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Le territoire, regards géographiques
François MoulléMaître de conférences
Laboratoire DYRT - EA 2468 / mesh
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1. Les géographes et le territoire
• Le territoire est une maille de gestion de l’espace tout en étant aréal et réticulaire ; c’est le capillaire qui unit et lève la contradiction,
• Les territoires sont individuels et collectifs,
• Des associations particulièrements significatives :
Identité et altérité
Solidarité et espacement
Sécurité et reproduction
• Une multitude d’appropriations, individuelles, collectives, communautaires, organisationnelles, institutionnelles,
• Des rapports spécifiques d’appartenance réciproque entre :
l’habitant et l’espace habité
maintien de lacohésion du groupe
organisation sociale
maintien duterritoire : patrimoine
du groupe social
matérialité du territoire
identité
Figure 1 : Le territoire, identité et patrimoine
Source : F. Moullé d’après M. Le Berre, p. 635
2. L’être géographique, au cœur de l’espace
• La grande distinction kantienne entre la Terre et le monde,
• Les trois niveaux de compréhension de Jürgen Habermas :
– un monde objectif, celui quantifiable et concret,– le monde social / espace social,– le monde subjectif (les valeurs psychologiques et dimension idéelle) / l’espace vécu,
• La géographicité de l’individu .
langue
sentiments du "coeur"
sentiments d'appartenances
sens de la vie
les modes de pensˇesapproche de la santˇ
sens du touchersens de l'odoratsens du go˛tsens de la vuesens de l'ou•e
TERRITOIRE
EDUCATION
Figure 2 : La place des sens dans la construction du territoire
Réalisation F. Moullé
Figure 3 : L’être humain, entre appropriation et bien commun.
La question de l’Ici et de l’Ailleurs
Source : A. Moles (1998, p. 107)
• La dialectique qui oppose ce qui est personnellement approprié à ce qui correspond au bien commun, à une appropriation collective,
• La question du « moi » par rapport au groupe qui se traduit par des coquilles,
• La difficulté : fixer de manière nette la limite entre l’espace public et l’espace privé.
le territoire ne ressort pas simplement de la fonction ou de l’avoir, mais de l’être.
« perdre son territoire, c’est disparaître ! »
3. À la recherche du territoire
• Si le territoire n’échappe ni à l’ordre du pouvoir, ni à l’ordre de la nature, il est avant tout une construction sociale,
• C’est le rapport à l’autre qui est constitutif de l’appropriation, sans l’autre, le Moi s’oppose à l’Infini, c’est-à-dire à rien,
Moi-Ici l’Autre-Ailleurs
Le territoire :– territorialisation,
– déterritorialisation,
– reterritorialisation, comme par exemple les processus actuels de
réappropriation d’éléments de l’histoire pour une valorisation patrimoniale.
Le territoire est vivant puisque le résultat d’expériences indiviuelles et collectives.
L’individu et le territoire
éducation
valeurs collectives cheminement individuel
Le groupe et le territoire
• Le territoire est l’élément structurant d’un groupe, • Il réactualise la valeur territoriale dans un monde
contemporain où la mobilité et le rapport au temps pourraient faire croire à l’abolition du territoire.
Dans bien des cas l’Etat-nation comme les constructions supra-nationales sortent du champ de l’expérience vécue de l’individu
comme du groupe. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de représentation (L. Sfez), mais
cette dernière se forge à partir de médiateurs largement influencés par les idéologies.
Territoire et pouvoir, un couple structurant
• le collectif se structure par des règles, par le droit, • Le territoire ne se conçoit pas sans le pouvoir même si
ce dernier n’est qu’un élément parmi d’autres,
• Le pouvoir a donc pour mission de projeter l’idéel collectif dans une perspective territoriale d’avenir,
• La mémoire collective et la patrimonialisation correspondent à des choix d’éléments signifiants qui donne sens à un projet collectif.
Emboîtement et juxtaposition des territoires dans le système-monde contemporain
• Situation d’une extrême complexité :– la superposition d’un ordre ancien lié à la statique
des Etats-nations historiquement récents,– la dynamique des échanges et des mobilités
permettant la multiplication des espaces vécus et des appropriations,
• Chaque individu a une multitude d’expériences sur des lieux différents.
• les territoires s’emboîtent comme des poupées russes,
• une appartenance locale est à priori plus prégnante qu’une appartenance nationale ou supra-nationale. Plus l’échelle est grande, plus l’Ailleurs s’affirme,
• Cet emboîtement n’exclut pas des passerelles à des échelles fines liées à des expériences vécues.
Hiérarchisation et juxtaposition des territoires sont de fait complexifiées par les gradients entre le réel représenté et les représentations plus ou
moins idéalisées et idéologisées.
Le territoire, regards géographiques
François Moullé
Maître de conférences
Laboratoire DYRT - EA 2468 / meshs
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