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Ecole Nationale Supérieure Université des Sciences de l'Information Claude Bernard et des Bibliothèques Lyon I DESS en Informatique Documentaire Rapport de recherche bibliographique Le Sélénium, un élément essentiel parfois redoutable ou le rapport bénéfice/risque du sélénium. réalisé par Isabelle DUVOID sous la direction de M. André PICOT Unité de prévention du risque chimique CNRS, UPS 831, bât. 9 Avenue de la Terrasse 91 198 GIF SUR YVETTE Cédex Année 1999

Le Sélénium, un élément essentiel parfois redoutable …enssibal.enssib.fr/bibliotheque/documents/dessid/rbduvoid.pdf · Selenium is considered a double-faceted element : in small

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  • Ecole Nationale Suprieure Universit

    des Sciences de l'Information Claude Bernard

    et des Bibliothques Lyon I

    DESS en Informatique Documentaire

    Rapport de recherche bibliographique

    Le Slnium, un lment essentiel parfois redoutable ou le rapport bnfice/risque du slnium.

    ralis par

    Isabelle DUVOID

    sous la direction de

    M. Andr PICOT Unit de prvention du risque chimique

    CNRS, UPS 831, bt. 9

    Avenue de la Terrasse

    91 198 GIF SUR YVETTE Cdex

    Anne 1999

  • Tout est toxique, rien nest toxique, cest la dose qui fait la diffrence.

    Paracelse.

  • Le slnium, un lment essentiel parfois redoutable ou le rapport bnfice / risque du slnium

    Isabelle DUVOID

    Rsum

    Le slnium est considr comme un lment double face : dose faible il est un nutriment essentiel la vie des animaux et des humains, par contre doses leves, il devient toxique. Toutes les cellules de lorganisme en contiennent dans des concentrations qui varient dun tissu a lautre et qui sont en rapport avec la teneur de la ration. Des apports insuffisants dans les aliments aboutissent des carences trs frquentes dans les zones slniprives du globe qui entranent chez lhomme le dveloppement des maladies cardiovasculaires et le cancer. Cependant, un apport exagr en Se dans les aliments, souvent rencontr dans les rgions slnifres, entrane des slnoses toxiques. La plupart des auteurs ont attribu au Se des rles antioxydant, antiradicaux libres et immunostimulants mais les mcanismes des effets prventifs du slnium sur le cancer ne sont pas encore bien tablis.

    Descripteurs

    Slnium, Mtabolisme, Toxicit, Antioxydant.

    Selenium, an essential element sometimes dangerous. The ratio profit risk of selenium

    Abstract

    Selenium is considered a double-faceted element : in small doses, it is an essential nutrient for animals and humans. In higher doses, however, it becomes toxic. Every cell in an organism contains selenium in concentrations that vary between one kind of tissue and another, and in relation to the amount the organism takes in. Insufficient intake from food frequently leads to dietary deficiencies in those regions of the globe that are poor in selenium. In humans, these deficiencies can lead to the development of cardiovascular illnesses, and cancer. A hightened selenium content in food, however, often found in selenium-rich regions, can lead to toxic selenoses. The majority of authors report that selenium plays a role in antioxidation, fights free radicals, and acts as an immunostimulant. The mechanisms of selenium's preventative effects against cancer are not yet well established.

    Keywords

    Selenium, Metabolism, Toxicity, Antioxidant.

  • SOMMAIRE

    I METHODOLOGIE. 1

    Problmatique du sujet. 2 1. Lectures pralables la recherche. 3 2. Slection des descripteurs. 3 3. Consultation des fonds spcialiss. 5 4. La recherche documentaire informatise. 6 5. Obtention des documents primaires. 19 6. Estimation des cots. 19 7. Conclusion. 20

    II SYNTHESE. 21

    Introduction. 22 1. Prsentation de la substance chimique Se. 22 2. Sources et utilisations. 24 3. Besoins en slnium chez lhomme. 26 4. Les effets bnfiques du slnium. 29 5. Toxicit du slnium. 33 Conclusion. 34 Documents slectionns pour la ralisation de la synthse. 35

    III BIBLIOGRAPHIE. 37

    1. La chimie du slnium. 38 2. Le slnium : sa localisation et ses applications. 41 3. Rle du slnium comme oligo-lment et toxicit. 45 4. Rapport bnfice / risque du slnium. 63 Index par anne de publication. 65

  • Index par nom de revues. 66

    IV BIBLIOGRAPHIE CLASSEE PAR NOMS DAUTEURS. 70

  • I - METHODOLOGIE

    1. LECTURES PRALABLES LA RECHERCHE. ........ ERREUR ! SIGNET NON DFINI.

    2. SLECTION DES DESCRIPTEURS. ....................................................................... 9

    3. CONSULTATION DES FONDS SPCIALISS.................................................... 11

    4. LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE INFORMATISE. .................................. 11 4.1. LE CHOIX DES SOURCES. .......................................................................................... 12 4.2. LES CD ROM : PRSENTATION ET RECHERCHE........................................................ 13 4.3. PRSENTATION DES BASES DE DONNES. ................................................................. 16

    4.3.1. Les bases spcialises en chimie ..................................................................... 16 4.3.2. Les bases spcialises en toxicologie. ............................................................. 17 4.3.3. Les bases spcialises en sant et mdecine. ................................................... 17 4.3.4. La base spcialise en pollution. ..................................................................... 18

    4.4. RECHERCHE EN LIGNE PAR LE SERVEUR DIALOG. .................................................... 18 4.4.1. Interrogations sur les bases spcialises en chimie ......................................... 18 4.4.2. Interrogations sur les autres bases ................................................................... 19 4.4.3. Bilan de la recherche par Dialog...................................................................... 20

    4.5. RECHERCHE SUR INTERNET. .................................................................................... 21 4.5.1. Recherche par les sites fdrateurs .................................................................. 21 4.5.2. Recherche sur les mtamoteurs. ...................................................................... 23 4.5.3. Recherche sur les annuaires et les moteurs de recherche gnraux et francophones. ................................................................................................................ 23 4.5.4. Recherche de Groupes de discussions. ............................................................ 24 4.5.5. Recherche de Listes de diffusion. .................................................................... 24 4.5.6. Synthse de la recherche sur Internet............................................................... 25

    5. OBTENTION DES DOCUMENTS PRIMAIRES................................................... 26

    6. ESTIMATION DES COTS..................................................................................... 27 6.1. ESTIMATION DU TEMPS. ........................................................................................... 27 6.2. COT FINANCIER. .................................................................................................... 27

    7. CONCLUSION. .......................................................................................................... 28

  • PROBLMATIQUE DU SUJET

    Monsieur Andr PICOT, toxicochimiste et directeur de recherche de lUnit de Prvention du Risque Chimique au CNRS, dirige actuellement ses travaux de recherche vers lanalyse des mtaux toxiques et leur danger pour la sant (tels laluminium, le cadmium, le plomb, le mercure, etc.).

    En effet, les produits chimiques jouent un rle essentiel tant dans le domaine industriel que dans les laboratoires de recherche ou la vie quotidienne, et leur utilisation peut donner naissance des intoxications, des accidents, en milieu professionnel ou domestique. Lamlioration des connaissances scientifiques sur les risques chimiques en particulier sur les effets nfastes pour la sant des travailleurs et pour lenvironnement, permet la diffusion dune information scientifique sur ce risque, et cest en dveloppant la prvention que les risques lis lutilisation des produits chimiques diminueront.

    Une recherche bibliographique ma t confie sur lun de ces mtaux toxiques, le slnium, mtallode (non- mtal solide) qui existe dans la nature ltat de slniures mtalliques. Tout lintrt de cette recherche est de montrer les aspects ambivalents de cette substance : le slnium est un oligo- lment, donc est indispensable la vie, il a un pouvoir antioxydant donc soignant, mais au del dun seuil, il peut tre toxique pour lhomme, les animaux, lenvironnement. Un axe de recherche sur divers points lis au slnium me fut propos par Monsieur Picot. Ainsi, il fallait prsenter des rfrences sur ces aspects : Prsentation de la substance :

    ! La chimie du slnium, ses proprits physiques et chimiques, ses composants, ! La localisation du slnium et ses applications (industrie, agriculture,

    laboratoires,),

    Rles et pouvoirs du slnium :

    ! Le rle du slnium comme oligo- lment (les besoins indispensables, les carences,),

    ! La fonction dagent antioxydant (le slnium est un constituant de la glutathion proxydase cytosolique),

    ! La toxicit du slnium (ses consquences sur lenvironnement et lhomme).

    Cette bibliographie thmatique se propose de faire le point, ltat de nos connaissances actuelles sur cet lment. Aucun support particulier de document nest a privilgier et il ny a pas de restriction quant au temps. Ce sujet tant vaste, je dcidai de limiter ma recherche aux

  • langues anglaise et franaise. Cependant, il fallait concentrer les recherches sur les rfrences qui prsenteraient des rsums1.

    Cette bibliographie servira la rdaction dun article pour la revue lyonnaise Silence, revue de vulgarisation de texte scientifiques auprs du grand public, sur divers sujets, comme par exemple, la prvention du risque chimique. A plus long terme, elle sera utilise pour rdiger un ouvrage sur les diffrents mtaux et leur toxicit.

    o

    Littraire de formation, il me fallait une documentation au pralable sur ce sujet afin de pouvoir mener une recherche efficace. Ce sujet, comme je l'ai expliqu prcdemment est li deux champs de la connaissance, la chimie pour l'aspect prsentation de la substance et la toxicologie voire la mdecine, pour l'aspect protection de l'individu, consquences de lexposition humaine la substance. Ainsi donc, je prfrai d'emble compulser des ouvrages en anglais sachant que cest la langue principale pour lensemble de la documentation scientifique, et cela me permettrait de constituer les mot- clefs ncessaires la recherche. Pour m'initier ces domaines, je consultais : GRANDERY L. M. Dictionnaire de chimie. Paris : Dunod, 1962. DEMIAZ M. Documentation en chimie. Guide pratique. Paris : Masson, 1990. The Condensed chemical dictionary. Edition revised by Gessner G. Hawley. USA : Van Nostrand Reinhold, 1981. Dictionnaire des termes mdicaux et biologiques. (Franais / Anglais. Anglais / Franais). Paris : Flammarion, 1982. The New Encyclopaedia Britannica. Macropaedia. 15 th edition. Chicago : Encyclopaedia Britannica, 1998.

    Les volumes sur les sujets suivant furent consults : Chemical element and characteristics : vol. 10, p. 616- 617 ; vol. 15, p. 991. Abundance of the element : vol. 15, p. 941. Applications : vol. 15, p. 231, 889 ; vol. 23, p. 642 ; vol. 25, p. 784, 793.

    1 La bibliographie est prsente sous deux formes : une forme avec tous les rsums pour Monsieur Picot, et une forme comprenant uniquement les notices pour les enseignants.

  • Nutrition : vol. 25, p. 69, 71.

    Par ailleurs, Monsieur PICOT m'envoyait des documents traitant de divers produits chimiques produits par son unit de recherche et lui-mme, me permettant de ma familiariser avec leur domaine de recherche, savoir la toxicologie, et plus particulirement la toxicochimie.

    Slection des descripteurs.

    D'emble, il apparaissait clair que j'allai devoir faire face de nombreux mot-clef potentiellement pertinents pour notre sujet, celui ci tant trs vaste. Ce fut ainsi le plus gros problme pos par ce travail. Il s'agissait de raliser un panorama du slnium en considrant cette substance sous tous ses aspects. Pour optimiser ma dmarche je dcidai de diviser mon travail en deux sphres : l'aspect chimie et l'aspect mdecine et je tenais cet axe jusqu' la fin et cela quel que soit mon support de recherche. De plus, je peux ajouter que dans un tel domaine, les termes n'ont pas d'ambigut car sont clairement caractriss et le choix du terme premier selenium dgrossissait considrablement le champ de recherche. Ce terme qu'il fallait combiner proposait demble des rponses variants de 60 1000 documents, selon les bases interroges.

    En premier lieu, au fil de mes lectures, je choisissais comme descripteurs pour la partie chimie :

    Analysis Chemi ? pour chemical, chemistry Compound ? Industr ? Laborator ? Metabolism Use ? pour use(s), user(s)

    En ce qui concerne l'aspect mdical et toxicologique, je choisissais comme descripteurs :

    Disease ? Dose ?, dosage Effect ? Exposure Health

  • Human Poisoning / intoxication Risk ? Toxic ? pour toxic, toxicity, toxicology

    Pour l'aspect bnfique du slnium, je choisissais : Antioxydant Deficiency Drug food / diet ? pour diet, dietary Nutri ? pour nutrient, nutriment, nutrition Requirement Therapeutic

    Devant dvelopper certains point plus particulirement, des descripteurs ont t ajouts au cours des recherches en fonction des aspects dsirs. Par exemple, pour le rapport du slnium et de lenvironment : Environment ? pour environment, environmental Ecosystem ? Pollut ? pour pollution, pollutant Ou encore, pour trouver des documents sur la lgislation du slnium dans le milieu professionnel : Rule ? Regulation Legislation Work ? pour work, worker(s), workplace

    De plus, il a fallu adapter la recherche au plus ou moins prcis, en fonction de la base de donnes a interroger ou du fonds consulter. Je suppose que l'on peut ajouter d'autres descripteurs cette liste mais je peux affirmer qu'aprs de multiples essais, ceux-ci sont les plus pertinents.

  • Consultation des fonds spcialiss.

    Avant de me lancer dans une recherche au plus prcis dans les bases de donnes, je prfrai consulter les fonds spcialiss des universits et centres de documentation. Je consultais le fonds documentaire de l'universit scientifique et mdicale Claude Bernard, Lyon I. Le seul mot slnium en catgorie "mot du titre" puis "mot du sujet" proposait environ 10 ouvrages semblant pertinent puis l'interrogation avec selenium apportait d'autres titres de documents. Ainsi, je peux recenser pour l'aspect chimie de la substance 5 documents trs pertinents a la bibliothque universitaire Scientifique la Doua et 11 documents traitant de l'aspect toxicologique la bibliothque universitaire Sant Rockefeller. Par ailleurs, une visite au CIRC (Centre dInformation et de Recherche sur le Cancer) de Lyon me permit de recenser un document traitant du slnium. Cependant, on peut y trouver de nombreux ouvrages sur les mtaux et la toxicologie en gnral.

    J'ai consult, via Internet, le fonds de la bibliothque de toxicologie de l'hpital Fernand Vidal Paris (voir page 16) et le fonds de la bibliothque de l'OMS, organisation mondiale de la sant (World Health Organization) : (http://www.oms.ch ou http://:www.who.com mais on trouve trs peu de documents sur notre sujet. Par contre, ce site propose une liste de liens valids dans le domaine de la sant. Par ailleurs, le fonds de la British Library accessible ladresse suivante : http://inside.bl.uk:443 (sur mot de passe) propose 250 000 titres de revues dont 21 000 dpouilles et je trouvais des rfrences intressantes. Question : selenium AND (requirement$ OR nutriment$) AND human Rponse : 9 articles dont 3 retenus. Question : selenium AND (hiv OR aids) Rponse : 15 dont 1 retenu. Question : selenium AND toxic$ AND (requirement$ OR nutriment$) Rponse : 3 documents dont 1 retenus.

    La recherche documentaire informatise.

    Il a ma paru difficile dtablir une quation unique qui pourrait rpertorier tous les documents intressants pour notre sujet. Le sujet tant vaste et la bibliographie thmatique, de multiples quations ont t ncessaires sur chaque base, et cela afin de mieux rpondre au sujet. Cependant, on peut retenir une quation de recherche comme tant le noyau du sujet et sur laquelle furent bases la plupart des

    http://www.oms.ch/http://:www.who.com/http://inside.bl.uk:443/

  • recherches, ou qui demeure le point de dpart de toute recherche : selenium AND toxic ? AND human.

    Le choix des sources.

    J'ai choisi seule les sources sur lesquelles j'allai travailler ce qui peut expliquer leur nombre consquent, car je prfrais privilgier lexcs que l'absence ou l'omission de certaines bases importantes. Les CD Rom MEDLINE, PASCAL BIOMED, BIOSIS, EMBASE et DOCTHESES on t retenus comme pouvant concerner le thme trait. Le CD Rom PASCAL na pas t retenu car aprs plusieurs essais, les rfrences trouves taient trs spcialises et pour la plupart rpertoriant des analyses de cas, expriences sur les animaux, et non pas dinformation de type gnral. Pour les bases interrogeables en ligne sur le serveur Dialog, j'ai consult le catalogue Knight- ridder pour avoir une ide des bases exploitables pour notre sujet. Une bonne vingtaine pouvant rpondre l'appel, je dcidai d'interroger DIALINDEX, B 411 dans la catgorie TOXICOL avec lquation selenium AND toxic ? choisie volontairement large pour viter le phnomne de silence. Cette interrogation fut un bon point de dpart car elle ma permis de slectionner les bases qui avaient le plus grand nombre doccurrences pour les termes demands.

    Les bases suivantes on t retenues : Cancerlit. Chapmann et Hall. Chemical Safety newsbase. Chemtox Online.

    Foodline : food Science and Technology. Health and Wellness database. The Merk Index. Occupational safety and health. Pollution Abstract. Registry of Toxic Effects of Chemical Substances. Toxline.

    Le nombre des bases interroges peut paratre important mais tait ncessaire, car je rappelle que mon sujet touche a plusieurs domaines et les bases, sont trs spcialises dans un domaine. Ma bibliographie comprend de nombreuses sous- parties et chacune d'elle touche un domaine plus ou moins prcis : pour accder une information trs pertinente il fallait que je recoure des bases spcialises dans ledit domaine.

  • Par ailleurs, afin de tendre l'exhaustivit des sources d'information possibles sur ce sujet, je vous informe qu'il y a des bases qui sont intressantes mais non accessibles par le serveur Dialog : Chem Sources chemical Directory, CSEM. Elle propose une liste de plus de 190 000 substances chimiques et leur classification. Hazardous substances databank, HSBD. Cette base apporte de linformation sur la toxicologie des substances chimiques, leurs effets sur les hommes et les animaux. KR OnDisc Toxicology and Pharmacology. (1985 + ). Cette base propose des rfrences internationales sur les substances chimiques, pharmaceutiques, les polluants, mutagnes et tratognes et leurs effets sur les systmes vivants. Medical toxicology and environmental health, DHMT. (1888 + ). Cette base propose de linformation scientifique et mdicale dans les domaines de la toxicologie et de la sant en gnral. Je n'ai pas tenu avoir une permission pour les interroger dans la mesure ou j'avais suffisamment de sources exploitables ma disposition.

    Les CD Rom : Prsentation et recherche.

    Mon sujet de recherche tant relativement vaste, jai choisi dune manire gnrale de positionner demble, dans toutes mes recherches le terme slnium comme descripteur et de ne pas faire de recherche par titre ou en plein texte, recherche qui aurait suscit beaucoup de bruit. Pour tous les CD Rom consults, les recherches ont port sur toutes les annes afin davoir un panorama des recherches investies sur le slnium.

    Biosis. Cette base couvre le domaine de la recherche en biologie et biomdecine.

    Les rfrences trouves dans cette base furent nombreuses au recensement mais peu pertinentes car trop spcialises, on trouve par exemple des cas dexpriences sur les animaux. Jai recherch avec lquation basique dfinie au pralable, savoir : LA : (eng or fre) and DESC : selenium and DESC : toxic ? and DESC : human not animal ?

  • Par ailleurs, les rponses linterrogation avec la troncature au terme slnium sont intressantes car permettent de prendre en compte tous les drivs du slnium . LA : eng and DESC : seleni ? and DESC : toxic ? and DESC : (environment ? or ecosystem ?)

    Docthses. (1983 + ). Cette base propose un recensement de toutes les thses soutenues en France dans les universits et grandes coles, elle couvre les domaines des lettres, sciences humaines et sociales et sant. Il faut signaler que pour ces dernires, les rfrences sont prsentes avec simplement une indexation et pas de rsum. Cette recherche fut la plus approximative et la plus longue car je ne voulais pas passer cot dune rfrence importante. Jai dabord recherch dans le domaine sant : Question : slnium ET (toxic ? OU oligolment ?), qui apporte environ 30 rponses. Puis, en fonction des thmes recherchs pour la bibliographie, jessayais des quations plus prcises : slnium ET (antioxydant OR thrapeutique) ET (alimentation OU nutrition), ou slnium ET (dosage OU dose ?), ou encore slnium ET (carence OU dficit) .

    Puis dans la rubrique sciences : Question : slnium ET (chimie OR mtabolisme). Pour cette question, environ 80 rponses, jai donc ensuite tri par une visualisation squentielle les rfrences pertinentes. En effet, lindexation tant prcise, il est difficile par exemple davoir des rfrences sur les applications du slnium sans nommer des domaines particuliers, par exemple : dermatologie, cosmtologie.

    Embase. (1989 Dcembre 1998). Cette base propose des rfrences dans les domaines de la pharmacologie, la toxicologie, la mdecine et les disciplines attenantes. LA : fre or eng and DESC : selenium and DESC : toxic ? and DESC : human not animal ? Rponse S1 = 214 documents. Pour affiner, jajoutai : S 1 and DESC : (nutrition OR nutriment OR nutrient OR food) Rponse S 2 = 53 documents.

    Pour avoir des rfrences sur les consquences de la carence en slnium. Question : LA : fre or eng and DESC : selenium and DESC : deficiency and DESC : human not animal ? Rponse S 3 = 2 documents.

    Jai limit ensuite en fonction des diffrentes parties que javais envisager dans la bibliographie ; par exemple, pour traiter de laspect la fois bnfique et toxique du slnium.

  • S1 and (DESC : therapeutic or DESC : drug) Rponse S4 = 2 documents.

    Medline. (1974 Dcembre 1998). Cette base est produite par la National Library of Medicine, cest lune des sources majeures dans le domaine biomdical. Elle propose des rfrences dans les domaines de la mdecine clinique et des soins mdicaux, ainsi que de la microbiologie, nutrition, pharmacologie, etc. Ce CD Rom fut lune des sources les plus riches en rfrences pertinentes pour notre sujet. Question : selenium AND toxic ? AND human Rponse S 1 = 245 documents. Les rponses tant nombreuses, jai rduit en ajoutant : S 1 NOT animal ? Rponse S 2 = 126 documents. Pour avoir des informations sur les doses essentielles ou recommandes : Question S 3: selenium AND human AND (requirement ? OR nutriment ? OR nutrient ?) AND (dose ? OR dosage ? OR administration). Rponse S 3 = 209 documents.

    Pour avoir des rfrences sur la fois la toxicit du slnium et les besoins essentiels chez lhomme : Question S 4: selenium AND (requirement ? OR nutriment ? OR nutrient ?) S 4 = 345 documents S 4 AND human S 5 = 203 documents. S 5 AND toxic ? Rponse S 5 = 30 documents trs pertinents. Pour avoir des rfrences sur la carence en slnium : Question : selenium AND human AND deficiency S 6 = 1693 documents S 6 AND effect ? S 7 = 893 documents S 7 AND (nutrition OR food OR diet ?OR nutrient ? OR nutriment ?) Rponse S 8 = 120 documents dont environ une trentaine pertinents.

    Pascal Biomed. (1995 Septembre 1998). Ce CD ROM est produit par lINIST et reprsente la partie biomdicale de Pascal.Il est spcialis dans la biologie fondamentale et applique, pharmacologie,

  • toxicologie et les sciences mdicales. Cest dans cette base que furent trouves les rares rfrences en franais prsentes dans la bibliographie. Pour avoir des rfrences sur les effets de la toxicit du slnium sur lhomme. Question : DESC : selenium and (LA : fre or eng) and DESC : human and DESC : effect ? and DESC : toxic ? Rponse S1 = 1 document.

    Pour avoir des rfrences sur les composants toxiques du slnium et leurs effets, utiliss en laboratoires et dans lindustrie. Question : DESC : seleni ? and DESC : compound ? and DESC : use ? and DESC : (industr ? or laborator ?)

    Pour avoir des rfrences sur les effets du slnium sur lenvironnement. Question : DESC : selenium and DESC : toxic ? and DESC : (environment ? or ecosystem ?)

    Prsentation des bases de donnes.

    Les bases spcialises en chimie : Chapman and Hall Chemical Database, B 303. (Edition de 1997). Cette base prsente des donnes d'identification sur les substances chimiques, issues de dictionnaires de chimie. Elle propose des donnes sur les proprits chimiques et physiques de ladite substance, son utilisation, et des rfrences bibliographiques clefs. Chemical Safety Newsbase, B 317. (1981 + ). Cette base de donnes propose des informations sur les effets rencontrs des substances chimiques sur les humains dans les milieux de travail, de l'industrie et des laboratoires.

  • The merck Index Online, B 304. (Edition 1998). Cette base de donnes, plein texte, est la version en ligne de la douzime dition de la monographie The Merck index, internationalement reconnue, qui est une encyclopdie des mdicaments, substances chimiques et biologiques. Chaque enregistrement propose les formules chimiques, poids de la molcule, les numros de registre, proprits physiques, donnes toxiques, thrapeutiques, les usages commerciaux de la substance, et des rfrences bibliographiques dans les domaines de la chimie, biomdical et des brevets.

    Les bases spcialises en toxicologie. Chemtox Online, B 337. (Edition 1998). Cette base de donnes propose des rfrences sur la rgulation et la lgislation des substances chimiques toxiques ou substances dangereuses pour l'environnement et la sant. Elle comprend galement des informations concernant la substance et son identification par l'Environmental Protection Agency (EPA), le Clean Air Act (CAA), the Clean Water Act (CWA), the Toxic Substances Control Act (TSCA), etc. Registry of Toxic Effects of Chemical Substances (RTECS), B 336. (1971 + ).

    Cette base propose des informations sur la toxicit de plus de 100 000 substances chimiques comprenant : les mdicaments, les complments alimentaires, les pesticides, herbicides, diluants, dchets chimiques, substances utilises dans le milieu industriel, etc. Les effets toxiques sur l'homme sont dcrits. Toxline, B 156. (1965 + ). Cette base couvre les effets toxicologiques, pharmacologique, biochimique et physiologique des mdicaments et autres substances chimiques.

    Les bases spcialises en sant et mdecine. Cancerlit, B 159. (1975 + ). Cette base est produite par International Cancer Research Databank Branch (ICRDB) de lInstitut National du Cancer des Etats-Unis. Les rfrences couvrent les domaines des publications dans les domaines de l'oncologie clinique et exprimentale.

  • Foodline : Food Science and Technology, B 53. (1972 + ). Cette base propose de l'information sur les sciences de la nutrition et le monde de la technologie attenant. Tous les aspects de l'industrie de l'alimentaire et de la boisson sont couverts incluant les ingrdients et les processus technologiques, microbiologiques, de packaging, de l'industrie chimique alimentaire la biotechnologie et le domaine de la scurit dans la nutrition et l'alimentation. IAC Health and Wellness Database, B 149. (1976 + ). Cette base de donnes, produite par Information Access Company propose de linformation dans les domaines de la sant, de la mdecine, et de la nutrition et sadresse aux professionnels de la sant et aux consommateurs. Occupational Safety and Health (NIOSHTIC), B 161. (1973 + ). Cette base est le produit de Clearinghouse. Elle couvre tous les aspects de la scurit and occupational safety and health, en incluant les domaines des agents dangereux et de la toxicologie.

    La base spcialise en pollution. Pollution Abstract, B 41. (1970 + ). Cette base propose des rfrences lies la pollution, ses sources et son contrle. Diffrents sujets sont couverts : pollution de lair, de leau, qualit de lenvironnement, pollution par le bruit, les pesticides, les radiations, les dchets.

    Recherche en ligne par le serveur Dialog.

    Jai choisi de prsenter les diverses interrogations effectues sous forme de tableaux spars, les quations tant diffrentes dune base lautre.

    Interrogations sur les bases spcialises en chimie :

    S = searches Chapman & Hall The Merck Index S1 selenium/de 228 16 dont 4

    documents pertinents

    S1 and compound ? 55 S1 and (metabolism or analysis)

    32 dont 17 documents pertinents

  • Les rfrences slectionnes correspondent des description de la substance.

    S = searches Chemical Safety Newsbase S1 selenium/de 57 S1 and human and (exposure ? or intoxication)

    3 dont 2 pertinents

    Les rfrences concernent lexposition professionnelle au slnium.

    Interrogations sur les autres bases2 :

    S = searches IAC Health Wellness Database S1 selenium/de 226 S1 and (use ? or user ?) 72 S2 and (industr ? or laborator ?) 20 dont 13 documents pertinents

    S = searches Occupational Safety and Health S1 selenium/de 176 S1 and (worker ? or workplace) and (rule ? or regulation or legislation)

    S2 = 5 dont 3 documents pertinents

    S1 and human/de and health/de not S2

    S3 = 8 dont 6 documents pertinents

    S = searches Registry of Toxic Effects of Chemical Substances

    S1 selenium/de 31 S1 and effect ? S2 = 2 dont 2 documents pertinents

    S = searches Toxline S1 selenium/de 4237 S1 and toxic ? and human/de and (poisoning or intoxication)

    S2 = 19 dont 8 documents pertinents

    S = searches Foodline S1 selenium/de 1064 S1 and legislation S2 = 8 dont 3 documents pertinents

    2 Le sujet tant vaste, bon nombre de rfrences dites pertinentes et rpertories dans les tableaux qui suivent sont la priphrie du sujet, cest pourquoi certaines furent limines.

  • S1 and (toxic ? and human/de and health) not S2

    S3 = 29 dont 27 documents pertinents

    S = searches Chemtox S1 selenium/de 165 S1 and toxicology 5 dont 5 documents pertinents S1 and toxic ? and (compound ? or analysis or metabolism)

    147

    S2 and chemi ? 136 S3 and effect ? 131 S4 and human 3 dont 3 documents pertinents Les rfrences retenues pour ces 6 bases concernent lusage du slnium, sa toxicit et les consquences sur lhomme, ainsi que les lois prvues en matire de protection.

    S = searches Pollution Abstract S1 selenium/de 808 S1 and (ecosystem ? or environment ?)

    197

    S2 and toxic ? 90 S3 and (compound ? or analysis or metabolism)

    18 dont 15 pertinentes

    Les rfrences concernent la toxicit du slnium et de ses drivs sur lenvironnement.

    S = searches Cancerlit S1 selenium/de 1485 S1 and disease ? 269 S2 and cardiovascular 31 dont 31 pertinents S1 and drug S4 = 636 S4 and antioxydant ? 1 dont 1 documents pertinent S4 and therapeutic and human/de 61 dont 17 pertinentes

    Cette recherche concerne plus le rapport slnium/ maladies cardiovasculaires.

    Bilan de la recherche par Dialog.

    La difficult de cette bibliographie thmatique consiste multiplier les entres dans les bases afin dviter le phnomne de silence. Cest pourquoi une mme

  • quation de recherche est rarement utilise sur plusieurs bases. Cependant, je souhaite que ces tableaux rcapitulatifs de ma dmarche permettront de comprendre ma stratgie de recherche. Par ailleurs, ayant interrog plusieurs bases sparment, les doublons ont t nombreux et le travail de tri plus consquent.

    Recherche sur Internet3.

    La recherche sur Internet sur un sujet vaste comme le ntre demande beaucoup de temps, un peu de mthode et une organisation toute pense. De trs nombreux sites font rfrence au slnium, contenant pour la plupart dentre eux des descriptions chimiques de la substance, avec schmas, graphes, explications sur les consquences dune carence ou dun excs, etc. Dans limpossibilit de faire figurer dans cette bibliographie toutes ces rfrences, une slection des plus reprsentatifs fut ncessaire. Jai voulu tendre une recherche (quasi) exhaustive et cest ce qui explique la multiplication des outils offerts et utiliss par Internet pour trouver linformation.

    Recherche par les sites fdrateurs

    Jai essay de dmarrer cette recherche avec des outils qui pourraient orienter ma recherche et la rendre pertinente. Ainsi, jai choisi comme point de dpart loutil AlphaSearch, http://www.calvin.edu/library/as/ qui recense les sites fdrateurs (gateways) dans les grands domaines de la connaissance proposant des liens valids vers des sites. Le choix a t port sur le type Gateway avec la spcificit Sciences . Puis, les sites semblant pertinents ont t retenus et visits afin dvaluer ladquation de son contenu avec notre sujet. Ceci ma permis didentifier des organismes amricains ou europens gouvernementaux, centres de recherche en sciences, susceptibles de contenir de linformation et surtout, de mieux cibler la recherche grce aux quelques listes de liens vers des sites dans les domaines de la toxicologie, la biologie, la chimie.

    Ainsi, pour principales rfrences, on retiendra : http://chemistry.gsu.edu/post_docs/koen/worgche.html Site personnel portant le titre Organic Chemistry Resources Worldwide dont lauteur est Koen Van Aben. Il propose des liens vers des revues lectroniques, diffrents moteurs de recherche et bases de donnes commerciales. Ce site est un bon point de dpart mais attention car adresses ne sont pas toujours actualises pour cause de dernire mise jour du site datant du 21 septembre 1997.

    3 Tous les sites nomms ci-dessous directement lis au slnium sont dcrits de faon trs prcise dans la bibliographie. (III - Bibliographie).

    http://www.calvin.edu/library/as/http://www.gsu.edu/post_docs/koen/worgche.html

  • http://www.chem.rpi.edu/icr/chemres.html Internet Chemistry Resources. Ce site est produit par un universitaire Martin Stoemer (Department of Medicine Chemistry, Victorian college of Pharmacy). http://www.ciit.org/WWW/biochem.html Site produit par Chemical Industry institute of Toxicology (CITT). Liste de liens vers des sites en chimie, biologie, et environnement. http://www.pitt.edu/~martint/pages.toxres.htm Liste de liens vers des sites en toxicologie. (Toxicology Internet Resources, produit par luniversit de Pittsburgh). Ce site sadresse aux praticiens et chercheurs dans les domaines de la toxicologie clinique et mdicale. http://www-sci.lib.uci.edu/HSG/HSGuide.html Martindales Health Science Guide 1999. Ce site propose des liens dans tous les domaines de la sant (nutrition, obsttrique, virologie, etc.) http://www.santel.lu/SANTEL/toxico/toxico.html Site luxembourgeois intitul The Luxembourg Health. Index des ressources toxicologiques sur le Net (centre de recherche, bibliothques, etc.). Ce site ma permis de trouver un groupe de discussions anglophone en toxicologie : Toxups .

    AlphaSearch ma par ailleurs orient vers trois moteurs de recherche spcialiss que voici :

    http://www.healthatoz.com Moteur de recherche spcialis en sant. http://www.achoo.com Internet Healthcare Directory. (Socit spcialise dans les sites mdicaux). Moteur de recherche spcialis en sant. http://www.chemfinder.camsoft.com Moteur de recherche spcialis en chimie. Linterrogation par mot simple tel selenium propose de trs nombreux sites contenant des informations sur la substance ; on notera par exemple les sites de lATSDR, de lIUPAC, lEPA, MCP Group, etc.

    A partir de ces quelques sites fdrateurs, il fallait explorer le contenu des sites. Pour faciliter la recherche, la rendre plus optimale et moins longue, jutilisais

    http://www.chem.rpi.edu/icr/chemres.htmlhttp://www.ciit.org/WWW/biochem.htmlhttp://www.pitt.edu/~martint/pages.toxres.htmhttp://www-sci.lib.uci.edu/HSG/HSGuide.htmlhttp://www/http://www.healthatoz.com/http://www.achoo.com/http://www/

  • dans chaque site visit la fonction Search lintrieur mme du site qui permet de fouiller les pages du site. Cette option de recherche ne permet pas de faire des requtes trs pointues mais dans notre cas elle est pertinente car notre sujet relativement lastique, ne demande pas une requte extrmement prcise. Ainsi donc, la plupart des pages trouves sur Internet et prsentes dans la bibliographie qui suit et concernant le slnium et ses diffrents aspects et effets, ont t trouves en utilisant cette requte : selenium AND (toxicology OR toxic*). Certains moteurs de recherche nacceptant pas les oprateurs boolens, la recherche tait alors rduite selenium, et gnrant du bruit, le travail de vrification de la pertinence des rsultats fut important.

    Recherche sur les mtamoteurs.

    En second lieu, jai recherch sur les mtamoteurs qui, en combinant plusieurs moteurs de recherche, permettent un gain de temps et fournissent la rponse la plus exhaustive une question. Equations de recherche retenues pour les mtamoteurs: selenium AND (toxicity OR toxic) selenium AND (compound OR compounds) Deux mtamoteurs ont t retenus pour leur pertinence de rsultat par rapport au sujet : http://www.profusion.com http://www.metacrawler.com Ce dernier outil fut le seul a recenser le site Selenium Forum entirement ddi au slnium, ayant pour adresse : http://selenium.org.

    Recherche sur les annuaires et les moteurs de recherche gnraux et francophones.

    Je recherchais sur le moteur international Altavista http://www.av.com avec

    lquation selenium AND (toxic* OR risk* OR adverse effect OR side effect ), cette interrogation fut peu efficace car la majorit des liens mnent vers des entreprises commerciales proposant des substances chimiques.

    Jai effectu une longue recherche sur les moteurs de recherche francophones tels http://www.chaloop.com, http://www.lokace.com, http://www.ecila.ceic.com, http://www.echo.fr,

    http://www.profusion.com/http://www.metacrawler.com/http://selenium.org/http://www.av.com/http://www.chaloop.com/http://www.lokace.com/http://www.ecila.ceic.com/http://www.echo.fr/

  • et bien sr, une recherche sur les annuaires de recherche francophones comme http://www.nomade.fr, http://www.carrefour.net, http://www.excite.fr, http://www.yahoo.fr. Le terme retenu pour la recherche fut toxicologie car avec le terme slnium les rponses sont nulles : (car dans les annuaires ce sont les sites qui sont indexs dans leur globalit et non pas les pages comme avec les moteurs). Avec toxic* le bruit est important en raison de la racine commune du terme avec toxicomanie. Ces moteurs et annuaires mont donn des adresses de sites francophones (principalement des organismes) comportant des liens intressants.

    Nous retiendrons : http://www.sfta.asso.fr

    Site de la Socit Franaise de Toxicologie Analytique (SFTA). Voir la rubrique Toxiliens qui propose des liens vers d'autres ressources sur Internet. http://www.hon.ch Site genevois (version franaise et anglaise) portant le nom de Health on the Net Fondation. Cest un annuaire de recherche spcialis en sant qui prsente pour une requte donne, les sites retenus avec une indexation. Trs bon outil. http://www.ccr.jussieu.fr/cgi-bin/fwidal0.pl

    Site de la bibliothque de toxicologie de lhpital Fernand Vidal Paris. Index des articles, livres, thses ; la recherche se fait par auteur, titre, mot- clef ; ces donnes ne sont pas exploitables car il ny a quune notice signaltique pour les documents et pas de rsum. Prsentation de la Base de donnes ASITEST qui traite de la toxicit de milliers de produits chimiques. http://www.chu-rouen.fr/cap/toxhome.html Site de lunit de Toxicologie Clinique et de Toxicovigilance. Ladresse suivante propose diffrents liens dans le domaine de la toxicologie : http://www.chu-rouen.fr/ssf/toxfr.html

    Recherche de Groupes de discussions.

    En consultant DejaNews (anglophone) : http://www.dejanews.com, avec toxic* AND selenium, on accde de nombreux messages changs sur notre sujet entre particuliers, mdecins, mais ceci reste des questions /rponses trs individuelles, donc marginales. Jai retenu deux groupes anglophones dans le domaine des sciences et de la nutrition qui contiennent des occurrences sur le slnium et ses rapports avec lalimentation, le cancer,: sci.med.nutrition et sci.life-extension. Ces rfrences ne sont pas mentionnes dans la bibliographie.

    Recherche de Listes de diffusion.

    http://www.nomade.fr/http://www.carrefour.net/http://www.excite.fr/http://www.yahoo.fr/http://www.sfta.asso.fr/http://www.hon.ch/http://www.ccr.jussieu.fr/cgi-bin/fwidalO.plhttp://www.chu-rouen.fr/http://wwwchu-rouen.fr/ssf/toxfr.htmlhttp://www.dejanews.com/

  • Ma recherche a t effectue sur le catalogue des listes de diffusion francophones , http://www.cru.fr. Une seule liste est pertinente (Infotox). Jai aussi recherch sur les listes de diffusion internationales, http://www.liszt.com qui ma permis de trouver deux listes anglophones. A cette mme adresse jai aussi recens un groupe de discussions en toxicologie (bionet.toxicology).

    Synthse de la recherche sur Internet.

    Cette partie permet de dgager les sites importants qui furent rcurrents lors des diverses interrogations sur les multiples outils. Les trois premiers sites dcrits ci-dessous napparaissent pas dans la bibliographie car prsentent trop de rfrences pouvant tre rpertories.

    Ainsi, on trouve ces deux sites entirement consacrs au slnium :

    http://www.selenium.net Site grand public, non commercial, en anglais. (1998). Information de base sur les doses, le rapport slnium / cancer, sida, sur les fonctions et effets cliniques du slnium dans lalimentation. http://www.selenium.org Site non commercial en anglais. Prsence d'articles de 1996 1998 (slnium et le cancer, le sida, les doses,...). Ce site sadresse aux nutritionnistes, aux consommateurs et traite des effets et fonctions cliniques du slnium dans lalimentation. http://www.epa.gov Site de lEnvironmental Protection Agency. (Etats- Unis). Il propose en utilisant la fonction "search" et les mots selenium AND Compounds AND toxic* de nombreuses pages traitant su slnium mais aucune o cette substance serait le sujet principal. Pour finir, je souhaite prsenter une liste des principaux sites recenss traitant du

    slnium, desquels sont extraites certaines rfrences lectroniques de la bibliographie. Ce panel permet davoir un dbut de liste des sources possibles sur notre sujet : http://www.oligoelements.com Site personnel en franais de vulgarisation scientifique sur le rle des oligolments. http://www.mcp-group.com Site dentreprise : Mining and Chemical Product Ldt. Information dtaille sur les substances chimiques. http://www.tc.gc.ca/CANUTEC/french/guide/menug_f.htm Guide Nord Amricain des mesures durgences. Il comprend de nombreuses fiches de consignes de scurit en cas de contamination avec les substances toxiques. Ce guide, en franais, anglais, espagnol) a t labor conjointement par Transport Canada, le dpartement aux transports des Etats-Unis et le secrtariat aux communications et aux transports du Mexique. Ce guide peut aider les premiers intervenants dterminer rapidement les dangers prcis ou gnraux de la / les matire(s) vise(s), se protger et protger le public au cours de la phase initiale conscutive a un incident. La recherche dune substance se fait par nom ou par numro didentification.

    http://www.cru.fr/http://www.liszt.com/http://www.selenium.net/http://www.selenium.org/http://www.epa.gov/http://www.oligoelements.com/http://www/http://www.tc.gc.ca/CANUTEC/

  • http://www.phys.com Site grand public. Ouvrage de vulgarisation scientifique : Encyclopdie de la nutrition. (Plusieurs pages sur le slnium dans l'alimentation : une seule page retenue pour figurer dans la bibliographie). http://www.webelements.com The Periodic table on the web : Web Element by Mark Winter, 1998). Un trs bon site sur la substance chimique. Recherche par nom de substance chimique. http://oncolink.upenn.edu University of Pennsylvania Cancer Center Resource. Ce site propose de nombreux documents sur le slnium (environ 60). Deux ont t retenus dans la bibliographie. http://www.nalusda.com/fnic/ Food and Nutrition Information Center. Ce site propose neuf occurrences pour le terme "selenium" mais aucun document n'est assez spcifique pour figurer dans la bibliographie. http://ehis.niehs.nih.gov/ntp/docs/chem_hs.html Chemical Health and safety data : cette page appartient au site de lEnvironmental health Information Service. Il faut chercher dans le module "search" avec seleni*: Accs aux fiches dtailles de ces substances : selenium sulfide, selenium disulfide, selenious acid, sodium selenite et sodium selenate. Les fiches ne peuvent apparatre dans la bibliographie car elles ne sont pas identifies par une adresse Internet claire. (chaque fiche porte la mme adresse, celle-l mme crite ci-dessus). On trouve pour chaque substance dcrite, des donnes chiffres, formules chimiques, description physique, poids de la molcule, gravit, densit, composition, solubilit, volatilit, inflammabilit, ractivit, stabilit, et toxicit ; ses effets, les doses admissibles, les lois, les recommandations (registre fdral), les utilisations de ce composant, les procdures de prvention contre le risque chimique, (vtements, matriaux, stockage), les procdures en cas d'urgences, en cas de contact avec la peau, yeux, par inhalation ou absorption et symptmes, ainsi qu'une source bibliographique. http://atsdr1.atsdr.cdc.gov:8080/atsdrhome.html Site de Agency for Toxic Substances and Disease registry. 10 occurrences pour le terme selenium, deux documents retenus dans la bibliographie. Je souhaite enfin prsenter une bibliographie ralise en 1990 : Selected bibliography on selenium de 577 notices sur le slnium, cre en Coopration avec le Wyoming Water Resources Center at clearinghouse of hydrological and climatological data for the State of Wyoming. http://www-wwrc.uwyo.edu/cgi-bin/wrds/wsgs/selbib/wbib.s_titlsel.selcit?SEC=1&TITLE=selenium

    Elle peut tre un point de dpart mais les rfrences ne sont pas rcentes (annes 1980), et pas classes, et concernent pour la plupart l'Etat du Wioming. (O fut dcouvert le slnium en 1817).

    Obtention des documents primaires.

    http://www.phys.com/http://www.webelements.com/http://oncolink.upenn.edu/http://www/http://www/http://www-wwrc.uwyo.edu/cgi-

  • Les documents ayant permis de raliser la synthse tant en majorit des publications en srie, le CD Rom MYRIADE a t consult pour les localiser. (Recherche des priodiques par le n ISSN). Pour localiser les thses, le CD Rom DOCTHESES fut utilis. Par ailleurs, jempruntais certains documents prsents en bibliothques universitaires (6 monographies : 3 pour la partie chimie la bibliothque de sciences et 3 documents la bibliothque de mdecine). Pour constituer la synthse, jai choisi en effet de slectionner environ 20 documents qui refltaient au mieux les diffrents thmes de la bibliographie et permettraient davoir une vision globale du sujet.

    Estimation des cots.

    Estimation du temps.

    Description des tches Estimation en heures Consultation des CD ROM 13

    Recherche sur Internet 33

    Consultation des bases de donnes via Dialog 03

    Dplacements bibliothques, recherches dans les fonds spcialiss

    10

    Tri et classement des rfrences 61

    Elaboration et rdaction de la synthse 11

    Rdaction de la mthodologie 09

    Total 140

    Cot financier. Cot de linterrogation des bases de donnes sur Dialog4.

    Nom de la base interroge Prix Foodline B 53

    2$5O + 1$52

    Toxline B 156

    2$50 + 3$89

    4 Il faut toutefois savoir que lENSSIB par un contrat privilgi avec le serveur Dialog, obtient des cots infrieurs environ 10 fois le cot rel.

  • Health and Welness Database B 149

    6$ + 3$27 + 3$02

    Cancerlit B 159

    15$43

    Chemical Safety Newsbase B 317 The merck Index B 304

    4$43 + 1$

    Chapman and Hall Chemical Database B 303

    2$83

    Registry of Toxic Effects of Chemical Substances B 336

    2$47

    Chemtox Online B 337

    6$25

    Pollution Abstract B 41

    5$62

    Occupational Safety and Health B 161

    4$18 + 6$87

    Rinterrogations diverses 11$37 Cot total 83$15

    Conclusion.

    Une recherche bibliographique sur un sujet dune telle ampleur demande beaucoup de temps et cela quelles que soient les sources dinformation exploiter. Pour ma part jai choisi dexploiter avec minutie certaines sources (Internet, bases de donnes) mais je suppose que jaurais pu aussi contacter des organismes ou personnes ressources pour avoir de linformation. Par ailleurs, je suis bien consciente davoir men cette recherche avec le seul souci de rpondre le plus prcisment possible aux besoins de mon commanditaire et cela sans impratifs de cots et de dlais ; ainsi ce travail demeure celui dun universitaire et si javais eu a raliser cette bibliographie en situation professionnelle, les sources exploites auraient t moindres. Je tiens prciser que cette recherche fut ralise en parfaite autonomie ce qui peut expliquer le nombre de sources rpertories. Cependant je pense que quelques interrogations sur MEDLINE et TOXLINE peuvent permettre de cerner un sujet comme celui-ci et de rcuprer des rfrences pertinentes5.

    5 MEDLINE peut tre interrog gratuitement ladresse suivante : http://www.infotrieve.com/freemedline/.

  • II SYNTHESE.

    INTRODUCTION. Le slnium : oligo- lment et antioxydant.

    PARTIE 1.PRSENTATION DE LA SUBSTANCE CHIMIQUE SE........................ 30 1.1 VARITS ET PROPRITS PHYSIQUES DU SLNIUM. ................................................ 30 1.2 PROPRITS CHIMIQUES. ........................................................................................... 31

    1.2.1 Principales formes chimiques du slnium. 31

    PARTIE 2.SOURCES ET UTILISATIONS................................................................... 32 2.1 LE SLNIUM LTAT NATUREL.............................................................................. 32 2.2 USAGES DU SLNIUM. ............................................................................................. 32

    2.2.1 Utilisation du slnium dans lindustrie. 33 2.2.2 Utilisations mdicales du slnium. 33

    PARTIE 3.BESOINS EN SLNIUM CHEZ LHOMME. ......................................... 34 3.1 SORT DANS LORGANISME......................................................................................... 34 3.2 FORMES DU SLNIUM DANS LALIMENTATION HUMAINE. ........................................ 35 3.3 LES APPORTS SOUHAITABLES JOURNALIERS. ............................................................. 35 3.4 CARENCE EN SE........................................................................................................ 36

    PARTIE 4.LES EFFETS BNFIQUES DU SLNIUM. ......................................... 37 4.1 RLE PHYSIOLOGIQUE DU SE : RLE ANTIRADICAUX LIBRES.................................... 37 4.2 POTENTIALIT THRAPEUTIQUE ANTICANCREUSE DU SLNIUM. ............................ 37 4.3 TRAITEMENT DE DIVERSES PATHOLOGIES. ................................................................ 38 4.4 DES ANTIOXYDANTS DOSES NUTRITIONNELLES POUR LA PRVENTION DES CANCERS ET DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES : EXEMPLES DTUDES. ........................................... 38 4.5 LA SUPPLMENTATION.............................................................................................. 39

    PARTIE 5.TOXICIT DU SLNIUM......................................................................... 40 5.1 PRINCIPALES ACTIONS TOXIQUES DU SLNIUM ET DE SES DRIVS. ......................... 41

    CONCLUSION.

    Documents slectionns pour la ralisation de la synthse.

  • INTRODUCTION. Le slnium : oligo- lment et antioxydant.

    Du grec sln, lune en raison de lanalogie de ses proprits chimiques avec celles du tellure, le slnium a t dcouvert en 1817 par le chimiste sudois Jns Berzelius, dans un rsidu de prparation de l'acide sulfurique. Le slnium fait partie des oligo-lments qui sont des lments chimiques nutritifs indispensables au mtabolisme. Ces minraux sont prsents dans lorganisme doses infinitsimales et jusqu un pass rcent, seuls les minraux prsents en quantit relativement importante (tels que calcium, phosphore, soufre) paraissaient indispensables la vie. Dcels doses si faibles, la trentaine dlments- traces tels que zinc, cobalt, manganse, slnium taient considrs comme des impurets. (93)

    Le slnium est un antioxydant. Ce terme caractrise un ensemble de substances ou de composs, de nature diverse, dont la caractristique commune est dtre capable de sopposer ou de contrler laccumulation au niveau cellulaire de radicaux libres. Cette proprit leur permet dagir en tant que moyen de dfense contre les drivs actifs de loxygne. Ils sopposent aux mcanismes doxydation de certaines molcules. Certains micronutriments, comme les vitamines (E, C, bta- carotne) et oligo- lments (zinc, slnium) ont une activit antioxydante et sont donc susceptibles dintervenir dans les mcanismes de protection contre la production de mtabolites de loxygne actif. Le slnium intervient dans lactivit du systme enzymatique protecteur, le glutathion peroxydase qui acclre la transformation des radicaux libres et des peroxydes lipidiques en mtabolites non- toxiques. (321)

    Prsentation de la substance chimique Se.

    De la famille des chalcognes, le slnium est un mtallode du groupe de loxygne, non-mtal de symbole Se, de numro atomique 34 et de masse atomique 78, 96. Il appartient au groupe 16 (ou VIa) de la classification priodique. Cest un lment rare, prsent trs souvent ltat de traces dans les sulfures naturels o il se substitue au soufre. Les espces minralogiques qui en contiennent des quantits notables dont les principales sont les slniures de cuivre, dargent, de thallium, de plomb et de mercure sont trop peu abondantes pour constituer des minerais. Aussi le slnium nest quun sous-produit de laffinage lectrolytique du cuivre. Six isotopes existent ltat naturel ; leurs nombres de masse sont trs voisins de 74, 76, 77, 78, 80 et 82.(18) (66)

    Varits et proprits physiques du slnium.

    Le slnium est chimiquement proche du soufre et est apparent au tellure. Comme le soufre, il est allotropique (sous plusieurs formes) :

    Le slnium rouge amorphe, poudre rouge-brique est obtenu par prcipitation partir dune solution aqueuse, par exemple par rduction dune solution dacide slnieux par lhydrogne, le zinc, lanhydride sulfureux, etc., ou par condensation de la vapeur sur une paroi froide. Il se transforme en slnium gris une temprature mal dfinie entre 110 et 180 0C. De densit 4,26, il est dou de proprits photoconductrices.

    Le slnium vitreux, masse amorphe, vitreuse et bruntre qui se forme par refroidissement brutal du slnium liquide.

  • Le slnium gris, parfois improprement appel slnium mtallique, cristallise dans le systme trigonal. Cest la varit thermodynamiquement stable : au-dessus de 100-110 0C, toutes les varits se transforment en slnium trigonal. Il peut-tre obtenu par refroidissement lent du slnium liquide. De densit 4, 80 , il est utilis pour ses proprits semi- conductrices. (305) (96) (18)

    Proprits chimiques.

    Le slnium est capable de ragir avec de nombreux lments pour donner des composs prsentant une grande analogie avec les composs correspondants du soufre.

    Le slniure dhydrogne rappelle le sulfure dhydrogne. Il peut tre obtenu par action dun acide dilu, comme lacide chlorhydrique, sur un slniure mtallique ou par chauffage 225 0C dun mlange de slnium et dhydroxyde de magnsium anhydre. Gazeux (bullition 42 0C), Il est trs toxique.

    Laffinit du slnium pour loxygne est plus faible que celle du soufre. Seuls deux oxydes sont bien connus : SeO2 et SeO3. Le dioxyde se forme par combustion du slnium lair. Ses proprits oxydantes, quoique peu marques, le sont plus que celles de SO2. Ainsi SeO2 est rduit par SO2.

    Le dioxyde de slnium se dissout facilement dans leau pour donner lacide slnieux qui est plus faible que lacide sulfureux. Il lui correspond divers sels : les slnites et les hydrognoslnites.

    Lacide slnique H2SeO4 est obtenu par action dun agent oxydant puissant (fluor, chlore, brome, ion permanganate, oxydation anodique, etc.) sur Se, SeO2, H2SeO3 en prsence deau. Lacide slnique est un diacide fort, trs hygroscopique, encore plus oxydant que H2SO4. Ses sels, les slniates et les hydrognoslniates, sont les homologues des sulfates et des hydrognosulfates.

    Le dislniure de carbone CSe2 est obtenu par action, vers 550-600 0C, du dichloromthane CH2Cl2 sur le slnium fondu.

    Il existe aussi de trs nombreux composs organo-slnis comme les slnols RSeH, les slniures RSeR, les slnoxides RR SeO, les slnones RR SeO2, les halognures dalkyl ou daryl slnium RSeXn , les slnocyanates RSeCN et aussi les slniures htrocycliques tel le slnophne . Certains prsentent de lintrt pour leur conductivit lectrique. (103) (96) (71) (66)

    Principales formes chimiques du slnium. (103) SELENIATE 6+ SeO4--

    SELENITE 4+ SeO3--

    SELENOTRISULFURE 0 R-S-Se-S-Re

    SELENODILGUTATHION 0 G-S-Se-S-G

    SELENIURE 2- Se--

  • SELENOCYSTEINE

    2-

    NH2

    H-Se-CH< COOH

    METHYL SELENOCYSTEINE

    2-

    NH2

    CH3-Se-CH< COOH

    METHYL SELENIURE 2- CH3-Se-H

    DIMETHYL SELENIURE 2- CH3-Se-CH3

    TRIMETHYL SELENONIUM 2- ( CH3 )3 SE+

    DIMETHYL DISELENIURE 2- CH3-Se-Se-CH3

    SELENOMETHIONINE

    2-

    NH2

    CH3-Se-(CH2)2-CH< COOH

    Sources et utilisations.

    Dans la nature, on trouve l'lment sous forme de slniures, dont le plus commun est la zorgite, slniure de plomb et de cuivre. On trouve frquemment le slnium avec le soufre libre et dans de nombreux sulfures. Il est gnralement extrait du grillage des sulfures naturels. Cependant, sa production en tant que sous-produit est insuffisante pour subvenir la demande industrielle, qui s'accrot trs rapidement. Le premier dpt mondial du minerai de qualit commerciale a t dcouvert prs de Baggs, dans le Wioming, en 1955. Aujourdhui, la principale source de slnium est constitu par les boues daffinage lectrolytiques de cuivre. (96) (66)

    Le slnium ltat naturel.

    Dans lcorce terrestre, le slnium se trouve un taux moyen de 1,4 nmol (0,2 g/g). Toutefois sa rpartition dans les sols est extrmement variable depuis les zones pauvres dites slniprives o il se trouve des teneurs infrieures 1,26 nmol/g (0,1 g/g) jusquaux zones trop riches dites slnifres o il peut atteindre plus de 15,19 nmol/g (1200g/g). Leau de boisson contient peu de slnium minral (2 3 g/l), do une source dapprovisionnement insuffisante pour lhomme. A partir du sol, le slnium peut tre extrait par les plantes qui le transforment en composs organiques tels la slnomthionine. La disparit des teneurs en slnium dans le sol se rpercute sur sa teneur dans les vgtaux qui peut varier de 0,126 126 000 nmol/g (0,1 10 000g/g), mais la nature du sol joue galement un rle dans lassimilation du slnium par les plantes : les sols alcalins facilitent loxydation en slnates facilement absorbables, les sols acides fixant le slnium sous forme insoluble. Les mammifres ne retiennent pas longtemps le slnium dans lorganisme. Cest pourquoi ils ont besoin dun ravitaillement rgulier de cet lment par la nourriture. Ainsi, la connaissance du taux de slnium dans le corps permet de dduire sa richesse dans le sol. (329) (135) (288)

    Usages du slnium.

  • Utilisation du slnium dans lindustrie.

    Les usages de slnium et de ses composs peuvent tre diviss en diverses catgories : applications lctriques (25%), fabrication des pigments (10 %), industrie de verre (40%), mtallurgie (10%), applications agricole et biologique (5%), autres usages comme vulcanisation de caoutchouc ou oxydation de catalyseur (10%).

    En lectricit : le slnium fut une de premires substances photolectriques dcouvertes. Il est utilis dans la fabrication des transformateurs lctriques depuis 1920 pour convertir les courants alternatifs en courants continus. Les proprits lectriques du slnium (gris), notamment laccroissement de sa conductivit quand il est expos la lumire, sont mises profit dans les cellules photolectriques photoconductrices, dans les photopiles (effet photolectrique), les redresseurs de courant alternatif (redresseur fer-slnium). (18)

    En Xrographie : le slnium est utilis dans les technologies de la photocopie moderne et en mdecine comme photoconducteur dans les radiographies par rayons X, cause de sa sensibilit la lumire.

    Dans la fabrication des verres : le slnium et ses composs (slniure de sodium) sont utiliss dans la coloration (jaune rouge) et galement dans la dcoloration des verres, vernis et vitres.

    Dans la fabrication des pigments : le slnium est utilis sous forme de sulfoslnure de Cadmium.

    En mtallurgie : laddition de slnium lacier amliore sa machinabilit, sa rsistance la corrosion et sa finesse de surface. Les utilisations mtallurgiques du Se sont trs nombreuses car il se combine pratiquement avec tous les mtaux et forme des drives un peu plis solubles que leurs quivalents soufrs. (305)

    En agriculture : Il est additionn dans les engrais pour les sols pauvres en slnium, dans lalimentation animale pour la croissance du btail et des volailles, il est aussi utilis comme acaricide et insecticide. Le slniate de sodium est un insecticide utilis pour combattre les insectes qui attaquent certaines plantes, en particulier les chrysanthmes et les illets. (329)

    Lindustrie chimique utilise des drivs organiques ou inorganiques du Se bien que certains soient relativement instables : hydrogne slni, acide slnieux, acide slnique, drivs organiques oxygns. (305)

    Le Se entre dans la fabrication du caoutchouc au moment de la vulcanisation. On lutilise aussi galement pour ses proprits anti- abrasives au cours de lusinage des tuyaux de caoutchouc. (66)

    Le Se est aussi utilis comme anti- oxydant pour les huiles des doses de 0,1 0,5 % et pour les colles. (329)

    Utilisations mdicales du slnium.

  • Le Se sous forme de slnite, slniate et Se-mthionine est utilis pour le diagnostic de certains cancers.

    Lacide ortho-carboxybenzeno-slnique est un alpha-bloquant utilis exprimentalement. (96) (124)

    Le Se-slnomthionine est utilis :

    Pour calculer la demie-vie des plaquettes et du fibrinogne,

    Dans lexploitation de la fonction parathyrodienne,

    Dans lexploration du pancras,

    Pour calculer le turn-over des protines. (93)

    Le slnoguanine et le slnoguanosine sont des antimtabolites ayant une activit antitumorale ainsi que leurs drivs mthyls.

    Le sulfure peut tre utilis en shampooing et onguents pour le traitement eds dermatoses sborrhiques. Le sulfure de slnium est utilis dans le traitement des pellicules, de l'acn, de l'eczma, de la dermatite sborrhique et d'autres maladies de peau. (100)

    Besoins en slnium chez lhomme.

    Sort dans lorganisme.

    Le Se est un lment trace naturellement prsent dans lorganisme mais sa teneur moyenne varie selon lorigine gographique et les apports alimentaires des individus et lge, la gestation, la lactation et la pathologie influencent aussi sur les taux dans lorganisme. (305) La quantit totale moyenne du Se dans le corps humain aux USA est de 14,6 mg (13-20 mg). Le Se est distribu dans tous les organes mais saccumule principalement dans le foie, puis dans les reins, le sang, le cerveau, les muscles cardiaques, la peau et les testicules. Cette accumulation dpend galement de la forme chimique, de la dose et de la dure dadministration. En cas dintoxication, il saccumule dans les reins beaucoup plus que dans le foie. Il se trouve dans les ongles et les cheveux en cas dadministration prolonge. Il traverse le placenta et passe dans le lait. (329) La forme sous laquelle le Se est ingr influence sa rtention dans ces organes ; le Se organique, tel quils se trouve naturellement dans les aliments est plus efficace que dans le Se inorganique.

    Le Se et ses drivs sont susceptibles dtre absorbs partir du tractus gastro-intestinal, de la peau et de lappareil respiratoire.

    Labsorption partir du tube digestif varie en fonction du driv slni. Le Se lmentaire nest pas absorb, son action irritante sur la muqueuse limite son absorption par cette voie. Le passage transcutan du Se est infime except lorsque la peau est lse. Il peut alors conduire une toxicit. (305)

  • Formes du slnium dans lalimentation humaine.

    Lapport du slnium chez lhomme et chez les animaux vient principalement de la nourriture puis de leau. Les formes alimentaires du slnium sont variables selon les espces de plantes ou la nature des protines animales ingres et elles-mmes du niveau du milieu en Se :

    Slnocystine, slnocystine : dans les crales.

    Slnomthionine : bactries, protines vgtales et animales, elle est la forme alimentaire la plus courante du Se.

    Slnocystathionine, slnohomocystine, et mthylselenocystine : elles sont abondantes dans les plantes accumulatrices.

    Des formes mthyles drivs sont retrouves chez des animaux intoxiqus. (104) (288) (93)

    On connat mal lensemble des formes chimiques du Se dans les aliments ainsi que dans le mtabolisme intermdiaires convertissant les molcules ingres en formes biologiquement actives (glutathion peroxydase). Dans lalimentation, le Se se trouve exclusivement sous forme de composs organiques et inorganiques en gnral inclus dans des protines animales ou vgtales. (103)

    Les apports souhaitables journaliers.

    Recommandations par le US Food and Nutrition Board. 1980. (135)

    Ages Apport g/jour

    0 6 mois 10 40

    6 12 mois 20 60

    1 3 ans 20 80

    4 6 ans 30 120

  • 7 10 ans 50 200

    11 18 ans 50 200

    Adultes 50 2006

    Ces apports sont moduler en fonction du pays concern compte tenu de la teneur du sol en slnium et par consquent de la filire vgtale et animale et du statut en Se de sa population. Du fait de ces variations telluriques en Se, il existera des diffrences significatives entre statut slni des diffrentes populations du globe. Dans les rgions slniprives (Chine, Nouvelle Zlande) les apports de Se sont de 20- 30 g / l, et pour les rgions slnifres (Venezuela, Mexique, Canada, Japon, Brsil, Colombie, Chine), ils sont de lordre de 100- 200 g / l. Pour la plupart des europens, la teneur est de lordre de 50 100 g / l. En France, les apports quotidiens sont estims environ 60 g par habitant. (93) (319)

    Les teneurs en dessous de 30 g / l sont associs une carence (cardimyopathie) et celle- ci a des consquences bien tablies au niveau cardiovasculaire particulirement sur le fonctionnement du muscle cardiaque. (104) (124)

    Carence en Se.

    En pathologie humaine, il y a peu dintoxications au Se, par contre les carences sont frquentes elles peuvent avoir pour consquence une cardiomyopathie (maladie de Keshan) ou augmenter les risques cardiovasculaires ou de cancer. De nombreux travaux ont montr quun apport suffisant journalier en Se permet de traiter mais galement de prvenir le dveloppement de ces deux pathologies. (283) (104) (135) (71)

    Les tudes menes dans les pays industrialiss montrent que par la suite de perturbations dans la chane alimentaire et de lappauvrissement du sol en minraux, les dficits en slnium sont de plus en plus frquents. Un exemple frappant de la carence en slnium est la maladie de Keshan, nom dune rgion de Chine, caractrise par une teneur trs faible en slnium dans les sols. Cette maladie se traduit par une insuffisance cardiaque svre avec un rythme galopant. Les enfants, les femmes enceintes et les femmes dge moyen furent les victimes principales de cette cardiomyopathie foudroyante qui touchait plus de 80 % de la population. En 1973, on dcouvre ltiologie de cette maladie : Les travaux de Yang dcela des teneurs extrmement basses du Se dans les liquides biologiques des victimes ainsi que dans leur nourriture. A partir de 1978, une supplmentation systmatique de lalimentation en slnite de sodium pour toutes les populations vivant dans les rgions slniprives de la Chine a permis une radication presque totale de cette maladie. (329)

    Le premier effet biochimique de la carence en Se, mme marginale, consiste en une diminution de lactivit de lenzyme glutathion peroxydase. Celle-ci est localise dans le cytosol et la matrice mithocondriale des cellules ou elle exerce un rle fondamental dans la rduction et linactivation du peroxyde dhydrogne et des hydroperoxydes organiques. Lorsquils ne sont pas dtoxifis, ces intermdiaires mtaboliques et les espces qui en drivent (radicaux libres oxygns) savrent trs dltres pour la cellules et ses constituants, particulirement les lipides membranaires. (100)

    Les signes de carence sont des douleurs musculaires, des difficults la marche, mais aussi des signes de dgradations cardio-vasculaire. Elles se rencontrent dans des insuffisances rnales dans des malnutritions, malabsorptions, lors de la nutrition avec des aliments semi- synthtiques ou dalimentation parentrale (phnylctonurie, fibrose kystique du pancras, cirrhose hpatique, maladie de Crohn). (288)

    6 Ces apports sont maintenant tablis 70 g / j.

  • Les effets bnfiques du slnium.

    Rle physiologique du Se : Rle antiradicaux libres.

    Le Se joue un rle fondamental en tant que cofacteur biologique de la glutathion peroxydase dans la lutte contre les radicaux libres. Le Se, le glutathion GSH et la vitamine E sont capables de piger et de neutraliser la plupart des radicaux libres et leurs effets toxiques. Chez lhomme, le Se sous forme de slnocystine constitue le site actif de la glutathion peroxydase cette enzyme localise a la fois dans le cytosol et les mitochondries a pour rle de rduire, en prsence de glutathion rduit, un grand nombre de peroxydes. Elle agit sur le peroxyde dhydrogne, les hydroproxydes de strols et de strodes, de prostaglandines et dacides gras libres. Elle protge ainsi les membranes cellulaires, les acides nucliques, les protines contre la dgradation par les radicaux libres. Cest pour linstant le seul rle indiscutable attribuable au Se chez lhomme, cependant seulement 33 % 40 % du Se est sous forme glutathion peroxydase. (100) (321) (135) (220) (103)

    La production de radicaux libres est responsable dattaques au niveau de structures cibles essentielles comme lADN et les membranes cellulaires. Elle peut aboutir des destructions de larchitecture membranaires. Ces atteintes cellulaires sont aujourdhui impliques dans le dveloppement de la cancrogense. Divers travaux ont suggr le rle des drivs activs de loxygne (les radicaux libres) dans de nombreux processus pathologiques notamment lathrogense et la cancrogense, et leffet prventif ventuel de composs antioxydants tels que le bta- carotne, la vitamine C, la vitamine E, le slnium et le zinc. Des apports insuffisants en vitamines et oligo- lments antioxydants seraient ainsi susceptibles de rduire les capacits de dfense de lorganisme contre les agressions des drivs activs de loxygne qui pourraient tre impliques dans les processus cellulaires jouant un rle dans le dterminisme du dveloppement de certains cancers. (321)

    De plus, le Se est un immunomodulateur. A dose faible il stimule le systme immunitaire, mais a dose leve, il linhibe. A dose physiologique il stimule la formation des anticorps et lactivit de nombreuses cellules immunocomptentes telles que les lymphocytes T auxiliaires, T cytotoxiques, les cellules NK, (96)

    Potentialit thrapeutique anticancreuse du slnium.

    La mise en vidence de telles proprits a suscit son utilisation contre le cancer comme agent thrapeutique et en nutrition prventive. Le Se pourrait inhiber la carcinognse, par augmentation de la rponse immunitaire primaire, en protgeant les cellules contre les oxydations aberrantes, et en diminuant la formation de mtabolites cancrignes. Il a un rle comme inhibiteur de la croissance tumorale et comme toxique spcifique vis--vis des cellules tumorales. Un abaissement du Se sanguin et de la vitamine E, est prsent comme un des facteurs favorisant la survenue de cancer. Le Se, en exprimentation animale sest montr efficace pour inhiber la croissance de tumeurs transplantes, et contrecarrer laction dagents cancrignes puissants. (103)

    De toutes les exprimentations sur de multiples espces animales et les enqutes pidmiologiques sur lhomme, on peut conclure que le Se est un mtallode dou de proprits anticancreuses. Paradoxalement, le slnium avait tout dabord t reconnu comme un agent capable de provoquer des cancers mais il sagit dune question de dose. (283) La recherche des limites de concentrations a partir desquelles se manifestait cet effet mutagne, a permis de dcouvrir son action protectrice. Le Se aurait des effets prventifs sur le cancer du foie, du clon, mammaire, du pancras. (329)

  • Les valeurs ingres prventives de cancer ont t estimes de lordre de 300 g / j voire de 600 800 g / j en utilisant des formes inorganiques de slnium mieux tolres. Le mcanisme de leffet antitumoral du Se est inconnu mme si de nombreuses hypothses ont t proposes. Les tudes humaines de supplmentation vraiment convaincantes en chemoprvention du cancer sont beaucoup plus rares que les tudes animales. Les seules tudes positives publies ont t ralises en Chine sur des populations carences avec des doses modestes de slnium (50- 100 g / j) parfois associ dautres micronutriments. Une tude pilote dans la rgion de Yunnan pour la prvention du cancer du poumon chez les mineurs dtain a conclu a la scurit dun supplmentation de 300 g / j pendant un an. Pour certains auteurs, plus quune supplmentation isole, cest lapport en Se qui devrait tre augment puisquil nagit vraisemblablement pas seul. (270)

    Cependant, si le slnium semble bien protecteur au moment des stades prcoces de la carcinognse, son utilisation comme thrapeutique semble pour linstant alatoire. Le slnium exerce un effet biologique certainement plusieurs niveaux du mtabolisme cellulaire, il renforce limmunit cellulaire, protge des cassures de lADN induites par les carcinognes et facilite leur rparation, modifie le mtabolisme des carcinognes, mais, prise isolment, chacune de ces proprits ne peut expliquer elle seule leffet protecteur du Se. (329) (220) (212) (211)

    Traitement de diverses pathologies.

    Les proprits anticarcinognes du Se dans des modles exprimentaux de tumeur ont t mises en vidence. Le slnium se comporterait comme antimutagne, modulateur de la division cellulaire, cytotoxique proprits antiprolifrantes, activateurs des macrophages, activateur de la respiration cellulaire, rducteur de la pathognicit ou de la tumorognicit dagents viraux, radioprotecteur, antialkylant, et protecteur contre la toxicit des mtaux lourds. Llment possde un important effet protecteur contre les effets toxiques, au niveau cardiaque et rnal, de mtaux lourds et minraux tels le cadmium ou le mercure, arsenic, plomb, cisplatine, argent. Ces mtaux sont transforms sous forme de complexes de slnures mtalliques inactifs soit solubles (cas de Se-Cd), soit lis des protines (cas de Se-Hg). Ces complexes sont en gnral stocks dans le foie puis slimine lentement peu aprs. (100) (71)

    En dehors du cancer et des maladies cardiovasculaires, le Se peut prvenir ou traiter certaines pathologies telles que larthrite, la cataracte, la fibrose cystique, la dystrophie musculaire, le dysfonctionnement sexuel, le vieillissement, certaines neuropathies. Le Se a prsent des effets thrapeutiques bnfiques ventuels dans ces maladies : sclrose en plaques, maladie dAlzeimer, la dystrophie musculaire de Duchenne, la lipofuchsinose cerode neuronale, la cirrhose alcoolique, la mucoviscidose, linsuffisance rnale, la malnutrition, la phnylctonurie, lhypofertilit.

    Cependant, les mcanismes de ces prventions restent encore lucider car la plupart de ces maladies ont des origines multifactorielles. Rcemment, on a dcouvert que la carence en Se serait lorigine de la virulence de certains virus par suite dune mutation chez un hte pauvre en Se. De nombreuses investigations sont encore ncessaires pour expliquer et confirmer les effets bnfiques du Se au service de la sant publique. (329)

    Des antioxydants doses nutritionnelles pour la prvention des cancers et des maladies cardiovasculaires : Exemples dtudes.

    Il apparat que lapport combin des vitamines et oligo- lments antioxydants a des doses de type nutritionnel peut saccompagner dun moindre risque de pathologies.

    Ltude Nutritional Intervention Trials in Linxian ralise dans une population gnrale de 29 000 chinois suivis pendant 8 annes, a montr un effet bnfique de lassociation doses nutritionnelles de bta- carotne, vitamine E et slnium sur la mortalit totale (rduction de mortalit de 9 %), la mortalit due aux cancers tous sites confondus (rduction de 13 %), et la mortalit du

  • cancer de lestomac (rduction de 21 %). Cette tude a dmontr un effet positif sur la mortalit globale et lincidence des cancers (notamment de lsophage et de lestomac)et montre que les doses nutritionnelles semblent efficaces tout en garantissant une totale innocuit.

    Ltude SU. VI. MAX (Supplmentation en Vitamines et Minraux Antioxydants) est un essai dvelopp en France. Elle teste lhypothse quune combinaison de vitamines et oligo- lments antioxydants, donns au long cours, des doses nutritionnelles, dans une population gnrale, peut rduire lincidence des carences et des maladies cardiovasculaires, et la mortalit qui leur est conscutive. Il sagit dun essai contrl individuel chez des sujets prsums sains, tudiant limpact dun apport quotidien supplmentaire en bta- carotne (6 mg), vitamine C (120 mg), vitamine E (30 mg), slnium (100 g) et zinc (20 mg), correspondant des doses nutritionnelles (une a deux fois les apports nutritionnels conseills), sur lincidence des cardiopathies ischmiques et des cancers (tous sites confondus). Les objectifs secondaires visent mesurer les effets de lintervention sur certaines localisations spcifiques de cancer, les infections, la mortalit globale et par causes spcifiques et la consommation de soins. Cette tude se droule sur 8 annes et est compose de 14 412 sujets : hommes de 45 60 ans et femmes de 35 60 ans. Les rsultats de cet essai seront accessibles en 2002. (321)

    La supplmentation.

    Elle est motive principalement par ses effets prventifs du cancer et de certaines maladies cardiovasculaires surtout depuis la dcouverte de lorigine de la maladie de Keshan et lradication presque totale de celle-ci par un apport systmatique du slnite de sodium la population de cette rgion. Nous avons vu que les besoins en slnium chez lhomme varient avec lge, le poids, le sexe la grossesse et galement la susceptibilit individuelle. Plusieurs scientifiques ont propos un apport de 500 g / j comme la dose maximale acceptable pour la protection de la sant humaine. Dautres portent le seuil limite 1000 voire 1500 g / j. A linverse de ce qui se passe en pratique vtrinaire, la supplmentation systmatique de lalimentation humaine na pas ce jour t reconnue utile par tous les scientifiques. De plus, le faible intervalle entre les doses utiles et les doses toxiques rend difficile la fixation dun seuil prcis de scurit. Certains chercheurs proposent le seuil de scurit de 500 g / j, dautres prconisent jusqu 2000 g / j. certains auteurs ont propos plusieurs taux de Se dans l'alimentation humaine : un taux de 1 ppm de Se dans la nourriture est bon pour une rgulation physiologique, les taux entre 2 et 3 ppm sont considrs comme des doses pharmacologiques pour la prvention et le traitement de certaines maladies. (270) (100)

    Au-del de 10 ppm est la dose toxique et au-dessous de 0, 2 ppm des maladies dues a une carence en Se peuvent apparatre. Selon lacadmie scientifique amricaine, le seuil de 5 ppm dans laliment est reconnu comme la limite entre une alimentation toxique et non toxique pour la plupart des espces. Dans plusieurs pays europens tels que la France lAllemagne ou le Danemark les apports naturels en Se sont modestes et suffisants pour viter les risques de carences vraies mais ne sont peut tre pas optimaux. Cependant le supplmentation systmatique nest pas forcement souhaitable et laugmentation considrable de la vente de capsules de selenium pour lautomdication comme en Sude napparat scientifiquement fonde. Si les effets bnfiques dune supplmentation en Se en cas dapport trop faible apparaissent indiscutables y compris dans le domaine de la prevention du cancer, les raisons dune supplmentation pharmacologiques au-del des apports quotidiens recommands napparaissent pas tablies.

    La dose la plus faible ayant donn des signes varie selon les auteurs et les tudes entre 2 400 et 900 g / j , de mme que la dose maximale sans effet varie de 15OO g 800 g / j. Les doses limites rcemment proposes sont comprises entre 300 et 400, g / j. Cependant les lacunes concernant le mtabolisme du Se ne devraient pas conduire utiliser un facteur de scurit plus faible que pour les autres vitamines et oligo- lments. Dans son avis en date du 12 septembre 1995, le conseil Suprieur dHygine Publique de France a propos la dose de 150 g / j de Se ( aliments + supplments) soit environ deux fois lapport quotidien recommand, comme dose limite de scurit. (270)

    En France plus de 10 % de la population prsente une dficience slnie. Une supplmentation a faible dose physiologique au long cours pourrait avoir un effet bnfique dans la prvention des thromboses et des accidents coronaires. Cependant , la supplmentation systmatique a des doses pharmacologiques nest pas forcement souhaitable en tenant compte de la marge de scurit relativement troite et de la susceptibilit individuelle. De plus, il faut tenir compte de la forme chimique du Se supplment car la toxicit et lefficacit en dpendent de manire importante. Par

  • exemple, les doses ingres prventives de cancer ont t estimes de lordre de 300 g /j de Se pour les formes minrales et de 600 g / j pour les formes organiques (270). Cest pourquoi, jusqu' ce jour, la supplmentation systmatique du Se est rserve pour les rgions dites slniprives. (270) (329)

    Toxicit du slnium.

    Les intoxications chroniques ou aigus par le Se du fait de lalimentation sont rares chez lhomme y compris dans les rgions slnifres o le sol et leau tant trs riches en Se, ce sont les plantes, graines, crales qui, supportant bien cet lment peuvent provoquer la slnose (cf. la maladie de Keshan). Il existe ainsi une toxicit non industrielle chez les paysans consommant les produits de leur terre. Le traitement de ces intoxications ne rside pas dans linjection des agents chlateurs habituels, inefficaces mais dans des apports de vitamine A, mthionine, sulfates, arsniates. (100). Elles sont plutt le fait de contacts professionnels (pollution industrielle) ou accidentels. Elles se traduisent alors sous forme chronique ou aigu. Deux types dindustrie prsentent ces risques :

    Celles concernant lextraction, le traitement et le raffinage de minerais tels que cuivre, plomb, uranium, nickel, phosphates et pyrites. Le matriau primaire peut contenir plus ou moins de slnium selon les gisements et le minerai.

    Les industries de transformation qui utilisent le Se comme catalyseur, comme additif ou comme pigment. Ce sont alors les industries lectriques, chimie organique, des pesticides, colorants, de llectronique, la production de verres et cramique, de plastique, de caoutchouc, de cosmtiques, de complments minraux pour animaux, la pharmacologie, la phytopharmacologie, la reprographie, la photographie.

    Les ouvriers travaillant dans ce type dindustrie sont exposs au Se et prsentent en cas dintoxication des brlures (chlorures), dermatites et allergies urticariennes (oxydes), dmes pulmonaires (hydrures). (71)

    La toxicit du Se est surtout d aux composs gazeux quil est susceptible de former mais aussi a des formes liquides. Les composs organiques sont moins toxiques que les composs minraux et parmi ces derniers les produits volatils (vapeurs de slnium, slniure dhydrogne) sont les plus toxiques. Citons :

    Le dioxyde de slnium SeO2, compos gazeux trs employ, cest lui qui est responsable de la plupart des intoxications dans lindustrie.

    Le slniure dhydrogne H2Se, gaz trs toxique dodeur nausabonde.

    Le chlorure de slnium SeCl2 et loxychlorure de slnium SeOCl2 sont des liquides trs irritants, pouvant donner de graves brlures cutanes.

    Les composs gazeux du slnium sont les plus utiliss dans lindustrie ainsi que les slnites et les slniates. (103)

    Lhydrogne slni H2 Se est un gaz relativement instable, pouvant se former temprature ambiante par laction dun acide sur les slniures. Cest un puissant irritant des muqueuses.

    Le slnium solide est relativement inoffensif. Les slnites et les slniates solubles ainsi que les drivs organiques doivent tre manipuls avec prcaution.

    Le Se lmentaire semble tre atoxique. De grandes quantits de fumes de Se ont parfois des effets irritants pulmonaires (allant rarement jusqu ldme aigu du poumon). (93)

    Il semble actuellement que la forme organique (slnomthionine) soit moins toxique que les formes inorganiques, ce qui pourrait tre li au fait que la mthionine fournit aussi les groupes mthyles ncessaires la dtoxification du Se. (270)

  • La dose maximale de slnium ou de composs du slnium gnralement tolre dans lair est de 0,1 mg/m3.

    Principales actions toxiques du slnium et de ses drivs. (305) Intoxication aigu Intoxication chronique

    Intense irritation des yeux, du nez, de la gorge, cphales, vertiges, congestion nasale, haleine alliace, svre dyspne,

    Parfois asthmatiforme, dme pulmonaire, pneumonie, bronchite svre, troubles gastrointestinaux, inflammations de lassise des ongles, dermatites avec papules prurigineuses, parfois ruptions allergiques, brlures du troisime degr avec SeOCL2

    Irritations bronchiques, naso-pharynges, de la peau, des yeux, des ongles, troubles gastrointestinaux, got mtallique, odeur alliace de lhaleine, de la sueur et de lurine, cheveux secs et cassants, ongles prsentant des tches blanches, des fissures longitudinales, augmentation des phosphatases alcalines et des transaminases, long terme : fibrose pulmonaire, troubles des vaisseaux capillaires, porphyrinurie

    Effets non spcifiques : lassitude, irritabilit, anorexie, anosmie, vertiges, diarrhe, risques accrus davortement.

    La slnose endmique ou professionnelle est caractrise par une asthnie, des douleurs pigastriques, un got mtallique, une odeur alliace de lhaleine, une irritabilit, des dpigmentations cutanes, des ruptions cutanes, des caries dentaires, des dformations des ongles, des tremblements, des alopcies, etc. Bien que trs relle, la toxicit du Se chez lhomme nest pas dramatique et est rversible : en dehors de quelques cas mortels directement lis la slnotoxicose, la plupart des autres cas de toxicit aigu ou chronique semble avoir rgress sans squelles.(96) (305)

    CONCLUSION.

    Les antioxydants comme les radicaux libres sont des composs ambigus qui possdent la

    fois des capacits bnfiques et un potentiel toxique dose dpendant. Lactivit bnfique ou toxique est directement relie la dose. Les antioxydants protgent contre les effets ngatifs des radicaux libres, mais la production normale des radicaux libres est utile au niveau au niveau cellulaire : faible niveau, les drivs activs de loxygne augmentent la capacit antioxydante des cellules en stimulant les gnes de la rponse oxydative. Les radicaux libres, doses raisonnables, sont galement capables de tuer des bactries et de stimuler la