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Exposition au château de versailles 26 octobre 2015 - 21 février 2016 le Roi est mort !

Le Roi est mort

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Exposition au château de versailles26 octobre 2015 - 21 février 2016

le Roiest mort !

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CommissariaT

Béatrix SauleDirecteur-conservateur généraldu musée national des châteaux de Versailles et de Trianon

la grande Exposition de l’année 2015au château de versailles26 octobre 2015 - 21 février 2016

le Roiest mort !

Scénographie

Pier Luigi Pizziassisté de Massimo GASPARON

assisté deraphaël MassonDirecteur adjoint du Centre de recherche du château de VersaillesMathieu da VinhaDirecteur scientifique du Centre de recherche du château de Versailles

assistée deHELENE DELALEXAttachée de conservation au château de Versailles

etGérard sabatierProfesseur émérite des universités

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Couverture : Portrait en cire de Louis XIV à l’âge de 68 ans, sept ans avant sa mort, Antoine Benoist, Château de VersaillesPage précédente et gauche : Louis XIV en costume de sacre, Hyacinthe Rigaud, Château de VersaillesDouble page suivante : Dessin du projet scénographique de Pier Luigi Pizzi pour la salle de Constantine

Il y a 300 ans à versailles, la mort du Roi soleil

Le 1er septembre 1715, Louis XIV s’éteignait à Versailles. En 2015, le château de Versailles commémore cet évènement avec une grande exposition thématique LE ROI EST MORT !, présentée du 26 octobre 2015 au 21 février 2016 dans les salles d’Afrique de l’Aile du nord du Château.

La mort du roi Louis XIV, roi-homme et roi-institution, est un moment essentiel dans la construction de l’imaginaire monarchique, alliant le religieux (mort d’un chrétien) au politique (mort et résurrection du roi, qui ne meurt jamais). De l’agonie à la mise au tombeau, elle tient de la représentation, du grand spectacle baroque et joue un rôle fondamental pour la société de cour dont elle marque plus que jamais les rangs.

Première sur le sujet, l’exposition LE ROI EST MORT ! s’appliquera avant tout à retracer les détails, étrangement peu connus, de la mort, de l’autopsie et des funérailles de Louis XIV, et à les replacer dans le contexte cérémoniel de celles des souverains européens de la Renaissance aux Lumières. Elle s’ouvrira sur la survie de ce rituel, depuis la Révolution jusqu’à l’époque contemporaine.

La scénographie, véritable opéra funèbre orchestré par le metteur en scène d’opéra Pier Luigi Pizzi, dévoilera dans un grand spectacle baroque ce qui a fait la dramaturgie de la mort des rois, de Louis XIV aux grands hommes de la nation, qui conservent des éléments de ce cérémonial. De la salle de Constantine à la salle du Maroc, l’exposition déroulera neuf sections réunissant chefs-d’oeuvre et documents historiques de première importance.

Portraits d’apparat, statues et effigies funéraires, tombeaux, documents manuscrits du récit de l’autopsie du roi, pièces d’orfèvrerie du Trésor de Saint-Denis, médailles, emblèmes, ornements et mobilier liturgique des funérailles, gravures : les chefs-d’oeuvre et documents historiques réunis n’ont, pour certains, jamais été présentés au public. Ils sont issus de collections du monde entier : la Frick Collection à New York, les collections royales anglaises, la Rüstkammer à Dresde, le musée du Prado à Madrid.

Cette exposition est le fruit d’un programme international de recherches sur les funérailles royales dans les cours européennes, mené durant trois années au Centre de recherche du château de Versailles.

« Dieu seul est grand, mes frèreset dans ces derniers moments surtout,

où Il préside à la mort des Rois de la terre »

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Un opéra funèbre à l’époque baroque

évoqué par la mise en scène de Pier Luigi Pizzi

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ce roi qui disparaît ...

1715 : le tournant d’une époque1715 est une date charnière qui marque une rupture sociétale, la fin du Grand Siècle pour ouvrir sur la Régence. L’extrême longueur d’un règne de 72 ans sera perçue à travers une frise composée de médailles de la série en or de l’Histoire du roi, conduisant vers le portrait en cire du roi (en couverture de ce dossier) représenté sept ans avant sa mort par Benoist.

LUMIères et ombres d’un règneLes lumières, mais aussi les ombres du règne seront évoquées : aux allégories peintes ou sculptées illustrant les grandeurs du règne, telles que développées dans les oraisons funèbres, répondra une sélection de gravures satiriques.

« Il avait ses défauts,le soleil a ses taches,

mais il est toujours le soleil »

Père Charles de la Rue (18e s.)

A n d r é L e n ô t r e e t L’ u n i v e r s d e s f ê t e s d e v e r s A i L L e s 129128 L e n ô t r e e t s O n t e M P s

L e s m é d a i l l e s d ’A n d r é L e N ô t r ethierry sarmant

Au xviie siècle, les amateurs de numismatique – on disait alors les « curieux de médailles » ou les « médaillistes » – recherchaient le plus souvent les monnaies de l’Antiquité grecque et romaine. il était beaucoup plus rare de collectionner les monnaies médiévales et mo-dernes ou les médailles frappées depuis la renaissance. Le nôtre fut un de ces rares collectionneurs1.

Martin Lister rapporte que le jardinier avait mis quarante ans à rassembler sa collection, qui était renfermée dans quatre armoires de son appartement des tuileries2. Aux dires du collectionneur lui-même, la série de médailles de Louis Xiv était remarquable : « Personne de curieux en médailles, écrivait-il au comte de Portland en 1698, n’en a tant que moy en or et en argent depuis sa naissance jusqu’à présent et de la reyne […] elle passe deux cents [tant] que de luy et de la reyne3. » Le goût pour les médailles du roi-soleil partici-pait du culte monarchique, mais, comme d’autres amateurs, Le nôtre

rassemblait aussi les médailles des ennemis de la france. dans sa collection, les seules pièces à la gloire de Guillaume d’Orange, au nombre de trois cents, emplissaient trois tiroirs.

Le nôtre possédait dans sa bibliothèque quelques ouvrages de numismatique. Outre un petit nombre de volumes désormais bien démodés publiés à la renaissance (Promptuaire des médailles de Guillaume rouillé, Imagines et elogia virorum illustrium ex antiquis lapidibus et numismatibus eccpressa de fulvio Orsini4), on y remarque le grand classique des amateurs de médailles modernes sous Louis Xiv, l’Histoire métallique de la République de Hollande de l’abbé Pierre Bizot (Paris, 1687)5 et deux « Histoires métalliques du roi Guillaume », dont l’Histoire de Guillaume III, roy d’Angleterre, d’Écosse, de France, et d’Irlande, prince d’Orange, etc., contenant ses actions les plus mémorables, depuis sa naissance jusques à son élévation sur le trône et ce qui s’est passé depuis jusques à l’entière réduction du royaume d’Irlande, par médailles, inscriptions, arcs de triomphe et autres monumens publics, par nicolas Chevalier, illustrée par romeyn de Hooghe (Amsterdam, 1692)6.

Lister fait état d’entretiens numismatiques entre Louis Xiv et Le nôtre : « Le roi, qui se plaît fort à son esprit, s’amuse à regar-der ses médailles, et s’ail s’en rencontre une qui soit contre s. M. : “Ah ! sire, dit M. Le nôtre, en voilà une qui est bien contre nous !”,

Philipp Heinrich Müller, La Bataille navale de La Hougue, ou Guillaume d’Orange en Neptune terrassant Louis XIV, 1692, argent (médaille frappée), d. 4,9 cm, Paris, Bnf, Médailles et Antiques, Médailles anglaises, no 112Av. : NON ILLI IMPERIVM ; SED MIHI SORTE DATVM. et, à l’exergue : GUILIELMO .III. M. BRIT.

Georg Hautsch, Guillaume III d’Orange, médaille en bronze doré, d. 4 cm, Paris, Bnf, Médailles et Antiques, série anglaise, inv. 104Av. : WILH. III. D.G.ANG. SCO. FR. ET HI. REX FR. AVR.rev. : MARIA. D. G. ANG. SCO. FR. ET. HI. REGINA. non datée, signée GH

R. / OB IMPERIUM MARIS / ASSERT. signé P.H.M.rev. : SE CONDET IN UNDAS. et, à l’exergue : DELETA AC INCENSA / GALLORUM CLASSE / MDCXCII. signé P.H.M.tranche inscrite d’un chronogramme (1692) : ConCastIgatVs gaLLorVM fastVs et astVs fLVCtIbVs et pVgna fraCtVs atroCe fragor. (fk).

Joseph roettiers, Seconde conquête de la Franche-Comté, 1674, or (médaille frappée), d. 6,2 cm, Paris, Bnf, Médailles et Antiques, série royale, no 756Av. : LVDOVICVS.MAGNVS.REX.CHRISTIANISS. signé du monogramme JR sous le busterev. : DE SEQVANIS.ITERVM. et, à l’exergue : ADDITA.IMPERIO.GALLICO. / PROVINCIA / M.DC.LXXIV.

Jérôme roussel, Vue du château de Versailles depuis les jardins, 1687, argent (médaille frappée), d. 7,1 cm, Paris, Bnf, Médailles et Antiques, série royale, no 949

Av. : LVDOVICVS.MAGNVS.REX.CHRISTIANISS. signée R sous le busterev. : COLVIT MAGIS OMNIBVS VNAM. et, à l’exergue : VERSALIAE / 1687.

comme si elle lui plaisait et qu’il fût bien aise de la lui montrer7. » La notation est d’autant plus curieuse qu’à la même époque les autorités faisaient saisir les « médailles insolentes » du cabinet de l’abbé Bizot tout juste décédé pour les envoyer à la fonte8…

À la mort de Le nôtre, ses médailles étaient estimées à une valeur totale de 18 590 livres. il y avait soixante-huit médailles d’or, prisées 6 450 livres, et près de quinze cents médailles d’argent. L’inventaire après décès, qui ne contient quasiment pas de détail descriptif, donne à penser que les pièces étaient classées par pays et peut-être pour certains ensembles par modules, disposition habi-tuelle à l’époque9. dans son testament, le jardinier avait ordonné que ces médailles d’or et d’argent soient vendues après son décès. elles furent effectivement vendues à la fin de 1700 à Pierre La Joie, La Joye ou de La Joye, ancien chirurgien et valet de chambre du marquis de seignelay, pour la somme de 23 970 livres10.

Le nôtre avait commandé au graveur Hercule Le Breton une médaille à son effigie, dont le prix élevé – 1 500 livres – n’avait pas encore été réglé au moment de son décès11. un état des poinçons et des carrés laissés par Breton après sa mort, daté du 31 août 1713, indique que les poinçons de droit et de revers de cette médaille se trouvaient alors dans son atelier. La médaille elle-même ne figure pas dans les collections nationales12.

1/ sur l’intérêt pour les médailles modernes aux xviie et xviiie siècles, voir sarmant, 2003a, p. 314-316.

2/ Lister, 1873, p. 48.3/ Cité par schnapper, 1994, p. 398.4/ Guiffrey, 1911, nos 458 et 459,

p. 264.5/ Ibid., no 456, p. 264.

6/ Ibid., nos 448 et 451, p. 264.7/ Lister, 1873, p. 48.8/ sarmant, 1994, p. 71.9/ Guiffrey, 1911, p. 272-273.10/ schnapper, 1994, p. 398.11/ Guiffrey, 1911, p. 282.12/ Cat. exp. Paris, 1970,

p. 167-168.

Haut : Allégorie à la reconnaissance du duc d’Anjou comme roi d’Espagne,Henri de Favanne, Château de Versailles

Droite : Portrait équestre de Louis XIV,René-Antoine Houasse, Château de Versailles

Ci-dessus : Le Roy de France. L’homme immortel chef de la Ste Ligue, Paris, BNF

Ci-contre : Seconde conquête de la Franche-Comté,Joseph Roettiers, Paris, BNF

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Gauche : Mort de Louis XIV, Peter Schenk le Jeune, Château de VersaillesCi-contre : Buste de Louis XV enfant, Antoine Coysevox, Château de Versailles

Louis se meurt

« S’il a été grand dans les armes et les conquêtes, il a été plus grand encore

dans l’adversité, et surtoutdans la mort»

Cardinal Cornelio Bentivoglio, 18es.

la «bonne mort» d’un grand RoiLe 1er septembre 1715, Louis XIV meurt à 77 ans, après soixante-douze ans de règne. Sa mort intervient de façon soudaine après qu’il a décliné brutalement à l’été 1715. En moins de 15 jours, atteint d’une douleur à la jambe au début de l’été, il est emporté rapidement par la gangrène. Comme il a toujours vécu, il meurt en public, continuant à assumer son «métier de roi» avec une fermeté et un courage qui forcent l’admiration. Il arrête les modalités de sa succession, se met en règle avec Dieu et adresse successivement ses adieux à sa famille, à ses fidèles serviteurs et à Madame de Maintenon.

Portraits peints ou gravés et documents historiques racontent les derniers jours du souverain dans sa chambre à Versailles et, en épilogue, les tous premiers actes du règne suivant.

Le roi est mort... vive le roi !

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ouverture et embaumement

On détailla le roiDès le lendemain de la mort du roi, son corps est transporté dans l’antichambre de l’Œil-de-bœuf pour être, selon la tradition, ouvert, triparti (corps, cœur et viscères) et embaumé par les médecins et chirurgiens, devant les principaux officiers de la Cour, avant d’être enfermé dans un double cercueil, de plomb et de chêne.

La scène est bien documentée par les récits des témoins, les registres de l’administration des Menus-Plaisirs et les procès-verbaux des médecins. Parmi les objets présentés figure la plaque de cuivre du cercueil de Louis XIV (Paris, musée de Cluny) apposée sur le cercueil profané à la Révolution, accompagnée d’instruments de chirurgie et des drogues d’apothicairerie (Paris, musée de la Médecine).

Droite : Décor de Pier Luigi Pizzi réalisé à partir

de la Leçon d’anatomie du docteur Deyman de

Rembrandt

Ci-contre (gauche) :PV de l’ouverture de Louis

XIV, Paris, BIUM

Ci-contre (droite) : Cours d’opérations de chirurgie démontrées

au Jardin Royal par Mr Dionis, chirugien de feue madame la dauphine, à

présent de Madame la duchesse de Bourgogne…,

Dionis, Paris, BNF

« Et cette gangrènemontait jusqu’à la gorge »

Récit de l’autopsie du roi Louis XIV

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exposition et effigie

le cérémoniAl de la mortLe troisième jour, le cercueil de Louis XIV est exposé pour une semaine dans le salon de Mercure du Grand appartement du roi pour y recevoir les honneurs. Contrairement à une longue tradition, il n’y a pas d’effigie en cire réalisée à l’image du défunt mais seulement son cercueil couvert du poêle de la Couronne. Cette rupture avec le rituel de l’effigie, qui prolongeait fictivement la vie du monarque, s’explique par une évolution à la fois juridique et religieuse. Dans les autres pays d’Europe en revanche, le rituel de l’exposition du corps (visible ou en effigie) demeure observé.

Gauche : Le portraict du defunct Roy Henry le Grand IV...en son lit de deuil,Pierre Fierens, Château de Versailles

Ci-dessous (gauche) : Masque funéraire d’Henri II,attribué à G. Pilon, Paris, Musée du Louvre

Ci-dessous (droite) : Buste funéraire d’Henri IV, Michel Bourdin, Paris, Musée Carnavalet - Histoire de Paris

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LE DEUIL A LA COURétiquette et esthétique

Blanc, pourpre, noir : les couleurs du deuilDurant les périodes de deuil, l’aspect de la Cour est transformé selon une étiquette rigoureuse qui marque plus que jamais les rangs. Certaines pièces des appartements sont tendues de noir. Mais il se traduit surtout dans l’habillement et ses accessoires. Après Marie Stuart la dernière « reine blanche », les souveraines adoptent le noir, comme Marie de Médicis. Quant aux rois, en France comme en Angleterre, ils portent le deuil en cramoisi violet ou pourpre.

une cour toujours en deuilPour les courtisans, « le temps du deuil », le rang du personnage qui le porte, le degré de parenté avec le défunt, entraînent les subtiles variations entre « le grand deuil », « le demi-deuil » et « le petit deuil ». Ces variations sont montrées dans l’exposition par des silhouettes à grandeur réalisées d’après le Recueil des modes de la cour de France, accompagnées de rarissimes accessoires conservés. La réception par Louis XIV du prince électeur de Saxe en 1714 témoigne de l’ambiance de la cour de France à la fin du règne de Louis XIV, une cour toujours en deuil portant le poids de disparition successive de tous les descendants du roi.

Gauche : Marie de Médicis,Pierre-Paul Rubens,

Madrid, Musée du Prado

Gauche : Louis XIII en costume de deuil,Pourbus le Jeune,

Florence, Palais Pitti

Gauche : Epée de deuil,F.A.G. Ziegler,

Dresde, Rüstkammer

Droite : Louis XIV reçoit à Fontainebleau le prince

électeur de Saxe,27 septembre 1714, Louis de Sylvestre,

Château de Versailles

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Ci-dessus : Recueil des modes de la cour de France, Château de Versailles

le théâtre

de la cour

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Le convoi funèbre

Saint-Denis, basilique des roisLe convoi funèbre portant le corps du souverain au lieu de son inhumation a toujours été un haut moment des funérailles. Des recueils d’estampes ont gardé le souvenir des cortèges les plus fastueux.

Le convoi funèbre de Louis XIV, qui part de Versailles le 8 septembre 1715 à sept heures du soir pour arriver le lendemain à l’aube à Saint-Denis est, quant à lui, évoqué à la fois par des estampes, registre des fournitures de la Grande Écurie, schémas dessinant l’ordre du convoi et le trajet de Versailles à Saint-Denis, une peinture inédite : L’Arrivée du convoi funèbre de Louis XIV en vue de Saint-Denis (collections royales anglaises), un effet scénographique jouant de la lumière (effet nocturne), du son (Marche Funèbre de Philidor), et une évocation du char funèbre avec ses chevaux caparaçonnés de velours noir et de moire d’argent.

Droite : Cortège funèbre de Louis XIV en vue de Saint-Denis,

attr. JB Martin, Londres, collections

royales anglaises

Ci-contre : La Pompe funèbre de Charles Quint, Bruxelles 1559, Cock

van Doetichum,Paris, BNF

Au son dela Marche Funèbre de Philidor,

tambours et hautbois

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Le faste des funéraillesà SAINT-DENIS

saint-denis, basilique des roisQuatre thèmes du faste des funérailles seront développés : l’abbaye royale de Saint-Denis et ce qu’elle représente en France au début du XVIIIe siècle, le décor du grand service des funérailles, un grand spectacle organisé par l’administration des Menus-Plaisirs, la cérémonie (l’assistance, l’office, les emblèmes, l’inhumation et la proclamation), et enfin les répercussions de cette cérémonie en France et à l’étranger.

Gauche (haut) : Projet pour une pompe funèbre, at. Piero Bonifazio Algieri,

CMN, Domaine national de Champs-sur-Marne

Gauche (bas) : La Joyeuse,épée «de Charlemagne», et fourreau,

Paris, musée du Louvre

Ci-dessus : Tabard du roi d’armes «Garter»,Londres, Victoria and Albert Museum

Ci-contre : Terno de las calaveras. Capa pluvial, El Escorial, Real Monasterio de San Lorenzo,

Patrimonio nacional

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TOMBEAUX ET MAUSOLéES

Les trois sépulturesSelon une tradition remontant à la mort de Philippe le Bel (1314), les corps des rois de France sont soumis à la tripartition (corps, entrailles et cœur) avec sépultures distinctes, ce qui multiplie les lieux où honorer le défunt roi.

Le corps à Saint-Denis. Le cercueil de Louis XIV y est placé dans le caveau des Bourbons, sans monument. Ce fait est d’autant plus surprenant que la dynastie précédente, celle des Valois, est honorée par de grands tombeaux, œuvres des plus grands artistes, telle l’Effigie funéraire de Catherine de Médicis (Girolamo Della Robbia, 1565, musée du Louvre).

Les entrailles à Notre-Dame de Paris. Une découverte récente a permis de préciser l’emplacement exact des barils contenant les entrailles de Louis XIII et de Louis XIV au pied des marches du sanctuaire et des statues qui s’y trouvent, ensemble statuaire matérialisant le vœu de Louis XIII, mis en place en 1715.

Le cœur dans l’église des Jésuites de la rue Saint-Antoine à Paris. Dédiée à saint Louis, le saint patron de la monarchie française, et édifiée grâce au soutien de Louis XIII, l’église abritait les deux monuments des cœurs de Louis XIII et de Louis XIV détruits à la Révolution.

Gauche (haut) : Vue intérieure de la Rotonde des Valois,

dessiné par Alexandre Leblond, gravé par Pierre Giffart

Paris, BNF

Gauche (bas) : Effigie funéraireébauchée de Catherine de Médicis,

Girolamo Della Robbia,Paris, Musée du Louvre

Ci-contre : Priant de Louis XIV,Antoine Coysevox,

Notre-Dame de Paris

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du Vandalisme révolutionnaire à la restaurationDurant la Révolution, la nécropole royale sera soumise au vandalisme des révolutionnaires, les caveaux des rois ouverts et leurs restes dispersés.Sous la Restauration, l’abbaye royale remise à l’honneur pour sa force symbolique est le cadre de cérémonies somptueuses, notamment à l’occasion de la translation à Saint-Denis des restes de Louis XVI et de Marie-Antoinette, inhumés après leur exécution au cimetière de la Madeleine.

Gauche (haut) : La violation des caveaux des roisà Saint-Denis, octobre 1793,

Hubert Robert,Paris, Musée Carnavalet

Gauche (bas) : L’ouverture du cercueil de Henri IV,Charles Mauzaisse,

musée national du château de Pau

Ci-contre : Tenture de la façade de Saint-Denisle 21 janvier 1817,Atr. À Hittorf (?),

Cologne, Wallraf-Richartz-museum

la nécropole royaleau coeur de l’histoire

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les funérailles de Louis XVIIIDes funérailles de Louis XVIII tous les emblèmes, ornements et mobilier liturgiques, conformes au rituel observé pour Louis XIV et Louis XV, ont été conservés et seront présentés, en situation, dans une immense vitrine : manteau royal, couronnes, sceptre et main de justice; cotte, heaume, épée royale, gantelets et éperons, tabards des hérauts d’armes ; chasubles et chapes, fauteuils, chaises et tabourets pour les officiants.

Gauche : Dessin du projet scénographique dePier Luigi Pizzi pour la salle du Maroc

Ci-contre : Heaume, manteau royal funéraire, gantelets, sceptre des funérailles de Louis XVIII,

Saint-Denis, DRAC Ile-de France,Basilique Saint-Denis

les funérailles de Louis XVIIIà l’image de celles de lOuis XIV

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Des funérailles royalesaux funérailles nationales

les funérailles à travers l’histoireLa section de l’exposition traverse les époques marquées par le bouleversement des idées et par les changements de régime politique, pour montrer que ces rites monarchiques survivent et sont alors l’objet d’une appropriation, voire d’un détournement.

Les cortèges triomphaux se tournent vers de nouvelles nécropoles, et reproduisent les fastes funéraires: pour la translation de Voltaire au Panthéon français, le 11 juillet 1791, pour le retour des cendres de Napoléon Ier aux Invalides en 1840, pour Victor Hugo en 1885, jusques et au-delà pour les funérailles de Sadi Carnot au Panthéon en 1894, illustrées par une peinture de près de 10 mètres de long exposée pour la première fois.

éPILOGUE : apothéoses cinématographiquesDes murs d’images présenteront des extraits des reportages filmés à l’occasion des funérailles des grandes personnalités des XXe et XXIe siècles, en partenariat avec l’Institut National de l’Audiovisuel.

Gauche : Embarquement du cercueil de Napoléon Ier à bord de la frégate«la Belle poule », 15 octobre 1840,

Eugène Isabey, Château de VersaillesCi-dessous : Funérailles du président Kennedy, images de l’INA

Double page suivante : Les funérailles de Sadi Carnot au Panthéon en 1894, Georges Bertrand, Château de Versailles

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Budget de l’exposition: 2 500 000 €

Montant de mécénat recherché: 600 000 €

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