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L e Bulletin officiel n°7 du 23 septem- bre 1999 s’offre au lecteur comme un modèle de clarté et d’incitation à l’ouverture culturelle : «L’école est le lieu d’acquisition des savoirs. C’est pourquoi les enseignant(e)s organisent des activités à l’extérieur de l’écoleSortie obligatoire et sortie facultative : l’épineuse question de la gratuité. Une sortie est obligatoire si elle se déroule pendant les horaires de la classe et si elle ne comprend pas la pause-déjeuner. Elle est nécessairement gratuite pour tous les élèves. Une sortie est facultative dès lors qu’elle comprend la pause déjeuner ou qu’elle dépasse les horaires habituels de la classe. Une contribution financière peut alors être demandée aux familles, mais en aucun cas un élève ne peut être écarté pour des raisons financières. Il convien- dra alors de rechercher des modes de financement auprès des collectivités territoriales et d’autres partenaires (asso- ciations agrées complémentaires, coopé- rative scolaire), dans le respect du prin- cipe de neutralité de l’école publique. L’enseignant adresse une note d’informa- tion aux parents, précisant toutes les mo- dalités d’organisation de la sortie. Après avoir pris connaissance de cette note, les parents donnent leur accord pour que l’enfant participe à la sortie, en remettant l’autorisation de sortie qu’ils auront datée et signée. L’autorisation du directeur d’école La sortie ne peut avoir lieu sans l’autori- sation du directeur d’école. L’enseignant lui remet le plus tôt possible deux formu- laires. L’usage veut que ce dossier soit déposé au moins huit jours à l’avance : une demande d’autorisation de sortie occasionnelle ; une fiche d’information sur le transport (sur le modèle de l’annexe 3 de la circu- laire n°99-136 du 21 septembre 1999). Le directeur d’école prend le plus tôt possible les contacts nécessaires avec la municipalité pour l’organisation maté- rielle et financière de la sortie (fourniture d’un moyen de transport, par exemple). L’autorisation est délivrée par le directeur au moins trois jours à l’avance. L’encadrement Quel que soit l’effectif de la classe, les élèves sont toujours encadrés par deux adultes au moins, dont le maître de la classe : au-delà de 16 élèves à la maternelle, un adulte vient s’ajouter par tranche de 8 élèves ; au-delà de 30 élèves à l’école élémen- taire, un adulte vient s’ajouter par tranche de 16 élèves. Le deuxième adulte peut être un parent ou un autre bénévole. Les adultes qui par- ticipent à l’encadrement en dehors des périodes d’enseignement doivent y être autorisés par le directeur d’école. Le taux d’encadrement s’applique y compris dans le cadre du transport. Le chauffeur du car n’est pas pris en compte dans le taux d’encadrement. L’assurance : obligatoire pour les sorties facultatives seulement Pour les sorties facultatives, la souscrip- tion par la famille de l’élève d’une assu- rance responsabilité civile et d’une assu- rance individuelle accidents corporels est exigée (circulaire n°88-208 du 29 août 1988). Pour les accompagnateurs bénévoles, la souscription d’une assurance respon- sabilité civile accidents corporels est recommandée, et non exigée. Un contrat d’assurance collectif peut être souscrit par l’école ; il inclut le risque pour tous les élèves et accompagnateurs, en responsabilité comme pour tous les dommages corporels. Il évite la vérifica- tion si fastidieuse de l’assurance indivi- duelle des élèves à chaque sortie, et pallie les lacunes des garanties individuelles de certains élèves. Transport Si le transport est assuré par des trans- ports publics réguliers, aucune procédure n’est à prévoir. Si l’organisateur de la sortie fait appel à une entreprise de transport : le nombre de participants ne doit pas dépasser le nombre de places assises, hors strapontins ; le transporteur doit être inscrit au registre préfectoral des sociétés de trans- port autorisées à exécuter des services de transport occasionnels. Au moment du départ, le transporteur fournit une fiche sur laquelle il indique les caractéristiques du véhicule, le nom du conducteur et son numéro de permis de conduire. Véhicules personnels La loi s’est assouplie depuis la note de service n°86-101 du 5 mars 1986 (BOEN n°10 du 13 mars 1986). Cette note ne s’applique cependant pas aux élèves de maternelle. Qu’en est-il ? Le texte insiste sur le fait que l’utilisation de véhicules personnels pour transporter les élèves ne peut être qu’une mesure supplétive, utilisée en dernier recours, en cas d’absence ou de refus d’un transpor- teur. Les parents doivent alors être avertis, même s’il s’agit de sorties obligatoires. «Il appartiendra, soit aux recteurs pour le se- cond degré, soit aux inspecteurs d’académie ou aux inspecteurs départementaux de l’Édu- cation nationale, d’autoriser le transport dans les véhicules personnels des enseignants des élèves.» Chacun des conducteurs doit être titulaire d’un permis de conduire corres- pondant au véhicule utilisé, et être per- sonnellement autorisé à effectuer ce trans- port. Les véhicules devront être soumis annuellement à une série de contrôles techniques (norme Afnor NF X50-201). Une police d’assurance spéciale devra être souscrite. Sous réserve que ces conditions soient remplies, l’autorisation permanente d’utiliser son véhicule personnel pour transporter ses élèves dans un périmètre limité (1) sera délivrée. (1) À l’intérieur du département, voire d’un ou deux départements limitrophes. cahier dexpert La sortie scolaire au spectacle Le point sur la législation en vigueur pour la sortie au théâtre ou ailleurs. 10 I le piccolo I novembre 2010 I numéro 2 Claire Rannou Déléguée nationale de l’Anrat (Association nationale de recherche et d’action théâtrale) D. R. CLASSES MATERNELLES ET ÉLÉMENTAIRES

Le Piccolo, lettre des professionnels jeune public

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Piccolo, lettre pour les professionnels jeune public

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Page 1: Le Piccolo, lettre des professionnels jeune public

L e Bulletin officiel n°7 du 23 septem-bre 1999 s’offre au lecteur commeun modèle de clarté et d’incitation

à l’ouverture culturelle : «L’école est le lieud’acquisition des savoirs. C’est pourquoi les enseignant(e)s organisent des activités à l’extérieur de l’école.»

! Sortie obligatoire et sortie facultative :l’épineuse question de la gratuité.Une sortie est obligatoire si elle se déroulependant les horaires de la classe et si elle ne comprend pas la pause-déjeuner.Elle est nécessairement gratuite pour tousles élèves.Une sortie est facultative dès lors qu’ellecomprend la pause déjeuner ou qu’elledépasse les horaires habituels de la classe.Une contribution financière peut alorsêtre demandée aux familles, mais en aucun cas un élève ne peut être écartépour des raisons financières. Il convien-dra alors de rechercher des modes de financement auprès des collectivités territoriales et d’autres partenaires (asso-ciations agrées complémentaires, coopé-rative scolaire), dans le respect du prin-cipe de neutralité de l’école publique. L’enseignant adresse une note d’informa-tion aux parents, précisant toutes les mo-dalités d’organisation de la sortie. Aprèsavoir pris connaissance de cette note, lesparents donnent leur accord pour quel’enfant participe à la sortie, en remettantl’autorisation de sortie qu’ils auront datéeet signée.

! L’autorisation du directeur d’écoleLa sortie ne peut avoir lieu sans l’autori-sation du directeur d’école. L’enseignantlui remet le plus tôt possible deux formu-laires. L’usage veut que ce dossier soit déposé au moins huit jours à l’avance :• une demande d’autorisation de sortieoccasionnelle ;• une fiche d’information sur le transport(sur le modèle de l’annexe 3 de la circu-laire n°99-136 du 21 septembre 1999). Le directeur d’école prend le plus tôt possible les contacts nécessaires avec lamunicipalité pour l’organisation maté-rielle et financière de la sortie (fournitured’un moyen de transport, par exemple).

L’autorisation est délivrée par le directeurau moins trois jours à l’avance.

! L’encadrementQuel que soit l’effectif de la classe, lesélèves sont toujours encadrés par deuxadultes au moins, dont le maître de laclasse :• au-delà de 16 élèves à la maternelle, un adulte vient s’ajouter par tranche de8 élèves ;• au-delà de 30 élèves à l’école élémen-taire, un adulte vient s’ajouter par tranchede 16 élèves.Le deuxième adulte peut être un parentou un autre bénévole. Les adultes qui par-ticipent à l’encadrement en dehors despériodes d’enseignement doivent y êtreautorisés par le directeur d’école. Le tauxd’encadrement s’applique y compris dansle cadre du transport. Le chauffeur du carn’est pas pris en compte dans le tauxd’encadrement.

! L’assurance : obligatoire pour les sorties facultatives seulementPour les sorties facultatives, la souscrip-tion par la famille de l’élève d’une assu-rance responsabilité civile et d’une assu-rance individuelle accidents corporels est exigée (circulaire n°88-208 du 29 août1988). Pour les accompagnateurs bénévoles, la souscription d’une assurance respon-sabilité civile accidents corporels est recommandée, et non exigée.Un contrat d’assurance collectif peut être souscrit par l’école ; il inclut le risquepour tous les élèves et accompagnateurs,en responsabilité comme pour tous lesdommages corporels. Il évite la vérifica-tion si fastidieuse de l’assurance indivi-duelle des élèves à chaque sortie, et pallieles lacunes des garanties individuelles de certains élèves.

! TransportSi le transport est assuré par des trans-ports publics réguliers, aucune procéduren’est à prévoir.Si l’organisateur de la sortie fait appel à une entreprise de transport :• le nombre de participants ne doit pasdépasser le nombre de places assises, hors strapontins ;• le transporteur doit être inscrit au registre préfectoral des sociétés de trans-port autorisées à exécuter des services detransport occasionnels. Au moment dudépart, le transporteur fournit une fichesur laquelle il indique les caractéristiquesdu véhicule, le nom du conducteur et sonnuméro de permis de conduire.

! Véhicules personnelsLa loi s’est assouplie depuis la note deservice n°86-101 du 5 mars 1986 (BOENn°10 du 13 mars 1986). Cette note ne s’applique cependant pas aux élèves de maternelle. Qu’en est-il ?Le texte insiste sur le fait que l’utilisationde véhicules personnels pour transporterles élèves ne peut être qu’une mesuresupplétive, utilisée en dernier recours, encas d’absence ou de refus d’un transpor-teur. Les parents doivent alors être avertis,même s’il s’agit de sorties obligatoires. «Il appartiendra, soit aux recteurs pour le se-cond degré, soit aux inspecteurs d’académieou aux inspecteurs départementaux de l’Édu-cation nationale, d’autoriser le transport dansles véhicules personnels des enseignants desélèves.» Chacun des conducteurs doit êtretitulaire d’un permis de conduire corres-pondant au véhicule utilisé, et être per-sonnellement autorisé à effectuer ce trans-port. Les véhicules devront être soumisannuellement à une série de contrôlestechniques (norme Afnor NF X50-201).Une police d’assurance spéciale devraêtre souscrite. Sous réserve que ces conditions soientremplies, l’autorisation permanente d’utiliser son véhicule personnel pourtransporter ses élèves dans un périmètrelimité(1) sera délivrée. "

(1) À l’intérieur du département, voire d’un ou deux départements limitrophes.

cahier d’expert

La sortie scolaire au spectacle Le point sur la législation en vigueur pour la sortie au théâtre ou ailleurs.

10 I le piccolo I novembre 2010 I numéro 2

Claire RannouDéléguée nationale de l’Anrat(Association nationalede recherche et d’action théâtrale)

D. R

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CLASSES MATERNELLES ET ÉLÉMENTAIRES