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LE TI LI PHONE INTERURBAIN AUX t TATS-UNIS D'AMERIQUE* par A. CHOVET Inspecleur G6n6ral adjoin/ ,t~s P. T. T. ** .~'OMMA1RE. L'autear c.i:(lllline successi,,ement 2 --l'organisation ggngrale dn service et du rdsean interurbain anx J~tats- Unis, le mode op~ratoire actuellement en usage, les mdthodes utilisges peur dgterminer la charge des opdratrices et les c//ecti/s, et pour la /ormation du personnel, - les dispositions de constrm:tion des eet~traux inter- ,rbains manuels, los mdthodes utilisdes pour la diterminatio, ,l,, ,,;mbre de circuits n~ce~saires, le plan ~tabli en rue de la gdndralisation des m/- lh,des d'e:rp/,,itation semi-automntique. les systdmcs de signnlisation ad,ptis pour la e,a,- mutation interurbaine semi-automatique. Enfin, il donne une br&,e description du Central D~- ternrbain ~'1 Grande Distance de .Ye~,-York et du ('e,- tr, I lnternrbain aut,matique eonstruit 0 titre d'css, i h Philadelphie. INTRODUCTION Au cours des mois de juillet et d'aofit 1947, une d61figation des 6 e et 8 e Commissions de Itapporteurs du ('onfit6 Consultatif International de T616phonie s'est rendue aux t~tats-Unis pour 6tudier les m6- thodes qui ont permis d'y g6n6raliserl'exploitation interurbaine sans d61ai d'attente et les dispositions prises en vue de r6aliser, sur tout lc continent Nord- Am6ricain, un programme d'interconnexion t616- phonique avee exploitation semi-automatique. ],'auteur, qui repr6sentait la France dans cette d616gation, r6sume les informations qu'il a obtenues au tours de ee voyage, et les accompagne de quelques comparaisons avee les m6thodes utilis6es en France et de quelques remarques d'ordre critique. Avant de commencer cet expos6, il !lent h expri- mer une lois de plus ses ehalenreux remereiements aux mcmbres du personnel de l'American Telegraph and Telephone Company, qui ont eonsacr61eur tern ps et leurs efforts au sueeSs de ]a mission ; et en par!i- culler au l) r OSBORNE, Ing6nieur en Chef de I'A. T. T. (h quiil est redevable des photographies qui aeeom- pagnen! cet artiele), h Mr MAmaS qul rut le eonseiller technique de la Commission, h Mr COWAN, Chef des Services de Transmission, h Mr RYAN, chef des Services d'Exploitation et h Mr DUNN qui a assur6 I'organisation des visites, des conf6rences et des s6ances de discussion qui se suee6d~rent pendan! 3 semaines el pecmi,'ent aux d6l(~gu6s d'appr6cier, * Cet expos(', a fair I'objet d'unc Con/drellce de l']~'cole Nationale Supdrieure des T~ldcornmunicalions~ organis6e le ;1 juin 19~8 au Minist6re des P. T. T. ** A la Direction G6n6rale des T616communications du Ministbre de~ P. T. 3',, Section Technique T6A6phm~o. en m~me temps que la cordialit6 et la courtoisie de leurs hbtes, la haute qualit6 du service t616phonique assur6 par les diverses Compagnies affili6es au Bell ,~vsl era. I. QUELQUES I/ENSEIGNEMENTS SUil L'OItGANISATION GI;]NI~[/ALE I)U SERVICE TI~L~PHONI(.)I.TE .\IJX I~TATS-UNIS ET L'IMPOBTANCE I)[T SEIIVICE INTEI/UBBAIN. Le service 16]61)honique est assur6 aux I~tats-Unis par des Compagnies priv6es op6ran! chacune sur un territoire limit6. Un certain nombre de ces Compagnies sent asso- ci6es et ferment ce que l'on appelle le c~ Bell Tele- phone System )>. Chacune g6re, en principe, le service t616phonique sur le territoire d'unou plusicurs t~tats, l'exception des r6seaux off ce service est organls6 par des Compagnies ind6pendantes. Ces derni6res sent au nombre de plusieurs milliers, dont la plupart sent d'une importanee relativement faible, les plus petites n'assurant que le service t616- phonique d'une localit6 de millime importance et de ses environs iinm6diats, avee quelques centaines d'abonnb~s. L'exploitation interurbaine entre l~tats d6pend du D6partement des Lignes h grande distance de l'Ameriean Telegraph and Telephone Company (A. 'F. T.), qui est propri6taire, soit seule, soit con- joinlement avec les Compagnies locales, du r6seau de circuits entre ]~tats. L'American Telegraph and Telephone Company qui a d'auire part d'important s int6r~ts financiers dans toutes les Compagnies du Bell System, est en outre cn quelquesorte le ~ con- seiller technique )> de ces Compagnies ; elle dispose d'une puissante organisation d'6tudes et de rechev- ches, les << Bell Telephone Laboratories ,, don! elle assmne la direction ely cottifllllll avec ill Wes|('i'li t~;lectrie ConTany. II est h noter que les r6seaux d'un grand nombre de Compagnies ind6pendantes son! interconneet6s avec ceux qui d6pendent du Bell System, ct ont des accords avee I'A. T. T. pour le service interurbain. ll ne faut pas abuser des ehiffres. Certains out cependant leur 61oquenee ; nous en citerons quelques- uns. Le nombre total des postes t616phoniques de Ioute nature aux t~tats-Unis ~ la tin de 1947 6tait de 34.200.000 1 (dent 28.500.0(10 darts lcs r6seaux des Compagnies Bell). Le nombre total de poste., I. En France, au 31 46eembre 1947 : 2A118.740, 335

Le téléphone interurbain aux États-Unis d’amérique

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LE TI LI PHONE INTERURBAIN AUX t TATS-UNIS D'AMERIQUE*

par A. CHOVET Inspecleur G6n6ral adjoin/ ,t~s P. T. T. **

.~'OMMA1RE. L'autear c.i:(lllline successi,,ement 2 - - l 'organisat ion ggngrale dn service et du rdsean

interurbain anx J~tats- Unis, le mode op~ratoire actuellement en usage,

- - les mdthodes utilisges peur dgterminer la charge des opdratrices et les c//ecti/s, et pour la /ormation du personnel,

- les dispositions de constrm:tion des eet~traux inter- ,rbains manuels,

los mdthodes utilisdes pour la diterminatio, ,l,, ,,;mbre de circuits n~ce~saires,

le plan ~tabli en rue de la gdndralisation des m/- lh,des d'e:rp/,,itation semi-automntique.

les systdmcs de signnlisation ad,ptis pour la e,a,- mutation interurbaine semi-automatique.

Enfin, il donne une br&,e description du Central D~- ternrbain ~'1 Grande Distance de .Ye~,-York et du ( 'e,- tr, I lnternrbain aut,matique eonstruit 0 titre d'css, i h Philadelphie.

INTRODUCTION

Au cours des mois de juillet et d'aofit 1947, une d61figation des 6 e et 8 e Commissions de Itapporteurs du ('onfit6 Consultatif International de T616phonie s'est rendue aux t~tats-Unis pour 6tudier les m6- thodes qui ont permis d 'y g6n6raliserl 'exploitation interurbaine sans d61ai d 'a t tente et les dispositions prises en vue de r6aliser, sur tout lc continent Nord- Am6ricain, un programme d'interconnexion t616- phonique avee exploitation semi-automatique.

] , 'auteur, qui repr6sentait la France dans cette d616gation, r6sume les informations qu'il a obtenues au tours de ee voyage, et les accompagne de quelques comparaisons avee les m6thodes utilis6es en France et de quelques remarques d'ordre critique.

Avant de commencer cet expos6, il !lent h expri- mer une lois de plus ses ehalenreux remereiements aux mcmbres du personnel de l 'American Telegraph and Telephone Company, qui ont eonsacr61eur tern ps et leurs efforts au sueeSs de ]a mission ; et en par!i- culler au l) r OSBORNE, Ing6nieur en Chef de I'A. T. T. (h qui i l est redevable des photographies qui aeeom- pagnen! cet artiele), h Mr MAmaS qul rut le eonseiller technique de la Commission, h Mr COWAN, Chef des Services de Transmission, h Mr RYAN, chef des Services d 'Exploitation et h Mr DUNN qui a assur6 I'organisation des visites, des conf6rences et des s6ances de discussion qui se suee6d~rent pendan! 3 semaines el pecmi,'ent aux d6l(~gu6s d'appr6cier,

* Cet expos(', a fair I'objet d'unc Con/drellce de l']~'cole Nationale Supdrieure des T~ldcornmunicalions~ organis6e le ;1 juin 19~8 au Minist6re des P. T. T.

* * A la Direction G6n6rale des T616communications du Ministbre de~ P. T. 3',, Section Technique T6A6phm~o.

e n m~me temps que la cordialit6 et la courtoisie de leurs hbtes, la haute qualit6 du service t616phonique assur6 par les diverses Compagnies affili6es au Bell ,~vsl era.

I. QUELQUES I /ENSEIGNEMENTS SUil L 'OI tGANISATION GI;]NI~[/ALE

I)U SERVICE TI~L~PHONI(.)I.TE .\IJX I~TATS-UNIS ET L ' IMPOBTANCE

I)[T SEIIVICE INTEI /UBBAIN.

Le service 16]61)honique est assur6 aux I~tats-Unis par des Compagnies priv6es op6ran! chacune sur un territoire limit6.

Un certain nombre de ces Compagnies sent asso- ci6es et ferment ce que l 'on appelle le c~ Bell Tele- phone System )>. Chacune g6re, en principe, le service t616phonique sur le territoire d 'unou plusicurs t~tats,

l 'exception des r6seaux off ce service est organls6 par des Compagnies ind6pendantes.

Ces derni6res sent au nombre de plusieurs milliers, dont la plupart sent d 'une importanee relat ivement faible, les plus petites n 'assurant que le service t616- phonique d'une localit6 de millime importance et de ses environs iinm6diats, avee quelques centaines d'abonnb~s.

L'exploitat ion interurbaine entre l~tats d6pend du D6partement des Lignes h grande distance de l 'Ameriean Telegraph and Telephone Company (A. 'F. T.), qui est propri6taire, soit seule, soit con- joinlement avec les Compagnies locales, du r6seau de circuits entre ]~tats. L'American Telegraph and Telephone Company qui a d 'auire part d ' important s int6r~ts financiers dans toutes les Compagnies du Bell System, est en outre cn quelquesorte le ~ con- seiller technique )> de ces Compagnies ; elle dispose d'une puissante organisation d'6tudes et de rechev- ches, les << Bell Telephone Laboratories ,, don! elle assmne la direction ely c o t t i f l l l l l l avec i l l Wes | ( ' i ' l i t~;lectrie ConTany.

II est h noter que les r6seaux d 'un grand nombre de Compagnies ind6pendantes son! interconneet6s avec ceux qui d6pendent du Bell System, ct ont des accords avee I'A. T. T. pour le service interurbain.

ll ne faut pas abuser des ehiffres. Certains out cependant leur 61oquenee ; nous en citerons quelques- uns. Le nombre total des postes t616phoniques de Ioute nature aux t~tats-Unis ~ la tin de 1947 6tait de 34.200.000 1 (dent 28.500.0(10 darts lcs r6seaux des Compagnies Bell). Le nombre total de poste.,

I. En France, au 31 46eembre 1947 : 2A118.740,

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2/40 t616phoniqucs dans la seule zone desservie par le I)ureau interurbain h grande distance de New-York --c'est- 'a-dire, dans le (' grand New-York )) - esl de

2.237.000 2. l,e rbseau intcrurbain proprement dit totalise environ ]5.000.000 nlillcs de circuits (24.130.000 kin) ; la distance h vol d'oiseau entre New-York et San-Francisco est de l 'ordre de 3.000 milles (prOs de 5.000 km). En'fin le nombre total de communications interurbaines a 6t6, en 1946, de 1.760.000.000, ee qui correspond h 24 communi- cations par jou g e t par 100 postes en moyenne 3

Ces ehiffres suffisent ~ montrer quelle a 6t6 Yam- pleur des probl~Ines qu'il a fallu %soudre pour assu- rer le service t616phonique de haute qualit6 qu'il nous a lnaintes fois 6t6 donn6 d'appr@ier.

II. ORGANISATION G~NI~RALE DU RI~SEAU I N T E R U R B A I N

AUN I~TATS-UNIS.

CLASSIFICATION DES BUREAUX ET SCHEMA

DE LA COMMUNICATION LA PLUS GENERALE

A . C H O V E T ANNALEg nRs TIZ:Lf,:COMMUNIC.ATIONS

les Tr ibu ta ry Offices eomme de simples organes dc commutation).

Mats le hombre de communicatim~s n6cessilant l ' inlervention de ces 6 bureaux esl cn ri'.alil6 tr~s faiblc parce quc :

a) Fun des deux abonn6s appar t icndra fr6quem- ment au r6seau ou au groupement d 'un P. O. ou d 'un tl. C. ;

b) il existe de trbs noml)reuses liaisons direcles entre T. C., ou enlre P. O., etc...

Le hombre total de faisceaux de circuits entre TC, P O e t tIC (~( circuits interurbains )) er~ France, par opposition aux (( circuits locaux )))est de l 'ordre de ] t.500, eomprenant au total environ 65.000 cir- cuits ~

Le nombrc total de positions interurbaines dans les 1.800 (( centres interurbains )) du Bell System ~) est de 32.000 environ ; 130,000 op6ra trices s o n l alTee-

t6es h leur service,

I ~ I ~ P A R T I T I O N D E S I ' Q U I V A L E N T S D E T R A N S M I S S I O N

I1 y a aetuel lement aux t~tats-Unis 2.400 (( Toll Centers )~ - - bureaux interurbains charg6s de l'ache- minement et de la taxation, dont le rble est ana- logue h celui de nos centres de groupement - - par l ' interm6dlaire desquels sont desservis environ t5,500 (( Tr ibu ta ry Offices )), automatiques ou ma- nuels, que 1' on peut assimiler h nos ((bureaux locaux)).

Pour l 'acheminement des communications h grande distance, chaque (( Toll Center )) d6pend d 'un ou plusieurs (( Pr imary Outlet )), avec lesquels il a des liaisons directes de trafic g6n6ral. Environ 150 (( Toll Centers )) iouent ainsi le rble de (( Pr imary Outlets )).

Enfin, parrot ces derniers, 8 sont des (( R'e~ional Centers ))et sont reli6s entre eux 2 h 2 par des liaisons de trafic g6n6ral. Ce sont les bureaux de : New-York, Chicago, Atlanta, Saint-Louis, Dallas, Denver, Los Angeles et San-Francisco.

La figure I. montre l 'emplacement des centres de commuta t ion interurbaine.

Le schema de la communicat ion in terurbaine la plus g6nSrale est celui du diagramme I.

ab~-.<>--4:)--~ [] G ~ o oAS. TO re, PO~ R C~ ~ C2 PO~ re2 r o

])iagi.a mine 1.

Le nouibre maximum de bureaux in tervenant dams une communicat ion est ainsi de 6 en consid6rant

2. A Par is el dans [a z(mesulntrbaine , au 31 dbcemhre 19rt7: 678.160.

a. Plus e x a c l e m e n l , la pr.opgrlio.! ) ~t 6t6 de 35 i)~!r I00 posies , d ' a t i a i res ~ el 1 6 p a r 100 tms/es (, de %sid,~ , race, ~ (on,, salt, , qu ' i existe, aux f~tgt t -Unis , 2 cat6gories d ' abonnemen!s ) . En F r a n c e , en 19r~6, le t rafie i n t e ru rba in moyen a bt~ de l 'ordre de 50 c o m m u n i c a t i o n s par jour e! par 100 pontes de tou le nalih 'e : off ne d0i t pas s '6 /onner que le chiffre so]t plus 61ev6 dams un pays oh le t6 l@hone est beaucoup moths rbpandu, et off, pa r suite, la eat6gorie (, postes d 'affaires ~ gros t ra t ic )) eons t i (ue une fract ion bi('n [:lus in ip( , r tanle du nbmb!'r lo ta l des abonn6s,

Le diagramme I compl6t6 par la valeur des 6qui- valents de transmission, devient le diagramme II.

i; to a'5 ' I' I~5. ,. I~5_. I~5 _,_ /o o'b ~ , 2 2 - 1 2 Aa ~ ~ 0 - - - 0 ~..b.

ro re, F,c~ R~ net Poe rc~ ro

Dia~rammc II .

Mats il ne faut pas oublier que les 6quivalents de transmission indiqu6s pour les circuits sont des 6qui- valents de transmission ef/ectir c'est-h-dire._ la somme de :

.... l '6quivalent mesur6 h I 000 p : s ; - - l a r6duction de qualit6 de transmission due

h la distorsion et 'h la l imitat ion de la bande trams- raise ;

- - l a r6duction de qualil6 de transmission due aux bruits.

Pour les circuits moderncs h large bande, la diff6- rence avec les valeurs d '6quivalent, telles qu'elles sont habituel lement d6finies pour les r6seaux euro-

' S p6ens, est d adleur: faiblc. I,es valeurs indiqu6cs sont celles qui existent

lorsque les lignes sont interconnect6cs. A part quel- ques cas particuliers commc Philadelphic (off a 0 6 r6alis6 un In terurbain d'essai de cominutat ion automatique) l ' inlerconnexion est rdalis6e en 2 ills.

~" " t L equlvalen de transmission effective ou (( perte )) de lransmission enlre lc I)ostc d'al)onn6 et lc ((Pri- mary Outlet )) esl aplml6 (( Toll outlet loss )~. 11 est la somme de 1' (( End link loss)) -6( lu ivalent du cir- cuit entre TC et PO ct dc la (~ Toll terminal loss )) - - 6quivalent entrc lc meuble in terurbain du TC et l 'abonn6. Cet 6quivalent est d6tcrmin6 par rappor t au svst6me 6talon de travail am6ricain et on ne

4. En Frauce : environ 20,000 circuits de l iaisoa en l re centres de grou | )emenl ,

33(i

t. 3, n ~ :10 1948] LE TI~LI~PHONE I N T E R U R B A I N A U X I~TAT$-UNIS D~AMI~RIQUE 3140

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4/40 saurait 6tablir de rapport dire~t avec le syst6me fondamental europ6en de r6f6rence (S. F. E. F/. T.). Sa valeur limite est, comme l ' indique la figur% de 10 db : e'est en r6alit6 la :l/2 somme des 6quivalems du syst6me t ransmet teur et du syst6me r6cepteur.

On volt done que, dans ]e cas le plus d6favorable, su rune comlnunication eomportant une chalne de 5 circuits, l '6quivalent max imum (par rappor t au svsthme de r6f6renee am6ricain) est de 23 db.

Si la ligne d'abonn6 est raecord6e direetement 'h un ~ PO ~ ou h u n ~< RC ~, o6 la (( Toll terminal loss ~ a u n c valeur limite typ ique de 4 db, un affaihlisse- |nent suppl6mentaire d 'environ 4 db est introduit , imur r6duire l'6cho el, la diaphonie.

EMPLOI DES S U P P I I E S S E U | I S J)'~I~CII()S

I l est admis qu' u i, suppresseur d'6chos sera Ioujov rs utilis6 dans une communicat ion COmlmrtant uric chah,e de 5 circuits.

I,es tol6rances qui permet ten t d 'autre part dc d6termincr si un suppresseur d'6chos est n6cessairc sur , n circuit particulier peuvent 5Ire d6duites du d iagranu ,e III.

Ecu&,~lent & tranzrniz,ion [ [ I I ~fect,ve (ddc~bels) b ,0 9 ] 1 5 a 9

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@ | I i

' I l i Mar~e au #oint da rue rde I l'gcho ( dembel~) 4- 2 - 2 - 2 + 2

Diagramme III.

On remarquera que, sur ce sch6ma, il est indiqu6 que l '6quivalent du circuit entre TC et PO peel avoir une va l e , r de 5 a 9 db La valeur admissible d6pend 6videmment de eerie de la ~ Terminal loss ~. Im valeur maximum, 9 db, correspond au cas 06 le TC serait une ville peu impor tan te et ou la ~ 'Fermi,a[ loss ~> aurait une valeur de l db seulement.

TOI ,F , I IANCFS S l J l / LES ]~;QUIVALENTS

DE T I I A N S M I S S 1 O N

I,a lo[6ranc, e admise pour l '6quivalent de trans- mission des circuits est en r~gle g6n6rale de =L 2 db ; elle est de 4- 3,5 db pour les circuits h courant p o f t e u r h r6glage manuel (syst6mes h 3 voies dits type C) dont l 'emploi est d'ailleurs de plus en plus limit6 (le r6glage au tomat ique 6rant utilis6 sur tous les 6qui- pements modernes).

111. MODE OPt~RATO[RE A C T U E L L E M E N T EN USAGE P O U l t L ' I ; ;COULEMENT

I)ES A P P E L S I N T E I / U R B A I N S .

] N T l l O I ) l I : ' r l o N t l x I),'rATs -[INl~ Du sv,.vl,:l~ ,, C. I,. I / . ,

Avant 1925, I 'enregislren,ent des appels se faisait h des positions sp6ciales. Avant d 'etre distri-

A . C H O V E T [ANNALES DES TI~LI~COMMUNICAT1ONS

bu6s aux positions de d6part les tickets 6taient eolH- pl6t6s par les indications n6eessaires quant hla route h suivre et ~ la taxe unitaire.

La dur6e moyenne d'6tablissement des commu- nications correspondant h ce mode op6ratoirc u'6tait pas descendue en-dessous de 7,5 minutes.

:[8 % des communications s'6tablissaient en plus de t0 minutes et environ t5 ~o seulement des appcls 6taient 6coul6s sans raccrochage du poste demandeur .

Le mode op6ratoire consistant h contier h 1'0176- ratrice qui enregistre l 'appel le soin de l'6couh:r (Combined line and recording method i fur i ntrod uit durant la p6riode de 1925 h 1!)3(t. II est en ,,sage, ainsi clue l 'on salt, avee diff6re,tr variantes, da . s certains pays d 'Europc pour 17: s~ rvice int6ricl~r ,,1 le C. C. I. F. se lir6occupe de l ' iniroduire dans h.~ relations internationales, l)ans cc q ui suit, uous no,,s cfforcerons sur tout de metlre en relief les ditf6ren,,cs e n l r e e e r i e m6thode el eelle (lui, sous le nora dc ~Tratic direct G a 6t6 in t rodui te en France h l,arlir de :1931 ct qui a d'ailleurs subi une large 6volut io . .

]jE.'4 DIFFI~,ItENTE,'4 CA'I ' I~GOR1ES

I)~APPIgLS I N T I g l t l I / B A I N N AT:X ]~ / I 'A ' I ' S - [ iNIS

a3 Appels de poste it poste (stati,. to s t . t , , , .

calls). O n d6signe ainsi h,s appcls 6mis par un posle d'abonn6 "h destination d ' u . autre poste, l ' identit/ ' de la personne qu 'on d6sire at teimlre n '6tant pas sp6cifi6e par le dema,,deur lors de la demande dc ('on7 l|n.l ni c~l | i() i L

b) Appels de personne ~t personne ( P e r s o n to p e r s o n calls) . _ - Ces appels sont destin6s "~ at teindre une personnc nominat ivement d6sign6e lors de la demande de communication, l[s sont affect6s d 'un suppl6n.mtde taxe d 'environ 40 ~/o.

If importance du service de ~c personne ~ personne ~> est un 616menl caract6ristique du service interur- bain. 38 ~o des appels 6coul6s par les Compagnies aflili6es au Bell System sont de cette eat6gorie. Au bureau central interurbain de New-York desservant le r6seau interurbain "h longue distance, la p r o p o f lion a t te int 60 ~/o. Elle tend bien entendu h aug- mentor avec ]a distance.

c) Appels payables A l'arriv4e. (collect calls) . lls ne sont Uobjet d 'aucune surtaxe, mais la taxe minimum eM, en g6n6ral, de 20 cents.

1] est d 'autre part de prat ique courante aux ]~tats- [n i s d 'accepter que le poste appel6 soit seulemenl d6sign6 par le nora et l 'adresse du t i tulaire et il en est ainsi dans 21 ~ des cas. Ces appels (( ~ d ( s i g n a -

t ion i n c o m p l e t e ~> sont transmis comme les autres an central interurbain distant dont d6pend le bureau de d~,~tin-ltion, oft il arrive [r6quemmcn! que l'opd- ratrlve connaisse de ,,~6moire le num6ro du eorre.,- l .mdan l . Sinon, elle c,msulte la liste des principaux abonn6s (lonl chaque .p6ratr icc dispose h sa tabJc, Si le renscignement d6sir6 n 'y figure pas, l 'appel est transinis h tin service sp6eial de renseignements

I. 3, n ~ 10, 19481

attach6 au central interurbain. ])6s que le }ltllliero est trouv6, 1' op6ratrice de renseignement le transn/et 'h l 'op6ratrice dis central interurbain de d6pml : l'appe.1 est alors b.eou](. ~ de la nlaniT~rehabitueih,.

I1 est h noler, h cot 6gard, que si des c(i lnpl6int , llls d'informations ne sent donn6s au public qu'5 des intervalles variant de '6 mois h tin an, des listes imprim6es sp6ciales, compl6tement "a lout, sent dis- tribu6es ehaque niois h routes les positions de ren- seigncments de tous les centraux interurbains des- servis par role Compagnie d'exploitation r6gionale. Les changements 'a apporter "a la liste mensuelle sent comn,uniqu6s au jour le jour aux op6ratriecs sous rorme de feuilles imprim6cs.

Entln aux t~tats-Unis, il n 'y a g6n6ralement pas de positions sp6eiales pour les appels ea provenance des postes 5 pr6paiement plac6s sur la wile publique. I~ ' ( ) l l& 'ar t ice i n t e r u r b a i n e c o m m a n d e l 'encaisse, inenl, lill llt ['cstitulion tit', la n l o n n a i c eli agissant Sill' des el6,s plac6cs stir sa posit.ion ou donne des instructions h l'op@atrice urbaine pour qu'elle agissc sur des e]6s aualogues, plac6es dans le bureau urbain.

II est de pratique courante d'encaisscr, lots de, la r6ponse du demand6, la somme d'argenl, correspon- dant. {t la prt;mi6rc unit6 de tentps dc conversation (gb,l&alement 3 minutes), et si la coiunnmication se poursuit au dC]Ti de cette p6riode, de li ' inviler I'usagcr h d6poser la soniine eonipl6mentaire qu'h la tln de la eOlnlnunicalioll.

~ [ O D E D ~ A C I t E M I N E M E N ' I D E S A P P E L S

I.IANS I,A Ml;"l'tlt)l)E {',. L. R.

l,~e IlliJdt~ l l ' a c h e u l i l i e l l l e l t | esl l 'esuni5 ci-al) l ' }S : ,) l, 'appel de ['ai'lOIln/' ( p r o v c n a n t d'llll I)tll'(?atl

manuel ou autotnalique) alteint ]e cenlral i l l l e l 'u r -

hain. /~) I, 'op6i'alricc de d6parl r{~,pond 7t l 'appel et

a l t i i o t c }es d iverses part icular i l6s de la det i i audc . Lc ticket utilis~ est repr6sent6 sur Ja tigure 2.

Apr~s avoi r r % u ] ' indicat ion du null|ere d6sir6 (OU |e I IOl l i de la pe rson i l e de lna r idee e l i cas d'appel de p c r s o n n c 'h p e r s o n n e ) l 'op6ratrice in?ite l'abonnd detna,tdeur d rester en tigne.

c) l]op6,ralriee dO:ermine la vole "a suivre par l 'appel, soit en consultant l ' index dont elle dispose ~t sa position (et qui sufl]t dans 90 %des cas environ), soit en ayanl reeours au service sp6cial cr6~ 5 cet effet. Pendant ee tcm'ps, Vabonn6 reste 'a l'appareil.

d) L'op6ratricc prcnd un circuit dans la direction d6sir(;e et provoquc l'appcl de l 'op6ratrice distanie. L'appcl "~ la c16 m6thode dite (( ring-down )) est encore aciuellcnlent utilis6 pour 95 ~o du Irafic interurbain.

e) I , 'op~ra l r icc , du b u r e a u distanl r('~'p(liid el i i l i d i t i i t a n t it', IlOnl tie la Ioc.al i t6.

i } | , 'op+ l .a l i ' l ce de d{',parl. I t 'a l is l iw l . ]e i i l l n i6 i ' i l d(,sir(', l i l t h' ilOlU i ' l I~adi.esse s i [ c l i l l l l l (Wo li'Osl lias

t ' t l l l l i l l ,

g) I ~ L'op6ratricc distantc appclle lc p .s le demand6. - - Si I'abonn~ appel6 est occup6 ou ne

I,E TI~;I,I~;PHONE INTEI IUI IB AIN AUX I~;TATS-UNIS D'AMIs 5/40

r6pond pas, die en I'ait parl. 'a l 'op6ratrice de d6part. 2 ~ Tandis que l 'op6ratrice distante sonny la

ligne demand6e, l 'op6ratrice de d6part obtient de l'abonn6 demandeur le compldment d'in/ormatior~ n&essaire (num&o appelant) et poursuit l'dtablisse- ment du ticket.

h) L'aborm6 appcl 6 r6pond. Dans le cas des appels de poste h poste, l 'op6ratrice met en marche

Dale / Z. AOUT I (,ar, ten Cil 3

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] l O i , S O i I

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i i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Accepted

Achh',ss Niun,'

Fil ing Time ( lp.,ral, l ' M

Toll ( 7Oltlt,l' Mhis (]lass

T e r l i l ] ' i a ( ; ] i l l l ' g l '

.................................................................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Fh'sl tonic M essl, ligl,i' ~-'l'ax

All ltoule

Fro. 2. 'i ickel d'appel inlerm'bain.

le dispositif de comptage de la dur6e de la conver- sation, se retire de la liaison et s'oeeupe d'autres comniunieations. Pour ee qui eoncerne les appels de persorne i/ pcrsonne, elle tente d'abord d 'at teindre la pelsoime d6sir6e et, en eas d'insueegs, prend note des inforniations qui lui sent eommuniqtt6es par la i)crsom}e qui a l'6pondu.

i) I,a fin ,te la commuuicalion est habituelle- n,,nl indiqu6e h l'op6ratl'ice par la lampc de super- vision c5t6 dmuandeur. Aee moment, la dur6e de la co l i l i l l l l l l i ca t ion es l n(ill~e Sill' ]e ticket ct la eOlillp-

xion est relfich6e.

_ _ 3 3 ! ~ )

6/40 Si l 'appel dolt passer par un centre interurbain

de transit , l 'op6ratrice de d6part denIande h l'op6- ratriCe de transit de lui fournir un circuit dans la direction d6sir6e. Cette derniSre op6ratrice choisit un circuit et sonne le eeutral interurbain d'arriv6e. S'il y a plusieurs centrcs de transit, l 'op6ratrice de d6part s 'occupe de les at teindre sueeessivemcnt en faisant progresser ainsi l 'appel de proche en 1)roche.

GAS D~OCCUPATION TOTALE DES CIRCUITS

a) Si l 'op6ratrice de d6part ne trouve aucun circuit disponible dans lc faisceau relatif h la direc- t ion d6sir6e, elle maintient le demandeur en ligne pendant 60 secondes environ tout en renouvelant ses essais, soit par la vole normale, soit par la vole ou les voles d6tourn6es qu'e]le est autoris6e h em- prunter.

Si aucun circuit n 'a pu r saisi au bout de ce temps, l 'abonn6 demandeur eu est avis6 et il est invit6 h raecroeher. Toutefois, sa ligne est encore maintenue pendant ]0 minutes et de nouvelles tentat ives sont effectudes pendant ce laps de temps. Le maintien de la ligne du demandeur perinet done d'6tablir la comnnmicat ion d~s qu 'un esssai est cou- ronn6 de succ~s au cours de cette p6riode de 10 mi- nutes. Sinon la ligne appelante est relgch6e et lc t icket est envoy6 h des positions diles de trafic dil~rd off de nouveaux essais seront leiit6s en vne d'obtenir un circuit (voir plus loin).

b) Si aucun circuit n'est disponible dans un centre de transit emprunt6 par l'appel, le deniandeur est invit6 h raccrocher apr~s une niinute, comme indiqu6 ci-dessus, inais la liaison est habituellement inain- tenue tandis que l 'op6ralrice du centre de transit renouvelle ses tentatives.

En cas d'insucc5s au bout de 5 ininutes, l'op6ra- trice de t ransi t est invit6e h 6tablir uu (( call order )) (ticket d'ordre) qui est Iransmis h la position de trafic diff6r6 appropri6e au bureau de transit , et la liaison avec le bureau de d6part est rcl'ach6e.

Cependant si l 'on pr6voit d ins le centre de tran- sit que le d61ai n6cessaire pour trouver la vole libre sera relat ivement long, l 'op6ratrice de d6part enes t avis6e et rompt iulm6diatement la connexion avec le bureau de transi t ; le ticket est transf6r4 aux posi- tions de t r i f le ditt'6r6 et l 'une des op6ratrices des- servant ces positions t ransmet un t icket d'ordre ati bureau de transit . C'est h ce dernier bureau qu'in- combe alors, comine indiqu6 ci-dessus, le soin de s'occuper provisoirement de l'appel, en avisant le bureau de d6part d6s qu 'un circuit est devcnu dis- ponible.

POSITIONS DE TRAFIC DIFFI: 'RE

Ces positions ont pour fonction de trai ter lcs appels dont l '6eoulement a dfi 6tre diff6r6 soit paree que, en cas d'appel de personne h personne, la per- sonne demand6e ne pouvait fitre atteinte, soit parce que le poste appcl6 ne r6pondait pas ou 6tait occup6, soit parce qu'il y avait encomt)rement en Fun ou l 'autre point.

A. C H O V E T [ANNALES DES TELECOMMUNICATIONS

L'op6ratriee de trafie diff6r6 fait, h des interValles prescrits, de nouvelles tentatives pour obtenir la communication et [ournit pdriodiquement it l'abonnd demandeur des indications au sufet de la progression de l'appel. Ces indications sont eonsidfir6es eomme offrant beaucoup d'int6r~t. A noter que les op6ra- trices de trafie diff6r6 6eoulent des appels C L 11 ordinaires quand elles ne sont pas oecup6es h trai ter du tr if le diff6r6.

I)ARTICULAR1TI:;S DU SERVICE

DE PEIISONNE A PERSONNE

Si ]a personne appel6e ne peut pas 5tre atteinte, l 'op6ratrice de d6part s 'enquiert si l 'abonn6 deman- deur d6sire parler h une autre personne. Dans la n6gative, un niessage tfl6phonique est communiqu6 au poste appel6, l)riant la personne int6ress6e d'ap- peler l 'op6ratrice de tratic diff6r6 aussit6t que pos- sible. A eet effet, l 'op6ratrice de d6part CLR. fournit au poste appel6 l ' indication du num6ro de la position de trafic diff6r6 qui sera d6sign6e poor traiter l'appel. Ainsi, par cxemple, etle dira : (( Quand Mr Jones sera disponible, voulez-vous bien, s. v. p., lui demander d'appeler New-~)'ork, position 1024. )) Si aucune nouvelle n'est revue du poste apl)cl6 dans le d61ai approximatif pr6vu, l'op6ra- trick de tratic diff6r6 fait de nouvelles tentatives.

DI?rEI~MtNATION DIe LA VOlE A SUIVRE

Chaque position dispose d 'un index des voles h suivre et cet index renseigne art sujet de la vole directe ainsi qu 'au sujet des diverses voles d6tour- n6es qui peuvent 8tre 6ventuelleinent utilis6es pour les localit6s le plus souvent deinand6es.

Si la localit6 off se trouve le poste appel6 ne figure pas h l ' indcx, l 'op6ratrice se met en relation avec un service des voles h suivre et des tarifs, qui dispose notainment d'une liste de touter les localit6s avec lesquelles il existe quelque trafic. On proc~de fr6quemment h des observations aux fins de d6ter- miner quelles sont les localit6s qu'il conviendrait 6ventuellenient d 'a jouter h cette liste, et cette addition est op6r6e quand deux appels au moins ont 6t6 6mis au cours d 'un mois h destination d'une In,me localit6.

L ' index de base pour la d6ternl ina t iondes voies h suivre est appel6 le (~ Guide des voles et tarifs des intcrurbains)) (Toll Routes and Rates Guide). Quatre- vingt-dix mille n0ins de localit6s y figurent dont 75.000 pour les I~tats-Unis, coniprenant routes les cit6s, villes, villages et agglom6rations. De plus, il fournit les indications relatives h 6.000 bateaux ou vaisseaux naviguant d ins les eaux c6ti6res ct en haute mer ainsi qu'h plus de 60 pays 6trangers.

MODAL1TldS D~I~COULEMENT

DES APPELS EN TRAFIC DIFFI~RI~

I 'N CAS D~ENCOMBREMENT DES CIRCUITS

Les tickets eorrespondant h des appels qui, pour des raisons d'enconlbrement de circuits, ont dfi ~tre

340 P

t. 3, n~ L E T I ~ L I s I N T E R U R B A I N

transf6r6s aux positions de trafie diff6r6, sont rang6s ces positions dans l 'ordre de ]eur enregistrement, et

]es op6ratrices tentent de respecter cet ordre dans ] 'acheminement des appe]s.

Si ]e nombre global des appels diff6r6s au d6par! - - auxqueLs viennent se joindre les appe]s faisant l 'objet d 'un (( eal] order ~ - - at teint un teL niveau que la surveiL]ante estime qu' un retard d' une demi-heure ou plus est in6vitab]e, ] 'indication du retard pro- bable est, soil port6e sur un tableau d'aflichage, so]t, darts les bureaux plus importants, indiqu6e pat' une lampe associ6e h chaque faisceau de circuits.

Si, par suite d 'un d6rangeinent h u n cable, un pareil retard survient sur une vole importante, il peut devenir n6cessaire d'avolr recours "aun per- sonnel sp6cia] pour' rassemb]er ]es tickets, les ranger en ordre, et vei]ler '5 ce que tout ]e n6cessaire soit fait pour L'6cou]ement des appels dans ]e temps minimum. Ces opdrateurs spgciaux se mettent alors, t't des inter,,alles relati,,ement courts, en relation avec les abonnds demaudeurs au.c fins de les m,iser de tout changement dans la situation. Cette fa(;on de pro- c6der est appr6ei6e des usagers et eLle 6vite ]es r6cla- mations habituelLes en pare]] (',as.

Mais ]es situations 6voqu6es ci-dessus se produi- sent de manibre extrOmement rare aux t~tats-Unis, non seulement parce quc Les faisceaux de circuits sont beaueoup plus largement calcul6s qu'en Europe, mais aussi parce que, si un d6rangement de cable se produit ou si un encombrcment survient en un point queh:onque pour une cause queLeonque, des mesures imIn6diates sont prises en vue de ]a constitution de circuits de secours, dans un d6lai extrgmement court. Nous reviendrons plus ]oin sur cette organ]sat]on.

PAIlTIC ULARITI~S D ' I~QUIPEMENT DES POSITIONS

POUR TRAFIC DIFFI'~'RI~

Ces positions ne diff6rent des positions C L R ordinaires que par deux particu]arit6s : s'i] existe un r6seau de tubes pneumatiques, elles sont desservies par ce r6seau de mani6re h pouvoir recevoir ]es tic- kets qui leur sont envoy6s par le service de c]asse- ment ; e]les sont reli6es par dircuits de service aux positions d'arriv6e et aux positions de d6part.

En pr6vision de conditions exceptionneLlement diflieiles, on r6alise en g6n6ra] cet 6quipement pour 40 ~ des positions CLR, qui sont r6parties parmi les autres de tel]e faa,)n que ]es op6ratrices voisines pulssent coop6rer si n6cessaire h l'6couLement du trafic diff6r6.

COMI'AIIAISON DE LA METHODE (( C L [{ ))

AVE(: I.ES M]~THODFS DITES DE (( TRAFIC DIRECT ))

QU[ SONT UTILISI~ES EN F R A N C E

Los print]pales diff6rences paraissent ~tre ]es suivanles :

:1 ~ I)ans la mfthode C L I / o n garde le, demamlem" en ligne. Dans le (( tralie direet )), le rappe] de ee]ui-ei 6tail au contraire, dans les grands r6seaux, ]a r6gle

TI~LI~COMMUNICATIONS

A U X ] ~ T A T S - U N I S D ' A M E R I Q U E 7/40 g6n6ra]e, qui ne souffrait d'exception que pour cer- taines communications h courte distance (par exemple, au R6giona] de Paris). La tendanee actuel]e est d 'augmenter Largement le nombre de eas off ]'on s'efforce de donner suite h l 'appel du demandeur, sans le faire raccrocher ; outre que ]'impression de (( rapid]t6 )) du service donn6 h ]'abonn6 est ainsi beaucoup plus frappante, l'exp6rience a montr6 qu'en cas de rappel, une proportion non n6gligeable des communications se trouve retard6e parce que ]e demandeur est trouv6 occup6, mgme si ]e rappel suit de trb.s pras L'inscription.

Mais l 'extension des m6thodes sans rappe] nous conduit maintenant it d'importantes modifications dans l'outilLv.ge de nos bureaux, parce que ]e nombre de lignes d'inscription, et 6ventuel]ement de s6Lec- teurs sp6claux, etc.., dolt 6tre consid6rab]ement augment6, et parce qu'il faut donner sur ces lignes ]a supervision du demandeur.

D'autre part, on continue d 'a t tacher en France une grande importance au contr31e d'identitd, aLors qu 'aux t~tats-Unis on consid6re que les d6penses h engager pour permettre ce contr6]e, ne seraient pas et de loin compens6es par le fait que des contesta- tions ct des pertes de taxes seraient ainsi 6vit6es. IL convient d 'ajouter que certains sondages faits dans notre pays ont ma]heureusement mis en 6vidence un pourcentage de fraudes notablement plus 6]ev6 que ce]ui (inf61ieur h 0,] ~o) qui a 6t6 constat6 aux U. S. A. Cela nous a amen6 h introduire sur ]es sec- tions (( R6gionates ~) des centraux modernes ou mo- dernis6s l ' imputation au compteur, qui n6cessite des 6quipements assez cof teux mais ]argement r6mun6- r6s par ] 'augmentat ion du rendement des op6ratrices et ]a simplification dela comptabi]it6. Surles sections interurbaines, on a imagin6 soit d'instal]er des indi- cateurs lumineux de num6ro appelant, soil d'6quiper les chalnes de rappel de fa~on qu'el]es permet tent de reprendre la ]igne d'abonn6 et de v6rifier ainsi son ]dent]t6, sans le faire raccrocher ;mais ce]a con- duit (h cause des ]ignes PBX) h de s6rieuses compli- cations et i] n'est pas certain que de te]s 6quipe- ments, qui vont ~tre mis h l'essai, soient g6n6ra]is6s.

2 ~ En France, on consid6re plut6t qu'i] faut 6viler de faire entendre h l 'abonn6 la suite des appe]s, con- versations, etc.., qui aboutissent ~ ]e mettre en relation avec l 'abonn6 demand6. Aux I~tats-Unis, au eontraire, on consid6re comme tr6s int6ressant, pour les raisons indiqu6es plus haul, que le deman- deur suive le travail de l'op6ratrice, et ]es abonn6s appr6cient cette fa~on d'op6rcr.. Peu t4 t r e faut-il voir l'a, plut6t qu'une diff6rence de mental]t6, ]a preuve de la confiance que ]es exp]oitants am6ri- cains ont dans ]es qualit6s et ]a tenue de ]eur per- s o u n e ] ,

3 ~ Oil n'h6site pas, aux U. S. A., en cas de manque de circuits, h imposer une survei]tanee continue pendant unc minute environ h ]'op6ratrice de d6part, des essais r6p6t6s pendant 5 minutes "a l'opfiratrice de transit, avant de renoncer h poursuivre L'6tab]is- sement imm6diat de la communicalion. On n'h6site

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3

pas non plus '~1 bloquer la ligne du deniandeur j usqu'h l 0 m i n u t ( s , dans l ' a t t en te d'un circuit.

Notre opinion personnelle est que, si la discipline voulue pouvait ~tre obtenue du personnel, et si bien entendu, les cas d 'occupat ion totale, d.emeuraient dans des limites acceptables (lO % par exeniple aux heures charg6es), cet te m+thode serait utilisb.e avec profit 6galement en France.

Les tables du chapitre V ! l, relatives a u x , rende- ments ~) qui peuvent 6ire obten us sur un faisceau de circuits avee un d61ai d 'a t len te moyen d 'une frac- lion de minute, sent 61oqueuts h cet 6gard, Si ces chiffres 6talent seulement le r6sultat de caleuls bas6s sur la th6orie des probabilitb, s, on pourrai t les met! re en doute, mats ils on! 6t6 confirm6s ou corri- g6s h la suite de nombreuses observations exp6ri- men!ales.

~t ~ N o u s l ie v e n c o n l r o u s a n x } ~ ; l a l s - U n i s - - - e l tlUltS

r e v i e n d r o n s s l t r ee p o i n t . . . . alle, l lnP d i s p o s i [ i o n spA-

ciale, ilnalogue ~i eelles qui ()ill ~"1(: ilnagitlfes pour nos hi terurbains les plus ntodernes, destin6e il , l imiter ~> h:s sections d 'entr 'aidc, h assurer corr61a- l ivr la r6parl i t ion des appels entre ces sections et h 6viler l 'accumulat ion des appels, elc... Aueune complication non plus dans les chalncs interurbaines, destin6es "h permet t re d e , surveiller ~ uric ligne occu- p6e, et d 'enlrer en 6collie slit' eerie ligne. Nous t rouvons ici l ' i l lustration de ce fail, qui nous a frap p6 : des r6sultats excellenis sent ot~ienus avec des dis- positions simples; on t e m p l e surtout stir <,l'csprit de service ,, , l 'espri t d '6quipe ,, ] ' ini t iat ive du per- sonnel. On b.vite de demander "h la technique, pour faeiliter l 'exploi tat ion, de r6aliser des dispositions complexes et qui, une fois r6alisdes, ne donnent pas Ioujours c e qu 'on ell esp6rail, soil paree que des 6quipenients complexes sent sujets "~ d6rangenlents, soil parce qu 'on ne les utilise pas correctemenl .

I/~SULTATS OBTENUS A U X ETATS-[]NIS EN I;i,; QUI C O N C E I I N E LF III{I.AI D ~ I ~ T A B L I S S F M E N ' t '

D E S C O M M I I N 1 C A T I O N S I N T E I I U t l B A I N E S

zkux l~tats-Unis, on caract6rise la qualit+ du ser- vice in terurba in au point de rue <( d61ai~ par 1' (~over- all speed o/ service ~ : c'est le temps qui s'6coule entre le moment off l 'appel apparai t "~ l 'op6ratrice du central in terurba in de d6part et celui off la com- municat ion est 6tablie (ou tout au moins celui oh le poste appel6 est a t te in t et off l 'op6ratriee a fail Connaltre h l 'abonn6 appelant le r6sultat de l 'appel).

I1 convient de remarquer que ce temps est fonction du temps de r6ponse de l 'abonn6 demand6. Dans les communicai:ions de personne h personne, on comptc dans ce calcul le temps ntis b rechercher la personne demand6e ou le temps n6cessaire pour donner "h l 'abonn~ demandeur , n renseignement dffinil if coneernant l ' abonnf demandS. I)ans |:ell(: 6valua- lion on 61imine les appels aboulissan! h des abmm6s .ccup6s, les non-r~ponses el les conm~unieations ne

pouvant pas &re 6tablies par suite de d6rangements. La dur6e ainsi d6llnie, qui ai teignait en nloyenne

A . C H O V E T [ANNALES I)|'~N Tf~L12:(;O-'~IMUNICATIONS

14 minutes en t920, est tomb6e h 7 minutes en 1925. A la suite de l ' introduction du nlode op6ratoire dit CLIt, caract6ris6 par le fait que c'est l ' annotat r ice qui s 'occupe de l '6coulement de l 'appel, la durfe en question n 'a t te ignai t plus que 1,4 minute au eours des annfes ] 930 h 1940.

Par suite du rapide aeeroissement du trafic inter- urbain pendant la guem~c et de l'impossibilitfi de r6aliser les extensions n6cessaires, le d61ai total d 'a t ten te e:t pass6 'h 2,3 minules. Mats il eonvient d ' a j . u t e r que n6amnoin% ~:n 1946, 900/0 du trafic interurbain manuel du Bell System a 616 6eoul6 sans clue le demandeur air h raceroeher, et 2,5 % settle- men! des connnunications ont cxig6 un d61ai total d 'a t tente sup6rieur h l0 minutes.

1V. D t~TEt tMINATION DE LA CttA}/t;I ' ; DES O P ~ l t A T I t l C E S ET DES EF1;ECTI1, S.

I)I~'I,AI DE IlI~;I 'ONSE l IES O P I ' ; t ( A T t ( t C F N

On csiim,~ aux l~tats-Unis qu 'uu service interur- bain rapide convenable ne peut 6tre obtenu, quc s'il est r6pondu 'b 95 % des appels en moins de 10 se- condes, aussi bien sur les positions de d6part que sur les positions d'arriv6e. 0b ten i r un temps de r6ponse tr6s courl esl consid6r6 comrne de la plus hautc importance. Si les contrales etfectu6s en per- manem:c font apparai t re une augmentat ion des dgiais de r6ponse, c'esl u/ie indication graw~ de diminution de la qualit6 du service et l 'on dolt en rechercher ]es causes.

Cette (( qualit6 du service ~ de base 61ant tix6e, on salt que les autres 616ments du probl~me de la d6ter- minalion rafionnelle des effectifs sent :

1 ~ le temps pendant lequel les op6ratrices seront, effecfivemenl, ~ mat6riellement ~ occup6es par les al;pels "h l rai ter au cours de l 'heure consid6r6e ;

2 ~ h: ~ coefficient d 'occupa t ion , admissible; 3 ~ le degr6 d 'enlr 'aide. A qualit6 de service 6gale, l 'am61ioration de l 'entr ' -

aide perme! th6oriquemcnt d 'augmenter la charge de base, mats il n 'y a 6videmment pas int6rt~t h la pousser au delh du point off cetle charge at te indrai t la limite compatible avec les pos,~ibilit6s physiques et men!ales d 'une bonne op6ratricc.

UNtTI~: t )E T I ( A Y A I L . C O E F F I C I E N T S I N ' t ' E R U R B A 1 N S .

Pore' 6valuer le Iravail accompli par les op6ral rices et d6terniiner h.s charges de base, oil a, dans le Bell System, d6tlni une ~ unit6 de t ravai l des oil& ratrices ~ (Irattic unit).

Cette unlit: est. l 'ensemlile des man(vuvres qu 'une op6ratrice d'habilei6 moyennc, parfa i tement entrat- n6e et accomplissant uN service de qualit6 satis- faisante, est h lnt'mc dc r(~p~tcr 230 lois dans une heure. Ce chill're de 230 l,rovient d'6tudes anciennes t'aites sur des tableaux eommutalem's mauuels urbains, off une bonne op6ratrice pouvait trail er en moyenne 230 appels h l 'hcure.

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t. 3, n 010,19481 LE 'FI~LEPHONE I N T E R U R B A I N

On a ensuite, au moyen du chronom~tre, effectu6 une 6tude approfondie des temps n6cessit6s par les diverses op6rations, et une 6valuation a 6t6 6tablie, pour chaque cat6gorie d'appels et pour chaque type d'op6ration, du nombre (( d'unit6s de t r ava i l , cor- respondant. Les chiffres ainsi obtenus sont appel6s (, coettlcients interurbains )). On les trouve dans des lables extr~mement d6taill6es, 6dit6es en novembre 1945, et qui sont utilis6es dans tout le Bell System.

On trouvera tlgure 3, h ti tre d'exemple, la pre- miere pattie de la table utilis6e pour le service de d6part. Dans une deuxi~me partie sont indiqu6es les majorations ~ appliquer pour de nombreux eas

AUX I~.TATS-UNIS D 'AMI~RIQUE 9/40

C H A R G E DU COMMUTATEUR.

D E T E R M I N A T I O N DU NOMBRE

D ' O P E R A T R I C E S - H E U R E S N E C E S S A I R E S .

La (( charge du commutateur )) pour une heure d6termin6e de la journ6e est alors d6duite du trafie 6cou16 (si l 'on opbre une v6rifieation) ou du trafie pr6vu (si l 'on effeetue des pr6visions de personnel) en op6rant eomme suit :

1 ~ On eonsidgre le nombre d'appels de ehaeune des eat6gories prises s6par6ment ;

2 ~ on multiplie le nombre d'appels de chaque ca-

9

I0

Cal6gorie de conV(~rsalion correspondant '~ la de- .~ mande de communication ou manceuvl'e 616- m e n l a i r e consid6r6e. , - - - -

Conversalion de persotme "~ personne

:" ~ r Exploitation [ Tarif normal de jour ] k" "" 'Z "~ ~ e i a~e~ app~I Vtaxe sup6rieure "~ 25 cents)

= ~ "~.~ par cl~ ] Tarif normal de jour I .-~ ~ ) (,ing{Iown} ~(taxede25 cents ou-moins)

:~ ~ ~ I " ~ [ Exploi ta t ion avec supervision de } ~ '~ bout en bout (through supervision

l ,a.demande de communication ne comprend que le nora et l 'adresse du demand6 (eoefllcient additionnel)

"~ ~ cult par c16.

m r ( ' o t l v o l ' s a l i o l t de ]pL'rsonne ~1 pel,sonlle.

~ =~l Exploi tat ion aw'c app,'l sur le civ-

~" ~ ] Exploi ta t ion avec supervision d,' =~ I ~ bout en bout. 8

Man(mtvres correspon-[ Un seul bureau dat f l a u x c o n l n l u t a - ~ (l( t la l l s l l .)

lions dans les bureaux]Plusieurs bu- 1 _ _ de transit. \ reaux de transil i I 0 /

CoefficiCmts int:erurbains. De 7 h. ~ 18 heures.

Vers petits bureaux

t l , 5

6,0

~r,5

3,0

2,0

i / , 0

7,0

5,5

~, ,0

t0,0

Vers grands bureaux

t3,5

7,0

5,5

3,0

3,0

12,5

8,0

5,5

4,0

10,0

Note : Les coefficients ei-dessus sont augment6s de 20 ~ o pour la p6riode de 18 heures ~t 7 heures.

FzG. 3. - Coetilcients iulerurbains pour les posilions de (thpart.

part iculiers : demande 6manan! d' un poste "h pr6paie- men|, communication payable h l'arriv6e, commu- nication sans supervision sur lampe, communication avec indication de dur6e recours h l ' index d'achc- minement, recours h la table d 'acheminement, ctc ....

l)cs tables analogues existent pour positions d'arriv6e et de transit, comportant en particulier des chiffres applicables h tousles modes possibles d'ap- pel des abonn6s demand6s et pour les positions uuxiliaires.

1?6tablissement de ces tables a n6cessit6 un tra- vail consid6rable el, surtou! avec la diversit6 des mat6riels en service, une 6lude de ce genre pr6sen- lerait en France de grosses diflicult6s. Mais nous pensons qu'il serait tr~s utile, pour une d6termina- lion rationnelle des dispositions d 'entr 'aide optima, des nombres de positions et des effectifs, qu'une (~tude syst6matique soit entreprise dans les princi- paux types de bureaux en rue de d6terminer la , dur6e moyenne ~) d'occupation de l 'op6ratrice par les appels de diff6rentes natures.

t6gorie par le coeiticient interurbain correspondant 'h cette cat6gorie ;

3 o la somme de ces divers produits donne la charge totale en unit6s de travail pour la p6riode con- sid6r6e.

On en d6duit le hombre d'op6ratrices n6cessaires, en utilisant des tables qui donnent, soit pour It meuble de d6part, soil pour le meuble d'arriv6e, le ((nombre th6orique de positions-heures )) n6cessaires pour une charge donn6e. Ainsi que la th6orie e t l a pratique le confirment, la charge admissible par op6ratrice est d ' au tan t plus 61ev6e que l 'entr 'aide est plus pouss6e. Les tables sont 6tablies en suppo- sant qu'il y a entr 'aide g6n6ralis6e.

Voir, par exemple, dans le tableau suivant, qudques chiffres relatifs au service de d6part. On remarquera qu 'au delh de 30 op6ratrices la charge admissible par op6ratrice n 'augmente pra- tiquelnent plus : en fait d'ailleurs, on estime qu 'une charge de l 'ordre de 230 est voisine de la limite (( physique )) pour une op6ratrice normale.

- - 343 - -

0/40 Aussi consid6re-t-on aux Etats-Unis que les con-

ditions optima sont obtenues, lorsque 30 op&'a- trices environ travail lent ((en commun)), c'est-h-dire en s 'entr 'a idant pour r6pondre aux appels (avec les

Nombre d'unit6s de charge Noinbre d Ol)6ratrices Charge par h l 'heure consid6r6e n6cessaires op6ratrice

200 2 100 500 6 125

I 500 8,1 160 3 000 15 2OO 7 100 30 237

t2 900 56 239 19 600 80,2 23!)

types de meuble et les pas de multiplages usuels, cela correspond h 12 r6p6titions environ). Dans les tr6s grands centraux, la pratique a conduit h adopter des (( 6quipes )) un peu plus importantes : 60 op6ra- trices environ ; si un plus grand nombre de positions est n6cessaire, on divise le meuble en sections con> prenant chacune 60 positions. Nous verrons cepen- dant qu 'au Central In terurba in de New-York ce chiffre est largement d6pass6.

COMPARAISON AWEC LES DISPOSITIONS

LES PLUS RI~CENTES ADOPTI~ES EN FRANCE

Des dispositions techniques out 6t6 6tudi6es en France h la demande des services d 'exploitat ion, el vont ~tre r6alis6es dans divers Interurbains modernes ou modernis6s, afro d 'obtenir les r6suhats suivants :

- - l imitat ion des sections d 'entr 'a ide et du nombre de r6p6titions des appels ;

- - r 6 p 6 t i t i o n des appels dewmt chaque op6ra- trice d 'une section ;

- - o b t e n t i o n du m~mc degr6 d 'entr 'a ide aux heures mi-creuses et creuses, le hombre de sections ouvertes au trafic 6tant s implement diminu6 ;

- - r6part i t ion des appels , au hasard )) entre les sections, grace h u n brassage assur6 par chercheurs d'appels ;

- - c ( blocage , d'une section d6s que quelques appels y sont en instance, jusqu'h ce que ces appels soient liquid6s ;

- - a l e r t e s donn6es h la surveillante principale, pour lui permet t re de connaltre h tou t moment quelles sont les sections oh ce blocage se produit , et en eas d 'encombrement , si le nombre d'appels en instance sur les chereheurs a t te int une valeur vrai- ment anormale (de fa~on qu'elle puisse juger de l 'opportuni t6 c( d 'ouvrir )) une nouvelle section au trafic).

Rien de tel u 'est envisag6 aux t~tats-Unis et l 'expos6 de telles mesures rencontre un certain scep- ticisme. Utiliser un nombre 61ev6 d'op6ratrices tra- vaillant en commun et p6n6tr6es de l 'esprit d '6quipe est eonsid6r6 comme le moyen le plus ettieace d'ot)- tenir h la lois une bonne qualit6 du service et , u bon rendement .

Le probl6me peut 6tre 6tudi6 par les m6thodcs du calcul des probabilit6s, dans la mesure oh celui-d est applicable lorsque le facteur (( h u m a i n , in tervient ; si par exemple une op6ratrice est occup6e en

A. CHOVET [ANNALES DES TI~,L~COMMUNICAT1ONS

nmyenne pendant I minute par un appel, si on admet un (( coefficient d 'occupation ~) de 0,65 et si l 'on se propose que 90 go des appels soient servis en moins de 10 secondes, on serait amen6 "a conclure qu'il est inutile d 'avoir plus de 8 op6ratrices tra- vaillant en commun. On arriverait , bien entendu, �9 a un chiffre sup6rieur si la duv6e d 'occupat ion moyenne, par un appel, 6tait de 2 nfinutes ou si l 'on voulait obtenir une qualit6 de service de 95 go par cxeml)le.

D'autre part , l ' augmenta t ion de l 'entr 'a ide n'est pas sans inconv6nient. Sur un meuble comptant un grand nombre de positions et sur lequel les appels sont r6p6t6s tin nombre 61ev6 de fois, ]e sent iment de la responsabilit6 s 'at t6nue et les op6ratrices peu- vent avoir tendance h relficher leur effort. De plus, les chances de r6ponse sinmltan6e par deux op6ra- trices sont 6videmment augment6es, fair qui, s'il se produit, cause une certaine pcxturbat ion et une perle de temps.

Nous devons dire que nous n'avons rien renconlr6 de tet dans les centraux interurbai ns que nous avons visit6s aux t~tats-Unis. Presque par tout , nous avons vu des op6ratriees, une fiche de dicorde h la main, , faisant la chasse )) aux appels ; h tel point qu 'une lois sur deux, ou mSme davantage, avant que Fop& ratriee n 'ai t aehev6 le geste esquiss6, la lampe d'ap- pel s '6teint parce qu 'une coll6gue a d6j'h r6pondu. Et ce r6sultat n 'est pas obtenu au prix d 'une diminution excessive des rendements. Dans le Bell System, on estime qu 'une op6ratriee CLR peut 6tablir en moyenne :[5 eommuniealions h l 'heure eharg6e et qu 'une position permet d'6tablir de 80 h ~00 com- munications par jour ; pour juger de ces r6sultats, il faut d'ailleurs tenir compte de la proport ion 61ev6e, que nous avons signal6e plus haut, d'appels , de personne h personne ,~, qui occupent 6videnunent l 'op6ratrlce pendant un temps beaueoup plus long que les appels de poste "a poste, et parmi ees derniers, d'appels pour lesquels le nora et l 'adresse du deman- d6 sont donn6s au lieu de son num6ro.

STAT1STIQUES DE TRAFIC

Ces statistiques sont 6videmment h la base des pr6visions ell mati6re de personnel.

I1 est de r6gle dans le Bell System d'effectuer 2 ou 3 fois par an des statistiques de trafic de d6part pendant 3 jours consid6r6s comme caract6ristiques. Ces statistiques sont op6r6es pour chaque heure du jour et pour routes les cat6gories d'appels trait6es dans le central interurbain. Cela suppose l 'examen et l 'analyse de tour les lickets de communicat ions interurbaines. En rue de maintenir un contrSle permanent sur les variations de trafic sans que cela constitue une besogne trop assujettissante, des rele- v6s journaliers sont op6r6s sur les appels sortants mais sans analyse des diverses cat6gories d'appel. Les appels d'arriv4e et de t ransi t fonl 6galemenl l 'objet de relev6s chaque mois pendant 2 ou 3 jours. Comme pour les appels sortants, on s'abslient de

344 - -

t. 3, n" 10, 1948]

pousser l 'examen du lrafic jusqu'h l 'analyse des diverses cat6gories d'appel.

LE Tt~LI'3PFIONE I N T E R U R B A I N A U X I":TATS-UNIS D ' A M t ~ R I Q U E ] 1 / 4 0

V. R E C R U T E M E N T ET FORMATION DES OPI~RATRICES.

CONDITIONS GI~ NI~ RALES

DE RECRUTEMENT ET D~EMPLOI

La limite d'~ge inf6rieure pour le recrutement des op6ratrices est normalement 18 ans. D'apr~s les feuilles de paye de l'ann6e 1947, les Compagnies du Bell System emploient environ 246.000 op6ratrices.

Le renouvellemeut du personnel est actuellement tr~s rapide : c'est ainsl qu'en ~1946, il a ~t6 enregistr5 un hombre de d6missions cons6cutives h des ma- riages et des causes diverses s'61evant h 47 ~ des effectifs. Avant la guerre, ce non,bre n'6tait que de

8 % environ. Au cours des visites effectu6es, l'~ge moyen des

op6ratrices n o u s e s t apparu tr~s bas. Les op6ratrices travaillent de 6 h 8 heures par

jour et la semaine de travail compte 5 jours. Dans les conditions actuelles, le temps de pr6-

sence au commutateur est compris entre 27 t / 2 et 37 1/2 heures par semaine (en moyenne 35). Les tableaux de services comportent une forte propor- tion de service h une seule vacation ; parmi ces der- niers, le service dit ((d'apr~s-midi)) - - 17 h 23 heures - - justifi6 par la pointe de trafic duc au tarif r6duit qui est appliqu6 d~s 18 heures, ne comporte que 6 heures de pr6sence journali~rc. Dans le Bell System on n'emploie pas d'agents masculins aux tables.

FORMATION DES OPIE.RATRICF.B

La formation des op6ratriees se fait g6n6ralement en confiant deux 6l~ves "~ une monitrice. Dans la p6riode initiale on se limite h enseigner les manceu- vres essentielles que l'op6ratrice dolt connattre pour assurer le service. Cette p@iode qui dure environ qua(re semaines sc d6compose comme suit :

Thfiorie et exerc ises (30 %). - - Les monitrices exposent les caract6ristiques des diverses sortes d'appels ainsl que la fa~on de les traiter. Elles ne passent h la phase suivante de l ' instruction que lorsque les 61~ves ont eompris parfaitement. Au cours de cette p6riode, on n'a g6n6ralement recours, pour les exercices, qu'h dcs appareils de d6monstra- (ion, qui sent constitu6s de meubles, avec tablettes h cl6s dent la paroi frontale est une reproduction photographique, grandeur nature, de celle d 'uu meuble rSel. Dans cette reproduction photogra- phique, des jacks et des lampes r6elles sent ins6r6s, qui permettent aux op6ratrices de proc6der h toutes les manceuvres n6cessaires pour l '6coulement des appels r6e]s.

Apprentissage pratique (40 ~ ). - - Les 61~ves trai tent des appels fictifs sur des commutateurs r6els et r6p~tent ces exercices jusqu'h ce qu'ils Ieur

soicnt devenus compl~temel~t familiers et qu'elles aient acquis une habilet6 ma0uelle suffisante ainsi que la connaissanee de ce qui a trait h l '6coulement des appels. I,es appels fictifs sc distingucnt des autvcs l)ar [a (-oule~tr des eapuchons.

Prat ique rfielle (30 %). - - O~s que l'op6ratrice a appris tout ce qui concerne la pratique op6ratoire, elle traite des appels r6els, ce qui se fait sous le con- trble serr6 de la part des monitrices, aux fins d'6viter une impression d6favorable des usagers.

Formation ult~rieure. - - Elle a pour but d 'aider les d6butantes, d 'une part h s'assimiler tous les d6- tails dent il n 'avai t pas 6t6 fait mention ant6rieu- rement et, d 'au t re part,, de d6velopper en elles l'habilet6 professionnelle. A cet effet, le travail des nouvelles op6ratrices fait l 'objet d 'une observation soigneuse aux fins de d6terminer les lacunes indi- viduclles dans la formation. Un soin tout particulier est apport6 h l'61imination de ces lacunes. Les d6bu- (antes sent encourag6es, tan( durant la p6riode de formation iuitiale qu'ult6rieurement, h demander assistance lorsque c'est n6cessaire. Quand la chose est possible, [a d6butante est plac6e ~ c6t6 d 'une aln6e complStement au courant, ce qui lui permet de parachever sa formation. La formation des op6ra- trices se prolonge somme toute durant tout le temps de leur passage h la Compagnie : tout r6examen cri- tique d' une pratique op6ratoire, ainsi que route ten- tat ive d'am61ioration des conditions d'6coulement de l 'une ou de l 'autre cat6gorie d 'appels , consti- tuent en fail un effort en rue d 'une 616ration du rendement professionnel du personnel op6rateur. Lorsque des nouvelles nl6thodes d 'exploitat ion sent introduites, les op6ratrices sent retir6es du service pendant le temps n6cessaire pour compl6ter leur instruction.

Itemarq,es di~,erses.

]o U n effort est fait pour 6viter, sauf en cas de n6cessit6, l'emploi de phrases routes faites dans les relations avec les abonn~s ; et bien que l 'on fournisse aux op6ratrlees des exemples de semblables expres- sions, en leur faisant remarquer que leur emploi permet de gagner du temps, il est bien sp6cifi6 que ces phrases ne doivent pas ~tre n6cessairement utilis6es en routes circonstances.

2 ~ 11 est de tradit ion que le service soit accompli sur un (node aimable et obligeant et l 'on est persuad6 qu 'un service simplement rapide et pr6cis n'est pas satisfaisant. D~s lc jour off l 'op6ratriee est embau- ch6e, on commence h d6velopper en elle l'id6e de son devoir vis-h-vis des usagers. On met fortement l 'aecent sur cette id6e ou sur ce qu'on appelle 1' (( es- prit de service )), au cours de la p6riode initiale de formation et pendant tout le temps que l'op6ra- trice passe h la Compagnie. D'une part, on s'efforce d'inspirer h l'int6ress6e l 'amonr et l'orgueil de son m6tier et le d6sir d'assurer le service de mani~re aimable et clIicace ; d 'autrc part, les instructions qui

345

12/40 lui sont donn6es tendent ~ d6velopper eu elle une conception claire du service qu'elle dolt assurer et h faire naltre l 'apt i tude h prendre des mesures ap- propri6es lorsque des troubles surviennent dans l '6coulement du tratlc.

3 ~ Des films ein6matographiques ont 6t6 r6alis6s dans le but d 'aider h la foil.nation des op6ratrices. Nous avons vu un de ces films ; il montra i t avee humour les diff6rentes r6actions d 'un abonn6 au contact d'op6ratrices plus ou morns polies et t6moi- gnant de plus ou morns de bon sens.

4 ~ On s'efforce maintenant de donner h la sur- veillance des op6ratrices le caract~re d'une aide plut6t que d 'un contr61e "a caract~re disciplinaire. Cette tendance trouve une illustration frappante dans le fait qu'on a supprim6, dans le Bell System, les 6quipements sp6ciaux au moyen desquels h' personnel de surveillance pouvait se brancher' sur le poste de l 'une ou l 'autre op6ratrice. Mars en revanche la surveillante qui a la charge d' une section de commutateur suit, de mani~re vigilante, le tra- vail des op6ratrices ; elle n'h6site pas, si n6cessaire, h retirer l 'une d'elles du commutateur : il est con- sid6r6 comme normal par une op6ratrice d'etre retir6e du service h de fr6quents intervalles pour de courtes p6riodes d'6change de rues au sujet du tra- vail.

VI. DISPOSITIONS DE CONSTRUCTION ET D'I~QUIPEMENT ADOPT~ES

POUR LES CENTRAUX' INTERURBAINS MANUELS.

I~EMARQUES D ' O R D R E GENI~RAL

Le bureaux visit6s 6talent tous tr~s spacieux compar6s h ceux d'Europe, et il y avait en g6n6ral une large r6serve de place pour les extensions futures.

I1 existe une tendance dons les Compagnies du Bell System h l 'application du conditionnement d'air dans les salles d'op6ratrices et h l 'utilisation de tubes fluorescents pour l'6clairage. La disposition de ces tubes est soigneusement 6tudi6e en rue de la r6alisation d 'un 6clairement uniforme el, dans cer- tarns bureaux, les tubes sont munis h leur base, en sus du retlecteur habituel, d 'un dispositif des- tin6 h diffuser la lumi~re le plus uniform6ment et a supprimer l'6blouissement, dispositif constitu6 d'une s6rie de lamelles parall~les plac6es perpendiculai- rement ~ l 'axe du tube. Les plafonds son! recouverts d 'un mat6riau absorbant qui consiste en plaques d 'amiante ou de fibres de verre perfor6es d'une multi tude de trous ; l'efflcacit6 de ce dispositif paralt consid6rable et les salles d'op6ratrices sont extrgmement silencieuses.

Les salles de repos sont luxueuses. Elles se corn- posen! g6n6ralement de deux pi~ces spacieuses, don! l 'une est h proprement parler une salle de repos dans laquelle le silence est de rigueur et off il est interdit de fumer ; l 'autre sert de fumoir et un poste r6cep- teur de radio y e s t install6 ; les deux pi~.ees son! tr~s

A. C H O V E T [ANNALES IJES TI~L~COMMUNICATIONg

bien d6cor6es et pourvues de tr~s confortableg fau- !curls et divans. Une cantine, congue suivant le svst6me am6ricain de ~( cafeteria )), est h la disposi- tion du personnel et se caract6rise par la propret6 wigoureuse, l 'air engageant et la vari6t6 des reels el des hoissons.

D I S P O S I T I O N S G 1~2 N 1~ RALES DES M U L T I P L A G E S ;

ACCES AUX M U L T I P L A G E S

Le type de meubles le plus r6pandu a 5 pieds 4 pouces (1,62 m) de hauteur ; cependant, des posi- tions basses, ne d6passant pas 1,40 m ou 1,45 m de hauteur, sont 6galement employ6es dans les ins- tallations modernes lorsque c'est possible. Bien entendu, dans les grands Interurbains, le d6velop- pement des mulliplages exige une hauteur plus grande ; les positions de l ' Interurbain de New-York onl 7 pieds (2,13 m) de hauteur totale, et sur le ~( tandem des circuits )), les r6glettes de jacks les plus hautes sont h 98 em au-dessus du uiveau du key- board.

Le commutateur est hai)ituellement plac6 sur une estrade d'une dizaine de pouces (25 cm) de hauteur et la hauteur du keyboard au-dessus du sol est ainsi de 'l m o r e environ. 11 y a des appuie-pied et les chaises des op6ratriccs (de mod6.1e standa,'d) sont h si~ge %glable (fig. 4).

l)ans t o u s l e s interurbains visit6s, les ineubles 6talent constitu6s par des ensembles de 2 positions eomportant 5 panneaux.

En g~n6ral, le nmltiplage des circuits interurbains est muni de lampes d'occupation, sans bouton de -~est, aliment6es en courant alternatif sous tension r6duite. Cependant dons les grands Interurbains, on emploie plut6t des lampes indiquant le circuit libre ~t prendre dans chaque direction. D'une far tr~s g6n6rale, les lampes sont plac6es derri&'e le porte-6tiquettes, qui est perc6 d'une petite ouverture h l 'emplacement de chaque lampe ; cette disposition, utilis@. 6galement en Grande-Bretagne, permel une 6conomie de place tr~s appr6ciahle. Dons plusieurs des lnterurhains visit6s, les 6tiquettes 6talent noir~> et los inscriptions fortes en L1 mc h la machine ~'l &'~rire, ce qui les rend parfai tement lisibles.

Les distinctions de cat6gofies de circuits sonl rb- duites au minimum. On ne trouve plusieurs cat6- go~ies, au point dc rue de la transmission, qu'entre les centres les plus importants, et seulement lorsque le trafic le justifie. Les m6thodes utilis6es pour les diff6rencier ne son! pas uniformes : la plus g6n6ralc consiste h marquer d' un trait sous le porte-6tiquettes les circuits utilisables uniquement pour le trafic de transit, de 2 traits eeux qui son! ulilisables pour toul trafie ; les circuits de trafir terminal n 'ont aueun trail : (Diagramme IV).

I) 'autre part, l ' indication ((One Way )) figure au- dessus d 'un groupe de jacks de circuits sp6eialis6s d6part, l ' indieation (r Both Ways )) au-dessus d 'un groupe de jacks de circuits mixtes.

Sur les lignes d'appel des abonn6s loeaux, le test

346

1. 3, n n 10, 1948] LF TF;I .I~IPIIONE I N T E I I U n B A I N

audible est normaiement employ6 (l 'exploitatiou des groupes in1 erm6diaires, lh off il en r e. est faite par la m6thode ~, Straightforward ))~. l!n i:)erfectionne -

0000000000000 ~ 0000000000000

l ) iagramnw IV.

merit consistc h associer au I er jack lie chaque grout)c de 5 une lanll)e qui s'alhune lorsque les 5 jacks sonl occup6s, ce qui 6vite h I'op6ralrice des tests troll nombreux.

Ali X ( : T A T S - U N IS D ' A M |5 R I Q U E ] ,~/-/t()

g6n@alemenl utilisfi da .s les [nterurbains dc quelque importance (nous n 'avons pas eu l 'nccasio, de voir de bureau lnterurbain comportant l'accbs direct aux abonn6s dans un multiplage). Les mat6- riels modernes comportent une c16 unique par dicorde, h 2 positions : 6coute et surveillance. L'apl)el , lorsqu'il n'est pas automatique, le bran- chemenl d 'un cadran, etc.., se font par clbs c.m- I I I U l I e S .

Les p|atines de clfs el signaux sont plac6cs h l'arri~re du keyboard, de faqon h d6gager le maxi-

F . : . '~.-- Posilions de d6part ((~ CI,R ))) h l ' In te rurba in de New-York. .~

Les muhiplages de d6part sont r6alis6s de (; en 6 panneaux.

La r6glette de 20 est h peu pros seule utilis6e. Dans le mat6riel le plus r6pandu, elle a t0 pouces 1/4 (260 ram) de long, ce qui correspond h u n eneombre- ment sup6rieur de 20 % environ '~ celui des mat6riels francais similaires R6 et l /otarv. Dans les mat6riels les plus nloderm, s, sa dimension a 6t6 r6duite h 8 pouces I /2 (21~; ,mn),dimension analog,w ~, cell(. des materiels frant'ais.

KF;YBOARDS

Les positions de d6part disposent de 6 ou 8 di- corde% les positions d'arriv6e et t ransi t de ]2.

Le contrSle de supervision par le 3 ~ fil est tr~s

mmn de place possible pour un lableau comlmrlant des consignes diverses.

l)e deux en deux positions se lrouve un (( index d 'achemincment )) de dimensions variables selon les bureaux. A Philadelphie, o/~ nous avons v u l e pills volumineux, il mesurait 4 pouc~s sur 5 (l.0 • ]2,5 era) et COml)or~ait 96 pages.

Les op6ratrices de d6part disposent en outre d 'un petit livret, ind iq .an t les taxes applicables pour tolls les ((Toll Centers)) (tui figurent h l 'index. I1 ne [aut pas outllier quc le systSme de laxes aux t~tats-I~nis esl assez compliqu6 : il comporte 2 tarifs : appels (( station to station )), appels (( person to person )), el. des tarifs sp6ciaux de null.

Un fil el~r0ul6 en apirale est plac6 dans le proton-

3/,7

J4/40 gement des fiches de dicordes (ou en face d'elles) et les tickets relatifs aux appels en cours y sont ins6r6s entre les spires dans l'ordre eorrespondant 'h celui des dieordes. Dans lc type de mat6riel le plus r6cent, c'est une fente in6nag6e h c5t6 de chaque platine de dlcorde qui sert h cet usage.

Des pinces, dites << pinces d'6quipe )>, sont pr6vues entre les positions ; on y place les tickets relatlfs h des appels pour lesquels la premi6re tentat ive a 6t6 infructueuse ; il est ainsi possible aux deux op6ra- trices voisines de faire de nouvelles tentat ives lorsque l'occasion s'en pr6sente.

Le dispositif habituellement utilis6 pour la mesure du temps est le calculagraphe; ces organes sont plac6s de 2 en 2 positions al ternant avec les index d'ache- minement. Cependant, dans certains bureaux le calculagraphe 6tait remplac6 par une horloge h lec- ture directe et la tendance actuelle serait phltSt h l 'util lsation de ces derniers appareils. On n'a jamais song6 h introduire des dispositifs de comptage h arr~t automatique par le raccrochage du demandeur, comme il en existe dans le mat6riel s tandard de Grande-Bretagne ; on consid6re que la rapidit6 d ' intervention de l'op6ratrice est telle qu'il n 'y a que tr6s peu de risque de surtaxer l'abonn6.

Gnfin, dans les bureaux de quelque importance (h partir de 30 ou 40 positions) une boulisterie pneu- matique est normalement pr6vue. Dans les bureaux morns importants, on utilise soit une courroie trans- porteuse, soit la distribution par bouliste.

P O S T E S D~OP]~RATRICES

Un nouveau mod61e a 6t6 r6cemment int rodui t qui semble pr6senter plusieurs avantages importants. La transmission est am61ior6e grace aux progr6s r6alis6s dans le circuit du poste ; le t616phone serre- t~te et le microphone sont excessivement 16gers et cela est fort apFr6r des op6ratrices ; enfin, le microphone, dont l 'enveloppe est en mati6re plas- tique et dont le diam6tre mesure seulement I pouce et demi (38 ram), est attach6 au serre-t~te au moyen d 'une tringle incurv6e. I1 suit ainsi les Inouvements de l 'op6ratrice et se trouve toujours dans une posi- tion convenable par rapport aux 16vres de celle-ci.

VII. Dt~TERMINATION DU NOMBRE DE CIRCUITS N~CESSAIRES.

B A R i ~ M E S UTILIS]~S P O U R LE C A L C U L

DES N O M B R E S DE C I R C U I T S

On utilise depuis quelques ann6es, pour le calcul des faisceaux de circuits interurbains, des tables qui donnent la charge (en nlinutes d'oecupalion et en ~ d'tttilisation) que peut 6couler h l 'heure charg6e un faisceau de t, 2, 3, etc... (jiisqu'~ 75 circuits), pour ccrtaines valeurs convenablement choisics de la << Trunk Speed ~ 5, c'est-h-dire du d61ai moyen d'at- tente dfi h l 'occupation 6ventuelle des circuits.

5. Dans eerie expression, le n io l << Speed )~ esl ulills6 d'une fa0on asscz iml>ropre pour d6si~zner ce qui est en r6alii6 un d6lai.

A . C H O V E T [ANNALES DES T~I.~COMMUNICATIONS

Ces tables ont 6t6 6tablies h la suite d 'un irbs grand nombre d'observations, qui ont port6 sur 112 faiseeaux de I h 18 circuits, comprenant au total 561 circuits, et sur 17.000 appels, observds uniquement h des heures o6 le coefficient d'occupa- tion 6tait au moins de 40 ~o.

Les r6snhats de ces observations sont assez 61oi- gn6s de ceux que l 'on obtiendrait avec les formules de d6lai d 'a t tente d6duites de la th6orie classique d'ERLAN G n,ais sc sont montrbs en concordance satisfaisante avec les formules d6duites de la th6orie de POLLACZEK (th6orie bas6e sur l 'hypothhse que tous les appels occupent le circuit pendant le m~.me temps). En fair, ponr ]'6tablissement des tables, on a corrig6 certaines anomalies ou singularit6s des r6sultats exp6rimentaux, en tenant compte des r6sultats th6oriques 6

Bien entendu, pour un nombre de circuits et une charge donn6c, la valeur de la (< Trunk Speed }~ d6pend de la valeur moyenne du temps d 'oeeupation par communication ; elle lui est, d'apr6s la th6orie, exaetement proportionnelle.

Six bar4mes (TI h T6) ont 6t6 4tablis, eorrespondant

h des d61ais moyens d 'a t tente 6gaux h80, 4()' 20'

I i 10 iO' 5' et 25 de la dur6e moyenne d'oceupation pour

un appel. Pour les besoins de la pratique, ees bar~mes sont pr6sent6s sous forme de 6 tables, utilisables respeetivement pour des dur@s moyennes d'oceupation de 4 h 6 minutes, 7 h 9 minutes, I0 h 12 minutes, ]3 h 15 minutes :dans ehaque table, d'ailleurs, ne figurent que les chiffres correspondant h des d6lais moyens d'attente de l'ordre de 0,2 2 minutes, ee qui ani6ne h 6liminer les bar~mes T] ou T6 selon le eas.

Un exemple de ces tables est donn6 en Annexe IV �9 a la fin de ectte 6rude.

La valeur 61ev6c des coefficients d'util isation qui r6sultcnt de ces bar6mes, peut surprendre. Elle n'6tonnera pas eelui qui, habitu6 au calcul des pro- babilit6s, sait que lc rendcinent peut gtre sensible- inent augmenl6 d6s lors que l 'on admct un d61ai d 'a t tente qui ne soit pas n6gligeable vis-'a-vis de la dur6e moyenne d 'un appel ; mais une telle In6thode de ealeul n'est applicable que parec que, coInme nous l 'avons vu au chapilre I l I , l 'op6ratriee sur?eille l 'oceupation des circuits pendant un certain d61ai si elle n'en trouve pas un libre imm6diatement.

Les bargmes sont compl61{s par la valeur du d6lai moyen d 'a t tcnte /ournalier correspondant, pour un faisceau donn6, au d6lai moyen d 'a t teute admis h l'heure chargde. Cos deri!ieIs chiffics ri:sul- lent d'observations exp6rinieniales, lls ne soul pas sans in t6 rO" on voit par exemple qnc, pour tin faisceau de 10 eircuhs, si l 'on admct un coefficient d'utilisalion de 7(L5 ~o, eorrespondanl h u n d61ai

6. Voir S. RAI'PLES"E, l( A Shidy of l l le delays encountered 1,v To l l Operalors in ob la in i ng al l hlle l r i l nk i>, Bell Techtdcal lJublicalions, J]ono~raph B-1416,

P 348

t. 3, n o 10, 1948] LE TELI~PHONE I N T E R U I 1 B A I N AUX 15~TATS-UNIS D'AI~Its ] 5 / 4 0

nmyen d 'a t ten te h l 'heure charg6e de 0,4 lninute, ou 24 secondes (table T3), chiffre qui peut paraltre 61ev6, le d61ai moyen d 'a t t en te journalier ne serait n6ammoins que de 8 secondes.

I)Is DE I,A DUR/gE MOYENNE

n OCCUPATION D UN CIRCUIT

P A R C O M M U N I C A T I O N E F F E C T I V E

Cette dur6e est la somme de la dur& moyenne de com,ersation et de la dude moyenne des manoeu~,res pour une communication effective (compte tenu des appels ineffieaees, etc...).

La premiere est obtenue par l ' examen des lickets et par des observations de contrble.

Pour d6terminer la dur6e moyenne des manmuvres on utilise un tableau (reproduit figure 5), 6tabli

O/ 70 D E

C O N V E R -

S A T I O N S

D E

P O S T E A

P O S T E

P O U R L I A I S O N S 51 ~ t N U E I . L E S A V F . C A P P E L

S U R L E C I R C U I T P A I l C L ~ 2 F N T R E

D E U X

P E T I q S

R U R E ~ U K

3,5 2,tL 3,3 3,l 3,0 2,9 2,8 2,7 2,5 2,4 2,3 2,2 2,1 '1,9 I , q

1,7 1,6 / ,5 1,3 1,2 1,1

U N P E T I T

I | U R E A U E T

U N G R A N D

B U R E A U

~,0 5,9 3,7 3,6 3,5 3,3 3,2 3,t 2,9 2,8 2,7 2,5 2,4 2,2 2,1 2,0 1,8 1,7 '1,6 1,4 1,3

* D E U X

G R A N D S

R U R E A I ~ X

4,5

~,2 4,1 3,9 3,8 3,6 3,5 3,3 3,2 3,0 2,9 2,7 2,6 2,q 2:3 2,1 2,0 t,8 1,7 1,5

o

5 1o t5 20 25 30 35 rio 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95

1 0 0

]2IG. 5. - - Vah,urs admises pour la dur6e des manomvres en cas de liaison direc/e.

d'apr6s de nombreuses observations, qui donne le temps de manoeuvre moyen (en minutes) pour un appel direct, pour diverses valeurs du pourcentage d 'appels de poste (( h poste )~. On remarquera que ce tableau comporte 3 valeurs diff6rentes, selon (( I'im- portance )) des bureaux ; on consid6re en effet qu'il faut, en r6gle g6n6rale, plus de temps pour at teindre un poste ou une personne d6sign6e dans un grand r6seau que dans un r6seau de min imeimpor tance off, par. exemple, les lignes .d'abonn6s sont inultipl6es directement devant les op6ratrices, oit la proport ion d ' appe l s vers abonn6s P. B. X. est moindre, etc .... La liste des bureaux consid6%s eomme (( peti ts )) on (< grands ~ figure dans eertains documents de trafic.

Si des bureaux de transi t in terv iennent dans la c0mmunicatipn, on a j o u t e par bureau travers6 :

a) 1 minute de (( temps (te commutat ion )); b) un temps additionnel qul repr6sente le d61ai

moyen d 'a t tente d 'un circuit libre dans le bureau de transit, et qui d6pend ]ui-In~me du ba r ,me utilis6 pour ]c ealcul des aulres groupes de circuits. A d6faut de pr6eision sur ce point, on admet une valeur moyenne, correspondant par exemple "a l 'emploi de la table T4 avee une dur6e d 'occupation de 7 h 9 minutes : soit un d61ai moyen d 'a t tente de circuit de 0,8 minute, por tan t le d+lai suppl6rnentaire par bureau de t ransi t h 1,8 minute.

Ces ehiffres eoneernent l 'exploi tat ion manuelle ordinaire. Si les circuits SORt' exploit~s avee s6leetion automat ique h distance, on diminue de 0,2 minute les valeurs du tableau. Si la commuta t ion est op6r+e au tomat iquement dans un bureau de transit , on eonsid~re le teinps de commutat ion eomme n6gli- geable, mais le d61ai d 'a t tente d 'un circuit libre est maintenu.

DI~TERMINATION DU NOMBRE DE CIRCUITS

La d6terminat ion du nombre de circuits d 'un faisceau reliant deux centraux peut alors appara l t re comme une op6ration purement m6canique, si l 'on connalt :

- - le nombre d'appels h l 'heure charg6e, - - la du%e moyenne de conversation, - - le pourcentage d'appels de poste h poste, - - l e pourcentage d'appels n6cessitant l ' inter-

vent ion d'un, deux, .... bureaux de transit , - - le d61ai moyen d 'a t tente , dfi h l 'occupat ion

6ventuelle des circuits, admis pour cette relation. Mais ce dernier n'est lui-m~me qu 'une fract ion de

la (( vitesse de service )) (overall speed of service) que nous avons d6finie plus haut. I1 subsiste donc une certaine part d 'appr6ciation. Si par exemple on d6sire que 1'(( overall speed of service)) soit de 1,5 mi- nutes h l 'heure charg6e, et si l 'on admet que les d61ais provenant d 'autres causes que le manque de circuits a t te ignent I minute en moyenne, il en r6sulte que les circuits devront etre calcul6s pour une (( t runk speed ~) de 0,5 minute.

STATISTIQUES DE BASE

LCs besoins pour chaque groupe de circuits in- tCrurbains soar revis6s en principe tousles deux ans.

Dans ce but, on 6tablit tous les deux ans des statistiques por tant s u r l e nombre des communica- lions effectives entre t o u s l e s centres interurbains (Toll Centers) pris deux d deux. Ceux-ci 6rant eomme on l'a vu au hombre de 2.400, ces comptages n6ces- sitent tin travail consid6rable ; le seul d6par tement des lignes h grande distance de I'A. T. T. a travaill6 ainsi en 1946 sur 328.000 donn6es. Mais on consid~re que ce travail est absolument essentiel, si l 'on veut maintenir le r6seau au niveau des besoins.

On applique aux chiffres de ees statistiques un coefficient de majoration, pour t e n d compte de l 'augmentat ion h pr6voir dans ~l, 2, 3 ans et l 'on r6part i t le trafie probable entre les~rouDes de cir- cuits int6ress6s,

- - 349 - -

16/4o

I,c but actuellcmcnt vis6 est" d 'amener l a , vitesse tie service ~ ~ une valeur moyenne de 60 h 90 secondes.

CIRCUITS DIRECT,q ET VOLES DI~,TOURNEES

La question h r6soudre est de savoir st, en dehors ,le l 'ossature g6n6rale du r6~eau d6crite dans la 2 e partie de cet expos6, il est iut6ressant de pr6voir des circuils direcls entre deux centres interurbains donu6s et combien. On consid~re que c'est essen- liellement une question 6conomique, avec cette r6serve cependant qu'en service manuel, si l 'on ne veut pas compliquer outre mesure les consignes d 'acheminement, on ne peut pr6voir normalemenl pl us d 'une vote d6tourn6e pour 6tahlir une communi- ~:alion, ni multiplier les Iransits suppl6menlaires don! chacun introduit un d61ai suppl6menlaire important .

Pour d6terminer la m6thode la plus 6conomique de r6partir la charge entre la vote directe et une vote d6tourn6e, on effectue, dans diff6rentes hypotheses quant au nombre de circuits directs, la comparaison du prix de revient de l 'unit6 de trafic 6coul6e sur le dernier circuit du faisceau direct, et de cette mgme unit6 ("coul6e par la vote d6tourn6e.

Si, en effet, les circuits avaient tous le m~me ren- dement, il est 6vident que le prix de revient serait toujours moindre par la vote directe, parce que sou- vent la longueur totale de circuit emprnt6e sera moindre et parce qu'en tout cas elle 6vile une op6- ration de commutat ion suppl6mentaire. Mats pour une valeur donn6e du d61ai moyen d 'a t tente d ' tm circuit libre, le dernier circuit d 'un groupe devient d 'au tant moins 6conomique que le'groupe est plus important , parce qu'il 6eoule un traffic de plus en plus faible.

Une telle m6thode dc calcul, qui fait intervcnir comme 616ments 6conomiques les prix de revient des circuits, les prix de revient des organes de commu- tation, les prix de revient des interventions d'op6- ratrices, etc .... pr6sente 6videmment de s6rieuses difticult6s et laisse subsister une large part d'incer- tiude. I1 semble bien qu'elle ne soit, en fait, actuel- lenmt appliqu6e que dans certains .cas typiques. Mats on pense h I'A. T. T. en faire un emploi svs- t6matique pour ~ recalculer ~ le r6seau en vue de la g6n6ralisation des m6thodes de commutat ion inter- urbaine automatique dent nous parlerons plus loin; ces m6thodes permettront en effet d'intensifier l 'em- plot des votes d6tourn6es et d'6valuer avec plus de pr6cision la d6pense due h l ' intervention d 'un bu- reau de transit.

,~PECIAIASATION DES" CIRf:UI'FS

Quand l ' importance du trafic le justifie et quand il l)eut en r6sulter une 6conomie, on pr6voit des circuits de trafic terminal. Mats contrairement h ce qui est admis en France, le d6bordement du trafic terminal sur les circuits de transit n'est pas en g6n6ral autoris6.

On offre ainsi le maximum de 6hances au traiic de transit ,mats on remarquera que eette m~thode oblige

A. CIIOVET [AXNXLe:S m~s 'l;:L~:Co~Jnt'~m~TiOXS

~t calculer les 2 faisceaux s('~par6menl. L'inconv6- uient de cette ,, division ,~ es|. moths accented, qu'il ue le serait ehez nous, parce que les faiscea~,x sent cn g6n6ral plus importants.

La sp6cialisation des circuits pour chacun des deux sens du "trafic n'est pratiqu6e normalement que pour les faiseeaux tr~s import ants.

Elle est g6n6ralement consid6r6e en France com,ue le moyen d'6viter certaines ditticult6s qu'un consid~re comme inh6rentes "h l 'exploitation des circuits mixtes, mats qm sent en grande pattie 6vit6es aux I~ta/s:Unis parce que les signanx de fin sent correctement envoy6s, les lib6rations Iri~'s rapides, e t l a discipline op6raloire trbs strictement ohserv6e d'une fa~on g6n6rale.

Nous pensons toutefois que l 'objection de la dimi- nution de rendement, qui est faite h la sp6cialisation, est lev6e en grande pattie si l 'on r6serve un nombre convenable de circuits mixtes. 1)'ailleurs avec l'ex- tension des m6thodes d'exploitation automatique, les Compagnies am6ricaines seront probablement amen6es "h d6velopper les sp6cialisations, h cause des complicalions r6elles qu' introduit l 'ulilisalion eu mixle dans les 6qoipements de circuits.

B U R E A U X OF. CONTR~)I.E

On a ntis au point aux l~lats-Unis une organisa- lion, qui permet de transf6rer tr6s rapidement des circuits d'une vote sur unc autre.

l)ans ce but, sept bureaux de contr~le ont 6t6 cr66s : New-York, Chicago,, Philadelphie, Pit tsburgh, Washington, Boston, Buffalo. Ces bureaux sent reli6s par t616imprimeurs et par t616phone et tra- vaillent en accord, d'apr~s les rapports re(~us des diff6rents centraux interurbains. Ce sent eux qui donnent les ordres conccrnant les op6rations sui- v a n l e s :

a) Ctmngements dans l 'atfectation des circuits pour la null, de facon h obtenir une r6partit ion qui corresponde mieux aux courants de trafic pendant la p6riode de tarif r6duit : ces changeinents sent nor- maleinent effectu6s aux tables d'essais au moyen de cordons.

b) Transferts de circuits n6cessaires pour les ma- nifestations politiques, sportives, etc.

c) Constitution de circuits de secours en cas de d6rangement sur un cable ; si l 'on pr6voit qu'.un cir- cuit ainsi constitu6 demeurera en service pendant une assez longue p6riode, les connexions sent r6alis6es d 'une fa~on permanente.

d) Mesures permettant de faire face aux pointes exceptionnelles de trafic.

Chaque bureau de contrSle dispose en permanence d 'un personnel d'ing~nieurs [~minins trbs exere6, bien au courant des particularit6s du trafic et du r6seau et qui prend des d6cisions imm6diates. Toutes les connexions admissibles au point, de vue de la transmission ont d'ailleurs 6t6 6tudi6es d'avance.

Pour faciliter sa t~che, la si tuation des diff6rents groupes de circuits est aftich6e en permanence sur un vaste tableau occupant route une paroi de la salle.

350

t. 3, nO 10 1948] LI.: T I ' iL~ :P I tONE I N ' I ' E R U R B A I N

D'apr~s les renseignements qui nous ont 6t6 four- his, L200 ordres de constitution de circuits seraient en moyenne donn6s chaque jour par ces bureaux. Plusieurs centaines de modifications ont 6t6 etl'e~'- tu6es tous les soirs pour la p6riode de tarif r6duit. En moyenne, le temps n6cessaire pour ex6cuter uu . rdre (constitution d' un circuit par raise bout h bou ,: de deux circuits ou coupure d 'uu ci,'cuit en ,,11 i.)int interm~diaire) est de l 'ordre (te 20 minutes.

VIII. PLAN NATIONAL D ' INTERCONNEXION EN VUE DE LA GI~NI~RALISATION

DES METHODES SEMI-AUTOMATIQUES SIJR LE RESEAU INTEHI!RBAIN.

PLAN DE NUM~ROTATION

INTRODUCTION ET DEVEI.OPPEMENT ACTUEL

DES .M I:: Tlt O I) ES D'EXPLOITATION SEMI-AUTOMATIQI" E

DANS LE BELL SYSTEM

L'exploi tat ion interurbaine semi-automatique a 6t6 introduite aux ]~tats'-Unis d~s ]928, mais ne s'est d6velopp6e jusqu'ici que dans un nombre limit6 de r6gions. Nous citerons comme exemple la r6gion de Newhaven (Connecticut) dont nous avons visit6 le bureau central iuterurbaiu ; 90 ~/o des 82.000 abonn6s desservis par ce bureau sont reli6s "h des centraux automatiques ; 800 circuits interurbains sur ].:[00 utilisables pour le trafic d~arriv6e et de transit, sont 6quip6s de fa~on h permettre l'appel de I'abonn6 au cadran par l 'op6ratrice correspondante.

A U X I 'CI 'ATS-UNIS D ' A M f i I U Q U E ] 7 / /10

D'autre part, 80 % des communications de d6parl (environ 20.000 par jour ouvrable) sont 6tablies pal' vole automatique. L 'exploi tat ion automatique esl appliqu6e dans une zone semi-circulaire d'environ 50 milles de rayon ayan t Newhaven pour centre (fig. 6).

Grace h cette m6tho(h~, ]e rendement moyc, n des op@atrices de d6part est de 30 appels h l'heurr 11 convient d 'ajouter qu'en r~gle g6n6rale pour les appels ordinaires de poste "h poste, l 'op6ratrice se retire apr~s avoir num6rot6, sans ottendre la rgponse de l'abonnd demand&

Dans la r6gion de Newhaven, de m6me que dans la plupart de celles off des exp6riences analogues ont 6t6 tent~es, les installations automatiques sont du syst6me (( pas h pas )) et ne comportent pas de dis- positifs d'euregistrement~ ou de traduction. 1/op6- ratrice dolt done envoyer un num6ro qui e s l celui utilis6 par les appels locaux dans le r6seau demand6, num6ro qui dolt gtre pr6c6d6 d 'un pr6fixe conven- tionnel "h I, 2 ou 3 chiffres, si l'appel dolt transiter par un ou plusieurs bureaux interni6diaires. Le mode de signalisation utilis6 sur les circuits est la signali- sation dite (( composite ),, utilisant du courant con- tinu, qui sera d6crite plus loin.

Les r6suhats obtenus ont 6t6 j ug6s assez probants pour que les services de I'A. T. T. entreprennent une 6tude approfondie de la question de la r6duction dans la dur6e moyenne d'6tablissement des commu- nications et de l'6conomie d 'exploitat ion qui r6sul-

r HISCO

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\

Fro. t;. - R6seau in l e ru rba in s e m i - a u t o m a t i q u e de la r6gion de N e w h a v e n (Connectiout}.

YEW I~NDON

3 5 1 - -

1.8/40 A.

lent de l 'application de ees m6thodes. A la suite de cette 6tude, une installation d'es~ai a 6t6 r6alis6e pendant la guerre h Philadelphie, utilisant le sys- t6mc (< crossbar )) pour la commutat ion et eompor- tant ['emploi d'organes d'enregistrement et de tra- duction, tels qu'il sera n6cessaire duns l 'ayenir d'en pr6voir en rue de l 'application du plan g6n6ral d 'acheminement et du plan de num6rotage mis au point pour l 'ensemble du territoire.

Ce centre de commutat ion, dont on trouvera plus loin une description d6taill6e, fair partie d 'une zone comprenant 564.000 abonn6s dont 98 ~o reli6s "~ des centraux automatiques. I1 ne comporte plus de posi- tions manuelles que pour traiter les appels 6coul6s sur des circuits h signalisation manuelle, et pour le trafic diff6r6. Les op6ratrices des meubles interur- bains de d6part obtiennent ]es circuits sortants par l 'envoi d 'un code convenable. S'ur les circuits d'ar- riv6e 6quip6s pour l 'exploitation automatique, l'op6- ratrice du bureau distant appelle directement l 'abonn6 ou la direction d6sir6e ; sur les circuits d'arriv6e "h signalisation manuelle, des op6ratrices interviennent, mats uniquement pour prendre la demande et frapper au clavier le num6ro de l 'abonn6 ou de la direction d6sir6e, et leur rendement est tel (environ 200 appels h l 'heure) qu'il n 'a 6t6 pr6vu que 38 semblables positions. Le nombre total d'appels qui sont achemin6s par les op6ratrices et le commu- ta teur automatique (r crossbar )) duns ce bureau est en moyenne de 250.000 par jour.

Sur la plupart des circuits ~ exploitation automa- tique aboutissant '~ Philadelphie, la signalisation <( composite )) est utilis6e ; sur leg circuits de New- York, l 'op6ratrice de d6pgrt num6rote au clavier en fr6quence vocale, mats il ne s'agit pus du sys- t~me d6finitif de signalisation h fr6quence vocale dont il sera question plus loin ; une vote de signali- sutton h courant continu est associ6e h chaque cir- cuit pour la transmission des signaux.

Au total, environ 100 millions de communications par an (6 ~ du trafic total interurbain du Bell Sys- tem) sont actuellement 6tablies avec appel direct: de l 'abonn6 demand6 par l'op6ratrice de d6part.

PROGRAMME DE GIs

Les r6sultats obtenus danslcs r6scaux r6gionaux tels que celui de Newhaven, puis sur (< l ' intallation exp6rimentale )) de Philadelphie ont 6t6 tels que l 'on a d&id6 d 'entreprendre une g6n6ralisation dont le stade ultime serait la suppression de toute inter~,eu- tion d'op&atrice, autre que l'opdratrice de d@art. Celle-ci commandcra dircctement au ca&an ou au clavier la s61ection de l'abonn6 demand6, h travcrs un nombre quelconque de bureaux de transit le cas 6ch6ant, et seule rcsponsable de la communication, aura la supervision de cet abonn6 aussi bien que du demandeur.

Nous noterons toutefois qu'en dehors des rela- tions �9 ~ eourte distance (banlieue des grandes villes), l 'American Telegraph and Telephone Company u'envisage pus l '6tablissement des communications

C H O V E T [ANNALES DES TI~LkCOMMUNICATION$

interurbaine~ par ~.oie enti~rement automatique (appel direct d'abonn6 h abonn6).

La raison e n e s t double : a) Le service dit de ~ personnc "~ personnc )~ est,

comme onl 'a vu, tr~s d6velopp6 aux t~tats-Unis e ta la faveur du public. Or, un tel service suppose essen- tiellement l ' intervcntion d'une op6ratrice au d6part.

b) L ' imputa t ion au compteur des taxes interur- battles un pen 61ev6es n'est pus favorablement envi- sag6e ; die se heurtcrai t d'ailleurs h une s6rieuse diflicuh6, du fait que dans le r6gime d ' abonnement tr~s g6n6ralement en usage duns les grandes agglo- m6rations urbaines, la redcvanee mensuelle donne droit h u n certain nombre de conversations urbaines gratuites. Quant 'h l ' introduction d'imprimeurs automatiqucs de tickets, on consid~re qu'elle don- nerait lieu i~ de trop grosses, complications tech- niques.

~IoDIFICATIONS E NVISAGI~ES

A L~ORGANISATION GI~NI~RALE DU Rt~SEAU

INTERURBAIN

L'organisation g6n6rale d6erite au d6but de cet expos6 demeurera, dans son ensemble, en vigueur. Cependant, pour le passage h l 'exploitat ion semi- automatique, l'A. T. T. juge opportun d'intercaler, dans un grand nombre de eas, entre le (< Pr imary Outlet ~ et le {< Regional Center )~ un centre de com- mutat ion interm6diaire appe]6 (( Sectional Center )), cela duns un but {t'&onomic sur le r6seau (concen- trat ion du trafic) eL pour obtenir une plus grande souplesse duns los aeheminements.

Corr61ativement, le nombre des ~< Pr imary Outlets ~ sera augment6.

La figure 7 montre la situation projet6e pour l'or- ganisation future 7

I1 est d 'autre part envisag6 que les organes d'en- registrement et de traduction eharg6s de contr61er l 'aeheminement des appels seront eoneentr6s duns un hombre r6duit de eenlres, appel6s (( control swit- ching points ~ 6quip6s avec des commutateurs automatiqnes interurbains du systblne Crossbar. Ce seront les centres de commutat ion primaire, les centres de secteur et les centres r6gionaux dont il vient d'~,trc qucsllon. I~eur hombre total sera d'en- viron 300.

En principe, les appels 6mis ou regus par un centre interurbain scront 6coul6s par l ' interm6diaire du centre primaire dont il d6pend (son c~ Home Center >~). Tout efois, el d'apr;~s les principes 6eonomiques expo- s6s au chapilre pr:~c6dent, des liaisons scmi-automa- tiques directes seront fr6quemment 6tablies entre cenlres interurbains ; la communication sera alors 6tablie ind6pendamment du centre primaire ct m~me 6venluellement sans passer par aucun (( con- trol point 1).

7. Duns co qui sui t nous emploicrons ]es terrnes <~ Cenlre I n t e r u r b a i n >~, ~( Centre de c o m m u t a t i o n pr imaire :), . (:rialto de secteur ~) el ,< Centre R6gional t~ pout' d6sig'ner les dill'6renls eel t .aux de la classiflcalion am6ricaine. II uo s ' ag i tb ien enl ondu que d 'une t raduct iou approximat ive ,

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t. 3, n ~ 10,19481 LE T E L E P t t O N E I N T E R U R B A I N A U X E T A T S - U N I S D A M E R I Q U E 1 9 / / ~ 0

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20/40 A.

P R I N C I P E S DE I . ~ A C H E M 1 N E M E N T

EN COMMUTATION A U T O M A T I Q U E

11 est pr6vu de faire usage d' une mani6re extr6me- ment 6tendue de voles d6tourn6es pour l '6coulement des appels interurbains semi-automatiques. Le but poursuivi est de rendre le service plus rapide et plus stir et en m~me temps de r6aliser une 6conomie grfice h Faugmentar ion du rendement individuel des circuits.

Ainsi qu 'on l'a vu, c'est par la consid6ratiun des prix de revient que l 'on 6tablira,- dans chaquc eas particulier, quelles sont les' voles dOourn6es qu'il y a lieu de pr6voir.

La vole constitu6e par la chahic des liaisons envi- sag6es ci-dessus, c'est-h-dire : central in terurbain - centre priInaire --- centre de seeteur - - centre r6gio- hal el inverseinenl est consid6r6c eomme une ~'oie dt;tournde de dernicr ehoix.

I,a ~,oie not'male ou vole dc premier choia est cons- litu6e par la liaison directe enlrc [es deux points consid6r6s, imur aulanl , bien entcndu, que le ealcul air d6montr6 (lue celte vole directe est justiti6e par ties raisons 6conomiq ues.

F~n cas d 'encombrement de la vole normale on tentera d'utiliser des voles auxiliaires, ent ra lnant le passage par des cenlres dc t ransi t de i)lus en plus nombreux.

Finalement l 'appel se pr6sentera devanl la vole q ui relic le centre in terurbain h part i r duquel l 'appel dolt &tre achemin6 au centre de commuta t ion dont il d6pend en principe (home center) et qui, rappelons- I% est toujours un centre appar tenan t h u n mode de ~zroupement sup6rieur (centre primaire [)our central interuvbain ordinaire, centre de secteur pour centre primaire, centre r6gional pour centre de secteur).

Ce uiode d '6coulement des appels a pour effel d 'assurer une efticacit6 re la t ivement tr~s 61ev6e aux circuits const i tuant les voles normales (ouprimaires). Ces circuits sont dits h , haute utitisation )) (high usage). I1 pourra arriver qu 'une proport ion allant jusqu"h 50 % du trafie qui leur est offert soit d6tourn6.

Les faisceaux de dernier choix qui sont, comme nous I 'avons dit, constitu6s par les circuits entre un point de comnmta t ion et le centre dont il d6pend th6oriquement ainsi que par les circuits entre deux centres r6gioiiaux, seront 6videinment d 'un rende- merit nioins 61ev6. Pour que la probabilit6 globale d '6coulemeut de l 'appel soit suffisante, ils seront calcul6s largement (en moyenne pout' une probabilit6 de perte de 0,03, la valeur exacte d6pendant des ci rc<mstanees).

I~a tigurc 8 eonstilue une il lustration du principc tic I 'acheminement. 11 suppose que les divers centres repr6sentfs sont reli6s deux h deux pal' des circuits direcls. C'est bien entendu un cas tout lh6orique.

I1 est 6vident qu 'une utilisation aussi pouss6e des voles d6tourn6es, dolt se faire suivant certaines r~gles. La premiere est qu 'un appel destin6 .hun central interurbain appar tenant soit au mgnic dis-

C H O V E T [ANNALES DES T~T.~(:OMMU~mATmNS

trict, soil au m~me secteur, soit h la re&me r6gion que le central d'origina, n e dcit pas emprun te r des voles d6tourn6es qui l 'am~ncraient h qui t te r soit ce district, soit ce secteur, soil cette r6gion, p()ur devoir v revenir ensuite. La seconde est qu 'uu appel qui passe "~ un moment d6terlnin6 par le district, le sec- teur ou la r6gion dans laquelle se t rouve le bureau de destination, ne dolt plus qui t ter n i e e district, ni t'e seeteur, ni eette r6gion. On peut r6sumer ees r~gles en disant que l ' aeheminement dolt ~trc tel qu 'un appel ne rdtrograde ]amais.

A cc poinl de rue, eertaines liaisons directes, qui h l)remi~re rue semblent avantageuses, do |vent Ore 61imin6es.

l/ans le syst6ine pr6vu, la chalne de dernier choix qui va d 'un central in terurhain ordinaire h un autre comporte 6 centres de transit . Cependant, on estime que le pourcentage d'appels qui devront eniprunter tl eentres de Iransit nc d6passera pas normalement 3 sur 100.000 et que le pourcentage d'appels qui en cmprunlera i ! 5 sera encore t,r~s minime. Ajoutons q ue h,, temps n6cessil6 par les op6rations de commu- lation dans un centre est estim6 h '1,5 seconde.

P L A N N A T I O N A L DE NUM/~HOTATION

Les raisons pour lesquelles une g6n6ralisatiun dt:s m6thodes de comnmtat ion automat ique appliqu6es au service interurbain ne peut Ore envisag6e pra- t iquement sans I '6tablissement d' un plan g6n6ral de nuni6rotation des abonn6s ainsi que les conditions auxquelles un tel l)hui dolt satisfaire, sonl connues et nous n'y reviendrons pas ici s

Pour 1'6 tablissenien t du plan, qui dera i l e tre a t)pli- cable 6galenient au Canada, on a divis6 le terr i toire des deux pays en un certain nomLre d'aires de num:- rolation doiit les limites coincident dans de nombr( ' , x eas avcc celles des l~tats ou des provinces. Toutet'ois, les Etat s off le t616phone est le plus d6velopp6 scrotd divis6s en plusieurs aires (de 2 h 5).

Les limites des aires de num6rota t ion co'/nci- detour, d 'aut re purl, autant que possible, avec les zones de commutat ion desservies par les ~ control switching points ~) dont il a 6t6 parl6 plus haut . En particulier, tous les bureaux (( locaux ~ desservis par un m~nie centre in terurbain font obligatoirement pattie de la m~me aire de nuIn6rotation. On t rouvera sur la tigure 7 les limites des aires de num6rota t ion projet6es.

Chacune de ces aires est caract6ris6e duns le plan national de num6rotat ion par un c~ code ~ h 3 carac- (bres.

Ces codes do |vent bien entendu 6tre distinets les uus th's autres ; d ' au t re part , ils ont 6t6 choisis dc I'as'on qu'il n 'y air aucune confusion possible avec les codes utilis~s pour la num6rotat ion h l'int6~ieur de l'aire. Comme ces derniers comporteront , ainsi qu'on le verra plus loin, 2 let tres et t chiffre, on a utilis6 le fait qu'il n 'y a pus (h l 'except ion du Z) de

8. V(,ir mi imvl icul i~ ' l ' I ' u r t i c h ' (lu(! l lo l l s a v o n s p u b l i b clans h's . l m m l e s de.~ "l'~ldcommunicatiol~s en 19:t7, t o m e 1, n ~ 1 ~), i,i). 20~!-225.

__ 35~t - -

1.3, n ~ t0 , 1s L E T I ~ , L I ~ P H O N E I N T E H U R B A I N A U X I E T A T S - U N I S D ' A . M I ~ R I Q U E 2i/40 l e t t r e s associ6es (sur le c ad ran utilis6 aux U. S. A.) aux chiffves l e t 0, et l 'on a d6cid6 de carac t6r i ser un appel i n t e r u r b a i n pa r un ind ica t i f c o m p o r t a n t 0 ou l c o m m e 2 e ehiffre 9. Si le 2 e chiffre est 0, il s ' ag i t d ' une

Les op6rat r ices d i spose ron t d ' u n bu l le t in oh tlgu- r e ron t les codes de numGro ta t i on p o u r tous les l~tats

aire de n u m 6 r o t a t i o n un ique ainsi que les codes c o r r e s p o n d a n t aux aires de n u m 6 r o t a t i o u dans les-

L APPEL EHAiVt:- PU BuRE.~U, INTERUFt~AIt,I

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l:1(;. 8. | ' r i~ ,c lpc <|tt moth~ d+ac l~eminemeHI des appels i t ih , r~trbai++s.

aire don t les l imites co'~ncideront avec celles d ' u n I~tat. Le chiffre I co r respond aux au t r e s cas.

~'L (hl n,, pou vail ulilis+'r h, I) ou 14. I conl,il~' l.'<'mier t'hill'r~ : q:~+ effcl a u x U. S. A. le 0 e s t employ6 pour appeler une op,:- ratrlce (operator), et les Gquipements" de nombreux bureaux son++ pr6vus pour ne pas tenir eompte du <c I >, lorsque eelui-ci est recu en premier llou, cela atilt d'~viter les effets d'un bou- clage intempestif.

O :

quelles sont si tu6es tou te s les g randes villes des ~ t a t s - U n i s ou du Canada . De la sorte, une op6ra t r ice qui re~oi t un appe l avec e o d e i n t e r u r b a i n e o m p o r t a nt le chiffre 0 c o m m e 2 e chiffre ou un app(1 ve,'s unc g rande ville, p o u r r a 6vi te r de passel ' l)hr h, service d ' i nd i ca t i on de la rou te h suivre .

Les sys t6mes ac tue ls de n u m 6 r o t a t i o n locale ct

- - ,/~).) - -

22/40

suburbaine comportent un nombre de chiffres ou de lettres qui varie de 3 h 7. Certaines num6rotations sont ouvertes, c'est-h-dire, qu'elles eomprennent un nom- bre variable de chiffres suivant le central h atteindre.

On n'envisage pas de modifier le num6ro qu 'un abonn6 devra f.ormer pour at teindre un eorrespon- dant situ6 dans la zone locale ou suburbaine. Par eontre, sur le plan interurbain, le hombre de carac- t6res 'h euvoyer par l 'op6ratriee sera port6 h 7 lorsque l 'abonn6 demand6 se trouve dans la mSme aire de num6rotat ion, et 'h 10 lorsqu'il s'agit d 'a t te indre un abonn6 appar tenant h une autre aire (les 7 caraet6res pr6c6dents q- les 3 chiffres du code de l 'aire deman- d6e).

Dans les villes dont la nun16rotation est h 7 chif- fres, t o u s l e s centres ont des noms. Dans certaines localit6s, le central est d6sign6 par 2 lettres et I chiffre, dans d 'autres par 3 lettres. L'op6ratrice aura recours aux m6mes codes de centraux que ceux utilis6s par les abonn6s ; le probl6me est donc simple dans ce cas.

Dans les villes h num6rota t ion h 6 chiffres, le code du central comporte g6n6ralement deux caract6res, lettres ou chiffres. On a t t r ibuera aux divers centraux des codes "a 3 lettres qui corYespondront aux trois premi6res lettres du nora du central, lorsque tou t au Inoins ce central poss6de un nora.

Dans les villes h num6rotat ion "h 5 chiffres dans lesquelles les cent raux ne sont g6n6ralement pas d6sign6s par un nora, on fera pr6c6der ces 5 chiffres de deux lettres rappelant le nora de la localit6 ; le code indiquant le bureau central destinataire sera done compos6 de ces deux lettres et du 1 er des 5 chiffres. Par exemple, dans le cas d 'un appel des- tin6 h Lant ing (Michigan) l 'op6ratrice fera pr6c6der les 5 chiffres des let tres L A.

Los loealit6s avee une num6rota t ion 'h 4 chiffres et .lnoins recevront 6galement des codes compos6s de 3 earaet6res, comprenan t au tan t que possible les deux premi6res lettres du nom de la loealit6.

Nombre de villes ont des noms eommencant par un mot tel que San, Saint ou New ; il sera dans ces cas impossible d'6tablir une correspondance directe entre le code et le nora de la ville.

MODE OPERATOIRE

Deux cas sont pr6vus, selon que lc bureau inter- urbain de d6part est 6quip6 ou non 6quip6 avec en- registreurs.

A) S'il n 'en comporte pas (ce qui scra le cas g6n6- ral des centres interurbains ordinaires), l 'op6ra- trice prendra un circuit vers la direction d6sir6c dans le multiplage. I1 est h noter que t o u s l e s faisceaux qui lui seront accessibles dans le multiplage seront (( a utilisation 61ev6c ~, saul celui qui relic le centre "h son (, Home Center )~.

L'op6ratriee aura le choix entre 3 voies au maxi- mum : une vole de premier choix, une vole d6tourn6e passant pat' un central interm6diaire et la vole de dernier choix vers h, (( Home Center )).

A . C H O V E T [ANNALES DES rl"I~I,~COMMUN1CATIONS

La voie de premier choix pourra 6tre : a) Une vole directe. Dans ce eas l 'op6ratrice forme simplement le

num6ro appel6 (de 3 h 7 caract6res). b) Une vole empruntant en transit tin central

interurbain ordinaire 6quip6 d 'un appareillage de coimnutation automatique du type pas "h pas.

L'op6ratrice dcvra former un code arbitraire (3 chiffres au maximum) suivi par le num6ro de l 'abonng demand&

c) Une voie emprunlant en transit un central interurbain ordinaire 6quip6 d 'un appareillage de commutat ion automatique du type Crossbar (avec enregistreur).

L'op6ratricc devra former les 7 earact6res pr6vus par le plan national de num6rotatiou.

II cst h notcr que dans certains eas, la diversit6 des modes op6ratoires impos6s h l 'op6ratrice am6nera "h limiter h deux ]es voles .utilisables.

13) l)ans les bureaux interurbains 6quip6s avec enregistreurs (cas des (( control switching points )) et de certains eentrcs ordinaires importants) ou bien l 'op6ratrice prendra un circuit dans le multiplage, ou bien elle utilisera un 6quipement de s61ection automatique, le choix de la m6thode d6pendant de facteurs 6conomiques. Avec la 2 e m6thode, l'op6- ratrice devra dans tous los cas envoyer le num6ro complet, int6rieur "a l'aire de num6rotat ion (7 carac- t@es) ou national (10 caract6res) selon le cas ; cette m6tbode pr6sente 6videmment l 'avantage de com- mander l 'acheminement d6tourn6 de fa~on automa- tiquc.

En cas d 'encombrement complet, l 'op6ratrice sera avis6c par un signal sp6cial.

Une op6ratrice pourra at teindre une op&atrice d'un bureau distant. Pour cela, elle enverra un code h 3 chiffres earact6ristiques de ce bureau (pr6c6d6 6ventuellement du code de l'aire de num6rotat ion h laquelle il appartient) et le fera suivre :

- - des chiffres (( 131 , pour obtenlr les rensei- gnements,

- - des chitt'res , 1121 )~ pour faire v6ritier l '6tat de la ligne du demand6,

- - des chiffres (( t l ,, plus 2 ou 3 caract6res, pour obtenir une position de trafic diff6r6 ou une op6ra- trice assistante.

()u tie manquera pas de rcmarquer l 'analogie eulrc le plan de num6rotal ion adopt6 aux U. S. A. et le plan de num6rotation de l 'Administrat ion fran- (:aise, compte tenu des diff6rences provenant de la disproportion entre l '6tendue du terri toire et le nombre d'abonn6s '~ desservir.

11 u'cst pas besoin de dire que nous ignorions lcs 6tudes en cours en Am6rique au moment 06 nos propres 6tudes ont 6t6 faites. Cette coincidence, ]orsque nous l 'avons connue, nous a confirm6 dans la conviction que notre solution 6tait logique et bien adapt6e "h cc dillicile probl6me. A suivre.

Le Gdrant : A. DUTILLEUL.

Impriln6 par A. TAFFIN-LEFORT, h Lille (France). - - Published in France