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Faux et usage de faux: Des peines révisées et étendues aux avocats De Bonnes Sources Lutte contre l’évasion fiscale: Un appel à la création d’un registre mondial Voir page 18 EDITORIAL LE PREMIER QUOTIDIEN ECONOMIQUE DU MAROC MERCREDI 3 AVRIL 2019 Dossier de presse: 19/91 - L’ ECONOMISTE 70, Bd Massira Khadra - Casablanca - Tél. : 05.22.95.36.00 (LG) - Fax: Rédaction 05.22.39.35.44 - 05.22.36.59.26 - Commercial 05.22.36.46.32 - www.leconomiste.com - [email protected] NUMERO 5487 - PRIX MAROC: 5 DH - FRANCE: 1 - DEPOT LEGAL: 100/1991 - DIRECTEUR DE PUBLICATION: ABDELMOUNAIM DILAMI Les enfants ENKIRANE a jeté une grosse poignée de poivre dans la cui- sine de l’Education nationale, en attaquant personnellement El Oth- mani. Il mesure sans doute sa victoire en jours de retard pour le vote du texte. Texte qui sera voté. On avait peu vu les PJDistes sur le terrain de l’enseigne- ment des langues ou de l’enseignement tout court, bien que nombre d’entre eux viennent ou vivent de l’enseignement, à commencer par Benkirane lui-même. Les politiciens assurent qu’il s’agit de brouter dans le jardin de l’Istiqlal, en attendant les élections. Sur les dix dernières années, L’Economiste a fait 3 enquêtes sur les langues d’enseignement auprès d’un millier de familles. L’enseignement en français est massivement (98%) demandé au milieu des années 2000; il baisse ensuite, partageant pratique- ment à égalité son score avec l’arabe. Ce ne sont ni les plus riches, ni les plus «modernisés» qui réclament le fran- çais. Les couches les plus faibles ont besoin de l’école plus que les autres pour donner à leurs enfants les instru- ments de réussite sociale et d’ouver- ture sur le monde. Faire asseoir chaque matin sur les bancs des écoles huit millions d’enfants et de jeunes est une fameuse prouesse. Tout comme l’est la possibilité de mettre près de 300.000 enseignants en face d’eux. Les matheux auront comp- té la moyenne: 28/29 élèves par prof, des profs devenus mal à l’aise avec les langues, depuis que Moubarak s’était débarrassé de ses islamistes en les envoyant faire l’école au Maroc. Feu Hassan II s’en est plaint. Plus troublant: La tenue des comptes est si mauvaise que les four- nisseurs de «l’opération cartables» (qui pourtant tient à cœur à Mohammed VI), attendent des années avant d’être payés. Pire: les prévisions sont si désas- treuses que le recrutement a été suppri- mé pendant des années, puis d’un seul coup, on ramasse à la va-vite 70.000 jeunes gens, dont une partie a mis en panne tout le système. Et avec lui, nos enfants. o Nadia SALAH B Un nouveau pacte stratégique avec la BID A Banque islamique de dé- veloppement (BID) signe aujourd’hui avec le Maroc un nouveau pacte de partenariat qui couvre la période 2019-2022. L’ob- jectif de ce contrat est de développer les chaînes de valeur dans des do- maines offrant un avantage concur- rentiel. La banque se dit prête à ac- compagner le Royaume pour étendre les PPP aux secteurs sociaux, comme notamment la santé et l’éducation. Entretien avec Bandar Hajjar, le pré- sident du groupe de la BID.o L Voir pages 14 & 15 Voir page 2 Voir page 7 Voir page 17 • Des vergers d’agrumes ravagés dans le Sud, les cactus de Doukkala détruits • Thrips, cochenilles et charançons font de gros dégâts • Les papillons palmivores aux portes du Maghreb Agriculture: Les insectes ravageurs menacent! Ph. L’Economiste Le Maroc veut protéger les investisseurs minoritaires Saham/Sanlam: La charge de Benjelloun contre Elalamy version 2015

LE PREMIER QUOTIDIEN ECONOMIQUE DU MAROC Editorial … · 2019. 4. 3. · • Des vergers d’agrumes ravagés dans le Sud, les cactus de Doukkala détruits • Thrips, cochenilles

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Page 1: LE PREMIER QUOTIDIEN ECONOMIQUE DU MAROC Editorial … · 2019. 4. 3. · • Des vergers d’agrumes ravagés dans le Sud, les cactus de Doukkala détruits • Thrips, cochenilles

■ Faux et usage de faux: Des peines révisées et étendues aux avocatsDe Bonnes Sources

■ Lutte contre l’évasion fiscale:Un appel à la création d’un registre mondialVoir page 18

Editorial

LE PREMIER QUOTIDIEN ECONOMIQUE DU MAROC

MER

CRED

I 3 AV

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019

Dossier de presse: 19/91 - L’ECONOMISTE 70, Bd Massira Khadra - Casablanca - Tél. : 05.22.95.36.00 (LG) - Fax: Rédaction 05.22.39.35.44 - 05.22.36.59.26 - Commercial 05.22.36.46.32 - www.leconomiste.com - [email protected]

NUMERO 5487 - PRIX MAROC: 5 DH - FRANCE: 1 € - DEPOT LEGAL: 100/1991 - DIRECTEUR DE PUBLICATION: ABDELMOUNAIM DILAMI

Les enfantsENKIRANE a jeté une grosse poignée de poivre dans la cui-sine de l’Education nationale,

en attaquant personnellement El Oth-mani. Il mesure sans doute sa victoire en jours de retard pour le vote du texte. Texte qui sera voté. On avait peu vu les PJDistes sur le terrain de l’enseigne-ment des langues ou de l’enseignement tout court, bien que nombre d’entre eux viennent ou vivent de l’enseignement, à commencer par Benkirane lui-même.

Les politiciens assurent qu’il s’agit de brouter dans le jardin de l’Istiqlal, en attendant les élections.

Sur les dix dernières années, L’Economiste a fait 3 enquêtes sur les langues d’enseignement auprès d’un millier de familles. L’enseignement en français est massivement (98%) demandé au milieu des années 2000; il baisse ensuite, partageant pratique-ment à égalité son score avec l’arabe. Ce ne sont ni les plus riches, ni les plus «modernisés» qui réclament le fran-çais. Les couches les plus faibles ont besoin de l’école plus que les autres pour donner à leurs enfants les instru-ments de réussite sociale et d’ouver-ture sur le monde.

Faire asseoir chaque matin sur les bancs des écoles huit millions d’enfants et de jeunes est une fameuse prouesse. Tout comme l’est la possibilité de mettre près de 300.000 enseignants en face d’eux. Les matheux auront comp-té la moyenne: 28/29 élèves par prof, des profs devenus mal à l’aise avec les langues, depuis que Moubarak s’était débarrassé de ses islamistes en les envoyant faire l’école au Maroc. Feu Hassan II s’en est plaint.

Plus troublant: La tenue des comptes est si mauvaise que les four-nisseurs de «l’opération cartables» (qui pourtant tient à cœur à Mohammed VI), attendent des années avant d’être payés.

Pire: les prévisions sont si désas-treuses que le recrutement a été suppri-mé pendant des années, puis d’un seul coup, on ramasse à la va-vite 70.000 jeunes gens, dont une partie a mis en panne tout le système.

Et avec lui, nos enfants.o

Nadia SALAH

B

Un nouveau pacte stratégiqueavec la BID

A Banque islamique de dé-veloppement (BID) signe aujourd’hui avec le Maroc

un nouveau pacte de partenariat qui couvre la période 2019-2022. L’ob-jectif de ce contrat est de développer les chaînes de valeur dans des do-

maines offrant un avantage concur-rentiel. La banque se dit prête à ac-compagner le Royaume pour étendre les PPP aux secteurs sociaux, comme notamment la santé et l’éducation. Entretien avec Bandar Hajjar, le pré-sident du groupe de la BID.o

LVoir pages 14 & 15

Voir page 2

Voir page 7

Voir page 17

• Des vergers d’agrumes ravagés dans le Sud, les cactus de Doukkala détruits

• Thrips, cochenilles et charançons fontde gros dégâts

• Les papillons palmivores aux portesdu Maghreb

Agriculture: Les insectes ravageurs menacent!

Ph. L

’Eco

nom

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Le Maroc veut protéger les investisseurs

minoritaires

Saham/Sanlam: La charge de Benjelloun contre Elalamy

version 2015