les produits Leica Geosystems, nous lui

    avons fourni une assistance via Leica Virtual Wrench

    et nous avons répondu de vive voix à toutes ses

    questions concernant la configuration. Nous pou-

    vions faire des réglages et le diriger à distance, ce

    qu'il a trouvé inestimable, surtout lorsqu'il rencon-

    trait un problème. Il nous suffisait de nous connecter

    à son écran et de lui expliquer la marche à suivre.

    En moins d'un jour, il faisait ses semis autour des

    haies en toute confiance à l'aide des contours fixes

    et les tournailles avec la fonction « Ultimate Curve »,

    explique John.

    « Après quelques jours d'utilisation du système de

    guidage, Liam était complètement indépendant. Il

    passait son temps à vérifier de plus près ce que fai-

    sait la machine et à gérer ses affaires au téléphone.

    Le plus gros changement qu'il ait remarqué, c'est le

    fait de ne plus descendre de son tracteur complète-

    ment épuisé, le soir, » raconte John.

    John prévoit un bel avenir pour l'agriculture de pré-

    cision en Irlande. « Le fait de devenir partenaire de

    Leica Geosystems a été une belle entreprise, pas

    seulement à cause de la technologie proposée, mais

    aussi du fait des personnes qui y travaillent et des

    solutions qu'ils me fournissent. J'aime le fait d'être

    capable de gérer mon propre réseau RTK. »

    À propos de l'auteur :

    Nicolette Tapper est coordinatrice Marketing & Com-

    munications de la division Agriculture de Leica Geo-

    systems Pty Ltd à Brisbane, en Australie.

    [email protected]

  • © G

    OM

    AC

    O

    Le magazine mondial de Leica Geosystems | 33

    >>

    par Daniel C. Brown

    Pour de nombreuses raisons, Mike Viehdorfer

    aime vraiment le système de guidage sans fil

    de son nouveau finisseur GOMACO GHP-2800. Il

    travaille chez Manatts Inc., une entreprise fami-

    liale de construction de Brooklyn, dans l'Iowa,

    aux États-Unis. Mike est chef des travaux pour

    le projet « U.S. Highway 71 », dans le nord-est

    de l'Iowa. C'est son second grand projet de revê-

    tement routier sans fil.

    Ce projet de 7 millions d'euros concerne la réfec-

    tion du revêtement d'un tronçon d'autoroute 2 x 2

    voies de 14 km, dans les comtés de Clay et de Dic-

    kinson. La société Manattts est chargée de poser un

    revêtement de 15 cm en bétonsur l'asphalte après le

    rabotage. Au cours du même passage, le finisseur

    GOMACO GHP-2800 élargit la chaussée, de 7 à 10 m,

    avec une bande de béton de 20 cm de chaque côté.

    De fortes incitations Normalement, un finisseur est contrôlé par deux cor-

    deaux implantés très précisément de chaque côté de

    la voie à bitumer. Les systèmes de guidage d'engins

    en 3D permettent aux entrepreneurs d'économiser

    beaucoup de temps et d'argent en éliminant tous les

    levés détaillés, le travail manuel et les coûts de trans-

    port normalement nécessaires pour une autoroute

    ou pour une piste d'aéroport. Le guidage automatisé

    en 3D élimine également le risque d'erreur humaine

    inhérent aux cordeaux, ainsi que les restrictions

    logistiques autour du finisseur.

    Pour ce projet, comme pour d'autres à venir, le nou-

    veau finisseur GOMACO GHP-2800 de Manatts est

    Objectif de régularité atteint

  • 34 | Reporter 68

    équipé d'un système de guidage sans fil Leica PaveS-

    mart 3D. « Autrefois, lorsque nous construisions des

    chaussées au cordeau, c'était déjà bien d'obtenir

    50 % de la prime incitative proposée pour la régula-

    rité », raconte Viehdorfer. « Aujourd'hui, avec notre

    système de guidage pour finisseur Leica Geosystems,

    nous pensons pouvoir empocher 70 à 80 % de la

    prime, pour tous les projets. »

    Et pour le projet « Highway 71 », l'équipe de Manatts

    a même dépassé ces attentes en gagnant la prime

    maximale sur environ 95 % du revêtement posé. Évi-

    demment, Viehdorfer attribue une grande partie de

    cette régularité à la qualité de son finisseur GOMACO

    GHP-2800 et à l'expérience de son équipe. Manatts

    utilise l'indice de profil (IP) pour mesurer la régula-

    rité, calculée comme la somme des mesures levées

    en plusieurs stations tout au long de la surface.

    D'après le Département des transports de l'Iowa, il