107
Mémoire présenté par : Commandant François MAISONNEUVE – SDIS de Maine et Loire Commandant Benoit MARTIN – SDIS du Nord Commandant Max MAURIOL – SDIS de la Martinique Sous la direction du Lieutenant-colonel Didier RICHARD Directeur Départemental Adjoint des Services d’Incendie et de Secours de la Marne Formation aux Emplois de Direction – 15 ème promotion - CDG 2009-02 LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU SECOURISME La nécessaire synergie entre les différents acteurs

LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

Mémoire présenté par :

Commandant François MAISONNEUVE – SDIS de Maine et Loire

Commandant Benoit MARTIN – SDIS du Nord

Commandant Max MAURIOL – SDIS de la Martinique

Sous la direction du Lieutenant-colonel Didier RICHARD

Directeur Départemental Adjoint des Services d’Incendie et de Secours de la Marne

Formation aux Emplois de Direction – 15ème promotion - CDG 2009-02

LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU SECOURISME

La nécessaire synergie entre les différents acteurs

Page 2: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 2

Nous dédions ce mémoire à notre camarade, le commandant François-Xavier BULOT.

Nos pensées l’accompagnent sur le chemin qui mènera Marie à la guérison.

Nous en sommes convaincus.

Page 3: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 3

SOMMAIRE

Remerciements 05 Résumé 06 Introduction 07

1. Analyse du sujet 08

1.1. La reformulation du sujet 08

1.2. Les motivations du SDIS de la Marne 08

1.3. Le champ de l’étude 08

1.4. Problématique identifiée 08

1.5. Objectif 10

1.6. Méthode d’étude 10

1.6.1. Axes principaux de l’étude 10

1.6.2. Méthode d’analyse 11

1.6.3. Recueil de données 11

2. Le secourisme : le challenge d’une évolution permanente 12

2.1. Le processus général d’évolution en matière de secourisme 12

2.2. Historique des principales évolutions depuis les 30 dernières années 12

2.2.1. Années 1980/1990 12

2.2.2. 1991/1993 13

2.2.3. 2000/2004 14

2.2.4. Depuis 2004 14

Page 4: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 4

3. La mise en œuvre du Secours A Personnes 15

3.1. La formation « Secours A Personnes » 15

3.1.1. La genèse de la formation SAP 15

3.1.2. Analyse des options pédagogiques 17

3.1.3. Rôle du Service de Santé et de Secours Médical 18

3.2. Solutions retenues par les utilisateurs : avantages et inconvénients 19

3.2.1. Analyse des options retenues 20

3.2.2. Implication du Service de Santé et de Secours Médical 22

3.2.3. Observations annexes 22

3.2.4. Les axes de progression 23

4. Propositions d’organisation pour le SDIS de la Marne 24

4.1. Diagnostic et choix de l’option pour le SDIS de la Marne 24

4.1.1. Présentation du SDIS de la Marne 24

4.1.2. Identification des acteurs dans la formation du SAP 24

4.1.3. Option pédagogique 26

4.2. Stratégie de mise en oeuvre 29

4.2.1. Structuration et pilotage 30

4.2.2. Définition des rôles et attributions 32

4.3. Application à d’autres SDIS 37

Conclusion 38

Références bibliographiques 40

Liste des entretiens 42

Liste des sigles et abréviations 43

Annexes 44

Page 5: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 5

REMERCIEMENTS

Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à l’ensemble des personnes qui ont contribué à la réalisation de ce dossier, par leur accueil, leur aide, leurs conseils et soutien tout au long de notre travail :

� Notre directeur de mémoire, le lieutenant-colonel Didier RICHARD, directeur départemental adjoint du SDIS de la Marne ;

� Le médecin-commandant Michel WEBER, médecin-chef du SDIS de la Marne ;

� Le médecin-général Jean-Jacques KOWALSKI, médecin-chef des services, conseiller médical auprès du Directeur de la Sécurité Civile ;

� Le colonel Sylvie ROQUES, chef du bureau du métier de sapeur-pompier, de la formation et des équipements à la Direction de la Sécurité Civile ;

� Le lieutenant-colonel Pierre LAVILLAUREX, chef du bureau du volontariat, des associations et des réserves communales à la Direction de la Sécurité Civile ;

� Le médecin-colonel Philippe VASSEUR, de l’ENSOSP ;

� L’infirmière d’encadrement Agnès PETIT, de l’ENSOSP ;

� Le colonel Jean-Yves BASSETTI, médecin-chef du SDIS de l’Aude et vice-président de la FNSPF, chargé de la santé ;

� Le lieutenant Patrick ROSSI, du SDIS de Seine et Marne, instructeur de secourisme et membre de la commission secourisme de la FNSPF ;

� Le médecin-colonel Frédéric FREY, médecin-chef du SDIS de la Loire, président de la commission secourisme de la FNSPF ;

� Le major Patrick CHAVADA, du SDIS de Vaucluse, instructeur de secourisme ;

� Le major Philippe GOUERY, du SDIS de Loire Atlantique, instructeur de secourisme et membre de la commission secourisme de la FNSPF

� Les SDIS ayant répondu à notre questionnaire ;

� Le commandant Patricia BERNARDEAU, pour sa patience et ses conseils avisés ;

� L’ensemble de nos collègues qui ont participé, par leurs éclairages et conseils, à la réalisation de ce mémoire.

Page 6: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 6

RESUME

Depuis la seconde guerre mondiale, les méthodes de secours aux blessés ou victimes d’accident et les techniques de sauvetage enseignées dans le secourisme évoluent en s’adaptant au progrès de la technique médicale. La loi n°2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile a consacré la place des professionnels qui concourent aux missions de sécurité civile. Ce faisant, le législateur a donné le ton de manière implicite sur l’attente des populations quant à la réponse apportée par ces professionnels du secours. Parallèlement, les Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS) doivent composer avec un manque de disponibilité de leur composante volontaire, tenter de réduire le temps de formation des sapeurs-pompiers volontaires et redynamiser le volontariat. Les SDIS sont également sommés de faire face aux restrictions budgétaires tout en gardant l’obligation d’être efficaces sur le terrain. Face à ces contraintes, l’enseignement issu de l’évolution des réformes du secours à personnes vient par ses deux options, sa souplesse et son approche métier, tenter de proposer aux équipes de direction des SDIS un outil novateur pour enseigner le secours à personnes aux sapeurs-pompiers. Les SDIS, notamment celui de la Marne, de part l’exploitation des résultats d’analyse des options proposées dans la formation de secours à personnes de niveau 1, le regard sur les mises en œuvre actuelles et l’utilisation d’outils proposés autour d’un groupe projet, devraient être un peu plus en mesure de réaliser l’objectif recherché ; à savoir la synergie entre les différents acteurs du SDIS dont le Service de Santé et de Secours Médical, et faire face à ce challenge.

Page 7: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 7

INTRODUCTION « Toute personne concourt par son comportement à la sécurité civile. En fonction des situations auxquelles elle est confrontée et dans la mesure de ses possibilités, elle veille à prévenir les services de secours et à prendre les premières dispositions nécessaires ».(1) L’obligation ainsi faite au citoyen d’agir, complétée par les différentes initiatives locales en matière d’assistance à victimes, telle que la mise à disposition du public de défibrillateurs entièrement automatiques, affirment la place du secourisme dans notre société. Depuis 1943, le mot secourisme désigne et regroupe les méthodes de sauvetage et d’aide aux victimes d’un accident, aux blessés, ainsi que l’ensemble de moyens simples mis en œuvre pour soigner en urgence les personnes blessées et accidentées. Malgré des contours réglementaires imprécis, l’ensemble des acteurs du secourisme se sont accordés à l’échelon international pour définir en commun des principes et des règles avec un but : porter à la connaissance du plus grand nombre des gestes techniques précis. Cette véritable traduction de la connaissance médicale vise à porter secours, dans l’attente du médecin, dépositaire institutionnel du savoir, car « le médecin le plus compétent n’est rien s’il n’y a pas une bonne prise en charge de la part des secouristes […] » (2) La Loi de modernisation de la Sécurité Civile précise, dans son article 2, que les missions de Sécurité Civile sont assurées principalement par les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires des services d’incendie et de secours, ainsi que par les personnels des services de l’Etat et les militaires des unités de Sécurité Civile qui en sont investis à titre permanent. Cette distinction entre les «spécialistes ou professionnels» et les autres acteurs «non spécialistes», qui concourent également à l’accomplissement des missions de Sécurité Civile, a accentué une différence dans les missions et s’est traduite dans les enseignements dispensés.

Très rapidement, dans le domaine de la formation des sapeurs pompiers, le mouvement des réformes, déjà amorcé deux décennies plus tôt, s’est renforcé pour aboutir à l’abandon du secourisme traditionnel au profit d’un enseignement adapté aux missions de secours à personnes : la formation « SAP ».

Le manque de disponibilité de la composante volontaire et l’application sur le terrain ont généré réflexions et réformes pour aboutir à une méthodologie d’enseignement plus complète que nous allons tenter de cerner, puis d’appliquer au cas particulier du SDIS de la Marne.

__________________________________________

(1) loi 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, article 4

(2) Docteur Patrick GOLDSTEIN, Président de la Société Française de Médecine d’Urgence, table ronde, congrès FNSPF 2008

Page 8: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 8

1. ANALYSE DU SUJET 1.1. La reformulation du sujet Le secourisme, et son enseignement, ont connu plusieurs réformes durant ces 20 dernières années. Elles ont abouti, en 2007, à un nouveau dispositif national de formation et à la mise en place de quatre filières distinctes : action citoyenne, opérations de sécurité civile, sécurité civile au travail, et pédagogie de sécurité civile. «L’enseignement du secourisme » chez les sapeurs-pompiers est une formulation générique, longtemps usitée, mais dont la teneur ne reflète pas le nouveau dispositif en cours de développement au sein des Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS). Dans l’articulation actuelle de la formation des sapeurs-pompiers, on parlera désormais de formation de Secours A Personnes (SAP) (3) et plus particulièrement de SAP de niveau 1 (SAP1), incluant l’enseignement du secourisme. Pour mettre en place de manière effective la dernière réforme et les actions de formation adaptées du secours à personnes, le SDIS de la Marne invite à une réflexion sur son contenu optionnel, à définir des stratégies de mise en œuvre et l’implication réelle des acteurs du SDIS dont le Service de Santé et Secours Médical (SSSM). 1.2. Les motivations du SDIS de la Marne Le SDIS de la Marne, comme tous les SDIS de France, a la charge de mettre en place le dispositif de formation SAP 1. Le souhait de notre directeur de mémoire est de disposer d’une vision globale des différentes applications réalisées dans les SDIS, si possible de catégorie similaire. Cette perspective permettra de comparer l’organisation mise en place au sein du SDIS de la Marne avec les autres SDIS et, le cas échéant, d’adapter son dispositif sur la base des recommandations et propositions de la présente étude. Pour éviter d’influencer nos conclusions, notre directeur de mémoire n’a pas souhaité nous présenter le dispositif de formation SAP et la mise en oeuvre retenue. Cependant, il souhaite impliquer au mieux les ressources du Service de Santé et de Secours Médical (SSSM) et valoriser les actions de secours à personnes.

1.3. Le champ de l’étude

Le sujet concerne l’ensemble des SDIS car le secours à personnes a fait l’objet d’évolutions réglementaires récentes. Elles seront introduites dans une partie retraçant l’historique des différentes réformes du secourisme ayant conduit à la forme actuelle du SAP, puis plus finement abordées dans une partie spécifique au SAP.

1.4. Problématique identifiée

La formation SAP 1 est une partie de la formation initiale dispensée à tout sapeur-pompier, pour l’exercice de ses missions, tel que défini dans le Schéma National des Emplois, Activités et Formations (SNEAF). __________________________________________ (3) Deux rédactions différentes cohabitent dans les textes : Secours à personnes et Secours à personne

Page 9: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 9

La formation SAP 1 est dispensée dans le cadre de la formation aux emplois opérationnels, de niveau « équipier », afin d’autoriser la participation aux missions de secours à personnes. C’est une Unité de Valeur (UV) qui comprend des Unités d’Enseignement (UE) spécifiques en matière de secours à personnes.

Contrairement à la mise en œuvre antérieure, avec délivrance de diplômes de secourisme ponctuant chaque étape de la formation, la nouveauté dans la formation SAP 1 réside dans le fait que deux scénarii pédagogiques distincts (dénommés « options ») sont proposés en terme de méthode de formation.

Dans un premier cas, l’enchaînement des séquences pédagogiques comprend successivement deux unités d’enseignement (Premiers Secours en Equipe de niveau 1 et Premiers Secours en Equipe de niveau 2) puis un « complément professionnel » spécifique au SAP 1.

Dans l’autre cas, l’enchaînement de séquences successives et du complément professionnel laisse place à un enchaînement continu prenant appui sur un thème professionnel, dont les différentes séquences ont été « mixées ».

Cette nouveauté est la première problématique identifiée, qui consiste à intégrer ces possibilités de déroulement pédagogique pour les SDIS et les formateurs, et à organiser la formation SAP en fonction de(s) l’option(s) pédagogique(s) retenue(s).

La seconde problématique réside dans le fait d’intégrer au mieux les membres du SSSM au sein de la formation SAP et de son organisation.

Enfin, la formation SAP de niveau 1 destinée aux sapeurs-pompiers volontaires (SPV) peut-être dispensée partiellement, en fonction des missions confiées et des matériels utilisés (par exemple, un SPV peut ne pas être formé aux parties concernant le Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes (VSAV) s’il n’utilise pas ce type de matériel).

Il convient donc de déterminer également les besoins opérationnels, de façon à mettre en place la formation la plus adaptée.

Comprend différents référentielsdes Emplois, Activités, Formations

Référentiel des EAF de tronc commun

2 Arrêtés du 05/01/2006(SPP et SPV)

LEGENDE :

Schéma National des Emplois, Activités et des Forma tions des SPP et SPV (schéma simplifié)

SNEAF SPP et SPVArrêté du 04/01/2006 (modifié)

Fixe l’organisation générale des Emplois, Activités, Formations

Référentiel des EAF du SSSM

Référentiel des EAF de spécialité

Formation Initiale, Formation d’Adaptation À l’Emploi,RATD, VAE

Arrêté du 19/12/2006 (modifié)GNR des EAF de tronc commun.

(définit les emplois tenus par les SPP et les activités liées àces emplois exercées par les SPV, et les formations afférentes)

Les emplois de SP comprennent :Emplois de tronc commun : opérationnel, management, directionEmplois de SSSMEmplois Spécialisés

Les SP peuvent tenir un emploi ou exercer une activité :Soit après suivi et validation de la formation correspondanteSoit après reconnaissance titre, diplômes ou VAE

Circulaire du 12/11/2007 (NOR INTE 0700110C)

SNEAF (application)

GNR SSSM(à paraître)

GNR « thématique »(ex: Feux de Forêts)

dont Annexe 3 :Séquences pédagogiques pour les SPV en

fonction des missions confiées et matériels utilisés

dont :Secours A Personnes de niveau 1 (SAP 1)

Techniques Opérationnelles de niveau 1 (TOP 1)

Les emplois : opérationnels, de management, de direction

Emplois, Activités et FormationsSapeur(s)-Pompier(s)Sapeur(s)-Pompier(s) Volontaire(s)Valorisation des Acquis et de l’Expérience

Service de Santé et de Secours MédicalSapeur(s)-Pompier(s) Professionnel(s)Reconnaissance des Attestations, Titres, DiplômesGuide National de Référence

SSSM :SPP :RATD :GNR :

EAF :SP :SPV :VAE :

Concernant la formation aux emplois opérationnels :1er niveau : formation d’équipier

- comprend l’unité de valeur SAP 1

Circulaire du 27/08/2008 (NOR INTE 0800151C)Unité de Valeur SAP 1

Autorise 2 options pédagogiques pour

dispenser l’UV SAP 1

SAP 1 Option 1

SAP 1 Option 2

(au choix)

Page 10: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 10

Le schéma, ci-dessous, illustre la différence de mise en œuvre des deux options.

1.5. Objectif L’objectif consiste à proposer au SDIS de la Marne une organisation de formation SAP 1 la plus homogène et donnant un même niveau à l’ensemble des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires du Corps Départemental, en adéquation avec la structure du SDIS, tout en prenant en compte le souhait d’implication des personnels du SSSM tout au long de la chaîne de formation. Cependant, au delà des critères arrêtés par notre directeur de mémoire, énoncés dans la partie 4.1.3. de ce rapport, nous nous attacherons également à explorer les autres paramètres pouvant influencer le choix d’un décideur. Enfin, nous formulerons une proposition d’organisation de la formation SAP 1, susceptible de s’appliquer au SDIS de la Marne. L’objectif final consiste à aboutir à la meilleure synergie entre les différents acteurs impliqués, moniteurs de secourisme, instructeurs de secourisme et membres du SSSM. 1.6. Méthode d’étude

1.6.1. Axes principaux de l’étude Les principaux axes sur lesquels nous avons basé notre étude de la formation SAP1 sont les suivants :

� Analyse des fondements réglementaires � Identification et positionnement des différents acteurs du SDIS dans la

chaîne de formation � Exploration des différentes pistes d’organisation et formulation d’une

proposition pour le SDIS de la Marne répondant à la commande du Directeur Départemental Adjoint, directeur de mémoire.

� Elaboration d’un outil d’aide à la décision sur le choix de l’option pédagogique la plus adaptée pour mettre en œuvre la formation SAP 1, que nous mettrons en application avec les données du SDIS de la Marne dans le cadre de notre étude.

Schéma de mise en œuvre de l’UV SAP 1

Unité de Valeur SAP 1

Option pédagogique 288 heures

Unité de Valeur SAP 1

Option pédagogique 198 heures

PSE 1ComplémentProfessionnel

PSE 2

35 heures 35 heures 28 heures

88 heures

L’ordre des séquences est déterminé(UE PSE 1, UE PSE 2 puis complément professionnel)

Les séquences sont mixées et dispensées en continu par rapport à un thème professionnel

(certains thèmes, redondant entre UE sont fusionnés)

Page 11: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 11

� Proposition d’une articulation de la formation intégrant de façon structurante les membres du SSSM.

� Proposition d’un moyen d’évaluation de l’efficacité de la formation (notamment par le biais de fiches de retour d’expérience)

1.6.2. Méthode d’analyse

De façon à cerner au mieux les évolutions ayant abouti à la formation SAP actuelle, nous nous sommes entretenus avec les partenaires institutionnels à l’origine de cette doctrine. Puis, nous avons recueilli l’avis des principaux acteurs et décisionnaires en charge de la mise en œuvre, à travers différentes rencontres et entretiens téléphoniques. Enfin, nous avons organisé le recueil de l’avis des utilisateurs par le biais d’un questionnaire à l’attention des SDIS représentés dans les Formations aux Emplois de Direction actuellement dispensées à l’Ecole Nationale Supérieure des Officiers Sapeurs-Pompiers (ENSOSP). (questionnaire en annexe n°1) Au vu du nombre de réponses à notre questionnaire, plutôt qu’une analyse statistique quantitative, nous avons opté pour mettre en exergue les points positifs et négatifs avancés par les SDIS, selon le principe de référenciation (ou benchmarking). L’analyse des informations recueillies a tout de même permis de dresser un premier bilan de la mise en application de la formation SAP 1 et, l’exploitation des résultats, d’avancer des pistes en matière d’organisation.

1.6.3. Recueil de données La recherche de données s’est orientée sur cinq axes et deux objectifs : cerner la doctrine du SAP et sa mise en œuvre, identifier les écueils. Les axes principaux concernant le recueil de données sont les suivants :

- Rencontres de personnes ressources intervenant dans le cadre du secourisme et du secours à personnes (Direction de la Sécurité Civile (DSC), ENSOSP, Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France (FNSPF), Observatoire National du Secourisme (ONS), équipes pédagogiques nationales et commissions secourisme)

- Rencontres et entretiens avec des formateurs (notamment instructeurs de secourisme)

- Rencontre de membres du Service de Santé et de Secours Médical (DSC, ENSOSP, SDIS)

- Questionnaire réalisé à l’attention des SDIS - Recherches documentaires et réglementaires (Centre de

Ressources Documentaires de l’ENSOSP, internet et presse spécialisée)

Page 12: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 12

2. LE SECOURISME : LE CHALLENGE D’UNE EVOLUTION PERMANENTE

2.1. Le processus général d’évolution du secourisme

Les évolutions en matière de secourisme naissent au niveau international, auprès notamment de l’International Liaison Commitee On Ressuscitation (ILCOR). Tous les cinq ans, ce comité initie les projets d’évolution en réunissant des médecins et référents en secourisme du monde entier, forts de leurs retours d’expérience, des évolutions scientifiques et techniques.

Fondé en 1992, l’ILCOR est un espace de discussions, de recherches, de savoir-faire et d’analyses dont l’objectif est de faire progresser les techniques de secourisme dans l’intérêt des victimes sous la forme de recommandations faisant l’objet d’un consensus international. L’ILCOR a défini 4 niveaux de gestes de secourisme qui font l’objet d’études et de recommandations : - Gestes incontournables (exemple : massage cardiaque externe) - Gestes essentiels (exemple : position latérale de sécurité) - Gestes dangereux (exemple : méthode Heimlich sur victime couchée) - Gestes à l’étude (c’est à dire présentant un certain intérêt) Ces préconisations sont ensuite étudiées par l’European Resuscitation Council au niveau européen. Fondé en 1985 à l’initiative d’un cardiologue suédois, il adopte sa configuration actuelle en 1989. Regroupant des experts en matière de secourisme, siégeant à l’ILCOR, ce comité détermine les axes prioritaires à suivre au regard des recommandations formulées par l’ILCOR.

Au niveau national, la DSC coordonne les actions, consulte des conseillers techniques, fixe des objectifs et participe activement à la réalisation des différents guides et référentiels nationaux. L’organisme principal de conseil auprès de la DSC est l’Observatoire National du Secourisme (ONS), créé par le Décret n°97-48 du 20 janvier 1997. Cet organe consultatif d’études et de conseils, composé de quatre commissions appuyées d’équipes pédagogiques nationales, est chargé notamment de proposer à la DSC les nouvelles références techniques et pédagogiques au travers des Guides Nationaux de Référence (GNR).

Les commissions de l’ONS sont les suivantes : - Commission scientifique (validation des gestes techniques) - Commission emploi (élaboration des textes réglementaires) - Commission formation (réalisation des supports pédagogiques) - Commission coordination (centralisation des projets)

2.2. Historique des principales évolutions depuis les 30 dernières années

2.2.1. Années 1980/1990

Le secourisme est organisé en différents niveaux en fonction du public auquel les formations sont destinées, depuis le « grand public », sans matériel, jusqu’aux équipes de prompt secours avec matériel.

Page 13: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 13

La formation qui dispense les enseignements de base au grand public est appelée Gestes Elémentaires de Survie (GES). Le Brevet National de Secourisme (BNS) s’adresse quant à lui à des secouristes seuls ou en équipe, disposant de matériels (brancard, attelles,…). La mention « ranimation », complémentaire au BNS, s’adresse particulièrement aux équipes constituées avec matériel spécifique (notamment oxygénothérapie). Enfin, la mention « secours routier », spécifique aux techniques d’extraction et de prise en charge des victimes d’accidents de la route, finalise un cursus de formation qualifié à l’époque de « trilogie » chez les sapeurs-pompiers (BNS, ranimation, secours routier). Au niveau des formations de formateurs, le Brevet National de Moniteur de Secourisme (BNMS) permet l’enseignement de tous modules détenus par le formateur.

2.2.2. 1991/1993

Après des travaux réalisés par la commission nationale de secourisme dès 1988, le BNS et la mention ranimation sont supprimés au profit de l’Attestation de Formation aux Premiers Secours (AFPS) ou du Brevet National des Premiers Secours (BNPS) - version de l’AFPS sanctionnée par un examen - et du Certificat de Formation aux Activités de Premiers Secours en Equipe (CFAPSE). Un module permettant à un secouriste d’utiliser du matériel spécifique sans être en équipe constituée est créé : l’Attestation de Formation Complémentaire aux Premiers Secours Avec Matériel (AFCPSAM). Ces nouvelles formations sont axées sur les parties techniques et les pratiques gestuelles, appliquées à des cas concrets, au détriment d’un enseignement où la théorie et l’anatomie étaient une base fondamentale. Les notions d’anatomie seront cependant conservées pour les sapeurs-pompiers dans des modules complémentaires de formation. Concernant le secours routier, le Certificat de Formation aux Activités de Premiers Secours Routiers (CFAPSR) remplace la mention « secours routier » et un module complémentaire, l’Attestation de Formation Complémentaire aux Premiers Secours Sur la Route, peut-être dispensé aux titulaires du CFAPSE, leur permettant ainsi d’acquérir les connaissances liées aux accidentés de la route dans l’attente des secours organisés.

Enfin, pour la partie enseignement, le BNMS est remplacé par le Brevet National de Moniteur de Premiers Secours (BNMPS) et le Brevet National d’Instructeur de Secourisme (BNIS) sanctionne l’aptitude à former et recycler les moniteurs de premiers secours.

Page 14: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 14

2.2.3. 2000/2004

L’utilisation d’un Défibrillateur Automatisé Externe sera autorisée pour une personne non médecin à compter de 1998. Cette évolution donnera lieu à la mise en place de formations spécifiques à compter de cette période. L’AFPS sera modifiée (notamment certains gestes techniques) et complétée par un GNR se substituant aux fiches techniques et pédagogiques créées en 1991. La validation de chacun des 10 modules permettant jusqu’alors de délivrer l’AFPS est remplacée par la validation « d’une participation active » à l’ensemble de la formation.

2.2.4. Depuis 2004

L’AFPS, destinée au grand public, comporte un module supplémentaire intégré, celui du Défibrillateur Semi Automatique (DSA). Pour les spécialistes et les professionnels, le CFAPSE et l’AFCPSAM sont remplacés par le Premier Secours en Equipe (PSE) de niveaux 1 et 2. Les formations de formateurs (moniteurs et instructeurs) incluent dorénavant le DSA.

A partir de 2007, conformément aux objectifs de la Loi de modernisation de la Sécurité Civile , le Dispositif National de Formation de l’Acteur de Sécurité Civile (DNFASC), comprenant quatre filières de sécurité civile a été élaboré de façon à répondre aux objectifs nationaux. Pour chacune des filières correspondent des référentiels nationaux de sécurité civile liés aux missions, emplois/activités, compétences et formations. Les nouvelles unités de valeur et unités d’enseignement créées dans chaque filière remplaceront progressivement celles qui existaient jusqu’alors, créant ainsi une nouvelle nomenclature nationale de formation. Un certain nombre de référentiels nationaux sont parus, d’autres sont en cours d’élaboration. On peut citer :

- Filière « action citoyenne » : PSC 1 (citoyen de sécurité civile) - Filière « opérations de sécurité civile » : PSE 1, PSE 2 (équipier

secouriste) - Filière « sécurité civile au travail » : (en cours d’élaboration) - Filière « pédagogie de sécurité civile » : PAE 1, PAE 2, PAE 3 (PAE 4 en

cours d’élaboration) ; PIC 1, PIC 2, PIC 3 (en cours d’élaboration) Le schéma intitulé « pédagogie de sécurité civile », en annexe n°2, permet d’illustrer ce nouveau dispositif.

Le CFAPSR est remplacé, pour sa partie « découpe », par les modules « désincarcération » et « manœuvre de force » de l’Unité de Valeur Techniques OPérationnelles (TOP) incluse dans la formation initiale des sapeurs-pompiers et par des séquences pédagogiques contenues dans l’UV SAP 1 pour sa partie « dégagement des victimes ». Ces unités de formations sont incluses dans des programmes complets, dont le détail est collationné dans un GNR formation : le Schéma National des Emplois, des Activités et des Formations (SNEAF).

Page 15: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 15

(La formation « équipier », par exemple, comprend l’Unité de Valeur SAP, comprenant elle même les Unités d’Enseignement PSE1, PSE2 et un complément professionnel). L’annexe qui récapitule les différentes séquences relatives à la formation initiale des équipiers sapeurs-pompiers volontaires, dans la circulaire n° NOR INTE0700110C relative au SNEAF des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, est présentée à titre d’exemple en annexe n°3 du présent document.

Tableau récapitulatif des principales évolutions et concordances :

(Sigles répertoriés en page 43)

3. LA MISE EN ŒUVRE DE LA FORMATION SECOURS A PERSONNES 3.1. La formation « Secours A Personnes »

3.1.1. La genèse de la formation SAP

La formation de secours à personnes est une notion qui apparaît dès 1996, avec le « référentiel des formations des sapeurs-pompiers – unité de valeur de formation de secours à personnes - SAP 1 », publié en août 1996 par la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles. A cette époque, la formation englobe les unités de valeur suivantes : - Brevet National des Premiers Secours - Certificat de Formation aux Activités de Premiers Secours en Equipe - Certificat de Formation aux Activités de Premiers Secours Routiers Elle comprend également un complément d’enseignement professionnel. La durée totale de la formation est alors de 118 heures. La modernisation de la formation, initiée en 2007 par le Dispositif National de Formation des Acteurs de la Sécurité Civile (DNFASC), se traduit chez les sapeurs-pompiers par la mise en œuvre du SNEAF, applicable à tous les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires. Cette innovation s’inscrit dans une volonté d’accentuer la différence entre formation citoyenne, formation au travail et formation des professionnels du secours.

BNS

GES

1978 1991 2007 et après

RANIMATION

ROUTIER

Aide MNPS

MNS

INS

AFPS ou BNPS

AFCPSAM

CFAPSE

CFAPSR

Aide MNPS

MNPS

INPS

PSC 1

PSE 1

PSE 2

TOP 1, SAP 1

PIC 1

PIC 2 + PAE 1/3

PIC 3 + PAE 2/4

Page 16: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 16

A ce titre, un cursus identifié pour les sapeurs-pompiers sous la forme de « l’Unité de Valeur de formation de Secours A Personnes » est élaboré. Reprenant les bases de 1996, ce cursus s’échelonne sur 2 niveaux d’unité de valeur SAP (SAP de niveau 1 pour les équipiers, et SAP de niveau 2 pour les chefs d’agrès). Pour ce qui concerne l’UV SAP de niveau 1, l’Arrêté du 19 décembre 2006 (modifié par l’Arrêté du 13 août 2008) relatif au Guide National de Référence des Emplois, des Activités et des Formations de Tronc Commun des SPP et SPV, explicité dans la circulaire N° NOR INTE0800151C, précise les dispositions, les modalités de mise en œuvre, d’évaluation, d’encadrement et de maintien des acquis. Ce document, complété en annexes par les unités de valeur de formation, décline les modalités applicables aux sapeurs-pompiers dans le cadre de la formation de secours à personnes. Les entretiens réalisés auprès des personnes ressources ont permis de mieux appréhender les objectifs de la formation SAP et les possibilités d’action en ce domaine. L’objectif de la formation SAP est de conférer aux intervenants tous les outils de travail adaptés à leurs emplois ou activités liées à ces emplois. La formation n’est plus abordée par mission, mais par discipline. Dans cette continuité, on ne fait plus du secourisme, mais du SAP (le secourisme étant à destination du grand public). La formation SAP se veut être avant tout complète et identique pour tous les sapeurs-pompiers. Elle repose sur un tronc commun (PSE1, PSE2) auquel s’adjoint un complément professionnel. Mais, pour répondre à la demande de certains SDIS et à la problématique de disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires, elle peut être restreinte si besoin (uniquement pour les sapeurs-pompiers volontaires), pour ne se limiter qu’aux seules missions susceptibles de leur être confiées (par exemple, SAP sans utilisation d’un VSAV). Dans ce cas, les séquences pédagogiques suivies seront adaptées aux missions confiées et aux moyens utilisés.

De façon à apporter au mieux les connaissances nécessaires aux missions de SAP tout en prenant en considération les problématiques de disponibilité des SPV, deux options pédagogiques ont été déterminées pour répondre aux attentes des SDIS : - une approche reprenant la version initiale de l’arrêté du 19 décembre

2006, avec unités d’enseignement PSE1, PSE2 puis complément professionnel, dénommée option 1

- une seconde approche dite « métier », définie par l’arrêté du 13 août 2008 (modifiant l’arrêté du 19 décembre 2006), dont le principe consiste à dispenser en continu les différentes séquences propres au PSE1, PSE2 et complément professionnel. Cette approche est dénommée option 2

Chaque SDIS peut opter pour l’une ou l’autre des options (ou utiliser les deux options), pour tout ou partie de ses personnels (sans avoir cependant la possibilité, pour un même agent d’alterner entre option 1 et option 2).

Page 17: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 17

3.1.2. Analyse des options pédagogiques

Après la présentation, dans le paragraphe précédent, des références autorisant la mise en place des options pédagogiques 1 et 2, il nous paraît nécessaire, avant tout, d’en comprendre le contenu et d’en saisir les opportunités mais aussi les limites.

Tableau de synthèse des options : (complété par l’annexe n°4)

Commentaires :

(a) Le contenu est identique. La différence de volume horaire s’explique par la redondance de certaines notions du contenu pédagogique. Par exemple le traumatisme des os et des articulations (9ème partie dans l’option 2) rassemble :

- la séquence du complément professionnel : système locomoteur et ses atteintes - la séquence du PSE 1 : le traumatisme des os et des articulations - la séquence du PSE 2 : les immobilisations.

La fusion des trois séquences évite une répétition de bases communes en début de séquence. «L’approche métier », caractérisant l’option 2, se traduit par un séquençage permettant au sapeur-pompier de travailler dès le début de l’enseignement sur une action de secours dans sa continuité. (Dans l’exemple : le bilan, la recherche du traumatisme, et son traitement par immobilisation)

(b) L’option 1 est découpée selon un séquençage bien défini : PSE 1 / validation, PSE 2 / validation, complément professionnel / validation. Pour l’option 2, la validation des UE est rendue plus compliquée en raison de l’imbrication des séquences dans différentes parties. De plus, cette imbrication rend délicate la gestion des échecs.

(c) Le GNR de formation des Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP) (décret 2000-825 du 28 août 2000 modifié par l’arrêté du 10 octobre 2008) stipule qu’un JSP détenteur du Brevet National de Jeunes Sapeurs-Pompiers est réputé titulaire de l’UE PSE1 et du complément professionnel. Il lui reste uniquement à obtenir l’UE PSE 2 afin de valider l’UV SAP 1.

(d) Le SNEAF autorise une activité opérationnelle partielle, pour tout ou partie des SPV, en fonction des matériels à mettre en œuvre. Dans ce cas, la formation dispensée est limitée et l’option 2 rend difficile cette possibilité au vu de l’imbrication des séquences.

Contenu pédagogique (a)

Volume horaire

OPTION 1 OPTION 2

Séquençage (a)

Ordre de la formation

Validation intermédiaire (b)

Intégration de compétences PSE

Intégration des JSP (c)

Délivrance des certificats de compétencesPSE 1 et PSE 2

98 heures

UV SAP1 : UE PSE 1, UE PSE 2,Complément professionnel

Par UE (PSE 1 ; PSE 2) puisComplément professionnel

Défini : PSE 1puis PSE 2 puisComplément professionnel

Mise en œuvre facile

Possible

88 heures

UV SAP1 : UE PSE 1, UE PSE 2,Complément professionnel

Formation en continu par rapporta un thème professionnel

Laissé à l’appréciation du SDIS

Mise en œuvre compliquée

Impossible

Restriction de la compétenceopérationnelle (SPV) (d)

Possibilité de regrouper des courspour le SSSM (physiologie)

Possible Impossible

Possible en cours de cursus

Facile

Possible dans le complémentprofessionnel

Possible sur demande de l’agenten fin de cursus

Difficile

Plus difficile car les séquences sontéclatées dans les différentes parties

Page 18: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 18

La principale différence entre les deux options est pédagogique : l’option 2 est portée par « l’approche métier » (cf commentaire (a) du tableau précédent) permettant de dispenser en continu les séquences de formation, évitant par ailleurs certaines répétitions. Il est à souligner quelques points particuliers : - la possibilité de dispenser les deux options pédagogiques, mais pas

pour un même agent. - la dispense des cas concrets de synthèse pour les SPV, induisant une

minoration de 14 heures, quelle que soit l’option retenue. - la différence de volume horaire entre les deux options (10 heures) Ces points particuliers amènent à constater qu’au sein d’un même SDIS et pour la même mission, l’enseignement de l’UV SAP 1 peut se traduire par un différentiel de formation de 24 heures (en fonction du statut et de l’option retenue) 3.1.3. Rôle du Service de Santé et de Secours Médical Le SSSM est un service en développement dans beaucoup de SDIS et représente environ 5% (4) des effectifs (près de 11000 membres sur le territoire national). Ce service, qui est en phase de montée en puissance, doit répondre à un certain nombre d’obligations réglementaires. Avant de s’intéresser à l’implication du SSSM dans l’enseignement du SAP, il convient de rappeler ses missions réglementaires. Conformément à l’article R1424-24 du Code Général des Collectivités Territoriales, le SSSM est chargé : - de la surveillance de la condition physique des sapeurs-pompiers et de

l’exercice de la médecine - des visites professionnelles et d’aptitude des SPP et SPV - de la formation des sapeurs-pompiers au secours à personnes - de la surveillance de l’état de l’équipement médico-secouriste du SDIS Le SSSM participe également aux missions de secours d’urgence ainsi qu’aux opérations impliquant des animaux. Il ressort des différents entretiens que ces missions ne sont pas prises en compte de manière uniforme dans les SDIS. Les raisons en sont multiples et ont été évoquées par les interlocuteurs auditionnés lors de nos différentes rencontres (taille du SDIS, effectifs SSSM, choix de direction). La mission principale réalisée par la plupart des SSSM concerne les visites d’aptitude et de maintien en activité. L’activité dévolue à la formation n’est pas quantifiée, mais apparaît comme très faible au regard de l’activité générale.

__________________________________________ (4) Statistiques des Services d’Incendie et de Secours, Direction de la Sécurité Civile, Edition 2009, rubrique « les personnels »

Page 19: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 19

Monsieur le médecin-général KOWALSKI, conseiller médical auprès de monsieur le Directeur de la Sécurité Civile, souligne l’absence d’évaluation par les SSSM de l’action secouriste menée par les sapeurs pompiers et la difficulté d’agir sur la formation de manière corrective. Il note également le manque de reconnaissance des actions liées aux missions de secours à personnes. La reconnaissance par les SDIS des actions de secours à personnes menées au quotidien n’est pas systématique, alors que des vies sont sauvées, a contrario d’autres actions de secours. Le constat de l’enquête et des entretiens, sur le rôle et l’implication des SSSM dans les formations SAP, semble aller dans le même sens d’un nécessaire renforcement de l’action du SSSM, en particulier pour la formation où le médecin a un rôle explicatif des gestes secouristes. Monsieur le médecin-colonel VASSEUR, responsable de la division « Formations de Santé » de l’ENSOSP, fait en effet remarquer à ce sujet que les médecins sont davantage sollicités dans le cadre des formations de formateurs, que pour la formation des équipiers. Il note également les difficultés du SSSM à assurer l’ensemble de ses missions au sein des SDIS. Cette situation semble liée à la baisse du nombre de médecins sapeurs-pompiers. Depuis quelques années le nombre d’infirmiers sapeurs pompiers augmente, mais aucun indicateur ne permet à l’heure actuelle d’apprécier le niveau de compensation apporté au regard de cette défection. L’étendue du chantier dévolu au SSSM, ses ressources limitées en nombre et en disponibilité (les effectifs du SSSM étant composés à 95% de sapeurs-pompiers volontaires (4)), la sollicitation lors des crises ponctuelles et pandémies diverses, constituent un obstacle majeur à la bonne réalisation de l’ensemble des missions, en particulier la formation au secours à personnes. Pour le SDIS de la Marne, la volonté affichée par le médecin-commandant WEBER, médecin-chef, associée au soutien de sa hiérarchie, sont des facteurs favorables qui concourent à mettre en avant l’objectif de formation homogène des sapeurs-pompiers. Cette volonté se heurte à la réalité de la disponibilité des composantes du service de santé. Ce qui implique, de facto, l’obligation de hiérarchiser les actions de formation dispensées par le SSSM dans un dessein d’efficience.

3.2. Solutions retenues par les utilisateurs : avantages et inconvénients

Le recueil de la mise en œuvre pratique de l’UV de formation SAP1 dans différents SDIS nous permet de tirer une première « photographie » de l’application de cette réforme. Néanmoins, il y a lieu de rester prudent en raison du faible taux de réponses mais aussi de la grande diversité du contenu des réponses recueillies. Ont répondu à notre questionnaire les SDIS de la Charente-Maritime, de la Creuse, de l’Isère, du Lot, de la Loire, de la Loire-Atlantique, de Maine et Loire, de la Martinique, du Nord, du Rhône, et des Vosges.

Page 20: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 20

Le questionnaire s’est attaché à connaître l’option pédagogique retenue par les SDIS, à en peser les avantages et inconvénients, et enfin à mesurer l’implication des acteurs, plus particulièrement du SSSM. D’autre part, nous avons intégré dans notre analyse les conclusions d’une enquête effectuée par la FNSPF au sujet du secourisme, et dont certains thèmes en rapport avec notre sujet, notamment concernant le choix des options pédagogiques en formation SAP1, ont été exposés lors du « carrefour secourisme » au 116e congrès national de la FNSPF, le 15 octobre 2009.

3.2.1. Analyse des options retenues Il apparaît au premier abord que l’option pédagogique retenue peut être liée au statut des agents (SPV, SPP), au taux de professionnalisation des SDIS ou encore aux difficultés de formation des SPV (notamment en terme de disponibilité). Pour la formation des sapeurs pompiers professionnels, l’option 2 est largement plébiscitée. Les principales raisons invoquées pour ce choix sont le gain de temps, la souplesse possible dans le cadre d’une formation d’un seul tenant ainsi qu’une pédagogie mieux adaptée au métier ; l’approche métier, abordée dans la partie 3.1.1. de notre étude. Les SDIS qui n’ont pas choisi cette option 2, avaient initialement retenu l’option 1 pour les SPV et voulaient s’assurer de l’homogénéité de formation entre SPP et SPV.

Pour la formation des sapeurs pompiers volontaires, la répartition est équilibrée entre l’option 1 et l’option 2. Au travers des réponses, il apparaît que les SDIS ont vu s’opposer une logique purement comptable liée au gain de temps présenté par l’option 2, à l’impossibilité de reconnaissance des compétences relatives aux premiers secours en équipe. En effet, l’intégration d’agents titulaires du PSE 1, PSE 2 ou du Brevet National de JSP nécessite la possibilité de former à une partie de l’UV SAP1, que seule l’option 1 autorise. Si cette intégration représente une priorité au regard du nombre d’agents concernés, alors le travail pédagogique conséquent pour réaliser le séquençage de l’option 2 ne se justifie pas. A contrario, les difficultés d’organisation de l’option 2 seront rapidement compensées par le gain de temps réalisé lors de sa mise en application (gain horaire lié à la durée réduite de l’option 2, aux déplacements moins nombreux des stagiaires et formateurs). On note que l’option 1 est utilisée pour réaliser une formation espacée dans le temps (sur plusieurs semaines), souvent employée pour former les SPV à cause des problèmes de disponibilité. Les rappels de débuts de cours apparaissent alors comme nécessaires afin d’assurer un lien entre les périodes de formation et favoriser les acquis.

Page 21: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 21

De façon générale, quelle que soit l’option retenue, les avantages et les inconvénients qui s’y rapportent, les SDIS estiment que ces modalités d’application répondent aux capacités minimales demandées aux sapeurs pompiers pour l’accomplissement de leurs missions et sont globalement satisfaits des nouvelles possibilités de mise en œuvre. Les raisons de cette satisfaction sont néanmoins très variables et chaque SDIS semble y avoir trouvé ses propres avantages. Cependant, certaines remarques de satisfaction peuvent être mises en exergue, telles que la possibilité de choisir « son option », l’intégration de nouveaux matériels médico-secouristes dans la formation et la méthodologie pédagogique d’une approche métier. Pour ce qui est des réserves, on note la même disparité dans les réponses. Cependant, la majorité des SDIS rapporte une démotivation voire la défection d’un certain nombre de moniteurs. Certains chiffres avancés font état d’une proportion allant jusqu’à 30% d’arrêt d’activité des moniteurs. Ceux-ci paraîtraient « perturbés » par de nombreux et trop rapides changements résultant des réformes successives. Enfin, certains SDIS on fait le choix de faire cohabiter les 2 options. Cette particularité illustre une sorte de grand « écart » que nous avons ressenti dans les SDIS face au dilemme du choix d’option pédagogique. Cette impression semble vouloir se concrétiser par la mise en œuvre d’une solution hybride qui se veut rassembler la modularité de l’option 1 et l’approche métier de l’option 2. Dans ce même esprit, une troisième voie a d’ailleurs été évoquée au « carrefour secourisme » du dernier congrès national de la FNSPF. La situation semble donc évolutive, et le fait que certains SDIS disent « expérimenter » l’option 2, le confirme. Le tableau, ci-dessous, synthétise le résultat des enquêtes sur le choix des options opéré par les SDIS.

Nombre de SDIS ayant choisi l’OPTION 1

Nombre de SDIS ayant choisi l’OPTION 2

dont nombre de SDIS pratiquant les

deux options

SPP SPV SPP SPV questionnaire mémoire (11 réponses) 2 5 9 6

3

questionnaire FNSPF (24 réponses)

12 14 2

Page 22: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 22

3.2.2. Implication du Service de Santé et de Secours Médical

Il est indéniable que le SSSM est un partenaire incontournable de la formation SAP aussi bien pour le SAP 1 que pour la formation des formateurs. On peut dégager deux tendances nettes :

- pour la formation SAP 1, les infirmiers sont les plus sollicités. Les volumes horaires qui leurs sont affectés s’établissant autour d’une dizaine d’heures

- les médecins sont plutôt impliqués dans le SAP de niveau 2 et également dans la formation des formateurs (moniteurs et instructeurs)

L’ensemble des SDIS se déclare satisfaisait du rôle du SSSM dans le cadre de la formation secouriste. Pourtant on note que malgré l’obligation réglementaire du SSSM à participer à la formation de secours à personnes, la contribution est très hétérogène d’un SDIS à l’autre. Le taux de sollicitation des membres du SSSM reste très variable pour la formation SAP 1, allant de 0 à 40 heures. Au-delà des objectifs fixés réglementairement, le manque de disponibilité et l’effectif limité du SSSM suggère de porter une attention particulière à l’utilisation de ses ressources. L’option pédagogique peut être un facteur à prendre en considération pour adapter la sollicitation des membres du SSSM. La gestion du temps est une priorité ressentie pour les membres du SSSM. A ce titre, l’articulation de l’option 1 permet de concentrer la participation sur de courtes périodes. Dans le même objectif, il est nécessaire de cibler les interventions des membres du SSSM. Pour le SDIS de la Marne il s’agira en priorité d’axer l’action de formation des médecins et infirmiers au profit des moniteurs et instructeurs, chargés de la redistribution des savoirs. 3.2.3. Observations annexes - Maintien des acquis

Le retour des questionnaires fait apparaître que la cadence triennale et l’absence de modalités (volume horaire non déterminé) rendent la mise en œuvre du maintien des acquis du SAP approximative et insatisfaisante.

Il co-existe actuellement deux systèmes. Le premier, issu de l’arrêté du 24 mai 2000 portant organisation de la formation continue dans le domaine des premiers secours, précise que chaque diplôme de secourisme doit faire l’objet d’un maintien d’acquis sur un plan quinquennal. Il totalise au minimum 6 heures annuelles (la circulaire du 27 août 2008 précise que le maintien d’acquis issu de l’arrête du 24 mai 2000 est destiné à utiliser la compétence en dehors du SDIS). Le second, issu du SNEAF, reprend l’obligation de maintien d’acquis triennal sur l’ensemble des modules détenus par les sapeurs pompiers. A l’heure actuelle, certains SDIS achèvent d’organiser la mise en place du plan quinquennal et se heurtent à cette obligation d’organisation triennale.

Page 23: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 23

De plus, la Formation de Maintien des Acquis (FMA) de 6 heures appliquée à un rythme triennal semble faible au regard de l’importance de la mission SAP. Un volume horaire plus proche de 12 heures (soit 36 heures sur trois ans) nous paraît bien plus adapté. - Secours Routier

Concernant le module désincarcération, le constat est que plusieurs SDIS poursuivent dans la continuité du SAP 1 une formation spécifique dont la durée s’échelonne de deux à cinq jours.

Plusieurs structures considèrent que la partie désincarcération du module TOP est indissociable du secours à personnes. D’où le positionnement consistant à poursuivre cette action de formation en continuité du SAP 1 avec l’appellation « secours routier ». 3.2.4. Les axes de progression

Pour terminer, de l’analyse des axes de progression des SDIS interrogés, ressortent trois idées maîtresses : - une volonté affichée de pondérer les réformes et de stabiliser

l’enseignement du SAP ainsi que sa mise en œuvre. Les réformes pourraient devenir quinquennales afin de coïncider avec les recommandations de l’ILCOR, ce qui permettrait d’adapter technique et pédagogie de façon concertée, et éviterait l’impression d’une continuelle mutation du secourisme

- la création d’une « option 3 ». Cette troisième voie plus spécifique aux sapeurs-pompiers permettrait d’éluder les inconvénients rencontrés actuellement avec les deux options et d’en synthétiser les avantages. Elle serait également, conformément aux souhaits exprimés par certains SDIS, l’occasion d’une plus grande technicité notamment dans l’aide à la médicalisation voire la création d’une spécialisation permettant une assistance aux équipes médicales de type paramédicale à l’instar du système anglo-saxon « paramedics ».

- un renforcement de la formation aux techniques de secours routier. L’enquête établit clairement que les objectifs auparavant dédiés au CFAPSR ne semblent pas remplis par la partie I 7.1 du module TOP1, souvent dénommée TOP« SR » (8h), et du complément professionnel du SAP1 (3h30).

Beaucoup d’équipes pédagogiques regrettent l’absence d’approche métier de l’accident routier nécessitant une synergie des intervenants en matière de secourisme et de désincarcération. Un ajout de cas de synthèses au niveau du complément professionnel couplé avec le TOP « SR » permettrait de redonner au secours routier sa place (8% des interventions). Par ailleurs, une demande forte des SDIS émane de l’enquête réalisée par la FNSPF, consistant à différencier la formation d’équipier (qui exécute la « découpe » du véhicule) de celle de chef d’agrès (qui doit, sur des véhicules de plus en plus complexes, mettre en œuvre la meilleure technique de désincarcération). Cette demande pourrait se traduire à terme par la création d’une formation différenciée entre « équipier secours routier » et « chef d’agrès secours routier ».

Page 24: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 24

4. PROPOSITIONS D’ORGANISATION POUR LE SDIS DE LA MARNE Au préalable, il convient de rappeler que ce travail a été réalisé, conformément aux instructions du directeur de mémoire, sans prendre l’attache du Groupement Formation du SDIS de la Marne, sans tenir compte de l’organisation actuelle. Si cette convention d’étude à l’avantage d’impartialité, elle ne permet pas l’approche fine de l’existant. Les conclusions restent générales et ne font pas apparaître les spécificités du département destinataire de cette étude. Nos conclusions et propositions nécessiteront une adaptation complémentaire locale. Néanmoins, l’intérêt que présente ce mode d’analyse est de permettre une application à d’autres départements. Dans cet objectif, il nous a semblé utile d’intégrer des outils d’aide à l’organisation de la formation SAP, de suivi et d’évaluation.

4.1. Diagnostic et choix de l’option pour le SDIS de la Marne

4.1.1. Présentation du SDIS de la Marne Le département de la Marne

- 565 000 habitants ; 620 communes ; 8200 km² - Richesses principales : Viticulture (Champagne), agriculture, tourisme - Risques principaux : Commissariat à l’Energie Atomique de

Moronvilliers, aéroport de Vatry (fret aérien , plate-forme logistique) - Sites militaires (dont Base Aérienne 112 à Reims et camp de Suippes)

Carte issue du site internet « 1FRANCE » (http://www.1france.fr/departement/51-marne/carte-plan-departement.php)

Page 25: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 25

Le SDIS de la Marne

- classé en 3e catégorie (5) - 30 CS dont 6 CSP (et 160 CPI non intégrés) - 2 groupements territoriaux - 27000 interventions par an - contributions : 34 M€ - 343 SPP ; 1525 SPV (et 2002 SPV des CPI non intégrés) ; 70 PATS - SSSM : 43 Médecins (dont 1 SPP); 59 Infirmiers (dont 1 SPP)

Les principaux CSP : - CSP REIMS (50 % de l’activité opérationnelle et 50 % de la population

du département), CSP CHALONS, CSP EPERNAY, CSP VITRY LE FRANCOIS

__________________________________________ (5) Les Statistiques des Services d’Incendie et de Secours, Direction de la Sécurité Civile, Edition 2009

Directeur Départementaldes Services d’Incendie et de Secours

Directeur Départemental Adjointdes Services d’Incendie et de Secours

Volontariat

GroupementTerritorial Est

LEGENDE :CA SDIS : Conseil d’Administration des Services d’Incendie et de SecoursSSSM : Service de Santé et de Secours Médical

Organigramme simplifié du SDIS 51

PréfetPrésident du

CA SDIS

Hygiène et Sécurité

Groupement Technique

Groupement Opérations

Groupement Formation

GroupementTerritorial Ouest

Groupement Prévention

SSSMAdministration

Finances

Page 26: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 26

4.1.2. Identification des acteurs dans la formation du SAP

Les acteurs principaux (intervenant sous le contrôle des décideurs) identifiés dans la conception, l’organisation et la mise en œuvre de la formation SAP sont les suivants : - Les instructeurs et moniteurs de secourisme - Les médecins et infirmiers du SSSM - Les sapeurs-pompiers volontaires et professionnels à former

annuellement au sein du SDIS Interviennent également à différentes étapes, les agents chargés de la partie technique et logistique, dont nous n’aborderons pas le rôle, indépendant de l’action de formation à proprement parler. 4.1.3. Option pédagogique La détermination de l’option pédagogique pour la formation SAP de niveau 1 conditionnera toute l’articulation de la formation et par conséquent le rôle des acteurs impliqués. Afin de guider le choix, nous avons élaboré une grille d’aide à la décision. Dans un premier temps, nous avons listé tous les paramètres pouvant conduire à ce choix. Nous avons ensuite attribué à chaque paramètre l’option pédagogique qui était à même d’y répondre au mieux. (annexe n° 5) Dans un second temps, nous avons réalisé une compilation de tous les paramètres. Pour conserver une bonne lisibilité à la grille, nous n’avons retenu que les paramètres ayant un impact sur la détermination de l’option. Enfin, nous l’avons utilisée pour mettre en évidence l’option pédagogique la plus adaptée, en la paramétrant avec les différents éléments liés à la commande. Pour étendre l’utilisation de cette grille à d’autres SDIS, nous avons attribué, à chaque item, un coefficient libre de pondération, permettant d’intégrer les spécificités locales.

Page 27: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 27

Grille d’aide à la décision du choix d’option pédagogique SAP 1 : (modèle de la grille en annexe n° 6) Mode d’emploi : La grille est basée sur une liste d’éléments que le décideur prendra ou non en considération. Chaque item est commenté en vue d’éclairer le choix de l’option pédagogique. Une cotation des options pédagogiques est proposée pour chaque item : - cotation 0 : l’option est peu ou pas adaptée - cotation 1 : l’option est moyennement adaptée - cotation 2 : l’option est la plus adaptée Enfin, chaque item prend en considération les paramètres locaux, par un coefficient de pondération laissé à l’appréciation du décideur. Le coefficient varie de 0 à 3 : - 0 : le décideur ne souhaite pas prendre l’item en considération - 1 : item peu important - 2 : item d’importance moyenne - 3 : item très important Ainsi, chaque item se voit attribuer une note finale allant de 0 (zéro) à 6. Application au SDIS de la Marne : Dans le cas du SDIS de la Marne, les directives a priori du directeur de mémoire, étaient les suivantes : � formation homogène des SP du SDIS de la Marne � formation se rapprochant le plus du terrain. � temps de formation a minima � aspect financier La prise en compte de la grille a permis à notre directeur de mémoire de faire des réajustements à posteriori et considérer des éléments non mentionnés dans la lettre de commande , à savoir : � exercice partiel des missions opérationnelles avant la fin de la formation

des agents du SDIS de la Marne � formation restreinte d’une partie des SPV � éviter les redondances des programmes pédagogiques � formation à la fois en week-end et semaine bloquée La grille présentée sur la page suivante a été paramétrée d’après les indications du directeur de mémoire.

Page 28: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 28

Eléments de décision (les éléments sans incidence sur le choix d'option ne sont pas listés)

Observation / Justification Option 1 (2)

Option 2 (2)

Pondération (1)

Total Option 1

Total Option 2

Souhait de délivrance de diplômes PSE 1, PSE 2 en cours de cursus

plus facile à réaliser avec option 1 2 1 0 0 0

Souhait d'une formation identique dispensée par le SDIS pour tous les SP, même si déjà titulaires du PSE 1, PSE 2

option 2 (car utiliser l'option 1 consisterait à refaire passer le PSE 1, PSE 2)

0 2 1 0 2

Coût de la formation moindredurée de l'option 2 inférieure de 10% à l'option 1 d'où un écart financier (coût stagiaires, formateurs) du même ordre

0 2 2 0 4

Exercice partiel de missions opérationnelles avant la fin de la formation

par exemple, PSE 1 nécessaire pour effectuer des missions INC

2 1 1 2 1

Formation restreinte de certains agents (SPV uniquement)par exemple, dans le cas de missions limitées (CIS ne disposant pas de VSAV ou de VSR)

2 1 1 2 1

Formation par Unité d'Enseignement (UE)lisibilité de l'évolution de la formation par les stagiaires et l'encadrement

2 0 1 2 0

Formation globale sans délivrance d'UE 0 2 1 0 2

Formation en semaine bloquée plus adaptée à l'option 2 (formation continue) 1 2 1 1 2

Formation en week-end plus adaptée à l'option 1 (formation par UE) 2 1 1 2 1

Formations à la fois en semaine bloquée et weed-endDans ce cas, il est possible d'envisager la mise en place des 2 options (par exemple, l'option 1 le week-end, l'option 2 en semaine bloquée)

2 1 2 4 2

Organisation "simple" des évaluationsles évaluations partielles sont plus compliquées à intégrer dans l'option 2

2 1 1 2 1

Formation se rapprochant le plus du terrain L'option 2 est une "approche métier" 1 2 3 3 6

Eviter les redondances des programmes pédagogiqueAttention toutefois, car le fait de revoir certains points peut faciliter l'apprentissage de certains stagiaires

0 2 2 0 4

Durée de formation la plus courte possibleprise en compte des problèmes de disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires

0 2 2 0 4

Conserver les programmes de formation déjà mis en œuvre avant la possibilité de l'option 2

programme du SAP 1 initial 2 0 1 2 0

TOTAL 20 30

GRILLE D'AIDE A LA DECISION DU CHOIX D'OPTION PEDAG OGIQUE SAP1

(1) : Pondération de chaque item à définir de 1 (peu important) à 3 (très important) Si la question n'est pas prise en considération, indiquez 0 (zéro)

(2) : cotation = 0 : option peu ou pas adaptée ; 1 : moyennement adapté ; 2 : la plus adaptée

Page 29: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 29

Il apparaît que certains points sont en opposition dans le choix d’une option, tels que « exercice partiel des missions opérationnelles » et « éviter les redondances pédagogiques ». La grille fait ressortir l’option la plus adaptée à l’ensemble des items retenus. Au regard de cet outil, nous proposons au SDIS de la Marne d’organiser la formation SAP1 avec l’option pédagogique 2. Il convient de noter que l’intégration de JSP ou de titulaires de compétences PSE n’apparaît pas dans le choix des options. Dans ce cas, seule l’option 1 pourrait être mise en œuvre. Cette situation n’est cependant pas bloquante, car il est possible d’organiser de concert, si besoin, les 2 options pédagogiques. 4.1.4 Incidence financière Il a été démontré que la différence de volume horaire entre les deux options est de 10 heures, soit 10% de gain de temps par cycle de formation en utilisant l’option pédagogique 2. L’économie est proportionnelle au nombre de personnels à former annuellement à l’UV SAP 1, à savoir 139 SPV et 8SPP pour le SDIS de la Marne. On peut estimer, à partir de ces chiffres, le bénéfice obtenu :

147 sapeurs pompiers à former x 10 % = 14,7 soit environ 15 équivalent stagiaires

A raison de 12 sapeurs-pompiers par stage, l’option 2 permet l’économie d’environ 1 stage par année. Pour répondre à la demande du commanditaire sur l’aspect financier, on s’aperçoit que l’économie potentielle est relative.

4.2. Stratégie de mise en oeuvre La réussite et l’efficience des actions de secourisme est un enjeu majeur pour un SDIS, les opérations de secours à personnes représentant 67% du volume total des interventions (6). Concilier cette réussite et le gain de temps procuré par l’option 2 est donc un des challenges fixés. De façon à optimiser le résultat attendu en matière de formation SAP, il convient de mobiliser au mieux les ressources disponibles au niveau départemental, et additionner les compétences de chacun : la nécessaire synergie de tous les acteurs. Une identification préalable des besoins depuis la référence réglementaire jusqu’à l’application sur le terrain est nécessaire pour identifier les maillons de cette chaîne du secourisme. _________________________________________ (6) Statistiques des Services d’Incendie et de Secours, Direction de la Sécurité Civile, Edition 2009, rubrique «les actions »

Page 30: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 30

Ces besoins reposent sur plusieurs bases fondamentales : � réglementation ; � pédagogie, enseignement ; � appui technique ; � ressources matérielles et logistiques ; � retour d’expérience (analyse des opérations, remontées du terrain)

L’identification de ces besoins permet de dresser un axe de conduite de projet en reprenant les bases précédemment identifiées. La réussite repose également sur l’engagement et la conviction de chacun des acteurs. Chaque maillon de la chaîne doit être investi dans la mission, que ce soit du point de vue technique, pédagogique, logistique. Le schéma, ci-après, synthétise une proposition d’organisation de la formation SAP, dont l’argumentation est développée dans les paragraphes suivants.

4.2.1 Structuration et pilotage

L’organisation proposée permet de : � Réunir et structurer le rôle des différents intervenants en veillant à laisser chaque acteur à son niveau de compétence (décideurs, formateurs, conseillers techniques)

Responsable Départementalde la Formation

Fiches RETEX

Proposition d’organisation de la formation SAP 1

RetoursD’expérience

Sous GroupeScientifique et Technique

Remontées duterrain

Référent Départemental du SAP- Animateur du Groupe -

Sous GroupePédagogique

Groupement Technique

Retours sur la partie « logistique »

(salles, matériels, véhicules…)

Besoins,DemandesAvis,Synthèse fiches RETEX

Compte rendu d’activité,Propositions suite aux Retours d’expérience

Synthèse sur mise en œuvre, Axes d’évolution,Impacts humains et financiers

Groupeformation SAP

DDASISMédecin

Chef

Avis et Validation(instances et autorités)

DDSIS

Page 31: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 31

� Impliquer de façon structurante les membres du SSSM dans la formation SAP, en identifiant leur participation à chaque niveau de l’organisation.

� Faire évoluer les acteurs par une augmentation des capacités et compétences (formateurs : appui en connaissances techniques, SSSM : appui en pédagogie)

� Favoriser les échanges entre les acteurs de façon à ce que chacun puisse identifier son rôle et son environnement (identification et positionnement dans la structure)

� Contribuer à l’augmentation du niveau de confiance et d’émulation de la structure pour renforcer la transmission des savoirs et de l’expérience

� Améliorer l’efficacité de la formation SAP 1 et par conséquent l’efficacité opérationnelle du secours à personnes

Pour ce faire, nous proposons de créer un « groupe formation SAP » à l’échelon départemental.

En effet, les avantages de la mise en place d’un tel groupe nous semblent de nature à répondre à l’objectif d’organisation, en dépit des limites et inconvénients identifiés. Avantages : - gestion centralisée de la thématique - identification de tous les partenaires dans un organigramme spécifique - limitation du nombre de personnes impliquées (faible inertie) - repérage plus rapide des difficultés rencontrées - travail régulier des participants qui limite les remises en cause tardives - rôle stimulant et mobilisateur des membres du groupe - facilite la prise de décision collective - réduit les délais dans la résolution des difficultés rencontrées - permet un suivi régulier des actions entreprises Inconvénients et limites : - nécessité de délimiter clairement le domaine d’application du groupe - nécessité d’un regard extérieur régulier pour évaluer l’efficacité et

vérifier que le groupe ne se détourne pas de ses objectifs initiaux - veiller au renouvellement de membres pour apporter un nouvel élan - veiller à ce que le groupe ne se laisse pas emporter par la routine Afin de limiter les écueils, les objectifs du groupe doivent être clairement identifiés a priori. - objectifs généraux :

� être le relais départemental du secours à personne, et plus spécifiquement de la formation SAP 1

� impulser la mise en œuvre de la politique départementale liée au secours à personnes sous couvert du responsable du groupement formation

� dynamiser les différents intervenants en matière de formation SAP � déterminer les axes d’évolutions à partir de propositions

argumentées pour faciliter le choix des décideurs

Page 32: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 32

- objectifs spécifiques : � assurer l’accompagnement de la formation SAP sur le terrain � assurer le suivi évaluatif départemental de la formation SAP et

solutionner les problématiques rencontrées � assurer le suivi évaluatif départemental du retour d’expérience des

actions de SAP (efficacité) � proposer des améliorations du SAP (formation et matériels) � définir et affirmer la place du SSSM dans la formation SAP

Au vu des objectifs et de façon à rationaliser l’organisation des travaux, le groupe de formation SAP pourrait s’articuler autour de deux sous-groupes spécialisés : - sous-groupe « pédagogique » - sous-groupe « scientifique et technique » Les attributions du groupe et des sous-groupes sont définies dans la partie 4.2.2. de ce rapport.

Enfin, il nous semble nécessaire de positionner clairement le rattachement du groupe de formation SAP au sein du SDIS afin d’identifier la chaîne de décision. Pour le SDIS de la Marne, nous proposons le rattachement du groupe de formation SAP au groupement formation. Le responsable du groupement formation étant en charge d’encadrer le groupe avec un rôle de centralisateur et organisateur des actions à entreprendre. Afin d’appuyer techniquement le responsable du groupement formation, nous proposons de lui adjoindre un référent et conseiller technique, instructeur de secourisme. Ce référent technique aura quant à lui un rôle d’animateur du groupe de formation au SAP. Conformément à la commande et de façon à affirmer la nécessité d’une implication bipartite incluant de façon structurante les membres du SSSM, nous proposons un organe décideur composé du DDASIS et du médecin-chef en le positionnant comme garant de l’enseignement du SAP au sein du SDIS.

Enfin, l’implication de tous les acteurs de terrain en terme de retour d’expérience nous paraît de nature à favoriser l’analyse de l’efficacité de la formation et à contribuer ainsi à la nécessaire adaptation et amélioration du contenu ainsi que de l’organisation des formations. Cette thématique sera traitée dans la partie 4.2.3. de ce rapport.

4.2.2. Définition des rôles et attributions

De façon à définir l’articulation du groupe de formation au SAP, nous avons défini au préalable les rôles et attributions nécessaires au fonctionnement du groupe, de façon à répondre aux objectifs déterminés.

Page 33: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 33

Cette définition nous a amené, dans un second temps, à regrouper par type ou fonction, les différentes tâches à accomplir. (annexe n° 7) Ce dernier point a engendré la proposition de constitution du groupe de formation SAP présentée dans le schéma « proposition d’organisation de la formation SAP 1 » avec notamment la création de deux sous-groupes. Cette limite de deux sous-groupes permet l’approche spécifique de certaines thématiques, en évitant une « dilution » des tâches à accomplir par la création de trop nombreux sous-groupes de travail. De plus, cette architecture permet de structurer l’implication des deux composantes fortes de la formation SAP, à savoir, les instructeurs ou moniteurs de secourisme et les membres du SSSM. Pour le SDIS de la Marne, notre proposition repose sur les « fonctions » identifiées comme suit : - Fonction décision - Fonction organisation - Fonction animation - Fonction amélioration - Fonction valorisation - Fonction communication Les fonctions organisation et animation sont abordées dans l’attribution des missions spécifiques des entités « responsable départemental de la formation », « animateur du groupe », « sous-groupe pédagogique » et « sous-groupe scientifique et technique ». Les trois dernières fonctions font l’objet d’une approche spécifique dans la partie suivante de ce rapport (4.2.3.) Le responsable départemental de la formation : Il a la charge de la mise en œuvre des décisions de formation, sous l’autorité directe du Directeur Départemental Adjoint, conformément à l’organigramme du SDIS de la Marne (fonction décision). Il organise la formation SAP et l’activité du groupe formation SAP (fonction organisation), est à l’initiative de propositions visant à faire évoluer le dispositif en place (suite aux travaux du groupe de formation SAP ou par anticipation aux textes réglementaires à mettre en application), et en évalue l’impact humain et financier. Il fixe les objectifs à atteindre dans le cadre de l’application des décisions concernant la formation SAP. L’animateur du groupe SAP : Instructeur de secourisme et référent départemental en ce domaine, il est le « sachant référent » qui conduit et régule les débats au sein du groupe (fonction animation). Il est force de proposition, conduit son action sous l’autorité du responsable du groupement formation, assure une « veille du secourisme » de façon à anticiper, dans la mesure du possible, les évolutions réglementaires à venir. Il contribue à la communication interne et externe.

Page 34: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 34

Le sous-groupe pédagogique Composé d’instructeurs, de moniteurs de secourisme et de membres du SSSM, ce sous-groupe a pour mission principale l’élaboration des supports de cours (fiches et supports pédagogiques). Il précise la pédagogie liée à l’apprentissage du secours à personnes (rôle des instructeurs et moniteurs), mais aussi la pédagogie spécifique liée aux techniques particulières dispensées par les infirmiers et médecins. Les membres du SSSM n’ont pas de vocation pédagogique première. Mais ils possèdent une compétence technique et médicale incontestable. De plus, la mission de formation qui leur incombe (article R1424-24 du CGCT, alinéa 5) peut se décliner dans l’exercice de leur art. Afin de bénéficier d’un dénominateur commun en terme de cursus pédagogique avec leurs collègues instructeurs et moniteurs, une formation minimale en la matière pourrait être envisagée et nous semble fortement souhaitable. Cette formation pourrait être déclinée sous la forme du FOR 1 (formateur de niveau 1) et / ou du PIC 1 (pédagogie initiale commune de niveau 1 – dès parution du texte de référence) Le sous-groupe scientifique et technique Composé de membres du SSSM, d’instructeurs et de moniteurs, ce groupe a vocation à développer l’aspect scientifique en facilitant la compréhension de notions théoriques d’anatomie et de physiologie à destination des équipes pédagogiques et des apprenants. Son rôle est également lié à la partie technique du SAP, concernant notamment les nouvelles techniques (gestes, protocoles) et les nouveaux matériels mis à disposition des secouristes. Enfin, ce sous-groupe est chargé d’analyser et évaluer le savoir faire technique en intervention de façon à faire évoluer et orienter les besoins en enseignement. Quantification des sous-groupes : Dans un souci d’équilibre entre formateurs de la filière « pédagogie de sécurité civile » et membres du SSSM, nous proposons une composition paritaire et identique de chaque sous-groupe : 2 instructeurs, 2 moniteurs, 2 médecins, 2 infirmiers

4.2.3. Outils d’accompagnement

« L’analyse des événements (comprendre), ainsi que les enseignements qui en sont tirés (apprendre) » (7) sont le socle du retour d’expérience. Appliqué au domaine de la formation, on pourrait compléter cette phrase par « permettent d’adapter la formation (transmettre) ». Cette réflexion nous amène à proposer le premier outil d’accompagnement, la fiche de retour d’expérience.

__________________________________________ (7) « Guide méthodologique sur la conduite du retour d’expérience », DSC, SDGR, BAPC, juillet 2006

Page 35: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 35

Fiche Retour d’Expérience (fiche RETEX) Outre les colloques de stage, les réunions pédagogiques et techniques, l’étude des interventions peut être source d’informations importantes pour faire évoluer le dispositif de formation SAP. Il convenait donc de réfléchir sur les modalités de réalisation d’une fiche RETEX répondant à la commande tout en ayant le souci d’une mise en œuvre et d’une exploitation des données aisées. Dans ce but, la réflexion a été menée à l’aide d’un schéma heuristique. Ce procédé nous a conduit à différentes approches. L’annexe n° 8, présente la méthodologie utilisée à cet effet. « Simple, rapide à renseigner, facilement exploitable », tels sont les critères qui ont motivé le choix du contenu, des modalités de mise en œuvre et d’exploitation des données. Le contenu : Nous avons retenu le principe d’un retour d’expérience à partir de questions simples à l’attention des personnels ayant participé à l’intervention (fiche RETEX, annexe n° 9) La mise en œuvre : Nous avons souhaité combiner cette fiche avec un support déjà existant (fiche bilan utilisée par le SDIS de la Marne) et faire de la fiche RETEX un complément de ce support. Les fiches sont renseignées par les personnels des VSAV ou des équipes de prompt secours. De façon à limiter les contraintes liées à la collecte et rendre exploitable l’analyse des données, nous avons souhaité limiter le nombre de fiches de RETEX. Dans cet objectif, nous avons élaboré un procédé de collecte des informations (sous la forme d’un échantillon représentatif), un mode d’exploitation des données et un échéancier de mise en oeuvre, dont les détails sont répertoriés dans l’annexe n° 10, « mise en œuvre du retour d’expérience – formation SAP ». L’exploitation des données : Dans un premier temps, les données sont collationnées par le SSSM (avec les fiches bilan) et organisées par nature d’intervention et type de problématique. Elles sont ensuite transmises au groupe de formation SAP pour y être analysées et afin d’apporter les corrections adaptées. Elles sont soumises à l’analyse de chaque entité (sous-groupe), chacune dans son domaine. Les analyses sont ensuite présentées en séance commune, afin de dégager les besoins et demandes prioritaires susceptibles d’améliorer la formation SAP. Les évolutions sont proposées au responsable du groupement formation qui, après en avoir mesuré les impacts (notamment humains et financiers), en propose une hiérarchisation pour validation par la direction. Après validation, le groupement formation et notamment le groupe de formation SAP, mettent en œuvre les actions correctives, par l’adaptation

Page 36: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 36

du dispositif de formation (contenu de la formation, durée de certains modules, supports pédagogiques) L’objectif de mise en œuvre des actions correctives étant de pouvoir intégrer les évolutions au programme de formation SAP ou de FMA dès l’année suivante. Pour affiner le dispositif, un certain nombre d’éléments pourraient être intégrés à terme dans la démarche de retour d’expérience :

- étude de la pertinence entre bilan secouriste et bilan hospitalier

(concordance) - utilisation de fiches bilan automatisées (via ANTARES) - systématisation des retours d’expérience (autres que contentieux)

Dans toutes les démarches nouvelles visant à améliorer l’efficacité, la communication est un facteur important à prendre en considération. Communication interne La matérialisation sous forme d’une lettre d’information contribue à augmenter l’impact de la politique mise en œuvre et permet de valoriser le travail effectué par chaque acteur dans cette démarche d’amélioration du SAP. Cette lettre d’information, co-éditée par le Directeur Départemental Adjoint et le Médecin-Chef, pourrait être de parution trimestrielle, et comprendre – a minima – les rubriques suivantes : - les résultats des fiches RETEX (analyse succincte, réponses aux

questions fréquentes) - les axes de progression à prendre en compte - une information sur les évolutions en cours ou à venir - des fiches techniques ou pédagogiques (thématique trimestrielle

différente) - les statistiques de formation et opérationnelles (liées au SAP) - les actions de secours « remarquables » Pour le SDIS de la Marne, de façon à compléter la communication sur le SAP, une sélection de publications pourrait être insérée dans le « Sapeur Pompier Marnais », journal diffusé annuellement au sein du SDIS. En complément de la communication interne, il est souhaitable d’envisager l’ouverture d’une autre fenêtre, fédératrice et palpable aussi bien en interne qu’en externe : la valorisation des actions de secours à personnes.

Page 37: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 37

Valorisation des actions de secours à personnes Le secours à personnes représente environ 2 700 000 interventions réalisées par les sapeurs-pompiers (8). Ces chiffres suffisent à démontrer la nécessité d’accorder aux missions de secours à victime et à la formation SAP davantage de considération. En effet, force est de constater que ces missions semblent souffrir de ne plus être assez reconnues chez les sapeurs-pompiers, a contrario d’autres missions de secours. Le constat est le même pour la formation afférente. Noble par définition, elle a perdu au fil des années une considération qui était toute autre dans le passé. La perception du moniteur ou de l’instructeur s’est considérablement dévaluée sans raison apparente. Les nombreux changements et réformes, jugés trop rapides, la démotivation des acteurs, le développement de nombreuses spécialités professionnelles sont peut-être des motifs ayant conduit à banaliser cette importante mission. La recentrer au cœur de notre métier, en parler de façon positive, valoriser l’efficacité des intervenants, porter l’enseignement, sont des actions de nature à faire évoluer la considération pour le SAP, de façon générale. De la même manière que sont mises en avant certaines actions de sauvetage lors d’incendie, la mise en exergue des actions efficaces lors de missions de SAP (nombre de personnes sauvées grâce au DSA, par exemple) pourrait contribuer à renforcer cette considération. La valorisation peut être assez facilement réalisée en utilisant les ressources de publications internes et externes pour mettre en valeur les actions de SAP. Différents supports existent (presse locale, journaux professionnels, publications internes aux SDIS) et pourraient servir de vecteur de communication.

4.3. Application à d’autres SDIS Le sujet est de portée nationale, car il concerne la totalité des SDIS. Nos propos seront donc susceptibles d’intéresser l’ensemble des décideurs. Cependant, il est important de noter les difficultés et les limites de la généralisation d’une telle application. Chaque département est différent et ceux qui présentent des similitudes n’abordent pas forcément les problématiques de la même manière. C’est dans cet esprit que nous avons élaboré notre grille avec la possibilité d’une pondération pour prendre en considération ces disparités. Notre questionnaire a fait ressortir les différentes applications réalisées par les SDIS dans la mise en œuvre de la formation SAP 1. Cette tendance a été également confirmée à travers l’enquête réalisée par la FNSPF et présentée au 116e congrès national des sapeurs-pompiers, le 15 octobre 2009. En fait, l’option de formation SAP 1 que certains SDIS ont choisi de mettre en œuvre fait apparaître ce que l’on pourrait qualifier de « troisième voie », fruit d’une adaptation locale, et montre à quel point il est difficile de trouver une application facilement transposable. __________________________________________ (8) Statistiques des Services d’Incendie et de Secours, Direction de la Sécurité Civile, Edition 2009, rubrique «les actions »

Page 38: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 38

CONCLUSION Le secours à personnes est, comme l’affirme le récent référentiel SAP/AMU (9), au cœur du métier de sapeur-pompier. La réforme de son enseignement s’est traduite pour notre corporation par la mise en place d’options dans la pédagogie d’enseignement. La création d’une option pédagogique à la demande de certains SDIS, présente de prime abord des atouts non négligeables en matière de réduction du temps de formation, donc d’optimisation de la gestion de la disponibilité des SPV. Cette réforme rejoint l’une des idées maîtresse du rapport de la commission « ambition volontariat » présidée par monsieur Luc Ferry : la souplesse dans la formation de SPV dans une exigence d’efficacité. Si la tentation des SDIS a pu être forte de ne voir que le côté comptable d’un gain de temps et donc d’argent, le SDIS de la Marne a souhaité avoir une approche plus ouverte. La connaissance des dispositifs, à travers une analyse détaillée des deux options, permet d’en apprécier les possibilités, mais aussi les limites, au delà de la différence annoncée comme avant tout pédagogique, par son approche dite « métier ». Ainsi, à la lumière de cette combinaison entre analyse des options et des retours d’expérience, une solution plus globale du choix de mise en œuvre a pu être proposée. Pour le SDIS de la Marne le choix de l’option 2 a été mis en exergue au travers des critères propres à ce département. Toutefois, la possibilité de mise en application conjointe de l’option 1, dans certains cas précis, reste envisageable. Notre grille se veut offrir un outil d’aide à la décision, intégrant spécificités et disparités des SDIS. L’enquête réalisée en 2008 par l’Assemblée des Départements de France souligne que « les SDIS sont très hétérogènes entre eux » (10), et, au regard de notre étude, la mise en application de la formation SAP ne semble pas déroger pas à cette constatation (constat également avancé par l’enquête réalisée par la FNSPF et présentée lors de son 116e congrès). Notons néanmoins que l’entrelacement des critères et contraintes ne conduit pas à une solution tranchée de choix d’une option, mais à une mise en avant d’une option sur l’autre, sans l’exclure totalement. Le rôle du SSSM est incontestable dans l’enseignement du SAP 1, même s’il n’est pas explicité dans les scénarios pédagogiques. Il se heurte à un écueil : la disponibilité des médecins et infirmiers. L’intégration de membres du SSSM dans le groupe de formation SAP au même titre que les moniteurs ou instructeurs, telle que nous l’avons proposée, nous paraît répondre à leurs missions et à leur disponibilité. Outre la nécessité de structurer la mise en œuvre de la formation SAP, il est également nécessaire de mettre en place des outils d’amélioration (RETEX), de valorisation et de communication. Le référent départemental, accompagnateur et communiquant « technique » au sein du groupe, y assure une veille active pour anticiper et suivre les évolutions (locales, réglementaires et techniques), en considérant le souhait de la DSC d’une coïncidence entre les améliorations du SAP avec le rythme quinquennal des recommandations de l’ILCOR.

______________________________________ (9) Organisation du secours à personne et de l’aide médicale urgente, référentiel commun, 25 juin 2008 (10) Enquête SDIS 2008, Assemblée des Départements de France, journée nationale des SDIS le 4 février 2009

Page 39: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 39

Parallèlement au choix d’une option, d’autres axes de progression se sont fait jour, sans pouvoir être pleinement étudiés. Plusieurs SDIS et formateurs ont évoqué la difficulté à intégrer le secours routier dans la réforme et regrettent l’absence d’une formation spécifique. L’importance des missions de SAP justifie, à nos yeux, d’accorder à sa FMA une attention particulière dans la mise en œuvre triennale, dont le volume horaire devra être dimensionné en conséquence. Certains SDIS ont calibré la FMA en reprenant les données horaires du plan quinquennal, qui ne nous paraissent pas adaptées. Le secours à personnes est à la croisée des chemins et l’idée d’une troisième voie, pouvant conduire jusqu’à la « spécialisation » semble être une solution séduisante pour certains. Cependant, elle implique de repenser entièrement le dispositif national, et peut compromettre la motivation de l’engagement de ses acteurs principaux, les SPV. Ces derniers, qui représentent 80 % des effectifs, risqueraient d’être écartés d’une spécialisation exagérée sur une mission représentant 70% de nos interventions. Ce qui pourrait mettre alors en péril l’accomplissement de nos autres missions. Le comité quadripartite souligne, en préambule du référentiel SAP/AMU, que le système de secours d’urgence français, original et efficace, est fondé notamment sur la couverture de proximité et la qualité de réponse initiale dispensée par les sapeurs pompiers. Toute évolution dans l’enseignement du SAP doit donc garantir la pérennité de ce système. En conséquence, partant de ce constat et même si le système est perfectible, nous proposons d’attendre la mise en œuvre effective et la stabilisation de cette réforme mais aussi du référentiel SAP/AMU pour en tirer les conclusions. Enfin, pour aller plus avant dans cette recherche de qualité, il nous semble également possible de coupler les indicateurs proposés dans cette étude et ceux repris dans le référentiel SAP/AMU, afin d’évaluer la qualité de notre réponse opérationnelle pour ces missions, en étudiant le parcours de la victime de la prise d’appel au milieu hospitalier en passant par les gestes secouriste effectués.

Page 40: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 40

Références Bibliographiques et liens internet Textes Officiels : Le Journal Officiel (www.journal-officiel.gouv.fr ) : Code Général des Collectivités Territoriales Loi n°2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile Décret 2000-825 du 28 août 2000 (modifié) portant disposition du guide national de formation des Jeunes Sapeurs-Pompiers Arrêté du 4 janvier 2006 (modifié), relatif au Schéma National des Emplois, des Activités et des Formations des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires (INTE0600044A) Arrêtés du 5 janvier 2006 relatif aux formations de tronc commun des sapeurs-pompiers professionnels (n°NOR : INTE0600045A) Arrêtés du 5 janvier 2006 relatif aux formations de tronc commun des sapeurs-pompiers volontaires (n° NOR : INTE0600046A) Arrêté du 19 décembre 2006 (modifié par l’Arrêté du 13 août 2008) relatif au GNR des EAF de TC des SPP et SPV (n° NOR : INTE0601034A) Arrêté du 13 août 2008 modifiant l’arrêté du 19 décembre 2006 relatif au guide national de référence des emplois, des activités et des formations de tronc commun des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires (et annexes I et II : options 1 et 2 du SAP) Circulaire n°NOR INTE0700110C du 12 novembre 2007 relative au Schéma National des Emplois, des Activités et Formations des Sapeurs-Pompiers Professionnels et Volontaires Circulaire n°NOR INTE08000151C du 27 août 2008, relative à l’unité de valeur de formation « secours à personnes de niveau 1 » (SAP 1) Sites Internet : American Heart Association : http://www.americanheart.org/presenter.jhtml?identifier=3022512 European Ressuscitation Council : https://www.erc.edu/index.php/ilcor/en/ Ministère de l’Intérieur, de l’Outre Mer et des Collectivités Locales : http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_l_interieur/defense_et_securite_civiles/sapeurs-pompiers/view Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France http://www.pompiersdefrance.org/

Page 41: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 41

Liens Internet : Sénat : Dispositif départemental de santé et de secours médical http://www.senat.fr/rap/r01-116/r01-11636.html Carrefour Secourisme, 116e congrès national des sapeurs-pompiers de France à Saint-Etienne, le 15 octobre 2009 http://www.pompiers.fr/fileadmin/congres/2009saint_Etienne/carrefour_secourisme_congres_2009.pdf Publications : Brochure n°1012 des éditions des Journaux Officiels concernant l’organisation des services départementaux d’incendie et de secours - Statuts « Le secourisme en équipe », Urgence Pratique n°89, article du médecin-commandant Jean-Michel DUQUESNE, du SDIS 78, « le secourisme en équipe chez les sapeurs-pompiers » Référentiel du secours à personne et de l’aide médicale urgente du 25 juin 2008, référentiel commun élaboré par le comité quadripartite associant les représentants des structures d’urgence et des services d’incendie et de secours, la Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles et la Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins (mise en œuvre par arrêté du 24 avril 2009 « Modernisation de la formation des acteurs de la sécurité civile », par le capitaine Eric DUFES, Direction de la Sécurité Civile, décembre 2006 Guide méthodologique « La conduite du retour d’expérience, éléments techniques et opérationnels », Direction de la Sécurité Civile, Sous-direction de la gestion des risques, Bureau de l’analyse et de la préparation aux crises, MIAT/DDSC/SDGR/BAPC – Juillet 2006 « Dispositif National de formation des citoyens acteurs de sécurité civile », par le capitaine Eric DUFES, Direction de la Sécurité Civile, octobre 2007 « Secourisme 2008, la réglementation », par le commandant Didier, Etat Major de Zone Sud, et le major Chavada, conseiller technique zonal secourisme, décembre 2007 Rapport de la commission « Ambition Volontariat » du 15 septembre 2009, sous la présidence de monsieur Luc FERRY, ancien ministre, Président délégué du conseil d’analyse de la société, membre du conseil économique et social

Page 42: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 42

Entretiens, contacts téléphoniques, réunions Par ordre chronologique

09/04/09 Lieutenant Patrick ROSSI (à l’ENSOSP) 20/04/09 Médecin-colonel Jean-Yves BASSETTI (par téléphone) 20/04/09 Médecin-colonel Frédéric FREY (par téléphone) 12/05/09 Médecin-Général Jean-Jacques KOWALSKI (à la DSC) 12/05/09 Colonel Sylvie ROQUES (à la DSC) 12/05/09 Lieutenant-colonel Pierre LAVILLAUREX (à la DSC) 15/05/09 Lieutenant-colonel Didier RICHARD (au SDIS 51) 15/05/09 Médecin-Commandant Michel WEBER (au SDIS 51) 25/06/09 Lieutenant-colonel Philippe VASSEUR (à l’ENSOSP) 25/06/09 Infirmière d’encadrement Agnès PETIT (à l’ENSOSP) 24/09/09 Major Philippe GOUERY (par téléphone) 08/10/09 Commandant Patricia BERNARDEAU (à l’ENSOSP) 15/10/09 Carrefour Secourisme 116e congrès national de la (à Saint-Etienne)

Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France 15/10/09 Lieutenant Patrick ROSSI (au 116e congrès) 16/10/09 Lieutenant-colonel Didier RICHARD (par téléphone) 21/10/09 Lieutenant-colonel Didier RICHARD (par téléphone) 26/10/09 Médecin-commandant Michel WEBER (par téléphone)

Page 43: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

ENSOSP FED Chef de Groupement n°15-2009/02 43

Sigles et Abréviations

AFPS Attestation de Formation aux Premiers Secours AFCPSAM Attestation de Formation Complémentaire aux Premiers Secours avec Matériel BNS Brevet National de Secourisme BNMS Brevet National de Moniteur de Secourisme BNPS Brevet National des Premiers Secours CASDIS Conseil d’Administration du Service Départemental d’Incendie et de Secours CFAPSE Certificat de Formation aux Activité de Premiers Secours en Equipe CFAPSR Certificat de Formation aux Premiers Secours Routiers DNFASC Dispositif National de Formation des Acteurs de la Sécurité Civile DSA Défibrillateur Semi-Automatique DSC Direction de la Sécurité Civile DDSIS Directeur Départemental des Services d’Incendie et de Secours DDASIS Directeur Départemental Adjoint des Services d’Incendie et de Secours ENSOSP Ecole Nationale Supérieure des Officiers Sapeurs-Pompiers FMA Formation de Maintien des Acquis FNSPF Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France GES Gestes Elémentaires de Survie GNR Guide National de Référence ILCOR International Liaison Commitee on Ressuscitation INS Instructeur National de Secourisme INPS Instructeur National des Premiers Secours MNS Moniteur National de Secourisme MNPS Moniteur National des Premiers Secours ONS Observatoire National du Secourisme PAE Pédagogie Adaptée aux Emplois/activités PIC Pédagogie Initiale Commune PSC Premiers Secours Civiques PSE Premiers Secours en Equipe RETEX RETour d’EXpérience SAP Secours A Personnes SDIS Service Départemental d’Incendie et de Secours SNEAF Schéma National des Emplois, Activités et Formation SPP Sapeur-Pompier Professionnel SPV Sapeur-Pompier Volontaire SSSM Service de Santé et de Secours Médical TOP Techniques OPérationnelles UE Unité d’Enseignement UV Unité de Valeur VSAV Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes

Page 44: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

44

ANNEXES

Liste des Annexes 1. Questionnaire réalisé dans le cadre de l’étude à l’attention des SDIS, sous couvert de

l’ENSOSP 2. Pédagogie de Sécurité Civile 3. Annexe n°3 de la circulaire NOR INTE07000110C du 12 novembre 2007 relative au

SNEAF des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires (en référence à l’arrêté du 4 janvier 2006 – modifié)

4. Tableau de synthèse du contenu des options pédagogiques et exemple de séquençage

de l’option 2 5. Paramètres pour la grille d’aide à la décision (schéma heuristique) 6. Grille d’aide à la décision du choix d’option pédagogique SAP 1 (exploitation sur logiciel

informatique) 7. Fonctions liées au groupe de formation SAP (schéma heuristique) 8. Méthodologie d’élaboration de la fiche RETEX 9. Fiche RETEX (modèle du support intégrable dans la fiche bilan du SDIS de la Marne) 10. Mise en œuvre du retour d’expérience (méthode et calendrier d’action) 11. Circulaire n°NOR INTE08000151C du 27 août 2008, relative à l’unité de valeur de

formation « secours à personnes de niveau 1 » (SAP 1) 12. Annexes SAP 1 Option 1 et SAP 1 Option 2 de l’arrêté du 13 août 2008 modifiant l’arrêté

du 19 décembre 2006 relatif au guide national de référence des emplois, des activités et des formations de tronc commun des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires

Page 45: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

45

QUESTIONNAIRE Mémoire FAE Chef de Groupement 2009-02

LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU

SECOURISME La nécessaire synergie entre les différents acteurs

Commandant François-Xavier BULOT (SDIS 95) Commandant Benoît MARTIN (SDIS 59) Commandant François MAISONNEUVE (SDIS 49) Commandant Max MAURIOL (SDIS 972)

Afin d’évaluer l’impact et les enjeux de la réforme de l’enseignement du secourisme et plus particulièrement de l’Unité de Valeur SAP, un diagnostic de son application apparaît nécessaire ainsi que la détermination d’axes de progression.

Quels sont, au sein de votre SDIS, les référents qui pourraient être contactés pour plus de précisions : …………. 1/ A quel service est rattaché ou qui dispense l’enseignement du secourisme aux sapeurs pompiers dans votre SDIS ? 2/ La nouvelle formation SAP est-elle appliquée dans votre SDIS ?

OUI NON 3/ Quelle option a été retenue par votre SDIS pour la formation SAP ? Pour les SPP : Option 1 Option 2 Pour quels motifs : Quels sont les avantages de ce choix ? Quels sont les inconvénients de ce choix ? Le cas échéant, quelles adaptations avez-vous apportées à cette option ? Pour les SPV : Option 1 Option 2 Pour quels motifs : Quels sont les avantages de ce choix ? Quels sont les inconvénients de ce choix ? Le cas échéant, quelles adaptations avez-vous apportées à cette option ?

Annexe n° 1

Page 46: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

46

Faites-vous des validations intermédiaires pour permettre une aptitude opérationnelle partielle ? 4/ Comment est prise en compte la formation de secours routier depuis la disparition du CFAPSR ? Module « SR » et SAP1 séparé : Module » SR » et SAP1 mélangé : Autre : Indiquer le volume horaire spécifique (hors SAP1) 5/ Tous vos moniteurs ont-ils été formés à la réforme ? OUI NON : si non pourquoi (choix du SDIS, choix des moniteurs) et quelle proportion de moniteurs a cessé son activité ? 6/ Reconnaissez-vous les PSE1 et PSE2 associatives ?

OUI NON 7/ Reconnaissez-vous les PAE1 et PAE2 associatives ?

OUI NON 8/ La réforme du secourisme et le module SAP vous paraît –il répondre aux capacités demandées aux sapeurs-pompiers ?

OUI NON 9/ Donner trois avantages de cette réforme : 10/ Donner trois inconvénients de cette réforme : 11 / Les membres du SSSM ont-ils accès au PAE ?

OUI NON 12/ les membres du SSSM interviennent-ils dans la formation au SAP1 et SAP 2 ? OUI : Quels volumes horaires assurent les infirmiers ? …………….

Quels volumes horaires assurent les médecins ?.................

NON : pour quels motifs (manque de disponibilités, pas prévu dans les programmes de

formation, ……)

Page 47: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

47

13/ les membres du SSSM interviennent-ils dans le recyclage annuel2009 ? NON : OUI : Quels volumes horaires assurent les infirmiers ? …………….

Quels volumes horaires assurent les médecins ?.................

14 / les membres du SSSM interviennent-ils dans la formation des moniteurs ? OUI : Quels volumes horaires assurent les infirmiers ? …………….

Quels volumes horaires assurent les médecins ?.................

NON pour quels motifs (manque de disponibilités, pas prévu dans les programmes de

formation, ……)

15 / Le rôle du SSSM dans l’enseignement du secourisme est–il

- Très satisfaisant

- Satisfaisant

- Peu satisfaisant

- Pas satisfaisant

16/ Organisez vous des FC annuelles ou avez-vous choisi la mise en place de FMA tous les 3 ans pour vos équipiers VSAV/B ?

17 / Quels axes d’amélioration proposeriez-vous dans l’enseignement du

Secourisme pour les années futures ?

Afin de situer vos choix, merci de nous transmettre un programme type de la

formation SAP1 et SAP2

Nous vous remercions d’avoir pris de votre temps pour collaborer à notre travail

Page 48: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

48

Observatoire National du Secourisme

Équipes Pédagogiques Nationales

PAE 4PIC 3

(formateur de formateur)PAE 2

(Arrêté du 26/06/07)

PAE 3(Arrêté du 24/07/07)

PIC 2(formateur)

PAE 1(Arrêté du 27/11/07)

PSE 1 (Arrêté du 24/08/07)(secouriste)

PSE 2 (Arrêté du 14/11/07)(équipier secouriste)

PIC 1(initiateur)

PSC 1(Arrêté du 24/07/07)

LEGENDE :

Filière « Pédagogie de Sécurité Civile »

DIRECTION DE LA SECURITE CIVILE

Partie de PAE 3

Partie de PSC1(PSC 2 /JAPD)

ET ET

ETET

ET (Permet de former)

(Permet de former)(Permet de former)

Filière « actions citoyennes de sécurité civile» Filière « opérations de sécurité civile »

(Permet de former)

(Permet de former)

(Permet de former)

Pédagogie Appliquée aux Emplois, activités de classe « X »Pédagogie Initiale Commune de classe « X »Premiers Secours Civiques de niveau « X »Premiers Secours en Équipe de niveau « X »Journée d’Appel de Préparation à la Défense

Fond bleu :

ET :

:

PAE « X » :PIC « X » :PSC « X » :PSE « X » :JAPD :

Textes à paraître

Unités nécessaires pour former (ex : PIC 2 + PAE 1 permet de former au PSE 1 et PSE 2)Permet de former à (unité d’enseignement « x »)

Annexe n° 2

Pédagogie de Sécurité

Civile

Page 49: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

49

Annexe n° 3

Page 50: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

50

Page 51: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

51

Page 52: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

52

Page 53: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

53

Page 54: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

54

Page 55: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

55

Contenu des Options Pédagogiques – Exemple de séquençage de l’option2

OPTION1 -------------------->

PSE 1 PSE 2

Complément Professionnel

OPTION 2

1.1 ; 1.3 ; 2.1 ; 2.2 1.1 A1.1 1ére partie Le Secours à personne en France 1h15 0h20 0h45

fusion

1.2 1.2 C1.1 2éme partie Le matériel de Secours à personnes 0h45 0h40 2h

fusion

3 3éme partie La Sécurité 1h55

1 h 55

2 4éme Partie Hygiène et Asepsie 2h20

2 h 20

5;6;7;8;9;10;14 B1.1; B2.1 5éme partie Les détresses vitales 18h30 3h30

fusion

4 ; 15 3 6éme partie Les bilans 0 h55 3H30

fusion

11 7éme partie Les malaises et la maladie 1h30

1h 30

12 7 8éme partie Les accidents de la peau 1H25 1 h 25

fusion

13 8 B4 9éme partie Les traumatismes des os et des

articulations 2h35 4h 1H30 fusion

10éme partie Synthèse PSE1 4h

4 h

11éme partie Certification des compétences relatives

au PSE1 0 h30 0 h 30

9 12éme partie Les relevages 6h10

6 h 10

10 13éme partie Les brancardages et le transport 3h20

3 h 20

4 14éme partie Les atteintes liées aux circonstances 3 h

3 h

5 15éme partie Les affections spécifiques 2h15

2 h15

6 16éme partie Les souffrances psychiques et les

comportements inhabituels 2h 2h

11 17éme partie Les situations avec de multiples

victimes 3h 3h

12 18éme partie Synthèse PSE2 2h

2h

19éme partie Certification des compétences relatives

au PSE2 0h30 0 h 30

D 20éme partie Les secours sur accident de la route 3h30

3 h 30

E 21éme partie Synthèse SAP (SPP) 14

14 h

22éme partie Evaluation finale (écrit) 1h 1 h

35h 35H 28H

Volume horaire des formations 98h 88H

Annexe n° 4

Page 56: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

56

Annexe n° 5

Paramètre

s pour la

grille

d’aide à la décisio

n

Page 57: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

Analyse des paramètrespour la mise en place desformations SAP (pouvantorienter le choix entre

option 1 et 2)

Parcours des agents recrutés

SPP

sans formation préalable

titulaires PSE1, PSE 2

titulaires Brevet JSP

SPV

sans formation préalable

titulaires PSE1, PSE 2

titulaires Brevet JSP

éléments pouvant à eux seulsorienter le choix d'option

intégration d'agents titulaires de diplômessecouristes (PSE 1, PSE 2)

option 1 obligatoire

intégration de JSP

déjà détenteurs PSE 1 +complément professionnel

délivrance de diplômes PSE 1, PSE 2

formation identique pour tous les SPmême si déjà titulaires du PSE 1, PSE 2

option 2

objectif : utiliser les matériels du SDIS

(option 1 pas possible si détenteurs PSE1, PSE 2. ce serait absurde de refairepasser PSE 1 et PSE 2)

lisibilité de la formation

pour les stagiaires

pour l'encadrement

(avancement étape par étape)

meilleure lisibilité avec option 1

impact financieroption 2 plus courte, donc moins chère

durée de la formation

capacités opérationnellesrecherchées

exercice partiel des missions avant fin deformation complète

PSE 1 nécessaire pour missions INC

formation limitée de certains agents

ex : CIS sans VSR, CIS sans VSAV

option 1 plus facile, car par UE. Option 2possible mais nécessite découpage adapté

formation complète avant l'exercice de missions opérationnelles

éléments organisationnels

formation par UE

formation globale

formation en semaine

formation en WE

formation en semaine et en WE

organisation "simple" des évaluations

formation se rapprochant le plus du terrain

éviter les redondance de programme

conserver les programmes originaux duSAP déjà mis en oeuvre (option 1)

durée courte de la formation

limites

entre option 1 et 2

option 1durée plus longue

évaluation simple

option 2

durée plus courte

évaluation compliquée

oblige agencement du programme

les redondances peuvent être utiles à unemeilleure compréhension de certainsstagiaires

phase actuelle d'expérimentation enmatière de secourisme (prochainesévolutions à venir d'ici 2011)

phase de stabilisation du SAP avec réajustement

désincarcération à prendre en compte

souhait réalisation d'un complémentspécifique au SDIS

(en plus du programme SAP1 TOP1)

Légende

option 1 plus adaptée

option 2 plus adaptée

peu importe

ANNEXE n°5Paramètres pour la grille d'aide à la décision

Page 58: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

57

Eléments de décision (les éléments sans incidence sur le choix d'option ne sont pas listés)

Observation / Justification Option 1 (2)

Option 2 (2)

Pondération (1)

Total Option 1

Total Option 2

Souhait de délivrance de diplômes PSE 1, PSE 2 en cours de cursus

plus facile à réaliser avec option 1 2 1 0 0 0

Souhait d'une formation identique dispensée par le SDIS pour tous les SP, même si déjà titulaires du PSE 1, PSE 2

option 2 (car utiliser l'option 1 consisterait à refaire passer le PSE 1, PSE 2)

0 2 0 0 0

Coût de la formation moindredurée de l'option 2 inférieure de 10% à l'option 1 d'où un écart financier (coût stagiaires, formateurs) du même ordre

0 2 0 0 0

Exercice partiel de missions opérationnelles avant la fin de la formation

par exemple, PSE 1 nécessaire pour effectuer des missions INC

2 1 0 0 0

Formation restreinte de certains agents (SPV uniquement)par exemple, dans le cas de missions limitées (CIS ne disposant pas de VSAV ou de VSR)

2 1 0 0 0

Formation par Unité d'Enseignement (UE)lisibilité de l'évolution de la formation par les stagiaires et l'encadrement

2 0 0 0 0

Formation globale sans délivrance d'UE 0 2 0 0 0

Formation en semaine bloquée plus adaptée à l'option 2 (formation continue) 1 2 0 0 0

Formation en week-end plus adaptée à l'option 1 (formation par UE) 2 1 0 0 0

Formations à la fois en semaine bloquée et weed-endDans ce cas, il est possible d'envisager la mise en place des 2 options (par exemple, l'option 1 le week-end, l'option 2 en semaine bloquée)

2 1 0 0 0

Organisation "simple" des évaluationsles évaluations partielles sont plus compliquées à intégrer dans l'option 2

2 1 0 0 0

Formation se rapprochant le plus du terrain L'option 2 est une "approche métier" 1 2 0 0 0

Eviter les redondances des programmes pédagogiqueAttention toutefois, car le fait de revoir certains points peut faciliter l'apprentissage de certains stagiaires

0 2 0 0 0

Durée de formation la plus courte possibleprise en compte des problèmes de disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires

0 2 0 0 0

Conserver les programmes de formation déjà mis en œuvre avant la possibilité de l'option 2

programme du SAP 1 initial 2 0 0 0 0

TOTAL 0 0

GRILLE D'AIDE A LA DECISION DU CHOIX D'OPTION PEDAG OGIQUE SAP 1

(1) : Pondération de chaque item à définir de 1 (peu important) à 3 (très important) Si la question n'est pas prise en considération, indiquez 0 (zéro)

(2) : cotation = 0 : option peu ou pas adaptée ; 1 : moyennement adapté ; 2 : la plus adaptée

Annexe n° 6

Page 59: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

58

Annexe n° 7

Fonctio

ns lié

es au groupe SAP

Page 60: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

Fonctions liées augroupe SAP

décision DDSIS

DDASIS

Médecin-chef

organisation dela formation

application des décisionset propositions

groupementformation

application

pilotage

remontée d'informations

retour du terrain

application réglementaire

nouveauxtextes

proposition de solutions

application des textesréglementaires anticipation

adaptation aux possibilités du SDIS

étude de l'impact financier

fixe les objectifs à atteindre dans la cadrede l'application des décisions pour l'animateur

sous groupes

pédagogie

application nouveaux textes

fiches de cours

supports pédagogiques

scientifique et techniquenouveaux matériels

nouvelles techniques

animation du groupe

régulation des débats

application politique décideur

remontées des informations

proposition de solution

appui réglementaire / sachant référent

instructeur : référent départemental du secourisme

veille des textes

référent "réglementaire"

amélioration

retour d'expérience

apprenantscolloque fin de stage

acteurs terrainfiches de RETEX

avis des formateurs (moniteurs et SSSM)colloque fin de stage

pédagogie

fondamentaleinstructeurs

moniteurs

spécifiquemédecins

infirmiers

formation des formateurs

formation en pédagogie

vocation des instructeurs

formation identifiée

former les membresSSSM en FOR 1

ou au futur PIC 1

formation techniqueappui scientifique et technique

vocation duSSSM

formation complémentaire technique desmoniteurs et instructeurs par le SSSM

dégager les besoins prioritaires

pour améliorer la formation

pour améliorer efficacité des intervenants

valorisationformateurs

acteurs sur le terrain

communicationinterne

externe

ANNEXE n°7Fonctions liées au groupe SAP

Page 61: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

59

Annexe n° 8

Méthodologie d’élaboratio

n de la fic

he RETEX

Page 62: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

60

Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Marne

FICHE RETEX SAP 1

CSP/CS/CPI de :

N° d’intervention :

Date :

OBJECTIF Cette fiche a pour objectif de prendre en considération les retours d’expérience du terrain afin de faire évoluer et améliorer la qualité de formation du secours à personnes, notamment SAP 1.

Nous vous remercions de votre contribution.

Avez vous rencontré des difficultés pour réaliser un bilan de la victime ?

� NON � OUI , Lesquelles : ______________________________________________________ ______________________________________________________________________ Avez vous rencontré des difficultés dans la mise en œuvre des :

� MATERIELS � TECHNIQUES Si oui, précisez : ______________________________________________________ ________________________________________________________________________ Souhaitez vous une formation / information complémentaire en : ?

� THEORIE � PRATIQUE Dans quel domaine : ______________________________________________________ ________________________________________________________________________ Pensez-vous que la formation SAP était adaptée pour cette intervention ?

� OUI � NON , Pourquoi : ______________________________________________________ ________________________________________________________________________ Avez-vous des propositions d’amélioration à formuler en matière de formation SAP :

� Formation SAP 1 � FMA Si oui, précisez : ______________________________________________________ ________________________________________________________________________

Annexe n° 9

Page 63: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

61

Détermination des centres support et estimation du nombre de fiches à traiter :

objectif : solliciter dans le cadre du RETEX les CSP, CS ainsi que la majeure partie des CPI sur une période de 6 ans

soit annuellement : 1 CSP, 5 CS et 25 CPI (environ 1/6 des CIS dans chaque catégorie)

durée de la période de renseignement des fiches RETEX : 1 mois (période pouvant être changée chaque année)

Cet échantillon répresentant environ 250 fiches à traiter(calcul : 27000 interventions au SDIS 51 dont environ 19000 SAP - 1/6e des centres sur 1/12e de l'année soit environ 250 interventions)

La première année de mise en œuvre pourra servir de référence quant au volume d'information à analyser. En effet, sur les 250 fichesréalisées, il n'est pas possible d'extrapoler un pourcentage de fiches avec et sans observation de la part des intervenants.Cette information ne sera connue qu'après une première période de RETEX et sera utile pour l'ajustement du recueil des données pour les années suivantes.

Calendrier de mise en œuvre :

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre2

1 3 4 4 5

6

1 mois de janvier Période de renseignement des fiches par les CIS support (1 CSP, 5 CS, 25 CPI)2 1ère semaine février Recueil des fiches et transmission avec les fiches bilan au SSSM (par les groupements)3 février Compilation des fiches (SSSM)4 mars et avril Analyse (groupe SAP)5 mai à mi juin Propositions d'amélioration et validation (groupement formation, équipe de direction)6 à partir de mi juin Intégration des dispositions correctives dans la FMA et formation SAP (objectif : mise en oeuvre année N+1)

(groupement formation et groupe SAP)période de non sollicitation des CIS (congés, vendanges)

Mise en œuvre du retour d'expérience - Formation SA P 1

Annexe n° 10

Page 64: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

62

Annexe n° 11

Page 65: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

63

Page 66: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

64

Page 67: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

65

Page 68: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

66

Page 69: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

67

Page 70: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

68

Annexe n° 12

Page 71: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

69

Page 72: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

70

Page 73: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

71

Page 74: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

72

Page 75: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

73

Page 76: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

74

Page 77: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

75

Page 78: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

76

Page 79: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

77

Page 80: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

78

Page 81: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

79

Page 82: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

80

Page 83: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

81

Page 84: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

59

Annexe n° 8

Méthodologie d’élaboratio

n de la fic

he RETEX

Page 85: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

Fiche RETEX

1. pourquoi ?

savoir si la formation SAPest adaptée aux missions

en terme

de connaissances théoriquesqualité des cours

volume horaire

de connaissances pratiquesutilisation du matériel

gestes techniques

de matérielsbesoin en matériel complémentaire

besoin en formation sur le matériel

2. qui renseigne la fiche ?personnels du VSAV

personnels des CPI dans le cadre du prompt secours

3. Quand ?

à l'issue de l'intervention

fréquence :

solution maximaliste :toutes les interventions

+ : exhaustif

- : problème d'exploitationdes résultats

trop de sollicitation des personnels

manque de moyens humains

risque de démotivation

solution minimaliste : uniquement pour lesinterventions avec problématique rencontrée

- : ne fait ressortir que les côtés négatifs

+ : nombre faible(a priori)

traitement desdonnées facilité

solutionintermédiaire :

cibler des centres par période

planning annuel défini(rotation à envisager)

1 CSP, 1CS, 1CPIpériode de 1 mois

représente 1/12 des interventions

établissement d'un calendriersaisie des informations

exploitation des données

SOLUTION RETENUE

4. comment ?

fiche annexe à la fiche bilan ou fiche spécifique pour les CPI

identification : n°de CRSS

une seule fiche par intervention

organisation du recueil par les chefs des groupements territoriaux

5. indicateursquestions simples

"avez vous eu des difficultésdans la mise en oeuvre des :"

matériels

techniques

si oui, précisez :

"souhaitez vous une formation /information complémentaire en :"

théorie

pratique

quel domaine ?

"avez vous rencontré des difficultéspour effectuer un bilan de la victime :"

non

oui

lesquelles :

"jugez vous la formation SAPadaptée à cette intervention :

oui

moyennement

non

pourquoi ?

avez vous des propositions d'amélioration à formuler ?

6. qui centralise lesinformations ?

SSSM

organise les informationspar nature d'intervention

par type de problématique

émet des propositions

peut être réalisé par les FI SSSM SPVdans le cadre de leur formation (TAT)

groupe SAP

analyse des fiches avec problématique rencontrée

proposition de solutions

7. destinataires desconclusions

groupement formation

pour analyse

pour prioriser les propositions

pour estimer les besoinshumains

financiers

validation en Direction

retour groupe formation SAP

pour mise en oeuvre des décisions

diffusions aux équipes pédagogiques

intégration dans cours et FMA

ANNEXE n°8Méthodologie d'élaboration de la fiche RETEX

Page 86: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

60

Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Marne

FICHE RETEX SAP 1

CSP/CS/CPI de :

N° d’intervention :

Date :

OBJECTIF Cette fiche a pour objectif de prendre en considération les retours d’expérience du terrain afin de faire évoluer et améliorer la qualité de formation du secours à personnes, notamment SAP 1.

Nous vous remercions de votre contribution.

Avez vous rencontré des difficultés pour réaliser un bilan de la victime ?

� NON � OUI , Lesquelles : ______________________________________________________ ______________________________________________________________________ Avez vous rencontré des difficultés dans la mise en œuvre des :

� MATERIELS � TECHNIQUES Si oui, précisez : ______________________________________________________ ________________________________________________________________________ Souhaitez vous une formation / information complémentaire en : ?

� THEORIE � PRATIQUE Dans quel domaine : ______________________________________________________ ________________________________________________________________________ Pensez-vous que la formation SAP était adaptée pour cette intervention ?

� OUI � NON , Pourquoi : ______________________________________________________ ________________________________________________________________________ Avez-vous des propositions d’amélioration à formuler en matière de formation SAP :

� Formation SAP 1 � FMA Si oui, précisez : ______________________________________________________ ________________________________________________________________________

Annexe n° 9

Page 87: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

61

Détermination des centres support et estimation du nombre de fiches à traiter :

objectif : solliciter dans le cadre du RETEX les CSP, CS ainsi que la majeure partie des CPI sur une période de 6 ans

soit annuellement : 1 CSP, 5 CS et 25 CPI (environ 1/6 des CIS dans chaque catégorie)

durée de la période de renseignement des fiches RETEX : 1 mois (période pouvant être changée chaque année)

Cet échantillon répresentant environ 250 fiches à traiter(calcul : 27000 interventions au SDIS 51 dont environ 19000 SAP - 1/6e des centres sur 1/12e de l'année soit environ 250 interventions)

La première année de mise en œuvre pourra servir de référence quant au volume d'information à analyser. En effet, sur les 250 fichesréalisées, il n'est pas possible d'extrapoler un pourcentage de fiches avec et sans observation de la part des intervenants.Cette information ne sera connue qu'après une première période de RETEX et sera utile pour l'ajustement du recueil des données pour les années suivantes.

Calendrier de mise en œuvre :

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre2

1 3 4 4 5

6

1 mois de janvier Période de renseignement des fiches par les CIS support (1 CSP, 5 CS, 25 CPI)2 1ère semaine février Recueil des fiches et transmission avec les fiches bilan au SSSM (par les groupements)3 février Compilation des fiches (SSSM)4 mars et avril Analyse (groupe SAP)5 mai à mi juin Propositions d'amélioration et validation (groupement formation, équipe de direction)6 à partir de mi juin Intégration des dispositions correctives dans la FMA et formation SAP (objectif : mise en oeuvre année N+1)

(groupement formation et groupe SAP)période de non sollicitation des CIS (congés, vendanges)

Mise en œuvre du retour d'expérience - Formation SA P 1

Annexe n° 10

Page 88: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

62

Annexe n° 11

Page 89: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

63

Page 90: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

64

Page 91: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

65

Page 92: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

66

Page 93: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

67

Page 94: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

68

Annexe n° 12

Page 95: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

69

Page 96: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

70

Page 97: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

71

Page 98: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

72

Page 99: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

73

Page 100: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

74

Page 101: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

75

Page 102: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

76

Page 103: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

77

Page 104: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

78

Page 105: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

79

Page 106: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

80

Page 107: LE SDIS FACE A LA REFORME DE L’ENSEIGNEMENT DU …

81