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DOSSIER SPÉCIAL LA SPEC PRÉSENTE LE SAINT-ÉLIE DE Fred Pellerin À LA FRONTIÈRE DU RÉEL

Le Saint-Élie de Fred Pellerin, à la frontière du réel

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Cahier spécial du magazine L'Entracte, édition Janvier 2015, présenté par la SPEC du Haut-Richelieu.

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DOSSIER SPÉCIAL

LA SPEC PRÉSENTE

LE SAINT-ÉLIE DE

Fred PellerinÀ LA FRONTIÈRE DU RÉEL

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En octobre dernier, alors qu’il y avait encore des feuilles dans les arbres et que les citrouilles décoraient les seuils de porte, notre équipe s’est réunie pour planifier les outils de promotion pour le temps des Fêtes. Notre objectif : trouver des façons originales de vous présenter les dizaines de spectacles prochainement à l’affiche dans nos salles. Comme c’est souvent le cas, nous présentons les artistes selon leur discipline. Les humoristes dans la section humour, les chanteurs en chanson, les pièces de théâtre… en théâtre! Mais un artiste nous posait problème. Et c’est la même chose chaque fois qu’il vient nous visiter. Vous aurez sans doute compris qu’il s’agit de Fred Pellerin.

Fred Pellerin fait classe à part. Le conteur n’entre précisément dans aucune de nos séries régulières, mais on pourrait l’imaginer en humour (il est drôle!), en théâtre (avec ses histoires et sa mise en scène) ou en chansons (d’ailleurs, avec son nouvel album « Le temps qui passe », il sera sur scène en 2015-2016). Comment allions-nous parler de lui? Dans ma tête, la réponse était claire: à la une de L’Entracte distribué en décembre, avec un reportage sur Saint-Élie-de-Caxton!

Cachés dans le coffre Cette petite excursion a fait bien des jaloux! Tout le monde, vraiment tout le monde, voulait se joindre à nous. Certains lorgnaient le coffre de ma voiture, d’autres ont offert leur service de chauffeur ou ont proposé de tenir mon calepin pendant que je prendrais des notes. Ce ne sont pas les idées farfelues qui manquaient!

Tout le monde aurait voulu goûter au bonheur de visiter Saint-Élie avec Fred Pellerin pour guide privé.

Faire des entrevues pour L’Entracte avec les artistes qui sont de passage sur nos scènes, c’est toujours un immense bonheur. Je dois avouer que cette visite de Saint-Élie-de-Caxton avec Fred Pellerin pour me conter son village et les gens qui en sont le coeur, je ne l’oublierai jamais!

Par Josée Mailhot

conté…SI SAINT-ÉLIE M’ÉTAIT

Photos : Marc-André Paillé de Mae PhotoGraphisme : Elisabeth Provencher d’Atelier Globart

L’idée a rapidement fait son chemin. Toute l’équipe était d’accord pour dire que Fred Pellerin sur la couverture de L’Entracte, ça ferait un beau cadeau de Noël à nos lecteurs! Puis Saint-Élie-de-Caxton se pare de ses plus beaux atours pour les Fêtes afin d’accueillir des centaines de touristes venus goûter la magie de ce village de la Mauricie qui fait classe à part. L’expérience allait être agréable!

Les choses se sont mises en place dans les jours suivants. Fred a accepté l’entrevue. En fait, non seulement il a accepté, il a proposé une « entrevue roulante guidée de son village », à bord de sa propre voiture. Marc-André Paillé (Mae Photo.com) a embarqué dans le projet avec le mandat d’immortaliser cette excursion au pays des lutins et des arbres à paparmanes. Alors là, nous avons convenu de faire un Cahier spécial pour nos lecteurs.

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Située en Mauricie, au nord-ouest de Trois-Rivières, la municipalité de Saint-Élie-de-Caxton existe vraiment! «Ça existe vraiment» est d’ailleurs le slogan de ce charmant village qui accueille chaque année des dizaines de milliers de touristes (54 000 l’été dernier!), curieux de découvrir l’imaginaire du conteur Fred Pellerin. Bien que l’été soit la saison la plus achalandée, il est aussi possible de s’y rendre tous les week-ends de décembre, pour y vivre la « Féérie de Noël » qui en est à sa 7e édition.

Au moment du passage de L’Entracte, le village se préparait pour recevoir la visite. On décorait le sapin de Noël au bureau d’accueil touristique, tandis que le Garage de la culture se parait de ses plus beaux atours pour accueillir les familles, les amis et les collègues qui viendront des quatre coins du Québec pour vivre la magie de cet endroit fréquenté par les lutins et où poussent des arbres à « paparmanes ». Au programme de la « Féérie de Noël », la municipalité propose des balades dans les rues illuminées de Saint-Élie-de-Caxton, avec narration audio de Fred Pellerin. On peut agrémenter ce tour guidé d’un souper animé dans l’un des coquets restaurants de coin.

Pour ne rien manquer, on peut se procurer le plan du village joliment illustré. Y sont entre autres répertoriées les maisons de Babine, de Toussaint Brodeur, d’Ésimésac Gélinas et la boutique des Pèlerins qui regorge de produits fabriqués par les artisans du coin.

FÉÉRIE DE NOËL À

Saint-Élie-de-Caxton

Les enfants seront heureux de marcher dans les traces de lutins sur la traverse. Vous pourrez égale-ment faire une balade jusqu’au sommet de la mon-tagne du Calvaire. Ces quelques minutes d’effort seront récompensées par une vue spectaculaire sur le village et ses environs. Puis, c’est là, au pied de la montagne, que vous verrez l’arbre à paparmanes. S’il perd ses feuilles et ses délicieux bonbons sucrés au cours de l’automne, il pourrait encore rester quelques traces de ces « fruits » spectaculaires!

Au bureau d’accueil touristique, Paul-André Garceau, coordonnateur du tourisme et des communications, nous disait qu’on repart de Saint-Élie-de-Caxton en étant transformé. Ce sont de bien sages paroles, car « sur les voix de son monde, les petites histoires nourrissent le passé et débordent de futur en intégrant le merveilleux au quotidien de chacun »1. Difficile de faire la part entre la fiction et la réalité dans ce village où la magie prend tout son sens.

Pour plus d’information sur la «Féérie de Noël» de Saint-Élie-de-Caxton : 819 221-2839 ou www.st-elie-de-caxton.com.

1Extrait de l’historique du village tiré de la carte touristique de Saint-Élie-de-Caxton.

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On l’aime, ce Fred Pellerin! Un langage imagé comme on n’en entend plus depuis belle lurette! Un artiste authentique, qui n’a pas peur de ses convictions, qui prend la plume et la scène pour livrer ses histoires en conte et en chanson avec un talent immense. Des histoires qui font du bien à l’âme et qui nous réconcilient avec un quotidien parfois gris, mais pouvant devenir magique si l’on se donne la peine de le regarder avec les bonnes lunettes. De petites lunettes rondes...

Pile à l’heure, Fred Pellerin nous accueille dans son village pour la visite guidée qu’il nous a proposée. « Je suis content que vous soyez là, L’Entracte! D’être enfin dans votre magazine. Je pensais que vous me boudiez », lance-t-il d’emblée, à demi sérieux!

On ne le boudait absolument pas, mais force est d’admettre que c’est un pari risqué de présenter Fred Pellerin à la une du magazine. Ses spec-tacles font salle comble des mois à l’avance. De quoi créer de la frustration chez ceux et celles qui ne pourront pas se procurer de billet. Qu’à cela ne tienne, nous voici à Saint-Élie-de-Caxton, prêts à faire un reportage de Noël pour le plus grand plaisir de nos lecteurs... et nous venons d’ajouter une supplémentaire.

À bord de sa voiture, nous sillonnons les rues du village. « Ici, c’était la maison de ma grand-mère,

Le quotidien magnifié Le voyage au cœur du village se poursuit de plus belle. Fred nous montre la maison de Méo Bellemare, ce barbier qui aura « décoiffé plus qu’il n’aura coiffé », disait-il dans le spectacle Comme une odeur de muscles. « La maison est à vendre. Et c’est même écrit dans l’annonce du courtier immobilier que c’était la maison de Méo le coiffeur. »

C’est ça, Saint-Élie-de-Caxton. Ici, la fiction et la réalité ne font qu’un. Parce que les histoires de Fred Pellerin sont inspirées de personnes réelles; il y a toujours quelqu’un pour nous parler du vrai Babine ou qui s’est déjà fait coiffer par le vrai Méo. Même les pierres tombales du cimetière nous rappellent que les histoires de Fred pren-nent racine dans la réalité. Comment distinguer le vrai du faux? En fait, veut-on vraiment faire la part des choses? Ou n’est-il pas plus agréable de se laisser porter par cette fantaisie et de croire, nous aussi, aux contes de fées… Euh! de Fred.

chauffeur privé

VISITE GUIDÉE AVEC

Bernadette Pellerin. C’est là qu’on fêtait Noël avec des guirlandes, un souper pis une veillée. Elle ramassait toutes sortes d’objets qu’elle gardait dans son grenier. Elle prenait un objet pis elle se mettait à nous raconter des histoires.»

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Puis, la beauté de Saint-Élie réside dans sa simplicité. Elle se trouve dans les gens qui font de ce village une exception à la tendance démographique de nos villages québécois. Saint-Élie-de-Caxton a connu une croissance exceptionnelle au cours des dernières années. « L’école est pleine. Ils ne savent plus où mettre les enfants. »

D’ailleurs, en plus de parcourir les points d’intérêts du village, nous avons eu droit à l’inventaire complet des enfants et des familles nouvellement installées. Fred connaît leur nom, leur histoire. Il salue également tous ceux et celles que nous croisons sur notre chemin. La vieille dame dans sa fenêtre de salon, le maire du village que nous croisons à une intersection, le client du dépanneur du coin qui complimente Fred pour l’entrevue entendue à la radio ce matin-là sur la sortie de son album. Il ne faudra pas se rendre bien loin dans la visite pour se rendre compte que ce sont les habitants qui rendent Saint-Élie si charmante. Un brin de folie, du dynamisme et une fierté qui se lit sur les visages souriants de ceux et celles qu’on y rencontre.

Comme le disait le photographe Marc-André Paillé au retour de ce périple : « La couleur de Saint-Élie est faite des histoires et des gens de la communauté. Et des mots de Fred. »

Vous savez maintenant pourquoi la Une est en noir et blanc… À vous d’y trouver votre couleur!

Saluant une femme qui marche sur le trottoir, il nous dit : « Elle, c’est Madame Ciseaux. Quand tu vas au Bureau de poste pour t’acheter un timbre, même pour un tout petit timbre, elle sort ses gros ciseaux. Pas des ciseaux proportionnels au besoin. Non, des gros ciseaux! » raconte-t-il en illustrant son histoire avec des gestes dignes d’une bonne histoire de pêche.

Au fil de la balade, on se rend compte que tout du quotidien inspire le conteur. Du propriétaire surdiplômé du casse-croûte, qui poursuit malgré lui la tradition de la patate frite, au bedeau du village qui tient mordicus à sonner les cloches de l’église, chaque personne devient une matière brute pour façonner des histoires fantastiques. Et chacune des histoires est approuvée avant d’être reprise soir après soir devant des centaines de spectateurs. « Il y a vraiment de la belle matière pour s’inspirer. Mais avant de présenter mes histoires, je m’assure que ça passe auprès des gens concernés. »

La main à la pâteles Caxtoniens et Caxtonniennes sont heureux de la tournure des événements. Chacun met la main à la pâte pour contribuer au rayonnement du village. La nouvelle boulangerie connait un beau succès. Un café propose des assortiments de produits fins que la propriétaire ramène de la Ville. « Ça reste authentique. On ne veut pas que ça devienne comme Disney World. Ça dénature-rait le village. »

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EN IMAGESSaint-Élie-de-Caxton

La montagne du CalvaireDerrière l’église et le presbytère, la montagne du Calvaire s’élève. Un chemin de croix mène à son sommet, d’où l’on a une vue impressionnante sur Saint-Élie-de-Caxton et la nature qui l’entoure. Après quelques minutes d’ascension seulement, un belvédère permet d’observer le paysage. Un incontournable.

Le dîner au Rond CoinLe restaurant Le Rond Coin, situé à l’orée du village, nous accueille dans une yourte où la chaleur du poêle à bois se mêle merveilleusement à l’odeur des « Gridchises », la spécialité de la place. Des œuvres modernes sont exposées au mur circulaire. Une petite scène est déjà prête à accueillir les prochains artistes qui s’y produiront. Le grand comptoir regorge de sucreries et de gourmandises. On retrouve même une cachette de lutins, à même le comptoir…

L’arbre à paparmanes« Tout ça est parti d’un poisson d’avril. On a fait un reportage aux allures sérieuses, avec des termes scientifiques de botanique, sur la découverte d’un arbre dont les fruits ressemblent à des papar-manes. Ça a joué en boucle à la télévision, puis les gens venaient à Saint-Élie pour acheter des arbres à paparmanes à la pépinière. Aujourd’hui, l’arbre à paparmanes de Saint-Élie produit tout l’été. On y retrouve les bonbons à même l’écorce ou sur le sol. Pour les enfants du village, c’est rendu normal d’avoir un arbre qui produit des paparmanes », raconte Fred Pellerin.

La Sauvagessela maison de la Sauvagesse, alias la Stroop, est située au bord d’un lac et isolée de la route. «La Stroop, personne ne sait d’où elle venait, puis personne ne sait où elle est partie», raconte Fred qui avait fait de ce personnage le centre du spectacle L’arracheuse de temps. On retrouve d’ailleurs la pierre tombale de la mort, vaincue par la sorcière, au cimetière de Saint-Élie-de-Caxton.

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La Petite Molle à RéjeanIl y a quelques années, Fred le joueur de tours a profité de la noirceur pour installer une pancarte au dépanneur du coin, juste au-dessus de la fenêtre du comptoir-caisse. « La petite molle à Réjean » a fait rire bien des gens! D’autant plus qu’on ne vend même pas de crème glacée molle à ce dépanneur! Puis, lorsque le dépanneur a été acheté par Mon-sieur Wong, Fred est allé changer la pancarte. L’écriteau « La petite molle à Réjean » est devenu « L’Épice-Li must go Wong ». «C’est drôle, mais ça n’a pas fait jaser autant que La petite molle à Réjean, déplore Fred. Ça vous tente-tu de faire un mauvais coup? On va revirer ça d’bord! » Ainsi, après être allés chercher le coffre à outils, quelques « tiewraps » et un petit escabeau, voilà qu’avec la complicité de L’Entracte « La petite molle à Réjean» est de retour à Saint-Élie-de-Caxton.

Traverse de lutinsla traverse de lutins est une autre plaisanterie de Fred Pellerin. « On a installé une pancarte pour faire jaser et maintenant ils en vendent chez Canadian Tire. » Si vous êtes assez patients, peut-être croiserez-vous quelques lutins qui profitent de cet espace sécurisé pour traverser la rue en toute tranquillité.

Vélo BonBonPreuve du dynamisme de Saint-Élie-de-Caxton, on vient d’y instaurer un système de bicyclette en libre-service appelé « Vélo BonBon ». Un concept qui ressemble à celui du Bixi, mais sans frais (ni déficit!) et avec des vélos récupérés ici et là, puis repeints en rose et jaune. Si vous visitez Saint-Élie-de-Caxton l’été prochain, vous pourrez les emprunter pour profiter du grand air de la Mauricie.

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