4

Click here to load reader

Le Sorbonnard Déchaîné n°31 (juin/juill 2011)

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le Sorbonnard Déchaîné n°31 (juin/juill 2011)

Le Ministère de l'EnseignementSupérieur et de la Recherche a toujours danssa manche de belles surprises sous forme decirculaire, réforme, et j'en passe... qui sont laconséquence directe d'une certaine LRU (lenom écorche). Dernière en date, non desmoindre, une circulaire du 6 janvier 2011, quiannonce sans détour que les universités, afinque leurs étudiants puissent prétendre à un10ème mois de bourse, doivent impérative-ment terminer l'année universitaire avant le31 juillet. Derrière ce chantage odieux, quellelogique ? Quelle justification ? Silence...comme bien des exigences ministérielles, lesraisons sont obscures et douteuses. Maiseffectives. Le calendrier universitaire dechaque université devant être modifié, ParisIV s'est engouffré dans la brèche afin deréformer en profondeur, comme un dommagecollatéral, ses Modalités de Contrôles deConnaissance (MCC). Les conclusions de laCommission de réflexion sur les RythmesUniversitaires, à laquelle induement aucunétudiant n'a été convié, furent sans appelpour les L1 et L2 : exit les semaines de révi-sion, exit le Contrôle Terminal, exit l'autono-mie des étudiants,... et les rattrapages enJuin, trois petites semaines après la sessiond'examens (selon les prévisions les plus sym-pathiques). Durant une « réunion » en mars,la Délégation Scolarité imposait ses conclu-sions outrancières aux représentants étu-

diants et en guise de concertation posait laquestion piège « Les vacances, Toussaint oufévrier ? ». Immédiatement sur le pied deguerre, l'AGEPS a dénoncé en bloc les pra-tiques de la Délégation, le chantage duMinistère, et le fond de la réforme. Non, ils nepasseraient pas. Non, nous ne céderions nisur les rattrapages en Septembre, ni sur lessemaines de révision, ni sur le ContrôleContinu couplé au Contrôle Terminal. Entreautres. Car oui, nous avons des idées, nousavons des propositions, et nous sommesprêts à en discuter, avec vous et pour vous !

C’est ainsi que le rapport de forces’est construit : un travail d'information quo-tidien sur notre université, un travail de col-laboration avec les autres syndicats, étu-diants et professionnels, (il y a des terrainssur lesquels l'entente est évidente !), etun travail général des élus enConseils. Le Comité TechniqueParitaire a voté contre les modifica-tions des MCC telles que proposéespar la Délégation Scolarité et lecalendrier universitaire qui en décou-lait le 30 mars. Le Conseil des Étudeset de la Vie Universitaire, conseilconsultatif de l'université qui donneau Conseil d'Administration les orien-tations quant à la pédagogie et lascolarité, a voté contre le 2 mai. Maisfi de tout cela ! La démocratie univer-sitaire n'est plus la priorité, quand la

pression du Ministère se fait trop rude, et lesbesoins budgétaires trop forts... Les étu-diants mobilisés pour le CA du vendredi 6mai, qui comptait faire voter ces mêmes pro-positions malgré le rejet des autres conseils,ont porté haut et fort les revendications detous, et ont soutenu les élus étudiants quis'apprêtaient à défendre les positionsmaintes fois revendiquées. Faute de partici-pants, et suite au refus de siéger des profes-seurs de rang A et des élus étudiants et BIA-TOSS, le CA n'a pu se tenir, et la Présidencea annoncé ne pas « passer en force » pourcette réforme. Couplant travail du quotidien,représentation et rapport de force, nousavons gagnée cette première bataille ! Pourl'année prochaine, pas de régression, pas decasse supplémentaire. Seulement... lesmanches du Ministère regorgent de surprises,et le dialogue entamé sera houleux. Laguerre ne fait que commencer.

Marie-Marine AKERMANN

ÉditorialLes herbes folles

Ça sent l'herbe coupée, lesoleil chatoyant, et leshumeurs folles. En un mot,ça sent l'été ! L'été, cettebelle saison, celle où lestravailleurs pestent et lesétudiants travaillent, celleoù les voyages se fontlégion, où les festivals sontpleins, et où la crèmesolaire connaît son heurede gloire. Une saison dansl'enfer du métro parisienou dans l'étouffante cha-leur d'une plage du sud.Mais avant de pouvoirlézarder sur les plagesd'autres continents, l'ac-tualité de notre belle uni-versité ne nous laisseaucun répit, que ce soitdans la construction d'unrapport de force collectif etefficace, ou dans le retourdu soleil qui signifie aussipartiels et divers examens!Car l'université l'été, cen'est pas que desvacances... les questionslaissées en suspens nousdonnent du fil à retordre,l'avenir de nos parcoursest plus qu'incertain, lafaiblesse des décisionsprises laissent penser quele combat sera rude à larentrée. Plan Licence, LRU,RCE, autant de motsineptes qui renferment laplus grande casse du sys-tème universitaire depuis...des siècles ! Les vacancesnous font souffler avantd'entamer le combat. Etmême les plages méditer-ranéennes, avant d'accueil-lir parasols et touristes,nous offrent un aperçu dece que sont le farniente àla française et le marchan-dage sale. Le bourdonne-ment frénétique desabeilles résonne dans cer-tains cerveaux détraquésqui, retournés, acceptentla prostitution pour un oudeux mirages et trois ouquatre mille euros... inco-hérence, quand tu noustiens ! Ne cherchez pas lalogique, les mauvaisesherbes sont des herbesfolles.

Marie-Marine AKERMANNPrésidente de l’AGEPS

La santé des étudiantsest un problème particulière-ment important et conséquent,mais il n’est pas assez pris enconsidération. Le premier ins-tinct est d’aller chez le médecinde famille ou de ne pas se soi-gner, par manque d’argent, ou àcause de l’éloignement.

Or, des centres de santéouverts à tous et gratuits exis-tent. Les universités et la ville deParis en mettent à la dispositiondes étudiants. Le vrai problèmede ces structures est le manquede visibilité et de moyens. Ellessont très méconnues, l’informa-tion passe mal ou est inexis-tante. Le nombre d’infirmiers estcruellement faible, leurs perma-nences ne sont donc pas en adé-quation avec les besoins des étu-diants. À Malesherbes, une sallede médecine préventive existe,mais cette dernière sert de sallede colle ! En outre, les problèmesmajeurs de santé comme latabacologie, la nutrition, la psy-chologie, le dépistage des IST ou

encore la contracep-tion et la gynécologiene sont pas assez misen avant, alors quece sont des pro-blèmes très présents.

Depuis un an, unservice SIUMPPS (ServiceInteruniversitaire de MédecinePréventive et de Promotion de laSanté) est mis en place dans lecadre du Pôle de Recherche etd'Enseignement Supérieur(PRES). Ce réseau de centres desanté regroupe Paris II, Paris VIet Paris IV. Mais il dispose d’unbudget de 500 000 € pour …71 000 étudiants ! Cela va-t-ilvraiment permettre à tous lesétudiants de bénéficier de cescentres ? Avant la création duPRES, Paris IV était associé àParis V, mais la visibilité étaitproche de zéro. Malgré toute labonne volonté du SIUMPPS, onest toujours dans les starting-blocks : pas de réelles informa-tions, aucune communication nepasse car la plupart des étu-diants en ignore souvent l’exis-tence. À Malesherbes, il à certesorganisé une journée dépistageIST, mais installer une perma-nence sur les différents sites neserait-il pas judicieux ? Demême, leurs localisations et

h o r a i r e sd’ouverturess o n t - i l sadaptées aubesoin desétudiants ?Non, car lerythme devie est plus complexe et leshoraires doivent être élargis afinqu’une majorité en profite. Cescentres ne délivrent pas d’ordon-nances, obligeant les étudiants àaller chez le médecin pour enobtenir une ! Néanmoins, laquestion de la santé étudiantesemble être de plus en plus priseen compte : en février dernier, le« conseil étudiant de la ville deParis » a organisé des groupesde travail sur cette question etles problèmes cités ressortent deces réunions.

D’autres centres existentcomme les BAPU (Bureaux d’AidePsychologique Universitaires), leservice social du CROUS ou

encore des centres municipaux.Des aides sont proposées,comme le « chèque-santé » de laRégion : 100 euros pour lesboursiers qui souhaitent sous-crire à une mutuelle étudiante.La Ville envisage d’élargir cetteaide aux étudiants non boursiersde Paris. Celle-ci serait détermi-née sur critères sociaux. Les étu-diants peuvent également faireune demande de CMU, qui offreune couverture gratuite.

Malgré une évolutionpositive de la situation, de forteslacunes persistent. Avec letemps, nous verrons bien !

Aurélie RIVIÈRE

La phrase du mois«Il nous manque en France une formation à la laïcité, un diplômesur la laïcité et les principes républicains.» déclarait ValériePécresse sur France Info, le mercredi 30 mars 2011, envisageantcette formation pour les personnes en charge des cultes, les DRH,les agents des services publics ... Et pourquoi pas un MasterFormation des Ministres, tant qu’on y est ?

mcc, calendrier, abu dhabi ...

Les antidemocratiques, c’est pas automatique

Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Juin/Juillet 2011, numéro 31 Fin du second semestre

Le Ministère veut Couper Court

Faut pas pousser MCC dans les orties !

sante etudiantework in progress

Association Générale desÉtudiants de Paris-Sorbonne

01 40 46 32 [email protected]

Page 2: Le Sorbonnard Déchaîné n°31 (juin/juill 2011)

Au fond du

couloirSTAGIAIRE IMPOSSIBLEVous voulez devenir prof ? Vousvenez d’obtenir le CAPES oul’Agrégation et vous demandezcomment se passera votreannée dans le Secondaire l’anprochain ? Alors n’hésitez plus,passez sur le site de StagiaireImpossible ! Collectif nationalindépendant, Stagiaire Impos-sible souhaite porter les reven-dications des stagiaires del’Éducation Nationale. Désirantinformer les étudiants sur la dif-ficulté du métier, ils rapportentde nombreux témoignages deprofs. Parce qu’avec 18h decours par semaine à assurer enplus d’une pseudo-formation àl’IUFM ... il y a de quoi péter lesplombs.http://stagiaireimpossible.org

l

LUC CHATEL MANQUE SESCLASSESRedoutée par le SNUIPP-FSU,Luc Châtel a confirmé mardi 26avril la fermeture de 1 500classes dans l'enseignementprimaire, conséquence des 9000 suppressions de postespour la rentrée 2011. Mais cequi est plus surprenant, c'estl'argumentation développéepar notre cher ministre del'Education Nationale : en effet,grâce à ces suppressions, lamoyenne par classe va descen-dre à 25 élèves en maternelleet 22 en élémentaire... Un rai-sonnement mathématiquequelque peu douteux, alors queles effectifs augmentent l'an-née prochaine de 5 000élèves... Sans doute l'ancienDRH de L'Oréal était-il fâchéavec le calcul mental lorsqu'ilétait petit ...

l

ABU DHABILorsqu'il s'agit de défendre lesDroits de l'Homme, la Franceest la première à plastronnersur La Fayette. Mais lorsqu'ils'agit de prendre position offi-ciellement face à une situationhouleuse où la Sorbonne setrouve impliquée, les coqs quit-tent la basse cour. Ainsi l'arres-tation de l'émirien Nasser binGhaith le 21 avril à Abu Dhabiest-elle suivi d'un silenceinquiétant. Heureusement quevos élus étudiants, par unemotion présentée au CEVU du2 mai (voir encadré en face),ont obtenu finalement le posi-tionnement de l'université surla question en dénonçant cetteentrave faite aux Droits del'Homme !

l

AMÈRE VICTOIRELe samedi 7 mai, la Sorbonneorganisait son tournoi interna-tional universitaire de rugby,pour la première fois dans lecadre du PRES. Une équipePRES composite et inédite leremporta après de fâcheuxdébordements sur le terrain.Mme la Ministre ValériePécresse, furtivement de pas-sage dans le coin, remis lacoupe et salua une victoire,mais pas celle des étudiants,dont on corrigea les hourras, etqui restèrent interdits etdéfaits.

Les étudiants musicologues leconnaissent bien, mais sa réputationdépasse les frontières de l'UFR de Musiqueet Musicologie : le COUPS (Chœur etOrchestre de l’Université Paris-Sorbonne)est réputé dans l’univers de la musiqueclassique et contribue depuis plusieursdécennies au rayonnement de Paris IV parl’organisation de nombreux concerts. Gérédepuis sa création par l'associationMusique en Sorbonne, celle-ci valide aussil’enseignement de pratique collectiveauprès de plus de la moitié des étudiantsde Licence. Pourtant, l'UFR et l'associationse livrent une guerre ouverte depuisquelques mois, s'accusant mutuellementde surdité et de refus de concertation. Lesétudiants, pris entre deux feux, sont lesvictimes de ce qui n'est, qu'au fond, rien deplus qu'une querelle de chapelle.

Le 15 février dernier, le conseil del’UFR a décidé de ne pas renouveler pourl’année 2011-2012 sa convention avec l’as-sociation Musique en Sorbonne. Le 6 avril,il précisait et validait de nombreux détailsquant à la structure qui lui succèdera pourassurer la formation et la gestion d'unchœur et d'un orchestre de qualité. Le toutsans prendre la peine d'informer ou de ras-

surer réellement les étudiants, pourtantpremiers concernés. L'information ne vintque de la lettre rédigée par l'élu AGEPS del'UFR de Musique et Musicologie à l'atten-tion des étudiants du COUPS. Cette infor-mation était d'autant plus nécessaire quel'affaire a très rapidement pris une ampleurinattendue, puisque le Président de l'uni-versité est allé jusqu'à publier un commu-niqué afin de justifier la décision de l'UFR.

Mais que s'est-il donc passé ?D'une part, l'UFR reproche à Musique enSorbonne le manque de représentativitédans son Conseil d'Administration : seul ledirecteur de l'UFR y représente l'université,mais son statut n'est que consultatif.Ajoutez à cela une annonce de recrutementpour le poste de chef de chœur émise enjanvier par l'association, précisant que lerecruté serait engagé en « CDI payé parl'université » … diffusion sans accord préa-lable de l'UFR. S'il n'est pas choquant queParis IV exige que Musique en Sorbonne luirende des comptes et lui permette de pren-dre part à son fonctionnement, l'UFRmérite aussi sa part de blâmes : ni l'asso-ciation, ni les formateurs, ni les membresde l'orchestre et du chœur n'ont étéconsultés et visiblement, aucune tentative

de renégociation de la convention n'a ététentée.

Il est clair que les tensions exis-taient depuis longtemps entre les deuxstructures, mais ni l'une ni l'autre ne paraîtavoir tenté quoi que ce soit pour arrangerla situation, semblant au contraire se com-plaire à envenimer la situation, qui enbrandissant l'absence de dialogue, qui encriant au meurtre d'un ensemble musical.De telles querelles administratives, maisaussi personnelles, sont parfaitementpitoyables. Car ce sont les étudiants quirisquent d'en pâtir. Certes, la nouvellestructure prévue par l'UFR, dont lesmoyens humains resterons les mêmes queceux existants, reprend l'offre de formationdéjà existante et en profite même pour yapporter quelques améliorations intéres-santes, comme possibilité pour les étu-diants diplômés du Master professionnelGestion de la Musique d'être embauché enCDD pour aider à la gestion de la structure.Mais c'est quand on parle subventions quele bât blesse : les soutiens institutionnelset privés n'arriveront pas avant deux outrois ans, le temps que la nouvelle associa-tion fasse ses preuves. Espérons que l'UFRet l'université assumerons jusqu'au bout cedivorce en augmentant les premièresannées leurs subventions, afin que les étu-diants ne soient pas sacrifiés sur l'autel dela discorde.

Alice BENSO

L’entreprise d'autonomisation et deprivatisation de l’université s'est accéléréeen 2007 avec la loi LRU. Cette réforme aconduit les universités à gérer elles-mêmesla totalité de leur budget (RCE), organisantainsi leur asphyxie financière. Les universi-tés ont été poussées ensuite à se regrouperen grands pôles appelés PRES, afin demutualiser leurs moyens et formations.

Depuis quelques mois, plusieursmilliards d'euros de budget sont redéployésdans le cadre du Grand Emprunt de 2010.Par différents appels d'offre, ils sont en traind'être répartis de façon inégalitaire et enprivilégiant les pôles les plus réputés :financer toutes les universités ? Une folie !

Laboratoires d’excellence (LABEX)et Initiatives d’excellence (IDEX), les deuxpremiers volets des appels d'offre, concréti-sent un système universitaire à deuxvitesses. Les LABEX sont une réunion deplusieurs laboratoires de recherche ; lesIDEX visent à faire émerger en France unnombre restreint de « pôles d’excel-lences » ; le tout afin, soit disant, de rivali-ser à l’international. Sur 241 LABEX propo-sés, seulement 100 ont été retenus, et 7IDEX sur 17 ont été présélectionnés.

Pour obtenir ces fameux sésames,une concurrence féroce s'est mise en placeentre les différents PRES. Le gouvernementa organisé cette bataille en réduisant régu-lièrement les moyens réels des universitésdepuis plusieurs années. Elles ont dû mon-ter des dossiers en quelques semaines,voire quelques jours dans certains cas, pourespérer récupérer une part du gâteau.

Résultat: après la diagonale du videen géographie, voici venir la diagonale duvide universitaire ! En effet, les IDEX présé-lectionnés aujourd'hui permettent d'obser-ver quelles régions se doteront d’un ensei-gnement supérieur bien financé et quellesrégions seront laissées à l’abandon: unediagonale allant de la Bretagne à la Côte-d’Azur. Mais cela engendre également d’au-tres problèmes. Les professeurs choisirontles universités dans lesquelles les moyensmanqueront le moins pour leursrecherches, ce qui entraînera forcément lesétudiants qui en auront les moyens finan-ciers à les rejoindre. Quant aux autres,qu’ils restent dans le vide !

On remarque également que lamajorité des IDEX sélectionnés sont surtoutceux dont les sujets paraissent rentables.

Quoi de mieux que de financer la médecine,les recherches environnementales et lesnouvelles technologies. Les Lettres etSciences Humaines ne seraient donc queparoles semées au vent, et il ne servirait àrien de les étudier ?

Mais le meilleur reste à venir : desInitiatives d’Excellences à la sauce alle-mande avaient déjà vu le jour. Les universi-tés allemandes sont déjà depuis un certaintemps des entreprises au service marketingplus ou moins affuté et qui tentent par tousles moyens de recruter des étudiants. Cen’est donc plus qu’un produit de consom-mation parmi d’autres. Il y a quelquesannées, nous avons failli subir le même sortsous la présidence de M. Pitte, avec Paris-Sorbonne (marque déposée), ce derniervoulant faire de notre Université un GrandÉtablissement type Dauphine (et sesdiplômes hors de prix).

Les Initiatives d’Excellences alle-mandes, qui ont le même but que cellesproposées actuellement en France, ont étérenouvelées il y a peu, sans rouvrir unconcours à toutes les universités.L’Allemagne, des universités à la rechercheprestigieuse d'un côté et des boîtes àLicences de l'autre. En bref, rentabilité, sec-teur privé, classement, profit, inégalités,voici ce vers quoi nous mène le duo de chocPécresse/Sarkozy depuis 2007.

Lawrence COSSON

Une épée de Damoclès se balancelentement au-dessus de nos têtes depuisquelques années, avec de plus en plus devigueur cependant : la hausse des fraisd’inscription à l’université. Preuve s’il en estqu’il ne s’agit pas d’une lubie, mais d’unmouvement généralisé à l’ensemble despays riches : cette épée vient de tomber, etdurement, sur la tête des étudiants québé-cois.

Les frais d’inscription dans les uni-versités québécoises sont déjà très élevés :cette année, un étudiant devait débourser2168 dollars canadiens pour espérer suivredes cours au sein d’une université québé-coise. Mais apparemment, cela ne suffit pasau gouvernement libéral de Jean Charest. Leministre des finances du Québec a fait voterle 17 mars dernier un budget proposant unehausse des frais d’inscription de 325 $ paran durant 5 ans, soit une hausse totale de1625$ d’ici 2016. A cette date, nos homo-logues québécois devront donc débourser3793$ par an pour avoir le droit d’étudier.

Le prétexte ? Un budget d’austé-rité, bien évidemment, consécutif à la crisefinancière qui a frappé nos économies. Voilàdonc nos amis du Québec obligés de payer

les pots cassés des alchimistes de la financeet de la très libérale gestion du premierministre J. Charest. L’éducation, en tempsde crise, est encore une fois en premièreligne des coupes budgétaires publiques …

Évidemment, les deux principalesorganisations syndicales étudiantes québé-coises, la Fédération Étudiante Universitairedu Québec (FEUQ) et la Fédération Étu-diante Collégiale du Québec (FECQ) sontvent debout contre cette réforme. On pou-vait ainsi lire cette déclaration de Louis-Philippe Savoie, l’un des responsables de laFEUQ, reprise en boucle par les médias qué-bécois le 4 avril dernier : «On va être pré-sents partout pour dénoncer cette décisioninacceptable et insensée [...] et c'est clairque la mobilisation va aller en s'accentuantsi le gouvernement Charest ne recule passur sa décision de hausser les frais de scola-rité».

La FEUQ rappelle notamment quedepuis 2007, les étudiants québécois ontdéjà encaissé une hausse de 500$, soit30%. Elle ajoute que 60% des étudiantsuniversitaires du Québec sortent de leur cur-sus avec une dette moyenne de 14 000euros. Et elle dénonce un fait simple, que les

libéraux de tout poil ne veulent pas voir : detrès nombreuses familles du Québec n’ontplus les moyens de financer les études deleurs enfants, et les bourses disponiblessont loin de suffire.

Aujourd’hui, les étudiants duQuébec se mobilisent. Dans un pays où il estpourtant moins fréquent que chez nousd’assister à des manifestations, ils étaientplusieurs centaines en décembre dernier par-15°, devant l’Assemblée Nationale duQuébec, à dénoncer ce qui n’était encorequ’un projet gouvernemental. En avril 2011,ils étaient aussi nombreux à manifester àl’entrée d’un colloque du Parti Libéral duQuébec (PLQ). Pour l’instant, malheureuse-ment, le gouvernement a adressé à la mobi-lisation étudiante une fin de non-recevoir.Mais la bataille, qui peut encore durer desannées, est loin d’être achevée.

Aujourd’hui, sans vouloir être alar-miste, nous, étudiants français, devonsaussi nous inquiéter de cette menace. Le 21janvier 2009, 92 députés UMP ont déposéune proposition de loi qui prône la mise enplace d’un système universitaire payant surle modèle anglo-saxon. Elle n’a pas encoreété discutée, mais l’idée est bien présentedans la tête des dirigeants de l’UMP. Pournous aussi, la bataille n’est pas perdue, maiselle est loin d’être terminée. Soyons doncsolidaires de nos amis du Québec !

Maxime LONLASN.B. : 1 $ canadien équivaut à 1 $ US

actualite paris iv - la chapelle de la sorbonne

theatre d’une nouvelle querelle

ACTUALITE NATIONALE - labex, idex

vide universitaire en gestation

actualite internationale - QUEBEC

Les etudiants en pleine tempete

Page 3: Le Sorbonnard Déchaîné n°31 (juin/juill 2011)

Précarité, concurrence, impossibilité de fairevaloir ses droits, impossibilité d’en gagner de nou-veaux… être étudiant aujourd’hui est un plaisir sanscesse renouvelé. Confrontés à ces réalités, nous avonsfait le choix du syndicalisme. Quotidiennement, nousnous impliquons dans la vie de nos universités et à tousles niveaux.

La faiblesse du débat social et l’absence d’orga-nisation capable de porter nos revendications nousimposent de réagir. Nos associations locales sont pré-sentes et actives sur leur université mais nous ne nousreconnaissons pas dans les organisations nationalesdéjà existantes. Nous sommes cependant conscients dela nécessité d'agir d'un point de vue national : ladéfense des droits étudiants ne s'arrête pas aux portesde nos universités respectives et les attaques répétéescontre l'enseignement supérieur public imposent uneprise de position à l'échelle nationale. Il faut être offen-sif.

C'est dans cette optique que l'AGEP (AssociationGénérale des Étudiants de Picardie), l'AGEPS(Association Générale des Étudiant de Paris-Sorbonne),l'AMEB (Association Multiculturelle des Étudiants deBesançon) et le SEN (Syndicat des Étudiants de Nantes)se sont réunis pour fonder la Fédération desAssociations Syndicales Étudiantes (FASE).

Nous souhaitons mutualiser nos expériences deterrain, afin de porter efficacement à un niveau nationalles valeurs communes de nos quatre associations syndi-cales. Dans cette optique, nous avons choisi de créerune organisation regroupant en son secrétariat fédéralun maximum d'associations membres en créant despostes thématiques tels qu'un secrétariat fédéral auxquestions sociales ou encore à la recherche.

Rejetant la stratégie de sauvegarde a minimades acquis, c’est un nouveau projet pour les étudiants etl’Université que nous voulons impulser. Notre ambitionest de permettre à chaque étudiant d’accéder à uneréelle autonomie financière et matérielle. Nous refusonsle principe de sélection sous toutes ses formes et nousnous battons pour une démocratisation de l'Université.Nous engageons un combat pour une reconnaissancenationale de nos formations, ainsi que pour des droitsnouveaux, basés sur la sécurisation des parcours pro-fessionnels et l'accès à l'enseignement supérieur pourtous.

Nous avons une mission de réflexion sur tout cequi touche à l'enseignement supérieur et de recherchefrançais et au milieu étudiant mêlant les questions péda-gogiques et plus largement le monde universitaire. Nousdevons commencer par mener une réflexion continuesur les liens entre l’enseignement supérieur, larecherche et le milieu étudiant.

Nous accompagnons les étudiants dans toutesleurs démarches administratives, quelle que soit leurappartenance politique ou religieuse et devons être àl’écoute de leurs demandes et de leurs revendications.

Plus largement, nous nous donnons pour mis-sion de défendre les droits matériels et moraux des étu-diants : sécurité sociale étudiante, parc public de loge-ment étudiant, accès aux activités culturelles, artis-tiques et sportives, enjeux environnementaux... Nousdéfendons une harmonisation par le haut des droits étu-diants : c'est ce que nous appelons la clause de l'étu-diant le plus favorisé. Nous ne sommes pas les porte-paroles uniques mais les relais des aspirations, desdemandes et des revendications des étudiants: c’estpourquoi nous présentons des candidats dans toutes lesélections universitaires et académiques où cela est pos-sible et opportun.

Conscients que la participation aux instances del'Université n'est qu'une part de notre travail, nous par-ticipons également activement au mouvement social ettravaillons à la construction du rapport de force. La sen-sibilisation des étudiants aux grandes problématiquesnationales est fondamentale dans notre activité au quo-tidien.

Il est nécessaire de repenser le syndicalismeétudiant de transformation sociale. Nous souhaitonsnous inscrire dans une démarche démocratique et indé-pendante des syndicats professionnels et des partis poli-tiques. Cet élan de construction doit s’appuyer sur unensemble solide de syndicats implantés localement, auplus près des étudiants et des problématiques de leuruniversité, capable de porter nos revendications à unniveau national.

Glenn Le CornecSecrétaire Général de la FASE

Le 13 février dernier, François Filloninaugurait à la hâte le nouveau cam-pus de Paris-Sorbonne Abu Dhabi(PSUAD), implantée aux ÉmiratsArabes Unis depuis 2006. Cette uni-versité émirienne, héritage du gouver-nement Villepin, ressemble à uneruche un peu vide, où se croisent lesfantômes d’étudiants émiriens, fils etfilles des magnats locaux, des étu-diants du Maghreb, du Proche-Orientou d’Afrique subsaharienne, quelquesétudiants français, enfants d’expatriés,et une pléiade de professeurs de Paris,venus dispenser là le savoir made inFrance. Ce ballet étonne et glacelorsque, derrière la vitrine de ce « pontentre les civilisations » (la devise deParis-Sorbonne Université Abu Dhabi),on découvre l’ampleur des zonesd’ombre et l’emprise d’intérêts quin’ont rien à voir avec le savoir et larecherche universitaire …

Les circonstances de la naissance decette Sorbonne des sables sont frap-pées du sceau du secret : quel intérêtmajeur a dicté la nécessité d’exporterdans cette région avec laquelle laFrance n’a jamais entretenu le moin-dre lien culturel ou diplomatique la« marque » Sorbonne ? Car c’est biende cela qu’il s’agit : localement, onvante aux étudiants les bénéfices qu’ilstireront dans leur carrière profession-nelle d’un diplôme barré du logo de laSorbonne Abu Dhabi et, pour les seuls189 actuellement inscrits dans l’un desparcours de Licence géré par Paris-Sorbonne, de celui de la maison mère.C’est ainsi que l’on peut lire dans lesbrochures institutionnelles distribuéesaux futurs étudiants de Master, enanglais dans le texte, puisque c’est lalangue dans laquelle la quasi-totalitédes cours de Master sont dispensés :« the Paris-Sorbonne University AbuDhabi is the only French (sic) univer-sity with a campus outside France ».En effet, pour essayer d’attirer les étu-diants – ils ne sont que 620 actuelle-ment, alors que le campus peut enaccueillir jusqu’à 2000 – PSUAD alongtemps joué la carte de l’ambi-guïté : délocalisation de la Sorbonneaux Emirats Arabes Unis, campus deParis IV à l’étranger, etc. Rien de toutcela n’est vrai ! PSUAD est une univer-sité de droit émirien, financée parl’équivalent local de notre ministère del’éducation nationale, l’Abu DhabiEducation Council (ADEC), qui a prati-quement tout pouvoir pour faire etdéfaire les diplômes et les parcoursproposés par Paris IV dans le domaine(minoritaire) des Humanités et Paris Vdans le domaine du droit et de l’écono-mie. En somme, Paris IV n’est qu’unprestataire de service et, traitéecomme tel, n’a pratiquement voix auchapitre dans aucun domaine…

Paris-Sorbonne Abu Dhabi reflèteainsi le pire visage de l’université dedemain, dirigée par un directeur exé-cutif, aux ordres des organismes quifinancent l’établissement et mû parune seule logique comptable de renta-bilité. Ses décisions devraient êtreencadrées par le Conseild’Administration – composé de troismembres français et de trois membres

émiriens – mais celui-ci ne se réunitque…deux fois par an ! Autant dire quele Conseil d’Administration de PSUADn’a d’existence que théorique et queles orientations politiques et budgé-taires de l’établissement sont prises endehors de son sein. Alors, qui, en réa-lité, pilote cette université mirage ? Onne s’avancera pas trop en pensant quece sont ceux qui la financent, mais delà à savoir de qui il s’agit exactement… C’est là que commencent fantasmeset spéculations, nourris par les détrac-teurs de la Sorbonne émirienne depuisl’origine du projet, qui n’ont pas man-qué de faire remarquer la concomi-tance del’installa-tion deP S U A Davec l’im-plantationd’une basemi l i ta i rea é r o -navale àA b uD h a b i ,officielle-m e n tinauguréeau prin-t e m p s2009. Lesoupçond’un lienentre inté-rêts com-merciaux et militaires et la présencesur le territoire émirien d’une vitrine dela culture française est encore attisépar un faisceau d’indices à manipuleravec précaution : du lobbying aumoment de la signature du contratSorbonne Abu Dhabi d’un proche de lafamille de l’avionneur français Dassaultà la mention de la même entreprisecomme mécène de PSUAD, sanscompter le passage par une carrièremilitaire de quelques-uns des cadresactuels de l’université …

En deçà de ces considérations poli-tiques, le fonctionnement de PSUADpèse lourdement sur Paris IV, qui voitpartir des enseignants en mission dedeux semaines sous le soleil émirien etdont les cours en France ne sont pastoujours remplacés. Dans certainesUFR, les candidatures se bousculent :effectivement, qui se priverait du plai-sir de passer quinze jours dans desconditions de travail plutôt agréables(trois heures de cours par jour devantune poignée d’étudiants), logés dans

un hôtel luxueux et couronnés d’unmodeste per diem d’environ 5 000euros en liquide ? Par ailleurs, commeles diplômes sont délivrés par Paris IV,charge au secrétariat des UFR de trai-ter les notes, à Paris, des étudiants dePSUAD … En contre partie, Paris-Sorbonne touche 15 % du montantdes frais d’inscriptions perçus par laSorbonne-Abu Dhabi. Cela représenteune goutte d’eau dans le budget denotre université, au titre de l’utilisationdu nom « Sorbonne ». Car, en défini-tive, la seule chose qui intéresse lesEmiriens, c’est la marque« Sorbonne », que les étudiants achè-

tent au prix fort et pour un bénéfice quireste encore à prouver. Les frais d’ins-cription en Licence s’élèvent ainsi àprès de 16 000 euros par an…unebagatelle pour certains étudiants, laplupart émiriens, dont les voitures deluxe décorent le parking de l’univer-sité, une somme péniblement réuniepar d’autres, en particulier des étu-diants du Proche Orient ou duMaghreb, attirés par ce miroir auxalouettes. Ceux-ci espèrent, une foisleur diplôme émirien en poche, qu’ilsobtiendront un visa pour venir poursui-vre leurs études en France. Sorbonne-Abu Dhabi leur vend – une fortune –un rêve qu’ils ne réaliseront pas tous,car il ne paraît pas être dans les priori-tés du gouvernement de favoriser leséchanges universitaires avec les paysdu bassin méditerranéen avec lesquelsnous entretenons pourtant des liensculturels anciens, mais qui n’ont pasl’argent du pétrole pour se payer lamarque « Sorbonne ».

Ariane BUISSON

T R I B U N Ecreation de la fase(federation des associations

syndicales etudiantes)

Pour aller plus loin - les mirages francais

IL Y EN A AUSSI A ABU DHABI

Le strip - MARVIN & LOOMIS - ABUCADHABI

Abu Dhabi : on dévoile tout

«Les Humanités nous engagent»

Motion votée en CEVU à l’initiative de l’AGEPSDans un article paru le 21 avril 2011, le site Rue89 dénonce le silence de

l'université Paris-Sorbonne, sollicité par Human Rights Watch, au sujet del'arrestation de l'économiste émirien Nasser bin Ghaith.

Le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire de l'université Paris-Sorbonne exprime sa solidarité envers tous les individus dont la liberté d'ex-pression est menacée, en France et dans le monde entier. Aux EmiratsArabes Unis, comme ailleurs, il n'est pas tolérable qu'une personne puisseêtre poursuivie et emprisonnée lorsqu'elle défend les droits de l'Homme.

L'héritage de l'université Paris-Sorbonne nous oblige moralement à défen-dre les valeurs de la république, libre et laïque.

Nous dénonçons les entraves à la liberté d'expression partout où elle estmenacée. Nous devons porter haut notre engagement humaniste.

Page 4: Le Sorbonnard Déchaîné n°31 (juin/juill 2011)

Agenda

culturel2012 MÊME PAS PEUR

Cette campagne, initiative de l’associa-tion Animafac et à laquelle l’AGEPS

participe activement, est conçue par etpour les jeunes, afin de nous encoura-ger à devenir acteurs de la vie démo-cratique. Pour cela, nous sommes tousappelés à exprimer nos refus et nos

aspirations pour 2012 !www.2012memepaspeur.net

ÉCRITURESi vous vous sentez une plume légère,

alors n’hésitez plus et participez auconcours Bleu Pétrole, organisé par leséditions éponymes, ou au concours Àl’est de l’Europe, par l’UFR d’Études

Slaves de Paris IV. Dans les deux cas, ladate limite de candidature est le 30 juin.

www.bleupetrole-editions.comwww.etudes-slaves.paris-sorbonne.fr

LA CAGETTE DES ÉTUDIANTSLa Cagette des Étudiants est une AMAP

(Association pour le Maintien del’Agriculture Paysanne) à destination desétudiants. Le principe est simple : via

cette association, vous signez un contratavec un maraîcher local qui vous fournitfruits et légumes, souvent bio, chaque

semaine. Ce système est très flexible (lecontrat dure un mois, renouvelable) etpeu cher (40 euros). Les légumes sontlivrés le lundi à la Maison des Initiatives

Étudiantes, métro Bastille.http://lacagette.free.fr

LECTURELes jeunes éditions Callidor, fondées enavril 2011 par un étudiant de Lettres,

ont publié leur premier livre : SweeneyTodd (James Malcolm Rymer), roman

jamais traduit en français. Pour 15euros, vous pourrez vous offrir une

histoire inédite, inspiratrice du Draculade Bram Stoker, en plus de soutenir des

Éditions naissantes et ô combienprometteuses.

www.editions-callidor.com

EXPOSITIONSPour celles et ceux qui seront sur Parispendant l’été et qui auront la chance de

ne pas consacrer leurs vacances à travailler, la capitale regorge

d’expositions gratuites ou à petits prixpour les étudiants.www.paris.fr/expos

Voici deux suggestions :

Paris au temps des impressionnistes

L’Hôtel de Ville, soutenu par le Muséed’Orsay, a réuni un très grand nombred’oeuvres (peintures, pastels, dessins)des impressionnistes, décrivant leur

vision de la vie moderne.Jusqu’au 30 juillet 2011. Hôtel de Ville,Salle Saint-Jean, entrée 5 rue de Lobau,

métro Hôtel de Ville. Entrée gratuite.

Et Lutèce devint Parisbla bla description

Jusqu’au 26 février 2012. Cryptearchéologique du parvis de Notre-

Dame, parvis de Notre-Dame, placeJean-Paul II, métro Cité ou Saint-Michel,RER Saint-Michel Notre-Dame. Entre 2

et 4 euros.

CONCERTMercredi 22 juin à 18h30, vous pourrez

assister à un concert gratuit intituléLieder et Mélodies au Grand amphithéâ-

tre du centre Malesherbes. Au pro-gramme, des lieder (chants accompa-

gnés au piano) de Schubert,Schumann, Mendelssohn, Brahms etStrauss et des Chausson, Lalo, Fauré,

Duparc, Debussy et Poulenc.108 boulevard Malesherbes

Retard aux examensLes retards sont admis jusqu’à une heure après le débutde l’épreuve. Cette heure limite est également celle despremiers départs autorisés de la salle d’examen, défini-tifs ou non.

Règles de compensationLes enseignements constitutifs (EC) d’une même unitéd’enseignement (UE) se compensent entre eux.Les UE d’un même semestre se compensent entreelles.Les semestres d’une même année se compensent l’unl’autre : ainsi, avec 9 au premier semestre et 11 ausecond (ou l’inverse), vous n’avez pas à passer les rat-trapages, car votre moyenne annuelle est de 10 !

Conservation et capitalisationLa conservation permet de conserver une note au-des-sus de la moyenne plusieurs années, même en cas deredoublement : chaque EC ou UE acquise l’est définiti-vement ! La capitalisation permet de garder les notespositives des EC à l’intérieur d’UE non validées, afin dene pas avoir à les repasser en septembre.

FraudeMême pris en flagrant délit de tricherie, personne n’a ledroit de vous faire sortir avant que vous ayez terminél’épreuve. Votre copie devra être corrigée commetoutes les autres.

Retrouvez tous vos droits sur notre site !

Première organisation étudiante deParis IV, l’AGEPS dispose de nom-breux élus dans les différents conseilsd’UFR et, jusqu’à aujourd’hui, de 5élus dans les conseils centraux deParis IV. En tant qu’étudiants, noustravaillons chaque jour à ce que notrevoix à tous soit prise en compte dansla gestion de la fac. Rejoignez-nous ! Nos locaux: SORBONNE: salle F646 galerieClaude Bernard, esc. P deuxièmeétage.MALESHERBES: salle 113, premierétage CLIGNANCOURT: salle 303, RDC, àgauche en sortant des amphisLe Sorbonnard Déchaîné: Directeur de publication : Marie-Marine AKERMANN. Rédactrice enchef : Alice BENSO. Comité de rédac-tion de ce numéro : Marie-MarineAKERMANN, Alice BENSO, Marie-Madeleine BEKO, Ariane BUISSON,Lawrence COSSON, PierreDECOUSSY, Julien FOUQUET,Maxime LONLAS, Aurélie RIVIÈRE,Allison SIEUROS, Simon VACHERON,Marine VITTOZ. Dessins : JulienFOUQUET. Maquette : Xavier HENRY

Avec la participation du FSDIE deParis 4

Le 18 de la rue Bonaparte est un lieuqui se charge d'histoire. En 1916, il accueillaitle gouvernement provisoire de ce qui allait êtrela future République tchécoslovaque deMasaryk. Aujourd'hui, on n'y parle pas qued'histoire. Et après la séparation de 1993, c'estla République tchèque qui en prend possessionpour y installer son jeune et dynamique centreculturel. A l'image d'un Institut français àl'étranger, le centre culturel tchèque est dotéd'une médiathèque, propose des expositions,des concerts de classique et des séances decinéma d'Europe centrale et d'ailleurs.

Le rôle de ces institutions, on le connaît

instinctivement : développer le dialogue entreles cultures, ici donc la française et la tchèque.

Aimez-vous le jazz ? Tous les vendre-dis depuis maintenant près de dix ans (saufvacances scolaires), le 18 de la rue Bonapartehéberge un jazz club, petit, bruyant et accueil-lant, où pour un prix raisonnable dans Paris, ony déguste bière tchèque et conversations émé-chées avec ses amis dans une atmosphère tan-tôt calme et feutrée, tantôt endiablée où lepublic se met à danser.

Le centre culturel tchèque et son Paris-Prague Jazz Club sont à l'image de la politiqueculturelle de la dynamique République, quicomme tout autre pays, plein de défauts, nes'en fait pas moins une jolie publicité à Paris.

En avril, le centre participait avec notrechère Sorbonne à un colloque sur la littératurecentre-européenne post-1989. Le 6 mai, il par-ticipait au Festival Paris-Prague 2011 en hom-

mage au Printemps de Prague, qui a été l'occa-sion de nouveaux concerts et de nouvelles ren-contres. La musique semble tout rythmer aupays de Dovřák, Smetana, Kafka, Kundera,Čapek et les autres. Et d'ailleurs, d'ici cetautomne, comme chaque année c'est tout unfestival de jazz qui sera de nouveau mis enplace avec l'ensemble des centres culturelsétrangers à Paris, le festival Jazzycolors(www.jazzycolors.net) qui existe depuis 2002 àl'initiative du centre culturel tchèque. En sep-tembre, une fois encore, de nombreux concertsanimeront notre fin d'été et la rentrée desclasses et des universités ...

Chers lecteurs, je ne puis vous adres-ser qu'un seul conseil, allez donc faire un tourdans ce centre au coeur de Saint-Germain,coeur jazzy de Paris.

Pierre DECOUSSY

Niché aux abords des Buttes-Chaumont, dans le 19ème arrondissementparisien, Le Plateau se présente comme le véri-table petit écrin du Fond Régional d’ArtContemporain (FRAC). Espace dévoué à l’ac-cueil d’expositions temporaires, c’est aussi lelieu où se dévoile, une fois par an, la collectionpermanente du FRAC.

L’art contemporain s’invite donc quoti-diennement dans la frénésie de son quartierpopulaire et hétéroclite à la fois. Structureouverte sur la rue, Le Plateau décloisonne unart trop souvent relayé au second plan par lepublic. Suivant une politique visant à abolircette frontière œuvre-public, Le Plateau orga-nise également des Séquences durant les-quelles artistes et public partagent le mêmeespace. Devenant ainsi un lieu d’échange, lesdeux sphères entrent en contact, s’influencentmutuellement et la confrontation devientdirecte avec la « tête pensante » de chaque

œuvre. Abolissant le lieu d’exposition nihiliste,Le Plateau s’incarne comme un réel espace deconversation et de compréhension de l’art.

S’inscrivant dans cette même problé-matique, Le Plateau accueille, du 9 juin au 7août 2011, l’exposition Nul si découvert, orga-nisée par le commissaire Guillaume Désanges.Petite dernière d’un cycle d’expositions tempo-raires autour du thème de l’Erudition concrète,celle-ci étudie l’impact du savoir sur la connais-sance. À travers les réalisations de nombreuxartistes, de la première moitié du XXème siècle,dont certaines productions s’échelonnentjusqu’à nos jours, l’exposition examine la limitede l’accès à la connaissance. Les œuvres explo-rent ainsi l’action de freinage de l’actionhumaine sur tout processus étudié et qui pour-rait interférer sur son résultat.

L’idée repose alors sur le cloisonne-ment, sur le non-vu, d’un processus qui restedonc inconnu à l’œil de l’observateur qui ne

peut donc juger de son effet sans pénétrer danscette sphère privée, ce qui interférerait dans lesconditions de l’expérimentation menée …

Ainsi, les œuvres exposées sont volon-tairement hermétiques, dotées d’un quelquechose caché aux yeux du spectateur, qui nesaurait être vu sans être atteint. En contradic-tion, on pourrait le croire, avec la politique d’ou-verture de l’art contemporain à un public large,menée par le FRAC, cette exposition maintientle mythe de l’opacité de l’œuvre d’art contem-poraine.

Cependant, le non-vu comme le non-signifiant ne sont pas nécessairement l’inconnu,mais plutôt une ouverture sur le possible dontl’imaginaire se fait l’architecte. Et si finalementle décloisonnement de l’art contemporain rési-dait davantage dans l’hypothétique et dans l’ac-caparement de l’œuvre plutôt que dans l’expli-citation rationnelle ? Après tout, l’inconnu fut detout temps sujet à fabulation mais le rêve lui,ne dévoila jamais les secrets de sa connais-sance.

Allison SIEUROSwww.fracidf-leplateau.com

culture - CENTRE TCHEQUE

JAZZEZ-VOUS ?

Culture - ART CONTEMPORAIN

UNE EXPOSITION SERVIE SUR LE PLATEAU

Zone d’infoVos droits pendant

les examensf

Au menu de cet article,très peu de mets agréables, à ParisIV, l’ère des réjouissances est pas-sée. Le temps file à une vitessefolle, c’est vrai : à peine unSorbonnard bouclé que les solu-tions aux problèmes exposés sontrésolus ... et que de nouveauxpointent le bout de leur nez. Etquels problèmes !

La réforme des MCC dontvous entendez parler depuis main-tenant plus d’un mois est un sujetbrûlant. Aurons-nous encore desexamens l’an prochain ? La miseen place de cette réforme est faitede manière saugrenue et les étu-diants ne sont que trop peu inter-rogés à ce sujet : aucun conseild’UFR n’a été invité, collégiale-ment, à discuter des différentscalendriers ou de la pertinence ounon des modes de contrôles pourles 1ères et 2èmes années. Ah …La démocratie universitaire, ça faitrêver !

Mais aumilieu detoutes cesn o u v e l l e smoroses, on

peut tout de même en trouver desplus réjouissantes. Rappelez-vousdes problèmes que nous avionsévoqués au sujet des MasterMétiers de l’Enseignement à l’UFRd’Histoire, la situation s’est arran-gée. Les étudiants peuvent main-tenant choisir entre : un passageen S2 Recherche ou continuer auS2 en Master Métier del’Enseignement. Et, surprise, tousles étudiants inscrits en Histoirepurent décrocher un stage pra-tique alors qu’on nous rabâchaitque cela serait impossible faute deplaces … des engagements positifsqui, nous l’espérons, se poursui-vront durant les années suivantespour cette filière.

Et quel fut le raz-de-marée le 1er mars dernier àMalesherbes ? C’était les électionsétudiantes à l’UFR d’Études Slaves,la liste indépendante soutenue parl’AGEPS a remporté tous lessièges, oui oui tous les sièges. Ce

sont donc 7 étudiants issus decette liste qui vous représenteronsdurant 2 ans dans cette UFR.

Vous en entendez parlerdans votre journal depuis bienlongtemps maintenant, le premierSénat du PRES s’est déroulé le 29mars 2011. À la carte, hypocrisies’il-vous-plait ! Sa première mis-sion était l’élection d’un vice-prési-dent dont le mandat lui permettrad’assister au CA du PRES. Ce CAétant complètement vide d’étu-diants, il aurait été intéressant devoir une candidature étudiantesoutenue par ce Sénat. Pensez-vous ! C’était sans compter surLouis Vogel (actuel Président duPRES, de Paris II et de la CPU).Tout y était préparé à l’avance,sans qu’aucun débat ne puisseavoir lieu. Organisé à la manièred’une chambre d’enregistrement,les propositions, ou, comme ce futen l’occurrence le cas durant ceSénat, les candidatures, sont sim-plement présentées sans laisser deplace à l’échange. Une seule etunique candidature d’un profes-seur de Paris VI est « sortie »comme tombée du ciel et tout le

monde (sauf nous) s’est, bienentendu, empressé d’approuvercet élan si inattendu ! Meilleurenouvelle, en ce qui concerne lesujet non moins corrosif des IDEX,les «sénateurs» pourraient partici-per aux commissions à ce sujet. Lagrande question sera alors desavoir si cet engagement sera belet bien respecté !

Pour conclure sur unenote positive, nous adressons nosfélicitations à la toute dernière UFRde Paris IV : le départementd’Études Arabes et Hébraïques apris son envol et s’est mué en UFR.Les étudiants de cette toute nou-velle UFR ont donc eu le plaisird’élire le 10 Mai leurs représen-tants. La liste indépendante soute-nue par l’AGEPS, seule présente, aremporté tous les sièges.

Marine VITTOZ

La voix des Elus

01 40 46 32 27www.ageps.org

[email protected]