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* 61 e ANNÉE - N o 19 126 0,80 France métropolitaine Vendredi 10 novembre 2006 www.lequipe.fr LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE SKI ALPIN LA SAISON S’OUVRE EN FINLANDE (Page 13) NATATION MANAUDOU, TRAVAILLEUSE DE FORCE (Page 7) L’IMBROGLIO HIGUAIN RUGBY CARTER : « UNE VRAIE BATAILLE » (Pages 8 à 10) Le génial demi d’ouverture des All Blacks s’attend à un match très intense face aux Bleus, demain à Lyon. (Photo Pascal Rondeau) SPÉCIAL FOOT LYON VEUT SE REFAIRE CONTRE VALENCIENNES (Page 4) UN MATCH À HUIS CLOS POUR L’OM (Page 5) LE GUEN DANS LA TOURMENTE (Page 5) Appelé chez les Bleus par Ray- mond Domenech, Karim Benze- ma fera d’abord partie ce soir (20 h 30) du groupe lyonnais qui affrontera Valenciennes en match avancé de la 13 e journée de Ligue 1. (Photo Stéphane Mantey) BASKET LE MANS FAIT FORT EN TURQUIE (Page 14) Ici à la lutte le 22 octobre dernier avec Damian Ledesma (à gauche), joueur de Rosario Central, Gonzalo Higuain possède des qualités physiques et techniques qui en font un attaquant de grand avenir. Plusieurs clubs français, dont Lyon et le PSG, le suivent de près. (Photo Argen Press/Presse Sports) ISTANBUL. – Les Manceaux, emmenés notamment par Nicevic (14 points), ont réalisé une très grande performance, hier soir, lors de la 3 e journée d’Euroligue, en s’imposant (64-53) en Turquie face à l’EP Istanbul. (Photo Vedad/Euroleague) TENNIS MAURESMO SE RELANCE AU MASTERS (Page 16) L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . AUJOURD’HUI, OFFERT AVEC L’ÉQUIPE 16 PAGES SPÉCIALES ALL BLACKS 3:HIKKLA=[UU]U^:?b@b@l@k@a; T 00106 - 1110 - F: 0,80 E Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de mercredi au Stade de France les jeunes attaquants Karim Benzema (Lyon) et Gonzalo Higuain (River Plate, Argentine). Mais ce dernier réserve sa réponse, qui pourrait être négative. (Pages 2 et 3, et notre éditorial)

LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’IMBROGLIO …tt350.free.fr/Budlim/EQ/EQ 2006-11-10.pdf · Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de merc redi

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Page 1: LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’IMBROGLIO …tt350.free.fr/Budlim/EQ/EQ 2006-11-10.pdf · Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de merc redi

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*61e ANNÉE - No 19 126 0,80 � France métropolitaine Vendredi 10 novembre 2006 www.lequipe.fr

LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE

SKI ALPINLA SAISONS’OUVREEN FINLANDE(Page 13)

NATATIONMANAUDOU,TRAVAILLEUSEDE FORCE(Page 7)

L’IMBROGLIO HIGUAIN

RUGBY

CARTER :« UNE VRAIEBATAILLE »(Pages 8 à 10)

Le génial demi d’ouverture des All Blacks s’attendà un match très intense face aux Bleus, demain à Lyon.(Photo Pascal Rondeau)

SPÉCIAL FOOT

LYON VEUTSE REFAIRECONTREVALENCIENNES(Page 4)

UN MATCHÀ HUIS CLOSPOUR L’OM(Page 5)

LE GUEN DANSLA TOURMENTE(Page 5)

Appelé chez les Bleus par Ray-mond Domenech, Karim Benze-ma fera d’abord partie ce soir(20 h 30) du groupe lyonnais quiaffrontera Valenciennes enmatch avancé de la 13e journéede Ligue 1. (Photo Stéphane Mantey)

BASKET

LE MANSFAIT FORTEN TURQUIE(Page 14)

Ici à la lutte le 22 octobre dernier avec Damian Ledesma (à gauche), joueur de Rosario Central, Gonzalo Higuain possède des qualités physiques et techniques qui en font un attaquant de grandavenir. Plusieurs clubs français, dont Lyon et le PSG, le suivent de près. (Photo Argen Press/Presse Sports)

ISTANBUL. – Les Manceaux, emmenés notammentpar Nicevic (14 points), ont réalisé une très grandeperformance, hier soir, lors de la 3e journée d’Euroligue,en s’imposant (64-53) en Turquie face à l’EP Istanbul.(Photo Vedad/Euroleague)

TENNIS

MAURESMOSE RELANCEAU MASTERS(Page 16)

L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 � ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 � ; AUTRICHE, 2 � ; BELGIQUE, 1,5 � ; ESPAGNE, 1,75 � ; GRÈCE, 1,95 � ; ITALIE, 1,7 � ; LUXEMBOURG, 1,5 � ; PAYS-BAS, 2 � ; PORTUGAL CONT., 1,8 �.

AUJOURD’HUI, OFFERT AVEC L’ÉQUIPE

16 PAGES SPÉCIALESALL BLACKS

3:HIKKLA=[UU]U^:?b@b@l@k@a;T 00106 - 1110 - F: 0,80 E

Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de mercredi au Stade de France les jeunes attaquants Karim Benzema (Lyon)et Gonzalo Higuain (River Plate, Argentine). Mais ce dernier réserve sa réponse, qui pourrait être négative. (Pages 2 et 3, et notre éditorial)

Page 2: LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’IMBROGLIO …tt350.free.fr/Budlim/EQ/EQ 2006-11-10.pdf · Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de merc redi

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Montpellie

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Nantes

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Une fois la grisailledissipée, c’est franchementdu grand bleu, seulement troublé par quelquesbancs de cirrus sur le tiers nord du pays. En revanchhe,sur la Bretagne, les nuages restent prédominants malgrl éél’apparition de quelques éclaircies. Des plaques de grisailles’attardent au sud de la Garonne et le long du val de Saône et de Loire.Le vent du nord le long du Rhône faiblit au fil de la journée.

Foot (L 1),reçeçoit Valenciennesoit Valeço

Lyony

Rugby (Top 14),reçeçoit Bourgoinço

TTToulouseToulouse

reçççeçoit ReimsçoGrenobleoble

reçeçoit BastiaçoAjaccioj

reçeçoit NiortçoTours

reççeçoit CaençoGueugnongreççeçoit Montpellieroçço

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Créteil

reçeçoit AmiensA içoGuingaampg p

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France - Grèce (amical), mercredi 15 novembre, 21 heures (TF 1), à Saint-Denis, Stade de France

23 Coupet (Lyon, 33 ans/22 sélections), 1 Landreau (Paris-SG, 27/4).

Défensifs : 18 A. Diarra (Lyon, 25/11/0), 6 Makelele (Chelsea, ANG, 33/53/0), 25 Mavuba (Bordeaux, 22/5/0), 8 Toulalan (Lyon, 23/1/0), 4 Vieira (Inter Milan, ITA, 30/99/6, cap.).Offensifs : 9 Govou (Lyon, 27/25/5), 20 Higuain (River Plate, ARG, 18/0/0), 7 Malouda (Lyon, 26/24/3), 22 Ribéry (Marseille, 23/15/1), 11 Wiltord (Lyon, 32/91/26).

3 Abidal (Lyon, 27/18/0 but), 13 Clerc (Lyon, 23/1/0), 17 Escudé (FC Séville, ESP, 27/1/0), 2 Evra (Manchester United, ANG, 25/5/0), 5 Gallas (Arsenal, ANG, 29/51/2), 21 Mexès (AS Rome, ITA, 24/6/0), 19 Sagnol (Bayern Munich, ALL, 29/50/0), 15 Thuram (FC Barcelone, ESP, 34/125/2).

39 Anelka (Bolton, ANG, 27/32/8), 10 Benzema (Lyon, 18/0/0), 12 Henry (Arsenal, ANG, 29/90/38), 14 Saha (Manchester United, ANG, 28/17/4).

La liste des vingt-quatre Bleus

L’ÉDITO

L’HUMEUR

LA MÉTÉO

LA QUESTION D’HIERAccuser les All Blacks de tricherieest-il légitime ?OUI ............................................................................................. 25 %NON ........................................................................................... 75 %(nombre de votants : 61 185)Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.

18 Espoirs pour la SuèdeCOMME PRÉVU, RENÉ GIRARD, le sélectionneur des Espoirs, n’a retenu ni Mar-seillais, ni Troyens, ni Lillois, ni Monégasques, ni Havrais, ni Messins, occupésdimanche et lundi par des matches de Championnat. Ils reviendront rapidement, àl’image de Nasri, Cabaye, Matuidi… En attendant, et pour affronter mardi en ami-cal, à 18 heures, la Suède à Hasslehölm, il a décidé d’innover et de choisir des joueursqu’il ne connaît pas bien. C’est le cas du Parisien Chantôme, une des révélations dece début de saison. À noter aussi la présence dans cette liste de Jourdren et de Bel-laïd, deux joueurs qui appartenaient à la génération de Clairefontaine suivie pen-dant de longs mois par les caméras de Canal +. Tout ce petit monde se retrouveralundi matin au Bourget. – G. D.LA LISTE. – Gardiens : Lloris (Nice), Jourdren (Montpellier, L 2) ; défenseurs :Bellaïd (Strasbourg, L 2), Chakouri (Montpellier, L 2), El-Mourabet (Nantes), Kaboul(Auxerre), Josse (Brest, L 2), Marange (Bordeaux) ; milieux : Chantôme (Paris-SG),Coutadeur (Le Mans), Gouffran (Caen, L 2), Gourcuff (AC Milan, ITA), Marveaux(Rennes), Payet (Nantes) ; attaquants : Boukari (Lens), Dja Djedje (Grenoble, L 2),Quercia (Sochaux), Samassa (Le Mans). Entraîneur : R. Girard.

« Comme une récompense »KARIM BENZEMA accueille sa première sélection avec autant de joieque de recul.Une première sélection commence souventpar un coup de téléphone. Hier, en débutd’après-midi, Karim Benzema était« dehors,avec des potes », quand le téléphone asonné:c’estAlouDiarra,soncoéquipier lyon-nais, qui lui a annoncé sa première sélection.Le coup de fil suivant est venu d’Éric Abidal.À l’heure de l’entraînement de l’après-midià Tola-Vologe, le jeune attaquant lyonnais,dix-neuf ans le 19 décembre prochain, 7 butscette saison avec l’OL, toutes compétitionsconfondues, est revenu sur son bonheur.Placide, comme d’habitude.

« QUEL ACCUEIL vous a réservé le vestiairelyonnais après cette convocation ?– Ç’a chambré, mais c’est normal. Et je le prendsbien. Comme d’habitude.– Que représente, pour vous, cet appel enéquipe de France ?– Beaucoup de choses. Je suis content, déjà !Pour moi, et pour ma famille, qui a toujours été làpour moi. Je prends cette convocation comme unerécompense pour tout le travail que j’ai effectuédepuis le début de la saison. Cela signifie que

le sélectionneur me voit, me regarde. À moi decontinuer à travailler, maintenant. Et de continuerà être performant avec Lyon.– Vu le nombre de Lyonnais, vous nedevriez pas vous sentir trop seul…– Non, c’est vrai, cela devrait m’aider à m’inté-grer. Abidal et Wiltord vont notamment s’occuperde moi. J’ai déjà la chance, à Lyon, de côtoyer degrands joueurs tous les jours à l’entraînement.Là, je vais côtoyer d’autres grands joueurs quiévoluent dans les meilleurs clubs européens, c’estbien.

« Je suis là, je bosse, et voilà »C’est allé très vite, pour vous ?– Oui, c’est vrai. Au début de la saison, je ne pen-sais pas à ça. Bien sûr, l’équipe de France a tou-jours été un objectif, mais je ne me suis jamais fixéd’échéance. Je profite surtout de jouer dans un bonclub et dans une bonne équipe, qui a des résultats.Pour ma part, j’ai fait un bon début de saison dansl’ensemble. Je travaille bien et beaucoup. C’est cequi a dû inciter le sélectionneur à faire appel à moi.Cela prouve qu’il me suit. Mais je ne crois pas pourautant que tout va trop vite. Je suis là, je bosse,et voilà, on me récompense pour ce que je fais.– Il y a un an, vous n’aviez pas encore mar-

qué chez les pros (1). En quoi l’année 2006vous a-t-elle le plus fait progresser ?– Cette année m’a permis de prendre confianceen moi. De ne pas me prendre la tête, de jouercomme je le faisais avec les jeunes. De ne pas avoirpeur. Je suis content, cette saison, d’avoir réponduprésent dans des matches importants, d’avoirmarqué des buts qui comptent, comme à Marseille(4-1) ou contre Kiev (1-0). Je pense que cela a dûcompter aussi dans l’esprit du sélectionneur.– Avec Higuain, vous serez deux jeunesattaquants…– J’avoue que je ne le connais pas…– Vous rêvez d’une première sélection,maintenant ?– Je ne sais pas, on verra. On est nombreux,quand même ! Je suis déjà content d’y être, dansce groupe. Je vais arriver là-bas, m’entraîner, voircomment ça se passe.– Avec cette convocation, pensez-vouschanger de statut ?– Je vais rester le même, vous savez. Je reste lesdeux pieds sur terre et la tête sur les épaules.Depuis deux ou trois ans, je travaille dur pourprogresser. Aujourd’hui, je remercie le coach etl’ensemble du staff, qui m’ont aidé à être ce queje suis. » – V. D. et C. C.

LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCEMercredi 15 novembre 2006 : France-Grèce (amical), à Saint-Denis, stade deFrance.Mercredi 7 février 2007 : France-Argentine (amical), à Saint-Denis, stade deFrance.Samedi 24 mars 2007 : Lituanie-France (qualif. Euro 2008), à Vilnius.Mercredi 28 mars 2007 : France-Autriche (amical), à Saint-Denis, Stade de France.Samedi 2 juin 2007 : France-Ukraine (qualif. Euro 2008), à Saint-Denis, Stade deFrance.Mercredi 6 juin 2007 : France-Géorgie (qualif. Euro 2008), à Auxerre, stade deL’Abbé-Deschamps.Samedi 8 septembre 2007 : Italie-France (qualif. Euro 2008).Mercredi 12 septembre2007 : France-Écosse (qualif. Euro 2008), à Paris, Parc desPrinces.Samedi 13 octobre 2007 : Îles Féroé - France (qualif. Euro 2008).Mercredi17 octobre 2007 : France-Lituanie (qualif. Euro 2008), à Nantes, stade dela Beaujoire.Mercredi 21 novembre 2007 : Ukraine-France (qualif. Euro 2008).

ILS ONT DIT� GérardHOULLIER (entraîneur de Lyon, à propos de la sélection de Benze-ma) : « Àmes yeux, c’est une initiative intelligente. Car, quand on est bon, onest toujours assez vieux. Un peu comme il l’a fait pour Clerc, le sélectionneur aconvoquéKarim,nonpas forcément déjà comme international A,maisenpen-sant qu’il peut devenir l’avant-centre de l’équipe de France. L’avantage, avecKarim, c’est qu’il a une bonne attitude, un bon environnement et les pieds surterre. »� Julien ESCUDÉ (FC Séville) : « J’attendais cette deuxième convocationavec autant d’anxiété que pour la première fois. Car une sélection ne vousgarantit pas les suivantes. Cette fois, c’est une confirmation, mais elle m’obli-gera à travailler plus à l’avenir si je veux rester parmi les Bleus. Commepour lapremière fois, c’est l’entraîneur demon enfance qui m’a averti par téléphone.Maintenant, je suis prêtàm’adapter complètement auposte d’arrière gauche,si c’est là que le sélectionneur veut effectivement que je joue, au cas où il metitulariserait, ce qui reste à voir. » – F. T.

LES BLEUS D’ARGENTINECinq joueurs d’origine argentine ontdéjà porté le maillot de l’équipe deFrance. Avant la guerre, André Char-dar, de Sète (12 sélections de 1930 à1933) ; puisdans les années 60, HectorDe Bourgoing (3 sél. de 1960 à 1966),le seul qui avait été internationalargentin ; les Lyonnais Nestor Combin(8 sél. de 1964 à 1968) et Angel Ram-bert (5 sél. de 1962 à 1964) ; enfinDavid Trezeguet, le seul avec Higuainqui soit né en France.

LES BÉBÉS BLEUSDeux joueurs de moins de dix-neuf ansont été retenus par Raymond Dome-nech, Gustavo Higuain (né le10 décembre 1987) et Karim Benzema(19 décembre 1987). D’autres, plusjeunes, ont été sélectionnés dans lepassé. Depuis 1945, quatre joueurssont devenus internationaux à moinsde dix-neuf ans : Maryan Wisnieski(18 ans et 2 mois en 1955), GeorgesLech (18 ans et 4 mois en 1963), Fran-cis Meano (18 anset 6 moisen 1949) etSerge Chiesa (18 ans et 8 mois). Avant1940, trois joueurs au moins ont étésélectionnés avant d’avoir dix-huitans : Julien Verbrugge (16 ans en1906), Maurice Gastiger (17 ans en1914) et René Gérard (17ans en 1932).

Il plaît à la L 1GONZALO HIGUAIN EST L’ATTAQUANT dont tout le monde parle en France.Le mercato hivernal approche… En début de semaine, son père était en France etaurait profité de son séjour pour rencontrer quelques dirigeants. Il se seraitentretenu avec l’Olympique Lyonnais, qui cherche un attaquant, si possible jeuneet prometteur. Jean-Michel Aulas nie avoir rencontré le père et avoir proposé lasignature d’un précontrat. « On s’est renseignés parce que c’est un jeune etbon joueur, mais on ne l’a pas encore supervisé directement. On va le faireprochainement. »Il y a quelques semaines, Alain Cayzac, le président du Paris-SG, a expliqué que leprofil du joueur lui plaisait, mais pas forcément son prix. Higuain coûterait un peuplus de 12 millions d’euros. Une somme élevée pour Bernard Caiazzo, le patrondes Verts, qui le connaît bien. Son directeur sportif s’appelle Omar Da Fonseca etest assez proche de l’entourage du joueur. Monaco aurait également étudié le CVdu jeune attaquant, capable d’évoluer sur les côtés et en soutien d’un véritableavant-centre. Mais la France n’est pas seule. En Espagne, le FC Barcelone et le RealMadrid seraient prêts à livrer bataille. Le Real prévoit un coup pour le mois dejanvier. Il pourrait s’agir de Higuain. – G. D. avec F. He.

FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE

Parti pour dire nonGonzalo Higuain a réservé sa réponse jusqu’à lundi mais semble plus intéressé par la sélection argentine.BUENOS AIRES –de notre envoyé spécial

BOUSCULADE, COHUE, partie decache-cache, l’entraînement de RiverPlate s’est éternisé, hier. En partie parla faute de Gonzalo Higuain, né à Brestun jour du mois de décembre 1987. Letout nouveau sélectionné en équipe deFrance a tout fait pour échapper auxjournalistes qui l’attendaient depuisdeux heures à la sortie du Monumen-tal, le stade des « Millionnaires », lesurnom des joueurs de River. Poursuiviet harcelé depuis une semaine par unemeute de photographes et de repor-ters, le jeune attaquant n’avait pasenvie de parler, encore moins des’épancher, voilà tout.Il savait bien avant la fin de la matinéequ’il figurait dans la liste des Bleusmais tout ce qu’a trouvé à dire « Pipi-ta », le surnom du jeune Higuain, héri-té de son père, Jorge, l’ancien défen-seur du Stade Brestois, a été :« Aujourd’hui, je ne dirai rien.J’annoncerai plus tard si je pars pour laFrance ou si je reste ici. » Pour l’émo-tion, les sentiments, la fierté de porter

le même maillot que Thierry Henry,évoqué il y a peu, il faudra repasser.« Lundi, vous en saurez plus », a ajou-té d’un air mystérieux l’attaquant deRiver. Secret de Polichinelle. Au mêmemoment, au micro de Radio Plata et endirect, « Pipa », son père, déclarait :« Qu’est-ce que j’y peux si Gonzalo neveut pas aller là-bas ? Il a d’autres pro-jets en tête. J’assumemon rôle de chefde famille, je le conseille. Il m’écoutemais il a aussi son mot à dire et je doisrespecter sa décision. Je ne peux pasl’amener jusqu’au sélectionneur fran-çais en le poussant à coups d’épaule. »

L’influence de Jorge « Pipa » Higuainest sans doute plus forte qu’il ne lelaisse entendre. Au cours de son récentvoyage à Paris, il affirme avoir discutéavec Raymond Domenech d’un certainnombre de points qui ont fait leur che-min depuis et le laissent aujourd’huidubitatif : « Je sais que le sélection-neur français ne l’a pas appelé auhasard. “Pipita” a des qualités et uneformede jeuqui vontdans le sensdeceque les Français recherchent enattaque. Mais l’intérêt qu’on lui porte

n’est pas tout. Il a dix-huit ans et en apassé dix-sept et demi en Argentine.Sa famille et ses amis sont ici, il neparle pas la langue et il va arriver dansun vestiaire où il ne connaît personne.Onvabien réfléchir pour la suite et voirce qui est le mieux pour lui. Mon but,c’est d’abord que mes enfants soientheureux. »

Passarella :« Pas de plus beaumaillot que le nôtre »

En Argentine, l’affaire de la sélectionchez les Bleus du jeune Higuain a lar-gement débordé le cadre familial et lelit du Rio de la Plata. La presse natio-nale en a fait ses choux gras, les amou-reux de la « seleccion albiceleste »sont tous à l’affût et, « tactique-ment », par petites touches, de nom-breuses personnalités du monde duballon rond ont tenté de faire rentrerdans le troupeau « le mouton à moitiéégaré ».Daniel Passarella, l’ancien capitainedes champions du monde 1978,aujourd’hui entraîneur de River Plate,n’est pas le moins écouté. Au cours de

l’entraînement d’hier, à plusieursreprises, il a pris le jeune Higuain à part« pour faire un point, lui enlever toutecette pression. Un joueur qui a dustress, ce n’est jamais bon. Samedi, ona un match important à négociercontre Estudiantes. “Pipita” nemarque plus depuis quatre matches…Sur ce que j’ai pu voir, il m’a paru tran-quille, soulagé. Je sais quec’est ungar-çon lucide. Pas besoin de lui dire leschoses deux fois. Mais j’ai aussi vouluen savoir davantage sur tout ce qui sedit. Je suis son entraîneur, aprèstout ».

Passarella ne trahira pas les propos deson joueur. Il avouera qu’il sait.« Maisje n’ai pas le droit de le dire », ajoute-ra-t-il aussitôt. Son conseil, il l’a dit etrépété depuis que tout cela a été portésur la place publique. Et le techniciende River ne l’a pas modifié : « Je lui aitoujours dit qu’il n’y avait pas de plusbeau maillot que le nôtre. Mais je nesuis pas dans ses pompes. Ce que jesais, c’est qu’il est très sollicité pouraller jouer dans un club européen, auReal Madrid ou ailleurs, et que je vais

sans doute le perdre à la fin de l’année.Ça neme plaît pas mais ce qui me plaîtencore moins, c’est le prix dont onparle. 15 millions d’euros pour un gar-çon qui a des qualités techniques etphysiques comme j’en ai rarement vuau même âge, une explosion phéno-ménale dans les derniersmètres et unemarge de progression incroyable, cen’est pas cher. Pour moi, il vaut ledouble et si j’ai mon mot à dire, il nepartira pas comme ça. »Alors, au final, les Bleus ou l’Argen-tine ? Son père, Jorge, qui a toujoursdéfendu l’idée de garder un passeportfrançais synonyme de statut commu-nautaire pour un club européen, glisseaujourd’hui : « S’il jouait pour l’“albi-celeste”, je serais enchanté. MaisBasile (le sélectionneur argentin) nenous a jamais rien fait savoir officielle-ment, contrairement à M. Dome-

nech. » Un point qui pourrait rapide-ment s’arranger parce que GonzaloHiguain et Alfio Basile ont tous deux lemême agent, Norberto Recassens,proche de la famille Higuain et enmême temps ami personnel du sélec-tionneur argentin.Hier, pour détendre l’atmosphère,Jorge, le père, coupable d’avoir procu-ré un passeport français à son fils« parce que l’administration » de sonpays lui « faisait les pires difficultéspour avoir oublié de le déclarer enFrance », a conclu par cette pirouette :« J’étais un défenseur du type rus-tique, je peux compter sur les doigtsd’une main tous les dribbles que j’aifaits dans ma carrière et j’ai fait unattaquant du type artiste. Quand j’enaurai le temps, il faudra que je fassevérifier son ADN… »

GUY ROGER

Et aussi Evra, Mexès et Makelele…LE SÉLECTIONNEUR a livré une listede vingt-quatre joueurs pour affronterla Grèce et l’a ainsi justifiée. « Je veuxde la continuité et de la nouveauté, ilfaut que la structure des anciens soit làpour transmettre aux jeunes. Et puis cematch-là, il est loin de tout. » Il y a ceuxqu’il ne veut pas quitter des yeux,comme Diarra, Escudé, Makelele ouAnelka ; ceux qu’il veut revoir, commeMexès, Evra ou Mavuba ; ceux qu’ilveut découvrir, comme Benzéma, etceux dont il se privera, comme Boum-song ou Trezeguet.Claude Makelele, que l’on pensait dis-pensé des matches sans importance :« On peut très bien laisser souffler unjoueur en le prenant. Il n’y a d’ailleurspasmieuxque la sélectionpour prendretrois joursde repos total,mangeret dor-mir. »Karim Benzéma,dont laconvoca-tion a fait l’objet d’un rapprochementavec Gérard Houllier, son entraîneur àLyon : « Je ne lui ai pas demandé deconseils (à Houllier) ni de faire la sélec-tion àmaplace,mais seulement où il enétait physiquement. Et puis, comme ça,Benzéma ne débarquera pas du jour au

lendemain la prochaine fois. » DavidTrezeguet, blessé, comme Boumsong,mais qui aurait pu servir éventuelle-mentd’interprète à Higuain… :« Davidviendra quand même pour la commé-moration des vainqueurs de 98, mais ilest blessé (cuisse gauche) et son entraî-neur préfère qu’il souffle. Il fera uneimpasse sur cematch-là, car je ne sélec-tionne pas David Trezeguet pour faireplaisir à Gonzalo Higuain. »Patrice Evra, de retour après de longsmois d’absence : « Il a longtemps étépas bien, il est dans une bonne période.Jene leprendspasseulementpour justi-fier que la porte est toujours ouverte,maiselle l’est. » Julien Escudé, fidèle auposte : « Il est champion d’Europe(vainqueur de la Coupe de l’UEFA 2006)et leader de la Liga avec le FC Séville. »Philippe Mexès, solide à l’AS Roma : « Ilaeuun trouàunmoment,mais il estpasmal en ce moment. C’est l’occasionpour lui de se montrer. » Des proposvalables pour Nicolas Anelka, même siseulement dix-sept des vingt-quatrejoueursauront le droit de jouer contre laGrèce. – R. Te.

EN ATTENDANTHIGUAIN…

OUR savoir si Gonzalo « Pipita » Higuain mériteP vraiment de porter le maillot des Bleus, il faudraattendre encore un peu. Ce n’est sans doute pas le matchamical France-Grèce, mercredi, au Stade de France, quiapportera la réponse puisque le joueur n’a pas montré hierbeaucoup d’enthousiasme pour la sélection offerte, à cetteoccasion, par Raymond Domenech. Le pire, c’est qu’on nesaura peut-être jamais. L’attaquant prodige de River Platea promis de se prononcer lundi et pourrait alors choisird’exercer ses talents dans les rangs de l’équipe nationaled’Argentine. Il en a parfaitement le droit.Ce serait tout de même une drôle d’affaire. Un teldénouement donnerait l’impression d’un gâchis, prendraitdes airs de camouflet pour une équipe de France toujoursaussi ambitieuse. En attendant, c’est un bel imbroglio. Onaimerait savoir comment on a pu en arriver là, commentcela a été négocié, si cela a été négocié, par qui, avec qui,quand, sur quel mode, avec quels arguments. À toutes cesquestions il n’y a, pour l’instant, qu’une seule réponse,celle, laconique, de Gonzalo Higuain : « Lundi, vous ensaurez plus. » Ce n’est pas suffisant.Et si, finalement, cette situation arrangeait RaymondDomenech, lui qui, en matière d’attaquants, ne déploreaucune pénurie ? Avec Thierry Henry, en lice pour le Ballond’Or France Football 2006, il peut également compter surDavid Trezeguet, Louis Saha, Djibril Cissé et Nicolas Anelka.On a connu sélectionneur national plus mal loti.La probable décision de Gonzalo Higuain de décliner l’offrefrançaise éviterait de rajouter un nouvel élément dans undispositif tactique dont l’équilibre, s’il existe, estextrêmement fragile.De toute façon, c’est le temps qui décidera. « Pipita » n’aque dix-huit ans. Sa sélection est aussi un pari. Qui peutdire que cet attaquant prometteur en Argentine se mueraen attaquant prolixe au niveau international ? Qui peutdire, aujourd’hui, que cet athlète est de la trempe desDiego Maradona, Ronaldinho et autres Enzo Francescoli ?Qui peut dire qu’il sera le joueur clef de l’équipe de Francedes dix ans à venir ? Personne. Pour savoir si Gonzalo« Pipita » Higuain mérite vraiment de porter le maillot desBleus, il faudra attendre encore un peu.

BUENOS AIRES. – À l’entraînement, hier, Daniel Passarella, coach de River Plate, a plusieurs fois discuté enaparté avec Gonzalo Higuain « pour lui enlever toute cette pression ». « Pipita » n’a plus marqué depuis quatrematches… (Photo Gustavo Ortiz/Olé-Clarin)

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FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE

LA QUESTION DU JOURUn non de Gonzalo Higuain à l’équipede France serait-il un camoufletpour Raymond Domenech ?Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMSau 61008 (0,34 euro + coût de un SMS).

Higuain, Bleu virtuelConvoqué par Raymond Domenech, l’attaquant français de River Plate ne portera peut-être jamais le maillot de l’équipe de France.À 14 heures, on imaginaitun nouveau Trezeguetet on voyait déjà GonzaloHiguain à la pointede l’attaque des Bleuscontre la Grèce,mercredi. Deux heuresplus tard, l’annoncede son probable refusarrivait de Buenos Aires.Quels sont les dessousde l’imbroglio Higuain ?

GONZALO HIGUAIN, ce jeunejoueur français de dix-huit ans né enBretagne, vivant en Argentinedepuis son enfance, parlant espa-gnol et non français, portera-t-il unjour le maillot des Bleus ? On l’a cruhier, pendant quelques heures,lorsque le visage de l’attaquant deRiver Plate est apparu parmi lesvingt-quatre joueurs retenus parRaymond Domenech pour affronterla Grèce, mercredi. « Il a fait savoiraumonde entier qu’il était sélection-nable en équipe de France, expliquaalors le sélectionneur, (…) Je luidonne l’opportunité de montrer cequ’il sait faire, on verra si son niveaude jeu lui permet de postuler. »Quelques heures plus tard, aprèsl’entraînement de River Plate, lejoueur annonçait qu’il s’exprimeraitsur cette convocation lundi pro-chain, lors d’une conférence depresse donnée en Argentine. À Bue-nos Aires et non pas à Gouvieux, oùseront pourtant les Bleus à cet ins-tant. Tout porte donc à croire queHiguain va bientôt dire non à Ray-mond Domenech et clore ainsi uneaffaire qui soulève quelques ques-tions.

POURQUOI DOMENECHL’A-T-IL CONVOQUÉ ?

Né en France, Higuain est titulaired’un passeport français et ne pos-sède pas la nationalité argentine. Ilest titulaire à River Plate depuis peuet semble promis à un bel avenir.Pour rejoindre la sélection argentine,

il lui faudrait engager un processusde naturalisation qui ne poserait pasde problème et, éventuellement,renoncer à la nationalité française.Pour Domenech comme pour AlfioBasile, le sélectionneur argentin,l’objectif est donc de doubler l’autre,sachant que, le 7 février prochain, leStade de France accueillera une ren-

contre au sommet entre les deuxnations. Si le sélectionneur a préféréassocier cette convocation à celle deKarim Benzema et à la constructionde l’avenir, il n’a pas nié vouloir« griller » Basile. « Cette convoca-tion n’est pas précipitée, réponditDomenech. Si je ne l’avais pas rete-nu, vous m’auriez reproché de

prendre le risque que les Argentins lesélectionnent. » Peut-être, même siun baptême de Higuain contre laGrèce n’aurait rien de définitif.« C’est bizarre, a commenté le sélec-tionneur, mais les règlements de laFIFA disent qu’une sélection enmatch amical n’a aucune incidencesur l’avenir. » Rien n’empêcherait

donc Higuain de jouer avec les Bleusla semaine prochaine, puis avecl’Argentine dans trois mois, cettefois contre la France. Mais son senti-ment profond serait de s’engageravec l’Argentine, un maillot auquel ilest plus attaché qu’à celui des Bleus,aussi prestigieux mais plus éloignéde son cœur.

Y A-T-IL EUDES CONTACTS

ENTRE DOMENECHET HIGUAIN ?

Le sélectionneur a précisé qu’iln’avait « pas parlé au joueur » etconsidéré qu’il n’a « pas l’habitudede parler de ses tractations ». Le pré-

sident de la FFF, Jean-Pierre Esca-lettes, lui, a confirmé les tractations.Il a même évoqué une conversationentre le sélectionneur et le joueurdans un discours un peu contradic-toire. « Raymond s’est entretenuavec le joueur et avec son père (…).Maintenant, si le joueur a annoncéqu’il tiendrait une conférence depresse, c’est sans doute pour direqu’il ne viendrait pas. »

Le père du joueur, Jorge Higuain,ancien joueur du Stade Brestoisdurant la saison 1987-88, a égale-ment confirmé s’être entretenu avecDomenech. Que lui a-t-il dit ? A prio-ri, la famille Higuain serait assezfavorable à ce que son fils porte lemaillot de l’équipe de France. Ellegarde un bon souvenir de la Bre-tagne et la nationalité française deGonzalo est vécue comme une fierté.De plus, s’il restait français, Higuainbénéficierait d’un statut de joueurcommunautaire, nettement plusrentable dans l’éventualité d’unecarrière européenne. Ce qui semblesûr, c’est que les positions du clanHiguain ont souvent changé ces der-niers temps.

DOMENECHS’ATTENDAIT-ILÀ UN REFUS ?

« Êtes-vous sûr que Higuain varépondre favorablement à cetteconvocation ? » En conférence depresse, hier après-midi, le sélection-neur a masqué son scepticisme. « Jenem’occupe pas de ça, on l’a convo-qué, répondit-il, la décision luiappartient. » La réponse devrait êtrenégative, et sans doute RaymondDomenech l’envisage-t-il ainsi

depuis belle lurette. Mais avait-ild’autre choix que d’appeler le joueuren équipe de France ? En faisant fid’un refus auquel il s’attendait pro-bablement, le sélectionneur est restédans son rôle : mettre tous les atoutsde son côté pour que l’attaquant deRiver Plate ne lui échappe pas, etlaisser l’intéressé responsable de sadécision. Si Domenech ne l’avait pasconvoqué au seul prétexte qu’iln’avait pas su le convaincre préala-blement, un doute aurait accompa-gné l’affaire Higuain. Et aurait bienplus profité au joueur qu’à RaymondDomenech.

À QUELLES SANCTIONSS’EXPOSE LE JOUEUR ?

D’après les règlements de la FIFA,« un joueur qui a été convoqué parson association pour l’une de seséquipes n’a pas le droit de jouer avecle club auquel il appartient pendantle temps que dure ou aurait dû durersa mise à disposition (…). Cetteinterdiction de jouer est de surcroîtprolongée de cinq jours si le joueurn’a pas voulu donner suite (…) à laconvocation dont il était l’objet ».Concrètement, si Higuain décline lerassemblement des Bleus, du 13 au15 novembre, il risque une suspen-sion avec son club jusqu’au20 novembre. Or, le 19, River Plateaccueille Gimnasia La Plata.En cas derefus de Higuain, il ne seraitpourtant pas dans les intentions dela FFF de demander sa suspension.À moins d’un rebondissement, Ray-mond Domenech devrait ainsiprendre acte, lundi, du refus poli dujoueur, puis classer l’affaire Higuain.Sans suite.

RÉGIS TESTELIN(avec M. Ch. et A. J.)

PARIS. – Hier, Raymond Domenech a convoqué Gonzalo Higuain pour le match France-Grèce du 15 novembre. Mais tout porte à croire quel’attaquant de River Plate ne fera jamais partie du groupe France. (Photo Patrick Boutroux)

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Lyon Arbitre : M. Jaffredo

20 : 30Stade de Gerland En direct sur Foot +

Valenciennes

Prix des places : de 15 à 60

1Coupet

2Clerc

Squillaci29

3Cris

28Toulalan

14Govou

9Carew ouBenzema

(19)

20Abidal

6Källström

21Tiago

10Malouda

cap.

16Penneteau

33D. Traoré

12Chelle

25Mater

3Rippert

8Doumeng

23Saez

10Dufresne

cap.9

Savidan

7Bourgeois

18Roudet

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Lyon 31 12 10 1 1 27 9 +182. Nancy 22 12 6 4 2 12 7 +53. Lille 21 12 6 3 3 19 12 +74. Lens 21 12 6 3 3 19 14 +55. Sochaux 21 12 6 3 3 17 15 +26. Marseille 20 12 6 2 4 19 12 +77. Saint-Étienne 20 12 6 2 4 19 15 +48. Toulouse 18 12 5 3 4 16 16 09. Bordeaux 18 12 6 0 6 16 17 -1

10. Le Mans 17 12 4 5 3 16 17 -111. Lorient 16 12 4 4 4 11 13 -212. Paris-SG 15 12 4 3 5 14 16 -213. Rennes 15 12 4 3 5 10 12 -214. Valenciennes 14 12 4 2 6 12 18 -615. Auxerre 13 12 3 4 5 13 18 -516. Nice 11 12 3 2 7 11 15 -417. Troyes 10 12 2 4 6 12 16 -418. Nantes 10 12 2 4 6 9 16 -719. Sedan 9 12 1 6 5 15 22 -720. Monaco 8 12 2 2 8 9 16 -7

AUJOURD’HUI

20 H 30Lyon - Valenciennes(Foot +)

DEMAIN

17 H 15Bordeaux - Auxerre(Canal +)

20 HEURESLe Mans - Paris-SGLens - RennesLorient - NancyNantes - Saint-ÉtienneNice - SochauxToulouse - Sedan(Ces six matches sur Foot +)

DIMANCHE

18 HEURESTroyes - Monaco(Canal + Sport)

21 HEURESLille - Marseille(Canal +)PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 18 novembre, 17 h 15 : Sochaux-Lille(Canal +) ; 20 h 30 : Lens-Nantes, Monaco-Lorient, Nancy-Troyes, Paris-SG - Bor-deaux, Rennes - Le Mans, Saint-Étienne - Nice, Sedan-Lyon (ces sept matches surFoot + et en multiplex sur Canal +) ; dimanche 19 novembre, 18 heures :Auxerre-Toulouse (Canal + Sport), 21 heures : Marseille-Valenciennes (Canal +).

BUTEURS 1. Is. Bangoura (Le Mans) ; Aruna (Lens), 7 buts. 3. Pauleta (Paris-SG), 6 buts. 4.Darcheville (Bordeaux) ; Odemwingie (Lille) ; Fred, Juninho (Lyon) ; Pagis (Mar-seille), 5 buts.

Orange acideAprès avoir renouvelé ses contrats avec la Ligue, l’opérateur traînedes pieds pour honorer ses partenariats individuels avec les clubs.ENTRE ORANGE et les clubs français,il y a de la friture sur la ligne. Le 27 jan-vier dernier, l’opérateur de téléphonieremporte l’appel d’offres lancé par laLigue sur les droits mobiles du Cham-pionnat en offrant un chèque de29 millions d’euros annuels jusqu’en2008. Soit plus du triple du contrat pré-cédent (8 M� par an). Puis reconduit,en juillet, l’accord qui donne son nomau Championnat. Orange promet aupassage que ce nouveau bail avec laLigue ne compromet en rien sescontrats individuels avec les clubs.Mais, dans les faits, ce n’est pas sisimple. De nombreux contrats entreOrange et les trente-huit pension-naires de Ligue 1 et de Ligue 2 ne sontpas totalement honorés.« Un certain nombre de clubs ont desproblèmes, explique Gervais Martel, leprésident de Lens et de l’UCPF, le syn-dicat des clubs professionnels. Descontrats ont été signés. Ils doivent êtrerespectés. Moi, à Lens, je suis enattente de versements sur une partiedemoncontrat. J’espère que cela va serégulariser. »Cette mésaventure, Pascal Urano, le

AUXERREMignot sera indisponible une dizainede jours. Kaboul suspendu, Fernandezdevra donc remanier sa charnière cen-trale en vue du déplacement à Bor-deaux demain, peut-être avec Grich-ting et Kalabane. – J.-P. G.

LE MANSTouché à une cheville, Coutadeurprendra une décision aujourd’hui sursa participation face au PSG. O. Tho-mas et Romaric sont suspendus. – C. L.

LORIENTForfaits contre Nancy, Marchal (ten-don rotulien) et Ciani (ischio-jambiers)sont remplacés parMedjani et Genton.Fiorèse devrait reprendre en début desemaineprochaine. Boutruche (cuisse)est à nouveau au repos jusqu’à lundi.Riou laissera sa place dans le but àCappone. – G. J. et R. R.

MONACOTouché à la cuisse droite, Cufré a dûquitter l’entraînement hier. Sa partici-pation au déplacement à Troyesd é p e n d r a d e l ’ é c h o g r a p h i ed’aujourd’hui. Menez (genou), Grax(ménisque) et Nimani (claquage) ontrepris. – E. B.

NANTESCetto (cuisse) et Norbert (tibia) ontseulement trottiné. Tout comme Stoj-kovic (dos), ils ne font pas partie dugroupe de dix-huit joueurs participant

à la mise au vert. Ca et Keserü effec-tuent leur retour. – Ph. C.

NICELe forfait d’Abardonado (mollet) pourla réception de Sochaux a été confir-mé. Il poursuivra son programme indi-vidualisé jusqu’à mardi prochain. Bal-mont, Rool et Varrault sont de retouraprès suspension. – Ja. G.

RENNESDréossi a confirmé les forfaits de Mon-terrubio (cheville), Mensah (cuisse) etAdailton (mollet). Plutôt que de dépla-cer Melchiot dans l’axe, il devraitrelancer Faty à côté de Bourillon. –R. R.

SAINT-ÉTIENNESakho (adducteurs) n’a pas pris part àl’entraînement d’hier, tout commeDernis, parti assister à la naissance deson premier enfant. – J.-Y. D.

SOCHAUXPichot (cuisse) a rejoint le groupe etdevrait faire partie de l’effectif quijouera demain à Nice. Potillon dispute-ra un nouveau match avec la réservedimanche. – C. M.

TOULOUSEPentecôte (béquille) et Aubey (rotule)ont été ménagés. Ils devraient toute-fois être présents en fin d’après-midi,lors de la mise en place. – N. S.

EN DIRECT DE LA LIGUE 1

Bordeaux perd CidAprès Planus (reprise) et Jemmali (adducteur), Bordeaux a perdu un autre défen-seur central avec Cid, victime lui aussi d’une douleur à un adducteur à l’entraîne-ment. Chamakh (genou), Dalmat et Smicer sont toujours indisponibles. Mais lesGirondins récupèrent Jurietti, de retour de suspension, et Laslandes. – L. L.

Trois acheteurs pour SportfiveLes candidats au rachat de Sportfive, l’agence de marketing qui gère la régie de laFédération française et d’une majorité de clubs, ne sont plus que trois. Après laremise des dernières offres, le 3 novembre dernier, restent en course le groupeLagardère, mais aussi Stéphane Courbit associé à Bernard Arnault et au fondsd’investissement américain Hellman & Friedman, et Robert Louis-Dreyfus avec unassocié russe. L’offre de Lagardère serait, de peu, la plus conséquente, à hauteurde 850 millions d’euros. – E. M.

FOOTBALL LIGUE 1 (13e journée) LYON - VALENCIENNES

Pas une égratignureLyon a travaillé sereinement toute la semaine. Sa première défaite de la saison, à Rennes (0-1), n’a pas laissé de trace.LYON –de notre envoyé spécial permanent

FINALEMENT, les Lyonnais devraientperdre plus souvent. Leur premier reversde la saison, samedi dernier, à Rennes(0-1), leur a permis de bénéficier d’un jourde repos supplémentaire, la reprise, pré-vue lundi après-midi, ayant été décalée aumardi par Gérard Houllier. Au-delà de laboutade, Sidney Govou assure : « On a pubien récupérer, se changer les idées. Çanous a fait du bien. On a bénéficié d’unesemaine pour préparer la venue de Valen-

Les clubs restent en ligneContraints de retirer de leurs maillots la publicité pour les sitesde paris en ligne, les clubs cherchent à rester en contact avec eux.EN DÉBUT DE SAISON, douze clubsavaient tenté d’imposer la publicitépour des sites de paris en ligne, dontcinq sur leur maillot. Mais, en sep-tembre, la Ligue, dans le respect de laloi, avait exigé le retrait de ces spon-sors. Les clubs se sont résignés à appli-quer la loi, mais ils ne sont pas décidésà tout abandonner. Depuis septembre,le jeu s’est calméet la Francea étémiseen demeure de répondre aux interro-gations de la Commission européenneà propos des restrictions mises enplace sur les paris en ligne. Dans lemeilleur des cas, cette procédure dure-ra pourtant jusqu’à la fin de l’année.Monaco, Nice, Nantes et Toulouse ontinsisté pour que la Ligue convoque unconseil d’administration (CA). Ce quecelle-ci s’est empressée de faire (cematin). « On ne veut pas que la Liguerevienne sur son interdiction, on estlégalistes, a expliqué hier OlivierSadran, le président de Toulouse.Maison n’accepte pas que tout se décidedans la précipitation avec un CA réuniau téléphone (il parle du CA du 29 sep-tembre).Onsouhaite avant toutnepasse couper de nouveaux sponsors qui,au Japon, pèsent quatre fois plus quela presse écrite. »Les clubs entendent bien faire preuved’imagination pour travailler avec cesnouveauxsponsors providentiels. Tou-louse en avait montré un échantillonen remplaçant le nom de son sponsormaillot (888) par des points d’interro-gation. Il faut dire que la totalité descontrats publicitaires signés avec ces

sites de paris en ligne représentait prèsde 15 millions d’euros, l’achat d’unespace maillot rapportant jusqu’à1 million d’euros. Avec l’arrêt de lapublicité, certains clubs ont tout per-du. C’est le cas de Toulouse.D’autres avaient anticipé ce risque enincluant des clauses leur permettant,en dépit de l’interdiction de la publici-té,de conserver leur revenu dusponso-ring, au prorata du nombre desemaines écoulées. C’est le cas deSaint-Étienne. « Avec cette somme etl’apport d’un nouveau partenaire,Groupama, nous n’avons pas perdud’argent », avoue Bernard Caiazzo, leprésident. D’autres clauses pré-voyaient même, en cas de procès, laprise en charge des frais d’avocat parles sponsors.

L’UCPF écrità Bruxelles

Malgré l’interdiction de la publicité etla mise en examen de deux dirigeantsde Bwin, en septembre, jamais les dis-cussions entre ces nouveaux sponsorset les clubs n’ont cessé. « On souhaitetrouver des solutions intermédiaireslégales, a déclaré Jean-Luc Gripond àl’issue de l’assemblée générale del’UCPF qui réunissait les clubs pros,hier, à Paris. Le FC Nantes, dont il estl’administrateur délégué, avait été lepremier club à retirer de ses maillots lamarque Gamebookers.com (devenuePartygaming en tombant dans legroupe Trident Gaming).« Pourquoi ne pas faire de la publicité

pour des sites où on ne joue pasd’argent ou pour des œuvres carita-tives ? (liées àces opérateursen ligne),s’est interrogé le vice-président del’UCPF.Ce sont des pistes. Ondoit pro-téger nos marques et tenir compted’une industrie colossale qui peutdevenir un acteur important du mar-ché. Il ne faut pas s’en couper demanière brutale pour être les dindonsde la farce dans deux ans. Ces sites deparis en ligne ont besoin de notoriété.S’ils ont la moindre possibilité de tra-vailler légalement avec nous, ils la sai-siront. »Hier, l’UCPF a annoncé qu’elle avaitadressé « un acte d’intervention » à laCommission européenne. Pas pourprendre position « pour ou contre leprincipe du monopole », mais poursignaler que « les opérateurs privésutilisent sans autorisation lesmarquesdes clubs ». L’UCPF fait aussi remar-quer que la publicité des sites de parisen ligne est interdite en France alorsque l’activité de ces sociétés est autori-sée dans d’autres États membres.

MARC CHEVRIER

� L’ARBITRAGE AU CA DE LALIGUE. – Marc Batta, directeur natio-nal de l’arbitrage, viendra ce matindevant le conseil d’administration dela LFP faire une présentation du travaildes arbitres, récemment mis en causepar des dirigeants de club. Le CAdevrait également approuver lescomptes de la Ligue pour la sai-son 2005-2006. – M. Ch.

président de Sedan, la vit lui aussi.« On a le même problème que beau-coup d’autres, confirme-t-il. On a uncontrat pour l’UMTS (250 000 � pourles droits mobiles) et un autre pour lemarketing (encore 250 000 �). Le pre-mierest payé,mais pas le deuxième. Ilsessaient de négocier des avenants aucontratpour enavoir davantage. Pour-tant, quand ils ont resigné avec laLigue, ils se sont formellement enga-gés à ne pas toucher aux accords qu’ilsont avec les clubs. »

Aulas : « Moi,je suis très content »

Mais, entre-temps, Didier Quillot, lepatron d’Orange, très proche des pré-sidents de club, a changé de boutiquepour rejoindre le groupe Lagardère. Etla parole donnée a été un peu reprise.« J’ai un contrat avec Orange jusqu’enjuin 2008, mais ils ne veulent plusl’honorer de la même façon, regretteJean-Pierre Louvel, le président duHavre. On discute, mais on n’est pasd’accord. Ils demandent plus, mais cen’est pas possible de revenir sur deschosesdéjà actées. »À Sochaux, Jean-

Claude Plessis, lui aussi en attente decertains versements, est du mêmeavis. « Je veux juste aller au bout demon contrat (450 000 � par an). Il estsigné. Qu’ils le respectent ! »Du côté d’Orange, on tente de dédra-matiser la situation. « Nous sommesen discussion club par club, explique leporte-parolede lamarque. La situationa changé. Nous avons signé avec laLigueen janvierdernier et nousnevou-lons pas payer deux fois pour lesmêmes choses. De plus, la marqueOrange couvre désormais égalementl’Internet. On ne casse rien, mais onrediscute. » Avec plus ou moins desuccès. « Il y a des clubs avec qui ça sepasse bien, assure le dirigeantd’Orange. D’autres avec qui ça sepasse moins bien. De toute façon, ilfaut réaménager les contrats. Des ver-sements ont déjà été effectués. Et,quand on se sera mis d’accord avectout le monde, on paiera. Il n’est pasquestion de résilier des contrats. »Pour preuve, certains ne se plaignentpas, loin de là, dusort qui leur est réser-vé. « Moi, je suis très content, lanceJean-Michel Aulas, le président deLyon. On a signé un nouveau contratavec Orange qui me convient tout àfait. » Tandis qu’Alain Cayzac, sonhomologue du PSG, après une discus-sion « pied à pied » avec les respon-sables d’Orange, a bon espoir de« finaliser assez vite un accord pourdeux saisons ».

ÉTIENNE MOATTI

ciennes, on en a d’ailleurs profité pourfaire un peu de physique. »De la même manière, pour une fois, lesLyonnais ne se sont pas entraînés à lacarte, mais de façon collective, à quarante-huit heures de rencontrer Valenciennes.« On a préparé cematch avec soin, en res-tant très concentrés », indique Benzema,qui veut croire que l’OL « va se remettretout de suite d’aplomb.»Faut-il en déduire que le revers de Rennesaeu du mal à passer ? Si l’on se tourne versJean-Michel Aulas, on n’en doute, puisquele président lyonnais a fustigé la Ligue, le

calendrier et les médias. En revanche, ausein de l’équipe, pas de doigt vengeur,comme si le sportif disposait d’une meil-leure capacité à endurer un échec ponc-tuel, presque anecdotique tant il ne remetrien en cause. « On a surtout été victimesde notre mauvaise première mi-temps »,indique encore Govou, sans jamais avan-cer la fatigue comme alibi. Quand on voitla façon dont on a fini le match, on ne peutpas dire qu’on est moins bien physique-ment en cemoment, d’autant que le coachs’ingénie à faire tourner l’effectif,

témoigne le milieu offensif droit de l’OL.« Admettons que nous étions passéslimite lors desdeuxou troismatches précé-dents. »

L’importancedes Brésiliens

L’épisode rennais a confirmé une nouvellefois que Lyon avait du mal à se passer deses Brésiliens. Ainsi, la première défaitedes Gones a-t-elle correspondu au premiermatch fini depuis longtemps par l’OL sansaucun d’eux (Cris suspendu, Fred et Caça-pa blessés, Juninho expulsé). Question de

talent, mais aussi d’efficacité. C’est vrai endéfense, où Cris est immense. C’est vraiaussi au milieu, où « Juni » a sauvé lessiens plus d’une fois avec sa bottemagique. C’est vrai enfin en attaque, oùl’absence prolongée de Fred constitue unvrai handicap, ainsi que la statistiquel’indique : avec Fred, Lyon n’a besoin quede sept tirs pour marquer ; sans lui, il lui enfaut dix-sept.

Pour autant, la défaite de Rennesn’engendre pas d’inquiétudes. GérardHoullier : « On sort d’une très bonne

semaine de travail. Je reconnais qu’onpeut plomber l’atmosphère en gagnantbeaucoup de matches, mais on ne vaquandmême pas se plomber nous-mêmespour faire plaisir aux autres ! »

Pourtant, les quintuples champions deFrance ont perdu en Bretagne. Alors, avecle recul, pourquoi ? « Rien à voir avec unquelconque problème physique. Enrevanche, on a eu un retard psychique àl’allumage, probablement lié au fait qu’onrestait sur trois victoires durementacquises en l’espace d’une semaine dans

trois compétitions différentes. D’où lesdeux jours de repos que j’ai accordés.Maisaumoins cette défaite devrait nous aider àparaître de nouveau humains ! » ironiseHoullier.

Les Lyonnais ne rêvent en tout cas déjà qued’une chose : repartir pour une nouvellesérie gagnante, après celle de quatorzevictoires d’affilée qui a pris fin à Rennes.D’ici à la trêve, il leur reste dix matches offi-ciels à jouer. Ils ne s’en priveront pas.

CLAUDE CHEVALLY

Après avoir fait monter Valenciennes en L 1 l’annéede son arrivée, Antoine Kombouaré, qui conseilleici Mody Traoré, a la mission de maintenir VA dansl’élite. Une mission qu’il mène en érigeant le travail,le dialogue et le respect en vertus cardinales.(Photo Richard Martin)

Remplaçants : Vercoutre (g.) [30],Réveillère (12), Müller (4), A. Diarra(15), Wiltord (22), Benzema (19) ouCarew (9), L. Rémy (34).Entraîneur : G. Houllier.Absent : Fred (cuisse), Berthod, Caça-pa, Ben Arfa (CFA), Hartock, Benhami-da (choix de l’entraîneur). Suspendu :Juninho.

Carew ou Benzema ?Cris revient en défense centrale. Junin-ho, suspendu, devrait être suppléé parKällström. Caçapa reprend en CFA.Pour le reste, les incertitudes sontnombreuses : Clerc ou Réveillère àdroite ? Diarra ou Toulalan devant ladéfense ? Carew ou Benzema enpointe ? Même l’identité du capitaine,en l’absence de Juninho et Caçapa, estinconnue. – C. C.

Remplaçants : W. Grondin (g.) [16],Kharroubi (5), Dossevi (14), Bezzaz(19), Hassli (29), Haddad (20).Entraîneur : A. Kombouaré.

Absents : Liron (adducteurs), Bratu(cheville), Flachez, Mo. Traoré, Silves-tri (convalescence). Suspendu :Paauwe.

Défense décimée

Privé de cinq défenseurs, Kombouaré afait appel à Dame Traoré (20 ans),pilier défensif de l’équipe réserve etfrère de Mody. Bratu (cheville plâtrée)ne sera pas du voyage. L’entraîneurvalenciennois croit en l’exploit de sesjoueurs à condition de « bien défendrecollectivement ». – H. D.

Kombouaré n’est pas stresséL’entraîneur de Valenciennes cultive son goût des relations humaines et du travail pour diriger son groupe.VALENCIENNES –de notre envoyé spécial

ÇA NE POUVAIT pas tomber plusmal pour Valenciennes. À quellesauce l’OL, battu pour la premièrefois de la saison samedi à Rennes(0-1), va-t-il dévorer VA, dont ladéfense est décimée ? Combien detemps l’équipe nordiste, et sa poi-gnée d’ouvriers du foot qui ferrail-laient il y a unan et demi en National,va-t-elle résister à des joueurs declasse mondiale ? Comment uneéquipe qui n’a pas gagné un seulmatch de L 1 à l’extérieur depuis le26 février… 1993 (à Toulouse, 1-0),quand la L 1 s’appelait encore D 1,pourrait-t-elle surprendre le plusfort, le plus beau, le plus intelligent,le plus technique, le plus tactique detous nos clubs ?Antoine Kombouaré, le coach valen-ciennois, s’est posé, lui, des ques-tions de technicien. La première :« Comment faire pour ne pasprendre le bouillon ? » La seconde :« Si on ne prend pas le bouillon,comment leur poser des pro-blèmes ? »Kombouaré, quarante-trois ans,possède un caractère qui rend l’exis-tence d’un entraîneur plus joyeuse etparfois moins pénible. Cela donne,pêle-mêle : « J’ai les pieds bien surterre et je neme prends pas la tête. Sion pense au limogeage, on ne vitplus. J’ai été démis de mes fonctionsà Strasbourg (en octobre 2004,quinze mois après son arrivée), etpourtant j’ai été très heureux là-bas.L’important, c’est vivre chaque ins-tant à fond, et bosser. Je ne paniquejamais. Je n’aime pas voir les gensdans le stress. Quand j’étais joueur,j’ai vu des entraîneurs si tendus queça déteignait sur le comportementde l’équipe. Les joueurs ont besoinde voir leur entraîneur en confianceet puis, de toute façon, c’est manature… »Sa nature, c’est parler et travailler.Parler avec tout le monde et tout letemps, l’extraverti a toujours aiméça. « J’ai connu Antoine il y a plus devingt ans, quand nous étions ensélection Espoirs, raconte ClaudePuel, le copain et voisin lillois. Il avaitde grosses qualités de footballeur,mais ce qui m’a marqué, c’est qu’ilparlait beaucoup, il avait besoin des’exprimer, de poser plein de ques-tions. »

« Je suis toujoursheureuxlà où je suis »

Parler, mais pas à tort et à travers, etpas toujours pour faire plaisir à soninterlocuteur. « Attention, je suis unsanguin !prévient-il.Quand çanevapas, je prends les joueurs individuel-lement, parfois en groupe : ils bais-sent la tête, ils savent… Je ne laissejamais traîner un problème. Plus le

joueur est important, plus vite il fautrégler ce qui ne va pas. Dans lemétier, on aime taper sur les jeunesquand ils ne sont pas bons. Moi, jedemande plus aux cadres. Un leaderdoit être exemplaire. »L’exemplaire Maxence Flachez,trente-quatre ans, 229 matches deL 1, trouve des similitudes entre lesméthodes de Jean Fernandez, qu’il aconnu à Sochaux, et celles de Kom-bouaré : « Il est très minutieux et vaau bout de ses idées. Il ne tire pas lacouverture à lui : dans les momentsdifficiles, il protège les joueurs ; dansles bons moments, il les met enavant. C’est quelqu’un de droit et,depuis le début de la saison, je pense

qu’il a toujours été juste. Qu’unjoueur ait 200 ou 20 matches en L 1,s’il n’a pas fait les entraînements, ilne joue pas le samedi. Peu d’entraî-neurs agiraient ainsi, ils accorde-raient des passe-droits. Avec lui, leleitmotiv, c’est “travail, travail, tra-vail”. » Le travail, qui demeure « lerefuge quand ça va mal », est unremède à ce mal qui ronge la société,à ce mal qui n’épargne surtout pas lefootball, et contre lequel Kombouarése bat inlassablement : la jalousie.« J’ai passé dix ans au PSG, mais jen’ai jamais rêvé d’y entraîner lespros, affirme-t-il. Parce que je suistoujours heureux là où je suis. Jedemande toujours aux joueurs d’en

faire de même. Je me tue à leur dire :“Travailler aujourd’hui, pensezaujourd’hui, vivez aujourd’hui.” Iln’y a pas de place pour les jaloux, lesfaibles, les suiveurs, les moutons !J’ai horreur des gens négatifs, tou-jours en train de se plaindre. Ça, c’estla plaie d’un groupe. »Pour lui, un entraîneur est un « spé-cialiste en ressources humaines »qui doit d’abord savoir qui estl’homme pour tirer le rendementmaximal du joueur. « Le risque, aveccertains joueurs, c’est qu’ils se fer-ment, se fassent tout petit. Ilsn’avouent pas leurs problèmes – parexemple, ils peuvent cacher unedouleur au kiné – de peur d’être sor-

ti. Le joueur ne pense qu’à une seulechose : je joue ou je ne joue pas. Jecherche à obtenir un maximumd’infos sur les relations entre lesjoueurs. Le plus gros chantier, c’esttirer dans le même sens, ne pas êtreégoïste. On en revient à ce que vautl’homme. Chaque joueur de L 1 a lesqualités pour y jouer. Mais est-il res-pectueux ? » interroge-t-il.À l’extérieur, Kombouaré dégagel’image d’un type qu’on suivrait aubout du monde. Tant mieux si c’estvrai, car l’opération maintiens’annonce délicate. VA tiendra-t-il lerythme de l’élite avec son effectifréduit et peu expérimenté ? Sesjoueurs vaincront-ils leur émotivité à

la découverte des grands stades,comme celui de Gerland ? « J’ai faitun pari sur eux, insiste-t-il. Ç’auraitété facile pourmoi de dire : onmonteen L 1, on balaie tout. J’ai préférécontinuer avec des potes quis’apprécient et dont le potentiel est àdévelopper. »

« Dans ses discours, il y a quelquechose qui pousse les joueurs à se sur-passer », témoigne Guignedoux. EtKombouaré, qui n’est pas un beauparleur, de conclure : « L’important,c’est les actes. À côté, les mots c’estdu vent. »

JEAN-LUC GATELLIER

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LIVERPOOL

Sissoko absent trois moisMohamed Lamine Sissoko, le milieu de terrain de Liverpool, devra être opéréd’une épaule et sera absent pour au moins trois mois, a indiqué hier le clubanglais. Touché mercredi en Coupe de la League face à Birmingham City (1-0)lors d’une lourde chute après un duel aérien, le Malien devra subir uneopération chirurgicale la semaine prochaine. À vingt et un ans, Sissoko estl’un des rares joueurs titularisés systématiquement par Benitez, pourtantadepte de la rotation de son effectif.

� GUY LACOMBE A VU ÉDOUARDCISSÉ. – Hier midi, Guy Lacombe,l’entraîneur du Paris-SG, a reçuÉdouard Cissé, un de ses milieux deterrain, qui évolue latéral droitdepuis quatre matches. Le joueur,surpris par ce replacement, a obtenudes explications. Satisfait de sonrendement, Lacombe devrait ànouveau le titulariser latéral droitdemain au Mans, en Championnat.Cissé sera donc à nouveau préféréà Bernard Mendy. À l’avenir, ilpourrait même découvrir un autreposte. Lacombe l’imagine en effettrès bien dans la peau d’undéfenseur central. – G. D.

� SAINT-ÉTIENNE PRÉPAREL’AVENIR. – Saint-Étienne metà l’essai cinq jeunes Argentins, undéfenseur, trois milieux de terrain etun attaquant, tous issus du club deTalleres de Cordoba (DeuxièmeDivision argentine). – J. L. F.

� DJETOU À L’ESSAI À LEEDS. –Martin Djetou, qui a déjà évoluéà Fulham et à Bolton, pourraitretrouver le football anglais. Âgé detrente et un ans, le milieu de terrainou défenseur est à l’essai à Leeds,actuellement en Division 2 anglaise.La saison passée, Djetou évoluait àIstres. – G. D.

ÉCOSSE

Le Guen joue sa placeGLASGOW –de notre correspondant

PAUL LE GUEN recevra aujourd’huien conférence de presse le soutienpublic de son président, David Murray.Mais la situation de l’entraîneur desGlasgow Rangers semble désormaisdésespérée, après l’élimination catas-trophique (0-2) de la Coupe de laLigue, mercredi soir, par Saint Johns-tone (Division 2), sur la peloused’Ibrox.Une défaite intervenant trois joursaprès le revers concédé en Champion-nat sur le terrain de Dundee United(1-2), qui met les Rangers à 15 pointsdu leader, le Celtic, après seulementtreize journées. Mercredi soir, devantle stade des Rangers, 300 supportersont demandé la tête de Murray et deLe Guen, insultant ce dernier et criant àson adresse : « Back to France ! »(« Rentre en France !») Les abonnésont même menacé de ne plus se rendreau stade tant que des changementsn’auraient pas lieu. Avant-hier,31 000 spectateurs se sont présentés àIbrox mais plus de 20 000 avaient déjàquitté les lieux avant le deuxième butde Steven Milne.Malgré deux victoires dans la phasede poules de la Coupe de l’UEFA(à Livourne et contre Haïfa), les Ran-gers, qui doivent aller jouer à Auxerrele 23 novembre, tanguent. Le Guen estaccusé d’avoir largement sous-estiméle Championnat écossais et d’avoir faitvenir onze joueurs qui, à part l’ancienLyonnais Jérémy Clément, n’ont pas

apporté grand-chose.Raillé pour ses piètres qualités de com-municateur, s’exprimant dans unanglais maladroit devant une presseféroce qui ne le lâche plus (le Sun,quo-tidien écossais, imprime tous les joursune guillotine dont la lame se rap-proche chaque fois davantage du coude Le Guen), l’ancien technicien del’OL semble vivre un véritable cauche-mar. Déjà surnommé « InspecteurClouseau » (le héros burlesque de lasaga de la Panthère rose), à la suite decertains remaniements techniquescontestables, Le Guen est ridiculisépar les médias et considéré comme un« dead manwalking » (« condamné àmort »).Selon le Daily Record, David Murray,pourtant réputé comme un présidentloyal et fidèleà ses choix,ne le soutien-dra au mieux que jusqu’à Noël. Dansun contexte pourtant plus favorable(à 10 points du Celtic et qualifié pourles huitièmes de finale de la Ligue deschampions), son prédécesseur AlexMcLeish n’avait pas échappé au cou-peret, la saison dernière.Jamais lors des vingt-trois dernièresannées les Rangersn’avaientaussi maldébuté. Autant dire qu’une défaitedemain contre Dunfermline, lanternerouge du Championnat, sonneraitle glas de l’entraîneur français. « C’està David Murray de décider, a concluce dernier. J’ai perdu des matchesavant, mais c’est certainement l’undes moments les plus difficiles de macarrière. »

RODY THOMPSON

FOOTBALL LIGUE 1

Marseille à huis closLa commission de discipline a sanctionné l’OM d’un match à huis clos après les incidents de Nice.L’OLYMPIQUE DE MARSEILLEdevra jouer une rencontre de Cham-pionnat à huis clos. Ainsi en a décidéhier la commission de discipline de laLigue, conséquences des événementstragiques du match Nice-Marseille(2-1)du 29octobre, aucours duquelunjeunepompier volontaire avait étégra-vement blessé par le jet d’un pétard.Pape Diouf, le président de l’OM,accompagné de son directeur de lasécurité, Guy Cazadamont, était pour-tant venu défendre la position de sonclub et expliquer l’impuissance decelui-ci devant un tel événement. Unconstat partagé par le président del’OGC Nice, Maurice Cohen, et sondirecteur de la sécurité, André Bloch,également entendus par la commis-sion.« Il y auncoupable,qui a reconnules faits, expliquait Diouf, avant de seprésenter pour son audition, et, mêmesi ceux-ci sont dramatiques, je trouve-rais injuste que nous soyons sanction-nés dans la mesure où il s’agit d’unacte isolé et incontrôlable qui peutarriver partout et à n’importe qui. »

Diouf : « Un sentimentd’injustice »

L’argumentation a été comprise parla commission de discipline mais passuivie jusqu’au bout puisque l’OMdevra jouer un match à huis clos.La sanction prendra effet à partir du20 novembre. Le dossier sera transmisà la commission d’organisation descompétitions (COC) pour fixer la ren-contre en question, qui pourrait êtreMarseille-Monaco du 9 décembre,première rencontre à domicile desPhocéens à compter de la date pré-citée.« Il s’agissait d’adresser un signal fortaux supporters marseillais, expliquaitJacques Riolacci, président de la com-mission de discipline. Jusqu’à présent,on avait pris des sanctions financièresrestées sans effet. Nous subodorionstous que, un jour ou l’autre, il y auraitun drame. Il est arrivé. Je comprendsque les dirigeants marseillais ont unsentiment d’injustice mais notre mis-sion est de ramener le calme dans lestribunes. On ne peut pas jouer délibé-rément avec le feu. Nous avons prisnos responsabilités. »Pape Diouf, qui avait fait estimer laperte financière en cas de huis closentre 1 et 2 millions d’euros, n’avaitpas varié dans son discours : « On a unsentiment d’injustice. J’ai l’impressionque la décision était arrêtée et inévi-table. Elle est injuste et incompréhen-sible. Il y a un coupable et c’est nousqui sommes punis. Même si nous nous

� LE POMPIER BLESSÉ CONTRE MARSEILLE À NICE-SOCHAUX.– Le jeunepompier volontaire niçois blessé lors de Nice-Marseille donnera le coup d’envoi deNice-Sochaux, samedi. – R. Po.

Les joueurs sanctionnésLIGUE 1

Un match de suspension ferme etun match avec sursis : Juninho (Lyon),Paisley (Troyes), Kaboul (Auxerre).Un match ferme : Matsui (Le Mans),Cana (Marseille), Darcheville (Bordeaux),Amalfitano (Sedan), Kouassi (Troyes).

LIGUE 2Un mat ch f er m e : B e g eo r g i(Libourne - Saint-Seurin), Béria (Metz),Obraniak (Metz), Florentin (Caen),Kermorgant (Grenoble), Johansen(Strasbourg), Tacalfred (Dijon), Carmona(Tours).

sentons moralement responsables,nous ne le sommes pas seuls. C’esttout le football français qui doit se sen-tir responsable et il sortirait grandi endisant que tout a été fait pour éviterça. »Mais c’est Maurice Cohen qui était leplus virulent, même si son club n’a pas

eu la moindre sanction : « Le footballne sort pas grandi par ce type de déci-sion. On condamne trop facilement lesclubs. C’est comme si on condamnaitles maires des cités où se produisentdes incidents graves. Je souhaitais quela commission soit solidaire desclubs. »

En fait, ce sont aussi les débordementsrépétés des supporters marseillais quiont été sanctionnés, comme le préci-sent la commission, dans les attendusde sa décision, et son président,M. Riolacci : « Les deux clubs qui nousposent des problèmes d’environne-ment sont Marseille et le Paris-SG. »Au sortir de son audition, Pape Dioufne savait pas si le club ferait appel :« Laissez-nous digérer. On va réflé-chir. »En marge de ces incidents, la commis-sion a aussi entendu Juninho et PatriceBergues, l’entraîneur adjoint de l’OL,accompagnés de Marino Faccioli,directeur administratif du club rhoda-nien. Le premier, expulsé contre

Rennes pour un coup de coude, n’a pasnié les faits, expliquant seulementqu’ilavait voulu se protéger sans regarderqui était derrière lui. Du coup, la com-mission a été clémente en lui infligeantun match avec sursis en plus de la sus-pension automatique consécutive aucarton rouge. Le second, auquel il étaitd’abord reproché d’avoir quitté le tun-nel contre le Paris-SG, en Coupe de laLigue, et d’être revenu sur le terrainaprès son expulsion du banc de touchemais aussi d’avoir provoqué le bancparisien – il aurait traité Cristian Rodri-

guez de « tricheur » –, a pris deuxmatches de suspension ferme de bancde touche et de vestiaire d’arbitres.Des décisions qui ne provoquerontnormalement pas d’appel de la part del’OL.À noter que Gérard Brianti, le vice-pré-sident de l’AS Monaco, a lui aussi étésuspendu de banc et de vestiaired’arbitres pour deux matches à la suitede ses propos envers l’arbitre à l’issuedu match de Coupe de la Ligue Reims-Monaco du 24 octobre.

RICHARD PORRET

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PARIS. – « Il y a un coupable et c’est nous qui sommes punis. » Le président marseillais, Pape Diouf, trouve « injuste » que son club soitsanctionné pour l’acte commis par un de ses supporters. (Photo Patrick Gripe/L’Équipe)

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AUJOURD’HUI

20 HEURESChâteauroux - MontpellierCréteil - DijonGrenoble - ReimsGueugnon - CaenGuingamp - AmiensIstres - BrestStrasbourg - Libourne-Saint-SeurinTours - Niort

20 H 30AC Ajaccio - Bastia (Eurosport)

LUNDI

20 H 30Le Havre - Metz (Eurosport)

BUTEURS1. Lesage (Le Havre), 10 buts.2. B. Gueye (Metz), 8 buts.3. P. Cissé (Metz) ; Fauré (Reims),7 buts.5. Meslin (Bastia) ;K. Traoré (Le Havre),6 buts.7. Khiter, Scarpelli (AC Ajaccio) ; Com-pan (Caen) ; El-Jadeyaoui (Château-roux) ; B. Leroy (Niort) ; Akrour (Gre-noble) ; Mouloungui (Strasbourg),5 buts ; etc.

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Metz 38 15 12 2 1 22 6 +162. Caen 30 15 8 6 1 25 12 +133. Strasbourg 29 15 8 5 2 20 10 +104. Dijon 28 15 8 4 3 19 14 +55. Le Havre 25 15 6 7 2 23 14 +96. Reims 25 15 7 4 4 16 8 +87. Châteauroux 25 15 7 4 4 20 18 +28. Grenoble 23 15 6 5 4 20 18 +29. Amiens 21 15 6 3 6 17 19 -2

10. AC Ajaccio 20 15 5 5 5 15 17 -211. Bastia 19 15 5 4 6 22 21 +112. Gueugnon 18 15 5 3 7 14 23 -913. Libourne-St-S. 16 15 4 4 7 15 18 -314. Montpellier 15 15 4 3 8 18 19 -115. Brest 15 15 3 6 6 13 16 -316. Niort 15 15 3 6 6 15 20 -517. Créteil 14 15 3 5 7 8 18 -1018. Istres 12 15 3 3 9 10 23 -1319. Guingamp 11 15 2 5 8 13 18 -520. Tours 8 15 2 2 11 10 23 -13

PROCHAINE JOURNÉE.– Vendredi17 novembre,20 heures : Amiens-Tours,Bastia-Grenoble,Dijon - Le Havre, Libourne-Saint-Seurin - Gueugnon, Montpellier-Créteil, Niort-Guingamp, Reims-Istres ; 20 h 30 : Caen-Châteauroux (Eurosport) ;dimanche 19 novembre, 16 heures : Metz - AC Ajaccio (Eurosport) ; lundi20 novembre, 20 h 30 : Brest-Strasbourg (Eurosport).

FOOTBALL LIGUE 2 (16e journée) AC AJACCIO - BASTIA

AGENDA

DEMAIN

� LIGUE 1 (13e journée, suite)Voir page 4.� NATIONAL (14e journée, suite)Voir ci-dessus.

DIMANCHE 12 NOVEMBRE

� LIGUE 1 (13e journée, matchesdécalés)Voir page 4.

LUNDI 13 NOVEMBRE

� LIGUE2 (16e journée,match déca-lé)Voir ci-dessus.

MARDI 14 NOVEMBRE

� ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS(match amical)

18 HEURESSuède - France, à Hässleholm

MERCREDI 15 NOVEMBRE

� ÉQUIPE DE FRANCE (match ami-cal)

21 HEURESFrance - Grèce, à Saint-Denis, Stade deFrance (TF 1)

VENDREDI 17 NOVEMBRE

� LIGUE 2 (17e journée)Voir ci-dessus.� NATIONAL (15e journée)Voir ci-dessus.

AUJOURD’HUI

20 HEURESSète - Louhans-CuiseauxYzeure - Boulogne-sur-MerLaval - Entente SSG

DEMAIN

17 HEURESMartigues - AngersParis FC - Châtellerault

19 H 30Vannes - Cannes

20 HEURESCherbourg - PauNîmes - RomorantinToulon - Raon-l’ÉtapeBeauvais - Clermont

PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi17 novembre, 20 heures : Louhans-Cuiseaux - Toulon, Entente SSG - Sète,Boulogne-sur-Mer - Beauvais, Pau -Paris FC, Angers-Yzeure ; samedi18novembre,18 heures : Romoran-tin-Cherbourg ; 20 heures : Raon-l’Étape - Vannes, Clermont-Laval, Châ-tellerault-Martigues, Cannes-Nîmes.

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Boulogne ......... 29 13 9 2 2 28 15 +132. Angers............... 25 13 8 1 4 16 11 +53. Paris FC ........... 24 13 7 3 3 18 9 +94. Laval .................. 24 13 7 3 3 20 11 +95. Nîmes ................ 23 13 7 2 4 14 10 +46. Sète ................... 21 13 6 3 4 22 20 +27. Clermont .......... 19 13 5 4 4 26 20 +68. Beauvais .......... 19 13 5 4 4 16 15 +19. Louhans-C. ...... 19 13 6 1 6 13 14 -1

10. Toulon .............. 17 13 4 5 4 17 13 +411. Romorantin ..... 17 13 5 2 6 15 24 -912. Cannes ............. 16 13 4 4 5 14 15 -113. Châtellerault ... 15 13 4 3 6 15 18 -314. Raon-l'Étape ... 15 13 3 6 4 12 13 -115. Entente SSG ... 15 13 3 6 4 16 18 -216. Vannes ............. 15 13 5 0 8 13 21 -817. Pau .................... 14 13 3 5 5 15 16 -118. Martigues ........ 11 13 2 5 6 5 12 -719. Yzeure .............. 10 13 2 4 7 13 23 -1020. Cherbourg ....... 8 13 1 5 7 8 18 -10

En cas d’égalité de points, les équipessont départagées par la différence debuts particulière.

NATIONAL (14e journée)

GUEUGNON - CAENAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE JEAN-LAVILLEGUEUGNON:Peiser–Rodrigues,F.Adam,Morestin,P.Correïa (cap.)–Marty,Tsou-mou,Colleau,Loukhiar– Niflore,L. Touré.Remplaçants:Bouysse (g.), Dr. Couliba-ly ou Girard, Aubriot, Acédo ou Marignale, White. Entraîneur : V. Zvunka.CAEN: Planté– Hengbart, Thiam, Sorbon,Seube (cap.)– Proment,G. Leca,Grandin,Raineau – Samson, Toudic. Remplaçants : Costil (g.), Gouffran, Florentin, Valero,Compan. Entraîneur : F. Dumas.Arbitre : M. Auroux.

TOURS - NIORTAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA VALLÉE-DU-CHERTOURS:Raimbault(cap.)–Leray,Tokéné,M.Rodriguez,Pedemonte–Himmor,Car-mona, Benatia, Fleurival ou Collet – T. Vairelles, Mandanne.Remplaçants : Cathe-rine (g.), Adipi, Collet ou Fleurival, Tavares, Mareval. Entraîneur : A. Falette.NIORT:Klein–Vincelot, J.Chapuis(cap.),Couturier,Ferrier–A.Gonzalez,Périatam-bée, Bouard, Biger – Gagnier, Obiorah. Remplaçants : Konaté, J.-F. Rivière, Nikie-ma, B. Leroy, Ichane ou Pontdémé (g.). Entraîneur : P. Hinschberger.Arbitre : M. Guillard.

GRENOBLE - REIMSAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE LESDIGUIÈRESGRENOBLE : Wimbée – J. Stinat, S. Pelé, Matheus (cap.), Robin – Dja Djedje, Kamis-soko, Juan, Yanev – C. Chapuis, Akrour. Remplaçants : O. Sarr, N’Ganga, Neva,Alphant, Kermorgant. Entraîneur : Y. Pouliquen.REIMS : Liébus – Fontenette, Chicaut, H. Baldé, Giraudon – Bonnal, Burle, Ielsch,Féret–Baleguhé,Fauré (cap.).Remplaçants:Tingry (g.), Comminges,Yanik,Lund-blad, Deaux. Entraîneur : T. Froger.Arbitre : M. Lecellier.

CRÉTEIL - DIJONAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DOMINIQUE-DUVAUCHELLECRÉTEIL : Trivino – Argelier, Danjou (cap.), Salze, Loja – Terrier, J. Perez, El-Omari,Khenniche – Baha, Rui Pataca. Remplaçants : Gnanhouan (g.), Rui Dolores ouL. Bah, Boulebda, Lavoyer, Vareilles. Entraîneur : A. Jorge.DIJON : Mouko– Tacalfred,Grégoire (cap.), A. Ba, Vosahlo – Larcier, Linarès, Asuar,Mangione – Bugnet, Poyet. Remplaçants : Perraud (g.), Ponge, Masson, Avezac,Yenga. Entraîneur : R. Garcia.Arbitre : M. Ennjimi.

CHÂTEAUROUX - MONTPELLIERAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GASTON-PETITCHÂTEAUROUX : Fernandez – Moutaouakil, Babin, Viator, Ateba – Ahamada,Vandenbossche (cap.), Sidibé, Sako – Trapasso, Mauricio. Remplaçants : Debec(g.), Bates, El-Jadeyaoui, Bayod, Mulenga. Entraîneur : C. Daury.MONTPELLIER : Pionnier – Chakouri, NGambi, Cambon, Mainfroi – Godemèche,Carotti (cap.),AtikouNeumann–Delaye–Malm,Ab.CisséouLafourcade.Rempla-çants : Jourdren (g.), F. Mendy,Lafourcadeou Ab. Cissé, Neumannou Atik, Darbion.Entraîneur : J.-F. Domergue.Arbitre : M. Cotrel.

GUINGAMP - AMIENSAUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DE ROUDOUROUGUINGAMP : Debès (cap.) – Truchet, Leugueun, Sikimic, Koscielny – Bisconti,Jouffre, Sitruk ou Eudeline, B. Robert – Y. Rivière, Caggiano. Remplaçants : Eude-line ou Sitruk, Pinto Borges, Djoman, Haquin, I. Soumah ou Héloise. Entraîneur :P. Remy.AMIENS : Merville – Pereira, Sami, Casartelli, Boche – Buron, De Freitas (cap.),Levrat,Fayolle,Giresse–Heitzmann.Remplaçants:Tangara(g.), Leye,D.Vairelles,Nicaise, Kinkela. Entraîneur : L. Batelli.Arbitre : M. Fraise.

Les deux derniersderbys corsesont eu lieu en2004-2005, alorsque l’AC Ajaccioet Bastia étaienten L 1. Chacunétait resté maîtrechez soi (1-0, icià Bastia). Bastiaavait été reléguéà l’issuede la saison,Ajaccio a suivien mai dernier.(Photo Didier Fèvre)

Un derby pour espérerL’AC Ajaccio et Bastia doivent gagner pour maintenir un infime espoir de recoller aux prétendantsà la montée.

AJACCIO et BASTIA –de notre envoyé spécial

ON AIMERAIT SE TROMPER.Mais le stade François-Coty ne ferapas le plein, ce soir, pour le premierderby corse depuis le 16 janvier2005. C’était alors en L 1. Un autretemps. Une époque où la Corse,160 000 habitants et un des PIB(produit intérieur brut) les plusfaibles de toutes les régions fran-çaises, pouvait se permettre d’avoirdeux représentants dans la plushaute division du sport collectifmajeur.

L’AC Ajaccio et Bastia sontaujourd’hui frères de médiocrité enL 2, deux des grosses déceptions dudébut de saison. L’unique enjeud’un succès est de garder un infimeespoir de ne pas décrocher définiti-vement du wagon de tête. « Vousvenez pour le derby ? Je vous pré-viens, ça ne m’intéresse pas »,

avait prévenu Michel Moretti. ÀBastia, le refrain était repris cettesemaine sur l’air de « Le derby ?C’était mieux avant ». Et pour-

tant… Charles Orlanducci, le prési-dent bastiais, s’attend à un match« tendu ». À Ajaccio, on parleencore de« passion ». L’entraîneur

adjoint du Sporting, Michel Pado-vani, se souvient, lui, de la racléereçue des mains de son père dansles années 60. Il avait osé rire après

une lourde défaite du Sporting àdomicile contre les voisins du Sud.Alors, ce n’est pas un Lyon - Saint-Étienne, encore moins un Boca-

River. Mais un derby reste toujoursune affaire d’honneur et de fierté.Surtout en Corse.

VINCENT GARCIA

ISTRES - BRESTAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE PARSEMAINISTRES : Ru. Riou (cap.) – Maurel, El-Brazi, M. Coulibaly, Suriano – M’Futi ou Sichi,Aboub,Bakour,Aubanel– SouariouViale,Goussé.Remplaçants:Weber(g.),Vialeou Souari, Zambernardi, Canet, Sichi ou M’Futi. Entraîneur : B. Rodriguez.BREST : Elana – Josse, Oliveira, Charpenet, Poulard, Randriana – Bochu, Guégan(cap.), Bigné – De Carvalho, Socrier. Remplaçants : J. Lachuer (g.), Auriac, Liabeuf,El-Hajri, N’Jock. Entraîneur : T. Goudet.Arbitre : M. Gautier.

COUPE DE FRANCE (7e tour, tirage au sort)LE TIRAGE AU SORT DU 7e TOUR de la Coupe de France (samedi 25 etdimanche 26 novembre), marquant l’entrée en lice des 20 clubs de L 2, a été effec-tué hier, à la Maison du sport français, à Paris, par les deux anciens internationauxDaniel Rodighiero et Philippe Vercruysse.

� L 2 CONTRE NATIONAL : Dijon (L 2) -Louhans-Cuiseaux (N).� L 2 CONTRE CFA : Endoume (CFA) -Grenoble (L 2), Vesoul (CFA) - Strasbourg(L 2), Calais (CFA) - Le Havre (L 2).� L 2 CONTRE CFA 2 : AC Ajaccio (L 2) -Mont-de-Marsan (CFA 2), Tours (L 2) -Saint-Lô (CFA 2), Brest (L 2) - Les Sables-d’Olonne (CFA 2), Fontenay-le-Comte(CFA 2) - Niort (L 2).�L 2 CONTREDH : Uzès (DH) - Montpel-lier (L 2), Chambéry (DH) - Istres (L 2),Chantilly (DH) - Caen (L 2), Grande-Synthe(DH) - Créteil (L 2), Étaples (DH) - Amiens(L 2), Évry (DH) - Châteauroux (L 2), Orly(DH) - Libourne-Saint-Seurin (L 2).� L 2 CONTRE DHR : Ain Sud Foot (DHR)- Gueugnon (L 2), Chambéry F 73 (DHR) -Bastia (L 2), APM Metz (DHR) - Reims(L 2),Torcy (DHR) - Metz (L 2).� L 2 CONTRE DSE : Lannion (DSE) -Guingamp (L 2).� NATIONAL ENTRE EUX : Laval -Angers.� NATIONAL CONTRE CFA : Paris FC(N) - Saint-Quentin (CFA), Bois-Guillaume(CFA) - Boulogne-sur-Mer (N), Vannes (N)- Stade Bordelais (CFA).� NATIONAL CONTRE DH : Biguglia(DH) - Cannes (N), Rethel (DH) - Romoran-tin (N), Poitiers (DH) - Châtellerault (N).�NATIONALCONTREPH : Izards (PH) -Nîmes (N), Longuenesse (PH) - EntenteSSG (N).� NATIONAL CONTRE OUTRE-MER :Clermont (N) - CS Le Moule (Guadeloupe).� CFA ENTRE EUX : Agde - Saint-Priest,Montceau - Jura Sud.� CFA CONTRE CFA 2 : Blagnac (CFA 2)- Aviron Bayonne (CFA), GFCO Ajaccio(CFA) - Rhône Vallées (CFA 2), Moulins(CFA) - Bourg-Péronnas (CFA 2), AmiensAC (CFA 2) - Feignies (CFA), Dunkerque(CFA) - Évreux (CFA 2), Orléans (CFA) -Thouars (CFA 2).� CFA CONTRE DH : Albi (CFA) - Nar-bonne (DH), Angoulême (DH) - Luzenac(CFA), Besançon (CFA) - Bischheim (DH),JA Drancy (DH) - Compiègne (CFA), Pacy-sur-Eure (CFA) - Ifs (DH), CA Paris (DH) -Quevilly (CFA), Pontivy (CFA) - Flers (DH),Plabennec (CFA) - Le Poiré-sur-Vie (DH).�CFACONTREDHRouDSR: Villenave(DSR) ou Croisés de Bayonne (DHR) (*) -Rodez (CFA).�CFA CONTREPH : Avallon (PH) - Mon-tluçon (CFA).� CFA CONTRE PHR : Marcy Charbon-nières (PHR) - Fréjus (CFA).� CFA CONTRE DISTRICT : ASP Thion-ville (D) - Épernay (CFA).� CFA CONTRE OUTRE-MER :CSC Cayenne (Guyane) - Villemomble(CFA), Club de Mayotte (Mayotte) -Concarneau (CFA), Brive (CFA) - AS Tefa-na (Polynésie), Schiltigheim (CFA) - Clubde la Réunion (Réunion).� CFA 2 ENTRE EUX : Mayenne - Chan-gé, Saint-Pryvé-Saint-Hilaire - Cognac.� CFA 2 CONTRE DH : Hyères (CFA 2) -Cagnes (DH), Lyon-La Duchère (CFA 2) -

Ally Mauriac (DH), Vichy (DH) - Ville-franche-sur-Saône (CFA 2), Obernai (DH)ou Mutzig (D) - Jarville (CFA 2) (**),Amnéville (CFA 2) - Chaumont (DH) ouMarnaval (DH) (**), Ivry (CFA 2) - ASPTTChâlons (DH), Cesson (DH) - La Vitréenne(CFA2), La Ferté (DH) - Avranches (CFA 2),Imphy-Decize (CFA 2) - Malesherbes (DH).� CFA 2 CONTRE DSR : Le Chesnay(DSR) - Laon (CFA 2).� CFA 2 CONTRE DSE : Saint-Brieuc(CFA 2) - Saint-Malo (DSE).�CFA2CONTREDHR :Saint-André-de-Cubzac (DHR) - Toulouse-Fontaines(CFA 2), Colmar (CFA 2) - Lunéville (DHR).� CFA 2 CONTRE RÉGIONALE : BlériotPlage (Rég.) - Cambrai (CFA 2).� CFA 2 CONTRE PH : Calonne-Liévin(PH) - Marck (CFA 2).� CFA 2 CONTRE OUTRE-MER :JS BACO (Nouvelle-Calédonie) - Carque-fou (CFA2), Aiglon Lamentin (Martinique)- Armentières (CFA 2).� CFA 2 CONTRE DHR : Ancenis (DHR) -Châteaubriant (CFA 2).� DH ENTRE EUX : Forbach - Morteau-Montlebon,Quimper - Plouvorn, Saumur -Rezé.�DH CONTREDHR: Misérieux-Trévoux(DHR) - Rumilly (DH).� DH CONTRE PH : Prémontré (PH) -Gravelines (DH).� DH CONTRE INTERRÉGIONALE :Templeuve (DH) - Croix (Int.).� DH CONTRE DISTRICT : Cournon(DH) - Amion-Saint-Paul (D), Thaon (DH) -Kembs (D), Haroué-Benney (D) - FC Thion-ville (DH).� PH CONTRE DISTRICT : Châteaugi-ron (D) - Bruz (PH).� DSR ENTRE EUX : Pluvigner - Port-Louis, Fleury-Mérogis - Palaiseau.� DHR CONTRE DISTRICT : Jonzieux(D) - Pont-de-Chéruy (DHR).� DISTRICT ENTRE EUX : Ostwald -Steinseltz.(*) Croisés de Bayonne (DHR), battu (2-3)à Villenave (DSR) au 6e tour, a déposé uneréserve technique.(**) Ces deux matches ont été reportés.Les matches auront lieu les samedi 25 etdimanche 26 novembre. Le huitième toursera tiré au sort mercredi 29 novembre etse déroulera les samedi 16 et dimanche17 décembre. Les 32es de finale, avecl’entrée en lice des 20 clubs de L 1, lessamedi 6 et dimanche 7 janvier 2007.N : National ; CFA : Championnat deFrance Amateur ; CFA 2 : Championnatde France Amateur 2 ; DH : Divisiond’Honneur ; DSR : Division SupérieureRégionale ; DSE : Division Supérieured’Élite ; DHR : Division d’Honneur Régio-nale ; PH : Promotion d’Honneur ; PHR :Promotion d’Honneur Régionale ; Int. :Interrégionale ;Rég. : Régionale ; D :Dis-trict.

AC AJACCIO - BASTIAAUJOURD’HUI, 20 H 30, STADEFRANÇOIS-COTY (Eurosport)AC AJACCIO : Roux – Dujeux, Lau-renti, Dzodic, Collin (cap.) – Rocchi,Pierazzi,Rodrigo,Chafni–Mandrichi,Scarpelli. Remplaçants : Bernardi(g.), Zarabi, Kolar, Scotté ouGr. Lacombe, Khiter. Entraîneur :R. Krol.BASTIA : Ejidé – Marester, Meniri,Maire, Jarjat ou Bridonneau – Barthé-lemy, Ghisolfi, Ga. Coulibaly ouY. Gomez, Fr. Mendy – Ben Saada,André (cap.). Remplaçants :J.-L. Leca (g.), Bridonneau ou Jarjat,Y. Gomezou Ga. Coulibaly,Née,Mes-lin. Entraîneur : B. Casoni.Arbitre : M. Chapron.

Danger sur BastiaRésultats décevants, finances au plus bas, tensions dans le staff : les Bastiaistraversent des heures difficiles.

BASTIA –de notre envoyé spécial

PLUS GRAND MONDE ne se faitd’illusions. Mardi, au soir d’un matchnul à domicile contre Le Havre (1-1) etdans une ambiance exécrable avec lessupporters, Bernard Casoni, l’entraî-neur bastiais, essaya mollement deconvaincre l’auditoire : « Rien n’esthypothéqué. » Avant de s’emballer :« Mais, maintenant, on va arrêter deparler de montée, ça ne sert à rien, onne gagne pas un match. »Les raisons de cet échec presque prévi-sible sont multiples : une fin de saisondernière traumatisante (en coursepour la montée tout au long del’année, Bastia s’est écroulé lors desdernières journées), le départ dejoueurs importants (Penneteau, Jau,Sauget), un manque de leaders dans levestiaire, des tensions entre Casoni etses adjoints (Michel Padovani et Éric

Durand, l’entraîneur des gardiens),une défense friable et l’absence d’unbuteur (Meslin, le meilleur réalisateurdu club, a marqué six fois, mais« jamais dans les moments décisifs »,selon Casoni, qui lui reproche « sonmanque d’implication à l’entraîne-ment »). Àcela sont venus s’ajouter lesblessés : Laville, Lorenzi, André ouencore Camadini. « L’année dernière,j’avais une colonne vertébrale danscette équipe, explique Casoni. Là, je nel’ai pas encore trouvée. »Les piètres résultats poussent déjàCharles Orlanducci, le président, àcogiter sur le budget de la saison pro-chaine : « Une autre année en L 2 et ilva falloir le revoir à la baisse (actuelle-ment 11 M �) ». Contexte écono-mique difficile, manque de sponsors,encadrement de la masse salariale parla DNCG : Bastia est dans une situationfinancière délicate. Et n’a tout simple-ment plus les moyens de ses ambi-

tions, notamment en matière de recru-tement. Orlanducci mise beaucoup surle centre de formation, qui sera bientôtterminé à Borgo avec l’aide de subven-tions publiques. « Il est vital »,affirme- t-il, oubliant peut-être que laformation est, elle aussi, un secteurultraconcurrentiel.Si Casoni utilise des jeunes du cru,notamment l’épatant Ghisolfi, il n’yvoit pas la solution miracle à courtterme, mais« d’ici cinqans », soit bienaprès la fin de son contrat, en 2008.Certains joueurs sont aussi sceptiques.« Les jeunes du club sont pleins degénérosité, mais ils n’ont pas fini leurformation, explique Pierre-YvesAndré. Ils manquent parfois d’expé-rience dans les moments difficiles. Onaurait dû les incorporer à dose homéo-pathique. » C’est pourtant eux quisont appelés à sauver un club, finalistede la Coupe de l’UEFA 1978, qui a mar-qué le foot français.– V.G.

STRASBOURG - LIBOURNE-SAINT-SEURINAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA MEINAUSTRASBOURG : Cassard – Deroff, Bellaïd, Strasser, Abou – Abdessadki (cap.),Lacour, Cohade, Mouloungui – Gameiro, Tum. Remplaçants : Puydebois (g.),Ekobo, Johansen, Mathlouthi, Rangelov. Entraîneur : J.-P. Papin.LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Salin – Astier, Douence ou J. Kouassi, Brillault, Polo-vanec – Delchié, J. Kouassi ou Livramento, Faivre – Moura ou Gragnic – Begeorgi,Deranja. Remplaçants : Potel (g.), Rambier, Y. Kébé, Livramento ou Douence,Gragnic ou Moura. Entraîneur : D. Tholot.Arbitre : M. Buquet.

Krol fait marche arrièreL’entraîneur d’Ajaccio est revenu à un jeu plus prudent, qui satisfait les joueurs.

AJACCIO –de notre envoyé spécial

« GAMEEEL ! », HURLE RUUD KROL pour replacerKamel Chafni lors d’un exercice d’entraînement. Il y a unechose qui n’a pas changé chez l’entraîneur néerlandaisdepuis son arrivée en Corse, à l’intersaison. Son accent. Par-fois drôle, parfois incompréhensible. Pour le reste, après unedéconvenue à Caen (0-4) et une victoire peu probante contreLibourne - Saint-Seurin (1-0), le double finaliste de laCoupe du monde et triple vainqueur de la C 1 avec l’Ajax arenié quelques-uns des ses principes. Ceux qui ont fait lebeau jeu des Néerlandais dans les années 70. Mais qui, visi-blement, en Ligue 2 et avec cette équipe, ne passaient plus.« Je pense qu’il s’est senti fragilisé par la défaite à Caen,explique Bernard Simondi, son adjoint. On a plus discuté etéchangé lors de la semaine qui a suivi que depuis son arri-vée. »À Brest, mardi (1-0), Krol a échangé son 4-3-3 pour un 4-4-2plus classique, avec deux milieux récupérateurs et non plusle seul Rodrigo, pour qui la tâche était trop ardue. En Bre-tagne, l’ACA a joué plus bas, plus regroupé, exerçant unpressing de zone et non plus tout-terrain et souvent désor-donné. Un schéma qui rassure les joueurs hors de leur base,où ils n’ont pris que cinq points. Et qui devrait être reconduità domicile contre Bastia. « On a voulu faire jeu égal avec

Caen chez eux, jouer au ballon et on a pris une belle leçon »,déplore le défenseur Nenad Dzodic. « C’est d’autant plusrageant qu’on savait que ça allait se passer comme ça,enchaîne son capitaine Xavier Collin. Avec ce nouveau sys-tème, l’équipe est plus compacte, donc plus solidaire aus-si. »Rassurant derrière, bien en place au milieu et réaliste devantavec le duo Mandrichi-Scarpelli, Ajaccio a ramené de Brestsa première victoire à l’extérieur et aussi des certitudes.Simondi sent dans les discussions entre joueurs aux entraî-nements « qu’il s’est passé un truc positif dans le groupe ».Le mal-être de certains, gardés contre leur volonté par le pré-sident Michel Moretti, semble même oublié. « J’ai eu dumalà tourner lapage, raconte Chafni, écartéquelque temps avecla réserve et qui a fait son retour comme titulaire chez lesBretons. La descente, le fait de ne pas être parti, ça m’a per-turbé. Mais je ne me voyais pas rester en CFA 2 toute la sai-son. Alors, je me suis remis en question. »Pour que toutes ces promesses ne restent pas que des mots,une victoire ce soir contre Bastia est impérative. « On a neufpoints de retard sur le troisième. C’est à la fois beaucoup etpas grand-chose, continue le milieu de terrain corse. On vase dire que c’est beaucoup, ça nous poussera à faire lemaxi-mum. »De toute façon, l’ACA n’a plus le choix. Un parcourssans faute est désormais son unique chance d’espérer revoirla Ligue 1. – V. G.

� CFA, GROUPE C (12e journée,match avancé). – AUJOURD’HUI,20 h 30 : Bayonne (3) - Anglet (6).� ALLEMAGNE (12e journée, matchavancé). – AUJOURD’HUI : WerderBrême (1) - Bor. Dortmund (10)(20 h 30, TPS Foot).� BELGIQUE (12e journée, matchavancé). – AUJOURD’HUI : Westerlo(4) - Genk (1).� ESPAGNE (Coupe, 16es de finaleretour, matches décalés). – MERCRE-DI : MAJORQUE - Athletic Bilbao, 2-1a.p. HIER, Celta Vigo - ALAVÉS (D 2) :0-1 (0-0) ; REAL MADRID - Ecija (D 3) :5-1 (1-1) ; buts. – Real : Van Nistelrooy(2), Beckham, Ronaldo, Ruben. Entreparenthèses, le score du match aller.Les huitièmes de finale auront lieumercredi 10 (aller) et mercredi 17 jan-vier 2007 (retour).

� ITALIE (Coupe, 8es de finale aller). –HIER :Messine - InterMilan :0-1 ;but :Cruz (40e) ; Naples (D 2) - Parme : 1-0.Lesmatches retour auront lieumercre-d i 29 novembre e t merc red i6 décembre, les quarts de finale mer-credi 10 (aller) et mercredi 17 janvier2007 (retour).� PAYS-BAS (Coupe, 16es de finale,matches décalés). – HIER : UTRECHT -Rijnsburgse Boys (am.) : 5-0 ; VitesseArnhem - PSV EINDHOVEN : 0-4 ; AJAXAMSTERDAM - ADO La Haye : 2-0.� PAYS-BAS (12e journée, matchavancé). – AUJOURD’HUI : NAC Bre-da (10) - Heerenveen (8).� SUISSE (10e journée, match enretard). – HIER : FC Bâle - Young BoysBerne : 2-2. À l’issue de ce match, leFC Bâle est 5e avec 21 points et lesYoung Boys Berne 6es avec 18 points.

PAGE 6 VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006

Page 7: LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’IMBROGLIO …tt350.free.fr/Budlim/EQ/EQ 2006-11-10.pdf · Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de merc redi

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� MAGNINI SANS SOUCI. – Fidèle à ses habitudes, Filippo Magnini,champion d’Europe et du monde, a attendu la dernière longueur pour déposerses adversaires du 100 m et s’imposer hier à Viareggio (47’’89), premiermeeting du Grand Prix d’Italie, circuit de trois étapes en petit bassin. Elleaussi en bonne forme à un mois des Championnats d’Europe en petit bassin àHelsinki (du 7 au 10 décembre), Alessia Filippi a établi un nouveau recordd’Italie sur 400 m 4 nages en 4’33’’48. Suite du circuit aujourd’hui à Gênes.

� TROIS BLEUS À SAINT-DIZIER. –Jusqu’à dimanche, trois« mondialistes », Malia Metella,Sophie Huber et Simon Dufours’alignent à Saint-Dizier(Haute-Marne) au départ de leursmeilleures épreuves, à troissemaines des Championnats deFrance en petit bassin.

AUJOU RD ’HU I . – À p a r t i r d e16 heures : 50 m papillon HOMMES etFEMMES, 50 m dos H et F, 800 m F,1 500 m H.

� RENTRÉE À SAN ANTONIO. – Le« sprinteur » Cullen Jones, le« dossiste » Aaron Peirsol, lebrasseur Brendan Hansen et le« papillonneur » Ian Crockerdisputent à partir d’aujourd’hui lemeeting de San Antonio, en bassinde 25 yards. Les Américains ydisputeront leurs courses deprédilection.

MEETING DE VIAREGGIO (petit bassin, ITA, 9 novembre). – HOMMES. 50 m : 1. Foster (GBR),21’’78 ; … 3. Bousquet, 22’’49 ; 5. Gilot, 22’’92 ; 7. Neethling (AFS), 23’’00. 100 m : 1. Magnini(ITA), 47’’89 ; 2. Lezak (USA), 47’’97 ; … Gilot, 48’’95. 400 m : 1. Rosolino (ITA), 3’46’’35. 50 mdos : 1. Bal (USA), 24’’11. 50 m brasse : 1. Lisogor (UKR), 27’’33. 100 m brasse : 1. Lisogor(UKR), 59’’61. FEMMES. 50 m : 1. Veldhuis (HOL), 24’’40 ; 2. Alshammar (SUE), 24’’45. 100 m :1. Veldhuis (HOL), 53’’87. 400 m : 1. Pellegrini (ITA), 4’3’’50. 800 m : 1. Pellegrini (ITA), 8’32’’40.100 m dos : 1. Amshennikova (UKR), 59’’51 ; 2. Zubkova (UKR), 59’’62. 50 m brasse : 1. Plos(ITA), 31’’74 ; 2. Le Paranthoën, 31’’87. 50 m papillon : 1. Alshammar (SUE), 26’’08 ; 2. Dekker(HOL), 26’’68. 100 m papillon : 1. Dekker (HOL), 58’’02. 200 m 4 nages : 1. Klochkova (UKR),2’13’’04. 400 m 4 nages : 1. Filippi (ITA), 4’33’’48.

NATATION MEETING DE BORDEAUX

Manaudou plusen puissanceLa championne olympique, qui retrouve un grand bassin à Bordeaux, développeune nage plus en force pour continuer à progresser.

BORDEAUX –de notre envoyé spécial

IL FAUT D’ABORD LES ÉCOUTER.Leurs mots cernent parfaitementl’importance de ces trois jours à Bor-deaux. Comme si la saison débutaitpour de bon tout à l’heure à la piscineJudaïque. Une arène de 50 mètres.Comme si le passage dans le petit bainde Rouen, vendredi et samedi derniers,pourtant premier face-à-face avec lechronomètre, n’était qu’un aimableamuse-bouche. C’est, sans doute, latoute-puissance du grand bassin,théâtre des seuls rendez-vous quicomptent. Philippe Lucas, donc : « Là,ce n’est pas le même sport ! Son véri-table niveau, on va le voir. » LaureManaudou, ensuite : « À Bordeaux,j’en saurai plus. » D’autant plusqu’après s’être testée, avec bonheur,en sprint et en dos en Normandie, lachampionne olympique retrouve sescourses de cœur.

Un 800 m attend ainsi Laure Manau-dou ce soir avant, surtout, un 400 m,dimanche, le premier depuis sonrecord du monde en août à Budapest.Avec, entre les deux, assez pour faire letourde ses immenses compétences (envrac : 1 500 m, 200 m, 100 m dos,200 m 4 nages et 400 m 4 nages) maisaussi la mettre à l’épreuve. « Elle doitnager vite, même fatiguée », assureLucas, qui a tout de même placé soi-xante-six bornes au menu de l’entraî-

nement à Canet entre lundi et hier.Pas question, dans ces conditions,d’attendre de miracles chronomé-triques de la septuple médaillée euro-péenne. D’ailleurs, au-delà des tempsde cette fin de semaine, qui serontcependant autant de messages à laconcurrence à cinq mois des Cham-pionnats du monde australiens, cesbains en rafales permettront de mesu-rer les progrèsenregistrés auquotidienà l’entraînement. Et de confirmerl’impression esquissée à Rouen d’unenage un peu plus en force. « Je suis unpeu plus puissante qu’avant », remar-quait ainsi Laure dimanche dernier.

Une questionde braquet

Pour affirmer sa phénoménale hégé-monie depuis 2004, particulièrementsur un 400 m dont elle a furieusementrepoussé les limites, Laure Manaudous’est surtout appuyée jusque-là sur safréquence de nage, une qualité rare etessentielle magnifiée par une endu-rance ciselée par les kilomètres avaléstous les jours. Mais cette capacité àbeaucoup tourner les bras ne se déve-loppe pas à l’infini et mouliner davan-tage ne se révèlerait sans doute pasefficace, s’avérant trop coûteux enénergie pour l’éventuel bénéfice retiréen termes de vitesse.

Or le duo n’envisage pas de stopper làl’irrésistible progression. Lucas répèteainsi que, pour être championne olym-

pique du 400 m en 2008, l’ambitionprioritaire de Laure, « il faudra nagermoins de 4’ » et donc grignoter aumoins 2’’13 au record du monde de lademoiselle. Le coach esquisse ses solu-tions : « Elle doit encore acquérir forceet vitesse. » Pour booster des appuisdéjà remarquables. « Elle a un fabu-leux coup de pelle, figure Philippe Hel-lard, responsable du départementrecherche de la Fédération. Quand ilpénètre l’eau, son bras, super bientenu, est comme une pagaie encanoë. »Mais Lucas estime qu’il y a dela marge, que sa nageuse aux épauleslégèrement plus dessinées que la sai-sonpassée peut encore« fairedespro-grès dans le braquet ».

Du coup, en plus du travail à sec dont ilest toujours adepte, Philippe Lucasconfesse insister davantage sur lamusculation dans l’eau depuis la ren-trée. « Vingt minutes deux fois parjour », dit-il sans entrer dans lesdétails. À chacun ses petits secrets. Ilexiste plusieurs pistes pour améliorer,grâce à l’entraînement, le rendementet l’amplitude de chaque mouvement.Des plaquettes – fixées aux mains –qui, selon Hellard, permettent un« renforcement musculaire spéci-fique », au seau plein d’eau que l’ontraîne ou à la ceinture en mousse, auniveau des hanches, qui se gorged’eau. Sans oublier les exercices impo-sés au nombre de coups de bras – lediminuer tout en nageant à la même

vitesse ou gagner en vitesse sansl’augmenter.

Ensuite, tout est histoire de dosage etd’équilibre. Lucas compare ainsivolontiers un nageur de très hautniveau à une Formule 1. Le risqueexiste en effet de dérégler la nage,cette subtile mécanique des fluides,d’oblitérer les qualités de glisse partrop de musculation, de perdre enlégèreté ou de se mettre plus rapide-ment dans le rouge. « Il peut effective-ment y avoir une dégradation tech-nique, note Hellard.Mais Philippe, quientraîne toujours avec le chrono à lamain, la verrait tout de suite. Quant àla possibilité de perdre en endurance,Laure est à l’abri avec ses dix-sept kilo-mètres par jour. » Bref, la force estavec elle.

BENOÎT LALLEMENT

Du beau monde en GirondeLe meeting de Bordeaux porte beau ses trente et un ans.C’est qu’à cinq mois à peine des Championnats du mondeà Melbourne (du 25 mars au 1er avril 2007), cette pre-mière halte de la saison en grand bassin, perdue au creuxd’une période très petit bain, attire. Parmi les vingt-troissélectionnés français pour l’Australie, dix sont en effetengagés : Laure Manaudou, Esther Baron, le trio mulhou-sien de retour de Californie composé de Nicolas Rostou-cher, Amaury Leveaux et d’Aurore Mongel, mais aussiSophie De Ronchi, Céline Couderc, Camille Muffat, Julien

Sicot et Hugues Duboscq. En reconquête après des Cham-pionnats d’Europe décevants, le brasseur du Havre, quirentre d’un stage de quinze jours à Chypre, dispute d’ail-leurs sa première compétition depuis Budapest.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – À Bordeaux,piscineJudaïque, rue Léon-Blum. Séries à partir de 17 h 30 : 800 m FEMMES, 800 mHOMMES, 400 m 4 nages F, 400 m 4 nages H, 1 500 m F,1 500 m H.

� ATHLÈTE DE L’ANNÉE : MATCHPOWELL-LIU. – On connaît les troisderniers prétendants masculins etleurs homologues féminins au titred’athlète de l’année, décernédimanche lors du gala de laFédération internationale (IAAF), àMonaco. Restent en lice leJamaïquain Asafa Powell, invaincucette saison sur 100 m et qui a égalédeux fois son record du monde(9’’77), le Chinois Liu Xiang, auteurdu record du monde du 110 m haies(12’’88), et le Lituanien VirgiliusAlekna, champion d’Europe dudisque, côté hommes. Chez lesfemmes, l’Éthiopienne MeseretDefar, recordwoman du monde du5 000 m (14’24’’53), l’AméricaineSanya Richards, intouchable sur400 m cet été, et la JamaïquaineSherone Simpson (10’’82 sur 100 m),sont en lice.

ATHLÉTISME

Graham poursuivi par l’USADALES MAUVAISES NOUVELLES sesuccèdent pour Trevor Graham. Incul-pé il y a une semaine pour faux témoi-gnage par le grand jury fédéral (voirL’Équipe du 4 novembre), successive-ment lâché par tous ses athlètes– Shawn Crawford, le champion olym-pique du 200 m, est le dernier en datedepuis mercredi –, l’entraîneur estdésormais inquiété par l’Agence anti-dopage américaine (USADA). SelonAssociated Press, l’USADA, qui auraiten sa possession des témoignagesd’athlètes incriminant l’ex-coach deJones, Montgomery et Gatlin, vientd’envoyer à Graham une lettre l’infor-mant qu’il était accusé d’avoir violé lesrèglements antidopage.

Il s’agit de la première étape d’unepro-cédure pouvant aboutir à une suspen-

sion, ce qui constituerait une premièrepour un entraîneur américain. Maisune première qui pourrait être parta-gée puisque l’USADA a envoyé lamême missive à Remi Korchemny,l’ancien entraîneur de White, Cham-bers et Gaines, tous trois suspendusdans le cadre de l’affaire BALCO, en2003. Devant la justice des États-Unis,Korchemny n’avait plaidé coupableque d’avoirdonné du Modafinil (un sti-mulant)à ses athlètes. Graham, lui,n’apour l’instant jamais reconnu avoirfourni de substances dopantes à sesathlètes. Mais il se verra notifier soninculpation le 16 novembre et encourtjusqu’à quinze ans de prison et750 000 dollars (589 890 euros)d’amende.

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LE 16 NOVEMBRE 2006

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Les plaquettes semblent être de plus en plus souvent de sortie lors des séancesd’entraînement de Laure Manaudou, pour lui permettre de gagner en puissance.(Photo Richard Martin)

VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006 PAGE 7

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Milloud (Bourgoin, 30/35), 18 Nallet (Castres, 3), 20 Élissalde (Toulouse, 28/17), 21 Heymans n, 24/6).

11 Dominici(Stade Français,34/52)

10 Traille(Biarritz, 27/46)

4 Pelous (cap.)

1 Marconnet(Stade Français, 30/65)

2 Szarzewskide Frande Français, 23/10)

7 Dusautoir(Toulouse, 24/2)

6 Bonnaire(Bourgoin, 28/21)

8 Vermeulen(Clermont, 27/3)

9 Yachvili(Biarritz, 26/29)

12 Jauzion(Toulouse, 28/34)

13 Fritz

Entraîneur : B. Laporte

5 Papé(Castres, 25/12)

(Toulouse, 22/9)

(Toulouse, 32/109)

14 Rougerie(Clermont, 26/42)

Samedi, à Lyon, stade de Gerland, 21 heures, France 2.

15 J. Laharrague(Perpignan, 28 ans/10 sélections)

L’équipe de France contre la Nouvelle-Zélande

Les remplaçants

TOP 14 (13e journée)

RÈGLEMENT. – 4 points pour une victoire, 2 pour un nul, 0 pour une défaite.Un point de bonus pour chaque équipe qui inscrit au moins 4 essais et/ou perd par7 points ou moins d’écart. Les quatre premiers en demi-finales.Les 13e et 14e relégués enProD 2. Les six premiers qualifiéspour la Coupe d’Europe.En cas de victoire d’un club français en Coupe d’Europe, sept clubs sont qualifiés.

PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17 novembre : Montpellier - StadeFrançais (20 h 30, en direct sur Canal + Sport).Samedi 18 novembre : Clermont-Biarritz (15 h 10, en direct sur Canal +) ; Bourgoin-Agen, Bayonne-Albi, Toulouse-Brive, Narbonne-Montauban (18 h 30) ; Castres-Perpignan (18 h 45, en direct surCanal + Sport).

AUJOURD’HUI

20 H 30Toulouse - Bourgoin(en direct sur Canal + Sport)

DEMAIN

15 H 10Stade Français - Agen(en direct sur Canal +)

18 H 30Narbonne - AlbiCastres - BiarritzBayonne - BriveMontpellier - Perpignan

18 H 45Clermont - Montauban(en direct sur Canal + Sport)

ClassementPts J. G. N. P. p. c. B.— — — — — — — —

1. Stade Français .46 12 10 0 2 348 201 62. Clermont . 38 12 8 0 4 347 173 63. Biarritz..... 34 12 7 0 5 273 177 64. Toulouse . 33 12 7 1 4 249 202 35. Bourgoin.. 31 12 6 0 6 281 213 76. Montauban. 31 12 6 1 5 226 202 57. Perpignan.31 12 7 0 5 208 183 38. Agen........ 28 12 6 0 6 204 210 49. Albi .......... 25 12 6 0 6 137 205 1

10. Castres.... 23 12 4 1 7 216 262 511. Montpellier .22 12 4 1 7 189 293 412. Narbonne .20 12 4 0 8 257 346 413. Brive........ 19 12 4 0 8 166 270 314. Bayonne.. 12 12 3 0 9 173 337 0

RUGBY FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE (demain)

Marqués au fer noirLes Bleus n’ont pas oublié la correction (45-6) infligée par les Blacks, en 2004, au Stade de France.« CETTE DÉFAITE ME HANTE. »Pascal Papé (1) n’a rien oublié. Deuxans ont passé mais le souvenir restevivace à l’esprit du deuxième-lignefrançais. « Dès le coup d’envoi, ils sesont imposés, poursuit-il. Les Blacksétaient imbattables, c’était leur jour.Tout leur souriait, ils étaient partout ensurnombre. Même les passes les plusmalajustées trouvaientun joueur. »Le28 novembre 2004, le Stade de Franceassiste à la pire fessée reçue sous l’èreLaporte (45-6). Cinq essais à rien.Quatre-vingts minutes cauchemar-desques pour les Bleus, pris à la gorgeet jamais en mesure de rivaliser face auformidable défi physique imposé parles All Blacks.« Je suis abattu, lâchait alors Bernard

Laporte. Je n’ai jamais vu autant depuissance à l’impact. » Visage fermé,Jo Maso en appelle aujourd’hui sanseffort à sa mémoire. « On ne peut pasbalayer ça. Assis, dans les tribunes,nous étions impuissants. Il me tardaitque cela finisse. C’était suffocant »,souffle le manager général des Bleus,en poste depuis novembre 1995.« Pourtant, à l’issue du match, nousn’étionspasdans lemêmeétatd’espritqu’après la déroute de Wellington(7-54 en juin 1999) et celle du Parccontre les Springboks (10-52, ennovembre 1997), d’autres très mau-vais moments, sourit-il tristement.Avec la défaite de 2004, nos joueursont compris que, sans préparationathlétique signif icative, c’était

impossible de rivaliser au plus hautniveau. Dans la foulée, nous avonsmisen place la cellule de préparation, lesprogrammes individuels et les testsphysiques à Marcoussis pour les aiderà progresser. Cette défaite a été unrévélateur. »

Rougerie :« C’est encoredans les têtes »« Oui, ça m’a ouvert les yeux mais lapage a été difficile à tourner, confieOlivier Milloud. J’ai comprisqu’il fallaitque je bosse davantage ma dimensionphysique. Endurance, tonicité, force,on a besoin de tout, c’est capital. Sur-tout contre eux. » « C’est vrai, renché-rit Aurélien Rougerie, on a progressé

physiquement depuis. On travaillepour ça en club : musculation, vitesse,VMA… 2004, on n’en parle pas tropmais c’est encore dans les têtes. »Dans les têtes et dans les corps. Au-delàde l’humiliation, lesBleus ont aus-si souffert dans leur chair à Saint-Denis. « Ce match est mon piresouvenir », avoue Sylvain Marconnet,victime ce jour-là d’une entorse acro-mio-claviculaire de l’épaule gauche etcontraint de quitter le terrain au boutd’une demi-heure. Vingt minutes plustard, son coéquipier parisien Pieter DeVilliers (déchirure au biceps droit) lerejoignait à l’infirmerie. Le quinze deFrance, privé de ses deux piliers, étaitcontraint, pour la première fois de sonhistoire, de simuler les mêlées…

« En fait, on a comprisque ce serait durquand on a vu leur haka. Ils étaienttranscendés. Avec le recul, je trouve çabeau », lance DeVilliers. Car les Blacksavaient pris soin de ficeler le paquet-cadeau bien avant le coup d’envoi.Confiant à Tana Umaga, pour son pre-mier haka en tant que leader, le soin dedonner le ton avec une virulence rare-ment égalée. « C’est le haka le plusfort auquel j’ai jamais assisté, aumême titre que le premier kapa o pan-go (mimant un geste d’égorgement,inauguré le 27 août 2005 contrel’Afrique du Sud) », confie notreconfrère Ian Borthwick, qui racontedans son livre (2) que c’est dans ladéfaite en demi-finales de la Coupe dumonde 1999 (43-31) que les Blacks ont

puisé ce soir-là les ingrédients de larévolte.Un remontage de pendules àl’ancienne que les Bleus n’envisagentofficiellement pas à la veille de retrou-ver les Néo-Zélandais, jamais rejouésdepuis. Maso est affirmatif : « LesBlacks ont changé, nous aussi. Nousn’avons pas la tentation de remonterles coucous en évoquant ce match.Selon Thierry Hermerel, notre méde-cin, jamais nos joueurs n’ont été enaussi bonne forme. Nous avons descertitudes sur notre jeu. »Un silence etil poursuit : « Ce serait grave, à moinsd’un an de la Coupe dumonde, si nousconnaissions la même désillusion qu’ily a deux ans. »Alors demain, à Lyon, les Bleus veulent

courir plus vite, sauter plus haut, pous-ser plus fort. Être les premiers sur lesregroupements, l’une des zones clésdu match, pour s’y emparer du ballon.« À aucunmoment, nous ne nous lais-serons faire », promet Pascal Papé.Les retrouvailles s’annoncent chaudes,relevées à la « salsa » piquante.« J’espère. Ce sera bon signe », en ritFabien Pelous. Le capitaine enchaîne :« Après une telle raclée, on est un peuhonteux. Je ne sais pas si nous sommesà l’abri d’une nouvelledérouillée.Maisnous avons progressé, d’année enannée, pour être capables de rivaliserdans l’intensité physique. Le souvenirde ce match est très pénible car nousavions été pris physiquement. C’esttrès frustrant. Depuis ce jour, nous

nous battons pour être une équiped’action, capable d’imposer sonrythme à l’adversaire. Pas une équipeen réaction, vivant avec l’idée de larevanche. »

XAVIER AUDEBERT

(1) Chez les Bleus qui débuterontdemain, Aurélien Rougerie, CédricHeymans, Fabien Pelous, Pieter DeVilliers et Sylvain Marconnet étaienttitulaires au coup d’envoi. OlivierMilloud, Pascal Papé, Julien Bonnaire,Yannick Jauzion et ChristopheDominici étaient entrés en cours dejeu.(2) France - All Blacks, cent ans derencontres, aux éditions Au vent desîles.

LA JOURNÉE DES BLEUS

Toucheset retouchesCOURBÉ DEVANT LES AVANTS qui font un demi-cercle autour de lui,Bernard Laporte explique ce qu’il attend d’eux. Le soleil a percé la couche denuages et le quinze de France répète à l’envi touches et contres en touche.Les titulaires du match contre les All Blacks à Lyon, mains sur les hanches,attendent que les remplaçants prennent position.Et lorsque Ibanez effectue la remise en jeu, Pelous, Bonnaire ou Papé doivents’interposer et devancer les sauteurs adverses (renforcés, pour faire lenombre, de Lakafia et Olive, du pôle Espoirs) sans connaître ni entendre lesappels. Mobilité et réactivité sont les règles de ce jeu où il faut comprendre leslancers et anticiper les sauts adverses.Thierry Dusautoir, recousu sur le front après le match à Agen, ménagé les joursprécédents, a tenu normalement sa place. Pendant ce temps, les trois-quarts,privés de terrain hier matin, soulevaient de la fonte en salle de musculation.– G. N.

Instantané révélateur du test de novembre 2004, cette action où Fabien Pelous est isolé et en difficulté face à cinq All Blacks : Tana Umaga le bloque avec Dan Carter(numéro 10), tandis que (de gauche à droite) Byron Kelleher, Carl Hayman et Richie McCaw arrivent en soutien. (Photo Pascal Rondeau)

« Ça prend aux tripes »CÉDRIC HEYMANS, l’ailier des Bleus (*), raconte sa fascination pour le haka.

« ON EST À DIX MÈTRES D’EUX, en face. C’est beau, çaprend aux tripes. Nos regards fixés dans les leurs, commedeux boxeurs sur un ring. Le premier qui baisse les yeux aperdu. À chaque fois, je veux remporter cette premièrebataille. Ne pas subir est pour moi la meilleure façon de lesrespecter. Le kapa o pango (qui mime l’égorgement) neme choque pas. Je crois qu’ils l’ont créé en réaction auxSud-Africains qui n’avaient pas respecté l’un de leurs hakas.C’est le retour de bâton en somme.Le haka est un moment très puissant, on se prépare à ça.Quand ils le font, on sent tout l’amour qu’ils ont pour leurmaillot, leur pays. Ils font corps avec un seul objectif : passersur l’adversaire, lui marcher dessus. Je n’en ai jamais parléavec eux, peut-être le ferais-je un jour. J’aimerais savoir ceque cela représente à leurs yeux, comment ça leur permetd’entrer dans le match.L’imagedu haka est connuede tous : les passionnés de rugbycomme les néophytes. Mes parents étaient présents dans lestribunes à l’occasion du test de novembre 2004, à Saint-Denis. C’était la première fois que ma mère venait me voirdans un grand stade. Elle était submergée par l’émotion que

lui avait procurée ce haka. Je crois aussi qu’elle était un peuinquiète de voir son fils face à ces guerriers.Je suis toujours choqué quand j’entends dire que le haka,c’estdu folklore. Ce n’estpas ça dutout !Ça veut dire : on estcheznous, surnotre terre. Prêts aucombat. Quand j’enparle,je redeviens le gamin qui admirait ça. Le vivre, c’est un rêvede gosse.J’ai vécu un moment privilégié avec les Toulousains à l’occa-sion du départ d’Isitolo Maka (en fin de saison dernière).Nous étions réunis dans un restaurant et nous avons suppliéIsitolo, Finau (son frère) et Slade McFarland de faire un hakapour nous. Au début, ils ne voulaient pas. Un haka est réser-vé pour les grandes occasions, ça ne se galvaude pas. Finale-ment, tous trois ont accepté notre requête. Isitolo est le gar-çon le plus doux, le plus placide que je connaisse. Quand il afait le haka, bras tendus, gonflés de sang, les yeux exorbités,ce n’était plus le même. J’avais devant moi un guerrier quipart au combat. C’est magique. » – X. A.

(*)24 sélections depuis 2000, une défaite et un nul contre lesAll Blacks.

TOULOUSE - BOURGOINAUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE ERNEST-WALLON(en direct sur Canal + Sport)TOULOUSE: 15 Garbajosa – 14 Clerc, 13 Baby, 12 Kunavore, 11 Médard – 10 Cour-rent, 9 Michalak – 7 Lamboley, 8 Maka, 6 Nyanga – 5 Millo-Chluski, 4 Brennan –3 Poux,2 Bru (cap.), 1 Human. Entraîneurs : G. Novès, S. Laïrle, Ph. Rougé-Thomas.Remplaçants : 16 Servat, 17 S. Clément (ou Menkarska), 18 André, 19 Montauriol,20 Bouilhou, 21 Mermoz, 22 Huget.BOURGOIN: 15Denos–14Nicolas,13Boussès,12R. Coetzee,11David– 10Boyet,9 M. Forest – 7 Rennie, 8 Jooste, 6 Frier (cap.) – 5 Fèvre, 4 B. Williams – 3 Cardinali,2 Cabello, 1 Peyron. Entraîneurs : C. Urios et G. Tourlonias.Remplaçants : 16 Genevois, 17 Sourgens ou Payan, 18 Monzeglio, 19 Pétrilli,20 Prendergast, 21 Laloo, 22 Carmona.Arbitre : M. Bessot (Limousin).

TOULOUSE - BOURGOIN

Probablement avec MichalakBlessé le 13 septembre au genou droit, le demi d’ouverture des Bleus devrait rejouer ce soir. À la mêlée.

LE SECRET EST BIEN GARDÉ et GuyNovès, le manager du Stade Toulou-sain, se refuse à confirmer ou infirmer.Mais Frédéric Michalak devrait rejouerce soir, face à Bourgoin, un peu plus dehuit semaines après s’être donné uneentorse du ligament latéral interne dugenou droit, le 13 septembre, àl’entraînement. Et ce, même si le demid’ouverture de l’équipe de Francesouffre encore de son articulation lors-qu’il tape trop longtemps au pied.C’est pour cette raison qu’il devraitévoluer à la mêlée, où son jeu au pied

sera moins sollicité, Valentin Courrentglissant en 10 en l’absence de JeffDubois (blessé) et Yannick Jauzion(sélection), qui a évolué à l’ouvertureces trois dernières semaines.

Mardi à midi, après que Michalak – legenou sans protection – se fut amuséau basket avec notamment BenoîtBaby et Zeba Traoré, un des prépara-teurs physiques, Serge Laïrle, un desadjoints de Novès, confiait : « Fred(Michalak) réintègre progressivementle groupe depuis une quinzaine dejours. Ça fait un mois et demi qu’on

avait complètement coupé avec lui auniveau du jeu. Le staff médical nedonne pas de bonnes nouvelles maison va attendre la fin de semaine pourvoir s’il se passe un miracle. »En fait, dès le mardi après-midi, Micha-lak a participé normalement à laséance sur le terrain, programmée àhuis clos au dernier moment. Depuis,d’ailleurs, tous les entraînements duStade Toulousain sont fermés à lapresse et au public. Le « miracle »serait donc en passe de se réaliser.Le 13 septembre, Albert Sadacca, lemédecin du club, pronostiquait« quatre semaines d’arrêt au mini-mum », ajoutant que cela « pourraitêtre six ou huit ». Ce sera donc huit siMichalak – qui avait repris légèrementla course, le genou largement strappé,le 24 octobre – est effectivement titu-laire ce soir. Hier après-midi, il a prispart à l’ultime entraînement au stadeErnest-Wallonavant le départà la miseau vert. Officiellement, hier soir, ladécision de l’aligner d’entrée n’étaitpas prise. Mais elle est très probable.

ARNAUD REQUENNA(avec J. L.)

Demain.

En couverture Zidane au Bangladesh. Rencontre avec Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, et découverte de son action contre la pauvreté.

FootballÉlu meilleure recrue de la Serie A italienne, Olivier Dacourt a trouvé sa place sur le terrain comme à la ville.

ChampCarDes États-Unis au Mans, dans le sillage de Sébastien Bourdais.

Rugby Souvenirs des Blacks, par Serge Blanco.

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RÉSULTATS

� HSBC Champions. – Sheshan International Golf Club, Shanghai. Dotation : 3 918 510 �Classement. – 1. Randhawa (IND), 65 ; 2. Campbell (NZL), Yang Yong Eun (CDS), Warren(ECO), 66 ; 5. Harrington (IRL), Plaphol (THA), 67 ; 7. Goosen (AFS), KJ Choi (CDS), Edfors(SUE), Bickerton (ANG), Canizares (ESP), 68. ; ... 27. Woods (72) ; … 38. Bourdy, 73 ; … 44.Van de Velde, 74...

GOLF HSBC Champions (Circuit européen 2007, hommes)

Le club des potesRoger Federer, numéro 1 mondial de tennis, est venu hier à Shanghaisoutenir son grand ami, Tiger Woods, numéro 1 mondial de golf.

SHANGHAI –de notre envoyé spécial

C’EST UN PETIT MONDE sympa etsans chichis que celui des numéros 1mondiaux quasi indestructibles. On sedistribue des gentillesses. On se renddes visites de courtoisie entre super-héros. Voilà deux mois, à New York, enfinale de l’US Open, Roger Federeravait vu débarquer dans sa loge TigerWoods soi-même, qui l’avait supportétoutau long dumatch face àAndyRod-dick.Hieraprès-midi, à Shanghai, à six trousdu club-house, le maître du golf a vusurgir d’un bosquet… Roger Federer,accompagné de son amie Mirka, quil’ont escorté jusqu’à la fin du parcours.Le Suisse s’était échappé quelquesheures du stade de Qizhnong, où il pré-pare le Masters de tennis qui débutedimanche. « C’est vraiment gentil dela part de Roger d’interrompre sa pré-paration pour venir me saluer. DepuisNew York, nous sommes devenus trèsamis. Il faut maintenant que, pour lefun, on s’affronte raquette et clubs enmain ! », plaisanta, hyper-détendu,l’Américain.Malgré ce soutien, la journée ne s’étaitpas déroulée de façon optimale pour« le Tigre » auteur d’un décevant par(72). Ce score, très en deçà de ses per-formances de l’an passé sur ce mêmeparcours (65 le premier jour), le placedéjà en fâcheuse posture à sept coupsdu surprenant leader, l’Indien JyotiRandhawa.Coïncidence, alors que Tiger et Rogers’en revenaient rigolards, GrégoryBourdy en finissait lui aussi avec sonparcours et regardait mi-envieux, mi-

amusé le « super-duo » entrer dans leclub-house à ses côtés. « Me retrouverune fois encore avec les tousmeilleurs,cinq semaines après les Groves etl’AmericanExpressChampionships, çafait plaisir. Début 2006, j’ai choisi departiciper au circuit sud-africain. Seulsles trois premiers gagnent leur placepour ce tournoi des champions et lesGroves. Mais j’ai fini deuxième engagnant un tournoi. J’étais relancé, et

pour 2007 ma carte en Europe estassuré. »L’autreFrançais deShanghai, Jean Vande Velde, savoure aussi le plaisir dejouer après une fin de saison marquéepar de gros soucis personnels qui, deson propre aveu, lui ont « enlevé latête au jeu ». « Là, à quarante ans, jesuis de nouveau ambitieux. Je me suisdonné un bel objectif : participer à laRyder Cup, en 2008. »

UGO VIANNEY

RUGBY FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE (demain)

« Frapper un grand coup »DANIEL CARTER, l’ouvreur néo-zélandais, le meilleur à son poste, entend que les Blacks marquent les esprits à dix mois de la Coupe du monde.Désigné meilleur joueur du monde en 2005, parmi les nominés pourfaire le doublé cette année, Daniel Carter est un des éléments-clésd’une équipe néo-zélandaise conquérante. Demi d’ouverture com-plet, auteur de 26 points contre les Anglais à Twickenham dimanche– et de 15,43 en moyenne par match –, il appréhende la réaction desFrançais après la défaite de 2004 (6-45).

MARSEILLE –de notre envoyé spécial

« VOTRE ÉQUIPE a infligé unedéfaite historique aux Anglaisdimanche dernier (20-41), vousavez établi vous-même un nou-veau record de points indivi-duel contre l’Angleterre (26).Quel est votre sentiment ?– Cela faisait longtemps que nousn’avions pas joué ensemble, maisnous avons réussi à trouver un mini-mum de cohésion pour ce premiermatch de notre tournée. En revanche,nous avons identifié plusieurs sec-teurs où nous devons absolumentnous améliorer ce week-end, parceque nous allons rencontrer uneéquipe de France qui est championned’Europe et qui a battu les Springboksen Afrique du Sud (36-26).– Vous avez débuté votre car-rière chez les All Blacks commepremier centre. En quoi celavous aide-t-il aujourd’hui ?– J’ai eu la chance de jouer à côté dequelques grands demis d’ouverture,comme Andrew Mehrtens. C’était unjoueur plein de talent qui savait lire lejeu et surtout utiliser son jeu au piedpour aller chez l’adversaire. J’aiessayé de le copier ou, du moins, cal-quer mon jeu sur le sien.– Que savez-vous de votreadversaire direct, DamienTraille ?– C’est un joueur très fort, très tech-nique, et il va falloir qu’on le surveillede très près. Mais, à part cela, je ne leconnais pas très bien, parce qu’il mesemble qu’il n’a pas très souvent jouéà l’ouverture (une fois chez les Bleus).

« C’est toujourstrès difficile pournous de gagner ici »

– Que représente pour vousun match contre l’équipe deFrance ?– C’est une équipe qui nous res-semble. Elle pratique un rugby ouvert,expansif et elle est toujours prête àattaquer de partout. Plusque d’autreséquipes, les Français vont toujourstenter quelque chose, même s’ils sontdans leurs propres 22. Normalement,nos matches sont assez spectacu-laires et, ce week-end, je nem’attends pas à autre chose de leurpart. C’est une équipe assez physiquequi, comme nous, essaie de dominerles phases de combat. Mais qui a éga-lement des trois-quarts capables demettre le feu.– Dans la perspective de laCoupe du monde 2007, quelleest l’importance d’une victoire

� COUPE DU MONDE 2007 : 170 000 BILLETS VENDUSEN HUIT HEURES. – Le comité d’organisation du Mondial2007 (7 septembre-20 octobre) a annoncé hier, aupointage de 17 heures, avoir vendu 170 000 billets sur les550 000 billets à l’unité disponibles après avoir lancé, lematin même, sa troisième phase de vente. « Noussommes très contents de cet engouement extraordinaire,s’est réjoui Étienne Thobois, le directeur général ducomité. Il y a eu des ventes sans rupture sur nosplates-formes toute la journée. Cent mille billets sontpartis sur Internet, dont 54 000 en Grande-Bretagne eten Irlande. Les 70 000 billets restants ont été vendus via

le téléphone (25 000 ventes) et les points de ventephysiques. Nous sommes cependant tristes pour tous lesgens qui n’ont pas réussi à acheter des billets. » Pourtous, la patience est conseillée tant les temps d’attenteont pu être longs à certaines heures de la journée.À l’exception de cinq rencontres qui afficheront complet(France-Irlande, France-Afrique 1, France-Europe 3,Angleterre - Afrique du Sud et Angleterre-Samoa), ilrestait hier en début de soirée des places à vendre pourtous les matches, y compris France-Argentine(le 7 septembre à Saint-Denis, cérémonie d’ouverturecomprise) et les quarts de finale. – X. A.

dans chacun de ces deuxmatches en France ?– C’est immense. Les Français vontvraiment être une menace impor-tante l’année prochaine ; ils jouentchez eux et je suis sûr que cela comp-tera pour beaucoup dans le déroule-ment du Mondial. C’est toujours trèsdifficile pour nous de gagner ici. Sinous arrivons à nous hisser à niveaupour gagner ces deux matches, psy-chologiquement, ça peut nous per-mettre de frapper un grand coup.– Certes, mais est-ce qu’unedéfaite voire un match nul surles deux tests pourrait voussatisfaire ?– Non. Notre objectif est de gagnertous les matches de cette tournée, etpour l’instant nous allons nousconcentrer uniquement sur le matchde Lyon afin de l’emporter. Puis onpensera à Paris la semaine prochaine.– Lors du dernier match auStade de France, en novembre2004, vous avez infligé unelourde défaite, 45-6, au quinzede France. Pensez-vous que cescénario peut se reproduire ?– C’est vrai, et j’y ai déjà pensé. Deuxans sesont écoulés depuis ce matchetje suis sûr que l’ampleur de la défaitea fait mal aux Français. Mais c’est unenation très fière, ce sont des joueurstrès fiers, et quand on a été battuscomme cela, il n’y a qu’une réactionpossible. Ils vont rebondir et faire toutce qu’ils peuvent pour se venger de2004. Ça va être une vraie bataille, jene m’attends à rien d’autre.– Revenons au match de 2004.Ce jour-là vous avez réussi àdéstabiliser la défense fran-çaise en adoptant une tactiqueinhabituelle où la balle ne vousa pratiquement jamais étéenvoyée en tant que premierreceveur. Pourquoi ?– C’était une façon de m’enlever unpeu de pression et de troubler ladéfense adverse. Mais aussi unmoyen d’impliquer très vite dans lejeu des joueurs percutants commeJerry Collins ou Rodney So’oialo. Onvoulait se servir de leurs percussionspour franchir la ligne d’avantage etfixer la défense française.– Pensez-vous que vous avezsurpris les Français etallez-vousrefaire la même chose samedi ?– C’est toujours très difficile lors-qu’on rencontre quelque chose sur leterrain que l’on n’a jamais vu aupara-vant. Je pense que cela nous a donnéune petite longueur d’avance la der-nière fois. Ça nous a permis de sur-prendre les Français et cela nous aaidés à déverrouiller leur défense.

� �Dan CARTER� Nouvelle-Zélande.� 24 ans, né le 5 mars 1982 à Leeston.� 1,78 m ; 91 kg.� Demi d’ouverture.� 32 sélections (494 points, dont

15 essais).� Première sélection : Nouvelle-

Zélande - pays de Galles (55-3),le 21 juin 2003 à Wellington.

� Dernière sélection : Angleterre -N o u v e l l e - Z é l a n d e ( 2 0 - 4 1 ) ,le 5 novembre 2006 à Twickenham.

Depuis, nous n’avons toujours pasréutilisé cette tactique mais je ne saispas si on va le refaire à Lyon. On vaessayer de surprendre les Français, etpour y arriver on va changer quelquesdétails. Mais lesquels, exactement,désolé, il va falloir attendre samedisoir pour les voir. »

IAN BORTHWICK

Face à l’Angleterre,dimanche, Dan Carter,l’ouvreur des Blacks– qui file ici sousle nez d’Anthony Allen,tandis que son centreAaron Mauger se proposeen soutien –,a réalisé une performanceexceptionnelle eninscrivant vingt-six points.(Photo Pascal Rondeau)

Transfertà LyonLE GROS DE LEUR préparationayant été bouclée avec une der-nière séance collective au stadeJean-Bouin à Marseille, les Néo-Zélandais ont quitté leur baseméditerranéenne hier, gagnantLyon par TGV en fin d’après-m i d i . L e u r p r o g r a m m ed’aujourd’hui restait encore unpeu flou hier soir car Gerlandn’étant pas disponible pourl’habituelle visite de repérage,les All-Blacks ne savaient pas oùleur ultime mise en place allaitavoir lieu, ni à quelle heure Gra-ham Henry et Richie McCawallait tenir la conférence depresse programmée pour cematin. – I. B.L’équipe : MacDonald – Rokocoko,C. Smith, McAlister, Sivivatu – (o)Carter, (m) Weepu – So’oialo,McCaw, Collins – A. Williams, Ryan –Hayman, Oliver, Woodcock. Rempla-çants : Mealamu, Tialata , Eaton,Masoe, Kelleher, Nonu, Muliaina.

SHANGHAI. – Un prêté pour un rendu : Tiger Woods (à droite)était venu encourager Roger Federer à l’US Open et, hier, leSuisse (à gauche, au côté de son amie Mirka) est venu soute-nir le « Tigre », en compagnie de son coach Tony Roche (mainsdans les poches, au centre). (Photo Mark Ralston/AFP)

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VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006 PAGE 9

Page 10: LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’IMBROGLIO …tt350.free.fr/Budlim/EQ/EQ 2006-11-10.pdf · Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de merc redi

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FOOTBALL 20.25Championnat d’Allemagne. 12e journée. Werder Brême - Borussia Dortmund.

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RUGBY 21.002e test-match 1984. Nouvelle-Zélande - France.

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MOTO 22.25Supercross de Bercy 2006. W 9 95 min

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HOCKEY SUR GLACE 01.30NHL. Detroit Red Wings - Nashville Predators.

NASN 150 minRediff. demain à 13 h

BASKET 02.05NBA. New Jersey Nets - Miami Heat.

Canal + 120 minRediff. demain à 15 h 15 Canal + Sport

TONGA

FIDJI

SAMOA

NOUVELLE-ZÉLANDE

AUSTRALIE

NOUVELLE CALÉDONIE

0 1 000 km

TÉLÉVISION LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »

PROLONGATIONS

MUTATION PACIFIQUE

L’influence grandissante des Polynésiens dans le rugby all black symbolise l’évolution de la Nouvelle-Zélande.

Galthié s’installe sur France 2...FRANCE 2. Samedi, 21 heures. Rugby : France - Nouvelle-Zélande.IL N’A PAS HÉSITÉ longtemps et seconsidère déjà comme un privilégié.Fabien Galthié, entraîneur du StadeFrançais, prendra demain soir la placedu consultant rugby de France 2 lais-sée vacante par le départ de ThierryLacroix sur TF 1. « Quand Daniel Bila-lian m’a proposé ce poste au moisd’août, j’ai foncé, assure l’intéressé.On m’a demandé d’être moi-même etje suis tout simplement heureux de lefaire. »Soixante-quatre fois international(quatre Coupes du monde disputées)

et champion de France avec le StadeFrançais en 2003, Galthié avait déjà« dépanné » France 2 l’an passé surItalie-Écosse dans le Tournoi.« J’y vaisconfiant, j’avais déjà commentéquelques dizaines de matches surCanal + avant d’entraîner Paris. J’aiune mission : apporter le plus possibledepassion en partageant ce sport avecles gens et surtout essayer de fairecomprendre le rugby au plus grandnombre. »Mordu des commentaires du duo Cou-derc-Albaladejo quand il était gamin,

Galthié, plus ou moins approché auprintemps par TF 1 (qui dispose desdroits de la Coupe du monde), réalisedonc un rêve en se retrouvant à leurplace (au côté de Jean Abeilhou).Ayant signé pour trois ans, il sera aussiprésent pour les Tournois des SixNations. L’entrée servie demain avecla venue des All Blacks à Gerland le faitdéjà saliver. « On va se régaler : c’estdu foie gras servi à la louche ! »

NICOLAS ROUÉ

… Et Salviac rebondit sur RTLRTL. Samedi et dimanche, 8 h 43. RTL Sport. 7’.POUSSÉ EN TOUCHE par France Télévisions l’an dernier, Pierre Salviac tape àsuivre sur RTL. Ce week-end, à l’occasion du premier test entre la France et lesBlacks, le nouveau consultant rugby de la station livrera ses deux premières chro-niques matinales de 1’15’’ dansRTL Sport à 8 h 43.« J’ai vécumapetitemort avecFrance 2 ; RTL, la première radio de France, me donne une seconde vie. C’est unretour aux sources et un honneur, se réjouit Salviac, heureux de retrouver le microet ses premières amours radiophoniques (avant d’intégrer Antenne 2 en 1976, ilavait travaillé douze ans à France Inter). J’ai grandi avec la Famille Duraton, lefeuilleton emblématique de Radio-Luxembourg. C’est la radio qui m’a révélé àmon métier. Alors, y entrer à soixante ans, c’est symbolique. »Selon les termes du contrat d’exclusivité qu’il a signé avec RTL, il interviendra dansun rôle d’éditorialiste lors des rencontres du quinze de France (tests, Tournoi etCoupe du monde), le commentaire des matches étant toujours assuré par Jean-MichelRascol et Franck Mesnel. À l’antenne, Salviac entend garder le ton qui a faitsa renommée et qu’il entretient sur son blog (mondialdurugby.com). « À RTL, onattend de moi un rôle de mouche du coche. Je suis devenu “free lance”, donc jesuis littéralement libre de parler de tout sans contrainte », poursuit le journaliste,qui se targue de ne plus avoir remis les pieds dans un stade depuis la finale de laCoupe d’Europe 2005 à Murrayfield entre Toulouse et le Stade Français. – J. L.

Des quinze All Blacks qui entreront sur la pelousepour affronter la France samedi à Lyon, huit sontd’origine polynésienne. Maoris, Fidjiens ou Ton-guiens, ils ont depuis longtemps contribué à la puis-sance physique des All Blacks et ce mélange de cul-tures reflète celui que vit la société néo-zélandaisedans son ensemble. Symbole de leur influence gran-dissante, le nouveau haka exprime cette diversitédans l’équipe du « pays du long nuage blanc ».

L’ÉQUIPE TV6. Édition du matin. 10. Édition de la jour-née. 11. La Page rugby (rediff à 14. et16.). 18.30 La Grande Édition. 20. Matchaprès match (rediff. toutes les heures jus-qu’à 22. et à 0.15). 21.30 Édition de lanuit. 5. Un jour avec… Boris Diaw.

INFOSPORT6. La Matinale sport. 10. Le Journal encontinu. 18. La Grande Heure.

LE COIN DES RADIOSFrance Info. À 8 et 38 de chaque heure,chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. RTLSports. 5.48 Europe 1. Journal des sports.5.50 et 6.40 France Inter. Journal dessports. 10.30 RTL. Jean-Marc Morandini.Invités : Estelle Denis et Thierry Roland.16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby &Compagnie. 18. RMC. Viril mais correct.18.53 RTL. Mégasports. 19.30 RMC. Le30’ d’RMC Sport.20. France Inter (GO).Interfootball. 20. RTL. RTL Foot. Multi-plex. 20. RMC. Intégrale sports. 20.Europe 1. Multiplex. 22.30 RMC. RadioMoscato.

Néo-Zélandais ou Pacifiques ?LES NÉO-ZÉLANDAIS n’apprécient guère l’incompréhension des médias et diri-geants britanniques qui n’ont de cesse d’accuser la NZRU de « piller » les îles duPacifique pour en prendre les meilleurs joueurs. Certes, leur nombre est en netteaugmentation – rappelons-le, 13 « Bruns » et 9 « Blancs » à Gerland demain –mais sans exception et quel que soit leur lieu de naissance, tous ces joueurs ont étéformés en Nouvelle-Zélande. Sur 1 064 All Blacks recensés, seulement 14 sont nésaux Samoa, 8 aux Fidji, et 7 aux Tonga. En revanche, plus de 40 joueurs ayantgrandi en Nouvelle-Zélande ont représenté les Samoa au niveau international.32 joueurs des îles Pacifiques ont porté le maillot des All Blacks depuis l’avène-ment du rugby professionnel en 1996. Parmi ceux-ci, 15 sont nés en Nouvelle-Zélande, 8 aux Samoa, 6 aux Tonga, 3 aux Fidji. Et, en notant que 15 joueurs duquinze d’Angleterre sont nés en Inde, le très sérieuxNZRugbyAlmanach a récem-ment observé : « On peut se demander ce que les Anglais ont fait pour le rugby enInde. » – I. B.

L’ÉQUIPEDE NOUVELLE-ZÉLANDE15 MacDonald (Maori) ; 14 Rokocoko(Fidjien), 13 C. Smith, 12 McAlister(Maori) , 11 Siv ivatu (Fidjien),10 Carter, 9 Weepu (Maori), 8 So’oia-lo (Samoan), 7 McCaw, 6 Collins(Samoan), 5 A. Williams, 4 Ryan,3 Hayman (Maori) , 2 Oliver,1 Woodcock.R e m p l a ç a n t s : 1 6 M e a-lamu (Samoan), 17 Tialata (Samoan),18 Eaton, 19 Masoe (Samoan),20 Kelleher, 21 Nonu (Samoan),22 Muliaina (Samoan).En gras les All Blacks de souche euro-péenne.

(Photo Eddie Keogh/Reuters)

AUCKLAND, LONDRES,MARSEILLE –de notre envoyé spécial

LA NOUVELLE-ZÉLANDE est unpays en pleine évolution. Sociale-ment, économiquement, sportive-ment, tout bouge, et rien ne symbo-lise mieux ce phénomène que sonéquipe phare, devenue une desicônes de la nation, les All Blacks.Car, aujourd’hui, la Nouvelle-Zélanden’est plus simplement qu’une annexedu Royaume-Uni, comme cela a été lecas pendant le premier siècle de sonexistence. Et depuis une trentained’années – en gros, l’entrée des Bri-tanniques dans l’Union européenneet le largage définitif des amarrescommerciales et sentimentales –, lepays a foncièrement changé.Peuplée d’autochtones maoris, et derugueux fermiers d’origine britan-nique, conçue comme le garde-man-ger de la Grande-Bretagne, la Nou-velle-Zélande a longtemps eu les yeuxet le cœur tournés vers la vieilleEurope. Mais, aujourd’hui, le pays arenoué avec sa réalité géographique,les Néo-Zélandais sont enfin à l’aiseavec leur place au cœur de l’océanPacifique, et la Nouvelle-Zélanded’aujourd’hui n’a rien à voir avec lepays découvert lors de la premièrevisite du quinze de France, en 1961.Ni même par les équipes de 1994 oude 1999.Faites un tour aujourd’hui à QueenStreet, la rue principale commerçanted’Auckland. Parfois, on se croit àHongkong ; parfois, en Angleterre ;parfois, en plein cœur de la Polynésie.Jetez un coup d’œil un samedi après-midi sur les innombrables terrains derugby qui foisonnent à travers la ville,

ou sur les pelouses immaculées descollèges et lycées de l’agglomération,et le changement est encoreplus frap-pant. Dans la plus grande ville deNouvelle-Zélande, où réside plusd’unquart de la population du pays, onestimeque 80 %des joueurs de rugbysont d’origine polynésienne, et petit àpetit l’influence culturelle et sportivede ces joueurs hors normes est entrain de se répandre à travers le pays.Pas une équipe de Super 14, pas uneformation du Championnat nationaldes provinces qui ne compte dans sesrangs plusieurs joueurs originairesdes îles du Pacifique. ÀAuckland, ville

polynésienne par excellence, ça secomprend. Mais, même à Invercargill,dans le fin fond de l’île du Sud (pro-chain arrêt, le pôle Sud), la présencedes Samoans, Tonguiens et Fidjiensse ressent de plus en plus et, sur lescent cinquante joueurs sous contratavec la NZRU pour le Super 14, qua-rante et un ont des origines du Paci-fique.Forcément, cette évolution se ressentau niveau de la sélection nationale et,aujourd’hui, l’équipe des All Blacksest devenu un vrai melting-pot, unmélange de races et de cultures qui aexigé un changement de comporte-ment radical de la part des dirigeants.Pour cette équipe des All Blacks, on aécrit un nouveau haka, Kapa O Pan-go, qui est censé refléter les diversesorigines des joueurs, et leur apparte-

nance à une seule terre, Aotearoa(« le pays du long nuage blanc », enmaori). Lors des rassemblements del’équipe, on fait parfois des soiréespolynésiennes, on mange des platsdes îles, on en profite pour montreraux joueurs pakehas (*) des facettesde la culture du Pacifique.

Pour jauger cette évolution, prenons,au hasard, l’équipe néo-zélandaisequi joua contre la France il y a vingtans, le 8 novembre 1986, lors d’unmatch épique à Nantes. Sur les quinzejoueurs qui s’inclinèrent (16-3)devant les hommes de Jacques Fou-roux, on compta huit Pakehas, cinqMaoris et deux Samoans. Samedi,lorsque les All Blacks rencontreront lequinze de France à Lyon, sur le quinzedu départ il y aura sept Pakehas,quatre Maoris, deux Samoans et deuxFidjiens. Tandis que, lorsqu’on inclutles remplaçants dans ce calcul, sur lesvingt-deux noms couchés sur lafeuille de match, on peut rajouterdeux Pakehas et cinq Samoans. Soitun total de neuf « Blancs » et treize« Bruns ».

Curieusement, lorsqu’on parleaux joueurs actuels de cetteévolution, certains ne sem-blent même pas s’en rendrecompte. « Ah bon ? Il y adavantage de Polynésiensqu’avant ? », réplique RicoGear, le trois-quarts aile maori.

« Pour être franc, je n’y avais jamaispensé. Ça ne m’est jamais venu àl’esprit. Il y enaunoudeuxquine sontpas nés en Nouvelle-Zélande, maisnous sommes tous des Kiwis, on atous été formés dans le système néo-zélandais et on fait tous partie inté-grante de la même équipe. » Habi-tuellement désigné pour mener lehaka des All Blacks, Gear ne fait paspartie des vingt-deux sur la feuille dematch à Lyon, mais sera sans doutetitulaire à l’aile droite à Saint-Denissamedi prochain. « S’il y en a plusqu’avant, il doit y avoir une raison, etje pense que c’est parce que dans lerugby maori et polynésien, onapporte beaucoup d’agressivité,mais

aussi de flair. Nous sommes desjoueursd’instinct,mais ça nedate pasd’aujourd’hui. Car, depuis toujours, ily a eu des Maoris dans les AllBlacks. »Effectivement, les Maoris autoch-tones, le « tangata whenua » (lepeuple de la Terre), ont depuis tou-jours fait partie du paysage rugbys-tique en Nouvelle-Zélande, et on serappelle, par exemple, que la grandevedette de l’équipe des « Invin-cibles » de 1925 ne fut autre queGeorge Nepia, un agriculteur maoride Hawkes Bay, qui disputa chacunedes trente rencontres de la tournée etqui restera à tout jamais un des plusgrands noms du rugby néo-zélandais.L’ inf luence des Samoans, enrevanche, est beaucoup plus récente.Il y a eu quelques précurseurs, commeles frères Solomon, Frank et Dave,dans les années 30, puis il a falluattendre les années 70 avant de voirsurgir un autre joueur d’originesamoane, Bryan Williams, un ailierexplosif d’Auckland (et futur entraî-neur du quinze des Samoa) qui fit sen-sation lors de la tournée en Afrique duSud, en 1970. Il faut dire qu’avec sestrois coéquipiers maoris, pour ladurée de la tournée au pays de l’apar-theid, Williams dut subir l’humiliationd’être officiellement désigné « Blanchonoraire » par l’administration sud-africaine.« À mon époque, ce n’était pas à lamode d’être samoan en Nouvelle-Zélande, la communauté samoanegardait le profil bas, et on ne parlait

jamais demonhéritage polynésien »,regrette Bryan Williams, qui avaittout de même réussi des étudesd’avocat pendant sa carrière dejoueur amateur.Ensuite, il a fallu attendre l’arrivée deJoe Stanley en 1986, puis l’hommequi ouvrit les vannes de la réussitesamoane, Michael Jones, le phéno-ménal troisième-ligne aile qui fut larévélation de la première Coupe dumonde en 1987. Par son jeu, maisaussi par ses croyances et sonimmense dignité, Jones a réussipresque toutseul à changerl’ image desSamoans, etdes immigrésdu Pacifiqueen général, enN o u v e l l e -Zélande.Depuis 1996et le début del’ère profes-sionnelle, oncompte trente-deux All Blacks avecdes origines du Pacifique, et alorsqu’elles ne représentent que 5 % dela population totale du pays (4 mil-lions d’habitants), les ethnies du Paci-fique représentent presque 30 % del’équipe actuellement en tournée enFrance. Il y a plusieurs raisons quiexpliquent cette situation, qu’ellessoient démographiques, écono-miques, physiologiques ou tout sim-plement sportives.Le rugby professionnel représente

évidemment un débouché idéal etévident pour les jeunes Polynésiens,qui connaissent peu de réussite aca-démique dans le système d’éducationnéo-zélandais. Ensuite, il faut savoirque la démographie de la Nouvelle-Zélande est en train de subir un chan-gement profond. Aujourd’hui, à Auc-kland, un enfant sur quatre endessous de l’âge de quatre ans estd’origine du Pacifique. Et, en 2050, oncalcule que 50 % de la population dela Nouvelle-Zélande sera de sangmaori ou du Pacifique.

« Ç as ’ a p p e l l e“the brow-ning of NewZ e a l a n d ”(le brunisse-ment de laNou ve l l e -Zélande) »,r i g o l eM i c h a e lJ o n e s ,l’ancien All

Black devenu entraîneur de la sélec-tion nationale des Samoa. « Mais laréalité est que l’avenir de laNouvelle-Zélande est de plus en plus brun. Et cequi se passe dans le monde du rugbyn’est que le reflet des autres change-ments que notre société est en trainde subir. »Pour Jones, la contribution de cespetites îles du Pacifique à la sociéténéo-zélandaise est tout simplement« spectaculaire ».« Dans le sport, dans les arts, dans lamusique, il n’y a aucun doute quenous avons déjà laissé notreempreinte, dit-il.Mais c’est surtout àtravers le sport, et le rugby enparticu-lier, que nous avons réussi à nousfaire accepter. Le rugby, à tous lesniveaux, mais surtout sous le maillotdes All Blacks, a été le principal véhi-cule de notre intégration dans lasociété néo-zélandaise, et désormaisnous faisonspartie intégrante dumel-ting-pot de cette nation. »Pourtant, Jones est le premier à souli-gner que la contribution des gens desîles n’est pas toujours positive.« Nous sommes surreprésentés dansle domaine du sport, mais nous

sommes également surreprésentés àl’autre extrémité de l’échelle sociale,précise-t-il. Il y a un nombre dispro-portionné des gens des îles en prisonet dans les hôpitaux.Mais ce qui nousa permis de nous catapulter dans lescœurs et les esprits du Néo-Zélandaismoyen est incontestablement notrecontribution sur les terrains de sportpendant les vingt dernières années. »Autre petit bémol dans ce nouveaupaysage, l’influence grandissante desPolynésiens a eu, dans certainsendroits, un effet négatif sur la parti-cipation des jeunes Pakehas. Certainschiffres prétendent qu’il y a désor-mais davantage de juniors qui jouentau foot en Nouvelle-Zélande qu’aurugby, car, découragé par le côtérugueux des jeunes Polynésiens, etleur puissance précoce, les parentsdes petits Blancs ont préféré dirigerleur progéniture vers un sport moins« viril ».« On appelle ça “the white flight” (lafuite des Blancs) », rigole Bryan Wil-liams, qui continue d’entraîner deséquipes de jeunes dans son ancienlycée de Mount Albert Grammar.« C’est vrai que c’est un phénomènequi existe ici à Auckland, et dans unecertainemesureàWellington, à causede la plus forte population polyné-sienne, mais on ne peut pas dire quecela se passe partout comme ça. » Leproblème, c’est que les jeunes Poly-nésiens mûrissent plus vite que leurscompatriotes pakehas. On se rappellequ’à dix-sept ans Jonah Lomu pesaitdéjà 100 kg et qu’il y a quelquesannées la première ligne de WesleyCollege, au sud d’Auckland, pesaitdavantage que la première ligne desAll Blacks. « C’est un fait, les Polyné-siens mûrissent physiquement plusvite,poursuit Williams avec le sourire.J’insiste bien sur le mot physique-ment, car psychologiquement, cen’est pas toujours le cas ! »Entout état de cause, la vague des îlesn’est pas près de s’arrêter, ni la trans-formation dans la mentalité néo-zélandaise d’ailleurs. Et pour le capi-taine des All Blacks, Richie McCaw,son équipe n’est que le reflet fidèled’un pays devenu multiculturel. Et, enplus de leur qualité physique, de leur

puissance et de leur explosivité natu-relle, les hommes des îles apportentaussi une richesse en dehors du ter-rain. « Pour nous, c’est un énormeavantage d’avoir des joueurs commeça, dit McCaw. Nous sommes tousdes Kiwis, mais nous venons d’envi-ronnements différents. C’est ce quinous rend uniques, ça nous donne unavantage sur les autres. Pas seule-ment parce que la plupart de ces garsdes îles ont le “facteur X”, la puis-sance, la vitesse et le gabarit réunis,quenousautres pakehasn’avonspas.Mais les Polynésiens ont surtout unetrès forte culture de la famille, et c’estexactement ce qu’il nous faut pourconstruire notre équipe. »

IAN BORTHWICK

(*) Pakeha : mot venant du maori uti-lisé en Nouvelle-Zélande pour dési-gner les gens d’origine européenne.

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MATCH APRÈS MATCH

> ACTUALITÉ LIGUE 1 Entretien avec Albert Émon.

> FOOTBALL

Ce soir 20:00

ZAP

50% de la populationnéo- zélandaise serad’origine maorie oupacifique en 2050

Découragés parla puissance précocedes jeunes Polynésiens,les parents des petitsBlancs dirigent leurprogéniture versle football

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� M’GANNEM VERSMONTPELLIER ? – Contacté parChambéry, mais également par Paris,Heykel M’Gannem, le demi-centretunisien de Nîmes, pourraitfinalement s’engager avecMontpellier. Après avoir annoncé àses dirigeants et à ses partenaires,hier soir, qu’il quitterait l’USAM àl’issue de la saison, le capitainegardois devrait rencontrer lesresponsables montpelliérainsaujourd’hui. – P. P.� LES BLEUES EN STAGE. – Dansle cadre de leur préparation à l’Euro(7-17 décembre, en Suède), lesBleues se retrouvent aujourd’hui àChartres pour une semaine de stage.Le sélectionneur, Olivier Krumbholz,a conservé l’essentiel du groupe quia disputé le Tournoi internationalParis - Île-de-France féminin leweek-end dernier. Seules ValérieNicolas (Championnat danois),Stéphanie Cano et Alisson Pineau(obligations professionnelles) sontabsentes. Alexandra Lacrabère etMaakan Tounkara réintègrent lecollectif.

LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (6e et dernière journée)

PLOCK - CHAMBÉRY : 32-31 (15-12)700 spectateurs environ. Arbitres : MM. Repensek et Pozeznik (SLV)Évolution du score : 0-4 (10e), 5-7 (14e), 8-9 (19e), 10-10 (22e), 12-11 (26e), 15-12 (30), 20-16(37e), 24-20 (43e), 28-24 (50e), 28-28 (53e), 30-30 (57e).PLOCK. – Gardiens : Marszalek (cap., 10 min, 0/1 pen.) ; Wichary (50 min ; 13 arrêts dont 0/3pen.). Buteurs : Kwiatkowski ; Titow (1/1) ; Shychkov (5/6 dt 0/1 pen.) ; Witkowski (10/13 dt3/4 pen.) ; Paluch (0/1) ; Wieklak (2/7) ; Wuszter (6/9 dt 1/2 pen.) ; Zolotenko (0/3) ; Twardo(0/1) ; Rumniak (6/10) ; Piorkowski (0/2) ; Szierad (2/3).Entraîneur : B. Zajaczkowski.2 min : Kwiatkowski (11e, 43e), Zajaczkowski (11e), Wuszter (35e) ; Szierad (51e) ; Shychkov((60e). Passes décisives : 12 (Wieklak, 5). Balles perdues : 14.CHAMBÉRY. – Gardiens : Stojinovic (30 min ; 8 arrêts dont 2/4 pen.) ; Dumoulin (30 min ;8 arrêts dont 1/3 pen.). Buteurs : Busselier (cap., 5/8 dt 2/2 pen.) ; Delric (3/3) ; Nocar (2/3) ;Roiné (2/3) ; Clémençon (3/5) ; Ben. Gille ; N’Diaye (5/9) ; Stamate (1/3) ; Paty (5/9) ; Cher-blanc (1/1) ; Joli (4/4 dt 2/2 pen.).Entraîneur : P. Gardent. Passes décisives : 12 (Nocar, 5). Balles perdues : 18.GROUPE C. – HIER : Plock (POL)- Chambéry, 32-31. DIMANCHE : Kolding (DAN) - E.R. Bel-grade (SER). Classement : 1. Kolding, 9 pts ; 2. Chambéry, 7 ; 3. Plock (+ 1), 4 ; 4. E.R. Bel-grade, 2.Les sept autres groupes jouent demain et dimanche. Les deux premiers de chaque groupe accè-dent aux huitièmes de finale (2-3 et 9-10 décembre), dont le tirage au sort aura lieu mardi.

HANDBALL

Karabatic opéré d’un coudeNIKOLA KARABATIC redoutait évi-demment le diagnostic du docteurFrank.Et l’IRM passée mardin’a faitqueconfirmer ses craintes. Des morceauxde cartilage se baladaient dans soncoude droit. Cinq mois après l’interven-tion, pour des raisons similaires, aucoude gauche, l’arrière international deKiel a donc été opéré, hier en débutd’après-midi, et devrait rester indispo-nible de quatre àsix semaines. D’ores etdéjà forfait pour les huitièmes de finalede la Ligue des champions, program-

més début décembre, sa participationauMondial en Allemagne (20 janvier au4 février 2007) n’est, en revanche, pascompromise.« Tout s’est bien passé. Jesors demain matin (ce matin), confiaithier soir l’intéressé. L’opération a per-mis d’extraire deux morceaux de carti-lage : l’un de la taille d’un pois chiche,l’autre gros comme une tête d’épingle.Mais l’articulation n’est pas touchée,j’espère donc pouvoir rejouer dansquatre semaines. » « Malgré deséchéances importantes et même si

Nikola pouvait sans doute continuer àjouer, raconte Branko, son père, les diri-geants n’ont pas hésité à prendre ladécision. Oui, Kiel a vraiment été trèscorrect dans cette affaire. » – P. P.

AGENDA AUJOURD’HUI

� TOP 14 (13e journée). – Voir parailleurs.� ANGLETERRE(7e journée). – Bris-tol-Sale, Newcastle-Harlequins, LondonIrish - Gloucester.� LIGUE CELTIQUE. – Newport-Edimbourg, Border-Llanelli, Leinster-Glasgow.

DEMAIN� TEST-MATCHES. – France - Nou-velle-Zélande (21 heures, en direct surFrance 2), Angleterre-Argentine (15 h 30,heure française, en différé sur Canal +

Sport à 17 heures), Italie-Australie,Écosse-Roumanie, Irlande - Afrique duSud, Pays de Galles - Sélection du Paci-fique.� COUPE DU MONDE 2007 (matchde qualifications). – Maroc-Nami-bie, Géorgie-Portugal.� TOP 14 (13e journée). – Voir parailleurs.� ANGLETERRE (7e journée) .– Worcester-Northampton.

DIMANCHE 12 NOVEMBRE

� ANGLETERRE (7e journée). – Lon-don Wasps - Bath, Saracens-Leicester.

RUGBY PROCÈS CÉCILLON

Le jour le plus longMarc Cécillon saura ce soir s’il est meurtrier ou assassin et la durée de sa peine, qu’une de ses filles a tenté hier de limiter.GRENOBLE –de notre envoyé spécial

C’EST CE SOIR, veille de matchcontre les All Blacks, à l’heure où lesjoueurs du quinze de France, dontMarc Cécillon (quarante-sept ans) aporté le maillot à 46 reprises, noirci-ront leurs pensées que la courd’assisesde l’Isère livrera son verdict. L’anciencapitaine de cette équipe encourt laperpétuité puisqu’il est accusé demeurtre avec préméditation. L’avocatgénéral, Françoise Pavan-Dubois, vacertainement taper fort sur les largesépaulesdu « cow-boy ». Il transpireeneffet de ses propos qu’elle voit en luiles plus vils instincts de la gent mascu-line. Tout est loin d’être faux mais ilsemble que le cas de Marc Cécillon soitun peu plus complexe que ce qui trans-paraît parfois des questions. L’attitudede la famille de la victime, sans haineaucune, est assez exemplaire à cetégard. Pour autant, il n’est pas nonplus le tendre agneau de pâturage quele monde du rugby a raconté et quenombre de témoignages sont venuscontredire. Cela pourrait du reste ledesservir, surtout aux yeux de l’avocatgénéral, confortée dansson idéepar cedéfilé de viril compagnonnage.Au crédit de sa défense, sans conteste :les rapports des psychiatre et psycho-logue. En effet, le docteur Barlet amontré le « doute identitaire origi-nel » de cet être que l’on voyait si fort.Le grand Marc Cécillon cultivait cettepeur de n’être rien et à laquelle « ilavait échappé dans le tourbillon dumirage d’agir », c’est-à-dire le rugby.« Il y a eu chez lui, poursuit l’expert, untemps de haute insécurité, sonenfance, un temps des mirages, lahaute compétition, et un temps de ladissipation des mirages. » Ce momentoù, au contraire, sa femme commenceà prendre son autonomie, passe undiplôme, trouve un travail valorisant.Pourquoi ne saisit-il pas les raresperches qu’on lui tend ? « Il ne pensepas que l’on puisse s’intéresser à lui

puisqu’il n’est rien… » Et il subodoredans sa paranoïa que sa femme s’inté-resse à mieux que lui. « Il est au-delàde la dépression, il est dans la néanti-sation. » Et le psychiatre d’expliquerson geste afin « d’éviter d’être néanti-ser en détruisant l’acteur de sa néanti-sation ».Le psychologue a, lui, décrit un êtred’une pauvreté affective et intellec-

tuelle, au trouble névrotique, pas défi-cient intellectuellement mais d’unniveau moyen-faible. Le seul testauquel il a bien répondu est celui quimontre la capacité de percevoir vite etbien.« Celle qui permetd’être unspor-tif de haut niveau, de voir avant lesautres », note M. Loiselot qui surtoutestime que Cécillon n’était plus aumoment des faits dans la capacité de

discernement pour penser plutôtqu’agir.

« Serge Blancos’est pris en main »

Mais on attendait surtout l’interroga-toire de l’accusé. Ce dernier a assezbien raconté son rapport à l’enfance,ses complexes, liés notamment à samauvaise vision et, plus surprenant, à

son physique et à la moquerie de sescamarades. Il a bien décrit l’impassedans laquelle il s’est trouvé aumomentde sa fin de carrière. « Je rentrais chezmoi vers 16 h 30, une fois que j’avaistondu la pelouse, je tournais en rond,alors j’allais dans les bars. » « Maisc’est la vie de M. Tout-le-monde », luidit le président, Jean-Pierre Béroux,qui n’a semble-t-il pas écouté l’exposé

de Serge Simon, ancien internationalet médecin, lundi, sur la pathologiesingulière des sportifs postcarrière.Le président lui a ensuite envoyé plusjustement l’exemple de Serge Blancopour lui signifier sa responsabilitédanscet échec. « Serge Blanco s’est pris enmain. Vous attendiez beaucoup desautres mais vous n’avez rien fait devous-même. »Cécillon :« Blanco, il y a

des gens qui se sont occupés de lui. »Le président : « Mais lui s’est occupéde lui. »Cécillon a reconnu ensuite avoir « étécatastrophique dans (sa) vie decouple ». Sur les faits, il a en revancheété peu prolixe et guère convaincant.« Je ne sais pas pourquoi je suis rentréchercher cette arme. Je pense quec’était pour me mettre une balle dansla tête. C’est ce que j’aurais dû faire. »Il étouffe un sanglot. « Ensuite, pour-quoi j’ai tiré ? Je me poserai cettequestion toute ma vie. »Le président et l’avocat général insis-tent pour qu’il reconnaisse être venu àcette soirée du 7 août 2004 pour tuersa femme. D’autant que quatretémoins, dans des circonstances diffé-rentes, l’ont entendu dire auparavantqu’il la tuerait si elle le quittait.« Quand on a les qualités d’hommeque sont venus décrire vos amis et lespersonnalités du rugby, lui a lancél’avocat général, on ne fuit pas ses res-ponsabilités. »Mais lui répond inlassablement qu’iln’avait pas l’intention de la tuer, qu’ilvoulait lui faire peur, qu’elle rentreavec lui. Mais quand l’expert en armesa, le matin, expliqué qu’un tir de 357magnum provoque un désalignementet qu’il faut re-pointer l’arme pour tirerà nouveau, la détermination de Marc

Cécillon à tuer semble évidente. Il estalors sévèrement dans les cordes. Lessentences de l’avocat général, qui tropsouvent donne l’impression de faire lamorale au lieu de faire la justice, ajou-tées à des questions sans importancesur son travail au noir, ont quelque peuatténué ses difficultés en fin d’inter-vention. Mais la tâche de maître Zel-mati, qui pourtant maîtrise brillam-ment le dossier et ne lâche rien commeautrefois son client sur un terrain,s’annonçait à ce moment très difficile.Bien entendu il plaiderait le crime pas-sionnel mais tout de même…

C’est alors qu’Angélique Cécillon, safille aînée, partie civile, s’est levéepour se diriger à la barre. Elle a pris lemicro et, fracassée d’émotion a décla-ré : « Je ne pense pas quemon père aitvoulu tuer ma mère. J’aimais très fortma mère, j’aime mon père. Je ne mesens pas ne plus le voir pendant quinzeans… Aujourd’hui, il est déjà puni »Cette intervention de sa fille qui veutainsi l’exonérer – vainement ? – de lapréméditation va lui être précieuse cesoir au moment de la délibération. Etcertainement plus tard dans le noir desa cellule.

JEAN-CHRISTOPHE COLLIN

TOUS SPORTS

La direction du Racingjoue avec le feuAprès la rupture des négociations avec Lagardère, la nominationd’un administrateur provisoire se profile au RCF.LE RACING CLUB DE FRANCE est aubord du gouffre. Après plusieurs moisde né goc i a t ions , l e c l ub aux95 médailles olympiques, la Mairie deParis et le groupe Lagardère sont endésaccord sur tout. Sauf un point : cha-cun estime à présent que la nominationd’un administrateur de justice est seulede nature à débloquer un dossier aupoint mort depuis quarante-huitheures. « Mercredi, après neuf heuresde discussions, j’ai dit : “C’est fini. Onne négocie plus”, nous racontait hier lemaire adjoint chargé du sport, PascalCherki, à l’issue d’une conférence depresse. Quand Lagardère n’offrait pastoutes les garanties pour la reprise dessections sportives, je l’ai dit. Mais là onassiste à un racket sur son groupe. Toutcela finira avec un administrateur judi-ciaire. »Bien vu ! Huit heures plus tard, le comi-té directeur du RCF chargeait son prési-dent, Philippe Dugeny – qui s’est toute-fo i s re fus é à nous conf i r me rl’information –, de demander au tribu-nal de grande instance la désignationd’un… administrateur provisoire.« C’est la preuve de leur incapacité àconduire un processus de réorganisa-tion », estimait le maire adjoint.Rappel des faits. Après son échec enjuillet face à Lagardère, lors de l’appel àcandidature pour le site de la Croix-Catelan, d’où venait l’essentiel de sesrevenus, le RCF doit revoir son modèlesportif et économique. Sa survie endépend. Celle d’une centaine d’emploisaussi. Lagardère propose alors dereprendre douze des dix-huit sections,

en plus du tennis et du décathlon, déjàrepris. Golf et hockey sur gazon restentau RCF sur le très select site versaillaisde La Boulie. Lagardère verse une sub-vention au football jusqu’à la fin de lasaison et, pour le rugby, une solutionexterne est en voie de finalisation.Pour faire vivre ces sections, l’industrieldemande la mise à disposition des ins-tallations du RCF de la rue Eblé, maiss’engage à payer toutes les charges, lamise aux normes et l’entretien du bâti-ment sur vingt ans. Soit 120 millions !« D’accord pour les dix premièresannées, rétorquent les représentantsduRCF, mais avec possibilité de vendreensuite ou louer à Lagardère au prix dumarché. »« C’est une spoliation, estime le« Lagardère boy » en chef, ArnaudMolinié.Cela voudrait dire que dans dixans lesdeuxmillemembresde LaBouliedécideraient unilatéralement du destindes sections et du patrimoine que lesquatorze mille membres de la Croix-Catelan ont très largement contribué àfinancer depuis des décennies. » Findes discussions.POURQUOI CE BLOCAGE ? – « PourLagardère, l’opération est purementcommerciale, selon Philippe Dugeny.Mais, si dans dix ans nos successeurs auRCF ont besoin d’argent, commentferont-ils ? »Argument balayé par Pas-cal Cherki : « En désignant Lagardèrerepreneur de la Croix-Catelan, nousn’avons pas voté pour le versementd’une aide au développement des loi-sirs d’une aristocratie foncière ! » Sedessine en creux une accusation de ten-

tative de captation de patrimoine.SEUL CONTRE TOUS ? – Pourl’adjoint aux sports, le projet Lagardère« répond à l’engagement moral depérennité de la pratique sportive pris »par Lagardère. Outre ce soutien, le pro-jet dispose de celui des présidents desection et des représentants du person-nel, reçus mercredi à la mairie en com-pagnie du comité Sport à Paris et Sportau RCF (*). Une partie des membres debase le soutient aussi, comme plusieursmanifestations récentes l’ont montré.En face, la petite trentaine de membresdu comité apparaît bien seule.UN ADMINISTRATEUR POUR QUOIFAIRE ? – Une fois désigné, il prendraittotalement les rênes du RCF et pourraitêtre notamment chargé d’organiserl’assemblée générale (AG). Face à unprojet appuyé par les sections et par lepersonnel, évitant un plan de licencie-ment et présenté par un groupe auxreins financièrement solides, il y a fort àparier qu’il le mettrait à l’ordre du jourde l’AG du 13 décembre.QUELS RISQUES POUR LE RCF ? – Siune solution de reprise n’est pas validéelors de l’AG, le RCF pourrait se voircontraint de vendre, notammentLa Boulie. D’autres soucis ne sont pas àexclure. « Je vais éplucher leurscomptes, menace Pascal Cherki. Jem’interrogesur la régularitéde leurges-tion sportive. » Il y a le feu au Racing !

PATRICK ISSERT

(*) Ce comité défend la dimensionsociale du site d’Eblé, qui met ses ins-tallations à la disposition des écoles,collèges et lycées avoisinants.

SKIS WED’ZE LIMITEDAvec leur ligne de côte et leurstructure renforcée, ces skispolyvalentsfacilitentsensiblementla pratique de la glisse.Fixation à déclenchement pourune sécurité optimale. 10 coloris.Taille : 127 cm.Référence : 552580.

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GRENOBLE. – Angélique Cécillon, à gauche, aux côtés de sa sœur cadette, Céline, pourtant partie civile, a déclaré à l’audience : « J’aimaistrès fort ma mère, j’aime mon père. Je ne me sens pas ne plus le voir pendant quinze ans… » (Photo Jean-Louis Fel)

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FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE

INTERVIEW : DOMINICI N’A PAS PEUR DES BLACKS.ANALYSE : COMMENT BATTRE LES BLACKS ?QUINZE DE FRANCE : EN TOUTE INTIMITÉ.

CETTE SEMAINE

ÉPISODE I

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e (SUE)mpionnats du monde.18 féfévrier.

28 29 30 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 2323 2424 2525 26 2727 28 29 30 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 2 1 3 14 15 16 17 18Novembre Décembre Janvier 2007 Février Mars

slalom.DIMANCHE.

Sölden ((AUT)géant29 octobre.

Levi (FIN)slalom.DEMAIN.

Sölden (AUT)ant.

28 octobre.

Val d’Isère (FRA)descente ; super-G.

16 et 17 dédécembre.

gMegève (FRA)slalom.

20 dédécembre.

Cortinad’Ampezzo (ITA)

descente ; super-G ;géant.

19 au 21 janvier.

Lenzerheide(SUI)

Finales de laCoupe du monde.

14 au 18 mars.

Are (SUE)Championnats du monde

3 au 18 féfévrier.

Lenzerheide(SUI)

Finales de laCoupe du

monde14 au 18 mars.

Oct.

Novembre Décembre Janvier 2007 Février MarsOct.

Kranjska Gora(SLV)

3 et 4 mars ( )4

ggééant ; slaloalom.ant ; slalom.m.

Kvitfjell(NOR)10 et 11 marsdescente ;super-G.G

AAspen ( S ) (USA)25 et 26 25 et 26novembre géant ;

m.slalom.

L k L iL ke LouiseLake LouiseLake Lou(CAN)(CAN)((( )(1er au 3 3dédécembre deuxdescentes ;descentes ;super-G.

Saint-MoritzSaint-MoSaint-MoritzSUI)(SUI)

109 et 109 et 10 dédécembre descente ;supercombiné.

iSS iSemmeringgmmeringSemmerSemmeringSemmeringSemmering(AUT)2828 et 29 ddéédédé bcembre cembreggééant ;ant ;slalom.slalom

ZagrebZagrebZagrebZagrebZagrebZagreb (CRO)((CRO) (CRO) (CRO)4 janvier 4 janvier slalom.

MMMariborariboraribor(SLV)LV)(SLV)6 et 7 6 et 7( )6 7janvier géant ;slalom.

nmarktAltenmarktA (AUT)) (AUT)12 au 14 janvier 12 au 14 janvier12 au 14 janvier j i4 jdescente ; descentesuper-G ;psuperpersupercombinbicombinééé..

TT i iTarvisioarvisio (ITA)(ITA) (ITA)(ITA)A)2 au 4 mars2 au 4 mars2 au 4 mars2 au 2 au 4 mars2 au 4 mar2 au 4 mars

descente ;descente ;descente ;descente descentedescente ;descente ;super-G ;supersuper-G ;Gsuper-G ;-G ;

psuper combinsuper combinsuper combinéééé..

a NevadaevadaSierra NevadaSierra i NSierra NevadaS (ESP) (ESP) (ESP) (ESP)24 et 25 fet 25 f24 et 25 féééféféfévvriervrier

géant ; slalom.

ZwiesZwieselZwieselZwieseli lZwiesel(ALL)(ALL)(ALL)(ALL)

10 10 et 1t 1110 et 1110 et 110 et 1110 et 1111marsmarsmarsmarsm

gggéééant ;ant ;ant ;tslalom.slalom

San SiSan SicarioSan SicarioSSan SicarioSan SSan SicarioSan SicarioSan Sicarioi (ITA)(ITA)( )( A)(ITA)(ITA)(ITA)(ITA)(ITA)j27 et 28 janvier janvieri27 et 28 janvier ppdescente ; super-Gescente ; super-G.descente ; super-G.descente ; sscente ; super-G.descente ; supedescente ; super-G.te ; super-Gte ; super-Gdesce

28 29 30 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 1717 18 19 20 21 2222 2323 2424 2525 2626 2727 28 29 30 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

ng (AUT) slalom.

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Levi ( )(FIN)

Lake Lodescente25 et 26 n

Garmisch-Partenkirchen(ALL)24 et 25 féfévrierdescente ;slalom.

A N N U LL( )( )AUT)AUT)tt

29 octobre.29 octobre.A N N

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A N N U LU Ln (AUT)(AUTggééant.ant.

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1 RAICH (AUT)2 Svindal (NOR)3 Miller (USA)

1 4101 006

928

Classement général(37(37 éépreuves))

… 24. Tissot, 336 ; 33. Vidal, 258 ; 41. at, 194ourgeatBo ; 45. Dénériaz, 158 ; 51. Chenal, 137.

4 Rahlves (USA)5 Walchhofer (AUT)

Maier (AUT)

903855

1 KOSTELIC (CRO)2 Paerson (SUE)3 Dorfmeister (AUT)

1 9701 6621 364

4 Hosp (AUT)5 Kildow (USA)

Classement général(36(36 éépreuves))

WALCHHOFER (AUT)( ) 522Descente

… 17. Bertrand, 127 ; 20. Dénériaz, 124.1 SVINDAL (NOR)( ) 284

Super-G

… 28. Dénériaz, 44.1 DORFMEISTER (AUT)( )498

Descente

… 20. Montillet, 88 ; 29. Jacquemod, 54.1 DORFMEISTER (AUT)( )626

Super-G

… 21. Jacquemod, 112 ; 22. Montillet, 103.1

RAICH (AUT)( ) 481GGGGééééantantantt

……… 1717.1717.1717 Chenal,Chenal,ChenalChenal,Chenal,Chenal, 13713137137137 ; 18.;; 18.; ; 18.; Fanara, 121 Fanara, 12 Fanara, .1 ROCCA (ITA)( ) 547

SlalomSlalomSlalomalomSlalomSl l

… 6. Tissot, 336 10. ; Vidal, 253 ;18.18181818 Bourgeat, 126Bourgeat, 126Bourgeat 126Bourgeat, 126Bourgeat 126..

1 PAERSON (SUE)( ) 586GGGGééééantantantt

… 21. Jacquemod, 98.1 KOSTELIC (CRO)( ) 740

SlalomSlalomSlalomSl l

… 8. Pequegnot, 227 ; 25.25 De Leymarie,De LeymarieDe Leymarie 646464..1

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1 1121 067

…25. Jacquemod, 264 ; 32. Pequegnot, 227 ;7 37. Montillet, 191.

Hinterstödeer(AUT) 20 et 221 dédécembre

psuper-G( )

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Benjamin RaichBenjamin Raichich(PPhoto Jean-Louis Fel) s Fel) el) Fel) el) (P(Photo

Alt B diAlta Badia (ITA)17 et 18 dédécembreécggé ;ant ; slalom.n

818

= Grands rendez-vous= Grands rendez-voundez vous= Grands rendez-vousGrands rendez-vous

BENJAMIN RAICH sait qu’il lui faudra être très fort face à Miller, Maier and Co pour remporter une deuxième fois la Coupe du monde.

« Pas le droit à l’erreur »« COMMENT avez-vous digéré la saisondernière, marquée par deux titres olym-piques et votre première victoire au clas-sement général de la Coupe du monde ?– Tranquillement. Je suis vitepassé à autre choseà la fin de l’hiver. J’ai pris un peu plus de vacancesque d’habitude, c’est tout. En mai et juin, j’ai pudéconnecter, reprendre des forces en toute tran-quillité.– Votre vie a-t-elle changé ?– Non. J’habite toujours à Pitztal (dans le Tyrol)et je n’ai pas envie de changer. Mes victoires sontmes plus belles récompenses. Mon devoir, c’est

de faire du ski et cela ne laisse pas beaucoup detemps pour faire autre chose.– Comment vous sentez-vous ? L’entraî-nement s’est-il bien passé ?– L’entraînement et la compétition sont deuxchoses totalement différentes. Être fort l’été oul’automne ne veut pas dire que tu le seras encourse ! Donc, c’est toujours difficile de dire quoique ce soit avant le premier départ. Même si êtredans les temps de Maier ou Walchhofer à l’entraî-nement, c’est toujours bon signe. Et comme jen’ai été ni malade ni blessé, ça devrait aller.– Quels sont vos objectifs pour cet hiver ?

– Gagner à nouveau le classement général, maisaussi bien marcher aux Mondiaux où j’aurai deuxtitres à défendre (slalom et combiné). J’aimeraiségalement gagner une descente. J’ai maintenanttrois ans d’expérience dans cette discipline et jesais que je peux aller vite. J’attends avec impa-tiencece momentclef. Jusque-là, en descente, j’aiprouvé que je pouvais être parmi les meilleurs surun ou deux tronçons, mais je n’arrivais pas à tenirjusqu’au bout. J’ai beaucoup travaillé pour pro-gresser dans ce domaine.– Qui seront vos plus dangereux adver-saires pour le classement général ?

– Maier, Walchhofer, Miller, Svindal… De toutefaçon, pour gagner la Coupe du monde, tu n’aspas le droit à l’erreur. Tu ne peux pas te permettred’avoir un temps mort. La clef du succès c’est derester en bonne santé et de garder la forme toutl’hiver.

– Si vous aviez à choisir entre un titremondial et la Coupe du monde ?

– Pas facile de répondre. Peut-être le classementgénéral de la Coupe du monde, qui sacre le meil-leur de l’hiver. Il a plus de valeur… » – C. Pf.

TRIATHLON� JOUVE À TEMPS PLEIN AVECHOUSEAUX. – Alors qu’elle avaitinitialement prévu de s’entraîner unesemaine par mois à Boulouris (Var)sous la houlette de Pierre Houseaux, lecoach de Frédéric Belaubre notam-ment, Virginie Jouve (Beauvais),championne de France 2004 et 2005 etmédaillée d’argent des Championnatsdu monde des – 23 ans cette année, sepréparera finalement à temps plein, àpartir de janvier 2007, avec les deuxhommes et leurs partenaires. « Je suisravi de l’accueillir dans le groupe,résume Houseaux. Après avoir été lameilleure Française en2005, Virginie aconnu une année 2006 mi-figue, mi-raisin. Elle a décidé de se donner tousles moyens pour préparer au mieux,selon elle, les Jeux Olympiques de2008. »

HOCKEY SUR GLACE ÉQUIPE DE FRANCE (tournoi EIHC)

Fehri veut saisir sa chanceEn l’absence de Huet et de Lhenry, le Grenoblois retrouve la cage tricolore en Hongrie.

LA PATIENCE a ses vertus. Et dans lecas d’Eddy Fehri (26 ans), elle a fini parpayer. Un peu plus d’un an après avoirremis le maillot de l’équipe de Francesur ses épaules, le nouveau gardien deGrenoble s’apprête à franchir un nou-veau cap international, à l’occasion dutournoi EIHC qui débute aujourd’hui àBudapest, avec la Lituanie, la Slovénieet la Hongrie. Il y jouera les premiersrôles dans la cage tricolore.Une espérance qui semblait avoir prisun peu de plomb dans la mitaine, avecune demi-douzaine d’années sanssélection, après avoir notamment par-ticipé au Championnat d’Europe enmoins de dix-huit ans puis au mondialen moins de vingt. Son départ trèsjeune (18 ans) à l’étranger, où il a évo-lué au Canada et en AHL (Liguemineure) aux États-Unis, à Cincinnati,n’a pas joué en sa faveur.« Mon retour en France (à Anglet lasaison dernière) a certainement per-mis au sélectionneur Dave Hendersonde me voir et d’avoir envie de me rap-peler, note-t-il. L’équipe de France,c’est quelque chose qui avait été trèsimportant pour moi. Ma “ mise àl’écart ”, même si je ne crois pas qu’il yait eu quelque chose de personnel,m’avait un peu déçu. J’avais quandmême de bons résultats à l’étranger etj’espérais vraiment avoir ma chance.On ne me l’a pas donnée, alors j’avaisrangé cela dans un coin de ma tête. »Aujourd’hui, en l’absence de Huet enpleine saison NHL et de Fabrice Lhenry,blessé, l’occasion est belle de prouver

tout son savoir-faire comme titulaire,situation qu’il a déjà connue contreIsraël lors du Mondial d’Amiens enavril : « C’était une expérience intéres-sante, mais là, c’est une nouvelleétape, explique le gardien formé auxFrançais Volants. Je suis très excité, onva voir comment cela se passe. Cetournoi est très relevé. Pour nous, cegenre de test est parfait pour noussituer en vue des Championnats dumonde (15-22 avril en Chine) sur les-quels nous plaçons beaucoupd’espoirs de montée. D’autant que ceweek-end, on aura une équipe qui res-semblera à ce que l’on peut avoir demieux. »

« Je pense aussià l’après-Lhenry »

Même s’il peut marquer des points envue d’un avenir à plus ou moins courtterme, Fehri sait que la place, derrièreHuet, actuel numéro 1 indiscutable,sera difficile à prendre face à Lhenry.« Nous sommes trois gardiens ambi-tieux, qui travaillons dur. Fabrice estun excellent gardien et il a toujours éténuméro 1 en l’absence de Cristobal,avoue-t-il. J’ai la chance de l’être enHongrie et demontrer que je peux faireaussibienque lui.Mais jepense aussi àl’après-Lhenry et à essayer de gagnercette place, et le tournoi va être impor-tant dans ce processus. » Cela com-mence cet après-midi, face à la Litua-nie…

ÉMILIE FUGIER

PATINAGE ARTISTIQUE � PONSÉRO ENTRE EN LICE. – Après Alban Préaubert, il y a quinze jours, auSkateAmerica, et avantBrian Joubertet Samuel Contesti la semaine prochaine, auTrophée Bompard, c’est au tour de Yannick Ponséro de faire aujourd’hui sesdébuts en Grand Prix à l’occasion de la Coupe de Chine, disputée à Nanjing. Lepatineurd’Annecy aura pourprincipauxadversaires l’Américain EvanLysacek et leCanadien Emanuel Sandhu.COUPE DE CHINE (Nanjing, 9-11 novembre). – FEMMES. Court : 1. E. Hughes (USA), 56,74 pts ;2. Nakano (JAP), 54,90 ; 3. Sebestyen (HON), 52,82. COUPLES. Court : 1. Shen Xue-Zhao Hongbo(CHN), 68,90 pts ; 2. Pang Qing-Tong Jian (CHN), 62,00 ; 3. Savchenko-Szolkowy (ALL), 58,64.DANSE. Imposée (rumba) : 1. Domnina-Shabalin (RUS), 36,86 pts ; 2. Belbin-Agosto (USA), 36,75 ;… 6. Carron-Jost, 28,25.AUJOURD’HUI : DANSE originale (tango) à partir de 15 h 30 (8 h 30, heure française), court HOMMES àpartir de 17 h 40 (10 h 40, heure française), libre COUPLES à partir de 19 h 30 (12 h 30, heure française).

PROGRAMME. – AUJOURD’HUI : France -Lituanie (15 h 30) ; Hongrie-Slovénie.DEMAIN : Slovénie-France (15 h 30) ;Lituanie-Hongrie. DIMANCHE : Slovénie-Lituanie ; Hongrie-France (17 h 30).� NHL (résultats de mercredi). – Atlanta-Ottawa, 5-4 ; Pittsburgh - Tampa Bay, 3-4a.p. ; Florida - NY Rangers, 3-4 a.p. ; Detroit-Edmonton, 3-0.

JEUXOLYMPIQUES� WALTER MAYER RECULE ? – Desources proches du dossier, l’entraî-neur des skieurs de fond autrichienWalter Mayer, qui avait attaqué pourdiffamation le président du CIO,Jacques Rogge, et le président del’AMA, Richard Pound, semble fairemachine arrière. Accusé par les deuxdirigeants « d’être le dopeur » desskieurs autrichiens durant les Jeuxd’hiver de Turin, Walter Mayer, déjàsuspendu par le CIO dans une affairede manipulation de sang aux JO de SaltLake City, serait sur le point de retirersa plainte. Quelles sont ses motiva-tions ? Il a sûrement subi des pressionsdu Comité olympique autrichien et ducomité de candidature de Salzbourgpour les Jeux d’hiver de 2014, qui neveulent pas voir leurs efforts anéantispar un procès. – A. L.

VOLLEY-BALL � CHAMPIONNAT DU MONDE FEMMES : TROIS INVAINCUS. – Le Brésil,la Russie, deux favoris pour le titre, et la surprenante Serbie-Monténégro ont faitun grand pas, hier, vers les demi-finales du Championnat du monde au Japon. Unevictoire demain assurerait à ces trois formations, toujours invaincues, une placedans le dernier carré. La Chine, championne olympique, battue par le Brésil (3-2)après avoir mené deux sets à zéro, n’est, elle, plus en course pour les demi-finales.HIER. 2e tour, 2e journée. Poule E (Nagoya) : Corée du Sud - Italie, 0-3 ; Pologne - Serbie-Monténé-gro, 0-3 ; Japon-Turquie, 3-1 ; Taïwan-Cuba, 0-3. Classement : 1. Serbie-Monténégro, 10 pts ; 2.Italie, 9 ; 3. Cuba, Japon, Taïwan, 8 ; 6. Turquie et Pologne, 6 ; 8. Corée du Sud, 5. Poule F (Osaka) :Russie - Pays-Bas, 3-0 ; Allemagne - Porto Rico, 3-0 ; Chine-Brésil, 2-3 ; Azerbaïdjan - États-Unis,3-2. Classement : 1. Russie et Brésil, 10 pts ; 3. Allemagne, 8 ; 4. États-Unis, Chine, Pays-Bas, 7 ;Azerbaïdjan, 6 ; 8. Porto Rico, 5.AUJOURD’HUI. ReposLes deux premiers de chaque poule accèdent aux demi-finales (15 novembre). En cas d’égalité, deuxéquipes sont départagées d’abord au ratio points marqués/points encaissés, puis éventuellement auratio sets gagnés/sets perdus.

PATINAGE DE VITESSE � COUPE DU MONDE. – La saison ouvre aujourd’hui à Heerenveen, aux Pays-Bas, avec tous les ténors de la discipline comme l’Américain Hedrick ou l’Alle-mande Friesinger. Pascal Briand et Alexis Contin seront les seuls Français pré-sents, sur 1 500 m et 5 000 m, avec une première sur 5 000 m pour Contin.

Ils ont tiré leur révérenceLES SAISONS post-olympiques sontsouvent propices à un rajeunissementdu cirque blanc, quelques grandsanciens ayant souvent fixé aux Jeuxleur dernière échéance sportive. Sil’une des plus grandes dames de l’his-toire du ski, l’Autrichienne Dorfmeis-ter, s’est en allée en pleine gloire,ayant accompli tous ses rêves en oravec deux titres aux JO 2006 (descenteet super-G), pour la plupart des autresretraités les adieux auront été plusmitigés, avec souvent quelquesregrets ou f rust ra t ions. Maisl’immense Norvégien Kjus, le fan-tasque Italien Ghedina, l’intrépide

Californien Rahlves, les insatiables etquasi inusables Allemandes MartinaErtl et Hilde Gerg auront jusqu’au boutlaissé une trace lumineuse sur lespistes.

Quelques saisonsde trop

Certains enfin, après avoir connu lagloire, n’auront pu éviter, pour de mul-tiples raisons, dont souvent des pépinsphysiques, la ou les saisons de trop : leSuisse Paul Accola, l’AllemandAndreas Ertl, le Slovène Kosir, l’Aus-tro-Slovène Josef Strobl, les Norvé-giennes Bakke et Flemmen, les Ita-

liennes Ceccarelli et Kostner, lesAméricaines Koznick et Mendes, lesSuissesses Nef et Öster, la CanadienneTurgeon en sont divers exemples.

Quant aux Français, ils perdent d’uncoup deux champions olympiques2002, Carole Montillet et Jean-PierreVidal, plus une médaillée mondiale,Christel Pascal. Nicolas Burtin, lui, nequitte pas vraiment le circuit, puisqu’ilintègre derechef l’encadrement desBleus. Notons enfin que la Croate Kos-telic, tenante du gros globe, et l’Améri-caine Schleper s’octroient un hiversabbatique. – P. Laf.

Ils ont changé de matérielL’IMPRÉVISIBLE ET OMBRAGEUX BODE MILLER avait une fois de plus lancéle mouvement, dès avril dernier, en changeant d’équipementier pour la cinquièmefois depuis le début de sa carrière, quittant Atomic, marque avec laquelle il avaitconquis le gros globe en 2005, pour Head,qui veut titiller son grand concurrent surle marché autrichien. Head s’est également attaché les services des Suisses Cucheet Hoffmann, des Autrichiens Franz et Schifferer. Une autre firme autrichienne,Fischer, a aussi été très active dans le recrutement, enrôlant trois Français degrande notoriété (Chenal, médaillé d’argent olympique du géant ; Covili, vain-queur de la Coupe du monde de géant en 2002 ; Pequegnot, lauréate de celle duslalom la même année) ainsi que le Finlandais Palander et les Autrichiens Reicheltet Gruber. Atomic, le poids lourd, a séduit l’Autrichienne Götschl, l’Italien Blar-done et le Suédois Larsson, ainsi que le Mauriennais Dalcin, qui rejoint et épauleainsi désormais Dénériaz, le champion olympique de descente.Quant aux trois fabricants français, rachetés l’an passé par des groupes étrangers,ils enregistrentpeu de mouvements, mais certains sont très intéressants. Si Dynas-tar s’est contenté de stabiliser son effectif dans le plus grand calme, le championolympique du combiné, l’Américain Ligety, a signé chez Rossignol, tandis que lefonceur autrichien Kröll est désormais sous contrat avec Salomon. – P. Laf.

TENNISDE TABLE� OPEN D’ALLEMAGNE. – Desquatre Français en lice dans le tournoimasculin de l’Open Pro Tour d’Alle-magne, à Bayreuth, seuls restentDamien Eloi et Patrick Chila, directe-mentqualifiés pour le tableau final, quiaffronteront respectivement au1er tour l’Allemand Stehle (no 259) et leSlovène Tokic (no 73). Cédric Cabesta-ny et Rodolphe Desprès ont tous deuxété éliminés en qualifications. Aucunejoueuse tricolore n’a fait le déplace-ment.

L’ancien gardien desMighty Ducks de Cincinnatiprofitera du tournoide Budapest pour tenterde bousculer la hiérarchiederrière Cristobal Huet.(Photo Léandre Leber)

SKI ALPIN COUPE DU MONDE

Un hiver en pente douceRaich, menacé de toutes parts, et Paerson, orpheline de Kostelic, lancent la saison ce week-end sur les collines de Finlande.Après l’annulationdes géants d’ouvertureà Sölden, l’hiverpostolympique débute ceweek-end avec un slalomà Levi. Si le congésabbatique de Kostelic,tenante de la Coupe dumonde, laisse une voieroyale à Paerson, lachasse au gros globe estplus qu’ouverte chez leshommes, où Miller etMaier, chefs de meute,pistent Raich. Emmenéspar Dénériaz, l’ambitieuxchampion olympique dedescente, les Français nedoivent pas attendreles Mondiaux, en février,à Are en Suède,pour briller.

C’EST UN DRÔLE D’ENDROITpour des retrouvailles. Des pentesdouces et froides, bien au-delà ducercle Polaire. C’est une drôle demanière de renouer avec l’hiver. Unslalom à Levi, la Finlande ennovembre, plutôt qu’un géant à Söl-den, l’Autriche en octobre. Commeun symbole de la saveur particulièred’une saison postolympique, quis’avère plus souvent le début d’unehistoire que le prolongement de laprécédente.Celle-ci a donc commencé par unrendez-vous manqué. Une premièredepuis que la Coupe du monde achoisi de s’ébrouer sur glacier finoctobre. Mais la pluie et la chaleuront eu raison du peu de neige, annu-lant ainsi les géants d’ouverture les28 et 29 octobre.Terre de saut et de fond, la Finlandes’est découvert une passion pour cetautre ski grâce à Kalle Palander etTanja Poutiainen. Levi sera doncbeaucoup plus qu’un bouche-trouentre la première course théorique àSölden et le début de la tournéeaméricaine à la fin du mois.Cet hiver a tout pour plaire. Bien sûr,il n’aura pas la magie du précédent,magnifié par l’irremplaçable pimentdes Jeux.Mais les intenses bonheurset les brûlantes frustrations nés enfévrier dernier comme tous les sou-venirs laissés avant ou après tout aulong d’une Coupe du monde hale-tante constituent les fondationssolides d’une saison pleine jus-qu’aux finales, fin mars en Suisse.

Surtout qu’il y eut au printempsassez de retraites (voir par ailleurs)pour créer un appel d’air sans toute-fois trop dépeupler le circuit à sonsommet. Surtout chez les hommes.Il ne faut ainsi pas se fier à la lecturebrute des résultats du passé récentqui pourrait laisser poindre unehégémonie aussi durable que lanci-nante. La faute de Benni Raich,incarnation du talent moderne, celuide la polyvalence, malheureuse-ment trop lisse pour être emballant.Tenant de la Coupe du monde,double champion olympique (géantet slalom) après avoir multiplié lesmédailles aux Mondiaux en 2005(quatre dont deux en or), le taiseuxAutrich ien arrive à maturité(28 ans). Il ne lui reste plus qu’à fran-chir l’ultime palier en vitesse – celuide la victoire – pour être complet. Età gagner en charisme pour êtreadoubé chez les seigneurs. Laconcurrence sera son meilleur allié.

Miller, le plus régulierdes prétendantsau général

Avec d’abord l’irremplaçable Her-mann Maier. À bientôt trente-quatre ans, le géant de Flachau nedevrait plus être là. Sans douteaurait-il d’ailleurs glissé versd’autres pentes s’il avait accédé àson rêve ultime en devenant, le12 février dernier, champion olym-pique de descente. Mais Maier nefut que spectateur lointain (sixième)du sacre majuscule d’Antoine Déné-riaz. Et comme son éclosion tar-dive – en 1997 – puis son accidentde moto – à l’été 2001 – l’ont privéde quelques précieux hivers, le bon-homme prolonge son bail. Peut-êtrejusqu’aux prochains Jeux, en 2010 àVancouver. Tant mieux. D’autantque, affûté comme rarement,l’homme aux 53 victoires peut lou-cher vers un quatrième gros globe,et égaler ainsi le record de Girardelli.Cette course aux statistiques, BodeMiller affirme s’en moquer. Commede tout ou presque. N’empêche,l’intermittent du New Hampshirerepart pour un tour. Un tour seule-ment, jure-t-il. Et si l’Américain aplombé son dernier hiver (deux vic-toires seulement) et ses Jeux (zéromédaille) en multipliant les sortiesde piste et de nuit, son incomparabletalent le place en candidat à tout.Miller est d’ailleurs, sur les quatredernières années, le plus régulierdes prétendants au classementgénéral (quatrième, deuxième, qua-trième, premier, troisième). Puis-qu’il a dû bosser ce printemps et cetété pour s’adapter à son nouveaumatériel, pourquoi ne pas croire ences fulgurances ?Bref, en y ajoutant l’AutrichienWalchhofer, qui finira bien par tenirunhiver, le Norvégien Svindal, digne

héritier des Kjus et Aamodt (quiaprès son titre olympique du super-G prolonge l’éternité) et dauphin deRaich, ou l’Américain Ligety, l’avenirflamboyant déjà sacré en combinéaux Jeux, ça se bouscule au sommet.Le paysage ne recèle pas la mêmedensité du côté des dames. Et AnjaPaerson risque de se sentir bienseule puisque Janica Kostelic, sasœur de gloire et de records, uséepar trop de maux du corps, a mis laflèche pour une saison. Il faudra à laconcurrence, incarnée par le culotaméricain de Mancuso et de Kildowou l’ambition autrichienne des Hospou Schild, beaucoup de tout etnotamment de réussite pour paverd’embûches une saison déjà très

suédoise avant même qu’elle necommence. Paerson, à peine enqui-quinée par une petite opération augenou au printemps, se trouve eneffet sur une voie sacrée qui pourraitl’emmener à l’apothéose en févrierpour des Mondiaux chez elle oupresque, à Are.

De l’oret du cristalpour Dénériaz ?

Are, c’est là que l’on a laissé AntoineDénériaz, en mars dernier lors desfinales. Groggy dans les filets aprèsune terrible chute qui lui gâcha leprintemps. Douloureux atterrissagequelques jours après son chef-d’œuvre des Jeux. Comme pour rap-

peler au champion olympique dedescente la fragilité d’un destin et levacciner contre un éventuel excès deconfiance, légitime travers d’aprèsjour de gloire. Comme pour le ren-forcer davantage pour la suite. Car,à trente ans, l’âge d’or des descen-deurs, « Tonio » a tout pour étofferencore son histoire. D’un titre mon-dial et du cristal de la Coupe dumonde de descente, par exemple.Deux rêves accessibles qui le guide-ront à partir du 25 novembre à LakeLouise.Are, c’est là surtout que les Françaisseront jugés. Pas question, en effet,de renouveler le zéro des deux der-niers Mondiaux. Or la réussite defévrier prochain, comme déjà celle

des Championnats du monde à Val-d’Isère en 2009, se construit au fildes week-ends, même si les exploitsde Dénériaz et de Joël Chenal,argenté olympique en géant, rap-pellent qu’une saison creuse (uneseule victoire française l’hiver der-nier) ne pèse pas forcément sur leverdict des courses d’un jour… ÀIngrid Jacquemod, au sein d’uneéquipe féminine en reconstructionaprès les adieux de Carole Montillet,de s’affirmer enfin pleinement. ÀStéphane Tissot, donc, de faireoublier la retraite de Jean-PierreVidal entre les piquets. Dèsdimanche à Levi pour cet hiver quicommence en pente douce…

BENOÎT LALLEMENT

BOXE

� DU DUR POUR HOLYFIELD. –L’Américain Evander Holyfield(44 ans ; 39 victoires, dont 26 avant lalimite, 2 nuls, 8 défaites) affronte lePortoricain Fres Oquendo (33 ans ;26 victoires, dont 16 avant la limite,3 défaites), ce soir à San Antonio(Texas). Après trois défaites d’affilée,Holyfield a renoué avec la victoire auxdépens de son modeste compatrioteJeremy Bates, en août dernier. Mais,ce soir, il passeun véritable test. Battulors de ses deux chances mondiales(contre l’Américain Chris Byrd en2003en IBF et le Portoricain John Ruizl’année suivante en WBA), Oquendoreste sur deux belles victoires. « Jen’ai aucune pression, affirme Holy-field, et je veux toujours redevenirchampion du monde unifié deslourds, avant de me retirer. »

� KETOUN FAVORI. – Championde France des plume, Karim Ketoun(25 ans ; 14 victoires, dont 4 avant lalimite, 5 nuls, 12 défaites) défend son

titre contre Frédéric Bonifai (37 ans ;30 victoires, dont 9 avant la limite,4 nuls, 27 défaites), ce soir à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Ex-cham-pion de France des super-coq, Bonifaidispute désormais la plupart de sescombats à l’étranger, d`où sonnombre élevé de défaites. Quant àKetoun, il tentera de se racheter deses deux derniers combats, un nul(sans titre en jeu) avec le NazairienOsman Aktas et un K.-O. en deuxrounds contre Cyril Thomas pour letitre européen vacant.� KLOSE LAISSE SON TITRE. –Dans l’attente d’une chance mon-diale, Frédéric Klose a abandonné sontitre de champion d`Europe des wel-ters. « Le Portoricain Miguel Cottoaffrontera le Portoricain Carlos Quin-tana pour le titre WBA des weltersabandonné par l’Anglais Ricky Hat-ton, le 2 décembre, précise le promo-teur Michel Acariès. J’ai bon espoirqueFrédéric soit challengerofficiel dunouveau champion. »

VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006 PAGE 13

Page 14: LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’IMBROGLIO …tt350.free.fr/Budlim/EQ/EQ 2006-11-10.pdf · Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de merc redi

Noir Jaune

Bleu Rouge14

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Nombre de victoires françnçaises ça en Euroligue

Une vraie embellie

Après 3 journées(soit 6 matches)

Bilan final(saison régulière:28 matches)

?20062006 - 200720077 2005 - 20065 2004 - 200510 2003 - 2004(*)12 2002 - 200315 2001 - 2002

(* ) Pau qualifié pour le Top 16.

41 1 1 3 3

Bouziane absent six semainesVictime d’une déchirure abdominale mardi soir au début du matchd’Eurocoupe FIBA remporté (85-68) à domicile par la JDA face à Nahariya(ISR), l’arrière dijonnais Ali Bouziane sera éloigné des parquets durant sixsemaines. Le club a demandé la qualification comme joker médical del’Américain Nick Bradford (2 m, 28 ans), déjà engagé à ce titre par Reims(13,3 pts, 4,6 rebonds en 7 matches), à la place de Thomas Andrieux. En casde feu vert de la Ligue, il serait qualifié pour le match face à l’ASVELdimanche. – B. G.

� PRO B (8e journée). – AUJOURD’HUI (20 heures) : Saint-Étienne - Rouen ;Nantes - Limoges ; Aix-Maurienne - Quimper ; Brest - Saint-Quentin. SAMEDI(20 heures) : Châlons-en-Champagne - Boulazac ; Angers - Nanterre ;Levallois - Antibes ; Poitiers - Mulhouse ; Vichy - Évreux.Classement : 1. Vichy, 13 pts ; 2. Nanterre, 12 ; 3. Boulazac, Brest, Châlons,Limoges, Mulhouse, Rouen, Saint-Quentin, 11 pts ; 10. Angers, Antibes,Levallois, Nantes, Quimper, Évreux, 10 ; 16. Aix-Maurienne, Poitiers,Saint-Étienne, 9.

AUJOURD’HUI (20 heures) : Le Havre-Gravelines.DEMAIN (20 heures) : Cho-let-Reims ; Pau-Orthez - Roanne ;Paris - Le Mans ; Nancy-Orléans ; Cha-lon-Bourg ; Besançon - Hyères-Tou-l o n ; C l e r m o n t - S t r a s b o u r g .DIMANCHE (15 heures : Dijon-ASVEL(TPS Star).Classement : 1. Nancy, 17 pts ;Roanne, 17 ; 3. Chalon, 16 ; 4. ASVEL,15 ; 5. Gravelines, 14 ; Hyères-Toulon,14 ; Le Havre, 14 ; Paris, 14 ; 9. Bourg-en-Bresse, 13 ; Dijon, 13 ; Orléans, 13 ;Pau,13 ; 13.Besançon,12 ;Cholet,12 ;Clermont, 12 ; Le Mans, 12 ; Stras-bourg, 12 ; 18. Reims, 10.

LE HAVRE - GRAVELINES

Cissé out six semainesAUJOURD’HUI, 20 HEURES, DOCKS OCÉANE

Arbitres : MM. Viator, Bissang et Koog.Gros coup dur pour Le Havre avec la blessure au genou du meneur de jeu BabouCissé, victimed’uneentorse. Cissé sera absentaumoins six semaines. Le clubva semettre à la recherche d’un joker qui devra être français ou communautaire. À Gra-velines, Thomas Dubiez s’est fait opérer hier matin du genou gauche (peignage dutendon). Son absence devrait avoisiner les quatre mois. Également absent, AlenTrepalovac, hospitalisé quarante-huit heures la semaine dernière pour un pneu-mothorax, et qui passera une radio de contrôle ce lundi. Même s’il est du voyage,Dainius Adomaïtis, victime d’une entorse mardi devant le Maccabi Rishon, fera unessai au dernier moment. – P. G. et H. L.

PRO A (10e journée, match avancé)

BASKET EUROLIGUE HOMMES (3e journée) E.P. ISTANBUL - LE MANS : 53-64

� PAU : HARRISON FORFAIT SAMEDI. – Victime d’une légère entorse de lacheville droite face au CSKA Moscou, l’Américain de Pau CC Harrison sera absentsamedi face à Roanne. Mais il reprendra l’entraînement lundi. – M. Ba.

Basso veut doubler Giro-TourIvan Basso ne doute de rien. Il a annoncé, hier, sonintention de s’attaquer au doublé Giro-Tour de France en2007 avec Discovery Channel, où il a signé la veille uncontrat estimé à 1,5 million d’euros annuels. « Le groupeest prêt à me soutenir complètement dans le défi quereprésente ce doublé. L’équipe et moi avons les mêmesambitions. Il n’est pas exagéré de dire qu’une nouvelle viecommence pour moi. » Discovery Channel a justifiél’engagement du coureur, contraire à un accord passéverbalement entre toutes les équipes du Pro Tour il y aquinze jours, en déclarant que « les autorités sportivesitaliennes les plus importantes ont examiné plus de500 pages de documents et sont arrivées à la conclusionqu’il n’y avait aucune preuve d’une implication dans desactivités illicites, et donc aucune raison pour ouvrir uneprocédure disciplinaire contre lui ». La formationaméricaine oublie au passage que ces documents, surordre du juge d’instruction espagnol, ne pouvaient plus, àl’heure de la décision, être utilisés à des fins disciplinairesd’ici à la tenue du procès l’an prochain. Par ailleurs,

pourquoi la Discovery a-t-elle menti à ses collègues, il y aquinze jours, alors que ses négociations avec Bassoétaient déjà bien entamées ? Celles-ci le vivent mal. LaT-Mobile – qui a mis en place un plan antidopage strictaprès la révélation de l’implication d’Ullrich et Sevilladans l’affaire Puerto – a ainsi fait savoir par la voix deChristian Frommert, son porte-parole, qu’elle se « faisaitdu souci. Le cyclisme va-t-il réussir à combattreefficacement le dopage ? Pour cela, il faut absolumentune alliance entre les équipes ». Marc Madiot, le présidentde l’AC 2000 (l’association des équipes françaises),déplorait « que ne soient pas respectées les paroles qu’onse donne. Mais cela a le mérite de clarifier la situation.Maintenant, on sait qui est qui. Nous, on veut bien croireà l’innocence de Basso. Mais qu’il donne son ADN et quece soit comparé avec les poches de sang récupérées àMadrid ». En attendant, loin de tout cela, Basso s’offreune semaine de vacances au soleil. Il retrouvera sesnouveaux coéquipiers dès le 3 décembre pour un premierstage à Austin (Texas).

� SASSONE VEUT RECOURIR. – Le Néo-Calédonien l’a affirmé hier à la barre.« Je regrette ce que j’ai fait et j’aimerais que la FFC, le cyclisme français, me don-nent une seconde chance pour que je puisse reprendre le vélo. » Ainsi, RobertSassone, vingt-huit ans, ancien grand espoir du cyclisme français, pistard émérite(champion du monde de l’américaine en 2001 avec Neuville et médaillé d’argenten scratch en 2003), souhaite reprendre la compétition. « Avec les Jeux de Pékin2008 en ligne de mire », précise-t-il. Suspendu deux ans (entre juillet 2004 et2006) pour un contrôle positif à la bétaméthasone (glucocorticostéroïdes) lors desSix Joursde Nouméa2003 (c’est-à-dire pour un problème extérieurà l’affaire Cofi-dis), Sassone avait abandonné le vélo durant cette période pour devenir mécani-cienà Nouméa – il travaille actuellement en tant que chef d’atelier dans une entre-prise de charpentes métalliques – mais il a repris l’entraînement sur routesérieusement depuis un mois et demi. Reste à faire une demande de licence à laFFC. De son côté, la Fédération a fait savoir, par la voix de son juriste ChristopheLavergne, qu’elle « attend le délibéré du tribunal pour toute prise de déci-sion ». – J. A.

Millar épargnéIL NE S’AGITPASVRAIMENTd’une surprise : le procureurademandé hier au tribunal la relaxe de David Millar, le seul desdix prévenus épargné lors de son réquisitoire. « Deux serin-gues vides ayant contenu de l’Eprex (EPO) ont été retrouvéeschez lui. La question était de savoir si cette utilisation a étéfaite en France, en Espagne ou en Italie. » En effet, cela déter-mine l’application, ou pas, du droit pénal français.

Ce doute a en quelque sorte profité au coureur écossais,comme s’y attendait maître Paul-Albert Iweins, son avocat :« M. Millar est un citoyen britannique, qui a avoué avoirconsomméde l’EPO en Espagne et en Italie, jamais en France.Le procureur était face aux conclusions que j’avais déposées,face à plusieurs difficultés juridiques donc. C’est pourquoi il a

envisagé sa relaxe. » Derrière son défenseur, David Millar,impeccable dans son costume anthracite, n’a pas souhaitéréagir à chaud à ce qui apparaît comme une belle victoired’étape, sachant que le tribunal aura le dernier mot (le juge-ment sera mis en délibéré).Un peu plus tôt dans la journée, appelé à la barre pour s’expri-mer une dernière fois devant les juges, Millar, « qui voulaitassister aux audiences en guise de thérapie », dixit maîtreIweins, a fait preuve d’une grande sobriété : « On a tous desresponsabilités dans le monde du vélo. Mais, maintenant, ilfaut qu’on regarde devant nous pour reconstruire. » Des pro-pos qu’il tient volontiers depuis la fin desa suspensionde deuxans (c’était le 24 juin dernier) infligée par la Fédération britan-nique. – J. A.

CYCLISME AFFAIRE COFIDIS

Des peines de principeLe procureur s’est montré clément envers les dix prévenus, demandant la relaxe pour Millar et du sursis pour les autres, sauf Madejak.DES LARMES pour enfin briser lesilence. Il est 13 heures quand la pré-sidente Ghislaine Polge demandeaux prévenus, un à un, s’ils ont undernier mot à dire à la cour avantl’interruption de séance. Bob Made-jak se lève et se traîne péniblementvers la barre. Comme au premier jourd’audience, l’ancien assistant deCofidis, l’homme autour de quil’affaire a été lancée un jour d’avril2003, triture ses mains derrière sondos. On sent qu’il veut parler. Maisrien ne vient.Son souffle s’accélère et puis, enfin,tout sort, dans un long sanglot : « Lecyclisme, c’était toute ma vie. Jeregrette mais jamais je n’ai profitéfinancièrement de coureurs etjamais je n’ai forcé quelqu’un à sedoper. On m’a présenté comme un

trafiquant, comme le cerveau dudopage dans l’équipe. Tout ça estfaux mais ma famille a été salie. Jem’excuse auprès de M. Migraine etde Cofidis. Je suis resté sept ans chezeux, j’ai été admiré par les coureurset l’encadrement. Mais, après ça, ilsm’ont tous oublié, tous ! Je n’ai paseu un coup de téléphone. C’est vrai-ment pourri parce que j’avais donnébeaucoup. Aujourd’hui, je cachemon visage parce que j’ai trouvé untrès bon travail et que si mon patronsait ce quim’arrive, ilme virera.Maisje suis très fort. »Derrière lui, Médéric Clain a aussi leslarmes aux yeux. À la barre, entredeux sanglots, il dira : « Tout lemonde ici a des choses à se reprochermais la vie est parfois très compli-quée. On reste des êtres humains. »

Quelques heures plus tard, Madejakn’a pas repris de couleurs. Sonné sursa chaise comme un boxeur saouléde coups, il cache son visage derrièreses mains. À l’issue d’un réquisitoireparfois touffu et tortueux (il s’est lon-guement arrêté sur les « déra-pages » de l’affaire, les fuites dans lapresse, les procès-verbaux invalidésde Cédric Vasseur, l’absence à labarre de personnages troublescomme les préparateurs MassimoDe Ritis et Jesus Losa), le procureurJacques Hossaert vient de renvoyerl’ancien soigneur de Cofidis à la réa-lité en requérant un an d’emprison-nement, dont quatre àsix mois ferme(Madejak a déjà effectué deux moiset demi de préventive, ce qui signifiequ’avec les aménagements, si lacour suit les réquisitions, il ne devrait

pas retourner en prison).Mais il a surtout eu des mots dursenvers un homme « qui avait parfai-tement intégré l’interdit et quidevient détestable quand il profitedescoureurs qu’il fait venir en Franceet qu’il considère plus comme despions et des machines à courir quedes hommes ».

Cofidis rudoyéVisiblement, le procureur n’a doncguère été sensible au cri de détressede Madejak. Il s’est en revanchemontré beaucoup plus conciliantenvers David Millar, dont il a deman-dé la relaxe (voir ci-contre), le phar-macien Pierre Ben Yamin (six mois àun an d’emprisonnement avec sursiset 3 000 euros d’amende) et les septcoureurs ouanciens coureurs (Marek

Rutkiewicz et Daniel Majewski, tousles deux absents à l’audience, Phi-lippe Gaumont, Médéric Clain, OlegKozlitine, Robert Sassone et Massi-miliano Lelli), requérant pour euxdes « peines de principe » (trois à sixmois d’emprisonnement avec sur-sis).

Il n’a donc souhaité faire aucune dif-férence (plusieurs avocats ontregretté ce « manque de personnali-sation »), les faits reprochés présen-tant pourtant des degrés divers (Lellin’a fait qu’inciter, en l’occurrenceMillar et Gaumont, à se doper ; Claina « seulement » acquis alors que lesautres ont également offert et cédédes produits interdits, la consomma-tion ne constituant pas en Franceune infraction pénale). Il avait pour-

tant, dans son exposé, semblé gra-duer leurs responsabilités en distri-buant bons et mauvais points.Gaumont avait « déjà beaucouppayé dans cette affaire », Sassonepossédait« unstockdeproduits plusimportant que les autres » et Lelliavait offert « un spectacle conster-nant ».Il est vrai que, le matin, l’Italien, quiavait finalement fait le déplacement,s’était obstiné à nier à la barre tousles faits le liant à des pratiquesdopantes décrites devant le juged’instruction, invoquant « la pres-sion terrible » lors de sa garde à vue.« Contester de cette manière en

expliquant que les policiers avaientbu le champagne devant lui, je n’y aipas cru un seul instant. »Au final, c’est envers Cofidis queJacques Hossaert s’est montré leplus véhément. Après avoir tresséune belle couronne de louanges auxinstances, « qui me semblent de lameilleure bonne volonté qui soitdans cette lutte permanente contreles tricheurs », il a démonté point àpoint l’argumentaire de Cofidis, par-tie civile dans l’affaire pour atteintedirecte à son image. Selon lui, l’enca-drement ne pouvait ignorer les pra-tiques déviantes de certains de sescoureurs et se devait par là même d’y

mettre fin. « Je ne veux pas diaboli-ser Cofidis. Mais je crois qu’il auraitétébeaucoupplus simple etpluspro-fitable de restaurer la galerie desGlaces que de dépenser des millionsd’euros pour entretenir une équipesportive. »

Conforté par le discours offensif, laveille, d’Éric Boyer, l’actuel managergénéral de l’équipe nordiste, le pro-cureur a tout de même conclu :« Cette affaire donne à Cofidisl’occasion d’aller au bout de sesambitions. Mais, à l’époque, ilsauraient pu faire beaucoup plus. »

JEAN-PIERRE BIDET

GROUPE AMERCREDI

Cologne (ALL)- Vitoria (ESP) ..... 70-102HIER

Dyn. Moscou (RUS) -Bologne (ITA) . 78-73E.P. Istanbul (TUR)-LeMans ..... 53-64Olympiakos(GRE) - Sopot (POL).. 97-74PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi15 novembre : Vitoria - E.P. Istanbul.Jeudi 16 novembre : Sopot - D. Mos-cou, LeMans - Olympiakos,F. Bologne- Cologne.

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Olympiakos ............. 6 3 3 0 287 2282. E.P. Istanbul .......... 5 3 2 1 206 199

Le Mans ................ 5 3 2 1 213 193Moscou .................... 5 3 2 1 214 218Vitoria ...................... 5 3 2 1 247 228

6. Sopot ......................... 4 3 1 2 210 2357. Bologne ................... 3 3 0 3 230 253

Cologne ................... 3 3 0 3 206 259

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Panathinaïkos ........ 6 3 3 0 254 2132. Badalone ................. 5 3 2 1 229 199

C. Zagreb ................ 5 3 2 1 233 230Tel Aviv .................... 5 3 2 1 275 269

5. Belgrade .................. 4 3 1 2 214 238Ljubljana .................. 4 3 1 2 209 235Rome ....................... 4 3 1 2 202 221

8. Malaga ..................... 3 3 0 3 250 261

GROUPE BMERCREDI

Badalone (ESP) - PBelgrade (SER) ... 82-51Ljubljana (SLV) - Panathinaïkos (GRE). 65-86

HIER

C Zagreb (CRO) -Malaga (ESP) . 87-83 a.p.MTel-Aviv (ISR)-Rome(ITA) ...... 78-65PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi15 novembre : Panathinaïkos-Rome,P Be lg rade - C Zag reb . Jeudi16 novembre : M Tel-Aviv - Badalo-na, Malaga-Ljubljana.

GROUPE CMERCREDI

Pau-Orthez - CSKAMoscou (RUS). 73-67Trévise(ITA) - Fenerbahçe(TUR) . 93-83Naples (ITA) - Aris Salonique (GRE) . 71-69

HIER

Z.Kaunas(LIT) -Barcelone(ESP) . 86-92PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi15 novembre : CSKA Moscou -Trévise, A. Salonique - Pau-Orthez.Jeudi 16 septembre : Barcelone -Naples, Fenerbahçe - Z. Kaunas

Les cinq premiers de chaque poule plus le meilleur sixième qualifiés pour le top 16.

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Barcelone ................ 6 3 3 0 246 2212. CSKA Moscou ........ 5 3 2 1 224 205

Pau-Orthez .......... 5 3 2 1 207 205Trévise ..................... 5 3 2 1 257 247

5. A. Salonique .......... 4 3 1 2 203 212Kaunas ..................... 4 3 1 2 251 252Naples ...................... 4 3 1 2 200 226

8. Fenerbahçe ............. 3 3 0 3 207 227

DYNAMO MOSCOU - BOLOGNE : 78-73 (20-18 ; 15-18 ; 22-24 ; 21-13)DYNAMO MOSCOU : Popovic (6), Fotsis (26), Bykov (3), Hansen (14), Domani (12), Ivanov,Monya, Trushkin (8), Vasilyev (4), Gill, Khvostov (5).F. BOLOGNE : Thomas (8), Shumpert (16), Bluthental (11), Hamann, Belinelli (9), Edney (11),Mancinelli (10), Cavaliero (6), Evtimov (2), Ress.

OLYMPIAKOS - SOPOT : 97-74 (26-17 ; 26-22 ; 25-13 ; 20-24)OLYMPIAKOS : Penn (12), Papamakarios (5), Acker (14), Bourousis (6), Domercant (3), Harissis(2), Barlos (2), Vasilopoulos (7), Stack (11), Schortsanitis (12), Mulaomerovic (1), Zizic (22).SOPOT : Hukic (2), Atkins (9), J. Hamilton (15), Masiulis (3), Dilewicz, Dalmau (11), Wojcik (9),Nordgaard, Besök (6), Slanina (19), M. Andersen.

C. ZAGREB - MALAGA : 87-83 ap (27-24 ; 21-17 ; 21-13 ; 5-20 ; 13-9)C. ZAGREB : B. Wright (16), Warren Levour (6), Kus (20), Mccullough (19), Zuza (5), Bader,Mance (2), Vrbanc (6), Krasic (8), Rozic (5).MALAGA : Pietrus (18), Welsch (15), Rodriguez (20), Lorbek, P. Sanchez (5), Vasileiadis, Jime-nez (18), Chylinski (3), A. Sanchez, Santiago (4), De Miguel.

M. TEL-AVIV - ROME : 78-65 (16-19 ; 20-11 ; 22-16 ; 20-19)M. TEL-AVIV : Sharp (13), Vujcic (8), Lior (18), Buford (14), Halperin (4), Bynum (19), Shason,Arnold, Green (2), Jasaitis.ROME : Hakwins (7), Ilievski (16), Mavrokefalides (6), Bodiroga (19), Askrabic (11), Giachetti(2), Tonolli (4), Marmarinos, Righetti.

Z. KAUNAS - BARCELONE : 86-92 (19-21 ; 23-22 ; 23-29 ; 21-20)Z. KAUNAS : Ginevisius, Machado, Beard (14), Maciulis (19), Kalnietis, Jankunas (12), Penney(12), M. Popovic (11), Mottola (18).BARCELONE : Basile (7), Trias (6), Marconato (4), Lakovic (10), Navarro (31), De La Fuente (6),F. Vasquez, Kakiouzis (4), Ukic (8), Kasun (16), Grimau.

Le retour du printemps ?FRANCHEMENT, on ne l’avait pas vuvenir. En plein marasme depuis troissaisons (au moins), les clubs françaisvivent un début d’Euroligue incroya-blement productif avec déjà quatrevictoires en six matches, soit pratique-ment autant que pour toute la saison2004-2005 (voir infographie), la pirede l’histoire.L’identité des adversaires interpelleaussi : Bologne et Efes Pilsen Istanbulpour Le Mans, Fenerbahçe et surtout leCSKA Moscou pour Pau. On ne va pastirer de conclusions définitives après

trois matches, mais ces résultats tom-bent bien pour relancer une méca-nique qui commençait à tourner à vide.« Tout le monde avait besoin de ça,explique Frédéric Fauthoux, capitainede l’Élan qui a terrassé le championd’Europe (73-67). Tout le monde secherchait, le public, nous. Ces der-nières saisons, il n’y avait pas de fata-lisme chez les joueurs, mais quandmême, à force de ne rien faire, tu perdsle moral. » Palois depuis 1989, lemeneur béarnais espère qu’un succèscomme celui sur le CSKA va décomple-

xer tout le monde. « On a prouvé auxautres et à nous-mêmes, qu’on pou-vait battre les meilleures équipe euro-péennes. Depuis un moment, on étaitendedans, onne se lâchait pas commeon a pu le faire mercredi soir. Il fautcroire en nous. »

Le recours aux qualités mentales n’estpas la seule explication. La réglemen-tation sur les joueurs américains quipermet par exemple à l’Élan d’alignerquatre US et un Dominicain a permisaussi de combler le déficit créé par ledépart des internationaux français enNBA et ailleurs. « À partir du momentoù on ne peut plus retenir les Français,ce sont eux qui nous permettent detenir la dragée haute, analyseFauthoux. Il faut un équilibre et ne pasfaire n’importe quoi, mais les clubsfrançais progressent. » Effectivement,c’est l’ensemble du basket français quisemble relever la tête sur la scèneeuropéenne. Depuis le début de sai-son, toutes Coupes d’Europe confon-dues, le bilan est de 9 victoires pour3 défaites soit 75 % de succès, à com-parer aux tristes 34 % (24 v.-36 d.) dela saison dernière. La Pro A n’est biensûr pas devenu le Championnat euro-péen le plus performant d’un coup debaguette magique et on ne jurera pasqu’un club français sera à Athènes enavril pour le Final Four. Mais au moinsils peuvent encore rêver et ce n’est déjàpas si mal. – M. Ba.

ISTANBUL. – Kenny Gregory, auteur de 21 points, arrache un panier aux Stambouliotes CenkAyol et Ermal Kuqo. Comme Pau la semaine dernière, Le Mans s’est imposé à Istanbul. (Photo Vedat/Euroleague)

EUROLIGUE FEMMES (2e journée)GROUPE B. – MERCREDI : Bourges - Pecs (HON), 75-59. HIER : Prague (RTC) - Salamanque(ESP), 51-62 ; Namur (BEL) - Samara (RUS), 60-72. Classement : 1. Bourges, Samara, 4 pts ;3. Salamanque, Pecs, 3 ; 5. Namur, Prague, 2.GROUPE C. – MERCREDI : Valenciennes - Fenerbahçe (TUR), 78-82 a.p. HIER : Gdynia(POL) - Ekaterinbourg (RUS), 69-79 a.p. ; Brno (RTC) - Valence(ESP), 69-63. Classement : 1. Fenerbahçe, Ekaterinbourg, 4 pts ; 3. Brno, Valence, 3 ;5. Valence, Valenciennes, Gdynia, 2.

Le Mans s’y met aussiAprès Pau contre Moscou, Le Mans a décroché à Istanbul un succès qui a tout du match référence.ISTANBUL –de notre envoyé spécial

LES CHOSES SONT ainsi. C’estquand on croit le fruit malade, qu’ilrévèle soudain ses plus fins arômes.En arrivant à Istanbul, Le Mans étaitaussi triste qu’une journée de pluie.La cuirasse était entaillée, l’espoiraussi mince qu’une vieille batiste. Etpuis il y a eu ça. Ce match, cette vic-toire incroyable, cette pépite défen-sive (53-64) !Un succès impensable, inimagi-nable, qui ne s’explique pas, qui sevit avec la force de la divine surprise.Un ouvrage qui naît de rien, qui jaillitdes bas-fonds, comme une illumina-tion. « On a eu aujourd’hui tout cequi nous a manqué depuis le débutde la saison. La solidarité, l’investis-sement défensifs. On s’est arc-bou-tés sur notre défense, on n’a rienlâché », reconnaissait Vincent Col-let, un coach radieux. Hier, sur ceplan-là, Le Mans n’a fait aucuneerreur. Ni d’appréciation, ni d’appli-cation, ni d’exécution. Hormis le feucraché par Cenk Akyol en premièrepériode (14 pts) et quelques post-upligne de fond de Nikola Prkacin dansle deuxième quart-temps, Le Mans arendu une copie parfaite, faisant del’attaque turque un champ de ruines.D’abord, Le Mans a éteint les braisesextérieures et Drew Nicholas,ci-devant meilleur marqueur del’Euroligue 2005-2006, n’inscrivaitson premier panier qu’à la… 40e etdernière minute du match. « Ama-gou et Bokolo l’ont mis au sup-plice », avisait Collet. Efes Pilsenétait dérouté, éparpillé, n’inscrivantque 5 points en quinze minutes entrela 20e et la 35e minute à… 3 sur 28aux tirs. Un coup de sabre supplé-mentaire après le chahut du midi,quand les dirigeants turcs annon-çaient le forfait de leur meneur US,

Horace Jenkins, officiellement poursoucis familiaux. La version offi-cieuse faisait état d’une suspensionsine die, pour insuffisance de perfor-mances et« pétage deplomb ». Efesdevrait changer des choses bientôt.Kareem Rush, l’ancien arrière desLakers et de Charlotte, est annoncé.

Le refaire à ParisVoilà Le Mans avec deux succès surtrois en Euroligue, comme Pau. Etl’un qui scalpe le champion d’Europeen titre, quand l’autre humilie uncandidat au Final Four, éjecté sur sonsol à 20 points à quatre minutes de lafin (40-60, 36e) la même semaine !Voilà les clubs français à 4 sur 6aprèstrois journées d’Euroligue, les deuxpieds sur le sentier royal du Top 16.Qu’elle est douce cette musique,qu’il est enivrant cet air de grandeur.« Il faut profiter, on ne sait pas si çava durer », souriait Vincent Collet,qui rêve ouvertement de revoir celadès demain à Paris, en Champion-nat, où le magnifique bourreaud’Efes Pilsen traîne ses hardes àl’avant-dernière place de Pro A. « Ilest prématuré d’affirmer qu’il s’agitd’un match référence, mais il maté-rialise peut-être une prise deconscience », avançait encore lecoach.Heureux, ses hommes étaient toutaussi prudents. Avec Kenny Gregory(21 pts), dont les qualités athlé-tiques ont broyé les résistancesturques tout au long du match, San-dro Nicevic fut hier une arme depoint. En attaque (14 pts) mais aussien défense où son travail physiquesur Prkacin fut remarquable en deu-xième mi-temps. Mais le pivot man-ceau savourait élégamment ce suc-cès. « On avait tendance à se sentirun peu confortable en début de sai-son, on ne faisait que réagir. Là, on aété intelligents, volontaires. Ona fait

un grand pas ce soir, mais il fautavancer encore avant de dire qu’ils’agit d’un match déclic. » Pour sonpremier déplacement en Euroligue,le champion d’Europe juniors, Nico-las Batum, était un bienheureux.« J’en profite à fond. Des matchescomme ça, il n’y a pas meilleureécole. » Des victoires comme celle-là, on n’a pas fait guère mieux nonplus pour lancer la machine…

DAVID LORIOT

� IRM RASSURANTE POURBOGOVAC. – L’arrière shooteurserbe du Mans, Nebojsa Bogavac,blessé au mollet face à Clermont(69-72) samedi dernier, a passé hierune IRM qui a quelque peu rassuré lestaff manceau. Bogavac souffre fina-lement d’une lésion musculaireminime sans extension. Néanmoins,son indisponibilité est estimée àquatre semaines. – D. L.

EUROCOUPE FEMMES (1re journée)HIER : Tarente (ITA) - Tarbes, 60-44 ; Ribera (ITA) - Aix-en-Provence, 77-81 ; Parme (ITA) -Montpellier, 83-58 ; Syracuse (ITA) - Villeneuve-d’Ascq, 88-92.

EP ISTANBUL 53LE MANS 64

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdAbi 8 - - - - - -Nicholas 33 3 1/9 1/6 - - 4Kuqo 18 5 2/13 0/2 1/2 1-2 1Haislip 18 7 3/6 1/2 - - -Ermis 12 3 1/4 0/2 1/1 1-1 3Akyol 36 14 6/12 2/6 - 0-3 -Gonlum 22 6 3/4 - - 3-6 -Prkacin 22 13 5/9 - 3/4 2-1 -Erden 31 2 1/6 0/4 0/1 - 1TOTAL 200 53 22/63 4/22 5/8 8-18 9

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdWheeler 27 8 3/9 2/7 - - 2Amagou 22 5 2/3 1/2 - 0-1 3Nicevic 31 14 7/9 - - 1-7 2Bokolo 25 2 0/7 0/4 2/2 1-3 4Campbell 23 6 2/7 0/1 2/2 3-2 -Skelin 26 6 2/5 - 2/2 0-7 3Batum 8 2 1/1 - - 0-1 -Gregory 38 21 10/20 0/1 1/2 3-7 2TOTAL 200 64 27/61 3/15 7/8 8-28 16

53-64 (11-9, 22-29, 3-14, 17-12)Écarts.- IST : +7 (6e) ; LEM : +20 (35e, 36e)Spect. : 6500. Arb. : Rems (SLO), Mikhaylov (RUS), Voji-novic (SEM).

PAGE 14 VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006

Page 15: LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’IMBROGLIO …tt350.free.fr/Budlim/EQ/EQ 2006-11-10.pdf · Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de merc redi

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SE

Tirage du jeudi 9 novembre 2006 : 382 853 exemplaires

PAPAPAPARKKKEKP KKERKERARKERP ERA RERK RR RERR RARKKA RRKERPARKER

DIAWDIADDIAWDDIAWDIAW

Points Passes Rebonds

s a i s o n2006-07

s a i s o n2005-06

Points Passes Rebonds

s a i s o n2006-07

s a i s o n2005-06

RÉSULTATS4e étape : Moreeb-Moreeb, 508 km dont 379 km de spéciale. AUTOS. – 1. Sainz-Périn (ESP, VWRace Touareg 2), 4 h 30’37’’ ; 2.Al-Attiyah - Guehennec (QAT, BMW X 3), à 1’39’’ ; 3. Peterhansel-Cottret (Mitsubishi PajeroMPR 13), à 4’2’’ ; 4. Alphand-Picard (Mitsubishi Pajero MPR 12), à 5’39’’ ; 5. Masuoka-Maimon(JAP, Mitsubishi Pajero MPR 12), à 9’46’’ ; 6. Schlesser-Guigou (Buggy Schlesser-Ford), à11’46’’ ; etc. Classement général (après 5 spéciales) : 1. Alphand-Picard, 14 h 2’9’’ ; 2.Peterhansel-Cottret, à 20’44’’ ; 3. Schlesser-Guigou, à 31’55 ; 4. Sousa-Schulz, à 39’12’’ ; 5.Al-Attiyah - Guehennec, à 1 h 7’26’’ ; … 9. Sainz-Périn, à 4 h 29’52’’ ; etc.MOTOS. – 1. Coma (ESP), 4 h 29’36’’ ; 2. Blais (USA), à 11’18’’ ; 3. Despres, à 11’32’’ ; 4. Cas-teu, à 13’34’’ ; 5. Ullevalseter (NOR), à 15’27’’ ; etc. (tous sur KTM 660).Classement général : 1. Coma, 14 h 53’46’’ ; 2. Despres, à 18’37’’ ; 3. Viladoms, à 29’46’’ ; 4.Casteu et Blais, à 32’53’’, etc.AUJOURD’HUI : 5e étape, Moreeb-Dubaï, 555 km dont deux spéciales de 123 km et 164 km.

AUTOMOBILE RALLYE-RAID – DESERT CHALLENGE

Sainz en pompierL’Espagnol a su maîtriser la chaleur pour remporter la longue spéciale d’hier.Casteu a le titre moto à portée de main.

MOREEB – (EAU)de notre envoyé spécial

CARLOS SAINZ pourra bientôtéchanger son surnom d’« el Mata-dor » contre celui d’« el Bombero » (le« Pompier »). Hier, l’Espagnol a réussià mater la chaleur régnant dans l’habi-tacle de son VW Race Touareg 2 pourgagner la spéciale la plus longue durallye (379 km) devant le BMW X 3d’Al-Attiyah - Guehennec. Mais ce nefut pas sans effet de manches.À la neutralisation instaurée à mi-parcours à la demande de certaineséquipes (Volkswagen en tête), Sainz,les yeux rougis et la mèche collée aufront, s’extirpa de son baquet et récla-ma d’un ton impérieux un endroit àl’ombre où s’asseoir, puis une boissonénergétique. À l’arrivée, son équipe leconduisit jusqu’à une voiture climati-sée où il s’assit, l’air harassé. Pendantce temps, son copilote, Michel Périn,luiaussi trempéde sueur, se faisait ver-ser une bouteille d’eau dans le dos parle col de sa combinaison.Si Kris Niessen, team-manager deVolkswagen, admet que le Race Toua-reg 2 souffre d’une surchauffe du cock-pit, ses équipages (dont Ari Vatanen,contraint à l’abandon, hier, sur pannede moteur, après celle de sa boîte devitesses la veille) peuvent se rassurer àl’idée qu’on connaît rarement ce genrede chaleur extrême sur le Dakar, le butultime des concurrents ici présents. Enattendant, le Race Touareg 2 démon-tra une nouvelle fois sa rapidité hier.« On avait doublé Sainz dans les

dunes, mais il nous a repassés dans ladernière portion rapide, disait AlainGuehennec, l’air dépité. Sur les centderniers kilomètres, il nous a mis troisminutes dans la vue. Même si nousavions perdu de la puissance, peut-être à cause de sable dans les filtres,il allait vraiment très vite. » Ce succèsde Sainz-Périn ne remet cependant pasen cause la suprématie des Mitsubishisur ce rallye, même si les deux spé-ciales du jour peuvent toujours appor-ter leur lot de surprises. Luc Alphand etStéphane Peterhansel, qui tapèrenttous les deux dans une dune cassée etrentrèrent avec une voiture pareille-ment éborgnée du côté droit, sont tou-jours en tête au général, avec uneconfortable avance de vingt minutespour le Haut-Alpin.Du côté des motos, à moins d’unesévère poisse de dernière heure, DavidCasteu a le titre de champion dumonde des rallyes tout-terrain FIM àportée de roue. Son compte à rebours

déclenché dimanche dernier touche àsa fin. « Encore un jour, mon petitÉric ! »disait-il en fin de spéciale à ÉricBernard, team-manager de KTM-Gau-loises, avec un de ces larges souriresdont il est prodigue.Cyril Despres, dernier champion dumonde de la spécialité en 2003,connaît lui une saison moins heureuse.Aprèsplusieurs blessures, il estde nou-veau tombé hier et se plaignait d’une« grosse béquille à la fesse gauche »,en début de spéciale, qui l’avait obligéà effectuer le reste du parcours« debout ou assis de travers ». Ilconservait cependant sa deuxièmeplace au général, devant l’intouchableMarc Coma, encore vainqueur hier.Aujourd’hui, le rallye quitte le cadreplutôt rustique du bivouac de Moreeb,dans le désert d’Abu Dhabi, pour reve-nir vers celui beaucoup plus clinquantde Dubaï, où l’arrivée sera jugée dansl’après-midi.

ANDRÉ-JACQUES DEREIX

FORMULE 1

Le GP de France un an sur deux ?Afin de faire une place à un GrandPrix de Formule 1 en Inde aucalendrier, Bernie Ecclestone a uneidée : créer une alternance entre lesGrands Prix de France et deGrande-Bretagne ! Le grand manitoubritannique aimerait queMagny-Cours accueille une année laF 1 et Silverstone la suivante. « LesFrançais sont heureux de le faire »,a-t-il déclaré dans un entretienaccordé à l’agence de presseBloomberg. Si le BRDC, cluborganisateur outre-Manche souscontrat avec ce même Ecclestonejusqu’en 2009, ne s’est pas exprimé,le président de la Fédérationfrançaise automobile, Jacques Régis,a juste déclaré qu’il ne ferait « aucuncommentaire » sur le sujet. Lavolonté d’Ecclestone est de réduirele nombre d’épreuves européennesafin d’en organiser le plus possibleen Orient. Le GP d’Europe, qui setint sans interruption au Nürburgringdepuis 1999, a montré la voie. Il nese déroulera pas en 2007 pour desraisons financières à la suite d’un

accord d’alternance annuel entre lesresponsables de ce circuit et ceuxd’Hockenheim pour organiser leGrand Prix d’Allemagne. Celui deSaint-Marin (à Imola) devrait aussien faire les frais puisque, même siune date vacante (le 29 avril 2007)aurait pu lui être attribué, il y a defortes chances qu’il n’en soit rien.« Bye-bye Saint-Marin », a d’ailleurslancé Ecclestone. Destination l’Asiedonc. Le 2 octobre dernier, il signaun contrat pour l’organisation d’uneépreuve en Corée du Sud à partir de2010, année où l’Inde pourraitintégrer le calendrier. Lesnégociations avec le gouvernementde l’un des États, dont il n’a pasvoulu révéler le nom, sont « trèsavancées ». Selon lui, la constructiond’un circuit, longue de trois ans,pourrait débuter prochainement.« L’Inde est un pays dont lacroissance actuelle est probablementsupérieure à celle de la Chine, a-t-ilétayé. Nous devions être assurés detrouver le bon site en Inde et nousl’avons. » Dont acte. – Ph. J.

� ROSSI S’ESSAIE AU DTM. – Dixjours après avoir perdu son duel faceà Nicky Hayden pour le titreMotoGP, Valentino Rossi a pris, hiersur le circuit d’Hockenheim, le volantde la Mercedes Classe C utilisée parMika Häkkinen cette saison dans leChampionnat allemand de tourisme.« C’était très amusant. C’est unevoiture de course impressionnantequi se pilote presque comme uneF 1 », commenta l’Italien, qui fut encontact cette année avec la ScuderiaFerrari. Rossi, qui a déclaré, hier,que « le chapitre de la F 1 n’est pasencore clos », participera la semaineprochaine au Rallye de Nouvelle-Zélande avec une Subaru ImprezaWRC.

� RALLYE : LE PATRON DEKRONOS RÉCOMPENSÉ. – MarcVan Dalen, le cofondateur de l’écuriebelge Kronos qui a permis àSébastien Loeb de conserver sontitre mondial en WRC, a été élu« Team Principal » de l’année auProfessional MotorSport World Expode Cologne, en Allemagne. VanDalen a notamment été préféré audocteur Wolfgang Ullrich (AudiSport) et à Aguri Suzuki (SuperAguri).

BATEAUX ROUTE DU RHUM

Jourdain vers le succèsSauf incident, le skipper du monocoque « Sill-&-Veolia » devrait décrocheraujourd’hui à Pointe-à-Pitre sa première grande victoire en solo.

À QUELQUE 200 milles de l’arrivéehier soir, Roland Jourdain devrait,sauf incident, rallier Pointe-à-Pitreen vainqueur aujourd’hui, en fin dematinée ou à la mi-journée, selon laplus ou moins grande générosité desvents autour de l’île de la Guade-loupe. Avec toujours une centaine demilles d’avance au classement de20 heures sur Jean Le Cam (VM-Matériaux), son plus proche rival dela catégorie IMOCA, le skipper deSill-&-Veolia devrait en terminer enplus ou moins douze jours de course.Il battrait donc d’environ un jour etdemi le record de l’épreuve en monodétenu depuis 2002 par la naviga-trice britannique Ellen MacArthur(Kingfisher) en 13 j 13 h 31’.« J’aurais bien aimé avoir un peuplus de vent sur l’arrivée, mais ça vamollir, expliquait, hier, le marin à lavacation. Le tour de l’île devraitêtre un peu douloureux. Mais centmilles d’avance, on peut raisonna-blement considérer que c’est confor-table, même s’il ne faut pas s’endor-

mir. Je vais garder un œil dans lerétroviseur. » À quarante-deux ans,Roland Jourdain, l’un des naviga-teurs les plus expérimentés de sagénération, troisième du VendéeGlobe 2000-2001, double vainqueurde la Transat Jacques-Vabre (enmul-ti avec Paul Vatine en 1995, avecGaël Le Cléac’h en 2001 sur Sill)devrait enfin décrocher sa premièrevictoire majeure en solitaire. Il aurapar ailleurs signé un sacré exploittechnique en réparant avec lesmoyens du bord sa bôme cassée en

deux jeudi dernier au niveau desAçores. Derrière, la lutte se poursui-vait pour la troisième place entreJean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) etDominique Wavre (Temenos). Autrearrivée attendue aujourd’hui, cellede Franck-Yves Escoffier (Crêpes-Whaou) , premier des mult is50 pieds. Chez les grands frères de60 pieds, ce sont Claude Thélier(Région-Guadeloupe-Terre-de-Pas-sions) et Antoine Koch (Sopra-Group) qui devraient toucher terre.– P. S.

� RAVUSSIN PRÊT À REPARTIR. –Depuis le bord du pétrolier russe quil’a récupéré après son chavirage, il ytrois jours, le Suisse Stève Ravussin(Orange-Project) a donné de sesnouvelles, hier : « Avec les multis60 pieds aujourd’hui, il faut savoirrépondre à l’exigence de cesbateaux par une préparation à longterme, commente-t-il. On ne peutplus “bricoler” et penser que “çapassera”. Les safrans relevables sontaussi indispensables, estime-t-il, carl’océan charrie trop de dangersflottants. » Côté projets, Ravussinattend maintenant de rencontrer sespartenaires avec toujours destrimarans dans un coin de la tête,mais aussi l’idée de ce record autourdu monde en solitaire : « Leproblème, souligne-t-il, c’est letiming. L’ancien trimaran de75 pieds d’Ellen MacArthur est lamonture idéale. Mais il faut partiravant que les nouveaux multicoquesde Francis Joyon et Thomas Coville(engagés sur un projet identique) nesortent. Le temps m’est compté… »

� PRB À BON PORT. – PRB, lemonocoque de Vincent Riou quiavait démâté en début d’épreuve,vient d’arriver en remorque àPort-La Forêt. Le bateau entrera enchantier la semaine prochaine pour yrecevoir notamment un nouveaumât, toujours construit chez CDK.Les analyses portant sur les causesde la rupture en trois morceaux sonttoujours en cours, mais le défaut defabrication a déjà été écarté. Laremise à l’eau est prévue vers lami-mars.

� BOURGNON VEUTL’ATLANTIQUE. – Sixième à l’arrivéede la Route du Rhum, YvanBourgnon (trimaran Brossard) alaissé une petite porte ouverte à unepossible participation à la MultiCup2007 : « Ce n’est pas complètementexclu, a-t-il avancé, mais celanécessiterait de trouver uncomplément de budget à Brossard.En tout cas, la priorité, l’an prochain,reste la Transat Jacques-Vabre et unpetit programme de records en

complément. J’aimerais bien battrecelui de la traversée de l’Atlantiqueen solo (dans le sens ouest-est,actuellement propriété de FrancisJoyon sur IDEC, en 6 j 4 h 1’ 37’’). »

� DESJOYEAUX FRUSTRÉ. – CetteRoute du Rhum était la dernièrecourse de Michel Desjoyeaux surGéant. Le double vainqueur de laRoute du Rhum 2002 et de laTransat anglaise 2004 retournerapour un temps au monocoque et

retrouvera, en 2008, le VendéeGlobe, dont il a gagnél’avant-dernière édition. Ce sera surun sister-ship du PRB de VincentRiou. Le démâtage de ce dernier, dèsle début de la Route du Rhum, l’a-t-ilinquiété ? « Pas outre mesure,racontait Michel Desjoyeaux. Je suisjuste un peu déçu que l’on n’ait pasvu assez longtemps ce que valaientdeux des trois nouveauxmonocoques 60 pieds engagés : PRBet Delta-Dore de Jérémie Beyou. »

� VELUX 5 OCÉANS : OPÉRATION VITESSE POUR STAMM. – Peu à peu,Bernard Stamm, large leader, s’éloigne de l’équateur naviguant à quelque600 milles à l’est des côtes du Brésil. Il négocie actuellement les alizés de l’Atlan-tique Sud, essayant de tirer la quintessence de son monocoque. « Je passe la plu-part de mon temps à barrer. Il n’y a pas de grandes manœuvres à effectuer, seulsquelques ajustements de voilure. Je suis concentré sur la vitesse. Toutefois, lasituation à venir est peu complexe en termes de météo, et il ne faut pas faired’erreur. » Il y a intérêt : Golding, auteur d’une très belle remontée, lui a repris120 milles en cinq jours, le skipper d’Ecover visant désormais la deuxième place,toujours occupée par le Japonais Shiraishi.Positions hier à 16 heures : 1. Stamm (SUI, Cheminées-Poujoulat), à 7 432 milles de l’arrivée ;2. Shiraishi (JAP, Spirit-of-Yukoh), à 386 milles du leader ; 3. Golding (GBR, Ecover), à 393 m. ;4. Thomson (GBR, Hugo-Boss), à 651 m. ; 5. Knox-Johnston (GBR, SAGA-Insurance), à 1 755 m. ;6. Dalton (NZL, A-Southern-Man-AGD), à 2 070 m. ; 7. Basurko (ESP, Pakea), à 2 362 m.

CLASSEMENTSROUTE DU RHUM (Saint-Malo - Pointe-à-Pitre, départ le 29 octobre). – Positions hier,à 20 heures. Multicoques ORMA : 1. Lemonchois (Gitana 11), en 7 j 17 h 19’6’’ ; 2. Bidégorry(Banque-Populaire), à 11 h 6’1’’ du leader. 3. Coville (Sodeb’O), à 20 h 29’18’’ ; 4. Desjoyeaux(Géant), à 20 h 19’56’’ ; 5. Cammas (Groupama 2), à 1 j 36’11’’ ; 6. Bourgnon (Brossard),à 1 j 7 h 21’9’’ ; 7. Gautier (Foncia), à 1 j 22 h 55’34’’ ; Encore en mer : 8. Thélier (Région-Guadeloupe-Terres-de-Passions), à 26,9 m. de l’arrivée ; 9. Koch (Sopra-Group), à 140,8 m.derrière ; 10. Duprey (Gitana 12), à 283,8 m. ; 11. Lamiré (Madinina), à 1 410,7 m. Abandon :Ravussin (Orange-Project).Monocoques IMOCA : 1. Jourdain (Sill-&-Veolia), à 213,1 milles de l’arrivée ; 2. Le Cam (VM-Matériaux), à 88 m. du leader ; 3. Dick (Virbac-Paprec), à 173 m. ; 4. Wavre (SUI, Temenos),à 204 m. ; 5. Le Cléac’h (Brit-Air), à 231,4 m. ; 6. Thompson (GBR, Artemis), à 354 m. ; 7. Liardet(Roxy), à 671,7 m. ; 8. Guillemot (Safran), à 731, 3 m. ; 9. Dejeanty (Maisonneuve-Basse-Normandie), à 918,2 m. ; 10. Fiston (Adriana-Karembeu-Paris), à 1 379,3 m. Abandons : Riou(PRB) et Beyou (Delta-Dore).Multis classe 2 : 1. Escoffier (Crêpes-Whaou), à 101,6 m. de l’arrivée ; etc. Multis classe 3 :1. Antoine (Imagine-Institut-des-Maladies-Génétiques) ; à 1 398,9 m. de l’arrivée ; etc. MonosClass 40 : 1. Sharp (Philsharpracing.com), à 1 159,3 m. de l’arrivée ; etc. Monos classe 1 :1. Guennec (Jeunes-Dirigeants), à 1 719,8 m. de l’arrivée ; etc. Monos classe 2 : 1. Stone (GBR,Artforms), à 1 244,1 m. de l’arrivée ; etc. Monos classe 3 : 1. Kleinjans (BEL, Roaring-Forty),à 1 600,7 m. de l’arrivée ; etc.

MOTO SUPERCROSS DE BERCY

Pourcel défie les AméricainsALORS QUE le Supercross est aujourd’hui aux États-Unisl’un des sports mécaniques les plus médiatisés, drainantchaque week-end dans les « stadiums » des dizaine de mil-liers de fans, la discipline n’a jamais réellement décollé enEurope, où Bercy reste un phénomène unique. De la ving-taine d’épreuves ayant vu le jour il y a maintenant une ving-taine d’années, c’est la seule à avoir gardé sa crédibilité mal-gré la défection des superstars américaines, qui rechignentdésormais à sortir de chez elles au terme d’une saison épui-sante avec pas moins d’une trentaine d’épreuves courues enneuf mois.Pour garder tout son lustre et rester une épreuve phare ducalendrier, Bercy n’a pas hésité à prendre un sacré virage enn’accueillant plus que des machines de petite cylindrée– 250 cm³ quatre temps – voilà maintenant quatre ans.Seule épreuve au monde à se consacrer exclusivement àcette catégorie MX 2, la vénérable classique parisienne s’estainsi relancée et a trouvé aujourd’hui un nouvel équilibreavec la venue de jeunes kids avides de succès et prêts à tout

pour se mettre en valeur sur cette piste compacte.

L’épreuve risque de tourner à l’affrontement France - États-Unis, les Américains s’étant imposés ces deux dernièresannées grâce à leur capitaine Andrew Short. Blessé, Short acédé son brassard au jeune espoir Josh Grant, récent vain-queur à Los Angeles, puis à Las Vegas et leader d’une belleéquipe où les autres têtes d’affiche ont pour nom Mike Ales-si, Tommy Hahn ou Mike Brown. Quadruple vainqueur etdernier tricolore à s’être imposé à Bercy, David Vuillemin faitlui son grand retour dans la capitale sur une nouvellemachine (Honda) et dans une cylindrée inédite pour lui. Ilpartagera le brassard de capitaine avec Christophe Pourcel,qui, sur la lancée deson titre mondial MX 2,est allé seprépa-reren Californie. Réalisantdes chronos étourdissantsdèssespremiers pas en Supercross sur le circuit Kawasaki, le jeuneSudiste a ramené dans ses bagages une redoutable arme :une 250 cm³ préparée dans les ateliers de Mitch Payton, laréférence mondiale ! – P. H.

SAN ANTONIO. – Tony Parker enfonce Shawn Marion et, grâce aux 29 points du meneurfrançais, San Antonio finira par faire plier Phoenix. (Photo Eric Gay/AP)

NCAA

Noah repart en chasseCOMME PROMIS, tous les héros du sacre d’Indianapolissont là : Joakim Noah, Corey Brewer, Al Horford, TaureanGreen et Lee Humphrey. Malgré les pressions des amis et desagents et toutes les tentations du monde professionnel, lesFlorida Gators sont de retour pour tenter de conserver leurtitre de champion universitaire. Une rareté que personne n’aplus réalisée en basket depuis le grand Duke de 1991 et1992, la seule et unique fois dans les trente-quatre dernièresannées. Et l’objectif bien arrêté de Joakim Noah, star du der-nier tournoi et cible incontournable d’une équipe largementfavoriteà l’heure de donner le coup d’envoide cette nouvellesaison. Seul Gator retenu dans le cinq All-America de présai-son, Noah est un gourmand. Il veut remettre ça. « Je suis

heureux d’être là. Comme ma mère le dit toujours, l’argentn’achète pas le bonheur. Et je suis heureux de pouvoirdéfendre un titre de champion (NCAA). Nous jouons pourrentrer dans l’histoire. On le sait tous. Et peu de personnespeuvent s’en vanter. »Samford, le premier adversaire des Gators ce vendredi à Gai-nesville, devrait vite s’en rendre compte. Retiré du cinq dedépart lors d’un récent match de présaison pour être arrivéavec quinze minutes de retard en classe d’études africaines,Noah sera, il le sait, sous haute surveillance. Et pas par sonentraîneur, Billy Donovan, mais par les adversaires, bienconscients de la priorité à stopper l’inépuisable intérieur deFlorida. – O. Ph.

LES STATS DES FRANÇAISJohanPETRO (8ptsà 4/9aux tirs,2 rbds,2 int.,2b.p. en19min) n’apuempêcherSeattlede s’incliner à Orlando. Son coéquipier Mickaël GELABALE est resté sur le banc.RonnyTURIAFn’a pasdéméritéen 18minutesde jeu faceà Portland(6 ptsà 3/5aux tirs,2 rbds, 1 p.d;, 1 ct). Et Yakhouba DIAWARA (1 pt à 1/2 aux l.f., 0/1 au tir, 1 rbd en13 min) est resté très discret lors de la défaite de Denver face à New York. Ses Nuggetssont toujours à la recherche de leur première victoire.

BASKET NBA SAN ANTONIO - PHOENIX : 111-106 a.p.

Parker éclipse DiawLe duel entre Tony Parker et Boris Diaw a tourné court, le meneur des Spursécrasant la rencontre de sa superbe pour enfoncer un peu plus Phoenix.

SAN ANTONIO - PHOENIX : 111-106 a.p.(21-25 ; 29-24 ; 20-26 ; 31-26 ; 10-5)

SAN ANTONIO : Parker (29), Ginobili (12), Bowen (2), Duncan (26), Oberto (22),puis Barry (12), Finley (6), Horry (2), Udrih, Elson.PHOENIX : Nash (20), Bell (20), Barbosa (16), Marion (8), Stoudemire (16), puis K.Thomas (13), Banks (9), Diaw (4), J. Rose.

SAN ANTONIO –de notre correspondant

LES DEUX MEILLEURS joueursfrançais se sont croisés mercredi soirsans vraiment se voir. L’un, Tony Par-ker, allait trop vite pour l’autre, BorisDiaw, enlisé comme son équipe dansun début de saison déprimant.

UN « TP » INCANDESCENT

Gregg Popovich ne le dit pas maisson regard est le meilleur des indica-teurs. Et le juste résumé du solidedébut de saison des San AntonioSpurs, revigorés par les retours enforme de Tim Duncan et Manu Gino-bili, mais une fois encore électriséspar leur dynamo française, Tony Par-ker.Même avec un doigt brisé durantl’été, une cheville pliée à l’entraîne-ment la semaine passée, « TP » estinsatiable. Mieux, il évolue sur unpetit nuage offensif, comme il l’aencore démontré face à Phoenixmercredi avec une explosion offen-sive à 29 points (11/22 aux tirs, 2/3 àtrois points et 5/5 aux l.f.), soutenuepar 6 passes, 2 rebonds, 4 intercep-tions et seulement 1 balle perdue enquarante et une minutes de virtuose.« Je me sens bien, avouait-il,radieux.Même si je ne sais pas pour-quoi, étant donné que je viens juste

de me tordre la cheville. Mais j’ai lerythme et mes tirs extérieurs ren-trent. »Avec 22,4 points par match en cedébut de saison et même 4/6 à troispoints, le jugement est indéniable etassez terrifiant pour l’adversaire. Carqui va bien pouvoir rester avec Par-ker s’il peut désormais régulière-ment ajouter l’adresse extérieure àson foudroyant jeu de jambes ?Aucun joueur des Suns n’a pu sedresser sur sa route pour empêcherl’improbable retournement de situa-tion, lorsque Phoenix, en tête 93-85à quatre minutes trente de la fin, aregardé le meneur français empilersept points et une passe en quatreminutes pour redonner l’avantageaux Spurs, 98-97. L’étincelle avait lenuméro 9 dans le dos. « Ma blessureau doigt a certainement été un malpour un bien, soulignait-il.Car je suisfrais. Et maintenant j’ai une telleconfiance dans mon tir que je doism’efforcer de bien choisir, car j’aiencore plus d’options, vu que lesdéfenses doivent aussi me respecterde loin et que cela m’ouvre encoreplus l’accès au panier. »Tous les chemins mènent désormaisau panier pour Parker. Une gour-mandise dans laquelle il compte pui-ser sans fin pour ramener son équipe

vers les sommets, tout en s’offrantun deuxième ticket pour le All StarGame.

DIAW CHERCHESON RYTHME

La journaliste d’ESPN ne sait pascomment poser la question. Alors,après avoir tourné autour du pot plu-sieurs secondes, elle finit par plongerla main dedans, goulûment :« Boris,combien de poids as-tu perdu ? »Un habile enrobage pour éviter dedemander clairement combien il en apris avant de les perdre. Et un sourireforcé du joueur se révèle bien inca-pable d’effacer les rumeurs de cedébut de saison, ou la phrase de sonentraîneur, Mike D’Antoni, avouantrécemment son bonheur de voir queBoris« aperdu près de trois kilos et al’air plus rapide ». Le mystère del’embonpoint de Boris Diaw restedonc entier. Et il pesait tout autantaprès ce nouveau revers des Suns,leur quatrième en cinq matches, carDiaw n’avait pas encore trouvé lalumière avec 4 points (2/8 aux tirs), 5rebonds, 4 passes, 1 balle perdue et1 contre en trente minutes, dans cerôle de sixième homme de luxe quiest désormais le sien depuis l’inser-tion de Leandro Barbosa dans le cinqde départ. Pourtant, à l’instar dustaff des Suns, il était encore loind’aborder les rivages de l’affole-ment. « Je me sens dans le coup,même si cela ne se voit pas sur lafeuille de stats », remarquait-il, biendécidé à ne pas remarquer sagênante baisse de régime (voir info-graphie) après avoir prolongé cet été

son contrat pour cinq ans et 45 mil-lions de dollars. « Les stats, je m’enfous. Tout ce qui m’intéresse, c’estde gagner. »Mais Phoenix ne gagne pas. « Nousavons des nouveaux joueurs dans lecinq et nous sommes encore enrodage défensivement, un secteursur lequel nous avons décidé demettre l’accent, reprend-il. Mais,c’est vrai, il faut qu’on s’y mette. »Phoenix est convalescent et Diawopère au même rythme, avec un œiltourné vers le retour attendu d’Ama-ré Stoudemire, lancé dans le cinqface aux Spurs. « Vu notre style de

jeu, basé sur la vitesse, on se doitd’être en forme, insiste Boris. Et endébut de saison, quand toutes leséquipes sont fraîches, il est plus diffi-cile de les fatiguer. » Démonstrationà l’appui face à San Antonio, contrequi lesSuns ont cédé finalement sousla pression dans les dernièresminutes. « Nous avons fait un pas enavant ce soir, glissait Mike D’Antoni.Même si c’est un pas de bébé. Nousavons creusé notre propre trou, maisla saison est longue et nous allonsnous améliorer. » Un espoir qui vautaussi pour Boris Diaw.

OLIVIER PHEULPIN

NBA EXPRESS

LES RÉSULTATSToronto-Philadelphie, 106-104 ; Washington-Indiana, 117-91 ; Orlando-Seattle, 88-87 ; New Jersey - Utah, 96-89 ; Boston-Charlotte, 110-108 a.p. ;San Antonio - Phoenix, 111-106 a.p. ; Milwaukee-Houston,93-97 ; Denver -New York, 107-109 ; Portland - LA Lakers, 101-90 ; LA Clippers - Dallas,103-85 ; Sacramento-Detroit, 99-86.

� SEETEN RÉCUPÉRÉ PAR UN CARGO. – Joé Seeten, engagé sur la Route duRhum à la voile (monocoque TMI-Technologies), a été récupéré hier soir par uncargo– leStavenGearEagle–, blesséà l’épaulemais sauf, a indiqué ladirection decourse peu après 23 h 30 (heure de Paris). Le nom du cargo et les conditions dusauvetage de Seeten n’étaient pas immédiatement connus. Le skipper dunker-quois avait déclenché sa balise de détresse, jeudi dans l’après-midi. Joint par télé-phone, il avait expliqué qu’il avait subi une avarie de quille, que son bateau avaitune voie d’eau et qu’il s’était blessé à une épaule. Il soupçonnait une fracture.Seeten était à environ 640 milles au sud-ouest des Açores, au moment où il a lancésonappelau secours. Le vent soufflait fortdans cettezone depuis plusieurs jours etla mer était très agitée, avec des creux de 3 à 4 mètres. Seeten concourait en classe40, la moins rapide de la course. Il était en huitième position au moment de sonabandon.

VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006 PAGE 15

Page 16: LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’IMBROGLIO …tt350.free.fr/Budlim/EQ/EQ 2006-11-10.pdf · Raymond Domenech a innové en convoquant pour le France-Grèce de merc redi

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TENNIS MADRID (Masters, WTA Tour, indoor)

Mauresmo, un pas en avantLa Française a gagné dans la douleur contre Hingis (3-6, 6-1, 6-4) et rencontre Henin aujourd’hui pour espérer se qualifier.

ELLES ONT DIT � Justine HENIN (victorieuse de Nadia Petrova 6-4, 6-4) :« Je suis désormais à un match de la place de numéro 1 (ilsuffit qu’elle atteigne la finale de l’épreuve), mais ce n’estvraiment pas ma préoccupation du moment. Il y a un matchde plus à jouer demain (aujourd’hui contre Mauresmo) etmême si je suis déjà qualifiée pour les demi-finales, je vais ledisputer dans le but de le gagner et ensuite je penserai à lademi-finale. Il y a trois ans, j’avais commis l’erreur de sortirdu tournoi à cause d’une qualification précoce, j’ai retenu laleçon. Je prends beaucoup de plaisir sur le court. Je veuxcontinuer ma route, avec tolérance, calme, et sérénité,même si j’ai un peu mal au mollet. Contre Amélie, je vaisjouer pour gagner, pour finir no 1 demon groupe, pour mar-quer les esprits. Je vais aussi essayer de continuer àconstruire mon jeu vers l’avant, à mettre des choses en

place. Je ne suis pas calculatrice, et quand je rentre sur uncourt, c’est toujours dans l’esprit de gagner. Bien sûr, je vaismeprotéger (physiquement),maismamotivationest impor-tante. Amélie est une fille qui peut bien servir, et si son coupdroitbombépeutêtreplus faible (que son revers), il peut toutde même perturber l’adversaire. »

� Nadia PETROVA : « Je suis dans la position de “waitand see”. Je suis fatiguéeetdéçue. Fatiguée, car lesmatchesse finissent à minuit. Le temps de rentrer à l’hôtel, il est2 heures. Les soins durent au moins une heure : vous n’êtespas au lit avant le petit matin. Déçue, parce que je croyaisque j’avais trouvé la bonne équipe, mais il y a des discor-dances. Je vais peut-être devoir chercher d’autres personnespour m’accompagner. »

Après avoir perdubêtement le premier set,Mauresmo se dirigeaitvers une victoire facilemais, alors qu’elle menait4-0 au troisième setaprès avoir remporté ledeuxième 6-1, la tensionest revenue et c’est avecun peu de chance qu’ellea conclu le match 6-4 à sacinquième balle dematch.

MADRID –de notre envoyé spécial

ASSIS SUR LE DOSSIER de sachaise, la casquette perchée sur lehaut de son crâne, Radek Stepaneks’égosillait pour couvrir de sa voix lesclameurs d’un public déchaîné quiencourageait comme lui MartinaHingis. La Suissesse venait de revenirà 5-4 au troisième set après avoir étémenée 4-0 et sauvé quatre balles dematch à 5-2. Le sourire carnassierqu’elle adressa à son petit ami enallant se placer pour recevoir le pre-mier service d’Amélie Mauresmo endisait long sur sa volonté de pour-suivre sa folle remontée jusqu’aubout. Face à elle, Mauresmo s’apprê-tait à servir pour la deuxième foisavec l’espoir de boucler ce matchqu’elle avait pris à cent pour cent àson compte depuis le début du deu-xième set et qu’elle semblait soudainincapable de conclure.Une double faute permit à Hingis demener 15-30, puis, après un pointsuperbe, le premier depuis quatrejeux, Mauresmo égalisa à 30 par-tout. Mais le revers trop long qui sui-vit donna une balle de 5 partout à

Hingis. Un toutpetit point à faire et lematch se trouvait complètementrelancé avec un avantage mental à laSuissesse. Cette fois, c’est Hingis quitremblota sur son retour de service etmit la balle dans le bas du filet. Deuxpoints plus tard, au terme d’unéchange courageux, Mauresmopoussa Hingis à la faute côté reverspour mettre enfin un point final àcette rencontre crispante au boutd’une heure et cinquante-cinqminutes.À la recherche de sa confiance, Mau-resmo avait bien commencé lematch puisqu’elle creusa deux fois lebreak. Mais comme cela lui arrivelorsqu’elle n’est pas au mieux, ellegaspilla ses chances et céda son ser-vice trois fois de suite pour donner lepremier set à Martina Hingis qui n’endemandait pas tant, fatiguée par lesdeux matches en trois sets qu’elle

avait livrés les deux derniers soirs.Après avoir donc cédé la premièremanche 6-3 en 37 minutes, Maures-mo retrouva sa lucidité et trouva lebon équilibre entre la prise de risqueraisonnable et le jeu d’attente. Pointaprès point, elle ne cessa de fairebouger son adversaire en jouantlong ou avec des angles, sans tropreculer derrière sa ligne de fond. Et le

score se mit à défiler. Un peu moinsd’une heure après la perte du pre-mier set, Mauresmo avait remportéle deuxième 6-1 et menait 4-0 autroisième. Là, comme cela lui étaitarrivé un mois plus tôt à Moscoucontre Nicole Vaidisova et à Pekin il ya six semaines contre Jelena Janko-vic, elle perdit à nouveau toute luci-dité, joua à l’envers et remit Hingisdans le match. Il suffit de voir com-ment elle gâcha ses quatre balles dematch à 5-2 (double faute, coup droitdans les bâches, revers boisé out etrevers dans le filet) pour constaterque plus rien ne tournait rond.Heureusement, au moment où lematch semblait lui échapper, lapetite flamme qui restait allumée enelle se ranima en même temps queHingis loupa une belle occasion surla balle de 5 partout.Lorsqu’en fin de compte la Suissesse,

débordée côté revers,expédia la balle dans lecouloir, tout le clan Mau-resmo poussa un grandouf de soulagement.C’est ce qu’exprima loïcCourteau lorsqu’il deman-da à aller tirer quelquesbouffées de cigaretteavant de donner son avissur le match.« Avant toute chose, ceque je retiens, c’est la vic-toire. Amélie a gagné. Il ya bien sûr des choses àredire sur lamanière,mais

vu l’état dans lequel elle se trouvedepuis plusieurs mois, avec unmanque de confiance évident, cettevictoireme satisfait. Et puis il ne fautpas juste retenir les points négatifsde ce match car j’ai vu pas mal debonnes choses. Dès le début, elle amontré qu’elle abordait le matchdans un état d’esprit bien meilleurque deux jours plus tôt contre Petro-

LE POINT

Henin et Sharapova en demiesAU TROISIÈME SOIR DU MASTERS FÉMININ, on connaît le nom d’une quali-fiée pour les demi-finales dans chacun des groupes : il s’agit de Justine Henin dansle groupe jaune (celui d’Amélie Mauresmo) et de Maria Sharapova dans le grouperouge. La deuxième place du groupe jaune reviendra soit à Amélie Mauresmo sielle bat Justine Henin, soit à Martina Hingis si Mauresmo est battue. En cas dedéfaite de la Française, on trouverait trois joueuses avec une victoire et deuxdéfaites : Mauresmo, Hingis, Petrova et pour les départager au pourcentage desets gagnés et perdus, c’est la Suissesse qui est la mieux placée. Hingis suivra doncavec intérêt le match Henin-Mauresmo ce soir à 18 heures. Dans le groupe rouge,la deuxième place se jouera entre Kim Clijsters et Svetlana Kuznetsova qui comp-tent chacune une victoire et une défaite. – A. D.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – À partir de18 heures (en direct sur Eurosport) :Mauresmo - Henin (BEL) ; pas avant20 heures : Sharapova (RUS) -Kuznetsova (RUS) ; Dementieva(RUS) - Clijsters (BEL)FACE-À-FACE. – Mauresmo -Henin : 5-5 ; Sharapova- Kuznetsova :2-3 ; Dementieva - Clijsters : 3-10.

RÉSULTATSDotation . 3 000 000 dollars.� GROUPE JAUNEPetrova (RUS) b. Mauresmo 6-2, 6-2 ; Henin(BEL) b. Hingis (SUI) 6-2, 6-7 5-7), 6-1 ; Hin-gis (SUI) b. Petrova (RUS) 6-4, 3-6, 6-3 ;Henin (SUI) b. Petrova (SUI) 6-4, 6-4 ; Mau-resmo b. Hingis (SUI) 3-6, 6-1, 6-4Classement : 1. Henin (2 v./0 d.) ; 2., Petro-va (1 v./2 d.), Hingis (1 v./2 d.) et Mauresmo(1 v./1 d.)� GROUPE ROUGESharapova (RUS) b. Dementieva (RUS) 6-1,6-4 ; Kuznetsova (RUS) b. Dementieva (RUS)7-5, 6-3 ; Sharapova (RUS) b. Clijsters (BEL)6-4, 6-4 ; Clijsters (BEL) b. Kuznetsova (RUS)6-1, 6-1Classement : 1. Sharapova (2 v./0 d.) ; 2.Clijsters (1 v./1 d.) et Kuznetsova (1 v./1 d.) ;4. Dementieva (0 v./2 d.)

AMÉLIE MAURESMO pouvait afficher un certain soulagementaprès sa victoire en trois sets.

« Je suis encore vivante »MADRID –de notre envoyée spéciale

« COMMENT VOUS SENTEZ-VOUS ce soir ?– Bien mieux qu’il y a deux soirs ! Ils’agissait de rester en vie, et je suisencore vivante. C’est un bonheurbasique !– Vous avez eu des débuts diffi-ciles, vous avez dominé large-ment le match…– …Et j’ai eu une fin difficile !(Rires.) J’ai plutôt pas mal commen-cé mais il y a eu un ou deux jeux deservice où je n’ai pas bien assuré, cequi a fait que le premier set m’aéchappé. Mais j’avais quand mêmela sensation, globalement, que jepouvais être en contrôle du matchbeaucoup plus facilement. Et enplus, physiquement, il y avait eu unebelle bagarre sur tout le premier set,et ensuite on a senti au second et autroisième qu’elle baissait vraimenttrès nettement, tandis que moi je merapprochais de ma ligne et je gagnaisdu terrain. Mais comme au premierset, je me suis montrée un petit peutrop passive aux moments impor-tants vers la fin.– Et les quatre balles de match,sa balle de 5-5…– Un petit peu de tension qui arrive àce moment-là. Beaucoup moinsagressive, beaucoup moins dansl’esprit dans lequel j’avais gagné ledeuxième set, et largement mené(4-0, 5-2) relativement facilement autroisième. Bon, ça c’est aussi un

manque de confiance, manque dematches. Ce sont des automatismesà retrouver.– C’est un peu la peur degagner ?– Je n’ai pas l’impression, non. C’estsurtout le fait de se projeter un toutpetit peu. Et encore une fois touttient à pas grand-chose : tu gagnes,tu as la confiance, tu finis le matchavec plus d’aisance. Mais c’estquelque chose qui s’acquiert au fildes victoires.

« Terminersur une belle note »

– Comment cela va se passerdemain contre Justine ?Contexte bizarre. Elle est déjàqualifiée, et vous avez encorel’épée de Damoclès au-dessusde la tête…– Je ne m’attends pas à ce qu’elle medonne quoi que ce soit. Je dois allergagner le match. C’est la seule solu-tion pour moi pour me qualifier. Voi-là, je vais faire mon match, donner lemaximum, et puis on verra bien. Glo-balement j’espère que mon niveaude jeu va s’élever. Il y a deux jours jevous disais : premièrement, ça nepeut pas être pire, et deuxièmement,j’étais un peu courte au niveau dujeu ; Aujourd’hui, j’ai montré de bienmeilleures choses. Ces trois sets queje viens de jouer devraient me per-mettre de passer un cran au-dessusdemain. Jesuis satisfaite de l’intensi-té, l’engagement que j’ai montré. Le

rythme que j’ai donné au match. Mavision du jeu…– Le fait de ne plus être dans lacourse au no 1 mondiale vousdonne encore plus d’envie debien faire ?– Oui, c’est certain, j’ai envie de ter-miner sur une belle note. Il peut sepasser beaucoup de choses demain(aujourd’hui). Moi ce que je souhaitec’est faire mon match et voir après.Ce serait bien de se qualifier, pourterminer une super année sur unenote plus positive qu’elle ne l’était ily a quelques jours…– Vous connaissez bien Justine.Pensez-vous qu’elle seraitcapable de calculer son matchpar rapport à vous pour éviterd’affronter Sharapova endemi-finale ?– Euh… Ce qu’elle va calculer ?C’est qu’elle va vouloir me battre !Voilà ce qu’elle va calculer !

DOMINIQUE BONNOT

va. Je l’ai vue prendre l’offensiveavant qu’elle ne se bloque sur sonservice et qu’elle permette à Hingisd’entrer dans le match. Ensuite,après avoir perdu le premier set, ellea joué juste, avec une grande lucidi-té. Elle baladait Martina qui se fati-guait de plus en plus… jusqu’à 4-0au troisième set. Et là, une fois la vic-toire en vue, elle s’est tendue à nou-

veau et a frôlé la catastrophe en don-nant carrément les jeux à Martina.C’était comme si elle sauvait sonadversaire de la noyade après l’avoirmaintenue sous l’eau pendant unbon moment. Mais bon, c’est passé,Amélie est toujours dans le tournoiet elle doitmaintenant se concentrersur le prochain match contre JustineHenin. »

Ce match, programmé à six heuresce soir, Mauresmo, doit absolumentle gagner si elle veut arracher sa qua-lification pour les demi-finales.

« Elle n’a pas à se poser de ques-tions, poursuivait Courteau, il faut yaller à fond car elle ne devra pass’attendre à des cadeaux de la partde Justine. »

ALAIN DEFLASSIEUX

Vendredi 10 novembre 2006

''C’était comme si ellesauvait sonadversaire de lanoyade après l’avoirmaintenue sous l’eaupendant un bonmoment.(Loïc Courteau) ''

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MADRID. – Les vieux démons entrevus cette saison ont failli rattraper Amélie Mauresmo, souvent fébrile avant de conclure une rencontre.Mais la Française a finalement satisfait son coach Loïc Courteau sur son état d’esprit. (Photo Jean-Marc Pochat)