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Nul besoin de présenter le programme Erasmus, seul programme que même les partis eurosceptiques n’osent pas critiquer, seul argument que les partisans de l’inté- gration européenne peuvent avancer sans doute. Depuis 1987, il n’a cessé de s’éten- dre et son budget de croître. Rien qu’à Paris-Sorbonne, grâce entre autres à la qualité de notre service international, presque 700 étudiants sont partis cette année. Ce départ en terre promise, possible non seulement grâce à l’Union Européenne mais aussi au soutien de la région, n’a jusqu’ici jamais été remis en cause, et bien que par- fois un peu obscur pour les étudiants, fonc- tionnait à merveille. Mais le temps de « l’Auberge Espagnole » semble aujourd’hui révolu ! Pour la première fois depuis sa création, le budget d’Erasmus baisse… et on ne parle pas d’une stagnation, mais bien d’un trou béant : une chute de 19 à 13 mil- liards en un an ! Pourtant, on attend le même travail de toutes les institutions, européennes, nationales ou universitaires, avec deux fois moins de budget : logique. Le budget européen étant lui aussi en baisse, une stagnation du budget Erasmus aurait été compréhensible, mais cela n’ex- plique pas un trou pareil. Fusion des diffé- rentes branches, probables coupes de per- sonnels administratifs… résultat, des dos- siers traités moins vite pour une population toujours plus vaste – tiens, comme une impression de déjà-vu ! La plupart des écoles, et des universités, vont voir leur nombre d’étudiants en mobilité internatio- nale diminuer drastiquement, jusqu’à deux fois moins selon certains ! La fin de toute une époque : de moins en moins d’étu- diants vont se voir offrir cette fabuleuse opportunité et seuls quelques très rares élus seront sélectionnés sur un critère méri- toire ou social, alors que l’ampleur du pro- gramme et sa dotation lui permettaient de rester accessible à tous. Quand, tout à coup, dans un grand fra- cas, l’Union annonça qu’elle ajouterait au système des prêts garantis par la commission Européenne ! Miracle ! Erasmus semblait sauvé ! Mais à quel prix ? Erasmus permettait à tous de partir, encourageait la construc- tion européenne, et surtout ouvrait l’esprit de tous les étu- diants vers ces autres pays que nous connaissons si peu. La rup- ture avec l’esprit d’Erasmus sem- ble donc consommée. Et bien qu’en cette heure de disette, où tous les pays européens se serrent la ceinture, les prêts soient une solution, certes bancale, pour que l’UE ait un retour sur investissement, on peut se rappeler ce que disait Derek Bok : « Si vous pensez que l'éducation coûte cher, essayez l'igno- rance ». Mais souvenons-nous aussi de ce qui s’est passé lorsqu’on a doublé les bourses de prêts : les seconds ont pris le pas sur les premières et les bourses ont, de fait, disparu. Toutefois, l’espoir demeure, un « espoir de fou » dirait Gandalf, que l’on prenne enfin conscience que les retombées d’Erasmus sont bien plus importantes que les économies faites en le supprimant. Nourrissons-nous de nos voyages : nous avons faim ! Eugène Sandoz Éditorial Ah… la rentrée ! Une nouvelle année com- mence, une année où l’on vous souhaite de réussir tout ce que vous entreprenez, une année où nous serons là pour vous accompagner le mieux possible, comme nous le fai- sons depuis de nombreuses années maintenant. Présente depuis bien long- temps, l’AGEPS continue son travail d’aide aux étudiants, continue à vous apporter des informations, les plus fraiches possibles, sur votre univer- sité, et à se battre pour défendre vos droits et en acquérir de nouveaux. Beaucoup de choses changent cette année, les calendriers, il n’y a plus de travaux en Sorbonne ou à Clignancourt, la réforme des masters de l’enseignement, et l’applica- tion de la nouvelle loi entéri- nant tous les changements de la LRU. De même, en cette année d’élections, des syndi- cats longtemps disparus com- mencent à resurgir, et de nouvelles têtes apparaissent dans les associations que vous connaissez, telles que moi même. Pourtant, cer- taines choses perdurent, et l’AGEPS fait partie de ces choses-là, fait partie des choses sur lesquelles vous pouvez toujours compter, qui ont pour objectif de vous avertir de ces changements, et de vous défendre s’ils ne sont pas en votre faveur. Et nous tenions à vous remercier, parce qu’en échange de notre travail, nous savons que nous pou- vons toujours compter sur vous. N’oubliez pas : constante depuis plus de vingt ans, l’AGEPS est là pour vous défendre et pour vous aider au quotidien dans votre vie étudiante. Merci encore, et très bonne année, Eugène Sandoz Président de l’AGEPS Vous êtes le poulet 13001002. Bienvenue à l’univer- sité de Paris-Sorbonne ! Dénommer et classifier des volailles en batterie, voilà le tra- vail de l’administration, SUBMERGÉE. Injoignables, irri- tables, décontenancés, les employés bureaucratiques ont un débit de travail au ralenti et le traitement des dossiers semble infini. Le service de la scolarité, pilier de l’accueil des étudiants, lui aussi adopte un rythme d’es- cargot. CONTRAINTS, ils le sont : + 1500 dossiers à traiter de plus que l’année dernière et 0 personnel recruté. C’est ce constat aberrant que justifie l’état d’austérité qui règne à l’université. Afin de gérer au mieux les flux d’étudiants, il est impératif que vous preniez rendez-vous (via le site de Paris-Sorbonne) avec la scolarité ; celle-ci n’a pas le temps de vous recevoir sur le tas. Heureusement, certains sont pris en charge directement et font office d’exceptions : parmi eux figurent les étudiants étran- gers ayant besoin de toute urgence d’un certificat de scola- rité pour leur titre de séjour. La rentrée envisagée « en douceur », qui se voyait fraîche et inédite, se transforme en COURSE FOLLE : va-et-vient entre différents centres, renvois après des attentes intermina- bles, regards fuyants des assis- tants, transpiration, escaliers F, G, H à gravir et d’innombrables cours Trucmuche Bidule à traver- ser, dans tous les sens. D’ingénus L1 sont projetés dans l’arène, certes BAC en poche, mais sans leurs cartes étudiantes, INDISPENSABLES pour les inscriptions. Des inscrip- tions pédagogiques dématériali- sées, qui s’effectuent obligatoi- rement sur l’ENT, y compris pour les étudiants flambant neufs, dès le premier semestre. Ce manque de corrélation laisse place à UN GROS CALVAIRE : pas de carte étudiante = pas d’identifiants = pas d’accès à l’ENT = pas d’IP web. A une époque, plus clémente, les étudiants sans leurs cartes, pouvaient tout de même effec- tuer leurs IP, puisqu’elles étaient effectuées manuelle- ment. Cette méthode initiale est désormais presque vue comme rudimen- taire. Le papier-stylo : un pro- cédé maintenant révolu. Pourtant, le système était lim- pide face à celui qui nous menace aujourd’hui, (de ne jamais en finir !). N’est-ce pas une stratégie mécanique qui décourage et donc établit une présélection ? Bonjour la TECHNOLOGIE ! Suivre les évolutions techniques c’est bien, mettre en place une interface fonctionnelle et perfor- mante c’est mieux. Inscriptions ou réinscriptions administratives sur votre Espace Numérique de Travail ? Ou plutôt, noyade assu- rée dans un périple hardi ? Le dossier en ligne discorde du dossier papier : le logiciel ne prend pas en compte un étudiant qui a déjà été inscrit à l’univer- sité et lui impose donc un suivi égal à celui d’un nouvel étudiant –MODERNE !– ; le logiciel ne reconnaît pas les étudiants bour- siers –MODERNE !– ; l’affluence des étudiants sur l’ENT provoque la rupture temporelle du site –MODERNE !–. On sent la persé- vérance quant à l’esthétique et la pratique de notre outil numé- rique de travail –MODERNE !–. Si l’université se situe dans un élan de modernité, qu’elle le respecte, qu’elle investisse dans une interface performante et adaptée à tous. Savanny Hemery-Phlek La phrase du mois Le regard pertinent de Mme Fioraso, "J’observe que, dans les universités en difficultés, ce sont toujours les mêmes causes qui produisent un déficit : trop de recrutements (...) et une offre de formations trop foisonnante : il y a, par exemple, 160 masters à Montpellier 3". Des étudiants trop encadrés (sic !), une offre de formation riche et variée : quel scandale ! Eloge de la folie: Erasme dans les marasmes de la rentree Le bulletin sans concession de l’AGEPS, le syndicat indépendant de l’université Paris-Sorbonne, Octobre/Novembre 2013, numéro 38 Automne 2013 Folie administrative Erasmus: on vide les bourses Une rentree musclee Association Générale des Étudiants de Paris-Sorbonne 01 40 46 32 27 www.ageps.org [email protected] LSD_38_LSD21 14/10/13 09:28 Page1

Le Sorbonnard Déchaîné n°38 (oct/nov 2013)

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En une, vous retrouverez un article dénonçant les coupes sèches dans le budget du programme Erasmus, ainsi qu’un récit des vicissitudes des inscriptions. En page 2, nous rapportons les derniers soubresauts du PRES moribond et vous présentons les nouvelles plateformes de cours en ligne ou MOOC, ainsi qu’un argumentaire sur la question des prêts étudiants. Le gros article de page 3 revient faire le point sur les réformes des universités, bordé par une tribune du centre AFJ dédié à la reconversion des victimes de la traite humaine. Enfin, sur la page 4, nos articles culturels cette fois consacrés à l’art du tag et au purgatoire qu’est l’édition d’un premier roman précèdent la traditionnelle Voix des Elus.

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Page 1: Le Sorbonnard Déchaîné n°38 (oct/nov 2013)

Nul besoin de présenter le programmeErasmus, seul programme que même lespartis eurosceptiques n’osent pas critiquer,seul argument que les partisans de l’inté-gration européenne peuvent avancer sansdoute. Depuis 1987, il n’a cessé de s’éten-dre et son budget de croître. Rien qu’àParis-Sorbonne, grâce entre autres à laqualité de notre service international,presque 700 étudiants sont partis cetteannée.

Ce départ en terre promise, possible nonseulement grâce à l’Union Européenne maisaussi au soutien de la région, n’a jusqu’icijamais été remis en cause, et bien que par-fois un peu obscur pour les étudiants, fonc-tionnait à merveille. Mais le temps de« l’Auberge Espagnole » semble aujourd’huirévolu ! Pour la première fois depuis sacréation, le budget d’Erasmus baisse… et onne parle pas d’une stagnation, mais biend’un trou béant : une chute de 19 à 13 mil-liards en un an ! Pourtant, on attend lemême travail de toutes les institutions,européennes, nationales ou universitaires,avec deux fois moins de budget : logique.

Le budget européen étant lui aussi enbaisse, une stagnation du budget Erasmusaurait été compréhensible, mais cela n’ex-plique pas un trou pareil. Fusion des diffé-rentes branches, probables coupes de per-

sonnels administratifs… résultat, des dos-siers traités moins vite pour une populationtoujours plus vaste – tiens, comme uneimpression de déjà-vu ! La plupart desécoles, et des universités, vont voir leurnombre d’étudiants en mobilité internatio-nale diminuer drastiquement, jusqu’à deuxfois moins selon certains ! La fin de touteune époque : de moins en moins d’étu-diants vont se voir offrir cette fabuleuseopportunité et seuls quelques très raresélus seront sélectionnés sur un critère méri-toire ou social, alors que l’ampleur du pro-gramme et sa dotation lui permettaient derester accessible à tous.

Quand, tout à coup, dans un grand fra-cas, l’Union annonça qu’elle ajouterait ausystème des prêts garantis par lacommission Européenne ! Miracle !Erasmus semblait sauvé ! Mais àquel prix ?

Erasmus permettait à tous departir, encourageait la construc-tion européenne, et surtoutouvrait l’esprit de tous les étu-diants vers ces autres pays quenous connaissons si peu. La rup-ture avec l’esprit d’Erasmus sem-ble donc consommée. Et bienqu’en cette heure de disette, oùtous les pays européens se serrent

la ceinture, les prêts soient une solution,certes bancale, pour que l’UE ait un retoursur investissement, on peut se rappeler ceque disait Derek Bok : « Si vous pensez quel'éducation coûte cher, essayez l'igno-rance ». Mais souvenons-nous aussi de cequi s’est passé lorsqu’on a doublé lesbourses de prêts : les seconds ont pris lepas sur les premières et les bourses ont, defait, disparu.

Toutefois, l’espoir demeure, un « espoirde fou » dirait Gandalf, que l’on prenneenfin conscience que les retombéesd’Erasmus sont bien plus importantes queles économies faites en le supprimant.Nourrissons-nous de nos voyages : nousavons faim !

Eugène Sandoz

ÉditorialAh… la rentrée !

Une nouvelle année com-mence, une année où l’onvous souhaite de réussir toutce que vous entreprenez, uneannée où nous serons là pourvous accompagner le mieuxpossible, comme nous le fai-sons depuis de nombreusesannées maintenant.Présente depuis bien long-temps, l’AGEPS continue sontravail d’aide aux étudiants,continue à vous apporter desinformations, les plus fraichespossibles, sur votre univer-sité, et à se battre pourdéfendre vos droits et enacquérir de nouveaux.Beaucoup de choses changentcette année, les calendriers, iln’y a plus de travaux enSorbonne ou à Clignancourt,la réforme des masters del’enseignement, et l’applica-tion de la nouvelle loi entéri-nant tous les changements dela LRU. De même, en cetteannée d’élections, des syndi-cats longtemps disparus com-mencent à resurgir, et denouvelles têtes apparaissentdans les associations quevous connaissez, telles quemoi même. Pourtant, cer-taines choses perdurent, etl’AGEPS fait partie de ceschoses-là, fait partie deschoses sur lesquelles vouspouvez toujours compter, quiont pour objectif de vousavertir de ces changements,et de vous défendre s’ils nesont pas en votre faveur. Et nous tenions à vousremercier, parce qu’enéchange de notre travail,nous savons que nous pou-vons toujours compter survous.N’oubliez pas : constantedepuis plus de vingt ans,l’AGEPS est là pour vousdéfendre et pour vous aiderau quotidien dans votre vieétudiante.Merci encore, et très bonneannée,

Eugène SandozPrésident de l’AGEPS

Vous êtes le poulet N°13001002. Bienvenue à l’univer-sité de Paris-Sorbonne !Dénommer et classifier desvolailles en batterie, voilà le tra-vail de l’administration,SUBMERGÉE. Injoignables, irri-tables, décontenancés, lesemployés bureaucratiques ontun débit de travail au ralenti et letraitement des dossiers sembleinfini. Le service de la scolarité,pilier de l’accueil des étudiants,lui aussi adopte un rythme d’es-cargot. CONTRAINTS, ils lesont : + 1500 dossiers à traiterde plus que l’année dernière et 0personnel recruté. C’est ceconstat aberrant que justifiel’état d’austérité qui règne àl’université.

Afin de gérer au mieux lesflux d’étudiants, il est impératifque vous preniez rendez-vous(via le site de Paris-Sorbonne)avec la scolarité ; celle-ci n’a pasle temps de vous recevoir sur letas. Heureusement, certains sontpris en charge directement etfont office d’exceptions : parmieux figurent les étudiants étran-gers ayant besoin de toute

urgence d’un certificat de scola-rité pour leur titre de séjour.

La rentrée envisagée « endouceur », qui se voyait fraîcheet inédite, se transforme enCOURSE FOLLE : va-et-viententre différents centres, renvoisaprès des attentes intermina-bles, regards fuyants des assis-tants, transpiration, escaliers F,G, H à gravir et d’innombrablescours Trucmuche Bidule à traver-ser, dans tous les sens.

D’ingénus L1 sont projetésdans l’arène, certes BAC enpoche, mais sans leurs cartesétudiantes, INDISPENSABLESpour les inscriptions. Des inscrip-tions pédagogiques dématériali-sées, qui s’effectuent obligatoi-rement sur l’ENT, y compris pourles étudiants flambant neufs, dèsle premier semestre. Ce manquede corrélation laisse place à UNGROS CALVAIRE : pas de carteétudiante = pas d’identifiants =pas d’accès à l’ENT = pas d’IPweb.

A une époque, plus clémente,les étudiants sans leurs cartes,pouvaient tout de même effec-tuer leurs IP, puisqu’elles étaient

effectuéesmanuel le-ment. Cettem é t h o d einitiale estdésormaispresque vue comme rudimen-taire. Le papier-stylo : un pro-cédé maintenant révolu.Pourtant, le système était lim-pide face à celui qui nousmenace aujourd’hui, (de nejamais en finir !). N’est-ce pasune stratégie mécanique quidécourage et donc établit uneprésélection ?

Bonjour la TECHNOLOGIE !Suivre les évolutions techniquesc’est bien, mettre en place uneinterface fonctionnelle et perfor-mante c’est mieux. Inscriptionsou réinscriptions administrativessur votre Espace Numérique deTravail ? Ou plutôt, noyade assu-rée dans un périple hardi ?

Le dossier en ligne discorde

du dossier papier : le logiciel neprend pas en compte un étudiantqui a déjà été inscrit à l’univer-sité et lui impose donc un suiviégal à celui d’un nouvel étudiant–MODERNE !– ; le logiciel nereconnaît pas les étudiants bour-siers –MODERNE !– ; l’affluencedes étudiants sur l’ENT provoquela rupture temporelle du site–MODERNE !–. On sent la persé-vérance quant à l’esthétique et lapratique de notre outil numé-rique de travail –MODERNE !–.

Si l’université se situe dansun élan de modernité, qu’elle lerespecte, qu’elle investisse dansune interface performante etadaptée à tous.

Savanny Hemery-Phlek

La phrase du moisLe regard pertinent de Mme Fioraso, "J’observe que, dans les universités en

difficultés, ce sont toujours les mêmes causes qui produisent un déficit :

trop de recrutements (...) et une offre de formations trop foisonnante : il y

a, par exemple, 160 masters à Montpellier 3". Des étudiants trop encadrés

(sic !), une offre de formation riche et variée : quel scandale !

Eloge de la folie:

Erasme dans les marasmes de la rentree

Le bulletin sans concession de l’AGEPS, le syndicat indépendant de l’université Paris-Sorbonne, Octobre/Novembre 2013, numéro 38Automne 2013

Folie administrative

Erasmus: on vide les bourses

Une rentree musclee

Association Générale desÉtudiants de Paris-Sorbonne

01 40 46 32 [email protected]

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Page 2: Le Sorbonnard Déchaîné n°38 (oct/nov 2013)

Au fond du

couloir22534 étudiants portés dispa-rus ! Du moins c'est ce que lemot de rentrée du présidentde Paris-Sorbonne, MonsieurBarthélémy Jobert, laisse àpenser. Les étudiants n'y étantévoqués que dans la probablemise en oeuvre d'activitésautour des journées débatorganisées en partenariat avecFrance culture et le NouvelObservateur... et notre admi-nistration ? Ensevelie ?! Il resteun tout petit problème...Comment faire participer22534 étudiants à ce qui sem-ble être, pour Monsieur Jobert,le sujet d'une fierté commu-nautaire, identitaire... enSorbonne ?

l

Quand la Grèce propose definancer des cours en Sorbonne,on peut penser à une blague ;quand on voit comment ce pro-jet s’organise, on se dit qu’avoirde l’humour est très important.En effet, après avoir proposél’idée de cours de grec enSorbonne financés par unebanque grecque, plus de nou-velles. Les tentatives pourcontacter la banque, l’ambas-sade et le ministère de l’ensei-gnement grecs n’ont pas encorereçu de réponses. Deux hypo-thèses peuvent être retenues,soit on a coupé le téléphone àtoute la Grèce, soit un petitmalin nous a fait un canulartéléphonique. La seconde hypo-thèse nous conduirait à penserque les Grecs gardent le sacro-saint sens de l’humour.

l

Un chaos sans précédent arégné lors de cette rentrée...Déjà accablés par bon nombrede problèmes tant administra-tifs que pédagogiques, les étu-diants ont dû affronter en outreles interminables files d'attenteaux secrétariats des UFR, carquels qu'aient été leurs pro-blèmes, il s'agissait d'un pas-sage obligatoire. Ces attentesfastidieuses ne sont pourtantpas à mettre sur le dos dessecrétaires, en sous-effectifcette année faute de budgetpour remplacer les postesvacants. Ce sont donc les ensei-gnants qui, dans certaines UFR,comme en Langue Française, sesont portés volontaires pourprêter main forte aux secré-taires, repoussant ainsi de plu-sieurs jours, voir d'une semainele début de leurs cours.

l

La pseudo autonomie des uni-versités fait une nouvelle vic-time. Sur le point de connaîtreun troisième budget dans lerouge (manquent 3 millionsd’euros), l’université Montpellier3 se voit contrainte de fermerson antenne de Béziers. Enconséquence, l’accès à l’ensei-gnement supérieur se voit mis àmal dans les universités de pro-vince. Si plus de 800 étudiantsdevront aller voir ailleurs,Montpellier III voit en sus le gelde tout recrutement, des finan-cements des doctorants, de laformation continue et de la for-mation des étudiants étrangers.Et dire que l’U.E. se veut la pre-mière économie de la connais-sance…

Vendredi 13 septembre : le Conseild'Administration de Paris 2 Assas vote sondépart du PRES Sorbonne Universités.Point de superstition mal placée ! il nes'agit que de l'aboutissement des tensionset difficultés de fonctionnement quirègnent depuis la création du PRES (Pôlede Recherche d'Enseignement Supérieur).

Petit rappel : l'histoire du PRES com-mence en juin 2009 (cf LSD 25). On nousannonce un regroupement entre Paris 2,Paris IV et Paris 6 (UPMC), pour mutualiserles moyens et avoir une meilleure visibilitéà l'international, tout en créant unemarque « La Sorbonne ». Déjà à l'époque,nous exprimions nos craintes devant ceprojet où n'étaient représentés ni les étu-diants ni les BIATSS (personnels nonenseignants) et qui réunissait des établis-sements aux cultures si différentes, bien-tôt rejoints par d'autres plus petits.Passons sur les divers changements destatuts qui sont intervenus depuis, avecsouvent de fortes oppositions d'unegrande partie des communautés universi-taires, sur l'interminable guéguerre entreles universités, le Rectorat et le ministèresur le nom. Au printemps 2012, de nou-

velles équipes présiden-tielles sont élues dansles universités du PRES.Jusque là, il ne s'étaitguère concrétisé quedans la cérémonie des

docteurs (avec toge, lancer de toque àgland et remise de diplôme). On nousaffirme que cette fois-ci est la bonne, onarrête de stagner, on va faire bouger leschoses, promis juré, et puis on va avoirplein de sous grâce à l'IDEX « Super » (cfLSD 32) ! Et puis… et puis ça bouge diffi-cilement, malgré la (très) bonne volontéde certaines personnes : on a vu des ini-tiatives du côté de la vie étudiante et cul-turelle, mais guère plus.

Le problème est la gouvernance : toutle monde se tire dans les pattes et le pré-sident élu au printemps 2013 a jetél'éponge au bout de trois mois. Paris 2vote en juin dernier une motion dénonçantcette situation et annonçant chercher denouveaux partenaires. L'élection d'unconseiller d'État à la présidence du PRESface à une professeur de Paris 2 scelle ledivorce.

Le PRES étant d'abord et avant tout unmastodonte financier et administratif, c'estde ce côté que les problèmes arrivent :d'abord, la nouvelle loi impose à chaqueuniversité d'être dans un regroupement.D'après les bruits, aucun PRES ne voudraitde Paris 2 : seront-ils contraints de reve-

nir ? Imaginez l'ambiance : des rancœursencore plus exacerbées, plus aucune cré-dibilité pour Paris 2. Deux universités seferont face, Paris IV et Paris 6. En outre, leministère veut conclure les contrats quin-quennaux, qui accréditent les universités,au niveau des PRES : estimons-nous heu-reux d'avoir fait faire des contrats séparésréunis sous un même chapeau. Autreflou : les projets pédagogiques et scienti-fiques sont maintenus, mais il n'y a plus definancement : l'IDEX ne les prend plus encharge, Assas doit donc trouver des sous,ou bien… les autres partenaires du PREScompenseront (ô surprise!) : faites vosparis, nous, on a notre petite idée…

Tant d'énergie, de paperasse, de tra-casseries juridiques, de guéguerres desusceptibilités, tant d'argent dépensé pourfinalement si peu, et c'est partout pareil.Ajoutez à ceci la politique menée surl'Université depuis 2007, vous obtiendrezla situation pitoyable dans laquelle nousnous trouvons : la pression financièreétouffe plus chaque année les universités,les profs et les BIATSS sont accablés detravail, les étudiants ont cours dans deslocaux délabrés… et il est à craindre quetôt ou tard, c'est sur nous, étudiants, quese serrera le cordon de la bourse désor-mais vide de nos universités. Après tout,ce n'est pas comme si c'était un servicepublic, n'est-ce pas ?

Alice BENSO

Celui qui a fait ses inscriptions en ligne outenté de joindre ses professeurs par Internetrisque de trembler à cette idée : une univer-sité en ligne ! Il ne faut cependant pas pani-quer et voir le potentiel d'une telle forme d'en-seignement.

En effet, le gouvernement français, aprèsavoir constaté la réussite des MOOC anglo-saxons (Massive Online Open Courses quenous traduirons par universités en ligne fautede consensus sur les termes), s'est décidé àen créer. Des cours créés pour l’occasionseront entièrement en ligne, des reconnais-sances liées à l’enseignement (pas encore desdiplômes mais un certificat) pourront êtreobtenus sans jamais avoir à être présent phy-siquement dans une université.

Cette plateforme serait appelée F.U.N.(France Université Numérique) et il convientde s'attarder un peu sur cet acronyme. Eneffet, les plateformes non francophones senomment Futurlearn, Coursera ou Edx, il n'estpas nécessaire de démontrer que notre plate-forme a un nom particulièrement ridicule etdoublement contre-productif. Premièrement,parce que pour rentrer en concurrence avecdes universités anglaises et américaines, avoirun nom à consonance anglophone semble

valider l'idée que nous sommes condamnés àles copier (surtout que cet acronyme ne veutrien dire). Deuxièmement, le fait de faire figu-rer le nom France en premier blesse dans lemonde francophone. Une université québé-coise, malgache ou algérienne ne sera pasfacilement attirée par une plate-forme immé-diatement affiliée à la France alors que lavolonté affichée est de rassembler un maxi-mum d'universités sur la même plateforme.

La création d'une plateforme françaisereste importante ne serait-ce que pour l'indé-pendance financière qu'elle permettrait. Ilreste à voir comment celle-ci peut seconstruire, comment seront rétribués les pro-fesseurs mettant des documents en ligne etquel sera le coût pour les étudiants. Pour l’ins-tant les demandes de rapprochement faitespar les plateformes américaines ont un certainécho à Paris-Sorbonne. Les plateformes amé-ricaines sont déjà entrées en contact avecParis IV pour que notre université intègre leurprogramme. Le problème avec cette unionserait l'indépendance financière vis-à-vis desuniversités qui contrôlent la plateforme ainsique la visibilité que nous aurions (plus grandemais réduite par rapport aux propriétaires dela plateforme).

La question du financement du MOOCfrançais n'est pas explicitement exprimée. SiMme Fioraso parle de 12 millions versés parl'Etat nous ne savons pas comment s'organi-sera l'autonomie financière de F.U.N. Fairepayer les étudiants pour avoir leurs certificats,

rendre les cours partiellements payants ouencore chercher un partenariat public privépour des enseignements professionalisantssont des formes de financement déjàemployées par les autres MOOC.

Malgré les erreurs conséquentes faites parle ministère de l'Enseignement Supérieur etde la Recherche (la communication et la visionà long terme), les MOOC sont une excellentenouvelle pour l'Université française. En effet,un accès à Internet permettra à un individu,partout dans le monde, d'avoir accès à descours de Philosophie, Physique, Histoire ettout ce que l'enseignement français peut offrir.La démocratisation de l'enseignement ne seraplus freinée que par la fracture numérique etle rayonnement culturel de la francophoniepourrait prospérer sur ce nouveau terrain.

Les incertitudes demeurent cependant surl’avenir de l’Enseignement Supérieur une foisce nouvel outil mis en place. Pour l’instant, iln’est pas encore question de donner desdiplômes à un étudiant qui ne suivrait qu’uneformation via les MOOC, mais quelles recon-naissances leur accorder alors ? Les MOOCaméricaines rencontrent un très large succès,même les gratuites.

Ne perdons pas espoir avec les MOOC,peut-être la modernité finira-t-elle par péné-trer la Sorbonne et peut-être même aurons-nous du réseau dans les couloirs et un serveurqui marche pendant les IPweb.

Matthieu Miné--Garros

En 2009, la réforme libérale de l'uni-versité contenue dans la loi LRU (2007) atrouvé l'un de ses prolongements dans lacréation du Pr€tudiant. Cette nouvelleespèce de prêt bancaire, sans conditionsde ressources et garanti à 70% par l'État,est destinée aux étudiants, qui le rem-boursent une fois qu'il ont trouvé unemploi. Sa création visait à développer enFrance un tel mode de financement desétudes supérieures, participant à dispen-ser l'État de fournir des bourses suffi-santes. Il s'inspire de dispositifs existantdepuis longtemps chez nos voisins libé-raux, notamment le Royaume-Uni et, unpeu moins voisins, les Etats-Unis, où ilconstitue la norme. Mais il faut soulignerson corollaire : c'est que dans ces pays,les études supérieures coûtent très cheraux étudiants.

En France, c'est l'État, grâce au revenudes impôts, qui finance directement l'édu-cation, et les étudiants à travers lesbourses. Aux États-Unis, si les États etl'État fédéral versent aussi des bourses etparticipent au financement des universitéspubliques, ce mode de financement esttoujours complété par un autre, privé,

dont la part (près de 50% aujourd'hui)a énormément augmenté au cours desdernières décennies : les étudiantspayent des frais d'inscription à nosyeux exorbitants (l'équivalent de 15000 € par an dans les universités

publiques, et parfois plus du double dansles universités privées). Obligeant surtoutles étudiants les plus pauvres et les étu-diants de classe moyenne à contracter desprêts extrêmement lourds, ces frais ontaugmenté de 250% en 30 ans, contre uneaugmentation des revenus des ménagesde 16% seulement. Au Royaume-Uni, leurmontant (aujourd'hui l'équivalent de plusde 10 000 €) a été presque multiplié partrois depuis 2010, lors de réformes qui ontsuscité une forte mobilisation étudiante.On ne compte plus, dans le monde, lesréformes visant à faire payer les étudiantspour leurs études. En France aussi, bienqu'ils ne soient pas passés à l'acte, lespolitiques en parlent. Avec, pour corol-laire, le développement des prêts étu-diants. Pourquoi est-ce une mauvaiseidée ?

Les opposants à l'idée du prêt arguentqu'il est très difficile de commencer dansla vie active avec un prêt à rembourser, etc'est vrai. La situation des États-Unis leprouve, où un nombre croissant d'étu-diants, incapables de rembourser leurprêt, se retrouvent dans une situationcatastrophique (interdit bancaire, etc.).

Mais il faut ajouter que ce n'est absolu-ment pas une solution du point de vueéconomique. La création d'un système defrais d'inscriptions élevés combiné à desprêts consiste à faire reposer le finance-ment de l'enseignement supérieur sur lesrevenus des personnes privées, dans uneconjoncture d'augmentation du chômageet de précarité. En un mot, cela revient àaller chercher de l'argent là où il n'y en apas. Le risque qui menace les États-Unis,c'est rien moins qu'une crise financière dutype crise des subprimes, du fait des prêtsnon-remboursés. La version en ligne dumagazine américain Forbes publiait finseptembre un article suggérant pour cetteraison de tenir compte, pour accorder cesprêts, de la solvabilité à venir des étu-diants en fonction de leur domained'études (un futur ingénieur est plus ren-table qu'un étudiant en art). C'est inac-ceptable si cela revient à condamner,comme toujours, les Lettres et SciencesHumaines. Cela l'est moins si l'on consi-dère que c'est la forme du prêt qui estmauvaise, mais que ces disciplines sontmalgré tout précieuses : ce qu'il faut,c'est les financer autrement. Et si lesbourses n'étaient pas un si mauvaismodèle ? Il n'est pas sûr que garantir desprêts à des étudiants non-solvables coûtemoins cher à l'État...

Juliette Hallé

Actualite Paris4 - Apres le P.R.E.S.

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Le pret ou la vie

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Page 3: Le Sorbonnard Déchaîné n°38 (oct/nov 2013)

Le Foyer AFJ est une structure d’hébergement unique enFrance qui assure par un accueil et une présence perma-nente la mise à l’abri de toute femme déterminée à rompreavec les réseaux d’exploitation sexuelle. L’association a étéfondée le 20 juin 1967 sous le régime de la loi du 1er juillet1901, sa vocation est l’accueil et l’hébergement sécurisantdes victimes de la Traite ainsi que de toute jeune femme endanger ou en situation de prostitution qui demande à quitterce milieu. Notre action est donc d’ordre humanitaire et portesur un sujet sensible au sein même du pays des Droits del’Homme et du Citoyen au XXIème siècle : la lutte contre laTraite humaine.

La formule “Traite humaine” désigne le processus derecrutement, de transport, de transfert, d’hébergement depersonnes mis en œuvre à travers tout type de duperie, demenace ou de recours à la force. Ces formes de dominationpeuvent par exemple prendre le visage des proches de cesvictimes : l’offre de paiements ou d’avantages pour obtenirle consentement d’une personne tutrice, responsable légale,ayant autorité sur ces femmes afin de les exploiter en estune forme des plus destructrices psychologiquement, maisn’est pas un phénomène rare. De nombreuses associationsluttent contre ces fléaux qui touchent plus de 2.4 millions depersonnes dans le monde. A son échelle modeste face à cestrafics, le Foyer AFJ propose ainsi dans un premier temps,face à la détresse que ces réseaux engendrent, une mise àl’abri des femmes qui sont parvenues à sortir de la prostitu-tion forcée. Il propose ainsi à la fois une prise en charge degroupe et une prise en charge individualisée de ses habi-tantes temporaires, pour aider ces femmes à faire évoluerleur situation en fonction de leurs propres besoins.

Cette prise en charge consiste donc en une assistancematérielle individualisée (aide financière hebdomadaire, descoupons transport, des repas et des produits d’hygiène, laprise en charge des frais d’inscription scolaire) ; un accom-pagnement social (évaluation de la situation médico-sociale,domiciliation administrative, ouverture des droits sociauxtels que la Couverture Maladie Universelle, orientation sur lesdispositifs adaptés, accompagnement physique dans lesdémarches). En général, les jeunes femmes hébergées n’ontjamais bénéficié d’un suivi social. L’accompagnement pro-posé par le Foyer AFJ leur permet donc de centraliser leursdémarches administratives. C’est également l’occasion defaire le point sur leurs droits et devoirs en tant que femmes,en tant que personnes issues de l’immigration et en tant quevictimes. Le travail d’accompagnement permet d’appréhen-der les rouages administratifs et les repères institutionnelsnécessaires à leur autonomie, à la mise en place de leursprojets d’études et de leurs projets professionnels.

Une prise en charge médicale suivie :Les jeunes femmes présentent souvent des syndromes

de stress post-traumatique avec présence de troublesanxieux et dépressifs. Au-delà de la série d’entretiens qui estproposée à l’arrivée, les jeunes femmes sollicitent demanière indirecte et informelle la psychologue du foyerautour de nombreuses plaintes somatiques. Des orientationspour des tests de dépistage sont proposées à l’arrivée ainsique de nombreux accompagnements autour de la santé(médecine générale et gynécologie…). Pour celles qui sont enattente de l’Aide Médicale d’Etat, les frais sont à la charge dufoyer. Nous réfléchissons à la mise en place d’un protocolesystématique de bilan médical complet pour les jeunesfemmes qui intègrent la structure. Les prises en charge fontl'objet d'un contrat entre les différentes parties. Ainsi l'éta-blissement établit un contrat d'accueil avec une résidente surune échéance donnée, sur la base d'un projet et des moda-lités de prise en charge préalablement élaborées et formali-sées.

L’action bénévole, un moteur de la vie du foyer :Si dès leur arrivée, les femmes bénéficient d'un accom-

pagnement global (social, juridique et médical), nous leurproposons également des cours de français, de mathéma-tiques, d’informatique, des sorties culturelles... Pour ce faire,des bénévoles interviennent auprès des jeunes femmes toutau long de la semaine et le week-end.

Nous sommes donc à la recherche de personnes quiseraient disponibles quelques heures par semaine ou parmois, pour venir donner des cours au sein du foyer ou pro-poser des activités extérieures.

Les cours peuvent se faire de manière individuelle ou engroupe, selon vos préférences. Les niveaux d’apprentissagesont très hétérogènes, ce qui nécessite patience et compré-hension, la bonne humeur et la bonne volonté sont donc lesbienvenues ! Nous nous engageons en retour auprès de nosbénévoles à nous rendre disponibles pour échanger sur lesdifficultés rencontrées et définir avec eux des missions pré-cises en fonction de leurs compétences et disponibilités. Sivous êtes intéressé(e), veuillez nous contacter par mail àl’attention de Thérèse DOZ à cette adresse : [email protected].

Au plaisir de vous rencontrer,Thérèse DOZ

Le 10 juillet dernier, dans unerelative indifférence de la part del'opinion publique, la loi Fioraso,aussi appelée LRU 2 (loi sur lesLibertés et Responsabilités desUniversités), était adoptée par leParlement. Bien qu'elle n'ait pasdéchaîné les passions, cette réformea un impact sur notre Université, surnos formations...

Do you speak english ?

Seule exception à ce climat apa-thique : l'article 2. Portant sur lesexceptions relatives au principe del'enseignement en français, il est leseul article à avoir fait débat sur lascène médiatique. Cependant, raresétaient les acteurs de ce débat quiavait lu la loi... Car, non, l'abandonde la langue de Molière au profit decelle de Shakespeare n'est pasencore à l'ordre du jour !

Cet article ne concerne en effetqu'une poignée d'étudiants faisantleurs études dans des programmesfinancés par l'Union Européenne ouissus d'accords entre des universitésinternationales. De plus, l'anglaisn'est absolument pas imposé manumilitari par cette loi : ne serait-il pasridicule que dans le cadre d'un cur-sus franco-italien les cours se tien-nent en anglais ? Enfin, tous lesenseignements de ces formations nese tiendront pas uniquement dansune langue étrangère, le français yrestera bel et bien présent.

Un lycée bis

Depuis 2007 et la loi Pécresse, onne cesse de nous répéter que la spé-cialisation est la cause de l'échec desétudiants en L1. Environ 50% d'en-tre eux ne passent pas en L2 de lamême filière. Cependant, la majoritédes étudiants formant ces fameux50% se réorientent, et la réorien-tation ne doit pas être considéréecomme un échec pour l'étudiant !Afin d'endiguer ce tauxd’ « échec », la loi de Fioraso, endigne héritière de la réforme de2007, propose que le grade de lalicence soit plus général et se calquesur le fonctionnement du lycée.

Cependant, les licences pluridis-ciplinaires existent déjà : à Paris-Sorbonne, nous en avons un belexemple avec la formation CultureAntique et Monde Contemporain. Deplus, les licences monodisciplinairesne sont pas en soi spécialisées :elles permettent aux étudiants d'ap-préhender les différents aspectsd'un domaine. En Lettres Classiquespar exemple, il n'est pas unique-ment question de langue latine ougrecque, mais de littérature, de phi-losophie, de religion...

L'offre de formation des universi-tés françaises est complète etvariée, les étudiants font leur choixselon leurs intérêts, leurs envies,pourquoi donc leur retirer cetteliberté ? D'autant plus que le taux d'« échec » est le même dans leslicences pluridisciplinaires et mono-disciplinaires.

Les RCE : Bienvenue dansl'iUniversity

Les Responsabilités etCompétences Élargies (RCE)*,synonyme d'un désengagementtotal de l'État envers l'Universitéfrançaise, amorcées par la loiPécresse et entérinées par celle deFioraso – déception vis-à-vis de lagauche au pouvoir qui aurait purevenir sur ce point de la loi – sontla cause de la situation précairedans laquelle se retrouvent nos éta-blissements publics d’enseignementsupérieur. À l'heure actuelle, lestrois-quarts des Universitésen France sonten déficit : c’estle cas de Paris 1Panthéon-Sor-bonne, Angers,Montpellier...

Afin de sau-ver les meubles,les Universitéssacrifient, parmid'autres choses,leur offre de for-mation. Nous,les étudiants,sommes les pre-miers touchéspar cette vainetentative desauvetage denos universités.Car l'universitéParis Panthéon-Sorbonne a déjàréduit son offrede formation de 10%. Mais, notreétablissement, Paris-Sorbonne,n'est pas en reste : les maquettesdes licences de Lettres Modernes etde Lettres Modernes Appliquéesvont être modifiées car le budget denotre université ne peut supporterune offre de formation si riche.L'éducation est désormais sacrifiéesur l'autel de la rentabilité écono-mique.

L'État pousse l'Université fran-çaise à chercher des partenairesdans le monde socio-économique.Sans langue de bois, il nous estdemandé de nous associer avec desentreprises. À quand des licencesTotal, des masters Bouygues et desdoctorats Apple ? L'Université nepeut et ne doit pas devenir uneentreprise, elle est une institutionrépublicaine et se doit d'assurerl'éducation de tous de manière gra-tuite et laïque.

Les RCE semblent nous conduiresur un chemin encore moins réjouis-sant (oui oui, c'est possible) : l'aug-mentation des frais d'inscription !Jusqu’à présent fixés par un décretnational, cela pourrait, dansquelques temps, ne devenir qu'unlointain souvenir au vu de laconjoncture actuelle. ChaqueUniversité pourrait fixer et faire aug-menter à sa guise ses frais d'inscrip-tion, vous savez un peu comme...les universités américaines qui sontbien connues pour assurer le prin-cipe d'égalité devant le savoir !

L'équation Recherche =Rentabilité

Suscitant une véritable attentede la part de l'ensemble de la com-munauté universitaire, la théma-tique de la recherche dans la loi nemanquera pas de réjouir... les entre-prises ! En effet, si une stratégiedans le domaine de la recherche estréinstaurée, celle-ci est plus sou-cieuse de la recherche appliquée quefondamentale. Car oui, qu'on se ledise, la recherche, c'est bien, maisuniquement si l'on peut avoir unretour sur investissement. Quant à

l'avenir de

la recherche en sciences humaine...ce problème semble avoir été toutsimplement jeté aux oubliettes.

Cette loi devait également reva-loriser le doctorat, le plus hautniveau d'études qu'un étudiantpuisse avoir. Il n'en est rien : onautorise les jeunes docteurs à pas-ser les concours de l'administration,ce qu'ils pouvaient déjà faire ! Quellerévolution ! Il n'est pas étonnant que50 à 55% de nos docteurs partent àl'étranger pour trouver un premierposte.

En 2012, François Hollande, lorsd'un discours au Collège de France,disait : « Investir dans le savoir,c'est préparer la France dedemain. » Dire une chose et faireson contraire est décidément unephilosophie à part entière lorsqu'ils'agit des réformes universitaires.Nos politiques auraient-ils oublié lesdires de Danton : « Après le pain,l'éducation est le premier besoind'un peuple » ? Il semblerait queoui. À nous, étudiants, de leur rap-peler !

Salomé Paul

* Responsabilités et compétencesélargies (RCE) : principe apparuavec la première version de la loiLRU (2007), qui fait des universitésles gestionnaires de leur propre bud-get et notamment de leur massesalariale.

T R I B U N ELe foyer AFJ: aide aux femmes

victimes de la traite

Deux reformes et un enterrement

Le strip - Marvin & Loomis - Le jour le plus long

Être ou ne pas être rentable

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Page 4: Le Sorbonnard Déchaîné n°38 (oct/nov 2013)

Agenda

culturelSéries/films

Pour améliorer son anglais et suivreles séries dès leurs sorties votremeilleur s’appele l’Internet, maisdans cette gigantesque base dedonnées il vous faut les bonnes

adresses:LETMEWATCHTHIS est l’adressequ’il vous faut pour tout voir dès

leur sortie (profitez-en le streamingest encore légal en France)

Chanson Française en SorbonnePour ceux qui aiment la chansonfrançaise (en langue Française ourégionnales) à la Sorbonne vouspouvez assister à des concerts

gratuits. Une séance d’informationest prévue le 29 octobre à 21h à

l‘amphi Richelieu.entrée gratuite.

Rêver à la RenaissanceNe dormez plus en amphi allezregarder des gens dormir au

musée.Du 9 octobre au 26 janvier vouspourrez admirer les oeuvres de

Dürer, Raphaëlet leurs contempo-rains sur le thème du rève. 7,50€ pour les étudiants.

Dirty South CrewCe groupe brassant musique

classique, rock, raggae, hip hop et jazz, tire de ce metissage une energie communicative

qu’il pourra partager à travers sa maturité musicale

et ses paroles engagées, en live avec vous le 7 Novembre

au Centre Fleury Goutte d’or-Barbara

dans leXVIIIe arrondissement, plus d’infos sur :

www.dscofficiel.com

La mer à ParisSoudaine envie d’un trip géologie ?Les catacombes vous embarquent

dans l'espace et le temps à 20 mètres sous terre

et depuis 45 milions d'années...Jusqu’au 28 Février,

de 10h à 16h, aux Catacombes de Paris,

1 Ter place Denfert RochereauXIVe arrondissement,entrées de 5 à 8euros

Brassaï : pour l'amour de ParisAmoureux de la photographie ?

La Ville de Paris poursuit son exploration de la capitale

à travers le regard de ses plus grands photographes

en présentant l’oeuvreintense et lumineuse de Brassaï,

de novembre à mars1 Place de l’Hôtel de Ville

de 10h à 19h du Lundi au Samedi.Gratuit.

Astérix à la BNFDu 16 octobre au 18 janvier,

du mardi au samedi de 10h à 19h,venez découvrir

pour seulement 7euros la génèse de la bande dessinée

qui nous fait office d’Iliade et d’Odyssée.

Avec son humour critique, comme toujours,

Astérix, notre Ulysse, vous donnera de quoi perdre

votre latin...

Connaissez-vous le SIUMPPS ?Le Service Inter-Universitaire de MédecinePréventive et de Promotion de la Santé est votrecentre de santé à Paris-Sorbonne. Il offre auxétudiants des consultations gratuites degénéralistes, de psychologues et de spécia-listes, sans oublier les événements de médecinepréventive organisés régulièrement sur vos lieuxd’études.

Si vous avez besoin d’un certificat médical, envue d’une pratique sportive ou pour justifier uneabsence aux examens, s’il vous faut renouvelervotre ordonnance de pilule, faire ou refaire unvaccin, ou encore pour vous procuer des préser-vatifs gratuits... le SIUMPPS est là pour vous !

Médecine préventiveTout au long de l’année, le SIUMPPS vous accom-pagne sur votre lieu d’études lors d’actions deprévention ou de dépistage. Calendrier :

Dépistage (IST et hépatite C) :- Jeudi 5 décembre de 11h30 à 14h30, place dela Sorbonne- Jeudi 13 février de 12h à 14h30, à ClignancourtPrévention routière et usage des drogues :- Mardi 18 mars, de 10h à 15h, à Clignancourt

Contacts : Réfectoire des Cordeliers, 15 rue de l’École deMédecine, 75006 Paris, m° Odéon, esc. G, 3èétage ; 01 40 51 10 00 ; [email protected]

Syndicat indépendant de Paris-Sorbonne, l’AGEPS dispose de nom-breux élus dans les différents conseilsd’UFR et de 8 élus dans les conseilscentraux de Paris-Sorbonne. Étu-diants, nous travaillons chaque jour àce que notre voix à tous soit prise encompte. Rejoignez-nous ! Nos locaux: SORBONNE: salle F646 galerie ClaudeBernard, esc. P, 2è étage.MALESHERBES: salle 113, 1er étage CLIGNANCOURT: salle 540, 5è étageLe Sorbonnard Déchaîné : Directeur de publication : EugèneSandoz, Rédacteurs en chefs :Matthieu MINÉ-GARROS et JulietteHALLÉ, Rédacteur en chef adjoint :Emilien Hosten, Comité de rédactionde ce numéro : Marie-Marine AKER-MANN, Alice BENSO, Éléonore BOU-LARD, Axelle BRÉMONT, Étienne GAR-NIER-DEFERRE, Juliette HALLÉ,Savanny HEMERY-PHLEK, MatthieuMINÉ-GARROS, Salomé PAUL,Eugène SANDOZ. Dessins : AloïsSANDOZ. Maquette : Xavier HENRY.Avec la participation du FSDIE deParis-Sorbonne

Le graffiti apparaît en premier lieu à NewYork à la fin des années 1960. C'est d'abordune nouvelle manière de se distinguer avec deslettres imposantes faites au marqueur ou à labombe aérosol.

C'est à partir de 1983 que le graffiti s’im-pose dans les terrains vagues parisiens, avecdes noms tels que Bando ou Scam qui signentl’émergence de la culture Hip-hop à Paris. Unecompétition s’instaure entre groupes ou« crew » où le but est de prendre des lettres del'alphabet classique et de les faire évoluer enles personnalisant. Le graffiti est une écrituredessinée, contournée avec du relief et duvolume. Deux styles se différencient : l’un seconcentre sur un objectif de contestation tandisque l'autre va s'émanciper pour évoluer en uneforme d'art notamment avec Basquiat dès1976.

Le caractère vandaledu graffiti est centré sursa volonté de contesta-tion et d'imposition deson nom. Les graffeurs

font leurs propres publicités, pour cela, ils utili-sent plusieurs techniques. A ses débuts, lamode du graffiti était les « block letters », leslettres doivent être le plus lisibles possible. Latechnique est axée sur le tracé de la lettre. En1996, une nouvelle mode apparaît le « Throwup » ou Flop. C'est un graffiti arrondi, rapide-ment exécutable, généralement bicolore noir etchrome (argenté). Chaque lettre ne se formequ'en un seul trait, il permet notamment auxgraffeurs de poser leur griffe de manière plusavancée qu’un tag mais plus rapide que le graf-fiti. Enfin, une autre génération de graffeursvandales utilise plus largement le tag qui, à ladifférence du graffiti, met en scène une écrituresimple, aux traits rapides.

Les lieux eux-mêmes ne sont plus laissés auhasard. Les graffeurs choisissent soigneuse-ment leurs endroits ou « spots » dans la rue,

afin d’être lus par le plus de monde possible.Avec la vandalisation de la station « Musée

du Louvre » le 12 Janvier 1992, le graffiti ren-tre au musée, de façon métaphorique. L’art dugraffiti commence avec Basquiat, dès 1976 ilpeint sur des éléments urbains et signe sous unpseudonyme « Samo ». Mais ce n’est que qua-torze ans après, en 1990, que le graffiti percedans le monde de l’art avec les premières toilesgraffées signées JonOne. Ce jeune artiste s’en-gage dans la voie du graffiti dès 1980 à NewYork. Puis exploite le graffiti comme une formed’art.

Certaines techniques du graffiti de rue, his-sent réellement le graffiti au rang d’art commele « Wild Style ». Cette technique consiste àdynamiser la forme des lettres quitte à en com-pliquer la lecture. Ce style dépend d’une reven-dication à un mouvement d’ensemble dans ungraffiti. Le graffiti est une sorte de révolutionartistique qui n’est pas sans rappeler la renais-sance et l’évolution du concept d’art.

Étienne Granier-Deferre

Écrire est une chose, se faire publier enest une autre. Le monde de l'édition est ununivers parsemé d’embûches, où rôdenttoutes sortes d'arnaques. Un monde danslequel il faut savoir faire preuve de persévé-rance tout comme savoir délaisser un instantson amour-propre et reconnaître que mal-heureusement, le talent n'est pas encore aurendez-vous. Quant à ceux qui cumulent lesconcours littéraires comme le nombre depages de leur manuscrit, n'espérez pas nonplus que Gallimard sautera sur l'occasion devous publier, en lisant le premier chapitre devotre livre. Et même si vos écris paraissentengagés comme ceux de Vercors, ne songezpas non plus aux Éditions de Minuit, c'estpeine perdue.

Pour les plus sages, les éditions del'Olivier ne vous apporteront pas plus deréussites et il faudra encore se résigner et se

contenter d'une maison d'éditionbien plus modeste. Encore faut-ilsavoir à quelle maison s'adresser.C'est là que commencent les

ennuis et qu'on finit par s'enfoncer dans unparcours du combattant parfois très regret-table.

Mais il faut avouer qu'après JCLattès etPocket on ne connaît plus grand chose etque Google devient un outil indispensable.Toute suite, la vie semble plus facile,lorsqu'on découvre le nombre de maisonsprêtes à vous publier, comme les éditionsMélibée. On ne pouvait pas rêver mieux quede tomber sur des maisons d'éditions quiaffirment prendre en charge tous les fraisd'impression et de retirage. Quel sens del'humour ! L'ironie en est d'autant plus mor-dante lorsqu’on reçoit le contrat de publica-tion avec ci-joint la somme de la facture quipeut facilement s’élever à 2000 euros, sansparler des frais de publicité. Dommage,c'était trop beau pour être vrai ! Quant àceux qui maudissent l’orthographe ne vous

risquez pas trop dans ce monde, cela vouscoûterait trop cher, étant donné le tarif d'unecorrection, soit 50 centimes la faute !

Les plus tenaces, ou les plus chanceuxfiniront par trouver des éditeurs, certespetits, mais honnêtes. Bien sûr il faudra s'at-tendre à ce que le livre soit imprimé avecquantité de défauts lors de l'impression, etvendu à un coût si onéreux que personne nesongera jamais à acheter votre livre.

Finalement on se réjouira toujours decertains auteurs, qui ont eu la merveilleuseidée de nous écrire des livres pour nous gui-der dans cette univers impossible, commeAUDACE (Annuaire à l’Usage Des AuteursCherchant un Éditeur) un livre formidable,tout comme son prix ! A moins d'avoir unimmense talent, la question qu'on finit parse poser, n'est pas chez qui peut-on se fairepublier, mais plutôt quel en sera le prix ?

Éléonore Boulard

Tag : l’art vandale

L’Edition en perdition

Zone d’infof

Vous qui entrez dans lemonde universitaire avec la joiede la découverte, vous quiarpentez les couloirs de l'uni-versité avec l'appréhension dela nouveauté, l'AGEPS vousannonce : pas d'inquiétude,nous sommes là ! Des étudiantsexistent qui s'engagent pourvous, qui sont élus par vous etqui tentent de vous faciliter lavie. Mais qui sont-ils ?Simplement des étudiants élustous les deux ans par vos soins.

Que ce soit dans les ConseilsCentraux de l'université,comme le Conseild'Administration, le Conseil desEtudes et de la VieUniversitaire, ou le ConseilScientifique ; que ce soit dansles conseils de vos UFR, quiinfluencent vos filières, vos

cours etvotre vieun i ve r -s i t a i r eau quo-

tidien ; que ce soit dans les dif-férentes commissions quirèglent au fil de l'année lesdossiers inhérents à la viesociale ou associative de lafac... des élus vous représen-tent et siègent – ou du moinssont tenus de le faire ! L'AGEPScompte des dizaines d'élus quitravaillent pour vous en vousreprésentant. Il s'agit pournous de faire avancer la causeétudiante en gagnant toujoursde nouveaux droits, et endéfendant les acquis.

Lors des examens ou desrattrapages, de nombreux sou-cis existent qui doivent êtrerésolus afin que tous puissentpasser leurs épreuves dans lesmeilleures conditions. Les élusétudiants, de par leur expé-rience poussée du monde uni-

versitaire, sont à même d'inter-venir afin de régler tous cessoucis en partenariat avec l'ad-ministration. Les chevauche-ments d'épreuves, les non res-pects des modalités decontrôles de connaissances(MCC), les problèmes de sallespeuvent exister, et nos éluspeuvent se charger de lessignaler ou de les résoudre.Nous nous chargeons égale-ment d'anticiper sur les MCCafin de pallier les soucis éven-tuels. Ainsi, dans les Conseils,nous plaidons pour la mise enplace de mesures qui favorisentl'apprentissage et la réussitedes étudiants.

La semaine de révision ou lacompensation annuelle ne sontque quelques mesures quenous sommes parvenus à met-tre en place grâce à notreaction quotidienne dans lesconseils. Lors du dernier conseild'administration, nous avonsplaidé pour la mise en place

d'un tarif préférentiel pour lesétudiants boursiers aux col-loques organisés par l'univer-sité, par exemple. Nous avonségalement demandé la partici-pation des élus étudiants à lacréation des maquettes decours, afin que les revendica-tions qui sont les vôtres soientportées dès la création desenseignements.

Notre rôle est donc impor-tant, mais ne peut se jouersans vous : nous avons besoinde votre soutien et de vos idéesafin de pouvoir rendre chaquejour l'université dans laquellenous vivons plus juste et plusouverte !

Marie-Marine Akermann

La voix des Elus

01 40 46 32 27www.ageps.org

[email protected]

Santé

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