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EDITORIAL L’EDUCATION DE LA JEUNE FILLE Depuis 1975, le monde célèbre le 08 mars de chaque année, la journée internationale de la femme. Initiée par les Nations unies, cette journée est consacrée surtout à réfléchir sur les voies et moyens, devant permettre à la femme de participer réellement et activement à la promotion de la So- ciété. En RDC, pour 2014cette journée a été dominée par la méditation. Il n’y a pas eu de défilés habituels des fem- mes.L’évènement a été marqué par la tenue du 2ème forum des femmes francophones à Kinshasa et l’ organi- sation de diverses manifestations sur l’engagement et les activités des fem- mes ( conférences, ateliers, séminai- res et autres rencontres pour évaluer le parcours déjà effectué par les fem- mes dans le domaine de leur épa- nouissement par rapport aux années antérieures). A Lubumbashi, le Minis- tère Provincial du Genre a organisé une foire artisanale au bâtiment du 30 juin à l’ intention du public qui est ve- nu admirer les actions réalisées par les femmes, membres des associa- tions et regroupements féminins. C’est un signe encourageant qui démontre que , de plus en plus , il est devenu urgent dans notre pays de briser tous les obstacles qui frei- nent la promotion de la femme. Toutefois, il est bon de ne pas s’arrêter à ce qui a été fait pen- dant le mois de mars. Il faut aller plus loin pour accélérer le progrès de la femme. Il faut avoir le coura- ge de sortir des sentiers battus. Il y a par exemple , la ques- tion de l’ éducation de la fille qui n’ a pas été suffisamment soulevée. On parle plus de l’accès de nom- breuses femmes à des postes de responsabilité dans les institutions politiques. On exige l’ équité dans le secteur du travail où la femme n’ a pas encore les mêmes avanta- ges que l’ homme. On condamne certaines mauvaises pratiques qui se font dans le mariage où la fem- me est parfois considérée comme une vile marchandise etc. Toutes ces revendications sont bonnes et pertinentes. A côté de toutes ces revendications qui sont légitimes , il faudra promouvoir l’ éducation de la jeune fille qui de- meure le socle de son épanouisse- ment . C’est pourquoi , nous nous réjouissons de la résolution prise au deuxième forum de la femme francophone de Kinshasa , deman- dant la création d’ un fonds pour la scolarisation des jeunes filles jus- qu’à l’âge de 16ans. Un salut pour la jeune fille congolaise. Buyantanshi! Editeur: BUREAU DIOCÉSAIN DE DÉVELOPPEMENT DE LARCHIDIOCÈSE DE LUBUMBASHI Fev.-Mars-Avr. 2014 N°52 Habari za makundi yetu 2-7 Pose de la 1ère pierre du centre pastoral 8 Un atelier de formation sur le PSE axé sur les ef- fets avec l’ appui de Mise- reor 9 L’expérience de l’OP des mamans TENGENEZA dans la planification 10 Les avantages de la tech- nologie BTC-BTM 12 Le BDOM & le BDC dans l’ Archidiocèse 14 -15 La valorisation de bou- ses de chèvres 16 DANS CE NUMÉRO : BUYANTANSHI 650, av. Mahenge, Q. Industriel, C. Kampemba Émail: [email protected] site web: http// bddlumbashi.fr Le développement est le nouveau nom de la paix (Pape Paul VI) Bureau Diocésain de Développement / Caritas Développement L’shi BDD/L’SHI

BUYANTANSHIfiles.htpp-bddlubumbashi-fr.webnode.fr/200000393-b45f4b6532/bu… · Le restaurant des femmes seules avec Jé-sus Christ ’est depuis 2003 que les femmes veuves de la

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EDITORIAL

L’EDUCATION DE LA JEUNE FILLE

Depuis 1975, le monde célèbre le 08

mars de chaque année, la journée

internationale de la femme. Initiée

par les Nations unies, cette journée

est consacrée surtout à réfléchir sur

les voies et moyens, devant permettre

à la femme de participer réellement et

activement à la promotion de la So-

ciété.

En RDC, pour 2014cette journée a

été dominée par la méditation. Il n’y a

pas eu de défilés habituels des fem-

mes.L’évènement a été marqué par la

tenue du 2ème forum des femmes

francophones à Kinshasa et l’ organi-

sation de diverses manifestations sur

l’engagement et les activités des fem-

mes ( conférences, ateliers, séminai-

res et autres rencontres pour évaluer

le parcours déjà effectué par les fem-

mes dans le domaine de leur épa-

nouissement par rapport aux années

antérieures). A Lubumbashi, le Minis-

tère Provincial du Genre a organisé

une foire artisanale au bâtiment du 30

juin à l’ intention du public qui est ve-

nu admirer les actions réalisées par

les femmes, membres des associa-

tions et regroupements féminins.

C’est un signe encourageant qui

démontre que , de plus en plus , il est

devenu urgent dans notre pays de

briser tous les obstacles qui frei-

nent la promotion de la femme.

Toutefois, il est bon de ne

pas s’arrêter à ce qui a été fait pen-

dant le mois de mars. Il faut aller

plus loin pour accélérer le progrès

de la femme. Il faut avoir le coura-

ge de sortir des sentiers battus.

Il y a par exemple , la ques-

tion de l’ éducation de la fille qui n’

a pas été suffisamment soulevée.

On parle plus de l’accès de nom-

breuses femmes à des postes de

responsabilité dans les institutions

politiques. On exige l’ équité dans

le secteur du travail où la femme n’

a pas encore les mêmes avanta-

ges que l’ homme. On condamne

certaines mauvaises pratiques qui

se font dans le mariage où la fem-

me est parfois considérée comme

une vile marchandise etc.

Toutes ces revendications

sont bonnes et pertinentes. A côté

de toutes ces revendications qui

sont légitimes , il faudra promouvoir

l’ éducation de la jeune fille qui de-

meure le socle de son épanouisse-

ment . C’est pourquoi , nous nous

réjouissons de la résolution prise

au deuxième forum de la femme

francophone de Kinshasa , deman-

dant la création d’ un fonds pour la

scolarisation des jeunes filles jus-

qu’à l’âge de 16ans. Un salut pour

la jeune fille congolaise.

Buyantanshi!

Editeur: BUREAU DIOCÉSAIN DE DÉVELOPPEMENT DE L’ARCHIDIOCÈSE DE LUBUMBASHI

Fev.-Mars-Avr. 2014

N°52

Habari za makundi yetu 2-7

Pose de la 1ère pierre du

centre pastoral 8

Un atelier de formation

sur le PSE axé sur les ef-

fets avec l’ appui de Mise-

reor

9

L’expérience de l’OP des

mamans TENGENEZA

dans la planification

10

Les avantages de la tech-

nologie BTC-BTM

12

Le BDOM & le BDC

dans l’ Archidiocèse

14

-15

La valorisation de bou-

ses de chèvres

16

DANS CE NUMÉRO :

BUYANTANSHI

650, av. Mahenge,

Q. Industriel,

C. Kampemba

Émail:

[email protected]

site web: http//

bddlumbashi.fr

Le développement est le

nouveau nom de la paix

(Pape Paul VI)

Bureau Diocésain

de Développement /

Caritas Développement

L’shi

BDD/L’SHI

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L’ association Bwacia au Village Ka-peshi

Bwacia est une association constituée en majorité de femmes ( 32 femmes et 11 hommes) et a ses activités agricoles au village Kapeshi (qui se trouve à 3kms du village Kifita sur la route Kinsevere) . Les membres de cette association sont, pour la plupart des déplacés suite aux

conflits armés, et venant de Kyembe , Moba, Mitwaba ... font principalement la culture du haricot, de la patate douce, de l’arachide, et du

manioc, … P o u r trouver une solution au manque d’ infrastructu-res sociales de base comme un centre de santé , une école,… Ces mamans se sont organisés pour mettre en place un site de soins ( poste de santé) afin de permettre les p r e m i e r s soins aux ma-lades dans le village avant de pouvoir les

amener vers un centre de santé mieux équipé. Au mois de janvier 2014, ces mamans ont reçu un appui du BDD en produits pharmaceuti-ques, appui qui était arrivé à point nommé ayant permis de faire face aux épidémies de choléra et de rougeole qui se sont déclarées dans le villa-ge. Mama Kalista , la secrétaire de cette asso-ciation est une ancienne infirmière de niveau A2 reconvertie à l’ agriculture,. C’est elle qui donne les 1ers soins aux malades dans le village. Les membres de cette association agricole comptent se lancer dans la filière de production et de transformation des arachides. Suite à son dynamisme, cette association vient de donner naissance à un autre groupe à 7 kms du village.

BUYANTANSHI

Fev.-Mars-Avr. 2014

N°52 Page 02

HABARI ZA MAKUNDI YETU

Les membres de l’association Bwacia dans le champ

communautaire d’ arachides

Les membres de l’association lors d’ une séance de vulgarisation

avec l’ animateur agricole

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Le restaurant des femmes seules avec Jé-sus Christ C’est depuis 2003 que les femmes veuves de la paroisse Sainte Marie de la commune Kenya à Lubumbashi se sont organisées pour sortir de la pauvreté. Tout a commencé par des réunions organi-sées par le curé de ladite paroisse. Au cours de ces réunions, ces femmes se sont mises d’ accord pour avoir un restaurant auquel elles ont donné le nom de « Restaurant Femmes seules avec Jé-sus ». Elles ont installé ce restaurant à un endroit où il y avait déjà plusieurs activités commercia-les, aux environs du stade Kibassa Maliba à la commune Kenya ,sur l’avenue Basilique/ coin de la digue.

A ses débuts , les mamans y vendaient des produits locaux comme le vin, le Munkoyo ( boisson locale à base de maïs) et le Musaku ( bouillie à base de maïs). Grâce à un appui du service promotion de la femme du BDD, ces ma-mans ont pu asseoir leur activité génératrice de revenus et bénéficier de différentes formations ( sur la gestion, sur la santé de la femme,…). Au-jourd’hui cette activité a beaucoup évolué au regard des différentes recettes proposées au menu du restaurant comme le Bukari, le hari-cot, la viande, le poisson frais, fumé, salé et di-vers légumes. La boisson y est également servie.

Grâce à cette activité, ces mamans veuves sont à mesure de scolariser leurs enfants, de les vêtir, les nourrir et même de subvenir à diffé-rents besoins de leurs familles. Ceci malgré quel-ques difficultés rencontrées au quotidien telles que les perturbations dans l’ approvisionnement en énergie électrique qui ne permet pas de faire de grandes provisions en vivres frais, la baisse de la clientèle depuis un certain temps suite au dé-ménagement des activités sportives du stade Ki-bassa.

BUYANTANSHI

Fev.-Mars-Avr. 2014

N°52 Page 03

HABARI ZA MAKUNDI YETU

Les mamans « femme seule avec Jésus » dans leur restaurant

Le restaurant « Femme Seule avec Jésus » sur l’ avenue Basilique

BUYANTANSHI Editeur responsable: Bureau Diocésain de Développe-ment Directeur de publication: Placide Mukebo Rédactrice en chef: Lucienne Buhendwa ont collaboré à cette édition: Clément Muleka Maguy Chuba Clement Muleka Francis Numbi Donathe Konge Jean Charles Sikatenda Lolita Kasongo Chanèle Kilolo Mika Mukendi Gisèle Mwaka Albert Nyembo

Andrew Mwepu Lwamba Luiga Tshinkobo Bussol Augustin Banza Kyungu Mumba Katanga Odette Wilson Mukonki Bupe Mumba Kisimba Mbayo Consultant: Placide Mutomb Yomb Caricaturiste: Michel Bongo Liz Siège admnistratif: Economat de l’ Archdiocese de Lubumbashi 650,avenue Mahenge, commune Kampemba Lubumbashi-R. D. Congo

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Une délégation de Caritas Autriche à l’ antenne Nkanga En date du mercredi 25 février, le BDD/l’shi a reçu la visi-te de Mr CHRISTOPH, secrétaire Général de la CARITAS Au-triche et de Mr KARL/chargé de projets pour la RDC. Le 26 février, dans la matinée la délégation de la Caritas Autriche a eu un entretien avec l’équipe de la Caritas dévelop-pement Lubumbashi sur le programme de la visite et un aperçu de l’état d’avancement du projet de sécurité alimentaire conduit à l’antenne Nkanga. Après cet entretien, une visite des activités sur le terrain (à 200kms de Lubumbashi) a été organisée. La visite a commen-cé par un entretien avec le chef coutumier Mutaka au village Mutaka sur l’implication des chefs coutumiers dans l’action de plaidoyer menée dans la zone, par rapport à la pollution des bas fonds et des rivières par les rejets miniers des entreprises minières qui se retrouvent dans la zone. Apres cet entretien, la délégation a visité successive-ment : 1. Le grenier construit au village Mutaka où les échanges

avec les membres de l’ OBC de Mutaka ont porté sur les activités communautaires menées par le groupe, l’organi-sation des OBC, la gestion du moulin et les changements observés dans les ménages (sur le plan de la sécurité alimentaire, de l’accroissement des superficies, de l’aug-mentation des revenus, la possibilité de stocker les récol-tes etc.)

2. Le champ de l’OBC LWANZO au village KAIDI, où elle a pu voir un champ de manioc. La particularité de ce champ, c’est que les boutures de manioc ont été distri-buées aux ménages membres de l’OBC pour installation dans leurs champs individuels. Chaque année, l’OBC installe une nouvelle superficie en plus du manioc afin de pouvoir récolter du manioc chaque année. La délégation a apprécié le mode de bouturage, le respect des écarte-ments et l’association du haricot Vigna et le manioc.

3. Le champ de maïs de 1,5Ha de l’OBC Dibwe dia Mwala au village Kyasamba où la délégation a pu voir les résul-

tats de l’application des technologies d’agriculture dura-ble (l’orientation des billons perpendiculairement à la pente, le respect des écartements de semis, l’assole-ment/ rotation), la comparaison entre le champ d’un agri-culteur non accompagné par le BDD qui utilise les en-grais chimiques sans pour autant respecter les écarte-ments et le champ communautaire de l’ association où les membres ont orienté les billons perpendiculairement à la pente et respecté la densité de semis. ce qui leur a permis d’avoir de bons résultats. La délégation a aussi visité un champ, où le manioc est mis en association avec le Vigna, utilisé comme plante de couverture, des champs de multiplication de haricot bio fortifié (haricot riche en fer et zinc), ainsi que des champs individuels de maïs, de manioc et de haricot des ménages bénéficiaires de l’OBC. La visite à l’OBC Dibwe dia Mwala s’est termi-né par un entretien avec les ménages bénéficiaires au-

tour du dynamisme du groupe, la vision actuelle du groupe qui a pu acheté son propre moulin grâce aux recettes ob-tenues de la récolte du maïs et du manioc du champ com-munautaire de la dernière campagne agricole. Le groupe envisage d’acheter 10 tôles à chaque ménage membre de l’OBC à partir des recettes que le moulin va générer et aussi des produits agricoles de la présente campagne culturale.

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HABARI ZA MAKUNDI YETU

Le champ communautaire del’OBC Dibwe de ma-

nioc associé avec le Vigna

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Les visites de la première journée se sont termi-nées au village Dilambwe où la délégation s’est entrete-nue avec les membres des OBC Mapendo, Salem et Buyantanshi autour des activités communautaires, la gestion du grenier communautaire et des moulins. Le dynamisme des groupes a été apprécié et encouragé. La commu-nauté a aussi soulevé le pro-blème d’accès à l’eau potable qui res-te un problè-me épi-neux.

Le 2

ème jour, la visite a commencé au village Kakule

avec l’OBC Kakule-Kasola où la délégation a visité un champ communautaire de maïs, de Vigna, de multiplica-tion de Haricot bio fortifié variété Maharagi-soja. La spéci-ficité de ce champ est l’application de l’orientation des

billons et l’assolement – rotation où l’on a semé du maïs sur un terrain qui a porté à la campagne précédente la culture de soja. On a pu remarquer une différence entre le maïs semé sur ce champ, où il y avait la campagne agricole précédente du soja et le maïs semé deux cam-pagnes successives sur un même terrain. Le champ communautaire d’arachides de l’OBC Kyadikila II du village Kazelo dont la spécificité a été l’ap-

plication de la formation sur les cultures porteuses, pour permettre de réaliser la vision qui est d’acheter son pro-pre moulin. La délégation a apprécié l’engagement du groupe et encouragé ses ambitions.

Le champ individuel de Mr Kalenga membre de l’OBC Nkome dont la particularité est l’application de la diversité des cultures : 1,5Ha de maïs, 50 ares de Vigna,

36 ares de manioc, 18a-res d’arachi-des, 12ares de haricot saison A et 36 ares de Haricot sai-son B,

BUYANTANSHI

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HABARI ZA MAKUNDI YETU

Champ communautaire d’arachides de l’ OBC Kyadikila II

Champ communautaire de l’OBC Kakule –Kasola de

vigna, maïs, haricot,…

Les membres des OBC de Dilambwe lors

des échanges avec la délégation de Caritas

Mr Kalenga dans sa ferme familiale

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( suite de la page 05) un verger de 6 ares (orangers, citron-nier, papayer) et 6 ares de pomme de terre. La délégation a apprécié le travail de Mr Kalenga, l’application des techno-logies d’agriculture durable notamment : l’orientation des billons, l’assolement- rotation et la diversification des cultu-res, l’introduction de l’arboriculture.

Les effets de la pollution de la Rivière Dikulwe au niveau de Nguba Gare, le bureau de l’antenne Nkanga en construction, le verger scolaire de l’école de la mission Nkanga et le verger des sœurs ont aussi été visités. La délégation de Caritas Autriche s’est aussi entretenue avec les membres du comité local de plaidoyer (CLP) La visite s’est terminée par le partage d’un repas chez les sœurs de la mission Nkanga

L‘ OP MULIMAJI NI SULUTANI

C’est depuis 2010 que les femmes de l’association Mulimaji ni Sulutani de la paroisse saint Barthelemy du quartier Kanona à Likasi travaillent en groupe. Ces femmes, qui sont au nombre de 72, ont acquis une concession d’en-viron 24 Ha où elles font des activités agricoles. Ces ma-mans, membres du mouvement « mamans Catholiques » dans la paroisse, avaient l’ habitude de s’ exhorter mutuel-lement, au cours des réunions, à avoir des activités qui allaient leur permettre de soutenir les ménages, surtout pour celles qui sont des ménagères. C’est ainsi que 143 mamans de cette paroisse s’é-taient organisées pour mettre en place une association qui aurait pour activité principale l’ agriculture. Avec les petits moyens en leur possession et l’ appui des responsables de la paroisse, celles-ci ont pu réunir un montant d’ argent qui leur a permis d’acquérir une concession dans laquelle elles exercent actuellement leurs activités. Cette concession qui était de 14 Ha à ses débuts est actuellement de 24 Ha, et ses femmes ont fait les démarches nécessaires pour avoir un statut et obtenir les titres de propriété de cette dernière. Les mamans de cette association (qui sont restées au nombre de 72 à ce jour) se sont organisées pour travail-ler chaque jeudi dans les champs communautaires, où elles cultivent le maïs, le soja, les haricots, les patates douces, et le maïs pop-corn. Elles tiennent leurs réunions hebdoma-daires chaque jeudi après les activités communautaires ce qui leur permet de tenir à jour leur registre, de récolter les cotisations mensuelles de 500Fc et d’aborder différents as-pects organisationnels de l’ association. Les autres jours de la semaine sont consacrés aux champs individuels qui sont regroupés dans la concession. Les mamans témoignent avoir observé des change-ments dans leur vie: leurs revenus ont augmenté et elles sont capables d’avoir un stock alimentaire qui leur permet de couvrir la période de soudure. Ces mamans ont su mon-trer qu’elles pouvaient aussi contribuer à la vie de leur foyer!

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Les mamans de l’ ass. Mulimaji ni Sulutani

Les bureaux de l’ antenne Nkanga en construc-

tion

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L’ELEVAGE DES CHEVRES RESTAURE LA FERTILITE DES SOLS A L’OP TUSHABANA En vue de trouver une solution à la baisse de la ferti-lité du sol, au coût de plus en plus élevé des intrants agri-coles chimiques pouvant faciliter l’augmentation des récol-tes chez les paysans, l’introduction de l’ élevage des ca-prins de manière systématique par le BDD auprès des mé-nages accompagnés a permis de changer la situation à l’OP Tushabana. Il ya 4 ans que le BDD avait donné un appui de 7 chè-vres aux membres de cette association pour leur permet-tre : - D’augmenter leurs revenus - De consommer des protéines animales et - D’utiliser les bouses des chèvres comme fertilisant dans les activités agricoles. Ces chèvres avaient été distribués à 7 membres qui après chaque mise bas devaient remettre une chèvre aux autres membres et ceci jusqu’à ce que chaque membre de l’ association ait pu avoir un géniteur. Quatre ans après, quelques membres de l’associa-tion sont arrivés à maîtriser l’élevage des chèvres comme le témoigne Maman Jeanne Kiseba qui a un noyau perma-nent de 10 chèvres, le Pasteur Kasongo 12 chèvres et papa Munguna 3chèvres (malgré le vol dont il a été victime). A ceux-ci, il faut ajouter que chaque membre de l’ associa-tion dispose d’ au moins une chèvre au regard des diffi-cultés connues comme les vols , les maladies qui attaquent les chèvres, les quelques conflits dûs au fait que les chèvres mangent les cultures des voisins. Pour les membres de l’ association Tushabana, l’in-troduction de l’élevage des chèvres a permis plusieurs changements parmi lesquels augmenter les revenus des ménages et permettre l’accès facile aux soins médicaux,

la scolarisation des enfants, pouvoir couvrir les évène-ments heureux (comme les mariages, les naissances, les fêtes de communion, de baptême,…) et malheureux (deuil) survenus dans les familles, réaliser de grands projets fami-liaux en l’occurrence l’achat d’une moto, des tôles, d’un moulin, des meubles, et même de payer des amendes à la police en cas d’arrestation… Enfin, de résoudre le problè-me de fertilisation du sol et de consommation des protéi-nes animales. UNE PEPINIERE D’ARBRES FRUITIERS A L’ ASS. AMANI AT-TIRE DES MEMBRES DU VILLAGE AU PROGRAMME D’AR-BORICUTURE Les membres de l’association Amani habitent le villa-ge Kawama situé sur la route Kilela. Bien que ce village soit habité depuis plusieurs années on peut remarquer qu’il n’y a presque pas d’arbres fruitiers dans le milieu. A l’issue de l’auto diagnostic assisté (ADA), les mem-bres de l’ association ont élaboré leur plan d’orientation et d’action (POA), dans lequel se trouve les différentes activi-tés à mener par l’association avec l’ accompagnement de l’ agronome pour amener des changements dans la vie des membres de cette association. Tenant compte de leur contexte, les membres ont retenu l’arboriculture et le ma-raîchage comme programme pilote du milieu. La campagne agricole passée 2012-2013, l’ anima-teur agricole qui accompagne le groupe a sensibilisé et vul-garisé des techniques auprès des membres pour que ces derniers puissent installer une pépinière d’ arbres fruitiers, ce qui a pu être réalisé. Arrivé au moment du creusage des fosses pour la transplantation des plantules de la pépinière vers les cases des membres, ces derniers ont constaté que le nombre de plantules avaient sérieusement diminué. Après enquête , les membres ont constaté que des person-nes qui n’ étaient pas membres de l’association s’ étaient servi avant eux. Suite à cette situation, les membres ont décidé de transplanter les quelques plantules restantes autour des cases des membres. Malgré cette stratégie, les plantules ont continué à être déplacées. C’ est ainsi que les membres de l’ association Amani et l’ animateur agricole ont décidé de sensibiliser les membres du village qui ne font pas partie de cette association à participer au pro-gramme d’ arboriculture mené par l’association dans le milieu. Si cette situation n’ avait pas été bien gérée dans le milieu, elle aurait pu engendrer des conflits entre les pro-ducteurs accompagnés par le BDD et les autres. Au contrai-re, cela a permis d’ intéresser d’ autres personnes au pro-gramme d’arboriculture mené dans le milieu.

BUYANTANSPage 07 Fev.-Mars-Avr. 2014

N°52

HABARI ZA MAKUNDI YETU

Un agriculteur avec ses chèvres

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POSE DE LA PREMIERE PIERRE DU CENTRE PASTORAL

Lundi 3 février 2014, l’Archevêque

métropolitain de l’ Archidiocèse de Lu-

bumbashi, SE Mgr Jean-Pierre Tafunga , a

procédé à la cérémonie de prière de béné-

diction et de pose de la première pierre du

centre pastoral Diocésain. Cette importante

manifestation s’ est déroulée dans l’ en-

ceinte de l’ Archevêché de Lubumbashi,

situé à l’angle des avenues Kasa-Vubu et

Mgr Jean-Félix de Hemptinne ( ex-Tabora)

dans la commune de Lubumbashi, à côté

de la cathédrale SS Pierre et Paul, en pré-

sence d’importantes personnalités politi-

ques, gouvernementales et religieuses

( prêtres, religieuses et responsables pa-

roissiaux des communautés de base de l’

église catholique de Lubumbashi et d’ ail-

leurs).

Prenant le premier la parole, le prési-

dent de la commission ad hoc, chargé de la

construction du centre pastoral Diocésain,

l’Abbé Richard Kazadi a indiqué que ce

projet sera concrétisé grâce à l’ opération:

« 2.000Fc par baptisé », initiée par l’Eglise

catholique locale, dans toutes les paroisses

de l’ Archidiocèse de Lubumbashi.

Lui succédant à la tribune, le conduc-

teur des travaux de l’ entreprise, l’ingé-

nieur Claude Kweshi, a présenté la ma-

quette du bâtiment qui abritera le centre

pastoral. A ce sujet, il a souligné que le bâ-

timent de 3 étages aura une salle polyva-

lente de 300 places, deux salles de 50 pla-

ces et quatre salles de 25 places chacune,

sans oublier une trentaine de bureaux et

des chambres d’ hébergement. Le coût des

travaux est évalué à 2.000.000$USD

( deux millions de dollars américains),

alors que la durée des travaux est de 24

mois a-t-il conclu.

Pour sa part Monseigneur Tafunga a

indiqué que cette œuvre était le fruit de la

générosité des communautés de base de l’

Eglise famille de Dieu de Lubumbashi.

« La construction de ce centre pastoral doit

inciter davantage la foi des fidèles », a in-

sisté Mgr l’ Archevêque avant de rappeler

que la construction du centre Pastoral Dio-

césain fait suite à l’ application des résolu-

tions de la 2ème assemblée synodale de

l’Archidiocèse de Lubumbashi, qui consti-

tue la feuille de route qu’on doit suivre

pour revitaliser cette entité ecclésiastique.

Après le mot de circonstance de Mgr

Tafunga, il ya eu la cérémonie proprement

dite de la prière de bénédiction et de la po-

se de la première pierre. Notons que le

centre pastoral permettra de rassembler

tous les services diocésains en un seul en-

droit. Ce qui n’est pas le cas pour le mo-

ment. C’est également un bel exemple de

la prise en charge d’ une église locale par

ses propres enfants.

Communiqué :

Au moment où nous mettons cette édition

sous presse, nous apprenons qu’il a plu à

l’ordinaire des lieux , son Excellence Mon-

seigneur Jean Pierre Tafunga/ Archevêque

de Lubumbashi de nommer comme Vicai-

re Général chargé des œuvres, Monsei-

gneur Gédéon Ilunga Kafuku.

BUYANTANSHI Page 08 Fev.-Mars-Avr. 2014

N°52

LeS nouveLLeS De L’arcHIDIocèSe

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Au mois de mars les équipes d’anima-teurs du BDD( Bureau Diocésain de dévelop-pement) et du BDOM ( Bureau Diocésain des œuvres médicales) ont eu l’ occasion de ren-forcer leurs capacités en matière de PSE( pla-nification suivi évaluation orienté vers les ef-fets ) avec l’appui/la facilitation de Mme Sybil-le Nicholman du département d’ évaluation et de gestion de la qualité de Misereor ( parte-naire de ces deux bureaux en matière de san-

té et de développement durable). C’est depuis 6 à 7 ans qu’ un processus de restructuration est en train de se mettre en place dans le cadre de la coopération interna-tionale afin de permettre la saisie des change-ments dans la vie des populations bénéficiai-res des différents programmes. Pour Mise-reor, la réussite d’ un projet n’est pas seule-ment l’atteinte des objectifs du projet ou la ré-alisation ce dernier. Voir quels sont les chan-gements que le projet a provoqué dans la vie

des bénéficiaires, quels sont les effets du pro-jet sur les paysans, sur l’ ensemble des ac-teurs et la société… Voilà qui est intéressant et construit un partenariat fructueux. On pour-ra parler des effets quand il y a un lien direct entre les activités réalisées et les change-ments observés. Mme Sybille, facilitatrice de l’atelier, a introduit celui-ci par une explication de l’ abré-viation PSE, P pour la planification qui permet de prendre des perspectives, le S pour le suivi régulier des activités afin d’ améliorer le travail au quotidien et le E pour l’ évaluation qui doit se faire à des périodes données. Ce système

PSE doit aussi permettre de saisir les ef-fets ( en terme de changements provo-qués dans le cadre de vie des bénéficiai-res par les interventions du projet) chan-gements qui peuvent être soit directs, soit indirects, soit positifs, soit négatifs. La fa-cilitatrice a aussi insisté sur l’ aspect de rendre compte aussi bien des réussites que des erreurs /de ce qui n’a pas réussi pour envisager une amélioration. L’intro-duction de la notion d’ effets doit permet-tre d’apprendre dans une organisation, de baser le travail sur des conceptions claires et réalistes de ce qui doit changer, d’où les informations du suivi doivent être par-tager pour amélioration. La grille d’influence, qui est un outil d’é-

valuation, a été présentée aux participants et a été expérimentée dans deux groupes ac-compagnés par le BDD. Cet outil doit permet-tre d’ évaluer l’apport des activités du projet au changement constaté dans la vie des bé-néficiaires. Une séance de mise en commun après l’ exercice sur terrain a permis d’identi-fier les forces et les faiblesses de cet outil. L’ équipe du BDD s’est engagé à l’utiliser pour le renforcement de son système de PSE.

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Le bdd au fil des jours

Un atelier de formation sur le PSE axé

sur les effets avec l’ appui de Misereor

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Une nouvelle animatrice au SPF de l’ antenne de Likasi

C’ est depuis l’an-née 2013 que Mama Jeanne Mu-toto a rejoint l’ équipe du BDD de l’ antenne de Likasi com-me à Lubum-bashi. Elle aura à ren-forcer les ac-tions de l’an-tenne en ma-

tière des femmes et donc des activités menées dans le cadre de la promotion socio-économique de la femme. Buyantanshi lui souhaite plein succès dans son mandat.

L’expérience des mamans de l’OP TEN-GENEZA dans la planification

L’ organisation paysanne « Maman Tengene-za » est composée essentiellement de femmes avec en son sein un homme qui est chargé de la planifica-tion et de la communication. Les autres fonctions dans le comité de ce groupe sont occupés par les femmes. Pour la petite histoire, ce groupe est né suite à la crise économique qui avait frappé la GCM. Situation à la base des cas de malnutrition des enfants qui avaient pousser les femmes du camp Gécamines ….. À réfléchir pour trouver une solution à cette situation d’ insécurité alimentaire. C’est ainsi que sur l’ initiative de madame MALEMO, ces femmes se sont regrou-pés pour réfléchir ensemble et ont eu comme idée de faire des jardins autour de leur maisons où elles culti-vaient les légumes et le soja. Ensuite elles ont mené des démarches auprès du chef de groupement Mu-kumbi pour acquérir un terrain d’ une superficie de 8 Ha sur la route Kilela à Kitungulu. En effet elles avaient trouvé que les superficies cultivées autour des maisons ne leur permettaient pas de résoudre signifi-

cativement les problèmes de malnutrition des enfants.. Lors de l’acquisition de cette concession, ces femmes se sont fixées d’autres objectifs non seule-ment de réduire la malnutrition chez leurs enfants mais aussi d’ augmenter les revenus dans le ménage en cultivant le soja et d’autres cultures comme l’ara-chide, les haricots, les patates douces… Après quelques années , certaines des mem-bres ont pris leur retraites pour des raisons de santé qui ne leur permettaient plus de parcourir la distance de leurs habitations aux champs. En début de chaque campagne agricole ces mamans font une programmation des activités afin de: Fixer la date du début des activités, Déterminer les cultures à pratiquer pour la cam-pagne? Fixer les superficies à emblaver/culture Evaluer les besoins en semences Déterminer les outils à renouveler Evaluer avec plus de précision les moyens à disponibiliser pour recourir à la main d’œuvre en cas de maladie d’ un membre ou d’une autre situation pouvant ralentir le travail des activités… Après le semi du haricot de saison B et l’installa-tion des coupe feux autour des champs, les mamans regagnent leurs ménages pour attendre la récolte. Les récoltes sont tour à tour stockées chez les membres pour éviter les conflits dans le groupe. Les Mamans Tengeneza tiennent un cahier des présences aux activités communautaires et, aux ré-unions tenues à la fin de la semaine pour rappeler et évaluer le prévu et le réalisé, afin d’orienter et noter les superficies cultivées/membre/semaine. C’est au cours des réunions que les mamans se fixent un ti-ming de travail/ jour/semaine pour les activités com-munautaires et individuelles. Grâce à cette organisa-tion du travail, les mamans arrivent à faire face à leurs responsabilités aussi bien au sein de leurs mé-nages que de leur association. Il faut signaler que les femmes qui consti-tuent ce groupe sont pour la plupart des femmes chefs de ménage. Et grâce aux revenus de leur travail, beaucoup d’ entre elles arrivent à subvenir aux be-soins de leur famille. En accordant la chance aux femmes d’émettre leur avis et de diriger , ces mamans ont fait mentir l’

adage qui dit que : « les femmes ne peuvent pas construire un village ».

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Le bdd au fil des jours

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Visite des étudiants de l’ ISES au BDD

Au mois de mars, le BDD a reçu la vi-

site des étudiants de l’ISES (Institut Supé-

rieur d’ études sociales) de 1er graduat en

développement communautaire et 2ème gra-

duat en gestion financière, pour des échan-

ges sur les pratiques financières et la renta-

bilisation des activités dans une organisa-

tion.

La visite a commencé par un entretien

du directeur avec ces étudiants au cours du-

quel ils ont pu exprimer leurs attentes en

rapport avec cette visite. Une projection en

PowerPoint a permis à ces étudiants de

prendre connaissance du fonctionnement du

BDD/L’shi, de ses axes d’intervention, de

ses différents services , de son système fi-

nancier, des activités menées et des réalisa-

tions, ainsi que ses différents partenariats.

La visite s’est terminée par un jeu de ques-

tions réponses qui ont permis aux étudiants

d’ approfondir leur connaissance du BDD

ainsi que des pratiques financières et des ac-

tions de promotion humaine de cette institu-

tion.

Visite au BDD de Mme Vervier, de Mrs

Adeye et Douline

Dans le cadre du partenariat entre le

BDD et l’ ONG allemande Misereor, Mme

Marie Louise Vervier ( chargée des ques-

tions financières au Département Afrique

Centrale / Misereor), Mr Faustin Adeye

(responsable du bureau de liaison Misereor

à Kinshasa) et Mr Alexandre Douline

( consultant Misereor en matière de cons-

truction) ont séjourné à Lubumbashi. La

première est venue appuyer le BDD en ma-

tière de gestion des projets financés par Mi-

sereor ( l’ exécution des projets, les deman-

des de versement des fonds, les procédures

de gestion au niveau de Misereor, le respect

des dispositions particulières des contrats, la

gestion des difficultés rencontrées …). Mr

Faustin et Mme Sybille Nikolman ont, en

marge de l’ atelier sur le PSE, échangés avec

le BDD sur le pourquoi de la mise en place

d’ un système PSE dans une organisation

comme le BDD, quelques outils de suivi-

évaluation, la préparation de la prochaine

évaluation externe …). Quant à Mr Alexan-

dre, ce dernier est venu appuyer le processus

de mise en place du service d’éco construc-

tion lancé depuis quelque temps et qui va se

matérialiser par la construction à partir d’

avril 2014 d’un centre d’accueil et de for-

mation avec la technologie de terre crue

(BTC et en BTM). Les travaux de construc-

tion vont durer deux ans.

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Le bdd au fil des jours

Le directeur du BDD s’ entretenant avec les étudiants de

l’ ISES lors de leur visite

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LES AVANTAGES DE LA TECH-

NOLOGIE BTC & BTM

Soucieux du développement so-

cial, économique, culturel,...des com-

munautés qu’il accompagne, le BDD a

intégré dans ses axes de travail l’éco

construction responsable pour pouvoir

donner des pistes de solution à l’amé-

lioration de l’habitat rural et celui pé-

riurbain.

L’éco construction , nouveau vo-

cable qui fera désormais partie du lan-

gage du BDD, veut interpeller l’hom-

me en tant que responsable de son mi-

lieu. Celui-ci a le droit d’utiliser les

ressources qu’il a à sa disposition pour

améliorer ses conditions de vie , son

habitat, … en l’occurrence la « terre »

en faisant attention à ce que son activi-

té n’y porte pas préjudice plus tard.

Chaque société développe des lo-

giques constructives liées à un ensem-

ble de contraintes telles que les res-

sources locales, le climat, l’économie,

la culture, le savoir—faire c.à.d. la

culture constructive. Afin de répondre

à ces multiples contraintes, le BDD

s’est attelée à diffuser une technologie

de construction le BTC ( bloc de terre

comprimée ) , et à rendre sa valeur

culturelle au BTM (bloc de terre moulé

ou chimba briques). Technologie qui

s’appuie sur les quatre piliers du déve-

loppement durable: l’ économie, le so-

cial, le culturel et l’environnement. Les

avantages de cette technologie à base

de terre crue peuvent se résumer à :

la valorisation de la terre crue

comme matière première pour la

production des BTC et BTM.

La valorisation de la main d’ œu-

vre locale par un renforcement

des capacités professionnelles à

travers des formations qui per-

mettront de pérenniser la techno-

logie mais aussi d’augmenter les

revenus en exécutant des travaux

de construction avec cette techno-

logie.

La préservation de l’ environne-

ment car les BTC et BTM ne de-

mandent pas d’être modifiés par

la chaleur, ce qui permet de pré-

server le bois

La flexibilité de réagir aux

contraintes socio-économiques

du milieu parce que n’ exigeant

pas beaucoup de matériaux im-

portés.

L’ exigence de la qualité, du beau

et du bien faire

Pour ce faire le BDD vient de lan-

cer le chantier d’ un centre d’ accueil et

de formation dont la construction sera

exécutée en BTC et en BTM. Centre

dont l’ exécution permettra la promo-

tion des constructions en terre crue , la

formation des artisans locaux , l’émer-

gence d’ une plateforme de construc-

teurs en terre crue (PPE Terre).

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Le bdd au fil des jours

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LE SERVICE PROMOTION DE LA FEMME A LA

FOIRE SUR L’ENTREPRENARIAT FEMININ

Du 25 au 29 mars 2014 s’ est tenue à Lubumbas-hi une foire sur l’entreprenariat féminin dans le cadre des activi-tés organisées pour le mois de la femme. Cette foire qui avait p o u r o b j e c t i f de promouvoir l’entreprenariat chez les femmes et de quitter la phase d’activité génératrice de revenus, a permis de réunir plu-sieurs femmes venues des ONG, des associations de femmes, des églises. Des femmes qui tien-nent des activités comme les restaurants, les ateliers de cou-ture, les ateliers d’artisanat , les ateliers de fabrication de foyers améliorés étaient aussi présen-tes à cette foire. Pour beaucoup d’ entre elles , la foire a été une occasion de pouvoir échanger sur des idées, de nouvelles ini-tiatives, sur les difficultés des femmes à être des entrepre-neurs. Le BDD/L’shi, à travers son service promotion de la femme, a pu exposer les réalisations des femmes qu’il accompagne pour la promotion de leur statut so-cio-économique. Sa particularité a été la transforma-

tion des produits locaux comme les vins à base de fruits locaux « Bisongolé et Masuku », les sauces de piment pouvant se conserver pendant plusieurs mois, les confi-tures à base de goyave, les pains de savon fabriqués artisanalement par les femmes vivant dans des milieux démunis, les micro cossettes de manioc...

Cette foire a aussi été une occasion pour le servi-

ce agricole de faire adhérer les visiteurs du stand BDD

à son programme d’arboriculture en exposant des

plantules d’arbres, produites dans le cadre de ce pro-

gramme comme le Moringa et le Neem (plante avec de

multiples vertus) ,les arbres fruitiers …

De manière générale, cette activité s’est bien

déroulée à part quelques plaintes sur l’emplacement

de la foire qui n’ a pas permis de recevoir le nombre de

visiteurs escompté.

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A la une

Le stand du BDD/L’shi avec

différents produits locaux ( vin,

confiture, piment, plantules

d’arbres, savon…)

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Le bdom (Bureau Diocésain des Œuvres Médicales) DANS L’ARCHIDIOCESE

Le 11 février 2014, à l’occasion de la journée mondiale du malade, le Vicariat Episcopal aux Œuvres ensemble avec le BDOM a organisé plusieurs activités dont une conférence, des visites aux malades et des messes dans les aumôneries et les paroisses de Lubumbashi. Pour cette année la conférence a été centrée sur le thème tiré des actes des apôtres : Assu-rer la proximité au malade dans l’Egli-se-famille de Dieu de Lubumbashi; je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne.

Parmi les visites aux malades, il y a lieu de noter la visite du BDOM Lu-bumbashi au Centre pour handica-pés physiques Wote Pamoja de Ruashi et au Centre Neuropsychia-trique Joseph-Guislains. Ici, l’équi-pe du BDOM est allé réconforter les malades de ces deux structures sanitaires.

En mi mars, la Caritas développe-ment Lubumbashi a eu l’honneur d’accueillir la Chargée de suivi et évaluation à Misereor, Madame Sybille NICKOLMAN et Monsieur Faustin ADELEYA, Responsable du bureau de liaison au Congo venus pour former en suivi et évaluation axée sur les effets le personnel de ses deux bureaux (BDOM et BDD). Cette formation a permis de partager les expé-riences par rapport aux projets.

Mr Faustin (3ème à gauche) et Mme Sybille (4ème après

Faustin ) et l’équipe du BDOM.

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Le bdom &le bdc DANS L’ARCHIDIOCESE Madame Marie-Louise Vervier, Chargée des finances à Misereor est aussi venue, au mois de mars, visiter le BDD et le BDOM. Ce dernier après des séances de travail au bureau avec Madame Vervier, a organisé une descente aux villages Mwenda Mukose et Kalonga pour visiter les centres de santé construits. Une occasion pour les bénéficiaires de manifester leur recon-naissance à Misereor qui a financé ces construc-tions de type moderne dans leurs localités qui, jadis n’avaient pas connu ce genre d’édifices

ASSISTANCE AUX DEPLACES DES VILLAGES BUNGUBUNGU ET CHEF-KATANGA

En date du 08 avril 2014, le Bureau Diocésain de Caritas – Lubumbashi ( BDC) a organisé une descente sur terrain, pour porter un secours ma-tériel aux déplacés localisés dans les villages de Bungubungu et Chef-Katanga – situés à plus au moins 80 km de la ville de Lubumbashi sur la route Lubumbashi-Likasi. Et ce, suite à l’appel de la paroisse Saint Antoine l’Africain du village Chef-Katanga qui a vu affluer vers elle en 2013 des populations des villages environnants fuyant les incursions et exactions des milices maï-maï. Accueillies dans des familles d’accueil, ces po-pulations déplacées manquant de tout, avaient grandement besoin d’être assistées en vue de soulager un tant soit peu leurs souffrances.

C’est ainsi qu’une première assistance humanitaire avait été organisée déjà en 2013 fournissant aux dépla-cés des habits usagés, des pagnes pour femmes et des bags ou sacs -emballages pour conserver de vête-ments et autres objets nécessaires.

L’intervention en cours, qui est la seconde, a consisté principalement en habits, chaussures, pagnes. La distribution a commencé le 08 avril 2014, jour de l’arrivée de l’équipe au village Chef-Katanga. Ces biens proviennent des donations de l’organisation des Mamans Catholiques de la ville de Lubumbashi auprès de laquelle le Bureau Diocésain de Caritas – Lubumbashi avait lancé un appel pressant afin de venir en aide aux populations déplacées ainsi dépourvues. Ainsi, 46 colis ont été acheminés sur les lieux et distribués à plusieurs ménages répartis comme suit : Adultes, Jeunes, enfants.

L’équipe de travail du Bureau Diocésain de Caritas – Lubumbashi qui a dirigé cette mission d’inter-vention humanitaire était de 5 personnes, et tient à présenter à cette occasion ses sincères remerciements à la Présidente de l’organisation des Mamans Catholiques de l’Archidiocèse de Lubumbashi pour le don pré-cité.

Mme Marie Louise avec l’équipe médicale du CS Mwenda

Mukose et les bénéficiaires

Déplacés des villages Bungu Bungu et Chef katanga

recevant de l’assistance du BDC

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FICHE TECHNIQUE LA VALORISATION DE LA BOUSE

DES CHEVRES

Le Service Agriculture, antenne

Likasi, en collaboration avec les groupes

agricoles dans le cadre du programme d’ ac-

compagnement des communautés au déve-

loppement durable, a vulgarisé plusieurs

thèmes, qui pouvaient être utilisés sur les 3

saisons d’une campagne agricole (C.A).

Parmi ces thèmes, il y a l’utilisa-

tion du compost dans les cultures de marais

et des légumes. Pour rendre plus riche le

compost, les agriculteurs devaient incorpo-

rer la bouse de chèvre dans la fabrication du

compost. C’est ainsi que le B.D.D a appuyé

les groupes avec des chèvres pour rendre

facile l’accès à cette matière organique, afin

d’augmenter la quantité et enrichir le com-

post.

Cinq ans après cet appui, les agri-

culteurs accompagnés ont aussi procédé à l’

application directe de la bouse de chèvres

aux cultures. En vue de faciliter une applica-

tion judicieuse de cette matière la présente

fiche est proposée:

Après/ Pendant les travaux prépa-

ratoires des terrains maraichers (qui vont de

Mars à juin) les agriculteurs et l’animateur

procèdent à :

1.L’appréciation de la bouse (la teneur

de la matière fraîche, la teneur en eau,

l’odeur).

En ce qui concerne la teneur en eau, la

matière doit être sèche c'est-à-dire ne

contenant pas d’eau. Lorsqu’on la tou-

che à la main elle s’effrite.

L’odeur ne doit pas être fétide.

La MF ( matière fraîche) doit contenir

les substances vertes bien décompo-

sées.

2. L’Aménagement des poquets

La bouse mélangée à la terre sera placée

dans des poquets pour les cultures qui auront

besoin de poquet pour leur repiquage, c’est

le cas de la tomate, choux de chine, poivron,

etc.

Pour d’autres cultures, il faudra épandre la

bouse sur les lignes de repiquage.

3. Quantité d’épandage :

La quantité de la bouse à épandre dépend

du mode de repiquage. Néanmoins, pour une

superficie de 1 are, 2 sacs de 50 Kg avec une

dose de 2 sipa /poquet de la bouse bien dé-

composée pour la culture de la tomate suffi-

sent.

Il convient de noter que l’épandage doit in-

tervenir une à deux semaine avant le repi-

quage .

Réserve de fumier de chèvres d’ un agriculteur