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© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés http://dx.doi.org/10.1016/j.actpha.2014.02.004 Actualités pharmaceutiques n° 535 avril 2014 19 dossier Le sevrage tabagique à l’officine Sommaire Dossier coordonné par Sébastien Faure Maître de conférences des Universités Le sevrage tabagique à l’officine, pourquoi et comment ? 19 Sébastien Faure Le tabagisme aujourd’hui en France 20 Sébastien Faure, Marie Babin, Hélène Velé, Guillaume Dubé, Mylène Samson, Vincent Loubrieu La prise en charge de la dépendance au tabac 27 Sébastien Faure, Marie Babin, Hélène Velé, Guillaume Dubé, Mylène Samson, Benoit Goujeau, Adeline Couture Accompagnement du patient fumeur : le rôle du pharmacien 31 Sébastien Faure, Marie Babin, Hélène Velé, Guillaume Dubé, Mylène Samson, Vincent Loubrieu avant-propos Le sevrage tabagique à l’officine, pourquoi et comment ? © BSIP/B. Boissonnet L e pharmacien d’officine, véritable acteur de santé publique, joue un rôle primordial dans la prévention et dans la lutte contre le tabagisme. Cet interlocuteur de santé facilement accessible a la possibilité de prendre en charge efficacement les patients désirant arrêter de fumer. Il est, en effet, à même de créer une relation de confiance et ainsi de proposer un suivi de qualité et les moyens les plus adaptés pour un sevrage efficace et durable. À côté des nombreux traitements actuellement dis- ponibles à l’officine, un nouveau système venant de Chine est aujourd’hui en plein essor : la ciga- rette électronique. Elle présente un certain intérêt puisqu’elle distribue de la nicotine, occupe le fumeur et s’avère relativement économique. Malgré ces points positifs, de nombreuses incertitudes persistent quant à son innocuité puisqu’aucune étude de phase I à III n’a été réalisée ce jour, ce qui explique l’absence d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ou de marquage Communauté européenne (CE) et l’interdiction de commercia- liser ce produit en officine. Aucun contrôle n’est donc effectué sur la composition de la cartouche censée contenir un produit à base de polyéthy- lène glycol, de glycérine, de nicotine et d’arômes. Les inconvénients de la cigarette électronique ont déjà largement été mis en avant : addiction au dis- positif, initiation au tabagisme par partage, danger relatif à l’ingestion de la nicotine (enfant avalant une cartouche), risque de pneumopathie huileuse lié à sa composition et problème induit par les particules allergéniques dégagées. En l’absence d’étude, la prudence est de rigueur chez la femme enceinte et les personnes atteintes de problèmes cardiaques. Il est donc plus que jamais du devoir du phar- macien d’officine de proposer des dispositifs de sevrage adaptés et sans risque pour la santé. L’aide au sevrage tabagique doit être l’affaire de tous. N’oublions jamais que le tabac constitue la première cause de mortalité évitable avec environ 73 000 décès par an dans notre pays. 1 w 1 OFDT. Drogues et addictions, données essentielles. www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/da13com.pdf Déclaration d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Sébastien FAURE Maître de conférences des Universités Faculté de pharmacie, Université d’Angers, 16 bd Daviers, 49045 Angers, France Adresse e-mail : [email protected] (S. Faure).

Le sevrage tabagique à l’officine, pourquoi et comment ?

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© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

http://dx.doi.org/10.1016/j.actpha.2014.02.004

Actualités pharmaceutiques

• n° 535 • avril 2014 • 19

dossier

Le sevrage tabagique à l’officine

Sommaire

Dossier coordonné parSébastien FaureMaître de conférences

des Universités

Le sevrage tabagique à l’offi cine, pourquoi et comment ? 19Sébastien Faure

Le tabagisme aujourd’hui en France 20Sébastien Faure, Marie Babin, Hélène Velé, Guillaume Dubé, Mylène Samson, Vincent Loubrieu

La prise en charge de la dépendance au tabac 27Sébastien Faure, Marie Babin, Hélène Velé, Guillaume Dubé, Mylène Samson, Benoit Goujeau, Adeline Couture

Accompagnement du patient fumeur : le rôle du pharmacien 31Sébastien Faure, Marie Babin, Hélène Velé, Guillaume Dubé, Mylène Samson, Vincent Loubrieu

avant-propos

Le sevrage tabagique à l’officine, pourquoi et comment ?

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L e pharmacien d’officine, véritable acteur de santé publique, joue un rôle primordial dans la prévention et dans la lutte contre le tabagisme.

Cet interlocuteur de santé facilement accessible a la possibilité de prendre en charge efficacement les patients désirant arrêter de fumer. Il est, en effet, à même de créer une relation de confiance et ainsi de proposer un suivi de qualité et les moyens les plus adaptés pour un sevrage efficace et durable.À côté des nombreux traitements actuellement dis-ponibles à l’officine, un nouveau système venant de Chine est aujourd’hui en plein essor : la ciga-rette électronique. Elle présente un certain intérêt puisqu’elle distribue de la nicotine, occupe le fumeur et s’avère relativement économique. Malgré ces points positifs, de nombreuses incertitudes persistent quant à son innocuité puisqu’aucune étude de phase I à III n’a été réalisée ce jour, ce qui explique l’absence d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ou de marquage Communauté européenne (CE) et l’interdiction de commercia-liser ce produit en officine. Aucun contrôle n’est donc effectué sur la composition de la cartouche censée contenir un produit à base de polyéthy-lène glycol, de glycérine, de nicotine et d’arômes. Les inconvénients de la cigarette électronique ont déjà largement été mis en avant : addiction au dis-positif, initiation au tabagisme par partage, danger relatif à l’ingestion de la nicotine (enfant avalant une cartouche), risque de pneumopathie huileuse lié à sa composition et problème induit par les particules allergéniques dégagées. En l’absence d’étude, la prudence est de rigueur chez la femme enceinte et les personnes atteintes de problèmes cardiaques.Il est donc plus que jamais du devoir du phar-macien d’officine de proposer des dispositifs de sevrage adaptés et sans risque pour la santé. L’aide au sevrage tabagique doit être l’affaire de

tous. N’oublions jamais que le tabac constitue la première cause de mortalité évitable avec environ 73 000 décès par an dans notre pays.1 w

1

OFDT. Drogues et addictions, données essentielles. www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/da13com.pdf

Déclaration d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de confl its d’intérêts en relation

avec cet article.

Sébastien FAUREMaître de conférences des Universités

Faculté de pharmacie, Université d’Angers, 16 bd Daviers, 49045 Angers, France

Adresse e-mail : [email protected] (S. Faure).