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Les 11 et 12 février derniers, à quelques jours de la Saint Valentin, une vague d'amour s'est abattue sur Paris- Sorbonne. Que cet amour soit mignon, quelque peu embarrassant, voir carrément encombrant, il était partout ! Vous ne vous souvenez vraiment pas ? Voyons ! C'étaient les dates des élections étudiantes ! Nous avons été nombreux à vous courtiser ces deux jour-là. Certains s'étant même déplacés pour l'occasion. Cependant, cet amour si pressant semble en avoir effrayé certains... En effet, seulement 9% d'entre vous se sont déplacés jusqu'aux urnes pour faire entendre leur voix... Quant aux doctorants, ils n'ont été que 2%... À l'issue de cet événement qui fut éprouvant tant pour vous que pour nous, l'AGEPS est redevenue la première organi- sation syndicale de Paris-Sorbonne. Vous avez été 43% (en Conseil d'Administration), 42% (en Conseil des Études de la Vie Universitaire) et 78% (en Conseil Scientifique) à soutenir notre projet, nous permettant d'obtenir 2 sièges sur 5 en CA, 4 sièges sur 10 en CEVU et 3 sièges sur 4 en CS. Nous vous remercions de la confiance que vous nous accordez pour vous défendre lors des deux prochaines années. Cependant, une victoire n'est pas une fin en soi, notre vrai travail commence maintenant. Car, contrairement à ce que l'on pourrait croire, un programme n'est pas fait pour qu’il ne soit pas appliqué. Ainsi, depuis la rentrée, vous pouvez nous voir sur les différents sites de notre univer- sité avec des pétitions : à Michelet, nous demandons la mise en place de micro- ondes pour pouvoir manger sainement sans se ruiner ; à Clignancourt, l'ouverture d'une reprographie étudiante afin que nous n'ayons plus à nous déplacer au cyber-café pour imprimer des documents ; à Malesherbes, la mise en place de salles de permanence, car les étudiants ont besoin de lieu pour travailler en groupe. Mais, notre véritable bataille sera celle des Modalités du Contrôle des Connaissances et du calendrier, car nous demandons le retour d'une vraie semaine de révisions banalisée, sans cours, ni exa- mens, le retour de toutes les matières aux rattrapages et le maintien de la semaine de vacances à la Toussaint. Ces points seront abordés lors d'un CEVU au mois d'avril, conseil dans lequel nous avons gagné un siège par rapport aux précédentes élec- tions. Vous pouvez compter sur nos élus, pleins de ressources, pour préparer ces dossiers avec minutie et faire entendre votre voix ! Lors de cette campagne, nous ne vous avons pas promis la lune, mais seule- ment d'améliorer nos conditions d'études au jour le jour. Notre légitimité dans cette tâche que nous nous sommes données, nous la tirons de notre présence au quoti- dien. Que nous soyons ou non en période d'élections, l'AGEPS est toujours présente sur les différents sites de Paris-Sorbonne. Avec vous, nous échangeons idées, projets, et parfois même des cafés. Et si, un jour l'envie vous prend de vouloir vous investir dans la vie de notre université, pensez à pousser la porte de notre local ! Salomé PAUL Éditorial Bravo, encore bravo et tou- jours bravo à tous ceux qui ont pris le temps d’aller voter pour ces élections (et qui iront sûrement à toutes celles à venir !) Pour les deux années à sui- vre, rappelez-vous en, c’est votre voix que nous portons, ce sont vos idées que nous défendons, ce sont vos com- bats qui nous enflamment ! Pour les deux années à sui- vre, vous avez, en majorité, choisi l’A.G.E.P.S. pour vous représenter au sein de notre université, et nous ferons de notre mieux pour être là quand vous en aurez besoin. Pour les deux années qui viennent, et celles d’après bien sûr, nous ferons en sorte de mériter la confiance que vous avez mise en nous ! C’est dans cet esprit que nous publions ce sorbonnard tout frais, tout beau, tout nou- veau, qui, vous le verrez vite, se plonge dans l’exotisme et parle beaucoup de l’université à l’international (!) Effectivement, non contente d’être une université qui attire un grand nombre d’étu- diants étrangers (l’une des plus attractive de France, attendez, LA Sorbonne !), nous sommes aussi, et il est important que vous le sachiez, l’une des facultés avec le plus de mobilité externe, et avec des parte- naires partout (ou presque !) dans le monde ! Qui plus est, le dépôt des dossiers Erasmus étant ter- miné depuis quelques semaines maintenant, si vous n’avez pas eût le temps ou l’argent de le faire cette année, nous vous proposons donc de voyager avec nous, et comme d’habitude avec le LSD, c’est totalement gratuit ! Eugène Sandoz Président de l’AGEPS En mai 2006, un partenariat a été signé entre la France et les Emirats Arabes Unis aux termes duquel la Sorbonne s’est implan- tée à Abu Dhabi. Les deux établissements enten- dent « développer une coopéra- tion dans le domaine de l’ensei- gnement en Art, Lettres et Sciences Humaines » ainsi qu’une coordination scientifique. Sur le principe, on ne peut que se féliciter de cette initiative qui per- met d’exporter le modèle intellec- tuel français porté par la « luxueuse » marque universitaire mondialement connue qu’est la Sorbonne. Cette exportation est l’opportunité de nourrir cette image de « l’élite » française à l’instar de monument tel que Harvard, la LSE (London School of Economics) ou la NYU (New York University)... Mais est-ce là ce que nous voulons ? Cultiver cet éli- tisme et ressembler à des univer- sités dont nous dénonçons régu- lièrement le fonctionnement ? Je ne pense pas... Telle est l'une des conséquences de cette implantation ; le caution- nement de cet élitisme. D'autre part, les enjeux du finan- cement du à cette implantation sont cruciaux. N’oublions quand même pas que la Sorbonne a besoin d’argent ! Aux termes de l’accord passé, les droits de scolarité acquittés par les étudiants à Abu Dhabi s’élè- vent à une somme de 10 à 15 000 euros annuels selon la licence ou le master, la Sorbonne percevant 15% du montant. Ce n’est pas beaucoup mais à croire que cela est assez, pour continuer à faire payer cher les Emiriens, selon la Présidence... Petite anecdote, Pascal Renouard de Vallière proche de la famille Dassault et de la famille royale des EAU a fortement œuvré au rapprochement des deux nations dans le cadre de ce projet. Pour montrer le bon fonctionnement de celui-ci, il réclame 2 millions d’eu- ros d’honoraires qui lui auraient été promis, par les EAU, mais cela sans avoir signé de contrat ; tout dans la poche et net d'impôt ! Sans oublier les ouïes- dires sur les ensei- gnants rentrant des EAU avec des « valises de cash », mais cela ne nous regardes pas. De plus, la qualité de l’enseignement est sérieusement endom- magée. En effet, pour l’instant ce sont les professeurs de l’université parisienne qui vont aux EAU don- ner leur cours au détriment des étudiants parisiens qui se retrouve sans ces derniers. Génial ! Les deux parties s’en retrouve finale- ment pénalisées. Les étudiants des EAU voyant leur diplôme bradé et les étudiants parisiens n’ayant pas tous leur cours pour leurs examens. Vous parlez d’une organisation… Et si cela ne suffisait pas, cette « implantation » pose, à la fois, la question de la liberté. Un profes- seur, Nasser bin Ghaith, écono- miste renommé dans son pays a été emprisonné. En effet il aurait, durant une interview, critiqué le Cheik Mohammed Zayed, mais à été arrêter pour un tout autre motif : possession d'alcool, selon un article du Nouvel Obs datant du 21 Avril 2011... Coïncidence ? Il en ressort que la France, repré- sentée par la Sorbonne, s'attaque à la question épineuse de la mixité culturelle d’une manière qui laisse vraiment à désirer… Etienne GRANIER-DEFERE La phrase du mois Par rapport aux étudiants étrangers, le président du collectif Marianne, estime qu'il « n'est pas possible d'accueillir tous les étudiants étrangers qui voudraient venir en France. Il faut que l'on accueille les meilleurs ou ceux qui en tireraient le plus grand bénéfice ». Que dire à cela? Ah les bons vieux réflexes du colonialisme au sein du F.N. peut être ! Merci a vous et maintenant, au boulot ! Le bulletin sans concession de l’AGEPS, le syndicat indépendant de l’université Paris-Sorbonne, Février/Mars 2014, numéro 39 Printemps 2014 Femme, pourquoi votes-tu ? L’ AGEPS paye toujours ses dettes Abu dhabi: des Cheiks en blanc Association Générale des Étudiants de Paris-Sorbonne 01 40 46 32 27 www.ageps.org [email protected] LSD_39.qxp:LSD21 16/03/2014 18:03 Page1

Le Sorbonnard Déchaîné n°39 (fev/mars 2014)

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Ce numéro est tout d'abord un numéro bilan post-élections, mais nous n'en abandonnons pas pour autant notre verve satirique habituelle pour fustiger la ploutocratie de la Sorbonne-Abu Dhabi, pour moquer les difficultés de la Sorbonne à s'adapter aux compétences informatiques. En page 2, nous reprenons le cheval de bataille contre l'idée reçue que l'université ne s'adapte pas assez au monde de l'entreprise, mais aussi pour vous informer sur la révolte des étudiants au Vénézuela. Le grand article de fond de la page 3 quant à lui s'attaque aux idées reçues sur la "théorie du genre" et redonne toute sa noblesse académique à un champ à part entière de la recherche, les gender studies. Enfin, la page 4 innove avec non seulement un article culturel sur le COSU (Choeur & Orchestre de Sorbonne Universités) mais aussi un article bilingue franco-néerlandais par un étudiant ERASMUS, avec une vision bien caustique de la France !

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Page 1: Le Sorbonnard Déchaîné n°39 (fev/mars 2014)

Les 11 et 12 février derniers, àquelques jours de la Saint Valentin, unevague d'amour s'est abattue sur Paris-Sorbonne. Que cet amour soit mignon,quelque peu embarrassant, voir carrémentencombrant, il était partout ! Vous ne voussouvenez vraiment pas ? Voyons ! C'étaientles dates des élections étudiantes !

Nous avons été nombreux à vouscourtiser ces deux jour-là. Certains s'étantmême déplacés pour l'occasion. Cependant,cet amour si pressant semble en avoireffrayé certains... En effet, seulement 9%d'entre vous se sont déplacés jusqu'auxurnes pour faire entendre leur voix... Quantaux doctorants, ils n'ont été que 2%...

À l'issue de cet événement qui futéprouvant tant pour vous que pour nous,l'AGEPS est redevenue la première organi-sation syndicale de Paris-Sorbonne. Vousavez été 43% (en Conseil d'Administration),42% (en Conseil des Études de la VieUniversitaire) et 78% (en ConseilScientifique) à soutenir notre projet, nouspermettant d'obtenir 2 sièges sur 5 en CA,4 sièges sur 10 en CEVU et 3 sièges sur 4en CS. Nous vous remercions de laconfiance que vous nous accordez pourvous défendre lors des deux prochainesannées.

Cependant, une victoire n'est pasune fin en soi, notre vrai travail commencemaintenant. Car, contrairement à ce quel'on pourrait croire, un programme n'estpas fait pour qu’il ne soit pas appliqué.Ainsi, depuis la rentrée, vous pouvez nousvoir sur les différents sites de notre univer-sité avec des pétitions : à Michelet, nousdemandons la mise en place de micro-ondes pour pouvoir manger sainement sansse ruiner ; à Clignancourt, l'ouverture d'unereprographie étudiante afin que nousn'ayons plus à nous déplacer au cyber-cafépour imprimer des documents ; àMalesherbes, la mise en place de salles depermanence, car les étudiants ont besoinde lieu pour travailler en groupe.

Mais, notre véritable bataille seracelle des Modalités du Contrôle desConnaissances et du calendrier, car nousdemandons le retour d'une vraie semainede révisions banalisée, sans cours, ni exa-mens, le retour de toutes les matières auxrattrapages et le maintien de la semaine devacances à la Toussaint. Ces points serontabordés lors d'un CEVU au mois d'avril,conseil dans lequel nous avons gagné unsiège par rapport aux précédentes élec-tions. Vous pouvez compter sur nos élus,pleins de ressources, pour préparer cesdossiers avec minutie et faire entendre

votre voix !Lors de cette campagne, nous ne

vous avons pas promis la lune, mais seule-ment d'améliorer nos conditions d'étudesau jour le jour. Notre légitimité dans cettetâche que nous nous sommes données,nous la tirons de notre présence au quoti-dien. Que nous soyons ou non en périoded'élections, l'AGEPS est toujours présentesur les différents sites de Paris-Sorbonne.Avec vous, nous échangeons idées, projets,et parfois même des cafés. Et si, un jourl'envie vous prend de vouloir vous investirdans la vie de notre université, pensez àpousser la porte de notre local !

Salomé PAUL

ÉditorialBravo, encore bravo et tou-jours bravo à tous ceux quiont pris le temps d’aller voterpour ces élections (et quiiront sûrement à toutes cellesà venir !) Pour les deux années à sui-vre, rappelez-vous en, c’estvotre voix que nous portons,ce sont vos idées que nousdéfendons, ce sont vos com-bats qui nous enflamment ! Pour les deux années à sui-vre, vous avez, en majorité,choisi l’A.G.E.P.S. pour vousreprésenter au sein de notreuniversité, et nous ferons denotre mieux pour être làquand vous en aurez besoin.Pour les deux années quiviennent, et celles d’aprèsbien sûr, nous ferons en sortede mériter la confiance quevous avez mise en nous ! C’est dans cet esprit que nouspublions ce sorbonnard toutfrais, tout beau, tout nou-veau, qui, vous le verrez vite,se plonge dans l’exotisme etparle beaucoup de l’universitéà l’international (!) Effectivement, non contented’être une université quiattire un grand nombre d’étu-diants étrangers (l’une desplus attractive de France,attendez, LA Sorbonne !),nous sommes aussi, et il estimportant que vous lesachiez, l’une des facultésavec le plus de mobilitéexterne, et avec des parte-naires partout (ou presque !)dans le monde !Qui plus est, le dépôt desdossiers Erasmus étant ter-miné depuis quelquessemaines maintenant, si vousn’avez pas eût le temps oul’argent de le faire cetteannée, nous vous proposonsdonc de voyager avec nous,et comme d’habitude avec leLSD, c’est totalement gratuit !

Eugène Sandoz

Président de l’AGEPS

En mai 2006, un partenariat aété signé entre la France et lesEmirats Arabes Unis aux termesduquel la Sorbonne s’est implan-tée à Abu Dhabi.Les deux établissements enten-dent « développer une coopéra-tion dans le domaine de l’ensei-gnement en Art, Lettres etSciences Humaines » ainsi qu’unecoordination scientifique. Sur le principe, on ne peut que seféliciter de cette initiative qui per-met d’exporter le modèle intellec-tuel français porté par la« luxueuse » marque universitairemondialement connue qu’est laSorbonne. Cette exportation estl’opportunité de nourrir cetteimage de « l’élite » française àl’instar de monument tel queHarvard, la LSE (London School ofEconomics) ou la NYU (New YorkUniversity)... Mais est-ce là ce quenous voulons ? Cultiver cet éli-tisme et ressembler à des univer-sités dont nous dénonçons régu-lièrement le fonctionnement ? Je ne pense pas... Telle est l'une des conséquences

de cette implantation ; le caution-nement de cet élitisme.D'autre part, les enjeux du finan-cement du à cette implantationsont cruciaux. N’oublions quandmême pas que la Sorbonne abesoin d’argent !Aux termes de l’accord passé, lesdroits de scolarité acquittés parles étudiants à Abu Dhabi s’élè-vent à une somme de 10 à 15 000euros annuels selon la licence oule master, la Sorbonne percevant15% du montant. Ce n’est pasbeaucoup mais à croire que celaest assez, pour continuer à fairepayer cher les Emiriens, selon laPrésidence...Petite anecdote, Pascal Renouardde Vallière proche de la familleDassault et de la famille royaledes EAU a fortement œuvré aurapprochement des deux nationsdans le cadre de ce projet. Pourmontrer le bon fonctionnement decelui-ci, il réclame 2 millions d’eu-ros d’honoraires qui lui auraientété promis, par les EAU, mais celasans avoir signé de contrat ; toutdans la poche et net d'impôt !

Sans oublier les ouïes-dires sur les ensei-gnants rentrant desEAU avec des« valises de cash »,mais cela ne nousregardes pas.De plus, la qualité del’enseignement estsérieusement endom-magée. En effet, pour l’instant cesont les professeurs de l’universitéparisienne qui vont aux EAU don-ner leur cours au détriment desétudiants parisiens qui se retrouvesans ces derniers. Génial ! Lesdeux parties s’en retrouve finale-ment pénalisées. Les étudiantsdes EAU voyant leur diplômebradé et les étudiants parisiensn’ayant pas tous leur cours pourleurs examens. Vous parlez d’uneorganisation… Et si cela ne suffisait pas, cette« implantation » pose, à la fois, laquestion de la liberté. Un profes-

seur, Nasser bin Ghaith, écono-miste renommé dans son pays aété emprisonné. En effet il aurait,durant une interview, critiqué leCheik Mohammed Zayed, mais àété arrêter pour un tout autremotif : possession d'alcool, selonun article du Nouvel Obs datantdu 21 Avril 2011... Coïncidence ?Il en ressort que la France, repré-sentée par la Sorbonne, s'attaqueà la question épineuse de la mixitéculturelle d’une manière qui laissevraiment à désirer…

Etienne GRANIER-DEFERE

La phrase du moisPar rapport aux étudiants étrangers, le président du collectif Marianne,

estime qu'il « n'est pas possible d'accueillir tous les étudiants étrangers qui

voudraient venir en France. Il faut que l'on accueille les meilleurs ou ceux

qui en tireraient le plus grand bénéfice ». Que dire à cela? Ah les bons vieux

réflexes du colonialisme au sein du F.N. peut être !

Merci a vous

e t m a i n t e n a n t , a u b o u l o t !

Le bulletin sans concession de l’AGEPS, le syndicat indépendant de l’université Paris-Sorbonne, Février/Mars 2014, numéro 39Printemps 2014

Femme, pourquoi votes-tu ?

L’ AGEPS paye toujours ses dettes

Abu dhabi:

des Cheiks en blanc

Association Générale desÉtudiants de Paris-Sorbonne

01 40 46 32 [email protected]

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Page 2: Le Sorbonnard Déchaîné n°39 (fev/mars 2014)

Au fond du

couloir

Comme vous le savez tous,pour l'année 2013-2014, lasemaine de révision banali-sée a été supprimée au pro-fit de la chimérique semaine

tutorée. Seul exception àcette règle : l'UFR d'Histoirede l'Art et d'Archéologie quia eu une véritable semaine

blanche de révision etdevait servir « d'UFR test »

pour prouver l'utilité decette semaine banaliséeavant les partiels. Cette

UFR est également celle denotre bien aimé Président,

Barthélémy Jobert.Coïncidence ?

l

Au début de ce semestre, lesétudiants de deuxièmeannée de licence de géogra-phie ont appris qu'à causede la grossesse d'une deleurs enseignantes, ilsseraient évalués sur despolycopiés en ligne surmoodle. L'UFR deGéographie n'avait en effetpas prévu de remplaçantedans cette matière... Il estvrai qu'un congé maternitéest difficile à anticiper !L'AGEPS, avec l'aide de M.Tallon, est intervenu afinque cette situation cesseimmédiatement... Et uneremplaçante a été trouvée,comme par enchantement !

l

Savez-vous que certa inesunivers i tés f rançaises ontop té pour de nouve l l esméthodes pour l ’ inscr ip-t i on d ’ é tud ian t s ? Pa rexemp le , à l ’ un i ve r s i t éPau l -Va le ry deMontpel l ier, l ’un ivers i té adéc idé de procéder à unt i rage au sort pour l ’ ins-cr ipt ion de ces dern ierscar, faute de budget, lafacul té a est imé que c ’estl a méthode « l ap lus juste » pour que toutle monde a i t un maximumde chance de s ’ inscr i re. Aquand le tour pour Par is-Sorbonne.

l

Après cette dernièresemaine de vacances, lesplus observateurs deClignancourt ont pu remar-quer un changement : et ouinous avons changé devigiles ! Oui, encore ! Maiscette fois plus de regardsoupçonneux posé sur vousà la bibliothèque, et vouspouvez vous balader dansles couloirs sans soucis…oudu moins sans votre carte !La menace étudiante sembledonc avoir été écartée. Maispuisque l’on semble entrerdans un schéma une ren-trée/ de nouveaux vigiles,attendons de voir ce quenous réservent les pro-chains !

Les vieux murs de la Sorbonne ont parfoisdu mal à se mettre à l’ère de l’informatique vule fonctionnement erratique du wifi ou duréseau de portable, seraient-ils imperméablesà la technologie ?

Certes, désormais, on nous impose depasser le C2I (Certificat Informatique etInternet) – en théorie, une loi au doux nom d’« Arrêté Licence » nous y oblige, mais en pra-tique, faute de moyens pour former tous lesétudiants de Paris-Sorbonne, seules quelquesfilières privilégiées comme l’Histoire voientcette matière rendue réellement obligatoire.Mais pour cela, que de bizarreries ! Qu’en CMle prof nous explique très sérieusement qu’unordinateur est composé d’un écran et d’un cla-vier…passons. Ca part d’un bon sentiment.Qu’en TD on nous apprenne comment chan-ger l’arrière plan d’un PC, admettons aussi, aumoins cela nous aura tous bien fait rire. Mais

que la moitié des étu-diants ne soient pas aucourant qu’il faille s’ins-crire au C2I en L2 pour lepremier semestre, ce quileur a valu un joli 0 dans

leur moyenne, le rire devient jaune. Quant àceux qui ont tout fait bien comme il faut, oudu moins qui ont été en partiel…il reste encoreun challenge ! En effet la particularité du C2Ic’est qu’il faut avoir un minimum de 10 dansTOUTES LES EPREUVES pour pouvoir valider.Hé oui, vous pouvez avoir un 18 dans lamatière mystérieusement nommée "D1 théo-rique", si un malheureux 9 se promène enD4... touché-coulé ! Vous êtes ajournés etrebelote en L3 !

Pourtant, l’organisation de ce certificatgagnerait à être plus transparente et plusadaptée aux besoins et compétences d’unegénération comme la nôtre, née avec un ordi-nateur au bout du cordon ombilical… Qui nesait pas en effet que la maîtrise des outilsinformatiques est essentielle pour notre futurprofessionnel ou académique ? Dans certainesfilières plus encore que dans d’autres, comme

par exemple en Archéologie, des logiciels etdes compétences informatiques pointues sontindispensables pour pouvoir se débrouiller enmaster : croquis à l’aide de logiciels de gra-phisme pour réaliser des fac-similés de céra-miques, systèmes de cartographie très pous-sés, et bien sûr, gestion de bases de donnéescomplexes. Malheureusement, la matière quiest censée nous préparer à ces complexesheures de casse-tête binaire, un joli coeff’ 12en L3 spécialité archéo, n’a pas été assuréeces deux dernières années faute d’interve-nants disponibles pour les compétences infor-matiques… Au deuxième semestre de l’annéedernière comme pour celui-ci, le cours a étéremplacé au pied levé par un cours improviséqui nous apprenait que le cuir provient desvaches et même parfois des chèvres… Maisc’est peut-être là, au final, la solution tech-nique aux difficultés informatiques enSorbonne : le retour aux bons vieux parche-mins ?

Marjolaine MOULIN, Stessy MALQUY et Axelle BREMONT-BELLINI

On a récemment entendu notre chèreministre de l'enseignement supérieur MmeFioraso nous parler de rapprochemententre universités et entreprises.

Pour cela, quoi de mieux que de donnerle droit de vote pour l’élection du Présidentde l’Université aux représentants desentreprises qui siège au CA. Pierre Gattaz,président du MEDEF en serais ravi, lui quitrouve qu’il faudrait réformer l’enseigne-ment au sein des universités vers quelquechose de plus « professionnalisant ».« Les formations dispensées à l'universitésont encore trop souvent orientées pour latoute petite minorité d'étudiants qui sedestinent à l'enseignement, et pas pourceux qui vont aller travailler en entre-prise »

Ainsi veut-on faire de la fac une magni-fique fabrique de future travailleurs deTotal ou de Sanofi, oubliant au passage lesformations dites "secondaires" telles au lesSciences Humaine ou les Lettres.L'université devrait s'adapter à l’entreprise… Au risque à terme de voir disparaitre ces

cursus considérés comme ne correspon-dant pas aux attentes des grandes entre-prises.

Mais ces filières ne sont-elles pasimportante ?Bien sûr que si ! Et sur le plan de la cul-ture en premier lieu. Nos grands auteurs,nos musées, notre architecture, notrepatrimoine… tout cela découle d’enseigne-ments peu prisés par les entreprisesreprésentées par le MEDEF mais qui onttoute leur place dans l’économie de notrepays.

Mme Filippetti pourrait aisément le rap-peler à notre chère Mme Fioraso à traversle bilan financier de la culture en Francequ'elle a récemment présenté. Oui, la cul-ture en France est un atout et même bienplus que cela ! Elle rapporte à elle seulesept fois plus que Peugeot, Renault ettoute l’industrie automobile française réu-nis ! Nos cerveaux d'étudiants en ébulli-tions sont la richesse de ce pays bien plusque les entreprises du Cac 40.

Pourtant on voit naître des sur-forma-tions annexes à l’université comme la biennommée opération Phœnix qui, tel l’oiseaurenaît de ces cendres, vous permet, Hômiracle, de refaire une année de Mastersupplémentaire ! Car vous, bon étudiantqui venez de vous taper 5 ans de forma-

tion (apparemment inutiles), vous neseriez pas employable immédiatement,non, non…

Le principe est simple, vous mettre encondition 1 ans dans les entreprises lesplus capable de vous apprendre le« monde du travail » comme Coca-Cola,Bouygues et toute la clique du Cac 40 qui,bien sûr, sont « très » représentatives dela diversité des emplois aujourd’hui...Attention, voyage en terre inconnu carcomme on le sait bien, les étudiants n’ontJAMAIS travaillé !

Bref, pour faire le bilan de cette petiteaffaire, pas besoin de schéma : 5 ansdepuis sa mise en place, 160 personnessélectionnées en tout dans 6 universitésparisiennes, et un beau trou dans le bud-get (car oui, en plus cela a coûté cher, s’envante les idéologues dont vient l’idée !).

Dire ainsi que les entreprises n’ont pasassez de place à l’Université c’est oublierqu’elles s’insinuent de plus en plus dans sagestion et qu’il faudrait plutôt s’occuper definancer professeurs et enseignants afin dene pas perdre une fois pour toute cetenseignement qui fait notre richesse.

Julie PRZYSIECKI

« Il y a pénurie de tout sauf de balles »scandent les pancartes des étudiants véné-zuéliens excédés par la situation de leurnation. Le Venezuela, en prise à de nombreusesmanifestations depuis l’arrivée de NicolasMaduro (dauphin de Hugo Chavez), se voitde plus en plus mis en péril depuisquelques semaines. Cette nation, régieessentiellement par l’argent du pétrole, esten déséquilibre économique et social crois-sant. Un déséquilibre que le président,récemment mis en place n’arrive à résou-dre.

Le mouvement étudiant qui nous tient àcœur a, quant à lui, vu le jour le 4 février2014 à San Cristobal. Il a pour but dedénoncer l’insécurité croissante sur le cam-pus universitaire de ladite ville suite au viold’une membre de la faculté. Cette contes-tation n’a pas tardé à s’amplifier au niveaunational. Il faut attendre le 12 février afin de voirapparaitre les premières violences avec lamort de trois individus dont deux étudiantset plus de 60 blessés. S’en suivent desmanifestations quotidiennes particulière-ment sanglantes accompagnées de nom-breuses arrestations arbitraires.

Outre une amplification nationale, cesont les revendications qui elles aussi ont

connu une croissance. Les manifestantsne marchent plus seulement pour défen-dre la cause du campus de San Cristobalmais aussi pour libérer leurs compa-triotes enfermés, ou encore obtenir plusde droits dans un pays où tous lesmoyens de communication sont brimés.

Une brimade qui n’a pas été directe-ment mise en application.Afin de dénoncer ces atrocités, les diversmédias ont divulgué les images des pré-mices de cette contestation nationale maisces derniers se sont vite ravisés suite à lamise hors diffusion de la chaîne colom-bienne NTN24. Chaîne qui s’employait àdiffuser toutes les atrocités vécues par lesétudiants pacifistes. Ne disposant plus d’outils publics, lesréseaux sociaux ont alors été mis à profit.Néanmoins, le gouvernement là aussi, aagit avec zèle. Aujourd’hui, les comptes,autant Twitter que Facebook des opposantset encore plus de la communauté estudian-tine sont complètement censurés. La liberté d’expression et d’information atotalement disparu de la nation vénézué-lienne.

Des libertés qui étaient déjà entachéesdepuis plusieurs années comme le témoi-gnent les divers mouvements étudiantsantérieurs. La communauté estudiantineest déjà descendue dans la rue en 2007afin de s’opposer à la fermeture de CaracasTV. Chaîne de télévision qui a fait office derelais à une revendication bien plus consé-quente : le désir d’obtenir une plus grandeliberté d’expression et une transparence

univoque quant aux affaires publiques. A cela s’ajoute de nouvelles interven-

tions étudiantes afin de mettre en avant unrefus par rapport à la politique particulière-ment rigide de l’ancien président HugoChavez, à ce moment-là hospitalisé.Certains jeunes étaient même allés jusqu’àcrier «Vive le cancer » en référence àl’homme politique. Phrase qui, par la suite,a choqué la communauté internationale, necomprenant pas réellement la situation.

Afin de calmer ces débordements, lepouvoir en place a pris l’initiative, durant lapériode du carnaval, de rajouter deux joursfériés à ceux déjà présents. A cela, les étu-diants refusent de troquer la manifestationcontre un Spring Breack bolivarien.

Désormais, peut-on qualifier cettepériode difficile de « Printemps latino » enréférence aux évènements d’Afrique duNord? Il y a, certes, des ressemblancestroublantes mais la situation est tout autrecar la genèse des évènements de la plazzaVenezuela est en marche depuis plusieursannées déjà.La député de l’opposition Delsa Solorzano abien illustré l’exagération des décisions dugouvernement vénézuélien à travers sonintervention « Nous ne savions pas quetenir une casserole ou une poêle était unacte de terrorisme. ».

Chloé GUYOT et Mathiew LEISER

Actualite Paris 4

404 Sorbonne non trouvee

ACTUalite nationaleE n s e i g n e m e n t ,

5 e u r o s l ’ a c t i o n

Actualite internationaleDes casseroles face a

des fusils

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Que l’université ne soit pas seulement unlieu d’apprentissage, mais également de par-tage, est une évidence qui ne cesse pasd’être répétée. Et particulièrement lorsquenos études, arrivées au niveau des Masters,prennent timidement la voie de la recherche,laquelle ne saurait être empruntée en soli-taire.

Que ce soit à l’occasion de l’élaboration demini-mémoires ou de mémoires, nous pre-nons conscience que nos recherches, aussipersonnelles soient-elles, se nourrissent dediscussions, d’objections, de débats, de dia-logues, au sein de notre communauté étu-diante. Et pourtant ces échanges ne dépas-sent guère le temps d’une pause entre cours,d’un café, d’un verre, et le plus souvententre étudiants de même discipline, voire demême parcours. Faudrait-il donc attendre ledoctorat – autant dire, pas mal de temps ! –pour partager nos recherches dans le cadrede séminaires ? Faudrait-il attendre la soute-nance de notre mémoire pour s’exercer àdéfendre notre travail ?

C’est pour ne pas attendre passivementces échéances, et pour fructifier deséchanges souvent trop courts ou trop res-treints, que nous avons pris l’initiative deproposer en Master 1 de philosophie, unséminaire où les étudiants peuvent présenterlibrement leur projet de recherche à d’autresétudiants, chaque semaine, tous les lundis,pendant deux heures (la première heureétant consacrée à la présentation propre-ment dite, la seconde à une discussion).

Trois séances ont déjà eu lieu, et semblenttenir leurs promesses : les intervenantsvoient leur réflexion enrichie par les ques-tions ou remarques des participants, et cesderniers eux-mêmes peuvent saisir au vol dela matière pour leurs recherches ; surtout,les discussions ne sont pas celles de spécia-listes, mais, ouvertes à tous les parcours duMaster de philosophie – Histoire de la philo-sophie, Philosophie de l’art, Philosophie poli-tique et éthique, Philosophie des sciences(etc… Pas que philo)– elles permettent – dumoins est-ce leur ambition – de croiser tousles points de vue et de les nourrir mutuelle-ment.

Séminaire d’étudiants, pour les étudiants,c’est grâce à vous et vous seuls que nouspourrons développer et pérenniser ce projet.Alors merci à ceux et celles qui ont déjà par-ticipé, et merci aux futurs mastoks qui vien-dront nous rejoindre !

Jérôme Watin-Augouard.

Quelques détails pratiques : tous les lundis (sauf en période de vacancesuniversitaires), de 18h à 20h, au centreSerpente, salle D421.

N’hésitez pas à demander le programme :Contacts : [email protected],[email protected]

Groupe Facebook : Les Mastoks.

On entend souvent parler de gen-der studies mais savons-nous réelle-ment ce que c’est ? Encore un délirede pseudo scientifiques dont cer-tains rares militant ferait l’apologie ?Faux.

Le terme de « genre » est nédans les années 50 aux États-Unis etest tout d’abord utilisé par desmédecins, psychiatres ou psycho-logues, notamment pour des étudesportant sur l’hermaphrodisme. Il estensuite repris dans les scienceshumaines (en particulier en sociolo-gie) dans les années 70. Il est assezdifficile de définir avec précision cequ’est réellement le genre. Mais onpourrait dire qu’il désigne les valeurset représentations que ce fait unesociété des sexes biologiques don-nés. Pour le dire autrement, le genrecorrespond plus ou moins aux sté-réotypes qu’une société a envers unsexe. Prenons un exemple trivial: lacouleur des filles est le rose, celledes garçon le bleu. Il ne faudraitcependant pas le confondre le sexe,qui est le donné biologique d’un indi-vidu, le genre ayant une dimensionbeaucoup plus sociale. Il ne faut pasnon plus le confondre avec la notiond’orientation sexuelle. La principaledifférence entre le genre et ces deuxautres concepts, est qu’il n’est pascomplètement déterminé « naturel-lement », les individus peuventpotentiellement le choisir. On ne naî-trait donc pas avec un genre pré-défini, mais on le construirait petit àpetit au fil des années. Mais pas tou-jours…

Les gender studies sont donc desétudes relatives à cette notion.Néanmoins, il faut bien comprendrequ’il ne s’agit pas d’un seul mouve-ment uniforme, mais de plusieurscourant parfois en totale contradic-tion. Les gender studies ne seretrouvent en effet pas uniquementen sociologie pure, mais égalementen art ou encore en histoire. Demanière générale cependant on peutdire qu’elles consiste à étudier lesrapports sociaux entre hommes etfemmes, et les différentes inégalitésqui, souvent, en découlent. Ellesétudient également comment seforme la distinction des différentsgenres, et ce dès notre plus jeuneâge, et la formation des différentsstéréotypes dans une société donné.Les différences de « stéréotypes »sur les deux sexes d’une société àl’autre, et les pressions (sur les indi-vidus) qu’ils peuvent provoquer sontégalement l’une des préoccupationsmajeurs de ces études. Enfin, il nefaut pas oublier les rapports d’in-fluence qu’entretiennent sexe etgenre, dont les analyses sont pré-sentes dans les gendre studies. Deplus en plus ces études se développedans plusieurs pays. En France parexemples, elles ont récemment étéintégrées dans quelques universitésdans certains cursus de doctorat etMaster ainsi qu’à Sciences Po.Il n'est pas compliqué d’expliquerpourquoi ces études de genre exis-

tent. Observons donc le domainescolaire où l’égalité semble être àson point culminant. Les filles et lesgarçons suivent le même cursus etsont même mélangés entre eux.Formidable, n’est-ce pas ?Cependant, la question est de savoirs’ils sont réellement sur un mêmepied d’égalité. Or les études degenre démontrent que les hommeset les femmes n’ont pas la mêmeappréhension de la vie et desétudes. Selon certaines statistiquesen effet, il semble que les jeunesgarçon en primaire et en secondaireaient tendance à être plus régulière-ment en échec scolaire queleurs équivalents féminins.Mais, curieuse-ment, dans lesétudes supé-rieures lesf e m m e sauraient ten-dance à allerdans des filièresmoins sélectivesque les garçons.C’est particuliè-rement le casdans les filièresscientifiques oùla proportion defemmes est bieninférieure à celledes hommes(environ 30%des femmes enétudes supé-rieures). Pourprendre d’autresexemples: onverra bien plusde secrétairesfemmes que dess e c r é t a i r e shommes, toutcomme onobservera qu’enpolitique leshommes sontplus nombreux. Certes ces écartstendent à se rétrécir au fil desannées mais continuent à être dis-criminant (surtout professionnelle-ment). La distinction homme-femmene se fait pas seulement dans lesdomaines scolaire et professionnelmais également dans le foyer. Certesil n’est pas possible d’éviter d’incul-quer absolument tous les stéréo-types, surtout dès la plus tendreenfance. Néanmoins, il serait tout àfait envisageable de faire en sortequ’ils ne soient pas discriminant parla suite.

Dernièrement, on a pu entendrede nombreuses polémiques à proposde ce que certains appel la Théoriedu genre. Pure invention pour lesuns, danger bien réel pour lesautres, la « Théorie du genre » nelaisse pas nos élites intellectuellesde marbre. Rappelons simplementici que, si cette « théorie » existe,elle est à distinguer des gender stu-dies. En effet ces dernières, commedit précédemment, ne forment pasune théorie unique, mais un mouve-ment entier et varier dans ses hypo-

thèses ou théories.

Le concept de genre et son étudesont avant tout des moyens demieux comprendre comment seforme l’identité sexuelle des indivi-dus. Le société ne doit pas êtreappréhendée comme un sorte d’op-presseur destructeur de liberté,mais comme un lieu où lesapproches des différents genresévoluent et se modifient. Il ne fautpas non plus voir le genre comme unmoyen de confondre tous les sexes.Certes comme dans il existe desmouvements très minoritaires d’in-

d i v i d ua l l a n t

jusqu’à affirmer que le donné biolo-gique est strictement sans impor-tance. Néanmoins, il ne faut pascroire que ces cas pour le moinsextrêmes soient représentatifs del’ensemble des gender studies.D’autre part dire « zut » à une cer-taine forme de contrainte socialen’est pas non plus fomenter unerévolution: chacun est libre de pen-ser ce que bon lui semble dumoment que son point de vue nesoit pas imposé et qu’on accepte lesautres personnes aussi différentessoient elles.

Toute personne n’est évidem-ment pas absolument déterminé àl’avance. Ses choix ne sont pas tousdictés ni par le sexe ni par le genre.En revanche, nié l’influence que cesdeux notions peuvent avoir dans unesociété sur les individus est absurde.Le genre n’est donc pas figé et gravédans le marbre, il est changeant etévolue dans le temps. Et c’est pourmieux le cerner dans toute sa com-plexité qu’existe les études degenre.

Valentina SAEZ LEAL , Betty SILVAet Victor NIFLE

T R I B U N ELes Mastoks : un seminaire

d’ etudiants pour les etudiants !

Egaux mais dans la difference

Le strip - Marvin & Loomis - Chauffe Marcel !!!

Quand le genre s’en mêle

LSD_39.qxp:LSD21 16/03/2014 18:03 Page3

Page 4: Le Sorbonnard Déchaîné n°39 (fev/mars 2014)

Agenda

culturelEvènement

Afin de découvrir ou redécouvrir lethéâtre ancien grec, n’hésitez pas

à aller aux Dionysies, du 21 au 29mars 2014, dans les cinq piècesdu cycle thébain, dans des récitals(Pythique de Pindare, Roman de

Thèbes à la cour d’Aliénord’Aquitaine), et des lectures drama-tisées (Pausanias, Diodore de Sicile,

Naissance de la tragédie deNietzsche). Homère n’en sera pasabsent. Et pour mieux comprendreles destinées humaines, une jour-

née d’études et d’ateliers seraconsacrée à interroger les étoiles,

de Ptolémée à Galilée.

Chanson Française en SorbonnePour ceux qui aiment la chansonfrançaise (en langue Française ourégionnales) à la Sorbonne vouspouvez assister à des concerts

gratuits. Une séance d’informationest prévue le 18 mars à 21h à

l‘amphi Richelieu.entrée gratuite.

Voyage, voyage !Envie de voyager? De voir les beau-

tés du monde? Eh bien le ParcZoologique de Paris communémentappelé Zoo de Vincennes réouvre !Il a ouvert ses portes pour la pre-

mière fois en 1934. Fermé au publicdepuis 2008, le site a attendu

quelques années avant de pouvoirconnaitre une rénovation en profon-deur. Plus de deux ans de travauxont été nécessaires pour permettreau parc animalier de vivre une véri-table renaissance en ce printemps2014. Le 12 avril 2014, les visiteurs

pourront enfin découvrir ce sited'exception.

Quand De Gaulle rencontreNapoléon

Rien à faire la nuit ? Allez goûter àl’Histoire avec la participation des

nouvelles technologies alors !Un spectacle de vidéo monumentale

anime la cour d’honneur desInvalides. Grâce aux possibilités

offertes par les nouvelles technolo-gies de projection 3D, les façades

de la cour bougent et donnent vie àl'Histoire de France, des Invalides, etde ses grands hommes. Cette 3e

édition propose une version spécialeCommémoration du centenaire dela Grande guerre et 70e anniver-saire de la Libération de Paris.

La Nuit des Invalides c’est du 24avril au 24 mai 2014.

Pour avoir un corps d’athlète enété

Vous voulez remettre vos cuisses enétat de marche?

Redorer leur blason?Eh bien allez courir pardi !

Paris possède de nombreux parcspour courir tels que le parc Monceau

ou encore les Jardins duLuxembourg.

Pour les vrais, des courses vontavoir lieu dans la capitale avec l’arri-

vée du Printemps. Ainsi, leMarathon de Paris se tiendra le 6avril et pour ceux qui veulent fairemoins de distance mais vraiment

s’amuser, le Color Run Paris c’est ledimanche 13 avril. A vos pigments !

L’AGEPS et Le Sorbonnard Déchaîné,en partenariat avec le GLUP (Groupe LGBT desEtudiants de Paris) et l’association de filières lesGéonautes, vous convient à un café-débat quise tiendra prochainement à Clignancourt, à la findu mois d’avril. Nous vous tiendrons au courantpar affichage et au travers d’internet du jour detenue exact.

Cette première édition, qui, nous l’espé-rons, sera suivie par d’autres séances, porterasur le thème de la prostitution, une réalitéplurielle. Avec la participation de plusieursintervenants issus du milieu associatif, du milieuacadémique ou du milieu juridique, nous vousattendons nombreux pour venir échanger et

donner votre avis autour d’un gobelet fumant. Il s’agira d’un débat de 3 heures articulé

autour de 3 temps de parole : - Choix, nécessité, proxénétisme :

des réalités humaines- Les effets sociaux de la prostitu-

tion dans le monde- Prostitution et légalité.

Evidemment, ce débat est ouvert à tous et à toutmoment. Vous pouvez vous joindre à nous lorsde la première heure ou de la seconde ou voirmême, soyons fous, lors des trois heuresentières.

En tout cas, restez bien attentifs à l’affi-chage et n’hésitez pas à nous contacter pour ensavoir plus !

Syndicat indépendant de Paris-Sorbonne,l’AGEPS dispose de nombreux élus dansles différents conseils d’UFR et de 9 élusdans les conseils centraux de Paris-Sorbonne. Étudiants, nous travaillonschaque jour à ce que notre voix à tous soitprise en compte. Rejoignez-nous ! Nos locaux: SORBONNE: salle F646 galerie ClaudeBernard, esc. P, 2è étage.MALESHERBES: salle 113, 1er étage CLIGNANCOURT: au niveau de la vie étu-diante au -1.Le Sorbonnard Déchaîné : Directeur de publication : Eugène Sandoz,Rédacteurs en chefs : Mathiew LEISER-HARDING et Matthieu MINÉ-GARROS .Comité de rédaction de ce numéro :Salomé PAUL, Etienne GRANIER-DEFERE,Marjolaine MOULIN, Stessy MALQUY,Axelle BREMONT-BELLINI, Julie PRZY-SIECKI, Chloé GUYOT, Valentina SAEZLEAL, Betty SILVA, Audrey LEDUEY, LouisSHALKERMAKER et Geert SLABB. Dessins: Valentina SAEZ LEAL. Maquette :Mathiew LEISER-HARDINGAvec la participation du FSDIE deParis-Sorbonne

Alors que les examens commencent à pointerle bout de leur nez, mettre un peu de musiquedans votre vie ne vous ferait pas de mal pourvous changer les idées. Que vous soyez musi-cien confirmé, ou amateur, ou alors que le nomBeethoven vous fasse plus penser au chienqu'au compositeur, dans tous les cas, déten-dez-vous un peu grâce au Choeur et Orchestrede Sorbonne Universités (C.O.S.U.).

Petit rappel : le C.O.S.U, ce sont 180 cho-ristes et 70 musiciens encadrés et formés pardes pros, en partenariat avec le ConservatoireNational Supérieur de Musique et de Danse deParis et le Pôle Supérieur de Paris-BoulogneBillancourt. Ces derniers sont originaires duPRES (Sorbonne Universités : Paris IV et Paris6), il est ainsi possible pour un étudiant desciences de pouvoir pratiquer une activité

musicale (pas de pro-blème là-dessus, mêmeAlbert Einstein jouait duviolon), ce qui permetaux étudiants d'univer-

sités différentes de se rassembler : décidé-ment, la musique, ça crée des liens ! Et leC.O.S.U. n'accueille pas que des étudiants delicense, certains Masters gestion y font leurstage pour assurer leur formation dans l'admi-nistration. Enfin, le Coeur et Orchestre duPRES rassemble bien au-delà de l'échelle locale: un partenariat existe avec son homologueNéérlandais (à Haarlem, où un concert a eu lieuen décembre dernier) et le choeur fera unetournée en Croatie à partir de fin juin (qui a ditque la musique n'était pas un langage univer-sel ?).

En parlant des choeurs, le C.O.S.U. se com-pose de deux ensembles: un grand de 120 cho-ristes et un petit de 60. Ces derniers se produi-sent soit accompagnés d'un orchestre, soit d'un

piano, soit a capella. Tout ce petit monderépète deux fois par semaine dans le grandauditorium de Clignancourt pour assurer uneprogrammation pour tous les goûts, avec à labaguette Vincent Barthe pour l'orchestre etAriel Alonso pour les choeurs.

C'est par ailleurs dans cet auditorium que leC.O.S.U. se produira le 6 mai à 19h30 pour unereprésentation du Réquiem de Fauré (unepetite sortie culturelle dans le centreClignancourt, oui c'est possible !). Vous pourrezégalement faire un tour à l'église Saint-Eustache le lendemain pour le même concert sile premier arrondissement vous branche plus.Le prix d'entrée s'élève entre 5 et 16 eurospour les pré-ventes et entre 8 et 20 euros surplace.

Vous pouvez du coup désormais comptersur la musique pour vous accompagner danscette dure épreuve que sont les examens de find'année !

Audrey LEDUEY et Louis SHAKERMAKER

« Plof », on s’assoit. Le premiercours du semestre sur l'idéa-lisme allemand débute. Malgréle fait que je ne maîtrise pasencore parfaitement le français,je suis confiant : sans problèmeje peux suivre les conversationsqui m'entourent. À neuf heures pile, le prof entreet avec lui une silence profond ;il monte sur son estrade. Mesvoisins et voisines étendentleurs doigts et tapent sur leursordinateurs pour 90 minutesnon-stop d'enregistrement.Légèrement surpris je vois queles notes prises sont du mot àmot, comme si on n'était pasdes étudiants mais les secré-taires de Thomas d'Aquin.

Le soir même, je sors dema chambre (qui fait la mêmesuperficie que la moitié de monarmoire aux Pays Bas) pour unepromenade et boire un verreavec plusieurs de mes voisins etvoisines de la matinée. En passant par le Jardin duLuxembourg, on tombe sur unétudiant, ou plutôt quatre, quise sont installés en face d'une

agence devoyage. Leur slo-gan n’est pas tropsophistiqué maisrimant. Ils criti-

quent les transports des ani-maux de laboratoires par KLM.Quel engagement pour un ven-dredi soir...

Six mois plus tôt, j'étaisencore en toute sécurité dans lechâteau-fort en béton qui portele nom de St. Radboud, juste àla périphérie du centre-ville deNimègue. Les différentesapproches philosophiques deLes Hauts de Hurlevent étaientle programme du jour. En citantune scène qui mettait la larmeà l’oeil, le prof conclua avec « …et on voit la même situationaujourd'hui grâce au fait quel'émancipation des femmesn'est pas encore achevée. » Lemec à côté de moi réagit indi-gné : « Ben, cela, c'est une opi-nion non-fondée ! L'hommedans notre société a des pro-blèmes au moins aussi diffi-ciles. » Grâce à des argumentsphilosophiques forts et desobjections presque aussi fortesde l'étudiant, on s'imaginaitdans les dialogues platoniciens.

Cette même période était

une page noir pour tous les étu-diants néerlandais, à cause denotre nouveau ministre de l’en-seignement. Les études quidevait nous modeler commedes citoyens responsables,créatifs et dynamiques, deve-naient de plus en plus scolaires.Heureusement un des syndi-cats organisa une manif'. Lebut ? Les droits des étudiants.Mais, paradoxalement, lestrains vers le Parlement de LaHague demeurèrent vide cemercredi-là, et les étudiantsrestèrent dans leurs lits ou leursclasses, moi inclus.

Est-ce que les facs fran-çaises sont organisées si hiérar-chiquement que la discussionne peut avoir lieu que dans lesrues avec des mégaphones ?Est-ce que l'étudiant néerlan-dais est domestiqué derrière safaçade audacieuse ? Je ne lesais pas, mais on peut néan-moins constater que je prendsmaintenant des notes, obéis-sant, et mot à mot. Et oui, il y aquelque semaines j'ai participéà ma première relais-manif'.Avec un grand mégaphone.

Geert SLABB

requiem pour un partiel

Ecrivez & Criez

Zone d’infof

La crise des urnes était le sujetde notre dernier LSD, mais rap-pelez-vous, encore avant nousparlions souvent de la crise bud-gétaire dans l’université ! Nous avions même écrit unemotion pour faire reconnaîtrecette fameuse crise (à retrouversur le site de l’A.G.E.P.S.) ! Motion qui, si vous vous en rap-pelez, a vécu de nombreusespéripéties, puisqu’elle fût, dansun premier temps, même pasprésentée en Conseild’Administration, celui-ciarguant qu’elle fut envoyée troptard (sept jour au lieu des huitrèglementaires). Effectivement,le CA était parfaitement dansson droit de refuser de présentercette motion, bien qu’il ait dis-posé de sept jours pour lire cesfameuses vingt lignes.

Toutefois, l’argument semble unpeu éculé quant, dans ce mêmeconseil, sont présentés enséance des documents d’unesoixantaine de page, si ce n’estplus. Ou même, bien plusrécemment, quand les élus sontconvoqués trois jour avant leconseil (le délai légal devant êtrede huit normalement).Sympathique pour les élus tra-vaillant à côté et ayant unemploi à côté !C’est donc pour cela que les élusdes syndicats signataires decette motion, parce que oui,nous étions nombreux, ont,lorsque le président a refusé neserais-ce que de présenter lamotion en CA, quitté la séance. Nous expérimentons tous descas de doubles-standards, et ilsne sont jamais très réjouissant,

mais quand il s’agit d’un doublestandard attaquant la démocra-tie universitaire même, quand ils’agit d’ignorer des représen-tants étudiants, mais aussi despersonnels administratifs, et desenseignants, on commence àdépasser une ligne rouge. Heureusement, la sortie entrombe de ces derniers a touchécertaines personnes sensibles aurespect de la démocratie, propo-sant de redéposer la motion, etpar la même de l’amender pourmoins « choquer ». Et effectivement, nous l’avonsredéposé, mais refusé del’amender. En effet, ce qu’onnous a opposé être des contre-vérités, la réduction de l’offre deformation, ou encore du nombred’administratifs, sont des véritésqu’étudiants comme BIATS ouenseignants voyons tout au longde nos parcours personnels. Par cette motion nous souhai-tions que le conseil d’administra-tion dénonce la politique de dés-

engagement dans l’enseigne-ment supérieur mené par lesgouvernements depuis unedizaine d’année, une politiquequi ne peut mener les universi-tés françaises que droit dans lemur. Enfin, loin d’être une grandenouveauté, quelques universitésont déjà sautés le pas et faitvoter une motion similaire, etbien que moins touchée que lesautres de part sa stature, Paris-Sorbonne se doit de montrer sasolidarité ! M. Hollande voulais, au début deson mandat, être jugé sur la jeu-nesse, cette dernière lui répondqu’il serait temps qu’il s’en rap-pelle !

Eugène SANDOZ

La voix des Elus

01 40 46 32 27

[email protected]

Café-débat

We ploffen neer. Heteerste college van ditsemester over het Duitsidealisme gaat van start.Hoewel mijn beheersingvan het Frans nog nietoptimaal is, zit ik zelfver-zekerd in de zaal: pro-bleemloos volg ik alle ges-prekken om me heen. Omnegen uur stipt komt deprof binnen met een stiltein zijn kielzog; hij bestijgtzijn podium. Mijn klasge-noten knakken hun vin-gers en strekken hun nekboven hun laptops voor90 minuten non-stop noti-ties. Enigszins verrast zieik dat de aantekeningenwoord voor woord van deprof worden overgeno-men, alsof we hier geenstudenten zijn maar denotulisten van Thomasvan Aquino.

's Avonds ga ik op pad(mijn kamer hier is om ennabij even groot als dehelft van mijn bezemkastin Nederland), maak eenwandeling en ga op jachtmet mijn klasgenoten vanhedenmorgen naar eenborrel. Tegenover deTuinen van Luxemburgstuiten we op een clubjestudenten, vier mansterk, die zich tegen overeen soort reisbureau heeftverschanst. Hun kreten,

niet te ingewikkeld maarwel op rijm, maken duide-lijk dat ze het niet eenszijn met de proefdiertran-sporten van KLM. Wat eenengagement op hun vrijevrijdagavond...

Een halfjaar eerder zatik hoog en droog in debetonnen vesting met denaam van St. Radboud,even buiten de Nijmeegsebinnenstad. De verschei-dene filosofische ontledin-gen van WutheringHeights staan vandaag ophet programma. Na hetciteren van een tranen-trekkende scène sluit deprof af met een “... endezelfde situatie is enblijft actueel, vanwegehet feit dat de vrouwene-mancipatie nog lang nietvoltooid is.” Mijn kame-raad op rechts reageertverontwaardigd: “Ja,wacht eens even, dat iseen ongegronde mening!De man in onze heden-daagse samenleving heeftnet zo goed allerlei moei-lijkheden.” Sterke filosofi-sche argumenten vanuitde prof en bijna net zosterke argumenten vanstudentenzijde maken erwelhaast een platoonsedialoog van.Deze zelfde periode waseen zwarte bladzijde voor

de Nederlandse studen-ten, met dank aan onzenieuwe minister. De stu-dietijd die ons moet oplei-den tot verantwoorde-lijke, creatieve en dyna-mische burgers, wordtschoolser en schoolser.Gelukkig heeft de studen-tenvakbond een actiegeorganiseerd.

Het doel?Studentenrechten. Maar,onwaarschijnlijk maarwaar, er is op dezewoensdag geen student tevinden in de treinen rich-ting Den Haag, en de stu-denten blijven in grotengetale in bed dan wel inde collegezaal, ik incluis.Zijn de Franse universitei-ten dusdanig hiërarchischgeorganiseerd dat de dis-cussie alleen maar opstraat met megafoons kanplaatsvinden? Is deNederlandse student zotam achter deze mondigefaçade? Ik durf het niet tezeggen, maar we kunnenwel constateren dat ik alsNederlandse student inFrankrijk ook netjes dewoorden van mijn profeen voor een neerpen. Entoch ook, een paar wekenterug nam ik deel aanmijn eerste activistischemanifestatie. Mét grootsemegafoon.

Geert SLABB

Schrijft & Schreeuwt

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