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Muyambo quitte la majorité sans son parti Près de 400 militants de 11 fédérations à l’étranger et 25 à l’intérieur du pays dénoncent les dérives de la famille de Tshisekedi qui veut faire main basse sur le parti Le précédent burkinabè sur l’Afrique La RDC entre démocratie et stabilité Bukanga Lonzo 20.000 T de maïs en mars 2015 Hebdomadaire, Ed. N°007, du 19 nov. au 25 nov. 2014, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USD Editeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: [email protected] VIFCONGO DU LE Pge 5 Pge 2 Pge 4 Pge 7 Les Congolais ont plus besoin de se rassembler pour faire un front com- mun pour la stabilisation de leur pays plutôt que de se lancer dans une conquête éfreinée du pouvoir, esti- ment de plus en plus d’analystes en Occident Tsunami à l’UDPS Le vif du congo 7.indd 1 18/11/2014 17:49:37

Le vif du congo 7

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Le journal hebdomadaire congolais

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Page 1: Le vif du congo 7

Muyambo quitte la majorité sans son parti

Près de 400 militants de 11 fédérations à l’étranger et 25 à l’intérieur du pays dénoncent les dérives de la famille de Tshisekedi qui veut faire main basse sur le parti

Le précédent burkinabè sur l’Afrique

La RDC entre démocratie et stabilité

Bukanga Lonzo

20.000 T de maïs en mars 2015

Hebdomadaire, Ed. N°007, du 19 nov. au 25 nov. 2014, Kinshasa - RDC 2000fc, Etranger 2,5USDEditeur JONAS EUGENE KOTA, Tél.: +243998283702, e-mail: [email protected]

VIFCONGODU

LE

Pge 5

Pge 2

Pge 4Pge 7

Les Congolais ont plus besoin de se rassembler pour faire un front com-mun pour la stabilisation de leur pays plutôt que de se lancer dans une conquête éfreinée du pouvoir, esti-ment de plus en plus d’analystes en Occident

Tsunami à l’UDPS

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Page 2: Le vif du congo 7

POLITIQUE 2

Le nouvel ordre poli-tique qui s’est instauré au Burkina Faso ne cesse de susciter des commen-taires et des projections sur ce que pourrait être le

sort d’autres pays qui vivent les mêmes circonstances qui ont fait basculer le pouvoir de Blaise Compaoré. Ces commentaires et projections tournent, non pas seulement autour de la démis-sion de Blaise Compaoré – qui voulait faire modifier la Constitution afin de se représenter à la prochaine présiden-tielle -, mais aussi de la prompte réac-tion de l’armée et de la classe politique qui ont su organiser rapide une transi-tion autour d’un pouvoir civil.

Le précédant burkinabè devrait-il constituer un avertissement pour les autres pays en débat sur une éventuelle révision de la Constitution ? Poser ce-tte question, c’est ouvrir la voie à une réflexion plus profonde et existen-tielle s’agissant des fondements qui devraient soutenir l’évolution des Na-tions. La tendance générale, et parfois hâtive, est d’enserrer indistinctement les Nations dans le moule unique de la démocratie avec ses trois axes de la Gouvernance (transparence), la jus-tice ainsi que les droits de l’homme avec sa série des droits et libertés.

Pour autant que l’ordre mondial s’intéresse à ce modèle d’organisation de la société, des expériences vivantes montrent qu’il ne constitue pas toujo-urs le sésame du développement et du bien-être des populations. Plusieurs pays de l’Orient, tels que la Chine, le Japon et tant d’autres s’inscrivent par-mi les grandes puissances au monde sans nécessairement faire droit au modèle de démocratie occidental. Loin de nous l’idée de rejeter carré-ment ce modèle, il semble simplement qu’il est quelque peu hâtif de s’en tenir à cela comme passage obligé pour le développement des Nations. Celles-ci n’empruntent, en effet, pas les mêmes

Le précédent burkinabè sur l’Afrique

La RDC entre démocratie et stabilité

voies de leur vie et ne subissent pas les mêmes influences sociohistoriques pour devoir ainsi revêtir une robe identique. C’est, notamment, le cas des pays de la région des Grands Lacs, particulièrement la République Dé-mocratique du Congo qui a une con-figuration bien spécifique et a connu des événements tout aussi spécifiques qu’aucun autre pays au monde n’a vécu.

La RDC est un cas à partAvec ses dimensions sous-continen-tales, la RDC jouit d’une position stra-tégique qui fait d’elle le carrefour des économies de la région, voire même du continent et devient incontournable dans la stratégie d’intégration région-ale. Elle a aussi cette particularité de disposer d’un potentiel minier unique au monde, notamment avec des min-erais que l’on ne trouve presque nulle part ailleurs (l’exemple du coltan), al-ors qu’ils sont de plus en plus deman-dés dans les industries de haute préci-sion. Ce scandale géologique suscite d’ailleurs des convoitises à la base des agressions récurrentes dont elle est victime.

Au plan culturel, la RDC représente une diversité inédite avec plus de 450 tribus répartis sur toute l’étendue du territoire et qui subissent autant d’influences qui forgent, elles, le com-portement. Il s’agit alors de fédérer toutes ces différences pour faire une Nation unique, ce qui n’est pas chose facile.

Au plan sociohistorique, la RDC est, sauf erreur, l’unique pays au monde qui aura subi les affres d’un conflit étranger qui déferla sur son territoire pendant plus de 20 ans. Il s’agit du génocide rwandais qui fit déplacer plus d’un million des Rwandais vers la RDC où se poursuit le conflit entre

le pouvoir en place et la rébellion des FDLR. Au-delà de ce drame se profile celui du plan de balkanisation du pays qui sous-tend le trafic illicite de ses ressources et, ce faisant, par des com-plicités internes qu’il est question de combattre.

Face à l’impératif de la paix et la sta-bilité du pays, gage de tout développe-ment, il est alors question de savoir situer le rôle de la démocratie et ce qu’elle pourrait apporter pour réso-udre cette épineuse problématique de la paix et la stabilité. Devant tous ces vents contraires qui menacent la Na-tion dans ses fondements, et toutes les vertus de la démocratie restant égales par ailleurs, ne vaut-il pas mieux con-solider d’abord cette même Nation en renforçant la stabilité, la paix et la cohésion nationale avant de travail-ler sur l’ancrage des valeurs démocra-tiques ?

Entre démocratie et stabilitéAu cours d’un entretien, lundi 17 no-vembre 2014 sur RFI, répondant à la question de savoir ce dont un pays comme la RDC aurait besoin entre la stabilité et la démocratie, Jean Marie Guéhenno, ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix et actuel Président de l’International Crisis Group, répondait ce qui suit : « Dans les pays comme le Congo, il est difficile de gérer la démocratie. Je pense que la stabilité du Congo se ré-alisera le jour où les composantes de la société se retrouveront dans le pou-voir et à travers les provinces ». Cette réflexion est de plus en plus partagée dans les cercles de réflexion en Occi-dent, au regard de la situation spéci-fique de la RDC aujourd’hui par rap-port aux impératifs de la démocratie.En fait, Jean marie Guéhenno évoque l’ouverture que le Président de la Ré-

publique, Joseph Kabila, prône dans le processus de pacification et de ren-forcement de la cohésion nationale. Les Concertations nationales con-voquées dans cette logique visaient, justement, « la réunion de toutes les couches sociopolitiques de la Nation afin de réfléchir, d’échanger et de dé-battre, en toute liberté et sans con-trainte, de tous les voies et moyens susceptibles de consolider la cohé-sion nationale, de renforcer et étendre l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national en vue de mettre fin aux cy-cles de violence à l’Est du pays, de con-jurer toute tentative de déstabilisation des institutions et d’accélérer le dével-oppement du pays dans la paix et la concorde ».

Ce forum avait abouti à une série de recommandations visant, entre autre, la décrispation du climat politique et la consolidation de l’unité nationale. C’est fort de cela que, d’une part, le Chef de l’Etat avait décidé d’accorder l’amnistie à des détenus pour crimes de guerre et fait insurrectionnel et, d’autre part, annoncé la formation d’un gouvernement de cohésion na-tionale qui comprendrait toutes les composantes sociopolitiques. Une frange de l’opposition et de la socié-té civile avait décliné l’invitation et n’avait pas pris part à ce forum. Mais aujourd’hui, ce groupe, particulière-ment l’UNC de Vital Kamerhe en ap-pelle à un « dialogue inclusif », même s’il rejette toute idée de « partage du pouvoir ».

Pour un front commun pour la NationEn fin de compte, il se dégage une entente tacite, mais non encore sin-cèrement partagée, quant à l’impératif d’une vraie unité qui cimentaire la sta-bilité nécessaire au développement.

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Dans un hémicycle pourtant réservé aux débats sur le devenir du Con-go, des représent-ants du peuple, las

de ne pas se faire soumettre mutu-ellement par la force de leurs idées et arguments, et oubliant la tradi-tion démocratique du vote pour se départager, n’ont pas trouvé mieux que de se prendre par la barbichette dans une bagarre qui en a désolé plus d’un. Désolant, en effet, lor-sque l’on connaît les deux pugilistes pour la retenue qui les caractérise.

Mais qu’est-ce qui a bien pu les amener jusqu’à de tels extrême en public et en direct des différents médias présents ? On épiloguera longtemps sur cette question et l’on sera parfois buté à des raccour-cis du genre « ça n’arrive pas qu’en RDC ». Il y a des années, en effet, des politiciens chiffonniers s’étaient bousculés sur le podium du Palais du peuple, sous le regard de Mgr Monsengwo qui présidait alors la Conférence nationale souveraine. On a vu des politiciens en débat sur un plateau de télévision se bouffer les oreilles à coups de dents.

Oui, ceci n’est pas nouveau. Mais il est une chose que chacun devrait intérioriser : lorsqu’on est un élu, on ne s’appartient plus, mais bien en mandant qui attend des résultats. Bien de nos politiciens oublient ce-tte réalité et agissent régulièrement suivant leurs propres intérêts. Par exemple, boycotter régulièrement les prises de décision à l’issue d’un débat auquel on a pourtant pris part n’est rien d’autre qu’un déni de démocratie. Ceux qui s’y adonnent régulièrement dans l’intention de prendre la Nation en otage ne sont pas moins à blâmer que ceux qui en viennent aux mains…

Jonas Eugène KOTA

POLITIQUE 3

Députés et bagarreurs

Edito

Burkina Faso, quel avertissement ?

La chute du pouvoir de Blaise Compaoré au Burkina Faso est-elle un signal fort pour les au-tres pouvoirs à travers le continent africain ? Bien

d’analyste ont déferlé dans les médias pour soutenir cette donne et avancer que les autres dirigeants africains n’ont qu’à tirer les leçons d’une telle fin pour savoir s’aménager une issue honorable. Une telle analyse ne pou-vait qu’être faite au regard de certaines similitudes qui sautent aux yeux, non pas seulement dans la position de l’opinion générale internationale, mais aussi dans les différentes situations politiques qui prévalent dans un cer-tain nombre de pays, notamment la République Démocratique du Congo.

Sans détour, l’on sait que la préoccu-pation globale tourne autour du débat sur la révision ou pas de la Constitu-tion qui permettrait à des Chefs d’Etat de s’aménager la possibilité d’un nou-veau mandat, alors qu’ils épuisent déjà ceux prévus dans les Constitu-tions de leurs pays respectifs. Au mo-ment de sa chute, Blaise Compaoré se trouvait à un jour de franchir le rubi-cond. C’est, en effet, au lendemain de l’annonce de sa démission, soit le 1er novembre 2014, qu’il avait prévu de déposer au Parlement le projet de loi portant suppression de l’article 37 de la Constitution en vue de pouvoir se représenter à la présidentielle. Com-paoré allait ainsi être à sa troisième fois de faire modifier la Constitution pour se représenter.

Avant cela, le Président Burkinabè faisait l’objet d’énormes pressions aussi bien de la rue que de la classe politique et de la communauté internationale.

On apprendra plus tard que, comme lors du printemps arabe, l’Occident a apporté sa part de pression tout en soutenant la rue, dans le but de faire tomber Blaise Compaoré qui totalisait déjà 5 mandats à la tête du pays dep-uis qu’il avait renversé et assassiné son compagnon d’armes Thomas Sankara.

Compaoré avait rendez-vous avec son destinTous les ingrédients étaient ainsi réu-nis contre Blaise Compaoré pour lui barrer la route. Sa longévité au pou-voir, liée à la lassitude qu’elle entraîne toujours, a conduit à une envie pro-fonde de changer d’air, quel que soit le bilan qu’il pouvait présenter. On comprend, dès lors, pourquoi, mal-gré le travail du temps, la disparition tragique que Thomas Sankara a donné des ailes même à la génération qui n’a pas connu ce dernier, sinon dans les récits.

Blaise Compaoré aura aussi eu en sa défaveur le fait, justement, d’avoir vécu deux générations, deux époques de la géopolitiques à travers le monde et qui ont eu des influences diverses et à des niveaux différents à travers les pays du Continent. Il faut noter, en ef-fet, que les différentes parties du Con-tinent n’ont pas vécu les mêmes événe-ments ayant affecté, d’une manière ou d’une autre, le cour de leurs histoires respectives. Le passé récent et sanglant de l’Afrique centrale, et particulière-ment celle des Grands Lacs, n’est pas à comparer, par exemple, avec celui de l’Afrique australe ou de l’Afrique du Nord.

Par ailleurs, les différents régimes en place ne sont pas basés sur les mêmes contextes de leur arrivée au pouvoir. Compaoré a pris les rênes du pouvoir après un coup d’Etat sanglant et sous la guerre froide, dans un contexte fort suspect où le nouvel homme avait tôt fait, malgré son ignominie, de se faire adouber dans le dispositif géostra-tégique des influences de l’époque, quitte à chercher à s’adapter aux évo-lutions du temps. Ceci n’est pas à con-fondre avec les nouveaux contextes où la plupart des Chefs d’Etat passent par les urnes et subissent, notamment, les contraintes des principes tels que celui de l’Union Africaine qui exclut toute prise du pouvoir par les armes. Ces mêmes pays qui subissent les pres-sions de démocratisation dans un contexte de guerre souvent orchestré par ces mêmes donneurs de leçon de démocratie et de bonne Gouvernance.

Faire la part entre les intérêts occi-dentaux et le des-tin des AfricainsDans le nouvel ordre des influences entre puissances après les décennies de clivage Est-Ouest, tous les coups semblent désormais permis pour les grandes puissances qui tiennent à maintenir une mainmise sur des zones d’intérêt à travers le contrôle des régimes en place. L’époque des protec-torats des pouvoirs semblent avoir la peau dure dans une certaine mesure, certes, mais il faut, désormais, tenir compte des enjeux économiques et de développement qui mettent le souve-rain primaire au cœur des préoccupa-tions. C’est du moins ce que certaines

Le besoin d’assouvir les ambitions des uns et des autres a pris le pas sur la né-cessité primordiale de sauver la Nation contre les menaces extérieures. Cette soif du pouvoir conduit même à des complicités ou à l’instrumentalisation des agressions dans le seul but de dis-qualifier des adversaires politiques sans considération du danger qui guette la Nation.

La Notion de pouvoir est devenue à ce point plus proche du besoin d’assouvissement des ambitions in-dividuelles qu’on en oublie la finalité

qui est d’œuvrer pour le bien-être de la population dont on instrumental-ise aussi les aspirations. Aujourd’hui, la RDC a plus besoin d’asseoir et con-solider sa stabilité que des bras de fer et des bousculades aux portes du pou-voir alors que 2016 se trouve à deux années de nous. Tous les Congolais devraient donc rallier le processus de paix et rejoindre le front commun pour la Nation. C’est sur le socle d’une paix durable, de la stabilité et de la cohésion nationale que pourra se bâtir une démocratie véritable et non ce qui n’est aujourd’hui, dans les esprits de

certains, qu’une ristourne au sommet de l’Etat.

Si donc le Burkina Faso a « réussi » sa petite transition entre le départ de Compaoré et l’institution d’un nou-veau pouvoir civil pour une transi-tion apaisée, il est hâtif d’y trouver les ingrédients d’un effet domino sur des pays comme la RDC où, d’ailleurs, le débat sur la révision ou pas de la Con-stitution est encore informel et n’a pas atteint les institutions.

Jonas Eugène Kota

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Page 4: Le vif du congo 7

POLITIQUE 4

puissances affichent officiellement, puisque l’on sait combien, à travers leurs multinationales, elles sont à la base de certains drames à travers le monde.

A la lumière de ce qui précède, y avait-il lieu de se laisser aller à des extrapo-lations quant à la possibilité d’une métastase du cas Compaoré à travers le reste du Continent. Nous venons de voir que l’exercice est bien tentant du simple faite des similitudes quant à la fin de mandat de certains Chefs d’Etat en 2014, 2015 et 2016, mais aussi au regard des débats sur les révisions ou pas des Constitutions.

Mais là devrait s’arrêter cette com-paraison et les conclusions qui en ont découlé, parfois hâtivement. Le Burkina Faso et le Burundi sont les seuls pays qui peuvent aisément être comparés, puisque c’est là que les in-stitutions ont été interrogées et même sollicitées quant à la révision ou pas de la Constitution. Au Burundi, en effet, le Président Nkurunziza, qui

détient pourtant la majorité au Parle-ment, avait manqué, d’une seule voix, de faire passer son projet de loi por-tant modification de la Constitution autour du nombre des mandats prési-dentiels.

Mais Nkurunziza, lui, n’a pas subi le même déferlement que Compaoré dont le dernier courait encore. Face à la pression grandissante, le Président burkinabè s’est livré à des reculades pour revenir aux bons sentiments, mais sans plus. Il a décidé de retirer son projet, de dialoguer avec l’opposition et même de former un Gouvernement d’union dans le cadre d’une transition consensuelle, mais rien n’y fit. La ré-alité est que, pour lui, les dés étaient déjà jetés, et en haut lieu.

La RDC, un cas à partLa situation en RDC est encore bien loin des cas burundais et burkinabè. Ici, en effet, aucune institution n’a en-

core été interrogée ou sollicitée. Lors de l’ouverture de l’actuelle session, Au-bain Minaku, Président de l’Assemblée Nationale, avait évoqué la nécessité d’un débat institutionnel sur le sujet, mais la question ne figure pas dans l’ordre du jour de ladite session, pas plus qu’au Sénat où le Président Kengo s’est personnellement exprimé du haut de la tribune de cette chambre haute, mais sans pour autant provoquer de débat.

Le passé historique de Compaoré, qui lui est revenu au visage après plus de 30 années de pouvoir n’a aucun rap-port avec celui d’un Joseph Kabila qui est encore jeune, mais qui passe un mandat de vrai combattant où la prin-cipale activité aura été de maintenir son pays dans la paix et de protéger l’intégrité du territoire nationale face à toutes ces convoitises qui nourrissent les envie de partition du territoire na-tionale.

Par contre, les Africains, en géné-ral, et les Congolais en particulier

devraient réfléchir sur les événements du Burkina Faso par rapport à leur propre dessin. Le nouveau contexte de démocratie, quoi que prôné par les Occidentaux comme modèle de développement, ne doit pas faire per-dre de vue le grand enjeu du contrôle de leurs propres destinées et non plus dépendre des schémas étrangers dont les soubassements sont loin d’intégrer les aspirations profondes des peuples.

La succession d’événements à Ouaga-dougou devrait donc résonner comme un avertissement, une alarme quant à la nécessité d’une vigilance tous azimuts afin que les peuples afric-ains, particulièrement les Congolais, ne se fassent enserrer dans un destin commun calibré sous d’autres cieux. Le Congolais a su forger sa maturité dans le sang et dans la chair et devrait savoir, désormais, quels choix opérer pour tendre effectivement vers son destin authentique.

Jonas Eugène KOTA

Jean Claude Muyambo, Prési-dent du parti Solidarité Con-golaise pour la Démocratie (SCODE), député honoraire, a annoncé avoir quitté la Majorité Présidentielle pour

œuvrer désormais dans l’opposition «Je prends congé de la majorité prési-dentielle. Et c’est terminé ! J’entre dans l’opposition. Aujourd’hui, quand vous

Muyambo quitte la majorité sans son parti

venez me voir, vous devrez être en présence d’un opposant au régime de Kabila», a déclaré Jean-Claude Muy-ambo qui dit en avoir eu marre de l’absence de débat au sein de sa désor-mais ancienne famille politique au su-jet de la révision ou pas de la Consti-tution.

Depuis quelques mois, en effet, Muy-

ambo multipliait des déclarations dans lesquels il s’opposait à toute révision de la Constitution. Quant à savoir dans laquelle d’entre l’opposition républic-aine et celle radicale il allait désormais évoluer, Muyambo a dit qu’il allait mener sa propre opposition. «Je suis dans mon opposition à moi, je quitte le pouvoir j’entre dans l’opposition pour que le Congo aille de l’avant. Et je suis avec le peuple».

Qu’en est-il alors de son parti politique, la SCODE ? Des sources proches de ce parti, il se rapporte que la SCODE avait déjà désavoué et exclu Muyambo pour déviationnisme par rapport à la ligne politique de la Majorité. Jean Luc Canivet Kinyongo Saleh, co-fondateur et Secrétaire Général du parti, rap-portait dans une récente déclaration exploitée par notre confrère Africa News que «Jean-Claude Muyambo est en opposition visible contre le Prési-dent Joseph Kabila depuis avril 2012». Pour preuve, il a rappelé que l’ancien bâtonnier de Lubumbashi l’avait an-noncé lui-même dans une déclaration diffusée le 26 avril 2012 sur RFI.Ce faisait, ajoutait Kinyongo, Muy-

ambo avait rompu toute collaboration avec Kabila de qui il ne pouvait plus s’attendre à un quelconque soutien. Déjà en son temps, rappelle encore le SG de SCODE, ce parti avait adressé une correspondance au Secrétaire exécutif de la MP, Aubain Minaku, dans laquelle il réitérait son appar-tenance à la MP avant de préciser qu’ «aujourd’hui, rien n’a changé par rap-port à cette option».

Commentant et essayant de justifier le comportement de son ancien mentor, Kinyongo Saleh explique que Muy-ambo Kiassa «vient là de faire éclater à l’opinion une somme des frustrations qu’il accumule depuis plus de deux ans contre les structures dirigeantes de la MP qui, selon ce qu’il a toujours prétendu, n’ont rien fait, en son temps, pour le soutenir alors qu’il se battait à la Cour Suprême de Justice pour faire valoir un mandat de député national qu’il aurait gagné et qui lui aurait été volé par la ruse de la CENI».

Axel Omba

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Page 5: Le vif du congo 7

POLITIQUE 5

L’Union pour la Démocra-tie et le Progrès Social (UDPS) vit-elle les temps de sa fin ? En tous cas, l’absence prolongée de son Président national,

Etienne Tshisekedi, a livré le parti à des vents contraires qui, si l’on n’y prend garde, risquent de l’emporter, si seulement on ne va pas assister à des dissidences. Alors que l’Udps sombre progressivement dans une léthargie causée par une guerre larvée entre différents cercles autour de sa gestion politique, c’est un véritable tsunami que le parti vient de connaître avec une pétition signée par 11 fédérations du parti à l’étranger et 25 à l’intérieur du pays, y compris la ville de Kinshasa et les bastions tshisekedistes des deux Kasaï. Ironie du sort : sur les 369 sig-

natures que comporte le document, les pics sont observés aussi bien à Kin-shasa, siège national du parti, qu’au, Kasaï Oriental et au Katanga où Félix Tshisekedi, principal décrié, a effectué récemment une tournée.

Intitulé « appel à barrer la route au déviationnisme qui s’est incrusté à l’UDPS en l’absence prolongée du Président du parti, Etienne Tshisekedi », la « déclaration de la base du parti » évoque « le grand malaise dû à la situ-ation confuse et extrêmement drama-tique » qui règne actuellement au sein de ce parti. Attribué donc à l’absence prolongée de Tshisekedi, ce malaise, poursuit la déclaration, « a laissé la porte ouverte et a donné des ailes aux membres de la famille biologique pour une intrusion inadmissible dans

Tsunami à l’UDPSla gestion quotidienne du parti en ré-gentant tout ce qui s’y fait ».

Les signataires citent nommément Fé-lix Tshisekedi dont la présence à Kin-shasa a facilité cette intrusion. Il est accusé de s’être accaparé « de l’appareil du parti pour exercer toutes les fonc-tions en son sein, devenant l’homme-orchestre. Le Secrétaire Général, censé être le chef de l’exécutif, s’est effacé devant lui, laissant le champ libre au nouveau chef autoproclamé.

A titre illustratif, les signataires se de-mandent s’il est « normal qu’un nou-veau collaborateur, issu de nulle part, puisqu’il n’est pas membre régulier de l’Udps en Belgique, devienne su-bitement le porte-parole du parti », surtout lorsqu’on constate que le con-

cerné est, par ailleurs, son médecin traitant qui détient donc son bulletin de santé.

Tout en dénonçant à nouveau la mainmise de la famille biologique qui risque de porter un coup sur les valeurs démocratiques, les signataires désavouent aussi bien Félix Tshisekedi que la SG du parti, et s’en tienne à la seule personne de Tshisekedi qui est habilité, pour eux, à engager le parti. Un gros dilemme lorsque l’on sait que celui-ci est indisponible.

Ci-dessous l’intégralité de la « déclara-tion de la base du parti ».

Axel Omba

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Page 6: Le vif du congo 7

POLITIQUE 6

La tournée que Félix Tshisekedi vient d’effectuer jusqu’en dehors de sa circonscription électorale est vue comme

l’ouverture de la course à la relève du sphinx de Limete, même si le fils de l’autre est loin de faire l’unanimité comme dauphin et, donc, non comme héritier, tandis que les observateurs peinent à trouver un homme de poigne qui prendrait la relève du sphinx de Limete le moment venu…Inquiétude, agacement et interroga-tions se mélangent dans les sentiments des cadres et militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), non pas seulement autour de l’état réel de la santé de son Président national, Etienne Tshisekedi, mais aussi du sort du parti en cette péri-ode où l’on observe des bousculades – notamment autour de l’affaire des 400 mille Usd de la campagne électorale – qui donnent clairement l’impression que les esprits sont déjà à la quête d’une relève. Une relève, si pas phy-sique et politique, du moins politique s’il s’avère que Tshisekedi ne serait plus en mesure de conduire le parti et de le représenter aux élections. A Bruxelles où il est censé suivre des soins et sa convalescence, des membres du parti n’en peuvent plus de ne pas accéder à leur lider maximo. Un black-out total est imposé même sur son état de santé actuel et son lieu de repos.

Son fils, Félix Tshisekedi Kalombo as-sure à qui veut l’entendre que son père se porte bien après le contrôle médical qu’il a subi, mais qu’il a besoin de repos pour se remettre d’aplomb. Position que ne partage pas Albert Moleka, Di-recteur de cabinet et porte-parole de Tshisekedi récemment révoqué… par l’épouse de ce dernier, qui affirme que son ancien mentor a été effectivement hospitalisé pour des soins et non pour un contrôle médical.

Pendant ce temps, les sociétaires du parti se tirent déjà dans les jambes dans une sorte de mise au starter pour le lancement de la succession (relève ?) à la tête du parti. En effet, ce n’est un secret pour personne qu’au sein

Grandes manoeuvres politiques

UDPS, la succession est ouverte !de l’UDPS, même les tshisekedistes les plus invétérés le voient de moins en moins se relancer dans la politique active. Ceci justifie-t-il les récentes mises à l’écart ou l’éloignement de certains cadres comme Moleka ou la résurgence de cette vieille affaire des 400.000 Usd destinés à la campagne électorale de Tshisekedi et qui au-raient pris une destination inconnue ? L’on sait que cette affaire avait coûté son poste de Secrétaire Général à Jac-quemin Shabani, pourtant l’un des pivots de la campagne de Tshisekedi

fectué une tournée interprovinciale, officiellement pour battre campagne contre la révision de la Constitution. A l’UDPS on pensait que sa descente à Mbuji-Mayi se justifiait par le fait que c’est sa circonscription électorale. Mais en sortant de sa circonscription pour poursuivre sa démarche au Ka-tanga, Félix Tshisekedi a réveillé les soupçons quant à son intention, et à celle de sa mère, de s’imposer comme dauphin à la tête du parti et, plus tard peut-être, à la candidature du parti pour la présidentielle.

en 2011, avant que celui-ci ne soit lavé par la justice.

On croyait l’affaire clôturée après d’autres soupçons brièvement dirigés, cette fois-ci, contre Félix Tshisekedi et sa mère couramment appelée Maman Marthe. L’affaire vient de rebondir à Bruxelles d’où des cadres du parti au sein de la diaspora demandent carré-ment à ces derniers de justifier cette somme qui, dit-on, aurait été versée sur un compte bancaire de l’épouse de Tshisekedi.

Ces accusations interviennent au moment où, revenant de l’Europe où il est résident, Félix Tshisekedi a ef-

L’on sait depuis longtemps que le tan-dem Félix – Marthe agaçait de plus en plus à la 10ème rue/Limete, au point que des voix, même feutrées, s’élèvent de plus en plus pour dénoncer cette sorte de dynastie tshisekediste qui tend à s’installer aux commandes du parti. Qui plus est, les sociétaires du parti se demandent qui a donné mandat à Félix, et à quel titre, de sensibiliser contre la révision constitutionnelle au nom du parti. Interrogations d’intérêt quand on sait que le fils du sphinx de Limete est Secrétaire national chargé des relations extérieures…

Plus encore, ce qui ont suivi sa tournée et qui connaissent bien le parti et ses

animateurs constatent que Félix Tsh-isekedi n’était pas accompagné des cadres attitrés. Si ce n’est pas un choix du concerné, l’on croit comprendre qu’il s’agit là des signes du malaise qui couve au sein de l’UDPS dans cette démarche tendant à forcer la main ou à mettre les plénipotentiaires du parti devant un fait accompli. Ceux-ci ont du mal à réaliser qu’une personne, Félix Tshisekedi, coupé des réalités de son pays où il ne vient que périodique-ment, soit celui que l’on chercherait à imposer pour la magistrature su-

prême.

D’un autre côté, les observateurs se rendent compte qu’en réalité, l’UDPS ne dispose plus, aujourd’hui, des hommes de poigne, de la trempe d’un Tshisekedi, capables de prendre la relève du sphinx de Limete. En sorte que d’aucuns entrevoient la dispari-tion pure et simple du parti après Tshisekedi : ou bien il cessera tout simplement d’exister, ou il se nucléari-sera suite à une querelle de leadership comme les partis congolais nous y ont habitué.

Jonas Eugène KOTA

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ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT 7

Depuis 1976, les Congolais attendent la réalisation du port en eaux profondes qui doit être construit à Banana dans le

Bas-Congo pour régler le problème des ports de Boma et Matadi trop étroits et trop éloignés de l’Océan et qui coûtent cher. Les études réalisées en son temps n’ont jamais connu un début d’exécution. Mais à partir de 2011, on observe une nouvelle dynamique depuis que le Chef de l’Etat avait promis de lancer ce projet. Modero Nsimba, Directeur Général

Port de Banana : le projet prend corps

de l’Organisation pour l’Equipement Banana Kinshasa (OEBK) a annoncé au Vif du Congo que le Gouvernement a instruit son service, à travers la tutelle des Transports et voies de communication, en 2012 pour relancer les nouvelles études pour ce projet ainsi que pour la construction d’une ligne de chemin de fer jusqu’à Matadi où elle devra être connecté au réseau existent.Une commission nationale a été con-stituée et est composée de l’OEBK, du Groupe d’Etude sur le Transport (GET), de la SCTP ex-Onatra et du Bureau d’Etude pour l’Aménagement

Urbain (BEAU). Un bureau d’étude international devra aussi être recruté par le Gouvernement pour la valida-tion des données.En attendant, l’OEBK a déjà enregistré trois propositions pour la construc-tion du part. Il s’agit du Gouvernement sud-coréen à travers son agence de coopération internationale, de Dubaï Port International (DPI) et su groupe Bolloré. Quant à savoir quand ce pro-jet deviendra réalité, Modero Nsimba se veut prudent et affirme que cela devra prendre un peu de temps parce qu’il faut finaliser les études. Il a, ce-pendant, assuré que les travaux dev-

ront débuter avant fin 2016.

La construction du port en eaux pro-fondes devra résoudre le paradoxe de la RDC qui est le seul pays du Golfe de Guinée qui n’a pas de port mari-time alors qu’il a un accès sur l’Océan. Ce port favorisera l’accostage des grands navires, évitant ainsi le transit à Pointe-Noire et permettant aussi des activités commerciales de grande en-vergure. En effet, les experts assurent que « l’exploitation des 35 km du litto-ral va permettre au Bas-Congo de pro-fiter pleinement des grands marchés commerciaux, grâce à des échanges par voie maritime ».

Ce projet est, par ailleurs, porteur de plus de 55.000 emplois directs et in-directs et devrait coûter autour de 474 millions de dollars. Son impact économique devrait se traduire par la réduction des coûts d’accostage et, partant, des prix des produits impor-tés.

Pour Modero Nsimba, le frémisse-ment qui s’observe aujourd’hui autour de ce projet est une preuve que Jo-seph Kabila est un homme de parole. C’est, en effet, lui qui avait promis à la population que le port de Banana sera construit. Aujourd’hui, deux années après, les lignes bougent autour de la vision du Chef de l’Etat.

Jonas Eugène KOTA

Simulation de ce que pourra être le port en eaux profondes de Banana (croquis OEBK)

Les premières récoltes au parc agro-industriel de Bukanga Lonzo sont annoncées pour

le mois de mars 2015. Le Premier Ministre, Matata Ponyo, s’en est personnellement assuré lors d’une descente sur les lieux la semaine dernière où il avait présidé une réunion d’évaluation du comité de pilotage du parc agroindustriel de Bukanga Lonzo. Ces premières récoltes concerneront le maïs dont l’opération de semis avait été lancée le 22 septembre dernier. A cette occasion, 100 tonnes de maïs avaient été semées.A Bukanga Lonzo, Matata, Ponyo

Bukanga Lonzo : 20.000 tonnes de maïs attendues en mars 2015

a rappelé la vision qui sous-tend le projet de Bukanga Lonzo : « faire de ce secteur (ndlr : l’agriculture) l’un des piliers de l’économie congolaise, comme dans les années 60, réduisant ainsi la faim de plus de 20%, et attein-dre un taux supérieur à 6% du PIB. » Commentant l’ampleur des champs de maïs, il a noté que « 5.000 hectares de maïs, c’est une première, une vérita-ble révolution de l’agriculture » avant d’ajouter qu’ « avec cette première production attendue entre fin février ou mars 2015, nous allons passer à l’autre phase de production dans les mois à venir avec plusieurs millions

de tonnes de légumes, de haricot, de tomate, etc ». Et de conclure : « Vu sous cet angle, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, a réussi sa vision de moderni-sation, une des plus grandes démon-strations qui constitue le premier acte de ce secteur ».Pour sa part, Christophe Vahamwiti, Ministre de l’Agriculture et du dével-oppement Rural, a souligné qu’avec le projet des parcs agroalimentaires à implanter à travers tout le pays, la RDC a mis « véritablement le cap sur l’agriculture industrielle ». En plus de nourrir sa population, la RDC va exporter ses produits agricoles. Et

Vahamwiti d’ajouter : « Cela prouve l’engagement du Chef de l’Etat et de son Gouvernement, avec en tête le Premier Ministre Matata Ponyo, dans ce secteur les parcs agro-industriels qui vont également créer un système efficace de production alimentaire qui permettra à la majorité des Congo-lais d’avoir accès à une alimentation équilibrée ».La première activité en cours au parc agroalimentaire de Bukanga Lonzo s’étend sur une superficie de 5.000 hectares pour une production atten-due de 4 tonnes par hectare, soit au total 20.000 tonnes de maïs.

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INTERNATIONAL 8

Michel Kafando a déclaré mardi prendre "avec b e a u c o u p d ' h u m i l i t é " la charge de

président intérimaire, "conscient" que le pouvoir qu'il détiendra au Burkina Faso jusqu'aux élections de novembre 2015 "appartient au peuple", dans un court discours après sa prestation de serment. "Je reçois cette charge avec beaucoup d'honneur mais aussi avec beaucoup d'humilité, l'humilité de quelqu'un qui n'est là que pour une période transitoire, l'humilité de quelqu'un qui est conscient que le pouvoir qu'il détient appartient au peuple", a-t-il observé, en référence au peuple qui a renversé le président Blaise Compaoré le 31 octobre après 27 années de règne.

L'exercice du pouvoir "ne doit

Burkina Faso: le président Kafando conscient de détenir “un pouvoir qui appartient au peuple”

souffrir d'aucun abus, aucun excès", a affirmé Michel Kafando, rappelant l'attachement "hautement respectueux" des autorités intérimaires à la Constitution et à la charte de transition, qui définit les institutions

temporaires du pays.v "Notre pays ne saurait être une république bananière", a-t-il lancé devant plusieurs centaines de personnes, dont le lt-colonel Isaac Zida, qui a pris le pouvoir à la chute de M. Compaoré et qui doit le

transmettre symboliquement à M. Kafando lors d'une cérémonie de passation vendredi.

"A partir de la douloureuse expérience que nous venons de vivre, (...) nous avons les yeux ouverts, la jeunesse burkinabè a les yeux ouverts, les femmes burkinabè ont les yeux ouverts et plus rien ne sera comme avant s'agissant du respect scrupuleux de l'ordonnancement politico-juridique de notre pays", a prévenu le chef de la transition. Figure de la diplomatie nationale, Michel Kafando, 72 ans, a été ambassadeur de Haute-Volta (l'ancien nom du pays) puis du Burkina Faso auprès des Nations unies, respectivement en 1981-1982 et 1998-2011. Il a également été ministre des Affaires étrangères dans plusieurs gouvernements entre 1982 et 1983.

(AFP)

Le nouveau témoin dans l'affaire de l'attentat contre l'avion de l’ex-président rwandais Juvénal Habyarimana - le 6 avril 1994 à la veille

du génocide -, a disparu depuis jeudi 13 novembre. Ce témoin devait être entendu prochainement par les juges Marc Trévidic et Nathalie Poux. Selon les témoignages recueillis par RFI, Emile Gafirita aurait été enlevé, à Nairobi, au Kenya, par deux hommes qui l'ont menotté et forcé à entrer dans leur véhicule. La police kényane assure ne pas avoir procédé à son arrestation et enquête sur cette affaire.

Emile Garafita s'était installé, il y a deux mois, dans le quartier de Dagoretti, à Nairobi sous un nom d'emprunt, Emmanuel Mughisa. Un Rwandais « sans histoire, plutôt sympathique et ouvert », selon les habitants des environs. Le jeudi 14 novembre, il était sorti boire un verre à deux pas de son domicile avec des compatriotes

Affaire Habyarimana: le nouveau témoin rwandais a disparu

rwandais au restaurant Dreams. Et c'est en rentrant chez lui - peu avant minuit - que selon des témoins, il a intercepté, menotté et traîné par deux hommes dans un van blanc Toyota.

Attirés par les cris, deux Kenyans sont sortis de leur boutique et ont entendu les kidnappeurs s'adresser à Emile Gafirita dans une langue qu'ils ne comprenaient pas - avec toutefois quelques mots en swahili, la langue parlée au Kenya. « J'étais encore en train de travailler quand j'ai entendu des gens crier, raconte Peter, un Kenyan qui connaissait Emile Garafita sous son nom d'emprunt. Je suis sorti de ma boutique et j'ai vu Emmanuel être tiré par deux hommes. Il était menotté et l'un des types l'a frappé et l'a forcé à monter dans la voiture. Et ils ont immédiatement démarré. Ces gens parlaient une langue que je ne comprenais pas », a-t-il dit à RFI.

(RFI)

L'autorité de protection de la faune et de la flore ougandaise a suspendu cinq hauts responsables après le vol, dans ses propres stocks

sécurisés, de plus d'une tonne d'ivoire, a annoncé son chef mardi. "Nous avons suspendu cinq responsables pour permettre une enquête", a indiqué le patron de l'Uganda Wildlife Authority (UWA), Raymond Engena, à l'AFP.

L'aide d'Interpol a été sollicitée dans cette enquête sur la disparition de la précieuse marchandise, estimée à 1,1 million de dollars (800.000 euros) et dérobées sous le nez des autorités, a-t-il ajouté. Parmi les cinq personnes suspendues figurent le chef des rangers de l'UWA, les responsables qui avaient accès au stock et des agents de renseignements de l'UWA.

Ivoire saisie dans les coffres des autorités: l’Ouganda suspend 5 hauts responsables

"Nous coopérons avec la police pour identifier les coupables de ce crime", a encore ajouté M. Engena.Selon l'UWA, la disparition de l'ivoire (1.335 kg précisément) a été constatée à l'occasion d'une vérification de routine. Le braconnage est en forte hausse en Afrique depuis quelques années, alimenté par une demande croissante d'ivoire ou de cornes de rhinocéros sur les marchés asiatiques. Dans cette nouvelle affaire en Ouganda, considéré comme un important pays de transit, des responsables corrompus sont soupçonnés d'avoir pioché dans les stocks en prétextant vouloir piéger des trafiquants, mais d'avoir au bout du compte eux-mêmes revendu la précieuse marchandise.Plus de 35.000 éléphants sont tués tous les ans en Afrique, victimes des braconniers.

(AFP)

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SOCIETE 9

Certains hommes sont meilleurs que d’autres. Dans l’absolu, personne n’est parfait et chacun a un panel de qualités et de défauts qui lui

sont propres. Mais ce qui est sûr en revanche, c’est que certains sont clairement mieux adaptés à une relation amoureuse durable que d’autres. Certains hommes ne sont pas vraiment taillés pour cela. Cela ne signifie pas qu’ils sont condamnés à finir leurs jours seuls : À un moment ou a un autre de leur vie, ils seront prêts pour ce genre de relation, ce n’est simplement pas le bon moment.

L’être humain se développe avec le temps, en apprenant grâce aux erreurs commises et en s’adaptant au fil des années.

Voici 12 caractéristiques qui, si vous les retrouvez dans votre compagnon, signifient que vous devrez tout faire pour le garder auprès de vous.

1. Quand il vous regarde, il vous regarde vraiment.Si un homme vous regarde directement dans les yeux, et qu’il se crée cette espèce d’attraction invisible qui vous connecte l’un à l’autre, c’est qu’il ne fait pas que vous regarder dans les yeux; il regarde au fond de votre coeur. Il essaye d’avoir un aperçu de la personne qui se cache derrière ces yeux, de trouver l’essence même de votre être. Saint Exupéry le disait très joliment: “On ne voit bien qu’avec le coeur”. Lui ne fait pas que vous regarder avec son coeur, il essaye de faire dialoguer vos deux coeurs entre eux , de les unir par-delà les barrières charnelles.

Il y a une façon bien spécifique de se regarder dans les yeux quand on est amoureux. Si votre homme vous regarde de cette manière là, vous pouvez considérer que vous avez de la chance, beaucoup de chance.

2. Il est gentil, sans être faible.Il y a des hommes qui ont une personnalité agressive et excessivement

dominante, qui essayent sans cesse de se positionner au dessus des autres. Il y a aussi des hommes dits “gentils”, qui sont en réalité trop faibles pour prendre leurs responsabilités, et qui cherchent à fuir toute forme de confrontation. Ce sont deux types d’hommes dont vous devriez absolument vous passer. Certains hommes, en revanche, sont foncièrement bons, sans être faibles pour autant. Ils sont assez sages pour se servir à juste dose de leur force et de leur compassion, en fonction des situations. 3. Il est passionné, tout en étant patientCela peut paraître évident, mais c’est un fait : Pour avoir une vie heureuse, il faut être passionné, et tout faire ce qui est en notre pouvoir pour assouvir ses passions. Pas besoin de devenir millionnaire, chaque petit succès compte et a chacun de fixer ses propres objectifs.

4. Il a des rêves très ambitieux, tout en restant terre à terre.Qui ne voudrait pas d’un rêveur, à la fois réaliste et humble ? Il ne laissera pas la réalité des faits entacher ses ambitions, pas plus qu’il ne laissera ses réussites gonfler démesurément son ego. Ce genre de personne ne s’arrêtera jamais, il fera tout son possible pour aller de l’avant, mais il ne vous promettra pas des choses qui

sont impossibles à réaliser.5. Il sait cuisiner.Allez, soyons honnêtes : Il n’y a rien de plus sexy qu’un homme qui sait faire la cuisine. Prenez un type lambda, donnez lui des talents de chef cuistot et il gagnera tout de suite des points. Mais plus encore que cela, un homme qui a l’habitude de cuisiner se prépare lui-même à manger, et pas uniquement des pâtes au beurre. Il aura donc tendance à avoir une meilleure hygiène de vie.

6. Il es physiquement actif. Un homme actif physiquement témoigne un certain respect pour son propre corps, il se respecte lui-même, ce qui est la base pour respecter autrui. Mens sane in corpore sano. Outre cela, le fait qu’il s’entretienne physiquement a pour conséquence une meilleure forme physique, ce qui pour des raisons évidentes le rendra physiquement plus attractif.

7. Il est intelligent, sans être arrogant.Si vous trouvez un homme intelligent, sage et vif d’esprit, alors il y a de fortes chances pour que vous soyez attiré par lui. Mais si il est arrogant et ne fait preuve d’aucune modestie vis-à-vis de cela, alors il ne vous paraîtra plus du tout attirant. Un homme qui a confiance en lui et qui est sûr de ses qualités est sexy (tout comme

Vie de couple

Les 10 qualités nécessaires chez un homme

une femme d’ailleurs) mais si il se comporte comme un connard, vous préférerez peut-être passer à côté...

8. Il est capable de vous faire rire.Si votre homme n’est pas capable de vous donner le sourire, alors c’est que vous vous êtes probablement planté quelque part. En revanche, s’il est capable de vous faire rire, de vous faire sourire, alors c’est qu’il vous mérite vraiment.

9. Il vous dit qu’il vous aime, même si il n’en a pas besoin.Vous pouvez bien le sentir, qu’il vous aime. Il n’a pas vraiment besoin de vous le dire, vous le savez déjà. Pourtant, il ne se prive pas et il n’a pas peur de vous dire en face les sentiments qu’il éprouve pour vous.

10. Sans vous, il est perdu.Vous êtes devenu une partie intégrante de son être, parce qu’il veut garder une partie de vous en lui. Quand un homme aime vraiment une femme, cela lui fait changer un peu la façon dont il pense et sa manière de voir le monde. Ce qui est important pour elle devient du même coup important pour lui. Et quand on fusionne à ce point avec l’être aimé, il devient essentiel à notre existence. Être loin l’un de l’autre reviendrait à perdre une petite partie de soi, que ce soit pour vous ou pour lui.

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10SOCIETE

Etes-vous swag ? Sofiane des “Anges de la Télé Réalité 4” met à jour l’origine de ce terme qui est en fait l’acronyme de “Secretly We Are Gay” !

“T’es trop swag !”. Cette expression a envahi les cours de récré et autres lieux de discussions. Mais savez-vous vraiment ce que cet acronyme signifie ? Sofiane, des Anges de la Télé Réalité 4, nous dévoile le sens caché de ces 4 lettres. Et cette définition risque d’en étonner plus d’un !

Le boyfriend de la sulfureuse Nabilla a épelé le mot S.W.A.G avant d’en don-ner la signification : “A la base, ça veut dire : Secretly We Are Gay.”. Pour les plus nuls en anglais, la traduction est “Secrètement, nous sommes gays.”. Une grande nouvelle pour les Fran-çais qui utilisaient ce mot à outrance en pensant que sa seule définition était simplement : “C’est trop “classe”.” !

Benoit, icône homosexuelle, ne tar-dera pas à réagir : “C’est tiré de Shake-speare le swag, non?”. Non Brigitte, à première vue, ce n’est pas Shakespeare qui est à l’origine de ce terme !

Et vous, pensez-vous toujours que vous êtes trop “swag” ?Selon Wikipédia, l’étymologie popu-laire indiquant que swag serait un

acronyme signifiant Secretly We Are Gay (« Secrètement nous sommes gay ») ne repose sur aucune source séri-euse[1][2]. De manière plus générale, la plupart des acronymes suggérés pour ce mot sont vraisemblablement des rétroacronymes.

Que signifie être Swag aujourd’hui?Le terme Swag ou Swagg vient à

Style swag : si les « branchés » connaissaient son origine…

l’origine du terme ‘Swagger’ en anglais qui signifie globalement « la manière de se présenter au monde avec confi-ance et avec style ». C’est la sophisti-cation du style vestimentaire associé à une attitude « cool ».

Être « un Swagger » ou « être Swag

» est une façon de se comporter et d’apparaitre au monde d’une manière qui génère du respect au sein de votre entourage.

Le terme Swagger a longtemps été uti-lisé dans le quartier noir américain entre la fin des années 70 et le début des années 90. Le terme est réapparu depuis les années 2000 en étant popu-larisé par certains rappeurs d’Atlanta et de Houston.

Le Swag est par définition la résultante de l’association d’une attitude décalée et d’un look différent qui vous per-met d’être perçu par votre entourage comme une personne à part, autant par votre comportement atypique que par votre style avant-gardiste ou dé-calé.

D’où vient la mode du pantalon en dessous des fess-esC’est une petite image qui buzze sur les réseaux sociaux (facebook notam-ment) en ce moment et qui donne une explication possible sur d’où vient ce-tte mode de porter le pantalon en des-sous des fesses. Selon l’image, la mode serait donc née dans les prisons amé-ricaines et les prisonniers désireux d’avoir un rapport sexuel porteraient leur pantalon en dessous des fesses comme un signal à leurs codétenus.

Mais en fait, il semblerait que si la mode provient des prisons, son origi-ne soit quelque peu différente. En effet, dans les prisons US les détenus n’ont pas droit à la ceinture et les pantal-ons sont souvent à des tailles uniques. Résultat, ils sont souvent trop grands, trop larges et ont tendance à tomber.

A la sortie de prison, les anciens pris-onniers utilisaient le pantalon baissé comme signe de reconnaissance.Une mode qui a rapidement tapé dans l’œil des rappeurs et d’autres influen-ceurs voulant se donner une image de bad boy. SK

Voici une des pires situ-ations dans laquelle au-cun homme ne souhaite se retrouver. Touchant 1 homme sur 4 à travers le monde, l’impuissance

sexuelle est une forme de dysfonc-tionnement érectile qui se caractérise par l’incapacité à obtenir et à con-server une érection suffisante pour avoir des relations sexuelles. Même si le phénomène touche plus fréquem-ment les hommes à partir de 40 ans, il faut noter que des hommes plus jeunes peuvent montrer les signes de l’impuissance sexuelle pour différentes causes : physique ou psychologique.

Vous devez savoir que les symptômes de l’impuissance sexuelle surviennent de manière soudaine, soit à la suite d’un stress, d’une anxiété, ou d’une dépression ; et s’installent progres-sivement et de façon de plus en plus présente. Ne paniquez surtout pas à la lecture de 10 signes ci-dessous, il ex-iste à ce jour des traitements qui per-mettent de guérir.

Voici les 10 signesUne absence totale d’érection, en présence de votre partenaireUne érection partielle, en présence de votre partenaire

Un trouble soudain d’érection, en présence de votre partenaireUne incapacité à maintenir une érec-tionUne augmentation des seins, associée à une baisse du taux de testostérone Une baisse de la libido, se traduisant

Les 10 signes de l’impuissance sexuelle chez l’hommepar une absence de désir et de plaisir pour l’acte sexuelUn homme stressé ou sous pressionUne éjaculation précoceL’impossibilité d’obtenir un orgasmeUne forte tendance à uriner et à boire, associée à un taux élevé de glu-cose sanguin Cependant, Il est donc très impor-tant de faire confirmer par une con-sultation médicale le diagnostic d’impuissance, et de ne pas seulement vous fier à vos impressions. Ainsi, les symptômes d’impuissance seront con-firmés, mais aussi les causes pour un traitement approprié.

(source : voila.cd)

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SOCIETE 11

Un costume parfaitement coupé, une chemise impeccable et des souliers faits main envoient immédiatement à autrui un message d’assurance na-turelle. Mais quelle que soit la répu-tation votre tailleur, quelle que soit la qualité de la coupe de votre complet et, plus encore, quel que soit le prix de vos vêtements, vous ne serez vraiment élégant que si vous prêtez attention à quelques détails très simples. Car ce sont ces petits riens, ces minuscules détails et ces éléments subtils de style qui, au final, feront toute la différence. L’idée n’est donc pas de posséder la plus grande garde-robe du monde et encore moins de chercher à l’obtenir.

Il s’agit en revanche de choisir les bons vêtements, ceux qui seront suscep-tibles de « relayer » vos inspirations personnelles et vos goûts. L’objectif est simple : atteindre une élégance décon-tractée teintée d’un raffinement simple et d’un brin de nonchalance.

Tout d’abord commençons par ce que j’appelle la zone en « V ». Cette zone en « V » est constituée du col et des revers de la veste, du col de la chemise et de la cravate. Ce « V » dont le but et la fonc-tion sont d’attirer l’attention d’autrui vers votre visage, est indiscutablement la zone la plus importante à maîtriser, mais aussi la plus dangereuse à manier. Car une erreur dans cette zone sera, de très loin, la plus visible et la plus dom-mageable pour votre allure.

Commençons par la chemise. Soyez simple. Le bleu et le blanc sont tou-jours de bons choix, en uni ou avec des petites rayures ou de petits car-reaux. Évitez les excès : les cols trop « théâtraux », les surpiqures voyantes et autres boutonnières – trop – con-trastées sont de mauvais choix. Optez plutôt pour la douceur et la simplicité, et surtout laissez la qualité parler d’elle même…

Évitez les motifs jacquards et trop voyants. En termes de matières, optez pour des cotons de bonne qualité (twill, double retors) et surtout veillez à ce que l’épaisseur de votre chemise soit suffisante afin que la pilosité de votre torse de soit en aucun cas visible par transparence. Les jolis boutons sont toujours en perle de nacre.

Politique vestimentaire

Petit précis de style masculin

Ensuite la cravate. C’est un accessoire important, car il est plus symbolique qu’utile. Les bonnes cravates sont faites main et jamais à la machine.

Là encore, évitez les excès : ne choisis-sez jamais une cravate dont la largeur est supérieure à 9 cm et inférieure à 7 cm. 8 cm est un juste milieu qui vous donnera satisfaction à coup sûr.

Le motif ne sera ni trop complexe (avec trop de couleurs), ni trop voy-ant, ni trop brillant. Toutefois les cra-vates satinées en bleu navy, en gris ou en violet fonctionnent très bien le soir, lorsque votre tenue sera plus formelle. La règle la plus simple à re-tenir est celle consistant à privilégier les couleurs douces pour le matin, les couleurs un peu plus soutenues pour l’après-midi et les couleurs plus pro-fondes pour le soir.

Il n’existe à mon sens que deux nœuds de cravate à considérer : le nœud sim-ple (four-in-hand) et le demi Wind-sor. Ce dernier peut être pratique si la cravate est longue ou si le col de la chemise nécessite un nœud plus volu-

mineux.

Ne surtout pas utiliser la petite boucle (« the keeper » en anglais) à l’arrière du grand pan de la cravate pour y glisser le petit pan. Conservez donc un peu de nonchalance et surtout n’oubliez pas que le fait de laisser voir de temps en temps le petit pan (« the tail » en anglais) de votre cravate est tout à fait acceptable. Pensez donc au Duc de Windsor ou à Gianni Agnelli plutôt qu’à votre banquier dont les cravates rigides semblent avoir été repassées à plat.

La longueur de votre cravate est un au-tre puissant révélateur. Dans le meil-leur des mondes, l’extrémité de votre cravate devrait effleurer le haut de vo-tre ceinture et les deux pans devraient être parfaitement de la même lon-gueur.

Et si cela n’est pas réalisable, alors il est nettement préférable que le petit pan soit légèrement plus long que le pan de devant.

Porter un costume très chic assorti

d’une belle chemise fabriquée à la main est un rêve sartorial. Mais ce rêve peut se transformer en véritable cauchemar simplement en choisissant une mauvaise cravate.

Autre petit détail très simple : assurez vous que vos boutons de manchettes soient discrets et ne ressemblent pas à des poignées de cercueils byzantins. Faites attention également à bien co-ordonner les métaux : si vous portez une montre dont le bracelet est en acier, vos boutons de manchettes ne devront pas être en or.

Quelques autres détails ont également de l’importance. Par exemple, un mou-choir blanc ne doit jamais être porté de manière bouffante (« Puff ») mais toujours plié (« folded »). Choisissez aussi des bretelles dont la couleur des garnitures en cuir se coordonne avec vos souliers.

Bien entendu, quelques petites en-torses à ces règles de coordination peuvent s’avérer charmantes, mais at-tention à ne jamais aller trop loin sous peine de sombrer dans une sorte de chaos visuel.

Les chaussettes sont également un détail d’une extrême importance. Ne portez jamais de chaussettes courtes avec un costume. Toujours des mi-bas ! Les chaussettes bleu navy fonction-nent bien avec des souliers marrons. Les chaussettes noires jamais. Person-nellement j’ai pris l’habitude de porter des mi-bas violet avec tout et j’aime à considérer cela comme une petite ex-centricité personnelle.

Évitez les souliers extrêmes, trop longs ou trop carrés, car les souliers, peut-être plus que tout autre élément, at-tirent immédiatement le regard et peuvent tout faire rater.

L’idée n’est pas que vous ressembliez subitement à un homme fraichement débarqué du bateau en provenance de Naples. D’ailleurs les vrais élégants Na-politains adorent « l’understatement » britannique.Mais si, comme Coco Chanel le disait, une femme doit être soit chic soit sexy, un homme lui, doit avoir du style.

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ACTUALITE 12

Le Ministre de la Santé Publique, Félix Kabange Numbi, a déclaré, le samedi 15 novembre, la fin de l’épidémie d’Ebola qui sévissait dans l’aire

de santé de Djera, à 25 kilomètres de Boende-centre, soit à plus de 600 Km de Mbandaka, chef-lieu de la prov-ince de l’Equateur. Cette déclaration a soulagé la population, particulière-ment celle de Boende qui se dit satis-fait de la levée de la mesure de mise en quarantaine de leur cité et de la mesure y décrétant la libre circulation circulation des personnes. En effet, les habitants de cette zone ont repris leurs occupations quotidiennes et ont re-noué avec les anciennes habitudes de

La RDC a dompté l’épidémie d’Ebolase saluer en se serrant les mains.

Cependant, avise le Dr. Franck Bo-embi du service provincial de surveil-lance épidémiologique, « Ebola est vaincu, mais il n’est pas question de baisser la garde. La surveillance con-tinue». C’est ainsi que la population est appelée à observer des mesures strictes d’hygiène.

Notons, en outre, que c’est le diman-che 24 août 2014 que le ministre con-golais de la santé a déclaré la septième épidémie de la fièvre hémorragique d’Ebola après le résultat positif de deux échantillons. Au total, pour la septième invasion de la maladie à vi-rus d’Ebola qui a touché Djera, 66 cas

ont été enregistrés dont 49 personnes décédées et 17 guéries d’après le Doc-teur Munzembela, médecin inspec-teur provincial de l’Equateur. Selon lui, plus de 1.030 personnes ont eu des contacts avec les malades et ont été suivis durant cette période.

Selon l’OMS, la fin de l’épidémie est, d’après les normes, annoncée 42 jours après l’enregistrement du dernier cas de malade atteint du virus, ce qui re-monte au 04 octobre 2014 en RDC. Les 42 jours correspondent à deux fois le nombre de jours d’incubation de la maladie, soit 21 jours.

Notons que l’épidémie d’Ebola qui a sévi en RDC est du virus de souche

Zaïre qui est distincte de celle qui, selon le dernier bilan de l’OMS, a fait 5.177 morts en Afrique de l’Ouest.

Le Docteur Felix Kabange a égale-ment annoncé que la RDC, qui a déjà fait face à sept épidémies d’Ebola, s’est engagée à faire bénéficier de son expé-rience les pays d’Afrique de l’Ouest en mettant à leur disposition 180 spécial-istes formés dans la lutte contre Ebola et prêts à intervenir . C’est ce qui a mo-tivé l’engagement pris par le Président de la République, Joseph Kabila Ka-bange, lors de son discours à la 69ème assemblée générale de l’ONU.

Clarisse NSEKA

Les lampions se sont éteints lundi 17 novembre dern-ier en fin de journée sur le procès des assassins présumés de feu le géné-ral Mamadou Ndala à

Beni dans la province du Nord-Kivu. Condamnation à mort ou peine à per-pétuité et acquittement, telles sont les différentes peines prononcées par la cour militaire opérationnelle en début de semaine au terme de ce feuilleton judiciaire.

Beni : les assassins de Mamadou Ndala condamnés

Dans sa sentence, la cour a infligé la peine capitale au lieutenant-colonel Birosho Nzanzu Kosi pour sa partici-pation à un mouvement insurrection-nel et terroriste. L’ancien officier a été également renvoyé des FARDC et doit payer un équivalent de 2 ,9 millions de dollars américains de dommages et intérêts à la partie civile et à la succes-sion de Mamadou Ndala, tué au mois de janvier dernier à quelques kilomè-tres de la ville de Beni, lors de la vis-ite de reconnaissance de cette zone en

vue d’une opération militaire contre les rebelles ougandais des ADF.Birosho avait été accusé par un officier ADF, qui déposait à couvert, d’avoir perçu Usd 27.000 pour planifier un coup meurtrier contre le commande-ment de l’opération « Sokola 1 » qui vi-sait justement la rébellion ougandaise. Ce témoin ougandais avait précisé que l’épouse du colonel Nzanzu collaborait aussi avec les rebelles dans des activ-ités commerciales et rapportait des informations concernant les mouve-

ments du colonel Ndala.

Par ailleurs, l’officier ADF Yousufou Mandefu a écopé de 15 ans de servi-tude pénale principale. La cour con-damne à 5 ans de prison le dénommé Yosia, collaborateur de Yousufou Mandefu. Dans ce même registre, plusieurs autres personnes en fuite ont été condamnées par contumace. Parmi eux, Jamili Mukulu qui a été condamné à mort.Pour avoir participé à un mouvement insurrectionnel, le lieutenant-colonel Kamulete Jocker, officier FARDC, a écopé de 20 ans de prison ferme. Par contre pour avoir été reconnus re-sponsables de la disparition d’effets militaires et de vol simple, les majors Ngabo et Viviane Masika doivent faire chacun 12 ans de prison.

Enfin, trois prévenus ont été acquittés, entre autres le lieutenant-colonel Tito Bizuru et le capitaine Moïse Banza.La RDC observant un moratoire quant à la condamnation à la mort, cette peine est commuée en prison à perpétuité.

Giscard Havril

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