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Le magazine gratuit de la communauté francophone N° 168 - Sept-Oct.2015 Union des Français de l’Etranger, Egypte Nouvelle rubrique «Des projets en Egypte» : Le projet Toshka Rencontre avec Garry Kehiaian, de Carpe Diem A quoi servent les consulats ?

LE SCRIBE - n°168

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1LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015 Le magazine gratuit de la communauté francophone

LE SCRIBE

N° 168 - Sept-Oct.2015

Union des Français de l’Etranger, Egypte

Nouvelle rubrique «Des projets en Egypte» :Le projet Toshka

Rencontre avec Garry Kehiaian, de Carpe Diem

A quoi servent les consulats ?

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4 1LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015

www.ufe-egypte.comLe scribe n° 168septembre-octobre 2015

L’UFE Et voUs 2 Qu’est-ce que l’UFE? 3 Assemblée générale 2015 5 ça s’est passé à l’UFE 9 Le coup de pouce du Scribe10 A vos agendas !

CaritatiF14 UFE : une année de dons

dEs projEts En EgyptE18 Le projet Toshka

rEnContrE22 Interview de Garry Kehiaian, fon-dateur de Carpe Diem

Expatriation pratiqUE26 Assemblée des Français de l’étranger30 Vos consulats : votre service public à l’étranger

LE Coin LECtUrE35 Corinne et Béatrice ont aimé...

LEs rECEttEs36 Produits locaux

Le scribe : Magazine de l’Union des Français de l’Étranger - Représentation EGYPTE.Numéro gratuit mis à disposition de la communauté francophone.Comité de rédaction : l’équipe UFE-ÉgypteCoordination Scribe : Alexandra VASSYMaquette, infographie : Beatrice TOUMIpréparation articles : Eliane GUESDON-PERRILLON, Corinne BACQUESpublicités : Alexandra VASSY

[email protected] : Newalmasspressphotos : Tous droits réservés

L’UFE Égypte décline toute responsabilité pour les conséquences de l’utilisation des informations et des publicités contenues dans son magazine et sur son site web.

permanence téléphonique tous les jours de 8h à 18h

tél. : 0122 7420931

[email protected]

permanence de l’UFe

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Photo de couverture : Carpe Diem, camps de vacances en Egypte

par Alexandra VassyPrésidente de l’UFE-Egypte

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Pas de doute : c’est la rentrée !Septembre rime avec rentrée… Adieu, immenses étendues de sable fin, farniente au bord de la pis-cine ou bercé par le va-et-vient du ressac, randon-nées en montagne ou tout simplement tranquillité de la vie citadine du mois d’août : l’heure de la ren-trée a sonné, les vacances s’achèvent et les éco-liers s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école. Que vous ayez des enfants ou pas, que vous soyez partis ou pas, septembre marque le retour à la vie normale. Le rythme redevient plus régulier et le ré-veil sonne un peu plus tôt….

Et si septembre rime avec nouveaux cahiers, nou-veaux collaborateurs, nouveaux projets, c’est aussi le mois des retrouvailles, des nouvelles rencontres, des premières activités : alors nous, la rentrée, on approuve ! Et pour bien commencer, concentrons-nous sur les événements agréables qui vous at-tendent. Avec un peu d’avance, l’équipe de l’UFE s’est retrouvée pour vous préparer un tout nouveau programme plein de surprises ! Tout d’abord, notez sur vos agendas notre toute première date, le café d’accueil de rentrée qui aura lieu le jeudi 10 septembre. Au programme : Café, échange et retour de vacances, partage, accueil des nouvelles personnes, inscription à notre sémi-naire d’accueil, à notre soirée de bienvenue, dé-couverte de notre nouveau programme des visites, questions, bons plans et retrouvailles, l’occasion de partager nos expériences et de tisser ou de renfor-cer nos liens...

Cette année encore toute l’équipe de l’UFE aura à cœur de favoriser l’accueil, l’entraide, l’installation et l’intégration de tous au Caire.

Alors, bon retour à tous et à bientôt !

Alexandra

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L’UFE

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Us QU’est-ce QUe L’UFe ?L’UFe est une association reconnue d’utilité pu-blique qui existe depuis 1927 (88 ans !) et apolitique.

L’UFE-Egypte accueille tous les francophones lors de leur arrivée en Egypte et les accompagne tout au long de leur séjour, court ou long, dans le pays.L’équipe est composée de bénévoles regroupés en une liste et élus lors de l’assemblée générale annuelle. Si vous avez envie de nous rejoindre, n’hésitez pas!

Le Scribe est notre principal moyen de communica-tion et l’un des seuls magazines en français en Egypte. Il paraît tous les deux mois sauf en été et regroupe toutes les informations utiles concernant la vie de la commu-nauté, des articles de fond, des chroniques, des conseils.

Tout comme le magazine, le site internet, le forum et la newsletter sont également gérés par nos bénévoles pour vous informer et apporter les réponses à vos ques-tions.Les cotisations annuelles sont intégralement reversées au bureau central de Paris et servent à financer le réseau mondial UFE. En aucun cas, elles ne servent à financer un parti politique.Le financement de l’association locale se fait principale-ment grâce aux annonceurs de notre magazine. L’action en Egypte étant intégralement bénévole (aucun salaire ou avantage particulier), les bénéfices réalisés sont entièrement reversés à des associations cari-tatives.

Cette année encore, vous avez été nombreux à répondre pré-sent pour le vote de l’assemblée générale de l’UFE qui a eu lieu le 2 juin 2015. Au programme : le renouvellement du bureau, et le bilan moral et financier de l’association. Un nouveau bureau a été élu à l’unanimité par les adhérents.

Le nouveau bureau se construit comme suit :Alexandra Vassy : PrésidenteRégine Prato : Vice-présidenteDaniel Leroux : TrésorierCécile Giraud : Secrétaire GénéraleAurélie Bouvier : Secrétaire Aya Cazin : Organisation des cafés et marchésMichèle Courtois : Atelier CréatifAmal Amini : SoiréesHélène Campedelli : Visites du lundi et sorties familialesEliane Guesdon Perrillon : Visites du lundi, sorties fami-liales et Cairo By NightCorinne Bacques : ScribeBéatrice Toumi : Maquette du Scribe

Petit retour sur l’année passée…Deux gros challenges étaient au programme de 2014/2015; le premier : organiser les cafés sans maison. En effet, ayant rendu la maison UFE en juin 2014, il nous a fallu retrouver une maison pour organiser à nouveau les cafés. C’est Hélène Campedelli qui nous a d’abord prêté sa villa puis, Chantal Gauthier. Je tiens tout particulièrement à les remercier ainsi qu’Aya car, sans elles, nous n’aurions pu maintenir cette acti-vité.

Le deuxième gros challenge fut d’organiser le gala en un laps de temps record (à peine un mois et demi). C’est un défi que nous avons relevé. Nous avons accueilli 248 personnes dont 14 « tables Entreprise » ; un véritable succès qui nous a permis de meubler 30 chambres pour la fondation BANATI (lits, mobilier, matelas, draps, couvertures, oreillers, Tv)Cette année un nouveau cycle de visites a aussi vu le jour. Plus contemporain, ce cycle proposé par Doha et Juliana nous a offert des visites atypiques pour découvrir les diffé-rents quartiers du Caire actuel (centre-ville post révolution ainsi que des visites par quartier : Garden city, Mokkatam, Quartier copte, Cité des morts, Rue el Moezz, Héliopolis et Zamalek, Manial…). Ce fut un vrai succès qui a permis de multiplier par 18 le bénéfice des sorties par rapport à 2014 ! S’y est ajouté un Cairo By Night, à raison d’une soirée par mois qui a vraiment beaucoup plu à tous les adhérents.L’Atelier petites mains s’est aussi modernisé et il est devenu l’Atelier créatif qui nous a proposé cette année de très belles créations riches et variées, et nous a permis de récolter des fonds pour les nombreuses associations que nous soutenons chaque année.Merci à vous tous bénévoles, adhérents, ainsi qu’à toute la communauté française et francophone qui, par sa présence, participe chaque année à tous ces magnifiques projets per-mettant, en plus des échanges, de soutenir tant d’associa-tions….Après l’Assemblée Générale, nous nous sommes tous retrou-vés pour un petit apéritif dînatoire.

assembLée GénéraLe 2015

Les membres de L’éQUipe UFe-eGypte

Aya CAZINCafés et marchés

Daniel LEROUXTrésorier

Cécile GIRAUDSecrétaire générale

Michèle COURTOISAteliers Création

Amal AMINISoirées

Eliane GUESDON-PERRILLONVisites, sorties, Cairo by night

Régine PRATOVice-présidente

Hélène CAMPEDELLLIVisites, sorties

Aurélie BOUVIERSecrétaire

Alexandra VASSYPrésidente

Béatrice TOUMIMaquette Scribe

Corinne BACQUESArticles Scribe

De gauche à droite : Daniel, Régine, Alexandra, Michèle, Cécile, Aya, Amal, Antonella

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L’UFE et voUs

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ça s’est passé à L’UFe... GUizeh by niGht 15 avril 2015 : en route pour l’avant-dernière visite du programme « Cairo by night » organisé par Doa et Juli-ana. Ce soir : spectacle son et lumière aux pyramides de Guizeh, suivi d’un repas au restaurant « Andréa ». Au cours de notre trajet en bus, Doa nous présente le contexte historique de la construction des pyramides de Guizeh, classées au patrimoine mondial de l’Unesco.La pyramide de Kheops fait donc partie des 7 merveilles du monde antique que l’on peut encore contempler au-jourd’hui. Le mot « pyramide » vient d’ailleurs du mot grec « pyramis », donné à un célèbre gâteau grec de même forme.Edifiées voici plus de 4500 ans, admirées par les voya-geurs depuis la nuit des temps - y compris par Bona-parte lors de la fameuse bataille des Pyramides -, on se demande encore qui a bien pu casser le nez du Sphinx ! Obélix probablement…Nous voici arrivés au pied du plateau de Guizeh où nous nous installons pour le son et lumière, présenté en français avec des textes d’André Malraux .Tour à tour, le Sphinx ainsi que les pyramides de Kheops, Khephren et Mykerinos s’illuminent et nous plongent dans cette histoire antique des pharaons d’Egypte.50 minutes de spectacle où l’on revisite le temps et où l’on se laisse envahir par la beauté du site.« Les ténèbres ont peur du temps, le temps a peur des pyra-mides » dit un proverbe arabe…

Fin du spectacle : place au dîner chez « Andrea » !Après les rues illuminées de Guizeh, la circulation tou-jours bruyante, nous entrons dans ce lieu paisible qui sent bon le poulet grillé et le pain chaud ! Tournebroche et four à pain traditionnel nous saluent à l’entrée du restaurant. On aperçoit aussi les tonnelles ex-térieures du jardin où sont disposées plusieurs tables en bois. Nous nous installons à l’intérieur, une grande salle aux murs de pierre et colonnes centrales pour déguster les mezzés égyptiens, le poulet grillé aux herbes et les pe-tits pains ronds tout juste sortis du four, le tout dans une ambiance conviviale ! Quoi de mieux pour finir la soirée !Merci Doa et Juliana pour cette organisation !

Sandrine Motard

« Même pas peur ! » Imaginez donc, des gens habitant dans des tombes ! Ils seraient 2 millions à avoir colonisé les cimetières, crise du logement oblige ! Et pourtant en arrivant sur place, je suis agréablement surprise par des arbres, de jolies petites places, des enfants qui jouent, des femmes qui étendent leur lessive entre deux tombes et tout cela dans une quiétude contrastant avec un Caire bruyant et sale.Pour comprendre, un peu d’histoire : si les rites funéraires et l’interprétation du sens de la mort ont évolué au fil des siècles et au gré des religions, la tradition des tombeaux s’est perpétuée durant les périodes mamelouke, ottomane et contemporaine. Ainsi, au Caire, les cimetières se sont succédés à l’infini (Bassaline, Al darassa, etc). C’est ainsi que la plupart des habitants sont devenus des gardiens de tombes , les autres n’ont simplement pas eu d’autre choix que de s’installer dans les pièces réservées aux familles des défunts en visite à leurs morts.Le plus extraordinaire de notre visite, fut l’invitation à déjeuner avec une famille sur place. Elle nous attendait, les enfants, les voisins étaient là, avec leur beau sourire. Une grande table était dressée au centre de leur modeste salle à manger, et nous voilà tous en train de déguster le meilleur ‘koschary’ du Caire. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un mélange de riz, lentilles et macaronis, d’oignons frits, de sauce tomate… enfin un régal !! J’avais l’impression d’être dimanche en famille, on sort les photos de mariage et ça papote et on est bien tous ensemble. Un sublime moment de partage, de générosité et de respect. Voilà, la vie quotidienne va reprendre dans ce lieu improbable où se côtoient avec promiscuité la vie et la mort”Un grand merci à Doa et Juliana pour leur gentillesse, leur dispo-nibilité et leur tact.

Besoin de respirer? Besoin de se relaxer? Besoin d’oublier les contraintes familiales? Alors suivez le guide...... Doa nous attendait sur la corniche de Maadi, face à la station Total (un peu de pub en passant...) pour nous faire prendre l’air en felouque sur le Nil.Après les mises au point habituelles avec les marins et le raïs, nous voilà embarquées, installées avec notre thé, nos sandwiches de foul et de tameya pour une croisière sous le vent d’Egypte. On largue les amarres. Finis les klaxons, fini le bruit, fini le gaz carbonique, finis les chemels/yemins.....on file alatoul poussées par le courant. Les maisons luxueuses, les palais, les habitations des paysans et des pêcheurs se côtoient en toute harmonie. Tout chante, tout parle, tout rayonne en silence. Seul le sillage de notre felouque nous rappelle que nous nous éloignons de chez nous....avec sérénité.Doa nous conte l’histoire du nilomètre que nous allons visiter ainsi que du musée Oum Khalsoum situés sur l’île de Rhoda. Le pont se rapproche et nous voyons le raïs froncer les sourcils, se lever en essayant de réduire la voilure.....le Nil est haut et le mât aussi....il arrive à mettre une partie du mât à l’horizontale et incha Allah!....on baisse la tête... On est passés!Accoster en chaussures de ville est un problème...pour les chaussures. Rien ne nous arrête, nous pataugeons, nous crapahutons, nous avançons, animées par l’envie de découvrir les merveilles dé-crites par notre guide. Le site verdoyant, la vue imprenable, l’histoire, la découverte, la convivialité nous font presque oublier que nous avons quand même une limite à jouer les touristes insouciantes : l’heure de la sortie de l’école......eh oui, organisées et responsables, nous repartirons naviguer pour rejoindre nos foyers après une matinée instructive et pleine de souvenirs partagés.

De temps en temps, vous aussi, venez larguer les amarres avec l’équipe de l’UFE Egypte : parce que nous le valons bien!

Une sOrtie en FeLOUQUe

Visite à ataba

Visite à La cité des mOrts

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6 7LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015

Address 73 Rd.9, maadiTel +202 2359 0130 +202 2359 3393Mobile +201005000288 +201006609082E-mail [email protected]

www.tarekdental.net

Working hours 10 AM – 8 PMThursday 10 AM – 3 PMFriday OFF

Prof. Dr. Tarek A. SamadFellow University of Illinois- ChicagoU.S.A.

With Cerec Machine (CAD-CAM) we can design and manufacture your Crown, Inlay, even Veneer in one hour.

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Le cOUp de pOUce dU scribe

par Pascal JunquelFaire du vélo en egypte...

Au premier abord, l’idée d’emprunter les routes égyp-tiennes sur votre vélo peut paraître suicidaire ! Mais si l’on s’informe mieux, on peut être convaincu d’enfour-cher son vélo comme dans nos jeunes années ! Tous les « lêve-tôt » ont remarqué que le vendredi matin, les routes égyptiennes sont peu fréquentées…Le Cairo Cycliste Club existe depuis 1986. Le groupe est composé de cyclistes de toutes nationalités amoureux de la petite reine. Des cyclistes égyptiens participent depuis toujours aux sorties. Le groupe peut compter jusqu’à 20 personnes. Les sorties du vendredi vont de 75 à 100 kilo-

mètres au départ de Maadi. Nous organisons environ une fois par mois quelques sorties exceptionnelles à Porto Soukhna, au Fayoum, à l’observatoire, etc. Nous organi-sons également quelques sorties en VTT.Pas besoin de faire venir son vélo de France, vous trouve-rez tout le matériel ici en Egypte à des prix raisonnables.Vous pouvez visiter le site : www.cairocyclistsclub.com, vous en saurez plus sur nos activités.

Pascal JUNQUET. Mobile : 0100.172.46.16

VOYAGE CULTUREL ORGANISÉ À LOUQSOR AU PROFIT DE L'ASSOCIATION POUR LA SAUVEGARDE DU RAMESSEUM

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30 octobre-1er novembre 2015

PROGRAMME DES VISITES commentaires de

Christian LEBLANC Égyptologue, Directeur de Recherche Émérite au CNRS

Directeur de la Mission Archéologique Française du CNRS à Thèbes-Ouest Président de l'Association pour la Sauvegarde du Ramesseum

Pour soutenir ses actions de recherche, de restauration et de valorisation, l'Association pour la Sauvegarde du Ramesseum vous propose un voyage de trois jours à Thèbes, avec le programme suivant :

Vendredi 30 octobre :  

13h00. La Vallée des Reines. Histoire dʼune nécropole royale et princière du début du Nouvel Empire aux premiers temps du christianisme. Exposé et visite des tombes dʼAmonherkhepshef (VdR 55) et de Khaemouaset (VdR 44), fils de Ramsès III. - Le village de Deir el-Medineh. La Set Maât et le monde des artisans de Pharaon. Histoire du site. Repères sur la société égyptienne au Nouvel Empire. Visite de trois tombes dʼartisans. Samedi 31 octobre :  

Introduction aux temples de millions dʼannées de Thèbes-Ouest. 13h00. Le site de Medinet Habou. Le temple de millions dʼannées de Ramsès III. Histoire du règne du dernier grand pharaon du Nouvel Empire. - Visite du Ramesseum (ou temple de Ramsès II). Présentation du site, des recherches archéologiques et des travaux de restauration et de valorisation conduits par la Mission franco-égyptienne du CNRS, de l'Association pour la Sauvegarde du Ramesseum et du CEDAE (Conseil Suprême des Antiquités de l'Egypte). Dimanche 1er novembre :  

9h30. La Vallée des Rois. Présentation de l'histoire de la nécropole et des recherches archéologiques actuelles effectuées sur le site. Visite de deux ou trois tombes royales. - Déjeuner-réception du groupe à la Maison de la Mission Archéologique Française de Thèbes-Ouest (sur le site de Malqatta). Nota : les participants devront être le 30 octobre à 11h00 précises au lieu de rendez-vous qui

leur sera indiqué, et le 1er novembre, le départ de la Maison de la Mission se fera, par car, à

16h00. _____________________________________________________________________________________

Pour réservation ou information concernant ce voyage culturel,

veuillez contacter :

M. Labib GHOBRIAL, tél. 25250744 / 0122 777 19 11

ou email : [email protected]

PS. Il est nécessaire de réserver dès à présent. Si, pour des raisons particulières et

imprévisibles actuellement, ce voyage devait être annulé, les participants en seront

informés le plus tôt possible.

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10 11LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015

à vos agendas ! [email protected]

Pour plus d’informationsconsultez nos pages :

Visites du lundi

et retrouvez toutes ces informations dans la newsletter mensuelle envoyée à tous nos adhérents

café de KaTTaMeYa

Les café de Kattameya ont lieu une fois par mois chez une hôtesse

différente qui vous accueille chez elle pour un café rencontre et découverte.

Ce café est organisé conjointement par l’UFE et Caire Accueil

Le prochain café aura lieu le 27 septembre 2015

Khatamaya heightContact : [email protected]

cairo by nightPour compléter la découverte de cette ville, y compris pour les per-sonnes qui travaillent dans la journée, nous vous proposons une fois par mois des sorties nocturnes.

Mercredi 14 octobre. Sortie au Makan :Centre culturel égyptien, quartier Sayyeda Zeinab. Spectacle de « Zaar» : musique traditionnelle nubienne, chants et danses d’exorcisme.Dîner sur place après le spectacle. Mercredi 11 novembre. Spectacle des Derviches tourneurs :Au « Wékalet el Ghouri » : caravansérail du XVème siècle, quartier al Azhar. Spectacle de danses soufies. Dîner dans le souk de Khan Khalili au restaurant Naguib Mahfouz.

Mercredi 9 décembre . Sortie sur l’île de Zamalek :dîner surprise chez l’habitant !

-Toutes les visites sont guidées par Doa, notre guide francophone.-Inscription uniquement par mail à l’adresse : [email protected] Hélène : 01229747164 Tel Eliane : 01270015530

-Le lieu de rendez-vous est la place Midan Victoria, devant l’entrée du lycée du même nom. Départ autour de 19h, confirmé en fonction de la visite. Heure de retour également en fonction de la visite (Vers 23h).-Tarifs : 120 le pour les adhérents, 150 le pour les non- adhérents. Ce prix n’inclut pas les entrées aux restaurants ou lieux de spectacle et autres sites, dont les tarifs vous seront précisés autant que faire se peut avant chaque visite.

Les cafés Des changements cette année ….

En effet, chaque mois, nous serons accueillis par un hôte différent , chez lui, pour un vrai café d’accueil et de rencontre…

Un café au cours duquel vous pourrez découvrir les activités du mois vous y inscrire mais aussi bavarder, poser vos questions en tous genres, échanger vos bons plans, vous pourrez aussi découvrir nos hôtesses de quartier et vous détendre autour d’un café, d’un jus et découvrir un nouvel invité chaque mois qui vous fera découvrir sa passion …. Cette année, nous avons souhaité revoir la formule des cafés pour vous apporter un véritable accueil fait d’échanges et de convivialité.

Le premier café d’accueil aura lieu le jeudi 10 septembre 2015 .

Venez nombreux nous y rejoindre !

Informations et inscriptions : Tél. : 0122 74 20 931

Les MarchésLes marchés de l’UFE reprendront aussi cette année avec une nouvelle formule, vous pourrez vous y rendre en famille, il aura lieu un samedi

par mois. plus grand, plus facile d’accès un vrai marché où vous pourrez acheter des produits frais, des produits bio mais aussi tout l’artisanat

local pour vos cadeaux. La première date est prévue le :

samedi 10 octobre 2015 de 10h30 à 14H30

Information auprès d’Aya : [email protected]

Toutes les visites sont guidées par Doa, notre guide francophone.Inscription uniquement par mail à l’adresse : [email protected] Tel Hélène : 01229747164 Tel Eliane : 01270015530

Rendez-vous à 8h 15 précises, derrière l’école du lycée français de Maadi à l’entrée située rue 12. Retour à 12h 45 au même endroit.Tarifs : 120 le pour les adhérents, 150 le pour les non- adhérents. Ce prix n’inclut pas les entrées sur les sites dont les tarifs vous

seront précisés le cas échéant avant chaque visite.

Lundi 21 septembre. Le Caire contemporain (1) : Le centre-ville : West el Balad.Sur la rive est du Nil. Le Caire « européen » du XXème siècle : ses larges avenues, ses cafés, glaciers et autres commerces ou édifices de l’époque coloniale. La fameuse place Tahrir et différents sites clés du printemps arabe. Cette visite se terminera autour d’un verre dans un café mythique des débuts du XXème siècle.Lundi 28 septembre. Le Caire contemporain (2) : Le centre-ville : Garden city/ Sayyeda Zeinab L’IFC (Institut Français du Caire) et sa bibliothèque. Le mausolée de Saad Zaghloul. Le « Makan » : centre culturel de la vie égyptienne et son café (Le QG des manifestants en 2011) où nous prendrons un verre. La partie moderne de Sayyeda Zeinab : la première école de filles, l’institut Monge.Lundi 5 octobre. Le Caire islamique (1) : La rue Al Moez : La première rue du Caire, de Bab (La porte) el Foutouh jusqu’au complexe Al Ghouri. La mosquée Al Aqmar, Bayn Al Qasreen, la maison al Souhaymi.Lundi 12 octobre. Le Caire islamique (2) : Visite chez le relieur/graveur. Le complexe Al Ghoury. La maison de Zeinab Khatoun. Petit verre au fameux café Fishawoui.Lundi 19 octobre. Quartier Sayyeda Zeinab : Ibn el Touloum, une des plus grandes et plus anciennes mosquées du pays. La maison-musée Gayer Andersen, maison bourgeoise du XVI et XVIIème siècle. A la fin de la visite, nous ferons un tour dans la boutique d’artisanat de Maryse.Lundi 9 novembre. Le Caire pharaonique (1) : Le site de Saqqarah, vaste nécropole (3500 avt JC) sur la rive ouest du Nil. Le musée d’Imotep. La première pyramide, celle « à

degrés » de Djéser. Les mastabas : tombes de pharaons ou nobles de l’Ancien Empire. Lundi 16 novembre. Le Caire pharaonique (2) : Dahchour et Memphis.Lundi 23 novembre. Le Caire copte (1) : La colline du Mokattam: Le quartier des chiffonniers et de l’APE (nous ferons un petit tour dans leur boutique, très beaux tapis, peluches…fabriqués avec des tissus de récupération) : l’association a été fondée par sœur Emmanuelle. Les églises troglodytes.Lundi 30 novembre. Le Caire copte (2) : Le vieux Caire.Les plus anciennes églises d’Egypte. La basilique suspendue. Visite chez le potier. Le sook el Foustat .Au passage nous nous arrêterons sur les vestiges des fondations de la cité du Caire : les ruines de Foustat.Lundi 7 décembre. Le Caire islamique : Bab Zuela, sabil Mohamed Ali, mosquée Moayed et le quartier des tissus appliqués, et des tentes.Lundi 14 décembre. Le Caire mamelouk (1): Monu-ments de la rue Al Moez, hammam mamelouk du sultan Al-Achraf Inal, complexe du sultan Kalaoun, monument du sultan Barqouq, et sabil el Selehdar : plus récent inspiré de l’architecture traditionnelle ottomane.Lundi 21 décembre. Le Caire ayoubide et mame-louk (2) : Visite de la citadelle de Saladin et de ses dépendances et la mosquée du sultan Hassan.

Pour débuter l’année, nous vous invitons à découvrir les multiples visages du Caire : contemporain, islamique, copte, mamelouk et pharaonique.

Ce programme, volontairement différent de celui des autres années, a été conçu pour vous familiariser rapidement avec les nombreux univers de cette ville envoûtante.

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12 13LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015

à vos agendas !Séminaire d’accueil

Vous arrivez en Egypte ?Le séminaire d’accueil est fait pour vous !

L’UFE, conjointement avec Caire Accueil, propose un séminaire destiné aux nouveaux arrivants. Plusieurs intervenants se succèderont pour vous donner des informations et/ou des conseils dans des domaines très divers

: vie quotidienne au Caire, adaptation culturelle à l’Egypte, hygiène et santé, histoire égyptienne, tourisme. Ils vous proposeront des idées pour

profiter pleinement de votre expatriation en Egypte.

Mercredi 16 et jeudi 17 septembre en matinéeavec une visite de Maadi le dimanche 20 septembre

pour découvrir les «incontournables» du quartier, toutes les bonnes adresses que les anciennes ont repérées pour vous.

Lieu : Ganach, rue 206 (à l’angle 200-203)Inscriptions et informations :

Alex : 01227420931, [email protected] lors du café de l’UFE

aTeLier créaTif

Appel aux bonnes volontés!Si vous êtes créatives (couture, broderie, bijou, cartonnage...) ou que vous avez juste envie de vous investir dans ce type d’activité, venez nous rejoindre dans notre atelier créatif. Nous nous réunissons une fois par semaine pour créer toutes sortes d’objets : sacs, pochettes, boîtes, bijoux ou autres suivant notre imagination. Si vous vous sentez plutôt une âme de cuisinière, nous avons aussi besoin de vous pour réaliser gâteaux et confitures. Toutes nos réalisations seront vendues lors du café de l’UFE de décembre. L’intégralité

des bénéfices sera reversée à des associations caritatives.

Inscriptions et informations : auprès de Michèle ou Camille à [email protected]

ou lors du café de l’UFE

Les ateliers Coaching en PNL reprennent à partir d’octobre. La formule change un peu. Nous nous base-rons sur des exemples concrets pour bâtir les séances d’échanges. Vous choisirez les sujets et deux ateliers seront proposés. Un atelier d’initiation (avec les notions de base) et un autre pour ceux qui connaissent déjà un peu. Le coaching en PNL c’est quoi ? La PNL est une tech-nique vaste qui est vieille de 35 ans et qui est née en Ca-lifornie, elle se propose d’identifier nos comportements et réflexes inadaptés pour les remplacer par des actions plus positives et ce par le biais de la communication.Coach en PNL formée par Robert Dilts à l’Université de Santa Cruz (Californie) certifiée NLP Practitioner et NLP Practitioner spécialisée pour les enfants par Judy Bartoviak (UK), je vous propose cet atelier une fois par mois.

Inscription : [email protected] ou 0122 74 20 931 ou lors du café de l’UFE

atelier PnL

sorties familialesNous vous proposons, tout au long de cette année,

de profiter de visites familiales qui auront lieu les samedis. Pour démarrer le cycle, nous vous emmènerons à quelques heures du Caire dans le

Fayoum avec deux visites :

- Samedi 17 Octobre : Pyramide de Meidoum – Pyramide de Haouara – Pyamide d’Al-Lahoun

- Samedi 21 Novembre : Wady El Rayan ( Le désert des baleines ) – cascades du lac du Fayoum

Un samedi par mois à la journée. Tarifs et rendez-vous en fonction de la sortie. Informations données avant

chaque sortie. (informations pratiques à venir)Eliane et Hélène [email protected]

Soirée de bienvenue

Jeudi 1er octobre à partir de 20H00,

venez nous retrouver autour de la piscine du Sofitel sur la corniche à Maadi pour une soirée festive qui vous

permettra de retrouver d’anciennes connaissances ou de vous en faire de nouvelles...

Réservation obligatoire. Contact : [email protected], tél. : 01227420931 ou lors du

café de rentréesoirée organisée avec Caire Accueil

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14 15LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015LE SCRIBE - n°168 Sept.-Oct. 2015

Carit

atiF uFe : une année de dons

Comme chaque année, l’objectif principal de toute l’équipe UFE était d’arriver à récolter le plus de dons possibles afin de pouvoir offrir notre aide aux associations caritatives en Egypte. Grâce à la très généreuse somme récoltée lors du gala de décembre, nous avons pu mettre en œuvre notre premier projet : aider Banati à sortir 30 petites filles de la rue afin de les accueillir au sein de leur foyer au 6 Octobre. Mais c’était loin d’être fini, et toutes les bénévoles se sont investies pour pouvoir soutenir bien d’autres associations. C’est en juin que les budgets furent attribués de façon collé-giale. Nous avons eu à cœur de proposer des projets concrets et évaluables qui pourraient aider ceux qui en ont le plus besoin et le budget, 2 fois supérieur à celui de l’an passé, nous a permis d’y arriver.Je vous laisse découvrir en texte et en image quelques-uns de nos projets. Nous tenons tout particu-lièrement à remercier chacun d’entre vous car c’est grâce à vous tous, à votre participation assidue et votre soutien tout au long de l’année que nous avons pu mener à bien tous ces projets…« Une goutte d’eau dans l’océan des besoins, mais une goutte d’eau qui aurait manqué à l’océan si elle n’avait pas été là». Mère Teresa

Depuis plus de trois ans, un groupe de bénévoles intervient toutes les semaines dans le centre de femmes handicapées de Torah en proposant des activités physiques (petits exercices de gymnastique, d’étirement et de motricité) et manuelles. Une aide financière est également apportée pour couvrir entièrement ou partiellement le salaire des personnes travaillant avec le centre. Cette année encore l’UFE, au travers de son atelier créatif mais aussi grâce à l’argent récolté, pourra apporter son aide pour les 6 mois de rentrée (de septembre 2015 à février 2016) au foyer. Nous en sommes très heureux ! Ces fonds visent à :

Améliorer les soins quotidiens apportés aux femmes du centre, en cou-vrant un complément de salaire pour trois assistantes et le salaire men-suel d’une assistante supplémentaire ; toutes veillent aux besoins quoti-diens des pensionnaires et à l’entretien du centre (ménage…).Assurer des sorties régulières en couvrant la rémunération d’un chauffeur. L’association ‘Les Filles de Marie’ procure un minibus pour des sorties hebdomadaires dans d’autres centres, maisons paroissiales ou es-paces avec un jardin au Caire ou dans ses environs, mais ne dispose pas d’un chauffeur. Proposer une activité physique hebdomadaire adaptée à chacune et encadrée par une physiothérapeute égyptienne. Ceci a permis à ces femmes, non seulement d’améliorer leur santé physique, mais également de les sti-muler et les dynamiser.

Le foyer est géré par des membres de la congrégation des ‘Filles de Marie’, qui est impliquée dans de nombreuses activités telles que l’éducation, les centres préscolaires, la santé, l’assistance aux personnes âgées et aux étudiants. Cette congrégation œuvre en faveur des populations vulnérables et notamment des zabalines, les chiffonniers du Caire, dans les quartiers de Torah, Moqqatam et Ezbet el Nakhl, où ils vivent et travaillent. Elle est financée par des activités génératrices de revenus, comme la broderie ou la couture, et des dons de particuliers. Ce foyer, qui existe depuis 9 ans, accueille une douzaine de femmes handicapées mentales qui ne pouvaient rester dans leurs familles soit pour des raisons matérielles, soit à cause de la difficulté à gérer leur handicap. Le foyer comprend une salle commune, une salle à manger, une cuisine, des chambres, des salles de bains ainsi qu’une grande terrasse. Cette structure de petite taille permet d’accueillir les femmes dans une ambiance familiale. Sœur Issy et quatre assistantes sont chargées d’encadrer et aider les femmes dans leur vie quotidienne. Située à proximité, l’école de l’association les accueille une fois par semaine et propose des activités récréatives et d’éveil.

maisOn de tOrah

Nous tenions spécialement à remercier toutes les filles qui nous ont accompagnées cette année, pour l’élaboration de notre première collection : Agathe, Camille, Miyoko, Noémie, Sabine et Valérie. L’ensemble des ventes des produits va per-mettre de financer plusieurs associations égyptiennes :

Maison de Torah (voir encart)Notre participation permettra de couvrir pendant trois mois les frais d’amélioration des soins quotidiens (salaires des 4 assistantes pour les repas, le ménage etc.) et d’assurer des sorties régulières (salaire d’un chauf-feur).Orphelinat Awladi Association (rue 206 à Maadi)L’intérêt de notre don était de sub-venir aux besoins quotidiens de 60 enfants orphelins. Notre parti-cipation a consisté en la fourniture de produits d’hygiène corporelle (brosses à dents, dentifrices, savons, shampoings, hygiène féminine), de produits d’entretien (lessives, pro-duits sol) et de produits alimentaires (pâtes, riz, lentilles, sauces tomate, lait en poudre, céréales).Crèche familiale de l’île de DahabLors d’une sortie entre filles l’année dernière, sur l’île de Da-hab (face à la corniche côté Maadi), nous avions aperçu une école. Le 3 juin 2015, nous y sommes retournées, emportant des fournitures scolaires (cahiers, crayons papier et de cou-leur, stylos, feutres, règles). Mona, la responsable du site, nous a chaleureusement accueillies et nous a expliqué qu’il s’agis-

sait d’une crèche gérée par l’ensemble des familles de l’île moyennant une contribution mensuelle. La structure prend en charge également les écoliers pendant les vacances. Cette promenade a donc été l’occasion de faire une jolie rencontre entre champs cultivés, canaux d’irrigation et animaux en tout genre. Association Baby Wash (voir encart)Cette année, après concertation avec Antonella, nous avons fait don de couches culottes premier âge, de sérums physio-logiques, de crèmes au zinc, de bains moussants, de sham-poings et de chaussettes en coton.

Ecole des chiffonniers El HadanaTout au long de l’année, une dizaine de bénévoles s’est relayée pour réaliser des ateliers avec les enfants de l’école. Afin de continuer à leur apporter une activité manuelle, nous avons décidé de leur fournir des cahiers, des règles, des crayons à papier et stylos, des ciseaux, des crayons de couleur et des feutres. De plus, pour faciliter le fonctionnement de l’école, nous assurerons le financement des salaires des assistantes et la fourniture des produits d’entretien des locaux pour la prochaine année scolaire.

Merci à toutes et à tous d’avoir pu contribuer à l’ensemble de ces dons. Bonne rentrée et n’hésitez pas à venir rejoindre la nouvelle équipe de l’atelier créatif.

Christèle et Sandrine

Rendez-vous pris le 9 juin à 09h00 départ de la Résidence de France. Mme Maya Parant, Alexandra Vassy et moi-même devons nous rendre dans un des refuges pour les petites filles de rues, situé au 6 octobre. En effet, depuis notre gala du 11 décembre der-nier, le financement des chambres promises est en cours. Les lits ont été achetés, ainsi que les matelas, les protège-matelas, les tapis, commodes et chaises. Les draps et couvertures ainsi que les taies d’oreillers ont été entièrement offerts par CARREFOUR. Nous en profitons pour remercier M. Hervé Majidier ainsi que toute son équipe pour leur aide, leur patience et leur générosité.

Nous avons eu l’idée de faire peindre les meubles de différentes couleurs et les responsables de la fondation ont dé-cidé de repeindre leurs murs. Toutes ces couleurs ont emerveillé les petites filles, dont la joie se lisait dans leurs yeux; leurs cris résonnaient dans tous les couloirs et la direction a annoncé à Mme Parant que, non seulement l’inau-guration aurait lieu en octobre, mais qu’un nom français serait attribué à chacune des chambres. Quelle belle ré-compense pour toutes les bénévoles de l’UFE et pour vous tous qui avez participé à notre gala de fin d’année...!! Mme Maya Parant a demandé à participer à une «maraude» Banati. Qu’est ce qu’une «maraude»?? C’est un minibus adapté (télévision, frigos, jeux, coloriages, peinture) qui sillonne chaque nuit les rues des quartiers très populaires afin de repérer les enfants, leur donner des jus, des sandwichs et des soins si nécessaire puisqu’un médecin bénévole et 2 assistants sont présents pour les prises en charge . C’est un travail qui demande une présence quotidienne sur le terrain pour se faire connaître et obtenir la confiance des enfants, de leurs parents et des différentes institutions. Yalla! Banati et un grand bravo de toute la communauté française ! Rendez-vous en octobre pour l’inauguration de l’aile française Banati ; nous espérons que vous serez nombreux à participer à cet événement.

Régine Prato

les dons de l’atelier créatiF

banati

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Une autre année scolaire va vers sa fin ; encore une fois l’activité de bénévolat du Baby Wash a tenu bon et encore une fois, un bon nombre de bébés a pu profiter de nos soins : bains, crèmes, huiles, savons, couches et vêtements. Notre équipe, formée d’une vingtaine de dames, a été fidèle aux engagements pris en début d’année scolaire, se rendant régulièrement au dispensaire pour aider les mamans et leur apprendre quelques notions d’hygiène pour qu’elles puissent s’occuper encore mieux de leurs bébés. Pour cela, je tiens vraiment à remercier les participantes. Quelques-unes quittent le pays pour d’autres destinations, donc leur aventure avec le Baby Wash se termine là. Bonne chance à elles et encore merci. D’autres restent, et je leur donne ren-dez-vous à la rentrée pour relancer l’activité. Merci aussi d’en parler autour de vous pour trouver de nouvelles amies qui auraient envie de nous rejoindre.Un remerciement spécial va à toute l’équipe de l’UFE : votre donation est un grand soutien pour nous. L’achat de cadeaux pour les bébés, la location de la salle de BW, les factures d’électricité, eau et gaz, le salaire de notre assistante Mona, tous ces frais si onéreux, nous pouvons les couvrir grâce à la générosité des associations. A elle seule, l’UFE, grâce à ses dons, nous permet de soutenir les frais de 6 mois d’activité, contribuant ainsi à faire le bonheur de beaucoup de bébés, qui repartent chez eux dans les bras de leurs mamans, beaux, propres et parfumés. Vraiment une aide précieuse. Ce que nous faisons, nous pouvons le faire seulement grâce à la générosité de gens comme vous. Merci et rendez-vous donc à la rentrée scolaire pour une nouvelle aventure !

L’association Baby Wash existe en Egypte depuis une trentaine d’an-nées désormais. Le but de cette association caritative, qui opère auprès de Cari-tas dans le quartier pauvre de Kafr el Sissi, est d’apprendre aux jeunes mamans les normes d’hygiène et les soins à fournir à leurs bébés. Pour les encourager à venir d’une façon régulière, nous leur offrons des cadeaux pour leurs petits : des layettes, des couvertures, des pyjamas, des vêtements, etc.A chaque visite, les volontaires du Baby Wash pèsent et lavent les enfants âgés de 0 à 6 mois et apprennent aux mères à s’occuper de leurs bébés pour les soins du quotidien. Nous allons au dispensaire Caritas (pas loin des Pyramides) le mardi matin, par groupes de 4 dames, avec un système de roulement. Notre bénévolat vit grâce à la disponibilité des Françaises qui nous ‘’offrent’’ un tout petit peu de leur temps libre : nous avons toujours besoin de nouvelles volontaires pour continuer notre œuvre.Je profite donc de cet article pour solliciter toutes les amies, anciennes et nou-velles en Egypte, à me contacter si elles sont intéressées à rejoindre l’équipe du Baby Wash pour l’année 2015-2016. Mal-heureusement, comme chaque année, une bonne partie des dames qui ont collaboré à faire vivre l’association va quitter le pays pour d’autres horizons. L’activité du BW est très enrichissante, elle vous permet de découvrir une Egypte différente, sans pour autant vous prendre trop de temps (une matinée par mois, maximum deux).

Pour tout renseignement : Antonella Torossian: 0122.322 61 81

baby Wash

Cette année l’UFE a apporté son soutien à une mission annuelle dirigée par le Père Alberto Sanchez de l’église de la Sainte Famille, rue 15. Le Père Alberto part à Minya (Moyenne-Égypte) avec 30 jeunes chrétiens soudanais et égyp-tiens pour animer pendant une semaine une « Formation Humaniste ». Jeux et leçons, activités artistiques, chants et catéchisme le matin pour les enfants. L’après-midi, place au travail communautaire pour réparer 3 églises dans des villages proches de Minya. Ils accompagnent également lors du séjour les personnes âgées.L’UFE a été heureuse de pouvoir participer à cette initiative en prenant en charge le bus aller-retour pour la semaine du 1-8 août 2015.

Pour plus d’informations: Juliana Caschera: [email protected]

missiOn dU père aLbertO sanchez

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Le prOjet tOshka

par Daniel Leroux

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Le contexte

En Egypte, l’agriculture est un secteur économique qui demeure important. Sa part dans le PNB est d’environ 15%, mais surtout, elle emploie encore près de 30% de la population active.On estime les terres cultivables de l’Egypte à 4 millions d’hectares, soit environ 5% de la superficie totale. Elles sont situées à 90% dans le Delta et sur les rives du Nil où elles sont en concurrence directe avec les terres d’habi-tations.A la fin des années 90, le gouvernement égyptien a initié un vaste plan pour fertiliser le désert afin de satisfaire les besoins de sa population croissante et combler son défi-cit agricole : l’Egypte a une balance commerciale agricole largement déficitaire et doit importer blé (tendre et dur), maïs, bétail, fourrages, huile de table et sucre mais aussi des lentilles et des féveroles, base de la consommation locale. Le projet « South Valley » plus connu sous le nom de Tosh-

ka, comprend 225,000 ha bruts. Il est entrepris à 200 Km au sud d’Assouan, 70 km avant Abu Simbel, à proximité de la route joignant ces deux villes. L’eau est fournie par une très grande station de pompage, située sur le lac Nas-ser, d’une capacité de 25 millions de m3/jour, et est ache-minée par des canaux. Auparavant, lorsque le lac était trop plein à la suite des crues du Nil, l’eau était évacuée par un déversoir dans la dépression naturelle de Toshka où elle s’évaporait. L’Egypte a perdu des milliards de m3 d’eau, par évaporation, depuis la création du barrage.En 1997, le gouvernement du président Moubarak lan-çait le projet et approchait le prince Alwaleed Bin Talal Bin Abdelaziz Al Saud pour initier le premier dévelop-pement. L’Etat, dans ce projet, finance les travaux d’in-frastructure primaire (station de pompage principale et canaux d’acheminement primaires) mais confie au sec-teur privé le développement final (station de pompage et réseaux de distribution secondaires : des canaux princi-paux aux champs, systèmes d’irrigation, bâtiments, équi-pements, mise en culture… ).

Où en sommes-nous ?

Aujourd’hui, l’infrastructure de base qui était à la charge du gouvernement est pratiquement réalisée puisqu’il ne reste à livrer que la ville de Toshka (réinitiée récem-ment), qui est en cours de réalisation, et devrait offrir 1.200 logements, supermarchés, écoles, dispensaires… courant août 2015. La station de pompage sur le lac est finie depuis 2003 et pompe l’eau dans le canal Cheikh Zayed qui se divise ensuite en 2 sous canaux qui se di-visent eux-mêmes en branches .

La branche 1 délivre l’eau à Kingdom Agricultural Deve- lopment Company -KADCO- société du prince Alwaleed, qui possède 25,000 feddans (10.500 ha), Al Rajhi pro-ject, société appartenant à un homme d’affaires saoudien, qui possède 20,000 feddans (8.400 Ha), 75.000 feddans (31.500 Ha) à la vente qui ont été rendus par KADCO au gouvernement égyptien, après la révolution de 2011. La branche 2 délivre l’eau à The Hoding Company, société publique appartenant au ministère de l’Investissement, qui avait reçu 120.000 feddans (50.400 ha) à l’origine mais en a rendu 80.000 en 2011. Les 40.000 feddans (16.800 ha) qu’ils ont développés sont loués à l’année par de gros cultivateurs du Delta.La branche 3 délivre l’eau à Al Dahra, société émiratie appartenant à la famille princière d’Abu Dhabi. Ils sont en train de développer 100.000 feddans (42.000 ha), soit la totalité des terrains de cette branche.La branche 4 n’a jamais été réalisée.

Kingdom Agricultural Development Com-pany- KADCO

Kadco a commencé ses opérations en l’an 2000, en établissant une petite ferme expérimentale le long de la route Assouan-Abu Simbel, irriguée par des puits. La plu-part des cultures possibles ont été testées.En 2003, la société commence à cultiver 250 ha sur le site principal avec l’eau du lac. En 2010, la superficie culti-vée a été portée à plus de 700 ha et des travaux sont en cours pour développer 1.225 ha supplémentaires d’ici la fin 2015. La totalité du projet devrait être terminée d’ici 2018. Après une étude approfondie des sols, 4.600 ha des 10.500 possédés par la société pourront être irrigués et cultivés. Les principales cultures réalisées sont les fruits et les grandes cultures.

Fruits : 115 ha de raisins de table. Il s’agit essentiellement de rai-sins blancs, sans pépins, qui arrivent à maturité entre le début mai et la fin juin. 80% de la production est expor-tée principalement en Europe mais la société envisage de développer les marchés du Moyen-Orient, Sud-Est asia-tique et Chine dans un futur proche.90 ha de dattes ; 6,70 ha de dattes Medjool et Bahri avaient été plantées dès 2001 sur le site expérimental et sont en pleine production. En 2011, la société a ajouté 45 ha de dattes Medjool sur son site principal, qui ont commencé à produire en 2015, et a replanté une qua-rantaine d’hectares de la même variété au printemps de cette année. Environ 50% de la production est exportée sur les Emirats et l’Australie, pour le moment, mais avec la montée en production des nouvelles plantations, la société souhaite diversifier ses marchés sur l’Europe et le Sud-Est asiatique.32 ha de plantations diverses : Kadco dispose de ses propres pépinières pour ses plants de dattes et de rai-sins, quelques hectares sur le site expérimental sont en-core plantés en agrumes et mangues.

Grandes cultures : La société dispose de 515 ha irrigués à l’aide de pivots d’irrigation (rampes circulaires d’arrosage), rappelons qu’il ne pleut jamais dans la région de Toshka. 10 pi-vots irriguent une superficie de 50 ha chacun, auxquels s’ajoute un petit pivot d’une quinzaine d’hectares pour procéder à des essais variétaux. Les principales cultures sont :Luzerne : Culture pérenne, la luzerne est cultivée 3 à 4 ans consécutifs. Son long système racinaire rompt les sols, aide l’eau à s’infiltrer et augmente la teneur en matière organique de la terre. Le climat du Sud égyptien autorise une dizaine de coupes par an et le séchage rapide au so-leil avant mise en bottes. Elle est principalement vendue localement aux gros producteurs laitiers.Blé et orge : Ce sont deux cultures d’hiver par excellence. La société privilégie la culture du blé dur, qui sert à la se-moulerie et l’industrie des pâtes, plus adaptée aux condi-tions climatiques de cette région. L’orge est utilisée aussi bien pour l’alimentation animale que pour la brasserie. Les rendements obtenus sont de l’ordre de 6 tonnes/ha pour l’orge et 7à 8 tonnes/ha pour le blé.Maïs : Il est cultivé en été et récolté au début de l’automne libérant les sols pour la culture d’hiver. Lorsqu’il est cultivé pour faire de l’ensilage à destination des animaux, deux semis peuvent être envisagés : l’un juste après la

Le site initial : le désert Un canal d’iirrigation secondaire

Station de pompage Tracteur aux labours

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Fine or Applied Art

workshopsArt Gallery

Drop in activities

Art School

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02 2380 3331

récolte de l’orge ou du blé, mi-avril, pour être récolté mi-juillet ; l’autre dans la foulée, pour une récolte fin octobre, juste avant les semis d’hiver. Ce sont donc 2 à 3 récoltes par an qui sont possibles à Toshka.

D’autres cultures pourraient être envisagées en fonction des débouchés commerciaux : oignons, millet, sésame, sorgho (fourrager, sucrier ou grain), Rhodes grass, rye grass, canne à sucre, riz…

La société possède aussi un troupeau de moutons, exclu-sivement nourris avec ses productions, qui atteint au-jourd’hui plus de 1.300 têtes. Elle envisage dans l’avenir de faire aussi de l’engraissement de bovins.

KADCO emploie 120 personnes de façon permanente, auxquelles s’ajoutent 700 à 800 travailleurs journaliers en saison. Elle dispose des infrastructures nécessaires pour loger et nourrir l’ensemble de son personnel et de tous les équipements et constructions adéquats pour son opération et ses cultures.

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E interVieW de Garry kehiaian, Fondateur de carpe diem

par Alexandra

A. « Bonjour Gary. Pourrais-tu me parler un peu de toi ? »G. « Pour me connaître, il faut reprendre le parcours de l’Egypte et des Arméniens. Je suis moi-même arménien. Au début du XIXème siècle, certains de mes ancêtres s’ins-tallèrent en Egypte sous le règne de Muhammad ‘Ali. Ce dernier, en 1817 aurait fait venir 200 Arméniens : des maîtres artisans pour la plupart. Il leur aurait octroyé des postes clés (Il avait lui-même été élevé dans une fa-mille arménienne). Sais-tu que le nom « Khawaga » qui signifie aujourd’hui « étranger » en arabe, vient de Khoga qui signifie « professeur » ? Tout simplement parce que les Arméniens étaient les enseignants venus former les Egyptiens ! A l’époque, d’ailleurs, les Arméniens étaient une élite. »A. « Donc ta famille fait partie de cette vague d’Ar-méniens arrivés sous Mohamed Ali ? »G. « Oui, en effet, ma famille est arrivée à cette époque-là et nous travaillions dans l’industrie (cigarettes et embal-lages). A l’époque de Nasser, tout cela a été privatisé. C’est alors que beaucoup d’Arméniens sont partis car ils avaient perdu tous leurs biens. C’est d’ailleurs le cas de mon père qui lui aussi, à cette époque, est parti au Cana-da. Mais, le pays ne lui ayant pas plu, il a préféré revenir au Caire même. Il lui fallut recommencer à zéro dans le domaine. Il a donc créé à nouveau une usine d’embal-lage. Moi, je n’étais pas vraiment intéressé, mais je faisais partie de la troisième génération de cette famille et, dans les familles arméniennes, on ne te laisse pas vraiment le choix, tu dois travailler et reprendre l’entreprise fami-liale ; donc pendant les vacances et durant mes études à l’université je devais y travailler.»A. « Tu n’as toujours fait que cela »G. « En fait oui, le seul moment où j’ai pu trouver une échappatoire est à la sortie de l’université. C’est à ce mo-ment-là que j’ai dit à mon père que toute ma vie je n’avais fait que travailler dans l’entreprise familiale et, comme je ne ferai que cela le reste de ma vie, j’avais besoin d’une

année rien que pour moi. Ce fut une dure négociation et finalement il m’a laissé partir. Et… j’ai passé la plus belle année de ma vie… »A. « Où es-tu allé alors ? »G. « Je suis parti travailler pour le Club Med, c’était le bonheur, tu ne peux pas imaginer, passer du bruit des machines, des ouvriers, au bonheur de rencontrer des gens et de travailler libre, dehors, sans être enfermé : c’était merveilleux. C’est aussi là que j’ai eu la chance de rencontrer ma femme qui arrivait pour travailler comme GO, un merveilleux hasard… »A. « Et que s’est-il passé après cette année-là ? »G. « Au bout d’un an, je suis retourné dans l’entreprise familiale mais c’était très dur et j’avais des difficultés à m’entendre avec mon père ainsi qu’avec ma sœur. Il faut dire qu’après avoir passé un an au club Med, toute ma vie avait changé. C’était difficile, car dans l’usine fami-liale, c’était mon père qui dirigeait tout, il ne déléguait pas, c’était complexe. J’ai donc décidé de partir et de construire ma propre usine qui faisait partie du groupe mais était indépendante : en charge de l’imprimerie. Durant cette période tout allait bien et, pour moi, c’était plus simple. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de construire une troisième usine, mais, la révolution a éclaté. Ma famille a décidé qu’au lieu de garder 3 usines, il valait mieux tout regrouper en une seule car les affaires marchaient au ralenti. Je ne pouvais plus continuer et j’ai donc tout quitté. »A. « Tout quitté vraiment ? »G. « Oui je m’étais dit que lorsque j’approcherai des 50 ans, je partirai. Je voulais pouvoir partir à un moment où mon départ ne causerait pas de soucis à la famille. » A. « Et qu’as-tu fait à ce moment-là ? »G. « Donc en 2011, comme je te le disais tout à l’heure, lorsque mon père a décidé de regrouper les 3 usines, j’ai cessé de travailler et je suis resté à la maison un an, espérant que la vente de mon usine allait m’apporter des liquidités et que j’allais entreprendre un autre projet,

mais cela ne s’est pas passé comme je l’espérais (rire). Or il me fallait faire quelque chose car je ne suis pas du genre à rester à la maison, inactif. Et puis le hasard a fait qu’une per-sonne que j’avais connue aux scouts est venue me voir (pen-dant les années où je travaillais avec mon père, tous les ans, j’organisais bénévolement des voyages pour les enfants de la communauté arménienne afin de leur faire découvrir le dé-sert, etc… et cela me passionnait). Donc, quand j’ai retrouvé cette personne, je lui ai proposé d’organiser de manière pro-fessionnelle des camps pour les enfants. C’est de là qu’est né le projet. Nous avons créé cette entreprise et l’avons appelée CARPE DIEM… (En référence au cercle des poètes disparus).Aujourd’hui, je suis seul à la tête de cette entreprise et je continue mon parcours. »A. « Raconte-moi un peu comment t’es venue l’idée d’organiser des camps en Egypte ? »G. « En fait, j’ai commencé par l’idée de créer des camps d’initiation au camping. J’avais fait cela lorsque j’étais petit et j’avais noté que cela m’avait beaucoup formé. Et, pendant mon année sabbatique, lorsque j’allais au club, force m’était de constater que, dans les familles égyptiennes particulière-ment, l’éducation des enfants perdait de sa qualité. Au point où ces enfants, qui allaient devenir le futur de demain, me paraissaient ne pas devoir mener l’Egypte très loin… (Rire). J’ai pensé que si j’organisais des camps, je pourrais leur apprendre beaucoup de choses et les aider à se construire et à apprendre la vie en communauté, les motiver, leur ap-prendre des jeux, des principes. Et je me souvenais de la plus jolie partie de ma vie lorsque j’étais au club Med’ donc je pouvais relier tout cela. Comme la période était complexe (après révolution), j’ai choisi d’organiser mes camps au Club Sportif d’Héliopolis ».A. « Donc tu as fait ton premier camp au Club Spor-tif ? Dans l’enceinte ? »G. « Oui, je sais, c’est une idée un peu originale mais en 2012, il y avait des problèmes de sécurité en Egypte, les parents étaient démunis et ils ne savaient plus quoi faire de leurs enfants. Ils avaient peur pour leur sécurité. Cela m’a sem-blé être une bonne opportunité et une bonne idée que de commencer ces camps dans l’enceinte du club, qui était une structure fermée et sécurisée. Donc, petit à petit, j’ai lancé mon premier camp qui fut un véritable succès. Je pouvais commencer à divertir les enfants tout en véhiculant un mes-sage et en leur enseignant de petites choses. »A. « Qu’est-ce que tu leur apprenais par exemple ? »G. « Et bien en Egypte, il y a ce truc qui me tape sur les nerfs vraiment, c’est le fait que lorsque tu fais la queue, tout le monde te passe devant et te bouscule sans respect. C’est ce qui m’a inspiré lors de mon premier camp. J’ai regroupé les enfants et je leur ai appris que lorsqu’ils devaient aller cher-cher à manger, il fallait qu’ils se mettent en file indienne et ils devaient respecter l’ordre de passage. Je leur apprenais aussi à laver leurs assiettes, leurs couverts. Bref, la vie en commu-nauté : être responsable, dormir dans les tentes, respecter la nature, jeter ses détritus à la poubelle, etc… (Ce n’était pas grand-chose mais c’était un grand changement pour eux et un bon début). Le premier camp a bien fonctionné ainsi que

Entretien avec Gary Kehiaian, fondateur de CARPE DIEM qui organise des camps sportifs et éducatifs à thèmes ou mul-tisports pour les enfants en Egypte lors des vacances scolaires mais aussi des anniversaires et chasses au trésor (type courses d’orientation) pour tous publics.

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les suivants à tel point que lorsque les parents ont des enfants un peu délicats, ils me demandent de les prendre lors d’un camp pour les endurcir un peu, les rendre plus responsables ! (Rire) J’ai fini par avoir cette réputation ! (Rire) »A. « Donc, lorsque tu prends les enfants, tu orga-nises des camps de 5 jours à l’intérieur du club ? Les enfants arrivent le premier jour et passent 5 jours au club dans ton camp sans voir leurs pa-rents et ils dorment sous des tentes ? »G. « Oui, oui tout à fait : ils dorment sous les tentes comme dans le désert en fait, on plante les tentes, on s’organise, le soir on fait un feu de camp et on cuit des chamelons, on chante des chansons mais c’est complètement sécu-risé et très rassurant pour les parents ! » A. « Et en ce qui concerne l’âge des enfants, à quel public t’adresses-tu ? »G. « De l’âge de 8 ans jusqu’à 13 ans et depuis l’année dernière, je fais des mini-camps de 9h00 à 5h00 de l’après-midi pour les petits (les parents voulaient que les frères et sœurs puissent être intégrés) ».A. « Que proposes-tu d’autre ? » G. « J’ai commencé l’organisation des anniversaires mais aussi des camps pour les plus grands dans le désert du Fayoum à Wadi Ryan (Sand Boarding). Je leur apprends ce qu’est le désert, à ne pas le salir, le respect de l’envi-ronnement, l’eau... Je propose des courses d’orientation, des chasses au trésor (cette idée m’est venue lorsqu’un jour en passant devant les pyramides pour un camp dans le désert, les enfants m’ont dit qu’ils n’avaient ja-mais visité les pyramides j’ai alors lancé ma première chasse aux trésors et après 2h30 de jeux les enfants étaient ravis et en redemandaient). Du coup j’ai aussi eu l’idée d’une chasse au trésor à la Citadelle et une autre au musée. Je les propose aux particuliers sur demande ou aux écoles… J’ai aussi organisé un camp basé sur la cuisine (fabrication de pâtes fraîches avec un chef) et bien d’autres choses encore… »A. « Aujourd’hui qu’est-ce qui te motive le plus ? »G. « J’adore créer, c’est ma passion, j’aime aider les en-fants à sortir de leur zone de confort et à se dépasser. Je veux donner la possibilité aux enfants d’essayer tous les

sports et leur montrer autre chose. Parfois, en Egypte, le choix d’activités est un peu limité. Mon objectif est de leur faire découvrir un maximum de sports et, pourquoi pas, leur permettre de se découvrir un vrai talent, de susciter des vocations. Pour vous donner un exemple, c’est ce qui est arrivé lors du camp tir à l’arc que j’avais proposé. A la fin du camp, il y avait un enfant de 9 ans qui était arrivé 3ème du camp. Il était très motivé et a conti-nué l’activité une fois le camp fini. Au bout de 4 mois il était 3ème au championnat national. Il est le plus jeune champion de sa catégorie ! Cela, c’est une vraie réussite pour moi. Je me rappelle que son père est venu me re-mercier et il m’a dit que sans cette introduction, son fils ne se serait probablement jamais intéressé au tir à l’arc, cela m’a vraiment touché ! » A. « Et quels sont tes projets aujourd’hui ? »G. « En fait, aujourd’hui je voudrais proposer un camp à Gouna (multisports) pour des adolescents (de 13 à 17 ans) afin de leur faire connaître de nouvelles acti-vités (kite surf, etc). Je souhaiterais aussi offrir quelque chose dans le désert, au Fayoum. J’ai aussi en projet de créer le BAFA (Brevet d’Aptitude à la Formation d’Ani-mateur) en Egypte. C’est un gros projet mais je voudrais pouvoir offrir à de jeunes adolescents l’opportunité de se former à l’encadrement. C’est un vrai métier. Accueil-lir des enfants, c’est leur offrir des activités éducatives adaptées à leurs besoins. Savoir prendre en compte la sécurité physique et morale des enfants. Chaque activité proposée répond à un vrai projet pédagogique. Les ani-mateurs doivent construire une relation de qualité avec les mineurs, qu’elle soit individuelle ou collective… Bref c’est un grand projet mais cela me tient à cœur ». A. « Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter alors au-jourd’hui ? » G. « Et bien de pouvoir continuer sur ma lancée, que mes projets se concrétisent et que cela marche ! (Rire) ».

Pour de plus amples informations vous pouvez retrouver CARPE DIEM sur : www.facebook.com/carpediemcamps ou sur le site www.carpediemcamps.com

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par Régine Prato

assembLée des Français de L’étranGer

Régine Guillermin Prato Conseiller Consulaire - Consulats de France - Egypte Conseiller à l’Assemblée des Français de l’Etranger - Circonscription Afrique du NordPrésidente banque alimentaireVice-présidente UFE 00201223187091 [email protected] [email protected]

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commission des finances, du budget et de la fiscalité

session du 6 au 12 mars 2015 (suite et Fin)

Depuis août 2014, le commerce extérieur et le tourisme sont rattachés au Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International (MAEDI). M. Laurent Fabius exprime régulièrement son attachement à cette nouvelle mission du Quai d’Orsay. Cette priorité fixée par le ministre est au coeur des travaux de notre commission. Nous constatons dans un premier temps que nous dis-posons d’un grand nombre de services et d’acteurs qui travaillent sur ces sujets. Ceux-ci se situent à la fois en France pour préparer et encourager les entreprises et personnes à s’orienter vers l’international, tout comme à l’étranger pour préparer le terrain aux entreprises françaises et faire un travail d’expertise des marchés locaux. Malgré un nombre important d’intervenants qui contribue à donner une image floue et peu lisible, nous notons cependant qu’il y a une réelle volonté de coordination de ces différents services, tant au ni-veau national que local, traduite par de nombreuses conventions signées entre les différents partenaires. En janvier 2015, lors du «Conseil Stratégique de l’at-tractivité» est présentée la nouvelle entité «BUSINESS FRANCE» résultant de la fusion de l’AFII et d’UBI-FRANCE. BUSINESS FRANCE est présent dans les grands salons commerciaux où il propose la formule «PAVIL-LON FRANCE», une offre clé en main. En 2014, 160 pa-villons ont été mis en place à travers le monde dans 43 pays et avec 4.100 participants (entreprises françaises). En mars 2015, le premier forum international des PME est organisé. Il a rassemblé 600 groupes et a vu 2 conven-tions signées : collaboration entre Business France et le réseau diplomatique et le tutorat des PME - accueil des VIE via Business France et les conseillers économiques. Les priorités :- permettre aux entreprises françaises d’être mieux préparées pour l’export (agro-alimentaire/pharmaceu-tique/communication/urbanisme et gestion des flux/

expertise touristique/industrie culturelle et créative) ;- simplifier les outils de la COFACE pour la prospection, outils d’assurance-crédit afin de pouvoir répondre à la meilleure offre mondiale et apporter une garantie pu-blique ;- simplification de l’action douanière. La Banque Publique d’Investissement (BPI) et Busi-ness France démarchent les entreprises en France pour les accompagner à l’internationalisation. Les conseillers du commerce extérieur sont bénévoles et au nombre de 4.000 dont les 2/3 sont à l’étran-ger. Ils accompagnent les entreprises dans leurs dé-marches à l’export. Ils ambitionnent d’être plus vi-sibles sur internet et plus actifs sur les réseaux sociaux. L’Assemblée des Français de l’Etranger demande éga-lement qu’un audit complet soit réalisé sur le pro-gramme VIE sur la base des dossiers administrés par Business France, que le démarchage d’entreprises soit prioritairement opéré auprès des PME-PMI, que des actions soient mises en place pour intégrer le plus grand nombre de candidats issus de formations profes-sionnelles (BTS/DUT/Licence Pro), que la limite d’âge soit relevée de 28 à 30 ans, que les bases d’un nouveau statut à l’échelle européenne de «Volontaire Civil Euro-péen» soient présentées sur le modèle du VIE en France. Pôle Emploi vient d’adopter un plan stratégique POLE EM-PLOI 2020 avec la volonté de refondre l’offre à l’internatio-nal. Cette évolution va se mettre en place dès 2015/2016. Les plateformes de recherche d’emploi devront être visibles sur les sites des ambassades et consulats. Nous avons demandé à ce que les conseillers consulaires aient accès à un référent Pôle Emploi par zone géographique. Volet formation : la formation professionnelle a été transférée aux régions. Concernant la formation pro-fessionnelle des Français de l’étranger, le ministère des Affaires Etrangères a perdu cette compétence au profit des régions, ce qui engendre un change-ment de partenaires et de mode de fonctionnement. Face à cette évolution, nous auditionnerons l’Association des Régions de France (ARF) lors de la prochaine ses-sion de l’Assemblée des Français de l’Etranger en octobre 2015. N’hésitez pas à me faire parvenir vos questions. Nous échangerons aussi sur les cours gratuits en ligne des universités et grandes écoles françaises appelés MOOC/CLOM auprès de nos compatriotes à l’étranger https://www.france-universite-numerique-mooc.fr

commission du commerce extérieur, de l’emploi et de la formation : une diplomatie au service de l’économie

L’Assemblée des Français de l’Etranger a demandé au centre des impôts des non-résidents de pousser à la gé-néralisation de l’utilisation des outils informatiques, no-tamment les recours en ligne avec envoi d’un récépissé ayant la même valeur juridique qu’un envoi en recom-mandé. Il est préférable d’échanger avec eux dans l’espace «compte personnel» pour désengorger les contacts mails. Pour vous donner une idée, le centre des impôts des non-résidents reçoit 440.000 coups de téléphone par an, 130.000 courriels… en plus des déclarations à traiter. 1 - CSG/CRDS : en cas de remboursement, il n’y aura pas de traitement discriminatoire entre les citoyens qui ont déjà déposé des recours et ceux qui le feront ultérieurement sachant que l’on sera encore dans les délais pour les recours au moment où la déci-sion sera prise par le Conseil d’Etat (la date limite pour les personnes ayant été taxées lors de la mise en oeuvre de la mesure étant le 31 décembre 2015). Une résolution a été présentée par cette commission de l’assemblée puisque l’arrêt de la Cour de Justice Européenne s’applique uniquement dans l’espace éco-

nomique européen, ce qui laisse un point d’interro-gation sur l’application de cet arrêt pour les Français qui résident hors de l’espace économique européen. Enfin, le gouvernement aura deux options : soit une loi de finance rectificative, soit une har-monisation des lois sans remboursement. 2 - Concernant l’échange d’informations bancaires, la France a actuellement signé des conventions avec 51 pays. 3 - Parce que nous sommes en mesure d’identifier les difficultés liées aux conventions fiscales rencontrées par nos concitoyens, nous avons demandé à l’administra-tion fiscale que les conseillers consulaires et les parle-mentaires représentant les Français de l’Etranger soient consultés pour avis en amont de la modification ou de l’élaboration des conventions fiscales de nos circonscrip-tions et que nous soyons informés régulièrement pen-dant les négociations jusqu’à la signature des conven-tions.

INTERVENANTS : Mme Agnès Romatet- Espagne, direc-trice des entreprises et de l’économie internationale (MAEDI) M. Henri Baïssas, directeur général délégué de Business France Export M. Claude Poulet, directeur des affaires européennes et internationales de la région Champagne Ardennes qui travaille auprès de M. Bachy (Président des affaires internationales au sein de l’association des régions de France, ARF)M. Alain Bentejac, président du Comité National des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CNCCEF)

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PARCE QUE VOUS LE VALEZ BIEN.

NOUVEAU HUILES NUTRITIVES

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VOs cOnsULats, votre service public à l’étranger

par Olivier Plançon, consul général

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Nommé par le président de la République, sous l’auto-rité de l’ambassadeur de France dans son pays d’envoi, le consul général de France est un officier public qui a la charge de protéger les ressortissants et les biens français à l’étranger. L’activité consulaire, une des plus anciennes missions des diplomates à l’étranger, est, au plan inter-national, codifiée par la convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril 1963, élaborée dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies. Ce traité reste le texte de base, internationalement accepté, définissant le statut et les missions des agents consulaires. Il a été ratifié par l’Egypte.En Egypte, deux consulats généraux sont à votre service : le consulat général de France au Caire (dirigé par Olivier Plançon) et le consulat général de France à Alexandrie (dirigé par Nabil Hajlaoui). En province, l’activité consu-laire repose également sur 3 personnalités bénévoles, non rémunérées, qui ont accepté la charge d’assister les Français résidant dans leur circonscription. Ces 3 consuls honoraires sont Mme Marie-Christine Gerber à Louxor, Mme Gehane Khaty à Charm el-Cheikh et M. Mamdouh Fadl à Hurghada. Sous l’autorité du consul général au Caire, leurs compétences réglementaires sont néanmoins limitées. Les consuls honoraires assument essentielle-ment un rôle d’assistance urgente aux Français en diffi-culté.

Vos consulats proposent un éventail de services compa-rables à ceux rendus par une mairie en France :

1- L’inscription sur le registre des Français résidant à l’étranger, une garantie pour votre sécurité et l’exercice de vos droits à l’étranger.Les services consulaires tiennent à jour le registre des Français établis hors de France, un fichier strictement encadré par la loi, où vous pouvez vous inscrire, vous et votre famille (y compris ses membres étrangers), de ma-nière volontaire. Vous êtes fortement encouragés à vous inscrire : cette formalité administrative est en effet simple et gratuite et vous donne accès à plusieurs services :- Dans le contexte particulier de l’Egypte, elle vous per-met de recevoir régulièrement des informations de votre consulat, notamment les messages de sécurité ;- Elle vous facilite l’accomplissement de nombreuses dé-marches : obtention d’un passeport, d’une carte nationale d’identité …- Elle est une condition pour la perception de certaines prestations liées à la résidence à l’étranger : l’octroi de bourses scolaires ou la remise de la TVA dans l’espace européen, notamment- Selon votre âge, elle vous permet d’être recensé pour les journées dites de défense et de citoyenneté

- L’inscription au registre vous permet également de rece-voir une carte qui facilitera vos démarches auprès de la douane française ou des autorités locales égyptiennes.

2- La tenue des registres de l’état-civil fran-çais, la délivrance des documents d’identité et de voyageLe consul général de France au Caire est l’officier de l’état civil français compétent pour l’ensemble des événements de la vie personnelle et familiale (naissance, mariage, décès, PACS …) survenus aux citoyens français résidant en Egypte. Il peut célébrer le mariage de deux citoyens français entre eux. Le consulat général procède aux tran-scriptions des actes d’état civil égyptiens pour les nais-sances, les mariages et les décès. En revanche, seule l’au-torité judiciaire française, en France, est compétente pour assurer l’homologation des actes de divorce.Vos services consulaires sont également compétents pour la délivrance de vos documents d’identité et de voyage, en particulier votre passeport. L’obtention de ces titres nécessite votre comparution personnelle.

3- Par les services d’aide à la scolarité ou la fourniture de certaines prestations sociales, les services consulaires témoignent égale-ment de la solidarité nationale.Le conseil consulaire réuni auprès du consul général de France au Caire, auquel participent les représentants élus de la communauté française et vos associations représen-tatives, émet un avis sur les demandes de bourses sco-laires auxquelles, sous conditions de ressources, peuvent avoir droit les enfants français scolarisés dans des éta-blissements à programme français et homologués par l’agence française pour l’enseignement français à l’étran-ger. Ce service témoigne d’une solidarité nationale active pour l’accès à l’enseignement. Il mobilise en Egypte un budget d’environ 1 000 000 € bénéficiant à plus de 200 enfants.Le même conseil consulaire se prononce sur l’attribution de prestations sociales ou d’aides d’urgence à des Fran-çais indigents ou handicapés. Ce geste de solidarité mobi-lise un budget d’environ 70 000 € bénéficiant à environ 50 personnes.

4- Les services consulaires vous permettent de voter aux scrutins nationaux et d’élire les représentants locaux et nationaux des Fran-çais établis hors de France- Les services consulaires tiennent les listes électorales consulaires (LEC) qui vous permettent de voter aux scru-tins nationaux : aux élections présidentielles, législatives (pour les députés des Français de l’étranger, qui ont cha-cun une circonscription géographique précise ; le député de la 10ème circonscription des Français de l’étranger, qui comprend l’Egypte, est M. Alain Marsaud), européennes

et aux référendums.- Mais les services consulaires vous permettent également d’élire vos représentants locaux et nationaux. Une récente loi de juillet 2013 a créé les conseils consulaires, compo-sés de membres élus et de membres de droit ou désignés. En Egypte, les 3 membres élus du conseil consulaire sont Mme Régine Prato, vice-présidente du Conseil consulaire, Mme Marianick Urvoy et M. Hervé Majidier. Les services consulaires en Egypte organisent également les élec-tions, au suffrage indirect, de 7 (pour l’Afrique du Nord et l’Egypte) des 90 membres de l’assemblée des Français de l’étranger, une assemblée représentative siégeant à Paris; ils organisent aussi l’élection au suffrage indirect des 12 sénateurs des Français établis hors de France qui, chacun, ont une compétence géographique mondiale.- Particularité du système français, vos élus des Français de l’étranger participent activement à l’orientation de l’activité consulaire.

5- Le consul exerce une responsabilité par-ticulière pour la protection des Français de l’étranger.Ce rôle de protection s’exerce à deux niveaux, au niveau individuel et au niveau collectif :a- Au niveau individuel, le consul est chargé de la protec-tion consulaire des Français, résidant ou de passage, en difficulté.C’est le rôle traditionnel et fondamental du consul, sans doute le plus connu. Mais cette activité de protection consulaire étant très encadrée par le droit international, encore convient-il de s’entendre sur ce que le consul peut faire et ce qu’il ne peut pas faire.

Le consul peut :- En cas de perte ou de vol, vous procurer des attes-

tations de perte de documents officiels français sur présentation d’une déclaration faite auprès des autorités de police locales ; après vérification, vous procurer un laissez-passer pour permettre votre seul retour en France ou, après accord de l’autorité émettrice, vous délivrer un nouveau passeport.

- En cas de difficultés financières, vous indiquer le moyen le plus efficace pour que vos proches vous fassent parvenir rapidement la somme d’argent dont vous avez besoin.

- En cas d’arrestation ou d’incarcération, faire savoir aux autorités locales que vous êtes sous la protec-tion consulaire de la France. Si vous êtes détenu, vous avez le droit d’informer votre consulat. Avec votre accord, celui-ci peut prévenir votre famille et solliciter les autorisations nécessaires pour vous rendre visite. Il peut s’assurer de vos conditions de détention et vous conseiller un avocat pour vous défendre (que vous devrez rémunérer).

- En cas de maladie, vous mettre en relation avec

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un médecin agréé et, si possible, vous fournir une liste de spécialistes. Les honoraires restent à votre charge.

- En cas d’accident grave, prévenir votre famille et envisager avec elle les mesures à prendre : hospi-talisation ou rapatriement. Dans tous les cas, les frais engagés demeurant à votre charge, il vous est vivement conseillé de souscrire une assurance ra-patriement.

- En cas de décès, prévenir votre famille et la conseil-ler dans les formalités légales de rapatriement ou d’inhumation. Les frais sont assumés par la famille ou par l’organisme d’assurance du défunt.

En revanche, le consul ne peut pas :- Vous rapatrier aux frais de l’Etat, sauf exception-

nelle gravité et sous réserve d’un remboursement ultérieur.

- Régler une amende, une note d’hôtel ou d’hôpital ou toute autre dépense engagée par vous.

- Vous avancer de l’argent sans garantie préalable.

- Intervenir dans le cours de la justice pour obtenir votre libération si vous êtes impliqué dans une af-faire judiciaire ou accusé d’un délit.

- Se substituer aux agences de voyage, au système bancaire ou aux compagnies d’assurance.

- En Egypte, assurer votre protection consulaire si vous possédez également la nationalité égyp-tienne ; ce point est en effet laissé à la libre appré-ciation des autorités locales.

b- Au niveau collectif, sous l’autorité de l’ambassadeur de France et de son officier de sécurité, le consul assure la gestion, l’actualisation et la mise en œuvre du plan de sécurité de la communauté française en cas de risques aussi divers que les risques naturels et industriels, les ris-ques liés à la situation politique du pays de résidence ou même, d’une manière générale, les risques sanitaires ou criminels.

C’est à ce titre que le consul peut être amené à adresser des messages de sécurité (12 messages en 2014, à ce jour 3 messages en 2015) ou organiser des réunions d’infor-mation avec les responsables concernés de la commu-nauté française. L’ambassade et les consulats de France en Egypte tiennent à jour un plan de sécurité qui repose sur le découpage du territoire égyptien en 23 « îlots » de sécurité confiés à la responsabilité d’un chef d’îlot bénévole et d’un suppléant. Ce découpage a pour objet de permettre une bonne circulation de l’information et des éventuelles consignes en cas de crise grave ; il a aussi pour objet de s’informer de la situation et des besoins des Français affectés par une crise.

Pour aller plus loin, sur internet :Le site de l’ambassade et des consulats de France en Egypte : http://www.ambafrance-eg.org/Les pages consacrées à l’action consulaire sur le site du ministère français des affaires étrangères : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/services-aux-citoyens/Le rapport de la cour des comptes (octobre 2013) sur l’activité consulaire https://www.ccomptes.fr/Actualites/Archives/L-evolution-des-mis-sions-et-de-l-organisation-des-consulats-fran-cais-a-l-etranger

Le consulat général de France au Caire (7, rue Abi Shammar BP 1774 GUIZEH) est ouvert les dimanches, lundis, mardis et jeudis de 9h00 à 12h30 (tel : +20 2 35 67 33 50, [email protected] ).

Le consulat général de France à Alexandrie (2, Pl. Ahmed Orabi, BP 474, Mansheya) reçoit sur rendez-vous uniquement, du dimanche au jeudi, de 9h30 à 17h00 (tel : +20 3 48 47 950, [email protected] ). En cas d’urgence unique-ment : +20 12 22 10 41 33

Le consul général de France au Caire, Olivier Plançon, et son adjointe Françoise Tnina au séminaire des nouveaux arrivants

de l’UFE et de Caire Accueil en 2014

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QUeLQUes LectUres à partaGerCe qui A fAit rire Corinne :Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas JONASSONCent ans ce n’est pas rien ! Mais pas question pour Allan Karlsson de les fêter dans cette maison de retraite, alors le voilà qui enjambe la fenêtre et part à l’aventure, et quelle aventure ! Il se retrouve en chaussons au guichet de la gare routière de Malmköping à surveiller une valise appartenant à un jeune motard ; rien de

bien étonnant mais l’enchaînement des évènements va se révéler insensé et drôle.Quelle vie que celle d’Allan ! Au fil de ses rencontres et de ses péripéties, il se confie et raconte son existence hors du commun. Un mélange de Candide et de Forrest Gump. Il traverse l’histoire de ce siècle passé ; ses rencontres incroyables avec les plus grands nous font découvrir l’Histoire sous un angle loufoque.L’auteur joue avec son personnage, il ridiculise l’Histoire, détourne les contextes pour notre plus grand plaisir, on rit beaucoup car le présent est tout aussi savoureux et hilarant !Premier roman de Jonas Jonasson, journaliste de formation, le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire a rencontré un véritable succès en Suède, sa contrée na-tale et ensuite dans 27 différents pays. Bonne lecture !!

Corinne Debard

Ce qui A tenu en hAleine BéAtriCe :Temps glaciaires de Fred VARGASAdamsberg est de retour !Qui a déjà goûté aux œuvres de Fred Vargas comprendra le message et se préparera à déam-buler avec nonchalance mais détermination auprès de ce commissaire atypique au milieu de scènes de crimes, des plus banales (en apparence …) aux plus inattendues. Un « Fred Vargas », ça s ‘apprécie pour son intrigue, emmêlée, pour ses clins d’œil à l’Histoire mais aussi pour ses personnages ; souvent surprenants, incongrus, drolatiques, hors normes et attachants. Pro-fondément humains.Temps glaciaires n’échappe pas à la règle. Nous retrouvons Adamsberg et son équipe impro- bable s’activant pour élucider une série de suicides suspects que rien ne semble relier…sauf un petit symbole retrouvé à chaque fois sur le lieu du « suicide ». Il n’en faut pas plus pour «lan-cer» le commissaire aux trousses de la vérité. Il ne lâchera pas la piste ! les pistes ? Pas question qu’un secret lui résiste ou parvienne à l’égarer. Et ça le mènera loin : jusque dans les brumes de l’Islande. Mais la clé de l’énigme est-elle là, ou ailleurs ?

A propos de l’œuvre de Fred Vargas : Le commissaire Adamsberg est sans doute le personnage le plus récurrent des romans de Fred Vargas mais ça n’en est pas le seul héros. Pour en découvrir d’autres : deux romans centrés sur un trio de héros : Ceux qui vont mourir te saluent, où l’on découvre le triumvirat d’étudiants Claude, Néron et Tibère (!) et Sans feu ni lieu où l’on retrouve les « Evangélistes » Mathias, Marc et Lucien, colocataires férus d’Histoire mais ne dédaignant pas une petite enquête quand celle-ci se présente.

LE Coin LECtUrE

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LEs rE

CEttE

sprOdUits LOcaUx

avec Chantal

Pour les nouveaux arrivants : bienvenue ! Pour ceux qui rem-pilent, heureuse de vous revoir. Ne partez plus !

Ce mois-ci, présentation des produits locaux à (re)découvrir! Voilà un petit lexique qui vous aidera sûrement. Les recettes suivront dans les prochains Scribes.

Laiteux Pour remplacer le fromage blanc, essayez le labna (entre le fromage gebna et le yaourt zabadi). Attention certains sont assaisonnés, regardez les images sur les étiquettes. Pour un fromage frais peu salé, demandez gebna beda taza menrer mahl. Pour les gratins, remplacez le gruyère par du gebna roumi ; demandez-le râpé -mabshour. N’ayez pas peur du beurre (Zebda) clarifié Samna : c’est économique et ne brûle pas à la cuisson. On trouve des boîtes métalliques de bonne qualité et qui se gardent hors-frigo. Pour les autres fromages, pas de chance, l’Egypte n’est pas un pays tempéré et l’on n’y trouve pas de cave !

Moelleux Il y a un grand choix de viandes : bœuf gamousa, veau vitello, agneau dani. Vendu au kilo avant net-toyage. Le foie kebda, ro-gnon kalawi, pieds kawa-ra, langue lessan, ris de veau alaweyat-à ne pas confondre avec des parties bien plus viriles bed el egl. Le poulet ferekh : blanc sedr, cuisse fard, pilon dabous, foie kebda. Le lapin arnab, le canard bata, la dinde dik roumi, les cailles semman, les pigeons hammam. Les Egyptiens font souvent mi-cuire le poulet ou le canard au court-bouillon avant de les passer au grill ou four. C’est une bonne idée, la viande est plus tendre, le bouillon peut servir pour une sauce ou la fa-meuse moulouhkeya (Corète), soupe verte un peu gluante, emblème de l’Egypte : pas d’apriori, testez, moi j’adore !)

Aqueux En Méditerranée, mer Rouge ou dans le Nil, point de lotte ni congre, mais, ici, l’on profite des poissons locaux. Daurade denis, loup ‘arous, lieu eshr el bayad, mérou we’ar, rouget bar-bony, mulet bouri, hareng laring, poisson perroquet bleu ou rouge, barbaran mer Rouge, à découvrir même cru, façon tahitienne. Comme partout les crevettes gam-bari sont chères mais bonnes (ne cherchez pas les grises, ni les bouquets).

Légumineux Les aubergines betingan, grosses, noires et pour le caviar d’aubergine Babaga-nough les blanches et déli-cates. La colocase ou taro ol’as, bon substitut de la pomme de terre batates et les patates douces batata. Okra ou bamia : il faut les frotter pour enlever les petits poils. Ici on les cuisine à la sauce tomate. Les concombres kheyar sont petits mais n’ont presque pas de pépins. Les courgettes kosa sont fondantes. La salade verte ainsi que le persil ba’dounis, coriandre kosbara, etc doivent être absolument bien lavés et avec du vinaigre dans la der-nière eau. Il y a des bestioles microscopiques (amibes et gardiases) peu sympathiques. Soyez sûrs du restaurant si vous consommez en dehors de la maison.Je ne suis pas convaincue par les petits pois que je trouve trop gros, mais avec de la menthe, ça fait une très, très

bonne soupe ! Les lentilles orange cuisent très vite et elles aussi font une délicieuse soupe. Depuis les temps pharaoniques, la base de la nourriture, surtout pour les plus pauvres, était les fèves. Le foul, fève antique toujours omniprésente, un peu lourde à digérer mais excellente pour les végétariens. Découvrez les fameux taheya ou felafel (fève verte en purée avec des herbes) frits en bei-gnets.

Mielleux ou FructueuxCitron vert : incon-tournable ! Ramenez-en France à chaque voyage ! En jus, en sauce, en tout quoi ! La saison des man-gues manga n’est pas encore finie fin août, alors régalez-vous, le pays en est roi : Alphonse, Teymour, Hindi, Zebdeya, Awaes, dégus-tez et choisissez votre favorite ! Vous pouvez éplucher et congeler ou faire du chutney. Faites le plein ! Goyave gavafa totalement insipide en France. En Egypte, vous ne pouvez pas rater son odeur parfumée et mielleuse en passant devant les étalages. Attention : enlevez les pé-

pins car particulièrement constipants ! Romantique phy-salis ou amour en cage akhankash, petites boules jaunes cachées dans un voile beige. Acidulé, rappelant la gro-seille, si cher en France, ici faites-en un clafoutis ! Nèfles bashmala, vous n’en avez pas souvent vu, fruit oublié très doux, en compote ou tarte, redécouvrez-le. Les toutes petites pêches qui sont appelées les moches en France sont encore très juteuses ici. Les bananes, elles, poussent ici même, dans votre jardin. Petites oui mais…Tentez, goutez, testez, cuisinez et mangez : vous ne serez pas déçus !

SpiritueuxLa situation a beaucoup changé depuis 4000 ans, mais l’Egypte reste le berceau de la bière et du vin. La bière bien fraîche est bonne, le vin moyen, mais quelle amélio-ration depuis 20 ans. Sans vouloir faire de publicité, voilà quand même les numéros utiles pour vous faire livrer : Cheers 19131, Drinkies 19330.

Voilà juste un aperçu, la liste n’est pas exhaustive.

Au fil du Nil, on en reparlera ! Qui en boit, reviendra !

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FLORENCE JANY. 2005. Im@gine!

FLORENCE JANY. 2007. Im@gine!

AUFFRET Liliane.2011.Im@gine!

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