Le pouvoir social des employeurs - cdn.ca.yapla.com de...les troubles délirants et la dépression psychotique. Selon les plus récentes statistiques, 2 à 3 % de la population présente

Le pouvoir social des employeurs

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table des matièresPréface

Démystifier la malaDie mentale

schizoPhrénie et emPloi : deux réalités conciliablestravailler c’est troP Dur!

Les obstacles à l ’emploi reliés à la personne atteinte Les obstacles à l ’emploi reliés à l ’environnement du travailmythes et PréJuGés à la source de la stigmatisation et de l ’exclusiontailler une Place auX Personnes atteintes, à titre d’employeur ou de responsable des ressources humaines d’une entrepriseDe Petites accommoDations qui rapportent gros Déficits au plan des relations sociales Déficits au plan des fonctions cognitives Déficit de la tolérance au stressDes aDaPtations pour contrer certaines difficultésBénéfices offerts aux employeurs Services aux entreprises Services d’aide à l ’emploi Subventions Information supplémentaireBiBlioGraPhie

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2022

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Éditeur: Société québécoise de la schizophrénieAutomne 2010 Collaborateurs :Ginette Comtois, psychologue en réadaptation vocationnelle,Clinique des premiers épisodes psychotiques, Hôpital Louis-H. Lafontaine, MontréalJoseph Guilione, directeur de L’Arrimage, Montréal. ISBN 978-2-9809571-1-6Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2010Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2010

4 |le pouvoir social des employeurs le pouvoir social des employeurs |5

PréfaceRelever le défi que présente l’intégration et le maintien en emploi des personnes aux prises avec un problème de santé mentale suppose quelques incontournables : démystifier la maladie mentale, déconstruire certains préjugés; miser sur les capacités de travail des personnes plutôt que sur leurs difficultés et offrir l’accompagnement qui permettra de faire de leur intégration en emploi une réussite.

Si, pour toutes et tous, l’emploi constitue un puissant facteur d’estime de soi et d’intégration sociale, il revêt encore plus d’importance pour les personnes souffrant d’une maladie mentale. En donnant des réponses à la portée de toutes et de tous sur ces aspects, « Le pouvoir social des employeurs » apporte, sur la réalité des personnes atteintes de schizophrénie actives sur le marché du travail, un éclairage qui contribue à les soutenir dans leurs démarches vers l’emploi.

Au cours des prochaines années, les employeurs du Québec feront face à des besoins de main-d’œuvre grandissants. Les personnes ayant des contraintes à l’emploi, peu importe la nature, représentent un important bassin de travailleuses et de travailleurs compétents, désireux de contribuer pleinement au développement de la société québécoise. Les pratiques en matière d’embauche et de gestion des ressources humaines doivent dès maintenant être adaptées à cette réalité.

Je salue les artisanes et les artisans à l’origine de cette très belle initiative ainsi que tous les employeurs qui seront prêts à accueillir de nouveaux talents.

le pouvoir social des employeurs |5

Julie Boulet Ministredel’EmploietdelaSolidaritésociale


Démystifier lamaladiementale

Lamaladiementales’attireencoredenombreuxpréjugés,bienque20%delapopulationsoitsusceptibled’enêtreatteintunjouroul’autre.

Lestroublesmentauxprennentdifférentesformesetprésententdesdegrésdesévéritédivers.Onpeutlesclasserendeuxgrandescatégories:

• les troubles transitoires dont les troubles anxieux, la dépression situationnelle et l ’épuisement professionnel;

•les troubles sévères dont la schizophrénie, le trouble bipolaire, les troubles délirants et la dépression psychotique.

Selonlesplusrécentesstatistiques,2à3%delapopulationprésenteuntroubledesantémentalesévère;laschizophrénieàelleseuleaffecte1%delapopulation.

Laschizophrénien’estpluscettemaladieincapacitanteetdébilitantequ’ilfautcacher.Cettefaçondepenserrelèved’unelégendeurbainequecertainsmédiasnecessentd’alimenter.Laschizophrénieestaujourd’huiconsidéréecommeunemaladiecomplexequ’onpeuttraiter.Plusieurspersonnesatteintesviventdanslacommunautéetpeuventbénéficierd’unevieactiveetsatisfaisante.C’estsurtoutlastigmatisationdontsontvictimescespersonnesquifaitobstacleàleurrétablissementetlesempêched’endosserunrôled’étudiantoudetravailleur.

autrement dit

les temps ont changé ainsi que les traitements



avant tout une personneLessymptômesdelaschizophrénieapparaissentsurtoutaucoursdelaphaseaiguëdelamaladie.Certainespersonnespeuventprésenterplusieurssymptômesetdiversdéficitspendantunelonguepériode,tandisqued’autresmontrerontàpeineunoudeuxsymptômessansdéficitàlongterme.Autrementdit,lediagnosticdeschizophrénienerenvoiepasàunepopulationhomogène.

Lessymptômespositifssontdesmanifestationsquis’ajoutentauxfonctionsmentaleshabituellesd’unindividuetàsespenséestandisquelessymptômesnégatifssetraduisentparunaffaiblissementoudespertesdecesmêmesfonctions.

Laschizophrénienetientpasàuneseulecause.Onsait,entreautres,quedesfacteursgénétiques,desdéséquilibresbiochimiquesdanslecerveau,desfacteursenvironnementaux,lestressoccasionnéparcertainsévénementsdelavieetlatoxicomaniepeuventfairepartiedescausespossibles.

Lestraitementsdecettemaladieontbeaucoupévoluéaucoursdesdernièresannées:alorsque,dansunpassérécent,oninternaitoucachaitlespersonnesatteintes,ellespeuventmaintenantespérerunevienormaleetreleverdifférentsdéfis.Desinterventionsprécoces,desmédicamentsplusefficacesetdesprogrammesderéadaptationadaptéspermettentdemieuxpréserverlescapacitésdelapersonneetd’éviteruneaggravationdessymptômesoudelamaladieelle-même.

L’approchebiopsychosocialedemanded’êtreappliquéeàlongterme,carellepermetdemaintenirl’étatd’équilibreetdeprévenirlesrechutes.Ellecouvrelesélémentssuivants:

• la médication antipsychotique, un élément majeur; • l ’approche psychoéducative qui comporte, entre autres, de l ’information sur la maladie, la gestion des symptômes, de la médication et des rechutes; • la réadaptation dans le but de développer ou de préserver des habiletés et des capacités; • les thérapies cognitives; • les programmes d’insertion au travail et aux études; • le soutien à long terme.

Lestraitementsetlaréadaptationvisentàrapatrierunpouvoird’agirchezlapersonneetàfavorisersonpleinrétablissementetsonengagementdansdesrôlessociaux.Pourarriveràdetelsrésultats,ilfautbâtirdesliensétroitsaveclacommunauté,notammentlesemployeurs,lesinstitutionsscolairesetlesorganismescommunautaires.

SymptômeS positifs

déficits

SymptômeS négatifs

•désorganisationdelapenséeetducomportement,

• idéesdélirantes(croyancesfaussesetirrationnelles),

• hallucinations(percevoirdeschosesquienréalitén’existentpas).

•déficitscognitifsrelatifsàl’attention,àlamémoireetauxfonctionsexécutives.

•retraitsocial,

•absencedemotivation,

•diminutiondel’autocritique,

•manqued’expressionauplanaffectif.

Laschizophrénieestunemaladie,celuioucellequ’onditschizophrèneest


Schizophrénie et emploi :

deuxréalitésconciliables

Auniveaudel’emploi,lespersonnesatteintesd’untroublesévèredesantémentalesontnettementdéfavorisées,cequireprésentel’undeseffetslesplusnéfastesdelastigmatisation.Àpeine15à20%decespersonnesoccuperaientactuellementunemploi,bienqueplusde60%seraientenmesured’êtreemployées.

Travaillerestnonseulementundroit,maisaussiunedimensionfondamentaledel’identitépersonnelle;ilpermet:

•d’améliorer l ’estime de soi; •de conserver ou rebâtir une identité personnelle autre que celle de malade; •de gérer le temps de façon productive; •d’acquérir un bien-être psychologique durable; •de réduire sa consommation des services sociaux et médicaux; •de diminuer les rechutes; •de maintenir une autonomie financière; •de développer un réseau social; •d’espérer un plein rétablissement.*

*«Lerétablissementestunefaçondevivreuneexistencesatisfaisante,pleined’espoiretproductivemalgrélescontraintesoccasionnéesparlamaladie.Lerétablissementenglobel’acquisitiond’unnouveausensetd’unnouveaubutdevieàmesurequelapersonnesedéfaitdeseffetsdévastateursdelamaladiementale.»

(AnthonyW.A.,1993)

si le travail entraîne des tensions,

ne rien faire cause un stress majeur.

…Maintenant que je travaille, je note vraiment une différence quand je me réveille et que je sors le matin. Je me dis en moi-même : « Hey, personne ne sait que j’ai une maladie mentale. Je suis juste une personne qui s’en va travailler et ça me fait sentir bien ». Traduction libre d’un extrait de l’article de Josie Bailey:I’m just an ordinary person.Psychiatric Rehabilitation Journal


Travailler c’est trop dur!

(ZacharyRichard)

Longtempsonacruquelespersonnesatteintesdeschizophrénienepouvaientpastravailleretencoremoinsconserverunemploiàlongterme.Pourtant,desdonnéesscientifiquesmontrentquelediagnosticn’estpasunevariablesignificativepermettantdeprédirecequ’ilenestdel’insertionetdumaintienenemploi.

LeS obStacLeS à L’empLoi reliés à la personne atteinte :

•la sévérité de sa maladie, c’est-à-dire la persistance et la gravité des symptômes psychotiques et des déficits cognitifs, principalement en matière de planification et d’organisation d’une tâche;•l ’insatisfaction à l ’égard de l ’emploi proposé; •l ’absence prolongée du marché du travail; • l ’autostigmatisation qui relève d’une image et d’une estime de soi gravement diminuées.

LeS obStacLeS à L’empLoi reliés à l’environnement du travail :

•la déshumanisation des milieux de travail; •la complexité et la rigidité des règles administratives;•les préjugés qui entraînent la peur, la stigmatisation et l ’exclusion;•le manque d’information sur la maladie; •le manque de communication entre les milieux de la santé, les ressources de développement de l ’employabilité et les employeurs.

«La suprême récompense du travail n’est pas ce qu’il vous permet de gagner, mais ce qu’il vous permet de devenir.» (JohnRuskin)

travailler n’est pas trop dur

quand les milieux et la personne font équipe.


Mythes et préjugés

“Nous sommes tous vulnérables, la discrimination n’a pas sa place. Il n’y a aucune différence entre la maladie mentale et les autres formes de déficience. Nous n’avons tout simplement pas encore appris à surmonter nos préjugés”.(DrJohnFrank,AgencedesantépubliqueCanada)

DeS perSonneS violentes?

Lespersonnesatteintesdeschizophrénienecommettentpasd’actesdeviolencedansunpourcentageimportant,etquandcelasurvient,onassociesouventceux-ciàdesabusdedrogueoud’alcoolet/ouàuneinterruptiondestraitements.Ilestimportantdementionnerqu’ellessontdavantagevictimesdeviolencequeviolentes.

DeS perSonneS moins intelligentes?

Iln’yapasdedifférencequantauquotientintellectueldespersonnesatteintesdeschizophrénieetlapopulationengénéral;laschizophréniepeuttouchern’importequi,indépendammentdesonintelligence,desaclassesocialeoudesonrevenu.

DeS accros aux pilules?

Onprescritsurtoutdesantipsychotiquesauxpersonnesatteintesdeschizophrénie,unemédicationessentiellequipermetderétablirl’équilibrebiochimiqueducerveauetquinecréecependantpasdedépendance.Certainseffetssecondaireséventuelstelsquelafatigue,lestremblementsoulesproblèmesmétaboliquesdoiventêtrediscutésaveclemédecintraitantplutôtquedeconduireàuneinterruptiondutraitement,laquellecomportedesrisquestrèsélevésderechute.

àlasourcedelastigmatisationetdel’exclusion

DeS perSonneS faibles qui ne font rien pour S’en Sortir?

Laschizophrénieestunemaladieetnonunefaiblessedecaractère.Mêmesilestraitementssontessentiels,lespersonnesatteintessontappeléesàunecontributionmajeurepourcequiestdeleurrétablissementoudel’améliorationdeleurétat.Cependant,ellessesententparfoisdécouragées,sinonabattues,quandellesseheurtentàdesportesclosesenraisondel’indifférence,delapeurou,carrément,durejet.

DeS empLoyéS difficiles?

Travaillerestunesourcedefiertéetdevalorisationpourlespersonnesatteintesdeschizophrénie,aussisemontrent-ellessouventdesemployéesfiables,motivéesetcompétentes.Sicertainestendentàresterenretrait,ilnes’agitpasd’unrefusd’entrerenrelationmaisplutôtd’unmalaiseetd’unmanquedeconfianceenleurscapacités.Exceptionnellement,unerésurgencedessymptômespsychotiquespeutsetraduirepardescomportementsdérangeantsoudesproposbizarres.Quanddetellessituationsseprésentent,ilconvientd’enparleraveclapersonneet,sinécessaire,decontactersonconseillerenemploiréférent;unretraittemporairedumilieudetravailpeutalorsêtreconseillé.

DeS perSonneS secrètes ?

Plusieurspersonnesatteintesdeschizophrénieoudepsychosecachentleurmaladieàleursemployeursetàleurscollèguesqui,souvent,neconnaîtrontjamaisleurétat.Enfait,ellesontpeurd’êtrerejetéesouexcluesenraisondeleurconditionpsychiatrique,maiscettesituationentraînechezellesunpoidspsychologiqueomniprésentetcestressmajeurpeutfinalementlesconduireàinterrompreleurtraitement.

lorsqu’une condition psychiatrique

est connue en milieu de travail, la personne est souvent confinée à des emplois précaires qui ne respectent pas toujours ses choix ni son plein potentiel.

(Mc.Crohanetal.)

16 |le pouvoir social des employeurs

Tailler une place aux personnes atteintes àtitred’employeurouderesponsabledesressourceshumainesd’uneentreprise

en véhiculantdansmonmilieudetravaildesvaleursderespectdelapersonneet

d’acceptationdeladifférence;

en m’opposantaux préjugés etàlastigmatisationrelativementàlamaladiementale;

en donnant une chance égaleàcesemployésetenconsidérantleurscompétenceset

leursforcesplutôtqueleurmaladie;

en établissant des partenariatsavecdespersonnescompétentesouqualifiéesqui

peuventrecommanderdescandidats,mesoutenirdansleurintégrationetfavoriser,si

nécessaire,lelienavecl’équipedesoins;

en favorisant l’accès del’employéàsesdifférentstraitements;

en permettant,s’illefaut,lamiseenplaced’accommodations*.

*L’accommodationsedéfinitcommeunemesuredontleseulbutestdepallierunelimiteouundéficitquiinterfèredanslerendementdelapersonne.Ellen’estpasunprivilège,niunpasse-droit.Ungestionnairen’apas,parexemple,àprocéderàunréaménagementdestâchesparcequelapersonnen’appréciepascellesquiluisontconfiées.

(Extraitde Surmonter les problèmes de santé mentale au travail,Guidedestinéauxgestionnaires,MSSS,2000.)

Des incapacités en lien avec une maladie mentale doivent être considérées au même titre que toute autre forme de handicaps. Par exemple, qui penserait contester l’accès à l’ascenseur à une personne en fauteuil roulant sous prétexte d’une injustice à l’égard des autres travailleurs qui doivent prendre les escaliers? Pourtant, de nombreux gestionnaires et employés tendent à considérer les accommodations destinées aux personnes traitées en psychiatrie comme un caprice ou un privilège, alors qu’il s’agit simplement d’une mesure nécessaire à leur adaptation et à l’amélioration de leur rendement au travail.

Les travailleurs doivent être sensibilisés au fait que des accommodations sont nécessaires même si les déficits sont inapparents.



De petites accommodations quirapportentgros

Touslesemployeursnesontpastenusd’offrirlesmêmesaccommodations.Celles-cidépendentdespossibilitésdumilieuetdesbesoinsdesemployés.Lamajoritédesmesuressontpeucoûteusesetreposentsurtoutsurdeschangementsd’attitudesoudecomportementschezlescollèguesetlesgestionnaires.Lesaccommodationssontparfoispermanentes,maistrèssouventponctuellesoutemporairesbienqu’ellesfavorisentdirectementlemaintienenemploi.

Sidesaccommodationsserévèlentnécessairesàtellepersonneprésentantuntroubledesantémentalesévère,ilsepourraitquecelle-cin’enfassepaslademandeparcrainted’êtreétiquetéeoudeperdresonemploi.

Unepersonneprésentantunproblèmedesantémentalesévèren’apastoujoursdesdéficitsoudesincapacitésquinécessitentdesaccommodations.Celles-cisontnécessairesdanslescassuivants:

tendance au retrait,difficulté à entrer en relation

difficultés relatives à la supervision

•Prendrel’initiatived’établirle premiercontact.•Éviterlesquestionsindiscrètes touchantlaviepersonnelle.

•Intervenirrapidementafind’éviterquedepetites difficultésdeviennentdesirritants.•Éviterlescommentairesvaguesougénérauxet vérifierlacompréhension.

•Proposerleparrainaged’unepersonneouverte etcommunicatrice.•Lorsdefêtesoud’événementssociaux,inviter sansinsisteretaccepterlesrefussansjuger.

•Adopteruntonpauséetéviterlessarcasmes.•Mettrel’accentsurlesobjectifsàatteindre.•Soulignerlescôtéspositifsdutravailaccompli.

1. Déficits au plan des relations sociales difficulté à bien gérer le stress,LESPRESSIOnSInDUES,LESÉChÉAnCESTROPCOURTES

• Introduirelesmandatsdefaçon progressiveafind’aiderlapersonneà développersatoléranceaustress.• Inviterlapersonneàledirelorsqu’elle setrouveendifficulté.• Proposerl’aided’uncollègueplus expérimentépourterminerunetâche plusdifficile.

• Proposerunchangementtemporairedeposte silesexigencessemblenttroplourdespour l’instant.• Bienmesurerlachargedetravail.• Éviterlesheuressupplémentaires.• Recommanderàlapersonnedese prévaloirdesressourcesd’aidedisponibles dansl’entrepriseoudanslacommunauté.

l’attention

la mémoire

l’organisation et la planification du travail

•Éliminerlesfacteursdedistraction(placersi possiblelapersonnedansunendroitcalme).

•Écrirelestâchesàfaire.•Préconiserl’utilisationd’unagendaou d’uncarnetdenotes.

• Diviserletravailenétapes.• Fixerdeséchéancierspourchacunedesétapes etnonpourl’ensembledutravail.• Accorderdesmomentsdesupervisionplus fréquents.

•Répéterlaconsigneoulademandeetvérifier quel’informationaétébiencomprise.•Permettredecourtespauses.

•Aiderlapersonneàsedonneruneroutine danssontravail.•Donnerdesconsignesbrèvesetclaires.

• Éviterlespostesquiexigentdefaireplusieurs tâchesàlafois.• S’assurerqu’unetâchesoitterminéeavantd’en demanderuneautre.

2. Déficits au plan des fonctions cognitives

3. Déficit de la tolérance au stress

(Souvent un stress trop élevé sur une longue période peut amener une résurgence des symptômes.)


Des adaptations pourcontrercertainesdifficultés


la médication Ilestimportantderappelerlespersonnesquiprennentunemédicationantipsychotiquenesubirontpasnécessairementdeseffetssecondaires.Certainespeuventcependantéprouverunbesoinaccrudesommeil,desdifficultésàseleverlematin,delafatigueouunmanqued’énergie.Ellespourraientbénéficierdesmoyensd’adaptationsuggérésci-après.

•Concevoir un horaire de travail flexible. •Autoriser de courtes pauses supplémentaires et définir à l’avance des modalités pour compenser ces laps de temps. •Favoriser le temps partiel. •Proposer l’horaire de soirée.•Inviter la personne à communiquer au médecin traitant ses problèmes reliés à la médication. Ne jamais l’inciter à réduire elle-même sa médication compte tenu des risques élevés de rechute.•Éviter le travail de nuit lorsque la personne est plus sensible aux perturbations du sommeil.

les symptômes résiduels Malgrélestraitements,uneminoritédepersonnespeuventmanifesterdeshallucinationspassagères,unetendanceàpenseràhaute-voix,desdifficultésàorganiserleurpensée,descroyancesirrationnelles.Plusieursdecespersonnesarriventàtravaillermalgrécessymptômesoccasionnelsetàlesgérer;ceux-cinesontd’ailleursnidangereux,niinquiétants.

les symptômes aigus Enderaresoccasions,lessymptômespeuventdevenirplusenvahissants,entraverlefonctionnementetannoncerunerechute.Ilestalorspréférablederetirerlapersonnedesonmilieudetravailetluidemanderdeconsultersonmédecin.Danscescirconstances,unepersonne-ressource,ettoutparticulièrementleconseillerenemploiréférent,peutsoutenirunetelledémarcheenassurantlelienentrel’employeuretl’équipedesoins.Lespersonnesquisoliloquent(pensentàhaute-voix)sontrares,etcesymptômeimpressionnant,quoiquenondangereux,apparaîthabituellementenphaseaiguëouenl’absencedetraitement.

les habitudes de vie Lafréquencedeconsommationdedroguesetd’alcoolchezlespersonnesquiconsultentenpsychiatrieéquivautàcelledelapopulationengénéral.Lesproblèmesdeconsommationdoiventêtretraitésdelamêmefaçonpourtouslesemployés,etlesconséquencesdemeurentlesmêmes.Rappelonsqueplusieursressourcesontdéveloppédesprogrammesspéciauxenlienaveclacomorbidité,c’est-à-direunproblèmedesantémentaleconjuguéàuneproblématiquedeconsommation.

Lamajoritédespersonnesprésentantuntroubledesantémentalesévèren’aurontpasbesoind’accommodationsoudemoyensd’adaptationparticuliersenmilieudetravail.Ellesaurontcependantbesoind’êtrereconnuespourleurshabiletés,leurscompétences,leursqualitésplutôtqued’êtredifférenciéesenraisondeleurmaladieetdeleursdéficits.

ensemble nous pouvons contrer les préjugés

et la stigmatisation par une ouverture à ces personnes

en leur donnant accès à des emplois adaptés à leurs capacités, à leurs intérêts et à leurs limites.


Bénéfices offertsauxemployeurs

services aux entreprises

Auniveaugouvernemental,leMinistèredel’EmploietdelaSolidaritésocialecontribueàlapromotiondel’emploi,audéveloppementdelamain-d’oeuvreetàl’améliorationdufonctionnementdumarchédutravail.Ilassurelesservicesdirectsàlapopulationetauxentreprisesenmatièred’emploiparl’entremiseduréseaud’Emploi-Québec.Lecentrelocald’emploi(CLE)estlaported’entréedesmesuresetdesservicesoffertsparEmploi-Québec.

Lesprogrammesetmesuresdisponiblesincluentl’aideàlarecherched’emploietdessubventionssalarialespourfaciliterl’intégrationetlemaintienenmilieudetravail.Parmilesprogrammesdesubventions,onretrouvedesmesuresdeSubventionsSalarialesd’InsertionenEmploi(SSIE)etleContratd’IntégrationauTravail(CIT).

LespersonnesayantundiagnosticdeschizophrénieontaccèsàtouteslesmesuresetàtouslesprogrammesoffertsparEmploi-Québecpourvuqu’ellesrépondentauxcritèresd’admissibilité.

services d’aide à l’emploi

Lesprogrammesd’aideàlarecherched’emploiincluentlesServicesspécialisésdemaind’œuvre(SSMO).Cesorganismesàbutnonlucratif,mandatésparEmploi-Québec,offrentdesservicesauxpersonneshandicapées*pourfaciliterleurdémarchederechercheetd’intégrationenemploi.

LesSSMOoffrentaussidesservicesd’accompagnementauxentreprisesintéresséesàembaucherunepersonnehandicapée.

*Unepersonneatteinted’unemaladiementalegravetellequelaschizophrénieestreconnueparlaloicomme

unepersonnehandicapée.

LesSSMOdestinésauxpersonneshandicapées,présentsdanstouteslesrégionsduQuébec,sontmandatésparEmploi-Québecpouroffrirlesdifférentesmesuresactivesd’Emploi-Québecauxpersonnesquirequièrentdesservicesspécialisésenraisondeleurincapacité.LamajoritédesSSMOfontpartieduRegroupementdesorganismesspécialisésenemploidespersonneshandicapées(ROSEPh).LesSSMOoffrentgratuitementleursservicesauxemployeursetauxchercheursd’emploi.Certainsfournissentleursservicesauxpersonneshandicapées,sanségardàlanaturedel’incapacitédespersonnes,alorsqued’autressespécialisentpouruntypedeclientèleprécis.C’estlecasdel’Arrimagequioffre,pourlesrégionsdeLavaletdeMontréal,unservicedeplacementetdesoutienenemploiauxpersonnesayantdestroublesdesantémentale.

LeS ServiceS aux employeurs incluent :

•des services de références et d’informations,•une présélection des candidats,•la négociation de subventions pour l ’intégration au travail et la prise en charge des demandes,•un soutien à long terme au travailleur et à l ’employeur,•des conseillers disponibles qui se déplacent sur les lieux de travail.


subvention salariale D’inSertion en empLoi (SSie)

http://emploiquebec.net/entreprises/recrutement/diversite/subventions.asp

LaSubventionsalarialeestofferteparl’entremisedescentreslocauxd’emploiauxentreprisesquidésirentembaucherdespersonnesprésentantdesdifficultésd’intégrationaumarchédutravail.Elleviseàcequel’entreprise,unefoislasubventionterminée,maintiennelapersonneenemploietquecelle-cidisposedesacquispourmainteniruneparticipationactivesurlemarchédutravail.Lesconditionssuivantessontrequises:

contrat D’intégration au travaiL (cit)

http://emploiquebec.net/entreprises/recrutement/diversite/handicap.asp

LeContratd’intégrationautravail(CIT)estunemesured’accommodementquioffreuneaidefinancièreàl’employeurd’unepersonnehandicapée,ayantcertaineslimitationsl’empêchantdeproduireselonunemesurestandard.Lasubventionoctroyéepeutcouvrirplusieurstypesdedépenses,notammentleremboursementd’uneportiondusalairepourcompenserlemanquedeproductivitédelapersonneembauchéeoupourluiassurerunencadrementparticulierenlienavecseslimitations.L’ententes’échelonnesur52semainesmaximummaispeutêtrerenouveléeaussilongtempsquelapersonnerestedansl’entrepriseetquesesbesoinslejustifient.

•Lasubventioncouvreunepartiedusalairedelapersonneembauchée.

•Lemontantestfixéenfonctiondesdifficultésd’intégrationdelapersonneetdela natureduposte.

•Lapersonnedoitoccuperunposteàtempsplein(de30à40heuresparsemaine).

•Lasubventionestgénéralementaccordéepourunepériodede30semainesou, exceptionnellement,pouruneduréede52semaines.

•Lamesuredoitpermettreàunepersonned’acquérirlescompétencesetleshabiletés liéesàl’exécutiondestâchesstipuléesdansleprojetdesubvention.

•Sontadmissiblesàceprogramme:lesentreprisesprivées,lescoopératives,les organismesàbutnonlucratifoffrantdesemploisdurables,l’administrationmunicipale, lesétablissementspublicsdesréseauxdelasanté,desservicessociauxoudel’éducation.


information suPPlémentaire

Consulter les sites suivants :

Services aux entreprises offerts par Emploi-Québec :

http://emploiquebec.net/entreprises/index.asp

http://emploiquebec.net/programmes-mesures/index.asp

Contrat d’intégration Travail :

http://www.mess.gouv.qc.ca/publications/pdf/CP_contrat_integration_travail_gros_caractere.pdf

Subventions salariales :

http://emploiquebec.net/entreprises/recrutement/diversite/subventions.asp :

Fonds d’intégration pour les personnes handicapées :

http://www.sphere-qc.ca/fr/fonds/

Regroupement des organismes spécialisés en emploi pour des personnes handicapées ou pour connaître le SSMO de votre région :

http://www.roseph.ca/

L’Arrimage : un service d’aide à l’emploi pour des personnes ayant des troubles de santé mentale. À Montréal et à Laval :

http://www.larrimage.ca

Accès-Cible SMT (Santé-mentale-travail) : programmes et services visant l’intégration et le maintien en emploi d’adultes présentant des problèmes de santé mentale. Montréal métropolitain :

http://www.acces-cible-smt.qc.ca/pages/index.html

Gouvernement du Québec

http://ensembleautravail.gouv.qc.ca

boivin, L., bourassa, a., mercier, c., coutu, m.-a. et Harvey, D. (2004). L’intersectorialité et l ’intégration au travail des personnes vivant avec des problèmes graves de santé mentale - Vers une définition intersectorielle de la problématique de l ’intégration au travail en santé mentale, Rapport 2. comité de la santé mentale du québec, québec, 198 p.

corbiere, m., & Lecomte, t. (2009). Vocational services offered to people with severe mental illness. Journal of Mental Health. 18(1), 38-50.

emploi-québec (2010). (http ://emploiquebec.net)

Leclerc, c., bourassa, b., Legros, J. (2008). Cadre de référence : services spécialisés d’intégration et de maintien en emploi. québec : centre de recherche et d’intervention sur l’éducation et la vie au travail (crievat).

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Zuckerman, D., Debenham, K., & moore, K. (1993). The ADA and people with mental illness: A resource manual for employers. Washington, DC ; alexandria, va: american bar association; national mental Health assn.

Bibliographie

La production de cette brochure a été rendue possible grâce à une subvention à l’éducation offerte par bristol-myers Squibb canada

7401, Hochelagamontréal, québecH1n 3m5t. [email protected]

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