1
06 CÔTE-D'OR / FAIT DIVERS / JUSTICE LE BIEN PUBLIC Jeudi 14 avril 2011 GAGNANTS DES PLACES OFFERTES PAR à l’occasion du spectacle « HOLIDAY ON ICE » vendredi 22 avril 2011, à 20 h 30 et samedi 23 avril 2011, à 21 heures au Zénith de Dijon BODOIGNET Dominique - CHARMES GENIN André - MARSANAY-LA-CÔTE GODEFROY Jean - CHENÔVE HUE Denise et Paul - DIJON KHATI Françoise - DIJON LESAVRE Marie-Antoinette - TALANT NOLIN-MERCIER - ST-JEAN-DE-BŒUF PETIOT Gérard - FONTAINE-LÈS-DIJON PICQ Jules - ARGILLY PIECHOCKI Daniel CORCELLES-LÈS-CÎTEAUX PORTRAT Marie-Jeanne - BEAUNE 2427212 EN BREF DIJON Délibéré Le couple accusé de harcèlement moral – dégradation des con- ditionsdetravailpouvantporteratteinteauxdroits,àladignité,à la santé ou à l’avenir professionnel de leur employé– a été recon- nu coupable. L’homme et la femme ont été condamnés à 3 mois de prison avec sursis, et à verser 4 500 € de dommage et intérêt à lavictimeautitredupréjudicemoralet600€pourlesfraisdejus- tice. Le prévenu, 62 ans, devait répondre des faits de harcèle- ment moral, et de nature à obtenir des « faveurs sexuel- les ». Lors de l’audience du tribunal correctionnel, hier, les débats ont essentielle- ment porté sur la relation en- tretenue par le gérant d’une société, à Genlis, et son uni- que employée qui l’accuse. Il est question de la curiosité in- satiable de l’employeur par rapport à la vie privée, intime et sexuelle de la jeune femme, de lettres, de sms et de coups de fil aussi bien en soirée que le week-end. La victime rela- te également les massages, une chambre d’hôtel louée au Maroc lors d’un déplace- ment : une chambre double plutôt que deux chambres… L’homme reconnaît qu’il a mélangé, dans ses rapports avec sa jeune employée, le privé et le professionnel, mais nie l’avoir forcée à quoi que ce soit. Pour le procureur Julien Le Gallo, il s’agit d’une relation d’emprise où l’autorité d’un employeur s’est transformée en pouvoir, où se côtoient manipulation et perversité. Une lecture contestée par M e Estève, avocat de la défense, qui dénonce une relation pa- thologique, certes, mais par- tagée. La jeune fille aurait-el- le menti ? Serait-elle aussi manipulatrice que son an- cien employeur, comme cherche à le prouver la défen- se ? Le jugement a été mis en dé- libéré au 15 juin 2011. MARIE VINDY TRIBUNAL CORRECTIONNEL Harcèlement sexuel : une affaire complexe Le jeune homme, un Beau- nois de 20 ans, retenu en dé- tention depuis le 16 mars, fai- sait l’objet hier d’une procédure de comparution immédiate pour des faits d’ex- torsion par violence. La victime est une connais- sance du prévenu, à qui il avait emprunté 150 €. S’était-il ou non acquitté de cette dette ? Quoi qu’il en soit, le prévenu s’est rendu chez les parents de la victime et, devant toute la famille, il l’a violemment mo- lestée à coups de poing et avec ce qui lui est tombé sous la main, à savoir un fusil à aigui- ser. Une plainte est déposée. Quelques jours plus tard, la sœur de la victime et son com- pagnon, se trouvant devant le commerce que tiennent les parents du prévenu au centre de Beaune, se font insulter et menacer au point qu’ils déci- dent de prévenir la police. Le lendemain, la victime se rend au commissariat pour re- tirer sa plainte et demande même à l’agent une attesta- tion écrite de cette démarche. Pour le procureur Jean-Luc Chemin, la victime a eu peur et a subi des pressions. Il rap- pelle également que l’accusé venait justement, trois jours plus tôt, d’être condamné pour des faits similaires. M e Alexis Janier, à la défen- se, explique que les familles se connaissaient, et que certains témoignages, en particulier celui du frère de la victime, sont peut-être exagérés. Aziz Bouchaala a été con- damné à 3 ans de prison dont 2 avec sursis et mise à l’épreu- ve. M. V. BEAUNE Une dette et des violences prévenez-nous au 06 20 67 18 31 [email protected] prévenez-nous au 06 20 67 18 31 [email protected] prévenez-nous au 06 20 67 18 31 [email protected] Témoin d’un événement ? Témoin d’un événement ? J ean Crotet a été retrou- vé mort, hier, en milieu d’après-midi, à son do- micile rue Goujard, à Bligny-lès-Beaune. Le grand chef cuisinier s’est suicidé par balle. Des ouvriers du bâtiment étaient présents sur les lieux au moment du drame. Âgé de 63 ans, Jean Crotet était connu dans la région comme un chef visionnaire. Il était célèbre pour sa cuisi- ne bourgeoise. Il a d’abord créé le restaurant La Côte- d’Or à Nuits-Saint-Georges. Il obtient deux étoiles au guide Michelin. En 1988, il rachète une maison privée près de Beaune et fonde l’Hostellerie Levernois . L’établissement deviendra un grand relais château et obtiendra deux étoiles au Guide Michelin. L’Hostel- lerie de Levernois était con- sidérée comme un des meilleurs restaurants de Bourgogne. En 2004, il re- vend l’hôtel à Jean-Louis Bottigliero. Joint au télé- phone hier soir, l’actuel propriétaire de l’Hostellerie Levernois déplorait « une perte pour la profession. Jean Crotet était un modèle pour nous tous ». Pour le moment, les raisons qui ont poussé Jean Crotet au suici- de ne sont pas connues. AURÉLIEN MARTY BLIGNY-LÈS-BEAUNE JeanCrotetretrouvémorthier Jean Crotet, fondateur de l’Hostellerie Levernois s’est suicidé hier après-midi à son domicile de Bligny-les Beaune. Les gendarmes de la compagnie sont intervenus au domicile de Jean Crotet, rue Goujard. Ph. LBP Le curé de Saint-Seine- l’Abbaye et des paroisses en- vironnantes a été escroqué, mardi, par deux hommes à l’accent roumain, qui lui ont soutiré près de 500 euros. Les deux hommes se sont présentés à son domicile pour lui expliquer qu’ils voulaient faire dire une messe pour l’une de leurs proches gravement malade. Faire dire une messe coûte 32 euros. Les deux hommes ont expliqué qu’ils n’avaient qu’un billet de 200 euros, mais qu’ils re- mettraient 100 euros au prê- tre pour que l’office soit dit. Le curé est donc allé cher- cher une enveloppe qui contenait de la monnaie. Les deux hommes ont dé- tourné son attention, mani- pulé les billets, et lorsqu’ils sont repartis, il manquait 490 euros dans l’enveloppe. Les gendarmes de la briga- de de Messigny-et-Vantoux ont été chargés de l’enquête. GILLES DUPONT SAINT-SEINE-L’ABBAYE Le curé escroqué par deux hommes EN BREF CHENÔVE Il tentait de revendre un vélo volé Les policiers de la BAC (brigade anticriminalité) de la sécurité publique ont in- terpellé, mardi, peu après 18 heures, dans un magasin de Chenôve, un homme qui tentait d’y monnayer un vé- lo de course qui provenait d’un vol. Le receleur, un Di- jonnais âgé de 23 ans, a été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat central. Le vélo avait été dérobé il y a quelques jours lors d’un cambriolage com- mis rue Guynemer, à Dijon.

Le sucide de jean crotet

  • Upload
    ore9242

  • View
    467

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le sucide de jean crotet

06 CÔTE-D'OR / FAIT DIVERS / JUSTICELE BIEN PUBLIC

Jeudi 14avril 2011

GAGNANTS DES PLACES OFFERTES PAR

à l’occasion du spectacle « HOLIDAY ON ICE »

vendredi 22 avril 2011, à 20 h 30

et samedi 23 avril 2011, à 21 heures

au Zénith de Dijon

BODOIGNET Dominique - CHARMESGENIN André - MARSANAY-LA-CÔTE

GODEFROY Jean - CHENÔVEHUE Denise et Paul - DIJON

KHATI Françoise - DIJONLESAVRE Marie-Antoinette - TALANT

NOLIN-MERCIER - ST-JEAN-DE-BŒUFPETIOT Gérard - FONTAINE-LÈS-DIJON

PICQ Jules - ARGILLYPIECHOCKI Daniel

CORCELLES-LÈS-CÎTEAUXPORTRAT Marie-Jeanne - BEAUNE

2427

212

ENBREF

DIJONDélibéréLecoupleaccusédeharcèlementmoral –dégradationdescon-ditionsdetravailpouvantporteratteinteauxdroits,àladignité,àlasantéouàl’avenirprofessionneldeleuremployé–aétérecon-nucoupable.L’hommeetlafemmeontétécondamnésà3moisdeprisonavecsursis,etàverser4 500€dedommageetintérêtàlavictimeautitredupréjudicemoralet600€pourlesfraisdejus-tice.

Le prévenu, 62 ans, devaitrépondre des faits de harcèle-ment moral, et de nature àobtenir des «faveurs sexuel-les ». Lors de l’audience dutribunal correctionnel, hier,les débats ont essentielle-ment porté sur la relation en-tretenue par le gérant d’unesociété, à Genlis, et son uni-que employée qui l’accuse. Ilest question de la curiosité in-satiable de l’employeur parrapport à la vie privée, intimeet sexuellede la jeune femme,de lettres, de sms et de coupsde fil aussi bien en soirée quele week-end. La victime rela-te également les massages,une chambre d’hôtel louéeau Maroc lors d’un déplace-ment : une chambre doubleplutôt que deux chambres…

L’homme reconnaît qu’il a

mélangé, dans ses rapportsavec sa jeune employée, leprivé et le professionnel,mais nie l’avoir forcée à quoique ce soit.

Pour le procureur Julien LeGallo, il s’agit d’une relationd’emprise où l’autorité d’unemployeur s’est transforméeen pouvoir, où se côtoientmanipulation et perversité.Une lecture contestée par Me

Estève, avocat de la défense,qui dénonce une relation pa-thologique, certes, mais par-tagée. La jeune fille aurait-el-le menti ? Serait-elle aussimanipulatrice que son an-cien employeur, commecherche à le prouver la défen-se ?

Le jugementaétémisendé-libéré au 15 juin 2011.

MARIE VINDY

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

Harcèlement sexuel :une affaire complexe

Le jeune homme, un Beau-nois de 20 ans, retenu en dé-tention depuis le 16 mars, fai-s a i t l ’o b j e t h i e r d ’ u n eprocédure de comparutionimmédiate pour des faits d’ex-torsion par violence.

La victime est une connais-sanceduprévenu,àquiilavaitemprunté 150€. S’était-il ounon acquitté de cette dette?Quoi qu’il en soit, le prévenus’est renduchez lesparentsdela victime et, devant toute lafamille, il l’a violemment mo-lestéeàcoupsdepoingetavecce qui lui est tombé sous lamain, à savoir un fusil à aigui-ser. Une plainte est déposée.

Quelques jours plus tard, lasœurde lavictimeetsoncom-pagnon, se trouvant devant lecommerce que tiennent lesparents du prévenu au centrede Beaune, se font insulter et

menacer au point qu’ils déci-dent de prévenir la police.

Le lendemain, la victime serendaucommissariatpourre-tirer sa plainte et demandemême à l’agent une attesta-tion écrite de cette démarche.

Pour le procureur Jean-LucChemin, la victime a eu peuret a subi des pressions. Il rap-pelle également que l’accusévenait justement, trois joursplus tôt, d’être condamnépour des faits similaires.

Me Alexis Janier, à la défen-se, expliqueque les familles seconnaissaient, et que certainstémoignages, en particuliercelui du frère de la victime,sont peut-être exagérés.

Aziz Bouchaala a été con-damné à 3 ans de prison dont2 avec sursis et mise à l’épreu-ve.

M.V.

BEAUNE

Une dette et des violences

prévenez-nous au06 20 67 18 [email protected]

prévenez-nous au06 20 67 18 [email protected]

prévenez-nous au06 20 67 18 [email protected]

Témoind’un événement ?

Témoind’un événement ?

Jean Crotet a été retrou-vé mort, hier, en milieud’après-midi, à son do-micile rue Goujard, à

B l i gny - l è s -Be aune . Legrand chef cuisinier s’ests u i c i d é p a r b a l l e . D e so u v r i e r s d u b â t i m e n tétaient présents sur leslieux au moment du drame.

Âgé de 63 ans, Jean Crotetétait connu dans la régioncomme un chef visionnaire.Il était célèbre pour sa cuisi-ne bourgeoise. Il a d’abordcréé le restaurant La Côte-d’Or à Nuits-Saint-Georges.Il obtient deux étoiles auguide Michelin. En 1988, ilrachète une maison privéeprès de Beaune et fondel ’Hostellerie Levernois .L’établissement deviendraun grand relais château etobtiendra deux étoiles auGuide Michelin. L’Hostel-

lerie de Levernois était con-s i d é r é e c o m m e u n d e smeilleurs restaurants deBourgogne. En 2004, il re-vend l’hôtel à Jean-LouisBottigliero. Joint au télé-phone hier soir, l ’actuelpropriétaire de l’HostellerieLevernois déplorait « uneperte pour la profession.Jean Crotet était un modèlepour nous tous ». Pour lemoment, les raisons qui ontpoussé Jean Crotet au suici-de ne sont pas connues.

AURÉLIEN MARTY

BLIGNY-LÈS-BEAUNE

JeanCrotetretrouvémorthier

Jean Crotet, fondateur del’Hostellerie Levernois s’estsuicidé hier après­midi àson domicile de Bligny­lesBeaune.

Les gendarmes de la compagnie sont intervenus au domicile de Jean Crotet, rue Goujard. Ph. LBP

Le curé de Saint-Seine-l’Abbaye et des paroisses en-vironnantes a été escroqué,mardi, par deux hommes àl’accent roumain, qui luio n t s o u t i r é p r è s d e500 euros.

Les deux hommes se sontprésentés à son domicilepour lui expliquer qu’ilsvoulaient faire dire unemesse pour l’une de leursproches gravement malade.

Faire dire une messe coûte32 euros. Les deux hommeso n t e x p l i q u é q u ’ i l s

n’avaient qu’un billet de200 euros, mais qu’ils re-mettraient 100 euros au prê-tre pour que l’office soit dit.

Le curé est donc allé cher-cher une enveloppe quicontenait de la monnaie.Les deux hommes ont dé-tourné son attention, mani-pulé les billets, et lorsqu’ilssont repartis, il manquait490 euros dans l’enveloppe.

Les gendarmes de la briga-de de Messigny-et-Vantouxont été chargés de l’enquête.

GILLES DUPONT

SAINT-SEINE-L’ABBAYE

Le curé escroquépar deux hommes

ENBREF

CHENÔVEIl tentait de revendreun vélo voléLes policiers de la BAC(brigade anticriminalité) dela sécurité publique ont in-terpellé, mardi, peu après18 heures, dans un magasinde Chenôve, un homme quitentait d’y monnayer un vé-lo de course qui provenaitd’un vol. Le receleur, un Di-jonnais âgé de 23 ans, a étéplacé en garde à vue dansles locaux du commissariatcentral. Le vélo avait étédérobé il y a quelques jourslors d’un cambriolage com-mis rue Guynemer, à Dijon.